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 deadly valentine (auden #3)

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Message(#) Sujet: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyMar 21 Fév 2023 - 1:04


C’est comme si elle ne se rappelait plus du tout de la galerie, quand elle passe la porte. Ophelia a pourtant joué les élèves modèles - sans aucun talent, faut-il mentionner - pendant plusieurs mois avant de déserter l’endroit. Elle se disait qu’elle reviendrait, elle le marquait à l’agenda, se mettait des rappels, achetait des pinceaux et regardait des vidéos YouTube par dizaine de techniques dans le but de se préparer au prochain atelier… mais la vérité est telle que depuis le moment où Ginny est partie de Brisbane, Ophelia n’avait plus vraiment affaire à peindre.

Elle y allait d’abord parce que la brune la faisait sourire dans ses maladresses, ses embrouilles. Et surtout parce qu’elle se sentait pour une des premières fois de sa vie comme une personne normale, face à quelqu’un qui ne la connaît pas d’avant la disparition de Reggie. Mis à part Ezra et Matilda, personne ne voyait Ophelia autrement que comme une écrivaine à succès, avec une tendance sans-coeur à capitaliser sur les malheurs des uns pour faire son bonheur bien à elle. Dire qu'elle ne l'avait pas chercher serait mentir effrontément. Ginny n’avait jamais été dans le jugement, absolument pas surprenant connaissant le personnage. Ophelia se voyait encore l’observer bien plus qu’elle ne regardait ses toiles. Elle la regardait avec Noah, puis avec Auden, la manière dont elle les regardait, eux, puis les autres étudiants. Ophelia aurait voulu copier quoi que ce soit de Ginny qu’elle n’aurait jamais réussi. Trop de naturel tue l’hypocrite, tue les filtres et les manigances. Butcher aurait pu lui confier tous ses traumas et toutes ses failles si seulement la peintre avait voulu jouer le rôle de psychologue. Ça n’avait jamais été le cas. Ophelia était donc restée aux yeux de Ginny une fille sympa, sans plus. Quel gâchis.

Elle repère Auden au fond de la galerie, occupé à faire Dieu sait quoi. Ophelia fait un pas puis un autre, beaucoup plus lentement que lorsqu’elle venait assister aux ateliers d’art. « J’avais averti. » vu leur dernière discussion, Auden avait été assez clair et n'avait pas laissé la moindre ambiguïté à savoir qu’il n’appréciait plus du tout sa présence. Elle avait voulu aller trop vite et trop fort, Ophelia, et avait payé le prix d’un mois de silence qu’elle avait passé à tourner dans sa tête des dizaines de scénarios, de manières de refaire les choses mieux, différemment. Finalement, elle avait décidé de poursuivre sur sa lancée, envoyant un texto en plein milieu de la nuit, souriant lorsqu’elle avait reçu une réponse. « T’aurais pu t’enfuir, t’as eu le temps. » Ophelia parle doucement, la pièce est immense et renvoit l’echo de sa voix qu’elle ne doute pas capable de se rendre aux oreilles d’Auden. Tout ce qu’elle veut, c’est montrer que s’il est bien là, c’est qu’il en a envie. Elle a fait les choses bien, elle lui a donné le plan et les insctructions avec. Elle a suivi sa part de l’entente, même si aucune entente ne tient entre eux. Les faits sont là, Ophelia lui donne les dés, pendant que ses doigts sont de toute façon occupés à jouer les uns avec les autres. Elle attend qu’il redresse la tête pour bien planter ses yeux dans les siens, juste ça. « Je peux approcher jusqu’où ? » le sourire en coin qu’elle laisse apparaître sur ses joues est un autre drapeau blanc. Auden doit bien se douter que peu importe les limites qu’il tracera, sa seule priorité sera de les défier millimètre par millimètre.
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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deadly valentine (auden #3) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23411 POINTS : 580

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyMer 22 Fév 2023 - 15:17



Il y a eu les dernières semaines sans sommeil pour finaliser la collection, il y a eu la disparition de Ginny et toute la paperasse, il y a eu le début d’une enquête, il y a eu le défilé, il y a les quelques jours qui ont suivis. Les semaines sont passées sans crier gare, personne n’a pu les contrôler, tout était tantôt parfait tantôt à peine supportable, mais au moins je me sentais vivre. Plus que jamais, le retour à la réalité rime avec petite mort. Le quotidien semble fade, je n’ai plus vraiment de but, je n’ai plus vraiment envie de faire quoi que ce soit non plus. Je me contente d’attendre que la bombe entre James et Flora explose à tout moment, sans excitation aucune. J’essaie de peindre sans y arriver, je m’occupe au moins de mon fils en y arrivant. Je pense à déménager pour ne plus porter le poids de vingt ans de souvenirs. Je n’en sais rien. Je ne sais plus grand chose et je fais simplement semblant de servir à quelque chose dans la galerie. En tant que co-fondateur et désormais seule personne au sommet de la pyramide, c’est mon devoir bien avant d’être mon droit.

« J’avais averti. » Je reconnais la voix d’Ophelia sans mal, ayant déjà presque oublié qu’elle faisait aussi partie du puzzle. Elle s’est fait discrète au cours des derniers mois, et je l’en remercie, bien qu’elle soit la première raison pour laquelle j’ai exigé qu’elle ne m’approche pas de trop. Elle avait dépassé les limites. « T’aurais pu t’enfuir, t’as eu le temps. » Mais je ne m’enfuis pas. Bien sûr que non, je ne m’enfuis jamais, même alors que ce serait parfois la plus raisonnable des choses à faire. Les bras croisés, je me retourne enfin tout en comprenant qu’il est sûrement le temps de parler - peu importe le sujet exact de la discussion. « Je peux approcher jusqu’où ? » Elle a le sourire d’une personne assurée, et je ne suis pas certain qu’elle devrait avoir autant de confiance en elle, surtout sur un tel sujet. “T’es très bien là où t’es.” Qu’elle ne pense pas que j’ai utilisé le temps qu’elle m’a laissé pour changer d’avis sur la question. Elle n’a pas besoin d’être juste sous mon nez pour qu’on puisse parler, c’est tout ce que j’en dis. Ophelia ne sera sûrement même pas etonnée de ma réaction, elle commence à me connaître. “Alors, qu’est-ce que tu as fait pour les fêtes ?” Je sais qu’elle va m’imposer une discussion, que je le veuille ou non, alors autant que cela tourne autour d’un sujet qui n’a aucune importance plutôt que tout ce qui touche de près ou de loin à Ginny - à commencer par son absence, aujourd’hui officiellement qualifiée de disparition par la police.











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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptySam 25 Fév 2023 - 20:53


Ophelia s’est joué cette scène des dizaines de fois sur l’allée et encore, elle reste incapable de savoir où elle finira par mettre les pieds. Il brouille les cartes lorsqu’il ne la chasse pas aussi vite qu’elle est entrée, ou quand il ne nie pas lui avoir laissé sous-entendre que ce n’était pas la fin du monde, si elle passait à la galerie en même temps que lui. Elle cherche une réaction, Ophelia, et reçoit un maigre mais soutenu “T’es très bien là où t’es.” qui suffit à ce qu’elle ralentisse le pas sans s’immobiliser. L’endroit sonne différemment, quand il n’est pas rempli d’élèves, de chevalets, de la musique qu’ils mettent parfois en trame sonore des ateliers. D’elle. Ophelia se laisse divaguer à se demander à quoi il pense, Auden, quand il vient ici sans sa Ginny. Quand il ne l’entend pas rire dans la pièce d’à-côté ou qu’il n’a pas à ramasser les dégâts qu’elle faisait chaque fois qu’elle s’approchait d’un pot de peinture. Il internalise, probablement. Rumine les souvenirs en les faisant tourner dans tous les sens en espérant que ça inspire peut-être un mouvement ou deux sur la toile qu’il doit dévisager autant qu’il se dévisage, quand il réalise qu’elle reste blanche. Ophelia réfléchit.

Alors, qu’est-ce que tu as fait pour les fêtes ?” puis, Ophelia éclate de rire. C’est un rire fin, rien de moqueur du tout, elle n’oserait pas piquer d’abord parce qu’elle n’attaque jamais la première, mais surtout parce que le small talk est quelque chose qu’elle maîtrise d’ordinaire à la perfection. Auden est pourtant très loin de l’image qu’elle se faisait d’un interlocuteur à qui parler de ce genre de choses, et sans s’enlever le moindre crédit, elle doute qu’il s’intéresse vraiment à ce qu’elle a bien pu faire de ses vacances. « Vraiment ? » les fossettes qui creusent ses joues sont plus attendries qu’autre chose. Soit il essaie, soit il se fout d’elle. Dans les deux cas, il ne la chasse pas de l’atelier et n’érige pas de murs entre eux ; Ophelia gagne encore. « Rappelle-moi de te demander ce que tu penses de la météo, ces jours-ci. » sa moquerie ne suffira probablement pas à masquer les quelques pas supplémentaires qu’elle fait dans la direction d’Auden. Hors de la zone sécuritaire qu’il a dessinée sans vraiment le faire, Ophelia ne se sent pas particulièrement en danger. Mais pas 100% à l’aise dans ses bottes non plus. Fichus hiéroglyphes.

« J’ai écrit. J’ai bossé. » elle n’a pas eu de vacances à proprement dit, elle n’en a pas besoin. Ophelia ne saurait absolument pas quoi faire, si elle n’était pas postée devant son ordinateur ou ses cahiers, à écrire dès la moindre seconde où elle n’est pas sollicitée pour les tournages, ou pour une entrevue. Consciente d’à quel point ses temps libres sont fades et beiges, elle réfléchit à toute vitesse pour essayer de trouver un élément un seul dans son quotidien qui ne soit pas neutre. Un hobbie ? Une passion ? Ophelia est vide depuis tellement de temps qu’elle ne sait même plus de quoi elle pourrait bien se remplir. « J’ai reçu trois lettres de menaces. » la fierté avec laquelle elle avance sa phrase est adorable. Le menton redressé et l'œil brillant, Ophelia s’est rapellée en catastrophe de la petite pile qui traîne sur sa table de salon et qui est nettement moins haute qu’à l’habitude. Par contre, le contenu des lettres est particulièrement dérangeant ; mais elle n’a pas l’intention de montrer son inconfort là aussi. Qu’il réalise qu’elle cherche encore sa place quand il est dans les parages est suffisant. Ophelia n’a pas besoin d’en rajouter en soulignant les informations personnelles, les photographies, les messages cryptiques, et les menaces envers sa famille qui se sont faufilés par la fente de sa poste quelques jours après Noël.

C’était l’anniversaire d’Auden, un peu avant qu’il coupe toute communication avec elle. Elle s’imagine que ses Fêtes à lui ont dû être à la hauteur du personnage - il ne lui donne pas l’impression de vouloir moins. « Tu as trouvé ce que tu cherchais ? » le choix de mots est particulièrement intéressant, sachant ce qu’elle ne sait pas, sur la disparition de sa femme et sur les circonstances qui ont entourées les derniers jours d'Auden. « À Paris. » Ophelia précise, naïve au possible, elle qui aurait fort probablement posé exactement la même question si elle avait su ce qu’elle ignore. Autant elle peut être habituée de se faufiler dans les craques le plus sournoisement du monde pour obtenir ce qu’elle veut, autant face à Auden elle ne sait pas naviguer sans être autant franche que possible. Pour le moment pourtant, Ophelia pense à l’inspiration (ou à la muse) qu’il a bien pu aller chercher en France.
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Auden Williams
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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyDim 26 Fév 2023 - 20:17



« Vraiment ? » J’hausse les épaules. J’imagine que oui, vraiment. Je n’ai pas envie de parler de quoi que ce soit de sérieux et je ne sais rien à son sujet pour en aborder un autre, alors j’improvise avec des question toutes faites, le genre qu’on retrouve dans ‘comment éviter un blanc lors de votre premier date ?’. Le genre de truc à la con que je suis le premier à détester, donc. “Vraiment.” Je reprends pourtant, dans l’espoir que cet encouragement suffise à ce qu’elle dise quelque chose. Je doute qu’elle reparte aussi simplement qu’elle est arrivée, alors autant essayer de faire des efforts. « Rappelle-moi de te demander ce que tu penses de la météo, ces jours-ci. » - “Je viens à peine de rentrer d’Europe, j’ai le droit à un joker.” Je tente d’esquiver une question à la con de son côté aussi. Une seule à la fois, c’est déjà amplement suffisant, surtout alors que le fait que je prenne le temps de lui répondre ne me fait pas oublier pour autant qu’elle continue encore d’avancer en ma direction, peu importe ce que je lui ai demandé de ne pas faire (qui se résumait justement à ne pas avancer).

Après quelques secondes et autant de diversions de sa part, Ophelia trouve néanmoins le temps de répondre à ma question. « J’ai écrit. J’ai bossé. » C’est un bon début. “T’as écrit quoi ?” Cette question là n’est pas forcée et elle le sait. Je m’intéresse réellement à toutes formes d’art, bien plus que les états d’âme de quiconque. Et ça aussi, elle le sait, parce que je continue de douter que sa visite soit inopinée et sans arrière pensées. « J’ai reçu trois lettres de menaces. » Elle en est fière et ça m’amuse, parce qu’au moins elle n’en profite pas pour fondre en larmes dans mes bras. “Originales, au moins ?” J’en reçois aussi de temps à autres, mais jamais trois à la fois. On pourrait peut-être comparer. J’en ai reçu de meilleures que d’autres mais, bien sûr, je les garde toutes. Chacune a une valeur toute particulière et une raison d’être appréciée à sa juste valeur, laquelle n’est parfois pas très élevée.

« Tu as trouvé ce que tu cherchais ? » Mon regard plonge dans le sien d’une façon bien différente, désormais. Je me fige un instant, j’oublie une respiration ou deux au milieu de tout le reste. Je me demande si elle sait, je me demande qui aurait pu lui dire. « À Paris. » Et je respire un peu mieux quand elle précise finalement le fond de sa pensée et que je comprends que l’évocation de Ginny n’est pas envisagée. Tout simplement parce qu’elle n’y faisait même pas allusion. “J’ai travaillé, à Paris.” J’ai travaillé, entre beaucoup d’autres choses qui ne regardent que moi. Elle n’a pas à savoir, elle n’a pas à être tenue informée et, surtout, je ne lui dois rien. Paris était une expérience à part, en bien comme en mal, et je ne veux pas modifier mes souvenirs en revenant déjà dessus. “Tu as regardé les photos du défilé, au moins, j’espère ?” Je le lance avec ironie et pourtant, je l’espère sincèrement. Je l’espère parce que j’ai passé plus d’un an à travailler dessus, et James aussi ; tout comme je l’espère parce que ça prouverait qu’elle s’y intéresse un tant soi peu, au delà du simple fait de jouer à un jeu dont je ne pense pas encore comprendre toutes les règles mais qui m’implique au plus haut point. “Je vais sûrement rester un moment à Brisbane à partir de maintenant, alors je doute que Sloan aura besoin d’une baby-sitter.” Et il n’y a pas besoin de préciser que jusqu’alors, j’étais aussi à Brisbane et Sloan avait besoin d’une nounou aussi souvent que je voulais retrouver James. Cette envie ne s’est pas envolée, simplement j’anticipe déjà qu’il découvrira la vérité au sujet de Flora et que, par conséquent, c’est de son côté que cette envie connaîtra une nette coupure. "Mais je l'emmène de temps en temps à la galerie, si tu veux le voir." Je ne cherche pas à la punir d'aucune façon, alors je le précise tout de même, parce que je sais que Sloan l'apprécie à son tour.











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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyVen 3 Mar 2023 - 22:55


“Je viens à peine de rentrer d’Europe, j’ai le droit à un joker.” « Juste un alors. » Ophelia négocie comme elle respire, comble les vides, cherche les trous où céder suffisamment pour qu’on croit presque qu’elle est dans le camp adverse. Elle a appris que plus elle est conciliante, plus elle a ce qu’elle veut. Elle est concilliante sauf lorsqu’il s’agit de la distance qu’Auden tente de garder entre eux. Pourtant, il ne l’empêche pas d’avancer. “T’as écrit quoi ?” son intérêt la fait sourire, un peu trop pour que ce ne soit pas suspect. Ophelia n’a pas l’intention de cacher qu’elle aime bien sa curiosité. Au point où elle en est de toute façon, cacher quoi que ce soit jurerait avec le rose qu’elle porte aux joues. « Sur un autre Auden. » l’écrivaine se moque, le dit d’un ton bien plus comique que sérieux. Elle ne doute pas une seule seconde que le vrai Auden s’en fout, qu’il n’a pas la moindre once de jalousie envers quiconque traînerait autour d’elle et Ophelia serait déçue, si on lui demandait comment elle se sent face à cela. Pourtant, elle reste légère et optimiste. Elle ne démord jamais vraiment. « En attendant de pouvoir aller là. » elle pointe le millimètre devant ses pieds qui est un poil plus près du peintre. Trop près. « Et quand j’écrivais pas sur lui, j’ajustais le scénario qu’on tourne depuis janvier. » sournoise mais absolument pas subtile, Ophelia fait un pas vers la droite, contourne le cercle invisible qu’il a tracé et qu'elle accepte à moitié, mais reste tout de même à peu de franchir les limites. « Et quand j’écrivais pas sur ça, j’écrivais à propos de toi ici. » le “ici” devient un carnet qu’elle sort de son sac, rien que pour l’agiter sous ses yeux et le ranger aussi vite. Ophelia est imbuvable lorsqu’elle s’amuse.

“Originales, au moins ?” les lettres de menaces, elle s’y connaît et ne doute pas que lui aussi. Elle a longtemps arrêté d’avoir peur, voit ces envois comme un signe qu’elle fait bien son boulot, qu’elle génère autant d’émotions que possible chez les autres - elle qui en ressent si peu, depuis si longtemps déjà. Ophelia aurait facilement l’air d’être froide tellement elle se fiche éperdument de ce qu’on peut bien lui écrire comme insultes, ou comme plan de revanche. « Il en a même envoyé une à ma nièce parce que je répondais pas. » par contre de ce côté, elle est un peu moins intraitable. Millie a beau être un cas à part, ce serait mentir de dire que le visage d’Ophelia ne se ferme pas un peu plus lorsqu’elle le mentionne. Elle joue les adultes, elle essaie d'avoir l'air forte et fière, mais la vérité est qu’elle est terrorisée pour la première fois depuis un long moment que quelque chose puisse arriver à sa famille. Encore. « Ça c’est moins drôle, mais on salue l’effort. » elle déteste celui qui a osé, elle le haït si fort qu’elle le prend au sérieux, qu’elle a entamé des recherches, qu’elle est sur le point de lui donner un rendez-vous pour se venger peu importe ce que ça pourrait bien vouloir dire. Puis, Auden fronce des sourcils d’une manière qu’elle ne connaît pas, et Ophelia perd tous ses repères en un claquement de doigt.

“J’ai travaillé, à Paris.” pardon ? “Tu as regardé les photos du défilé, au moins, j’espère ?” « Évidemment. Je les ai saignées. » elle reprend aussi vite, quelque chose lui disant qu’il ne perdrait pas de temps à lui demander ça pour la blague seulement. Elle connaît chaque oeuvre par coeur, ne les considère pas comme des vêtements mais comme des toiles faites de tissus, de coutures, de peau aussi, les mannequins allant avec. « J’ai rien appris de plus sur toi avec elles, par exemple. » elle aurait tellement voulu. Ophelia aurait pu sacrifier beaucoup pour trouver là-dedans quelque chose de nouveau, pour dénicher un indice. Elle n’a pas perdu confiance et serait prête à continuer son investigation s’il lui pointait un angle, s’il lui disait où regarder, s’il lui donnait une piste, aussi minime soit-elle. L’espoir la fait vivre, et elle fait un nouveau pas vers la droite. “Je vais sûrement rester un moment à Brisbane à partir de maintenant, alors je doute que Sloan aura besoin d’une baby-sitter.” si elle ne l’écoute pas, il n’a pas vraiment dit cela. Ophelia a simplement entendu “Sloan” et elle a souri. "Mais il je l'emmène de temps en temps à la galerie, si tu veux le voir." et maintenant, elle a entendu “viens le voir à la galerie”. Elle est aux anges. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » et envisage qu’Auden le sera beaucoup moins, puisqu’elle multiplie les interdits à nouveau. Un pas de plus et un autre, elle entre en zone rouge et se poste devant Auden, franche au possible. « J’ai vu. » son doigt vient se poser entre les deux sourcils du peintre, et elle presse doucement l’endroit qui l’a vendu, quelques minutes plus tôt. « Tu fronces jamais autant que ça, ici »
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SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptySam 4 Mar 2023 - 13:55



« Sur un autre Auden. » Je sourie. “Bien sûr. On est tellement à porter ce nom, ça fait sens.” Elle joue, j’en fais autant. Je me contente simplement de le faire à petite dose, parce que ce serait mentir que de dire que le coeur y est. De toute évidence, il en est parfaitement absent, pour des raisons qui sont portées à la connaissance de la brune autant que d’autres qu’elle ignore parfaitement. « En attendant de pouvoir aller là. » Ses pas ont avancé bien plus loin que ce à quoi je l’avais initialement autorisée, et elle le sait autant que moi. Elle est certaine de ses appuis au point où elle n’a pas peur de le préciser, et sans doute que j’apprécie un minimum ce genre de comportement. Je l’apprécierais d’autant plus si elle ne jouait pas contre moi. « Et quand j’écrivais pas sur lui, j’ajustais le scénario qu’on tourne depuis janvier. » sournoise mais absolument pas subtile, Ophelia fait un pas vers la droite, contourne le cercle invisible qu’il a tracé et qu'elle accepte à moitié, mais reste tout de même à peu de franchir les limites. « Et quand j’écrivais pas sur ça, j’écrivais à propos de toi ici. » Elle sort le précieux sésame uniquement pour l’agiter sous mes yeux et le ranger aussi rapidement. Cruel. “Que de belles choses, j’espère.” Lui demander de me montrer ce qu’elle a écrit serait sans doute comme me heurter à un mur, et je n’ai pas à cœur d’accepter un refus en cet instant. J’opte donc pour des routes moins dangereuses mais aussi moins ambitieuses.

« Il en a même envoyé une à ma nièce parce que je répondais pas. » - “J’oublie souvent que tu as une nièce.” Pourtant, je sais très bien qu’elle travaille chez Weatherton, pour Weatherton. Son nom apparaît de temps à autres dans les discussions, jamais pour grand chose d’important. Elle fait les tâches que je considère ingrates mais ça semble lui plaire ; allez savoir pourquoi. Au moins, elle semble avoir la protection d’Ophelia, ou tout du moins c’est ce que je pense pouvoir expliquer la raison pour laquelle son visage se referme et devient sombre. La famille, c’est sacré. « Ça c’est moins drôle, mais on salue l’effort. » On ne salue rien du tout, non. Toute forme d’amusement s’éteint lorsqu’il s’agit du bien-être de la famille. “Tu as son nom ?” Il doit payer, et si elle ne compte pas s’en charger alors je pourrais le faire. Après tout, la police m’accuse déjà d’être la cause d’une disparition dans laquelle je n’ai pourtant rien à voir ; mon bon coeur veut tenter de leur donner raison, à un certain niveau au moins.

Et déjà, tel un enfant incapable de rester concentré sur un seul et même sujet, je change de discussion. Je parle de Paris sans parler de James, ce qui est sans doute ironique et parfaitement incomplet. « Évidemment. Je les ai saignées. » Les photos du défilé, donc. Mon regard s’attarde un instant dans le sien, comme si j’avais du mal à séparer le vrai du faux dans ses paroles. « J’ai rien appris de plus sur toi avec elles, par exemple. » Il n’y a pas que de moi dans ce défilé, loin de là, et c’est sûrement ce qui explique au mieux l’absence d’explications, justement. Je n’ai pas démérité dans le défilé final, mais nous avons partagé les tâches autant que les idées, et c’est un fait sur lequel je ne compte pas revenir un seul instant. Le travail est notre, non mien. Pour la première fois de ma vie, j’ai accepté de me reposer sur un autre. “C’est dommage, parce que tu n’as rien d’autre à te mettre sous la dent en ce moment.” Parce que je ne peins pas, parce que je dessine à peine, parce que mes photos ne sortent jamais de la carte mémoire de l’appareil. Si elle veut apprendre des choses, le défilé est sa seule chance, et je conviens qu’elle est particulièrement volatile et difficile à cerner. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » - “La police prend soin de mon passeport.” En d’autres termes: ils s’assurent que je ne mette pas un pied en dehors du territoire australien, sans doute parce que mes deux semaines d’escapade européenne n’ont pas été à leur goût. Apparemment, c’est ce qui arrive aux principaux suspects. “Si on te demande, c’est bien sûr parce que j’adore Brisbane et que je compte passer tout mon temps à travailler.” Conneries. Putain de conneries. Tout dans mon attitude trahit ce que j’en pense réellement, à commencer par mon regard que je garde posé sur la jeune femme, à qui je raconte ma vie sans que cela ne soit une nécessité. Au moins, elle aura de quoi écrire dans son petit carnet.

Son pas a repris sans que je ne l’en empêche, au point où elle se trouve assez proche de moi pour que j’aie besoin de légèrement pencher la tête en avant pour toujours l’observer les yeux dans les yeux. Elle est minuscule, Ophelia. « J’ai vu. » Elle dit une chose et a des gestes qui n’ont aucun rapport avec, comme toujours, comme en cet instant avec son index qu’elle pose entre mes sourcils. « Tu fronces jamais autant que ça, ici. » Sans lui répondre pour autant, ma main s’enroule silencieusement autour de son poignet et arrive à en faire le tour sans le moindre effort. Mon geste n’est porté par aucune force, et je pousse son bras à retrouver le long de son corps, sans que ma main ne s’en détache pour autant. “Mais j’ai des raisons de le faire, ces derniers temps.” Et pour une fois, ce n’est même pas un certain penchant pour le pathos qui me pousse à avoir ces mots. “Si tu me demandes pourquoi, la réponse risque d’être longue.” Ma main la relâche enfin. “A tes risques et périls.” L’un comme l’autre, sans doute que je n’ai plus rien à perdre - et rien à y gagner non plus, à bien y repenser. Je me contente de lui baliser le chemin tant que je le peux.











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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyMar 14 Mar 2023 - 3:15


Que de belles choses, j’espère.
« Espère bien fort. »

Ophelia range avec le plus grand soin son carnet dans son sac, referme la fermeture éclair, replit le rebord, réajuste la sangle. Elle en fait une cérémonie qui jurerait presque si on ne se doutait pas que son carnet et l’une des choses les plus précieuses pour elle. C’est là qu’elle emmagasine tout ce à quoi elle pense, ce qu’elle craint, ce qu’elle anticipe et imagine. Ce dont elle rêverait, si elle avait des rêves. L’idée de les noter sur des pages vierges qui n’attendent que d’être un premier pas pour tout réaliser l’enchante particulièrement. “J’oublie souvent que tu as une nièce.” Millie et Auden, les collègues. Ophelia fait un boulot impeccable lorsqu’elle sourit en coin, qu’elle enregistre sans vraiment le montrer ce qu’il lui donne comme information sur sa nièce. Elles ne sont plus grand chose depuis bien longtemps, mais Ophelia se rattache bien trop fort au passé pour le réaliser à proprement dit. Elle voit la vie avec des filtres, des lunettes embrouillées qui lui font croire qu’une vue claire est une vue fausse. Le flou lui laisse de la marge, lui laisse l’espoir de croire qu’un idiot doublé d’un désaxé suffira à ce qu’elles trouvent un terrain d’entente et se réapprivoisent à nouveau. Ophelia est une éternelle optimiste. “Tu as son nom ?« Pas encore, mais ça va venir. » les policiers font un boulot merdique et Ophelia est bien trop hypocrite pour leur dire en plein visage. À la place, elle joue les ingénues stupides et vides, les laissent parler et parler et tergiverser, et elle note. Dans son cahier. Elle fouille, elle est une vermine, un rat qui se faufile dans les fissures et qui finira par trouver ce qu’elle veut et ce dont elle a besoin toute seule, comme une grande fouine. « Je partagerai. » apparemment, Auden s’intéresse. De ce fait, Ophelia s’intéresse elle aussi. Elle n’avait tout simplement pas envisagé qu’il le soit véritablement, et pas seulement par le potentiel amusant d’une lettre de menaces. Encore une fois, elle a la preuve qu’elle ne sait rien sur lui.

Les robes, Paris, elle connaît tout par coeur et elle en veut encore. “C’est dommage, parce que tu n’as rien d’autre à te mettre sous la dent en ce moment.” Ophelia l'avait dit, qu’il ne peignait pas. Il n'avait pas besoin de monter sur ses grands chevaux la dernière fois, pas besoin de lui inventer des misères en suggérant qu’elle avait tout faux et que son atelier était plein d'œuvres qu’il pondait comme des œufs au clair de lune. Il n’a même pas de peinture sous les ongles. “La police prend soin de mon passeport.” Ophelia arque la nuque, prise au dépourvu. En soit, Auden est du genre à s’attirer les foudres des autorités plusieurs fois par année, elle n’en doute pas du tout. Mais elle sursaute tout de même d’entendre la gravité avec laquelle il en parle. “Si on te demande, c’est bien sûr parce que j’adore Brisbane et que je compte passer tout mon temps à travailler.” le sarcasme qu’il ajoute ensuite ne prend pas et elle se tient bien loin de l’humour bonasse qu’il lui sert. Rapidement, elle sort de nouveau son carnet pour y noter quelques flashs, une phrase ou deux. « Au cas où on me demande. » Ophelia pétille sous l’encre avec laquelle elle barbouille une demie-page. Secouant la tête, elle revient à elle et à lui. C’est qu’il vient de la toucher, et elle n’avait absolument pas prévu un contact, certainement pas de sa part à lui. Ophelia ravale sa salive, sent son corps en entier qui se tend. Elle déteste tout ce qui est en train d’arriver et pourtant a couru directement dans la gueule du loup sans jamais y penser à deux fois. Karma. “Mais j’ai des raisons de le faire, ces derniers temps.

Les doigts d’Auden la laissent libre, Ophelia expire silencieusement. “Si tu me demandes pourquoi, la réponse risque d’être longue.” il n’a même pas finit sa phrase qu’elle ouvre déjà la bouche. “A tes risques et périls.« Tu sais très bien que personne ne m’attend. » et qu’elle n’a peur de rien. Faux, archi faux : elle est terrorisée dès qu’il entre dans la pièce et ne se rassure que lorsqu’il en sort et encore. L’effet de choc de l’après la dégoûte, mais elle est attirée par la suite comme une mouche sur du miel. « Et que j’ai tout mon temps. » il n’est pas le seul qui peut faire des dizaines de mises en garde intuiles que personne n’écoutera et suivra encore moins. Ophelia est haute comme trois pommes et espère de tout coeur prendre un peu de prestance tellement elle fixe Auden de toutes ses forces. « Parle-moi. »
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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyMar 14 Mar 2023 - 15:14



« Pas encore, mais ça va venir. Je partagerai. » Je suis curieux, alors j’hoche la tête. Je ne jouerai pas les justiciers de nuit, mais peut-être que je me plairait à détester un homme (c’est forcément un homme) que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam. Cela aura sûrement quelque chose de plaisant, j’en suis déjà certain. On pourrait créer une poupée vaudou à son effigie, Ophelia et moi. Quelle activité de team building ce serait, pensez-y un instant. Elle sort son carnet et y gribouille quelques mots que je ne cherche pas à voir, sans doute parce que de mon côté je n’ai aucune envie de trouver mon carnet, lui-même rangé dans un coin de la maison dont j’ai tout oublié. Les choses changent et je ne dirais pas que mon inspiration autant que ma curiosité se sont fait la malle ; je dirais simplement qu’ils rechargent leurs batteries ensemble, pour la première fois depuis bien longtemps.

Je m’intéresse d’autant plus à son histoire que, pour une fois, je ne veux pas penser davantage à la mienne, qui est très honnêtement à chier à bien des niveaux, si ce ne sont tous. « Tu sais très bien que personne ne m’attend. » Que personne ne l’attende ne signifie pas pour autant qu’elle voudrait perdre de son précieux temps en entendant cette histoire, et moi je continue à penser qu’elle aurait bien mieux à faire que de m’écouter me morfondre - parce que relater les faits en viendrait irrémédiablement à le faire, quoi que j’en dise ou pense. « Et que j’ai tout mon temps. » Elle ne dira pas tout simplement ‘oui’, tel que n’importe qui l’aurait fait à sa place. Oui ou non, d’ailleurs. « Parle-moi. » Ses yeux s’ancrent dans les miens, de la même façon que Ginny l’a déjà fait à plusieurs reprises ; ce genre de simple geste que personne n’ose. Tout comme personne n’ose me demander de parler ou, pire encore, n’ose me l’ordonner. Mon regard passe d’un œil à l’autre, il délimite une fois de plus les contours de son visage de sorte à ce que j’arrive à le retracer au millimètre près si j’en venais à fermer les yeux. Et finalement, j’en viens à le faire, après avoir simplement penché ma tête en avant pour arriver à son niveau, ou plutôt à celui de ses lèvres que j’embrasse sans vouloir y penser davantage. Je l’embrasse avec une main à la naissance de sa mâchoire, je l’embrasse avec naturel, et surtout je l’embrasse avec délicatesse. Comme j’aurais embrassé Ginny. Ginny qui parle comme elle, Ginny qui lui ressemble, Ginny qui a la même curiosité. Ginny, qui est aussi la seule à oser me parler comme elle le fait. Ginny, qui me manque bien plus que je ne saurai jamais l’admettre, quand bien même je suis le premier à comprendre l’idée de transfert lorsque je détache enfin mes lèvres des siennes et rouvre les yeux, pour mieux redresser mon dos et mettre une distance aussi naturelle que nécessaire entre nous. Elle voulait simplement que je parle ; pas que je l’embrasse. Elle voulait que je parle, non que je n’y vois un enième indice de plus faisant d’elle la parfaite sosie de ma femme. Elle n’est pas elle, et je dois l’accepter, même si pour l’heure je me mords la lèvre inférieure comme un adolescent le ferait. J’en ai passé l’âge.

J’inspire longuement et me reprends donc. “Tu peux partir. Si c’était pas ce que tu veux, tu peux partir.” Je joue bêtement au point d’oser un si, là où bien évidemment qu’elle n’est pas sur la même longueur d’onde que moi. Elle ne pensait certainement pas à une telle finalité, quoi qu’elle ait pu dire sur le palier de sa maison, il y a quelques semaines de ça. Cela n’avait rien à voir, je vois des indices là où il n’en existe pas, je crois en ce dont j’ai envie uniquement parce que je suis assez vaniteux pour me le permettre. “J’aurais pas dû.” Mais même en étant vaniteux, je peux au moins lui dire ça, sans avoir à lui dire que je le regrette - parce que ce serait un mensonge, et qu’elle mérite mieux que ça.











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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptySam 18 Mar 2023 - 22:14


Ophelia n’est pas de celles qu’on embrasse. Elle reste en retrait, elle observe, elle assiste au spectacle, mais jamais elle est celle qui se retrouve dans les bras de qui que ce soit. Elle se tient loin de tout ce qui pourrait l’y mettre, la propulser dans un champ magnétique d’amour, de démonstrations et de sentiments la met tellement mal à l’aise et la sort de sa zone de confort à un point tel qu’elle en fait de l’anxiété. Ophelia n’aime pas. Elle apprécie, elle tolère, elle côtoie, elle sourit, mais elle n’est pas amoureuse. Elle peut aimer comme quand on aime bien, elle aime bien Matilda et Ezra, elle aime bien Sloan.

Elle déteste Auden, quand il la regarde comme s’il ne l’avait jamais vraiment vue, alors qu’elle, elle ne voit que lui. Elle le déteste encore plus lorsqu’il la prive de ce coup d'œil qu’elle commençait à peine à analyser, qu’il ferme les yeux et se penche vers elle. Un geste qu’elle n’anticipe tellement pas qu’elle n’a pas le temps de faire un mouvement de recul. Ophelia le laisse faire, laisse des mains s’égarer sur son visage, son cou, sa peau qu’elle sent glaciale sous celle bouillante de Auden. Petit à petit, le plus lentement du monde, elle sent également ses poings se desserrer, ses lèvres se détendre. Elle sent Auden de tellement près qu’elle se demande si son parfum à lui est en train de devenir le sien, à elle. Puis, Ophelia comprend. C’est tout ce qu’il peut lui donner. Il ne peut pas parler, pas tout de suite, il n’a pas les mots. Auden ne veut plus aucun mot d’ailleurs, n’est pas allé vers son humour ou son sarcasme habituel, il doit être épuisé de se cacher derrière de toute façon. La mention de parler de la météo lui revient, Ophelia sourit à travers le baiser. Ne réalise pas que ses paumes couvent l’arrière de la nuque d’Auden. Ne réalise pas qu’il s’est détaché d’elle entre-temps.

Tu peux partir. Si c’était pas ce que tu veux, tu peux partir.” elle voulait qu’il s’ouvre. Elle voulait casser le narratif, elle voulait voir le vrai Auden et pas les dizaines d’artifices qu’il balance à la tête des gens en se disant que ça suffira pour qu’ils lui fichent patience. Elle voulait un Auden cru, la chair, les muscles et les os, rien d’autre. Ophelia voulait exactement cela, même si son aversion pour le contact qui en a résulté lui serre encore un peu la gorge. Elle s’habituera. “J’aurais pas dû.” il s’éloigne, elle resserre doucement la pulpe de ses doigts sur ses premières vertèbres cervicales pour l'en empêcher. « Je pars pas. » Ophelia a les pieds dans le béton, son corps deviendra une statue s’il le faut, l’endroit est à propos. Elle ne bougera pas tant qu’il ne la fera pas bouger, elle n’insistera pas non plus, pas encore. Même si elle a des dizaines de questions, même si elle hurle en silence tout ce qu’elle veut savoir, qu’elle crève de connaître ce qui le met dans cet état, elle attend. Lentement, Ophelia se met sur la pointe des pieds, et quitte les yeux d’Auden des siens pour aller murmurer à son oreille. « Je partirai pas. » insister lui semble être une bonne preuve de consentement. Elle apprend aussi maladroitement que rapidement, Ophelia qui ne sait pas du tout où elle doit se mettre lorsqu’on doit être tactile. Elle agit comme un miroir, a enregistré tous les endroits où Auden a posé ses mains et les copie. Si elle suit le mouvement, c’est principalement parce qu’elle a compris que c'est ainsi qu’elle aura droit à tout ce qu’elle veut, à tout ce dont elle a besoin. C’est ce qu’il lui donne, donc, ce qu’il peut lui donner. Veut ? « Tu peux le refaire, si c’est ce que tu veux. » Ophelia reprend ses mots, joue étrangement bien avec les règles pour quelqu’un qui sautillait sur les limites il y a un baiser de ça.

Auden l’a embrassée et Ophelia ne sait absolument pas ce qu’elle a bien pu faire pour avoir droit à ce résultat, mais elle est prête à beaucoup pour recommencer. Ophelia prend tout. Elle ne l’a jamais vu ainsi, ne l’a jamais vu de si près, ne l’a jamais vu tout court, finalement, si elle se fie à tout ce qu’elle découvre de si près. Et elle a quitté son oreille, pour retrouver ses yeux.
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : deadly valentine (auden #3) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyLun 20 Mar 2023 - 13:46



Elle a posé sa main contre ma nuque. Et si elle a posé sa main contre ma nuque, cela veut dire qu’elle veut que l’instant perdure. Cela veut dire qu’elle le voulait elle aussi, ce baiser, et qu’elle se serait peut-être normalement contentée d’attendre encore un peu et de se dire qu’un moment plus opportun viendrait peut-être ensuite. Ou peut-être qu’elle attendait que je fasse le premier pas, peu certaine que je sois enclin à ce genre de déclarations pour l’heure. Et oui, oui je veux croire que cette hypothèse est la bonne, parce qu’elle me plaît, parce qu’elle est plaisante de façon générale aussi, parce qu’elle signifie que ce baiser n’aura pas le goût d’au revoir. « Je pars pas. » - « Je partirai pas. » La chair de poule se propage le long de mes bras et je ferme un instant les yeux, Ophelia penchée contre mon oreille. Ma main se pose à la base de son dos, parce qu’elle est sur la pointe des pieds, parce qu’elle a moins d’équilibre. Parce que je cherche des excuses ; parce que ces mots, j’aurais tué pour les entendre de la bouche de Ginny, et j’aurais réduit le monde à feu et à sang pour qu’ils soient le reflet de la réalité. On s’est mariés, on a fait des putains de promesse à la con au sujet de l’éternité, et pourtant elle n’est plus là. A sa place se tient Ophelia, et je jurerais que leurs différences ne sont finalement pas si importantes qu’on pourrait le croire.

« Tu peux le refaire, si c’est ce que tu veux. »
Qu’est-ce que tu veux, toi ?

J’ai fait des erreurs, je le sais. J’ai merdé, oui, et ce n’est qu’un synonyme parmi tous ceux qui pourraient exister. Je ne veux pas reproduire ce qui ne devrait jamais avoir existé une première fois, et j’ai beau savoir du plus profond de mon coeur qu’elle n’est pas elle, je nourris aussi l’impression de sauver mon mariage en étant enfin un homme convenable et en reprenant les choses à partir de la base. Si on reprend du début, on peut anticiper les erreurs et, surtout, on peut éviter qu’elles arrivent. Si on reprend du début, il n’y aura jamais de dispute finale, jamais d’erreur fatale de ma part non plus. Sloan l’aime déjà, de toute façon. Dans dix ans, il dira ne garder aucun souvenir de sa mère, parce qu’elle est partie trop tôt. Et nous serons deux à le penser, quand bien même de mon côté je serai incapable d’oublier quoi que ce soit.

Mon regard se pose un instant contre le sol, surtout en direction de l’alliance que je garde éternellement à mon doigt, sauf ces nuits où le styliste et moi partageons plus que des disputes et des excès d’inspiration. Je la retire finalement de mon annulaire sans un mot et la fais retomber au fond de ma poche, certainement pas prêt à l’oublier pour autant. “Je veux pas que tu partes.” Sont les mots que j’aurais dû dire à ma femme, mais que je me contente d’avoir envers celle qui a encore tout d’une inconnue à mes yeux.











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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptySam 25 Mar 2023 - 3:45


Qu’est-ce que tu veux, toi ?” elle ne s’est jamais posé la question. Ophelia a besoin d’une seconde et de dix autres pour trouver la réponse. En toute franchise, elle aurait besoin d’une vie entière pour savoir ce qu’elle veut, vraiment. Ophelia doute qu’Auden lui accorde plus que quelques minutes, alors elle devra abréger. Elle voudrait entrer dans sa tête à lui, mais ne sait pas ce qu’elle voudrait y trouver. Ophelia tourne en rond, totalement immobile, la paume d’Auden dans son dos et ses paupières closes qui ne l’aident pas à mieux voir ce qu’elle ne trouve pas. Elle ne s’est jamais demandé, ce qu’elle veut. Elle n’a jamais laissé qui que ce soit approcher d’elle à un point où la question aurait pu se poser. Ophelia ignore pourquoi elle a resserré ses doigts sur la nuque d'Auden. Elle ignore pourquoi sa question l’atteint à ce point. Qu’est-ce que tu veux, Ophelia ? Si seulement elle pouvait lui mentir. Si seulement elle voulait. « Je veux.... » et il lui donne une chance, il parle par-dessus elle. Ophelia le sent bouger, voit du coin de l'œil une alliance qui quitte son doigt, qui se cache dans sa poche. Elle la volerait, l’enfilerait, se demanderait comment elle se sentierait si elle l’avait au doigt. C’est ce qu’elle veut pour la seconde qui passe, au moins, vouloir sentir la bague autour de son annulaire et se demander si c’est toujours mieux lorsqu’on veut quelqu’un qui nous veut lui aussi. “Je veux pas que tu partes.” et si c’était aussi simple que ça ? Si le reste ne tenait qu’à deux silhouettes qui ne veulent pas perdre l’autre de vue ?

Ophelia se ressaisit. Tout ça n’a pas besoin d’être si intense, elle n’a pas besoin de se raccrocher à lui comme si le sol sous ses pieds allait se dérober. Auden est parti, toutes les autres fois d’avant. Il lui a montré qu’il pouvait lui tourner le dos aussi facilement qu’il le voulait. Elle ne sera pas dupe. Ophelia sent ses doigts se relâcher, chercher des morceaux de peau qui n’ont pas encore été touchés, y rester un peu, les quitter aussi vite. Revenant à ses vieilles habitudes, elle fronce à peine les sourcils mais réfléchit pour mille. Il a retiré sa bague. Il a parlé des policiers avec autant de dégoût que possible. Il a réagi au quart de tour, bourré de chair de poule, lorsqu’elle lui a murmuré qu’elle ne partirait pas. Il ne veut pas qu’elle parte. Tout ça est relié à Ginny. À Ginny qui a quitté la ville, et maintenant à Ginny qui a dû lui confirmer qu’elle n’allait pas revenir. Et la police ? Ginny serait disparue ? C’est Ophelia, maintenant, qui a la chiar de poule. Épuisée, elle cumule les marathons dans sa tête. Se construit des barrières plus hautes que les plus grands buildings de la ville rien que pour ne pas tomber aussi vite, se laisser charmer aussi rapidement. Ophelia est terrifiée. Elle tremble.

Et les barrières, elles, ne l’empêchent pas de voir ce qu’il fait. De décortiquer, du moins. Ophelia refuse de casser le moment. Au contraire, s’ils doivent y passer, elle leur creusera les tranchées les plus confortables. Du bout de l'index, elle quitte la nuque d’Auden pour dériver jusqu’à son bras. Elle a vu Ginny le faire des dizaines de fois. « Je veux essayer, moi aussi. » essayer quoi, Ophelia ? De l’utiliser pour faire de la projection à son tour ? Essayer de faire comme s’il était tout pour elle ? Essayer d’oublier quelque chose en précipitant quelque chose d’autre ? Essayer de noyer tous ses filtres, tous ses masques, toutes ses… Essayer quoi, Ophelia ? Elle l’ignore. Elle l’embrasse. Avec tellement de lenteur et tellement de délicatesse qu’il serait aveugle de ne pas la voir trembler, douter, trembler encore. Ophelia est faite en papier, elle ne sait pas comment faire quoi que ce soit d’autre que d’être ce que la personne face à elle veut qu’elle soit. Face à Auden, elle n’arrive qu’à faire une chose ; lui prouver qu’elle est autant cassée que lui. Probablement plus.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23411 POINTS : 580

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyMer 29 Mar 2023 - 14:39



Elle n’est pas elle. Je le sais, je me le répète, je pense à l’alliance qui reste dans la poche de mon pantalon et qui jamais ne sera plus loin qu’à la portée de mes yeux. Elle n’est pas elle, malgré toutes les ressemblances, malgré le fait qu’elle entre dans ma vie maintenant qu’elle n’en fait plus partie depuis un temps que tout le monde jugerait sans doute raisonnable pour tourner la page. Pourtant, les affaires de Ginny sont toujours partout dans l’appartement. Sloan la pointe du doigts sur les photos, il retrouve ses habits s’il ouvre la bonne porte du dressing. Il grandit jamais loin de ses peintures, tout comme il évolue maintenant sous la garde d’Ophelia, quelques soirs par mois. Mais elle n’est pas elle. Elle ne le sera jamais, peu importe ce que j’aimerais considérer comme la réalité des choses. « Je veux essayer, moi aussi. » Et elle parle en code. Comme elle. Mon regard trouve le sien et l’interroge, sans doute avec l’espoir qu’elle me précise elle-même ce qu’elle veut essayer, sans que j’ai moi-même à lui poser la question.

Même si elle n’ajoute aucun mot, je comprends où elle veut en venir, et tout le monde l’aurait compris s’il avait été aussi embrassé par Ophelia. Elle se place sur la pointe des pieds, elle redresse le menton, et je n’esquisse pas le moindre mouvement de recul. Elle n’est pas elle, mais elle m’y fait beaucoup penser, et peut-être que pour une fois je préfère ce mensonge à toute autre forme de vérité. “On devrait en rester là.” J’ai passé l’âge d’essayer, et j’ai passé l’âge de jouer à s’embrasser quand personne ne nous regarde. Ce n’est pas ce que je veux et encore moins ce dont j’ai besoin, et j’estime qu’elle est au moins sur la même longueur que moi à ce sujet. Elle est une grande personne, elle a un travail prenant, elle a beaucoup de choses à faire à penser. Ce qu’il vient de se passer, ce n’est rien, cela ne signifie rien non plus, sauf peut-être qu’on a tous les deux regardé trop de ces films dans lesquels la baby-sitter finit par embrasser le père. “C’est pas ce dont t’as envie.” Elle suit le mouvement et le cours de l’eau, elle cherche à plaire. Mais ce n’est pas ce dont il s’agit réellement. Ce n’est pas ce qui devrait être le moteur de ses actions, et je refuse d’être celui qu’on embrasse uniquement dans un objectif de réconfort. C’est pathétique. “On en reparlera.” Elle m’en parlera si elle veut, du moins, parce que de mon côté je n’estime pas avoir quoi que ce soit à lui dire. Je l’apprécie, j’apprécie ce qu’elle fait, j’apprécie la personne qu’elle est pour Sloan ; mais il n’y a rien de plus. Je le dis, je le répète, je le pense. Il n’y a rien de plus. Et il n’y aura rien de plus, peu importe à quel point ça ferait un putain de bon scénario de film.











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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyMer 29 Mar 2023 - 16:56


On devrait en rester là.
C’est pas ce dont t’as envie.
On en reparlera.

Et c’est ce pourquoi Ophelia n’ouvre jamais ne serait-ce qu’une minuscule parcelle de sa carapace à personne. Elle l’a faite faire en fibre de verre, étanche, parballe. Elle a ajouté des couches et des couches de peinture mélangée à du ciment, elle l’a passée au blindage et s’est assurée qu’elle était résistante au feu comme à l’eau. Ophelia ne fait confiance qu’à une poignée de gens autour d’elle, des gens qui sont là depuis plus d’années qu’elle a de doigts pour les compter, et qui ont prouvé à de multiples reprises que peu importe la coquille qu’ils avaient en face d’eux ils ne changeaient pas, ils ne partaient pas. Auden ne part pas non plus, dans les faits il reste bien droit devant elle, immobile. Ses mots sont plats, elle aurait préféré la météo. Elle aurait préféré des dizaines de choses qu’elle n’aura pas et en fait son deuil aussi vite que ses yeux se relèvent vers ceux du peintre. « On en restera pas là, Auden. » le ‘on’ n’a jamais sonné aussi faux que lorsqu'ils l'utilisent tous les deux. Il n’y a aucun ‘on’, il n’y a aucun filtre qui puisse brouiller les contours pour donner l’impression qu’un ‘on’ existe. Il n’y a que deux silhouettes face à face à un mur de verre, et Ophelia tintera la vitre d’un noir de jais à la première occasion qu’elle aura. « Tu poses pas les bonnes questions. » il ne lui a jamais demandé pourquoi lui. Pourquoi elle n’arrêtait pas de penser à lui, de tourner ses réactions et ses mots dans tous les sens. Il ne lui a jamais demandé pourquoi elle voulait rester proche alors qu’il la repoussait sans cesse. Jamais demandé pourquoi elle cherchait une résonance, pourquoi elle s’était laissée embrasser sans le moindre avertissement quand un seul bref contact physique de base l’angoisse terriblement. « Tu sais très bien ce que je veux, mais quand je te le dis tu t’enfuis. » il ne lui a pas demandé parce qu’il sait très bien la réponse. Et l’ironie voudrait qu’Ophelia le traite de lâche. Elle qui prend les allées les plus sombres, elle qui choisit les chemins sinueux et ombragés qui lui permettront d’aller rejoindre son but sournoisement. Habituellement, elle est la plus lâche d’entre tous mais aujourd'hui Auden remporte haut la main la palme, lui qui a toujours un film des lèvres d’Ophelia reluisant sur les siennes. Il ne lui a jamais demandé combien de fois elle le laisserait la repousser avant qu’elle parte, elle aussi. C’est bien l’effet qu’il cherche ? De tous les attirer comme un phare avant de tout mettre en œuvre pour rester plus seul que seul ? Ophelia est calme, se félicite de s’être rapellée qu’Auden était Auden et qu’elle allait se brûler les ailes à la seconde où elle accepterait de jouer à son jeu. Il change les règles, gagne par défaut parce qu’il élimine les adversaires aussi vite que les alliés. « Elles sont là, tes preuves. » son carnet, entièrement dédié à Auden. À ce qui la fascine, à ce qui l'obsède, à ce à quoi elle pense constamment. À ses idées, celles qu’elle note en vitesse, celles qu’elle prend des heures à élaborer. Des croquis, des interrogations, des scénarios, des pistes, des doutes, des remises en question, des déclarations, une lettre raturée et des marges presqu’illisibles. Des pages et des pages sur lui qu’elle tient entre ses mains à elle et qu’elle lance vers les siennes à lui. Qu’il le brûle, le carnet, il n’est pas fait du même bouclier qu’Ophelia, il finira en cendres et ce sera pour le mieux. Ce qui était si précieux pour elle il n'y a même pas quelques secondes de ça trône au sol et elle se fait la réflexion qu’il ne l’ouvrira même pas. Qu’il l’ignorera, comme il ignore les regards qu’elle lui lance à chaque fois qu’il entre dans une pièce. Et ceux qu’elle lui renvoie, surtout, lorsqu’il en sort.
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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyJeu 30 Mar 2023 - 17:00



« On en restera pas là, Auden. » Et quand bien même on avance, ce en quoi je ne crois pas un seul instant, on finira par revenir . Autant s’économiser tout le parcours, les fausses joies, les disputes, et tout le reste. J’ai passé l’âge de ces conneries, j’ai passé l’âge de croire en cette connerie qu’on appelle doucement l’amour. On en est pas là, je le sais bien, tout comme j’anticipe déjà dans son regard qu’elle chercher à se demander si on franchira cette limite un jour. La réponse est non, absolument non ; certainement pas. “Tu me donnes des ordres, donc ?” Et j’en sourie, parce que ça m’amuse bel et bien. Personne n’ose se mettre en travers de ma route depuis bien longtemps, et le faire consiste à s’exposer à une réaction binaire de ma part: le respect ou le dédain. « Tu poses pas les bonnes questions. » - “Qu’est-ce que tu veux me dire ?” Je suis fatigué de parler en codes. Si elle veut parler, qu’elle le fasse. Je ne m’abaisserai pas à répéter ce qu’elle espère tant que je lui dise, parce que cela ne fait aucun sens à mes yeux.

Mais elle ne se démonte pas, la gamine. Elle garde la tête haute, malgré tout. « Tu sais très bien ce que je veux, mais quand je te le dis tu t’enfuis. » Cette fois-ci, mon rire est bien plus amer qu’autre chose. Elle recherche une idée que je ne peux pas et ne veux pas lui offrir, elle chasse des chimères et j’ai passé l’âge d’en dessiner. “On veut pas la même chose.” Il faut qu’elle l’entende et qu’elle agisse en conséquence, parce que je ne serai pas celui qui nourrira des espoirs impossibles. Si elle veut le petit conte de fée, qu’elle cherche encore, qu’elle le trouve ailleurs. J’ai tenté de jouer à ce jeu ; cela n’a pas duré. « Elles sont là, tes preuves. » Mon regard se pose sur le carnet autant que mes mains s’attachent à en tourner les pages avec minutie. “Ça, c’est les preuves d’une psychopathe, si tu veux mon avis.” Je le dis en rigolant. Ou pas. J’en sais rien. C’est aussi fascinant que terrifiant, que ces conneries. Je trouve de nouvelles idées à chaque pages, je découvre des choses que je n’aurais jamais pu soupçonner chez elle. Je ne sais pas ce que je regarde, je ne sais pas non plus ce que je cherche - ni si je cherche réellement quelque chose. “Qu’est-ce que tu veux de moi, sérieusement ?” Elle cherche une inspiration, pas quelqu’un à embrasser dans un coin de l’atelier. Et peut-être que si c’est ce que je pense, je peux effectivement être la personne qu’elle recherche. J’en sais rien. Peut-être. Je n’ai plus rien à perdre, maintenant, et j’imagine qu’elle a à y gagner.











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Message(#) Sujet: Re: deadly valentine (auden #3) deadly valentine (auden #3) EmptyVen 31 Mar 2023 - 21:26


Ophelia a gagné un bon centimètre de colonne vertébrale tellement elle se tient droite. “Tu me donnes des ordres, donc ?” « Si ça marche... » et ça a l’air, de marcher. Lui qui était si prompt à clore la conversation avec des ouvertures aussi banales que fausses reste tout de même devant elle. Répond à ses questions, relance ses commentaires. Ophelia ne tremble plus du tout et se découvre une confiance qu’elle n’avait encore jamais autant maîtrisée. “Qu’est-ce que tu veux me dire ?” « Que j’en ai rien à faire si tu gardes ta bague ou non. » elle répond du tac au tac, s’entend parler avant de réaliser ce qu’elle peut bien dire. Devant quelqu’un qui prend de la place, quelqu’un qui gonfle le torse et qui en impose, petite Butcher devient grande et imposante à son tour. Elle se nourrit de ses relances, elle en mange comme elle gobe tous les silences qui planent dès qu’il ferme la bouche après l’une ou l’autre de ses interventions. “On veut pas la même chose.”  « C’est pas une déclaration Auden, je ne veux pas tomber amoureuse de toi. » “je veux”. Alors Ophelia veut quelque chose.

Elle veut qu’il réagisse à son carnet. Qu’il le prenne ou qu’il le jette, qu’il le ridiculise ou qu’il le lui redonne, elle prendrait n’importe quoi. Elle ne prendrait pas de l’ignorance. Heureusement, ce n'est pas ce qu’il lui donne. “Ça, c’est les preuves d’une psychopathe, si tu veux mon avis.” elle l’entend rire, ou alors c’est elle, qui rit. Les lettres de menaces ne sont qu’une infime partie des insultes qu’elle reçoit, au quotidien. Les siennes sont moins directes que celles que doit recevoir Auden. Avec Ophelia, on profite d’être hypocrite, on critique par-derrière, on joue du coude, on la traite avec autant de malveillance qu’elle en cultive, avec amour, comme elle cultive ses bégonias. Elle gère très bien la critique. « Regarde tout alors, comme ça tu pourras bien le rapporter à tes contacts dans la police. » reprenant un ton plus moqueur, l’écrivaine ne se sent pas du tout attaquée pour le moment. Plus tard, elle sombrera dans une anxiété particulièrement anxiogène d’avoir partagé aussi intime avec quelqu’un comme Auden. Elle lui livre la totalité de ce qui se trouve dans sa tête depuis des semaines ; personne ne peut se vanter d’avoir autant accès à l’imaginaire d’Ophelia que lui. Quelque chose lui dit qu’elle risque de le regretter. Peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas demain. Très certainement un jour. “Qu’est-ce que tu veux de moi, sérieusement ?” « J’ai jamais autant écrit que depuis que tu existes. » Ophelia se surprend elle-même - ou alors, pas du tout. Elle ne peut pas être plus honnête que ce qu’elle a écrit à la page quatorze du carnet. Elle l’a vu regarder son contenu pas plus tard qu’il y a une seconde de ça. Elle peut continuer de parler.

Ophelia vomit, des mots bien sûr. Elle vomit tout ce qu’elle veut, maintenant qu’elle n'a plus rien à perdre et que le pire tient entre les mains d’Auden. Il veut savoir ce qu’elle veut, pour de vrai, sans aucun filtre, sans aucun hiéroglyphe ? Elle lui montrera comment faire, pour qu’il lui rende la pareille lorsque ce sera son tour d’être à l’avant-scène. « Je veux que tu me parles, que tu me poses pas juste des questions, mais que tu me donnes aussi des réponses. » il critique sa conversation mais ne fait rien pour en offrir une autre. Il profite de ce qu’elle lui dit et il construit autour ; si c’était lui, qui parlait à sa place à elle, qu’est-ce qu’il dirait ? Est-ce qu’il lui parlerait de sa longue histoire, celle de laquelle il s’est sauvé en l’embrassant ? Ophelia ne perd pas de temps à douter. « Je veux pouvoir venir ici sans que tu me mettes dehors si je t’embrasse pas comme tu veux être embrassé. » c’est ce qui vient de se passer non ? Elle n’a pas dit les bons mots, elle n’a pas embrassé de la bonne manière. Elle n’a pas été celle qu’il voulait, étrange pour Ophelia qui a l’habitude d’être celle que qui que ce soit veut. « Je veux pouvoir aller chez toi et te voir vivre sans que tu me pointes la porte. » elle veut qu’il lui fasse une place. De combien de façon devra-t-elle le lui répéter encore ? « Je veux te regarder peindre et je veux écrire sur ce que tu fais, sur ce que j’imagine que tu penses. » et d’une, « Je veux que tu me donnes le droit d’être là pas juste quand ça t’arrange, mais quand ça m’arrange aussi. » et de deux.

Est-elle assez claire ? « Je veux être avec toi. Pas avec toi comme ça, avec toi en général. » Ophelia n’a jamais autant fait d’effort pour bien articuler chaque syllabe que maintenant.
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