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 you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2)

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AuteurMessage
Damon Williams
Damon Williams
la lueur de l'ombre
you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) IAeu3cF ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 1 an (04.07).
SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021).
STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme.
MÉTIER : encore quelques mois à tirer et il aura complété son master en sciences politiques (et surtout, il pourra dire au revoir à la mhi). a été repéré par wyatt parker pour lui donner un coup de main à rédiger son prochain best-seller; et même s'il panique à l'idée de pas être à la hauteur, est plus qu'heureux d'être vu à sa juste valeur pour une fois.
LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing.
never be so polite, you forget your power (never wield such power, you forget to be polite)
POSTS : 6986 POINTS : 1100

TW IN RP : violences (physiques et verbales), abus émotionnel.
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.
CODE COULEUR : navy.
RPs EN COURS :
you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) DcVdfvo
sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.

NaNoWriMo 2021
NaNoWriMo 2022

(cinq) - present: auden #11cesarjo #2megan #32norah

TELEPHONE :
ambrosemegan

RPs EN ATTENTE : sinead
RPs TERMINÉS :
ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4angus › angus #2 › angus #3angus #4 › angus #5auden › auden #2 › auden #3auden #4auden #5auden #6auden #7auden (sld)auden #9auden #10charlie › charlie #2charlie #3charlie #4julietjules #2 › jomaisiemeganmegan #2megan #3megan #4 › megan #5megan #6megan #7megan #8megan #9megan #10megan #11megan #12megan #13megan #14megan #15megan #16megan #17megan #18megan #19megan #20megan #21megan #22megan #23megan #25megan #26megan #27megan #28megan #29megan #30megan #31merylmollymurphy (sld)raelyn (sld)raelyn #2 (sld)saül › saül #2 › saül #3saül #4saül #5 › saül #6saül #7saül #8saül #9shilohshiloh #2zoyazoya #2 (sd)zoya #3zoya #4 (sd)la famigliala famiglia #2mariage léoliewitchcraftdouble troublehappy birthdeadwhat the folkscall me by your nameanniversaire megansweet and sour dinerdameolyn (sld)

chronologie des sujets à jour (lolz) dans ma fiche de liens.

evermore:


what did the buffalo say to his son when he left for college ?:


AVATAR : rudy pankow.
CRÉDITS : harley (avatar), RENEGADE (signature icons), loonywaltz (userbars).
DC : ezra beauregard, le coeur navré (ft. sam claflin) › malone constantine, le poids des regrets (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le miroir sans tain (ft. harry styles) › millie butcher, le fantôme du présent (ft. zendaya coleman).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 01/11/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t34617-take-me-to-the-lakes-where-all-the-poets-went-to-die-damon
https://www.30yearsstillyoung.com/t50750-
https://www.30yearsstillyoung.com/t48007-damon-williams

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Message(#) Sujet: you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) EmptyLun 14 Déc 2020 - 13:45




you had to kill me
but it killed you
just the same.
janvier 2020

@"saül williams"
lieu: brisbane airport, redcliffe.

***

La nouvelle était tombée - en rien comme un cheveu sur la soupe ou comme quelque-chose qui vous ferait à son tour tomber des nues. Simplement, un matin, il n’était plus. C’était étrange, de se dire qu’une personne que vous aviez connu toute votre vie n’en ferait tout simplement jamais partie désormais. Il n’avait jamais connu le deuil, Damon, ou pas ce type de deuil là en tous cas. Il avait eu la chance pendant ses vingt premières années de vie de ne perdre personne qui lui était proche, et Elon était le chauffeur de cette locomotive qui ne cesserait de se remplir au fil du temps. Alors, de son côté, la peine venait lui emplir le coeur de façon conséquente. Il savait que ce n’était pas le cas de tout le monde et que même ses propres enfants risquaient d’être moins peinés que lui, mais le petit Cosimo venait de perdre son grand père, cette figure d’autorité avec qui il allait pêché de temps à autres lorsqu’ils rentraient en Italie l’été, et qui avait, dans ses derniers moments, été le seul franc à propos de son histoire de famille. Il avait eu le mérite de lui dire la vérité avant de venir passer l’arme à gauche - qu’importe son état de santé mentale -, et pour ça il siègerait à une place privilégiée durant encore quelques années.

La nouvelle était tombée - et c’était tout un tas de procédures qui se devaient de se mettre en place à la suite. Des allées et venues chez les avocats, chez le notaire, chez tout un tas de personne portant le costume et la cravate bien mieux que Damon lui-même ne saurait jamais le faire. Il avait l’impression que le temps de ces procédures, le temps extérieur s’était mis sur pause et que plus rien d’autre n’importait que de terminer cette quête dans les temps. Il avait surtout que rien ne semblait plus vouloir tenir en place autour de lui, et que la chute ne cessait d’être interminable depuis des semaines. Heureusement, il avait eu le temps de revenir de New-York après avoir passé le jour de l’an là-bas, et de faire des au-revoir convenables auprès de son grand-père; si le contraire s’était déroulé, il s’en serait voulu le restant de ses jours surement. Cela faisait dont plusieurs jours qu’il s’était autorisé à trainer de nouveau dans la maison qui fut un jour sienne et aussi celle de ses parents, là où un semblant de foyer avait vu le jour le temps d’un instant - le temps qu’Elon puisse laisser ses derniers jours se dérouler.

La nouvelle était tombée - et c’était la seule chose qui aurait pu le faire revenir en terres australiennes, le crocodilo.

Damon était en rien dupe et savait très bien que son père ne revenait vers eux que parce-que le sien n’était plus et qu’il pouvait y gagner un pactole certain à la clef. Après la tempête qu’il avait fait traverser à son enfant, il avait préféré prendre la poudre d’escampette plutôt que d’affronter ses responsabilités et la réalité. Une fois n’était pas coutume, il avait été fidèle des abonnés absents - et le jeune italien ne savait pas si c’était pour le mieux ou pour le pire. Une grande partie de lui aurait voulu que Saül soit à ses côtés, qu’il soit présent pour venir l’aiguiller dans cette nouvelle vie qu’il se devait de construire autour de souvenirs qui s’apparentaient à des mensonges - et qui en étaient, pour la majeure partie. La majeure partie de son être avait cependant été soulagée de ne pas avoir à croiser le pire menteur que la terre ait connu, tous les jours, là où il peinait encore à se lever correctement le matin. Cosimo n’était pas sur qu’il aurait réussi à supporter la vue de ce père qui n’en avait la prétention que l’égo, tout en sachant ce qu’il avait établi comme mascarade autour de celui qu’il avait pourtant plus d’une fois fièrement nommé fils.

N’en restait que dès qu’il avait appris l’heure et la porte d’arrivée où Saül devait atterrir en revenant de France, Damon avait été le premier à s’y rendre pour aller le chercher, cet arracheur de dents. Comme si une force qu’il ne saurait expliquer s’était exercée sur lui, et qu’il ne saurait faire autrement que d’aller à sa rencontre en cet instant. Et puis, il fallait bien que quelqu’un lui paie le chauffeur privé pour le ramener en centre ville - de ce qu’il avait cru comprendre des dires des avocats qui faisaient des passages chez sa mère, ce n’était pas le Williams désormais sénior qui allait pouvoir payer les funérailles.

L’aéroport était, à ne pas en douter, noir de monde. Brisbane était un point central pour un bon nombre de correspondances avec l’est du monde, et retourner quelqu’un dans cette fourmilière s’apparentait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Il n’avait pas l’intention de jouer au péon présentement cependant, Damon, et ne perdit pas un instant de plus avant de se rendre à la porte d’arrivée dont il connaissait les chiffres et les lettres par coeur désormais. Ses pas se firent de moins en moins pressants cependant, au fur et à mesure qu’il en venait à s’en approcher, comme si une force extérieure venait le tirer en arrière. Il s’apprêtait peut-être à faire la pire erreur de sa vie, que de venir tendre une main à celui qui avait préféré le rejeter plutôt que l’aider lorsqu’il en avait besoin. Son coeur se tordait d’avance rien qu’à l’idée de poser ses yeux sur Saül, il en venait à faire des battements désordonnés, et pourtant, ses pieds restaient fermement ancrés dans le sol en attendant que la porte ne daigne s’ouvrir, libérant le flux de passagers en provenance de Paris, France.

Et lorsque ce fut le cas, les prunelles de Cosimo ne mirent pas bien longtemps avant de se poser sur celui qui ne saurait complètement se détacher de l’image de père aux yeux du gamin.



:rainbow::


Dernière édition par Damon Williams le Jeu 27 Juil 2023 - 22:07, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) EmptyLun 14 Déc 2020 - 16:18


Il est mort. C'en est terminé de son règne tout puissant. Elon est mort et Saül reçoit la nouvelle à l'heure où il se lève, sous le ciel de Paris. Il n'a rien ressenti, Saül, sinon un léger sentiment de vide. C'est à sa mère qu'il pense d'abord, elle qui n'a jamais su faire autrement que de dépendre de ce mari qui est aujourd'hui parti. Son fils aîné ne serait peut-être rentré que pour l'enterrement - et encore. Il y a longtemps qu'il n'a plus d'admiration pour ce père, et encore moins de sympathie pour cette famille, croisée pour la dernière fois lors du repas de noël annuel.

Alors, Saül ne rentre en Australie que pour la lecture du testament, un évènement qu'il aurait un peu plus attendu dans d'autres circonstances. Croiser son frère et ses sœurs ne lui procure pas beaucoup de joie. Qu'en sera-t-il de sa rencontre avec Damon, maintenant que le garçon sait ? Le trajet en avion se passe dans le plus grand des silences, alors que la main de l'italien ne quitte pas celle d'Ariane. Encore une fois, ils laissent derrière eux Paris. C'était déjà une mauvaise idée la dernière fois, ce retour là ne fera probablement pas exception à la règle. Il n'y a bien que pour Damon que Saül s'inquiète. Le gamin finit son année en beauté et son oncle ose espérer qu'il n'aura pas fait trop de bêtises. Peut-être aura-t-il fait la paix avec Elise ? Elle a toujours été la seule en capacité de parler à Damon sans déclencher ses nouveaux penchants belliqueux. Saül se souvient à peine de leur dernière discussion houleuse au creux de la nuit, seulement des points les plus terribles. Les cicatrices laissées par les morceaux de verre, elles, rappellent tous les jours à l'italien combien ses gestes étaient injustifiés, même de la part d'un père en colère - surtout de la part d'un père en colère.

Brisbane rayonne et l'atmosphère froide de la France en hiver manque déjà à l'italien, qui ne cache pas sa déception de retrouver le sol Australien. La Serre est restée fermée et depuis qu'Ariane est partie, Saül n'y a pas mis un pied. S'y sentiront-ils comme chez eux, après le fiasco des mois passés ?

Et puis, il est là. Damon. Dans l'allée de l'aéroport. Saül ralentit le pas, n'a rien à dire à Ariane pour qu'elle comprenne, pour qu'elle s'éclipse. Le quarantenaire est complètement sobre, pour ce que ça change à son appréhension de revoir l'enfant qu'il a encore une fois laissé derrière lui. Si Saül est le premier à s'avancer, il reste pour autant à une distance raisonnable de celui qui l'appelait autrefois "papa". « Comment vas-tu ? » La question est bien stupide, l'homme d'affaires s'en veut presque de l'avoir posée. Comment peut-il bien se porter après une fin et un début d'année pareille ? Pourtant, Saül rentre de Paris apaisé. Les tensions ont peut-être pris fin avec la mort d'Elon, qui désamorce des années à essayer de lui plaire à lui et au reste de la petite famille. Cette pièce de théâtre a trouvé son acte final lors du repas du quinze décembre dernier - enfin, cela n'est pas si sûr - et Saül peut enfin s'adresser à Damon sans langue de bois. En vingt ans, en voici la première tentative. « As-tu pris le temps de parler à Auden ? » Quitte à mettre les pieds dans le plat, autant le faire tout de suite.
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Message(#) Sujet: Re: you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) EmptyLun 14 Déc 2020 - 17:46




you had to kill me
but it killed you
just the same.
janvier 2020

@saül williams

***

Il avait l’air d’être toujours autant le même, Saül, lorsque les yeux de Damon vinrent se poser sur lui. Et pourtant, le gamin pouvait sentir quelque-chose de foncièrement différent chez son père. Il ne saurait mettre le doigt sur cette particularité, mais il n’était pas le même. Peut-être que leurs dernières rencontres avaient toutes été biaisées par le filtre de la misérable vie qu’il leur imposait à tous les deux, Saül, et qui ne permettait pas à son gamin de le voir tel qu’il était réellement. Peut-être était-ce le fait qu’aujourd’hui, en cet instant, Damon n’était pas venu continuer une guerre qui pourtant battait son plein depuis le dernier repas de famille, mais simplement venu chercher son père revenant sur le sol qu’ils partageaient encore comme une famille unie quelques semaines plus tôt.

L’italien sénior vint s’arrêter à peut-être un mètre, voire deux tout au plus, de son fils. Leurs regards vinrent s’accrocher un instant avant que Damon ne puisse déjà pas en supporter plus - pourtant, il s’était promis de doubler ses efforts au moins pour aujourd’hui. « Comment vas-tu ? » Il vint lever les yeux au ciel, comme si une bonne réponse pouvait réellement être prononcée à une telle question. Il ne savait même pas si elle avait été formulée par simple politesse ou si Saül attendait vraiment une réponse à ses mots. « Comment tu penses que je vais. » Si quelques semaines plus tôt encore, Damon faisait les efforts nécessaires pour être un bon petit garçon aux côtés de son père, ce privilège avait disparu des mains de Saül au même moment où le respect que portait Cosimo à son égard s’était évanoui. Si le Williams pensait pouvoir atterrir depuis l’autre bout du monde avec la bouche en coeur, effaçant tous les incidents précédents celui de la morte de son propre père, il se fourrait le doigt dans l’oeil jusqu’au coude.

« As-tu pris le temps de parler à Auden ? » Combien de temps avait-il pris avant de lui avancer cette question ? Une minute, tout au plus ? Il ne cesserait donc jamais de venir étonner le gamin, ce dernier venant déjà secouer la tête. Tout comme il se l’était promis pour sa mère, les mensonges auprès de Saül ne lui serviraient à rien. Autant être honnête dès le début avec ce dernier, peut-être que l’honnêteté exercée par le fils encouragerait le père à faire de même. « Non, j’ai pas pris le temps de parler à Auden. » Lorsqu’ils s’étaient vus, Damon était venu pour faire connaissance avec le nouveau venu dans la famille Williams et n’avait voulu en rien parler des affaires fâcheuses, là où simplement le bonheur venait perfuser le moindre tissu du nouveau père.

« J’ai parlé à maman, par contre. » Et là, enfin, il osa venir planter ses iris dans ceux de son père. Pour la première fois depuis un temps immensément long, les deux Williams pouvaient voir l’un à travers l’autre de façon véritable. Damon était en rien certain que ce soit une bonne idée, car s’il avait tenu trois minutes en étant sérieux et en restant de marbre, le tumulte d’émotions résidant en son sein ne saurait rester sage bien longtemps face à celui en qui résidait toujours une confiance que Cosimo lui-même ne saurait expliquer. « Et… » Et rien du tout, car sa voix se cassait déjà sur ce simple mot, le trémolo bien trop perceptible pour qu’il s’ose à continuer d’exprimer sa pensée.



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Message(#) Sujet: Re: you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) EmptyJeu 17 Déc 2020 - 13:16


Autour d'eux, l'aéroport bruisse en tout un tas de langues. Damon et Saül s'en tiennent pourtant à l'anglais, terrain neutre sur lequel il s'avancent lentement afin d'éviter les embardées. « Comment tu penses que je vais. » Impossible de l'éviter, celle-là, pourtant. Saül opine du chef, lâche un instant le garçon des yeux pour chercher un nouveau point d'encrage dans le décor. Bien sûr qu'il ne va pas bien, le gamin. Il ne faut pas être un génie de l'observation pour s'en rendre compte, pas plus que pour interpréter son ton un peu revêche. Il a l'air d'avoir grandi en quelques semaines, Damon. Plus encore que Saül ne l'avait constaté aux creux de la nuit, la dernière fois. Plus encore qu'il ne s'en souvient. Après une trêve, ses yeux reviennent chercher ceux du jeune homme - sans les trouver pour autant. Saül ne sait pas comment lui dire combien il aurait espéré que les choses se passent autrement - à sa manière, bien sûr. Mais avec les récents évènements, le quarantenaire aurait peut-être fini par lui dévoiler le pot aux roses. Sans omettre aucun détail. Peut-être les choses auraient-elles été différentes, alors. Pires ? Dieu seul le sait.

A-t-il au moins pris le temps de parler à son père biologique, le gamin ? Saül sait de Ginny que leur enfant est né et qu'il se porte bien. A la grande surprise de l'homme d'affaires, Damon secoue la tête. « Non, j’ai pas pris le temps de parler à Auden. » De tous les scénarios imaginés par Saül, celui ci est le seul auquel il n'a pas pensé. Bien sûr que les mensonges ont tenu éveillé l'italien qui, loin de pourtant éprouver de vrais remords, s'est souvent demandé comment la nouvelle finirait par éclater. Saül a souvent placé Auden au centre de la découverte, persuadé que son frère serait celui qui ferait un jour tout capoter. Il a imaginé d'émouvantes retrouvailles, des fugues à l'autre bout du monde, un procès sous tous les angles, des insultes comme s'il en pleuvait, mais certainement pas un silence pareil. Et certainement pas de la part de son frère cadet. A la place de Damon, Saül aurait posé mille et une questions. Mais voilà, il n'est pas à la place de ce garçon qu'il connaît, au final, si mal - qu'il n'a jamais appris à connaître, en vérité. « Il est papa. C'est prenant, comme métier. » qu'il tente, pour faire la conversation sur la nouvelle paternité de son frère. Damon et lui auront bien le temps de discuter plus tard. Papa, un métier prenant, sauf pour ceux qui ont su se débarrasser de certaines contraintes.

Saül n'est donc pas le premier à qui s'adresse Damon. « J’ai parlé à maman, par contre. » De cela, le quarantenaire n'est pas vraiment étonné. Le jeune homme a toujours été plus proche de sa mère que de son père, comment le lui reprocher ? « Et… » Elle avait prévenu, Elise. Rien ne la tient au mensonge, encore moins aujourd'hui. Elle a tout à perdre à garder des éléments pour elle. Tout et surtout Damon - le reste n'a jamais eu vraiment d'importance. Du moment qu'elle a eu ce bébé, elle et Saül n'ont plus eu beaucoup d'interactions, sinon quelques fugaces moments de bonheur en jouant aux parents avec ce garçon qui n'a jamais été le leur. Il n'y a bien que pour Elise que le mensonge s'est complètement effacé au profit du reste, lorsque le temps a eu, sur Saül, un effet contraire.

Après quelques secondes d'un silence froid, Saül s'approche d'un pas, en rien menaçant. Il a des doutes sur la distance que peut supporter le jeune homme et pourtant, pour la première fois, il voudrait le prendre entre ses bras. « Si tu as des questions... » Auxquelles Elise n'aura pas su répondre ? Soudain, Saül se sent bien inutile. « Il n'y en a pas une à laquelle j'éviterai de répondre. » Là-dessus, Saül ajouterait presque qu'il donne au jeune homme sa parole, mais le croirait-il après tant d'années passées derrière un joli masque ? « Tu es venu ici pour avoir des réponses, non ? » Pour quoi d'autre, sinon ?
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Damon Williams
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Message(#) Sujet: Re: you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) EmptyJeu 31 Déc 2020 - 12:17




you had to kill me
but it killed you
just the same.
janvier 2020

@saül williams

***

De toutes les questions que Saül aurait pu venir lui poser, bien sur qu’il venait s’inquiéter de savoir à qui Damon avait parlé pendant son absence. Ce dernier lui aurait bien rétorqué que s’il voulait savoir et être mis au courant, il ne fallait pas déserter - mais ses émotions ne lui permettaient pas une telle répartie présentement. A défaut de pouvoir, une fois n’était pas coutume, affronter son père comme il le fallait, le jeune homme se laissait submerger par une vague d’émotions qui n’était que le reflet flou des dernières semaines. « Il est papa. C'est prenant, comme métier. » Tu parles en connaissance de cause, hein, papa - les mots restés coincés en travers de la gorge du gamin dont le regard ne savait se poser plus d’un instant sur le visage de celui qui avait représenté, pour lui, la figure paternel pendant vingt ans. Oui, Auden était devenu papa quelques semaines plus tôt, fait avec lequel Damon était on ne peut plus familier puisqu’il était en ville lorsque cet heureux événement était arrivé et qu’il était venu voir les jeunes parents à la maternité. Le petit se portait bien, la mère aussi, et le père était aux anges. Ce n’était pas pour autant qu’il avait décidé de venir enfin discuter avec ce doublement nouveau père, Damon, préférant choisir un autre instant, un autre moment, pour avoir ce type de discussion. Il attendait le bon moment, l’opportunité parfaite, pour parler avec Auden.

C’était vers sa mère, en revanche - et surtout sans aucun étonnement - qu’il s’était tourné, dans un premier temps. Les options lui manquaient, surtout, alors que la troisième s’était envolé pour Paris à peine le diner de famille achevé. Elise lui avait donné les informations qu’il désirait avoir, avait répondu aux questions qui avaient osé franchir la barrière des lèvres du garçon. Elle était venue rassurer comme elle le pouvait dans cet océan de mensonges accumulés pendant les vingt dernières années. Elle avait fait tout comme il fallait, pour une fois, afin que son fils unique - et toujours considéré comme tel à ses yeux - retrouve un semblant de stabilité dans cette réalité qu’il ne semblait plus maitriser désormais. Elle avait fait ce qu’elle pouvait avec les éléments qui lui étaient mis à portée de mains, mais les choses s’étaient bien enchainées trop vite pour le jeune italien. Et de perdre son grand-père par la suite, à si peu de temps d’intervalle, n’avait été que la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Il était fort, Damon, lorsqu’il y mettait un peu du sien - mais il avait toujours eu les émotions fragiles et vite débordées, débordantes.

Là où le jeune homme s’était arrêté de marcher, attendant le retour en terre hostiles de son père, Saül vint enfin initier un mouvement vers son rejeton - s’il désirait le dénommer comme tel encore par les temps qui courraient. Un pas, rien de bien étrange en regardant la scène du dehors, mais assez pour être notifié dans le moindre détail par Damon - dont les yeux fuyaient toujours l’évidence devant lui. « Si tu as des questions… » Le ton de Saül était calme, voire même presque avenant. Il était enveloppant, bienveillant. Pour la première fois depuis des semaines et des mois, Cosimo avait l’impression d’avoir son père devant lui - celui qu’il avait côtoyé quand il était encore qu’un bambin, celui qui lui avait appris à faire de la bicyclette et qui avait pansé ses plaies lors des nombreuses fois où il avait échoué. « Il n'y en a pas une à laquelle j'éviterai de répondre. » Et la raison le poussait fortement à se rappeler toutes les misères qui avaient découlé de l’homme qui se tenait en face de lui, mais le coeur de l’enfant désabusé ne semblait pas comprendre le langage de l’esprit. Il semblait louper un battement et un autre alors qu’il n’avait qu’une envie, c’était de courir dans les bras de celui qu’il n’arrivait à détacher du rôle qu’il s’était approprié sans l’avis de personne. « Tu es venu ici pour avoir des réponses, non ? » Etait-ce, réellement, le temps des réponses ? Etait-ce l’instant désigné pour venir décortiquer une situation qui ne pourrait plus changer ? Etait-ce vraiment le moment et l’endroit idéals pour venir étaler son linge sale ? Beaucoup de réponses à ses questions en venaient à la négatives - et lire ici toutes. En rien Cosimo n’avait envie de discuter des droits de paternité de Saül envers lui. En rien Cosimo n’avait envie d’argumenter sur un sujet qui lui fendrait encore le coeur pendant des années. Car son muscle cardiaque avait bien du mal à sortir la tête de l’eau, submergé par les émotions s’installant un brin trop confortablement au sein du jeune homme.

Et tout cette situation interne fut physiquement manifestée lorsque Damon réussit enfin à relever son regard vers son père, ses azures baignées de larmes, incapable de les retenir un instant de plus. « Il est mort, papa… » Sa voix vint se briser sur le dernier mot prononcé, à demi-voix, le chagrin se répercutant dans le moindre son audible. Parce-que perdre son grand-père était une épreuve, et en l’occurence pour le jeune italien d’autant plus car il faisait face à son premier deuil. Perdre son grand-père lui avait juste fait remonter un instinct primaire dont il ne savait plus se défaire depuis des jours: il avait besoin de son père, l’enfant au coeur déchiré. Alors, sans attendre que Saül lui donne le moindre feu-vert ou tout ce qui pourrait s’apparenter, Cosimo vint réduire la distance entre eux afin de pouvoir venir se réfugier dans les bras de celui dont l’étiquette de père lui collait malgré tout à la peau, comme lorsqu’il était enfant et que la douleur perçue au genou écorché pouvait être évincée au simple contact de la chaleur humaine de son père contre lui.



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Message(#) Sujet: Re: you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) EmptyMar 12 Jan 2021 - 23:05


Pour une fois, il n'y a pas de cris. Il n'y a, dans les mouvements de Saül, aucune brusquerie. Il ne fait qu'un pas en avant, patient et attentif - pour de vrai, cette fois-ci. Damon mérite des réponses et s'il en attend de celui qu'il appelait papa il y a encore un mois en arrière, ce dernier les lui donnera bien volontiers. Peut-être Saül espère-t-il se libérer ainsi des erreurs du passé, égoïstement. Mais peu importe, n'est-ce pas ? C'est toujours comme cela que Saül a pensé, en tout temps. Peu importe, tant que Damon a ce qu'il lui faut pour survivre. Peu importe tant qu'il grandit et peu importe aussi comment il le fait, tant que ce n'est pas en décevant celui qui, depuis le premier jour, a pris la place d'un autre.

Et pourtant, c'est ici que se tient Damon. Il n'a pas encore pris le temps de discuter avec Auden, pas plus qu'il n'a pris le temps de poser des questions à celui qui n'a de père que le surnom, étiqueté comme tel par habitude. Dans l'attente d'une interrogation venue du jeune homme, Saül reste parfaitement immobile. Il a devant les yeux un adulte et dans la tête le souvenir de cet enfant qui chute, pour la première fois, de sa bicyclette délestée des petites roues. Il était là pour les premiers moments, ces instants sacrés que découvrent ensemble les parents. Ensuite, ces moments là sont devenus plus rares et les souvenirs aussi, vagues images éthérées. Soudain, voilà que Damon relève les yeux vers son père. Il n'a vraiment plus rien du jeune homme qui a tenté d'étrangler son père à un dîner de famille. Si Elise était là, elle le prendrait probablement machinalement dans ses bras, comme s'il n'avait pas grandi, comme s'il n'était toujours resté qu'un enfant. C'est d'ailleurs souvent comme cela que Saül le regardait, mais pas avec la douceur qu'avait Elise à son égard. Plutôt comme un reproche, comme un jugement, comme une injonction à s'endurcir. A cet instant précis, plus aucune de ces terribles formulations ne fait sens.

« Il est mort, papa… » Oui, il est mort. Et Saül n'ira probablement pas à l'enterrement, lui qui méprise et craint ce père qui s'est toujours empressé de tout gâcher faute de savoir construire de ses mains un édifice sain et tranquille, pour les siens. Elon ne s'est jamais demandé pourquoi ses enfants se sont tous empressés de quitter le foyer familial. Il n'a jamais exposé Saül comme autre chose que le faire valoir de la famille, jamais vraiment comme son fils, toujours comme un trophée. Elon est mort. Tout ira peut-être mieux, désormais.

Saül ne sait pas quoi faire, face aux yeux humides de son fils. Il se figure très bien ce qu'on attend des parents mais n'est pas certain que le geste soit approprié. Pour autant, le surnom qui est sorti de la bouche de Damon le rend encore nostalgique des premières images qu'il a de ce garçon. Et soudain, c'est la distance qui est réduite à rien du tout. Et c'est étrangement sans temps d'arrêt, sans étrangeté et sans manque de naturel que les bras de Saül entourent les épaules du jeune homme. Le contact l'intimide un peu, lui qui n'a jamais été adepte des grandes embrassades. La dernière fois qu'il a pris Damon dans ses bras, ce dernier ne devait pas avoir plus de cinq ans. Le reste de ses années sont passées dans le blizzard et entre les regards tantôt satisfaits, tantôt cruels d'un père trop exigeant. « Je suis là. » Il n'y a rien d'autre à dire, rien d'autre à faire, rien d'autre à promettre. Seulement ces quelques petits mots qui, pour une fois, sonnent vrais.
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Damon Williams
Damon Williams
la lueur de l'ombre
you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) IAeu3cF ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 1 an (04.07).
SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021).
STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme.
MÉTIER : encore quelques mois à tirer et il aura complété son master en sciences politiques (et surtout, il pourra dire au revoir à la mhi). a été repéré par wyatt parker pour lui donner un coup de main à rédiger son prochain best-seller; et même s'il panique à l'idée de pas être à la hauteur, est plus qu'heureux d'être vu à sa juste valeur pour une fois.
LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing.
never be so polite, you forget your power (never wield such power, you forget to be polite)
POSTS : 6986 POINTS : 1100

TW IN RP : violences (physiques et verbales), abus émotionnel.
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.
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sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.

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Message(#) Sujet: Re: you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) EmptySam 30 Jan 2021 - 20:43




you had to kill me
but it killed you
just the same.
janvier 2020

@saül williams

***

Tout autour d’eux, la vie continuait de tourner. Les passagers continuaient d’affluer de leurs vols à peine arrivés sur le tarmac, les embrassades se faisaient toujours plus nombreuses. Les larmes de joie de retrouver un être cher, celles de chagrin de ne pas avoir le visage de quelqu’un d’attendu passer les portes du terminal. L’euphorie provoquée uniquement dans ces conditions certaines était palpable, autour d’eux, et certainement les atteignait d’une quelconque façon. Le petit garçon aux cheveux blonds venant à se mettre à courir, malgré l’interdiction de sa mère, pour aller se réfugier dans les bras de celui qu’il dénommait papa ne pouvait pas servir d’autre chose que d’éponyme pour la situation se passant entre les deux Williams, écho parfait à quelques mètres de là.

Le temps continuait de s’écouler et pourtant, à partir du moment où les larmes s’étaient mises à venir barbouiller les joues de Cosimo, tout semblait s’être ralenti, s’être arrêté, autour d’eux. Il ne semblait plus ressentir les effets du terminal en pleine effervescence, ni le poids d’un passé qu’il peinait toujours à digérer. Il ne semblait plus réussir à s’importuner des banalités de la vie lorsque son coeur lui semblait plus lourd que du plomb au fond d’un lac sombre. Tout ce qu’il désirait, désormais, c’était de pouvoir se réfugier dans le seul endroit qui lui semblait adapté à la situation, aussi étrange que cette dernière puisse être ces derniers temps. Le seul endroit qui lui promettait de regagner un peu de paix intérieur et de réconfort, n’étant rien d’autre que les bras de celui qu’il n’avait pas hésité un seul instant à appeler papa, pas plus tôt que le moment précédant.

Et si Saül avait quelque-chose à lui reprocher, qu’il le fasse. S’il avait son mot à dire dans cette affaire et qu’il n’était pas à l’aise sur un point ou un autre, grand bien lui fasse. Damon n’avait pas prévu de réagir autrement qu’en réduisant la distance entre son père et lui, afin de venir recueillir le peu d’humanité qu’il pouvait rester au sein de cet homme devenu par la force des choses un étranger à ses yeux. Si le grand Williams n’était pas apte à venir cueillir la peine de son fils comme il se devait, toute la tragédie était pour lui - Damon, malgré tous les espoirs qu’il nourrissait toujours à son égard, savait à quoi s’attendre en lançant une telle bouteille à la mer. Contre toutes attentes, cependant - toute personne ayant observé la scène d’assez près aurait rapidement compris qu’un malentendu s’immisçait entre les deux hommes et se serait retrouvée autant surprise que le gamin l’était en cet instant -, Saül vint sans hésitation aucune resserrer son étreinte autour des épaules de son enfant.

Le soulagement fut immédiatement ressenti. A peine la pression se faisait autour de son corps qu’un sanglot de soulagement vint se faire entendre d’entre les lèvres de Damon. Il aurait voulu l’éviter, ça, ne pas se montrer aussi fragile devant celui dont le mépris avait toujours été présent au fond du regard lorsqu’il s’autorisait des réactions de la sorte, mais le coeur n’était plus assez solide pour se permettre ce loisir. « Je suis là. » Et pour une fois, c’était suffisant. Et pour une fois, cela sonnait vrai. Il pouvait le ressentir dans tout son corps, le jeune italien, que son père ne jouait en rien de lui en lui offrant une présence rassurante. Pour la première fois même depuis aussi longtemps qu'il pouvait s’en souvenir, Saül ne se jouait pas de lui. Et après les mois et les années à lui mentir, Damon ne pouvait pas se permettre de penser autrement que la vie aurait été bien plus douce si son père avait juste agi comme il le faisait présentement tout du long.

Les minutes s’écoulèrent. Peut-être furent-elles au nombre de dix ou simplement au singulier, mais l’effet recherchait se faisait un chemin au plus profond du ressenti du jeune homme. Si les sanglots ne semblaient pas vouloir cesser, son coeur devenait un brin plus léger à se montrer vulnérable devant son père. Il savait cependant malheureusement que la patience de ce dernier n’était pas illimitée et que l’effet de surprise allait bientôt s’estomper - Saül ne pleurait pas la perte de son père, lui, alors pourquoi Cosimo pouvait-il se permettre de faire tout un cinéma pour celui qui n’était que son grand-père ? « Pardon… » Qu’il vint murmure de sa voix abimée par la tristesse et le chagrin. Le voilà qui en venait même à s’excuser de simplement s’autoriser à être lui-même auprès de sa figure paternelle des vingt dernières années. Reniflant presque discrètement, et après un énième déchirement au coeur, Damon en vint à faire un pas, puis un second, en arrière; faisant en sorte que son regard toujours embué de larmes ne puisse pas croiser celui de Saül, préférant le reporter sur le père et le petit gamin non-loin d’eux - au moins, des sourires de bonheur et des larmes de joies se faisait voir de leur côté.

« T’es surement attendu ailleurs… » Dans un lieu qui ne nécessitait pas de venir ramasser les miettes du coeur d’un fils trop fragile pour affronter le monde. « Je vais pas t’emmerder avec le reste, t’en fais pas. » Pas aujourd’hui, pas tout de suite. Autant parce-qu’il n’avait pas la foi de venir aborder de tels sujets avec lui, que parce-qu’il savait que son père n’était pas le plus friand de cette discussion - sinon, il ne se serait pas enfui aussi vite après le repas de famille, pas vrai ? Ravalant ses larmes, Damon vient aussi les épaules. « Un taxi nous attend devant, si tu veux faire le chemin retour avec moi. » Il était brisé, l’enfant aux traits de visage qui ressemblaient pourtant fortement à ceux de Saül, mais il gardait une partie de ses idées claires désormais. L’avion avait atterri en provenance de Paris, sur le tarmac australien. Il ne pouvait avoir déposé uniquement que l’un des deux éléments perturbateurs de la situation familiale précaire sous-jacente dans toute autre situation de vie, sans l’autre se trouvant non-loin. Cosco se doutait que celle dont rien que la mention permettait à assombrir le regard de sa mère ne devait pas se trouver si loin que ça, et que son père voudrait surement se trouver à ses côtés à elle plutôt qu’aux siens pour revenir dans sa nouvelle demeure - loin du foyer qu’ils avaient, pendant un temps, partagé.



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Message(#) Sujet: Re: you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) you had to kill me but it killed you just the same (saülmon #2) EmptyDim 31 Jan 2021 - 19:37


Tout est bien plus tranquille, soudain. Il n'y a plus rien à analyser, plus de mots à chercher. Plus rien, sinon Damon et Saül, que l'oppressant décor de l'aéroport a rassemblé pour quelques secondes encore. Il profite, Saül. Il profite comme il n'a jamais profité, certain que la dernière de leurs étreintes remonte à l'enfance de son fils. Il est incapable, pour le moment, de se dissocier pleinement de ce rôle qui n'a jamais été le sien. Un enfant volé n'est pas un enfant adopté, bien que l'italien ne soit pas encore prêt à assumer les mauvais choix qui l'ont poussé à appeler le garçon "fils", quand le terme était réellement "neveu". Après tout, Damon n'a manqué de rien sinon peut-être du soutien nécessaire à son développement - une pièce majeure, donc. Saül ne se sentira probablement jamais plus fier qu'en l'instant où, armé d'un stylo noir, il a déclaré l'enfant comme sien auprès des services légaux. Rien ne pourra lui enlever l'assurance que ce petit a au moins grandi proche des siens, là où était sa place, comme tous les autres Williams. Rien ne le rassure plus de savoir que Damon n'a pas quitté leur cercle. Rien ne l'aurait plus inquiété que de le savoir là-bas, dehors, dans la jungle du monde, sans avoir personne pour lui apprendre la vie comme il est persuadé de l'avoir fait.

Et bien que parfois, la tendresse transparaisse comme clairement absente dans l'esprit de Saül, il semblerait que le temps et la conjecture malheureuse des événements récents puissent faire des miracles. Damon pleure et pour une fois, Saül n'a aucune envie de lui rappeler que les garçons ne se livrent pas à un tel étalage d'émotions. Saül est trop occupé à imprimer au fond de sa mémoire l'absence de gêne, l'absence de colère, l'absence de tout ce qui pouvait le repousser dans sa quête d'être un peu plus proche de son fils. Le quarantenaire risque une main, furtive, derrière la tête du gamin qui pleure. Ce geste est abandonné depuis la petite enfance, depuis que Saül n'a plus tenu ce bébé dans ses bras pour l'observer, pour se convaincre de leur ressemblance - et surtout de leur dissemblance. On a toujours soutenu au jeune père combien le bébé était tout comme lui, son vrai portrait craché. La propre mère de Saül disait à qui voulait l'entendre que Damon et lui avaient le même nez. Au final, les observations des autres n'ont jamais su convaincre Saül, instigateur du mensonge à l'épée de Damoclès pendue au dessus de la tête.

« Pardon… » L'instant sera brisé d'ici quelques secondes. Saül s'excuse presque à son tour, mais le son ne franchit pas la barrière de ses lèvres. Il se contentera d'un soupir, non pas d'agacement mais de mélancholie. Lentement, les bruits de l'aéroport reprennent leur importante place. Damon s'écarte, ramenant le froid qui règne dans l'immense hall, alors que le soleil cogne juste au dehors. Les yeux de Saül ne suivent pas ceux de Damon. Il sait, il entend les rires de l'enfant qui, laissant éclater sa joie, dépeint probablement à la perfection ceux qu'ils auraient pu être - père et fils. Pour de vrai. Sans les maladresses, sans l'obstination de Saül, sans sa peur de tout détruire camouflée derrière de fausses exigences. « T’es surement attendu ailleurs… » Le regard de l'homme d'affaires n'a pas lâché le gamin, qui s'efforce d'attirer l'attention ailleurs. Manqué, Damon. « J'ai tout mon temps. » Pour toi. Saül se voudrait rassurant, mais Saül a de nouveau enfilé son costume de fer et de glace. Si ses traits se sont passablement durcis, ce doit être à cause de la fatigue et pas parce que soudain, l'âge de Damon le frappe de plein fouet. Ce n'est plus un enfant. Il n'a pas eu la place d'en être un, jamais vraiment.

« Je vais pas t’emmerder avec le reste, t’en fais pas. » Le reste, ils auront d'autres occasions d'y revenir. Ils auront d'autres occasions de découvrir ce lien unique qu'ils développeront maintenant, ou d'observer le lien qu'ils ont construit, vaille que vaille, au fil des années. « Un taxi nous attend devant, si tu veux faire le chemin retour avec moi. » « Je ne rentre pas à la maison. » qu'il annonce, brutalement. Elise ne devait-elle pas la vendre ? Pas tout de suite, visiblement. « Mais je t'accompagne. Ne bouge pas. » Ses yeux ne quittent Damon que pour trouver Ariane, sortie prestement du hall. Saül s'occupe de la prévenir. Le baiser qu'il glisse sur la joue de la française est furtif, un à plus tard tout désigné.

Lorsqu'il revient auprès de Damon, Saül est de nouveau parfaitement disponible pour ce garçon auprès duquel il est si longtemps resté complètement fermé. Quand le taxi part, Saül s'étonne encore que la rencontre avec son fils se soit déroulée de façon si paisible.
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