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 lost in translation (ginauden #80)

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Message(#) Sujet: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptySam 8 Aoû 2020 - 19:18


J'ai suivi à la lettre toute la longue liste de "si on fait ça, faut que tu me jures que tu vas -" montée par un Auden que je pense ne jamais avoir aimé autant que je l'aime en l'instant. Le bébé au centre de tout, toujours, au centre de nous alors qu'on fait office d'être l'équipe la plus solide et la plus soudée quand bien même je n'en aurais jamais douté. La débandade au retour de Tulum nous a tellement marqués qu'on a eu besoin de longues semaines pour reprendre nos repères, pour recommencer à respirer doucement, à prendre confiance. Il a été incroyable, autant pendant les jours avec que pendant les jours sans. Jamais il n'a pris peur, jamais il n'a haussé le ton, jamais il n'a brusqué quoi que ce soit, biffant à tout jamais la liste de reproches que le monde entier pouvait lui faire maintenant que j'ai en tête une infinité (en plus de toutes ses autres années au compteur, à mes côtés) de preuves que non seulement il sera un père incroyable, mais surtout que je n'aurais jamais pensé le mériter comme mari.

Je l'aime, je l'aime tellement, et aujourd'hui j'aime les cerisiers tout autant. Ils sont de toutes les teintes de rose et de blanc, ils sont par dizaines de milliers sur l'allée d'où on pouvait inspirer leur parfum bien avant de les voir s'aligner. Les arbres qui sont tous si savamment taillés, eux en bordure d'un temple qui m'occasionne le plus respectueux des silences. Mes yeux parlent pour moi de toute façon. Ils brillent et ils scintillent, ma silhouette s'arrête même parfois rien que pour tourner au ralenti sur elle-même, pour apprécier chaque détail comme s'il était le premier et le dernier à la fois. C'est un rêve de gamine qui se réalise et c'est un rêve de fillette que je lui avais confié il y a des millénaires de ça. Lui, il s'en est rappelé, lui, il a proposé de partir ici comme la récompense après des semaines de stress et d'angoisse, d'insomnies et de résultats médicaux tellement attendus, enfin positifs. Tout allait bien, le virus s'en était allé, le bébé prenait des forces à vue d'oeil. Au beau milieu du jardin contenant à mes yeux les plus beaux cerisiers de l'histoire de l'humanité, là de suite, tout allait bien, tout allait vraiment bien.

Mes lèvres goûtent les Pocky à la fraise et les siennes le thé matcha. Mes lèvres donc, elles tracent sur ses homologues le plus grand et le plus doux des sourires, celui qui ne m'a pas lâché une seule seconde depuis qu'on a mis le pied à Kyoto. « Je t'aime. Merci. » ça sonne comme l'aboutissement d'une vie comme la plus clichée des déclarations d'amour de gamine. Ça sonne surtout doux, si doux à mes oreilles, quand je me hisse sur la pointe des pieds pour appuyer mon front sur le sien, pour perdre mes lèvres à nouveau contre les siennes.
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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lost in translation (ginauden #80) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23441 POINTS : 870

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (07)james #18gabrielledamon #15james #21meganjames #22ginny #115


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : lost in translation (ginauden #80) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : perkamentus (avatar) › genuineviolence (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptyVen 21 Aoû 2020 - 8:31



« Je t'aime. Merci. »

Je garde mon plâtre loin d’elle pour ne pas lui faire mal. Il fait beau et chaud, à Kyoto, et on a revêtu les habits de circonstance. Je ne veux pas qu’il rappe contre sa peau, je ne veux pas qu’elle se souvienne une fois de plus qu’il existe pour qu’elle se sente de nouveau coupable. Le Japon nous sert de nouveau départ à tous les niveaux, absolument tous, et rien ne saurait entacher notre voyage. Mon autre main vient se glisser dans son dos, là où elle remonte doucement le long de sa colonne vertébrale. Elle n’a pas à me remercier de quoi que ce soit et je sais qu’au fond elle le sait, tout comme je sais qu’elle ressentait néanmoins le besoin de le formuler. Mon front contre le sien et mes yeux fermés, je profite de l’instant suspendu dans le temps. Rien ne peut nous atteindre ici, rien de mal ne peut se passer ici. Le bébé va bien, il va mieux, il reprend des forces et il se prépare à venir au monde d’ici quelques mois à peine. Le ventre de Ginny est désormais bien arrondi, je peux poser les bols de nouilles dessus quand ils ne sont pas trop chauds rien que pour me moquer un peu plus d’elle encore. Il sera grand, il sera beau et il sera fort, notre fils. Comme sa mère dont j’embrasse une dernière fois la joue sans rien dire avant de venir nouer mon bras gauche autour de sa taille.

On a merdé la saison des cerisiers en fleurs mais n’en reste pas moins qu’elle garde des étoiles dans les yeux, Ginny. Elle s’émerveille de tout et de rien, elle a déjà voulu adopter trois chiens de plus et même un coq. Je fais office de garde fou, qui l’eût cru, quand je suis celui qui lui rappelle les ordres et conseils du médecin à chaque seconde. Ce rôle ne me plaît pas et je déteste avoir à le lui rappeler mais je détesterais encore plus avoir à observer son visage empli de remords une nouvelle fois. “J’ai vu une usine à vendre. A Brisbane.” Quoi qu’on en dise, on finit toujours par revenir. Peu importe à quel point on peut se sentir bien ailleurs, c’est là bas qu’est notre vie. On l’aime autant qu’on la déteste. “Il y a tout à refaire. On pourrait y vivre. C’est à cent mètres d’une école.” Mes priorités ont changé et mes recherches avec. Là où j’aurais avant demandé le calme et seulement le calme, j’ai aujourd’hui recherché toutes les commodités, entre écoles et hôpitaux. Ca s’est fait naturellement et logiquement et cette usine abandonnée est apparue comme le Saint Graal au milieu d’une ville trop lisse pour nous. “Et j’ai vu une galerie, ici. A vendre.” Mes yeux restent focalisés sur le chemin face à nous mais j’en viens quand même à sourire imperceptiblement, embrassant de nouveau le sommet de son crâne avant qu’elle ne réponde quoi que ce soit.











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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptyVen 21 Aoû 2020 - 23:03


On vient à peine d'arriver pourtant c'est comme si on était déjà à la maison. L'impression colle presque autant que mes doigts collent en permanence de glace au matcha et de gaufres en forme de poissons. Le Japon avait toujours été tout en haut de ma bucket list et il n'avait absolument aucun mérite de le retenir alors que je baratinais l'univers en entier pour venir m'y perdre et y rêver. Les souvenirs sont flous par contre, d'à quel moment j'ai bien pu lui dire assez fort pour qu'il l'enregistre en mémoire au point d'accepter qu'on s'y déplace pour les derniers mois de ma grossesse. La soirée où il l'a appris fait écho au plâtre qu'il a au bras droit et à la salve cruelle de remords que je ressens à chaque fois que mes yeux s'y posent. Derechef, il m'a donc donné totalement accès à toutes les couleurs du monde pour colorier ce qui semble maintenant être une oeuvre mélangeant Van Gogh et Dali sur son avant-bras blessé.

J’ai vu une usine à vendre. A Brisbane.” on est partis de l'Australie autant pour moi que pour lui. Les derniers événements ont été de trop, et elles étaient très peu nombreuses les journées où vraiment on était contents d'être de retour là où jadis on se sentait le moindrement en confiance. On a eu besoin d'une pause tous les deux, d'un canevas blanc à barbouiller de cerisiers - quel échec en vraiAZ - et de sushis, de temples et de rues noyées par tous les néons du monde entier. Ce soir, j'ai réservé des billets pour assister à un combat de sumo qu'on pourra regarder d'en-haut, logés dans une cabine privée qu'on partagera avec une dizaine d'autres spectateurs et un karaoke, et demain on fait partie du public restreint d'un talk show japonais que je comprendrai jamais mais où on nous laisse choisir si on veut flatter une torture vivante ou un cockatiel de toutes les couleurs et aux milliers de chants pendant l'enregistrement. J'ignore on est sur quelle planète mais je ne partirais pas d'ici pour rien au monde. Pas encore du moins. “Il y a tout à refaire. On pourrait y vivre. C’est à cent mètres d’une école.” « Tu as "vu"? Ou tu as visité et déjà imaginé exactement tous les endroits où je vais salir les fenêtres et tacher les planchers? » à ses lèvres se mélangent les miennes, à mes sourires s'ancrent les siens. Je le connais assez pour savoir à quel point il est curieux, à quel point agent immobilier ou non s'il a vu un endroit qui l'intéressait assez pour m'en parler c'est qu'il a dû entrer et tout observer, tout enregistrer. Je ne l'aimerais pas autant s'il n'était pas du genre à faire du monde entier le sien, lui qui est depuis toujours le mien.

Et j’ai vu une galerie, ici. A vendre.” si Brisbane était revenue flirter avec mes pensées autant que mes doigts flirtent avec ceux qu'il a ancrés contre mes hanches, mes yeux eux, trouvent les prunelles d'Auden où une lueur aussi enthousiaste qu'intriguée donne le ton. On est ici, on y est bien, l'idée d'y rester me semble être aussi naturel que les baisers que j'égare contre sa nuque sans ralentir mon pas une seule fois. C'est un art d'arriver à l'embrasser sans me tordre le cou, et c'est encore plus un art de réussir à nous suivre quand on décide de se mettre non pas une mais bien une infinité d'idées en tête. « Montre-la moi. » la galerie, le potentiel chez nous, ici. Mes pieds suivent les siens et n'opposent aucune résistance, même quand il tente un croche-pied et deux autres ensuite parce que mes morsures de gamine l'énervent lorsqu'elles s'assurent de martyriser à ses yeux et d'à peine chatouiller aux miens sa paume encore valide.

L'instant d'après, mes iris errent de nouveau sur son plâtre pendant qu'on attend sagement de pouvoir traverser l'artère où des voitures normales se mélangent à celles grandeur nature de Mario Kart. « Oh, il reste un endroit libre, j'le savais. » du bout de l'index, je pointe la zone minime encore blanche, l'inspiration qui remonte et le marqueur dans mon sac qui serait tout à propos pour y tracer de nouvelles lignes.
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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptySam 12 Sep 2020 - 11:11



On a appris à se sentir chez nous partout dans le monde, ce qui passe par des coquillages volés sur la plage à des photos éternelles jusqu’à des choses bien plus massives, bien moins éphémères. On est des adultes qui ont réussi, on peut bien faire ce qu’on veut de notre argent et à son échelle, il nous aide à réaliser chacun de nos rêves un à un. Ginny s’occupe de nous occuper au jour le jour en cochant chaque élément de sa bucket list, elle veut tout vivre et tout voir et de mon côté, tant qu’elle respecte les ordres des médecins alors cela me suffit amplement. Son bonheur est le mien, aujourd’hui plus que jamais.

Même loin je pense encore au pays où on ne cessera de retourner, j’ai besoin de m’assurer que cette fois-ci les choses seront un peu moins pires, un peu plus belles. L’usine est apparue au milieu d’idées anodines mais, contrairement aux autres, elle est restée. Elle est immense et elle est immonde mais ça, on saura s’en occuper. Noah pourra courir à sa guise, je pourrai râler jusqu’à ce que l’echo finisse de se perdre et elle, elle aura tous les murs blancs du monde pour dessiner, ceux là même qui seront bien meilleurs que le plâtre de mon bras. « Tu as "vu"? Ou tu as visité et déjà imaginé exactement tous les endroits où je vais salir les fenêtres et tacher les planchers? » C’est un baiser que je lui rends avant de répondre, c’en est un deuxième qui s’y faufile simplement parce que je suis décidément trop lent. Les années qu’on rattrape, encore et toujours. “Touché.” Elle sent la fleur de cerisier et je veux qu’on ait un jardin japonais qui deviendra sans doute l’endroit préféré de Pizza pour y faire ses besoins.

Il y a le projet là bas et il y a le projet ici, parce qu’un artiste reste un artiste et que jamais je ne serai capable de me cantonner à ma zone de confort - pas dans ce domaine là, en tout cas. « Montre-la moi. » Mon sourire naît tant à cause (grâce) à ses baisers que grâce à son éternel enthousiasme et soutien indéfectible et ce peu importe la situation ou le contexte. Je sais qu’elle me suivrait partout et que même l’enfer ne serait finalement pas grand chose. A deux, on peut faire tout ce dont on désire. Mes pas s’activent un peu plus encore dans la même direction, parce que j’avais quoi qu’il en soit prévu de malencontreusement me trouver devant l’édifice en question. « Oh, il reste un endroit libre, j'le savais. » Je râle simplement pour cacher un rire, je bouge mon bras dans tous les sens - autant que possible, en tout cas - simplement pour lui rendre la tâche plus difficile et m’amuser de son incroyable patience. Elle a le bouchon dans la bouche et je le lui vole rapidement, anticipant déjà qu’elle veuille rigoler et qu’elle s’étouffe la seconde qui suit. C’est un baiser volé qui met fin à la querelle et lorsque mes doigts remontent sur son visage, ils la quittent en le tournant légèrement sur le côté, face à une enseigne vide. “On aurait une bonne raison pour revenir régulièrement. Tu pourrais exposer.” En Australie tout est encore compliqué et même si je compte bien qu’elle ait sa place dans la galerie de Spring Hill, je ne fais paradoxalement pas tout ce que je veux dans le monde de l’art qui est pourtant le mien. “Je veux exposer mes photos. Avec un nom d’emprunt. Je veux voir.” Je veux voir si les critiques seront bonnes pour ce qu’elles sont réellement et pas parce qu’ils auront peur que Auden Williams fasse de leur vie un enfer si jamais j’apprends ce que les papiers disent. Je veux recommencer les choses, ici, et je veux le faire bien. Ginny sait à quel point la photographie est mon jardin secret à moi tout comme il est son paradis à elle et ici, on pourrait s’exprimer. “Personne saurait. Juste nous.” Vivre dans le secret ne nous a pas toujours réussi mais ça a toujours été nous, juste nous. Elle le sait autant que moi et c’est finalement à mon tour de déposer un baiser contre sa tempe, lui laissant le dernier mot.











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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptyLun 14 Sep 2020 - 14:15


C'est le passage piéton le plus intense que j'ai connu de toute ma vie. Et si on n'arrête pas de nous dire qu'il faut absolument qu'on dérive éventuellement à Shibuya, j'en reste déjà bien trop médusée ici à voir les dizaines de milliers de personnes qui s'activent dans la même chorégraphie calculée au point où j'ai autant envie de prendre part que de rester immobile à les observer. Pour l'heure, le bouchon de marqueur s'envole de mes lèvres, celles d'Auden prennent sa place, et si je ris à travers ses baisers c'est simplement parce que je sais que mes cils vont lui chatouiller le nez et les joues et qu'il m'insultera au point de sortir ses vieilles bases de latin pour me maudire au possible.

On aurait une bonne raison pour revenir régulièrement. Tu pourrais exposer.” qu'il me fasse une place dans son projet est aussi naturel que lorsque je fais la même à travers les miens. On a toujours l'air de mélanger les cartes et de n'avancer qu'à deux, on donne toujours l'impression d'être un tout et de ne jamais faire autrement. Peu de gens sont assez alertes pour voir qu'il y en a toujours un de nous deux qui prend le lead, que l'autre est là en back up comme en filet, comme en motivateur et comme en allié. Mais on sait partager. “Je veux exposer mes photos. Avec un nom d’emprunt. Je veux voir.” là, juste là. J'en oublie les passants et j'en oublie les voitures, et j'en oublie le monde entier pour me détourner en plein passage piéton et me hisser pour l'embrasser. Lui, pas son nom d'emprunt et pas sa voix qui a été à peine hésitante sur la fin. Lui l'artiste plutôt. Celui qui veut toujours apprendre, celui qui veut toujours évoluer, celui qui veut tester, veut prouver. Celui qu'il est depuis le tout début malgré ses élans de vantardise à travers lesquels j'ai toujours vu le vrai. Il aime trop l'art pour s'assoir sur des lauriers qu'il aurait violemment arrachés à la seconde où on lui aurait dit de se calmer. Auden et la photographie ont toujours eu une drôle de relation, tant il rageait tant il créait. Qu'aujourd'hui il assume et veuille voir, juste ça, relance le baiser de nouveau. “Personne saurait. Juste nous.” notre motto, ça. Qui guide nos pas maintenant que ma main se resserre un peu plus contre la sienne valide, et que je laisse le mouvement des humains nous mener finalement de l'autre côté des trottoirs.

Ce sont ses pas qui nous guident jusqu'à la dite galerie qu'il a repérée, il a ma confiance aveugle autant pour nous diriger que pour ce qu'on y trouvera à la clé. « Par contre va falloir faire des règles pour ton nom emprunté. Y'a des vulgarités qu'ils ne tolèreront pas ici. » que je pouffe, la tête calée contre son épaule et les lignes de crayon qui se faufilent sur son plâtre à chaque fois où on a un geste de répit à attendre ou à calmer le rythme. Tout autour, les buildings aux néons stroboscopiques s'amusent de jour alors que je les imagine de nuit. Les parfums de barbe à papa et de crème glacée luttent avec ceux de soupes bouillantes, de popcorn salé. La simple idée de pouvoir revenir ici autant que je le voudrais suffit à justifier chacun des plans qu'il pourrait proposer aujourd'hui, quand bien même je sais que le volet usine sera aussi discuté un peu plus tard. On a passé des années à prendre nid éphémère un peu partout sur la planète sans avoir le droit de planter nos racines. Si désormais tout a changé et qu'on a enfin le droit d'être ensemble pour de vrai, ça n'étonnera personne et surtout pas nous-même qu'on s'éparpille, qu'on multiplie les arrêts et encore plus les destinations.

L'une d'entre elle est la galerie d'ici, celle devant laquelle on s'arrête maintenant ou du moins c'est ce que j'anticipe. Ce que je n'anticipe pas par contre, et qui me surprendra autant que m'émerveillera à chaque fois, c'est le coup de pied léger mais impossible à manquer que je sens, là, se nicher au creux de mon ventre. « Auden, il a bougé. » et elles s'illuminent mes prunelles, et il éclate mon rire de gamine d'en porter un, gamin. Il bouge et il fait sa place le bonhomme. Et malgré le fait que ça ne sort absolument pas de l'ordinaire, qu'il bougeait hier et qu'il bougera encore demain, n'en reste qu'à chaque fois ce n'est qu'un peu plus magique, qu'un peu plus vrai. On va être parents.
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MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptyMar 15 Sep 2020 - 23:59



L’accord est scellé dans un mot mais on comprend tous les deux où tout cela nous mène. C’est d’accord. Ce n’est pas comme si j’avais besoin de son avis pour avancer, non, pas réellement, mais mine de rien ce qu’elle peut dire ou penser aura toujours une importance pour moi. Je n’aurais sans doute pas changé d’avis si elle ne s'était pas montrée partante mais ma vision du projet en aurait largement été modifiée, que je le veuille ou non, que je le désire ou non. Elle est d’accord, pourtant. Elle est partante. Comme toujours. J’avais simplement besoin d’une dernière confirmation, une raison parmi une infinité d’autres pour avoir le droit d’embrasser celle que je peux aujourd’hui considérer comme ma femme.

« Par contre va falloir faire des règles pour ton nom emprunté. Y'a des vulgarités qu'ils ne tolèreront pas ici. » “Tu me connais, voyons. Justement.

C’est parce qu’elle me connaît si bien et qu’elle a su être si patiente toutes ces années qu’on peut aujourd’hui se mouvoir dans les rues d’une ville qu’on considère presque comme notre depuis qu’on use nos semelles sur ses trottoirs et qu’on s’en casse le cou à relever les yeux vers le sommet des buildings de verre et d’acier. Tokyo est nôtre tout comme le sont Paris et Berlin, Londres et Florence, New York et Tulum, Johannesburg et Brisbane. Ce n’est qu’ici pourtant que j’ai jugé aussi bon que nécessaire d’ouvrir une seconde galerie, d’avoir un air nouveau, de s’ouvrir à un monde qui l’est tout autant. L’oeil ici ne sera jamais le même qu’en Australie, en Europe ou en Amérique. Ici tout sera différent, ici on a jamais eu à se cacher de qui que ce soit et ce à aucun moment. Ici, on a toujours eu le droit de respirer comme on le souhaitait sans jamais prendre peur d’un regard égaré ou d’un appareil photo mal rangé. Ici, aussi, cela fait plusieurs fois qu’elle me répète que « Auden, il a bougé. » mais que jamais je ne m’y ferai, le regard de papa poule naissant déjà sur mes lèvres. Mes explications de merde s’arrêtent aussitôt, mes plans d’avenir avec quand justement il représente tout, bien plus que nos galeries, bien plus que nos œuvres - et même les miennes, oui. Mon corps se replace face au sien et cette fois-ci mon sourire n’a plus rien d’une mauvaise idée que je tente de cacher ou une quelconque espièglerie de ma part, bien au contraire, c’est le sourire d’un futur père qui n’aurait jamais pensé vivre ce genre de moment mais qui aujourd’hui ne voudrait changer de vie pour rien au monde. Mes doigts se posent de part et d’autre de son ventre qui prend désormais une place non négligeable et une éternelle fois de plus, mes lèvres en font de même avec les siennes, se contentant finalement d’à peine les effleurer. Lorsque mes yeux s’ouvrent de nouveau pour croiser les siens, le sourire en question a à peine diminué et je viens replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille, comme si j’avais finalement besoin qu’elle puisse entendre au mieux ce que j’ai à lui dire. “Je voudrais demander à ton frère d’être le parrain.” Il y a Ezra, il y a Cosimo, mais il devrait aussi y avoir Matt et j’espère, j’espère sincèrement qu’elle sera de mon avis puisque pour la première fois depuis longtemps, ce n’est pas quelque chose dont je puisse être certain.











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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptyMer 16 Sep 2020 - 15:22


Pour Noah, personne ne s'émerveillait avec moi. Maman me pressait à remplir les formulaires donnés par son docteur pour prendre en notes toutes mes métriques au cas où quelque chose de grave se passe, petite chose fragile trop jeune pour porter la vie. Papa détournait le regard dès lors que ma main se faufilait sous les tissus de laine pour sentir les vibrations d'un gamin montrant qu'il était présent, bien ancré, bien vrai. Jill était constamment partie, comme si d'être à quelques rues toujours du toit londonien de la famille allait leur faire à tous bien comprendre qu'à la première occasion elle disparaîtrait dans la brume. Et Matt, oh Matt. Il avait tenté d'être là pour moi, à la fin. Au début c'était tout l'inverse et je savais bien que ce serait trop lui demander d'avoir besoin de son épaule pour me réfugier. Il digérait encore à peine la nouvelle quand on avait appris son sexe, il ravalait petit à petit la trahison quand j'avais décidé de son nom. Pourtant, c'est à sa main à lui que je m'étais raccrochée une nuit de janvier, alors que Noah était finalement né.

Je voudrais demander à ton frère d’être le parrain.” mes yeux ont suivi chacun des gestes d'Auden, entre la mèche de cheveux qu'il a dégagée de ma joue collante de mochis au thé vert, entre les baisers qu'il a éparpillés doucement sur mes lèvres, leurs commissures. À mon tour je me hisse pour l'embrasser comme la gamine que j'ai jadis été quand on s'est rencontrés, gamine qui a depuis grandi et pas seulement de quelques centimètres. Il a tout vu et tout vécu, on a tout vu et on a tout vécu. Mais - « Ferme les yeux. » dans ma voix se niche un sourire en coin qui lui suggèrera ma réponse bien avant qu'il ne l'entende. Une paume se pose avec autant de naturel inné que de délicatesse sur ses paupières, sachant très bien que du moment où je lui dis de faire un truc il fera tout à commencer par l'inverse. « Est-ce que t'aurais pensé un jour me dire ça, exactement dans ces mots-là, et exactement pour ça? » les paroles s'affinent et s'alignent, le potentiel complètement irréaliste de la chose tranche avec le réalisme de notre enfant qui s'en donne à coeur joie contre la peau de mon ventre rebondi lui servant de canevas pour signifier qu'il existe, qu'il sera là bien vite pour nous le prouver.

Jamais je n'aurais cru avoir à mon doigt une bague qu'il avait lui-même choisie, une alliance qui faisait écho à la sienne. Jamais je n'aurais cru pouvoir l'embrasser en plein trottoir à l'autre bout d'un pays que j'ai toujours rêvé de visiter, pays où on veut acheter une galerie désormais oubliée au détriment de la vie qu'on a créée parce qu'une nuit on s'est aimés encore plus fort que toutes les autres. Et après tout ce qu'on a bien pu vivre et voir, jamais je n'aurais cru l'entendre parler de mon frère de la sorte. « J'aimerais que tu le lui dises. Il saura qu'on veut tous les deux, mais j'aimerais qu'il l'entende de ta bouche à toi. » la relation entre Auden et Matt est une chose bien mystérieuse depuis des semaines à mes yeux. Pourtant je sais que peu importe où ils en sont, n'en reste que ce genre de demande venant de celui qui a eu tous les rôles dans ma vie mais qui désormais est mon mari au même titre qu'il est mon meilleur ami sera incroyablement signifiante pour mon frère.

***

Il est parti depuis quelques jours, une semaine tout au plus, comme d'habitude. La chambre du loft qu'on a loué avec la vue sur le théâtre de Kabuki-za est décorée de livres pêle-mêle, de bouts de papier gribouillés des nouvelles couleurs que j'ai trouvées au marché et que j'ai fini par accumuler dans mes affaires pour passer mes journées à les tester dans les différents cafés en bordure de notre immeuble. Il ne passe pas une seule journée sans que j'égare quelques pas devant la galerie, celle qui n'est pas encore achetée mais presque. Les papiers n'attendent que nos signatures, on a prévu régler le tout dès qu'il revient au Japon après une autre de ses escales toujours aussi planifiées à l'improviste en Australie.

C'est une exposition stroboscopique à laquelle j'ai assistée aujourd'hui. Chaque salle se retrouvait avec des murs illuminés de couleurs criardes, parfois avec des motifs, d'autres moments avec des danses de teintes qui rendaient le spectacle aussi agressif qu'hypnotisant. L'idée est venue d'une metteure en scène qui bosse au même théâtre que je salue tous les matins par l'immense baie vitrée bordant notre lit éternellement défait. Elle était présente à l'exposition, elle et son anglais anglais cassé à travers ses traits japonais bien marqués, et tous ceux de ses potes qui ont fini par venir nous rejoindre dans le hall de l'immense building où l'exposition lumineuse avait lieu.

Je ne sais pas du tout de comment je me suis retrouvée avec eux tous dans une cabine de karaoke ce soir-là, ni pourquoi j'ai mis autant de temps avant de laisser qui que ce soit m'amener dans un cat cafe quand je passe les trouver le lendemain. Lorsqu'Auden met le pied de nouveau à Tokyo, c'est d'ailleurs dans un restaurant perdu aux dédales d'une dizaine de ruelles que je n'ai même pas notées que je l'invite à venir nous rejoindre pour y passer quelques heures avant qu'on ne rentre chez nous ou ce qui s'en rapproche le plus, ici. Tout autour de la table sont rassemblés des actrices que la metteur en scène connaît, des réalisateurs avec. Un peintre et une sculptrice, une écrivaine et deux musiciens aussi. La soirée ne fait que commencer.
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptyVen 18 Sep 2020 - 18:47



Si je disais que j’étais certain qu’elle allait accepter ma proposition de demander Matt comme parrain, ce serait un mensonge. Je la connais sous toutes les coutures, je la connais dans ses meilleurs comme dans ses pires moments, je sais tout ce qu’il y a à savoir sur elle bien plus que je n’en sais sûrement sur moi même. Je peux prévoir chacune de ses actions, généralement, de la plus enfantine à la plus colorée. Mais pas là. Quand ça concerne à ce point sa famille, je ne suis pas capable de prévoir quoi que ce soit, mes dix années passées à ses côtés s’effaçant aussitôt. Ça n’a toujours été que elle, que Ginny. Jamais la partie McGrath de l’équation.

« Ferme les yeux. » Mes yeux ne se ferment pas le moins du monde et même sous sa paume je les garde ouvert, jouant de mes cils pour la chatouiller et m’amusant encore et toujours d’un rien. Ma tête, elle, ne cesse de vouloir gommer la distance entre nous simplement pour l’embrasser de nouveau, pour m’amuser, pour changer de sujet si jamais nous en avons besoin. « Est-ce que t'aurais pensé un jour me dire ça, exactement dans ces mots-là, et exactement pour ça? » Mes bêtises s’estompent et je redeviens un adulte le temps d’un instant alors qu’elle prend du sérieux. Ma main sa pose sur la sienne pour lui prouver que je vais garder les yeux fermés, c’est promis, et que c’est désormais le cadet de ses soucis aujourd’hui. “Dans mon idée j’avais marié Emrata mais c’est qu’un détail j’imagine.” J’esquive, bien sûr que j’esquive. Elle n’a pas besoin de ma réponse pour savoir que jamais nous aurions cru en arriver à avoir une discussion dans le genre à un moment de nos vies. « J'aimerais que tu le lui dises. Il saura qu'on veut tous les deux, mais j'aimerais qu'il l'entende de ta bouche à toi. » Je n’ouvre toujours pas mes yeux lorsque je m’approche pour l’embrasser sur le front. Elle aura compris. Elle comprend toujours.

* * *

Il n’y a rien d’étonnant dans le fait que ma femme me donne rendez vous dans un restaurant. C’était soit ça, soit un musée. Et quand je dis musée je veux dire n’importe quel endroit où elle aurait pu voir une oeuvre qui l’intéresse et pour elle et ses sept mois de grossesse, je préfère largement la savoir assise à table autour de nourriture à foison. Je suis sans doute bien moins enthousiaste lorsque je découvre qu’elle ne s’est pas simplement trouvé un ami au coin d’une rue ou qu’elle n’a pas offert un repas à un sans abri mais qu’elle s’est plutôt joint à un repas d’adultes avec certains que je reconnais déjà. Elle lira l’étonnement sur mon visage ; pas les autres. “Je suis supposé faire bonne impression ou tu tiens pas à eux ?” Ils penseront que je lui glisse des mots d’amour à l’oreille alors que je lui pose en réalité une question d’un tout autre genre mais non moins importante, trouvant aussi le temps de l’embrasser furtivement dans le cou après plusieurs jours sans l’avoir vue - chose qui ne nous était pas arrivée depuis bien longtemps.











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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptyDim 20 Sep 2020 - 17:41


Dans son idée il avait marié Emrata et dans la mienne c'était Auden, ça sera toujours Auden. Ce n'est pourtant pas pour ça que je m'empêche d'éclater de rire à travers ses baisers, pressant un peu plus mes paumes contre sa silhouette. Rien que pour profiter des quelques heures qu'il nous reste avant qu'il ne retourne gérer notre vie à l'autre bout du globe quand je tente doucement d'entretenir celle qu'on a créée ici comme autant de canevas blancs sur lesquels s'amuser.

***

Je suis supposé faire bonne impression ou tu tiens pas à eux ?” « Oh Auden. » que je pouffe de plus belle, quand l'une commande une théière de plus pour lui, et que l'autre s'émerveille en associant l'italien à l'une des toiles qu'il a peinte y'a des années mais qui a contribué à faire son nom un peu partout dans la communauté. Peu importe ce que je dirai Auden décidera s'ils sont ses ennemis ou s'ils sont ses alliés, j'en profite donc pour simplement lui dessiner sur la nappe de papier sous mes yeux les visages de tout le monde, inscrire leur nom sous leurs traits. S'il décide de les laisser vivre ou de les haïr, au moins il aura les bons noms pour le faire.

La conversation part dans tous les sens et c'est bien ce que j'aime le plus. Chacun apporte sa vision parfois même bien enflammée et tout sauf conventionnelle d'un artiste et d'un autre. À un moment je décroche parce que la lumière est si belle dans le restaurant désormais désert sauf de nous, suffisamment pour que je dégaine mon appareil photo rien que pour immortaliser un angle, un autre. Le clair obscur est cool, parsemé des assiettes sales et vides qui s'éparpillent sur la table et des expressions tantôt exagérées tantôt timides du désormais quatuor qui reste face à nous.

« J'ai envie d'essayer quelque chose de nouveau. » que je finis par chuchoter à l'oreille d'Auden, profitant d'un silence entre ce qu'il pouvait bien dire à son voisin de table et leur prochaine conversation inopinée. À l'instar de Williams qui veut se remettre à la photographie ici, c'est un tout nouveau terrain de jeu que le Japon m'inspire. Je n'ai pas sorti mes pastels ni mes bombes de peinture une seule fois depuis qu'on est arrivés et sauf exception faite de mon argentique, c'est à chaque fois avec de nouvelles couleurs, de nouveaux papiers et de nouveaux médiums que mes mains s'amusent à créer. « Ichika m'a proposé de rejoindre son collectif d'artistes juste pour voir, juste pour une exposition à la fin du mois. Il y a déjà quelqu'un qui fait de l'aquarelle, et une autre artiste qui photographie. » Ichika assise devant nous, aux prunelles qui brillent et au sourire qui fait pareil. Le fait de ne pas avoir de place là où je serais habituellement à l'aise rend la chose un peu plus difficile, un peu plus stressante. Mais encore plus motivante.

C'est à Auden l'artiste que je parle, quand je finis par me détourner sur ma chaise pour lui faire face. Le monde entier a arrêté de tourner dès lors que mes prunelles se plongent dans les siennes. Lui, il ne fera pas dans la dentelle si l'idée est stupide. Il ne m'encouragera pas la bouche en coeur la voix à paillettes s'il sait que ça ne sert à rien - lui, il a toute ma confiance pour me dire la vérité. Il l'a toujours eue, bien avant l'alliance qu'il a passée à mon doigt, bien avant la famille qu'on construit tous les deux, bientôt tous les trois.

« Je me disais que je pourrais essayer de... »

PIS LÀ J'ARRIVAIS PAS À CHOISIR QUOI donnnnnc  :

EDIT : yessssssssssssss


Dernière édition par Ginny McGrath-Williams le Dim 20 Sep 2020 - 17:42, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptyDim 20 Sep 2020 - 17:41


Le membre 'Ginny McGrath-Williams' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : perkamentus (avatar) › genuineviolence (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptyMer 23 Sep 2020 - 10:52



J’aurais pu les faire fuir, mais je ne l’ai pas fait. Ses amis sont intéressants (surtout celui qui m’a parlé d’une de mes toiles d’entrée de jeu) et je n’ai pas à me forcer le moins du monde pour entrer dans la conversation et en engager une autre, toujours un peu plus animée à chaque fois. Ils sont du même monde que nous et je me rends enfin compte que c’est ce dont on manquait, au milieu de nos (ok, ses) amis du quotidien qui ne sont que des nuances de gris. Eux, là, ils ont des idées par dizaines et en discutant ils en ont de nouvelles, ils ont un reflet de moi même dans un miroir déformant. Ce que j’avais anticipé comme une lente agonie n’en est rien et les heures passent sans crier garde, ma main ne se délogeant de la hanche de Ginny que lorsqu’une seule ne me permet pas de formuler mes pensées. Racines italiennes obligent, je suis obligé de parler avec ces dernières. Même l’anti-sèche sur la table devient rapidement inutile, celle qui m’a pourtant sauvé la vie à de maintes reprises au début de notre conversation.

Les contacts s’échangent, les folles idées avec, l’ajustement de nouvelles rencontres, et … - « J'ai envie d'essayer quelque chose de nouveau. » Je délaisse leur monde un instant pour les laisser parler transfiguration et autres mots compliqués qui ne font de sens que pour nous, et certainement pas pour les gérants du restaurant qui sont sûrement en train de prier pour qu’on décide de s’en aller de nous même. Au moins, en Italie, ils nous l’auraient dit d’une manière un peu moins sujette à différentes interprétations. En attendant, mes prunelles rejoignent celles de ma femme, alerte à ce qu’elle s’apprête à ajouter. « Ichika m'a proposé de rejoindre son collectif d'artistes juste pour voir, juste pour une exposition à la fin du mois. Il y a déjà quelqu'un qui fait de l'aquarelle, et une autre artiste qui photographie. » Le sourire que j’esquisse ensuite est fier au possible, heureux de savoir qu’elle ne semble rien craindre ici - et ce, à bien des niveaux. Il y a l’aquarelle, il y a la photographie. Cela signifie qu’elle ne refera aucun de ceux là et mon sourire en coin et mon front collé au sien lui font silencieusement de la place pour qu’elle m’explique tout ce qu’il y a à savoir. Je suis heureux et fier qu’elle continue ses projets ici et, surtout, qu’elle le fasse par elle même sans jamais ne demander aucun avis, surtout pas le mien. « Je me disais que je pourrais essayer de… Je me disais que je pourrais essayer de toucher à la sculpture. J'ai pas travaillé le marbre depuis des années. » Et cette fois-ci le sourire que j’affiche est à mille lieues d’être fier, parce qu’il l’est puissance infinie. La sculpture est un autre monde par rapport à ce qu’elle a l’habitude de créer et je ne peux que être heureux pour elle à l’idée qu’elle puisse vouloir tant se détacher du domaine dans lequel elle commençait doucement à enfin se faire un nom. Mon regard divague d’une de ses pupilles à une autre et mon sourire se fait si grand que j’en ai mal aux zygomatiques.

La discussion est repoussée à une date indéfinie quand je sais que les japonais ne sont pas de grands adeptes des déclarations en public et que je n’en ai, une fois de plus, absolument rien à faire. Mes lèvres retrouvent les siennes une fois de plus, par amour tant que par fierté pour elle. Le Japon lui réussit à tous les niveaux et j’aurais sincèrement espéré qu’on puisse simplement vivre ici. “Tu devras mettre un masque sinon les médecins vont vraiment finir par nous tuer.” Je n’ai pas besoin de formuler ma pensée par des mots qu’elle sait déjà que je la soutiendrai dans ce nouveau projet et que, de toute façon, jamais elle n’aurait eu à attendre mon aval pour quoi que ce soit. N’en reste pas moins que je ne peux m’empêcher de penser à cet enfant qu’elle porte chaque jour de manière un peu plus visible au fond de son être, anticipant déjà que la poussière de marbre ne soit pas la meilleure chose qui soit. Pour aucune d’elles deux. “On devrait rentrer, il est tard.” Je le dis autant pour elle, que pour moi, que pour les autres convives qu’on laisse rapidement autour de la table, reprenant le chemin de notre chambre d’hôtel devenue appartement d’un temps. Sous mes yeux se lisent la fatigue des voyages à répétition et sous les siens le manque de sommeil qui l’a toujours caractérisée, couplé à un enfant à naître et des projets par dizaines.

Mes doigts jouent avec ses mèches comme le ferait un enfant alors qu’on vient de prendre le chemin du retour sans même avoir besoin d’un GPS, les rues de Kyoto étant désormais nôtres. Ce serait sûrement le moment du débriefing de la conversation mais ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus, pour le moment encore. “Tu pensais reprendre la sculpture depuis quand ?” Loin, bien loin d’être des accusations, ce n’est qu’une curiosité de plus pour l’artiste que j’aime.











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Message(#) Sujet: Re: lost in translation (ginauden #80) lost in translation (ginauden #80) EmptySam 26 Sep 2020 - 15:54


Tu devras mettre un masque sinon les médecins vont vraiment finir par nous tuer.
« J'en ai déjà trouvé un avec des dinosaures et un autre avec des ananas. »

D'une prunelle à une autre, d'un baiser à un autre, son front presse sur le mien. Juste assez pour qu'officiellement on y voit une marque de réconfort comme une autre, et qu'officieusement je sache qu'il est en mesure de toujours trouver là où les cartilages de ses arcades sourcilières sont le mieux placés pour lui, le plus inconfortablement pour moi. Il est beau Auden quand il sourit. Il l'est encore plus quand à ça s'ajoute une lueur qui n'a rien de machiavélique dans son regard. Il est fier de moi et pour ça, juste pour ça, j'en oublie les conventions et j'en oublie les règles et tous les autres diktats de pudeur en public. Ceux dans lesquels on m'a baignée depuis que je suis toute petite, ceux qui sont renforcés depuis qu'on habite temporairement (vraiment?) ici. Ceux que je balaie du revers quand mes lèvres chassent les siennes, qu'il se dérobe rien que pour rire et rire encore, et que j'arrive tout de même à l'embrasser malgré les esquives, malgré mes propres éclats de bonheur à moi aussi. “On devrait rentrer, il est tard.” qu'il chuchote à mon oreille. Auden l'adulte et Auden le mari, Auden le papa aussi. Lui qui a pris soin de moi toute ma vie et qui maintenant prend soin de nous deux. Son bras est toujours blessé et il sait que je m'en voudrai pendant une infinité d'années même s'il essaie par tous les moyens de me le faire oublier. Ma promesse de tout faire pour mieux prendre soin de lui à mon tour est reprise comme à chaque jour depuis plus de treize ans, au rappel de mon index qui trace des lignes imaginaires contre sa nuque. L'autre, il se faufile à travers le maigre centimètre accessible entre le plâtre et la peau de son poignet, rien que pour toucher son épiderme, rien que pour tenter d'adoucir une minuscule parcelle de sa peau blessée à la fois. « On peut prendre un matcha sur le chemin du retour? »

Un matcha et notre poids en mochis, aussi. La nuit est depuis longtemps tombée sur Tokyo et ç'aurait été véritablement plus sage de rentrer. D'aller s'échouer à travers les draps et les oreillers, de se noyer dans le confort de la chambre d'hôtel qui a depuis des semaines déjà pris des airs d'appartement sans même qu'on se consulte. Entre la galerie qu'on a presque achetée ici et les locaux pouvant facilement devenir des airbnb que je lui pointe comme une gamine le matin levé dès qu'il ouvre à peine un oeil. Il y a quelque chose qui me dit que les pas qu'on multipliera contre les routes parfaitement pavées du Japon n'iront qu'en se multipliant au fil des mois - années.

Tu pensais reprendre la sculpture depuis quand ?” l'air sent la guimauve et les fleurs. Les trottoirs sont immaculés, les néons des buildings d'affaires encore trépignants d'action à cette heure-ci semblent avoir été allumés dans une chorégraphie parfaitement esthétique et calculée. Même la lune est plus belle ici, les étoiles aussi. « Quand on est arrivés y'avait un temple, un tout petit, je sais même plus où il est j'ai oublié la rue où on l'a croisé. » et là, j'évite soigneusement de lui rappeler à quel point j'avais l'air d'une enfant lorsqu'on a mis le pied au pays pour la première fois. Il doit en avoir un lourd souvenir, lui qui a dû jouer au père potentiel et surprotecteur sous le regard mi-étonné des dizaines de japonais sur mon sillage, eux témoins de ma course poursuite entre les rues et les kiosques. Mon matcha ce jour-là qui ne tenait pas aussi sagement entre mes paumes à s'envoler de parts et d'autres de la ville comme moi, contrairement au gobelet bouillant que je tiens contre mes doigts cette nuit. « C'était celui avec les plantes qui fusionnaient presque avec les murs, les fleurs avec. Tu t'en souviens? » il sait de quoi je parle, j'en suis persuadée. Il sait parce qu'il a sûrement analysé la structure autant que moi, cherché les failles, les forces. Il sait parce qu'aussi, accessoirement, j'ai passé presque une heure à mémoriser chaque détail et chaque feuille de plâtre, lui trouvant un homologue organique parfaitement recopié.

Ma silhouette ralentit le pas, la ville s'endort un peu plus. Elle est drôle, la fillette émerveillée que je personnifie, quand mes yeux prennent le temps de tout observer, encore, que j'inspire à nouveau l'air d'ici, encore. « J'ai des idées, j'ai commencé à les tracer un peu pendant tous tes périples. Je te montrerai. » que j'ajoute, espiègle, me détournant vers lui en statuant l'évidence. S'il croyait qu'on allait dormir en rentrant, il s'est fourvoyé complètement. Ce sera bombardé de mots et la tête ancrée contre mon épaule qu'il trouvera un semblant de repos à travers mes dessins, mes croquis et mes essais, dès lors qu'on passera la porte de notre chez nous. Un autre, un vrai.
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