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 L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams)

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Message(#) Sujet: L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) EmptyMer 22 Jan 2020 - 23:09


December 2019, at the art gallery

Quand Ginny avait offert à Lola l'opportunité de toute une vie, elle avait ajouté : « En revaaaaaaanche, il faut qu'on parle d'Auden. » Au départ, Lola avait imaginé plusieurs hypothèses : Auden, l'animal de compagnie mi-lézard mi-crocodile dont elle devrait s'occuper ; Auden, le nouveau-né qui allait lui brailler dans les bronches pour avoir du lait (ce qui aurait été bien pire que le lézard crocodile à mille dents). Et en fait non, Auden, c'était le troisième boss. Oui, troisième, parce que les femmes d'abord : Ginny, Robin, et Auden. Lola avait immédiatement sorti son carnet pour prendre des notes, car elle était studieuse, et elle adorait les carnets, et elle en avait encore acheté une douzaine et pas commencé du tout à les remplir, bref, on se perd. Donc, Lola avait sorti son carnet, mais Ginny l'avait arrêtée : « Off the record. » Ouste, le papier et le stylo. Et au final, Ginny était restée très mystérieuse. Auden, c'était quelqu'un avec une personnalité. C'est bien d'avoir une personnalité. Et au premier abord, certaines personnes mettaient du temps à s'habituer. Ce qui ressemblait de plus en plus à ce qu'on aurait dit d'un lézard-crocodile aux écailles bleues à reflets violets (Lola s'était dit qu'il fallait vraiment qu'elle le dessine, parce que ça allait l'obséder sans ça). Lola avait bien essayé de poser des questions, mais elle n'avait pas pu en savoir beaucoup plus.

Jusqu'au jour de la rencontre, où Auden n'avait rien dit. Il était passé devant elle, comme si elle avait toujours été là, et était entré dans son atelier. Lola s'était dit que ça arrivait à tout le monde. On a tous des préoccupations. Et puis, c'était arrivé le deuxième jour, et puis le troisième. Et s'il y a une chose qui caractérise Lola en termes de trauma d'enfance mal digéré, c'est l'impression d'être invisible. Alors, forcément, elle était montée dans les tours (rien que ça) et, le quatrième jour, elle s'était habillée entièrement en jaune et avait pris une pose qui correspondait selon elle au soleil (pas facile à faire avec juste deux bras et deux jambes). Elle avait ensuite attendu qu'Auden arrive, ce qui avait pris vingt minutes. Les crampes étaient intenses, mais ça en avait vraiment, vraiment valu le coup, parce qu'il l'avait regardée.

Bref, ça roulait. Comme sur des roulettes. De rollers cassés.

Bon, mais Lola avait commencé en septembre, et on était maintenant en décembre, donc l'un dans l'autre, à coups d'un regard par jour, on arrivait vraiment, vraiment quelque part. Et puis, il y avait eu quelques bonjour. Et puis, parfois Lola aidait. Elle était secrètement ravie lorsqu'Auden lui demandait quelque chose. Quoi que ce soit. Et au fond, elle était toujours intimement persuadée, chaque matin, que ça allait être le jour de leur grand rapprochement.

Ce matin-là, la motivation était donc gonflée à bloc. Elle avait décidé de mettre une salopette, parce que ça faisait très cliché d'artiste peintre. Elle avait hésité à faire sécher de la peinture sur ses bras, genre j'ai peint toute la nuit et je suis épuisée mais je suis là c'est cool et toi sinon ça va, puis elle avait renoncé. A la place, elle avait regardé sur Internet des devinettes nulles. Inutile de juger, on a tous nos activités gênantes de quand on mange des céréales et qu'il faut bien s'occuper. Bon.

Elle se tenait donc là, dans la galerie, en salopette, les bras propres, un grand sourire vaillant, lorsqu'Auden passa la porte. Les yeux de Lola passèrent alternativement du visage atrocement bougon de son boss à son poignet cassé. Ah zut, il allait falloir improviser quelque chose de circonstance. Et pas lié à la première chose à laquelle Lola avait pensé. Les choses se corsaient. « T'as essayé d'arrêter les incendies tout seul et ça s'est mal passé quand t'as descendu la barre de la caserne ? » Oui, certes, pas top, mais là elle était en totale improvisation. « Quelqu'un t'a souhaité une bonne journée et tu lui as mis une droite ? » Un peu mieux, mais on était loin du compte. Lola se demanda furtivement si elle ne ferait pas mieux de lui proposer un café, mais ça aurait anéanti tout l'effet escompté. Elle essaya de se retenir autant que possible, mais sa nature reprenait le dessus à grand pas. « Tu veux un café ? Noir, sans sucre, comme ton coeur ? » Et un très grand sourire pour ponctuer, bien sûr.

@Auden Williams
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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PSEUDO : Kaelice
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INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: Re: L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) EmptyMar 28 Jan 2020 - 3:12



Y’a certains jours où faut pas venir me parler (ils sont au nombre de 364 par an, 365 quand il faut rajouter le bonus) et ce n’est un secret pour personne. On ne vient pas me parler avant dix heures, on ne vient pas me parler pendant l’heure du repars de dix à quatorze ni pendant le temps de la sieste de quatorze à dix huit heures et encore moins quand la journée à l’atelier est terminée à partir de dix huit heures. Les horaires sont bien séparées, calculées, prévues depuis des années déjà. Ginny l’a bien compris ; Lola toujours pas (et l’avantage avec Robin-Hope c’est qu’ils en sont rapidement venus à la conclusion que plus ils étaient loin de l’autre et mieux c’était). Je suis certain que la brune lui a déjà expliqué le mode de fonctionnement de l’atelier, pourtant, mais faut croire qu’elle tente encore et toujours de s’y subtiliser. Je joue à ce parent qui n’a pas vu que son enfant s’est en réalité caché derrière ses mains lors d’une intense et insoutenable partie de cache-cache - même si j’ai toujours envie de lui hurler que ’t’es au milieu de la pièce, connard’.

Pourtant la blonde s’accroche et rien n’y fait, elle est devenue une moule à son rocher. Généralement je fais fuir tant les étudiants que les visiteurs de passage, tout comme les livreurs creepy (et ça n’est pas pour déranger qui que ce soit, ça). Alors il subit, Auden, il subit sa bonne humeur, ses sourires, ses cafés qu’elle prépare sans même mettre de l’arsenic dedans (normalement ?), il subit les pinceaux qu’elle range comme il l’aime, il subit qu’elle parle un peu beaucoup trop à son goût mais généralement elle sait s’arrêter seule au bout de quelques heures. « T'as essayé d'arrêter les incendies tout seul et ça s'est mal passé quand t'as descendu la barre de la caserne ? » Le problème à cet instant précis c’est qu’elle ne vient que de commencer et que c’est long, quelques heures, encore plus quand je ne peux rien faire d’autre que ruminer dans un coin et me plaindre pour un rien - encore plus que d’habitude, je veux dire. Alors j’esquive, prie un Dieu en qui je ne crois pas pour qu’elle se lasse déjà de parler à un mur, retourne vaquer à mes occupations qui n’en n’ont que le nom parce que je n’ai pas su peindre quoi que ce soit depuis plusieurs jours déjà. « Quelqu'un t'a souhaité une bonne journée et tu lui as mis une droite ? » Ca aurait été cool, ça, comme scénario. Pas que je n’en ai rien à faire des incendies mais si, quand même. ”Tu veux savoir ce qu’il va t’arriver d’ici à cinq minutes si tu continues ?” Roh, ça va, je les vois vos regards outrés et vos yeux qui roulent vers le ciel. Je frappe des inconnus, je frappe beaucoup de monde et beaucoup de murs mais jamais je ne la frapperai elle. Sans doute qu’elle peut encore en douter mais ce n’est pas mon cas, seulement un moyen d’essayer de la renvoyer là où elle est parfaite : loin de moi. « Tu veux un café ? Noir, sans sucre, comme ton coeur ? » ”T’as perdu ta baby sitter ? Elle est où, Ginny ?” Déjà elle part du postulat que j’ai un coeur, preuve qu’elle est une grande optimiste dans l’âme parce que peu de personnes sur cette Terre auraient osé émettre cette hypothèse. Moi le premier. Itziar sur le podium, quand je ne réponds pas à son dix septième appel à trois heures du matin parce que j’ai laissé les clés sur la porte d’entrée et qu’elle ne peut par conséquent pas ouvrir. Oups ? ”Noir. Deux sucres. Tu comptes te faire un chocolat chaud ou t’as eu l’autorisation de passer au thé ?” Parce qu’elle a seize ans, Lola. Ou dix sept dans ses grands jours (ou quand viendra son anniversaire, quelque part dans l’année). C’est bien ce qu’elle a dit, Ginny, non ? J’ai pas écouté cette fois là non plus ni toutes celles avant, je me contentais d’hocher la tête et c’est une technique qui porté ses fruits depuis plus de dix ans. ”Ma coloc va rester seule pour les fêtes, tu devrais lui apporter du café parce que sinon elle va manger tout notre frigo devant des films nuls.” Ouais, bon. Je ne sais pas ce que fait Itziar pour les fêtes en réalité. Mais on s’en moque, hein ?











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Message(#) Sujet: Re: L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) EmptyMer 29 Jan 2020 - 21:24


L'éléphant dans la pièce


Lola se rendit compte qu’elle était heureuse de voir Auden. Pas circonspecte, pas méfiante. Elle lui faisait une confiance aveugle malgré sa réputation plus que douteuse. Elle se doutait que son poignet cassé était lié à une énorme bagarre — bien que, se tenant loin des potins, elle ne sache pas exactement ce qu’il s’était passé. « Tu veux savoir ce qu’il va t’arriver d’ici à cinq minutes si tu continues ? » Lola ne put s’empêcher de pouffer de rire. Auden ne lèverait jamais la main sur elle. De façon étrange et tacite, elle savait qu’il l’avait acceptée dans le décor, et que les chaleureuses recommandations de Ginny lui assuraient un passe-droit pour débiter des bêtises ; et elle comptait largement en profiter. D’autant plus que, lorsqu’elle se sentait intimidée par quelqu’un, et elle se sentait très intimidée par Auden, elle avait tendance à multiplier les syllabes. « T’as perdu ta baby-sitter ? Elle est où, Ginny ? » Alors là, Lola se redressa, complètement dans son rôle de professionnelle. « Elle a un rendez-vous jusqu’à 11h, donc, avec le temps de trajet et les aléas du traffic, elle sera là maximum à 11h30. » Elle regarda sa montre. « Donc dans une heure et quarante-cinq minutes. Ça nous laisse du temps pour discuter. » Sourire autant carnassier qu’innocent, sa spécialité.

« Noir. Deux sucres. Tu comptes te faire un chocolat chaud ou t’as eu l’autorisation de passer au thé ? » Lola sourit, secrètement ravie de l’infantilisation. Elle voyait complètement en Auden la figure paternelle dont elle aurait rêvé (malgré son caractère de cochon) : quelqu’un d’honnête, d’entier, et d’artistique. Et elle savait très bien qu’il prenait son café noir avec deux sucres, puisqu’elle le lui préparait religieusement depuis son arrivée. A ses yeux, c’était donc une interaction purement affectueuse. « Le maire m’a donné mon certificat pour boire du thé, mais je reste au chocolat chaud. Il n’y a que ça de vrai. D’ailleurs, j’en prépare un super bon si jamais tu veux goûter quand tu comprendras que le café, c'est mauvais pour le coeur. Et les autres organes, probablement. »

Elle fila préparer le café tandis qu’Auden continuait vers son atelier. Elle le lui amènerait, comme tous les jours, avec l’excitation des trente secondes qu’elle pourrait passer près de ses toiles, au plus proche de la création. La machine prit un temps fou à s’allumer, et elle chantonna machinalement le générique de Pokémon (elle ne s’en était jamais remise, de cette série), en ayant bien conscience que ça n’allait pas aider Auden à comprendre qu’elle avait vingt-huit ans. Elle appuya sur le bouton, regarda les gouttes couler avec l’impatience d’une enfant de maternelle. Les deux sucres, la petite cuillère spéciale Auden, et hop, elle bondissait vers le local. Elle posa le café sur la table la moins surchargée possible. « Ma coloc va rester seule pour les fêtes, tu devrais lui apporter du café parce que sinon elle va manger tout notre frigo devant des films nuls. » Lola se retint de se lancer dans une chorégraphie au rythme de JE VAIS VOIR L’APPARTEMENT D’AUDEN, et se contenta de hocher de la tête, bien sûr, bien sûr, c’est ce qu’elle ferait, bien évidemment. « Itziar, c’est ça ? » Elle sortit son minuscule carnet de notes de sa poche arrière, cliqua le stylo. « C’est quoi, l’adresse ? » Elle se dit, un peu tard, que c’était peut-être du sarcasme, au fond. « D’ailleurs, tu sais que mon bail se finit en février ? » Bah non, Lola, pourquoi il le saurait ? « Et donc si jamais t’entends parler d’un appartement, ou de quelqu’un qui cherche, en fait j’ai toujours vécu en studio », mais tais-toi, pour l’amour du ciel, « et j’aimerais vraiment essayer la colocation. J’adore être seule, hein, et je suis super ordonnée, enfin tout est en ordre, enfin tu vois, mais c’est vrai que ça me ferait du bien, je crois, de vivre avec d’autres gens que juste moi. » Elle reprit une grande bouffée d’air à la fin de ce monologue improbable. Jeta un œil au désordre autour. « Tu sais, je peux t’aider à ranger. »

Elle n’attendit pas son aval pour se pencher sur des feuilles de croquis. Elles correspondaient à différents tableaux. Elle se mit à empiler les études par tableau, et se dit que ce serait très bien dans des classeurs avec des pochettes plastifiées qu’elle pourrait organiser chronologiquement sur des étagères qu’elle pourrait installer dans le local. « Ce sera parfait comme ça, tu t’y retrouveras super facilement. » Elle savait qu’il y avait un risque qu’il l’assassine, elle savait aussi que la probabilité était suffisamment faible pour qu’elle s’acharne quand même à l’aider. « Tu sais, j’ai vu que certaines foires d’art cherchaient des speakers pour des masterclass, et je me doute que c’est pas trop ton truc, mais je pense que ça pourrait être merveilleux. Peut-être une par an ? Je peux remplir les formulaires. » Une pause d’une demi-seconde et elle ne put s’empêcher d’ajouter : « J’adore les formulaires. » Telle une tornade dans le local du peintre, elle se tourna enfin vers le dernier tableau fini, et lui demanda : « Il t’est venu comment, celui-ci ? Je me doute que c’était pas Chronopost, hein, je veux dire en général, tu te mets devant la toile et ça vient ? Ou t’as des idées de thèmes que tu veux traiter ? Ou tu te balades et t’es frappé par une vision en particulier ? » Oui, vous l’avez deviné : Ginny avait recruté (innocemment ? pas sûr) la personne qui correspondait le plus à l’Enfer sur Terre d’Auden — une bavarde au cœur sur la main qui vous poursuit d’amour. Un labrador humain, quoi. Bonne chance, Auden.

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Message(#) Sujet: Re: L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) EmptyVen 7 Fév 2020 - 19:44


Une heure et quarante cinq minutes seul avec Lola. Presque deux heures qui compteront pour une éternité vu son flot discontinu de paroles ne faisant aucun sens. Je savais qu’elle parlait, ô ça oui, mais ce que je ne savais pas encore c’était à quel point. Jusque là j’ai toujours réussi à l’éviter ou aller la donner à Ginny, ou simplement ignorer totalement sa présence et espérer très fort qu’elle se noie dans ses propres paroles. Jusque là tout a toujours plus ou moins fonctionné, mais là, maintenant, on vient de réunir tous les cercles de l’enfer pour n’en faire qu’un. Il porte le nom de Lola et se prend pour l’agenda/Siri mélangés pour ne faire qu’un à nouveau. Cela donne bien trop de mélanges dans un si petit corps.

Même pour un si simple question de savoir si elle boira du thé ou un foutu chocolat chaud, la voilà qui se lance dans une dissertation digne des plus grands (elle est longue, c’est ce que ça signifie surtout). A en juger par les mots qu’elle utilise je soupçonne fortement Ginny d’avoir un peu trop passé de temps à ses côtés et aussi de lui avoir un peu trop inculqué tous ses grands principes moraux, dont le premier d’entre eux : me pourrir l’existence. Le second étant de me donner le moins de café possible, le plus dégueulasse possible. ”Intéressant. Par là j’entends bien sûr que ça ne l’est absolument pas.” Si je souffle assez fort peut être qu’elle finira par s’envoler, la petite feuille, et qu’elle arrêtera enfin de me parler.

La tentative de fuite dans mon atelier est totalement vaine et la seule chose que j’arrive à faire c’est trouver un carnet dans lequel il me reste quelques centimètres de feuilles blanches et ça sera suffisant pour faire quoi que ce soit afin de prévenir l’arrivée imminente du moulin à paroles. Si le graphite s’inscrit sur la feuille de papier j’aurai sans doute un peu plus de patience à lui accorder ; dans le cas contraire je suis déjà en train de dresser la liste des moyens les plus efficaces pour tuer une personne sans laisser de traces. J’ai à peine le temps de tracer les traits laissant penser à une main avec la chair à vif que la voilà qui revient, la blonde, malheureusement encore plus souriante et heureuse que lorsque je l’ai laissé. ”Ouais, Itziar de machin chose.” Elle va la demande sur facebook, sur instagram, sur snapchat. Elle va la demander partout où elle le pourra et elle va la suivre sur les maps pour observer ses déplacements et à quelle heure elle les fait, puis elle va les noter dans son fichu carnet qui est tout sauf un carnet à dessin - et je n’en vois donc absolument pas l’utilité. ”Moi vivant tu n’auras jamais mon adresse.” Dans une heure et quarante cinq minutes, Ginny la lui donnera. Dans une heure et quarante cinq minutes, je vais officiellement déménager sans laisser de traces. J’ai beau être aussi menaçant que possible je sais que toutes mes tentatives seront un échec cuisant dès lors que la peintre reviendra de son rendez-vous. « D’ailleurs, tu sais que mon bail se finit en février ? » Oh la fourbe. Oh la fourbe de petite fourbe de - je vais la tuer. ”Hors de question. Tu ne viens pas chez m - …” « Et donc si jamais t’entends parler d’un appartement ”Non.” , ou de quelqu’un qui cherche ”Absolument pas.” , en fait j’ai toujours vécu en studio » ”Même. Pas. En. Rêve.” L’enfer devrait être renommé “Chez Auden” si jamais elle pose un pied dans le loft elle va voir les lumières qui clignotent et les vermicelles dans les placards et plus jamais elle ne voudra en repartir. Et bon sang elle continue. Mon index a beau se lever aussi haut que possible et être presque réellement menaçant qu’elle ne s’arrête pas pour autant, que ses lèvres continuent de toujours bouger encore et encore et encore plus que Ginny, bon sang. Je vais fermer mon atelier à clé je vais mettre des bouchons pour les oreilles et Rammstein en fond sonore (fort, très fort) et là peut être que je n’entendrai plus sa voix guillerette. « Tu sais, je peux t’aider à ranger. » ”Itziar range très bien.” C’est faux, elle est la pire colocataire que le mon ai connu, elle laisse son bordel partout et elle fait tellement pas de bruit que je crois que c’est un fantôme qui arrive du couloir à chaque fois quand moi je suis avachi dans le canapé en train de regarder Saw pour la troisième fois parce que j’ai dormi pour les deux premiers visionnages. Mais j’ai besoin d’arguments pour contrer son arrivée dans une colocation improvisée sinon je crains qu’on se mette à faire des feux de camps DANS l’appartement.

Elle touche à tout mais au moins quand elle le fait je me contente d’écouter les feuilles se froisser plutôt que ses lèvres s’articuler encore. Les papiers n’ont aucune sorte d’importance à mes yeux et tant qu’elle ne touche pas à toutes les peintures commencées et abandonnées en chemin je remets à plus tard mes envies de meurtre sur sa personne. Les os de la main se créent petit à petit sur la feuille et l’espace d’une seconde j’en ai presque oublié sa présence. Merveilleux n’est pas l’adjectif que j’aurais utilisé à propos d’un moi devant apprendre quoi que ce soit à une marée d’inconnus que j’aurai au préalable scrutés un à un pour les détester au maximum. ”Remplis des formulaires pour postuler ailleurs alors.” J’ai essayé, là, voyez. J’ai essayé de lui proposer des échappatoires avant de vouloir la tuer à nouveau et peut être un jour aller au bout de mes idées et réaliser mes rêves.

« Il t’est venu comment, celui-ci ? Je me doute que c’était pas Chronopost, hein, je veux dire en général, tu te mets devant la toile et ça vient ? Ou t’as des idées de thèmes que tu veux traiter ? Ou tu te balades et t’es frappé par une vision en particulier ? » Si Ginny voulait trouver quelqu’un pire qu’elle encore pour qu’elle redescende à la seconde place du podium, elle a tout a fait gagné son pari. "Après une nuit passée avec un apprenti." Des nuits passées avec Léo il y en a eu beaucoup, des tableaux qui en ont découlé, ça, bien moins que je ne le sous entend. Je n'ai pas même relevé les yeux pour en observer le tableau en question, sachant déjà que peu importe celui qu'elle est en train de pointer du bout de ses doigts il aura la même source que tous les autres et il est hors de question de lui en parler. Elle pense encore que je suis le seul fautif de l'état de mon poignée et c'est une semi-vérité que je préfère garder intacte. "Un jour si je recommence à faire des corps en décomposition et des dominantes de rouge sang, tu seras ma seule source d'idée." C'est un compliment, ça. C'est vraiment un compliment. Je crois. Okay, ça fait surtout hyper creep. "T'y gagnes quoi à être ici, toi ?" Elle parle, fait du café, range des trucs. C'est ennuyant et c'est surtout à n'y rien comprendre, parce que ça fait déjà longtemps que j'avais réussi à renvoyer tous les autres assistants avant elle. La blonde ne semble toujours pas décidée à débarrasser le plancher cependant.











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Message(#) Sujet: Re: L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) EmptyDim 9 Fév 2020 - 17:43


L'éléphant dans la pièce

Auden grognait, grognait, grognait.
Lola amadouait, amadouait, amadouait.

C'était une dynamique qui pouvait mener vers deux issues, pas douze, pas trente-trois, mais deux : une lutte à mort, dans le style Gladiator, avec du sang partout, bien gore ; ou un câlin qui confirmerait Auden en figure paternelle et Lola en rôle de Bisounours débarquée dans sa vie pour y ajouter un optimisme débordant. L'alternative était assez inquiétante et elle en aurait découragé beaucoup, mais malheureusement, Lola revenait de très, très loin, donc forcer la main de quelqu'n pour que de l'affection se crée, ce n'était pas ça qui lui faisait peur, bien au contraire. Et puis, elle avait sincèrement envie à la fois d'apprendre de lui et de l'aider, donc l'un dans l'autre, elle se trouvait parfaitement légitime à lui provoquer des migraines à force de parler. On justifie ses comportements comme on peut, après tout.

La réaction d'Auden à son invitation à venir vivre chez lui la fit tellement rire qu'elle essaya de s'en cacher, de faire genre que c'était une toux étouffée, mais le fou rire était parti, et elle se terra dans un coin de la pièce à essuyer discrètement une larme d'hilarité. Elle était très mauvaise à se faire discrète. N'empêche qu'effrayer Auden valait le coup, et qu'il s'imaginait sûrement se faire créer un faux passeport pour disparaître sur une île des Caraïbes. Elle ne fut même pas étonnée lorsque cela le mena à une menace directe sur son emploi. Qu'elle aille chercher ailleurs ? Mais bien sûr. Elle ne partirait jamais, JAMAIS, et ça, au fond, Auden devait bien s'en douter. Ils se reconnaissaient entre têtus, bornés, obstinés, les oeillères de cheval, aller au pas mais doucement et sûrement dans une seule direction, continuer, malgré tout le reste. Ils se ressemblaient plus qu'ils n'en avaient l'air d'ailleurs, à cacher leurs émotions profondes, leurs souffrances. Sauf qu'Auden le faisait par la distance et l'agressivité alors que Lola le faisait par la plaisanterie à toute épreuve et la tendresse. Chacun ses mécanismes de défense.

Une nuit passée avec un apprenti ? Lola se remémora tous les gens qu'elle avait vus à l'atelier récemment, et son esprit s'arrêta sur Léo. Mais bien sûr. Mais vraiment ? Elle se retourna vers Auden, complètement surprise, notre bébé de naïveté et d'innocence, et se demanda si son gaydar l'avait fourvoyée. Pourtant, elle était sûre que chaque fois qu'Auden et Ginny se croisaient, parlaient, se regardaient, il y avait une tempête de neige, d'électricité, et de feu, tout en même temps, qu'il y avait là un amour qu'elle ne pouvait que s'imaginer, qu'elle aurait été incapable de vivre sans tomber dans les pommes. Mais non, Léo, ah d'accord. Elle essaya de s'adapter à cette nouvelle réalité, et parvint tout de même à se retenir de poser des questions sur la vie sexuelle d'Auden. Elle n'allait pas jusque là - pour le moment. Mais dès qu'il ouvrirait un peu plus la porte, elle entrerait tel un tsunami pour enfin savoir ce qu'il en était de lui et Ginny. Et choisir la bague de fiançailles avec lui. Et organiser le mariage. Et être la demoiselle d'honneur. ALERTE : ON A PERDU LOLA. Elle se focalisa sur le tableau face à elle, pour revenir au présent, dans son corps, dans ses sensations. Elle observa la technique, les coups de pinceaux, et, bien qu'elle fût plus touchée par ce que faisait Ginny qu'Auden, elle admirait objectivement la qualité du travail, le talent du peintre, et elle voulait tant apprendre de lui. Ce qui semblait pour le moment assez mal parti, mais elle ne perdait pas espoir.

Lola sourit lorsqu'Auden la mentionna comme source d'inspiration pour une série particulièrement sanguinolente. "Tu pourrais faire une toile entièrement rouge, dans ces cas-là, parce que quand je saigne, je saigne beaucoup, beaucoup. Genre une fois, en primaire, je suis tombée pendant qu'on jouait à être des chevaux avec des amies, on n'était pas les unes sur les autres, on était genre chacune un cheval qui parle et pense, et du coup c'était les histoires qui se déroulaient entre les chevaux, genre d'amitié et d'amour, mais aussi de relation aux humains, donc il y avait déjà des dynamiques intéressantes de pouvoir, mais en tout cas à un moment donné je me suis fait hyper mal au menton, et ça a saigné, mais saigné, j'ai une amie qui s'est mise à pleurer parce qu'elle a cru que j'allais me vider de mon sang et mourir. Ce n'était pas très rassurant de sa part, je trouve, elle aurait pu faire un effort, mais c'était quand même drôle de la voir pleurer." Lola se dit au milieu de tout ce récit qu'Auden regretterait tellement, tellement, d'avoir ne serait-ce qu'évoqué l'idée de l'avoir comme source d'inspiration pour un tableau, même en blague, même en sarcasme, même au millième degré.

Elle s'éloigna vers la porte, se disant qu'elle risquait de se faire assassiner si elle restait là plus longtemps, lorsqu'il demanda ce qu'elle gagnait à être là. Elle s'arrêta net, réfléchit, puis se tourna vers lui. "Je suis peintre. J'admire beaucoup votre travail à tous les trois, pas de la même façon, mais ça me parle, et j'apprends en étant ici." Allait-elle parler de la vraie raison ? Elle pourrait s'arrêter là, être professionnelle, ne rien révéler, comme d'habitude, rester sur ses gardes, mais il y avait quelque chose qu'elle avait besoin de dire, et qui sortait sans qu'elle puisse le retenir, "et puis je n'ai jamais vraiment eu le sentiment d'appartenir à une famille, à un groupe, j'ai toujours été seule, ça ne l'a jamais fait avec mes parents, avec mon frère, avec ma soeur, et c'est pas grave, j'aime bien être seule. Mais ici, j'ai le sentiment d'avoir trouvé une famille." Elle baissa les yeux, car ça la rendait un peu trop vulnérable de parler de tout ça. Il lui fallait une pirouette. "Et puis, j'aime bien me faire ignorer et/ou crier dessus tous les jours, ça me rappelle quand j'étais petite, c'est comme une douche froide, ça te remet le sens des réalités, ça te réveille." Elle sourit, pas du tout dans la victimisation mais complètement dans l'humour, dans l'auto-dérision de se choisir elle-même des situations qui étaient peut-être plus compliquées que nécessaire. Elle se sentait bien, à l'atelier, c'était aussi simple que ça. Et elle n'était pas du genre à prévoir sur quinze ans.

Lola faillit s'évanouir lorsqu'elle s'entendit prononcer les huit mots suivants : "Tu t'entends bien avec ta famille, toi ?" Petit un : évidemment que non, c'était d'Auden dont on parlait. Petit deux : who the fucks asks Auden a personal question. Petit trois : alerte rouge, Lola, sors du local. Pourtant, elle resta plantée là, les yeux vissés sur le visage du peintre, remplie de bienveillance, d'envie de le connaître, d'envie d'être là, sans être trop, mais en ayant une voix.

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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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Message(#) Sujet: Re: L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) EmptyJeu 20 Fév 2020 - 12:22


Le problème avec Lola c’est qu’absolument tout est sujet à dissertations aussi interminables qu’endiablées. J’aurais pu me contenter de souffler qu’elle aurait trouvé mille mots à ajouter à ça, sans compter les mille autres digressions qu’elle aurait trouvé en cours de route. Lola est utile quand on vient de se disputer avec Ginny pour la troisième fois de la journée à cause de la commande de canevas et qu’elle devient alors notre émissaire à chacun ; mais dans tous les autres cas j’ai seulement envie de la tuer. Désormais je pense connaître sa vie dans les moindres détails, de son premier souvenir jusqu’à ce qu’elle est en train de faire là maintenant tout de suite oh regarde Auden oh regarde Ginny venez me voir je fais un truc cool hey au fait je peux venir emménager chez toi et faire de ta vie un enfer ? Autant dire que sur le récit des chevaux je n’ai retenu que le sang et les pleurs, parce que j’ai toujours su choisir mes batailles contrairement à elle qui a la fâcheuse tendance de foncer tête baissée dans chacune d’elles.

Pendant une seconde, une belle et flamboyante seconde, elle allait partir. Elle allait partir et moi je suis con, je lui ai donné la plus incroyable raison de rester : en lui posant une question. Une question à laquelle on ne peut répondre par oui ni par non alors là voilà qui reprend déjà une large inspiration et qui s’apprête à délivrer son discours. Ma tête abandonne théâtralement toute tentative de patience et bascule vers l’avant en même temps que mes yeux se ferment et que mes doigts redonnent sa liberté au manche du pinceau. Je ne pourrai pas travailler si elle continue d’autant embrouiller l’air de tous ses mots, de toute façon. Les raisons de sa présence ici divaguent de l’art à ses besoins affectifs et elle entre dans une zone interdite, là, Lola. Il n’y a pas écrit “psychologue” ni sur mon front ni devant mon atelier ce qui signifie que je ne suis pas apte à l’écouter me faire sa propre psychologie. Je ne suis pas apte à écouter quiconque entrerait sur ce terrain glissant tellement ce sujet est à des années lumières de ce dont j’apprécie parler - c’est à dire pas grand chose, oui, d’accord.

Elle est intrigante à parler d’elle avec tant de facilité alors que cela ne fait que l’exposer davantage. Je pourrais lui dire qu’ici non plus elle n’est rien ni personne et réduire à néant des années de travail sur elle même, seulement parce qu’elle m’a laissé porte ouverte et tout le monde sait qu’on ne doit pas ouvrir aux inconnus. Quand je dis intrigante, ajoutez y une référence de bas de page “synonyme : stupide”. Ce n’est pas une attitude que j’acclame, encore moins une vers laquelle j’essaye de tendre, pourtant je me reconnais en elle quand son attitude change du tout au tout et qu’aux confessions elle y mêle second degré pour se sortir d’affaires. Elle a des limites bien plus lointaines que les miennes mais elle en a aussi ; et bizarrement la famille semble être un problème commun à tous ceux travaillant de ce foutu atelier.  ”Tu préfères être ignorée ou qu’on te crie dessus ? Je peux adapter ma méthode.” Si elle choisit l’un je tendrai vers l’autre, la question ne se pose même pas tellement cela me semble être d’une logique imparable.

"Tu t'entends bien avec ta famille, toi ?" Et en background y’a sûrement Ginny qui fait mille gestes pour lui demander d’avorter la mission et de parler de tout sauf de ça, sûrement qu’elle doit faire le signe avec sa main s’agitant près de sa gorge ou ses deux poignets se croisant pour former une croix. J’hésite, mais c’est certain qu’elle panique et qu’elle me voit déjà tuer Lola à coup de pieux dans le coeur - parce que sûrement qu’elle est une vampire en plus de tout ça, oui. ”Dans un monde parfait, la maison a brûlée et eux avec.” Mais on ne peut pas avoir tout ce qu’on désire dans la vie, hein ? C’est dommage, parce que la maison en Italie est grande et ça aurait pu faire de belles photos ce genre de feu à la nuit tombée ou aux couchers et levers du soleil. Je garde pourtant mon sérieux sans retirer mon regard de celui de ma cadette en un seul instant, une moue déçue affichée sur le visage. ”Non j’déconne, on se voit tous les dimanche et on chante Kumbaya ensemble. En faisant des rituels sacrificiels à base de pizza.” On pourrait sacrifier un de la fratrie de temps à autres, d’ailleurs. Et au hasard je dirais Saül. Puis Savannah, puis Jenna. Et enfin moi parce que c’est sûr que ma chaire est plus tendre que la leur, rien que parce que je viens de le décider à l’instant. On épargne Mathis, à quatre ans il n’y aurait pas grand chose à se mettre sous la dent. ”Et des hamburgers, la moitié de mes gènes vénère l’oncle Sam.” Si elle veut parler de trucs ennuyants je peux lui offrir ça, entre exagérations et mensonges ça serait drôle pour elle qu’elle arrive à tout démêler. "On s'ignore et on se crie dessus aussi, si tu cherches le moment où tu vas crier "OH MOI AUSSI C'EST TROP COOL ON A DES POINTS COMMUNS". Y'a pas à préciser que la dernière fois que je les ai croisés c'était il y a vingt ans - au moins on avait déjà les cris à cette époque. "Pourquoi t'écoutes pas les avertissements de Ginny et Robin quand elles te disent de ne pas me parler ni me poser de questions ? Tu veux mourir avant l'heure ? Si t'as des envies suicidaires tu le fais ailleurs, c'est chiant de nettoyer tes conneries."











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Message(#) Sujet: Re: L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) EmptySam 22 Fév 2020 - 20:17


Le problème avec Auden, c'est qu'absolument tout est sujet à irritations et impatiences qui n'en finissent plus. Lola aurait pu se contenter de souffler qu'il aurait trouvé ça agaçant et lui aurait jeté un regard noir pour lui dire de prendre moins de place, d'exister moins bruyamment. Elle avait essayé, pourtant, elle avait essayé de trouver des points d'entente, de rencontre. Elle avait essayé différentes postures, différentes stratégies. Bon, celle du silence n'avait pas duré longtemps, mais parce que ça, c'était vraiment comme demander à un chat d'aboyer ou à un mouton de miauler. Mais les autres, oui. Elle avait été infantile, adulte, peintre, joueuse, comédienne, papier peint. Maintenant, elle était passée en mode bulldozer, et survive qui pourra. Comme lors d'une apocalypse zombie, il était recommandé de prendre ses jambes à son cou, et Lola se tenait donc fermement sur ses deux pattes, cramponnée à l'aile de l'avion qui s'effondre. "Je préfère qu'on m'ignore, quitte à choisir." Notamment parce que c'était quasiment impossible, parce qu'avec sa persévérance, elle réussirait toujours à lui soutirer un ou deux mots. Ou, dans les pires jours, un grognement.

Auden finit néanmoins par répondre sur sa famille, et Lola ne dit pas un mot, car, si elle parlait beaucoup, quand les autres s'ouvraient, elle se taisait. Et les révélations l'aidèrent à replacer Auden dans un contexte qui faisait sens, qui était palpable de toute façon, celui d'une souffrance et d'un manque de communication qui dataient de bien avant l'âge adulte. Elle ne répondit pas que ça leur faisait un point commun, parce que c'était évident. Elle ne répondit pas qu'elle était désolée, parce que face à de la compassion, Auden pouvait se transformer en Hulk. Elle ne répondit rien, d'ailleurs, parce que ce dialogue, arriver là, était déjà l'aboutissement de plusieurs mois, et qu'elle ne tenait pas à jouer quitte ou double. Elle repartirait avec sa mise, tout simplement.

A la dernière question d'Auden, Lola eut un grand sourire et un haussement d'épaules. "Peut-être que j'essaye d'avoir un père. Peut-être que je te trouve touchant de maintenir une caparace de façon aussi forcenée. Peut-être que j'aimerais apprendre de toi en tant que peintre. Peut-être que j'aimerais qu'on soit amis. Peut-être que je vois toute l'affection que Ginny te porte et que ça me pousse à continuer de chercher quelque chose de doux chez toi. J'en ai aucune idée, en fait." Elle lui fit un salut militaire, puis termina par un : "J'ai perdu la bataille mais pas la guerre. I'll be back." Et s'en alla à son bureau, où elle devait malgré tout s'occuper des divers mails qu'elle avait reçus pour la galerie. Elle se sentait sereine, joyeuse même, d'avoir pu avoir une conversation avec Auden, même si ça avait été difficile, cahoteux. Elle laisserait le temps faire et son énergie et son audace remonter pour une prochaine fois, une autre tentative. D'ici là, elle le laisserait peindre tranquillement.

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LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) EmptyDim 1 Mar 2020 - 1:13



Son discours final ne fait que me conforter dans l’idée qu’elle est parfaite dans le rôle qu’elle tient, qu’elle était la parfaite candidate parmi tous ceux qu’on a dû trier, tous les trois (okay, ce sont surtout Robin et Ginny qui ont géré alors que j’étais occupé à fouiller les placards à la recherche de chocolat pour Noah, encore, sans aucun doute). Elle est un caméléon qui sait s’adapter à tout et, surtout, qui sait encaisser. Je suis loin d’être le plus patient et c’est même tout le contraire mais elle le sait depuis la première heure. Je ne lui ai pas vendu monts et merveilles, je ne lui ai même rien promis si ce n’est de faire d’elle quelqu’un, un jour. Et ça sera le cas. Ca sera le cas quand elle aura passé des heures à étaler son imagination sur tous les supports possibles et inimaginables, quand elle en aura mal à dos, quand ses mains la brûleront, quand elle ne se souviendra pas de à quand remonte son dernier repas. Quand elle en sera là et que derrière elle seront des heures et des heures de pratique et d’observation alors elle sera quelqu’un, oui.
Si je ne l’ai pas tué avant alors. Je ne me voile pas la face, je sais aussi que si son dossier a été retenu c’est parce qu’elle ose. Elle ose tenir tête alors qu’en arrière plan tout le monde la supplie d’abandonner la mission, elle ose faire une pseudo psychanalyse à partir d’un rien alors que je suis déjà excédé de son comportement et de sa capacité flagrante à me ralentir dans mon travail. Lola vise toujours bien, pourtant, et elle le sait. C’est notre secret à nous alors que tout le monde se contente d’observer ses lèvres mouvoir sans jamais s’arrêter et moi souffler à s’en demander d’où mes poumons peuvent puiser autant d’oxygène. Ils ne voient que la forme de notre ‘discussion’ sans en comprendre le fond. Mais Lola, elle, elle sait. Elle sait pourquoi je suis dur avec elle comme elle sait pourquoi je ne cesse de la pousser dans ses retranchements. Mes exigences sont poussées mais elle répond à chacune d’entre elles sans jamais flancher, raison pour laquelle je peux faire office de figure paternelle autant qu’elle en aura besoin, raison pour laquelle je peux me transformer en ami maladroit quand le contexte change. Raison pour laquelle, quoi qu’il arrive, je resterai le peintre à la carapace fissurée mais toujours présente quoi qu’il puisse se passer. Elle est sûrement la seule à voir clair dans mon jeu le plus complet, celui qui s’étend jusqu’à Ginny, et ça aussi je l’accepte. J’aurais explosé de rage si ça avait été qui que ce soit d’autre derrière moi mais pour elle je me contente de sourire, encore, alors que le pinceau est de nouveau entre mes doigts et qu’elle me fait dos. Je serai tout ce dont elle a besoin, tant que la rumeur ne se propage pas, tant qu’elle ne pose pas de mots là dessus trop souvent non plus. Elle est mon exception à la règle, à toutes les règles, et c’est pour ça que je la garde sous mon aile en prenant garde à ne pas l’étouffer. Elle a du talent, elle a de la fougue, elle a de l’imagination. La blonde a tout, elle a simplement d’apprendre à l’exprimer autrement que par ses milliers de mots inutiles. Elle pourrait être parfaite.

"#148, Spring Hill. Le samedi c'est soirée pizza." Ça par contre, je sais que je vais le regretter.











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Message(#) Sujet: Re: L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) L'éléphant dans la pièce (ft. Auden Williams) EmptyDim 1 Mar 2020 - 22:54


"#148, Spring Hill. Le samedi c'est soirée pizza." Pardon ? Quoi ? Excusez-moi ? Il y a quelqu'un ? Bonjour, on frappe à la porte, je crois. Non, il n'y a personne. D'accord. Très bien. Pardon ? Quoi ? Excusez-moi ? Snap out of it. Lola se retourna au ralenti. Ne pas brusquer la bête sauvage. Ne pas faire de mouvements rapides. Ne pas donner de raison de revenir en arrière. Ne pas dire un mot. Si, dire un mot. Juste un mot. "D'accord." Voilà. Un mot, c'était bien. Retenir les cent cinquante mille questions. Quand est-ce qu'elle pouvait récupérer les clés ? Est-ce qu'ils dînaient ensemble les autres soirs que le samedi ? Est-ce qu'ils regardaient des films avec Itziar ? Il y en a plein qu'elle aimerait leur montrer. Est-ce qu'ils dormaient tôt ou tard ? Est-ce qu'ils iraient à la galerie ensemble ? Est-ce que Pizzasagne pourrait dormir dans sa chambre parfois ? Est-ce que Noah pourrait faire des sleepovers ? Est-ce que d'autres gens pourraient faire des sleepovers ? Est-ce que sa chambre fermait à clé ? Est-ce qu'ils partageaient les contenus du frigo ? Est-ce qu'elle devrait lui préparer son café à l'appartement aussi ? Est-ce qu'il se gardait le droit de l'évacuer au bout du deuxième jour ? Est-ce qu'ils parleraient parfois ? Est-ce qu'elle pourrait mettre la musique qu'elle aimait bien au petit-déjeuner ? Est-ce qu'il mangeait des céréales le matin ? Est-ce qu'Itziar l'aimerait bien ? Est-ce qu'elle devrait apporter un cadeau d'emménagement ? Est-ce qu'elle devrait apporter des meubles ? Est-ce qu'il aimait bien lire ? Est-ce qu'il voudrait des conseils de lecture ? Est-ce que - I said, snap out of it.

Lola sortit en moonwalk, tout doux, tout doux, tout doux, jusqu'à avoir disparu de la vue d'Auden. Elle ne savait pas dans quoi elle se lançait. Elle ne savait pas qu'ils recevraient une visite très étrange et violente d'ici quelques semaines. Elle ne savait pas qu'elle venait de signer son admission définitive dans la famille McGrath-Williams. Elle ne savait pas que les prochains mois, elle allait enfin découvrir ce que ça faisait d'appartenir quelque part, et que ça allait la bouleverser de l'intérieur. Elle ne savait pas qu'Auden venait de changer sa vie, tout comme Ginny l'avait fait en lui proposant de travailler à l'atelier. Elle ne savait rien de tout ça, et pourtant elle le sentait, en filigrane, sur sa peau, dans ses organes, au plus profond d'elle-même. Rien ne serait plus pareil.


- the end


@Auden Williams
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