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 somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68)

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Message(#) Sujet: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyDim 19 Juil 2020 - 22:36


« Je veux pas rentrer, pas tout de suite. » il n'a rien dit à propos de ça, il n'a rien fait savoir sur si il voulait partir ou pas. Il a seulement dégagé son bras, à peine de mes épaules. La pression est moindre, le poids du monde s'y love un peu moins quand c'est seulement le poids du sien que je sens se dessiner de chaque côté de mon corps désarticulé. Et le pub, il s'active. Les gens parlent et ils se cumulent, ils tergiversent et ils sont nombreux, trop. J'ai besoin de souffler comme j'ai besoin de dormir, on devrait rentrer à l'appartement et on devrait rentrer au pays, sûrement. Mais pas tout de suite.

La nuit est belle, la nuit est douce en Allemagne. Elle n'a rien du froid humide de Paris, elle n'a rien du vent aussi. J'ai joué les terreurs de bac à sable à piquer une couverture du bar, bar qu'on laisse désormais derrière nous. Les verres de jus d'orange et de pomme qui attendent encore d'être touchés. Je reviendrai, demain, reporter mon dû subtilisé la tête basse et les bras ballants, la voix aigüe et le regard brouillé. Mais en attendant, le plaid piqué suffit à me garder au chaud, le garder au chaud lui aussi. La couverture est partagée de son épaule gauche à la mienne à droite, mes doigts ont depuis longtemps trouvé le pan du tissu pour le garder le plus ancré possible autour de ma silhouette qui a arrêté de trembler depuis de longues minutes déjà.

Berlin est tatouée sur tous ses murs en entier. Elle se dessine à travers ses bâtiments qui datent d'une vie d'avant, et ceux beaucoup trop modernes pour qu'on ne les remarque pas, eux et leurs angles particuliers. Assez, pour que j'arrête notre cortège à plusieurs reprises, assez pour que mes yeux s'égarent de parts et d'autres de la vue qui s'offre, une fois postés je sais même pas sur quelle Platz, mais l'une qui me permet de voir le skyline d'un côté et de l'autre. Le parallèle d'illuminé dans la pénombre est beau, assez pour que j'en reste silencieuse, assez pour que je sente une larme idiote venir se loger au creux de mes paupières rien qu'à cause de la brise, rien qu'à cause de la fatigue, rien qu'à cause d'une allergie que je me découvre aujourd'hui et seulement ce soir. Rien qu'à cause de mille milliers de raisons que j'efface du revers comme je l'efface elle, mes doigts lâchant la couverture qui tombe dans l’élan le temps d’essuyer ma peau à peine humide. « Te moques pas. » émotive à bout de nerf, le nez froncé et le sourire en coin qui marque des fossettes au creux de mes joues. C'est pas de la peine et c'est pas de la colère, c'est un mélange de tout et de rien, j'imagine.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23448 POINTS : 1090

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)gabrielledamon #15james #21ginny #115


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : perkamentus (avatar) › genuineviolence (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyLun 20 Juil 2020 - 0:03



On se sent bien ici. Pas bien, bien, mais mieux en tout cas. Berlin n’est pas notre ville mais on s’y sent bien mieux que chez nous. On s’y sent mieux qu’à Brisbane et bien mieux qu’à Londres. On s’y sentirait mieux qu’à Rome aussi, si jamais Ginny connaissait la ville alors elle aurait pu m’appuyer dans mon comparatif. La langue nous est totalement étrangère, il n’y a ni anglais, ni italien et pas même une once d’espagnol. On est des inconnus dans la foule et cela convient même à mon ego surdimensionné, pour une fois. Je ne m’offusque pas qu’on ne reconnaisse ni mon nom ni mon prénom, je m’offusque encore moins que personne ne se retourne sur notre passage. Des inconnus accrochés à une couverture pour pallier à la nuit naissante, c’est tout ce qu’on est. La journée d’aujourd’hui est oubliée et rangée au placard, on oublie tout autant qu’on aura à rentrer un jour. « Je veux pas rentrer, pas tout de suite. » C’est elle qui l’a dit, c’est moi qui ai hoché la tête sans même avoir à y réfléchir. Je ne veux pas rentrer tout de suite non plus.

J’étais prêt à râler une fois de plus à cause de ses arrêts impromptus et pourtant la simple sensation de la couverture qui tombe m’arrête dans ma lancée. Elle reprend un peu de force et de sûreté à chaque nouveau pas, j’en fais de même à chaque nouvelle plainte. On se guérit à notre manière, tous les deux, comme toujours. Il n’y a pas besoin de poser des mots sur le processus tellement on le connaît malheureusement par coeur. « Te moques pas. » On s’est arrêtés, et j’aurais préféré que ce soit encore pour admirer un pigeon ou un édifice. La skyline est belle mais Ginny lui a encore volé la vedette bien malgré elle. Je rattrape la couverture au sol, elle qui est horriblement moche mais qu’on a pourtant baladée dans toute la ville sans s’en plaindre. Elle retrouve sa place sur les seules épaules de la brune dont je me rapproche, elle remonte dans son cou et tombe jusqu’à ses genoux. Je la tiens pour elle un temps puis un autre, mon sourire en coin répondant au sien. Ils n’ont rien de joyeux mais nous on comprend, on se comprend. “Je sais faire que ça. et pourtant je me tais et je n’ajoute rien et en plus de la couverture autour de ses épaules viennent désormais s’y loger mes bras desquels je l’entoure. Elle est grande et elle peut sécher ses larmes seule, la journée a été longue et compliquée et personne n’aurait le droit de lui en vouloir de pleurer à cause du vent.

J’ai su jouer la comédie à ses côtés pendant de longues années mais Berlin rend tout compliqué, bien plus que Paris encore. La main qui se loge dans ses cheveux la rapproche de moi, celle dans son dos en fait tout autant. Personne ne la verra pleurer, personne ne la verra tout court parce qu’elle est ce joyaux que je ne cesserai de protéger, quitte à la rendre invisible au reste du monde alors qu’elle ne mériterait que de briller. “Je rigolais quand je parlais de l’histoire du pigeon orphelin, tu sais.Ne pleure pas pour ça, ne pleure pas pour nous, ne pleure pas à cause de moi. S’il te plaît.











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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyLun 20 Juil 2020 - 0:17


Je sais faire que ça. et pourtant, il sait faire des tas d’autres choses, il sait tout faire Auden. Il sait peindre et il sait tatouer, il sait m’énerver comme personne à la moindre occasion comme il sait rattraper au vol la couverture que j’ai laissée tomber au sol sans même le réaliser. Il sait être lui aussi, le vrai lui, pas celui que le monde entier tente de sculpter autour des préjugés et autres jugements qu’ils ont envers qui il est, et pour ça, il me fascinera toujours. « C’est l’expérience. » je dédramatise à sa suite, étale les quelques années frôlant le quinze qui s’additionnent entre nous. Étale les souvenirs aussi, ceux qui brûlent rien que d’y penser, ceux qu’on a testés et autant aimés que détestés. Ceux qui nous ont forgés. “Je rigolais quand je parlais de l’histoire du pigeon orphelin, tu sais.

C’est sa main qui se love dans ma nuque mais c’est ma tête qui cède, qui se niche contre son cou, qui s’y perd une seconde et une infinité d’autres. C’est l’équation qui fait autant de sens qu’elle est irréelle et irréaliste, c’est l’inspiration qui fait autant de mal qu’elle soulage. C’est lui et c’est moi, et au final, ça en reviendra toujours à ça. « Je vais dire un truc et je veux pas que tu répondes. » les avertissements sont devenus nos règles de conduite, ceux qu’on étale en tous sens et en toutes circonstances, ceux qu’on utilise à foison parce qu’ils ont le dos large et parce qu’ils nous donnent la liberté de dire qu’on a tout fait pour protéger ce qui reste. « Quand t’es là, je sais que tout va bien aller. » mes mots se cachent contre sa peau mais je ne doute pas une seule seconde qu’il les entend. Je ne doute pas une seule seconde qu’il les regrette aussi, qu’ils sont autant amers qu’attendus, autant piquants que bienvenus. On ne fait que se tanguer et vivoter entre ce qu’on peut et ce qu’on doit faire, et on ne fait qu’attendre au final.

Et quand mon expiration s’en mêle, je la dénote de suite la chair de poule provoquée contre son épiderme. Celle-là même que je chasse d’un baiser contre sa nuque, baiser qui se mélange à un « C’est con, oublie. » qui aurait facilement pu passer comme la parfaite excuse, comme la parfaite raison de parler contre sa peau un peu moins glacée sous l’ombre de mes lèvres. Mais elle est là la vérité, celle qu’il sait autant que moi. Quand rien ne va, absolument rien, au moins il y a toi et moi.
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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyMer 29 Juil 2020 - 19:33



« Je vais dire un truc et je veux pas que tu répondes. » Je déteste quand elle commence à parler ainsi parce que je sais que je vais haïr encore plus les paroles qui vont s’en suivre. Je n'obéis pas aux ordres, jamais. Je ne respecte encore moins les limites qu’on m’impose, sacro-saintes lignes rouges que je me ferai un malin plaisir de franchir dès que je le pourrai. Avec elle pourtant je ravale et j’accepte, j'acquiesce sans en avoir aucune envie. Si elle impose des limites c’est parce que c’est sans doute bien mieux ainsi, pour tout le monde. « Quand t’es là, je sais que tout va bien aller. » Ma respiration devient douloureuse et ce n’est qu’à cause du froid de la nuit à Berlin, ça n’a rien à voir avec le fait que je la rapproche encore un peu plus de moi si c’est possible, à tel point que je ne suis même pas certain de lui laisser l’espace suffisant pour respirer. Mes lèvres ont élu domicile depuis longtemps contre sa tempe parce qu’ici au moins, en plus d’avoir le droit d’exister, elles peuvent aussi prouver à la brune que je continuerai à rester présent malgré les années et les difficultés qui ne cessent de s’accumuler. Tu mens, Ginny. Quand je suis là rien ne va. Quand je suis là on ne peut même pas respirer comme il faut, on doit surveiller chacun de nos gestes et nos mots avec, on doit prendre garde à ne pas parler de Londres, on doit prendre garde à ne pas parler d’Isaac non plus. Quand je suis là tout est terrain miné, absolument tout, quand un monument devient notre pire cauchemar, quand les souvenirs sont présents en si grand nombres, les quelques heureux perdus au milieu de tous les autres, pathétiques et tristes à souhait. Quand je suis là, tu penses que tout va bien aller mais ce n’est finalement jamais le cas. Elle est là, toute l’ironie de notre duo.

« C’est con, oublie. » Je replace la couverture sur ses épaules et le coince contre mon torse, parce que là au moins elle ne tombera pas. Berlin était une erreur, Paris était une erreur. J’aurais dû gérer seul, j’aurais dû la garder éloignée de toutes mes histoires lesquelles jamais ô grand jamais n’auraient justement dû interférer avec sa vie. “Si j’oublie alors tu oublieras ce que je te dirai à minuit.” Si elle a le droit de faire des promesses de ce genre alors moi aussi je veux jouer, égoïste petit humain qui n’accepte pas la défaite. On se fait autant de mal qu’on se fait de bien, je ne vois que ça alors que justement, elle ne voit rien. Je voudrais lui promettre de rester loin de moi mais je suis lassé de ce genre de paroles qu’on finit toujours par briser alors que ce n’est qu’une question de temps. “On rentre Ginny, il fait froid.” Elle tremble et ça n’a pas grand chose à voir avec l’air frais, elle est fatiguée et je le suis tout autant. On pourra se perdre dans Berlin demain et le jour qui suit encore, on pourra se perdre où on veut mais ce soir je veux la couvrir d’une couverture plus épaisse que celle qu’elle a dérobée à la volée. Elle n’a pas le choix, de toute façon, pas alors que ma main autour de ses épaules la garde contre moi et la presse en direction de notre chambre.











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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyMer 29 Juil 2020 - 20:31


Elle est belle, la nuit. Elle est silencieuse, ne remonte à mes oreilles que le bruit des tissus qui frottent les uns contre les autres, et maintenant contre ses paumes. Son soupir est silencieux, mais je le discerne parfaitement du nuage de brouillard qui s'immisce d’entre ses lèvres gercées. Il aurait vraiment dû me laisser lui prêter mon baume à lèvres au coca à la cerise. “Si j’oublie alors tu oublieras ce que je te dirai à minuit.fais pas ça Auden. Mes paupières sont désormais closes, éternel réflexe quand je sens la chaleur de son profil dériver sur ma joue, ma tempe. Je sais ce qu’il voudra dire à minuit. Je sais aussi que chaque lettre fera plus mal que la précédente, qu’ensemble elles ne feront état que de ce qu’on ne peut pas se dire, ce qu’on ne peut plus se dire. Les regards le font, ils le font depuis toujours j’ai l’impression. Mais les mots blessent et j’ai été la première à me brûler les ailes ce soir, celle qui a fait un pas devant pour lui en entraîner dix derrière. Ce soir, c’est à cause de moi que rien ne va.

Mes doigts se sont resserrés autour du pan de la couverture à défaut de trouver les siens dans un tableau auquel j’ai déjà commencé à dire adieu. Si le voyage avait des sensations de renouveau jusqu’à maintenant, la journée ne fait que me confirmer ce que je ne voudrai jamais vraiment accepter, assumer. Il y une vie qui nous attend, à Brisbane. Il y des gens aussi, il y a Isy, il y a peut-être le bébé. Le tracé parfait du couple parfait et de la vie parfaite, ce à quoi on m’a toujours dit que j’aspirais au point où je l’ai cru, où je le crois du moins. C’est mieux comme ça et même si son “On rentre Ginny, il fait froid.” n’en donne pas l’impression, je sais qu’il a raison. Ou du moins, j’espère. Tout va bien même quand tout va mal, tout est imparfait, mais c’est ça qui à mes yeux, est instinctivement synonyme de perfection. Si seulement j’arrivais à le lui dire.

D’une couverture à une autre. J’y ai pensé, à faire couler un bain, bouillant. Les vieilles habitudes ont la vie dure et celle-ci encore plus. C’était le point d’ancrage avant, c’était là où on se sentait vraiment - naïvement probablement - à notre place, un temps. Ce soir pourtant le bain est troqué pour deux tasses de thé posées sur la table basse du salon, tasses intouchées que je vois pourtant fumer derrière sa silhouette allongée. « Tu dors? » sa tête est posée sur l’oreiller, la pénombre cache si ses yeux sont ouverts ou fermés. Mon attention dérive, ma paume se cache sous la couverture pour chercher la sienne du bout des doigts. Ils sont maigres, les milimètres de distance entre son épiderme et la mienne.

« J’oublierai pas. » ils sont absents, les secrets entre ses murmures et les miens. À minuit, ça fera mal. Mais je n’oublierai pas.
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DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 0:17



La couverture n’est pas remontée jusqu’à son épaule et c’est la seule chose que je vois. Le rideau n’est pas bien tiré, la lumière de la nuit berlinoise illumine à peine son visage. Je reste là sans rien dire, sans rien faire non plus. Le gamin hyperactif devenu adulte que je personnifie chaque jour à merveille n’a pas envie de bouger d’un seul centimètre de peur de briser ce cocon de verre dans lequel on vient de s’immiscer. On navigue entre deux mondes, il y a celui sur lequel on rêve de vivre et celui sur lequel on doit vivre. « Tu dors? » Je laisse les secondes s’immiscer entre nous et se perdre au milieu du silence de la pièce. Aucune eau en train de bouillir, aucun bain en train de couler, aucun éclat de rire ou mots prononcés trop hauts, trop forts. Personne ne se bat pour apercevoir les croquis sur le carnet de l’autre ou avoir en sa possession la télécommande pour choisir le programme qu’on ne regardera de toute façon pas. Mes yeux restent posés sur elle alors que mon souffle est calme, apaisé, une belle ironie.

Même si je ne réponds pas de suite à ses paroles, mes doigts réagissent pourtant aussitôt à la pression de ses doigts contre les miens. J’en demande plus, emprisonne ses phalanges au milieu des miennes, quémande un instant de plus et une autre démonstration alors que cela reste encore et toujours proscrit. Mon pouce caresse le dos de sa main gelée, il tente de la calmer et de la réchauffer au mieux, lui qui sait mieux que quiconque à quel point ce geste est tout sauf anodin. « J’oublierai pas. » Les caresses de mes doigts cessent aussitôt, mon avant-bras finissant par s’enrouler autour du sien alors que je viens ramener sa main contre mon torse, égoïste, comme toujours. Les douze coups de minuit n’ont toujours pas sonnés et je sais pourtant déjà regretter chacun des mots que je prononce douloureusement. “Je le dirai pas.” Je n’ai pas le droit de le lui imposer, pas alors qu’elle est en couple, pas alors qu’elle porte son enfant. Elle est heureuse, il la rend heureuse. Elle a une vie stable et elle évolue au jour le jour Mes doigts se dégagent des siens seulement pour se poser à l’arrière de son crâne et la ramener près de moi, quelques centimètres à peine, pour que mes lèvres se posent sur son front et ne s’en dégagent plus ensuite. “Tu sais déjà tout Ginny. Tu le sais et tu en as choisi d’autres, et pour ça je ne peux rien y changer désormais. Ma main se dégage et remonte enfin la couverture jusqu’à son cou avant de revenir s’échouer sur le matelas la seconde qui suit.











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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 1:56


Je le dirai pas.” moi non plus, alors. Parce que je l’ai déjà dit, tellement de fois. Parce que je n’aurais fait que ça. Parce qu’il l’a entendu de toutes les façons et à toutes les époques, parce qu’il l’a vu aussi. Et parce que jamais ça n’a suffit. On a trouvé un semblant d'équilibre après des années à tirer d’un sens et de l’autre, on a trouvé notre ordre dans le désordre des autres et je serais sotte, je serais idiote, je serais naïve, je serais la pire des connes si je cassais ce qui peine jour après jour à se reconstruire. Ses bras me ramènent à lui sans que je ne cède, sans que je pense même à être ailleurs, parce que c’est ici que j’ai toujours voulu être, aussi cruelle soit-elle cette vérité-là. J’ai une vie qui m’attend et j’ai des choix qui ont été faits, qui devraient être assumés. J’ai trouvé quelqu’un qui me laisse entrer dans sa propre prison, quelqu’un qui me laisse l’aider à battre ses démons. J’ai bâti quelque chose de mes propres mains, à moi et à moi seule, je me suis retrouvée, j’ai réussi à avancer. Isaac est arrivé au moment où tout n’attendait que lui, à l’instant proscrit où ma vie s’ouvrait un peu plus, où les possibilités me semblaient infinies.

Et pourtant, c’est dans les bras d’un autre que je me rapproche, que je me recroqueville, que je me réfugie, que je me sens moi-même. D’un autre qui n’a rien des autres, d’un autre qui est là depuis toujours, d’un autre qui le niera dans cette vie et dans les suivantes, mais d’un autre qui est mon tout. “Tu sais déjà tout Ginny.” et toi donc, Auden. Il sait, il le sait tellement, quand ma main rattrape la sienne, celle qui fuit, celle qui dérive par-delà les draps, le temps de la ramèner contre mes lèvres. C’est là où ses cicatrices se mélangent aux miennes, c’est là où les lignes se confondent, les souvenirs aussi. Il était présent à tous moments et il me connaît mieux que quiconque, il était là toute ma vie j’ai l’impression et il le restera aussi longtemps qu’il le voudra et aussi longtemps qu’il s’en accordera le droit. Moi, je le lui ai donné il y a des années, je lui donnerais tout en étant terrifiée qu’il n’en veuille plus.

Il ne veut plus de ça, et il a le droit. Il me donne ce que je prends, l’inverse est toute aussi vraie. À l’instant c’est sa main qu’il cède, que j’accepte, elle qui remonte le temps d’en embrasser chaque cicatrice comme chaque fissure. C’est là où ses cicatrices se mélangent aux miennes. « J’ai peur qu’un jour tu me demandes si je suis heureuse. » parce que s’il le fait, tout s’écroule. Parce que s’il le fait, jamais je n’arriverai à lui mentir, quand bien même je ne fais que ça, me mentir à moi.
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 11:35



La main dérive de nouveau vers elle, ses lèvres s’attardent dessus ou c’est moi qui force le destin, je ne sais même plus. On dira que c’est la faute à l’obscurité, on dira qu’on ne savait pas ce qu’on faisait. On dirait qu’on a essayé, qu’on a lutté, qu’on s’est battus pendant des années contre le Destin et contre le reste du monde parce que c’était sûrement plus facile que de simplement céder. On s’est battus et on est fatigués, exténués, blessés. On ne sait plus le faire, on a déjà usé de toutes les ressources disponibles à portée de main et maintenant tout n’est que simple et lente agonie. Même la pression de ses lèvres contre ma peau a quelque chose de électrisant, le genre de brûlure qui ne fait finalement même pas mal. Le genre de brûlure qu’on aimerait connaître de nouveau, simplement pour avoir un peu plus mal et ainsi s’assurer d’être vivant, un temps de plus au moins. Mon pouce repasse contre ses lèvres, avertissement muet de tout arrêter, supplication lancinante de ne pas aller plus loin parce qu’ensuite l’engrenage sera lancé et qu’on ne pourra plus rien arrêter. « J’ai peur qu’un jour tu me demandes si je suis heureuse. » Je souffre contre les draps qui sentent le renfermé, je rage contre moi même. Je connais déjà la réponse sans même poser la question et je me déteste de devoir la laisser dans un tel état sans pouvoir y changer quoi que ce soit. L’envie n’en manque pas, pourtant, et c’est bien cette dernière qui dicte égoïstement chacun de mes gestes à partir de ce moment là.

C’est l’envie qui la serre un peu plus contre moi, c’est l’envie qui rapproche mes jambes de mon torse pour qu’elle ait moins d’espace pour elle et davantage le besoin de me voler le mien. C’est l’envie, encore et toujours, qui dégage ses éternels cheveux rebelles pour lui faire relever les yeux vers moi. Dans la pénombre ne restent visible que l’éclat de ses pupilles noires, miroir des miennes. Ce qui fonctionne en miroir, aussi, ce sont ses baisers que je lui rends. A défaut d’avoir ses mains près de moi c’est sur ses lèvres qu’ils se posent d’abord, une seconde, avant de rapidement retrouver les habitudes datant d’une vie de cela. Ma respiration n’a plus rien de calme ni de apaisée, elle a tout de saccadé et de pressée alors que, si vous le demandez, je reposerai encore et toujours la faute sur l’envie.Est ce que tu es heureuse, quand je fais ça ?” Je me suis dégage, un centimètre à peine, mon visage toujours près du sien dans l’attente de sa réponse.











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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 12:29


J’aurais jamais cru détester le connaître par coeur. J’aurais jamais cru appréhender la suite tant je me sens fautive, nocive. C’est pas moi de fermer les yeux à la seconde où son pouce s’égare sur mes lèvres. C’est pas moi de laisser glisser un soupir contre ma langue quand il s’en dégage. C’est pas moi d’anticiper le reste, de rester figée, bloquée, muette et désarticulée alors qu’il recommence à bouger. C’est pas moi et pourtant quand ses baisers n’ont plus rien à faire sur mon front et sur mes tempes, qu’ils retrouvent la place qui était la leur y’a une éternité de ça, c’est à moi et rien qu’à moi que je reviens.

Est ce que tu es heureuse, quand je fais ça ?

Il pourra très bien l’ignorer, le oui que j’articule, muette et lâche, contre ses lèvres. Il n’a aucune possibilité de dénoter l’hochement de tête de la positive qui complète, lui qui est complété d’un nouveau baiser que je relance moi-même, alors que ce n’est que moi qui décide du reste. Je suis heureuse quand il est là et je suis heureuse quand il me serre comme ça, je suis heureuse et je suis mal, si mal, quand la seconde s'additionne à une autre simplement dans la crainte qu’elle soit la dernière. J’ai perdu le fil d’où ses doigts se trouvaient et désormais les miens les chassent, les retrouvent, les ancrent comme tant d’arrimages instinctifs et évidents.

Je l’aime, bien sûr que je l’aime, bien sûr qu’il ne me croira jamais. Mais il déteste les mots Auden, il les déteste presqu’autant que je les déteste moi aussi, eux qui nous ont blessés, eux qui nous ont cassés de parts et d’autres, ensembles avec. Eux qui s’effritent lorsque mes lèvres se chargent du reste,  les seuls tremblements qui sont toujours présents, vestiges d’aujourd’hui en sont de sentir son souffle danser sur ma nuque, sur ma peau. Mon souffle à moi redécouvre ce que je connais déjà, ce que j’ai passé tant d’années à oublier sans jamais y arriver. J’ai nié tant de choses le concernant, j’ai construit des boîtes de Pandore par dizaines de milliers, j’y ai tout caché. Ce soir y trouvera sa place de choix, ce soir sera une erreur à ses yeux qu’il ne mentionnera plus jamais ensuite. Moi, je jure de tout me rappeler. Ma promesse, elle n’est pas pour lui mais elle est mienne, petite égoïste qui retrouve ses marques contre l’amour de ma vie, contre celui qui est parti. Je n’oublierai pas ça, jamais, jamais au point d’en faire des adieux qu’on mérite, ceux qu’on ne s’est jamais autorisés à avoir.

L’instant d’après, le baiser cesse, j’ai perdu le souffle.
La seconde qui suit je le reprends parce que c’est lui, qui ironiquement constitue mon air.
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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 13:52



Son oui prononcé d’un souffle est la seule chose que j’entends et retiens, c’est tout ce dont j’ai besoin pour à mon tour me sentir aller un peu mieux ou, en tout cas, un peu moins mal. Je ne peux pas la rendre heureuse sur la durée, je ne sais pas lui octroyer un quelconque bonheur mais pendant quelques secondes et quelques autres, on sait voler le temps et vivre dans notre bulle. Ce n’est que là qu’on apprend à apprécier ce qu’on a au moment où on l’a, peu importe à quel point je peux encore m’en vouloir de tout avoir détruit avec elle quatre ans plus tôt et une autre décennie avant. On devrait avoir le droit de s’embrasser tout comme on devrait avoir le droit de s’aimer mais on a raté le coche il y a une vie de ça et désormais il est trop tard pour remonter le temps.

Mes mains restent posées sur son épiderme comme si elles avaient un quelconque pouvoir et notamment celui de la calmer et de l’apaiser. A défaut de pleinement y arriver je compte sur mes lèvres et notre baiser pour le faire, celui là même qu’on étire alors qu’on le regrettera sans doute aussitôt une fois nos esprits retrouvés. Elle est en couple et moi je ne suis que son ami un peu trop con, un peu trop violent, un peu trop à part. Elle est douce, talentueuse et magnifique, Ginny, elle a une vie devant elle, elle a tout à construire. Ce n’est pas compatible et nous deux on l’est encore moins ; le monde entier nous l’a bien assez rappelé. Le baiser s'interrompt dès que ses lèvres s’éloignent et il reprend à l’instant même où je crois entrapercevoir un rapprochement, parce que la seule vérité dans tout ça c’est que peu importe à quel point je tente de lutter, l’envie de l’avoir à mes côtés prendra toujours le dessus sur tout le reste et surtout la raison.

Je ne lui prononcerai pas les mots mais elle sait déjà, elle les a déjà entendus, elle les a déjà répétés. Je l’aime toujours autant que la première fois où je le lui ai dit et même avant, parce qu’elle est la seule exception dans toute mon existence et qu’elle continue de l’être à bien des niveaux insoupçonnés. Je ne lui rendrai pas son souffle tant qu’elle n’en fera pas la demande parce que j’ai bien trop peur que cette fois sont la dernière et qu’on doive reposer les pieds sur Terre et ensuite retourner à nos vie. Je n’ai pas envie, je n’en ai jamais eu moins envie qu’en ce jour. Si Berlin était synonyme de possibilité de rester avec elle jusqu’à la fin des temps alors c’est ici que j’achèterais de nouveau tout le matériel nécessaire pour recommencer à peindre. Le pire étant que je sais qu’elle le voudrait tout autant que moi, finalement, mais qu’encore une fois cela nous est interdit. “C’est vraiment ce que tu veux ?” Un autre oui, un seul, c’est tout ce que je demande pour m’assurer que je ne suis pas en train de me faire des idées. La suite n’appartient qu’à nous.











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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 14:19


Elle est lointaine, tellement que j’imagine parfois l’avoir rêvée, l’époque où tout ce que je touchais ne finissait pas par être détruit. C’est la malédiction qui me colle à la peau alors que je me colle à la sienne, c’est celle où peu importe le beau auquel j’aspire, il finit toujours par me prendre à mon propre piège. Je mérite pas, tout ce qui m’attend à l’autre bout du monde. Je ne le mérite pas et je ne le mériterai jamais au point où j’en suffoque parfois, quand ce sont les yeux d’un autre qui me couvent d’un amour auquel je n’aurais jamais cru avoir droit.

Elle n’apporte rien, la révélation qu’on connaît tous les deux par coeur, celle où il sait aussi bien que moi que plus fort j’essaie, plus fort je casse après. Il a ramassé mes morceaux un nombre incalculable de fois et il le ferait encore, je le sais, parce que je serais prête à faire la même, à mettre ma vie en entier en suspens rien que pour être là pour lui. C’est ce que j’ai fait en laissant Isy à Brisbane. J’y ai laissé la possibilité d’être mère, j’y ai laissé les questions et les doutes et le monde au complet en arrêt là-bas pour être ici. C’est ce que j’ai fait en revenant sur le continent qui m’a brisée à des niveaux auxquels je ne serai jamais habituée, rien que pour être à ses côtés quand c’est lui qui en a besoin même s’il n’a même pas eu besoin de le dire pour que je le sache, pour que j’ai besoin d’être là, tout autant.

Et pourtant, entre ses bras, c’est moi qui aie besoin et c’est moi qui demande, c’est moi qui implore et c’est ce que l’histoire gardera en tête. Que c’était ma faute, la mienne, que je l’assume presqu’autant que le dernier baiser que je lui vole avant qu’il ne rompe le silence entrecoupé de tout l’amour que je n’aurai jamais le droit de lui vouer.

C’est vraiment ce que tu veux ?
C’est toi que je veux.
C’est être avec toi que je veux.
C’est nous, c’est ça, ça a toujours été ça, que je voulais.


Je ne lui en voudrai jamais de ne pas l’avoir voulu lui aussi. D’avoir tenté, d’avoir essayé, d’avoir donné tout ce qu’il pouvait. Je ne lui en voudrai jamais d’avoir vu au-delà de la gamine que j’étais, que je tente de ne plus être au jour le jour à défaut de devenir quelqu’un. Même si mes doigts restent collés peu importe l’année, que mes vêtements restent aussi tachés et mes cheveux éméchés aujourd’hui comme ils l’étaient y’a quinze ans. Il a trouvé sa place dans ma vie en la creusant pour lui et pour lui seul, il a eu tous les rôles et pourtant aucun ne le définit vraiment, aucun ne nous définit non plus. N’en reste que lorsque mes lèvres retrouvent les siennes et qu’elles définissent à leur tour un baiser, une ultime relance, c’est l’instant d’après qu’elles construisent. C’est un avenir auquel on n’aura jamais accès mais qui n’aura jamais goûté aussi vrai.

« Oui. »

Je lui aurais dit oui pour une vie et pour des milliers d’autres, pourtant ce soir je le lui dis pour un baiser et une infinité ensuite. Il y a autant de je suis désolée qui se faufilent quand mes doigts font la même, qu’ils remontent contre sa peau sous ses vêtements, en sachant exactement où se niche toutes ses cicatrices, toutes ses marques, tous ces souvenirs d’avant que j’aurais voulu tant de fois oublier mais qui sont restés ancrés, définitifs. « Oui, c’est ce que je veux. » même si ce n’est que ça, seulement ça qui nous reste.
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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CRÉDITS : perkamentus (avatar) › genuineviolence (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
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PSEUDO : Kaelice
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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 14:58



« Oui. »
« Oui, c’est ce que je veux. »
Moi aussi.

Du sillage tracé par ses doigts sur mon épiderme ne m’en reste que la brûlure douloureuse d’un passé encore trop proche. Mon souffle se perd contre ses lèvres et dans son cou, la couverture ne cache plus son épaule depuis longtemps et c’est finalement devenu le cadet de mes soucis. Ses expirations se mêlent rapidement aux miennes en même temps que les souvenirs reviennent, douloureux, emplis d’espoir. De gamine perdue et effrayée elle semble reprendre de la force et du courage, elle ose, elle revit. Elle grandit et elle s’impose, la jeune femme que je laisse dériver pour se glisser sur moi, étirant le cou pour ne jamais cesser de l’embrasser.

Mes propres mains tracent leur chemin sur ses hanches et se posent sous son tee-shirt, ils glissent et dérivent sur sa peau comme s’ils étaient maître des lieux en terrain conquis. Je dénombre les côtes qu’ils franchissent une à une, remontant jusque dans sa nuque. Pour la première fois je ne me plains pas même de ses cheveux en bataille retombant sur mon visage ou de ses doigts encore et toujours collants qui parcourent maintenant mon épiderme, bien loin des mille couches de vêtements nécessaires à la météo Berlinoise.

On en oublie les confessions et on en oublie les crises de nerfs, de fatigue et de tout le reste. On oublie les larmes, on ne pense même plus aux éclats de rire. Ce n’est plus que nous pour le moment, juste nous deux, comme ça aurait toujours dû être le cas et le rester. “C’est ce que je veux aussi.” susurrent mes lèvres contre sa nuque, mes lèvres s’y posant aussi délicatement que possible là où mes dents n’ont pas leur trace. Je devine la ligne rougeâtre qui se crée petit à petit, l’aime encore plus à chaque seconde qui passe sans ne plus m’en vouloir à un seul moment de cet instant suspendu dans le temps.











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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 18:53


La journée entière a des airs d’avant. Elle goûte nos drames et nos démons, elle goûte tous les combats qu’on a perdus et qui sont revenus nous hanter sans nous laisser la moindre chance de gagner. Elle étale ses défaites et les miennes, elle rappelle à quel point on n’est que petits, que minuscules, que des miettes dans un monde qui ne nous a jamais véritablement aimés et à qui on a si souvent rendu la pareille.

Et ses lèvres, elles goûtent lui. Elles sont à saveur des litres de café qu’il m’a dérobés parce que ce qui se trouvait dans mon gobelet était toujours meilleur que ce qu’il avait dans le sien. Elles goûtent nos débuts cachés dans une salle inconnue pour toute une promotion, vitale et instinctive pour nous deux. Elles goûtent les secrets dévoilés une fois la nuit tombée, elles goûtent les disputes et les larmes qui sont venues après et pendant, les mots qu’on s’interdit mais qu’on s’est dit si souvent, avant. C’est l’instinct qui me rappelle comment il réagit, alors que ma mémoire n’en a pas oublié la moindre bribe mais que je suis trop distraite, trop naïve, trop aveugle pour le réaliser. C’est l’instinct qui ramène ma silhouette sur la sienne rien que pour le couver de tout l’amour que je n’aurais plus jamais le droit de lui dire à voix haute, après ce soir, après maintenant.

Ce soir, mes lèvres s’occupent à tracer tous les tatouages que je ne pourrai jamais lui faire, celui à sa nuque qui est gage de piqûre de rappel, celui qui est venu juste avant les mots interdits, celui que mes doigts contournent avec toute la douceur du monde pour finir contre sa mâchoire. Ils papillonnent et ils dansent, ils dérivent et tentent d’aider une cause perdue, celle de relâcher tout ce qu’il contracte, celle de soulager les restes de doutes qu’il garde fort probablement par ma faute. C’est à cause de moi si je ne suis pas assez, c’est à cause de moi s’il n’est jamais resté.

Maintenant pourtant, il reste. Et c’est tout ce que je veux.
C’est ce que je veux aussi.lui aussi.

Ils ne sont qu’une barrière de plus du monde contre nous et entre nous, ses vêtements. Déjà, ils rejoignent les miens au sol. Je pouffe contre ses lèvres de la brise glacée qui passe par la fenêtre, même fenêtre qu’il m’a sommée de fermer des dizaines de fois sans que le fasse, trop occupée à préparer des thés et à penser à tout sauf à ça. Ma silhouette frissonne et on mettra la faute sur le vent glacial qui s’est immiscé dans la pièce, on dira que c’est lui et lui seul qui m’a empêchée de dormir cette nuit. Pourtant les frissons, ils n’ont rien à voir avec le vent et tout à voir avec les doigts d’Auden qui redécouvrent ce qu’ils ont connus en premier. Ce qu’ils auraient dû, dans une autre vie, être les seuls à connaître. Si je cesse de l’embrasser, il m’entendra le dire bien avant minuit même s’il ne reste qu’une poignée de minutes à peine au compteur. Si mes lèvres quittent les siennes, si elles quittent sa nuque quand lui quitte la mienne, ça ne sera que pour relancer ce qu’on s’est refusé tant de fois déjà. Alors soit, je manquerai d’air, je suffoquerai, ce seront ses baisers qui auront raison de moi, un énième soupir que je perds contre son épiderme à la fois.
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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 20:21



Les habits tombent au sol et la scène devient moins compliquée à chaque nouvelle seconde alors qu’on retire tous les apparats et les masques allant avec. On se retrouve comme on aurait toujours dû se connaître, il n’y a plus que nous et personne pour nous dire quoi faire et surtout ne pas faire. Nos souffles ne font plus qu’un et nos corps pareils, mes doigts s’attardent sur sa peau que je semble redécouvrir, ils tâchent au mieux de la réchauffer quand bien même je sais que l’air frais de la nuit n’a rien à voir avec ses muscles qui se contractent. Cela n’a rien à voir avec les miens qui en font de même, pas quand la seule cause restera toujours la même, symbolisée par des mots qui n’ont pas le droit d’exister trop tôt, trop vite, trop fort.

La seule chose que je sais c’est qu’ensuite mes mains reviennent se poser sur ses cuisses pour faire de son rythme le mien, comme toujours, comme depuis la première fois. Rien n’a changé depuis et ce ne sont pas les années passées et les décennies écoulées qui y changeront quoi que ce soit, pas alors que tout fait autant de sens pour nous à défaut d’en faire pour le reste du monde. Je l’aime et c’est évident, j’en crève de ne pas pouvoir lui dire et encore moins le lui montrer alors que son bonheur auprès d’un autre est évident et que je ne suis personne pour le lui retirer. Mes lèvres ont quitté les siennes simplement pour élire domicile sur son plexus et à chaque nouveau centimètre de peau conquis je rêve d’un tatouage supplémentaire empli de significations qu’on serait les seuls à pouvoir comprendre. Je rêve de tant de choses à ses côtés qu’il faudrait surtout se questionner à propos de quoi je n’arrive pas à me projeter, elle qui fait tant parti du passé que du futur. La forme importe peu, tant que je peux la compter à mes côtés c’est tout ce qui importe. Si je peux la savoir plus proche encore, comme ce soir, je serais prêt à tout donner et abandonner pour avoir le droit à une seconde supplémentaire puis une autre, simplement pour arriver à en perdre le compte comme je viens de le faire avec son nombre d’expirations. L’entendre me suffit amplement, la savoir heureuse pour un temps est suffisant quand je sais que je ne peux pas lui en demander plus, elle qui fait déjà tant.

Mon souffle saccadé se perd contre sa peau et à défaut d’entendre les vagues venir mourir sur la plage on se contente de la vie berlinoise, c’est tout aussi bien, c’est tout aussi loin de chez nous. On est heureux là, c’est tout ce qu’on demande. Moi, en tout cas, je le suis bien plus que je ne l’ai jamais été en deux années de vie et pour le temps d’un soir j’en profiterai autant que possible à ses côtés, récoltant tout ce qu’elle pourra me concéder.











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Message(#) Sujet: Re: somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) EmptyVen 31 Juil 2020 - 0:45


J’ai perdu le fil d’où sa silhouette commence et d’où la mienne finit, n’en reste que tout fait sens, que tout est à sa place, que tout est décuplé, espéré. C’est là où nier l’univers en entier qui vit de l’autre côté de la porte prend toute son importance, c’est là où toutes les années où on a tenu à faire comme si de rien n’était viennent à en être obsolètes. Tout ce que ses baisers me révèlent et tout ce que les miens demandent, c’est qu’on se cache encore un peu, c’est qu’on soit nous, encore un peu plus, à deux.

Demain n’existe pas, il est annulé, nié, oublié. Demain a une consonance lointaine qui lui est propre, qui n’a rien à voir avec les déclarations qu’on se chuchote à l’oreille sans ne rien dire, quand son souffle s’est bientôt accordé au mien. Ses doigts que je rattrappe sur ma peau rien que pour avoir la confirmation qu’ils y étaient une minute plus tôt, ses lèvres que je cherche avidement à défaut de pouvoir prédire quand elles reprendront les miennes d’assaut. Et je l’aime bien plus que je ne l’ai aimé simplement parce que je sais que jamais l’instant ne pourra se répéter. Ce sont autant d’adieux qui se noient au creux de mes reins quand ses paumes y pressent de toute la chaleur dont il est capable, ce sont autant d’adieux que de soubresauts à chaque nouvelle ondée cachée sous des draps qui n’arrivent justement pas à cacher tout ce qu’on ne saura jamais se dire. Son corps que je connais par coeur me donne l’impression d’être nouveau à toutes les secondes qu’il m’accorde, les vagues qu’il déclenche de mes lèvres à mon ventre, de mon coeur au sien n’ont rien à voir avec le reste, avec les autres, avec lui . Je n’y pense pas d’ailleurs à lui , je ne pense à personne d’autre qu’à Auden. Auden qui est partout, Auden qui prend tout. Auden à qui je laisse la totalité de ce qui me reste à défaut de pouvoir le faire demain. Demain n’existe pas, de toute façon.

Et puis, tout ralentit. Ma faute, encore et éternellement. Mon visage qui se rapproche, qui retrouve le sien, qui a perdu le compte des baisers, moi qui n’aie jamais vraiment voulu les compter. Mes prunelles se dédient aux siennes dans une pénombre qui n’en a que le nom. Tout est beaucoup trop mémorisé pour que je nie savoir exactement quelles sont les teintes de noisette dans ses yeux, à quoi ressemble chaque parcelle de sa peau. Il est unique le baiser que je lui donne, il est éternel et il s’allonge de lui-même, il rassemble tout le courage dont je suis capable. Alors que mon front se pose sur le sien, alors qu’un ultime soupir en commun suffit à sceller ce qui sonnerait comme une erreur pour tout le monde, comme une confirmation pour moi. « On attend quoi, Auden? » sa question, ses mots. Mes lèvres, les siennes.
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