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 far-close (bennett #3)

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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
far-close (bennett #3) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
far-close (bennett #3) Fde68c71844232b21f67e7d4ed9894c3b00a1ec5
POSTS : 23410 POINTS : 540

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


far-close (bennett #3) A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : far-close (bennett #3) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
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Message(#) Sujet: far-close (bennett #3) far-close (bennett #3) EmptyLun 29 Mar 2021 - 14:59



Bennett je jure que je vais te tuer.
On évite les menaces de mort au comissariat.

Lui aussi, je vais le tuer, ce n’est pas un problème. On est enfermés à cause de ce putain de connard de Giller, et à cause de lui seulement. Il sait foutument pas se tenir, il fait n’importe quoi. Je suis sûr que c’est lui qui a même appelé les flics en premier lieu, d’ailleurs, parce qu’il n’y a que des connards dans son genre qui sont capables de ce genre de choses. Bien fait pour sa gueule s’il se retrouve aujourd’hui enfermé avec moi, parce que je jure que ça n’aurait absolument pas été juste que je sois le seul derrière les barreaux. Heureusement, d’ailleurs, ils ne nous ont pas mis dans la même cellule. Sinon, là, je l’aurais réellement tué et étranglé de mes propres mains. J’aurais gagné un surnom cool, du genre “l’étrangleur de Brisbane” et ça aurait été parfait, parce que j’aurais nettoyé ce monde d’un petit connard de plus. Heureusement qu’il n’a pas eu le temps de toucher à ma plastique de rêve cette fois-ci, d’ailleurs. Je m’en sors avec une simple égratignure dont je soupçonne un des policiers d’en être à l’origine, quand bien même cela n’a finalement aucune sorte d’importance et que je ne m’en formalise pas.

C’est lui qui avait commencé, en plus. C’est lui qui m’a parlé le premier, c’est lui qui a commencé à remuer la merde en premier. Ok, peut-être qu’il m’a juste lancé un regard, je sais pas. Ce qui en a résulté, c’est qu’on nous a dit outrage sur la voie publique ou je sais pas quelle merde. Maintenant il faut croire qu’on a plus le droit de se taper sur la gueule, tout ça parce qu’il y a des témoins. C’est stupide. On se tape entre nous, on tape pas les autres. Je m’en fous des mamies du quartier et des autres gamins, il n’y a que Bennett que j’ai envie de tuer. Il est le seul qui a le don de m’horripiler à ce point et ce peu importe ce qu’il fait. Il m'horripile tout le temps, en réalité, et a seule raison à cela c’est qu’il est le plus gros connard de l’univers, juste après moi. Même pour ce genre de raisons débiles, j’ai toujours envie d’être le premier. Même pour passer la porte du poste de police, je voulais être le premier. “Vous donnez même pas des foutus crayons et une feuille de papier? C’est à chier l’accueil, ici.” Et eux, ils vont faire perdre du temps à un futur artiste mondialement connu et ne savent pas qu’ils sont en train de faire du mal au Monde entier en me retenant prisonnier ici. On attend quoi, même? Ils pensent qu’une fois le soleil de nouveau levé on va sagement se comporter et être de bons garçons? Qu’ils sont cons, ces Australiens.











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Message(#) Sujet: Re: far-close (bennett #3) far-close (bennett #3) EmptyVen 2 Avr 2021 - 0:15


Il n’avait pas appelé la police. De toute évidence, Auden avait dû se charger de cette ignominie dans le temps que Bennett avait passé à évaluer les possibilités de se sortir du traquenard en s’assurant de laisser son tendre et cher dans la plus inextricable machination possible. Bien sûr qu’il n’avait pas appelé la police pour lui-même, ça n’avait aucune espèce de sens. Quand bien même, l’autre bestiole l’aurait vu combiné à l’oreille, se serait-il pas mis à hurler qu’il était en train de se faire massacrer par Bennett pour le simple plaisir de l’envoyer en taule ? Quoique cette chose plus boursouflée qu’Auden lui-même, plus menaçante aussi, largement plus épaisse, qui s’appelait son orgueil, et qu’il trainait avec lui comme un chien malade en toutes circonstances, l’aurait peut-être empêché de s’abaisser à ce style de procédés. Peut-être. Ce n’est pas de sa faute s’ils sont coincés au commissariat dans lequel les heures se muent en siècles et les siècles, en bougies fichées dans un congélateur, aussi disposés à fondre et passer que ces dernières. Il avait abordé Auden d’un salut tout à fait amical, reçu avec grossièreté ; après cela, l’enchaînement des évènements se faisait particulièrement rapide… il se souvenait d’un échange à peine houleux, de cordialités échangées à la vitesse de la foudre, de l’impossibilité de ne pas s’arrêter l’un devant l’autre comme s’il y avait plusieurs issues à pareille altercation. Parfois, Bennett se surprenait à croire qu’Auden se montrerait moins animal, encaisserait tranquillement ses cynismes innocents plutôt que de virer rouge avec cette dégueulasse prévisibilité qui le rendait aussi insupportable ; parfois, il se détestait lui-aussi, si mécaniquement porté à l’infinie patience, de riposter, d’aimer riposter, de provoquer la riposte, de salir ses mains qui ne le méritaient pas sur cette silhouette impie ; souvent, comme là, il n’établissait ce genre de réflexions qu’après coup, lorsque le mal était largement consommé.

Qu’est-ce qui se passe ici ? Je sais pas, demande à l’espèce de dégénéré qui a pas l’air d’en vouloir à mon portefeuille… Séparez-vous, mais je veux bien, j’aurais même pris un café avec cet individu, contre rémunération expresse, enfin ce monde est civilisé… même Bennett ne croyait plus à ses propres fables. Elles avaient néanmoins une certaine puissance de distraction, dans l’écrasante monotonie des murs qui allaient être le paysage de ses prochaines heures, jusqu’à ce qu’on juge bon de les relâcher dans la nature. Le système policier a le sens de l’aménagement, dans une société où l’urbanisme n’est pas assez bien pensé pour empêcher Auden et Bennett de se croiser ; alors on les dispose soigneusement face-à-face, comme si les séparer d’une grille et d’un couloir apaiserait les oreilles de ceux qui devaient endurer les brâmements épileptiques de l’autre "artiste". « Vous donnez même pas des foutus crayons et une feuille de papier ? C’est à chier l’accueil, ici. » Aucune espèce de réponse ne se décidant à venir du corps surveillant, si tant est que quelqu’un leur était dédié, Bennett se décide à briser la désolante solitude de son compagnon d’infortune. Tu aimeras ton prochain comme toi-même, et Bennett n’était jamais aussi disposé à converser que dans une cellule jaunâtre donnant sur un Auden parfaitement inoffensif. Neutralisé par la force coercitive de la société, si ça vous faisait pas un beau rebelle, ça. Lui ? Lui se dégoutait d’être dans cette situation, par une espèce d’élitisme absurde qui voulait que les artistes n’ont rien à faire ailleurs que dans leur atelier. Ou par préjugé envers ceux qui atterrissaient généralement ici. Préjugé qui se confirmait naturellement à la vision d’Auden dans la misère d’en face. « C’est mon visage qui t’inspire ? » Du papier, des crayons. Tout plutôt que d’admettre qu’il en tuerait d’autres qu’Auden pour avoir ça sous la main ; à défaut, le seul objet sur lequel pouvait se reporter son attention était aussi celui de son plus grand mépris. Il s’en amuserait le temps de, puis irait méditer sur ces sortes de tâches d’huile qu’il distinguait sur le mur adjacent. De ressources pour ne pas s’ennuyer dans l’absence d’évènements, l’esprit de Bennett ne manquait pas. Mais celui d’Auden, dépourvu de cette épaisseur, devrait se contenter d’interjections pathologiques dans la direction du monde qu’il haïssait et qui lui rendait bien. « J’ai toujours su que j’étais une muse pour toi. » Il dessinerait quoi, l’autre abruti transcendantal que la nature n’avait doté que du début d’un agréable coup de crayon, à défaut de qualités communicationnelles ? Les barreaux, en relief, ombrés, puis dans des teintes métalliques passionnantes ? Ou plutôt le carrelage vicieux et vicié, d’un inquiétant blanc cassé usé à tous les outrages… le meilleur modèle restait Bennett, le postulat étant que si Auden avait quelque chose entre les mains, il serait incapable de figurer quelque chose qui ne soit pas dans la pièce – les formes élémentaires de l’abstraction et de l’imagination lui faisant tout à fait défaut. Et dans ces analyses psychologiques de comptoir, Bennett n’avait même pas l’envie de sourire railleusement. Ses phrases sortaient machinalement, avec le simple désir d’irriter le fautif autant que faire se peut. Comme on tape contre un caillou pour l’éroder ; comme une goutte d’eau creuse la pierre avec son faible pouvoir de nuisance. Bennett était là pour faire de ce séjour l’enfer qu’on lui demandait, puisqu’il était évident qu’une simple restriction de liberté n’était pas un châtiment à la mesure de l’abruti qui les avait menés ici. « Je pose pour vingt dollars de l'heure, si ça t'intéresse. » Et il ne lui restait plus qu’à laisser le moulin tourner, qu’à se prendre à son propre piège, qu’à alimenter sans cesse son dégoût de l’homme.

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Message(#) Sujet: Re: far-close (bennett #3) far-close (bennett #3) EmptyLun 5 Avr 2021 - 5:02



Les barreaux m’étouffent plus encore que les murs. Ils ne sont qu’un semblant de liberté et ce n’est pas parce qu’il y a plus d’espace que de métal que c’en est réellement un. Ce n’est qu’un putain de mensonge, une putain d’illusion, une connerie de je ne sais quelle métaphore de merde qui sonnera intelligent pour ceux qui voudront bien l’écouter. Tout ce que je sais, c’est que j’ai beau nouer mes mains autour et le secouer de toutes mes forces, cela ne change absolument rien. Ils ne bougent pas. Ou si, en réalité, et c’est bien ça le problème: ils bougent, mais c’est tout. Ils sont loin de céder, c’est à peine s’ils tremblent. Celui qui ne se donne même pas cette peine, c’est Giller face à moi, que je continue de voir même lorsque je ferme les yeux. Croyez-moi, n’importe quelle autre vision de ce monde serait plus réjouissante que celle d’un bâtard en son genre. Adoptez ce sens sous tous ses termes, ils seront sans aucun doute adéquat pour le pseudo artiste face à moi. Il devrait rejoindre le club des 27, je suis certain que le blanc limpide lui irait bien mieux au teint que son insupportable sourire de vainqueur - mensonger, qui plus est, parce qu’il ne risque pas de gagner quoi que ce soit en ma présence, encore moins si je suis son adversaire. « C’est mon visage qui t’inspire ? » - “Laisse moi faire quelques retouches pour qu’il m’inspire vraiment.” Une mâchoire cassée, un œil au beurre noir, une oreille en moins (style Van Gogh, dira-t-on). Lui arracher quelques dents pourrait lui donner un certain charme, il aurait au moins une histoire à raconter aux filles: il s’est battu contre un très méchant voleur pour sauver une pauvre petite mamie en détresse. En voilà le genre d’histoire dont elles raffolent toutes. Il a au moins besoin de ça pour arriver à ses fins. Je serais prêt à peindre un putain de monochrome pour ne pas avoir à m’occuper de sa gueule.

« J’ai toujours su que j’étais une muse pour toi. » S’il est omniscient, il devrait savoir à quel point j’ai envie de coincer sa tête entre les barreaux pour mieux lui refaire le portrait. Il devrait savoir à quel point mon esprit est occupé à imaginer les moindres détails et les moindres changements, parce que c’est la seule chose qui m’empêche de devenir fou ou bien de rappeler à mon cerveau qu’il a un léger penchant claustrophobe. Phobies à la con, ça aussi, ça rejoint le lot. « Je pose pour vingt dollars de l'heure, si ça t'intéresse. » Cette remarque a au moins le don de m’arracher un sourire, je dois bien l’avouer. Bien avant de m’enrager, elle m’amuse. La réalité, c’est qu’il est pathétique à ainsi quémander mon attention, comme s’il avait une quelconque importance à mes yeux. C’est à peine si je connais son existence, c’est à peine si j’arrive à me souvenir de son prénom entre deux bagarres, deux insultes. “Tu tiens ta future reconversion, quand t’auras enfin compris que t’as aucun talent.” Ils l'encensent tous, à l’Académie. Ils sont tous cons, à l’Académie. Coïncidence ? Sans doute pas. Après tout, je ne fais que statuer la vérité, n’y voyez aucune envie de ma part d’influencer votre pensée, bien sûr. Je n’oserais pas. "T'as du temps à perdre. Pas moi." J'ai des œuvres à créer, des idées à trouver. Lui pourra toujours faire ses précieux petits devoirs sur le banc de sa minuscule cellule de merde, je suis sûr que puisqu'il a été le plus gentil, il aurait même le droit à recevoir un crayon. Si jamais on m'en donne un, c'est sa pupille droite que je viserais. Ce n'est pas une menace mais plutôt un simple fait. "Je sais pas si je voudrais en premier t'étrangler avec les barreaux ou plutôt en faire une oeuvre." Les deux finiront par arriver, c'est certain. Je décoche mon plus grand et beau sourire au policier qui doit en avoir marre de répéter que les menaces de mort ne sont pas une bonne idée en ces lieux.











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Message(#) Sujet: Re: far-close (bennett #3) far-close (bennett #3) EmptyDim 11 Avr 2021 - 1:48


Il ne sait pas dans quelle bande dessinée les barreaux d’un commissariat craqueraient comme des brindilles sous les mains ‘surpuissantes’ d’Auden, ni dans quelle bande dessinée plus surréaliste encore un personnage comme Williams serait plus qu’un faire valoir en bord de bulle. Auden imite l’homme des cavernes en secouant sa prison, Bennett allonge les jambes devant lui, mains dans les poches, décidé à n’user qu’un minimum d’énergie dans des circonstances qui n’en valaient pas la peine. Le divertissement venait à lui, aussi abruti qu’une télénovela est abrutissante, avec ses mains qui s’agrippent au fer sans grâce ni succès ; dans ses fantasmes, Auden rompait le charme et s’évadait pour de meilleurs horizons. Dans la sévère réalité, ses doigts qui n’étaient même pas capables de venir à bout des artères de Bennett s’esquintaient en vain. « Laisse-moi faire quelques retouches pour qu’il m’inspire vraiment. » C’est… Bennett soupire ostensiblement, croise le regard du policier comme si Auden était le personnage secondaire et comique d’une mauvaise série. « Ce décor sublime devrait réveiller la muse en toi, » lâche-t-il sans conviction, désespéré par la laideur des lieux qu’il sentait le pénétrer jusqu’aux os, cellules tellement grises qu’elles étaient jaunes, tellement éclairées qu’elles en finissaient noires. Entre deux regards méprisants pour l’espèce de prénom gratté en lettres majuscules sur le mur à sa gauche, Bennett capte une grimace confuse sur le visage de son partenaire – ce qui, dans un certain langage corporel, devait se rapprocher d’un sourire. « Tu tiens ta future reconversion, quand t’auras compris que t’as aucun talent. » Prévisible, peut mieux faire, oh, si Bennett avait su qu’il en viendrait à être déçu d’Auden dans le seul domaine où il démontrait un tant soit peu de créativité, il fallait bien que d’autres signes de la fin se présagent au loin… des fruits qui pourrissent, des anges qui descendent, et puis de l’eau changée en sang dans les fleuves… il ne sait pas, il n’a pas relu les textes… quant à sa reconversion, personne ne froncera les sourcils en apprenant que Bennett avait quitté l’Académie depuis quelques temps déjà – sans les honneurs –, et qu’il était bien plus occupé à trouver un moyen de renflouer les frais de ces pseudos-études inutiles qu’à amasser une notoriété quelconque. La sculpture ? Oui, la sculpture… vaguement… on verra… sur ce terrain-là, Auden le bat à plate-couture ; même les oreilles les moins trainantes avaient entendu parler de cette exposition de l’autre… l’autre. Bennett n’écoute rien mais sait tout. Auden est sur la voie des étoiles ; Bennett mange des pâtes en attendant la suite, et n’a pas grand-chose d’un artiste, si ce n’est l’esprit – qui ne paie pas le loyer –, la vanité, et le sale caractère. A ces trois traits, Auden se permettait d’ajouter la reconnaissance. « T’as du temps à perdre, pas moi. » A qui la faute, s’ils étaient bons pour moisir ici le temps qu’Auden redescende de ses prétentions à défier l’ordre du pays ?

Les nerfs de Bennett sont aussi à cran que les siens ; mais le simple fait que l’autre montre aussi ouvertement sa crispation suffisait à en dégouter le second – qui adoptait logiquement le comportement inverse, flegme et nonchalance, comme si cette situation ne le rendait pas absolument fou. « C’est vrai qu’on est formidablement productifs, ici. » Tic, tac, tic, tac. Le décorateur avait eu l’exquise idée de mettre une horloge mécanique au bout du couloir. Ils étaient vernis. « Je sais pas si je voudrais en premier t’étrangler avec les barreaux ou plutôt en faire une œuvre. » Qu’on lui assigne une garde rapprochée serait au moins un événement, il signerait bien, pourvu que cet enfer d’ennui s’égaye d’une miette. « C’est de l’affection, » jette Bennett à l’adresse des forces de l’ordre pour dédouaner le pauvre d’esprit. L’homme n’a pas l’air sensible à la plaisanterie. Personne n’est subtil, le monde est un bloc de granit immonde et brutal, Auden ne sait que brailler et taper sur ce qui l’emmerde, la police ne sait que les scruter avec méfiance ou désintérêt, et le public artistique de Brisbane ne sait qu’appeler œuvre ce qui n’en a pas l’étoffe, raison qui devait expliquer le succès présent ou futur d’Auden. « Une œuvre ? Avec les barreaux ? » Plus con qu’il ne l’était, plus con. Il s’en fout, il s’enfonce. Ses yeux fixent un point au-dessus d’Auden, où se devinait un indéchiffrable témoignage de passage. « Je préférais ton expo de l’année dernière. Elle était tellement symbolique. Tellement sincère. Bouleversante. » Il avait un angle, il tenait le bout d’un fil qu’il pourrait dérouler toute la soirée, celui d’un verbiage totalement superflu et dépourvu de sens qui ne servait qu’à remplir l’espace – l’espace mental d’Auden, tout particulièrement. Lorsque chacun de ses mots pèsent leur poids en mépris pour les personnes qui avaient consacré les créations d’Auden, il importe peu de donner des armes à un ego déjà hors de contrôle. « Tu devrais hurler ou faire une crise de nerfs pour qu’ils te déplacent. » Bennett comptait par ailleurs continuer de parler jusqu’à ce résultat. Il n’appréciait pas plus que ça le bavardage inutile ; mais il détestait Auden plus que le jaune des murs, alors, l’un dans l’autre…
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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Message(#) Sujet: Re: far-close (bennett #3) far-close (bennett #3) EmptyLun 12 Avr 2021 - 1:41



« C’est vrai qu’on est formidablement productifs, ici. » Il est bien là le problème, foutu Bennett. Entre ces murs je ne peux rien créer. Entre ces murs je ne peux penser à rien non plus si ce ne sont peut-être les mille et une façons que je pourrais utiliser pour le tuer, ayant toujours une préférence pour celles qui sont longues et extrêmement douloureuses. Cela va de soi. J’ai entendu dire que de mourir d’un coup de couteau dans le ventre était souvent sous estimé niveau “pire morts du monde: un top 10”. Merci watchmojo. Ils étaient plus créatifs, avant. Les supplices mythologique sont pas trop mauvais bien que nécessitant un peu trop de magie à mes yeux. Ils faisaient un très bon boulot au Moyen  ge et ça, c’est encore sans parler de l’Asie de ces deux derniers millénaires. De véritables prodiges, je conseillerais à Bennett de se renseigner à ce sujet pour au moins être capable d’anticiper la mort que je lui prédis dès que nous seront sortis de ce trou à rats. Les rats étant ici tout le monde sauf moi, cela va de soi. Je n’ai rien à voir avec eux, que ce soient les policiers ou cet incapable de Giller. Dire qu’on a un temps été beaux-frères. C’est risible autant que c’en est à vomir, vous voyez le genre.

Oh oui, agir comme si je n’étais pas là. Top 3 des choses que je déteste le plus en ce monde, sans aucun doute. « C’est de l’affection, » - “T’es le seul anglophone de naissance mais tu devrais ouvrir un putain de dico.” Parce que moi, je suis certain que mes paroles à son égard se rapportent à bien des termes mais certainement pas “affection”. Sûrement tous les antonymes, d’ailleurs. Dédain, haine, agacement, horreur. Tout sauf une putain d’affection. Il pourrait mourir sous mes yeux que je ne lèverais pas le petit doigt, et que personne n’ose me dire “tu dis ça parce que tu es énervé”. Mettez moi en situation, vous verrez si mes mots diffèrent de mes actes. Je serais trop occupé à en faire des croquis pour trouver le temps d’appeler une ambulance ou je ne sais qui d’autre. Ce n’est pas comme si sa vie était d’une quelconque valeur de toute façon. Il n’a jamais rien accompli et cela ne risque pas de s’arranger soudainement.

Le brun semble s’étonner de mon envie soudaine de créer une oeuvre à partir des barreaux du commissariat et moi, je m’étonne qu’il ne m’en pense pas capable. Ce n’était pas une blague. C’est une idée sous le coup de l’énervement, certes, mais elle n’en est pas moins réaliste, surtout venant de moi. « Une œuvre ? Avec les barreaux ? » Il n’a aucun talent, c’est pour cette raison que la nouveauté lui fait peur. Il est formaté pour créer des œuvres lisses et sans charmes et même ça il n’en a pas été capable, en témoigne son incapacité même à rester à l’Académie alors que cela n’a pourtant rien de bien sorcier. C’est chiant, certes, mais c’est aussi parce qu’il n’a pas su y trouver des avantages là où ils répondent tous au nom de ‘Ginny’ à mes yeux. PS : bas les pattes, Bennett de merde. “C’est ce qu’on appelle le talent.” Chose dont je ne manque pas mais qui est totalement absente chez lui, donc. Je ne vous refais pas la chanson, vous l’aurez tous compris à ce stade là de la discussion.

Il a oublié comment se taire, le con, et moi j’en ai marre au point où j’ai même cessé de vouloir jouer à Hulk et bousiller les barreaux. Je n’ai gagné que des mins sales, je pense que je suis à ça d’attraper le VIH à cause de leurs conneries. N’enfermez pas les artistes, vous devriez le savoir. « Tu devrais hurler ou faire une crise de nerfs pour qu’ils te déplacent. » J’ai un rire jaune. “Tu devrais t’ouvrir les veines. Avec un peu de chance, tu en crèves. Si t’en as moins, tu te réveilles à l’hôpital.” Non, je n’ai pas confondu les deux termes, croyez-moi. Dans un cas comme dans l’autre j’en sors gagnant, raison pour laquelle je lui expose mon plan avec un énorme sourire au bout des lèvres. Absolument pas sincère, certes, mais il a le mérite d’exister - et de faire tomber les petites nanas. “N’hésite pas à te rapprocher des barreaux, je peux faire semblant de t’étrangler. Semblant uniquement, bien sûr.” Mon sourire grandit encore un peu plus. Ce serait amusant de tuer quelqu’un en dehors que dans mes plus beaux rêves, ceci dit. Ce le serait d’autant plus si c’était Bennett. “Au pire, même si j’oublie de te lâcher, t’es quand même celui qui a le moins de valeur.” Artistique, j’entends. Humaine, j’en sais rien. Il cache bien son jeu mais il ressemble autant à un déchet que je le suis.











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Message(#) Sujet: Re: far-close (bennett #3) far-close (bennett #3) EmptySam 17 Avr 2021 - 21:35


Si Bennett s’était avéré un peu plus consistant dans la pratique de la peinture, sans doute aurait-il trouvé un sujet d’étude inépuisable dans les différents avatars de la haine qui prennent successivement les traits de son acolyte ; c’étaient de ces figures grotesques qui peuplaient les représentations archaïques de la Colère ou des démons divers ; des creux et des rides qui déformaient l'expression avant de la vieillir, stylisée dans la laideur et la rancune. A voir ce visage, jamais Bennett n’estimerait que quoi que ce soit d’esthétique ou de sincère serait capable de sortir de ces mains ; en cela, Auden faisait bien de les employer sur sa mâchoire. Autant de temps perdu pour des œuvres sans postérité ; et si, par un hasard extrême des circonstances, Bennett avait pu jeter un coup d’œil à ce que produisait l’autre, et y trouver presque un début de potentiel, presque quelque chose qu’il n’avait pas lui, et donc d’enviable – alors toute cette médiocrité d’esprit tellement répulsive du créateur le ramenait sur la rive. La bonne rive ; soit, la mauvaise. « T’es le seul anglophone de naissance mais tu devrais ouvrir un putain de dico. » Alors Bennett joue à la nourrice, se fait la mère miséricordieuse excusant les agissements absurdes du marmot en rut. « Il est juste européen, c’est incurable, » ajoute le jeune homme à l’intention du policier tout aussi intéressé par leurs invectives que Bennett s’était absorbé dans les rainures du carrelage – quant aux quartiers de noblesse d’Auden, ses origines mâtinées de tous les continents à l’exception de celui qui donnait l’asile à sa maladie d’existence, sujet mort d’avance. Le second préférait largement ce jeu d’apartés. Ainsi, la cellule devenue théâtre ressemblait toujours vaguement plus à un atelier qu’à un purgatoire. « C’est ce qu’on appelle le talent. » Un soupir de Bennett pour une réplique simpliste, les poids s’équilibraient pas trop mal – talents ? Pour virer rouge à la moindre secousse, cracher sur tout ce qui n’était pas sa personne sacrée et sa copine masochiste, s’imaginer qu’il était doué par les dieux et foutre en l’air tout ce qui aurait pu ressembler à de l’art dans cette bouillie mégalomane complètement délirante. « Tu devrais t’ouvrir les veines. Avec un peu de chance, tu en crèves. Si t’en as moins, tu te réveilles à l’hôpital. » Pas que l’autodestruction ne soit pas un des mécanismes fondamentaux de Bennett ; mais enfin il fallait se brûler avec une plus-value derrière, ça n’avait aucune espèce d’intérêt d’éteindre l’interrupteur une fois pour toutes… cette radicalité d’Auden, typiquement américaine ou italienne (sans doute), ne fait pas plus ciller Bennett que les milliers d’invitations colorées au sépulcre que lui adressait cette ordure repoussante. « Pas un mauvais plan, ça vend bien, le suicide… personne parle de moi pendant dix ans… puis je deviens un génie dès que quelqu’un me greffe une histoire assez dramatique. » Il devrait s’y frotter, Auden, avec ses puits de violence qu’il n’arrivait pas à maitriser et qui ne demandaient qu’un être aussi calme que Bennett pour s’extérioriser ; et puis pour la vanité du plus vieux, la célébrité dans la vie ou la mort, est-ce que ça changeait quelque chose ?

Enfin, peut-être que la théorie aurait l’occasion d’être mise à l’épreuve ; peut-être qu’Auden, soigneusement couché sur le testament du futur prodige posthume, y trouverait de quoi boucler les fins de mois. Lui mettre des clous dans le crâne après avoir passé l’arme à gauche resterait une prouesse indépassable, et sans vengeance possible. « N’hésite pas à te rapprocher des barreaux, je peux faire semblant de t’étrangler. Semblant uniquement, bien sûr. » La patience du personnel n’a pas l’air de s’éroder de ces variations musicales ; excellent, celle de Bennett est à peu près infinie, lorsqu’aucun instinct de conservation ne le guide à l’offensive. Dans sa petite boîte d’allumettes, Auden était réduit au spectacle. Mouche en cage, cage de verre. Crèverait dans son propre paludisme, foirerait même sa vocation épidémique. « Au pire, même si j’oublie de te lâcher, t’es quand même celui qui a le moins de valeur. » C’est qu’il sous-estimait sa capacité à coopérer, enfin… il avait de ces stéréotypes, ce malheureux, sur les anglophones natifs… « Je garde ça pour la fin, tu t’ennuieras après. » Mais les… les enfants n’ont pas la conscience claire du temps, Auden avait tout un tas de difficultés à visualiser des concepts plus triviaux encore ; Bennett n’aurait pas la cruauté de lui expliquer, ça prendrait du temps, des tableaux blancs qu’on ne lui fournirait pas, et des doses faramineuses de calmants. Pas pour lui, évidemment. « Un dégénéré comme toi devrait avoir l’habitude de la cellule, si la société faisait son travail. » C’est pas un pseudo-américain, d’ailleurs ? Son dégoût physique pour la personne l'empêche d'y réfléchir à deux fois. La liberté, oui… pour ces gens-là… « Oh, est-ce que je suis en train de te tendre une perche pour dire qu’elle devrait étouffer les ‘types comme moi’ à la naissance ? Marrant, ça... » La pulpe des doigts ponctue ses phrases par à-coups sur le mur, pulsation vitale qu’Auden avait sans doute envie d’étouffer sans raffinement. Ça devait être quelque chose de l’enfance, cette obsession de la douleur et du supplice, qu’il transposait sur lui. Leur relation n’en était sans doute pas à ce stade. La question ne manquerait pas d’être posée, lorsque les barrières de la confiance finiraient par tomber côté italo-maniaque aux nerfs flaccides. Prévisible, et on s'ennuie déjà, terriblement. Peut-être qu'il allait finir par être obligé de rentrer dans le jeu pour ne pas se liquéfier d'accablement.
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SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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Message(#) Sujet: Re: far-close (bennett #3) far-close (bennett #3) EmptyJeu 22 Avr 2021 - 20:11



« Il est juste européen, c’est incurable, »
Va crever.
Oh pardon, je me reprends. “Va crever.” Il ne faudrait pas qu’une telle poésie reste cantonnée aux carcans de mon esprit, je me dois de l’accompagner de ma douce voix et de mon regard noir. C’est dans des instants comme celui-ci que je regrette de ne pas avoir taillé mes incisives comme les vampires pour lui arracher la peau sans le moindre mal - et peut-être même les veines avec?

« Un dégénéré comme toi devrait avoir l’habitude de la cellule, si la société faisait son travail. » - “Pour un descendant de forçat, tu parles beaucoup.” Et il dit surtout n’importe quoi, à cirer les pompes du gardien en faisant comme si je n’existais pas et qu’il ne pouvait rien me dire. Mes descendants ont tué des sorcières et tout le tralala mais au moins ma foutue île ne servait pas de décharge publique à la Couronne, vous voyez. Ils sont sûrement tous frères et sœurs à différents degrés, ici. On parle beaucoup de l’Islande à ce sujet mais pas assez de l’Australie. Ils sont trop atteints du cerveau pour que cela ne soit pas aidé par quelques brins d’adn un peu trop croisés. Je n’ai de toute façon aucune raison d’être derrière ces barreaux. Ce ne sont pas quelques coups de poings qui devraient justifier quoi que ce soit, après tout ce n’est pas comme si je l’avais tué. Ce n’est pas faute de le vouloir, vous savez, mais justement si j’allais jusque là je sais que de méchants juges me lanceraient des regards très, très noirs. Comme je l’ai dit à Bennett, je n’ai de toute façon pas le temps de rester dans une cellule à ne rien faire. Mes mains doivent créer, pas pianotter les quelques chiffres d’un numéro de téléphone que je ne pourrai de toute façon appeler que dix minutes.

Mes mains n’ont de cesse de maltraiter les barreaux de ma cellule dans laquelle je tourne en rond depuis bien trop longtemps déjà. En face, Bennett est trop calme, trop heureux, trop souriant. Il rayonne quand bien même tout est bien trop sombre ici. Je le déteste pour ces raisons-là en plus de toutes les autres soigneusement accumulées depuis notre première rencontre. Il fait partie de ceux dont je rêve de la mort et peut-être même qu’il se trouve avant mon frère sur la liste de ceux que je voudrais tuer. Oh, je ne veux pas seulement qu’il meure, vous savez. Je veux que ce soit de ma main. “Giller, vous êtes libres.” Il est quoi? Ma tête tourne lentement en direction de l’agent de police, la scène étant digne d’un film dramatico-dramatique. Plusieurs questions me viennent déjà à l’esprit, la première étant ‘pourquoi lui’ et la seconde se résumant à ‘pourquoi pas moi’. Dans la troisième, j’insulte tous les officiers en anglais et en italien, mais je ne suis pas stupide au point de le faire à haute voix. Je tiens à ma vie. Et à ma liberté. Et à ma langue; je suis certain qu’ils seraient capables de me la couper ces cons. “Et moi? Je peux me casser aussi?” Je suis presque prêt à dire quelque chose aussi con que ‘on est venus ensemble alors on repart ensemble’, tout en sachant pertinemment que Bennett n’en a rien à faire que je sorte ou non. J’imagine même qu’une seule de ces deux réponses le fait rire et l’arrange. Connard - pardon Dieu, j’arrête de dire des gros mots. “Si Giller annonce que vous ne l’avez pas frappé, alors oui.” Putain de merde - ok Dieu, maintenant je fais vraiment des efforts.











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Message(#) Sujet: Re: far-close (bennett #3) far-close (bennett #3) EmptyJeu 29 Avr 2021 - 4:09


« Va crever. » Soupir. Il essaye, Auden ne l’aide pas. La chirurgie à coups de poings lui ferait peut-être un visage digne de peinture un de ces quatre ; en ce qui concerne les points vitaux, l’immigré n’en menait pas plus large que ses principaux concurrents, accidents de voiture, thromboses et autres éventualités improbables et tragiques partageant l’ambition d’en finir avec Bennett, attendant leur heure dans un silence de santé. « Pour un descendant de forçat, tu parles beaucoup. » L’Australie est un bagne et l’Italie une botte – le niveau de débat tient des deux. Aux splendeurs inconnues d’autres continents, un Bennett ignare ne sacrifierait pas son île – Dieu du ciel si ça existait, est-ce qu’il était rendu à bassiner du réchauffé nationaliste dans le seul but d’innover dans sa haine de l’individu ? Bennett est sagace – Auden dirait lâche ; il se contente de hausser la tête et de capter au moment propice le regard de la garde personnelle, vous voyez comment il parle ? Pas tenable, faut pas laisser ces gens là se balader dans la rue tout seuls. Auden, une source d’adrénaline de moins en moins efficace pour Bennett, une charge sociale tout à fait évitable, pour peu que les pays de forçats se décident à n’en pas accueillir plus qu’il n’y en a déjà, et... « …libre. » Il le fixe. Le type dont il essaie d’attirer avec une subtilité discutable l’attention depuis cette éternité de tréfonds le fixe, et prononce, il en est plus sûr que de l’impossibilité de détacher ces barreaux à mains nues – détache le mot libre, en le fixant. Lucide, Bennett a le réflexe de centrer ses regards sur la bestiole encagée à quelques mètres de lui – de la déception à la rage, en passant par toutes les nuances de l’injustice et de l’homicide, les termes s’essoufflent à tenter de retranscrire la créature émotionnelle qui habitait Auden à cet instant précis, et dont il ne faut qu’une seconde à Bennett pour se régénérer tout à fait. Le négatif de l’italien, source d’inépuisables énergies ; le flegme tranquille récompensé, tandis que la singerie abrutie pouvait ronger son banc.  « Et moi ? Je peux me casser aussi ? » Bennett est déjà debout, Bennett est toujours occupé à savourer l’air frais qui l’attend – ne gâche pas tout, Williams, crécelle désagréable en plein concerto numéro vingt de l’autrichien. « Si Giller annonce que vous ne l’avez pas frappé, alors oui. » Oh. Oh. Oh. Où devait-il lever les yeux, pour trouver le prix de ce pouvoir qui lui tombait dessus ? La porte noire, l’abîme, le revers de la médaille ? On n’était pas en train de le servir gratuitement bien au-delà de ses espérances ? Mais non, c’est pas son genre, à Auden, de frapper les gens. A voir la sauvagerie désespérée de son comportement derrière les barreaux, pas besoin de fine psychologie : Auden était fou à lier, violent, irascible et pulsionnel en trois minutes d’observation. Auden était dramatique, aussi, changement de caméra et mines d’opéras savonneux, à le juger par la gueule qu’il tirait à présent ; Bennett s’adapte et donne la réplique, visse ses pupilles à l’adversaire comme s’il venait de le remarquer, haussant les sourcils – ah, oui, lui. Lui. Oublié, presque. On peut étirer le temps, on peut calculer la durée qu’il convenait de laisser à la torture muette sans paraître suspect, chercher dans des souvenirs qu’il n’y avait absolument pas lieu de chercher, la réponse qui contenait le salut d’Auden. Non… ? Non était tentant. Bennett aimait la cruauté sophistiquée. Le goût, l’affection pour les choses complexes, la souffrance dans un moule ouvragé ; la satisfaction d’avoir eu le pouvoir d’enfermer l’autre sans l’utiliser valait bien la vengeance facile. Mais oui, et puis le laisser comme un plat avarié dans sa cellule immonde, parler aux murs et jurer entre ses lèvres ; le croiser au hasard de la vie, en imaginant les longues heures à crever d’impatience ici, le cerveau malade, la pensée handicapée par l’espace restreint. Aucun type normal ne se faisait l’assaillant des barreaux pendant tout ce temps sans une prédisposition que Bennett ne captait pas tout à fait, mais pressentait, comme tout ce qui pouvait servir au mal-être de la brute profonde.

C’est clos, la sophistication peut bien aller mourir, Auden avec. On récolte ce que l’on sème, la justice fait son boulot, Bennett n’est ni Jésus, ni Satan ; bonne chance, les murs sont peu bavards. « Il m’a pas touché. » La faculté du mensonge, peut-être un des trois atomes qu’il avait en commun avec la mascotte peintre en bâtiment qui devait serrer les mains pour se retenir de laisser transparaître l’angoisse que Bennett le fasse croupir. C’est assez ; le plus jeune a l’esprit rapide, le dégoût a refait surface derrière l’orgueil ; Auden avait été, pendant quelques instants, à sa merci ; ce n’est pas une seconde chance, c’est une faveur de pitié, peut-être sincère. Sans doute sincère, et méprisante à souhait. « Faîtes attention à la prochaine fois, » sont les derniers mots de l’autorité qui les escorte au vent frais, au monde normal sans papier peint jaune ou carrelage de dépression. A peine sorti d’oreille policière, Bennett jette un coup d’œil à la proie épargnée. Les proies, tournent dans les cages comme des folles et ne savent pas se tenir. Les gens emprisonnés dans leur tête. Les gens qui étouffent, les gens qui parlent trop. « La prochaine fois, je me démerde pour que ça dure deux jours et que personne te propose de sortir. » Il l’attirerait devant des patrouilles, appellerait la cavalerie lui-même si nécessaire. La lâcheté n’est pas un souci. Il trouverait pire, circonstances aggravantes. Auden était si facile. Il finirait par l’enfermer. « Travaille sur tes angoisses, je doute que ce soit ma seule présence qui te mettait dans cet état. » Gratuit, à quelques mètres encore du commissariat ? Comme le don de liberté que Bennett lui faisait, prodige dans l’art de mettre le doigt sur la plaie ouverte, même à l’aveugle.
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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far-close (bennett #3) A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

far-close (bennett #3) Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

far-close (bennett #3) 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : far-close (bennett #3) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
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Message(#) Sujet: Re: far-close (bennett #3) far-close (bennett #3) EmptySam 1 Mai 2021 - 14:28


Finalement, je ne sais plus qui je déteste le plus entre l’éternel incapable de Bennett ou bien l’incapable de flic qui se croit déjà maître du monde. Je suis certain qu’il est en train de mentir et que mon sort n’est absolument pas entre les mains d’une personne aussi simple d’esprit. Il ne fait que jouer parce qu’il a choisi un métier à la con dans lequel il s’ennuie, surtout alors que la nuit commence à tomber et que la seule chose pour laquelle on l’appelle, ce sont des tapages nocturnes. Il n’avait qu’à être doué pour quelque chose, ce n’est pas mon problème et, surtout, je n’en ai absolument rien à foutre. Le sort des autres ne m’intéresse pas, le mien propre occupe l’intégralité de mes pensées et de mes forces. « Il m’a pas touché. » Mon cou vrille, mes pupilles se vissent à celles de Bennett que je ne m’apprêtais pas le moins du monde à supplier. Je ne pensais pas qu’il allait me venir en aide, encore moins qu’il serait capable de mentir face à un officier de l’ordre. L’incompréhension ne se lit qu’une simple seconde dans mes traits, je ne le laisse pas en profiter davantage puisqu’il y prendrait bien trop de plaisir. Il n’aura d’ailleurs pas de remerciements de ma part, non pas parce que je suis de mauvaise foi mais bien parce qu’il ne faut pas encourager les mensonges, n’est-ce pas? A mon sens, cela va de soi.

« Faîtes attention à la prochaine fois, » “Oui maman."
Quoi? Il va pas me remettre en taule simplement parce que je l’ai appelé maman et lui ai retourné mon plus beau sourire, tout de même. Ce n’est pas comme si nous savions déjà tous les deux qu’il y aura une prochaine fois et que nous n’allons bien sûr pas faire attention. Oh si, pardon, on le sait déjà. Peu importe. Sujet peu intéressant puisqu’il se rapporte à Bennett. Il occupe bien trop de mon temps pour une personne qui m’est aussi indifférente et dont l’avenir est voué à ne jamais décoller et ne jamais rien produire d’intéressant non plus. Après tout, pour cela il faudrait des idées et du talent, deux choses totalement absentes de son existence et qu’il ne peut que toucher du doigt grâce à ma présence. Qu’il ne pense pas que je risque de partager quoi que ce soit avec lui, d’ailleurs.

Un, deux, trois pas. Un chien qui aboie et Bennett qui en fait autant, quand bien même les sons qui sortent de sa bouche ressemblent vaguement à des mots et des menaces. Je crois. Ce n’est pas très clair, après tout. « La prochaine fois, je me démerde pour que ça dure deux jours et que personne te propose de sortir. » J’échappe un rire gras mais franc. Oh, oui, il m’amuse réellement parfois, lui qui se croit Roi d’un monde déjà englouti dont je doute même qu’il ait déjà existé. La prochaine fois peut arriver dans cinq minutes ou, au pire, dans cinq jours. A choisir et à en juger par l’attitude horripilante de l’Australien, je parie cependant bien plus pour cinq minutes plutôt que n’importe quoi d’autre. “Oui, comme si tu avais un quelconque pouvoir.” Il n’en a eu là que par erreur, qu’on soit bien clairs. On lui a donné un don entre les mains et il n’a pas su s’en servir. De toute façon, je suis persuadé que le policier ne faisait que se marrer pour occuper un peu de son temps. Il n’a rien d’autre à faire, le gars, alors que j’ai un empire à bâtir et absolument pas le temps de moisir dans une cellule sûrement pleine de champignons. « Travaille sur tes angoisses, je doute que ce soit ma seule présence qui te mettait dans cet état. » Le rire qu’il m’arrache cette fois-ci se fait bien moins sonore et je prends note à moi-même de frapper sa tête plus fort et plus près d’un trottoir, la prochaine fois. “T’as pas idée de l’effet que tu me fais Giller.” J’ironise donc sur un sujet tout autre, noie le poisson, balaye au loin toute possibilité que je sois doté d’un quelconque talon d’Achille. On m’a plongé tout entier dans le fleuve sans ne jamais oublier aucune partie de mon corps, il en faudrait bien plus pour m’achever ou même m’atteindre. C’est hors de portée pour un simplet tel que lui et on a déjà bien trop passé de temps ensemble pour aujourd’hui désormais. J’ai besoin d’air frais non-pollué et lui, il a sûrement envie de vivre quelques jours de plus, raison pour laquelle mon poing reste fermé le long de mon corps et mes yeux ne dévisagent qu’à peine les siens. Il y a matière à, pourtant. “Tu devrais plutôt angoisser à l’idée qu’on me laisse la possibilité de te tuer une seconde fois.” Il n’étais pas au meilleur de sa forme non plus, si on va par là. Si les barreaux avaient réellement sautés, il ne serait déjà plus de ce monde, le bougre.











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