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 those days should last (auden)

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Message(#) Sujet: those days should last (auden) those days should last (auden) EmptyMer 30 Déc 2020 - 17:14


A marcher dans la rue menant au domicile de celui qu’il avait le privilège de supporter sans effort, Bennett se fait la réflexion qu’il ne leur avait pas rendu visite depuis un certain temps. Décembre, chargé de bonheur, était passé à la vitesse de la lumière – l’année entière semblait n’avoir duré que quelques semaines. Ce serait une page à tourner, un chapitre à commencer, comme méditeraient les gens qui parlent pour ne rien dire. Était-il d’humeur à philosopher sur la vie, aujourd’hui, à faire de grandes rétrospectives… ? Il avait beau détester les lieux communs, il fallait dire que certaines choses dans la vie relevaient invariablement du cliché, en témoigne sa relation avec Auden, digne d’un scénario tiré par les cheveux. Ce serait peu dire que l’eau avait coulé sur les ponts, depuis sa première rencontre avec le misanthrope, au détour d’un quelconque couloir de l’Académie de Brisbane ; et qui observait Bennett déambuler gaiement ne saurait deviner sa destination, à moins de connaître l’étrange tournure qu’avait prise son antipathie pour le peintre. D’un individu détestable et horripilant, il était devenu une des lumières dans la vie de Bennett ; peut-être que partager certains défauts finit par rapprocher les individus, plus que la camaraderie ordinaire. Peut-être qu’ils ne s’équilibraient pas trop mal, calme ou tempête à tour de rôle, silence et grande gueule alternatifs, rongés d’art à en crever – et surtout pères. Peut-être. La seule certitude, c’était qu’il allait chez Auden – et Ginny, mais elle ne devait pas être là. Son pas est léger, ses pensées, tranquilles ; on pourrait lui rentrer dedans qu’il s’excuserait. Mais personne ne le bouscule et Bennett continue sa route.

Merde, il avait passé la porte. Bennett, pourtant rarement distrait, revient sur ses pas ; 517 ; toque précautionneusement, de peur que sonner ne réveille le nouveau venu dans la maisonnée, s’il sommeillait. Habitude prise par expérience personnelle – il fut un temps, un morceau de papier adhésif empêchait de harceler la sonnerie de chez lui. Quelques secondes passent, Bennett élève la voix, feint la lassitude de l’attente. « Auden Williams, un mot pour les journalistes ? » Lance-t-il à travers le mur, lui qui aimait à railler la célébrité du peintre quand l’occasion s’en présentait. La porte s’ouvre finalement sur le visage de l’artiste. Il n’y avait jamais eu besoin de beaucoup de cérémonie avec Auden, alors le sculpteur lui fourre un paquet dans les mains avant même de le saluer. « Ça, c’est pour toi. » Comprendre Auden Williams, brochure de 80 pages pour analyser l’œuvre du personnage, nouvelle édition, avec son chapitre préféré : Auden Williams et le néo-symbolisme radical. A n’en pas douter, l’opuscule allait déchaîner les passions, ce serait dommage que le principal intéressé ne puisse pas aiguiser son narcissisme dessus. Le genre de rassemblement d’articles de pacotille qui colorait la vie des artistes reconnus et des critiques chargés de les comprendre. Est-ce qu’il avait acheté ça sur le chemin, en passant dans la section art de la librairie, juste pour l’entendre râler sur les absurdités qu’il devait y avoir dedans ? Possible (et encore, c’était sans compter la partie « Auden Williams et le bleu cobalt », une trouvaille très pointue). Mais ce n’est pas la question, alors que Bennett lui tend un deuxième paquet, un peu plus moelleux. « Ça, c’est pour lui. » Enveloppé dans le papier cadeau, il avait opté pour le classique parmi les classiques, le petit body en laine douce qui, à défaut de l’originalité, défiait la chronique en termes de confort de bambin. Sur le ventre de Sloan, s’y lirait huitième merveille du monde, en lettres mauves soigneusement brodées ; et dans son sens de l’anticipation, il avait pris une taille au-dessus, pour que son présent ne devienne pas immédiatement inutile. Ça grandit trop vite, ces choses-là, il le savait bien. Et les bodys resteraient au placard pour devenir des objets de nostalgie. « J’ai gagné le droit de pas rester sur le palier ? » Qu’il ajoute, un grand sourire aux lèvres en attendant qu’on le laisse entrer – ou pas, on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre avec Auden.

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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23433 POINTS : 500

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › genuineviolence (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
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INSCRIT LE : 29/05/2019
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https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
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Message(#) Sujet: Re: those days should last (auden) those days should last (auden) EmptyVen 1 Jan 2021 - 21:11



La liste des Merveilles du Monde moderne est à revoir. Elle ne comprend pas Sloan, elle est donc erronée. Il est la plus belle et la plus pure des merveilles, il devrait être en tête de liste avant un Christ à qui il manque un doigt, une Muraille qui se casse la gueule et un Colisée qui sert simplement de fournaise une fois l’été venue. N’importe qui m’éloigne de cette contemplation devient aussitôt un homme mort et une de mes priorités devient d’imaginer la façon dont je m’apprête à mettre fin à ses jours de manière prématurée. En attendant, pourtant, mon fils occupe le centre de mes priorités et je n’ai que peu de place pour penser au reste du monde, raison pour laquelle je continue de lui vanter toutes les qualités de papa en finissant de le rhabiller. « Auden Williams, un mot pour les journalistes ? » C’est donc Bennett dont je reconnais aisément la voix que je vais tuer incessamment sous peu. Qu’il soit mon meilleur ami ne le sauve de rien et c’est sûrement pire encore pour lui qui doit me supporter au quotidien en plus de mes états d’âme. Tant pis pour lui, il a signé pour ça - de son sang, sur les murs de l’Académie, ouais. J’ai dû oublier de lui préciser les termes du contrat à l’époque et aujourd’hui je ne fais que marcher plus doucement encore, Sloan dans mes bras. C’est encore plus doucement que je le repose dans son berceau pour qu’il se prépare à entamer sa quinzième heure de sommeil de la journée.

La porte s’ouvre sur l’imbécile de sculpteur un millier de secondes plus tard. S’il avait voulu fuir un jour, il l’aurait fait avant ce con. « Ça, c’est pour toi. » Il est mon meilleur ami non pas parce qu’il m’offre des cadeaux (inutiles, certes, mais là n’est pas le point) (quoique j’avoue que les cadeaux tiennent une grande place dans l’équation) mais bien parce qu’avec lui on a pas à faire semblant de se saluer et toutes ces merdes pendant dix minutes. On va droit au but et on ne fait pas de quartier, on monopolise les terrasses de restaurant à s’engueuler sur des artistes dont personne n’a même jamais entendu parler. On parle trop fort, on dérange, mais on le fait à deux. On le faisait l’un contre l’autre, avant, mais on a rectifié le tir depuis. Heureusement que cette année j’ai réussi à garder mes poignets intacts au milieu des différentes bagarres, sinon ils auraient ployé sous le poids du cadeau. “C’est lourd pour une bague pour me demander en mariage.” J’ai toujours besoin d’en placer une pour dire de la merde ; pour ça, je suis incapable de me refaire. Je n’en ai pas la moindre envie non plus, il faut dire. « Ça, c’est pour lui. » Il n’y a pas besoin de lui demander de quel “lui” il parle tellement c’est évident et que le petit bout en question tente difficilement de s’endormir dans son coin aménagé. “C’est mieux emballé. Je vois vers qui vont tous tes efforts.” Bien sûr que je me plains. Ça fait office d’un “merci” dans notre langage à nous et cela ne m’empêche en rien de tenir le présent entre mes doigts pour ne pas le laisser tomber.

« J’ai gagné le droit de pas rester sur le palier ? » - “Si tu peux garder le secret, t’auras même le droit de boire le nouveau thé que Gin a acheté.” Je ne vais pas lui faire, bien sûr que non, il est assez grand pour ce genre de chose et surtout il sait où se trouve chaque chose dans ma cuisine. Il sait tout sur tout, Bennett, dans les moindres détails, tout comme il sait à quel point le thé de Ginny est sacré, même si elle en a des kilos entiers entreposés un peu de partout. Tout ça pour dire qu’il a le droit de rentrer, l’imbécile. “T’as gagné le droit de parler doucement parce qu’il dort dans la pièce d’à côté.” Comme pour me donner tort, les sons qui s’élèvent ensuite dans la maison éternellement calme sont ceux d’un bambin qui a finalement décidé que la nuit ne reprendrait pas de sitôt. Je laisse Bennett faire ce dont il a envie dans la cuisine en même temps que mon roulement d’yeux s’accompagne d’un infime sourire alors que je pars chercher mon fils pour revenir avec lui dans mes bras. Il n’aura pas à utiliser des excuses débiles pour simplement me dire qu’il a envie de le voir, au moins. “Vue le poids j’imagine que c’est toujours pas la figure d’Estein à mon effigie.” Vous savez, là, celles qui ont la tête qui bouge et la tête démesurément grande par rapport au reste du corps. Une avec la mienne, de tête, serait quand même incroyablement parfaite mais finalement lorsque je découvre l’intitulé de son stupide livre, je dois avouer qu’il n’a pas de si mauvaises idées. Dans mes bras je prends garde à continuer de bercer doucement mon fils, lui qui finalement semble toujours avoir existé et trouvé là sa place.











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Message(#) Sujet: Re: those days should last (auden) those days should last (auden) EmptyMar 5 Jan 2021 - 21:30


C’était fou que des années après, il s’attende toujours à un geste violent inattendu de la part d’Auden. Il serait prêt à parier qu’il était plus alerte en sa présence qu’en traversant la ruelle la plus mal famée de Brisbane. Vieux stigmates, nouveaux rires. Mais aujourd'hui ce n'est qu'une histoire de paquets cadeaux, les vaisseaux sanguins devraient rester intacts. C'était quoi, l'eau sous les ponts...? « C’est lourd pour une bague pour me demander en mariage. » Évidemment, il ne faut qu’un mot d’Auden pour que les yeux de Bennett cherchent le bon dieu en roulant en l’air. « Tu seras le premier informé quand je rechercherai quelqu’un pour pallier à ma terrible situation sentimentale, » rétorque-t-il du tac au tac tout en se promettant intérieurement qu’il y avait une idée de connerie – hum, de cadeau, à creuser derrière ça. « C’est mieux emballé. Je vois vers qui vont tous tes efforts. » Il miserait bien sa vie qu’Auden allait lacérer le paquet de manière barbare moins d’une minute après ces mots, mais personne ne prendrait le pari. « Je regrette soudain les quinze minutes de trajet pour venir ici, » souffle-t-il (quoiqu’il avait une vague souvenir d’une fois où il était vraiment parti avant d’entrer tant Auden avait maitrisé sa performance). « Si tu peux garder le secret, t’auras même le droit de boire le nouveau thé que Gin a acheté. » Proposition qu’on ne peut pas refuser ; et le voilà qui chemine dans les pièces qu’il connaît déjà, suivant son ami et se dirigeant vers la bouilloire pour ne pas contrevenir à la tradition. Et puis, on se sent toujours mieux avec une boisson à la main. Ou alors c’était juste Bennett qui se sentait mieux avec une boisson à la main. « Je te rends pas la politesse, hein. » Il ne devait pas avoir grand-chose d’autre à faire de toute façon, Auden, en ce moment ; boire du thé, baver autour de son fils, prendre les compliments, coucher Sloan, boire encore du thé le temps que le petit se réveille pour pouvoir le reprendre. La vieillesse frappe même les meilleurs. Il avait connu son ami plus rock’n’roll. « T’as gagné le droit de parler doucement parce qu’il dort dans la pièce d’à côté. » (Voilà, quelque chose de très peu rock’n’roll, par exemple.) Il capte, l’espace d’une fraction de seconde (c’est qu’il a toujours eu le sens du timing, Bennett) le sourire qui brise l’éternelle ironie du peintre tandis qu’il l’abandonne pour s’occuper de sa progéniture. Il connaissait ce sourire, cette démarche, ces mains précautionneuses ; Auden était complètement gaga. Et c’était bien assez drôle pour que Bennett n’ait rien à y ajouter, simplement à se délecter du spectacle du nouveau papa tentant de concilier sa fâcheuse tendance à proférer des menaces de mort à tout va et les exigences de la vie d’un poupon.

En parlant de poupon, voilà Sloan qui entrait dans la conversation, confortablement installé dans les bras de son père. Bennett pourrait bien faire toutes les grimaces du monde pour s’en empêcher, il ne parviendrait pas à réfréner le sourire d’attendrissement qui se colle à ses lèvres en une fraction de seconde. Voilà qu’ils étaient deux cons, maintenant. « Vu le poids j’imagine que c’est toujours pas la figure d’Estein à mon effigie. » Ses yeux s’attardent sur minuscule visage de Sloan, guère changé depuis la dernière fois qu’il l’avait vu, plutôt que sur la face trop connue d’Auden. C’était plus simple qu’en présence de Ginny, il fallait dire. « Plutôt mourir que de faire quoi que ce soit qui pourrait empirer ton insupportable estime de toi-même. » Et puis ça lui ferait quelque chose de vraiment subversif et profond à lire à Sloan quand il demanderait des histoires avant d’aller au lit, en lieu et place des Martin à la piscine, Martin mange sa compote ou Martin fait pipi au lit qu’on ne manquerait pas de plus proposer comme premières lectures. Ça en jetait beaucoup plus d’apprendre que son père est un « électron libre à la fois mouvant et immobile, subtil et brutal, coloré et fade, enfin insolemment révolutionnaire dans son genre ». « Alors j’ai choisi de te rappeler avec ce superbe présent que y’a toujours personne qui comprend ce que tu fous dans la vie. » Lui était aux premières loges. Il avait pris l’œil, à force d’être confronté aux œuvres de son ami, mais il avait vu assez de gens se casser les dents dessus pour éviter d’essayer d’en donner une analyse esthétique profonde. Il avait son avis et le défendait généralement jusqu’à ce qu’Auden soit à deux doigts de l’empaler sur sa toile la plus récente. Signe d’affection. « C’est bien la peine de barbouiller des feuilles blanches si c’est pour finir dans le néosymbolisme radical. » Oh, quelqu’un a dit que Bennett avait quelque chose contre les artistes peintres et se considérait comme l’élite de l’art ? Si tel était le cas, ça datait sans doute de l’époque de l’Académie, et Auden en était très certainement la principale cause. Aujourd’hui, ça faisait plus office de running gag qu’autre chose. Même si Bennett restait fondamentalement persuadé qu’il y avait beaucoup plus de pseudos-artistes et de charlatans dans la peinture, pour la simple et bonne raison que les charlatans n’étaient généralement pas assez motivés pour se procurer du matériel de sculpture, alors qu’une boîte d’aquarelle se trouve en supermarché. « Tu me remercieras de te donner des lectures quand ses dents vont pousser. J’ai toujours pas récupéré depuis. » Il achève la préparation de son thé et risque ses lèvres, se laissant assez envoûter par l’odeur pour oublier que c’est encore beaucoup trop chaud – se brûle les lèvres, et résout d’attendre pour éviter d’ébouillanter Sloan (Auden, passe encore) en sursautant.
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Message(#) Sujet: Re: those days should last (auden) those days should last (auden) EmptyLun 1 Fév 2021 - 1:37



« Tu seras le premier informé quand je rechercherai quelqu’un pour pallier à ma terrible situation sentimentale, » - “T’aurais dû me prévenir plus tôt que le mariage c’était aussi horrible. Et je parle même pas d’avoir des gosses.” On est pathétiques à se plaindre de nos vies alors que ce sont des choses dont il avait certainement aussi peu rêvé que moi de vivre mais dont il serait aussi peu capable de s’en passer que moi aujourd’hui. C’est arrivé sans prévenir, mais on ne les laisserait pas repartir aussi facilement. Son regard est différent depuis qu’il est avec elle et le mien a évolué en fonction des stades de ma relation avec Ginny, j’en suis certain aussi. Je me plains par simple habitude et je l’entraîne avec moi par esprit de fraternité. Pour ça non plus il n’a rien signé, de ça non plus je n’ai absolument pas envie de me défaire. Les relations humaines sont une perte de temps mais ils font office d’exception, lui et Ginny, chacun à leur niveau et à leur façon. « Je regrette soudain les quinze minutes de trajet pour venir ici, » Tous les deux passent pourtant leur vie à se plaindre d’un rien (ou peut être que c’est moi, ça ?) et je devrais y avoir là un fil rouge ou un élément à exploiter, pour des séances chez le psy inexistantes. Je n’ai pas envie de me la jouer à Hannibal, vous voyez, mes problèmes sont très bien ordonnés dans ma tête d’artiste dérangé. “Tu regrettes qu’on soit pas voisins, surtout.” Un sourire de merde plus tard, je trouve toujours le moyen de lui rappeler à quel point je suis absolument indispensable à sa vie et que j’étais là bien avant tout le monde, au fond, même s’il s’agissait surtout de me battre avec lui dans tous les recoins de la ville. Aujourd’hui, mon jeu favori reste de lui rappeler que je suis à l’origine de certaines des cicatrices à jamais ancrées sur sa peau. Je pourrais le tatouer pour les cacher ou les mettre en valeur, s’il le voulait.

Sloan fait office d’entracte dès lors qu’il s’agite et que mon premier réflexe est déjà d’aller à son chevet m’occuper de lui. Il deviendra un gamin capricieux par ma faute, ouais, sue me, osez moi me faire le moindre reproche par rapport à mon fils en face et on verra s’il vous reste assez de dents pour dire quoi que ce soit après ça. « Plutôt mourir que de faire quoi que ce soit qui pourrait empirer ton insupportable estime de toi-même. » - “C’est ton soutien indéfectible que j’ai toujours apprécié chez toi, tu sais.” Il a souri comme un con, lui aussi. On ne le dira pas, mais on le voit. Moi aussi je souris comme un con quand je vois Jonah qui grandit toujours un peu plus vite à chaque jour qui passe et qui, malheureusement pour lui, est véritablement le portrait craché de son paternel. Sloan ressemble à tous les nourrissons du monde pour beaucoup mais moi, je vois en lui tous les traits de Ginny et toutes ses particularités, quand bien même il passe son temps à dormir et que c’est une chose que sa mère ne sait toujours pas réaliser convenablement. « C’est bien la peine de barbouiller des feuilles blanches si c’est pour finir dans le néosymbolisme radical. » Bennett est un grand garçon qui peut se servir du thé tout seul et je n’ai même pas à lui préciser où trouver une tasse, une cuillère, du sucre ou même des sachets de thé. Il est ici chez lui, il le sait, tout le monde le sait et moi, je suis bien trop occupé à bercer doucement le garçonnet pour réellement me préoccuper de ce qu’il est en train de choisir comme saveur. “Dit celui qui voulait juste faire mumuse avec des objets tranchants.” Il ne fait que couper des petits bouts de différents matériaux, c’est tout ce qu’il sait faire. Un jour, je lui ai promis de l’emmener aux carrières de Carrara pour qu’il voit enfin à quoi ressemble un support de travail digne de ce nom.

Bennett se plaint avec ironie d’un futur qui me semble bien trop éloigné et je réponds encore et toujours par un grognement, simplement pour la forme. “C’est parce que t’étais déjà vieux à la naissance. Regarde, je me porte parfaitement bien moi.” Sûrement parce qu’il ne fait pas encore ses dents et que le manque de sommeil ne s’accumule que depuis quelques minuscules semaines, certes. Je reste pourtant persuadé que je serai le dernier à me plaindre lorsqu’il fera ses dents. Quelques menaces de mort par ci par là ne pourront pas compter dans l’équation, bien sûr. Pour moi, ce ne sont que des banalités du quotidien et Bennett le sait mieux que personne. Beaucoup ont plané au-dessus de sa tête au fil des décennies et beaucoup auraient pu se réaliser, à peu de choses près. “Tu dis tout ça parce qu’on sait tous les deux que tu m’aimes plus que ta femme et Jonah réunis.” Il n’y a absolument aucun rapport entre la lecture, la pousse des dents de Sloan ou de Jonah et tout le foutu amour dégoulinant de bonnes intentions qu’il porte à sa famille. J’en profite simplement pour souligner à quel point je suis la seule et unique personne la plus importante de sa vie, oui, voilà tout. “Et que je suis aussi ton parfait alibi pour parler autre chose que couches et petits pots.” La voilà, la véritable excuses de nos réunions hebdomadaires, voire même quotidiennes. Entre nous, on parle de tout, absolument tout, mais surtout d’art. Qui est étonné ? “Sérieusement, si on a ce genre de discussion un jour, tue moi.” Rapidement et proprement, je ne suis pas adepte de la souffrance inutile à base de gorge tranchée ou d’organes perforés. Pour les autres, oui, mais pas pour moi.

Et puisqu’il a lancé le sujet de l’art ou que je l’ai fait moi même, je ne sais plus, je saisis l’opportunité pour continuer à en parler. Il a ses lunettes de quarantenaire, son thé de nonagénaire et maintenant je me dirige vers le salon pour qu’il puisse s’asseoir sur le canapé et figer cette image que l’adolescent en moi peine encore à croire réelle. Je choisis pour ma part un fauteuil, préférant ainsi plutôt tenir Sloan sur le dos pour ne pas risquer de l’étouffer contre mon torse - non pas par trop plein d’amour mais par maladresse virile qu’on soit clairs. “T’as de la place pour une commande tardive ?” La réponse ne peut être que oui, tant et si bien que je me permets déjà de préciser ma pensée et mes idées avec, mes yeux posés sur lui, sérieux au possible. “J’ai eu une idée d'îlot central pour l’usine, je voudrais l’habiller.” L’usine qui sera notre nouvelle maison lorsqu’on aura terminé de la rénover selon nos goûts et nos envies, raison pour laquelle c’est le moment de tout oser et de le faire bien. Il n’est pas si mauvais avec ses mains qu’il n’y paraît, après tout, il a su s’améliorer avec le temps là où, moi, j’étais parfait dès nos débuts. “Je pourrais le faire moi même mais je suis un peu occupé, ces temps-ci.” Parce que je me suis déjà essayé à la sculpture, bien sûr, mais c’est loin d’être une forme d’art que j’apprécie réellement. Il se moque de mes toiles blanches et je me moque de ses blocs difformes. A nous deux, ça donne apparemment ce qu’on peut aujourd’hui appeler des meilleurs amis. Quelle connerie.











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Message(#) Sujet: Re: those days should last (auden) those days should last (auden) EmptyMar 9 Fév 2021 - 21:14


« T’aurais dû me prévenir plus tôt que le mariage c’était aussi horrible. Et je parle même pas d’avoir des gosses. » (Et t'es qu'au début, pauvre imbécile.) Oh, dieu, c’est à ça qu’il ressemblait quand il souriait, lui aussi ? Se serait dit Bennett s’il était complexé par le bonheur comme l’attardé qui ne serait jamais, jamais son voisin. Non. Ça n’était pas négociable. Loin des yeux, près du cœur ? Une autre expression qu’il garderait sous le coude quand il aurait besoin de faire vomir Auden pour des raisons techniques quelconques. Une vengeance à portée de main n’est jamais de trop. « C’est ton soutien indéfectible que j’ai toujours apprécié chez toi, tu sais. » C’est ce qu’il raconterait à Sloan lorsqu’il aurait l’âge de comprendre avec qui son père pouvait bien s’arracher la voix sur des sujets absurdes… une version très édulcorée de leur relation dans laquelle il n’aurait pas été nécessaire de traverser l’enfer pour trouver quelque chose qui ne ressemble pas à un champ de bataille permanent entre eux. Mais narguer le changement restait ce qu’ils faisaient le mieux, n’ayant pas l’air de plus de soucier du meilleur qu’ils ne se troublaient de s’enfoncer dans le pire, autrefois. Autrefois… « Y’a un décret préfectoral qui dit que t’as pas le droit d’emménager à moins de quatre rues de chez moi, » répond-t-il instantanément à cette démonstration où les frontières de l’ironie et du réel étaient invisibles aux non-initiés, et sans doute aux concernés aussi. Injonction d’éloignement qu’ils ne cessaient de rompre, mais par hasard, n’est-ce pas, comme ça, je passais par-là, ne va pas croire, ainsi de suite. « Dit celui qui voulait juste faire mumuse avec des objets tranchants. » Cet enfoiré sur lequel était tombée la bonne étoile de l’art un peu trop tôt au goût de Bennett n’avait certainement pas son mot à dire sur l’art nob… oh, ne nourrissez pas le troll, disaient-ils. Qui ça, ils ? Certainement des gens qui ne connaissaient pas Auden. « J’aurais toujours pensé qu’une brute comme toi finirait par passer du côté du marteau. » Parce que c’était bien l’italien – l’américain – l’australien, il n’avait jamais bien compris – l’animal sauvage de cette histoire. D’ailleurs, Auden n’était pas seulement la personne sur laquelle il avait le plus levé la main, mais peut-être même la seule qui avait pu le pousser à de telles extrémités (avec une remarquable régularité). Il dirait que c’était une preuve de son naturel civilisé ; l’autre prendrait ça pour une flatterie, et Bennett se souviendrait de nouveau des raisons de sa haine, etc, etc. Bennett, être calme et patient ; astérisque, voir conditions de présence d’Auden. « D’ailleurs ça fait un moment que tu m’as pas raconté d’exploits guerriers, » ajoute-t-il avec un regard vaguement entendu pour celui qui avait l’insigne honneur d’avoir plus marqué ses mains que la sculpture. Et il voulait encore l’encrer dans la peau ? Il y a des mégalomanies tout bonnement effrayantes chez Auden. (Si Bennett évitait de ramener ce sujet, c’était qu’il était à peu près sûr de finir par céder.) « C’est parce que t’étais déjà vieux à la naissance. Regarde, je me porte parfaitement bien moi. Tu dis tout ça parce qu’on sait tous les deux que tu m’aimes plus que ta femme et Jonah réunis. » Quatre-vingts pourcents de leurs interactions se composaient de toute façon d’un enchaînement de vantardise puérile d’Auden dans le genre et d’un roulement d’yeux de Bennett ; cet échange n’y échappait pas. Quant aux vingt pourcents restants, ils étaient consacrés à s’arracher les cheveux sur un sujet d’art auquel aucun d’eux ne connaissait grand-chose, mais qu’ils ne pouvaient abandonner sans avoir imposé leur avis. « Et que je suis aussi ton parfait alibi pour parler autre chose que couches et petits pots. » « J’écoute pas les quadras bien rangés qui extériorisent leur peur d’être des quadras bien rangés par l’humour. » Le diagnostic tombe sans ménagement, avec juste assez de sarcasme acidulé pour ne pas contaminer sa boisson. Oh, et les couches c’est bientôt fini pour moi, Jonah sera propre d’ici quelques mois. Mais il n’allait pas gâcher à Auden l’intégralité des plaisirs de la paternité en mentionnant ça. Il attendrait de recevoir un appel pour avoir des conseils sur les marques qui préserveraient le mieux la peau de son doux petit Sloan – plus drôle, bien plus drôle. « Sérieusement, si on a ce genre de discussion un jour, tue-moi. » Une tasse portée à sa bouche pour confirmer silencieusement que même dans toute sa rancune, Bennett n’abandonnerait pas l’autre à sa détresse d’être devenu un papa gâteux complètement banal et prévisible. Une tasse portée à sa bouche pour masquer un autre sourire de con, comme il dirait.

Et alors que tout se passait presque bien, presque normalement, qu’il n’y avait aucune raison rationnelle pour laquelle ça pourrait excéder le cadre propret du familial et de l’affection dégoulinante… le vent avait fini par tourner. Il l’avait senti rien que dans ses micro-expressions, au barbouilleur de papier. Il venait d’utiliser le mot micro-expression… peut-être qu’il vieillissait vraiment. Il soupçonnait Auden d’en être la cause. Auden était une cause facile pour toutes les choses négatives d’une vie. « T’as de la place pour une commande tardive ? » Oh. C’était donc là qu’aboutissaient des années de rédemption, d’efforts, de mains tendues. Sortis de la violence et de l’animosité pour tomber dans l’opportunisme ; après tout, Auden qui le faisait venir sans le charger d’un fardeau quelconque au retour... Ils avaient toujours eu une relation intéressée, de toute façon. « J’ai eu une idée d'îlot central pour l’usine, je voudrais l’habiller. Je pourrais le faire moi-même mais je suis un peu occupé, ces temps-ci. » Occupé à chatouiller Sloan entre deux siestes de Sloan. ‘Pourrais’ comme dans pourrais, mais j’ai pitié de mes yeux lorsqu’ils devront croiser tous les jours l’œuvre de mes mains. Il prenait l’oreille, traduire le Williams devenait presque aussi simple que l’italien. « Tu peux prendre rendez-vous, consulter mes tarifs, et on pourra peut-être en parler, oui. » Si j’ai de la place, disent ses yeux railleurs sur lesquels passent les effluves du thé, le temps de deux longues gorgées. Auden câline Sloan. Et cet abruti était incapable de se retenir d’éprouver la résistance de sa mâchoire douze ans plus tôt. Non, pas de nostalgie, par pitié, ils valaient mieux que ça… « Bon, des détails ? » Qu’il reprend avec un haussement de sourcil qui disait bien assez la probabilité qu’une commande doublement soulignée s’intercale entre les autres. Pas par faveur personnelle, ce n’était pas son genre. Plus pour sauver l’usine d’un désastre esthétique – oui, voilà, de la charité. Entre couches et petits pots, voilà Auden à deux doigts de lui demander un devis. Combien de temps avant que Bennett ne conteste l’idée énoncée, roule des yeux et regrette d’être venu ? Ça se comptait en minutes. « Tu comprends, je peux pas prendre n’importe quelle commande. » Et de sourire ironiquement à celui qui était aussi le n’importe quoi de son quotidien, entre deux menaces de mort et quelques centaines de conflits.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23433 POINTS : 500

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
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INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: those days should last (auden) those days should last (auden) EmptyMar 16 Fév 2021 - 16:58



C’est vrai qu’il a une injonction d’éloignement au cul, Bennett. Ou peut-être que c’est moi. Je ne me souviens plus exactement à partir de combien de disputes et autres bagarres tout est arrivé. Je ne sais même plus combien de fois on a dû attirer chez les flics pour qu’ils mettent ça en place. Peut être que l’un de nous l’a demandé. Sans doute que c’était moi, d’ailleurs, parce que je suis un sacré connard et que les années n’ont pas arrangé une telle chose. Sans doute que c’est après que je l’ai jugé trop proche de Ginny, il y a dix ans ou presque. Mon avis sur la question n’a pas changé et ils étaient effectivement bien trop proches ; aujourd’hui c’est différent, ils peuvent bien faire des ateliers couture si ça les amuse. Ce ne sera pas la raison pour laquelle je voudrai frapper de nouveau Bennett. Cette sensation me manque, d’ailleurs. Il est le seul capable de rivaliser avec mon propre frère à ce niveau-là et cela a sans doute beaucoup à voir avec le fait que je me sois autant battu avec lui qu’avec Saül. « Y’a un décret préfectoral qui dit que t’as pas le droit d’emménager à moins de quatre rues de chez moi, » Et on a merdé sur toute la ligne, pour ça comme pour beaucoup d’autres trucs. Pourtant, c’est une sorte d’échec que je ne cherche pas à modifier, il me convient plutôt bien en réalité. Bennett est insupportable, certes, mais il est mon stupide ami insupportable. Personne d’autre n’aurait pu le supporter, de toute façon, et idem pour moi. Ce n’est pas qu’on est amis parce qu’on s’entend particulièrement. C’est surtout parce qu’on ne s’entend avec personne d’autre.

« J’aurais toujours pensé qu’une brute comme toi finirait par passer du côté du marteau. » Ce n’est pas faute d’en avoir rêvé quelques fois, il faut bien l’avouer. Si j’y avais cédé, je pense pourtant que je ne serais pas ressortie du poste de police aussi rapidement et qu’il y aurait sûrement eu un procès de plus contre moi, pour meurtre ou je ne sais quoi. Ce que les gens peuvent être fatigants, à s’indigner d’un rien. Sept milliards de personnes sur cette Terre, une surpopulation mondiale, et on va pleurer la mort d’un simple homme. En plus, j’aurais choisi une personne qui l’aurait mérité. « D’ailleurs ça fait un moment que tu m’as pas raconté d’exploits guerriers. » Il n’y en a pas eu non plus. Avec mon frère, peut être, mais il n’y a plus rien d’étonnant là dedans. “Il faut croire que mon dernier exploit m’a vacciné.” Même si par exploit, on sait tous les deux que je parle de ma bagarre avec le Fitzgerald à laquelle son chien s’est mêlé. Une cuisse perforée en plusieurs points, un poignet brisé, une incapacité de pleinement faire mon art comme je l’entends pendant de longs et interminables mois. Ce n’est pas que j’ai peur d’en venir aux points à nouveau, loin de là, mais puisque la hache est enterrée avec Bailey et Matt, je ne sais déjà plus à qui m’en prendre. Mes valeurs sûres foutent le camp, quelle connerie.

« J’écoute pas les quadras bien rangés qui extériorisent leur peur d’être des quadras bien rangés par l’humour. » - “J’ai toujours su que t’allais être le premier à être chiant.

Il était déjà chiant à l’époque de l’Académie, alors je n’ai pas eu de mal à deviner de quoi serait fait son futur. Je savais par avance que son caractère n’allait jamais aller en s’arrangeant et, comme toujours, je n’ai pas eu tort. A défaut de vouloir l’entendre se plaindre de ma nouvelle vie de famille bien rangée (qui est la sienne depuis plusieurs années déjà, notons-le bien), je préfère dévier vers un sujet qui nous contentera tous les deux : l’art. Cela ne m’empêche pas de m’occuper Sloan en même temps, bien sûr, mais à cela je n’ai aucun commentaire à apporter. Mon sourire parle pour lui même, quand bien même j’essaye de ne pas trop étaler mon bonheur au visage de Bennett pour ne pas qu’il me le reproche ensuite - vous comprenez, ma vie sera toujours meilleure que la sienne. « Tu peux prendre rendez-vous, consulter mes tarifs, et on pourra peut-être en parler, oui. » Oui, oui, bien sûr. Je vais attendre, faire la queue, lui envoyer mes plans par mail pour ensuite avoir l’honneur d’en discuter dans son bureau. Cela va de soi que j’accepterai de passer dans l’ordre chronologique d’arrivée des clients et qu’à aucun moment je ne demanderai un statut privilégié. “Que d’honneurs.” Oh non, j’espère que ses tarifs ne seront pas trop élevés ; il va peut-être falloir que je négocie. “Tu prends les paiements en plusieurs fois ?” Vite, faisons lui un chèque en bois.

« Bon, des détails ? » Oh, moi qui commençais à peine à m’amuser. Tant pis. Je lui précise ma demande, je lui demande une infinité de détails. J’ajoute de la complexité, j’ajoute du temps qu’il prendra à faire tout cela et surtout je lui donne une raison de me détester. A force, la liste ne pourra plus contenir d’autres détails et il va devoir faire du tri, pour son plus grand déplaisir et mon plus grand bonheur. « Tu comprends, je peux pas prendre n’importe quelle commande. » - “Ca tombe bien, je suis le meilleur peintre d’Australie. Et dessinateur. Et phtographe.” Et sculpteur, mais ne lui dites pas trop fort, il serait capable de vouloir me contredire à nouveau. Je le laisse croire que c’est faux simplement pour lui laisser quelques miettes, c’est un plan bien rodé depuis la première heure. “Et mari et père, ça va de soi.” Je lui laisse le titre pour la sculpture, mais n’allons pas trop loin non plus. Sloan ne trouve même pas le temps de se plaindre entre mes bras, cela prouve bien quelque chose, non ? Et avoir épousé la femme que j’aime depuis toujours est un autre exemple sur lequel je n’ai pas à m’étaler avec lui, pour la simple et bonne raison qu’il sait déjà tout. “Tu peux toujours refuser si c’est trop compliqué pour toi, bien sûr.” A la seconde où j’ai commencé à parler de la spécificité de ma demande, je me suis assuré qu’il allait y répondre. On est fait du même bois, lui et moi, et on a mis de longues années à le comprendre et l’accepter. "Je te parie que tu devras travailler sur place et qu'on va cohabiter pour l'occasion. C'est pas la meilleure surprise de ta journée, ça ?" Mon sourire renaît, franc et fière. Emily trouvera une occasion pour parler avec Ginny et Jonah se mêlera à son tour à la petite fête improvisée. On aura presque l'air d'être normaux, comme ça.











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Message(#) Sujet: Re: those days should last (auden) those days should last (auden) EmptyVen 19 Fév 2021 - 22:24


« Il faut croire que mon dernier exploit m’a vacciné. » Foutaises, ça, pas à moi, l’artiste. Il ne mettait pas trois mois pour qu’Auden trouve quelqu’un d’autre sur qui extérioriser la finesse de ses nerfs ; si vraiment, la recherche prenait des allures de chemin de croix, il se dévouerait en dernier ressort – on trouverait bien quelque prétexte. De toute façon, les fois où Auden l’avait pris en grippe sans raison valable dépassaient en nombre celles où Bennett l’avait bien trop cherché ; renouant avec les vieilles habitudes, à la différence près que Bennett s’assurerait contre les agressions physiques sans partager le magot avec son ami. Œil pour œil… dents… ventre… mâchoire… tout un éventail de sensations plus désagréables les unes que les autres qu’il était toujours rafraîchissant d’entendre infliger à quelqu’un d’autre. « J’ai toujours su que t’allais être le premier à être chiant. » C’est vrai, parler avec Bennett était d’un ennui tel que c’était l’autre abruti qui ne lui lâchait pas la jambe au bout de quatre heures à refaire le monde sur des bases aussi instables qu’eux – un jeu qui n’en valait pas la chandelle, puisqu’Auden avait toujours su, qu’il savait tout par ailleurs, et qu’il n’y avait au final que les silences éloquents de son adversaire pour rendre compte de la fertilité de leurs échanges – passes d’armes – boutades – menaces. L’autre n’a pas l’air convaincu d’être réorienté au secrétariat des commandes ; ça tombe bien, Bennett non plus. L’un des inconvénients de se connaître depuis le pire âge humain – plus de dupes, trop de réflexes, et les chutes sont attendues. « Tu prends les paiements en plusieurs fois ? » Ça dépend, il la voulait en quoi, sa sculpture – du moins ce qu’il était capable de visualiser d’un art qu’il ne comprendrait jamais correctement ? Marbre de Toscane ou caillasse de galets ? Un bois sec et sans charme conviendrait tout aussi bien à son futur propriétaire, et permettrait à Bennett de se sentir plus cher qu’il ne l’était en appuyant le prix de la main d’œuvre. Comment ça, Auden était un ami ? Quelqu’un avait dit ça ? C’est au journal… ? Ça lui ferait tellement plaisir. « Je compte pas hypothéquer ma maison pour tes beaux yeux, Williams. » Peine perdue, il connaissait ses combats ; celui-là n’en était pas un. Et il le voit, le changement dans les yeux d’Auden, l’infime nuance familière qui voulait dire je vais être absolument exaspérant, horripilant, irritant, tatillon (d’autres appelaient ça de la passion), et tu vas regretter chaque décision de ton existence en m’écoutant, un peu plus à chaque seconde qui passe ; ce qu’il entend lorsqu’il commence à lui décrire le monstre – deux minutes plus tard, Bennett attrape son téléphone pour noter quelques éléments paraissant cruciaux à Auden ; quatre minutes plus tard, coude sur le plan de travail et tête dans la main, il ne sert plus à rien de s’évertuer à ordonner le plan de bataille du peintre.

Il n’y a qu’Auden qui voyait sa créature, comme il n’y a que Bennett qui voyait les siennes. C’était son boulot de la rendre tangible au terme d’un atroce processus ‘constructif’ d’explications concernant l’impossibilité technique de faire la moitié de ce qu’Auden s’imaginait ; c’était le boulot du meilleur père d’Australie, à l’exception de tous les autres, de pousser Bennett à un stade de désespoir où « impossibilité technique » aurait disparu de sa mémoire. « Ça tombe bien, je suis le meilleur peintre d’Australie. Et dessinateur. Et photographe. » « …baratineur, cassant, égoïste, violent, colérique… » Tu parles d’une pub, disent les yeux railleurs de Bennett ; peut-être l’énumération de qualités pénétrerait-elle dans l’inconscient de Sloan et lui éviterait de découvrir la surprise d’avoir pour père la plus belle enflure d’Océanie. « Et mari et père, ça va de soi. » Très Auden, tellement Auden, trop Auden. Il avait signé pour ça, à un moment d’égarement de sa vie. « …narcissique, rancunier, impulsif. » Collection connue sur le bout des doigts ; et les défauts qu’Auden s’avérait ne pas posséder – rares –, Bennett les endossait en contrepartie ; quant aux premiers, il en prenait le relai à l’occasion, au détail près qu’il en fallait plus pour le pousser à bout (et que la personne qui y arrivait le mieux… était précisément Auden. Certes.) « Tu peux toujours refuser si c’est trop compliqué pour toi, bien sûr. » Oh, pas comme ça, Auden. Pas avec les méthodes qui ne marchent que sur toi. Pas en t’imaginant m’arracher un haussement de sourcils pour si peu. « Tu peux toujours imaginer que la concurrence à Brisbane te permettra de trouver un sculpteur plus patient que moi. » La scène du travail de la matière était plus restreinte que ce marché aux bestiaux qui mettait des toiles plus que douteuses à des enchères délirantes ; et les années de pratique et de jugement intransigeant sur les productions des autres ne démentaient pas la difficulté qu’aurait Auden à dénicher mieux, ailleurs. Surtout qu’il n’allait même pas vers lui parce qu’il était le meilleur – Bennett n’avait pas cette arrogance ; l’italien venait à lui, juste pour lui, si c’était pas du miel en boîte, ça… « Je te parie que tu devras travailler sur place et qu'on va cohabiter pour l'occasion. C'est pas la meilleure surprise de ta journée, ça ? » Il y a des moments où Auden devrait indéniablement cesser d’exister, un interrupteur, quelque chose qui l’éteigne instantanément. « Ravi... » Soupir qui contenait déjà l’infinité de regrets qui l’envahiraient à la seconde où Auden viendrait se faire son avis sur le début d’ébauche de commencement d’un début de travail ; soupir qui contenait déjà les râleries forcées, et celles, tout à fait sérieuses et inquiétantes, qui retentiraient pour troubler le sommeil de Sloan et les babillages de Jonah. (Il y aurait Ginny, probablement. Aussi.) (Aussi.) « Je te préviens juste que les clients n’ont pas l’habitude de me hurler dessus. » La plupart, du moins. Mais l’imbécilité du commanditaire était le prix de son loyer, tant qu’il n’aurait pas quelque David de Michel-Ange à son actif. « Au cas où tu aurais décidé d’être comme les autres. » Oh, il détestait déjà cette idée. Comme il détestait Auden.
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MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
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Message(#) Sujet: Re: those days should last (auden) those days should last (auden) EmptyLun 1 Mar 2021 - 12:15



« Je compte pas hypothéquer ma maison pour tes beaux yeux, Williams. » Il dit une chose mais en pense une autre, cela va de soi : il serait prêt à tout pour mes beaux yeux, même hypothéquer sa maison et mettre à la rue femme et enfant. Contre une sculpture dans ma nouvelle maison, ce ne serait qu’un petit prix à payer. Les pertes humaines n’ont de toute façon jamais eu le don de m’émouvoir et cela n’étonnera personne. L’art prône sur tout le reste, depuis le premier jour et jusqu’au dernier, et sur ce sujet au moins je pense que nous avons toujours été sur la même longueur d’onde. Sur tous les autres, pourtant, on a jamais eu besoin de chercher loin pour se trouver des raisons de se battre, physiquement ou oralement. L’un a toujours beaucoup ressemblé à l’autre à terme, et le reste du monde en a pris l’habitude, comme on l’avait déjà fait. Dix ans plus tôt, j’aurais vomi à l’idée de le savoir à portée de mon poing sans m’en servir. Et même si l’idée traverse rapidement mon cerveau, Sloan blotti contre mes bras et ne bougeant à peine me ramène bien rapidement à la réalité. On est les mêmes petits cons, mais tout le reste a changé autour de nous.

« …baratineur, cassant, égoïste, violent, colérique… » - “éloquent, précis, confiant, sportif, vif…” - « …narcissique, rancunier, impulsif. » - “...exclusif, à la mémoire indéfectible, passionné.” Ce qu’il décrit comme des défauts n’en ont jamais été pour moi, et cela ne risque pas de changer à un moment ou un autre. Mon sourire fier le lui démontre bien, une fois de plus. Ses arguments n’ont aucune force contre moi, il le savait avant même de s’en amuser. Tout le reste a peut-être bien changé, oui, mais cela n’en sera jamais de même à propos du fait qu’on soit toujours deux petits cons, même s’il est bien plus doué pour tenir les apparences à ce niveau-là. Il est doué pour jouer au parfait petit citoyen, Bennett, mais bon sang que ce doit être ennuyeux que de s’abaisser à leur niveau. Nous les artistes (doués, qui plus est), valons bien mieux que ça - eux. Je m’amuse en retour comme je peux, menaçant de me trouver un autre sculpteur en ville si jamais il s’avère ne pas être à la hauteur de la tâche demandée. « Tu peux toujours imaginer que la concurrence à Brisbane te permettra de trouver un sculpteur plus patient que moi. » Un point pour Giller. La concurrence à Brisbane est misérable - et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il s’impose tant, puisqu’il n’est pas aussi doué qu’il le laisse bien penser. Pas aussi doué que moi dans son domaine, c’est simplement qu’il s’en sort plutôt pas mal, surtout pour un gars qui a cru bon de passer quelques années à l’Académie et de faire des miennes un véritable enfer. Son premier exploit à mon égard. Je le note ici parce que jamais je ne le lui notifierai de vive voix, quand bien même mon regard noir a toujours parlé de lui même : j’ai rêvé de le tuer une infinité de fois, et à quelques reprises j’ai presque réussi. « Je te préviens juste que les clients n’ont pas l’habitude de me hurler dessus. » - “Tu vas pas te mettre à pleurer j’espère ?” Je ne compte pas lui crier dessus mais simplement lui expliquer à quel point son rendu ne ressemble finalement que très peu à ce que j’avais en tête - chose qui, bien sûr, était d’un bien meilleur rendu. Pourtant, si je lui confie la tâche et ne souhaite pas m’en occuper de moi-même, cela signifie que je lui fais assez confiance, tant en son talent qu’en ses idées, et venant de moi cela signifie beaucoup. Rares sont les personnes auxquelles j’aurais pu confier une telle tâche et pour ne pas dire que j’aurais pu confier cette tâche à qui que ce soit d’autre. « Au cas où tu aurais décidé d’être comme les autres. » Je mime une envie soudaine de vomir. Il comprendra, il n’y a rien de subtil là dedans. Se fondre dans la masse et ressembler aux autres êtres humains, quelle connerie. "Tu pourras demander à Emily de venir. Si elle parle assez fort avec Ginny, on pourra faire semblant de se parler normalement quand on s'insultera avec un sourire." Ginny est douée pour ce genre de choses, c'est évident. Elle sera heureuse de revoir Jonah, comme toujours. Moi aussi, ça va de soi, mais il faut le répéter bien moins fort pour ne pas mettre à mal ma si belle liste de quali-défauts.











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Message(#) Sujet: Re: those days should last (auden) those days should last (auden) EmptyMer 10 Mar 2021 - 1:22


Il devait être pris dans un dialogue monomaniaque alternant égocentrisme et idées tordues, le ‘meilleur’ ‘peintre’ ‘d’Australie’ – chaque élément était sujet à caution –, s’attachant à parler par-dessus lui, agaçant, usant, racloir à patience, habitué du dernier mot – Auden. (Usant, c’était le mot, et Bennett se laissait faire comme métal qui rouille, à ce petit jeu où l’autre avait le goût de la gagne.) Il a perdu la vigueur de la jeunesse, il est sur un inexorable déclin, le quadragénaire (oh, pas de censure possible ici… quadragénaire, oui, Auden) ; dans l’ancien temps, il avait encore quelque chose d’imprévisible, une fougue, une capacité à choisir la mâchoire ou la clavicule qui ne laissait pas de place au naturel calculateur de Bennett ; mais la vieillesse l’alanguissait, la paternité finirait par venir à bout de la menace qu’avait un jour été l’artiste aux mille défauts. La belle époque. S’il n’y avait pas eu cette… disons… bribe de sincérité artistique et d’implication résonnant avec ses propres fibres à lui… les chemins se seraient séparés si vite, et ils y auraient tant perdu. (Question de cynisme, personne ne rattrapait l’autre, et Bennett retrouvait ici ses vieilles tendances.) L’art. Et quand Bennett se surprenait à le détester de nouveau, c’est qu’il oubliait ça. « Eloquent, précis, confiant, sportif, vif, exclusif… » Etc, etc, c’était une Bible que Bennett connaissait par cœur. Prévisible. Personne n’a changé ici. (Confiant, oui, il ne pourrait certainement pas dire le contraire.) C’était à la fois le meilleur et le plus effrayant, avec Auden – simultanément symptôme d’espoir et de désespoir. Personne n’a changé, ils différencient les vernis de l’essence, et ils feindraient l’étonnement, si un jour il fallait retourner aux poings et à la guerre ouverte. Mais il n’y a aucune raison. Un jour, peut-être. Pas aujourd’hui. « Tu vas pas te mettre à pleurer j’espère ? » Les sourcils de Bennett cherchent et trouvent les nuages. « Tu es pourtant quelqu’un d’assez traumatisant à côtoyer. » Et Auden de vomir ses tripes avec un certain jeu d’acteur – il aurait dû pleurer plus tôt, il était trop tard désormais, foutu pour foutu, la bête le collait à la trace. L’homme le plus éloquent, précis et confiant de Brisbane n’était pas du genre à céder aux supplications, si ? Et le plaisir de ses larmes le rendrait encore pire qu’il ne l’était déjà – alors ils seraient vraiment inséparables, puisque Bennett serait sans doute le seul humain assez patient pour ne pas l’abandonner tout à fait. Aussi patient, aussi asymétriquement semblable, peut-être. « Tu pourras demander à Emily de venir. Si elle parle assez fort avec Ginny, on pourra faire semblant de se parler normalement quand on s’insultera avec le sourire. » Décidément, il avait vraiment envie de commencer les travaux au plus vite… ou alors sa compagnie à peine plus rare que d’habitude était-elle en train de manifester les signes d’un sevrage désagréable… ? Dis-moi, tu peux me dire si je te manque tellement, brillent les yeux de Bennett qui cessent de scruter le fond de sa tasse. Mais Auden n’est pas un favorisé, il paiera les frais du temps que le sculpteur perdrait à rendre service, puis tant qu’on y est pour sa mâchoire quinze ou vingt fois, pour sa haine, pour son mépris, pour son dégout passés – pour l’amitié. (Toujours aussi handicapé, Van Gogh.) Ça ne fait rien, Bennett s’est adapté. Pas le plus démonstratif non plus.

Des codes, des conventions tacites. Une soudure vaguement nécessaire, un retour qui se faisait sans arrêt. Pas besoin d’hypothéquer quoi que ce soit, malgré la raillerie silencieuse de son interlocuteur : tout est déjà là, Bennett est reconnaissant, incroyablement reconnaissant. L’autre le sait déjà, le devine, le crie sur tous les toits sans qu’il n’ait besoin d’en laisser de trace verbale. « T’as l’air très impatient, faut peut-être que je rapproche mes visites finalement… » Qu’il soupire devant l’insistance lourdaude qu’Auden mettait dans tous les aspects de sa personne et de sa vie – tout le talent de dosage parti fumée, poussière, sans doute qu’il en restait trois grammes cinq en peinture, encore que, encore que Bennett n’était pas de ceux qui louaient unanimement toutes les créations griffées Williams. En méprisait certaines par A + B ; d’autres parce qu’Auden y tenait trop, et qu’il avait accepté, bon gré mal gré, la tâche du critique ambulant – mannequin d’entrainement serait une autre traduction. Mais comment tu peux te regarder dans la glace en dessinant un truc pareil ? Le point de non-retour étant généralement celui où les mots ‘sculpture’ et ‘pas un art’ finissaient par blesser les cœurs. Les cœurs ! L’effet Auden, voilà qu’il devient lui-aussi dramatique. « Tu es sur liste, je te ferai connaître mes… disponibilités. » Converser avec l’autre relevait déjà d’un planning entier ; travailler pour Auden ? Oh, un pur cauchemar, et personne de sain d’esprit ne signerait ça. La combine ? Dire qu’il ne travaillait pas, que c’était de la pure passion. Certes. Avec Auden, ce serait quand même du travail. (L’amitié…) Valait bien un thé de temps en temps. Ou tout le temps. (J’emmènerai tout le monde, rien que pour avoir des témoins, tu peux dormir tranquille. Il soupçonnait Jonah de n’être pas passé tout à fait outre la légère intimidation que le barbare lui inspirait. On y remédierait.) Et il serait trop occupé pour s’inquiéter de quoi que ce soit d’autre que de son cher ami. « Je pense que t’auras pas de mal à t’occuper d’ici là, » le menton vers le marmot, paisible témoin d’un de leurs plus pacifiques échanges. C’est historique, Sloan : profite-en, ton père est complètement fou, je ne crois pas aux rédemptions subites, tu finiras par t’en rendre compte.
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