Je n’avais aucune notion de l’érotisme. J’entendais mes copines me conter leurs aventures d’un soir tous les vendredi soir. Rendez-vous hebdomadaire pour prendre un verre et essayer de me trouver un amant afin de les rejoindre dans le club très fermé des femmes avec une libido très développée. Je n’ai jamais adhéré à ce genre de méthode et pourtant, mon corps vibrait à chaque fois que Zeke posait sur moi son regard ébène. Cet homme ne s’en doutait pas une seconde mais il était à lui seul, la définition de l’intensité. Il ne disait rien, ne bougeait pas, se contentant de me fixer sans broncher, sans émettre la moindre mimique. Tout passait par le regard. et là, à cet instant, dans cette pièce silencieuse, il semblait me faire passer un message. Il était perdu. Je me retrouvais donc face à lui, là où vingt-sept centimètres nous séparaient l’un de l’autre et où mes mains ne faisaient que la moitié des siennes. Un peu comme tout ce qui caractérisait le colosse qui était désormais mon petit-ami. le gardien des clés de mon cœur, celui qui avait réussi à raviver mon âme, abîmée, noircie et en cendres depuis des années. Il avait ravivé les braises pour que le tout se transforme en un feu crépitant que je ne parvenais pas à contrôler en sa présence. Ses effluves boisés chatouillèrent mes narines, incapable de raisonner correctement. Normalement, nous aurions dû faire comme dans les trop nombreuses comédies romantiques. Soit, nous nous serions jetés l’un sur l’autre, affamés de l’autre, corporellement parlant. Ou alors nous échouer sur le canapé pour repasser la soirée en paroles, quelques caresses et baisers timides échangés. Mais, j’avais décidé de faire fi de la passion ardente qui animait mon corps si frêle et de venir le réveiller tout en douceur. Histoire de ne pas le brusquer, aussi nerveuse que lui. Ma bouche s’assécha alors que je sentis ses muscles remuer sous mes doigts, frustrée de la barrière qu’érigeait cette chemise entre nous deux. Sentant la chaleur de sa peau, cette dernière se transféra dans mon corps de manière trop échaudée et je sentis une rougeur venir prendre place sur mes joues ainsi que mon nez. Bégaiement débile alors qu’il ne bougeait pas, ses pupilles sombres vrillées aux miennes. J’étais incapable de baisser les yeux comme si je demeurai charmer par les ondes magnétiques qui émanaient de Zeke. Ses paumes vinrent se refermer sur mes mains avant de venir déposer ses lèvres sur les miennes, sentant le picotement dû à sa barbe qui élécrisa chaque parcelle de mon corps. Mon souffle se bloqua dans ma gorge alors que j’entrepris donc de lui ôter sa chemise boutonnée jusqu’au col. "Et je retire ta robe après?" Les mains de mon compagnon accompagnèrent les miennes alors qu’un fin sourire étira mes lèvres et que je vins hocher la tête, plus silencieuse que jamais. Mes doigts écartèrent les pans de sa chemise alors que le vêtement tomba sur le sol, me laissant entrevoir son torse parfaitement sculpté comme les statues grecques. Mes lèvres fraiches vinrent rencontrer sa peau, voulant à tout prix le goûter dans un papillonnement de baisers volubiles. Sans aucun doute plus pivoine que jamais, je me fis violence pour ne pas lui sauter dessus, impatiente. A la place, je me reculai, les paumes à plat sur ses puissants pectoraux avant de venir les glisser le long de ce torse que je ne me laissais pas d’admirer. Puis, elles quittèrent le corps de mon amoureux, trouvant celles de Zeke avant de venir les poser sur mon corps. Sur mes hanches peu développées -j’avais l’air d’un fagot à côté de lui- pour venir le guider dans l’entreprise. Parcourant avec ses doigts mon fessier galbé grâce au tissu moulant de mon vêtement et remonter le long de mon échine. Une fois la fermeture atteinte, je quittai ses doigts pour revenir poser mes lippes sur son torse, sans y coller le mien. Consciente que je le laissais me déshabiller pour la première fois. Un tournant dans notre relation et me concernant car peu de personnes ont pu me toucher intimement. Et mon palpitant me guidait désormais dans cette danse sensuelle que nous entamions tous les deux.

Faire preuve de tant de réserve résumait plutôt bien les luttes intérieures d'Ezechiel. Il avait envie d'être comme tout le monde, extérioriser les flammes qui le consumaient mais il y avait toujours cette peur du jugement des autres qui l'empêchaient d'agir. Rester dans son coin, ne pas faire de vagues, jouer au grand homme qui ne ressentait strictement rien, c'était beaucoup plus facile que de prendre un quelconque risque. Il aurait presque pu faire pareil à ce moment là, se renfermer, ne plus rien laisser paraître, les mains dans les poches à attendre le moment opportun pour fuir... Comme il avait tellement pu le faire jusque là, dans d'autres circonstances néanmoins. Dans sa vie sentimentale, Zeke n'avait strictement rien tenté, rien vécu qui en vaille la peine alors connaître la marche à suivre à l'heure actuelle, c'était comme lui demander de jouer un récital au violon sans avoir toucher cet instrument depuis sa naissance. Il attendait donc, il patientait et ne rêvait de rien parce qu'il n'était pas question d'être déçu tout de suite. Avec Eve, pourtant, il aurait dû le savoir, ce n'était jamais le cas: la jolie blonde avait des ressources insoupçonnées car c'était elle qui lançait les hostilités, comme dans la pénombre du manoir hanté. Elle faisait le premier pas et Zeke n'avait plus qu'à la suivre, s'abandonner à des pulsions primaires, des pulsions qui avaient toujours été refrénées, par peur encore et toujours. Néanmoins, là, est-ce qu'il pouvait encore contenir quoique ce fut? Il offrait l'image d'un grand brun serein à attendre que les boutons de sa chemises se défassent sous les doigts fins d'Eve alors qu'il l'accompagnait sur cette route-là. Comme si c'était la première fois où la découverte serait vraiment patiente et passionnée. Pour le moment, Blythe n'en savait rien, il laissait simplement sa chemise choir vers le sol, sentant les doigts d'Eve glisser sur sa peau satinée et il en frissonna, fortement. Pourtant, il n'arrêtait pas de la regarder, se laissant submerger par la moindre sensation, jusqu'à ce que Zimmer lui offre un instant de répit... Bien court, certes. Ses doigts s'étaient attelés à amener les siens contre elle, sur ses hanches si fines, opérant une descente sinueuse vers ses courbes. Zeke reprit son souffle, ses doigts jouant contre ses fesses qu'il désirait tant toucher encore, il le savait bien malgré son manque d'expérience en la matière. Puis, Eve l'accompagna jusqu'en haut de sa robe, vers la fameuse fermeture qu'il attrapa sans trembler. Le zip glissa délicatement, Zeke retenant sa respiration alors qu'il s'arrêtait en bas, ses deux mains revenant vers les épaules de Zimmer pour que le tissu tombe de sa peau. Il put découvrir donc le fameux haut qui cachait son soutien gorge et tout doucement, Zeke revint vers ses hanches pour que le reste de la robe termine à terre à son tour. Il sourit finement, ses yeux dardant le bleu nuit qu'il n'avait que pu effleurer tantôt, vibrant après les quelques baisers de sa belle blonde contre sa peau. A son tour, Zeke s'approcha et ses lèvres se promenèrent contre son cou, allant vers son épaule, ses mains si douces passant sous le débardeur mais sans dépasser la limite du raisonnable pour le moment. Il était question d'en profiter, de conserver encore un peu le suspense avant de voir Eve dans cette fameuse lingerie qui lui couperait le souffle. Elle était déjà beaucoup trop belle pour lui, de toute évidence.

Je ne me trouvais pas séduisante. Je savais que j’étais mignonne. Mais le genre de mignon moins de douze ans, pas le R-Rated sexy. Je n’aurai jamais cette étoffe même si je pouvais essayer de séduire Zeke dans les lieux publics. Sans doute m’étais-je couverte de ridicule en tentant de « flirter » ? Mais je n’en connaissais pas le mode d’emploi. Je n’ai jamais flirté avant. Ou même draguer un mec. Certes, Zeke avait répondu à l’affirmative à mes quelques tentatives mais j’étais maladroite. Nulle. Alors que nous nous trouvions enfin dans l’appartement, je n’avais plus peur du regard des autres. Je me décidai donc à faire le premier pas. Toujours gauche. Je ne suis gracieuse que lorsque mon corps est suspendu dans les airs. Mais quand mes pieds étaient rattachés à la terre ferme, je demeurai une catastrophe. Mon bégaiement ressortait alors que mon visage devait sans doute être rougi par les idées qui traversaient mon corps. En silence, mon compagnon me donna son assentiment et mes doigts vagabondèrent pour le débarrasser de sa chemise. Le vêtement toucha le sol alors que je ne le regardai plus dans les yeux mais que ces derniers parcouraient son torse. Avec envie. Je peinai à dissimuler le désir qu’il attisait en moi. le feu n’étant pas totalement éteint après l’épisode du manoir hanté. Je suivis mes gestes du regard, déposant quelques baisers sur sa peau. Telle une droguée, je ne parvenais pas à m’éloigner de lui. Mais je dus m’y résoudre avant de venir chercher ses yeux des miens plus clairs tandis que mes mains se refermaient sur ses poignets pour l’inviter à découvrir la robe. Dans la pénombre de l’appartement suite à un éclairage artificiel, je ne pouvais plus montrer le haut de la robe transparent. Jouer dessus était donc désormais exclu. Je le laissais me retirer l’étoffe tandis que mes lèvres traçaient un chemin jusqu’à son épaule. Le cœur battant la chamade, je sentis les mains de Zeke sur mes épaules pour ne plus bouger. Il découvrit donc mon buste ainsi que le restant avec lenteur comme s’il appréciait le spectacle. Mes mains se nouèrent autour de ses hanches pour remonter le long de son dos, caressant chacun de ses muscles. Une bouffée de chaleur prit d’assaut mon corps lorsque les lèvres d’Ezechiel vinrent rencontrer ma peau. Sa barbe ainsi que ses baisers affolèrent mon palpitant. Mes doigts jouant avec son échine, ne cessant de la caresser pour me coller sur la pointe des pieds et venir dégager son épaule, écartant ses mèches de jais et permettant à ma bouche de venir effleurer sa nuque. Nous prenions notre temps, nullement pressés. Avides de découvrir l’autre. Cependant, je mis nos corps en mouvement, dardant mon regard azuré sur le sien alors que nous reculions vers la chambre à coucher. Une fois dans la pièce, je levai le menton bien haut avant de me détacher de lui pour venir parcourir son torse de mes lippes, apprivoisant chacun de ses muscles en baissant avant de finir assise sur le lit -enfin le sommier qui me servait de lit-. Puis, me voulant provocatrice -et sans doute ridicule- je mordis ma lèvre inférieure avant de me reculer sur le matelas, mes iris fixés aux siennes, ne pouvant m’en détacher. Comme hypnotisée alors qu’un petit sourire tentateur étira mes lèvres.

La volupté n'avait jamais fait partie de son quotidien et Ezechiel n'avait jamais essayé de s'en approcher. Le tout était une moquerie perpétuelle de la part de ses camarades à la fin de sa scolarité car qui voudrait s'approcher du bûcheron qui ne savait pas lire? Qui désirerait un être avec de tels traits? Zeke avait fini par le croire pour les dix années suivantes mais, désormais, il y avait Eve pour faire changer toute la tonalité de ce discours car elle le voyait différemment. Contrairement à tous ces êtres vils et malintentionnés, elle prouvait qu'elle trouvait de la beauté sur les traits du Blythe, lui qui avait bien du mal à les discerner de lui-même. La belle blonde avait l'air clairement sûre d'elle depuis plusieurs semaines, que c'était lui qu'elle voulait, avec lui qu'elle désirait être, même s'il n'avait pas passé leur temps l'un avec l'autre depuis leur rencontre. Prendre son temps avait été un voeu commun car leur vie respective n'avait rien de simple, même si Eve en avait beaucoup plus parlé que Zeke. Le brun s'était caché derrière ses mèches brunes, recommençant à vivre dans le silence pour n'inquiéter personne et surtout pas la jeune femme qu'il apprivoisait peu à peu. Ce soir-là était un début, quelque chose de neuf se jouait dans cette étreinte au milieu du salon. Blythe en avait oublié le décor, des peluches qui trônaient dans un coin et qui resteraient là jusqu'au petit matin à coup sûr. Le regard du fermier était porté uniquement sur la silhouette de Zimmer, sur ce corps si gracile et si fin qu'il découvrait peu à peu. Bien sûr, il l'avait regardé déjà lorsqu'ils avaient partagé un doux moment en haut de la cabane de fortune d'un Ezechiel adolescent mais il n'avait que peu eu l'occasion de vraiment se toucher. Se découvrir. Alors, la robe d'Eve qui touchait terre, rejoignant la chemise de Zeke, leurs lèvres qui touchaient la peau de l'autre, les quelques caresses prodiguées sur une épiderme déjà frémissante, tout cela présageait une toute nouvelle aventure. Une que Zeke était clairement prêt à vivre. Il laissait effectivement les bretelles du débardeur d'Eve à leur place pour le moment, malgré cette impatience latente de voir tous les dessous de la jeune femme. De son côté, Eve prenait tout autant son temps en faisant mourir son souffle dans son cou, ses mains glanant de la chaleur sur l'échine du grand brun. Il respirait beaucoup plus vite au moment où Eve le fit avancer vers la chambre. Il ne faisait pas plus attention à ce qu'il y avait dans la pièce, es yeux restant uniquement concentrés sur Eve, ses courbes qu'il devinait mais ne pouvait pas encore vraiment observer, son regard si doux et bien sûr, oui, ses lèvres si tentatrices. Celles-là jouaient sur son torse et une main délicate d'Ezechiel se perdit dans sa chevelure dorée alors qu'elle s'asseyait sur le lit de fortune. Ezechiel, lui, ne bougea pas tout de suite, tâchant de trouver un nouveau souffle avant de s'approcher et d'attraper les mains d'Eve, les laçant aux siennes, quelques secondes simplement puisque celles-ci s'échappèrent bien vite pour venir attraper le tissu du débardeur et le faire passer au dessus de sa tête blonde. Cette fois, Zeke pouvait la regarder, restant debout face à elle, ses yeux descendant sur le galbe de sa poitrine que le bleu nuit conservait caché, ses jambes fuselées qu'il adorait attraper pour la porter contre lui. Elle, juste Eve. "C'est plus beau que les étoiles." L'ensemble lui allait à ravir et Zeke avait chaud en conséquence car Eve savait très bien pourquoi elle avait choisi cet apparat ce soir-là, la main de Zeke relevant la jeune femme avec agilité pour qu'il la fasse tourner devant lui, appréciant chaque centimètre de peau qu'il y voyait. Finalement, son dos contre son torse puissant, Blythe pouvait déposer un baiser sur sa nuque présentée à lui. Et d'un frôlement de doigt, il tourna le visage d'Eve vers lui, pour murmurer, plus avec les yeux qu'avec les lèvres d'ailleurs. "Beauté." Faire une phrase lui aurait trop coûté alors que ses mains passaient des épaules de Zimmer à son dos, l'une d'elles se jouant de sa colonne vertébrale avant que Zeke ne les laisse traîner sur les flancs de la femme qu'il désirait tant.

Jamais je n’aurai pensé rencontrer une personne comme Ezechiel Blythe. Un homme rare. Précieux. Aussi beau à l’intérieur qu’à l’extérieur. Une âme pure, une âme sans toute la noirceur de ce monde. Même si j’avais compris via ses brèves confidences que les gens ne furent pas tendres envers lui. Peu tactiles, peu enclin à essayer de croire, de voir, de toucher, de le garder. Nos blessures avaient contribué à construire ce que nous étions aujourd’hui. Deux âmes esseulées qui se sont trouvées dans leur solitude. Dans notre envie d’être ensembles malgré ce que pourrait en dire les gens. Je lui ai couru après dans cette campagne brisbanaise, bravant mes blessures, la chaleur, la forêt et les serpents. Sans aucun doute l’une de mes plus grandes phobies ainsi que celle du délaissement, de l’abandon. Ce soir, nous écrivions la suite de notre histoire à peine entamée. Un chapitre refermé après une étreinte échangée à la ferme quelques semaines plus tôt. Ce soir, les pages se verraient noircir d’un autre récit. Notre premier d’une longue série de rendez-vous. Je comptais réitérer l’expérience. Dans divers lieux. Mais ce soir, c’était dans mon appartement que se jouerait la scène finale de l’acte « rendez-vous à la fête foraine ». Alors que j’étais désormais dévêtue partiellement devant lui, les joues rosies par l’intensité de son regard. je me décidai à changer de pièces. Les didascalies diraient que la naine blonde avait posé les mains sur le corps massif de son amant pour l’emmener dans la chambre. Lieu classique mais qui serait le théâtre de la scénette qui s’écrivait sous mes gestes. Sous mes baisers qui parcouraient son torse, chacun de ses muscles alors que mes mains pianotaient le long de ses flancs. Que je ne m’osai pas à venir caresser ailleurs, juste faire monter un peu le thermostat pour voir ce dont était capable le grand brun. La dernière fois, j’avais usé de mes mots pour déboucher sur un acte inattendu venant de Zeke. Là, j’étais l’instigatrice. Le metteur en scène. Désormais assise sur le lit, jambes qui se caressaient, lèvres mordues, regard de braise. Qui j’espérai l’était. J’eus un fin sourire alors qu’il fondit sur moi pour venir nouer nos mains. Mon visage se releva pour venir effleurer ses lèvres des miennes. Mais il se recula, faisant passer le débardeur par-dessus ma tête avant de se reculer pour me regarder. J’avais cette impression qu’il ne me regardait pas seulement, il me touchait également. "C'est plus beau que les étoiles." Je battis des cils avant de sentir mes joues chauffer sous cette confession. Je pourrais ouvrir la bouche, sortir des mots en anglais afin de mettre une tonalité sur mon ressenti. Mais à la place, une autre idée fusa dans ma tête. Pour ce qui me sembla une éternité, quelques secondes s’écoulèrent entre la phrase prononcée par l’Australien de sa voix chaude, rauque, profondément érotique. Avant que la mienne ne vienne troubler le silence. « Qui dicis non est. » A qui le dis-tu, Ezechiel. Paroles murmurées alors qu’il me releva pour me poser sur le sol. Me faisant tourner pour mieux admirer les galbes de mon corps. Ce soutien-gorge où seul un petit carré de satin bleu marine cachait le plus gros de ma poitrine, parsemé de dentelle autour. Alors que le tanga assorti ne laissait pas entrevoir grand-chose de mon intimité. Mon corps laiteux ressortant clairement sous le faible éclairage de l’halogène. Enfin, il me stoppa dans cette danse avant de venir me couper le souffle en collant son torse contre mon dos. Ma respiration se bloqua alors que je laissais échapper un petit gémissement sous son baiser fugace. Trop fugace. J’étais en train de me faire prendre à mon propre jeu. Mon regard rencontra de nouveau le sien. Mes yeux d’un bleu si différent contrairement à mon ensemble. "Beauté." De sa poigne, il me colla contre lui tandis que le grand Blythe se mit en quête de caresses le long de mon dos. Mes doigts étaient pour ma part posés le long de ses flancs pour venir inverser la tendance avant de le faire reculer près du lit. Ma main remonta le long de son torse avant de venir se poser près de son cœur et le pousser légèrement. Puis, je me permis de m’asseoir sur lui à califourchon. Mes lèvres prirent les siennes en otage dans un baiser enflammé alors que mes doigts fouillèrent ses cheveux. Mes iris se vrillèrent aux siennes, sans doute dilatées sous le coup du désir alors que je m’écartai un peu sans me relever pour venir de nouveau mordre ma lèvre, passant légèrement ma langue avant de murmurer. « Sexy. » Un simple mot qui résumait parfaitement ce qu’il était alors que je m’autorisai à coller mon buste contre le sien, venant prendre sa lèvre entre mes dents avant de la relâcher. Puis, attendant la suite, je me contentai de juste sourire alors que mes mains caressaient sa nuque, la pointe de ses cheveux.
Et que je m’autorisai à glisser un clin d’œil enjôleur.