En dépit de la situation plutôt embarrassante, Avalon se sentait davantage agacée que confuse. Si seulement Jamie ne l’avait pas inscrite à cette stupide croisière ! Elle serait sans doute en train de déguster un bon verre de Bourgogne blanc devant son émission favorite. Elle avait beau adorer son ami, il paierait cher, Ava le jurait. La voix de l’inconnu aux vêtements désormais trempés la sortit de ses pensées vengeresses. Son ton était cassant, limite agressif. « Vous voulez rire ?! Ce costume sort du pressing et maintenant, il empeste le champagne. » La blondinette n’en revenait pas. Comment osait-il s’adresser à elle de cette manière ? Elle avait renversé un peu de boisson sur sa chemise, d’accord, mais il n’y avait pas mort d’homme non plus ! Se sentant rougir de colère, Avalon desserra les lèvres avec la ferme intention de le remettre à sa place. Néanmoins, avant qu’elle ne puisse prononcer le moindre mot, il ajouta. « Vous pensez peut-être qu'un petit coup de pressing sera suffisant ?! Espèce de petite… » Cette fois, c’en était trop : il allait regretter de s’être adressé à Miss Fox avec aussi peu de respect. Hell, la blondinette gérait son propre casino et avait fait face à des remarques de ce genre un sacré paquet de fois. Jamais encore elle ne s’était laissée démonter : ça n’allait pas commencer aujourd’hui.

Soudain, une femme sortie de nulle part balança un verre d’eau à la figure du sale type. « Tenez, un peu d’eau pour commencer le nettoyage ! » Son regard noir dissuada l’homme de réagir, au lieu de quoi il se contenta de tourner les talons. « Bon courage pour trouver votre âme sœur, you dick ! » balança Avalon dans son dos. Puis, elle porta son attention sur sa « sauveuse ». « C’était plus fort que moi, il fallait que je joue le preux chevalier. Bon, vous l’imaginiez peut-être avec un peu plus de barbe et un pantalon, mais on ne peut pas tout avoir. » Ava éclata de rire. « Je suis pas très fan des barbes, en réalité. Ni des moustaches. En fait, des poils tout court… » Elle devait bien admettre que si la situation avait été différente, elle se serait sans doute offusquée de jouer le rôle de la damoiselle en détresse. Mais Jo – comme elle venait de se présenter – avait eu la réaction parfaite. Et comme le suggérait sa façon de s’exprimer, sa nouvelle connaissance devait avoir beaucoup d’humour. Ou être aussi mal à l’aise qu’elle sur un paquebot rempli de visages inconnus. Sûrement les deux. « Je compatis… » Ava leva son verre comme pour porter un toast. « A notre ennui ! » Elle but le peu de champagne qui restait dedans et se mit à observer les alentours à la recherche d’un serveur. « J’ai besoin d’une autre coupe, j’ai à peine pu profiter de celle-là ! En tout cas, je suis bien contente que vous l’ayez remis en place aussi efficacement. Dire que je trouvais mignon… Au final, il est aussi agréable que le bruit d’une craie qui crisse sur un tableau, » ironisa-t-elle, grimace à l’appui. « Pardon, je ne me suis même pas présentée. Je m’appelle Avalon. » Un employé arriva enfin à leur hauteur, le plateau débordant de coupes de champagne. La blondinette en profita pour se servir au passage. « Vous avez l’air de vous sentir autant à votre place que moi à ce gala pour célibataires… Ça vous tenterait de faire un tour sur le pont, pour discuter plus au calme ? » Avalon esquissa un sourire engageant à l’attention de Jo. Elle lui avait fait bonne impression jusque-là, aussi avait-elle envie de mieux la connaître. Et si cette croisière lui offrait une nouvelle amie plutôt qu’un homme, alors Ava n’aurait rien à regretter malgré tout…

Pour Anna:

RP COMMUN  × La croisière de l'espoir... ou pas

Joséphine était au fond de la salle, à mon opposée. Je la salue de la main tout comme elle. Je lui lance un sourire avant qu'elle ne porte l'intention sur un couple de jeunes gens en querelles de verre et de chemise mouillée. Je les regardent de loin avant d'être rejointe par une brune (Eireen) "Peut-être que j'suis un devin." Me souriait-elle en levant son verre à ses lèvres. Je la fixe, légèrement surprise. A cet instant je pensais qu'elle me prenait pour une débile, une attardée. "Non, j'déconne. En fait, j'étais au bar quand t'as lancé l'invitation et que t'as dit que t'allais à la piscine." Je soupire et me mit à ricaner légèrement, buvant une gorgée de mon champagne si pétillant. "J'y ai songé à aller aussi. Mais j'ai préféré faire un tour du bateau avant. Histoire de se repérer un peu et de pas me perdre." Hochât-elle de la tête. "Parce que dans un bateau de ce genre ... C'est un coup à se perdre facilement et rapidement." J'avoue, que dans ce bateau, il est simple de se perdre. Je n'ai pas pris de précautions comme elle, je laisserais le destin en décider. Qui sait, peut-être tomberais-je sur une ancienne connaissance ou une nouvelle? "Moi c'est Eireen." Finit-elle par me dire. Enfin. Je ne supportes pas de parler si longtemps à un visage sans prénom ou nom ! "Enchantée, Eireen, je m'appelle Billy." Je lui tends une main ferme, manucurée en une belle french. Je lui souris droit dans les yeux. Nous n'étions plus si inconnus que ça. "Et donc... Vous aimez ce genre de... voyage?" Fais-je tout en cherchant les bons mots sans pour autant sortir mes mauvais gros mots. J'observais toujours la foule, adossée sur le buffet grâce à mon postérieur, les jambes entre-croisées légèrement.

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eireen:

Avant que le beau brun ne me réponde, une rafale me déséquilibre et je tombe en arrière les fesses les premières. Heureusement ma robe n'est pas abîmée, arrachée ou quoi que ce soit d'autre, encore heureux ! D'habitude je ne suis pas des plus chanceuses, dès que je tombe il m'arrive une tuile. Pas aujourd'hui. Peut-être que je devrais aller jouer au loto pour tester cette soudaine chance. Ou pas... On est sur un bateau, ils ne vendent certainement pas ces stupides jeux à gratter. « Désolée, je vais retourner à ma cabine pour plus de stabilité. En plus j'ai un pot à crayons sur la table et je doute qu'il reste droit si je ne vais pas le planquer quelque part. » J'explique en me relevant. Il ne m'aide même pas à me relever, ce malautru !

Je passe devant la salle de réception, puis différentes salles dont je ne connais pas encore la fonction. Le problème qui se pose rapidement à moi est que je ne trouve pas ma cabine. Le bateau est grand, en plus il n’arrête pas de tanguer, ce qui perturbe mon sens de l'orientation déjà peu développé. Au loin je vois quelqu'un, je m’arrête quelques pas derrière cette personne et je pose la main sur son épaule. » « Excusez-moi ? » Je fais d'une petite voix. « Excusez-moi, je recherche le bloc des cabines au nom d'oiseaux. Vous pourriez m'aider s'il vous plaît ? » Je pousse un rire nerveux avant de me demander quel est l’appellation de ma cabine : hirondelle ? Colibri ? Ou ce ne serait pas un nom de fleur plutôt ? Fichue mémoire !