You can’t predict the future (Nicholas Hurley n°2)

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Ces derniers temps avaient été éprouvants pour Elizabeth. La descente aux enfers n’avait cessé depuis le départ brusque de Connor. Elle avait du renoncer à un véritable amour et se confronter face au vide qu’il l’avait laissé en partant…Elle s’était alors repliée sur elle, ne donnant que très peu de nouvelles à son entourage, voire même aucunes. C’est d’ailleurs ce qui avait poussé sa fratrie à venir la voir pour une intervention. Et heureusement qu’ils avaient eu le courage de la confronter à cette réalité d'isolement car depuis leur venue, Elizabeth s’était servi de cet électrochoc pour reprendre le dessus et arranger la situation petit à petit.

Elle était donc désormais dans cette phase de retour à la réalité, barrant petit à petit les tâches auxquelles elle devait se confronter. Et parmi ces tâches, il fallait recontacter certaines personnes, dont Esmée. Ce petit bout de femme était tenace et sentant bien que quelque chose n’allait pas dans la vie d’Elizabeth, elle avait insisté pour avoir des signes de vie réguliers. Elle avait proposée plus d’une fois de venir visiter Elizabeth chez elle mais Elizabeth n’avait ni la force de la recevoir, ni la force de ranger et nettoyer son loft pour ne pas faire face aux jugements de cette femme issue d’une génération bien plus rigoureuse sur ces points. Elizabeth était pourtant quelqu’un de très ordonnée et propre mais la souffrance qu’elle avait ressentie ces derniers mois l’avait empêchée de faire du mouvement, que ce soit pour le ménage ou pour le sport. Elle, si adepte de la course en temps normal…Mais tout ceci était désormais derrière elle, enfin en tous cas chaque jour qui passait la rapprochait d’un mieux-être.

Elle avait donc décidé de céder à la demande d'une entrevue avec Esmée en allant la voir elle et non l'inverse. Esmée avait toujours été là pour elle, malgré la distance qu’Elizabeth avait pu prendre avec son petit-fils Nicholas. Nicholas…L’épisode de Connor avait au moins eu le mérite de ne plus la faire penser à cette perte. Elizabeth repensait souvent à lui, se demandant s’il était toujours avec Anton. Elle regrettait sincèrement avoir perdu son ami et ce n’était pas toujours évident de faire face à Esmée qui était forcément en contact régulier avec lui. Mais Elizabeth s’efforçait de mettre de grandes barrières, elle ne parlait jamais de Nicholas avec sa grand-mère. Et de toute façon, elle ne venait pas la voir pour lui mais tout simplement pour elle, pour sa personnalité haute en couleurs et sa compagnie enrichissante et divertissante. Sacrée Esmée…

Elizabeth arriva en avance, comme bien souvent lorsqu’elle avait rendez-vous quelque part. Mais Esmée la connaissait bien et ne fut pas surprise en ouvrant la porte. Elle avait le sourire mais semblait être ailleurs. Elizabeth la voyait tourner en rond. Lorsqu’elle la questionna sur la raison de son agitation, la vieille dame lui révéla qu’elle se sentait gênée de n’avoir rien préparé pour accompagner le thé. Et il était bien évidemment hors de question de servir un thé sans gâteaux ou brioche…Elizabeth avait beau tenté de rassurer Esmée, celle-ci n’en démordait pas, il était impensable de ne pas avoir de gâteries sucrées. Elle s’excusa donc pour aller acheter quelque chose et proposa à Elizabeth de l’attendre. Elizabeth ne chercha même pas à se débattre avec elle, connaissant très bien son caractère tenace. Et puis de toute façon, c’était l’occasion pour elle de regarder quelques mails. Partout où Elizabeth Warren allait, le travail la suivait. Et puis au moins ici, elle était au calme comparé à son bureau où on venait la déranger toutes les cinq minutes. C’était donc tout de même reposant.

Elle était prise dans la lecture d’un e-mail lorsqu’elle entendit toquer à la porte. Elle se demanda qui cela pouvait être. Esmée avait-elle oublié ses propres clés ? En effet, Elizabeth avait fermé le verrou après son départ, un réflexe de célibataire angoissée…

Elle se leva et alla ouvrir la porte et ce fut le choc. C’était Nicholas. Elle ne l’avait pas revu depuis cette fameuse dispute. Elle resta figée devant lui. Aucun des deux ne semblait vouloir bouger ou dire quoique ce soit. Elle fut la première à rompre ce silence pesant.

« Nicholas ? Que…que fais-tu ici ? »

Question bête puisqu’il s’agissait tout de même de chez sa grand-mère…Mais dans une telle situation, elle ne savait pas quoi dire de plus.

« Si c’est Esmée que tu cherches, elle n’est pas là. Elle s’est absentée pour aller acheter des gâteaux »

Se rattacher à du pragmatisme, oui, voilà ce qu'il fallait faire pour l'instant.

@Nicholas Hurley

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C’était l’une des dernières répétitions de l’année pour le groupe et ce fut avec un léger pincement au cœur que tu finis par ranger ta guitare dans son étui. Et oui, avec l’arrivée des fêtes de fin d’années, trouver le temps de s’organiser et de réunir le petit groupe devient de plus en plus difficile, aussi, Dahlia et toi, vous avez décidé de ne plus accepter de cérémonies à partir de fin Novembre, histoire de ne pas se mettre de pression supplémentaire, et de profiter des fêtes de fin d’années en toute tranquillité. Ta meilleure amie possède ses propres rituels et si vous comptez bien fêter la nouvelle année ensemble, le réveillon c’est tout autre chose, et oui, il y a des semaines qui vous séparent de la date mais Esmée s’est déjà lancée dans l’organisation et a déjà prévu d’inviter les patients les plus solitaires de l’hospice qu’elle fréquente.
Et toi ? Tu bosses sur des ballades de Noël, pour épater la galerie, bien entendu, rien de plus, rien de moins. Malgré l’arrivée des beaux jours, c’est une excuse parfaite pour sortir tous tes pulls rouges et avec des motifs tout aussi festifs les uns que les autres et tu as hâte de voir Décembre arriver. Aussi, tu discutes un peu avec Vance, qui lui te fait part de ses propres plans et te raconte sa dernière aventure avec sa petite-amie du moment, il en change comme de chemise et parfois, tu te demandes comment il peut se considérer amoureux quand il a une nouvelle fille à son bras toutes les trois semaines. Tu ne peux pas vraiment le juger, tu n’es pas un expert dans les relations amoureuses, loin de là, depuis qu’Anton a quitté ta vie... c’est le trou noir le plus complet et total. Mais soit, Vance ne te met pas la pression et tu ris à son histoire, il a encore fini dans la rue avec le mauvais jean et tu prends congé de lui et de Dahlia, guitare sur l’épaule et les clefs de ton van dans les mains.
Pas de trafic en vue et tu te gares à ta place habituelle en sifflotant l’air qui te trotte dans la tête depuis la fin de la répétition... seulement pour constater, devant la porte d’entrée que tu as oublié les clefs de ta demeure. Typique. Tu oublierais ta tête si elle n’était pas sur tes épaules. Tu toques donc, Esmée doit sûrement être dans la cuisine à préparer le dîner ou alors dans le salon avec un livre et... Tu te figes, littéralement, quand la porte s’ouvre, révélant Elizabeth. Elizabeth que tu n’as pas vu depuis plus d’un an, Elizabeth que tu as chassé de ta vie en apprenant qu’elle avait couché avec ton ex et... Tu prends une profonde inspiration, lâchant un simple : "Je vis ici ...?" à demi-voix, ne sachant pas quelle est la meilleure marche à adopter. Oui, ton comportement ce matin-là n’a pas été exemplaire et oui, tu t’en es toujours voulu, et oui, quelques mois après ta confrontation avec Elizabeth, tu as fini par rompre avec Anton. Mais tu n’as pas eu le courage de reprendre le contact avec la brune. Par honte, par regret, trop de sentiments qui se bousculent et tu finis par rentrer chez toi, posant ta guitare dans le vestibule. "Oh je vois." Un simple murmure, tes yeux bleus parcourent la pièce avant de tomber sur Elizabeth.
"Tu sais que c’est une excuse pour qu’on se parle et qu’on..." Tu bloques au milieu de ta phrase, forcer de prendre une profonde inspiration, et réalises qu’Esmée a pris les devants encore une fois. "Enfin ce que je veux dire c’est qu’Esmée Hurley a toujours de quoi contenter ses invités, le frigo est plein, elle n’avait pas besoin de sortir." Que tu révèles tout simplement, puis tu te mords la lèvre inférieure et ajoute rapidement : "Je peux vous laisser et revenir et on peut prétendre que tout va bien, je ne suis pas obligé d’être ici, hein." La seule vraie solution à tes yeux.

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Nicholas répondit à la question en énonçant qu’il vivait ici. N'avait-il pas emménagé avec Anton depuis tout ce temps ? Surtout que petit ami musicien se déplaçait souvent, ce qui laissait tout de même pas mal d’espace à Nicholas, qui avait toujours eu besoin de sa dose de solitude. Cependant, la brune ne réagit pas à cette réponse. Cela ne la regardait pas et elle ne voulait pas mettre mal à l’aise Nicholas. Cela faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus…Et pourtant, quand son regard a croisé le sien, c’était comme si elle ne l’avait pas vu depuis hier tant son visage lui était familier et rassurant.

Elizabeth précisa qu’Esmée s’était absentée. Elle ne voulait pas rejeter la présence de Nicholas, elle ne savait juste tout simplement pas quoi faire et avait stipulé un fait rationnel pour ne pas continuer à faire la statue figée devant lui. Et puis, elle n’avait pas non plus envie de lui montrer qu’elle était encore touchée par leur histoire. Elle voulait projeter l’image de la femme forte qu’elle affectionnait tant.

Nicholas expliqua ensuite ce dont la belle aurait du déjà se douter, qu’Esmée Hurley avait toujours de quoi recevoir ses invités comme il se doit. Elizabeth se sentit presque bête d’être tombée aussi facilement dans le piège. Mais elle ne fut pas étonnée par l’ingéniosité et la détermination de la vieille dame. Combien de fois avait-elle mentionné « par accident » Nicholas dans leurs conversations ? Mais Elizabeth elle aussi était très têtue et ne cédait jamais à la tentation de demander plus d’informations sur son ancien ami.

« Bon sang, sacrée Esmée. Dire que je n’ai rien vu venir… »

Nicholas proposa ensuite de partir mais Elizabeth n’en avait pas envie. Elle voulait encore entendre sa voix, avoir de ses nouvelles...

« Ou alors…on devrait peut-être en profiter pour se parler. Ca fait si longtemps qu’on ne s’est pas vus. »

Elle le regarda, espérant lire ce qu’il ressentait dans ses yeux mais ce fut vain.

« Je…je me demande comment tu vas depuis le temps »

Elle espérait que cette perche tendue serait saisie. Mais même si ça ne fonctionnait pas, au moins, elle aurait essayé. C’était plus que ce qu’elle n’avait fait pour certains. Elle ne laissait pas son ego de côté pour n’importe qui. A vrai dire, Elizabeth n’était pas du genre à se rabibocher. Quand elle avait une dispute importante avec quelqu’un, elle ne revenait pas sur sa position. Mais c’était aussi la première fois qu’elle perdait un ami, vraiment ami, homme. Elle en avait si peu…que c’était comme si c’était une denrée rare qu’il ne fallait pas laisser s’échapper. Et puis Nicholas avait toujours eu ce côté sensible dans lequel elle s’identifiait secrètement et qui la rattachait à lui, une connexion particulière. Malgré ses apparences de reine de glace, Elizabeth ressentait de multiples nuances d’émotions. Cependant, elle ne le montrait jamais. Seules les personnes les plus proches d’elle savaient qu’elle était loin d’être insensible.

« Ca te dit qu'on se prépare du thé ? »

Une boisson chaude serait idéale pour apaiser la tension ambiante et adoucir les coeurs. Et puis, ça leur permettrait d'être en mouvement pendant leur discussion. Elizabeth n'avait pas envie qu'ils échangent en se regardant. Elle mettait déjà beaucoup d'énergie à essayer de cacher ce qu'elle ressentait alors si elle se retrouvait face aux doux yeux de cocker de Nicholas, elle ne tiendrait pas et elle finirait pas ouvrir la porte aux émotions. Et ça, elle voulait l'éviter.

@Nicholas Hurley

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"Oui, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus..." Que tu marmonnes, pour confirmer les dires d'Elizabeth. Et parce que, malheureusement, il s'agit d'une triste vérité et qu'une partie de toi a compté les jours. Les jours qui se sont écoulés entre ce matin-là et maintenant, tous ces jours-là estampillés d'une étiquette marquée regrets ou quelque chose de ce style-là. Franchement, tu n'as pas d'excuses pour ton comportement et rien que d'y songer, tu as le cœur lourd et tu as toujours refuser d'expliquer à Esmée ce qu'il s'était passé ou pourquoi Elizabeth avait fini par sortir de ta vie. Une grosse erreur, une erreur que tu n'as pas oublié et si bien que lorsque la jeune femme propose une solution neutre, ton regard bleuté se porte vers elle, abandonnant un instant la semelle de tes chaussures, ou l'étui de ta guitare que tu as posé dans le vestibule il y a quelques minutes de cela. Tu peux y lire une certaine dose d'incertitude et plus que tout, c'est cela qui te pousse à accepter son offre et la perche qu'elle te tend.
Parce que tu connais Elizabeth, ou du moins, tu la connaissais, laisser les autres pénétrer son épaisse carapace ou montrer un semblant de sentiments ? Cela ne lui ressemble pas vraiment, à cause de bien des choses, sa famille et même ses relations passées, elle s'est toujours sentie obligée de porter beaucoup sur ses épaules. Et même toi lorsque vous étiez amis et ce même si tu lui as répété à maintes reprises que cela n'était pas nécessaire. Mais Elizabeth a un sens des responsabilités profond, aussi profonds que tes propres traumas qui sont eux dissimulés sous toute ta politesse et tes élans de timidité, tous les deux, vous êtes des adultes compliqués, et plus que tout, tu es prêt à tourner la page et tu veux tourner la page d'ailleurs. "Et oui, je pense que l'on peut faire ça." Tu hoches la tête, et, comme à ton habitude à chaque fois que tu rentres, tu finis par te délaisser de tes bottes que tu abandonnes également dans l'entrée. "Oui, du thé pour toi, ce sera plus un chocolat chaud pour moi, certaines choses ne changent pas."
Tu lui offres un début de sourire, mais tu es vite rattrapé par la distance entre vous, ne sachant pas vraiment ce qui est autorisé alors tes joues gagnent une jolie teinte de rose, facilement et simplement. "Tu peux te rasseoir, je reviens." Tu fais la proposition à l'adresse d'Elizabeth, la dépassant déjà pour rentrer dans la cuisine. Tu t'affaires pendant quelques minutes, pour préparer les boissons chaudes, les mains légèrement tremblantes. Nerveux ? Totalement ; et en voulant légèrement à Esmée d'avoir encore une fois agi dans ton dos pour se mêler de ta vie, mais un brin content de la revoir tout de même. "Voilà." L'annonce se fait quelques minutes plus tard et tu poses une tasse de thé devant Elizabeth, avant d'investir l'épais fauteuil rouge et jaune en face d'elle. Ton chocolat chaud trouve lui aussi place sur la table tandis que tu t'installes en tailleurs, cachant tes mains dans les mailles de ton pull. Un léger silence arrive, tu fixes la fumée qui s'émane de vos deux boissons pendant tout ce temps, le cœur battant et enfin, enfin, tu décides de briser le silence et de prendre la parole en premier, elle le mérite après tout. "Et avant que tu me poses la question, non, je ne suis plus avec Anton." Première admission et première confession, tu pousses un soupir avant d'ajouter : "Et oui, je suis vraiment désolé pour tout ce qui s'est passé... ce jour-là."

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Elizabeth reprit sa respiration lorsque Nicholas accepta sa proposition. Le plus dur était fait non ? Il y avait fort à parier que non. Nicholas prit le temps de se déchausser dans l’entrée et cela n’étonna absolument pas Elizabeth qu’Esmée puisse avoir ce genre de règles quand on vit chez elle. L’idée d’avoir une boisson chaude réconfortante sembla charmer Nicholas qui opta pour un chocolat chaud. Elizabeth sourit en pensant qu’effectivement, certaines choses ne changeaient pas et cela la rassurait intérieurement. Elle tenta de prendre de l’élan pour aller préparer leur commande, rien de choquant à cela puisqu’elle connaissait elle aussi la maison comme sa poche et même si Esmée ne la laissait habituellement rien faire, elle savait très bien où se trouvait chaque vaisselle et chaque ustensile. Mais alors qu’elle se tourna vers la cuisine, elle fut interrompue par Nicholas qui lui proposa de s’asseoir. Elle prit cela comme une tentative d’apaiser la tension ambiante et laissa de côté son côté leardership pour accepter cette main tendue.

Les quelques minutes durant lesquelles il mit du mouvement dans la cuisine parurent tellement longues et en même temps tellement courtes à la belle. C’était trop rapide car cela ne lui suffit pas pour mettre de l’ordre dans sa tête et dans ses émotions : qu’allait-t-elle dire ? Mais cela lui parut également une éternité car le suspense de savoir comment la suite allait se produire la rongea.

Alors qu’il présenta la tasse destinée à Elizabeth devant elle, elle observa Nicholas plus attentivement que dans l’entrée, lorsqu’elle était submergée par la panique et la surprise. Il n’avait pas vraiment changé physiquement si ce n’est que ses traits de visage étaient plus tirés. Il s’installa en tailleur et cette position ne surprit absolument pas Elizabeth. Elle se dit qu'elle n’était pas la seule à être nerveuse et à vouloir se replier en boule sur elle-même pour tenter de fuir la réalité. Le silence était d’or, aucun des deux ne savait comment se parler…ou du moins ils ne savaient plus car s’il y a bien quelque chose qu’ils appréciaient tous les deux dans la relation qu’ils eurent jadis, c’était cette capacité à pouvoir se confier des choses sans se faire juger. Nicholas était d’une telle bienveillance qu’il était impossible à Elizabeth de ne pas lui en donner en retour. Elle n’avait jamais réellement compris pourquoi il avait réagi aussi vivement le jour de leur dispute. Enfin si, elle avait compris qu’il se soit énervé sur le moment mais jamais pourquoi il ne lui avait plus jamais adressé la parole après…Ca ne lui ressemblait tellement pas. Alors Elizabeth s’était dit qu’après tout, peut-être qu’elle ne le connaissait pas vraiment.

Nicholas fut le premier à briser le silence. Etait-ce le calme avant la tempête ? Il précisa qu’il n’était plus avec Anton. Et il poursuivit tout de suite après en ajoutant qu’il était désolé pour tout ce qu’il s’était passé…Avait-elle bien entendu ? Elizabeth fit de grands yeux, étonnée par toutes ses révélations. Enfin, surtout la partie excuse parce que le fait qu’Anton ait disparu de la circulation la surprenait beaucoup moins.

« Moi aussi je suis désolée...J'aurais du revenir vers toi. Mais mon ego en avait pris un coup que tu me rejettes aussi fort... »

Et ça de l’ego, Elizabeth Warren en avait beaucoup trop…Elle s’en était voulu de ne pas avoir insisté. De nombreuses fois elle avait essayé de faire un pas vers lui mais sans arriver à se confronter à ce potentiel rejet destructeur…

« Que s’est-il passé avec Anton ? »

La curiosité était de mise...Cet homme était malsain et Nicholas l'avait bien dans la peau. Comment était-il sorti de cette relation ? Elizabeth avait très envie d'en apprendre davantage. Elle espérait ne pas être trop intrusive mais en même temps elle se dit que cela était peut-être aussi une façon de tourner la page, en parler clairement une bonne fois pour toute.

@Nicholas Hurley

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Tes excuses arrivent bien tard, tu en as parfaitement conscience et si tu pouvais retourner en arrière, à cette matinée-là... Tu verrais très certainement qu'Elizabeth n'est pas vraiment la fautive dans toute cette histoire et qu'elle a essayé, à sa manière, de te protéger et de te prévenir. Comme beaucoup avant elle, mais, qu'est-ce que tu peux bien dire maintenant ? Ton comportement ne faisait pas de sens à l'époque et avec le recul, tu sais qu'Anton a profité de l'adoration que tu lui vouais pour te garder à ta place. Parce que cela n'a jamais été question d'amour, mais bien de booster l'ego surdimensionné de ton ex, ni plus ni moins. Il aurait tout fait pour te garder à ses côtés, quitte à te mentir, quitte à prétendre que tes sentiments étaient les mêmes que les siens. Oui, il a toujours été beau-parleur et cela a également fonctionné sur toi, malheureusement. Tu ne t'attends pas à des excuses de la part de la jeune femme et pourtant, quand elle les prononce, à ton égard, tu cesses de fixer ta tasse et ton regard bleuté se pose sur elle, une légère surprise visible dans tes prunelles. "Elizabeth, crois-moi quand je te dis que tu n'as pas à t'excuser. Toute cette matinée-là, tout ce que je t'ai dit, j'étais blessé et ... oui, il faut bien le dire, amoureux et stupide." Une bien maigre explication, tu le sais et tu t'attends presque à sa question, sa curiosité n'est pas déplacée, c'est normal qu'elle te demande où vous en êtes.
Elle a manqué des années de ta vie, et dire que vous étiez proches avant... Avant de lui répondre, tu prends une gorgée de ta boisson chaude, histoire d'y puiser un peu de courage, parce que ce n'est pas une histoire que tu aimes particulièrement raconter. Parce que c'est trop triste, trop prévisible et qu'il n'y a pas vraiment de fin heureuse. Mais enfin, après une minute de silence, tu reposes ta tasse, bien entamée, et tu retrouves ta voix. "J'ai fini par le quitter quelques mois après... après t'avoir croisé chez lui et parce que oui... j'ai ouvert les yeux et réalisé qu'il n'allait pas changer, jamais, et que j'étais juste en train de perdre mon temps." La réalisation a été douloureuse et tu peux te souvenir, encore maintenant, des quelques lignes que tu as écrites dans la lettre que tu as laissée pour lui sur son oreiller. Oui, tu as été un peu lâche, attendant qu'il soit en déplacement pour le quitter et couper les ponts, mais c'était le seul moyen de le faire. Si tu l'avais regardé droit dans les yeux, tu aurais été incapable de partir, tu te serais laissé embobiner une fois de plus, pas de doute là-dessus. "Je ne vais pas te mentir, ça n'a pas été facile de réaliser tout ça, ou même de partir mais, ça fait bientôt deux ans maintenant et je me porte mieux."
Tu fais de ton mieux pour esquisser un sourire, et c'est assez facile à faire, car encore une fois, c'est la vérité. Certes, depuis cette rupture, tu es célibataire, tu as le cœur en miette et tu as fait de ton mieux pour le recoller. Mais tu fais ce que tu as toujours fait, tu te concentres sur la musique et tu t'entoures des bonnes personnes, le reste ? Le reste viendra par la suite, tu en es persuadé. "J'aurais dû revenir vers toi plus toi, plus que de la culpabilité, j'avais surtout honte d'avoir réagi de la sorte. C'est toujours le cas d'ailleurs." Ton sourire disparaît au moment où fais cet aveu-là, oui, tu aurais dû aller trouver Elizabeth toi-même mais... plus le temps est passé, plus tu t'es trouvé de plus en plus d'excuses, au point de te retrouver dans une impasse, craignant la réaction de la brune. "J'ai conscience que c'est trop peu trop tard, et que c'est grâce à Esmée que tu es là mais... je suis content que tu sois là."

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Le regard océan de Nicholas se posa dans les yeux noisette d’Elizabeth. Elle pouvait désormais lire toute sa désolation. Oui, il était blessé, amoureux et stupide mais elle était censée être là pour lui, le soutenir. Elle aurait du insister, tenter de le raisonner davantage. Elle avait le sentiment d’avoir pris une porte de sortie, celle d’abandonner avant qu’on la laisse sur le carreau. Parce qu’ils avaient tous les deux pris la décision de ne plus se contacter suite à ce fâcheux événement. Ce n'était pas lui qui l'avait laissée, c'était eux deux qui s'étaient quitté.

Alors que Elizabeth tentait d’en découvrir plus sur la suite des aventures de Nicholas avec Anton, il décida de boire un coup. Son chocolat faisait probablement office d’un remontant, d’une dose de courage à ingurgiter. Elizabeth le laissa faire, elle se doutait que ce ne serait pas facile de reparler de cette histoire d’amour. Elle aussi en profita pour déguster une gorgée de son thé. Elizabeth avait toujours préféré le café mais alors qu’elle allait rendre visite à l’époque à sa meilleure amie Hayden à Londres, elle avait appris à s’habituer à la douceur âpre du thé bien infusé « à l’anglaise ».

Nicholas reprit la parole et Elizabeth reconcentra son attention sur lui. Il expliqua alors qu’il avait rompu avec Anton quelques mois après la désastreuse nuit d’Elizabeth avec. Elle eut du mal à réaliser que Nicholas ait trouvé en lui la force nécessaire pour se détacher de ce lien malsain. Elle était si fière de lui. Et deux ans s’étaient déjà écoulé depuis…Cela semblait si long et si court en même temps. La douleur était encore vive dans les pupilles de Nicholas…Comment avait-il surmonté la période suivant la séparation, celle qui est la plus difficile quand on a aimé un être aussi fort ? Puis une image d’une certaine vieille dame lui vint…Esmée. Heureusement que Nicholas l’avait. Elizabeth avala sa salive, elle se sentait coupable de ne pas avoir été présente pour lui, elle habituellement si fidèle en amitié. Elizabeth était toujours prête à avancer contre vents et marées pour ses proches. Pourquoi ne pas voir insisté les jours suivants leur dispute ? Pourquoi ? Satané ego, satanée peur de l'abandon...

Nicholas esquissa un sourire en promouvant son état de mieux-être. Elle le croyait volontiers que s’être éloigné d’Anton avait été un mal pour un bien.

« Je suis fière de toi tu sais. Ca n’a pas du être facile. Et je suis sincèrement heureuse pour toi de savoir que tu te sois détaché de lui et que tu puisses enfin aller de l’avant »

Nicholas se sentait mal de ne pas être revenu plus tôt vers la belle, la culpabilité l’avait rongé…et puis la honte de sa réaction aussi.

« Je comprends tu sais. Je me suis souvent demandé pourquoi je n’avais pas réussi à insister davantage après la dispute. Moi qui suis si têtue »

Elle émit un petit rire, tentative maladroite de détendre l’ambiance.

« Ne t’en veux pas, tu as ton histoire, ton passé et ça te rend peut-être un peu plus vulnérable dans les relations amoureuses. Et puis au moins, tu es quelqu’un qui a de l’espoir »

Elle souffla, repensant à toutes les pensées noires qui l’avaient traversée ces derniers mois. Elle commençait seulement à aller mieux.

« C’est mieux que d’être une aigrie comme moi des relations amoureuses »

Cependant, elle sourit légèrement en pensant à Caelan, qui était en train de lui redonner espoir en la gente masculine.

« Enfin, on dit bien que y'a les cons qui ne changent pas d'avis alors c'est important de laisser place à l'espoir que ça change un jour. »

Nicholas admit enfin qu’il était content qu’Elizabeth soit présente maintenant, même si c’était grâce à Esmée et cet aveu vint réchauffer le cœur de la brune.

« Ne dit-on pas que ce n’est jamais trop tard ? »

Et elle leva son regard, croisant le sien. Si sa phase dépressive lui avait bien appris quelque chose c’est qu’il était nécessaire d’être entouré pour faire face aux obstacles de la vie. Nicholas avait toujours été un si bon ami, avec une oreille attentive et un grand cœur. Et surtout, il ne la jugeait pas. Après avoir repris contact avec Channing, n’était-il pas temps de laisser une seconde chance à Nicholas aussi ? Elizabeth pouvait compter sur les doigts d’une main ses amis masculins…C’était apparemment une denrée rare alors il fallait peut-être s’y accrocher.

@Nicholas Hurley

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Quand Elizabeth t'assure être fière de toi, tu ne peux pas vraiment t'empêcher d'esquisser un sourire, ton regard rencontrant celui de la brune. Venant d'elle, les mots ont beaucoup de poids et ils réussissent à te réconforter et appuyer la décision que tu as prise il y a deux ans de cela. Par bien des aspects, tous à vrai dire, ta relation avec Anton était complètement toxique, dire adieu à cette partie de ta vie n'a pas été facile, mais maintenant, tu peux le dire, tu te sens beaucoup plus léger qu'avant. Il est beaucoup plus facile d'avancer et oui, sur le coup, tu avais l'impression de commettre une énorme erreur et il y a eu bien des fois où tu as failli faire demi-tour et retourner dans les bras de l'autre homme... mais maintenant que tu as un peu plus de recul sur la situation, maintenant que tu viens d'avouer tout ceci à Elizabeth, tu sais que c'était le bon chemin à prendre et tu n'as pas du tout envie de retourner en arrière. Cependant, ton discours est beaucoup plus optimiste que celui d'Elizabeth, et cela a toujours été le cas dans votre relation, ça tu ne peux pas l'oublier, toi la tête un peu trop dans les nuages et la brune beaucoup plus réaliste et pragmatique. Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soit, mais quelque chose, peut-être dans la façon qu'elle a de se tenir, ou le regard qu'elle te lance à présent, quelque chose manque et tu te redresses un peu sur ton fauteuil, tentant à ton tour de la rassurer.
"Hey tu n'es pas la seule fautive dans ce cas précis, on a été tous les deux têtus et quand tu y penses bien, il nous a menti tous les deux donc... comme tu dis, c'est du passé maintenant." Que tu réponds finalement, insistant bien sur le dernier point, mettant une certaine distance entre toi et les événements de cette matinée-là. "Vraiment, Elizabeth, je suis sérieux, je ne t'en ai jamais voulu. J'étais surtout très en colère contre Anton et... contre moi-même." Tu réalises ainsi que tu ne lui as jamais expliqué les raisons de ta colère et de ton changement d'humeur, mais tu dis la vérité encore une fois, tu n'as pas pour habitude de mentir et tu ne vois pas pourquoi tu le ferais à présent. Mais deux années vous séparent, et peut-être plus de peines et de déceptions amoureuses dans le cas d'Elizabeth, tu t'en rends compte seulement dans la seconde. Certes, elle ne l'a pas dit, elle ne le dira probablement jamais, mais tu as toujours été en mesure de détecter ce qu'Elizabeth ne dit pas, cela n'a jamais été difficile pour toi en fait. Oui, elle se présente comme une femme forte, oui, personne ne peut lui marcher sur les pieds, mais de temps en temps, il y a cette espèce de vulnérabilité sourde qui franchit la surface. En de très rares occasions, chose qui semble toujours vrai, même maintenant.
"Et je suis bien d'accord, il n’y a pas de raison qu'on ne puisse pas recommencer à être amis..." C'est quelque chose que tu souhaites, cela aussi tu t'en rends compte face à la jeune femme, et de toute évidence, c'est quelque chose qu'Esmée souhaite aussi, sinon, elle n'aurait pas organisé toute cette mascarade. Mais tu n'en veux pas à ton aïeule, non, comment lui en vouloir quand toi et Elizabeth vous avez enfin une vraie conversation ? "Et dans cette optique, vu qu'on a parlé de ma vie amoureuse... on devrait également parler de la tienne." Que tu lances, un autre sourire trouvant ton visage, tu t'empares de ta tasse de chocolat chaud, cette fois-ci pour la finir et une fois vide, tu la reposes, t'installant un peu plus confortablement à ta place, signe que la Warren a toute ton attention. "Vu ce que tu as dit il y a quelques secondes, j'en conclus que tu es toujours célibataire ? Ce n'est pas une tare contrairement à ce que certains essayent de nous faire penser, je le suis toujours et je ne cherche personne activement." Oui, tu pourrais sortir un peu plus de ta coquille, oui, tu pourrais accepter les quelques offres que tu reçois ça ou là, mais déjà, ce ne sont jamais des offres sérieuses, et les aventures d'une nuit ? Cela n'a jamais été toi et cela ne le sera jamais. Tu es et tu restes un grand romantique, toujours en attente d'une histoire d'amour, une vraie, du genre qu'on voit sur le petit écran, peut-être que c'est stupide, mais tant pis, c'est ce que tu veux. "Ma politique du moment, c'est que je ne peux rien forcer et ça arrivera quand ça devra arriver... et sinon, tant pis, ce n'est pas la fin du monde." Tu dis cela autant pour toi qu'Elizabeth, tentant de chercher les mots pour faire partir l'air un peu défaitiste que tu as vu sur son visage il y a quelques minutes de cela.

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Oui, il était bien vrai qu’Anton leur avait menti à tous les deux…Et cela l’avait rendue dingue que l’on puisse autant se moquer d’une personne avec laquelle on partage une intimité. Elizabeth n’appréciait déjà pas l’hypocrisie et les faux semblants au travail, quoique dans ce contexte ils étaient parfois nécessaires, mais c’était encore pire dans le cadre de la vie privée. Il n’y avait rien de pire aux yeux de la belle que de se faire tromper, abusé par une personne en qui on avait confiance. Elle se demandait sincèrement comment Nicholas avait fait pour se relever de cette trahison…Enfin, si, au fond d'elle, elle le savait. Il était bien plus fort qu’il ne pensait. Sous ces airs idéalistes et rêveurs, Nicholas était un homme intelligent et perspicace. Il avait toujours su intérieurement que cette relation le rongeait petit à petit mais il avait fallu le coup de grâce pour lui donner l’élan libérateur. Elizabeth était finalement heureuse d’avoir pu contribuer à sa délivrance. Elle était soulagée de l’entendre parler du passé, insistant sur ce terme. Et lorsqu’il admit avoir été plus en colère contre lui-même que contre elle, elle ne put s’empêcher d’avoir un pincement au cœur. Elle savait que c’était une réalité, même si elle était brute. Elle ne le comprenait que maintenant…

« Merci. Merci de me l’avoir dit. Ca n’a pas du être facile pour toi de réaliser ça ni de le confier comme tu viens de le faire. »

Elle se sentait allégée d’un poids et pour ça, elle lui en était extrêmement reconnaissante. Sa culpabilité prenait son envol et il était temps qu’elle parte. Et elle était si heureuse de voir Nicholas également alléger d’un poids.

Lorsque Nicholas verbalisa le fait de recommencer à être amis, elle espérait de tout cœur qu’ils arriveraient à reconnecter ensemble malgré le temps passé à être éloignés physiquement et psychiquement. Il tenta par la suite d’en apprendre davantage sur la vie amoureuse de la belle, le sourire coquin au visage de celui qui veut connaître tous les détails. Il prit le temps de terminer sa tasse de chocolat, profitant des dernières bouffées de chaleur de la boisson avant qu’elle ne soit à température ambiante. Nicholas entreprit ensuite de se mettre dans un rôle de Sherlock Holmes en s’aventurant à souligner une hypothèse de célibat. Il l’était également et ne cherchait pas activement de compagnie. Cela n’étonnait pas Elizabeth. Nicholas avait toujours été du genre à s’investir sérieusement dans les relations et il ne prenait pas cette décision à la légère. C’était un grand romantique qui voulait trouver quelqu’un qui lui mettrait des paillettes dans les yeux et bien qu’Elizabeth pensait que c’était impossible, que cette personne n’existait pas, elle l’avait toujours soutenu dans ses décisions, quoique le poussant de temps en temps à se lâcher le temps d’un soir. En vain bien entendu, Nicholas était tout aussi têtu qu’elle, il n’y avait qu’à voir la dispute qu’ils avaient eue et le temps mis à se retrouver…

« La vie amoureuse je pense que ce n’est jamais simple. Mais j’imagine que rien n’est simple dans la vie. Disons que y’a du mouvement mais je ne sais pas encore dans quelle direction »

Ce qui en soit était vrai. Même si Caelan et elle s’étaient retrouvés, elle ne savait pas du tout où ils allaient. Il lui remettait le sourire, c’était certain, mais de là à envisager un avenir avec…elle n'avait pas encore la réponse à cette question.

« Et toi tu ne cherches vraiment personne ? »

Elle voulait renvoyer l’attention sur lui pour la détourner de sa vie à elle. Nicholas dut comprendre le signal, connaissant bien la bestiole en face de lui, car il ne tarda pas à se saisir de la perche tendue, précisant que sa politique du moment était de ne rien forcer et de relativiser les moments de solitude.

« De sages paroles »

Elle lui adressa un sourire sincère.

« Et sur cette belle philosophie, je vais devoir te laisser et retourner au travail »

Mine de rien, ils avaient parlé un bon moment et Elizabeth n’était pas vraiment sûre qu’elle aurait l’occasion de voir Esmée même si elle restait une heure de plus. Cette femme était assez impressionnante dans le nombre de passe-temps et d’intérêts qu’elle avait. Elle s’était probablement lancé dans une activité extérieure pour laisser le temps à ce duo de se rabibocher. Et elle savait désormais qu’elle reviendrait bien plus souvent que ces derniers mois et que donc elle aurait très prochainement l’occasion de la voir, ainsi que sûrement Nicholas. Cette idée lui réchauffa le cœur.

« Il faut malheureusement que je retourne au travail »

Elle se leva, attrapa ses affaires et elle regarda Nicholas droit dans les yeux.

« Merci pour tout et…je te dis à bientôt »

Elle le pensait sincèrement. Mais seul l'avenir dirait si Elizabeth et Nicholas pourraient retrouver leur lien d'avant.

@Nicholas Hurley

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