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 Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson

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Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Empty
Message(#) Sujet: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptySam 22 Fév 2020 - 7:07


like my mirror years ago
« Honey you’re familiar like my mirror years ago. IDEALISM SITS IN PRISON, CHIVALRY FELL ON HIS SWORD. INNOCENCE DIED SCREAMING. HONEY, ASK ME, I SHOULD KNOW. I SLITHERED HERE FROM EDEN, JUST TO SIT OUTSIDE YOUR DOOR »
Je déambule comme un somnambule, le teint blafard, le regard hagard. J’aime pas la trogne du clochard triste et fou qui me regarde de travers dans le reflet des fenêtres que je croise, avec sa barbe trop longue, ses joues trop creuses, son affliction estampée partout sur sa sale gueule. Il m’fout les boules, me rappelle à quel point je vieillis à vue d’œil, à quel point ma vie m’échappe. Alors j’évite de le regarder mais ça l’empêche pas d’exister, l’enfoiré. Je suis fatigué, j’ai l’impression d’avancer dans un brouillard où rien n’est réel, ni passé ni présent ni future. Peut-être que si je dormais un peu j’aurais les pensées moins noires, la gueule moins crayeuse, mais je peux pas, je supporte plus de dormir, je supporte plus ces cauchemars à la con, toujours plus ou moins les mêmes, toujours avec Paige et Leila dedans, par dessus tout je supporte plus d’ouvrir les yeux juste pour réaliser qu’elles sont pas là et que le cauchemar continue. Ma tête c’est une ville fantôme et moi la vieille carcasse vide du type que j’ai été. Un tas de ruines. Sûr, on y reconnaît plus rien.

Alors à défaut d’avancer j’essaie au moins de pas reculer, et dans ces moment-là on va pas se mentir, y a que la tise qui aide. De son côté Robin y va de ses p’tites techniques aussi, plus ou moins intrusives, plus ou moins inutiles, continue de m’inscrire inlassablement à des groupes de soutien de merde bourrés de pleurnichards paumés comme si ça pourrait aider, comme si j’en ai pas déjà assez avec celui qui me scrute de l’autre côté de la glace. Mais elle comprend pas non, elle peut pas comprendre. Elle pense qu’à m’assommer de citations positives à la con, répéter que pour qu’une blessure cicatrise faut arrêter de la toucher, et en même temps qu'il faut que j’en parle pour extérioriser. Je sais pas comment t'es sensé en parler et pas y penser en même temps. C'est quoi cette logique de merde ? En fait je crois qu’elle sait pas de quoi elle parle et qu’elle sort juste des conneries pour avoir l’impression d’aider et se donner bonne conscience. Je me suis passe la main sur le visage. Foutre Dieu, j’en arrive à cracher sur ma propre frangine, la seule qui s’occupe de Leila et qui essaye de soutenir sa loque de frère comme elle le peut. C’est pas sa faute si je suis une merde, je peux m’en prendre qu’à moi-même.

Aujourd’hui, nouvelle lubie, elle m’a envoyé réparé la cuisinière pétée d’une de ses potes, dans l’espoir que je me sente utile et que ça ravive ma joie de vivre, sûrement, avec Robin y a toujours une raison, et elle est tellement perchée et loin du réel que ce serait bien son genre d’imaginer ça. Elle a zappé que je suis pas comme elle et que je sais pas respirer les fleurs sur les étoiles et sentir l’univers m’entourer de ses bras aimant. N’empêche que je m’y traine, parce qu’il faut bien, et quand j’arrive devant l’immense portail noir qui se dresse entre moi et un foutu manoir au bout d’un jardin interminable, je dois bien m’y reprendre à plusieurs fois pour vérifier l’adresse sur le texto qu’elle m’a envoyé. Mais c’est bien ça, alors je sonne en me demandant comment Robin s’est retrouvé avec une pote aussi friquée mais c’est Robin alors rien n’est vraiment impensable. Dans l’interphone je lance que je suis le frangin de Robin et que je viens pour la cuisinière en essayant de pas avoir l’air trop morne ou trop flippant louche comme clochard fou. Je dois plus ou moins réussir mon coup parce que bientôt le portail commence à s’ouvrir lentement et je m’y faufile en me sentant sacrément pas à ma place. Pourtant en y réfléchissant, la baraque est plus petite que celle dans laquelle on vivait avec Paige. Mais sûrement que j’étais pas la même personne, sûrement que j'étais plus grand. Quand même je me passe les mains dans mes cheveux trop longs en vrac que je laisse pousser pour pas couper trop loin des racines (et parce que j'ai la flemme, faut bien avouer), histoire d'essayer de me rendre un peu présentable. Un peu.

Je sonne encore parce qu’y a jamais trop de sonnettes chez les riches et presque aussitôt la porte s'ouvre sur une nana en talons hauts et tailleur chic dans le genre businesswoman et c’est plutôt très clair qu’on fait pas parti du même monde et que je fais plutôt très tâche dans le décor, mais d’un autre côté je fais office de plombier gratos alors je m’en bats plus ou moins les couilles. J’ai tout prévu : j’vais la saluer, réparer la foutue cuisinière en échangeant le minimum de banalités pour pas paraître trop rustre et puis j’vais lui souhaiter une bonne soirée et décamper aussi sec pour aller finir ma nuit dans un bar ou un truc dans le genre. Sans même la regarder, la gueule bien enfoncée dans ma grisaille, le corps en autopilote, je m'apprête donc à mettre mon plan à exécution en commençant par la saluer vite fait pour passer à la suite fissa... sauf qu'elle est au téléphone. Surpris, pris de court, je referme la bouche comme un con et je daigne enfin relever la tête vers celle qui semble aussi polie que moi… et alors là quand mes yeux se posent enfin sur son visage bon sang de bordel mon cœur il fait demi tour. Je crois même que je fais un pas en arrière sous le choc. Parce que je les connais, ces émeraudes pétillantes d'esprit, ces sourcils froncés, cette frimousse de brune piquante, exactement pareil pas changée, même plus de quinze foutues années après. « Fuck me » Visiblement en pleine conversation animée, elle entend par le murmure qui s'est échappé de mes lèvres et c'est peut-être pas plus mal. Aussi sec, sans demander son reste, elle agite sa petite main sous mon nez pour me faire vaguement signe d'aller dans la cuisine (ou de me taire, ou les deux, je sais pas) et je dois me mordre les lèvres pour m'empêcher de me marrer. Et là je réfléchi pas, si j’avais réfléchi, j’aurais sûrement fait demi tour dare-dare, parce que ça sent le plan foireux à plein nez cette affaire et y a 0 chance que je regrette pas des retrouvailles où j’ai l’air aussi minable. Mais comme établi plus tôt je suis globalement con alors je réfléchi pas non et, pas chiant, je rentre dans sa baraque sans faire d'histoire. Autour, c’est tellement grand et classe que j'ai limite envie de siffler. Putain Jaimie, t'as réussi. Alors je vais dans la cuisine comme indiqué, réalisant qu’à moitié, et puis je me retourne, mains dans les poches de mon jean usé, sourire de sale gosse arrogant sur les lèvres, attendant qu'elle me reconnaisse. Je fais complètement tâche au milieu des plans de travail en granit, face à cette nana tirée à quatre épingle qui est entrain de bouffer je sais pas quel pauvre diable au téléphone et qui a toujours l'air de pas se laisser emmerder par les gens et par la vie. Et alors c'est con mais là j'ai une méchante envie de me marrer aussi, mais faut dire qu’avec un coup du sort comme ça, tu peux rien faire d'autre que se foutre un peu de sa gueule en retour, à la vie. Bon sang, Jaimie. Bon sang de bordel Jaimie la p’tite hippie…

Starseed


Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Dim 19 Avr 2020 - 1:28, édité 1 fois
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6436 POINTS : 0

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyDim 19 Avr 2020 - 0:35



honey you're familiar like my mirror years ago
phoenix & jameson
There's something tragic about you, something so magic about you. Don't you agree? There's something lonesome about you, something so wholesome about you. Get closer to me
« It’s not a mistake, it’s a fucking PR disaster. » La voix grésillante d’Axford emplissait l’habitacle, vaguement déformée par le hautparleur de mon kit main libres et la colère imprégnant chacun de ses mots. Les yeux rivés sur mon rétroviseur, je lâchai un soupir d’assentiment et le laissai s’emporter dans le vide pendant que je terminais ma manœuvre. « Calm down Ax. » J’intervins en remontant le frein à main du véhicule désormais à l’arrêt. « That anger won’t solve shit, what we need is damage control. Go radio silent. I’ll call Thompson and get to the bottom of this. We’ll nip this in the bud. » Un silence tendu accueillit mes paroles. Associés depuis des années, Thompson et Axford n’avaient jamais eu la maturité de capitaliser sur leurs différences. Ils passaient leur temps à se renifler comme des clébards hostiles et montraient les crocs dès que l’occasion se présentait. Et comme nous avions commencé notre carrière et gravi les échelons avec la même ambition dévorante, je me retrouvais bien trop souvent mêlée à leurs caprices. « Ax! » Je relançai un poil sèchement en basculant la conversation sur mon iPhone afin de pouvoir couper le moteur. « Why are you protecting him? » Lèvres pincées, je tapotai nerveusement le volant en fixant mon regard sur l’immense portail qui se refermait au bout de l’allée. « He represents the brand. Our credibility. That’s what I’m protecting. And so should you. » Je répliquai avec un froncement de sourcils courroucé. Les relations publiques n’avaient jamais été mon fort. Je n’étais pas assez souriante, disait-on, ce qui pour une raison qui m’échappait totalement, impactait apparemment mes propos. Pour autant, je savais comme l’image est importante dans nos métiers, et ça m’enrageait de voir leurs inepties mettre notre réputation en péril. Heureusement, ma plaidoirie sembla pénétrer l’épaisse membrane de son égo car il finit par soupirer : « Yeah, okay. Just let me know, eh? » J’ai hoché la tête en fermant brièvement les yeux et raccroché après lui avoir assuré que je le tiendrai au courant. Mon téléphone toujours en main, je me suis extirpée de ma Tesla et j’ai refermé la porte du revers de mon talon en espérant ne pas rayer la carrosserie au passage. Un combat singulier avec ma clef m’appris que j’aurais dû remettre mon portable dans mon sac pour libérer mes mains. Lorsque la porte me céda enfin, je pénétrai dans ma demeure avec un soupir conquérant et gratouillai la tête de Freyja qui sautillait à ma rencontre. En temps normal, j’en aurais profité pour ôter mes chaussures à talon et me blottir avec elle sur mon canapé, un verre de whisky à la main pour noyer les tensions de la semaine. Seulement ce soir mon petit rituel allait devoir attendre. Les dents plantées dans mon objectif, j’ai tout juste pris le temps de déposer mon sac sur un tabouret avant de composer le numéro de Thompson. Chaque sonnerie augmenta mon irritation et c’est son répondeur qui en fit les frais : « It’s me. Call me back as soon as you get this. »

Je venais à peine de raccrocher quand une sonnerie retentit. Hélas ce n’était pas celle de mon téléphone mais de ma baraque. Un coup d’œil au visiophone m’appris que j’avais la visite d’un type en jean tee-shirt et cheveux longs, un détail qui me permit de le connecter à ma nouvelle amie artiste. Merde, j’avais complètement oublié que son frangin devait passer réparer ma cuisinière. Distraite de ses explications par mon téléphone qui sonnait - et persuadée de tout pouvoir gérer en même temps – j’ai décroché tout en déverrouillant le portail. La situation m’apparût bien plus complexe quand la voix guillerette de mon associé entama mes nerfs en même temps que le tintement de ma porte d’entrée. « Winters, good to hear from you hehe can’t get enough of me at work? » Si j’avais d’ordinaire une relative tolérance pour ses petites blagues, je n’étais pas particulièrement disposée à les entendre ce soir, d’autant que mon plombier de fortune attendait sur le palier et je ne pouvais décemment pas l’y laisser poireauter. J’ai donc fait la seule chose qui me semblait logique, à savoir ouvrir la porte pour lui adresser un sourire de circonstance et une vague salutation silencieuse une nanoseconde avant de recentrer mon attention sur Thompson et ma patience qu’il entamait. « Oh cut the crap will you? Did you or did you not leak information regarding the Woodland case to the media? » Mon visiteur eut un mouvement de recul et je fronçai les sourcils d’un air vaguement embêté tandis que Thompson continuait de m’inonder de son incompétence. « Oh shit… » L’onomatopée brouillée se mêla au son non identifiable que laissa échapper le frère de Robin. Vaguement consciente de l’incongruité de la situation, j’agitai ma main devant son visage pour lui indiquer le chemin de ma cuisine afin qu’il puisse s’y installer tranquillement le temps que je vienne à bout de cet échange. Ravie de le voir s’exécuter sans rechigner, je refermai la porte dans son dos et me concentrai sur mon problème le plus urgent, qui cherchait visiblement ses mots. « Thompson? » Je le rappelai à l’ordre, agacée par son silence. « Well it’s not… not true. » « What? » « It’s definitely more true than I would perhaps prefer… let’s say I wish that the true parts were… falser. » Abasourdie par son manque de professionnalisme, j’ignorais ce qui m’irritait le plus entre son évidente culpabilité ou bien les chemins détournés qu’il employait pour me l’exprimer. « You’re fucking unbelievable, you know that? Involving the media could seriously harm the case. You need to fix this! » Grommèlement à fendre l’âme au bout du fil. Je pouvais presque le voir s’éponger le front de sa manchette tandis qu’il envisageait enfin de prendre ses responsabilités. « Ok no more bullshit, no more bullshit. » About fucking time. « I’ve got this under control… I’ll grease a few palms… make a statement. Or should I just call a press conference? » Un soupir  s’échappa de mes lèvres et je me pinçai le sinus du bout de mes doigts manucurés. « Figure it out Thompson, you’re the PR guy. » Je n’ai pas attendu sa réponse avant de raccrocher, regrettant de ne pas avoir la satisfaction de refermer rageusement mon portable comme du temps téléphones à clapets.

Relevant la tête de mon écran tactile, mon regard accrocha une silhouette dans ma cuisine qui me rappela brusquement la présence de mon visiteur. J’ai pris une inspiration pour chasser la tension accumulée par mes derniers échanges, placardé un sourire sur mon visage, et je me suis dirigée vers lui, ma venue largement annoncée par le claquement de mes talons sur le carrelage en marbre. « Sorry about that. » Je lui ai lancé en déposant mon iPhone sur le plan de travail. Je pouvais sentir qu’une partie de mon esprit n’était pas tout à fait là, encore occupée malgré moi à analyser les rouages de ce merdier pour échafauder une solution de repli au cas où le plan de sauvetage de Thompson échouait. J’avais néanmoins assez conscience de mon environnement pour réaliser que mon entrée en matière passablement laborieuse nécessitait un petit rattrapage bienséant. Aussi j’ai contourné le meuble pour me rapprocher de lui et lancé comme un automate : « No rest for the wicked, right? Anyway, I really appreciate you coming here. I’m Jameson Winters and you are - » Le sourire confiant que j’affichais mourut sur mes lèvres en même temps que ma question quand mes yeux s’accrochèrent à son visage pour le regarder. Le regarder vraiment. Le silence se fit instantanément dans mon esprit tandis que mon passé entrait en collision brutale avec mon présent. Au diable Thompson et Axford ; leurs niaiseries balayées par ses iris océan. Mon attention ancrée dans cette seconde comme pour empêcher la houle de bousculer mon quotidien bien ordonné. Parce que ce sourire goguenard, je le connaissais. Tout comme ces cheveux blonds qui respiraient la liberté. « Oh. » Un froncement de sourcils pour ponctuer cette éloquence qui m’éludait. Déboussolée, désarçonnée. Trop de fois son souvenir m’avait hantée, forgeant son image jusqu’à ce que je croie le reconnaître à la terrasse d’un café, au détour d’une ruelle, à travers la vitrine d’une salle de sport ou plus récemment chez Mécanor. Ce n’était jamais lui. Seulement des types qui lui ressemblaient vaguement. Des inconnus dont j’oubliais les traits avec entrain pour les remplacer par les siens. Mais là, aucun doute. Ce regard perçant, à la fois doux et rieur, je l’aurais reconnu entre mille. « Phoenix! » Mes lèvres esquissèrent un sourire vaguement nostalgique, comme ravies de pouvoir souffler son prénom après tout ce temps. Et un rire où se mêlait surprise et ravissement s'échappa de mes lèvres. J’avais souvent imaginé nos retrouvailles, avant d’enterrer cette histoire dans ma mémoire. Impossible de me souvenir de ces scénarios aujourd’hui, mais j’étais prête à parier qu’aucun ne se déroulait dans ma cuisine, après une journée de boulot banale et répétitive. Je suis même quasiment certaine que je sautais toujours dans ses bras pour l’étreindre contre mon cœur. Mais voilà trop longtemps que je refoulais ces emportements de l’âme, aussi je restai là, bêtement plantée au milieu de ma cuisine, ne reprenant contact avec la réalité que lorsque sa paume chaude et calleuse rencontra la mienne pour la serrer comme le voulaient les convenances. Bordel il était vraiment là, identique à mes souvenirs malgré ses traits marqués par les années qui nous séparaient de l’insouciance que nous avions partagée. C’était dans ses joues un peu plus creusées, les petites rides d’expression au coin de ses yeux, les mèches qui parsemaient ses cheveux et racontaient les bribes d’une vie dont j’ignorais tout. « I need a drink. » Je conclus en me détournant pour fouiller dans mon placard. « You want one? » Sans vraiment attendre sa réponse, je sortis deux verres et les remplit d’une bonne dose de mon meilleur whisky comme l’occasion me paraissait sacrément appropriée. J’en profitai pour me rassembler et lorsque je me suis tournée vers lui pour lui tendre sa boisson, je pouvais me targuer d’avoir repris le contrôle. « Sláinte. To whatever uncanny twist of luck lead you do my doorstep. » Le tintement familier de mon verre contre le sien m’évoqua le souvenir d’un bar mal famé au milieu du désert australien après une course poursuite avec les forces de l’ordre et je décidai de me concentrer sur le présent pour maintenir le passé à distance. « Speaking of which, I sort of pictured Robin’s brother shorter. And with strawberry hair. » Un sourire malicieux au coin des lèvres, j'ai incliné la tête. « Regardless… it's good to see you Phoenix. »
(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyDim 10 Mai 2020 - 7:40


like my mirror years ago
« Honey you’re familiar like my mirror years ago. IDEALISM SITS IN PRISON, CHIVALRY FELL ON HIS SWORD. INNOCENCE DIED SCREAMING. HONEY, ASK ME, I SHOULD KNOW. I SLITHERED HERE FROM EDEN, JUST TO SIT OUTSIDE YOUR DOOR »
Clac clac clac, ses petits talons aiguilles annonçant son arrivée à dix kilomètres à la ronde ont martelé le sol en marbre de la cuisine avec force et aplomb comme elle avait martelé la gueule du type à l’autre bout du fils sûrement et bientôt la voilà qui réapparaissait, petite silhouette élégamment prête à en découdre, avec ses cheveux châtains indomptables soigneusement coiffés sur le côté, ses grands yeux verts qui lançaient des éclairs, ses sourcils froncés et ses lèvres tirées dans un sourire froid et contrôlé, du genre qui a pas franchement envie de socialiser et veut expédier cette histoire au plus vite merci. Aucun doute, on était aussi sympas et sincères l’un que l’autre. Elle a posé son téléphone sur le plan de travail, moi j’étais toujours là, le cœur battant, l'air de sale mioche fier de son coup imprimé sur la gueule, attendant sagement qu'elle me reconnaisse enfin jusqu’à ce que… « No rest for the wicked, right? Anyway, I really appreciate you coming here. I’m Jameson Winters and you are ? » What the- Là on va pas se mentir j’ai un peu perdu de ma superbe et pendant une seconde je me suis demandé si je m’étais pas planté, mais non, c’était pas possible, alors j’ai flippé qu’elle me reconnaisse pas, avec la barbe et les balafres et le coup de vieux dans la gueule, mais ensuite ses prunelles ont rencontré les miennes et elle a fait arrêt sur image avec un truc qui s’allumait au fond de ses émeraudes et je me suis souvenu que c’est dans les yeux que les gens se reconnaissent. Du coup j’ai senti mon sourire réapparaitre sur ma trogne et s’élargir de plus en plus au fur et à mesure que ses paupières clignotaient même. Merde j’étais pas qu’un peu ravi. Mais elle bougeait plus, pourquoi elle bougeait plus ? Bah cache ta joie, me saute pas au cou. Sa petite main était toujours tendue vers moi comme buggée alors j’ai rigolé et j’ai secoué la tête en l’attrapant pour la serrer. Ou on peut la jouer comme ça ouai, pas de problème. « Phoenix Ellsworth. Enchanté. » Et je lui ai pas décroché le même sourire d'enfoiré arrogant que je lui avais sorti la première fois que je m'étais présenté mais presque. Brusquement, son regard s’est adouci et un sourire a étiré ses lèvres alors qu’elle répétait mon nom comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Et puis elle a éclaté du rire le plus sincère, m’envoyant valdinguer quinze ans en arrière avec ses cheveux dans le vent et ses pieds dans le sable. Rapidement, elle a reprit son rythme fend-la-bise, décrétant qu'elle avait besoin d'un verre et que moi aussi et mon sourire s’est figé sur ma gueule alors que déjà elle voltigeait vers ses placards. Merde. Je l’ai regardé nous servir deux verres de whisky et me tendre gentiment le mien et j’ai hoché la tête pour la remercier en essayant de garder mon air de rien alors que dedans y avait tous les warnings qui clignotaient. « Sláinte. elle a chantonné avec son accent irlandais, To whatever uncanny twist of luck lead you do my doorstep. » « Yeah, that would be Robin » j’ai répondu parce qu’il faut toujours que je casse l’ambiance en faisant de l’esprit et puis uncanny twist luck ça allait quand même vachement bien à la Carotte douteuse. Mon verre s’est cogné contre le sien. Putain ça sentait divinement bon. Je pouvais sentir la saveur ambrée sur ma langue, dans mes narines, la brûlure savoureuse descendre le long de ma gorge, je sentais les effets, Jaimie a tourné la tête, j’ai pas réfléchi, j’ai balancé le liquide dans l’évier. Ensuite je me suis maudis d'être le roi des cons mais le tout sans broncher pour pas éveiller les soupçons et je l’ai regardé l’air faux-cul faussement concentré sur ce qu’elle disait avant de me souvenir que putain ça m’intéresserait réellement ! Du coup j’ai fais un effort et j’ai rebranché mon cerveau à la fréquence Jaimie. Un sourire malicieux aux lèvres, elle expliquait que « I sort of pictured Robin’s brother shorter. And with strawberry hair. » J’ai haussé les sourcils, l’air amusé. « Yeah? With… dimples and hobbit curls, on speed 24/7? Would have been something. But yeah, no, unfortunately we’re not actually related. Remember? » Parce que moi je me souvenais, je me souvenais lui avoir déballé toute ma foutue vie sous les étoiles, je me souvenais lui avoir parlé de Robin alors qu'on marchait le long d'une route déserte à la recherche d’essence, je me souvenais de tout. Mais j’ai toujours eu une mémoire chelou vaguement flippante apparemment puis peut-être que Robin avait pas fait allusion à l’orphelinat alors j’ai laissé coulé. N’empêche, sa 'nouvelle meilleure amie qu'elle venait de rencontrer mais c'est trop organique et cosmique tu vois', c'était Jaimie ma parole ! Foutre Dieu je l’avais pas vu venir celle-là. D’ailleurs, j’en revenais toujours pas. Mais fallait bien donner le change et pas rester planter là comme un con plein stupéfaction alors j’ai enchainé : « Anyway I mean that’s fair I sort of pictured her metalhead kitchen in distress mate a little less… well you. » Je l’ai regardé avec un sourire et une rafale de souvenirs et j’ai fais un mouvement de tête dans sa direction, tout content. « ‘t’s good to see you too, Jaimie. Jameson Winters. You look good. » C’était indéniable. Elle avait une méchante classe, dans tous les sens du terme. Jusque dans son nom ma parole, le whisky irlandais de l’hiver, tu m’étonnes ! Ensuite je me suis rendu compte que j’allais peut-être passé pour un vieux dragueur de merde et j’ai décidé de changer de sujet : « So you still fighting for kangaroos and shit? » que j’ai lancé avec un peu trop de familiarité pour deux inconnus en me croyant sympa mais comme ça faisait un baille que j’avais pas essayé de l’être j’étais un peu rouillé et j’espérais qu’elle comprendrait et qu’elle penserait pas que j’étais entrain de me moquer d’elle et de ses belles aspirations de jeunesse comme un crevard, ça la foutrait mal.

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyLun 8 Juin 2020 - 0:52



honey you're familiar like my mirror years ago
phoenix & jameson
There's something tragic about you, something so magic about you. Don't you agree? There's something lonesome about you, something so wholesome about you. Get closer to me
J’ai senti un sourire enjoué se peindre sur mon visage alors qu’il renchérissait, étoffant ma description de quelques détails de son cru. Fossettes, bouclettes de hobbit et l’air d’avoir pris du speed… oui, je devais avouer que c’est exactement ainsi que j’imaginais le frère de Robin, bien que je n’aurais jamais osé l’admettre à voix haute. J’ai secoué la tête avec une certaine indulgence et tenté de dissimuler mon amusement derrière un indexe recourbé contre mes lèvres. Impossible d’éteindre en revanche la petite joie vacillante, comme une flamme née d’une braise, qui se rallumait timidement et dansait dans mes yeux alors que je retrouvais les bribes de celui qui m’avait charmée quinze ans plus tôt. C’était dans son esprit vif, ce regard à la fois doux et perçant, son sourire gouailleur, le genre qui m’insupportait chez tout le monde sauf chez lui, et cette façon de manier les mots pour en créer des images si vivaces qu’elles s’imprimaient sans mal dans mon esprit. « Unfortunately we’re not actually related. Remember? » Sa remarque me projeta des années en arrière, au cœur du Queensland sauvage, à des lieues de toute civilisation. D’un coup, j’étais assaillie de souvenirs-sensations, peut-être parce que pour la première fois depuis une éternité, je n’essayais pas de les étouffer. Le chant de sa moto, la chaleur du cuir contre mon corps, l’odeur de sa peau, ma vision brouillée par la route surchauffée et la douce fraîcheur de la nuit, quand la lune dessinait des reflets argentés sur ses traits finement tracés. Tirée de ces vestiges sensoriels par le son de sa voix, je m’y suis raccrochée juste à temps pour l’entendre ajouter : « Anyway I mean that’s fair I sort of pictured her metalhead kitchen in distress mate a little less… well you. » J’accueillis cette description avec un petit rire surpris, amusée par son jeu de mots et le filtre si artistique à travers lequel mon amie semblait me percevoir. « Yeah? Well we did bond over her And Justice For All sculpture so I suppose that sort of erased my tailored suit and mannerism in her eyes. » J’ai lancé avec un sourire en coin pour oublier le trouble que sa remarque venait remuer en moi. Car je me doutais qu’il n’était pas uniquement surpris de tomber sur une nana que sa sœur aurait habituellement taxée d’un tartuffe peu enviable ; et je me suis dit qu’il était probablement aussi perturbé de retrouver cette fille rencontrée au bord du chemin dans une autre vie que je l’étais de voir mon motard sauvage surnommé Charming se matérialiser dans ma cuisine. Plutôt fière de ma stratégie d’évitement, j’étais d’ailleurs sur le point de pouffer de ma propre remarque quand quelque chose dans le sourire de Phoenix balaya tous mes efforts. « ‘t’s good to see you too, Jaimie. Jameson Winters. You look good. » Comme c’était étrange, de l’entendre ainsi prononcer ces deux noms à la suite. Celui qu’il avait soufflé à mon oreille sur la plage et l’autre, autour duquel j’avais construit ma carrière. Une identité froide et intransigeante. Il y avait d’ailleurs quelque chose d’irrésistible dans la façon dont sa voix l’enrobait. Jameson Winters. Ça le rendait plus doux à mes oreilles, plus aventureux aussi. Plus moi, en d’autres termes. Alors brusquement, j’ai eu l’impression de voir ces deux entités en apparence incompatibles flotter dans la pièce et s’entrechoquer à défaut de pouvoir se raccommoder. Je me suis empressée de chasser cette image, me concentrant plutôt sur la façon dont son compliment flattait agréablement ma fierté. « Thanks. » J’ai répondu avec un hochement de tête poli et un sourire entendu. « You too Phoenix. » Et c’était vrai. Les subtiles altérations du temps et les cicatrices qui ornaient désormais son visage n’avaient rien retiré à ce charme fou, presque magnétique, qui m’avait jadis envoûtée au point que je n’étais jamais parvenue à l’oublier. Ni dans mon travail, ni dans les histoires insipides dans lesquelles je m’étais malencontreusement embarquée.

« So you still fighting for kangaroos and shit? » Interpelée par sa question à la formulation douteuse, j’ai haussé les sourcils tandis qu’un sourire s’étirait sur mes lèvres. « And shit… right. » Sa franchise m’amusait, tout comme cette manière de tourner les phrases à laquelle je n’étais clairement plus habituée… si je l’avais seulement été un jour. D’un coup ça m’a frappé, à quel point il dénotait au milieu de ce décor tellement immaculé qu’il en paraissait aseptisé et je me suis demandé si nos vies avaient toujours été si différentes, ou si c’étaient les chemins que nous avions empruntés après notre rencontre qui nous avaient écarté du point d’origine pour créer ces contrastes. J’ignorais pourquoi, mais ces questionnements faisaient enfler une sensation étrange dans ma gorge. Mes sourcils vaguement froncés, j’ai porté mon verre à mes lèvres pour faire passer l’insolent émoi dans le fond de mon whisky. A peine terminé, je regrettais déjà la sensation brûlante du liquide ambré et son arôme contre mon palais. Comme j’hésitais à me resservir, mon regard glissa naturellement vers le verre de Phoenix et un sourire appréciateur se dessina sur mes lèvres : niveau descente, il n’avait clairement rien à envier à un irlandais ! « Actually yeah, I still am. » J’ai fini par lui répondre, une lueur enjouée dans les yeux tandis que je débouchais ma bouteille pour le resservir – en bonne hôtesse que j’étais. Le regard fixé sur le liquide qui s’écoulait avec un glouglou délicieux, je laissais mes pensées filer à ces instants précieux qu’on avait partagés, notre escapade en pleine nature et comme on était tombés sur des kangourous sauvages pour la première fois de nos vies. « Not quite as literally though. » J’ai précisé en m’appuyant sur le plan de travail à ses côtés. « Let’s say I’ve swopped my rangers and banners for a court gown and the occasional wig! » Un petit rire s’est échappé de mes lèvres tandis que ces deux branches de l’activisme presque opposées se superposaient dans mon esprit. « I’m an environmental lawyer. I started practicing a few months before we met, only I was court appointed at the time and dealt with criminal law. » Un détail que je m’étais bien gardée de lui révéler à l’époque, inquiète à l’idée que les milieux si opposés qui nous avaient forgés puissent nous éloigner. Mais ce soir, les murs de ma baraque parlaient avec une telle clarté que je n’aurais pas pu dissimuler grand-chose si je le voulais. Sans que je sache qui a initié ce contact, nos yeux se sont encore rencontrés et je me suis prise d’une envie de lire dans les siens, espérant peut-être y voir défiler les instants qui avaient marqué sa vie et tout ce que j’avais pu manquer au fil des années. Car je me souvenais de son histoire, et des blessures qu’il n’avouait qu’à demi-mots ; mais aussi de ses rêves, ceux qu’il me racontait comme une poésie sous la voûte de la nuit, et ceux qu’il comptait écrire à l’aide de ses poings. « What about you, still fighting like one? » J’ai alors demandé en le désignant du menton, un sourire intéressé au coin des lèvres tandis que j’y portais ma boisson. J’avais espoir que cette gorgée de whisky me passe l’envie de lui poser une centaine d’autres questions, qui finiraient certainement par trouver leur réponse naturellement au cours de la soirée. Hélas, sa brûlure soyeuse eut l’effet strictement inverse en m’évoquant une scène de notre passé : deux mômes d’à peine vingt ans, des rêves plein la tête et le cœur crépitant d’une attirance indéniable, apprenant à se connaître à la lueur des étoiles ; et cette bouteille de whisky bon marché qui voyageait entre nos mains comme pour rythmer la conversation. « Wait, you did tell me about your sister... » Je me suis brusquement réveillée en écartant le verre de mes lèvres. Un petit pli se forma entre mes sourcils tandis que cette révélation en amenait une autre : « And now that you mention it, she also said you weren’t blood related. I suppose I could have put two and two together but... damn, Phoenix… what were the odds. » J’ai soufflé en secouant la tête avec un mélange de ravissement et d'incrédulité. « So have you been living in Brisbane all this time? I mean… because I have! »
(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptySam 4 Juil 2020 - 23:35


like my mirror years ago
« Honey you’re familiar like my mirror years ago. IDEALISM SITS IN PRISON, CHIVALRY FELL ON HIS SWORD. INNOCENCE DIED SCREAMING. HONEY, ASK ME, I SHOULD KNOW. I SLITHERED HERE FROM EDEN, JUST TO SIT OUTSIDE YOUR DOOR »
« And shit… right. » Elle a répété ça à mi-voix en reportant son verre à ses lèvres avec le regard en biais du genre songeuse et pendant une seconde je me suis demandé si je l'avais offensé, si c'était le langage de malotrus qu'elle avait plus l'habitude de côtoyer ou si elle avait complètement abandonné ses idéaux de jeunesse et que je venais de lui remettre ses contradictions sous le nez comme un enfoiré. Mais ensuite son regard s'est rallumé et un sourire enjoué a repris place sur son minois alors qu'elle confirmait qu'en effet, elle se battait toujours pour les kangourous. J'en ai conclu qu'elle était toujours aussi déroutante qu'avant et j'ai laissé coulé. Joyeusement, elle a entrepris de remplir mon verre vide et je l'ai regardé faire en me pinçant les lèvres, aussi résigné que j'étais crispé si possible. Quand elle a expliqué qu'elle avait troqué ses rangers et pancartes pour un tailleur et une p'tite perruque j'ai haussé les sourcils en relevant les yeux vers elle, un demi sourire amusé sur les lèvres. « Fancy » Ensuite j'ai percuté : Jaimie était avocate - avocate environnementale, et à l'époque… avocate criminel. « Oh shit » que j’ai lâché sans pouvoir m’empêcher de me marrer un peu. Bon sang, elle avait passé tout le week-end avec une bande de criminels, tu m'étonnes qu'elle avait voulu se tirer. Tu m'étonnes qu'elle avait retiré la cassette à la station service putain tout faisant soudainement sens. Sa façon de vouloir tout résoudre par le dialogue même face aux sacs-à-merde qui comprennent rien à rien si ce n’est éventuellement une droite dans la gueule, par dessus tout. Tout faisait sens ouai. Enfin ça expliquait toujours pas sa capacité à recoudre mon pote sur un rideau de douche mais comme établi plus tôt, elle était déroutante. J'ai failli faire une blague comme quoi si on avait gardé contact elle aurait pu me sortir de taule deux ou trois fois mais ça semblait mal venu alors je me suis faire taire un buvant un coup. « I sort of figured you were a med student or something. That's just… brillant. » j’ai finis ma phrase comme si je me racontais une blague à moi-même ce qui était un peu le cas et puis j'ai pris une autre gorgée encore. Merde alors on aurait pu se rencontrer dans des circonstances bien différentes… Mais avocate environnementale, ça lui allait bien ouai. Et putain ce whiskey était divin ! En face elle m'a retourné la question : si elle protégeait toujours les kangourous, est-ce que moi je me battais toujours comme l'un d'eux. Fair enough. J'ai soufflé par le nez en souriant et puis j'ai levé les mains : « Guilty. » J'ai pas menti. Je lui ai pas dis pour la boxe, je lui ai pas dis ce pugiliste de merde, je lui ai pas dis pour l’arbitre, je lui ai pas dis pour les combats clandestins, je lui ai pas dit que je rentrais toujours dans le lard du premier tocard qui me regardait de travers, je lui ai pas dis que ce truc pour lequel elle m'avait connu c'était ce qu'il m'avait rendu célèbre, et puis tristement célèbre. Mais j’ai pas menti. Si on s’était recroisé quelques années plus tôt, j’aurais pu faire le mec offensé qu’elle m’ait pas reconnu à la télé ou sur un des spots publicitaires de merde qui étaient placardés dans tout le pays mais aujourd’hui j’étais plutôt soulagé qu’elle sache pas. Qu’elle sache rien de tout ça. Je l’ai regardé s'appuyer lascivement contre son plan de travail et me scruter curieusement sans ciller et pour la première fois depuis le début de la soirée j’ai vu autre chose que la p'tite hippie toute douce que j’avais connu à l'époque. Et si moi j'étais devenu moins que l'homme que j'avais été, elle, elle avait l'air d'être plus. Dans le bon sens, on s'comprend. N’empêche, avec toute cette belle assurance, j'espérais qu'elle allait pas trop prendre confiance et me poser plus de questions sur cette histoire de combat de kangourous parce que ça me ferait chier de devoir la recaler mais heureusement elle a enchaîné sur autre chose, revenant sur Robin pour confirmer qu’effectivement, je lui en avais parlé et j’ai hoché la tête, indulgent, même si quelque part mon expression voulait bien dire « bah ouai, puisque j’t’ai dis ». « Yup… the crazy tiny hippy… t'was right before we ran out of gaz in the middle of nowhere and the bogan twat came out gun blazing cause we stole his gaz » Je sais pas pourquoi sur le coup je me disais qu'en la remettant dans le contexte elle se souviendrait exactement de nos échanges, ça me semblait logique... sur le coup. Parce que de nos jours j’étais limite punch-drunk, j’oubliais des trucs que je faisais ou disais le matin-même, mais le passé aucun problème, c’était ancré dans ma cervelle du genre indélogeable, et là je pouvais pas voir autre chose que cet enfoiré de redneck et ses cuisses de poulet quand il a déboulé en slibard avec son flingue de merde pour nous canarder et son pick-up truck avec pas de quartier, alors je me suis mordu les lèvres pour pas me marrer et puis je me suis repris parce que j'étais peut être entrain de l'embrouiller. « Anyway, point is : I told you you two would get along and would you look at that! I was right. » que j’ai conclu en écartant les bras comme un smartass comme si je gérais quoi que ce soit alors que je gérais rien et que j'étais probablement plus paumé qu'elle encore. Elle en revenait pas de la coïncidence et moi non plus mais Robin… bon sang Robin allait y lire un signe du destin ou une connerie du genre c’est sûr et certain. Ça allait encore plus la conforter dans son God complex Foutre Dieu j’étais presque tenté de pas lui raconter l'affaire pour qu’elle me lâche mais essayer de lui cacher serait plus épuisant encore. « Fuck she’s gonna be unbearable now » que j’ai soupiré, 1/3 amusé, 1/3 horrifié, 1/3 résigné. En face, Jaimie m’a posé une question de sa voix toute calme et enjouée à la fois et j’ai relevé les yeux de mon verre dans lequel je m’étais perdu. « Um? Uh yeah, yeah, same. I mean I moved around quite a bit but… yeah, mostly Brisbane. We probably didn’t hang around the same crew though. » Dés que les mots sont sortis de ma bouche trop candide à la con j’ai voulu les ravaler. C’était pas grand chose mais je sentais le terrain glissant, une question en amenant une autre, et j'allais pas tenter le diable. L’envie de détaler au plus vite m’a d'ailleurs repris comme une envie de pisser alors j’ai fini mon verre cul-sec et je l’ai reposé sur l’évier avant de me retourner vers le plan de travail (en me passant la langue sur les lèvres pour pas en perdre une goute) et j’ai fais un mouvement de tête en direction de la cuisinière qui était un sujet de conversation avec lequel j’étais vachement plus à l’aise : « Aight so what’s up with that? » Avec mes réponses vaseuses et ma sale trogne efflanquée sûrement qu'elle allait s'imaginait que j'étais un genre de clochard, mais en vrai j'étais pas loin de préférer…

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Jameson Winters
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la louve raffinée
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Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyDim 6 Sep 2020 - 5:34



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There's something tragic about you, something so magic about you. Don't you agree? There's something lonesome about you, something so wholesome about you. Get closer to me
Guilty, il m’a répondu d’un air à la fois contrit et amusé, levant ses mains comme un voyou qu’on s’apprêterait à arrêter. Pendant un instant, j’ai cru qu’il allait élaborer mais il resta silencieux, pensif. Et tandis que je l’observais à la dérobée, je me suis souvenue que ça non plus, ça n’avait pas changé. Mais si à l’époque il finissait par me dévoiler quelques bribes d’information supplémentaires, sans doute encouragé par la route et les souvenirs qu’on forgeait ensemble sans en avoir vraiment conscience, ce soir il semblait moins enclin à briser le silence. Alors c’est moi qui ai fini par reprendre la parole, replongeant au cœur de ces mots qu’on avait échangés sous la lueur argentée de la lune, à propos de cette sœur pour qui il vivait et que je n’aurais jamais cru rencontrer. « Yup… the crazy tiny hippy… t'was right before we ran out of gaz in the middle of nowhere and the bogan twat came out gun blazing cause we stole his gaz. » A mesure qu’il parlait, les images de ces heures passées ensemble me revenaient avec plus de vivacité encore que d’ordinaire, et d’un coup je le voyais, ce type rouge de rage dans son caleçon délavé, ses guiboles hirsutes et tremblotantes, ses doigts nerveux qui actionnaient la gâchette d’un vieux pistolet de chasse tandis qu’il déchargeait sa réserve de munitions sur deux gamins en rade d’essence et le jerricane qu’ils venaient de siphonner. « Oh my god… » Je laissai échapper en portant délicatement ma main à mon visage, comme le font souvent les gens bien rangés quand ils se retrouvent confrontés à leurs déboires de jeunesse des années après. « That was quite something. » J’avais beau pincer les lèvres pour contenir le rire qui enflait dans ma gorge, j’étais certaine qu’il se reflétait aussi intensément dans mes yeux que dans ceux de Phoenix. Il me fit remarquer qu’il alors avait prédit qu’on s’entendrait bien Robin et moi, visiblement tout fier de constater que c’était bel et bien le cas. « Yeah, you were right. » Je concédai avec un sourire en coin, agréablement surprise qu’il se souvienne si clairement de cette soirée. C’était étrange d’ailleurs, parce que comme je le lui avais confié à l’époque, je n’étais pas de celles qui établissent aisément des connexions. Parmi toutes les personnes que j’avais rencontrées au cours de ma vie, aucune n’était réellement parvenue à pénétrer la muraille dont je semblais incapable de me délester. Et si quelques rares individus, dont Phoenix faisait indubitablement partie, étaient parvenus à entrevoir quelques reflets de mon âme et se frayer subtilement un chemin jusqu’à mon cœur… Robin avait préféré s’attaquer au rempart de front, déboulant dans ma vie comme un boulet de canon, avec tant de force et d’enthousiasme que je ne pouvais penser qu’à elle lorsque cette chanson pop passait à la radio : I came in like a wrecking ball, I never hit so hard in love. All I wanted was to break your walls, all you ever did was wreck me. Sauf que le pire dans tout ça c’est qu’elle n’avait pas même pas l’air de s’abimer à la tâche, justement, ni à fournir le moindre effort. Elle lisait en moi avec une clarté un peu effrayante, mais surtout un positivisme déconcertant. Comme si rien de ce qu’elle pourrait découvrir dans les recoins les plus inaccessibles de mon être ne pourrait jamais la surprendre ou l’inquiéter. « Fuck she’s gonna be unbearable now. » Tirée de mes réflexions par sa remarque criante de vérité et sa mine à la fois déconfite et amusée, je ne pus retenir un petit éclat de rire cette fois-ci. Au fond, la coïncidence de nos retrouvailles avait de quoi intriguer et même si la perspective n’avait rien pour m’enchanter, je comprendrais aisément que Robin soit prise d’une furieuse envie de fouiner.  

Au début, j’avais longtemps espéré que nos chemins finiraient par se recroiser, avant de me résoudre à accepter que notre histoire éphémère ne puisse plus se conjuguer qu’au passé. Sauf qu’il était là. Ses cheveux plus longs, son visage émacié, le regard voilé mais toujours aussi bleu qu’un lac en été. Dans ma cuisine, à mes côtés. Et je n’ai pas pu m’empêcher de me demander combien de fois nous étions passés l’un à côté de l’autre sans jamais se remarquer, moi entrant dans une boutique tandis qu’il apparaissait au coin de la rue, n’en ressortant que bien après qu’il ait disparu. C’est surement ce qui m’a poussé à lui demander s’il avait vécu ici, juste sous mon nez, durant toutes ces années. « Um? Uh yeah, yeah, same. I mean I moved around quite a bit but… yeah, mostly Brisbane. We probably didn’t hang around the same crew though. » Les sourcils légèrement froncés, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ce qu’il voulait dire par là et à quoi sa crew ressemblait. S’il s’entourait toujours des mêmes lascars en cuir que j’avais un jour rencontré. S’il avait comme moi souvent changé de quartier, voire succombé à l’envie d’explorer d’autres contrées. Ou bien s’il m’imaginait retranchée dans une tour de cristal et d’acier, coupée du monde au point de ne plus remarquer les gens qui trinquaient sous la lueur chatoyante des bars à la nuit tombée. « Maybe. Maybe not. » J’ai dit d’un air mystérieux comme pour tempérer, tout en sachant qu’il n’avait probablement pas tort. Là-bas sur la route, les frontières entre nos deux mondes s’étaient érodées face à l’aventure qui soufflait dans nos cheveux et pulsait dans nos veines. J’ai toujours su que nous n’avions pas eu la même vie, ni les mêmes chances. Mais l’espace de quelques heures, j’avais flirté avec l’idée d’effacer ces différences pour embarquer à ses côtés et échapper à l’existence toute tracée à laquelle je me destinais. Avec du recul, je me dis que le contraste entre nos parcours et nos vie n’était peut-être pas aussi subtile que je le croyais. Car si Phoenix avait eu l’air étonné d’apprendre que j’étais avocate, il n’avait eu aucun mal à m’imaginer étudiante en médecine. Alors oui, ma petite intervention sur son ami chanteur à bouclette l’avait peut-être induit en erreur… n’empêche qu’en termes d’éducation, on faisait difficilement plus privilégié. « Aight so what’s up with that? » Il a lancé en terminant son verre d’une traite, me ramenant au présent et à la maudite cuisinière sans laquelle il n’aurait jamais débarqué sur le pas de ma porte. « Oh, well I was hoping you could tell me. » J’ai répliqué avec un haussement de sourcils passablement embêté en contournant le comptoir pour lui désigner l’engin rutilant que j’avais acheté en même temps que la maison, à peine deux ans plus tôt. « I was cooking one day and poof !, it just stopped heating! » Les yeux légèrement écarquillés comme pour retranscrire plus fidèlement mon désarroi lorsque ma cuisinière m’avait lâchement plantée, je lui ai déballé toute l’histoire. J’espérais seulement qu’il saurait faire le tri parmi ces informations pour trouver la clef de la réparation. « I called the after-sale service and they told me to switch it on and off again, you know, like they would a ninety-eight years-old person who had no idea this trick existed whatsoever… anyway, when I told them I’d tried already they said something about the wires not connecting and proceeded to ask if I owned a screwdriver! » Je roulai des yeux en écartant les mains comme pour signifier que bien évidemment j’avais cette ignominie en ma possession, oubliant de préciser que j’étais en revanche absolument infoutue de m’en servir autrement que pour monter un meuble Ikea - chose que je n’avais pas eu à faire depuis une quinzaine d’années, fort heureusement. « Long story short, they said they could fix it for me but for some obscure reason they couldn’t foresee exactly which day of which week they’d come by, and I work all day so… I’ve basically survived on raw vegetables and takeaways ever since. » La chute m’arracha un petit rire amusé quand je pris conscience de l’image passablement pitoyable que cette expérience pouvait renvoyer. « Really, it’s not all bad. » J’ai précisé, un sourire entendu au coin des lèvres comme pour parer toute éventuelle taquinerie. J’aurais bien ajouté que je n’étais pas le genre à me laisser intimider par un tournevis sauf que je craignais d’avoir l’air louche en insistant trop sur le sujet et que mon enthousiasme feint n'empiète outrageusement sur l’aura de femme forte-et-indépendante-qui-n’a-besoin-de-rien-ni-de-personne-et-surtout-pas-un-homme que j’entendais renvoyer. Je me suis donc contentée de m’écarter pour lui laisser tout le loisir d’examiner l’appareil sur lequel il se penchait déjà, sans prêter attention à la porte qui grinça dans mon dos ni au léger courant d’air qui se fraya un chemin jusqu’à nous. Profitant du fait que Phoenix avait disparu dans l’antre de ma cuisinière, je me suis prise à l’observer en douce. Ses vêtements amples ne payaient pas de mine, mais ils laissaient parfois entrevoir une musculature plus nerveuse que dans mes souvenirs, et l'encre sombre sur sa peau que j'avais parcourue du bout des doigts près de l'océan. Troublée sans trop savoir pourquoi, je suis retournée bien sagement près du plan de travail. « So you said you moved around quite a bit… » J’ai lancé en me resservant un verre. « Are we talking road trips like the one we took years ago or something more permanent? » Sirotant mon whisky, je nous ai revus quinze ans plus tôt, blottis l’un contre l’autre sur sa moto, le rire aux lèvres et le cœur rempli des sensations qu’on éprouvait. Un sourire nostalgique aux lèvres, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander s’il courrait toujours après le coucher du soleil sur les routes d’ici ou d’ailleurs, ou s’il avait comme moi fini par filer vers de nouveaux horizons, pour chasser d’autres ambitions.  
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyDim 4 Oct 2020 - 4:16


like my mirror years ago
« Honey you’re familiar like my mirror years ago. IDEALISM SITS IN PRISON, CHIVALRY FELL ON HIS SWORD. INNOCENCE DIED SCREAMING. HONEY, ASK ME, I SHOULD KNOW. I SLITHERED HERE FROM EDEN, JUST TO SIT OUTSIDE YOUR DOOR »
« Maybe. Maybe not. » Jaimie et ses regards en coin insondables, ses réflexions discrètes et auréolés de mystère qu’elle murmurait comme pour elle-même et que personne d’autre aurait été assez malin pour comprendre de toute manière. J’avais pas réussi à la cerner à l’époque et sûr et certain je réussirai pas à la cerner ce soir. Est-ce qu'elle en savait plus sur moi qu'il n'y paraissait ? Est-ce qu'après le taf elle trainait en tailleur autour d'oreilles en chou-fleurs et de nez pétés ? Personne savait. N’empêche, c’était tellement elle toute cette nébulosité perçante que j’ai pas pu m’empêcher de sourire tout seul et je m’accroupissais déjà pour examiner la cuisinière foireuse quand elle s’est rapprochée gracieusement en me racontant comment cette dernière avait arrêté de marché d’un coup « poof » et comment les gars de la maintenance étaient des brèles, en gros. « They told me to switch it on and off again, you know, like they would a ninety-eight years-old person » J’ai rigolé, du moins un truc qui y ressemblait, en souriant et en soufflant par le nez. Comme un connard, je venais d’essayer. Je me suis dis que c’était sûrement un délire de fils mal connectés ou de prise pas assez puissante mais vu la modernité classieuse de la baraque je penchais plus pour la première option et dans tous les cas je prévoyais d’ouvrir le bordel et de bidouiller comme je le faisais avec tout. De son côté Jaimie continuait de conter sa mésaventure, écarquillant les yeux, les roulant dans leurs orbites, levant ses petites mains en signe d’indignation, concluant que c’était bien un problème de fil, que personne pouvait se déplacer quand elle voulait et qu’elle survivait grâce à des légumes crus et de la bouffe à emporter depuis. Je lui ai jeté un coup d’œil en arquant un sourcil, sourire de sale mioche sur les lèvres. « Really, it’s not all bad. » « Sounds good to me! » Si je lui avais dis que mon régime à moi il était à base de gnôle bon marché et de boite de petits pois pas réchauffés elle se serait sûrement sentie mieux par rapport à ses choix mais j’avais encore un minimum d’honneur à sauver. « Aight let’s see. » J’ai coupé le courant, poussé la boite à outils et déplacé le machin pour dévisser la plaque et regarder le bordel. C’était bien les fils qui plantaient. Les cheveux me venaient dans la gueule et je me suis dis que j’aurais du me faire un manbun mais je me suis contenté de les refoutre en arrière et j’ai repenché la tête. J’aurais aussi pu demander la notice pour passer moins de temps à me souvenir de quoi va où mais pareil, ça semblait pas compliqué, alors j’ai commencé à bidouiller, le rouge par ici, le jaune et vert là, vite fait bien fait en faisant glisser ma langue sur mes lèvres alors que je me concentrais. J’ai pas entendu la porte grincée un peu plus loin, j’ai pas non plus entendu Jaimie se rapprocher avant que sa voix étrangement proche et les gloup gloup gloup distinctifs du whisky qu’on verse dans un verre attirent mon attention - irlandaise pure souche, on lui apprenait pas comment lever le coude, aucun problème. That’s my girl. 'fin non, justement. 'fin bref. « So you said you moved around quite a bit… are we talking road trips like the one we took years ago or something more permanent? » merde, elle revenait à l’attaque. « Em… both » entre la concentration et l’envie de pas trop en dire surtout, ma phrase était sortie avec un air interrogateur, comme si je posais une question. Au cours de cette dernière année, j’avais eu l’infortune à quelques reprises déjà de croiser d’anciens potes ici et là et si les retrouvailles faisaient chaud au cœur avec l’euphorie des premières secondes à coup de grandes accolades de l’amitié et de beaux sourires plein de passé… ça devenait vite gênant surtout quand arrivait le fatidique « tu deviens quoi alors ? » pour donner envie de se défenestrer. A chaque fois je restais le plus vague possible et ce qui est cool c’est que le plus souvent les gens aiment tellement te parler d’eux et de leurs exploits qu’ils oublient qu’au final ils ont rien appris sur toi. Pour le meilleur et pour le pire, Jaimie était pas comme ça. Non, elle, elle s’intéressait pour de vrai. Raison pour laquelle je lui avais déballé toute ma putain de vie quand on s’était rencontré sûrement. Raison pour laquelle j’avais envie de disparaître dans ce putain de four maintenant. A une époque j'aurais peut-être pu lui décocher mon plus beau sourire en assurant avec bravado que j'ai 'been around the world darlin' but you know there couldn't be another roadtrip like the one we took cause you weren't there and there's no one like you' mais de nos jours j'étais moins… fougueux, on va dire (plus chiant, honnêtement). « For work, sometimes… roadtrips… houses, you know… all that jazz » J’ai profité d’être là dessous pour retirer la poussière et vérifier la prise et le reste. J’essayais de développer un peu pour pas être trop rustre mais mon explication était tellement vaseuse et vide que j’aurais aussi bien pu la fermer. Mais ouai, j’avais sillonné le monde, parcouru des tas de villes, acheté des tas de baraques, et quand même je savais pas comment répondre. Les changements de baraques, c’était surtout l'idée Paige, faut dire. Elle adorait ça repérer des propriétés genre palace et moi ça me rendait trop fou de joie son sourire alors elle les visitait pendant que je m’entrainais et elle m’envoyait les vidéos qu’elle prenait et en une minute c'était réglé. C’est peut-être bizarre d’acheter une maison sans la visiter mais à l’époque j'avais la thune et je m’en foutais. Elle avait un coup de cœur, on emménageait, on a faisait notre tanière (enfin surtout elle), c’est tout ce qui comptait. Surement qu’ici elle aurait demandé à Jaimie où elle avait acheté son plan de travail en granit avec des étoiles plein les yeux aussi. « No place like home right? » Je sais par trop ce qui m’a poussé à balancer cette phrase un brin usée ringarde douloureuse mais je la finissais tout juste quand d'un coup j’ai entendu des griffes sur le parquet en marbre suivi d’un drôle de grognement et j’ai à peine eu le temps de relever la tête qu’une énorme masse blanche me bondissait dessus. Littéralement. Plaquage au sol sur le dos comme un con alors que deux pattes énormes s’appuyaient sur mon torse, qu’une gueule baveuse d’alligator se penchait juste au dessus de moi en me fixant avec des petits yeux méchants, oreilles plaquées sur le crâne. J’ai regardé la scène avec des yeux écarquillés, du genre abasourdi à me demander si je voyais bien ce que je voyais ou si j’étais devenu complètement taré parce que la créature à la mâchoire de requin qui grognait à un centimètre de ma gueule… putain de merde c’était un loup ! « Oh, shit » Hum. Gentil petit…?

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Jameson Winters
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la louve raffinée
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ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyJeu 22 Oct 2020 - 4:21



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There's something tragic about you, something so magic about you. Don't you agree? There's something lonesome about you, something so wholesome about you. Get closer to me
La réponse de Phoenix fusa aussitôt, à mi-chemin entre le grommellement et la surprise : « Em… both ». Loin de me formaliser sur le caractère laconique de son intervention, je sirotai une gorgée de ma boisson en attendant qu’il reprenne la parole pour développer son idée. Car j’étais certaine qu’il le ferait, une fois qu’il aurait fini de se concentrer sur l’opération minutieuse qui accaparait son esprit. Et ce soir, je n’étais pas pressée. Mon impétuosité naturelle tempérée par la brûlure du whisky et la chaleur de sa voix, je laissais mon regard errer vers la fin du jour qui déclinait ses couleurs chatoyantes derrière mes grandes fenêtres. J’aimais comme ses rayons rosés filtraient à travers la vitre, réchauffaient ma demeure avant de la plonger dans l’obscurité, éclaboussaient mon carrelage immaculé et le jean de Phoenix. Plus ajusté que le baggy qu’il portait à l’époque, ses vêtements restaient bien plus décontractés que les accoutrements masculins auxquels j’avais fini par m’habituer par la force des choses. Il s’en dégageait la même impassibilité tranquille, esquisse de sa liberté indomptable qui m’avait tant séduite et qu’il semblait exprimer d’une manière différente aujourd’hui. Moins pétulante, plus mûre aussi. Songeuse, je me suis demandé s’il avait la même impression en me voyant ainsi apprêtée d’un tailleur de designer et chignon bien serré, lui qui m’avait connue les cheveux libres comme le vent et affranchie de tous ces artifices guindés. Ou plutôt débraillée et ébouriffée par les bourrasques et le sel marin… Un sourire flottant au coin de mes lèvres, je baissai instinctivement les yeux vers le visage de Phoenix quand sa voix s’éleva à nouveau, oubliant qu’il avait momentanément disparu derrière ma cuisinière. « For work, sometimes… roadtrips… houses, you know… all that jazz. » Plutôt que de satisfaire ma curiosité, ce complément d’information ne fit que m’inspirer davantage de questions. Quelle profession pouvait donc l’avoir amené à parcourir les routes et changer assez souvent de logement pour qu’il le mentionne ? L’armée ? Mon intérêt largement piqué, je m’apprêtais à entrouvrir les lèvres pour le lui demander quand il me cloua le bec en laissant échapper : « No place like home right? » Right. Venant de n’importe qui d’autre, j’aurais pris ça pour le genre de réflexion mondaine qu’on s’échange afin de clore un sujet et j’aurais confirmé d’un sourire faussement entendu dans l’espoir de dissimuler à quel point j’ignorais ce que ces mots signifiaient. Sauf que c’était Phoenix, et il ne me semblait pas être de ceux qui balancent des lieus communs pour échapper au vide. C’était peut-être dans son ton, mais j’avais l’impression qu’il savait précisément de quoi il parlait. Comme s’il l’avait déniché, cet endroit bien gardé qu’il pouvait appeler son chez lui. Etait-ce auprès de tes frères d’aventure, Phoenix, ou dans les bras d’une femme que tu as trouvé la destination que tu semblais rechercher il y a de cela des années ? Mais peut-être aussi que je projetais mes idées sur lui. Parce que cette remarque faisait écho aux questionnements qui venaient parfois me hanter : saurais-je un jour où se cache ce lieu qui me correspond ? Est-ce un pays, une personne, une cause, une passion ? L’ais-je jamais effleuré et pourrais-je seulement le reconnaître s’il se trouvait en face de moi ? « I wouldn’t know… » Je répondis alors d’une voix pensive. Distraite par le tintement délicat de mes bagues contre le cristal de mon verre, je n’entendis pas le petit cliquetis des griffes sur le carrelage de ma cuisine. Museau au vent, Freyja s’était vraisemblablement décidée à sortir de sa cachette pour aller renifler les chaussures de notre invité… jusqu’à ce que la curiosité ne la pousse à l’escalader pour avoir un meilleur aperçu de ce à quoi elle avait à faire. « I’ve been all over the world scouting for that place. I don’t think I ever quite knew what to look for, or what it was like to find it. » Perdue dans mes pensées, je me laissai happer par mes grandes idées, insensible au petit drame qui se tramait dans mon dos. Il faut dire qu’elle était discrète, la fourbe. A tel point que j’aurais probablement disserté encore longtemps si Phoenix de m’avait pas interrompue d’une exclamation moyennement rassurée : « Oh, shit. » « I know, that’s messed up, right? » Je répliquai avec un petit rire, persuadée un instant encore que c’était là sa façon un peu cavalière de me témoigner son soutien. Quelle ne fut ma surprise lorsqu’un grondement guttural, définitivement sauvage, me répondit. Les yeux légèrement écarquillés, je jetai un coup d’œil dans la direction de Phoenix pour confirmer ce que mon instinct avait déjà deviné. Ma louve s’était perchée sur la poitrine du motard et testait son caractère en lui dévoilant une rangée de dents aiguisées. « Noooo, Freyja, NO! » Abandonnant mon verre sur le plan de travail, j’entrepris de le contourner à petits pas pressés pour les rejoindre, le claquement de mes talons hauts résonnant bien plus fort que les pas feutrés de l’animal. « MINE! » J’articulai sans réfléchir tandis que mes doigts se glissaient dans la fourrure soyeuse à l’arrière de son cou pour encourager ma boule de neige féroce à le libérer. Comme elle semblait peu encline à s’exécuter, je m’accroupis à leurs côtés pour m’interposer. « He’s mine. Okay? » Un doigt pointé en direction de Phoenix, je plantai mes yeux dans son regard pâle comme un glacier jusqu’à ce qu’une lueur d’incertitude remplace la flamme farouche qui y dansait. Déçue, elle finit par baisser les oreilles et recula en laissant échapper un couinement contrit. « Sorry about that. » Je soufflai avec un petit rire en me tournant vers Phoenix après m’être assurée que Freyja avait bel et bien compris le message. Ce n’est que lorsque mon regard croisa le sien et y décela une lueur amusée que je pris soudain conscience de la façon dont mon intervention pouvait être perçue pour quelqu’un qui n’était pas familier avec psychologie des Wolfdogs américains. « It’s… it’s a training thing, I don’t really mean… » Peu encline à l’idée de répéter ces mots au sens passablement chargé, j’ai agité mon poignet au niveau de mon visage pour compléter ma pensée et me suis éclairci la gorge avant de me redresser avec toute la dignité dont je pouvais encore faire preuve dans les circonstances. « She’s part wolf and only responds to a pack sort of authority. » J’expliquai en m’éloignant de quelques pas pour aller caresser la tête de ma belle, qui s’était assise un peu en retrait et regardait désormais Phoenix se relever avec un intérêt dénué d’agressivité. « She’s also got a thing against men, but she’ll keep her distance from what she thinks is mine… most of the time. » En dépit de la véracité de mes propos, mes lèvres esquissèrent un sourire un poil espiègle quand je relevai la tête pour tenter d’accrocher le regard de Phoenix. « To be fair, I’m quite surprised she even came so close to you. » J’ajoutai avec un léger froncement de sourcils. «  That’s… unusual. » Habituellement, ma louve aurait attendu le départ de l’inconnu pour sortir d’une de ses nombreuses planques préférées et renifler nerveusement tous les recoins où il aurait eu l’audace de se traîner. A la fin de ce petit rituel, elle venait généralement me trouver pour frotter furtivement sa truffe humide contre mes mollets, ne manquant jamais de me faire sursauter. Les seules fois où j’avais dû m’interposer de la sorte entre Freyja et un homme, c’était lorsque mes amants s’invitaient un peu trop longtemps à son goût. Elle se donnait alors la mission de les déloger de mon lit pour y retrouver sa place. Autant dire qu’il s’agissait là d’une méthode à l’efficacité redoutable.  
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptySam 24 Oct 2020 - 23:46


like my mirror years ago
« Honey you’re familiar like my mirror years ago. IDEALISM SITS IN PRISON, CHIVALRY FELL ON HIS SWORD. INNOCENCE DIED SCREAMING. HONEY, ASK ME, I SHOULD KNOW. I SLITHERED HERE FROM EDEN, JUST TO SIT OUTSIDE YOUR DOOR »
Un loup. A Brisbane. Dans une cuisine. Sur ma gueule. Putain je l’avais pas vu venir celle-là. Paraît que quand tu rencontres un loup faut rester calme, faut pas le lâcher des yeux et faut reculer à la désinvolture pour sauver ton cul de façon pas très classieuse mais aux dires efficace avant qu'il te prenne pour un enfoiré d'envahisseur de territoire à qui il reste plus que l'ambiguïté de se demander à quelle sauce il va être bouffé. Forcement, moi, poissard comme je suis, j'étais déjà les quatre fers en l'air quand j'ai réalisé de quoi il en retournait et alors là je sais pas ce qui était le plus déroutant : Croc Blanc qui venait d'éclore sans crier gare au milieu de la cuisine de Jaimie, le grognement sourd qui gargouillait dans sa gorge alors qu’il me fixait d’un œil torve en me balançant les effluves de son haleine moyennement fraiche à la gueule, ou la silhouette du passé tout juste retrouvé en arrière plan qui hurlait « MINE » du genre féroce en me pointant d'un doigt possessif. What the... « Freyja, NO! He's MINE! » elle grondait avec aplomb en la fixant d'un regard imperturbable et moi je devais avoir l'air plus ou moins aussi malin qu'un gibier entre deux louves pas commodes qui se disputaient le butin. Celle au dessus de ma trogne a rechignée puis a fini par capituler, poussant un petit glapissement canin avant de se retirer d'un air dépité qui me rendait presque déçu qu'elle ait pas pu me croquer. Le calme est revenu aussi rapidement qu'il avait été perturbé et j'ai suivi des yeux l'énorme boule de poils blanche qui semblait découpé d’une foret enneigée collée dans une cuisine marbrée et Jaimie qui gratouillait tendrement sa grosse tête en s’excusant dans un petit gloussement confus. Amusé, j'ai relevé les yeux vers les siens avec un sourcil arqué. Mine, hein ? « It’s… it’s a training thing, I don’t really mean… » qu’elle a bafouillé d'un air entendu en agitant sa petite main dans les airs pour qu’elle continue sa phrase à sa place et puis elle s'est redressée, digne, réajustant son petit col tout en expliquant que Croc Blanc (Freyja) était mi-louve et ne répondait qu'à une autorité de meute (well that figures), qu’elle avait un truc contre les hommes mais qu’elle s’approchait pas trop de ce qui était à Jaimie… « most of the time » (elle a ajouté ça avec un regard complice et malicieux que j’ai pas bien su interpréter mais j’en ai conclu que Jaimie était l’alpha du tas et qu’il lui arrivait de réussir à sauver le cul des mecs que Freyja prenait en grippe… le plus souvent). « Well that's just my luck » j'ai plaisanté en me grattant le sourcil avec le majeur. « To be fair, I’m quite surprised she even came so close to you. That’s… unusual » « ´t's alright, prolly just wanted to say hi innit... » j'ai fait un mouvement de tête vers la créature mais elle avait pas l'air convaincue « ... or eat my face off which you know, I get » je me suis marré et j'ai récupéré le tournevis. Son territoire, ses règles, c'est réglo. « When a random tosser casually appears on your kitchen floor you do what you gotta do (et je parlais en connaissance de cause) No worries mate, just here to fix the cooker and I'll be out of your hairs » j’ai effleuré le coude de Jaimie pour lui assurer qu’il y avait pas de mal et puis je me suis repenché pour remballer mon bordel, finir ce que j'avais commencé, normal. « I'm done by the way » j'ai expliqué en rallumant le courant pour qu’elle essaie si ça lui disait, moi j’étais trop sûr de moi arrogant pour y penser. J'ai hésité à rajouter que c’était trois fois rien mais l'expérience m'avait enseigné que c’était plus sage de pas lâcher ce genre de chose à une nana surtout une aussi fière et têtue que Jaimie alors je me suis abstenu et je me suis rapproché en croisant les bras.

« So a wolf huh? » je lui ai jeté un coup d’œil amusé et je me suis appuyé contre le plan de travail en reportant mon attention sur Croc Blanc. Discrète et furtive, sa queue touffue élégamment rabattue sur ses p’tites pattes comme un chat, elle me suivait du regard, ses yeux iceberg infiniment plus doux que quelques secondes auparavant me considérant avec curiosité. (Exactement comme Jaimie l’avait fait depuis le début de la soirée, soit dit en passant). Elusive, belle, un brin sauvage… On dit que les chiens ressemblent à leur maitre, ouai, elle lui se ressemblait bien aucun problème. « ‘figures » j'ai lâché sans réfléchir comme si elle avait suivi le cours de ma pensée. « I mean I didn't take you for the chihuahua type. No offense to chihuahuas, they're cute as fuck » Tout comme les cocker et Teckel Paige bébé me foudroie pas. Freyja a poussé un soupire du genre le poids du monde sur ses épaules et elle s’est couché, la tête sur les pattes croisés. « Yeah you’re cute too » je lui ai dis comme un con attendri avec un mouvement de tête dans sa direction. Avant de me faire clouer au sol par Freyja la torpille, Jaimie avait commencé à me raconter qu'elle s'était jamais senti chez elle nulle part, même après avoir parcouru le monde, et ça m’a rappelé quelque chose qu’elle m’avait dit dans ces eaux là à l’époque, qu'elle avait du mal avec les connections, à sentir qu'elle appartenait quelque part... pourquoi j’avais pas posé plus de questions ? Pourquoi je le faisais pas encore une fois, là ? J’aurais aimé l’entendre en parler, mais ça ferait bizarre de demander là nan ? Je trouvais que si. Par contre elle vivait du Jack London en direct ce qui était quand même incroyablement classieux et ça j'allais pas le laisser filer de si tôt alors j'ai refais un mouvement de menton vers la massive boule de neige aux dents acérés et petits yeux interloqué et j'ai demandé : « A’ight so what's the story there? How'd you meet White Fang and also did she ever make a guy run away butt naked somehow I gotta know » Je me suis mordu la lèvre inférieure comme un sale mioche beaucoup trop amusé, rien d’imaginer la scène ça me donnait déjà envie de me marrer.

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SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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I'm a survivor :
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyDim 6 Déc 2020 - 1:24



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phoenix & jameson
There's something tragic about you, something so magic about you. Don't you agree? There's something lonesome about you, something so wholesome about you. Get closer to me
Une fois remis de sa rencontre impromptue avec Freyja, Phoenix sembla retrouver toute sa bonne humeur. Son regard malicieux brillait d’une lueur si familière que je ne pus empêcher mes lèvres d’esquisser un sourire nimbé de nostalgie alors qu’il montrait patte blanche à ma louve : « ´t's alright, prolly just wanted to say hi innit... or eat my face off which you know, I get. » Yeah… so do I. Les lèvres délicatement pincée pour contenir mon amusement comme le tour que prenaient mes pensées, je profitai de son inattention pour laisser mon regard errer sur les lignes harmonieuses de son visage, la courbe charnue de ses lèvres, les petits plis que son rire dessinait au coin de ses yeux vifs comme pour affiner la saveur de son charme. « When a random tosser casually appears on your kitchen floor you do what you gotta do. No worries mate, just here to fix the cooker and I'll be out of your hairs. » Je ravalai mon petit rire surpris et frémis en sentant la caresse inattendue de ses doigts sur mon coude. Léger et éphémère, ce contact réveilla une sensation enfouie et érodée par les années, une sensation que je n’avais pu oublier et que ma peau sembla encore réclamer bien après qu’il se soit écarté. Les bras croisés contre ma poitrine, je le regardai rassembler ses outils avec ce qui ressemblait vaguement à un pincement au cœur. Car j’avais beau être impressionnée par son efficacité, je ne pouvais m’empêcher de ressentir une pointe de déception à l’idée qu’il ait déjà terminé. Et en dehors de ma fierté, offensée de n’avoir pu résoudre un problème apparemment peu compliqué, je crois qu’au fond je craignais surtout de le voir disparaître dans la nuit une fois sa besogne accomplie. « I'm done by the way. » Sa voix m’arracha à mes pensées et je relevai les yeux vers lui comme pour raccrocher la réalité, un air de surprise dissipant mon expression songeuse. Son indexe ponctua ses paroles en remettant le courant dans la cuisine et l’éclairage artificiel remplaça les rayons de la fin de jour, la rendant plus froide et impersonnelle encore à mes yeux. « Thanks so much for your help. » Je sentis un sourire se dessiner au coin de mes lèvres en le sentant s’approcher à nouveau, l’air aussi désinvolte que s’il venait de changer une ampoule. « You just keep saving my life, don’t you? » A croire qu’il apparaissait toujours dans ma vie au détour d’un chemin pour me secourir d’une situation néfaste. Contre des chasseurs enragés par le passé, et maintenant contre la lassitude de mes plats à emporter. C’était dire le tournant aventureux que ma vie avait pris ces dernières années…

« So a wolf huh? » Son sourire contagieux trouva un reflet sur mes lèvres et je hochai la tête tandis qu’il s’appuyait à mes côtés contre le plan marbré. « Gotta keep a tiny reminder of my roots… » S’il avait facilement deviné à mon accent mes racines irlandaises, je n’étais pas certaine d’avoir révélé à Phoenix mes origines canadiennes, ce qui rendait ma remarque plutôt inadéquate. Un détail qui ne vint pas le perturber car, ses yeux rieurs caressant doucement ma louve du regard, il semblait ne pas m’avoir entendue. « ‘figures. » Il souffla distraitement après un moment. Intriguée, je fronçai légèrement les sourcils et l’interrogeai du regard comme si je pouvais lire le cheminement de ses pensées au fond de ses yeux clairs. « I mean I didn't take you for the chihuahua type. No offense to chihuahuas, they're cute as fuck. » Un sourire amusé étira mes lèvres tandis que je plissai le nez pour répliquer : « Now that's a relief... » Si j’avais une tendance à accueillir dans mon cœur à peu près tous les animaux et m’étais déjà liée d’amitié avec le petit chien tremblotant qui accompagnait toujours la femme de Thompson aux soirées d’entreprises, je ne me voyais guère partager ma vie avec l'un d'entre eux. J’aimais la force de Freyja, son indépendance, et la douceur de sa fourrure sous mes doigts. J’aimais nos virées au cœur de la nature intouchée, la sérénité qui m’envahissait quand je la voyais courir dans l’immensité sauvage, confiante que sa souplesse et son instinct la protègeraient des dangers comme du climat et assurée que notre connexion finirait toujours par me la ramener. « Yeah you’re cute too. » Le compliment inattendu de Phoenix réchauffa mon cœur avec plus d’efficacité encore que s’il m’était destiné. Attendrie, je souris en voyant ma louve incliner sa petite tête et s’humidifier le museau en examinant cet étranger qu’elle semblait tolérer tant qu’il saurait la flatter. T’as toujours su apprivoiser les femmes un peu farouches, pas vrai ? Je ne pus m’empêcher de penser en lui décochant un regard de côté. Je n’étais pas tellement surprise, au fond. Après tout, il avait réussi le même coup de maître avec moi par le passé. Je me demandais si c’était sa voix profonde qui nous mettait aussitôt en confiance, ou bien le charisme tranquille qui se dégageait de sa présence, résolument ancrée dans une réalité qui parfois m’échappait.

« A’ight so what's the story there? How'd you meet White Fang and also did she ever make a guy run away butt naked somehow I gotta know. » Le sourire nostalgique qui s’affichait sur mon visage fit rapidement place à un éclat de rire étonné que je tentai de retenir en appuyant le bout de mes doigts manucurés contre mes lèvres peintes. « It might have happened once or twice… » Je répliquai d’un ton faussement nonchalant, un sourire taquin au coin des lèvres et la même lueur luisant au fond de mes yeux. Sa question fit apparaître dans mon esprit le souvenir fébrile d’anciens amants qui flottèrent un instant en surface avant de se fondre dans la brume opaque d’où ils étaient venus. « Let’s just say she hasn’t always approved of my tastes. » Je conclus en inclinant la tête d’un air complice avant de me détourner en prenant conscience que je venais de révéler au détour de mes paroles que ma louve et moi étions ce soir bien plus alignée concernant le charme de celui qui nous graciait de sa présence. Par réflexe, je m’éclaircis la gorge et passai délicatement ma main sur la colonne pâle de mon cou, jouant avec mon pendentif en or blanc du bout des doigts comme pour atténuer le sens de mes paroles. « I got her about three years ago. I was in Canada for work and a friend of mine asked me if I wanted to give her a hand at her rescue for the day. I needed the break and she needed the help so I swopped my heels and suits for a pair of wellies and a flannel shirt. » C’était le début de l’hiver et l’arrivée des premières neiges. J’avais passé l’après-midi à sécuriser le périmètre d’un immense parc qu’ils venaient d’acquérir en distribuant quelques caresses aux chiens-loups les plus audacieux qui s’étaient approchés pour nous observer curieusement. J’étais sur le point de repartir d’où j’étais venue quand j’étais passée devant une pièce douillette où jouaient les plus jeunes, dont le duvet touffu n’offrait guère de protection face à la rudesse hivernale. « And there she was… just a wee baby. You should have seen her Phoenix. » Assaillie de souvenirs et de tendresse, je posai sans réfléchir ma main sur son avant-bras tandis que l’autre s’appuyait contre ma poitrine alors que je la revoyais, petite boule de neige tremblotante au regard implorant. « A fluffy little white thing she was. Big eyes full of love, too. » Il y avait quelque chose de si calme et de si intelligent dans son regard. Quelque chose qui ne m’avait pas laissée filer. J’en étais restée subjuguée, et avant même d’avoir pu me poser la moindre question, sans savoir si c’était possible ou non, je l’avais adoptée. « I wasn’t planning on bringing a dog home, nor was I equipped to have one of course. I was working full time and living in a big apartment in central Brisbane with no access to the outside… but I just couldn’t leave her there. She sealed our fate with that gaze. » Le soir même, je l’avais ramenée dans ma chambre d’hôtel et lui avait installé un nid de couvertures en la suppliant de ne pas pisser dessus. Elle s’était retenue, mais n’avait pas résisté à l’envie de me prouver la force de sa mâchoire en se mesurant à tous les meubles qui avaient osé provoquer ses crocs blancs. Autant dire que le séjour s’était révélé diablement onéreux. La ramener en Australie n’avait pas été une mince affaire non plus. J’avais dû graisser quelques pattes et falsifier ses papiers avec la complicité d’un vétérinaire pour la faire apparaître comme un mélange d’husky et de berger suisse pour diluer l’ADN de loup qu’une simple prise de sang pourrait révéler. « Needless to say she wasn’t really keen on my city lifestyle so one of the first things I did when I got back was frantically look for a house with a big garden. We got this one, and I think she likes it here. Right, baby? » Sentant que je m’adressais à elle, ma louve laissa échapper un petit glapissement plaintif et fourra sa truffe contre ma paume pour remonter ma main. Comprenant ce qu’elle attendait de moi, je gratouillai le duvet doux qui recouvrait l’arrière de ses oreilles et tapotai délicatement son encolure. Satisfaite, elle reporta son attention sur Phoenix et plissa légèrement les yeux pour lui adresser un petit regard à la fois fier et provocateur. Décidant de l’imiter, je relevai les yeux vers le visage de Phoenix pour en étudier discrètement les traits. Je réalisai alors que s’il connaissait quasiment chaque détail de ma vie, y compris où j’habitais, mon métier, l’incompétence de mes collègues et comment Freyja était arrivée ici, j’ignorais encore quasiment tout de lui. « So what position did you hold in the army? » Je demandai alors de but en blanc, sans me douter un seul instant que je pouvais faire fausse route et absolument persuadée d’avoir analysé tous les indices pour en tirer la déduction la plus logique.  
(c) DΛNDELION


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The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

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Dernière édition par Jameson Winters le Ven 29 Jan 2021 - 23:00, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyVen 18 Déc 2020 - 1:13


like my mirror years ago
« Honey you’re familiar like my mirror years ago. IDEALISM SITS IN PRISON, CHIVALRY FELL ON HIS SWORD. INNOCENCE DIED SCREAMING. HONEY, ASK ME, I SHOULD KNOW. I SLITHERED HERE FROM EDEN, JUST TO SIT OUTSIDE YOUR DOOR »
« So a wolf huh? »
« Gotta keep a tiny reminder of my roots… »
My... what?
J'ai cherché dans ma caboche si j’avais la réf comme son regard mutin semblait le suggérer mais j'ai pas trouvé. Aux dernières nouvelles les racines de Jaimie c'était l'Irlande. Y a masse de loups blancs en Irlande ? C’est pas plutôt, genre, le pays des moutons…? J’ai secoué la tête, elle regardait tendrement sa louve qui était pas un chihuahua mais qui était mignonne quand même et j’ai demandé ce qu’il fallait demander à savoir 1. comment elles s’étaient rencontré et 2. si elle avait déjà fait fuir un type la bite au vent, en gros. La réponse m’a pas déçu quand Jaimie a repris avec ses petits yeux rieurs, le bout des doigts appuyés sur ses lèvres : « It might have happened once or twice… let’s say she hasn't always approved of my tastes... » La lueur taquine éternellement mystérieuse qui brillait dans ses prunelles vertes m’a arraché un sourire. « Can't imagine why... » Non parce qu'elle avait peut-être changé depuis toutes ces années mais à l'époque qu'on se le dise entre le pénible et moi ils craignaient un bin, ses goûts. Une pensée en amenant une autre je me suis demandé ce qui était arrivé au pénible justement, si Freyja l'avait dégagé comme j'avais rêvé le faire à l'époque ou si Jaimie s'en été chargé. Si il habitait là… Merde mais pourquoi je pense à ce con moi. J’ai cligné des yeux et j'ai reporté mon attention sur Jaimie qui me racontait comment elle avait rencontré Croc Blanc, donc, y a trois ans de ça dans un refuge au Canada. Elle gloussait en précisant qu'elle avait troqué ses talons pour des bottes de pluie et une chemise à carreaux comme si on aurait pu avoir du mal à l'imaginer comme ça, alors que ses mirettes chafouines et les mèches rebelles qui essayaient de s'échapper de son petit chignon ils trompaient personne quant à sa vraie nature de créature forestière. C’était peut être ça qu’elle avait sous-entendu avec le coup de ses racines d’ailleurs... Elle a enchaîné en expliquant qu'à l'époque Frejya était rien qu’une toute p’tite boule fluffy et que ça avait été le coup de foudre (normal) et alors hop, elle l'avait embarqué. Elle avait les yeux pétillant de tendresse en racontant ça, une main sur sa poitrine, l’autre sur mon avant-bras et moi je sentais un sourire un peu con étirer mes lèvres alors que je la regardais. J'avais encore du mal à réaliser qu'elle était réellement là, que c’était réellement elle et que j'étais pas entrain de tout halluciner comme un vieux forcené. Ce serait bien mon genre tiens. D'ailleurs ça se trouve dans deux secondes je vais me réveiller la gueule sur le parquet avec Robin qui piaille dans mon oreille que j'ai oublié d'aller réparer la cuisinière de sa pote qui serait en fait pas du tout Jaimie ça aussi ce serait bien mon genre bordel Phoenix focus. La voix de Jaimie m’a ramené au moment présent halluciné alors qu’elle expliquait que sa petite aimait pas le vie en ville (tu m’étonnes bordel) et qu’elle avait donc déménagé dans une maison avec un grand jardin. « We got this one and I think she likes it here. Right baby? » Y a rien qui allait ensemble dans cette scène, le loup géant sur le parquet rutilant qui défonçait tendrement la main délicate de Jaimie et son pendentif en or blanc à côté sa tignasse en bataille et ça faisait aucun sens et c’était drôlement chouette, comme contraste harmonieux. Je sentais un sourire flotter sur mon visage alors que je les regardais s'envoyer des bisous en clignant des yeux alternativement. Elle avait toujours été attiré par les trucs sauvages un brin instables aucun problème et là elle parlait de sa louve comme une mère parlerait de son marmot (ou un Glider de sa bécane : avec l’amour le plus pur qui existe, donc). Je souriais toujours quand elle a relevé sa petite tête satisfaite vers moi et quand, pleine d'aplomb, elle a demandé « So what position did you hold in the army? » In the... what? Là putain je sais pas comment j’ai fais pour pas exploser de rire mais qu'on se le dise c’est pas l’envie qui manquait. (Ça ou m’étouffer d’effroi, au choix). À la place je me suis mordu la lèvre inférieure et je l’ai fixé avec un sourcil légèrement redressé et le coin de la lèvre pareille. Jaimie bon sang j’ai passé ma jeunesse à fuir les poulets, on a passé tout un weekend à foutre le bordel et les fumer pareil, à quel moment t’as cru que - « That obvious huh? What gave it away? » La curiosité, le sass, j’ai fait un petit mouvement de tête dans sa direction en croisant les bras. Je voulais bien savoir ouai, par quel chemin sinueux son esprit s’était engouffré pour sauter à pied joint dans cette conclusion qui m’amusait beaucoup trop, pourquoi elle avait pensé que j’étais dans l’armée et accessoirement pourquoi elle avait aussi décrété que j’y étais plus. J’ai une gueule de vieux colonel croulant à retraite Jaimie ? C’est quoi ? La tête de con balafré ? La bonté d’âme qu'on sent à plein nez ? Non mais allez, balance, on va rigoler !

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Jameson Winters
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la louve raffinée
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Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyMer 30 Déc 2020 - 2:27



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La surprise qui se peignit sur les traits de Phoenix me combla de fierté. You were not expecting this, were you? Indubitablement, j’étais toujours aussi douée pour repérer les petits indices que les gens laissaient échapper, les compiler et établir des liens qui me laissaient entrevoir des bribes de leur histoire sans même qu’ils aient à me les partager. Inutile de dire que cette capacité s’était révélée très utile dans mon boulot, surtout quand il s’agissait de repérer au détour d’une ligne de contrat la munition qu’il manquait à mon argumentaire. L’étonnement qui imprégnait le visage du grand blond s’effaça au profit d’une expression espiègle alors qu’il me toisait, un sourcil relevé et les dents plantées dans sa lèvre inférieure, charnue juste comme il fallait et délicatement retroussée en un sourire de côté si sensuel qu'il me laissa pantoise. « That obvious huh? What gave it away? » Ignorant le frisson de délice qui se promena le long de mon échine lorsque sa voix basse confirma mon intuition, je laissai mes lèvres esquisser un petit sourire satisfait en me redressant d’un air digne. « Oh, just a few things I noticed here and there… how you talked about moving around for work, for instance, or us not hanging around the same crew, and how you missed home when you were away. » Convaincue par mon exposé, je listai tous les détails qui m’avaient mis la puce à l’oreille depuis qu’il s’était matérialisé dans ma cuisine. « There aren’t so many jobs that require you to spend a considerable amount of time overseas. » Je fis en lui adressant un clin d’œil complice. Au cours de ma carrière, j’avais souvent eu l’occasion de changer d’air, de ville et de pays. Pendant des années, j’avais pourchassé cette opportunité au fil des continents, ne m’installant jamais plus d’un an au même endroit, toujours à la recherche d’un ailleurs que je n’avais jamais eu l’impression d’effleurer. Les choses avaient été différentes pour Phoenix. Je l’avais aisément compris au ton évasif qui s’était emparé de sa voix alors qu’il me décrivait ces destinations floues qui ne représentaient au fond rien de plus qu’une base militaire dans laquelle s’établir le temps de mener à bien une mission, avant de pouvoir rentrer en permission chez lui. Et bien qu’une partie de moi l’enviait d’avoir trouvé ce lieu que rien ne pouvait imiter, je me doutais que ça avait dû être d’autant plus difficile pour lui de s’en éloigner ; car contrairement à moi, il savait exactement de quoi il se priverait. Sentant que je m’égarais du sujet qui nous intéressait - à savoir ce qui m’avait permis d’identifier sa carrière militaire, je fronçai légèrement les sourcils et appuyai mes paumes contre le plan de travail le temps de basculer le poids de mon corps d’une jambe sur l’autre pour soulager mes pieds, toujours prisonniers dans mes escarpins. « But more than that, it’s… I don’t know, I guess it’s in the way you carry yourself, » j’ajoutai d’une voix songeuse en gratouillant distraitement les oreilles de Freyja, qui se redressaient et s’abaissaient au rythme de ma voix. Les yeux errants vers ma grande fenêtre, je fouillai parmi les étoiles qui s’allumaient dans le ciel nocturne comme pour y apercevoir les réminiscences du temps passé ensemble sous leur voûte scintillante. J’avais gardé de Phoenix le souvenir d’un jeune homme fougueux et charismatique, à l’énergie profondément masculine où la force se mêlait pourtant à la douceur. Un rebelle lyrique et droit dans ses bottes, ancré dans le présent en dépit de ses grandes valeurs romantiques. Un oxymore qui m’avait fascinée au point de ne jamais vraiment pouvoir l’oublier. « You’ve got this peculiar confidence, you’re a skilled fighter and I’ve noticed first hand your unwavering loyalty. » Je revoyais encore les mots gravés dans la chevalière qu’il m’avait montrée à l’époque. Loyauté, honneur et respect. Des valeurs qu’il avait incarnées à chaque instant que j’avais passé à ses côtés. Son courage, sa droiture et son sens de la fraternité n’étaient pas sans me rappeler les vertus glorifiées par les films et reportages que j’avais pu voir sur l’armée. Ceux dans lesquels les soldats s’illustraient en prenant une balle pour sauver la vie d’un frère d’arme. Et je ne serais pas surprise d’apprendre que Phoenix s’était déjà dressé plus d’une fois entre ses hommes et le danger. « I know these are qualities that are actively sought-after in the army. » Mon regard trouva son chemin jusqu’à son visage, effleura les marques creusées par le temps et les combats, et je ne pus m’empêcher de voir dans ces cicatrices la preuve inaltérable de ce que j’avançais. « So what was it? I could see you in the field… » Je réfléchis à voix-haute, l’air pensif. Il y avait dans son regard et sur sa peau des balafres qui ne s’obtiennent pas en enchaînaient les journées de sept heures derrière un bureau en attendant le weekend et les vacances annuelles en Indonésie. Luttant contre mon envie d’en dessiner les contours comme pour leur demander de me conter leur histoire, je me détournai et fis délicatement tourner la fin de mon whisky dans le fond de mon verre de cristal. « But then again it’d be a waste of your talents… not that I know anything about how the Australian army works. » Je précisai avec un brin d’autodérision. Une hanche nonchalamment appuyée contre le comptoir, je portai mon verre à mes lèvres afin d’en tirer une dernière gorgée. « But why don’t you tell me about it over dinner? » Je lançai en levant un indexe, soudain inspirée par les dernières gouttes de whisky dont la douce chaleur irradiait encore dans ma poitrine. « I mean if you want to stay of course. » Je fis glisser le verre sur la surface marbrée du bout de mes doigts manucurés tandis que je relevai les yeux vers son visage, un sourire malicieux au coin des lèvres alors que je lui confiai : « I make a mean soufflé. »  
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptySam 23 Jan 2021 - 21:29


like my mirror years ago
« Honey you’re familiar like my mirror years ago. IDEALISM SITS IN PRISON, CHIVALRY FELL ON HIS SWORD. INNOCENCE DIED SCREAMING. HONEY, ASK ME, I SHOULD KNOW. I SLITHERED HERE FROM EDEN, JUST TO SIT OUTSIDE YOUR DOOR »
Elle s’est redressée, toute droite toute élégante, p’tite détective défectueuse mais appliquée se lançant fièrement dans l’énumération des différents indices qui l’avaient inexorablement mené à sa conclusion foireuse à savoir que j’étais dans l’armée. « Oh, just a few things I noticed here and there… how you talked about moving around for work, for instance, or us not hanging around the same crew, and how you missed home when you were away. » Elle était lancée et moi j’essayais de masquer le sourire immature qui était entrain de naitre sur mon visage. Je voulais pas qu’elle le remarque et je m’amusais de la voir si assurée, presque poétique. Je m’en voulais presque un peu de la faire tourner en bourrique, mais je lui dirais. Bientôt. En attendant je la regardais toujours avec les bras croisés et le regard amusé, pas certain de comprendre comment ces quelques infos hurlaient « army guy » pour elle, mais clairement y avait pas l’ombre d’un doute dans ses émeraudes malicieuses quand elle m’a envoyé un p’tit clin d’œil espiègle, méchamment sûre de son coup. Brillant. Elle dansait d’un pied sur l’autre, mais c’était pas de la nervosité, comme ça aurait pu être le cas de mini Jaimie la p’tite hippie j’imagine. Cette Jaimie là (Jameson Winters) elle était droite dans ses pompes, elles avaient juste l’air de lui niquer les pieds. Je me suis redressé avec l’intention du lui expliquer que j’avais bullshité et dire la vérité mais quand j’ai ouvert la bouche elle s’est empressé de continuer, le regard dans le vague, concentrée. « But more importantly it’s the way you carry yourself. You’ve got this peculiar confidence, you’re a skilled fighter- » Je l’écoutais avec attention et malgré tout j’ai pas pu pas retenir une petite pique. Je suis idiot comme ça. « Glad you also noticed that cooker didn’t stand a chance » Mais elle a continué très sérieusement comme si j’avais rien dit, caressant toujours l’énorme tête de sa louve comme si c’était un chat sur ses genoux. « - and I’ve noticed first hand your unwavering loyalty. I know these are qualities that are actively sought-after in the army. » Elle a relevé la tête, me sondant avec ses yeux vifs qui me transperçaient et j’ai senti mon sourire commencer à faner. C’était pas moi qu’elle décrivait, c’était le gamin que j’avais été. Il paraît qu’on réalise jamais à quel point on a changé avant de se tenir face à un miroir dans lequel on se regardait par le passé. C’est exactement comme ça que je me sentais face à Jaimie. Sûr, je pouvais pas franchement me voiler la face le reste du temps, mais je me comparais à l’homme, au mari, au père, au boxeur que j’avais été. Là c’était au gamin vif et espiègle que j’avais presque oublié. Celui qui dormait à la belle étoile au pied de sa bécane, qui jurait que par la liberté et qui roulait comme il respirait : pour pas crever. Et j’étais pas sûr d’apprécier le regard torve qu’il me lançait. Merde, sûr qu’il me prendrait pour un sacré vieux con aigri si on se croisait aujourd’hui. Il aurait détesté m’entendre dire que les vieux avaient raison, que tout n’est pas liberté en ce monde et que la vie est pleine de limites et de servitudes. Il m’aurait trouvé bien pathétique ouai. D’un autre côté moi je l’aurais sûrement pris pour un pauvre mioche instable et arrogant qu’il faut recarder. Mais j'étais pas sûr que ça me plaisait non plus comme pensée. Mon p’tit jeu se retournait contre ma gueule et ce jeu de miroirs me foutait le vertige. Je me suis passé la main sur la nuque.

N’empêche, quand elle m’a connu, j’étais en roue libre, j’en faisais qu’à ma tête et je foutais continuellement mes proches dans la merde avec mes pulsions à la con alors vraiment je comprenais pas… qu’est ce qui disait brave petit soldat dans tout ça ? « So what was it? » « Hm ? » « I could see you in the field… » Oh my god... « But then again it’d be a waste of your talents... » J’ai haussé les sourcils, elle me fixait maintenant, son regard brûlant chaque parcelle de ma peau alors qu’elle me détaillait sans la moindre pudeur. J’arrivais pas à savoir si elle m’observait avec un regard méticuleux et presque scientifique comme si j’étais un genre d’expérience ou si elle me reluquait clairement en me faisant du rentre dedans. C’était assez troublant. Elle me fixait juste, avec ce regard qui m’avait désarmé par le passé et qui me déstabilisait encore aujourd'hui, beaucoup plus que je voulais bien me l’avouer.

« But why don’t you tell me about it over dinner? » elle a demandé brusquement. « I mean if you want to stay of course. » Elle a délicatement déposé son verre vide en me regardant comme si elle était sur le point de m’offrir une offre que je ne pouvais pas refuser et elle a enchainé : « I make a mean soufflé. » Son air entendu et son drôle d’accent ont eu raison de mon sérieux. Surpris mais pas déçu, je me suis marré en me grattant le sourcil avec l’indexe. « Damn, I mean if it’s a soufflé… » j’ai répondu du tac-o-tac avant de m’arrêter pour réfléchir une seconde à ce qui était entrain de se passer. Ensuite y a eu comme un éclair dans ma caboche. Putain merde Leila ! Je pouvais pas rester, Leila devait déjà m’attendre, putain merde il est quelle heure ? J’ai rapidement plongé la main dans la poche de mon jean usé et j’en ai extirpé mon téléphone à clapet pour regarder l’heure avec les sourcils froncés. J’avais trop de messages. Je les ai pas regardé. Mais ensuite ça m’est revenu comme une branche d’arbre en pleine gueule : Leila m’attendait pas. Leila était plus là. Je me suis pincé les lèvres et puis j’ai fermé les yeux un moment, histoire de revenir à moi. J’ai rangé mon portable et je me suis passé les mains sur le visage. J’en avais ras le bol de ces moments d’absences, de ces trous dans le cerveau. Ce matin encore j’avais retrouvé ma brosse à dent dans le réfrigérateur. J’étais à côté de mes pompes et là j’espérais que cet instant de flippe de vieux fou paumé qui sait plus où il habite avait échappé à Jaimie. Jaimie qui venait de… m’inviter à rester diner dans son palace fancy bon sang cette soirée était de plus en plus étrange. « Sorry about that. Um… yeah. Yeah, that’d be lovely… » j’ai marqué une pause en me pinçant les lèvres et puis j’ai relevé les yeux vers elle « … Jaimie! » je l’ai appelé quand même alors qu’elle tournait les talons « I gotta be honest though, I… » j’ai fais le tour du plan de travail et je me suis rapproché d’elle « I am not… nor will I ever be… in the army… whatsoever » J’ai arrêté d’essayer de retenir le sourire qui naissait sur mon visage au fur et à mesure que je parlais et c’est avec le regard rieur comme les lèvres que j’ai fini ma phrase. Fallait jouer carte sur table, qu’elle s’imagine pas que j’étais ce genre d’enfoiré. (J’étais un autre genre d’enfoiré) « I’m flattered though. A little insulted, but flattered. That was sweet. » J’ai pris un ton moqueur pour la taquiner un peu et je lui ai décroché un sourire à moitié sincère à moitié sale mioche railleur. Parce que j’étais réellement flatté (et insulté), et j’étais réellement un sale mioche railleur. Parce que dans ses yeux j’avais l’impression de rajeunir de quinze ans, de retrouver la vitalité de mes vingt ans. Et l’immaturité idiote qui va avec, accessoirement.

Starseed
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
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Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyDim 31 Jan 2021 - 3:33



honey you're familiar like my mirror years ago
phoenix & jameson
There's something tragic about you, something so magic about you. Don't you agree? There's something lonesome about you, something so wholesome about you. Get closer to me
Un éclair d’amusement au fond de ses yeux clairs, Phoenix laissa échapper un rire sincère. Ses doigts suivirent la ligne de ses sourcils, comme s’il réfléchissait à ma proposition ; ou comme s’il s’étonnait de la pertinence de mes observations. « Damn, I mean if it’s a soufflé » Un sourire où se mêlait fierté et satisfaction se fraya un chemin jusqu’à mes lèvres et je hochai la tête pour approuver son choix tandis qu’une petite bulle de chaleur enflait dans ma poitrine. Ravie du tour que prenait cette soirée, je ne pus résister à l’envie de lui adresser une œillade complice. Mon enthousiasme quelque peu freiné par l’ombre qui traversa ses yeux topaze, je fronçai les sourcils en suivant le mouvement de ses doigts. Plongeant au fond de sa poche, ils en sortirent un portable à clapet comme on n’en faisait plus depuis des années. La dernière fois que j’avais vu une vieillerie pareille, c’était probablement entre ses mains, d’ailleurs… Détournant pudiquement les yeux quand il l’ouvrit pour consulter l’écran, je ne pus m’empêcher de constater qu’il était inondé de notifications. Évidemment. Ayant fait le choix plus ou moins conscient de me tenir éloignée de tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une relation durable, j’avais tendance à considérer chaque personne que je rencontrais comme célibataire d’office. Mais c’était oublier la logique voulant qu’un homme d’une trentaine d’années - et surtout un aussi séduisant que Phoenix - était vraisemblablement casé depuis belle lurette. Mes yeux glissèrent distraitement vers sa main gauche et ne manquèrent pas de repérer l’indice scintillant fièrement à son annuaire. Évidemment, il était marié. Ignorant sciemment le petit pincement au cœur qui n’avait pas lieu d’être, je relevai les yeux vers lui tandis qu’il se passait une main sur le visage ; tâchant de déterminer s’il cherchait une façon polie de décliner, effleurant l’idée de lui en offrir une. You know what? It’s getting late, maybe we should reschedule. Cette excuse, je l’avais utilisée un nombre incalculable de fois auprès de types que je n’avais jamais fait l’effort de rappeler par la suite. Mais elle avait beau danser au fond de ma gorge, je décidai de la retenir. Car c’était Phoenix en face de moi et tout en lui m’intriguait, me rappelait à des émotions que j’avais pourchassées sans jamais parvenir à les recréer. Avant que je puisse me questionner davantage, il reprit la parole pour m’annoncer : « Sorry about that. Um… yeah. Yeah, that’d be lovely… » Je l’ai étudié un instant, fouillant ses yeux à la recherche d’une bribe de regret ou d’incertitude, mais je n’en trouvai aucune. Décrétant qu’après tout ce n’était pas mes affaires ce qu’il faisait des siennes, je finis par lui adresser un hochement de tête satisfait. « Then it’s settled. » Un sourire aux lèvres, je récupérai nos verres à whisky avant de me diriger vers l’évier. « … Jaimie! » Sa voix basse vibra dans mon dos, éveillant le frisson d’un souvenir avec une telle clarté que mon cœur manqua un battement. Troublée par cette réminiscence du passé que je n’attendais pas, je me suis retournée pour le voir qui approchait, l’air drôlement contrit. « I gotta be honest though, I… » You really don’t, actually… je songeai, pas forcément contre l’idée de laisser planer le doute encore un peu et ainsi repousser le moment où la réalité finirait par nous rattraper. « I am not… nor will I ever be… in the army… whatsoever. » Perdue dans mes pensées, je le dévisageai en clignant distraitement des yeux et laissai échapper un petit « Oh » songeur avant de finir par percuter : « well fuck. » Je soufflai avec un léger ricannement, dépitée de constater que ma longue déduction était si lamentablement erronée. Le sourire illuminant le visage de Phoenix rendit toutefois ma défaite bien plus douce et je sentis mes lèvres lui répondre instinctivement tandis que mes yeux plongeaient dans la profondeur des siens. Quelque chose dans son regard espiègle me rappela vivement le jeune homme que j’avais connu et son charme impétueux de désinvolture. Et puis d’un coup, ça m’a frappée : of course he’d never have enrolled in the army, what was I thinking? Qu’il avait changé sans doute, comme j’avais changé moi aussi. Peut-être ne voulais-je pas être la seule à avoir muselé ma nature et lacéré mon insouciance. « I’m flattered though. A little insulted, but flattered. That was sweet. » Il précisa comme pour enfoncer le clou. « Damn… I really thought I had it all figured out. » Je soupirai en me passant une main sur le front avant de poser délicatement le bout de mes doigts contre mes lèvres retroussées. « And you wouldn’t have stopped me of course! » Mes yeux retrouvèrent les siens et je ris de bon cœur en découvrant la lueur goguenarde qui y brillait. N’empêche qu’en dépit de cet affront, il m’était impossible de lui en vouloir quand il me transperçait comme ça de ce regard taquin que je ne lui connaissais que trop bien. Sans trop d’égards pour mon cœur qui s’enthousiasmait dans ma poitrine, je me suis redressée pour retrouver toute ma dignité. « Well as long as you’re flattered… I suppose I could still feed you. I mean it’s the least I can do to make up for having insulted you. » J’annonçai, bonne joueuse, mes sourcils relevés conférant à mon visage une expression faussement snob que je maîtrisais un peu trop bien ces temps-ci. « You see… I can’t resist showing you my cooker doesn’t stand a chance against me either. » Après lui avoir adressé un sourire en coin plus malicieux que nécessaire, je me suis retournée pour déposer nos verres dans l’évier puis j’ai rassemblé mes ustensiles sur le plan de travail marbré. « Beer? » Je proposai en tirant trois bouteilles de Guinness du frigo. Sans véritablement attendre sa réponse, je remplis deux verres et versai le contenu de la dernière dans une casserole placée sur la plaque de cuisson au centre de mon ilot central. Puis je sortis les légumes frais et la pâte brisée achetés quelques jours plus tôt dans l’espoir de pouvoir fêter la réparation de ma cuisinière avec un vrai repas. Assise à mes côtés, Freyja suivait attentivement chacun de mes mouvements, ses grands yeux plaintifs luisant d’une supplication à laquelle je ne pouvais jamais résister. Habituellement, je la nourrissais plus tard, mais je n’avais aucune envie de sentir son regard culpabilisateur brûler mon dos pendant ma préparation. Après une brève hésitation, je m’accroupis pour fouiller dans le dernier tiroir à la recherche d’un des petits sachets contenant les chutes de viande précautionneusement enveloppées que je récupérais auprès de mon épicerie bio avant qu’elles ne finissent à la poubelle. « Would you mind cutting these into large chunks while I prepare our vegetables? » Je demandai à Phoenix en lui tendant la planche et le couteau attitré de ma louve, plutôt ravie de me délester de cette tâche à laquelle je ne m’étais jamais vraiment habituée. Ainsi on se mit au travail, accompagnés par le claquement agréable de nos couteaux et les notes de classic rock que jouait la petite enceinte placée près de ma baie vitrée. « It’s easy really, everything goes in there. » J’expliquai en rassemblant les champignons que je venais de couper entre mes paumes pour les laisser macérer dans la bière qui cuisait tranquillement. Probablement encouragé par mes instructions, Phoenix voulu m’imiter et je sentis mes yeux s’écarquiller d’horreur en imaginant la viande rejoindre mes beaux légumes. « Everything but that! » J’expirai un peu précipitamment avant de me recomposer, une main encore fébrile effleurant ma clavicule du bout des doigts tandis que je désignais ma louve de l’autre. « The meat… that’s for Freyja. » Cette dernière approuva d’un couinement nerveux, visiblement peu rassurée à l’idée de voir sa précieuse ration lui passer sous le bec pour atterrir dans le mien. J’ouvris un tiroir pour en sortir une jolie gamelle en céramique blanche que je tendis à Phoenix afin qu’il puisse y déposer le fruit de son labeur. « She’s on a raw diet. Her body doesn’t really tolerate anything else unfortunately. » Une petite grimace dégoutée fronçant mon nez, je me suis penchée pour déposer la gamelle sur son support en bambou naturel. Vorace comme à son habitude, la petite sauvage n’attendit même pas que je lui en donne l’autorisation pour se jeter sur sa nourriture avec un grognement possessif. Good god my girl show some manners, will you? Le claquement offensé de mes talons résonna sur les dalles immaculées de ma cuisine tandis que je filais vivement vers le lavabo pour me laver les mains avant de revenir auprès de Phoenix. « But don’t worry, we’re set with Seitan. » Je fis en tranchant la substance filandreuse pour l’ajouter à la préparation, dont l’odeur agréable se diffusait déjà dans la pièce. Cette étape terminée, je m’appuyai contre le comptoir et fit tinter ma bière contre celle de Phoenix avant d’en prendre une gorgée. « So… since we established it wasn't the army, what took you away from home so often? » Je finis par lui demander sans parvenir à cacher la curiosité luisant dans mes yeux. La question m’avait échappée sans même que j’y réfléchisse, animée par le besoin inassouvi de comprendre comment il avait occupé les dernières années de sa vie, ce qu’il était devenu après mon départ. Et visiblement, mieux valait que je le laisse me raconter où ses pas l’avaient mené plutôt que d’essayer d’en reconstruire seule les sentiers…
(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

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Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson Honey you're familiar, like my mirror years ago ➳ Jameson EmptyDim 7 Fév 2021 - 0:44


like my mirror years ago
« Honey you’re familiar like my mirror years ago. IDEALISM SITS IN PRISON, CHIVALRY FELL ON HIS SWORD. INNOCENCE DIED SCREAMING. HONEY, ASK ME, I SHOULD KNOW. I SLITHERED HERE FROM EDEN, JUST TO SIT OUTSIDE YOUR DOOR »
« Oh » J’ai eu mon regard de vainqueur, celui qui m’avait valu bon nombre de calottes quand j’étais gamin. Jaimie me fixait toujours avec son drôle d’air songeur et puis un ricanement mutin a finit par s’échapper de ses lèvres. « Well fuck » Je sais pas pourquoi mais ses mots dans sa bouche ça avait quelque chose de drôlement cocasse. « And you wouldn’t have stopped me of course » J’ai haussé les épaules comme un sale mioche l’air de dire « on se refait pas » et elle s’est marré. « I suppose I could still feed you. I mean it’s the least I can do to make up for having insulted you. » Elle m’a jeté son regard malicieux – celui qui m’avait rendu complètement dingue à l’époque – et d’un coup j’ai trouvé mes pompes vachement intéressantes. « ‘too kind milady » j’ai rétorqué en rentrant dans son jeu. « You see... I can’t resist showing you my cooker doesn’t stand a chance against me either. » « No doubt. Go get 'em, tiger » Elle m’a décoché un sourire satisfait en attrapant nos verres pour les mettre dans l’évier et je me suis dis qu’on avait peut être fini de picoler. « Beer ? » Ah, je m’étais planté. Pas le temps de répondre que la Guinness était déjà dans le verre dans ma main et qu’elle m’avait déjà tourné le dos pour s’affairer dans la cuisine et renverser le reste dans une casserole, ses petits talons claquant énergiquement le sol sous ses pas. « Um. Yep. Cheers » Sans me regarder elle s’est mise à sortir les ingrédients pour son soufflé et j’ai pris une gorge de bière, une main dans la poche, ne sachant pas trop quoi faire. Mon léger malaise semblait ne toucher que moi cela dit, de son côté elle commençait à découper ses champignons ou je sais pas bien quoi en silence et j’ai regardé autour de moi comme un gland. Ayant rien d’autre à faire, j’ai laissé mes yeux parcourir sa grande cuisine et sans m’en rendre compte je me suis mis à chercher des indices qui pourraient me dévoiler un peu plus de choses sur elle… mais très vite je me suis rendu compte que c’était mission impossible : sa baraque (en tout cas ce que j’avais pu en voir jusque là) ressemblait plus à un hôtel ou aux photos sur les brochures pour vendre des maisons qu’à une vraie maison. C’était propre, aucun problème, y avait rien de travers, rien qui dépassait, et c’était aussi totalement impersonnel. Pas une photo de voyages ou un flyer de pizzeria, pas de spatule frivole ou de boite de cornflakes qui traînait. Rien. C’était à se demander si quelqu’un vivait réellement là. Irrémédiablement mon esprit a fait ce qu'il faisait de mieux en ce moment : il s'est envolé pour ressasser le passé. Où qu’on ait habité avec Paige, elle avait toujours rempli chaque pièce avec des petits détails de trucs que j’aurais jamais regardé mais qui rendaient bien au final. Elle avait cette capacité à rendre chaque endroit qu'elle frôlait accueillant et chaleureux. Avec son style où se mêlait le bourgeois (« Cosy Parisien chic, Phœnix ! ») et le rock vintage absurde, avec les rideaux qu’elle changeait au gré de ses humeurs et son téléphone à fil en forme de grosse bouche rouge affreuse qu’elle aimait plus que tout, avec les photos de nous encadrés et les bonnes notes de Leila sur le frigo, avec le plan de travail en marbre (« de Carrare ! ») et ses mugs Aerosmith… C'était vivant ouai. Robin j’en parle même pas, y avait toujours tellement de bordel qu’on se croyait dans une brocante d’artistes fous qui aurait bouffé un temple de fermiers bouddhistes. Ou l’inverse, je sais pas. Une délire hippie sûrement. Mignon hein. Mais étouffant putain. Chez moi (si on peut appeler les trous paumés dans lesquels je crèchais chaque fois que j’étais seul un « chez moi ») ou chez mes frangins c’était généralement plus… sobre, on va dire. Je m’étais dis que c’était peut être un truc typiquement féminin de savoir « faire un nid ». Mais là je devais bien admettre que ça ressemblait à rien que j’avais vu jusque là... Chez Jaimie, y avait presque rien. Et en même temps, je me suis dis que là au moins on se sentait pas cernés de fantômes... y avait pas de vestiges de vies éculées à chaque recoins, pas d’espoirs anéantis qui continuaient de te labourer où que tu poses les yeux ou de trésors finalement hostiles entassés sur les étagères…

« Would you mind cutting these into large chunks while I prepare our vegetables? » « Yep! » J’ai répondu un peu rapidement, trop content d’avoir quelque chose à faire et une excuse pour arrêter de penser surtout.

Elle m’a filé une planche et un couteau et, surpris mais pas chiant, je me suis mis à découper comme elle a demandé les gros morceaux de viande qui ressemblaient aux steaks que Paige me collait sur la face quand je revenais avec la gueule en sang ‘you should see the other guy’. Studieux, appliqué, je donnais des coups de couteaux en me prenant pour un p’tit cuistot alors que je suis un brêle en cuisine. Mais sûrement que c'est parce que j’ai la flemme d’essayer. Ça se trouve je serais un sacré chef en vrai. Je m’y croyais déjà et peut être même un peu trop quand j’ai commencé à me rapprocher de la poêle avec l’intention d’y verser mes bouts de viande mais aussitôt mon élan créatif a été stoppé tout net par Jaimie et son air méchamment horrifiée. Elle a pas craché comme un chat et réajusté son col sous l’affront mais presque et j’étais aussi perplexe qu’amusé jusqu’à ce qu’elle explique : « The meat… that’s for Freyja. » « Oh. Right. » Elle a sorti une petite gamelle en céramique et moi j’essayais très fort de pas trop me marrer. Elle m’a expliqué très sérieusement qu’elle était « on a raw diet » et j’ai toussoté pour essayer de reprendre mon sérieux avant de me tourner vers la louve. « That alright with you darling? » J’ai agité un morceau dans les airs et ses petits yeux luisants et sa langue qui se léchait avidement les babines comme si elle était prête à me sauter dessus (encore) c’était plutôt très clair comme réponse. Alors j’ai lancé le bout et elle a sauté pour l’attraper au vol. C’était assez impressionnant parce qu’en sautant comme ça, elle me dépassait bien de plusieurs têtes. J’ai rigolé. « Good girl » Et j’ai déposé par terre l’assiette de Madame qui s’est jeté dessus, ses crocs se plantant dans la chair sanguinolente sans ménagement... mais dans une assiette en céramique s’il vous plait. Je pouvais pas m’empêcher de penser qu'au fond c'était sûrement ça, mon plus gros indice sur Jaimie. Elle qui me disait dans le temps qu’elle avait cette bête sauvage en elle, aujourd’hui peut-être soigneusement emballée avec un petit ruban en satin et des mocassins qui font clac clac clac.

« But don’t worry we’re set with Seitan » La voix de Jaimie m’a rappelé que j’étais encore parti loin et j’ai essayé de revenir au moment présent. Je me suis raclé la gorge. « Not worried. » J’étais un peu worried. J’avais l’habitude de le nourriture de lapin de Robin qui était loin d’être dégueulasse avec ses ragoûts de carottes crus du jardin mais quand il lui arrivait de rajouter ces trucs au tofu et seitan pour Leila elle les assaisonner jamais (à part avec ses p’tites herbes chelou), et c’était plutôt caoutchouteux. Mais là à l’odeur, avec les oignons et les champignons et la bière, ça donnait carrément la dalle alors sûrement que ce serait différent. Elle s’est appuyée contre le plan de travail, sa bière a cogné contre la mienne qui était déjà quasiment finie et elle est revenue à l’assaut, Jaimie, avec sa curiosité insatiable. Je comprenais mieux comment j’avais fini par lui déballer toute ma vie en 24h à l’époque. Elle était fourbe bon sang. « So… since we established it wasn’t the army, what took you away from home so often ? » Ses grands yeux verts brillaient d’un intérêt qu’elle essayait absolument pas de cacher. Un sourire presque triste a tiré mes lèvres et j’ai fais un mouvement de tête sur le côté l’air de dire « come on ». Son expression a pas changé. « Really? » Qu’est ce que je t’avais dis quand tu m’avais dis que tu me trouvais badass après que j'ai démoli P’tit Nerveux ? Merde je m’étais senti poussé des ailes à ce moment là, on venait de se rencontrer et j’avais pas manqué une occasion de me la raconter un peu (juste avant que ce sale rat de Ryder s’amène pour grogner que j’étais plongeur, enfoiré). Mais non, ça semblait pas lui revenir, alors j’ai secoué la tête l’air faussement déçu en soupirant et j’ai pris une gorgée de bière. « ... boxing » j’ai finalement répondu en reposant mon verre vide sur l’évier à côté de moi « had to fly around for training and competitions and whatnot » (whatnot étant les interviews à la con et les conférences de presse et les photoshoots où j’étais aussi à l’aise qu’un pingouin dans le désert mais inutiles de s’attarder sur les détails). J’ai relevé les yeux vers les siens et je suis resté silencieux un instant en la regardant, je sais pas pourquoi, et puis je me suis senti obligé de plaisanter parce qu’il fallait que j’arrête de la fixer comme ça. « To be fair I can’t really blame you for not guessing. It’s my nose isn’t it? Too pretty, I know. Couldn’t get it to look fucked up no matter how hard I tried. Frustrating, really. » Et ils avaient été nombreux à promettre de me donner le 'nez de la profession' mais non, à part quelques balafres, j’étais pas aussi défiguré que le boxeur lambda. Un putain de miracle aussi quand on pense aux nombres de beignes que je me suis pris dans la gueule. En vrai, j'aurais préféré le nez pété que les trous dans le cerveaux, mais ça j'allais bien me garder de lui dire, ça va. D’un coup mon regard est resté accroché sur un drôle de petit truc que j’avais pas remarqué jusque là et qui me regardait pourtant de travers et l'air faussement sérieux que je cultivais jusque là s’est muté aussitôt en vrai sourire hilare alors qu’une lueur espiègle s’est allumé dans mes yeux. « But! If I may… if you’re still looking for the reason you don’t feel at home... here’s your guy » et j’ai montré du menton la petite statuette luisante de souris tenant un cadeau de noël ou je sais pas bien quoi qui nous reluquait perfidement dans son coin. Je me suis marré et ensuite je me suis dis que c’était peut-être un cadeau de sa grand-mère et j’ai essayé de me reprendre. « Um. Kidding. It’s… um… (merde je trouvais pas les mots) well what is it? » C’est con, c’est tellement con, pourquoi j’avais du mal à pas me marrer ? En plus en toute honnêteté c’était plutôt mignon et c’était aussi peut-être bien la seule chose qui faisait « maison » dans sa baraque. Une pensée en emmenant une autre : « What’s up with the empty house by the way? Did you just move in or...? » Je l’ai regardé d’un air hésitant, un sourire flottant vaguement sur les lèvres, mon pouce par dessus mon épaule comme si je désignais un truc en particulier. Je savais pas comment terminer ma phrase, alors j’ai décidé de lancer, le tout pour le tout : « … or was it all part of your big plan, you just rented the place, befriended my sister on purpose, I fed the last guy to your wolf and I’m next? »

Starseed
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