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 l'enfer du décor (dimitri)

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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
l'enfer du décor (dimitri) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23410 POINTS : 540

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: l'enfer du décor (dimitri) l'enfer du décor (dimitri) EmptyVen 11 Sep - 23:07



Les voyages entre Kyoto et Brisbane sont nombreux et j’ai aujourd’hui l’impression d’être de ce genre de personnes qui vivent deux vies différentes. Le fait est que je ne rentre pas souvent en Australie de gaieté de coeur et à vrai dire, c’est toujours bien plus par besoin que pour quoi que ce soit d’autre. Même si transgresser les règles est ma signature, j’ai récemment appris à devenir quelqu’un de plus society-friendly ou une connerie du genre et j’ai cessé de me faire connaître pour mes frasques. Ou en tout cas, je jure que je fais un effort et que le bras dans le plâtre que je trimbale d’un pays à l’autre et d’un avion à un second n’a rien à voir avec une bagarre que j’aurais déclenché de moi même. A vrai dire, je n’ai même rien déclenché et me suis contenté de subir, la hargne s’étant immiscée dans chacune de mes veines alors que je sentais le sang chaud couler sur ma peau et mes os brisés refuser de me répondre. Je ne souhaite qu’à mes ennemis que de connaître cette sensation d’un corps trop faible et meurtri qui refuse de vous obéir.

Cette fois-ci je ne suis pas revenu pour un problème ou un autre dans les travaux de Spring Hill, à la maison ou même avec ma famille. J’ai été pris d’un élan d’on ne sait quoi que certains appelleraient maturité, avant de se reprendre quand ils auraient compris que j’ai déjà 38 ans. Je ne peux pas compter mes erreurs sur les doigts de la main et cela ne fonctionne toujours pas même si j’y ajoute mes orteils, mais ce n’est pas pour autant que je n’en garde pas certains en mémoire et qu’une infime partie de ces derniers ne hantent pas certains de mes rêves. J’ai toujours eu pour habitude de ne jamais regarder en arrière parce que justement il y avait bien trop de choses à refaire, rejouer, réparer, pour que ce soit réalisable mais aujourd’hui j’ai appris à passer au delà de mes peurs (appelons un chat un chat) et si Ginny aurait été la première avec qui j’aurais voulu réparer des choses, je suis heureux d’avoir entrepris ce processus il y a de ça des mois et des années plus tôt. Aujourd’hui ce sont d’autres noms qui me viennent en tête et notamment celui d’Helena, la jeune brune qui a été prise au milieu des tourments de ma vie sans que je n’ai jamais pris le temps de la mettre en garde de quoi que ce soit. Elle a tout vu et tout connu ; elle a subit sans un mot, sans se dérober, sans ne jamais abandonner. Têtue et bornée, elle a cette force de caractère que j’ai toujours autant admiré de détester quand, finalement, elle fait partie de cette infime partie de la population qui a un jour osé me tenir tête. Ce n’est pas quelque chose dont je sais chanter les louanges lorsque je fais face auxdites personnes mais au fond, tout au fond, j’en prends bien compte.

Les sms que je lui ai envoyé sont restés sans réponse et pour cause, ce sont finalement des insultes de la part d’un parfait inconnu que j’ai récoltées sans broncher. J’aurais dû savoir qu’elle aurait changé de numéro depuis tout ce temps et d’adresse aussi. On était jeunes, brisés, stupides. De l’eau a coulé sous les ponts depuis, des insultes ont volé dans les airs sans ne jamais arriver jusqu’au destinataire. Elle m’a sûrement haïe bien moins que je ne l’ai pensé pour moi même, aussi. Tout remonte à des années mais je n’oublie pas et je sais qu’elle non plus, en prouve notre dernière discussion, Ginny en spectatrice silencieuse. J’ai été lâche et j’ai été faux, j’ai voulu la protéger en lui mentant alors que depuis le temps j’aurais dû comprendre que ce n’est jamais la bonne méthode à adopter.

Un, deux, trois coups de poings. Ce ne sont pas ceux que je perds contre la mâchoire bien dessinée d’Horowitz mâle, étonnamment, mais ceux que je dépose presque délicatement contre la porte de son appartement. Je me doute que lui non plus ne doit pas me porter dans son coeur, à raison, mais allez savoir. Je suis en ce moment pris d’un élan d’on ne sait quoi (partie 2) visant à enterrer la hache de guerre avec les frères aînés de mes (ex) petites amies. Incroyable, hen. Qui l’eût cru ? Pas moi, certainement pas moi. Le sourire d’adolescent que j’esquisse à peine la porte ouverte a du mal à cacher mon mal être face à cette situation inédite et je passe même d’un pied à l’autre - depuis quand est ce que je suis timide, moi ? “Hey.” Les gens normaux saluent les autres gens normaux avant d’entamer toute discussion, n’est ce pas ? Vous voyez que je fais les choses bien, là, pour une fois dans ma vie. “Je vais pas te sortir l’excuse de merde et faire genre que je me suis perdu dans ton immeuble, pile dans la rue, à cet étage et devant ta porte.” Là, je retombe un peu trop vite dans mes travers avec la langue qui claque et le sourire de merde que je retiens tant bien que mal. Au moins, ce n’est pas de lui que je me moque et c’est déjà ça. “C’est cool la barbe, ça fait grand frère typique ettttt -” Je mime de mes doigts l’endroit où ont poussé ses poils sur sa mâchoire, la mienne qui me fait encore mal, celle là même qui a des couleurs bleutées qui contre-balancent le rouge de ma cicatrice sur l’arcade qui ne se résorbe pas comme il faut. “Tu peux me passer le numéro de ta soeur ? Je dois lui faire passer une chaîne sinon je vais avoir 10 ans de malheur, tu vois. En plus elle permet de gagner au loto, ça serait dommage de louper ça.” Tout est balancé d’un souffle, entre la remarque de merde, la demande sérieuse et la blague, elle aussi de merde.

@dimitri horowitz l'enfer du décor (dimitri) 3956312242











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Message(#) Sujet: Re: l'enfer du décor (dimitri) l'enfer du décor (dimitri) EmptyMer 23 Sep - 21:38


 
l'enfer du décor.
@AUDEN WILLIAMS & DIMITRI.

Étrange sensation que celle d'un appartement vide de toute présence lorsque comme lui on y gardait régulièrement sa fille, passant avec elle des moments privilégiés depuis que son ex et lui prenaient des décisions dans ce sens. Chaque départ de la fillette était source de désolation pour un Dimitri encore frustré de ne pas en profiter à plein temps, mais il savait aussi que cet arrangement était le moins à même de perturber sa fille, qui du haut de ses quatre ans et demi n'imaginait sans doute pas tout ce que ses parents entreprenaient pour que cette situation convienne à tout le monde. Cette posture de père célibataire forcé de prendre des décisions en commun avec la femme qui avait partagé sa vie pendant trois ans, il avait passé sa vie à vouloir l'éviter. Dimitri avait eu la chance de grandir au sein d'une famille et d'une fratrie unies, et il avait toujours voulu la même chose pour ses enfants. Il savait qu'il aurait été très différent s'il n'avait pas bénéficié de l'influence de ses sœurs à chaque moment de sa vie, ou si son père n'avait pas été un homme bon et juste, qui lui avait appris le goût de l'effort et inculqué des valeurs et des principes qui l'avaient remis dans le droit chemin à une époque où il faisait régulièrement les mauvais choix. Il savait aussi que si les querelles et les rancœurs étaient parfois tenaces, notamment dans les relations qu'entretenaient Irina avec leur plus jeune sœur et lui, il y avait malgré tout beaucoup d'amour, et un sens de la famille partagé par chacun d'entre eux. C'est tout ce qu'il avait toujours voulu transmettre lui aussi, et pour ça que dans l'idéal il aurait fondé sa propre famille lorsqu'il aurait été parfaitement prêt, avec une femme qui n'aurait pas choisi de le sortir de sa vie un matin et de revenir trois ans plus tard avec une photo de sa fille pour toute introduction à des explications qu'il avait attendu pendant des années. Pour ça, aussi, qu'il vivait plus mal qu'il ne le montrait de ne pas pouvoir offrir un meilleur équilibre à Ava. Et que ces journées avec elle ne semblaient jamais assez longues, jamais assez riches de moments passés rien que tous les deux – ou avec Helena lorsque sa sœur venait les rejoindre. Certains diraient qu'il pouvait déjà s'estimer chanceux de ce qu'il avait et c'était le cas, mais la mélancolie était toujours plus forte lorsque son appartement était vidé des rires d'Ava.

D'un autre coté, ces moments rien qu'à lui étaient l'occasion de consacrer un peu de temps à certaines de ses passions, et si ces derniers temps la photo avait repris une place plus importante dans sa vie, aujourd'hui c'est au dessin qu'il s'était consacré quelques heures lorsqu'il s'était retrouvé avec ce carnet entre les mains qu'il n'avait plus noirci depuis des semaines. En temps normal, il serait sorti prendre l'air et se serait laissé inspirer par ses balades, mais cette fois il s'était juste posé, un crayon pincé entre deux de ses doigts, pour esquisser un portrait de sa fille. C'était la première fois qu'il la dessinait autrement que dans son esprit, la première fois qu'il rendait compte sur une feuille de papier de la ressemblance qu'il pouvait lui trouver avec sa mère, sa grand-mère ou ses tantes. Et lui aussi, bien sûr. Et tandis que le crayon glissait sur la feuille, une partie de lui se demandait si Ava hériterait un jour de son goût pour l'art. Si elle aussi avait ça en elle, ou si elle développerait plus tard un esprit plus cartésien, à l'image de celui de Tamsin. L'appartement baigna ainsi un long moment dans un silence inhabituel, tout juste troublé par les rares aboiements de ses chiens qu'il avait sorti un peu plus tôt. Jusqu'à ce qu'on frappe à la porte, forçant Dimitri à relever le nez de sa feuille pour constater que l'heure avait tourné. Pour autant, il serait bien incapable de dire si c'était Helena qui lui rendait une visite surprise et comptait manœuvrer pour le faire sortir de chez lui, Tommy qui venait lui proposer de manger un bout ensemble tout en se racontant les derniers rebondissements de leurs vies connues pour être compliquées, ou n'importe qui qu'il ne s'attendait pas plus à découvrir sur le pas de sa porte, dans tous les cas. Et la surprise qui s'empara de lui lorsqu'il partit ouvrir fut bel et bien réelle.

Auden. Ça pour une apparition... Outre le fait qu'il soit probablement la dernière personne qu'il s'attendait à voir débarquer devant sa porte avec un sourire de benêt, le peintre se présentait avec un visage partiellement tuméfié et un bras dans le plâtre. Bien, voilà une vision qui lui inspirerait un franc sourire si Dimitri n'était pas en réalité intrigué de le voir là. On ne pouvait pas dire qu'Auden et lui aient tellement cherché à reprendre contact ces derniers temps, après toute cette histoire avec Helena et la manière dont sa sœur avait souffert par la faute de ce type qu'il avait toujours perçu comme un manipulateur doublé d'un lâche. Non, Dimitri savait pertinemment que ce genre de confrontation se serait mal passée, d'autant plus à l'époque où la douleur d'Helena était aussi fraîche que son aigreur à lui était tenace. Aujourd'hui, il aimerait dire que l'eau avait coulé sous les ponts et que l'indulgence dont avait toujours su faire preuve sa cadette l'incitait à vouloir pardonner, mais ce serait mentir que de prétendre que ça ne réveillait pas une certaine rancœur, de croiser son regard aujourd'hui. « Tu peux, si tu tiens à te voir fermer la porte au nez. Sinon oui, je te suis reconnaissant de m'épargner ça. » C'était sa manière de lui dire qu'il n'excluait pas dans le cas contraire d'écouter ce qu'il aurait à lui dire, quelle que soit la raison qui l'avait poussé à faire le chemin jusqu'à chez lui. Dimitri était connu pour être relativement patient mais Auden était aussi le plus à même de le faire sortir de ses gonds, alors ils avaient tous les deux sans doute bien conscience qu'il valait mieux s'éviter certaines banalités. Le naturel du peintre revint d'ailleurs bien vite au galop, et Dimitri secoua la tête. « Auden, on sait tous les deux que les flatteries c'est jamais bon signe avec toi. Alors crache le morceau. » Il n'était probablement pas venu le trouver pour s'étonner que Dimitri ait légèrement changé de look depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Plus les secondes passaient et puis l'esprit de Dimitri fourmillait à vrai dire de questions. Sur la raison de sa venue, mais pas  que. Alors lorsqu'Auden lui servit une tirade comme celles dont il avait le secret, il lâcha un léger soupire. « Si Helena n'a pas fait en sorte de te transmettre son nouveau numéro, tu te dis pas que c'est peut être pour une bonne raison ? » Il demanda sérieusement, croisant le regard du peintre. «  Et puis 10 ans de malheur, moi je trouve pas ça très cher payé... » A son tour de faire un peu d'esprit, tandis que la requête de son interlocuteur flotta un instant autour d'eux sans que Dimitri ne sache encore ce qu'il allait en faire. Une chose est sûre, le passif d'Auden avec Helena lui avait appris qu'il valait toujours mieux se méfier de lui, aussi étonnante puisse avoir l'air sa démarche. « Je sais pas ce que tu veux à ma sœur mais je te laisse une chance d'entrer et de me le dire, à condition que tu laisses tomber les blagues. » Il l'invita subtilement, songeant qu'ils n'allaient pas avoir une conversation aussi curieuse soit-elle sur le pas de sa porte. « Comme ça t'en profiteras pour me raconter ce qui t'est arrivé. Visiblement tu fais toujours aussi forte impression à ceux que tu croises. » Parce qu'à le voir, ça ne pouvait pas résulter d'un banal accident, surtout quand on connaissait Auden.
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Auden Williams
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Message(#) Sujet: Re: l'enfer du décor (dimitri) l'enfer du décor (dimitri) EmptyVen 25 Sep - 21:33



J’avance sur des œufs dans une rencontre que je ne peux pas anticiper et un endroit que je ne connais pas. Autant dire que c’est à des milliers de lieues de ma zone de confort et que si cela n’avait pas été pensé pendant de longues secondes (secondes, oui) avant que je ne passe à l’acte alors je me serais sans aucun doute contenté de lâcher une blague de trop avant de tourner les talons. Ironiquement, j’aurais fait avec Dimitri ce que j’ai déjà fait avec Helena. « Tu peux, si tu tiens à te voir fermer la porte au nez. Sinon oui, je te suis reconnaissant de m'épargner ça. » Je pense qu’on ne débute pas trop mauvaisement, là. Je pense même qu’on a fait de très gros progrès par rapport à notre dernière entrevue, même, du peu dont je me souvienne. Ce n’est de toute façon pas comme si on avait eu le droit aux repas de famille tous les dimanches comme j’en avais pris l’habitude en Italie (là où tous les jours se nomment apparemment “dimanche”). A cela, donc, j’essaye de ne rien répondre et surtout ne pas sourire. Le but n’est pas qu’il me ferme la porte au nez, ce serait quelque peu contre productif et cela viendrait aussi réduire tous mes efforts à néant, ce que je ne souhaite pas voir arriver. « Auden, on sait tous les deux que les flatteries c'est jamais bon signe avec toi. Alors crache le morceau. » J’aurais dû tenir ma langue à propos de sa barbe ce qui est dommage parce qu’au moins je pense et pèse chacun de mes mots, ce qui n’est pas quelque chose de toujours véridique en ce qui me concerne. J’ai essayé de combler le silence de merde tout comme j’ai essayé de tourner autour du pot pour repousser un peu plus l’inévitable mais lui, là, le parfait miroir du grand frère trop présent, il est tout sauf amusant.

Il est encore moins amusant quand il me plante face à mes problèmes et mes défauts. « Si Helena n'a pas fait en sorte de te transmettre son nouveau numéro, tu te dis pas que c'est peut être pour une bonne raison ? » Mon sourire s’évanouit maintenant que le jeu n’a justement plus rien d’un jeu. Il me rappelle qu’on est des adultes qui ont commis des erreurs et je déteste ce sentiment qui prend aux tripes et qui brûle sans discontinuer. «  Et puis 10 ans de malheur, moi je trouve pas ça très cher payé... »T’as raté ta vocation d’humoriste toi, dis moi.” Finalement j’enraye la mécanique, rapidement agacé que mes techniques se retournent contre moi, même si tout était incroyablement prévisible. Je reste bien conscient que je n’ai pas la meilleure forme de première approche qui soit mais Dimitri est déjà un minimum bien placé pour savoir que je ne suis pas le genre d’homme à venir s’excuser. Justement parce que je ne l’ai pas fait avec sa soeur. Parce que oui, là, présentement, c’est tout ce qui se rapproche à des excuses selon moi. A mon tour, je croise les bras et assombris mon regard au même titre qu’il l’a fait avec le sien. Finalement, j’attends simplement une évolution de la situation tout en priant pour que mes mots malhabiles suffisent malgré tout à lui faire comprendre le fond de ma pensée.

La réalité n’est pas aussi parfaite que tout ce que j’ai pu imaginer tout au fond de mon imagination florissante d’artiste stéréotypé. « Je sais pas ce que tu veux à ma sœur mais je te laisse une chance d'entrer et de me le dire, à condition que tu laisses tomber les blagues. » Je vois pourtant qu’il est aussi peu doué que moi dans ses mots, peu importe ce qu’il veut bien avouer ou non. Il me laisse face à une invitation à entrer chez lui quand bien même il est aussi froid qu’une porte de prison. Sans trop m’avancer, je pense pouvoir dire qu’il digère encore bien mal ce que j’ai pu faire subir à sa soeur. Je doute bizarrement qu’il soit simplement triste d’avoir perdu le meilleur beau frère de l’univers - ce qui est le cas, pourtant.  « Comme ça t'en profiteras pour me raconter ce qui t'est arrivé. Visiblement tu fais toujours aussi forte impression à ceux que tu croises. » A parler des contusions et de mon os cassé, cela suffit à raviver les douleurs qui ne sont jamais réellement parties. Sourire comme un débile fait mal mais c’est aussi une marque de fabrique que je reste incapable d’essuyer du revers de la main. “Ça fait beaucoup de choses à te raconter, tout ça.” Ce sont des mots qui n’ont pas vocation à entraîner aucune réaction de sa part. Ils ne sont là que pour appuyer un simple fait et rien de plus. On ne s’est jamais échangés beaucoup de mots pour la simple et bonne raison que jamais nous n’aurions dû nous rencontrer (selon mes règles imposées à sa soeur sans lui demander son avis) et je pense qu’aujourd’hui sera plus prolifique que la dernière décennie.

Mes yeux se portent sur les dessins de son appartement, ils s’y attardent un instant, toujours curieux. “Ava est douée pour son âge.” Je pointe ses œuvres à lui du bout du doigt, joueur. Ce sont sur ses doigts à lui que se sont accumulées les tâches de peinture, pas sur ceux de sa fille. Bien sûr que je le sais, bien sûr que je n’ai toujours pas appris la bienséance. “Je suis tombé dans mes escaliers. Tu sais, le sol propre, la serpillière de passée, des escaliers de merde qui sont trop étroits mais qui sont assez beaux pour coûter une blinde et avoir leurs propres néons.” J’étale mon succès et la richesse allant avec à défaut d’aborder les bons sujets - à défaut de dire la vérité, aussi, mais ce n’est pas Dimitri que ça risque d’étonner. L’histoire est inventée à la volée et je n’y porte aucun intérêt, la considérant comme une simple transition avant de passer à un sujet qui importe réellement. “J’ai revu ta soeur y’a quelques semaines. Je pense qu’elle a utilisé une poupée vaudou contre moi, d’ailleurs.” Ce serait une explication tout aussi bonne pour la cause de chacune de mes blessures, je vous assure. Je devrais simplement m’estimer heureux qu’elle ne m’ait pas (encore) planté les aiguilles en plein coeur. Elle préfère me voir agoniser, sans doute. Ce serait un juste retour des choses. "Et j'ai peut être été un peu dur avec elle, aussi. C'est pour ça que je veux lui parler." Par dur, je veux dire que j'ai agi comme un sombre connard. Ça, on l'aura tous compris.











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Message(#) Sujet: Re: l'enfer du décor (dimitri) l'enfer du décor (dimitri) EmptyDim 11 Oct - 19:30


 
l'enfer du décor.
@AUDEN WILLIAMS & DIMITRI.

Les traits d'esprits d'Auden Williams, Dimitri ne les connaissait que trop bien et n'était pas certain d'avoir envie de les supporter à peine s'était-il fait à l'idée que l'homme qui lui faisait face pouvait chercher après lui. Il savait de quelles ruses il était capable pour avoir trop souvent vu sa sœur en faire les frais et quoi qu'il ait l'intention de lui dire, il vaudrait mieux pour lui qu'il aille droit au but. Son coté curieux l'incitait à vouloir comprendre ce qui avait bien pu le pousser à frapper à sa porte alors que leur dernier vrai contact commençait à dater, ainsi il se retrouverait presque frustré de devoir écourter leur échange – raison pour laquelle il comptait sur la coopération d'Auden sur ce coup. Et à le voir comme ça, gagner du temps à grands coups de flatteries, Dimitri n'avait aucun mal à comprendre comment ce type avait pu réussir. Il était doté d'un bagout incroyable, c'est certain, et si quelqu'un ne devait jamais douter de lui-même c'était probablement lui. Quelque part, cet aplomb dont il était capable le fascinait, le rendant impatient de voir jusqu'où il continuerait à tester sa patience, pensant sans doute à tort qu'il hésiterait à le planter là même si ça lui coûterait de ne jamais savoir ce qu'il lui voulait réellement. Finalement, que ça touche de près à Helena ne devrait pas le surprendre, c'était bien ce qui l'avait lié à Auden durant des années lorsque sa sœur fréquentait le peintre. Mais ça ne lui faisait pas particulièrement plaisir, et ça Auden s'en doutait probablement, tandis que la rancœur jamais totalement dissipée était ravivée du simple fait qu'il prononce le prénom d'Helena. Dimitri n'avait pas oublié, et Auden ne se rendait pas vraiment service en ironisant sur la question. Quoi qu'il veuille à sa sœur et quoi qu'il compte faire de son numéro, il ne s'attendait sans doute pas à ce que Dimitri se contente de le lui écrire sur un bout de papier et le laisse repartir sans demander à en savoir plus. Un sourire empreint de sarcasme plus tard, il inclina la tête comme pour reconnaître que ça n'était pas vraiment digne de cet échange de taquiner Auden d'entrée de jeu quand ils devraient tous les deux avoir gagné en recul depuis la dernière fois, quand bien même ça n'avait rien de gratuit quand il repensait à combien sa sœur avait pu souffrir. Il ne lui avait jamais souhaité de mal, même dans les temps les plus critiques de cette histoire et quand Helena était de toute évidence aveuglée par ses sentiments pour Auden, mais ça ne voulait pas dire qu'il n'avait pas déjà souhaité qu'il comprenne un jour ce qu'était que de souffrir pour ou à cause de la personne qu'on aimait. Dimitri le savait, il était moins objectif encore depuis le départ de Tamsin, ce qui ne l'empêchait pas de faire un pas symbolique vers son interlocuteur en lui proposant d'entrer. Après tout, ils n'allaient pas rester sur le pas de la porte à tourner autour du pot et ce serait l'occasion d'en apprendre également un peu plus sur ce qui avait bien pu arriver à Auden pour qu'il affiche aujourd'hui un visage tuméfié. S'il le connaissait assez pour savoir que s'il n'aurait pas facilement droit à la vraie histoire, celle qu'il prendrait la peine d'inventer vaudrait probablement le détour. Dimitri ne réagit pas à sa remarque et se contenta de lui emboîter le pas à l'intérieur de l'appartement, se tournant de nouveau vers le peintre lorsque celui-ci prêta attention aux dessins laissés sur la table. « Surtout pour réussir à faire son autoportrait. » Il rebondit, l'esquisse d'un sourire railleur étirant le coin de ses lèvres. « Tu l'as ratée de peu. Et je préfère honnêtement ça que si elle t'avait vu dans cet état. » Ça n'avait rien d'acerbe, Dimitri voulait que sa fille conserve son innocence le plus longtemps possible et savait que de voir les bleus et les marques sur le visage d'Auden l'aurait perturbée. Il ignorait si de son coté le Williams était soulagé de ne trouver que lui, la conversation n'en serait sans doute qu'un peu plus facile de cette manière.

Et comme il s'y était attendu, Auden se fendit d'une explication alambiquée et peu vraisemblable à laquelle Dimitri se contenta de secouer la tête d'un air incrédule. Il n'était évidemment pas obligé d'en faire autant ni de lui agiter ses richesses matérielles devant le nez, mais c'était Auden, bien sûr qu'il allait lui servir son numéro habituel pour éviter d'approcher la vérité. « A t'entendre, être plein aux as ça a presque l'air dangereux pour la santé. » Son regard accrocha le sien, se demandant s'il lui arrivait seulement de temps en temps de laisser tomber la provocation pour se montrer transparent. Dimitri n'était certes pas la personne la mieux placée sur le papier pour compatir à son sort, pour autant il se demandait réellement ce qui avait pu lui arriver et pourquoi une histoire sordide valait mieux que de se montrer honnête. Dans quel pétrin s'était-il mis, ou qui avait-il poussé à bout pour finir dans cet état-là ? « Moi qui me disais que le frère d'une autre de tes conquêtes s'était peut être décidé à te refaire le portrait... » Après tout, combien de fois lui en avait eu envie sans jamais passer à l'acte, en grande partie parce qu'il aurait pris le risque de se mettre sa sœur à dos quand c'était la dernière chose qu'il aurait souhaité ? Dimitri était aussi peu sérieux qu'Auden lorsqu'il passait en revue la liste des possibilités à défaut d'être convaincu par la version du peintre, se disant qu'il finirait peut être par éprouver l'envie de lui en dire plus. La conversation redevint plus sérieuse, justement lorsqu'il leva le voile sur la vraie raison de sa requête de tout à l'heure et donc de sa venue aujourd'hui. «  Je sais, elle m'en a parlé. » Dimitri confia, ne voyant pas l'intérêt de prétendre le contraire juste pour prêcher le vrai et le faux. « Je sais pas à quel point t'as pu te montrer dur, quoi que je sache que la diplomatie ne fait pas vraiment partie de tes qualités... » Il commença, ajoutant après une seconde. « Mais je sais en revanche que ça l'a pas mal secouée, de découvrir que tu t'étais marié. » Sur ça non plus, il ne voyait pas de raison de prétendre qu'il ne savait pas. Parce que la première chose qu'il avait faite lorsqu'Auden était apparu sur le pas de sa porte, c'était checker l'alliance qu'il avait au doigt. Non pas qu'il ait douté des paroles de sa sœur, simplement il voulait s'en rendre compte de ses propres yeux. « Des félicitations s'imposent, d'ailleurs. Je te propose pas de trinquer au champagne, mais j'ai de la bière fraîche. » Une manière comme une autre de lui montrer qu'il avait eu quelques semaines pour se faire à l'idée que l'homme qui avait fait souffrir sa sœur était maintenant marié et – il avait tendance à l'espérer pour lui, malgré tout ce qu'on pourrait imaginer – heureux en ménage. Bien sûr, c'était toujours une idée légèrement perturbante, mais Auden et lui avaient pris l'habitude de marcher sur des œufs. Et puis, aujourd'hui, ils semblaient avoir les mêmes intérêts à cœur. « Maintenant, si tu veux mon avis, elle a besoin de tourner la page et cette histoire de numéro, je crains que ça l'y aide pas. » Dimitri était forcé de reconnaître qu'Auden semblait cette fois vouloir bien faire les choses en se rattrapant, mais il pensait surtout à sa sœur et à la détresse qui l'habitait toujours quand il était question du peintre.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
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AVATAR : Richard Madden
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Message(#) Sujet: Re: l'enfer du décor (dimitri) l'enfer du décor (dimitri) EmptyJeu 15 Oct - 0:43



Je ne relance pas la remarque de Dimitri à propos d’Ava parce que ça me ferait bien trop de mal que d’avouer que je suis de son avis. Je suis soulagé qu’elle n’ait pas à me voir dans un tel état, tout autant sans doute que je suis déçue de ne pas pouvoir revoir cette tête blonde pour la première fois depuis bien longtemps. Mais puisqu’elle est encore bien trop jeune pour être confrontée aux problèmes du monde des adultes, c’est le soulagement qui l’emporte. Dimitri par contre aurait été capable d’entendre la vérité sans en être traumatisé, mais cette fois-ci c’est mon ego qui refuse de lui conter à quel point j’ai pu être vulnérable l’espace d’un instant. Je me parre d’un sourire et de gestes des mains pour agrémenter mon histoire, ce qui la rend toujours un peu moins crédible. Au moins, il est trop exaspéré pour reposer la question. « A t'entendre, être plein aux as ça a presque l'air dangereux pour la santé. »Les médias nous cachent le taux de crash de jet privés.” Est ce que j’ai un jet privé ? Non, bien sûr que non. Seulement, si ça permet de détourner un peu plus la conversation tout en me rendant toujours un peu moins crédible, alors c’est tout ce qui compte. Être riche n’est un problème que lorsqu’on s’appelle Saül Williams mais je ne suis certainement pas venu ici pour parler de l’imbécile qui me sert de frère. La fratrie au coeur de l’histoire n’est pas la mienne, pour une fois, et c’est quelque chose d’assez rare pour que je ressente le besoin d’en profiter, même si Dimitri ne manque pas une seule occasion pour raviver de vieilles blessures du passé, lesquelles il ne semble toujours pas avoir digéré. Helena était une histoire comme une autre, pour moi. Pour elle, j’étais l’histoire avec un grand H. Et ça, je ne l’ai jamais anticipé et je l’ai encore moins souhaité. « Moi qui me disais que le frère d'une autre de tes conquêtes s'était peut être décidé à te refaire le portrait... » C’est bas. Bas, mais juste. “C’est pas faute d’avoir essayé, si ça peut te rassurer.” Mes conquêtes d’un soir n’ont jamais eu l’occasion de me retrouver - encore moins leurs frères - mais pour la seule qui compte, en effet, son frère a déjà tenté maintes et maintes fois de me faire ressembler à un Picasso. Je pourrais renvoyer à Dimitri le fait que Matt et moi soyons désormais amis au point où il s’apprête à être le parrain de ma fille mais pour ça encore j’imagine que le timing n’est pas idéal. Notre conversation est figée dans le temps, bloquée une décennie en arrière.

Qui dit une décennie en arrière dit Helena. Qui dit Helena, dit son frère surprotecteur qui ne peut pas s’empêcher de jouer les chiens de garde, comme je continue de le faire avec Savannah moi aussi. Les enjeux sont différents, les contextes aussi et ne parlons même pas des moyens mis à disposition pour arriver à nos fins mais finalement la conclusion reste la même : on se ressemble bien plus qu’on ne voudra jamais l’avouer. « Je sais pas à quel point t'as pu te montrer dur, quoi que je sache que la diplomatie ne fait pas vraiment partie de tes qualités... » Qu’il exagère, voyons. Je suis sûr que j’ai su être diplomate à un moment dans ma vie. Je ne l’ai sans doute pas fait exprès, mais ça a dû arriver. Une fois en 38 ans, cela reste un ration convenable à mon sens. Pour preuve de ma bonne volonté, je ne relève pas cette pique gratuite et continue de m’avancer dans l’appartement, mon regard rivé sur l’auto-portrait d’Ava, mes souvenirs occupés à se remémorer les yeux brillants de fierté de son père lorsqu’il a présenté ce chef d’oeuvre. L’espace d’un instant, je le maudis d’avoir une vie plus saine que la mienne, bien qu’un poil chaotique. De nous deux, il est celui qui a vu son enfant grandir dès le plus jeune âge - ou presque. J’espère qu’il sait la chance qu’il a. « Mais je sais en revanche que ça l'a pas mal secouée, de découvrir que tu t'étais marié. » Le canapé devient mien, j’accepte l’annonce sans broncher. Jamais je ne m’en voudrai une seule seconde de m'être marié à Ginny. La seule chose que je pourrais peut être regretter reste la manière dont Helena l’a appris, chose qui n’était en rien planifié. Elle méritait mieux tout comme elle a toujours mérité mieux ; ça ne devrait pas être de ma faute si elle tombe amoureuse des mauvaises personnes, quand même. « Des félicitations s'imposent, d'ailleurs. Je te propose pas de trinquer au champagne, mais j'ai de la bière fraîche. » Si j’avais fait l’effort de rester calme et silencieux jusque là, ce sont des pupilles étonnées qui se relèvent aussitôt et se plantent dans le regard de l’Horowitz en chef. J’étais presque prêt à lui en coller une à la moindre remarque desobligeante par rapport à Ginny mais mon poing se relâche aussitôt, à la surprise générale. Qui plus est, les félicitations n’avaient jamais fait parties d’aucun scénario inventé à la va vite dans mon esprit. “Je me contenterai d’un des milliers de jus de fruit qu’elle te fait acheter pour ensuite dire qu’elle ne les aime pas.” Ce qui pourrait sembler être un pas en arrière n’en est rien, pas alors que je le remercie d’un faible hochement de tête. Je ne bois pas et je n’enfreindrai pas cette règle aujourd’hui mais s’il s’agit de partager un verre pour tenter d’enterrer la hache de guerre alors je ne serai pas celui qui s’y opposera. La vie d’adulte me gagne et avec elle les responsabilités et le besoin de réparer ce qui peut encore l’être.

« Maintenant, si tu veux mon avis, elle a besoin de tourner la page et cette histoire de numéro, je crains que ça l'y aide pas. » Mes doigts s’enfoncent entre les coussins du canapé pour trouver du temps et laisser à mon cerveau la possibilité de trouver une réponse qui soit socialement acceptable. Je vous jure que ce qui est naturel pour beaucoup n’a rien de facile pour d’autres. “Si je voulais ton avis je te l’aurais demandé, Dimitri.” J’ai gommé les insultes, j’ai gommé les piques, j’ai gommé les références à Tamsin et/ou Ava. Je vous jure que cette réponse concentre tous les efforts du monde, jusque dans le timbre de ma voix qui n’a rien d’assassin, au point où aucun sourire ne se dessine sur mes lèvres plus fatiguées qu’autre chose. “Ca fait presque dix ans. Elle a besoin d’explications pour tourner la page.” Sinon elle aurait su le faire bien avant. Sinon l’annonce de mon mariage ne l’aurait pas tant bouleversée, elle qui n’est plus qu’une figure du passé à mes yeux. “Regarde moi dans les yeux et dis moi que tu aurais préféré ne jamais en avoir de Tamsin.” Ok, j’ai merdé. Mais j’ai besoin de lui et pour ça il me faut des arguments convaincants ; ceux là même qui seront à jamais associé à des plaies béantes et impossibles à soigner.











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Message(#) Sujet: Re: l'enfer du décor (dimitri) l'enfer du décor (dimitri) EmptyMar 27 Oct - 20:12


 
l'enfer du décor.
@AUDEN WILLIAMS & DIMITRI.

Il n'avait aucune idée de ce qu'il aurait fait si Ava attendait à l'intérieur de l'appartement alors qu'Auden était sur le pas de la porte, le bras en écharpe et le visage tuméfié, mais sûrement qu'il aurait à tout prix évité que la fillette le voit dans cet état. Et il faisait confiance à Auden pour le rejoindre sur ce point à défaut d'avoir toujours été sur la même longueur d'ondes au sujet du reste : les enfants n'avaient pas à voir ce genre de choses et sa fille, du haut de ses quatre ans et demi, aurait été bien trop marquée par une vision aussi perturbante. Lui-même n'avait pas caché sa surprise lorsque le peintre s'était présenté devant lui, et le fait qu'il semble si réticent à se confier sur la vraie raison qui lui valait d'être dans cet état ne devrait probablement pas tant l'étonner. Tout comme le fait qu'il lui vende à la place une histoire improbable – les types comme Auden et lui avaient plus de chances de faire de mauvaises rencontres que de tomber dans leurs escaliers par l'opération du Saint-Esprit. Dimitri leva brièvement les yeux au ciel et secoua la tête, sans ressentir le besoin de rebondir et de laisser Auden s'enfoncer dans ses histoires s'il y avait la plus petite chance qu'il finisse par lui dire la vérité. Ils n'avaient jamais été deux confidents l'un pour l'autre mais une partie de lui s'était souvent demandée s'ils n'auraient pas pu s'entendre, sans cette histoire entre sa sœur et Auden qui plus qu'il ne l'aurait souhaité avait continué d'entretenir peine et rancœur au fil des années. « Bon, ça a le mérite de me permettre de rayer au moins une piste. » De toute évidence Auden ne devait pas les marques présentes sur son visage au courroux d'un beau-frère mécontent, ce qui n'était jusqu'ici pas réellement l'hypothèse la plus probable dans l'esprit de Dimitri. C'était simplement tentant de glisser cette allusion-là compte tenu de leur passif et parce qu'Auden avait sûrement compris depuis le temps que s'il ne lui avait pas refait le portrait à l'époque, c'était aussi parce que ça n'aurait rien arrangé, au contraire. « On peut continuer à jouer aux devinettes ou tu peux me dire ce qui s'est vraiment passé. Les deux me vont. » Avec une infime préférence pour la version où Auden lui disait la vérité, mais ça n'était pas comme s'il le pensait enclin à se confier à lui, ici, après qu'ils n'aient pas eu de vrai contact depuis un petit bout de temps. Il ne pouvait pas complètement l'en blâmer, lui non plus n'aurait peut être pas baissé sa garde face au peintre s'il avait été dans la même situation. Les hommes et leur ego, décidément.

Une partie de lui supposait selon la même logique qu'Auden ne pouvait pas complètement s'étonner qu'il garde une certaine méfiance à son égard depuis cette histoire avec Helena. Pas par plaisir ni parce qu'il avait eu autant de mal que sa sœur à tirer un trait sur l'idée de les voir former un couple – ce serait plutôt l'inverse et ça aussi Auden le comprendrait, pour avoir de ce qu'il savait sa propre fratrie, ses propres sœurs, ses propres raisons de prendre à cœur chaque peine qu'elles pouvaient éprouver. Non, ça lui était simplement encore difficile de savoir sur quel pied danser avec lui, justement parce que sa sœur avait été tout ce qui les liait l'un à l'autre à une époque et qu'après que les choses se soient mal terminées, les non-dits étaient restés. Rien d'étonnant à ce que l'idée que sa sœur ait récemment revu le peintre l'ait dérouté, bien moins cela dit que ce qu'il avait appris lorsqu'Helena s'était confiée sur la teneur de leur échange. Le mariage d'Auden avait été une surprise, et l'espace d'une seconde Dimitri s'était demandé si dans cette histoire il était vraiment celui qui méritait de trouver le bonheur auprès de sa moitié. Une pensée qui s'en était vite allée, son naturel étant revenu au galop et lui s'étant fait à l'idée que même un type comme Auden n'était pas responsable de la manière dont Helena avait continué à se languir de lui même des années après leur rupture. Pas plus que de la souffrance que la seule évocation de son nom continuait à répandre dans le cœur de sa sœur maintenant qu'il s'était rangé auprès d'une autre femme. Car de toute évidence, il était bel et bien passé à autre chose, un constat qui faisait regretter à Dimitri que sa sœur ne puisse pas encore en faire autant. Il le félicita, donc, proposant à son invité de boire à cette nouvelle pour lui montrer qu'il était prêt à baisser les armes et faire en sorte de mettre une partie du passé de coté. « Inutile de préciser qu'elle tient son coté difficile de sa mère. » Il glissa dans un léger rictus, profitant que Tamsin ne soit pas là pour tenir le discours inverse. Son ex ne l'aurait sûrement pas entendu de cette oreille, et Dimitri regretterait presque qu'Auden ne puisse pas trancher. Il s'éloigna quelques instants en direction de la cuisine, revenant avec deux verres et une bouteille tout juste sortie du réfrigérateur. « Jus de grenade. Elle en a bu une gorgée avant de décider qu'elle détestait ça. C'est pas donné ces trucs-là, en plus. » Parce que c'était bio, parce que Dimitri n'achetait pas n'importe quoi quand il était question de sa fille et qu'Ava savait exiger de lui à peu près tout ce qu'elle voulait. C'était de son âge, et son père la soupçonnait d'avoir compris qu'il n'y avait rien qu'il puisse lui refuser. « J'ai décidé de prendre exemple sur toi. Ça peut pas me faire de mal. » Ainsi il leur servit à chacun un verre de jus de fruits, songeant que ça lui ferait rentabiliser le prix de la bouteille et pourquoi pas prendre quelques bonnes habitudes pour la prochaine fois qu'il devrait convaincre Ava des bienfaits des fruits et légumes – plus facile à dire quand votre propre alimentation ne se résumait pas essentiellement à des repas pris sur le pouce.

Assis dans un coin du canapé, Dimitri sentit Auden se tendre légèrement au sujet de cette histoire de numéro qui, de son avis à lui, n'était pas nécessairement une si bonne idée. Il pensait à sa sœur, au fait qu'il lui faudrait bien un jour tourner définitivement la page et que le plus tôt serait le mieux, pour tout le monde. « Ça fait des années que je me retrouve malgré moi mêlé à cette histoire, alors je pense que j'ai gagné le droit de te donner honnêtement mon avis. A toi de voir ce que tu veux en faire. » De toute évidence, Auden n'était pas décidé à en tenir compte et Dimitri ne pouvait pas dire qu'il en était totalement étonné, alors que pour une fois il était pourtant à peu près certain qu'ils avaient tous les deux les intérêts d'Helena à cœur. Dimitri secoua la tête, repensant à la réaction d'Helena lorsqu'ils avaient comme bien souvent réévoqué Auden. Ce qui lui faisait peur, c'était ni plus ni moins qu'elle continue de s'accrocher à un espoir pourtant mort depuis des années. Le peintre reprit la parole et cette fois, ses sourcils se froncèrent dans une expression plus crispée. « Tu veux la vérité ? Vous auriez pas d'explications à donner si vous aviez bien fait les choses dès le départ. Toi, comme Tamsin. » Et c'était sans doute bien inutile de le lui rappeler, parce qu'Auden se le reprochait sans doute autant que Tamsin lorsqu'elle était revenue après trois ans d'absence, trois ans d'un silence insupportable suivi d'explications qui rachetaient peut être certaines choses, mais pas tout. Mais c'était un fait, cette souffrance aurait pu être évitée au moins en partie. « Mais c'est vrai, quand j'ai eu droit à ses explications, une partie de moi s'est sentie mieux. Mais je savais bien avant qu'elle revienne qu'on retrouverait pas ce qu'on avait, j'avais à vrai dire passé ce cap quelques mois plus tôt, quand ce chapitre inachevé de ma vie m'a coûté l'histoire que j'ai tenté de construire avec une autre femme à l'époque. » Justine, qu'il avait fréquenté pendant quelques mois et qui savait autant que lui que si le fantôme de son ex n'avait pas directement causé leur rupture à l'époque, contrairement à leurs emplois du temps respectifs, elle avait malgré tout pesé sur leur relation du début à la fin. Parce que sans réponses, la page avait été fatalement plus dure à tourner. « Pour Helena, ce cap semble certains jours encore trop loin et j'ai juste peur qu'en renouant officiellement contact, ce soit plus dur pour elle de se faire une raison. » Il voyait les bonnes intentions d'Auden, il voyait qu'il ne pensait pas à mal même quand il lui parlait de Tamsin. Il voyait tout ça, mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser en tant que frère, avant tout. « Si je te donne son numéro, tu me promets que tu te montreras diplomate mais aussi clair que possible ? » Il avait besoin d'être sûr qu'Auden ne laisserait pas sa sœur espérer en vain dix années de plus, qu'il la préserverait mais saurait aussi faire ce qu'il faut pour l'aider à tourner la page une bonne fois pour toutes. Pour qu'enfin elle se reconstruise.
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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
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Message(#) Sujet: Re: l'enfer du décor (dimitri) l'enfer du décor (dimitri) EmptyLun 2 Nov - 0:52



« On peut continuer à jouer aux devinettes ou tu peux me dire ce qui s'est vraiment passé. Les deux me vont. »J’aime beaucoup les devinettes.

Je déteste les devinettes.
Pourtant je détesterais encore plus avoir à lui expliquer que je me suis fait exploser le crâne contre le carrelage de ma propre maison, sans jamais réussir à rendre le moindre coup qui en vaille la peine. Je préfère plutôt échanger sa proposition d’une bière contre un jus de fruit, surtout si cela lui permet de placer une légère blague à propos de Tamsin et moi un sourire de circonstance. Je sais bien que les choses restent compliquées entre eux et, étant bien mal placé pour parler, je préfère pour une fois me tenir à l’écart de problèmes qui ne sont pas les miens. Tant qu’Ava arrive à naviguer au milieu des problèmes du monde des adultes et qu’elle trouve le temps de refuser de boire des jus de fruit, j’estime que la situation n’est pas si mauvaise qu’elle en a l’air. Je note mentalement Dimitri m’avouant tenter de prendre exemple sur moi et compte sur ma mauvaise foi pour sortir la phrase de son contexte dès que j’en aurai l’occasion, un horripilant sourire sur le bout des lèvres - lesquelles iront sans aucun doute bien mieux à ce moment là.

Le sujet était bien plus facile à aborder, pour moi en tout cas, lorsqu’on se contentait sagement de parler de la fille de Dimitri, chacun assis sur son extrémité du canapé. « Ça fait des années que je me retrouve malgré moi mêlé à cette histoire, alors je pense que j'ai gagné le droit de te donner honnêtement mon avis. A toi de voir ce que tu veux en faire. » Son argument n’a pas autant de valeur qu’il le voudrait. A mes yeux ce n’est là qu’une plainte de plus d’un homme qui n'aurait même jamais rien dû avoir à faire avec cette histoire, quand même moi je voulais m’en préserver autant que possible. Je ne lui ai fait miroiter ni monts ni merveilles, je lui ai dit que je ne serai jamais son foutu petit ami et je lui ai dit que je ne rêvais pas de famille. Je lui ai tout dit, je l’ai longuement prévenu mais elle n’en a fait qu’à sa tête, foutue bonne femme pensant pouvoir me changer l’esprit à coups de stupides concepts. Ca n’a pas fonctionné. Bien sûr que ça n’a pas fonctionné et me voilà aujourd’hui en train de recevoir une leçon de morale de son grand frère alors que je bois le jus de fruit de sa fille. La scène ne fait aucun sens, son avis n’a que peu d’intérêt à me yeux - mais ça, il le sait déjà. Je suis moi aussi un grand frère et je ne sais que trop bien comment fonctionne son cerveau et ce qu’il s’apprête à me dire, à la seule différence que si quelqu’un avait tant fait souffrir Savannah ou bien Anastasia alors il ne serait plus de ce monde pour en parler. La mâchoire toujours aussi crispée, je prends pourtant sur moi pour l’écouter aussi paisiblement que possible, ravalant ma mauvaise humeur naturelle et l’impatience allant avec. « Tu veux la vérité ? Vous auriez pas d'explications à donner si vous aviez bien fait les choses dès le départ. Toi, comme Tamsin. » Mes yeux roulent jusqu’à ce que mon regard rencontre le sien et ne s’en déloge plus. “Fais au moins semblant de parler de choses que je ne sais pas déjà.” Bien sûr que si on avait tous agi normalement alors il n’y aurait jamais eu de dommage collatéral à aucun moment, c’est évident. Le fait est que, des années plus tard, on se retrouve encore à devoir panser les plaies d’un passé révolu alors que beaucoup (moi, en tout cas) ont refait leur vie ailleurs. Pour rien au monde je ne voudrais revivre mon passé auprès des Horowitz et ce peu importe à quel point je le chérissais malgré moi, à l’époque.

Son histoire fait écho à celle de sa cadette, j’écoute donc une fois de plus en ravalant mes remarques enfantines qui me vaudraient d’autres regards noirs de sa part. « Pour Helena, ce cap semble certains jours encore trop loin et j'ai juste peur qu'en renouant officiellement contact, ce soit plus dur pour elle de se faire une raison. » Il est son frère et moi je suis son ex petit-ami, que je le veuille ou non. J’ai eu droit à ses confessions sur l’oreiller alors que la vie d’adulte les séparait peu à peu et j’estime qu’il n’a pas de conseils à me donner à propos d’Helena, parce qu’il n’en sait sûrement pas autant qu’il le pense. Je l’ai vu fonctionner au jour le jour pendant des années, moi aussi. J’ai voulu appuyer là où ça faisait mal et j’ai réussi, personne ne pourra dire le contraire. Si je veux faire le bien, je sais que j’en suis aussi capable, bien que cela me corresponde moins. “Tu penses qu’elle préfère entendre la vérité ou qu’elle continue de ruminer ce que j’ai pu lui dire il y a des années et ce qu’elle a vu et entendu il y a quelques semaines ?” La réponse est aussi simple à donner que l’a été ma question à poser. On sait tous les deux qu’il y a eu des signaux contradictoires mais il n’a sûrement pas idée d’à quel point ces derniers ont été nombreux et forts, surtout pour une femme aussi émotive qu’Helena - état d’esprit que je n’arrive toujours pas à comprendre même après toutes ces années mais soit, passons. « Si je te donne son numéro, tu me promets que tu te montreras diplomate mais aussi clair que possible ? » Ce ne sont plus deux anciens beaux frères qui se font face désormais mais plutôt deux grands frères. On ferait chacun tout et n’importe quoi pour la chair de notre chair, le sang de notre sang. Je crois Dimitri bien plus terre à terre et objectif que moi à leur sujet, tout comme j’espère qu’il saura voir toute la sincérité que j'appose dans chacun de mes mots. “C’est pour ça que je veux lui parler, Dimitri.” Si j’avais voulu lui rendre la vie plus difficile encore, j’y serais arrivé par mes propres moyens. Si j’avais pu ne pas avoir à lui demander quoi que ce soit, mon ego aurait aussi largement préféré ne pas avoir à le faire. Pourtant, cela ne m’empêche pas pour autant de garder une certaine méfiance naturelle avec le Horowitz, comme si je m’attendais à ce qu’il se décide de se venger à son tour et en veuille lui aussi à mon visage. “Je veux juste qu’elle tourne la page. Après, elle n’entendra plus jamais parler de moi.” Elle mérite de passer à autre chose et non pas de continuer à subir les conséquences de quelque chose qui n’a toujours été qu’un jeu pour moi. “Et toi non plus.” Ava avec. Il pourra vivre sa vie ou au moins tenter de le faire, plus jamais mon regard réprobateur ne s'élèvera au dessus de la foule.











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Message(#) Sujet: Re: l'enfer du décor (dimitri) l'enfer du décor (dimitri) EmptyJeu 19 Nov - 23:28


 
l'enfer du décor.
@AUDEN WILLIAMS & DIMITRI.

Auden avait opté pour les devinettes, quand bien même Dimitri parierait qu'ils n'en raffolaient en vérité ni l'un ni l'autre. Sauf quand elles étaient un moyen pour lui de faire sourire sa fille, qui du haut de ses quatre ans et demi était déjà imbattable à ce genre de jeux. Nul doute que le peintre le serait aussi, mais à la différence d'une enfant qui jouerait le jeu de bon cœur, il n'imaginait pas Auden en faire de même à moins de ressentir le besoin de vider son sac. Mais ça ne ressemblait pas au Auden qu'il connaissait, et il y avait peu de risques pour que dans la liste des personnes susceptibles de l'écouter se confier, il choisisse le frère rancunier de son ex-copine. Il se trompait, s'il pensait que Dimitri n'attendait qu'une occasion de le juger, peu importe la situation dans laquelle il s'était peut être mise. Tout comme il faisait erreur s'il y voyait une intention de sa part de retourner le couteau dans la plaie maintenant qu'il était en assez mauvais état pour avoir perdu une partie de sa superbe. Il n'avait aucun intérêt à s'amuser d'une situation qu'il avait expérimenté lui aussi plusieurs années en arrière, lorsqu'on l'avait agressé alors qu'il fermait son stand pour lui voler la recette du jour. Que les deux situations soient comparables ou non, une partie de lui pouvait comprendre qu'Auden n'éprouve pas l'envie d'en parler, tout du moins avec lui. Alors il se contenta de hocher la tête. « Comme tu voudras. » Ils n'étaient pas obligés d'en parler, tout comme il pouvait faire abstraction du fait qu'Auden ne soit incontestablement pas au mieux de sa forme. Si c'était ce qu'il voulait, s'il était plus à l'aise de cette façon, il n'insisterait pas pour jouer plus longtemps à ce petit jeu. « Mais si tu croises un de mes voisins en sortant, n'hésite pas à lui dire que t'étais déjà comme ça avant de monter. » D'accord, c'était une tentative d'humour à l'image de leur relation : un peu bancale. Mais c'était un moyen comme un autre de lui prouver qu'ils pouvaient dédramatiser autant qu'il le voulait, ça n'était pas comme s'ils n'avaient pas déjà eu assez de raisons de s'affronter ces dernières années. Un peu de légèreté, ou peu importe ce que c'était exactement, ne pouvait nuire à personne dans ce salon. Pas plus que ses allusions à sa fille et à ses points communs avec Tamsin, qui n'hésiterait sûrement pas à renchérir si elle était là pour entendre ce bout de leur conversation. Dimitri pouvait voir que la mention d'Ava éclairait le regard d'Auden d'une lueur différente, plus tendre peut être, et là non plus ça n'était pas un mal si l'atmosphère se détendait pour quelques minutes.

Parce que si tôt étaient évoquées les vraies raisons qui leur valaient à tous les deux d'entretenir une relation compliquée aujourd'hui, tout se tendait à nouveau et chacun se sentait obligé d'exploser sa vérité quand ils avaient sûrement conscience l'un et l'autre qu'ils accordaient peu d'importance à leur point de vue respectif. Dimitri n'avait pourtant aucune envie de ressasser le passé, lui qui s'était retrouvé mêlé à toute cette histoire qui avait fini par l'impliquer beaucoup plus que c'aurait du être le cas. Il n'avait jamais eu l'intention de s'en mêler et ça ne lui avait jamais fait plaisir de nourrir cette méfiance et cette rancœur à l'égard d'Auden. Parce que tout aurait du se passer bien différemment, qu'il s'était malgré lui toujours fait du souci pour Helena mais que ses craintes n'auraient jamais du se révéler exactes parce que la situation n'aurait jamais du se gangrener à ce point. Sa sœur y avait sans doute trop cru, Auden n'avait pas su faire cesser les choses avant qu'il soit trop tard, et finalement tout ce qui aurait pu être évité continuait de causer du tort à certains et de peser sur la conscience des autres. De la même manière que la situation entre Tamsin et lui aurait pu être évitée de bien des façons si son ex-compagne s'était confiée à lui à l'époque. On ne réécrivait pas le passé, mais certains jours il était plus difficile de vivre avec qu'on le voudrait. Aujourd'hui, Dimitri ne regrettait pas tant l'époque où Tamsin et lui formaient un couple que les beaux moments qu'ils avaient eu ensemble et qui avaient été en partie entachés par son départ, son silence, ces années à vivre avec d'insupportables interrogations. Mais ce qu'il regrettait par dessus tout, c'était le temps perdu avec Ava. Du temps qui se rattraperait, mais des instants perdus qu'il ne vivrait que par procuration lorsque Tamsin les lui raconterait. Et sans que ça le surprenne, Auden n'avait aucune envie que ce passé-là soit ressassé plus longtemps. Soit, Dimitri se contenta de hausser les épaules, son regard vrillé vers le sien. « J'ai pas plus envie que toi de me relancer là-dedans, si ça peut te rassurer. » Chercher des coupables, guérir ses maux à coups de reproches. Il l'avait fait avec Tamsin, à son retour de Melbourne, comme il l'avait fait plus d'une fois avec Auden après que le cœur de sa sœur ait fini brisé. Tout le monde avait déjà rendu des comptes et ça ne l'intéressait plus. Aujourd'hui il voulait avancer. Dans sa vie amoureuse, qui n'était plus source de peine ni de regrets comme dans le passé. Et sur tous les autres plans. Tout comme il supposait qu'Auden aussi aimerait que cette histoire appartienne définitivement au passé.

Ça n'était toutefois pas encore réellement le cas pour Helena, et c'était bien ce qui inquiétait Dimitri. Si sa sœur et lui savaient depuis des années que le sujet restait sensible pour tout un tas de raisons qu'il s'efforçait de comprendre et jamais de juger, il savait aussi tout ce qu'avait réveillé chez elle l'annonce du mariage d'Auden. Les choses devraient être simples aujourd'hui, les plaies en partie cicatrisées et les cœurs moins lourds. Mais c'était plus compliqué pour Helena dont une partie au moins souffrait encore de cette histoire. Et c'était simplement son rôle, à lui, de s'assurer qu'elle puisse définitivement tourner la page. Elle en avait besoin, tout comme il avait besoin de savoir qu'elle allait mieux et Auden lui aussi devrait pouvoir poursuivre sa route sans plus être forcé de regarder en arrière. Parce qu'aujourd'hui, tout le monde devrait pouvoir être libéré de cette histoire, et si le peintre et lui n'étaient pas forcément toujours d'accord sur la meilleure façon de faire les choses, au moins ils avaient tous les deux les mêmes intérêts à cœur et c'était déjà un net progrès. « Tout ce que je veux, moi, c'est qu'elle puisse tirer un trait sur tout ça et aller de l'avant, comme tu l'as fait de ton coté. » Parce que c'était la seule chose à faire, et qu'en ça il ne reprocherait jamais à Auden d'avoir refait sa vie. Il n'en avait même jamais eu l'intention, parce que c'aurait été ridicule et que personne dans cette pièce n'avait sans doute pensé qu'il ferait sa vie avec Helena quand trop de signes avaient très tôt laissé penser le contraire. Ça n'était pas un hasard si une partie de lui s'était toujours méfiée, ni s'il avait souvent voulu ouvrir les yeux à sa sœur. Tout ce qu'il avait toujours voulu, c'était que personne ne se retrouve en souffrance dans une situation qui par bien des égards lui paraissait sans espoir. Il aurait suffi à Auden d'agir un peu différemment pour qu'il ne lui fasse pas autant de reproches, et sans doute qu'il aurait pu faire encore plus de son coté pour qu'Helena en souffre moins. Aujourd'hui, chacun voulait réparer un cœur encore trop éprouvé et Dimitri ne le nierait pas : ce coup-ci, c'était tout à l'honneur du peintre de vouloir bien faire. « Très bien. » Il concéda, après qu'Auden lui ait dit ce que le frère qu'il était avait besoin d'entendre. Il lui faisait confiance pour éviter à sa sœur de vivre plus longtemps prisonnière de cette histoire douloureuse, tout comme il croyait en sa sincérité. Parce qu'Auden était un frère lui aussi, qu'il avait sans doute mûri et pouvait comprendre son inquiétude tout comme lui pouvait comprendre son besoin d'arranger les choses. Ainsi il quitta sa place, se saisit d'un bout de papier et d'un stylo – il n'allait pas faire l'affront à Auden de lui demander s'il l'avait toujours dans son répertoire, il était probable que non – et inscrivit le numéro de sa sœur avant de revenir vers le peintre et lui tendre la feuille. « Je te fais confiance. » Il souffla, parce que c'était vrai et que ça faisait partie de ces choses qu'ils pouvaient prendre la peine de se dire après s'être lancé beaucoup de choses qu'ils avaient sans doute eu le loisir de regretter, au moins en partie. « Et merci, de faire ça pour elle. » Parce qu'il n'avait pour une fois aucun doute sur le fait qu'il espérait aider sa sœur à se reconstruire. Ça n'aiderait pas seulement Helena, ça soulagerait probablement tous les protagonistes de cette histoire, mais ça n'en était pas moins une initiative pour laquelle il lui était reconnaissant.
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