Ordinary family ... Really?

    @Valentina De Luca
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parc aquatique. Le calme avant la tempête ?
Le duo est enfoncé dans ce jacuzzi. Le silence qui s’y trouve a quelque chose d’apaisant alors qu’on entend en fond sonore les rires et cris des enfants et adolescents qui s’amusent un peu plus loin. Ugo vient briser le silence dans un murmure, des paroles que seule son ex-femme peut discerner avec précision. L’ambiance devient presque intimiste, le ton devient celui de la confidence. « C’est vrai que ces derniers temps, notre mode de communication c’était de s’envoyer chier … , il sourit et ne peut que confirmer le fait qu’elle a raison, c’était même devenu un sport olympique entre eux, en face à face, en appel, en texto … » A chaque moyen de communication, il acquiesce comme s’il fait la liste avec elle. Ils s’étaient comportés comme des adolescents … ou comme des adultes blessés. « Et oui … c’était une très bonne idée de venir ici. » La confirmation le soulage et il se fige quand les jambes de son ex-femme viennent se mêler aux siennes un instant. Elle souffle un « désolée » timide alors qu’il a le sentiment que son sang est ébullition. « Ne crois pas que je prenais plaisir à te sauter à la gorge », précise-t-elle alors qu’il n’est déjà plus attentif à ses propos. Non, il a encore le sentiment d’avoir ce contact avec sa peau … on ne peut pas oublier aussi vite aussi facilement toute une vie à s’apprendre et à aimer le corps et l’esprit de l’autre. Il retrouve ses esprits quand elle poursuit : « Y’a pas à dire …. C’est plus agréable d’agir en adultes civilisés. » Son regard retrouve le sien et à son contact ses lèvres s’étirent en un sourire sincère, complice même.

« T’es la mère de mes enfants, Val … j’ai pas envie de te supprimer de ma vie ou même te détester à jamais. On est liés pour la vie … », dit-il toujours avec la douceur qu’impose les lieux. « Je vais devoir apprendre à vivre avec », l’échec de son mariage, l’échec du mari, « je vais finir par dépasser toute ça … », l’adultère. Il hoche d’un signe de tête à ses propres paroles et sa main qui est sous l’eau vient chercher la sienne. « On va finir par trouver la paix … pour nous et pour les enfants, j’en suis convaincu. On n’est pas que beaux, on est aussi plutôt malins, non ? » Sa main presse la sienne un instant et avant de se sentir un peu trop troublé par ce contact, il lui lâche la main pour reprendre place plus confortablement.

 

Ordinary Family … Really ?
@Ugo De Luca ☆ Valentina

Je n’arrête pas de me dire qu’il s’agit seulement d’une réaction purement physique. Je n’ai pas eu de rapprochement physique avec un homme depuis de nombreux mois et mon corps réagit, voilà tout. Je me refuse à penser, dans un premier temps, que c’est Ugo qui me fait un tel effet. Je me sens comme … comme une adolescente qui expérimente pour la première fois les mains baladeuses avec son petit copain. Je suis ridicule mais ma peau apprécie ces effleurements … Et comme si mon karma voulait me punir, le jet d’eau me poussa et je me retrouvais, mes jambes emmêlées à celles d’Ugo. Ce contact physique n’aurait pas dû me perturber à ce point. La peau de mon ex-mari que je connaissais si bien, que j’avais exploré tant de fois, que je connaissais par cœur au final.

« T’es la mère de mes enfants, Val … j’ai pas envie de te supprimer de ma vie ou même te détester à jamais. On est liés pour la vie … » Le son de sa voix me tira de mes pensées – lubriques, bon sang ! j’avais plus 17 ans !! - et je tentais de reprendre contenance. On était liés pour la vie. Nos enfants, c’était ça qui nous liait et qui nous empêchait de nous tourner le dos. Et les enfants, c’était pour la vie. « Je vais devoir apprendre à vivre avec » Je tournais la tête vers lui et me fis la remarque que, moi aussi, j’allais devoir vivre avec. Après l’euphorie de la liberté retrouvée après des années de mariage, je ne savais pas si j’appréciais la vie de célibataire. « je vais finir par dépasser toute ça … » Je sais qu’il parle de ce que j’ai fait et je baisse les yeux un instant, troublée par ses paroles. « Je sais … que c’est difficile pour toi. » finis-je par dire sans oser prononcer que ça l’était tout autant pour moi même si j’étais celle qui avait provoqué la situation.

« On va finir par trouver la paix … pour nous et pour les enfants, j’en suis convaincu. On n’est pas que beaux, on est aussi plutôt malins, non ? » Je suis surprise qu’il vienne saisir ma main sous l’eau et qu’il la presse. Mon regard s’accroche au sien, et l’espace d’un instant, j’ai l’impression de revenir des années en arrière. L’envie de venir me mettre à califourchon sur ses cuisses, enrouler mes bras autour de son cou et déposer un baiser sur ses lèvres en lui murmurant à quel point je l’aime. Je sens ma respiration se bloquer tandis que mon regard focalise sur ses lèvres et je remercie le ciel qu’Ugo ait choisi ce moment-là pour lâcher ma main parce que ça a le mérité de me ramener à la réalité. J’espère surtout qu’il n’a pas remarqué comment mes yeux ont fait la navette entre son regard noir et ses lèvres. « Oui … trouver la paix. » Ma voix est étrangement rauque. S’il savait à quel point, la paix je ne l’avais pas là ! Je me racle la gorge, me rassois correctement et me gratte la tête, clairement troublée, mal à l’aise. « J’ai pas l’impression d’être super maligne en ce moment … mais je vais choisir de te croire ! » finis-je par marmonner sans réussir à lui jeter un coup d’œil.

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    @Valentina De Luca
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parc aquatique. « Oui … trouver la paix. J’ai pas l’impression d’être super maligne en ce moment … mais je vais choisir de te croire ! » Il laisse échapper un éclat de rire sans vraiment avoir conscience du trouble de son ex-femme. Il est à des années-lumière de savoir ce qui la trouble, ce qui cause son trouble … lui. « Oh … ne sois pas si stricte avec toi-même », lâche-t-il d’une voix rieuse sur le ton de la plaisanterie tout en tournant légèrement la tête vers elle … mais alors qu’il tourne la tête vers elle, il aperçoit leur aîné se rapprocher de l’endroit où ils avaient pris place. Il plisse les yeux. « Est-ce que c’est Bobby ? », qu’il demande en désignant d’un signe de tête leur fils qui balaie les environs du regard à la recherche de ses parents. « Regarde-moi ça … il a l’air aussi perdu qu’un gamin dans un supermarché sans ses parents », une voix toujours aussi rieuse, presque moqueuse et il finit par lever un bras pour attirer l’attention de l’aîné qui s’approche alors prudemment du duo.

« Qu’est-ce que vous faites là ? », demande-t-il en levant les bras au ciel avant de poser son regard sur ses parents. Et, Ugo s’est un peu plus tourné vers son fils, se rapprochant par la même occasion un peu plus de son ex-femme. Ils sont même bien trop près pour ainsi dire. Sans s’en rendre compte, instinctivement, il a même passé un bras derrière Valentina, sur le rebord du jacuzzi. « De quoi on a l’air, génie ? » Un éclat de rire. « Tu nous veux quoi ? » « J’voulais juste vous dire que j’allais rester là-bas … y’a des potes qui sont là. Est-ce que je pourrais rentrer avec eux ou est-ce que je suis obligé de rester ici jusqu’à la fin ? » « Oublie. On passe la journée ensemble, on a dit. » Un long soupir et il se redresse pour tourner les talons et revenir de là où il vient. Ugo le suit du regard avant de poser son attention sur son ex-femme. « Ce sale caractère, il ne l’a pas de moi … pitié, dis-moi qu’il n'a pas hérité ça de moi ... » Un sourire complice et sa main se pose sur son épaule un instant, quelques secondes. De minuscules secondes qui le renvoient à une autre réalité, un passé où cela était inconscient, normal.


 

Ordinary Family … Really ?
@Ugo De Luca ☆ Valentina

Ugo n’a strictement aucune idée de ce qui se passe dans ma tête. Et franchement ? ça m’arrange vraiment qu’il soit un homme et qu’il ne voit pas ce qu’il a sous le nez. Une fois de plus, c’est un de nos enfants qui met fin à mon supplice. « Est-ce que c’est Bobby ? » Je tourne la tête dans la même direction que l’italien, mettant ma main sur mon front pour me faire un peu d’ombre et ne pas être éblouie. « C’est bien notre ado, oui ! » Un sourire moqueur se dessine sur mes lèvres alors que je vois mon aîné nous chercher Ugo et moi, complètement perdu… comme un enfant qui a perdu papa et maman de vue. « Regarde-moi ça … il a l’air aussi perdu qu’un gamin dans un supermarché sans ses parents » Je ricane, me moquant moi aussi, mais gentiment, de notre ainé. Ugo agite le bras et Bobby nous aperçoit enfin.


« Qu’est-ce que vous faites là ? » Son air suspicieux m’arrache carrément un rire alors que je lève les yeux au ciel. Je ne m’attendais, cependant, pas à ce qu’Ugo s’approche encore de moi aussi prés. Je détourne le regard et m’aperçois que mon ex-mari a passé son bras derrière moi. Il ne me touche mais ce geste qu’il avait tant fait par le passé est un amer rappel à ce que nous n’avons plus. « De quoi on a l’air, génie ? » - « Toi tu préfères aller aux jeux videos et nous, on profite du soleil !  » je rajoute alors que j’étais persuadée d’avoir perdu l’usage de la parole. « Tu nous veux quoi ? » « J’voulais juste vous dire que j’allais rester là-bas … y’a des potes qui sont là. Est-ce que je pourrais rentrer avec eux ou est-ce que je suis obligé de rester ici jusqu’à la fin ? » « Oublie. On passe la journée ensemble, on a dit. » « Tu veux peut-être nous présenter la jeune fille que tu voulais faire dormir à la maison ? » Je demandais alors que je voyais clairement l’adolescent rougir comme un tomate et soupirer en même temps. Il n’en demande pas plus et repart voir ses copains.

Je soupire en même temps qu’Ugo, qui finit par tourner la tête vers moi : « Ce sale caractère, il ne l’a pas de moi … pitié, dis-moi qu’il n'a pas hérité ça de moi ... » Je me pince les lèvres et finit par pouffer de rire, incapable de rester sérieuse une seconde de plus. « Tu veux une réponse honnête ? » Lui demandais-je alors que je me mettais à rire, mettant ma main sur la sienne. L’instant ne dura que quelques secondes mais, c’était encore un amer rappel à ce qu’on était avant. J’avais l’impression de retrouver cette complicité d’antan, ce que je pensais avoir définitivement perdu et ça me tordait l’estomac. Littéralement. « Il est aussi têtu que toi. Quand il veut quelque chose, il essaie, par tous les moyens de l’avoir même s’il sait que c’est peine perdue. » J’haussais les épaules avant de finir par capituler : « Oui bon …. Moi aussi je suis têtue ! On a pas fini d’en baver avec lui. » Et je ne croyais pas si bien dire. Mon regard tomba sur notre fils qui parlait avec une jolie jeune fille. Il semblait même prêt à l’embrasser. Pour mieux voir, je me penchais, prenant appui sur l’épaule d’Ugo, provoquant une fois de plus un rapprochement inopiné. : « Je suis sure que c’est elle qu’il voulait faire dormir chez moi. »

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    @Valentina De Luca
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parc aquatique. « Tu veux peut-être nous présenter la jeune fille que tu voulais faire dormir à la maison ? » La remarque de la mère est ponctuée par un éclat de rire du père. Ils rient. Ils peuvent encore en rire. Bientôt, peut-être, ils riront un peu moins de cette situation. Mais finalement le voilà qui tourne les talons pour les laisser. Son fils est un fantôme. Il n’est presque jamais là ou ne reste jamais bien longtemps … Et, c’est comme ça qu’ils retrouvent « leur » moment. Instant de paix pour deux parents. « Tu veux une réponse honnête ? » Son rire n’est pas là pour le rassurer et il fait mine de prendre un air vexé, outré même par le fait qu’il puisse être à l’origine du caractère de leur fils. « Je n’en suis plus si sûr », lâche-t-il amusé. « Il est aussi têtu que toi. Quand il veut quelque chose, il essaie, par tous les moyen de l’avoir même s’il sait que c’est peine perdue. » Son sourire s’étire alors que son regard pétille, retrouvant la complicité d’antan. « Ah bon ? Je suis comme ça … ? », demande-t-il en prenant un faux air surpris alors qu’il sait très bien qu’elle a raison … et d’autant plus raison quand elle ajoute : « Oui bon …. Moi aussi je suis têtue ! On a pas fini d’en baver avec lui. » « Tu as toujours su me rassurer, Val … », ajoute-t-il d’une voix taquine alors qu’il resserre légèrement son étreinte pour la « secouer » un peu … mais il se choque lui-même par ce geste ô combien intime, proche.

Mais la curiosité piquée de son ex-femme n’arrange rien à la situation vu qu’elle se rapproche un peu plus pour observer leur fils. Le regard de l’italien est posé sur son ex-femme alors qu’elle lui dit : « Je suis sure que c’est elle qu’il voulait faire dormir chez moi. » Aussitôt, ils deviennent deux surricates à observer leur aîné. « Qui ? Quoi ? », demande-t-il en tournant la tête vers leur fils et quand il le voit, il se retourne aussitôt et vient même poser son bras autour de la taille de son ex-femme pour lui faire reprendre place et arrêter d’observer leur fils. « Laisse-lui une toute petite sphère privée avant qu’il ne nous fasse une scène mélo dramatique … », un éclat de rire alors que son regard rencontre le sien et qu’il lui fait un instant face, les mains posées sur ses côtes. Son cœur rate un battement et il a un geste de recul, électrisé.

« Je vais … sortir … », dit-il en désignant d’un geste de la main … la direction opposée de Val.

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@Ugo De Luca ☆ Valentina

Pendant quelques instants, j’ai l’impression de retourner des années en arrière. Je n’avais pas partagé de tels instants de complicité avec mon ex-mari depuis longtemps. Et ça me touchait bien plus que je ne l’admettrais jamais. J’étais aussi agacée. Oui j’étais en colère après Ugo parce qu’il me donnait ce que je lui réclamais silencieusement depuis des années et qui avait précipité mon aventure et notre divorce. Un peu de complicité et un peu d’attention. J’étais en colère qu’il me le donne maintenant. J’avais presque envie de lui hurler : C’est trop tard !! Force est de constater que je suis bien meilleure actrice que je ne le crois. Rien ne transparait dans mon comportement, pas la moindre trace de colère.

Il faut dire que mon corps, ce traître, réagit immédiatement quand Ugo s’approche de moi et que j’ai une conscience aigüe de sa présence. La présence – éclair – de Bobby fait redescendre la pression et je me surprends même à taquiner mon ex-mari quand il me demande si ce caractère de cochon vient de lui. Sa mine faussement vexée déclenche mon hilarité. « Ah bon ? Je suis comme ça … ? » Je lève les yeux au ciel et lui répond du tac-o-tac, « C’est ton côté rital qui veut ça, je vois pas d’autre explication. » assurais-je sans le quitter des yeux. J’admets, cependant, que je suis tout aussi butée et qu’il tient de nous deux … malheureusement ! « Tu as toujours su me rassurer, Val … » - « Et c’est une responsabilité que j’assume complètem… » Ma voix sembla s’éteindre à la fin de ma phrase. Je n’étais pas préparée à son étreinte si … intime, ni même à à ce que je pose brièvement – quelques secondes – ma main sur sa cuisse … comme avant.

Mon regard s’accroche ensuite à notre adolescent. Il est en pleine discussion avec son groupe de copain et il y a une fille dont il a l’air très proche. Je sais que je ne devrais pas l’espionner mais je ne peux pas m’en empêcher. « Qui ? Quoi ? » - « La jolie petite blonde là, » répondis-je avec un minuscule signe de tête. « Avec un maillot beaucoup trop petit si tu veux mon avis … » Ne puis-je m’empêcher de faire remarquer, tandis que je pose ma main sur son épaule et qu’il passe son bras autour de ma taille pour faire cesser cet espionnage. « Laisse-lui une toute petite sphère privée avant qu’il ne nous fasse une scène mélo dramatique … » Je plante mon regard dans le sien, alors qu’il éclate de rire … Toujours cette même tentation et mon regard qui bloque sur les lèvres de l’italien. Je me déteste d’être si … faible. « Oui bah je suis toujours pas prête à être grand-mère et je suis absolument certaine que t’es pas prêt à te faire appeler Papi …. Papi !! » appuyais-je sans détourner mon regard. C’est comme si le temps semble suspendu. J’ai l’impression de me perdre dans ses prunelles, comme si son bras autour de ma taille c’était normal, de même que ce désir familier qui s’assaille … Ugo a un brusque mouvement de recul et je ne suis pas capable de lui répondre, me contentant d’acquiescer. « Je vais … sortir … » Tandis qu’il sort de l’eau, je lui jette un coup d’œil et mon regard s’égare un moment sur sa silhouette et …Son postérieur que je regarde plus longtemps que je ne le devrais. Un « Mierda ! » m’échappe alors que je me décide à sortir moi aussi, évitant de regarder mon ex-mari. Je me saisis de ma serviette, l’enroule autour de ma poitrine, et souffle longuement avant de me décider à parler : « On devrait vraiment éviter de faire ça Ugo … » soufflais-je, comme un avertissement. Se toucher comme ça. Il fallait arrêter et j’allais le préciser quand la voix de Maya me fit sursauter. « Vous devriez arrêter quoi ? Mamaaaaan j’ai soif ! » demanda la fillette avant de m’étreindre tendrement, « T’as bien fait de sortir, t’as la chair de poule. » ajouta ma cadette sans que je n’ose lever les yeux versUgo. Je ne voulais pas voir dans ses yeux qu’il ait compris être la raison de mon trouble. Surtout pas ! « Un peu oui. » lui répondis-je, avant de sortir un billet de mon sac. « Va te chercher une bouteille d’eau … et si tu veux du coca, pas plus d’une cannette, ok ? » La fillette acquiesça et partit en courant, nous laissant de nouveau … seuls tous les deux.

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parc aquatique. Ils redeviennent Valentina et Ugo en un rien de temps. Il leur suffit d’une après-midi, un endroit qui les met hors du temps, leurs enfants pour redevenir ce qu’ils avaient été à une époque. Complices. Drôles. Taquins. Malicieux. Tactiles. Il n’est pas certain que l’on puisse les juger comme un couple divorcé en les voyant ainsi … ou alors cela signifie que l’eau – beaucoup d’eau – a coulé sous les ponts et qu’ils sont finalement parvenus à faire le deuil de leur histoire, de leur amour. Vraiment ? Après avoir stoppé son ex-femme dans sa mission d’espionnage, il retrouve son regard et elle a une fois de plus le pouvoir de mettre sur le temps sur pause. Il la fixe. Elle le fixe. Il pourrait presque sentir la chaleur de ses lèvres sur les siennes. Il s’en souvient. Comment oublier ? « Oui bah je suis toujours pas prête à être grand-mère et je suis absolument certaine que t’es pas prêt à te faire appeler Papi …. Papi !! » Elle insiste sur le mot « papi » et il finit par rouler des yeux en soupirant, lui donnant raison. Il était bien trop jeune pour être grand-père, tout comme son fils était bien trop jeune pour être père.

Finalement, la réalité reprend le dessus. Valentina est son ex-femme. Elle ne possède que son nom. L’alliance symbole de leur union n’existe plus. Ils ne sont plus les partenaires d’antan … ils sont simplement parents. Alors, Ugo prend son courage à deux mains pour sortir de l’eau … et vite. « On devrait vraiment éviter de faire ça Ugo … » Il tourne la tête vers Valentina alors qu’il se saisit d’une serviette éponge. « Vous devriez arrêter quoi ? Mamaaaaan j’ai soif ! » Silencieux, il observe les femmes de sa vie s’étreindre et la scène est bien trop touchante pour détourner le regard. « T’as bien fait de sortir, t’as la chair de poule. » « Un peu oui. » Il s’installe sur le transat à côté de celui de Valentina. « Va te chercher une bouteille d’eau … et si tu veux du coca, pas plus d’une cannette, ok ? » Ugo suit la gamine du regard pour finalement caler la serviette sous sa nuque pour prendre une place plus confortable. Les paroles de son ex-femme résonnent encore dans son esprit. La sensation de sa peau sur la sienne est toujours brûlante. Pourtant, il ne sait pas s’il doit s’en réjouir ou se détester. Il devrait ne pas apprécier. Il devrait être invincible. Elle ne devrait plus avoir de pouvoir sur lui. Les lèvres s’entrouvent pour dire quelque chose mais aucun son ne s’échappe de ses lèvres. Il finit par les pincer de nouveau. Doit-il confirmer ? Doit-il s’excuser ? Doit-il faire ou dire quelque chose en particulier ? Son regard se tourne vers elle. « Je vais aller me chercher un truc à manger. » La fuite. Logique. Il se lève sans prendre le temps de prendre la moindre commande pour Valentina. Non, il doit fuir. Il doit fuir pour ne pas poser son regard sur sa peau caramel, sur les perles d’eau qui glissent sur les lignes de son corps qui avait hélas encore ce pouvoir sur lui. Il le refusait. Catégoriquement.

C’est une dizaine de minutes plus tard qu’il réapparaît. Accompagné. Il emboîte le pas de sa fille qui n’a pas une bouteille de soda mais bel et bien une glace. Ils rient et quand il voit le regard de Valentina, il hausse les épaules … Maya ne les rejoint pas, bien trop occupée à profiter de cette après-midi. Ugo vient s’asseoir près de Val. « Je crois que je me suis fait manipulé comme un bleu par ta fille... », dit-il d’une voix rieuse avant de planter sa cuillère en bambou dans le minuscule pot de glace pour en prendre une bouchée. Son regard alterne entre la glace et Val. « Tu veux goûter ? », qu’il demande alors avec simplicité. « Une proposition en tout bien tout honneur, promis. » Son sourire se fait taquin, car il fait bien évidemment référence à ce : il faut arrêter.

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@Ugo De Luca ☆ Valentina

La réalité reprend le dessus. Lui et moi , nous ne sommes plus ce couple uni, cette équipe … Nos alliances ont disparu pour laisser place au vide. Une nouvelle vie que je peine à apprivoiser et j’ai l’impression qu’Ugo s’en sort bien mieux que moi. Une impression ? Peut-être. Si, au départ, le divorce avait sonné comme une libération, ce sentiment n’avait été que de courte durée. Oui, je prenais du temps pour moi quand je n’avais pas la garde de mes enfants mais ils me manquaient toujours. Mon nouveau logement me paraissait bien vide quand je n’entendais pas les cris de mes deux monstres alors que je n’arrêtais pas de dire que je rêvais de calme.

Je ne devrais pas réagir de cette manière à un simple contact physique. Il ne devrait pas, il ne devrait plus avoir un tel pouvoir sur moi … J’étais persuadée, jusqu’à aujourd’hui, que ce n’était plus le cas, que j’avais fait le deuil de mon mariage et de mon bonheur avec Ugo. J’en étais persuadée parce que les derniers mois de mon mariage avait été une catastrophe. Est-ce que ça voulait dire que notre « feu » n’était pas complètement éteint ? Qu’il y avait encore un espoir ? Je me refusais tout simplement de l’admettre parce que ça serait remettre en question mon jugement. « Je vais aller me chercher un truc à manger. » - « Mmm oui bien sûr. » répondis-je sans attendre de réponse de sa part. Je le regarde s’éloigner et rejoindre Maya. `

J’en profite pour m’affaler dans le transat en soupirant longuement. Ma fille avait raison, ma peau était recouverte de chair de poule et pourtant je mourais de chaud. Ça ne devrait pas arriver et pourtant c’était le cas. Le regard d’Ugo et la façon dont il m’avait toucher, j’avais l’impression que ma peau me brûlait. Que j’étais en surchauffe. Ugo et Maya revinrent une dizaine de minute plus tard. Largement le temps que ma tension redescende. Et ce n’est pas avec une cannette de coca ou une bouteille d’eau qu’ils revinrent … mais avec de la glace. J’affichais un sourire amusé et attendri quand je vois ma fille et celui que je considérais comme l’homme de ma vie avoir une telle complicité. Avant. Que je considérais comme l’homme de ma vie avant ! Qui essayais-je de convaincre ? Moi ? Maya est déjà repartie jouer. Elle profite à fond et je soupçonne que ce soir, elle tombe comme une masse étant donné qu’elle n’arrête pas de courir. Ugo vient s’asseoir à côté de moi et je me décale légèrement pour lui laisser de la place et …. Mettre un peu de distance parce qu’on ne va pas passer notre temps à tenter le diable ! « Je crois que je me suis fait manipulé comme un bleu par ta fille... », un gloussement de ma part, « Donc c’est MA fille quand elle arrive à ses fins mais c’est notre fille quand c’est un ange ? J’ai pas signé pour ça hein ! » plaisantais-je tandis qu’il commence à manger sa glace. Son regard alterne alors en son pot et moi. « Tu veux goûter ? » Je lève un sourcil. On vient pas de décider implicitement que ça suffisait tout ça ? « Une proposition en tout bien tout honneur, promis. » Je fronce les sourcils, ne pouvant pas garder mon sérieux plus longtemps. J’affichais un petit sourire en coin et posais ma main sur celle du brun qui tenait la cuillère en bambou. Je me penchais pour goûter la glace et fermais les yeux de plaisir. « Depuis quand tu prends de la glace à mangue toi ? Je croyais que ton parfum préféré, c’était fraise !» Demandais-je sans pour autant retirer ma main ni même baisser le regard. La mangue c’était MON parfum de glace préféré. Il jouait un jeu dangereux mais moi aussi à ne pas vouloir détourner le regard.

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    @Valentina De Luca
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parc aquatique. « Donc c’est MA fille quand elle arrive à ses fins mais c’est notre fille quand c’est un ange ? J’ai pas signé pour ça hein ! » « Exactement ! », dit-il simplement avec un air plus que convaincu sur le visage. Il lui propose de goûter mais elle le regarde comme s’il lui faisait une proposition indécente et ne peut pas s’empêcher d’y ajouter une petite phrase anecdotique, plus pour détendre l’atmosphère qu’autre chose. Et, ça marche. Comme quoi, il connaît encore Valentina comme sa poche. Plus de quinze ans de relation, ça ne s’oublie pas si facilement, n’est-ce pas ? Elle se penche pour venir goûter une bouchée et son sourire s’étire quand il voit sa réaction. Oui, il la connaissait mieux que quiconque. Il avait toujours voulu être celui qui la connaît mieux que quiconque. A une époque, il avait voulu remplir tous les rôles. Il avait voulu être le pilier de sa vie parce qu’il voulait qu’elle soit celui de la sienne de vie … et les choses avaient finies par s’étioler, doucement, sans crier gare, le prenant par surprise. « Depuis quand tu prends de la glace à mangue toi ? Je croyais que ton parfum préféré, c’était fraise ! » Son regard retrouve le sien alors que sa main est toujours posée sur la sienne. Il a ce sourire idiot aux lèvres sans vraiment savoir ce qui l’amuse le plus : qu’elle soit surprise de voir qu’il n’a pas oublié ou alors le fait qu’il a le sentiment de la retrouver un instant. « Je me disais qu’un peu de douceur dans ce monde de brut, ça ne ferait pas de mal », réplique-t-il avec sincérité. « Après … je ne faisais que te proposer de goûter … ce n’est pas comme si j’allais partager … », ajoute-t-il cette fois-ci sur un ton plus léger, plus amusé mais il était évident que si elle le voulait, elle pourrait le lui voler et le partager car c’était également une vieille habitude que l’on n’oubliait pas de sitôt.

Et, c’est dans cette ambiance doucement détendue qu’ils continuent la journée. Ils finissent par rassembler leurs affaires, passer par la douche, se retrouver sur le parking. Ugo et Bobby y sont plus rapidement que les demoiselles De Luca. Accroché à son téléphone, l’adolescent semble être bien trop préoccupé … mais Ugo ne retourne pas le couteau dans la plaie. Il a contraint l’adolescent à passer le reste de la journée en famille après tout. Restaurant italien. Un verre de vin. Conversations qui ne tournent qu’autour des enfants. Ils parlent de l’école, de la prochaine destination pour les vacances et Maya a la candeur de mentionner des vacances en Italie … ensemble, et personne ne réagit.

A la sortie du restaurant, c’est le moment de se dire au revoir. Les enfants rentrent avec le père. Après tout, c’est sa semaine. Les voitures sont garées l’une à côté de l’autre. Les enfants s’exécutent, enlacent leur mère … et on ne va pas se mentir, Maya prend vraiment tout son temps. La portière se claque et c’est à son tour. Un regard vers celle avec qui elle avait appris à apprécier la journée … aujourd’hui. Il s’approche et en un pas, il se rend compte qu’il ne sait pas comment s’y prendre. Alors, il pose une main sur sa hanche et dépose un simple et délicat baiser sur sa joue. « Passe une bonne soirée et fais attention sur le chemin du retour … », qu’il dit avant d’ajouter, « c’était une chouette journée, Val » Pour eux. Pour lui. Pour les enfants. A elle de voir. Il recule et finit par s’engouffrer dans sa voiture, un dernier regard vers elle avant de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur … sa fille.

« Bon on rentre ? », lâche l’adolescent stressé. « Y’a quelqu’un qui t’attend à la maison ? Je démarre … », un éclat de rire et ils disparaissent. Les De Luca se séparent une nouvelle fois.