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 paper trails (ginauden #108)

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Message(#) Sujet: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptyMar 27 Avr - 20:07


Cinq expirations et je me lève. C’est le décompte que je me donne et il passe doucement, se casse sur sa nuque à un moment. Auden a la mâchoire qui n’a rien de serré, Auden qui y reçoit des papillons de baisers par un multiple qui a l’air d’être un chiffre infini. Ses yeux sont fermés mais je ne suis pas naïve au point de croire qu’il dort pour vrai. Il doit attendre que je parle, il doit attendre que je pouffe, il doit attendre que je morde même le plus délicatement du monde pour se venger, pour renchérir. Ce matin tout va bien et les nuages ont fini par passer. Ce matin, il y a de tatoué sur ma peau tout ce que j’avais besoin d’entendre sa voix me dire depuis des semaines. Il y a des je t’aime, il y en a tellement que j’ai oublié comment j’ai bien pu me sentir entre les murs de la maison depuis que j’ai parlé pour la première fois de Sydney. Sydney qui m’attend de l’autre côté de la porte, et les expirations qui flottent encore un peu. J’ai pas peur. J’ai pas peur de partir parce qu’on ne se laisse pas dans les silences, dans les regards qui s’évitent, dans l’entre-deux, dans les soupirs étouffés. On se laisse mais pas vraiment, on finira par se retrouver.

C’est son t-shirt que je passe par-dessus ma silhouette, et c’est son hoodie qui rejoint les tissus en se calant sur mes épaules. C’est un jeans plein de peinture qui finit le tableau qu’il a l’air d’avoir peint tout seul comme un grand et c’est un regard de plus qui le couve, Auden allongé, Auden endormi, par-dessus mon épaule. Mon argentique, celui qu’il m’a offert y’a une vie de ça, est déjà emballé soigneusement dans ma valise prêt à documenter chaque minute des deux mois à venir pour pouvoir tout lui raconter. Il viendra peut-être, qui sait, il viendra peut-être et il verra à quel point ce n’est rien, quelques kilomètres et des miettes de temps avant que je revienne ici les yeux qui débordent d’étincelles. S’il vient, je l’amènerai dans les plus belles galeries de la ville, dans les plus glauques aussi. Je peindrai un mur pour lui. Je lui montrerai tout ce que je suis capable d’accomplir, je le rendrai fier comme personne. S’il vient – tu l’as pas encore invité, à venir. J’aurais pu, depuis le début. Quand bien même je savais qu’il refuserait, j’aurais pu lui proposer une place, lui en concevoir une rien qu’à lui à mes côtés là-bas. Mais je l’ai pas fait. Je l’ai pas fait et je ne le ferai probablement jamais, préférant que ça vienne de lui.

Du bout des doigts, je pianote sur l’écran de mon portable, rattrapant ensuite mes mèches en un chignon qui n’en a que le nom. Le taxi sera en bas dans quelques minutes, juste assez de temps pour que je me cale dans l’entrebâillement de la porte, que mes iris scrutent et enregistrent encore. Il ne suffit que d’un sursaut dans sa respiration régulière qui ne l’est plus pour que je sois persuadée qu’il est bel et bien réveillé, pour vrai. Y’a des faisceaux de lumières qui glissent sous les rideaux, quelques-uns s’égarent sur sa joue, viennent y manger du terrain sur sa barbe négligée des derniers jours. « Bouge pas. J’essaie de mémoriser le plus possible cette image-là. » ma nuque s’arque, ma tempe contre le bois et mes prunelles contre son profil. On se laisse mais pas vraiment, on finira par se retrouver. N’est-ce pas ?
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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paper trails (ginauden #108) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23410 POINTS : 540

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 28/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptyMer 28 Avr - 11:50



« On oublie tout. »
« Y’a rien d’autre que… »
Nous. Ici. Maintenant.
Et ça ne changera pas.

Ça n'aurait pas dû changer.
Tout aurait dû être réglé par cette simple nuit, rien que parce que je lui ai rappelé que je l’aime et que c’était supposé régler tous les problèmes. Je ne fais pas dans les excuses et encore moins dans l’introspection, tout comme je ne sais pas prendre du recul lors de disputes pour justement les faire cesser. Là, juste là, j’avais fait tous les efforts du monde pour elle, pour la garder près de moi, pour le ramener à la réalité aussi. Sa place n’est pas à Sydney, elle est auprès de ses fils et de moi, juste ici. Rien ne l’empêche de faire son art dans notre maison, à l’usine, à la galerie. Elle peut faire tout ce dont elle a envie ici, en mieux. Elle n’a pas à s’enfuir ni même à courir une fois de plus, cela ne rime à rien si ce n’est à me la faire serrer toujours un peu contre moi pour les quelques heures qu’il nous reste. Au fond, je le savais sûrement. Dans les faits, je n’avais pas la moindre envie d’avoir raison, pour la première fois depuis toujours.

Elle se lève tôt mais ça n’a rien de nouveau, n’est-ce pas? Ginny a toujours le temps de vivre une vie entière avant que je ne la suive et que mes pas reprennent la trace des siens. Tout devrait être normal mais ça ne l’est pas. Ses gestes sont trop lents, trop décousus. Ses baisers sont trop nombreux, ils ont le goût d’adieux. Je décide de ne rien voir parce que tout est plus simple comme ça. Je suis certain que se voiler la face a parfois du bon. Ce sont quelques mouvements de ma part qui viennent informer ma femme que je ne dors effectivement plus, quand bien même cette nuit a été la première depuis bien longtemps. « Bouge pas. J’essaie de mémoriser le plus possible cette image-là. » Mon sourire se fait par habitude, je ne râle même pas du soleil qui s’approche trop près de mes pupilles. Elle est à contre jour mais cela ne change rien au fait qu’elle soit belle et parfaite, qu’elle soit encore là. Je rapproche doucement mes mains contre sa peau, la rapproche de moi, fais basculer son corps sur le mien. La journée est à peine entamée mais elle a déjà les cheveux attachés, même pas un tout petit peu en bataille. Mes doigts s’activent à libérer quelques mèches de son chignon à défaut d’avoir mieux à faire. “T’as pas à la mémoriser.” Parce qu’elle la verra toujours, parce que je ne bouge pas, parce qu’elle ne fait pas un pas non plus. N’est-ce pas?Je pourrais me lancer dans des autoportraits, si vraiment tu veux me voir partout.” Étonnement et même avec l’ego sur-développé que j’arbore, je n’ai jamais fait de telles choses. Ce n’est pas une urgence et on aura le temps d’en reparler, n’est-ce pas? Je gagne du temps en l’embrassant, j’en gagne plus encore en défaisant sa coiffure et me glissant sous mon hoodie, sur sa peau. Elle m’avait manqué. Elle me manque déjà.











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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptyMer 28 Avr - 17:34


Quatre fois, je me retiens de ne pas éclater de rire, quand le seul rôle que je dois jouer même si j’y arrive à peine reste de ne pas montrer le moindre signe d’amusement sur mon visage. Oh Ginny, bouhouhou, si faussement fâchée qu’il la retienne, embrasse-moi. Ses bras se resserrent et si j’ai pas aucun équilibre de base, c’est encore moins le cas lorsqu’Auden décide de nous créer notre propre système de gravité. Il est partout, ses doigts aussi, ses lèvres avec. J’ai réussi à tenir autant que j’ai pu avant de pouffer contre sa nuque, de chasser sa bouche de la mienne en tentant de gagner la course la première, celle qui aime le plus l’autre. Il est beau même si je ne le vois pas, les yeux barricadés par mes mèches détachées et le nez noyé n’importe où la peau de mon mari est à portée. La chambre est plongée dans ma lumière préférée, celle du matin, celle des promesses, celle des secrets et des murmures. Celles d’un au revoir, pas d’adieux.  

T’as pas à la mémoriser.” j’hausse le sourcil, l’embrasse encore, replace une couette sur sa tête rien que pour ajouter un nouveau point de contact à tous ceux qu’il éparpille déjà partout sur ma silhouette, de mes hanches jusqu’à mes lippes. “Je pourrais me lancer dans des autoportraits, si vraiment tu veux me voir partout.” j’éclate de rire, c’est bon, c’est gagné Auden, bien joué, bonne passe à l’envoyeur. À imaginer la galerie remplie de son visage autant que le sont mes cahiers, mes carnets de voyage. Je reviendrai et la maison en sera tapissée aussi, évidemment. Il m’en aura posté un par jour en courrier express de Brisbane à Sydney pour être sûr que jamais j’oublie à quoi il ressemble quand il est fier de ses blagues vaseuses, de ses piques acides ou de ses tactiques variées pour que Pizza le préfère à moi. « Pauvre, pauvre Brisbane, exposée à ton sourire à deux balles par ma faute. » c’est mon boulot habituellement, de le tracer, de le copier, de travailler ses angles, de profiter de son profil pour inventer mes teintes, pour braquer mon argentique. Je ne compte plus le nombre de fois où il apparaît entre mes pages et il y aura toute une collection de lui à mon retour, c’est certain. J’en ferai des mémentos comme s’il y était, lui aussi. « Si t’insistes assez, je te peindrai peut-être même en encre phosphorescente dans une des ruelles là-bas. » qu’il y soit, lui aussi. L’idée est aussi stupide que géniale, il jouerait le rôle d’un Cheshire cat au détour d’une allée sombre et il angoisserait n’importe qui s’y égarant trop tard la nuit. Ça serait drôle, j’en ferais des tonnes de vidéos, Auden n’aurait même pas besoin d’être à Sydney qu’il en terroriserait ses habitants.

Si c’est pas ça la meilleure idée du siècle, c’est sûrement la suivante au compteur, celle de dégager mon visage du sien, de laisser ses oreilles et sa nuque tranquilles pour attraper ses prunelles des miennes et le mémoriser encore et encore. Il a raison, j’en avais pas besoin. Il est ancré trop profondément pour que je l’oublie.
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Auden Williams
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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptyVen 30 Avr - 11:17



J’ai des semaines à rattraper et elles ont l’air d’avoir été des mois, des années. Tout semble être comme à nos débuts et je n’ai aucune envie de me détacher d’elle et lui laisser la moindre once d’air. Elle s’était déjà trop éloignée du lit alors je l’y ramène, quand bien même on reste toujours dans notre maison. C’est loin d’être un départ à zéro, ce n’était qu’un petit ralentissement de rien du tout et une mauvaise idée qui sera rapidement expédiée et oubliée. Je sais qu’elle s’en rend compte elle aussi, maintenant qu’on fait un retour express  à la vie qui est devenue notre. Elle joue et j’en fais autant, m’enorgueillissant d’un rien comme j’en ai tellement l’habitude. Si je serai le premier à me plaindre qu’elle est trop collante et trop présente, je serai aussi le premier à trouver un reproche inutile pour la garder à mes côtés en tous temps. Elle n’aura rien à mémoriser et je poserai pour n’importe laquelle de ses œuvres et ses envies si tel est son désir, si c’est vraiment là le seul prix à payer pour qu’elle reste à nos côtés, à Sloan et moi. Mes dents ne cherchent même pas à jouer contre sa peau sur laquelle j’appose seulement mes lèvres tout en tentant de gagner du terrain auprès de ses éternelles mille couches de vêtements. Son éclat de rire me suffit pour que j’en sourie à mon tour et tout a l’air si simple, si parfait.

C’est justement à ça que j’aurais dû comprendre que ça ne l’était absolument pas. « Pauvre, pauvre Brisbane, exposée à ton sourire à deux balles par ma faute. » Là je souris encore, mon sourire à deux balles se fait plus grand et immense, immuable. Je le pensais immuable, en tout cas. Il l’était quand j’ai repris le chemin pour trouver ses lèvres et l’embrasser de nouveau. Elle est belle, elle est parfaite et elle est talentueuse, elle le sera à Brisbane comme elle n’aurait pas pu l’être nulle part ailleurs. Ce n’est que la continuité de la veille au soir parce que je ne compte pas la laisser quitter le lit, cette chambre encore moins. Ce sera une nuit de sommeil qui s’étend sur une journée et peut-être une seconde à laquelle la seule exception sera le moment où Sloan commencera à se faire entendre pour qu’on lui fasse une place dans notre duo. « Si t’insistes assez, je te peindrai peut-être même en encre phosphorescente dans une des ruelles là-bas. » En quelques mots, tout s’arrête subitement. Mon sourire, mes baisers, mes mains glissant contre sa peau. Ce sont au contraire mes doigts qui se figent et s’ancrent à sa chair, mes yeux qui s’assombrissent et mon regard qui se fige en même temps que mon expression. Si mon coeur bat toujours aussi vite, c’est désormais pour des raisons bien différentes.

Qu’elle dégage son visage du mien, ouais. Ça sera toujours ça de moins que j’aurai à forcer. C’est toujours ça de plus qu’elle peut observer par elle-même, entre mes yeux noirs et l’absence totale de chaleur sur mes traits. “Est-ce que tu es en train de blaguer, Ginny?” Je connais déjà la réponse à la question mais c’est ma façon à moi de lui offrir une dernière chance alors que je m’occupe à rattacher ses cheveux que j’avais ébouriffé en hâte. Mes gestes sont lents, désintéressés, froids. Ils sont l’entre-deux et mon dernier rempart que je peux encore contrôler un tant soit peu. Cela ne tient qu’à elle de me donner la bonne réponse.











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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptySam 1 Mai - 17:38


Trois doigts se retrouvent à inventer des mélodies contre sa nuque, des secrets contre sa peau. Auden sourit comme il ne l’a pas fait depuis des semaines, alors je fais pareil. Y’a un taxi qui doit m’attendre en bas, j’ai même pas surveillé les notifications sur l’écran de mon portable, même pas vu autre chose que des bribes de lumière au détour des draps qui volent, qui vivent. Le soleil qui se faufile par rayons à l’intérieur de la pièce et les je t’aime que j’égare, muette, de mes lèvres aux siennes. Elle était stupide, elle était honteuse, elle était ingrate la voix dans ma tête qui me disait qu’il ne comprenait pas. Qu’il ne comprendrait jamais. Elle ne le connaissait pas comme je le connais, elle ne savait pas comme je sais. J’aurais pas dû l’écouter, j’aurais pas dû la croire parce qu’il est fier et parce qu’il me fait confiance et parce que je ne suis pas une ombre, parce que je suis libre et parce qu’il sait que je peux l’être.

Parce que ; “Est-ce que tu es en train de blaguer, Ginny?” ses mots tranchent. Ses doigts aussi, dramatiquement calmes, repassant savamment chacune de mes mèches espiègles à travers l’élastique qui résonne de plastique dans la pièce désormais brûlante de silence. Non Auden, je blague pas, je vais pas prendre du sang à la place de l’encre, on en a déjà parlé et je veux pas que les gens à Sydney croient que – c’est pas ce dont il parle Ginny, absolument pas du tout. Ça goûte le sel, ça goûte amer, ça goûte le fer sur ma langue. Et personne ne bouge. Et hier, et cette nuit, et ce matin ? Et demain, et les jours d’après, et ça, ça, tu en fais quoi ?

Il ne fait rien. Il fixe, il observe, il analyse. J’aimerais faire pareil. J’aimerais être capable de ne pas bouger, de garder l’équilibre, le fil de fer me pique les orteils et il y a du verre cassé partout contre mes tempes. Des éclats d’excuses et d’explications, des tentatives de ne pas laisser les choses comme ça, de ne pas y retourner non plus. On avait dit pas d’entre-deux, on avait dit qu’on s’aimait, on avait dit que lorsque je passerais la porte, on avait dit – la bague. L’alliance est toujours sur les livres, les siens, la mienne. Mais c’est pas ça que je regarde. C’est que Auden que je vois, y’a que lui que j’ai toujours vu. J’ai pas envie de recommencer à vivre comme on le faisait. J’ai pas envie que Sydney redevienne un poids, pas après l’avoir senti s’envoler de mes épaules. J’ai pas envie qu’il m’enlève la sensation d’être capable de respirer, ma cage thoracique enfin libérée après qu’il ait passé une infinité d'heures à y éparpiller des baisers. Alors pourquoi est-ce que le décompte reprend son cours aussi naturellement qu'il le fait, alors pourquoi est-ce qu'il y a une petite voix qui recommence à hurler, à l’intérieur ?

« Fais pas ça. Retourne pas par là. »

C’est juste deux mois Ginny.
Juste.
N'est-ce pas ?
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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptyMar 4 Mai - 17:49



Ses cheveux se rangent sous mes doigts, ils se plaquent contre son crâne et deviennent un chignon parfaitement rond. Ils sont ce sur quoi je préfère me concentrer plutôt que ma colère qui surgit déjà, chassant par la même occasion le stupide espoir que j’avais eu à son propos. Elle semble chasser l’amour que j’ai pour elle, aussi. Il en chasse les preuves, en tout cas, parce que l’embrasser me semble inimaginable et lui dire que je l’aime plus encore. C’est une nouvelle chance que je finis donc par lui donner, lui proposant un échappatoire, une issue de secours. Ce serait une bonne idée de la prendre; une vraiment bonne idée. Elle n’a pas envie de savoir ce qu’il se passerait dans le cas contraire et moi, je n’ai pas envie de le lui montrer. L’absence de réponse en est déjà une, on le sait tous. Elle avait une seule chose à faire, un simple mot à prononcer. Et même ça, elle n’en a pas été capable. Après toutes ces années, tous ces efforts, tout ce qu’on a traversé. Elle n’a même pas été capable de prononcer un mot pour nous, celui-là même qu’elle avait répondu le jour de notre mariage, quand on lui avait demandé si elle était certaine de vouloir me prendre comme époux. On se regardait différemment ce jour-là.

Aujourd’hui elle ne ressemble plus à ma femme, encore moins à la Ginny que j’ai toujours connu. Si je n’ai jamais rien eu contre les changements et bien au contraire, je sais par avance que le sien n’est pas pour le meilleur. Elle fait une terrible erreur et elle ne semble même pas s’en vouloir, elle, la brune qui tient tant à garder la tête haute et le regard brillant. Ses iris s’éteignent: ce n’est pas mon problème. Les miennes sont noir de jais maintenant que je n’ai plus de cheveux à coiffer et plus rien de quoi occuper mes mains. On dit souvent que le silence est d’or mais ils penseraient bien différemment, tous, s’ils savaient ce à quoi il me laisse le loisir de penser. « Fais pas ça. Retourne pas par là. » Ma femme ne sourit plus. Je le fais donc pour nous. Elle sait pourtant mieux que personne que me donner un ordre est la pire chose à faire en ma présence. Peut-être que je l’ai surestimé. Sans doute, même. Sinon nous n’en serions pas là, statues de marbre posées prosaïquement dans un lit qui n’a plus rien du leur. “Remets ta bague.” Alors je ne retourne pas là pour le moment. Je ne fais pas ça pour le moment. Mon souffle à peine visible et mon cœur battant tout aussi peu, je statue calmement. Froidement. Si moi j’ai toujours tenu en horreur le moindre ordre d’autrui, elle, au contraire, a toujours écouté ce qu’on lui a dicté, depuis toujours. Alors commençons par le commencement. Elle est ma femme et par conséquence, elle doit porter son alliance. "Maintenant." Sa comédie a trop duré.











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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptyMar 4 Mai - 21:02


Deux mois.
Et il me donne envie de ne jamais revenir de là-bas.

Il a pas le droit. Il a pas le droit de m’embrasser comme il l’a fait hier et comme il le faisait encore y’a à peine quelques minutes de ça, s’il me regarde ainsi. Auden a pas le droit de laisser ses doigts glisser dans mes mèches s’il les serre tantôt plus fort, tantôt trop. Il a pas le droit de me parler sur ce ton là et d’être aussi proche, il n’a pas non plus le droit de dire ces mots-là comme s’ils étaient évidents. “Remets ta bague.” chaque parcelle de ma peau se contracte, chaque muscle avec. Il y a quelque chose dans son ordre qui fait plus peur que mal, et il ne m’a jamais fait peur Auden, jamais de la vie. Il a fait peur au monde entier alors que jamais je n’ai senti qu’il me voyait comme tel, comme les autres, comme ceux qui le craignaient. Il n’a pas le droit, parce que je le lui ai retiré, le droit. Je le lui ai enlevé à la seconde où il a cru qu’il pouvait me faire sentir comme ça. Comme celle qui abandonne sa famille, ses fils, lui. Comme celle qui est idiote, qui fait une erreur, qui n’apprend pas, qui mérite qu’on la gronde, qu’on la calme, qu’on la dissipe du revers de la main. Il sait, il sait à quel point j’ai dû travailler fort. Il sait à quel point j’ai dû y mettre toutes mes forces pour me sortir de ce que mes parents et de ce que Matt m’avaient gravé si creux dans la chair que j’en ai encore des frissons. Aujourd’hui, c’est Auden qui me provoque de la chair de poule. Et pas de la bonne façon.

"Maintenant."
« Non. »

Ça sort aussi naturellement que vite, au taquet. C’est un non qui lui est entièrement dédié, il ne vient pas à retardement et il n’est pas rétroactif à mes parents, ou à Matt. Il est pour Auden qui les copie, il est pour Auden qui calque le moindre de ses gestes aux leurs, il est pour Auden qui n’a absolument rien compris. Et encore, je sais pas, je sais plus. La Ginny d’il y a un an à peine serait persuadée que c’est moi, le problème. Que c’est insensé de lui tenir tête, de quitter le lit, de garder son regard du mien une fois mes pieds l’un après l’autre au sol. Que c’est impossible qu’il sache très bien ce qu’il fait. Que ce n’est pas lui de refermer aussi facilement ses paroles sur moi comme si elles étaient des serres d’oiseau de proie. C’est pas lui, d’ordonner comme ça. La Ginny d’aujourd’hui est plus lucide, plus transparente, plus fragile, mais pas naïve. Il retourne exactement là où il veut aller, il tente leur tactique. Il -  « Tu fais comme eux Auden. » comme il le leur a si longtemps reproché. C’est lui, c’est que lui qui me disait de ne jamais les laisser faire, c’est sa voix à lui que j’entendais à travers la mienne quand mes parents sont revenus dans ma vie, quand je les en ai chassés. « Tu penses que tu peux me contrôler comme ils l’ont fait. » il fait comme eux, il pense comme eux, il est comme eux, et ça suffit. C’est assez. « Essaie pas. T’y arriveras jamais. » ils l’ont trop fait. Jamais je ne lui pardonnerai de seulement essayer.
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Auden Williams
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SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptyJeu 6 Mai - 12:00



tw / pardon pardon pardon pardon pardon

« Non. »
Comment ça, non?

Ginny ne me dit jamais non, parce qu’elle n’a jamais aucune raison de le faire. Mon avis est le sien, mes idées sont les siennes. On partage tout, absolument tout, et même lorsque nos points de vue divergent on en arrive toujours à un point d’entente. Aujourd’hui, le seul qui puisse exister consiste simplement en ce qu’elle remette son alliance. Cela lui aurait pris une seconde, une seule. Ça n'aurait pas été dérangeant, pas même douloureux non plus. Une seconde de son temps, c’est tout ce que je lui demandais. Que le bijoux retrouve la place qui est la sienne au bout de son doigt, c’est tout ce dont j’avais besoin. Mais non. Sérieusement, Ginny? Elle m’annonce qu’elle s’en va, elle rajoute qu’elle ne remettra pas son alliance. Pourquoi? Elle sait mieux que quiconque que j’aime pas les foutus symboles, que j’en ai rien eu à chier qu’elle porte du bleu ou de l’arc en ciel pour notre mariage. J’en ai rien à chier de rien, sauf de ça. De nous. Sentiment non partagé, la brune n’a même pas pris une seule seconde pour y penser. Mes yeux toisent les siens, plus sombres que jamais. Je ne peux lire qu’une seule chose, pourtant: sa décision est prise. Ses décisions, même, je devrais dire. La seule chose à laquelle je me raccroche encore, c’est que j’espère qu’elle n’a aucune idée de l’effet domino qui découlera de ses paroles. J’espère sincèrement pour elle qu’elle ne s’en doute pas, la douleur ne sera ainsi que passagère et non attendue, crainte.

Son corps se dégage, le matelas ne s’enfonce plus qu’à mon propre emplacement. Elle n’est déjà plus là et on est au moment de l’histoire souvent appelé ‘le début de la fin’. C’est beau, c’est poétique. La scène qui se déroule désormais ne pourrait jamais être qualifiée par ces adjectifs, pas alors que je refuse catégoriquement de la voir ainsi s’enfuir et me tourner le dos, rebelle de bas étage qui croit avoir besoin de me tenir tête pour exister. Cela n’a jamais été le cas, elle n’en a jamais eu besoin. Ce sont autant de ‘pourquoi’ qui tournent dans mon esprit mais ils restent toujours moins fort que la haine qui monte doucement en moi. Jamais je n’aurais cru qu’un jour je comprendrai à quel point il n’y a effectivement qu’un pas entre l’amour et la haine. L’un n’empêche pas l’autre, je le précise aujourd’hui et je continuerai à le faire, malgré ce que le reste du monde en pensera. A mes yeux, ce n’est pas un argument assez fort pour m’empêcher de quitter le lit à mon tour, me faisant le fantôme derrière ses pas. « Tu fais comme eux Auden. » Ferma la Ginny. N’aggrave pas ton cas. Tu ne devrais vraiment, vraiment pas jouer avec le feu comme tu le fais en cet instant. Tu es une sorcière sur le bûcher et tu ne t’en rends même pas compte. « Tu penses que tu peux me contrôler comme ils l’ont fait. » Rester auprès de ses enfants et remette une putain de bague, c’est tout ce que je lui ai demandé. Elle n’a pas le droit de retourner la situation et déjà me faire passer pour le méchant de l’histoire, pas alors que j’ai passé ma vie à vouloir le meilleur pour elle, quand bien même c’était à l’autre bout du monde, quand bien même c’était être au bras d’un autre. « Essaie pas. T’y arriveras jamais. » Vraiment? Ce sont les mots de trop, sans doute. Je pourrais rejeter la faute sur elle et dire qu’elle a mérité ce qui lui arrive et qu’elle l’a bien cherché mais en réalité je bouillonnais déjà de trop pour être capable de me contrôler, et ce bien avant qu’elle ne dise quoi que ce soit.

J’aurais dû profiter des derniers instants de proximité avec elle pour lui souhaiter un bon voyage et lui dire de s’amuser, là bas. J’aurais dû me plaindre de mes pieds forcés de rester sur le carrelage froid et en profiter pour lui lancer une blague, lui dire que je passerai au moins un hiver sans avoir à supporter les siens contre mes chevilles. La liste est longue, mais vous avez compris le principe. A défaut de faire quoi que ce soit dans le genre, pourtant, je ne sais que placer mes doigts autour de son cou et venir plaquer son corps tout entier contre le mur le plus proche. Elle est une poupée de chiffon, elle l’a toujours été. La force du geste fait pourtant trembler la paroi, une seconde à peine. Ce n’est pas assez pour me faire lâcher prise, bien au contraire. Mon visage est à quelques centimètres à peine du sien, je sens son souffle saccadé contre mon cou et elle sentira le mien aussi contre sa peau. Ses veines deviennent rapidement visibles sur son cou, sur ses tempes aussi. Ce n’est pas suffisant pour que je la relâche, toujours pas. A défaut, ma seconde main s’occupe de son bras gauche que je garde aussi plaqué contre le mur. “Tu es à moi.” Et si je ne peux pas l’avoir, personne ne l’aura. Ce n’est plus un jeu, ça n’en a même jamais été un. Elle ne partira pas, elle est ma femme, avec ou sans son alliance.











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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptyVen 7 Mai - 3:55


Un seul mot et je pardonne tout. Un seul geste et Auden n’est plus celui qui me regarde comme ça, celui qui me parle comme ça. J’ai juste besoin qu’il me dise que c’est lui, qu’il s’est oublié dans le processus, mais qu’il s’est retrouvé, qu’ils nous a retrouvés au passage.

Tu me fais mal. Ce sont les mots que moi je lui aurais dits, si j’avais été assez naïve pour croire qu’il en avait quelque chose à faire. Le mur frappe l'écho le long de ma colonne vertébrale, remonte jusqu’à mes tempes, précipite mon cœur. Il me fait mal mais ça va bien plus loin que ça, il me fait mal parce qu’il le réalise. Parce qu’il presse et parce qu’il l’a fait tant d’autres fois avant – mais jamais à moi. Il ne m’a jamais même menacée, il a toujours dirigé sa colère ailleurs, autre part, pas dans ma direction. Il ne fait pas ça, Auden. Il ne me fait pas ça. Il le fait Ginny, et il le fait encore un peu plus. Des murs et des tasses et des meubles et des jointures ont vu ses coups, par ma faute j’imagine, mais en aucun cas mes os. Jamais ceux qui en viennent à craquer, ou alors c’est que dans ma tête. C’est là où quelque chose se casse d'ailleurs, c’est là où le sursaut est bien plus pour le fond que pour la forme.

T’es pas toi-même. Ma gorge se serre, c’est lui qui la serre. Les mots s’y bloquent, font la course avec eux-mêmes, font demi-tour. Chacun de ses doigts s’y ancre quand ironiquement je sens son alliance et le métal froid dont elle est faite me brûler la peau. Ses yeux font pareil avec les miens, creusant jusqu’à la rétine, arrachant le nerf optique ; c’est ce que je voudrais au final. Qu’il m’empêche de voir, qu’il m’empêche de le voir devenir ce qu'il se laisse être, ce qu'il me force à faire. Et pourtant j’enregistre. Chaque expiration, chaque seconde où il me dévisage, où il n’a absolument aucune raison de me confondre avec qui que ce soit d’autre. Oh, il le fait parce que c’est toi Ginny. Il le fait parce que c’est toi et parce que tu as été tellement toi qu’il l’a refusé en cours de route. Moi, c’est ça que je refuse.

Auden, je t’aime, s’il-te-plaît reviens avec moi. Jamais. Jamais il ne m’entendra dire ça, encore moins lorsque ses phalanges se resserrent contre mon poignet, ramènent mon bras au mur avec violence à son tour. Y’a de la place, il la prend, il la crée, il la gruge, il me brise. Il plaque tout, il immobilise, il exige, il me fait mal et il est pas lui-même et s’il-te-plaît juste – non. Non.

Tu es à moi.non. Du venin et du poison et une décharge que j’entends, qui prend le pouls sur le mien tapant contre ma poitrine. Ma respiration est la seule chose qui résonne dans la chambre. Tu es à moi et j’en ai un haut-le-coeur. C’est une décharge et du dégoût, c’est une chute de milliers d'étages et des dizaines de coups de couteau qui viennent avec. C’est tout ce qu’il ne devait pas faire et tout ce qu’il ne devait pas dire, et c’est une miette des forces qui me restent qui ravale avec difficulté de la salive sèche, piquante, amère, acide. « Je suis à personne. » son visage est si proche que ma voix pourrait aussi bien être la sienne. Que mes mots pourraient simplement rebondir de ma langue jusqu’à ses oreilles. Qu’ils pourraient être murmurés que le râle compterait quand même. Vas-y, serre plus fort, tu sais que t’en as envie. Essaie pour voir si ça change quelque chose, si ça aide à faire mieux. « Et encore moins à toi. » vas-y, ça me convaincra probablement de rester, c’est un plan sans faille. Je peux pas partir si tu finis par me tuer. « Même eux ont jamais fait ça. » même mes parents n'ont jamais été jusque là. Ça goûte pas le fer, sur mes lèvres. Ça goûte le sang.
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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptyVen 7 Mai - 20:45



Elle a de belles veines, que penserait un médecin. Elles sont désormais bleues et saillantes et s’il fallait y introduire une aiguille, ce serait un jeu d’enfant. Je donne sans doute bien trop d’importance à ces dernières pour moins voir son grain de peau virer du porcelaine à l’orangé, sans que cela ne soit dû à une surexposition au soleil. Seulement à un manque d’air. Elle n’a sûrement même pas mal à l’arrière du crâne, ni contre ses omoplates saillantes trop violemment plaquées contre le mur. Pour ça, elle devra remercier l’adrénaline à défaut d’avoir le moindre mot pour son mari imaginaire devenu réel et, finalement, le père de son enfant qui est violent. Je te l’avais bien dit, qu’ils lui cacheront tous au visage quand elle, elle leur expliquera à quel point tout ceci n’était même pas réel, que ce n’était qu’une illusion sans dessein.

Ma main se resserre toujours, je saurai quand m’arrêter. Pas maintenant, pas tout de suite. Mes muscles ne peuvent qu’amplifier leur étreinte contre son cou, pas le contraire. Le chemin inverse leur est impossible à conduire, ils n’ont jamais été conçus pour faire machine arrière et revenir sur leurs idées. Ca tombe bien, parce que moi non plus. Ses pupilles ne savent plus où se poser tellement elles ont des facteurs nouveau à prendre en compte. Cette fois-ci c’est moi qui le lui avais bien dit: remets cette foutue bague, Ginny, ne pars pas, Ginny. Les ordres étaient simples, elle aurait pu éviter le carnage sans aucun effort. Mais non, non, la nouvelle Ginny veut prouver qu’elle existe et qu’elle a une voix. Conneries. Sloan n’a même pas la sienne encore, il ne compte apparemment pas. Sagement endormi, il ne saura jamais la scène qui s’est déroulée juste à côté de son landau.

« Je suis à personne. »
Faux.

J’ai statué la seule vérité, ses mots n’ont pas d’importance. Elle dit n’importe quoi, tente d’exister à tout prix. Elle est à moi, elle l’a toujours été depuis la pemière heure, depuis l’Académie. Ses œillades étaient pour moi et toutes ses expériences avec, tous ses rêves de gamine aussi. Je le sais, je l’ai vu, je l’ai entendu de ses propres mots. Peut-être que les confessions étaient à Berlin ou à Tokyo, peu importe, personne ne me croira. Ma voix n’a pas de force face à celle de la douce et fragile McGrath. « Et encore moins à toi. » Vas-y, répète pour voir.« Même eux ont jamais fait ça. » Ses paroles en viennent à me faire rire. C’est déplacé, mal avisé, le pire des choix à faire. Ou non, en réalité il existe de bien plus mauvais choix encore, surtout alors qu’ils ne sont finalement que instinctifs chez moi. Mon pemier instinct laisse mon poing partir en direction de sa clavicule ou de son plexus, j’en sais déjà plus rien. J’ai le réflexe de vouloir éviter son visage mais pas de taper le mur, comme je le fais toujours. Mes mains ont toujours rencontré des murs et des meubles, des babioles et n’importe quoi d’autre. J’ai toujours, toujours visé dans une direction qui n’était pas elle, qui n’allait pas lui faire mal non plus. Tout comme j’ai toujours cru en nous, notre couple, notre mariage, notre vie. Tout s’effondre en un simple cou qui mène à un craquement ou plusieurs, j’ai perdu le compte. Cette fois-ci ce n’est plus le mur qui en vient à trembler mais bien son corps, trop frêle, percuté à bout portant et sans retenue de mon point vengeur.

L’expression de mon visage change aussitôt sans que je ne sois pour autant capable de poser de mot dessus. Elle est devenue indéfinissable, comme nous le sommes en cet instant plus que jamais. Avant, seul le reste du monde n’arrivait pas à nous trouver une étiquette. Désormais, même moi j’en viens à ête perdu, incertain. J’ai toujours rêvé de demain et du jour d’après encore mais aujourd’hui je ne sais même pas s’il existera. Pas avec elle à mes côtés, tout du moins. “Va-t-en.” Je n’ai pas le réflexe de poser mes mains autour de son os à la forme anormale, aux teintes bleutées. Je n’ai pas le réflexe de l’aider, de lui demander comment elle va, de vouloir faire au mieux. Tout ce que je sais faire en cet instant, c’est lui demander de partir et de s’enfuir, alors que j’ai passé une vie à la retenir.

C’est mieux comme ça.











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Message(#) Sujet: Re: paper trails (ginauden #108) paper trails (ginauden #108) EmptySam 8 Mai - 15:50


C’est fini. Je le sais à la seconde où mes yeux qui cherchent de l’air trouvent les siens. Ou c’est ma gorge, qui cherche à respirer ? Mon nez pourrait. Mes lèvres me brûlent, ses doigts sont pires. Tout est pire.

Tout est pire dans l’avant, le pendant, l’après. Je sais pas ce que je crains le plus entre le fait qu’il s’arrête ou qu’il renchérisse. Je sais pas ce qui fait le plus mal entre les gestes ou l’absence de. Je sais plus rien parce que je ne le connais plus et parce que je ne veux plus le connaître. Auden me fait peur pour la première fois de ma vie. Et il insiste en plus, il serre et il craque, non, c’est moi qui craque. Pas parce que j’ai foncé dans la table basse du salon parce que j’avais les yeux ailleurs – à le regarder, lui, dans l’angle. Pas parce que mes pieds se prennent dans les piles de livres éparpillés partout dans le jardin, que je fais la course avec lui, déterminée à arriver au hamac en premier. Pas parce que je marche sur la pointe des pieds à l’atelier pour le surprendre en criblant sa nuque de baisers. Il crible la mienne de ses jointures, de ses armes à blanc. C’est pas lui et ça ne sera plus jamais nous.

J’entends le coup avant de le sentir. J’entends les os avant qu’ils ne parlent, j’entends tout, même les plus petits détails. Je ressens en rétroactif, après la guerre. Quand le picotement devient de plus en plus insupportable, il est déjà trop tard. Il chasse la boule qui brûle au creux de mon ventre noué pour l’éparpiller de mon lobe jusqu’à l’échine. L’air est triste. On dirait que mes pieds pleurent sur le sol. J’ai peur de tout à commencer par lui ; tu l’as déjà dit. J’ai peur de perdre le fil, le rythme, le souffle. J’ai peur qu’il recommence. J’ai peur de pas arriver à me concentrer sur autre chose que sur ma peau qui tressaille. Peut-être que si ma chair avait été moins mince et moins transparente, la vision de mes veines ne lui aurait pas rappelé sa fragilité de porcelaine. Mon inaptitude à encaisser des chocs, à juste les recevoir. Sous ma clavicule, le mal a étendu ses tentacules pour que des ondées descendent jusqu’à mes orteils, remontent jusqu’à mes tempes, y tracent des sillons, des ad nauseam. Peut-être que si je n’avais pas toujours vécu avec un trop plein au bord des lèvres, peut-être que si j’avais remis mon alliance, peut-être que si j’avais pas eu la peau à l’envers, peut-être que si -

C’est pas ta faute Ginny. Va-t-en.” j’obéis comme à cinq ans et demi. J’obéis en tremblant, en regrettant de ne pas être déjà partie. Sloan ne se réveille pas quand mes lèvres chassent les mauvais rêves sur son front, il n'y a que les miens qui se font la guerre contre mon bras fatigué de n’avoir rien fait, juste d’avoir subi. « C’est fini, Auden. » je ne sais même pas s’il est encore dans la pièce, il n’a pas besoin de l’entendre de toute façon pour que la décision soit prise. Il n’a pas eu besoin de réfléchir à deux fois avant de me frapper, je lui rends la monnaie de sa pièce en ne réfléchissant pas plus avant de lancer les dés. J'ai jamais été rancunière. juste marquée au fer rouge. « Tout ça. C’est terminé. » l’entre-deux, l’entre-nous. Ça l’était déjà, fini depuis bien plus longtemps que ça. Depuis que quelque chose entre nous s’était cassé, depuis bien avant mes os qui sont arrivés bon deuxième.

Le chauffeur de taxi dérive à l’hôpital. J’oublie ma valise, j’oublie mes affaires, j’oublie tout, même le chemin de l’aéroport et le vol vers Sydney que je vais y manquer, que je devrai racheter, reprendre dans quelques heures et ma vie en suspens avec. Mais j’oublierai pas ça. C’est fini Auden. Terminé.
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