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 You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve

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Message(#) Sujet: Re: You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve - Page 7 EmptySam 29 Aoû 2020 - 21:42


Zeke n'opérait jamais de jugements hâtifs sur autrui, pour la simple et bonne raison qu'il avait vite constaté les conséquences désastreuses quand les autres l'avaient fait avec lui. Il en avait atrocement souffert même s'il ne l'exprimait jamais franchement, pas le genre du grand brun de laisser des mots si sensibles s'échapper de sa cage thoracique. Misérable qu'il avait été tout au long de sa vie, Zeke tenait réellement à donner un peu d'amour aux gens qui le méritaient autour de lui, ceux qui n'avaient pas une once de méchanceté au fond d'eux mais qui devenaient les victimes des pires cruautés que d'autres pouvaient perpétrer. Ces personnes-là, c'était celles que le grand Blythe avait toujours désiré protéger, sans qu'il n'y ait aucune raison valable, peut être que c'était sa manière toute particulière de se venger avec douceur de ce qu'on lui avait fait subir. Non, même dans ce cas précis, Ezechiel ne pouvait pas faire preuve de la moindre noirceur, il n'en avait jamais eu au fond de lui et même les émotions négatives les plus dévastatrices, elles n'avaient jamais fait partie de sa vie. Personne ne l'avait d'ailleurs vraiment vu en colère, il faisait des regards noirs puis passait à autre chose, il était assez versatile pour cela, Zeke. On ne pouvait pas toujours le comprendre, lui même n'y arrivait pas avec sa propre personne mais était-ce si grave au fond? Il savait ce qu'il valait toutefois et il avait conscience de ce qu'il pouvait donner à certains individus autour de lui parce qu'il avait assez d'amour à revendre. Il en avait suffisamment pour Eve en tout cas, la jeune femme ne s'appréciant clairement pas à a jute valeur, ce qu'Ezechiel considérait comme fort dommage en vue de tout ce qu'elle avait à montrer à cet univers. "Pourtant, tu peux en prendre autant que tu veux." Zeke ne ferait franchement pas le difficile sur la question: il n'y avait jamais eu personne pour faire chavirer son petit monde tout bien rangé et c'était réellement une aubaine que Zimmer débarque dans cette petite existence au moment précis où le Blythe en était las. Revivre cent fois la même journée, refaire toujours le même chemin et ressentir perpétuellement cette morosité profonde du sentiment d'un accomplissement proche du néant. Désormais, il espérait se libérer de tout cela pour retrouver la joie dont il avait été témoin sur tant de visages avant de croiser le regard d'Eve au refuge. "Tu sais que les meubles avec des défauts, c'est ce qui me plait le plus?" Ezechiel n'avait jamais osé mettre sur le marché une seule de ses fabrications mais il n'avait jamais apprécié les terminer avec un air de symétrie idéale. Ce qu'il aimait, c'était préserver l'aspect anarchique du bois, le rendre encore plus beau par un processus méticuleux et une patience légendaire, c'était ce que Eve devait être également et c'était pour cette raison, entre autres, que Zeke l'appréciait tant. "C'est pas un défaut. T'es sensible, c'est tout." Le pragmatisme du grand brun était de retour, ce ne serait pas lui qui oserait lui dire qu'elle devait garder ses sanglots pour elle. Certes, de son côté, il avait tendance à les retenir mais était-ce une bonne chose? Non, Zeke s'abîmait l'âme plus qu'autre chose en ne laissant pas l'émotion transparaître, une grossière erreur dans son cas. La prendre dans ses bras, voilà ce qui l'apaisait parfaitement à ce moment-là et il n'avait plus envie de faire quoique ce fut d'autre que de sourire parce qu'elle avait raison, c'était leur soirée. Rien qu'à eux. "Ni l'un ni l'autre, tout va très bien. Et toi?" Il s'inquiétait tout de suite plus pour elle que pour lui en caressant ses mèches blondes, silencieux mais plus heureux que jamais dans cette nouvelle condition d'homme tendre.
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Message(#) Sujet: Re: You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve - Page 7 EmptySam 29 Aoû 2020 - 23:07


L’hypersensibilité, un mal accru et pourtant méconnu dont je souffrais. Ce n’était pas de ma faute si j’étais trop empathique, en manque de confiance et très créative. Je n’arrivais pas à rester en place ou si le mal être d’autrui m’importait réellement. J’étais la première à accourir lorsque mes amis n’allaient pas bien et celle qui les repoussait sans cesse en minimisant les choses. Le fait d’être renfermée sur moi-même, de ne pas montrer le mal être dont je souffrais était devenu une habitude chez moi. Souvent, je m’effondrais d’un coup, perdant connaissance sous le joug de mes émotions. Je ne voulais pas me laisser dominer alors qu’une si belle soirée avait eu lieu. Que nous avions passé du bon temps à la fête foraine et dans la chambre. Ezechiel était quelqu’un de rare, si attentionné, trop beau pour être réel. Je n’ai jamais fait que frôler le bonheur du bout de mes doigts. J’ai toujours cru cette notion comme étant anti-Evelyn. Pour cause que l’on me l’a arraché à chaque fois que j’y ai cru un peu trop fort. J’avais le cœur du vrai croyant, la personne qui avait toujours foi en les autres, qui ne détestait personne. Les émotions négatives ont fait corps avec moi pendant si longtemps que je me suis efforcée de les maintenir dehors avec lui. Lui avec un L majuscule. J’avais conscience de passer pour une névrosée à m’inquiéter sans cesse qu’il me tourne le dos ou qu’il lui arrive quelque chose. Un accident, ou je ne sais quoi. J’ai toujours eu cette tendance à voir les scénarios catastrophes. Tout se jouait dans ma tête comme un mauvais film de catégorie B. Un véritable fardeau. Mais quand il m’a dit qu’il rentrait à sa ferme après une journée éreintante à la scierie, j’ai fini par objecter. Hors de question pour cause qu’il devait se reposer. J’avais pas envie de le brusquer ou de le forcer, raison pour laquelle je lui ai donné une clé. Un geste pas forcément réfléchi mais j’étais guidée par mes émotions. Comme maintenant où je tentais de me confier sur ce que je ressentais. Mais l’anglais et moi dans une pareille situation, pas bon mélange. "Pourtant, tu peux en prendre autant que tu veux." Je me mis à me balancer d’avant en arrière, signe que j’allais finir par m’évader. « Je veux pas gêner. Ou paraître collante. C’est pour cette raison que je t’ai pas dit que j’avais trouvé une ferme. Parce que quand je… quand j’ai… j’ai des sentiments pour quelqu’un, je peux paraître un peu trop. » Inutile d’ajouter un adjectif à la fin de m phrase. Il le savait de toute manière. Trop tactile, trop affectueuse, trop soucieuse. Je me mis à me mâchouiller la lèvre frénétiquement pour laisser mon regard se perdre dans le vide. Encore une fois dans ma tête, une scène de refus pouvait se jouer. Parce qu’il m’avait proposé un déménagement avant que l’on se mette ensembles. La surprise de l’année pour nous deux. « Je pense pas que t’aies envie de nous avoir dans les pattes. Les petits sont comme moi. » Je passais la main dans mes cheveux en grimaçant. Encore une fois, je m’agitais comme à mon habitude pour reposer ma main sur ma cuisse, qui commença à tapoter dessus sans se stopper. "Tu sais que les meubles avec des défauts, c'est ce qui me plait le plus?" Je tournai la tête vers lui pour rencontrer son regard. J’eus un petit sourire avant de baisser les yeux, pour me sentir devenir pivoine sur les bords. « Et moi, j’aime les œuvres qui ont besoin de mes soins. » J’aurai pu ajouter autre chose à la fin de la phrase. Comme par exemple qu’il n’en avait pas besoin. Mais il allait surement objecter donc je passais tout sous silence en ébouriffant mes cheveux à l’occasion. "C'est pas un défaut. T'es sensible, c'est tout." Je dodelinai un peu de la tête. « Je suis hypersensible. Je ressens tout plus plus. Genre l’empathie, le manque de confiance en soi, le stress et blablabla. C’est pour ça que je pleure tout le temps. »  L’étreinte eut un effet apaisant sur moi et je me laissais aller près de lui avant de venir me mettre à sa hauteur. Mes doigts caressaient la pointe de ses cheveux humides alors qu’un petit sourire flottait sur mes lèvres. Mon cœur était en paix pour la première fois depuis longtemps. "Ni l'un ni l'autre, tout va très bien. Et toi?" Je secouai la tête à la négative, donnant un baiser papillon sur son épaule avant de venir toucher le sol. « Généralement, je fais une activité secrète à cette heure-ci. Ça m’aide à m’endormir. » Je lui tendis la main avant de lui servir un sourire éblouissant. « je veux bien le partager avec toi mais tu te moques pas, c’est un peu ridicule. » Et je n’avais clairement pas la bonne tenue pour ça. Tant pis, j’aviserai au moment venu.
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Message(#) Sujet: Re: You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve - Page 7 EmptyDim 30 Aoû 2020 - 0:30


Il y penserait à l'avenir, à faire un peu plu attention au flot de ses émotions, s'il en était capable. En réalité, Zeke pensait toujours aux autres avant de penser à lui-même et ses petits états d'âme. Rencontrer Eve et sa famille, c'était la garantie qu'il fasse passer tout ce petit monde en priorité, ne prenant pas toujours garde à sa propre santé dans l'entreprise. Blythe considérait qu'il était bien assez solide, pas d'inquiétude donc quant à ses problèmes personnels alors qu'ils étaient pour le moins immenses ces dernières semaines. Mine de rien, si on y accordait suffisamment d'attention, on parlait d'un homme qui avait un frère derrière les barreaux et qui se battait désespérément dans le vide pour le faire sortir de là depuis cinq bonnes idées. La conséquence était désastreuse puisque la famille Blythe n'avait plus un sou pour gérer sa ferme convenablement, c'était certainement une des raisons pour laquelle Zeke faisait tout par lui même depuis un bon moment déjà. Il réparait ce qu'il y avait à remettre en état tout seul, ne demandant jamais l'aide de quiconque parce qu'il ne souhaitait pas être redevable, lui qui avait déjà des dettes par dessus la tête pour payer tous ces loustics dans le juridique qui n'aidaient en rien. Il n'avait pas parlé de tout cela à Eve, il ne désirait pas l'inquiéter avec toute cette affaire et puis, pour être honnête, il n'y pensait plus tellement ces dernières semaines, perdu dans cette douce bulle qu'ils s'étaient créés tous les deux. Le grand brun aurait probablement dû faire un peu plus attention à tout cela justement parce qu'il pouvait très bien se réveiller un matin et retrouver la famille Blythe totalement sur la paille. Non, à ce moment précis, Zeke ne désirait rien d'autre que d'écouter Eve lui narrer tout ce qu'elle avait sur le coeur et c'était forcément plus gigantesque que les petits problèmes personnels qu'il pouvait avoir de son côté. "On en a déjà parlé. Je serais ravi de vous avoir à la ferme plus souvent." Autant elle que les enfants alors Ezechiel souriait d'apprendre qu'elle avait trouvé une ferme pour s'installer lorsqu'elle aurait envie de se mettre vert. Les petits auraient en plus de l'espace pour jouer et Lisa qui adorait les petites bêtes serait servie dans un tel endroit. "T'es bien comme ça." Mais là encore, Ezechiel avait déjà suffisamment développé sur la question, elle était hypersensible et lui n'en était pas gêné le moins du monde, il prenait simplement ce que la jeune femme avait à lui proposer, le bon comme le mauvais parce que c'était ainsi que les choses se devaient de fonctionner entre deux personnes de leur acabit. "Une activité secrète?" Pour sûr qu'il ne se moquerait pas, Zeke s'éloignant un peu pour retrouver ses vêtements, il n'avait peut être pas froid mais il n'était pas un homme qui passait sa vie nu dans sa salle de bains. Il revint ensuite vers elle en souriant, ne sachant pas le moins du monde à quoi s'attendre. Les surprises, il les acceptait aussi, pas de problème avec le grand Blythe.
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Message(#) Sujet: Re: You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve - Page 7 EmptyDim 30 Aoû 2020 - 1:16


Il y avait les choses qui s’avéraient être vraies et celles de mon esprit. Pendant longtemps, à force de vivre seule, je me suis forgée un monde chimérique dans lequel je vivais. Dans lequel je pouvais être une fée, une princesse ou encore une elfe. De part ma petite taille, je ne fantasmais jamais sur des choses plus développées. Mais mon imagination ressortait dans mes cosplays, des mes dessins et dans ma façon d’être. Certains de mes gestes, certaines de mes paroles et le fait que je parlais l’elfique instauré par Tolkien prouvaient clairement que je ne vivais pas dans la réalité. Et pourquoi ? Car la réalité fait mal. Cela fait mal de se faire larguer, cela fait mal de voir tous nos espoirs détruits et je préférai de loin rester dans ma bulle. Car l’espoir, mon espoir était ma plus grande force. Concernant les autres, je ne voyais que leurs bons côtés. Me concernant, c’était une autre affaire. J’ai pensé pendant des années -trois pour être précise- être maudite. La perte de la Mère Supérieure, de Victoria et Jacob se sont chargées de me faire croire que ceux qui me touchaient de près finissaient par connaître des fins affreuses. J’avais toujours Caleb fort heureusement et il était au courant de toutes mes théories les plus farfelues et fut le premier à me dire que je me faisais de fausses idées. Zeke fut le dernier, nouvellement arrivé dans ma vie et que je laissais prendre ses marques le temps que le début soit passé. "On en a déjà parlé. Je serais ravi de vous avoir à la ferme plus souvent." Je laisse mon regard perdu dans le vague pour chercher quoi répondre. Je ne savais pas trop si je devais lui parler de ce que j’avais vécu car il m’avait assuré que ce que nous vivions était unique. « Mais je veux pas te faire peur ou t’étouffer. » Ma main s’ouvrait et se refermait malgré elle. J’osais cependant lever mon regard si clair vers le sien pour chercher une réponse dans ses yeux. Il était plus déterminé que moi et son sourire me mit du baume au cœur. Stupide Evie qui s’imagine toujours le pire scénario. Mais quand tu vis dans une réalité où les gens sont méchants, tu ne sais plus trop comment réagir face à des personnes aussi lumineuses qu’Ezechiel. "T'es bien comme ça." Oui mais je préférais être mieux. Etre la copine idéale pour lui. La sottise étant de vouloir frôler la perfection car cette dernière n’existait pas. Je me remis donc debout avant de le mater -oui, oui- en train de s’habiller. "Une activité secrète?" On a tous notre jardin secret et le mien se tient derrière une porte fermée à clé. Je ne voulais pas que mes enfants aillent jouer dans la salle et je ne l’avais même pas faite visiter à Zeke lors de sa première visite. Sans doute de peur qu’il me prenne pour une vie volage. « En fait, c’est un sport. Mais les préjugés des gens font que lorsque tu dis que tu fais ça, on te prend pour une… fille de joie. » Toujours aussi réfractaire à l’idée de dire des gros mots. Je le pris par la main pour prendre la clé qui trônait dans la cuisine et ouvrir la porte au bout du salon. « Avant d’admirer le spectacle, disons que je dois t’expliquer pourquoi je suis venue à en faire. De base, je voulais faire de la danse pour être moins empotée. Comme tu peux le remarquer, c’est un fail monumental. Mais une fille m’a proposée de m’exercer à autre chose. Et disons que la sensation de légèreté m’a plu. » J’allumai pour lui montrer une pièce pas bien grande où trônait la barre. La fameuse barre. Je fis passer la nuisette par-dessus mon corps avant d’enfiler brassière et shorty basiques. Puis, je passais la main dans mes cheveux, un peu nerveuse. « Normalement c’est sensé rendre la personne plus souple. Et l’assurance aussi. Fail à nouveau. Mais bon quand je m’envole… enfin tu verras. » Je pris une profonde inspiration avant d'aller allumer la musique. Je mis du temps à démarrer et à vrai dire, j’eus ce besoin de fermer les yeux pour faire corps avec le rythme. Et surtout ne pas sentir le regard de Zeke sur moi. Rapidement les pas se firent d’eux-mêmes, étant dans une vraie routine habituelle de mon niveau -niveau 4- et je ne fis qu’un avec la barre. Les mouvements se firent plus fluides pendant les presque deux minutes de l’arrangement musical et c’était tant mieux. Tête vers le bas, jambes qui s’envolèrent pour enchainer les figures les unes derrière les autres comme nous l’avions travaillé à l’entrainement. J’écoutais les conseils de la chorégraphe. Toujours garder la peau en contact avec l’acier, permettant un meilleur contact, ainsi que les bras bien tendus pour une meilleure prise. Enfin, la chanson se tue et je me retrouvais allongée sur le sol, mon cœur battant plus vite. Je déroulais ma nuque pour ouvrir les yeux et darder mes iris azurées sur la silhouette de Zeke, toujours couchée par terre. « Je peux… » Rien que de penser au reste de la phrase, je me sentis rougir avant de déglutir. « Faire plus érotique. Là, c’est une routine. C’est pour ça que je t’ai dit que c’était assez ridicule. Mais j’aime bien m’envoler. Comme ça, attends. » Je pris appui sur ma main pour soulever mon corps de nouveau à la verticale alors qu’avec mes mains, je grimpai un peu plus haut. Puis, je me redressai pour venir prendre appui avec mes cuisses contre la barre de pole dance avant de le regarder d’en haut, les bras croisés sur ma poitrine. « Et pour une fois, je suis plus grande que toi. » J’eus un petit rire avec un sourire satisfait de ma connerie avant de le regarder, attendant sans doute une quelconque réaction de la part du beau brun ténébreux.
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Message(#) Sujet: Re: You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve - Page 7 EmptyDim 30 Aoû 2020 - 13:25


Contrairement aux croyances populaires certainement, Zeke était loin d'être une brute. Certes, il n'avait pas le physique le plus avenant du monde, probablement parce qu'il ne savait pas sourire plus que de raison mais il restait un être profondément cérébral, mine de rien. Oui, le grand brun pensait beaucoup et il essayait de ne pas partir trop fréquemment en introspection mais le moindre acte restait une source de réflexion fort intense pour lui parce qu'il ne comprenait pas toujours le sens des actions d'autrui. Ses parents avaient sûrement essayer de lui apprendre les rouages de cette société mais bien vite, le petit garçon qu'il était s'était empêtré dans le surplus d'informations et il n'avait jamais réellement réussi à en sortir. Bien des années plus tard, il s'avérait que le fermier ne serait jamais comme les autres et il n'arriverait potentiellement jamais à s'intégrer dans cette société mais c'était un fait qui le touchait moins désormais. Il avait appris à vivre avec ses différences, à ne pas trop s'en faire, même s'il n'était que le bûcheron du coin et que les gens l'évitaient parce qu'il faisait trop peur. Tant pis s'il devait se cantonner à ce rôle de monstre sans coeur auprès du reste du commun des mortels, Zeke savait que quelques personnes le voyaient tel qu'il était réellement et c'était définitivement le cas d'Eve. Eve, oui, qui s'inquiétait de prendre trop de place, de s'incruster beaucoup trop dans son existence en trouvant une petite ferme, non loin de la sienne. "On aura chacun notre espace, ne t'en fais pas." Il dédramatisait tout, Ezechiel, et heureusement par ailleurs sinon il aurait probablement pété un plomb depuis le temps. Blythe savait ce qu'il valait et aussi, ce qu'il voulait donc rien ne pouvait lui faire peur dans cette nouvelle réalité de voisinage. Il s'accoutumerait aisément à voir les enfants débarquer sans horaire prédéfini pour sauter sur ses trois chiens et jouer avec eux. L'image fit sourire Ezechiel alors qu'il se concentra sur les dires d'Eve, sans rien dire pendant un long moment, se laissant entraîner dans le salon à la quête d'une clé pour ouvrir la fameuse pièce secrète où Zimmer organisait ses entraînements. A ce moment là, le brun comprit de quoi il s'agissait puisque Eve s'approcha de la grande barre et elle commença bien vite à tourner autour et faire quelques enchaînements, preuve que la souplesse existait chez d'autres êtres humains, pas chez Zeke, c'était certain. Il la regarda faire, avec des yeux énamourés parce qu'il sentait qu'elle adorait cela, que c'était une passion pour elle et tant que cela lui plaisait, Zeke en était heureux de son côté. "C'est très joli. Sûrement trop." Il se mit à rire parce qu'il se rendait compte que sa respiration s'était coupée pendant une bonne minute avant que la blonde ne termine ses tours de barre. Décidément, le grand Blythe n'était pas habitué à tout cela, à l'effet qu'un jeu de séduction pouvait faire sur un homme, lui qui ne connaissait pas grand chose à toute cette affaire jusque là. "Mais je peux te faire descendre quand je veux." Il lui fit un clin d'oeil en s'approchant d'elle timidement, laissant sa main glisser délicatement sur sa cuisse alors que ses yeux se levaient vers elle, avec une affection non tue. Pas cette fois-là. "Tu vois que t'es sexy." Si elle en doutait encore, Eve ne pourrait bientôt plus le faire tant elle avait d'armes pour faire chavirer un homme. Pas n'importe lequel, celui-là, lui qui était tellement de marbre habituellement, avec le reste du monde.
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Message(#) Sujet: Re: You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve - Page 7 EmptyDim 30 Aoû 2020 - 15:36


Je ne saurai expliquer quel instinct m’a poussée à continuer. J’étais comme tout le monde avant de me lancer dans la pole dance. Je pensais que cette discipline était faite pour les femmes ayant ce besoin précis de se dénuder. Alors que la réalité était toute autre puisqu’il s’agissait avant de tout de gagner de la confiance en soi. Et en moi, je n’en avais pas assez. J’étais cette jeune femme détruite par le passé qui ne cessait de la hanter. J’ai commencé à m’y mettre peu de temps avant ma seconde grossesse. Ayant ce besoin de me réconcilier avec ma féminité, avec celle que j’étais autour de cette barre métallique, cette envie de plaire. Mais ma timidité a posé un frein à mon entreprise puisqu’avant de rencontrer Zeke, je n’ai jamais eu l’envie de partager ce secret avec personne. Nul ami, nulle connaissance, nul amant. En même temps, la liste de mes amants était si courte qu’on en avait vite fait le tour. Avec lui, j’avais confiance. Sans doute parce qu’il n’objecterait pas. Et qu’il ne connaissait pas grand-chose le pauvre homme en dépit de sa ferme. Je n’en savais pas plus sur le monde que lui mais disons que cette passion était chère à mon cœur. Pas trop pour oser la montrer cependant. La salle que j’ai aménagée est sommaire, à peine plus grande que ma chambre puisque de base, il s’agissait du bureau de Jacob. J’avais dès lors condamnée la pièce pendant les six mois qui ont suivi mon accouchement avant d’en venir à l’aménager pour mes entrainements nocturnes. Majoritairement nocturnes en tout cas. Elle avait cet effet apaisant sur moi qui pouvait calmer les battements de mon cœur et ainsi me permettre de m’endormir l’esprit vide. Sachant que la suite de la soirée se passerait dans un lit et que mes confessions avaient quelque peu échaudées mon palpitant, j’étais dans de bonnes conditions pour me calmer. Faisant un enchainement qui pour ma part était simple puisqu’il s’agissait d’une routine que j’avais mise en place avec ma professeure ces dernières semaines. Chacun son activité dans ma famille. Lisa faisait du foot, je faisais de la pole dance et Jacob allait nager avec une monitrice. Les bébés nageurs. Vu comment il était à l’aise. Et c’était ce qui me caractérisait le mieux alors que je tournai autour de la barre. Une confiance qui n’avait jamais perçé devant Zeke avait pris place au fond de mon être tout entier pour oser les enchainements aériens malgré le regard de mon compagnon sur moi. Fort heureusement, ce type de figures ne durait pas longtemps et je me retrouvais bientôt au sol à le regarder, guettant une quelconque réaction. Ce que je lus dans le regard du brun m’apporta le rouge aux joues pendant quelques secondes. Pas plus. Puisque dans cette pièce, mon assurance était nouvelle et faisait de moi une femme plus sûre de ses gestes et de ses mots. "C'est très joli. Sûrement trop." Comment ça trop ? Mon rire imita le sien alors que je crus déceler un léger trouble chez le géant. D’ordinaire, je me serai écartée de suite de la barre pour aller voir de quoi en il en retournait mais pas maintenant. Maintenant, je me sentais plus joueuse et je voulais voir comment ce trouble pouvait se transformer et comment il allait le gérer. Après, je ferai en sorte de ne pas aller trop loin non plus, restant dans les limites du pole chorégraphie et figure. L’exotic sera montré plus tard, histoire de ne pas abattre mes pièces maitresses. "Mais je peux te faire descendre quand je veux." Je me penchai alors vers l’avant, position impossible pour une personne n’ayant aucune souplesse alors que mes doigts caressèrent ses joues furtivement, ma lèvre inférieure prise entre mes dents. « Je serai curieuse de voir comment tu comptes t’y prendre, fis-je d’une voix plus sensuelle. » Mon regard pétillant trouva le sien un instant alors qu’un petit sourire en coin prit possession de mes lippes. Tu vois que t'es sexy." Doucement et dans un enchainement éthéré, je retrouvais le sol, sans lâcher la barre d’une de mes mains alors que je le regarderai par-dessous une lourde mèche de cheveux humide, tombée sur mon visage. « Non. Je ne suis pas sexy. Pas encore en tout cas. » De deux doigts, je le poussais un peu pour remettre la musique. « Sache que tu es le seul qui a vu ça. » Je me permis de lui glisser un petit clin d’œil enjôleur. « Bon celle-là est encore en cours de travail. Et n’est pas vraiment de mon niveau. » Un, deux, trois battements de cils plus séducteurs avant que je n’ose faire l’enchainement que nous construisions sur Beyoncé. La chanson entendue dans un de ses films controversés dont je n’avais seulement entendu parler et jamais vu. Le plus grand défi était sans conteste le grand écart sur la barre. Chose que je n’arrivais pas encore à faire malgré tous mes efforts. Je décidai donc de le remplacer par une autre figure moins entreprenante et beaucoup plus lascive pour le coup puisqu’à la place, je me mis à tourner autour de Zeke, attisant sans aucun doute chacun de ses sens, disposant certaines caresses dans le creux de sa nuque, stoppée à la limite de son visage, une main tendue vers sa joue, l’autre tenant fermement ma jambe, un sourire flottant sur mes lippes : je t’avais dit que je pouvais faire mieux.
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Message(#) Sujet: Re: You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve - Page 7 EmptyDim 6 Sep 2020 - 18:18


Zeke ne s'attendait pas à une telle surprise, c'était le moins que l'on pouvait dire. On parlait tout de même d'Eve, la jeune femme qui manquait cruellement de confiance en elle et qui chutait au moins une à deux fois par jour. Elle était décidément surprenante et cachait pas mal d'atouts dans sa besace, laissant un Blythe coi, ce qui n'était pas nécessairement difficile à réaliser au final. Il ne parlait déjà que très peu habituellement mais là, sa chique était totalement coupée et il se contentait de la regarder, ou plutôt de la dévorer des yeux avec ce fichu grand regard brun qui en disait tant sur le fond de ses pensées. En un sens, tout était si simple avec Ezechiel, il n'y avait pas mille lectures de ce qu'il pouvait avoir au fond du crâne ou au fond du coeur, il laissait l'évidence parler pour lui parce qu'il n'avait jamais franchement essayé d'être un géant mystérieux. Ce choix s'était imposé à lui car les autres n'étaient pas tellement curieux à son encontre, ils avaient plus peur de sa grande carrure qu'autre chose et Zeke n'avait pas essayé de leur donner tort. C'était confortable de sentir l'appréhension dans les yeux d'autrui quand une personne passait à côté de soi. Ainsi, on n'avait pas la conversation à engager, pas la moindre relation à construire et donc aucun réel effort à fournir. Forcément, ce fait n'avait pu que plaire à un Ezechiel en manque d'amour, incroyablement solitaire et surtout profondément blessé par les affres de son passé. Il était resté dans sa bulle, toujours bien protégé par ses manières qui paraissaient sommaires et jusque là, Blythe l'avait très bien vécu. Maintenant, néanmoins, il était temps de passer à une autre étape, d'arrêter d'avoir peur de ce qu'il pouvait être pour embrasser cette flamme qui était bel et bien présente au fond de lui. La preuve à ce moment là alors que ses doigts attrapaient la barre de pole dance juste à côté du corps d'Eve, ses yeux lançant moult éclairs par la force des choses, une évidence avec un homme aussi intense que lui. "En te portant." Simple, sans la moindre fioriture. Zeke ne passait jamais par mille stratagèmes pour offrir une réponse à quelqu'un, il laissait son côté pragmatique prendre le dessus, même si ce n'était clairement pas aisé à l'heure actuelle, avec Zimmer qui virevoltait autour de lui pour le faire vaciller. A vrai dire, elle n'avait pas besoin d'en faire autant pour le charmer, elle aurait dû le savoir depuis le temps et ses yeux de braise en étaient un exemple parmi tant d'autres avec sa mâchoire qui se serrait à chaque fois qu'un cheveu d'Eve le frôlait entre deux figures. Il ne répondit pas, juste pas cette fois là, se contentant de venir se porter contre elle et de l'embrasser, le dos de la blonde se posant délicatement contre la barre derrière elle. Elle pouvait croire ce qu'elle voulait, Eve, lui, il savait très bien de quoi il en retournait et à quel point elle pouvait être sexy. Ses mains entourèrent ses flancs et il la garda contre lui, précieusement, oui, parce qu'elle était son trésor de porcelaine et personne ne pourrait la briser tant qu'il la garderait ainsi, aussi fièrement contre sa chaleur titanesque.
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Message(#) Sujet: Re: You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve - Page 7 EmptyDim 13 Sep 2020 - 17:44


Je ne plais pas. C’est un fait. Les gens passent devant moi sans s’arrêter, sans prendre le temps d’admirer mes traits, de les imprimer dans leurs rétines pour finir par m’oublier. Ne dit-on pas : people always leave ? J’ai vécu pendant mes vingt-sept ans dans l’invisibilité la plus totale. Que cela soit sur le plan familial, puisque pour moi, ce mot n’a jamais existé. Qu’est-ce qu’une famille ? Des parents qui sont censés nous aimer ? Qui sont censés nous choyer dès notre premier cri ? Les miens ont décidé que je n’en valais pas la peine. J’ai toujours eu cette tendance à visualiser un monstre au fond de moi. Ma crainte des serpents en a forgé un bien plus puissant, un ombrageux qui pouvait prendre possession de moi, s’enrouler autour de mes organes, de mon cœur et l’assombrir de son venin machiavélique. Et pourtant, dans cet océan sombre, quelqu’un m’a vu. Certes, la rencontre n’a pas été faite sous les meilleurs hospices. De même que je ne croyais pas un seul instant en cette adage : le coup de foudre. Je ne dirai pas que j’ai zingé pour Zeke. Car il m’a fallu du temps. Et il m’en faut toujours. Il m’en faut pour assimiler le fait qu’il ne me tournera pas le dos comme les autres. Sa présence m’apporte un baume dont je me sais non-méritante. Les cauchemars s’évaporent et je ne suis plus ce petit être chétif. Mes songes ont toujours la même forme. Je tombe telle Alice dans le terrier du lapin pour finalement voir de larges bottes se détourner de moi. La plus grande peur d’un être humain n’est-elle pas la solitude ? N’est-elle pas de mourir en simple inconnu ? Je pouvais voir les rictus imprimés dans ma rétine, dans cette tête que je ne parviens pas à chasser. Sauf avec son odeur ou ses bras autour de moi. Il y a bien entendu une autre activité qui me fait chasser les démons qui ont pris possession de moi dès mon plus jeune âge. J’ai toujours aimé créer, rêvée de voler. Et la pole dance me permet de le faire. Pendant les quelques secondes que durent les figures, je ne suis plus Evelyn Sara Zimmer, née sous X. Je ne suis plus qu’un corps qui voltige dans les airs, cerveau éteint, cœur en berne. Je savais dans le fond que mon entreprise devait semble ridicule. Que la chorégraphie manquait de fluidité, que mon corps était trop décharné, lui si squelettique à l’œil nu. Mais je m’en fichai. Tâchant d’attiser quelque chose, de voir comment il pourrait réagir. Mon secret. Mes secrets. J’en ai tellement, j’en ai trop. Je lui dirai en temps voulu. Sans doute cette peur qu’il me tourne le dos est-elle encore trop puissante ? Qu’il me faudra du temps pour panser mes plaies tel un fauve blessé, meurtri qui resterait cloîtré dans une cage de cirque. Tout le monde passe devant mais le fauve, on le voit tandis que moi, je demeure invisible. Que suis-je alors ? Le cochon d’Inde est bruyant. La tortue se terre pendant six mois sans être vue tant elle hiberne. Je ne mérite pas d’être un animal. Je mérite cette condition humaine qui m’étreignait le cœur et je n’étais plus capable d’en apprécier les saveurs. Sauf quand Zeke décide de me rendre mon souffle. Ce souffle que nous partageons alors que mon corps se redresse contre l’alliage métallique. La morsure du froid ne permet pas à mon corps de retrouver une température normale. Je reste un temps, perdue contre ses lippes dans l’incapacité de formuler une réponse concrète alors que la musique continue de son propre chef. Délicatement, mes doigts se perdent dans ses boucles brunes, les écartent de son visage couleur de miel dû au soleil alors que mon regard si clair sonde le sien. Je cherche une réponse. Des réponses mais je ne connais pas les questions. Sans réellement pouvoir me contrôler, mes lèvres parcourent les siennes, mon souffle venant se mélanger au sien, venant l’emprisonner dans ma cage thoracique dans une étreinte plus sensuelle. Mes mains ne cessent de venir effleurer sa peau si chaude, si brûlante. Dans cette incapacité de contrôler mes pulsions. Mais dans le fond en ai-je réellement envie ? Si ce n’est de lui. Une évidence. Mes jambes se décollent de la barre pour venir se refermer contre ses flancs, le tenant prisonnier entre mes serres. Puis comme un rappel, mon cerveau m’informe de ce besoin d’oxygène pour survivre et que je dois m’écarter. Cependant, je ne me dégage pas totalement, laissant mes lèvres voguer contre les siennes sans franchir de nouveau la barrière. Une voix qui ne m’appartient plus s’élève dans le silence de la pièce alors qu’un sourire vint orner les coins de ma bouche. Je décide de le contenter d’une version anglaise, histoire qu’il en comprenne les paroles. Qu’il a percé la carapace de mon cœur, que rien ne m’importe plus si ce n’était ce marin sans peur qui voguerait sur l’océan de mes peines. Ma main écarte sa lourde masse capillaire de son si beau visage, incapable de contenir un regard d’adoration, imprimant chaque trait de son être dans ma rétine. Le chant de la sirène reprend comme pour le maintenir sous son emprise. Danse nuptiale, chant chimérique. Mon souffle se bloque dans ma trachée, un instant alors que mon nez frotte le sien, que mes iris pétillantes se vrillent aux siennes. « Quel est ton désir le plus profond ? » A cet instant précis, je n’en avais qu’un. L’éternité à voguer à ses côtés.
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Message(#) Sujet: Re: You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve You're my reality, yet I'm lost in a dream ¤ Eve - Page 7 EmptyDim 13 Sep 2020 - 19:13


Zeke n'était pas bien difficile à suivre, encore moins à contenter parce qu'il avait eu peu tout au long de son parcours. Bien évidemment, il ne s'en était jamais plaint, ce n'était pas écrit dans son patrimoine génétique de posséder ne serait-ce qu'une once d'ambition mais il avait forcément été blessé à un moment ou un autre parce qu'il avait envie de plus, comme tout le monde. Pourquoi se contenter d'un bout de terre à côté d'une forêt dans la plus triste des solitudes? Ce n'était pas une vie, même pour un garçon aussi solitaire que lui: il devait forcément y avoir quelque chose de plus beau quelque part, ou tout du moins quelqu'un. Il l'avait trouvé, ce quelqu'un qui l'enjôlait de quelques pas souples contre une barre de pole dance. Ezechiel n'avait franchement pas anticipé ce talent chez la blonde mais on ne pouvait pas dire qu'il ne l'appréciait pas en vue du regard qu'il lui offrait depuis quelques minutes déjà. Il aurait bien eu envie de l'observer ainsi durant des heures mais il savait fort bien que la fatigue finirait par les rattraper l'un et l'autre car la soirée avait été riche en émotions pour eux deux. Zeke, en tout cas, savait que sa dose d'énergie s'amenuisait au fur et à mesure alors, que faire d'autre que ce qu'il désirait le plus au monde? L'embrasser, porter son corps contre le sien, se mettre à rêver à nouveau mais cette fois d'elle, avec une intensité forcément nouvelle. Le grand Blythe oublia bien vite le monde extérieur, laissant ses mains se porter sur les flancs d'Eve alors qu'elle se liait à son bassin et qu'il n'y avait plus aucun son qui résonnait à ses oreilles... Jusqu'à ce qu'elle chante à nouveau. Il n'avait pas senti ses lèvres de détacher des siennes tant il se sentait parti dans un autre univers et pourtant, c'était bel et bien Zimmer qui lui narrait avec une façon qui lui était propre à quel point il avait une place capitale dans son existence désormais et il comprenait. Oh que oui, il savait parce qu'il le sentait également de son côté, même s'il n'était pas aussi expressif que la jeune femme sur la question, préférant le silence à mille discours qui n'auraient plus la moindre valeur. Alors, il la laissa chanter comme une sirène, littéralement, juste avant qu'elle ne lui pose une question qu'il n'avait pas non plus prévu. Et alors? Zeke était spontané, c'était au moins une qualité qu'on pouvait mettre en avant chez lui, ce qui lui permit de happer le visage de la petite blonde avec délicatesse avant de lui offrir encore et toujours ce regard si intense. "Toi." C'était tout, c'était même trop pour Ezechiel qui la décolla de la barre métallique si froide pour la porter de nouveau vers la chambre et la laisser s'envoler à ses côtés parce qu'ils avaient le temps désormais, le temps de voir plus loin ensemble. D'apprendre à rêver, à deux.
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