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 tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy)

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Message(#) Sujet: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptyMar 28 Juil 2020 - 20:44


Il a menti. Il l’avait déjà fait autrefois, il le fera toujours ; mais c’est bien la première fois qu’il craint les répercussions. Il lui a dit qu’il avait encore un long moment à passer derrière les barreaux, qu’elle ne le verrait pas de sitôt car sa sortie était prévue dans un long moment. Il a menti, il ne lui restait plus qu’un mois à attendre avant d’enfin pouvoir remettre les pieds à Brisbane en homme libre. Le mensonge semblait être son seul recours, il ne voulait pas voir l’espoir renaître dans les yeux de Lena, ni son amour, ni son envie de le réparer. Il était brisé quand ils se sont connus et il n’a jamais su recoller ses propres morceaux, assemblant un puzzle de plus en plus compliqué pour devenir une personne qu’il ne connaissait pas lui-même. Ce temps en prison, il l’a utilisé pour se poser un milliard de questions auxquelles il ne trouvait pas une seule réponse. Il a compris qu’il n’était plus le gamin insouciant qui griffonnait dans son cahier et qui refusait d’écouter les cours, qu’il ne le serait plus jamais. Il a évolué, poussé dans le mauvais sens, et personne ne peut rien y faire – pas même Lena. Mais ce nom résonne toujours dans sa tête sans qu’il ne puisse l’ôter, parce qu’elle est quelque part dans les rues de Brisbane, parce qu’elle erre sans lui depuis deux longues années. J’ai failli y rester, ces mots aussi, ne cessent de le hanter. Qu’est-ce qu’elle a fait, jusqu’où est-ce qu’elle a été prête à aller, pour lui ? Il a voulu la rappeler, lui renvoyer une lettre, lui demander de revenir au parloir. Il l’a voulu, mais il n’a pas été capable de se convaincre lui-même : et une fois avec ta foutue vérité, t’en fera quoi, hein ? Rien, il le savait très bien, il le sait encore aujourd’hui, mais aujourd’hui tout est différent. Aujourd’hui, il peut la croiser sans le vouloir dans un bar, dans les quartiers qu’ils aimaient visiter tous les deux, en sortant de chez un ami qu’ils avaient en commun, en allant acheter des cigarettes au tabac du coin. Aujourd’hui, il risque de la voir n’importe quand, n’importe où, avec n’importe qui. Et il refuse qu’elle apprenne la vérité comme ça, s’il a appris à mentir c’est parce que derrière, il a appris à assener la vérité sans la moindre pitié. Il a l’art et la manière, il embobine n’importe qui et quand il le décide, il lâche la bombe, la laisse exploser au visage de la personne visée. Il a toujours éprouvé un malin plaisir à voir une personne se décomposer, peu à peu, en apprenant ses torts, en apprenant ses erreurs, en apprenant ses fiertés. Est-ce qu’il pourra lire la même chose sur celui de Lena ? Est-ce qu’il pourra voir toute son incompréhension au fond de ses yeux, ou est-ce qu’il aura droit à quelque chose de différent ? Elle lui a dit qu’elle voulait passer à autre chose, elle ne doit donc pas s’attendre à recevoir son ex sur le seuil de son appartement. Et pourtant, Rudy ne se fait pas prier pour toquer trois grands coups dans la porte de la blonde. À une époque, il avait les clés de cet appartement et y passait presque toutes ses nuits. Lui qui vivait toujours chez sa mère avait une brosse à dents et des caleçons dans des tiroirs, il savait où étaient rangés les bols et avait son propre paquet de céréales posé dans la cuisine. À une époque, il n’aurait pas toqué mais serait rentré pour aller l’embrasser avec une fougue que seuls eux connaissaient. À une époque seulement, car aujourd’hui il ne peut que toquer, ça fait longtemps qu’il a perdu ces clés. Il entend les pas derrière la porte, voit la poignée s’abaisser et enfin, elle s’ouvre. Le visage de Lena apparaît dans l’embrasure, puis entièrement car la porte s’ouvre en grand – elle a toujours été trop lourde, il a toujours dit qu’il fallait la changer, ils n’ont jamais rien fait. J’t’ai manqué ? La provocation au bout des lèvres, Rudy n’attend pas la moindre invitation, le moindre signe de vie, le moindre son avant d’entrer dans l’appartement comme s’il était redevenu instantanément le sien. Il avance et force Lena à se reculer, referme la porte derrière lui en un simple claquement. Elle n’a jamais été trop lourde pour lui, bien au contraire, il a toujours su comment s’enfermer avec elle. Un peu, beaucoup ou à la folie ? Ne dis pas « pas du tout », on sait tous les deux que c’est faux. Ses yeux dans les siens, il est prêt à cet affrontement depuis près d’un mois. S’ils n’ont pas pu s’échanger tous les mots et torts qu’ils voulaient entre les quatre murs de la prison, ici personne ne peut les retenir.

@Lena Edwards :l:
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Lena Edwards
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le roman-photo
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ÂGE : vingt neuf ans, l'approche de la trentaine l'effraie un peu plus à chaque mois qui passe. (22/03/1995)
SURNOM : lenny est son pseudo sur instagram, c'est sous ce nom qu'on la reconnaît la plupart du temps. lena est un prénom bien assez court sinon, mais elle ne se vexera pas peu importe le surnom qu'on lui donne.
STATUT : son faux couple avec micah est en fausse pause et elle se demande quand sa vie amoureuse retrouvera un peu de vrai.
MÉTIER : dans l'organisation d’événementiel à son compte depuis plusieurs années, sa réputation n'est plus à faire dans le milieu. en parallèle elle est payée pour partager sa vie sur les réseaux sociaux.
LOGEMENT : elle vit depuis plusieurs années dans un loft moderne et trop grand pour elle au dernier étage du n°404 beachcrest road, dans le quartier de bayside.
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POSTS : 5134 POINTS : 470

TW IN RP : deuil, consommation de drogue (cocaïne) et d'alcool.
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : elle n'a pas vu son père depuis dix ans, ni 5 de ses demi-frères et soeurs › élevée dans une école catholique intégriste › ne reste jamais sans lumière, même la nuit, car elle est phobique du noir › bénévole au rspca shelter › ses principaux passe temps sont le surf et le violon, quand elle a le temps de s'y consacrer › ancienne consommatrice de cocaïne › bois un peu trop régulièrement de l'alcool mais expliquera toujours que ça va de paire avec son métier.
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AVATAR : angèle van laeken.
CRÉDITS : kiliklarsmeyrin (avatar) harley, ssoveia (gifs) loonywaltz (ub) joseph (illustration)
DC : mateo alvarez.
PSEUDO : symphonie.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/06/2020
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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptyMer 29 Juil 2020 - 18:56



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@Rudy Gutiérrez & Lena Edwards

Seule chez elle, enfin. Elle avait beau aimer le monde, les gens, la solitude lui faisait parfois du bien. Dure à croire lorsque l'on sait qu'à une époque c'était sa plus grande crainte, mais elle avait bien changée depuis son arrivée à Birsbane. Hyperactive dans l'âme, elle refusait de se laisser aller Lena, et aimait bien trop découvrir pleins de loisirs, des nouvelles cultures, des nouvelles passions. Entre le surf et les voyages, les animaux et les jeux vidéos, le violon et les soirées, elle était pleine de surprises la blonde. Sans doute était-ce cette multiplicité qui intéressait les personnes qui suivaient sa vie au quotidien, sans doute était-ce juste qu'elle était mignonne, dans les deux cas elle se sentait obligée de passer la majorité de son temps connectée aux réseaux. Sa journée de travail passée, elle était rentrée il y a peu et venait de s'installer sur son canapé lorsque trois coups résonnèrent sur sa porte. Il ne lui fallut pas bien longtemps avant de se lever pour aller ouvrir, juste après avoir posé son téléphone sur le meuble. La porte s'ouvrait, laissant apparaître un visage qu'elle ne connaissait que trop bien, un visage qui n'était pas censé se trouver là à ce moment précis. Les yeux bleus de Rudy la transpercèrent au moment où son regard les croisaient, son cœur manqua un battement lorsqu'elle se rendit compte que c'était bien lui. Elle s'était attendue à tout, sauf à ça. Une myriade de souvenirs la prirent de court à le voir, lui, sur le pas de sa porte, et elle aurait tout donné pour revenir en arrière, à l'époque où ses visites surprises n'étaient que du plaisir. Ça n'était pas le cas aujourd'hui. Ça ne le serait sans doute plus jamais. J’t’ai manqué ? Oui. Bien sûr que oui, et plus que tout. Mais ça, elle ne laisserait pas ses lippes le prononcer, pour rien au monde. Ses yeux écarquillés, elle observa le brun s'immiscer dans son appartement sans poser de questions - il n'avait besoin de l'autorisation de personne, jamais. C'est ce qu'elle aimait tellement chez lui, sa liberté, celle qu'il avait su lui inculquer. Alors Lena s'écarta machinalement de son chemin, lâcha même la porte afin de reculer de deux pas. Abasourdie, elle avait besoin de quelques secondes pour reprendre ses esprits, comprendre ce qu'il était en train de se passer. Oui elle s'attendait à tout, sauf à ça, puisqu'aux dernières nouvelles il en avait encore pour un petit temps derrière les barreaux. Elle aurait dû se douter qu'il s'était joué d'elle et ça depuis sa lettre, que ce n'était qu'une invitation à reprendre leur jeu malsain - hors de question pour elle de le recommencer. Il claqua la porte, la refermant derrière lui, ce qui fit sursauter la blonde. Un peu, beaucoup ou à la folie ? Ne dis pas « pas du tout », on sait tous les deux que c’est faux. Rudy était là, dans son appartement, et Lena se sentait comme si un loup venait d'entrer dans sa bergerie. Les deux dernières années, elle les avait passées à se forger une carapace contre lui, s'assurant bien que si elle le recroiserait elle ne risquait plus de se laisser atteindre. Face à lui, au parloir où elle était allée lui rendre visite, elle se sentait protégée tant le cadre était particulier. Mais là, elle se sentait à sa merci. Les deux dernières années elle les avait passées à se persuader qu'il ne la méritait pas, que leur relation n'était rien, mais c'était faux. Peu importe la force qu'elle mettrait à se protéger, il avait pris l'avantage en débarquant ainsi sans prévenir. Il avait pris l'avantage depuis qu'il était entré dans sa vie. Elle restait face à lui, la blonde, reprenant ses esprits avant de prendre la parole. Elle ne lui répondrait pas. Il ne le méritait pas, évidemment. Rudy mais qu'est-ce que tu fous ici ? Sa voix était bien plus fragile que ce qu'elle aurait voulu, loin de l'intonation forte et déterminée qu'elle espérait réussir à affirmer. Elle aurait voulu lui en poser mille autre des questions, mais elle ne savait que trop bien qu'encore une fois il ne répondrait pas. Je vois que t'as été libéré bien plus vite que prévu. Il avait menti. Bien sûr qu'il avait menti, bien sûr qu'il n'avait aucun intérêt à lui offrir sur un plateau toutes les vérités dont elle avait cruellement envie. Il savait très bien qu'il n'y avait qu'ainsi qu'il garderait le pouvoir sur elle, que c'était cet effet de surprise qui avait toujours eu le don de faire frémir Lena, d'amour ou de peur. Parce qu'il lui inspirait tellement d'émotions à la fois qu'elle ne savait même plus déterminer lesquelles. Leurs regards plongés l'un dans l'autre, elle devait à présent s'attendre à tout, parce qu'avec Rudy, tout était possible.


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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptyMer 29 Juil 2020 - 21:58


Il ne s’attendait pas à ce que ça lui fasse cet effet-là, en la voyant ainsi derrière la porte d’entrée, comme s’il n’avait plus le droit d’entrer à l’intérieur. C’est un peu le cas, il a perdu l’autorisation quand ils se sont séparés – mais à vrai dire, est-ce qu’ils le sont réellement ? Elle ne lui a pas dit qu’elle le quittait, lui non plus, il n’y a jamais eu de véritables adieux entre eux, et c’est peut-être pour ça que le ressentiment est aussi grand. Parce qu’il manque une pièce à ce puzzle, le jeu est incomplet et le deuil de la relation ne peut pas se faire tant qu’elle n’est pas achevée de la bonne manière. Tant qu’elle ne lui dit pas qu’elle ne veut pas de lui, qu’elle n’en voudra jamais plus. Elle a essayé de le faire quand elle est venue le voir en prison, de lui dire que ça ne pouvait pas marcher dès le départ et que ça ne marcherait plus derrière, mais elle lui a aussi tendu une main, cherché à ce qu’il saisisse l’opportunité de la garder pour lui. Il a préféré fuir, et toutes ces incertitudes sur eux sont restées en suspens durant un long mois. Un long mois où elle a refait sa vie, encore, où elle est retournée dans sa bulle sans chercher les nouvelles. Est-ce qu’elle pensait à lui ? Est-ce qu’elle parlait de lui ? Est-ce qu’elle rêvait de lui ? Il l’a fait, lui, toutes les nuits, tous les jours, tout le temps. Elle était celle qui le ramenait à la réalité quand il avait envie de fuir, quand il commençait à dérailler de nouveau : il devait sortir, pour elle, et s’il est là, devant elle, c’est pour elle. Rudy mais qu’est-ce que tu fous ici ? Enfin, des mots sortent d’entre ses lèvres, elle a la voix faible, Lena, fragile. Elle ne s’attendait réellement pas à le voir ici, il peut le ressentir. Pourtant, ce n’est pas ce qui va le motiver à s’excuser poliment et faire demi-tour, la porte a été claquée et il ne l’ouvrira que quand il l’aura décidé. Contrairement à Raphael il y a quelques temps, il a déjà un peu moins peur qu’elle cherche à le faire fuir par la violence – pas qu’il avait peur avec lui car il l’aurait remis à sa place, mais il y avait déjà plus de probabilités. Elle, elle ne fait pas le poids, aucunement. Je vois que t’as été libéré plus vite que prévu. Il hoche doucement son visage de haut en bas et la contourne pour aller dans la cuisine et se servir un verre d’eau. Il retrouve les contenants au même endroit qu’il y a deux ans, ouvre le robinet comme s’il n’avait jamais perdu cette habitude-là. Il paraît que quand t’es sage on t’autorise à sortir plus tôt, à la base j’devais faire trois ans mais vu que j’suis un ange, on m’a dit que j’pouvais sortir. Ça ne s’est pas réellement passé comme ça dans les faits, mais c’est ainsi que Rudy relate la situation. Il boit le verre d’une traite et le pose sur la table avant de s’approcher d’elle, à nouveau, rafraîchi. T’as pas répondu à ma question, qu’il dit, d’abord, les yeux dans les siens. Mais j’l’ai déjà alors j’me contente de celle que t’as hurlé dans mes pensées, ça m’plaît plutôt bien. Un sourire en coin étire ses lèvres alors qu’il la contourne une nouvelle fois pour aller s’installer sur le canapé, les bras croisés sur son torse. T’as pas changé de déco en deux ans ? J’suis un peu déçu, j’m’attendais à du renouveau, j’ai l’impression d’taper dans du vieux là. Il regarde autour de lui, redécouvre les murs qui étaient autrefois presque les siens, qu’il connaissait presque mieux que sa chambre d’adolescent. On a une discussion à terminer il m’semble, j’me rappelle plus trop d’la fin, j’crois que le sale con a décidé d’se barrer parce que la sale conne commençait à l’faire chier. On commence le prochain épisode ? Il la regarde de nouveau, cette fois, regard fixe, sûr. Parce que j’ai pas d’temps à perdre avec toi, plus maintenant, j'l'ai déjà assez fait. Il pourrait perdre des minutes, des heures, des jours, des semaines et des années avec elle que ça ne lui ferait rien. Il ne dit pas ce qu’il pense, parce qu’il veut qu’elle le croit insensible à elle, indifférent au possible, pour qu’enfin il puisse comprendre ce qu’il s’est passé, pourquoi ça n’a pas fonctionné, pourquoi elle est sûre que ça ne fonctionnera plus. Et peut-être que là, il acceptera de passer à autre chose, de l’oublier et de la détester plus qu’il ne l’aime.

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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptyMer 29 Juil 2020 - 23:04



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@Rudy Gutiérrez & Lena Edwards

La scène paraissait irréelle et pourtant elle se déroulait sous les yeux ébahis de Lena sans qu'elle n'ait aucun pouvoir dessus. Rudy se déplaçait dans l'appartement comme s'il était le maître des lieux, comme s'il ne l'avait jamais quitté. Comme si finalement, ces deux dernières années ne s'étaient jamais passées, que le cœur de la blonde n'ait jamais été brisé. Il se dirigeait vers la cuisine l'air nonchalant, se sentant visiblement bien plus à l'aise que l'écossaise, crispée, bien droite sur ses deux jambes, prête à bondir pour se défendre, prête à fuir s'il le fallait. Il paraît que quand t’es sage on t’autorise à sortir plus tôt, à la base j’devais faire trois ans mais vu que j’suis un ange, on m’a dit que j’pouvais sortir. Il posa le verre d'eau qu'il venait de se servir et de vider sur la table de la cuisine avant de s'approcher d'elle à nouveau. Toi, un ange ? Permets moi d'en douter. Qu'elle lançait, moqueuse. Se méfier de lui ne l'empêchait pas pour autant de le piquer, éternelle rengaine, une habitude peu saine de plus qui s'était installée bien facilement entre les deux et depuis leurs débuts. T’as pas répondu à ma question Elle failli lui couper la parole car des questions elle en avait des tas restées sans réponses, elle aussi. Mais ses yeux plongés dans les siens lui firent perdre le contrôle un instant. Mais j’l’ai déjà alors j’me contente de celle que t’as hurlé dans mes pensées, ça m’plaît plutôt bien. Du jeu, toujours et encore. C'était frustrant pour l'écossaise de voir à quel point il savait lire en elle, à quel point il pouvait faire d'elle ce qu'il voulait peu importe les efforts qu'elle mettrait en oeuvre pour combattre ses envies. T’as pas changé de déco en deux ans ? J’suis un peu déçu, j’m’attendais à du renouveau, j’ai l’impression d’taper dans du vieux là. Elle montra du doigt le mur du salon jonché de nombreux cadres. Si tu regardes bien j'ai viré ta tête de toutes mes photos. C'est tout de suite plus sympa, y'a moins de mauvaises ondes. Une étape difficile dans son deuil de sa relation avec Rudy, mais elle l'avait traversée, seule. Après tout elle était persuadée de ne jamais le revoir, persuadée qu'il ne franchirait plus jamais cette porte. On a une discussion à terminer il m’semble, j’me rappelle plus trop d’la fin, j’crois que le sale con a décidé d’se barrer parce que la sale conne commençait à l’faire chier. On commence le prochain épisode ? Les sales cons. Ça leur allait bien. Il lui écorcha un sourire narquois qu'elle tenta de cacher, refusant d'admettre qu'elle appréciait toujours son humour cinglant. Sérieux, tu veux quoi ? J'ai voulu qu'on discute et à pars des conneries rien n'est sorti de ta bouche. Un pas en avant, un pas vers Rudy, tentative de lui montrer qu'elle aussi était sûre d'elle, qu'elle aussi pouvait jouer. Parce que j’ai pas d’temps à perdre avec toi, plus maintenant, j'l'ai déjà assez fait. T'es drôle quand tu sais plus quelle merde raconter. Pour quelqu'un qui disait encore il y a un mois que nous deux ça valait tout, t'as bien vite changé d'avis Rudy. Ses lèvres auraient presque brûlé en prononçant ces mots, mais elle s'exprimait sans remords, plus acerbe que jamais. Elle le cherchait sur son propre terrain, même en sachant que c'était risqué, qu'il le lui rendrait au centuple. Mais il ne méritait plus sa douceur ou ses larmes, ils ne méritait plus sa compassion s'il n'était pas capable de bien se comporter avec elle. Les menaces, le chantage, il fallait qu'elle en finisse ou l'emprise de Rudy sur elle ne cesserait jamais d'exister. Elle se devait d'essayer tout du moins. Le temps que t'as perdu c'est quand t'étais enfermé, mais ça.. Ça elle n'y pouvait rien, selon elle, mais elle ne pouvait pas le lui dire. Parce qu'elle avait bien vu la façon dont il avait réagit un mois auparavant, au parloir. Parce qu'elle avait compris que d'après Rudy tout était de sa faute à elle, qu'elle était la raison de son incarcération, la raison de tous ses malheurs. Qu'elle voulait se venger de son absence cruelle, mais qu'elle n'était pas devenue complètement folle. Ici elle était à sa merci, et malgré toutes les certitudes qu'elle avait sur Rudy, malgré sa façon de croire qu'elle le comprenait et savait presque tout de lui, la dernière vision qu'elle avait eue de lui avant leur rupture était plus que sanglante. Alors elle se méfiait, un peu au moins. Elle s'arrêta net avant de reprendre, changeant de sujet, esquivant au possible la case prison. Enfin bref, dis moi ce que tu veux que je te dise, c'que t'attends de moi, parce que sincèrement j'ai plus la force de tourner autour du pot avec toi. Le problème c'est que toi tu sais pas jouer franc jeu, alors si pour une fois tu pouvais éviter de passer par quatre chemins je t'en serais reconnaissante. Elle gardait dans un coin de la tête les questions qu'elle voulait lui crier, se retenant de lui poser encore une fois. La situation l'épuisait, elle ne savait plus sur quel pied danser et elle se doutait bien que ça n'allait faire qu'empirer avec lui, entre eux. Que la seule direction dans laquelle ils pouvaient aller à deux était vers le pire. De toute façon il l'avait promis, Lena n'aurait du répit que jusqu'à sa sortie de prison et visiblement l'échéance venait d'être dépassée puisqu'il était juste là, juste en face d'elle.


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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptyVen 31 Juil 2020 - 22:36


Deux années, ça semble durer une éternité quand on est loin de la personne que l’on aime. Il n’arrivait pas à oublier son visage, mais il perdait son odeur, sa voix, son rire, la douceur de sa peau, la chaleur de ses doigts. Il oubliait ses yeux qui n’arrêtaient pas de le suivre partout où il allait, il oubliait ses lèvres brûlantes qui ne faisaient que de l’appeler. Il ne se rappelait que des mauvais moments, de ceux qui l’ont guidé jusque-là, jusque dans sa cellule, jusque dans les limbes de l’enfer, il ne lui fallait plus qu’un pas pour sombrer totalement. Il s’est raccroché à beaucoup d’espoirs, pas au sien. Il savait qu’en sortant d’ici, rien ne serait pareil entre elle et lui, qu’il faudrait tout recommencer, tout racheter, tout pardonner. Et de son point de vue à lui, elle n’est pas la seule à devoir l’excuser, au contraire, il lui reproche peut-être même plus de choses qu’elle. Toi, un ange ? Permets-moi d’en douter. Évidemment qu’il n’en est pas un, ou alors, déchu, on lui a arraché ses ailes bien trop tôt. Il est hanté par ses démons, peut-être qu’il en est un également. C’est même sûr qu’il joue dans cette cour-là, quand elle, elle pouvait très bien accrocher une auréole au-dessus de sa tête. Il a réussi à lui faire chanter d’itinéraire, il l’a prise sous son aile – pas celle d’un ange, du coup – et l’a dévergondé au possible. Il en est fier, fier d’elle, fier de la femme qu’il aimait, qu’il aime, qu’il aimera toujours. Il ne répond rien à cette remarque qui se veut piquante et va s’installer dans le canapé, il se permet même une remarque sur la décoration. Si tu regardes bien j’ai viré ta tête de toutes mes photos. C’est tout de suite plus sympa, y’a moins de mauvaises ondes. Ses yeux se portent sur l’endroit indiqué, mais ça ne lui fait ni chaud, ni froid. Je suis sûr que t’en as toujours une sur ta table de chevet et que tu lui fais un bisou tous les soirs. Il lui lance un regard moqueur. Il aime prétendre que sa vie ne tourne qu’autour de lui, ça a été le cas durant des années, ils se trouvaient, se perdaient, se retrouvaient, jusqu’à finalement se mettre réellement ensemble. Ces deux dernières années n’étaient qu’une erreur de parcours, quelque chose qu’ils ne peuvent plus modifier mais qu’ils peuvent mettre de côté s’ils veulent réellement évoluer, passer à autre chose ou bien recommencer. Sérieux, tu veux quoi ? J’ai voulu qu’on discute et à pars des conneries rien n’est sorti de ta bouche. Elle fait un pas en avant, prise de confiance, peu de conscience, visiblement. T’es drôle quand tu sais plus quelle merde raconter. Pour quelqu’un qui disait encore il y a un mois que nous deux ça valait tout, t’as bien vite changé d’avis Rudy. Son avis est toujours le même et ne changera pas de sitôt, pour ne pas dire jamais. Sauf que de leur couple, il n’était pas celui qui exprimait le mieux ses sentiments, il ne se rappelle d’ailleurs pas lui avoir un jour dit qu’il l’aimait, mot pour mot. Pourtant il le faisait de la meilleure des manières, il lui a tout donné, tout prouvé. Le temps que t’as perdu c’est quand t’étais enfermé, mais ça.. C’est ce qu’il vient de dire : il a suffisamment perdu de temps à cause d’elle, derrière les barreaux, durant les mois où il doutait d’eux, d’elle, de ce qu’elle faisait quand elle n’était pas avec lui. Sa parano lui a joué des tours, et c’était une perte de temps. Tout n’est qu’une perte de temps, l’amour est aveugle, l’amour est inutile. Lui, il veut être lucide, voir clairement dans quoi il se lance pour arrêter de se heurter à des murs plus forts que lui. Enfin bref, dis moi ce que tu veux que je te dise, c’que t’attends de moi, parce que sincèrement j’ai plus la force de tourner autour du pot avec toi. Le problème c’est que toi tu sais pas jouer franc jeu, alors si pour une fois tu pouvais éviter de passer par quatre chemins je t’en serais reconnaissante. Il se lève du canapé et s’approche d’un pas, lui aussi. Le même qu’elle a fait il y a quelques secondes. Puis d’un autre, parce que lui n’a pas peur, n’aura jamais peur. Tu veux que j’te pose mes questions ou que j’te donne mes réponses, dis-moi, Lena ? Un autre, et l’espace est vite comblé pour qu’il se retrouve tout près d’elle, suffisamment pour sentir les effluves de son parfum, son souffle, presque entendre son cœur s’il avait l’ouïe assez développée. Tu vois quelqu’un en c’moment ? T’as un mec ? C’est la première question qu’il veut lui poser, sa priorité. T’as vu quelqu’un pendant deux ans ? T’as eu des relations ? Un type t’a touché ? Parce que moi non. Évidemment, lui, il était en prison. On a jamais pu s’quitter réellement, s’le dire droit dans les yeux que nous deux c’était terminé. Et en prononçant cette phrase, il détourne le regard pour ne pas le faire maintenant. S’il prononce « c’est terminé » en la regardant fixement, comme à son habitude, ça le sera. C’est c’que tu veux, toi ? Enfin, c’que t’as essayé de te convaincre de vouloir pendant deux ans ? T’as réussi ? Elle voulait des questions, elle voulait qu’il aille droit au bout, c’est chose faite : eux, qu’est-ce qu’ils sont, qu’est-ce qu’ils deviendront ?

@Lena Edwards :l:
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Lena Edwards
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ÂGE : vingt neuf ans, l'approche de la trentaine l'effraie un peu plus à chaque mois qui passe. (22/03/1995)
SURNOM : lenny est son pseudo sur instagram, c'est sous ce nom qu'on la reconnaît la plupart du temps. lena est un prénom bien assez court sinon, mais elle ne se vexera pas peu importe le surnom qu'on lui donne.
STATUT : son faux couple avec micah est en fausse pause et elle se demande quand sa vie amoureuse retrouvera un peu de vrai.
MÉTIER : dans l'organisation d’événementiel à son compte depuis plusieurs années, sa réputation n'est plus à faire dans le milieu. en parallèle elle est payée pour partager sa vie sur les réseaux sociaux.
LOGEMENT : elle vit depuis plusieurs années dans un loft moderne et trop grand pour elle au dernier étage du n°404 beachcrest road, dans le quartier de bayside.
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TW IN RP : deuil, consommation de drogue (cocaïne) et d'alcool.
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : elle n'a pas vu son père depuis dix ans, ni 5 de ses demi-frères et soeurs › élevée dans une école catholique intégriste › ne reste jamais sans lumière, même la nuit, car elle est phobique du noir › bénévole au rspca shelter › ses principaux passe temps sont le surf et le violon, quand elle a le temps de s'y consacrer › ancienne consommatrice de cocaïne › bois un peu trop régulièrement de l'alcool mais expliquera toujours que ça va de paire avec son métier.
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RPs EN COURS :

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AVATAR : angèle van laeken.
CRÉDITS : kiliklarsmeyrin (avatar) harley, ssoveia (gifs) loonywaltz (ub) joseph (illustration)
DC : mateo alvarez.
PSEUDO : symphonie.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/06/2020
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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptySam 1 Aoû 2020 - 1:55



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@Rudy Gutiérrez & Lena Edwards

Trop de souvenirs, trop de sentiments. Tout était de trop dans cette relation, tout même de voir Rudy évoluer dans cet appartement comme s'il était chez lui. Elle l'avait supprimé des murs, avait retiré les cadres, jeté presque toutes ses affaires et pourtant, deux ans après il arrivait à agir comme si rien n'avait changé. Je suis sûr que t’en as toujours une sur ta table de chevet et que tu lui fais un bisou tous les soirs. Elle laissa s'échapper de ses lippes un rire narquois. Rudy pouvait se montrer orgueilleux, moqueur et un tas d'autres choses horribles, pourtant il n'avait pas tort. Elle ne comptait plus les soirs où elle avait pleuré pour lui, elle ne comptait plus les heures passées à regarder les photos prises sur son téléphone, à se remémorer les souvenirs passés - parce qu'ils n'étaient pas tous à jeter à la poubelle, loin de là. C'était terminé maintenant, enfin, et elle comptait bien faire en sorte de ne pas reprendre ce genre d'habitudes dont elle se passait avec joie. Le brun s'était rapidement relevé du canapé lorsque Lena avait décidé que c'était le moment fatidique, le moment d'être franc. Étaient-ils prêts à l'être l'un envers l'autre ? Sans doute que non. La rancœur finirait par prendre le dessus, encore et comme toujours. Même avant ces deux ans, même avant la prison, même avant qu'ils ne se mettent en couple, ça avait toujours été la colère qui primait entre eux. Qu'elle soit sous forme de jalousie, d'envie, ou de simple énervement. Ils se définissaient par la puissance de laquelle ils se détestaient, tout ça parce qu'ils s'aiment un peu trop et que c'en était dur à supporter. Elle s'affirma d'un pas en avant, il en fit deux en sa direction. Toujours dans le contrôle, toujours pour avoir le pouvoir sur elle sans doute. C'était l'heure de vérité, enfin la blonde avait un espoir de trouver réponse à ses questions - même si avec tout ça, si elle devait être honnête avec elle même, elle ne savait plus exactement pourquoi elle attendait des réponses. Tu veux que j’te pose mes questions ou que j’te donne mes réponses, dis-moi, Lena ? Elle avait déjà essayé trop de fois d'imaginer ses explications à lui, elle pouvait attendre encore quelques instants. Poses les, tes questions.  Il viendrait son tour à elle, il viendrait le moment où elle mènerait la danse. Il suffisait qu'elle ait un peu plus de patience. Tu vois quelqu’un en c’moment ? T’as un mec ? Elle fut surprise de cette première interrogation, surprise et puis finalement non. Sa jalousie reprenait le dessus même après deux ans de séparation, deux ans d'enfermement. Visiblement son incarcération ne lui avait rien appris, visiblement il n'avait toujours rien compris sur le fait que sa possessivité le tuerait à petit feu. Non. J'ai personne. Qu'elle répondit sèchement, du tac-o-tac. Elle n'avait personne dans sa vie Lena, personne de sérieux qui ne vaille le coup d'en informer Rudy. Les hommes de passage dans son lit n'avaient que peu d'intérêt après tout. Pour autant il ne méritait pas qu'elle étale sa vie sentimentale, aussi tranquille qu'elle puisse être - elle n'avait que lui en tête. T’as vu quelqu’un pendant deux ans ? T’as eu des relations ? Un type t’a touché ? Parce que moi non. Cette question là elle la craignait bien plus, elle ne s'y était pas préparée. Quoi qu'elle aurait mieux fait de s'attendre à tout avec lui. Elle aurait pu l'attendre, si elle avait su ; mais elle le croyait définitivement sorti de sa vie. Pourtant elle aurait jeté tous ses prétendants pour rester à ses côtés à lui, pour sentir sa peau contre la sienne. Ses pupilles plongées dans celles du brun, elle ne perdait pas la face. Je t'ai attendu. Longtemps. Mais pas deux ans. Elle se rendit bien compte que sa réponse n'était pas assez franche, mais les mots avaient du mal à sortir. Rudy était indomptable, imprévisible, et aussi délicieux que cela ne pouvait être lorsqu'ils étaient ensembles envers et contre tout, elle le craignait en cet instant précis. Rien de sérieux, mais j'suis pas restée seule. C'est tout ce qu'il y a à savoir. Elle voyait bien qu'il se crispait, voyait bien que sa réponse l'énervait, qu'il ne supportait pas la vérité. Mais elle lui avait promis de ne plus tourner autour du pot, lui avait avoué ne plus en avoir la force, ce n'était certainement pas pour devenir lâche la seconde où tout commençait à se corser. On a jamais pu s’quitter réellement, s’le dire droit dans les yeux que nous deux c’était terminé. Son regard fuyait à ce moment précis, Lena, elle, aurait aimé pouvoir fuir tout court. C’est c’que tu veux, toi ? Enfin, c’que t’as essayé de te convaincre de vouloir pendant deux ans ? T’as réussi ? Ce qu'elle aurait voulu c'est le détester une bonne fois pour toute, purement et simplement. Le détester à tel point qu'aucun retour en arrière ne serait jamais possible, à tel point que tout serait devenu plus clair dans son esprit. Si elle s'était contentée de le haïr, elle aurait pu réussir à l'ignorer et, à terme, leur histoire serait morte d'elle même. Le problème c'est qu'il était là, devant elle. Qu'il était revenu dans sa vie alors qu'elle était sur la bonne pente, comme s'il était toujours destiné à tomber sur son chemin aux moments clés de sa vie et qu'elle était incapable de s'en défaire. Comment je pourrais savoir ce que je veux, alors que ce que j'ai cru pendant deux ans c'était que du vent ? Se convaincre qu'on a été abandonné alors que c'est l'essence même de toutes ses peurs, ça l'avait détruire Lena. Tout ce que j'ai essayé de faire pendant tout ce temps c'est d'accepter que t'en avais rien à foutre de moi et que t'es juste parti pour t'amuser ailleurs. Parti de là, je crois que tout ce que j'avais à faire c'était d'essayer de t'oublier. Elle finit par lui tourner le dos, s'éloignant de lui pour essayer d'échapper la tension qui montait peu à peu. Il lui fallait un peu d'air, il fallait qu'elle se défasse de ce jeu de regard brûlant. Je croyais avoir réussi. Mais non, et j'y arriverais peut être jamais. Impossible de prononcer ces mots, mais ils étaient sous entendus, presque murmurés du bord des lèvres, pourtant inaudibles. Elle lui fit face à nouveau, à distance cette fois ci. Alors, c'est ça que tu veux, rompre ? Pour ça que t'es venu là, que tu m'as envoyé cette lettre ? Elle s'installait à son tour sur la canapé, loin d'être aussi détendue que Rudy lorsqu'il l'avait fait quelques minutes plus tôt.


i'm not asking for a lot just that you're honest with me. my pride is all i got. please have mercy on me, take it easy on my heart even though you don't mean to hurt me, you keep tearing me apart. would you please have mercy ?

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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptyDim 2 Aoû 2020 - 23:20


Non. J’ai personne. Il n’a senti aucune hésitation, aucun tremblement dans sa voix, dans ses mains, dans ses jambes. Et s’il n’y a rien eu, si certains détails ne s’acharnent pas à la déstabiliser, c’est bien parce qu’elle ne lui ment pas ; elle lui dit la vérité, il n’y a personne dans sa vie. Sauf que Rudy ne se contente jamais de ce qu’on lui donne, il en veut toujours plus, il l’exige sans se poser de questions. Alors, il va plus loin dans les vices, il appelle plus fort le diable. S’il n’y a personne à ses côtés de manière permanente, est-ce que ça a déjà été le cas par le passé ? Est-ce qu’un homme a pu la toucher, la sentir, l’embrasser ? Ou est-ce qu’il a été le dernier - à une époque, c’est ce qu’ils désiraient tous les deux, le premier et le dernier, à tout jamais. Je t’ai attendu. Longtemps. Mais pas deux ans. Rien de sérieux, mais j’suis pas restée seule. C’est tout ce qu’il y a à savoir. Il doutait encore d’avoir un cœur dissimulé sous toute cette haine ; il sait désormais qu’il en a bel et bien un, mais qu’il vient de se fermer totalement, que la dernière brèche, le dernier halo lumineux vient de s’éteindre. Il n’y a plus rien, que de la rancœur, que de l’imagination : il la voit, là, dans les bras d’un autre. Il l’imagine sur le canapé, sur les genoux d’on ne sait qui, en train de lui murmurer on ne sait quels mots, en train de ressentir on ne sait quels sentiments. Et lui ? Est-ce qu’elle pensait à lui quand il l’embrassait ? Est-ce qu’elle pensait à lui quand il repartait ? Est-ce qu’elle pensait à lui quand elle entrait dans une autre pièce de l’appartement, est-ce qu’elle le revoyait lui, sur le lit, est-ce qu’elle l’entendait lui, l’appeler sous la douche ? Les questions se bousculent dans le crâne de Rudy et pourtant, ce n’est pas ce qui sort d’entre ses lèvres. Il a trop la rage contre elle, contre eux, contre n’importe qui. Parce qu’il a toujours dit à tout le monde qu’elle était la sienne et qu’ils n’avaient pas le droit de la toucher, n’importe qui, n’importe quand, n’importe où. Il comprend qu’il s’était trompé, à la soirée où il a dérapé, et que quand il a voulu la retirer des bras d’un innocent, il l’a poussé dans ceux du premier venu. Il lui rappelle qu’il n’a jamais eu le privilège de la quitter, qu’elle n’a jamais eu le cran de l’abandonner. Que tous les deux, c’est toujours d’actualité, même sans l’être, car les ressentiments ne sont pas suffisants et que l’on ne peut pas effacer toutes ces années juste pour une paire de menottes. Ils existaient toujours, ils existent toujours, est-ce qu’ils le feront encore quand il sortira de cet appartement ? Certainement pas. Comment je pourrais savoir ce que je veux, alors que j’ai cru pendant deux ans que c’était du vent ? Tout ce que j’ai essayé de faire pendant ce temps c’est d’accepter que t’en avais rien à foutre de moi et que t’es juste parti pour t’amuser ailleurs. Parti de là, je crois que tout ce que j’avais à faire c’était d’essayer de t’oublier. Elle lui tourne le dos. Je croyais avoir réussi. Et elle le regarde de nouveau. Alors, c’est ça que tu veux, rompre ? Pour ça que t’es venu là, que tu m’as envoyé cette lettre ? Elle s’assoit sur le canapé, peu sûre d’elle, il peut le voir à sa posture, à sa façon d’être crispée. Il n’arrive pas à la lâcher du regard, comme si elle allait de nouveau s’envoler de son champ de vision s’il posait ses yeux ailleurs le temps d’une seconde. Un père agit de la sorte avec sa progéniture ; il la surveille pour être sûr qu’il ne lui arrive rien, jamais, pour supprimer tous les dangers. Mais Rudy est le danger. Parce que j’t’ai donné l’impression une seule fois dans notre putain de relation que j’allais t’quitter pour partir m’amuser ailleurs ? Son sang boue dans ses veines, la colère ne redescend pas, la déception non plus, la tristesse le foudroie. Au final, toi t’as bien pu t’amuser pendant deux ans, moi non. Il hausse ses épaules. Tu m’croyais déjà tellement minable que t’as accepté l’idée d’mon abandon sans chercher plus loin. Tu dis que ma mère te rappelait pas et que nos potes disaient d’la merde mais tu m’connaissais mieux que personne Lena, si t’avais un peu pris le temps d’y penser, t’aurais su que j’pouvais pas t’faire ça. Il s’approche de nouveau d’elle, assise ou non, il n’a pas peur de leur proximité. Un pas seulement, pour ne pas qu’elle fuit. Un pas seulement, pour qu’il ne veuille pas fuir lui non plus. Mais ouais j’suis venu pour ça. Il a préféré ne pas penser à ces mots-là avant de les prononcer. Le faire seulement, parce qu’il ment, il n’avait pas que ça derrière la tête, il n’espérait pas que ça. Il aurait aimé un autre dénouement, une meilleure fin pour clore ce chapitre. Qu’elle l’ait attendu, qu’elle n’ait jamais cessé de le faire, de croire en lui, de croire en eux. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, les mauvaises aussi, et ils étaient les deux. Ni bons, ni mauvais, juste deux cons qui n’ont jamais été capables de faire les bons choix. Parce que j’pense qu’on a rien à foutre tous les deux, ni avant, ni maintenant, ni jamais. R’garde autour de toi. Il fait un geste de la main pour définir son appartement. Moi j’suis à la rue, si j’avais pas eu le droit de crécher chez un pote, t’aurais eu le plaisir d’me faire coucou tous les matins à côté des autres SDF du quartier. Il est lucide sur sa situation, sur lui-même, sur elle, sur eux. T’as rien à foutre avec un type comme moi, j’ai rien à foutre avec une nana comme toi. Ils étaient l’opposé de l’un et de l’autre, elle a su le rendre plus agréable, il a su la rendre plus vivante – mais aujourd’hui, ils ne se ressemblent pas suffisamment pour continuer. Il s’approche encore, attrape son avant bras et tire pour qu’elle se lève du canapé. Son geste est précis, maîtrisé, il la regarde droit dans les yeux, sans la lâcher. Dis-moi qu’j’me trompe ? Dis-moi que tu veux pas que j’me barre là, qu’tu veux autre chose, maintenant ? Elle lui avait posé un ultimatum quand ils étaient dans le parloir, il fait de même, sauf qu’il n’y a qu’eux ici, et que son appartement est devenue sa prison. Pourquoi j’devrais toujours partir sans m’retourner, pourquoi tu prends jamais la peine d’me dire de pas l’faire, hein ? Il relâche enfin son poignet, pourtant il ne se recule pas, reste à quelques centimètres seulement de son visage. Et pourquoi tu m’as pas encore demandé d’me barrer, pourquoi t’as voulu écouter mes questions ? T’as toujours été à moi Lena, ça a pas changé. Il prononce ces derniers mots d’un ton acerbe, pourtant, il veut lui briser le cœur comme elle a brisé le sien il y a de cela quelques minutes. La faire espérer, puis tout lui reprendre – encore.

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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptyLun 3 Aoû 2020 - 21:06



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@Rudy Gutiérrez & Lena Edwards

Lena sentait bien que la tension montait, devenant presque électrique, palpable. Ils se faisaient cet effet, les deux, depuis toujours en fait. Parce que j’t’ai donné l’impression une seule fois dans notre putain de relation que j’allais t’quitter pour partir m’amuser ailleurs ? La surprise était sa marque de fabrique, Lena le savait bien. Ne jamais rien prévoir, s'attendre à tout, même au pire étaient devenues ses règles clés pour survivre auprès de Rudy. Elle qui était si prévisible, lui était tout son contraire. J'sais pas. Tu m'as tellement toujours répété que t'étais capable de tout que je me suis imaginée le pire. Même un accident, même pire. Finalement, l'abandon semblait être la meilleure chose à laquelle se raccrocher pour espérer continuer à vivre, un peu. Au final, toi t’as bien pu t’amuser pendant deux ans, moi non. L'amusement, ça n'était clairement pas le mot préféré de Lena durant ces deux années. Sans doute devait-il l'imaginer en soirée aux bras d'autres hommes, dansant sur un bar, se créant des souvenirs intarissables qu'elle chérirait toujours. Mais même lorsqu'elle était dans un lit d'inconnu, même lorsqu'elle dansait, une part de grande solitude ne l'avait jamais quittée tout ce temps. Le vide qu'il avait laissé en elle était indescriptible, violent, et surtout irréparable. Tu m’croyais déjà tellement minable que t’as accepté l’idée d’mon abandon sans chercher plus loin. Tu dis que ma mère te rappelait pas et que nos potes disaient d’la merde mais tu m’connaissais mieux que personne Lena, si t’avais un peu pris le temps d’y penser, t’aurais su que j’pouvais pas t’faire ça. Elle s'en voulait un peu plus à chaque instant, arrivait presque à ressentir le mal être qu'il avait dû vivre durant deux années. C'était là son talent à Rudy, la manipulation, il excellait dans ce domaine. Mais ouais j’suis venu pour ça. Parce que j’pense qu’on a rien à foutre tous les deux, ni avant, ni maintenant, ni jamais. R’garde autour de toi. Il parlait de son chez elle, mais aussi et sans doute de tout ce qu'elle avait construit en son absence. Moi j’suis à la rue, si j’avais pas eu le droit de crécher chez un pote, t’aurais eu le plaisir d’me faire coucou tous les matins à côté des autres SDF du quartier. Son premier instinct fut de vouloir l'inviter à rester ici, quitte à devoir dormir chez une amie. Mais il refuserait la charité sans doute. T’as rien à foutre avec un type comme moi, j’ai rien à foutre avec une nana comme toi. A peine assise qu'elle se fit relever par Rudy. Elle devait se faire à l'évidence il ne lui laisserait aucun répit, ne partirait qu'en ayant réussit à atteindre tous ses objectifs - aussi obscurs étaient-ils. La chaleur se sa main sur l'avant bras de Lena la fit frémir, la fermeté de son geste aussi. Devant lui, sous ses mains, la blonde n'était qu'une poupée de chiffon malléable à souhait. C'est ce qu'il avait fait d'elle, son jouet. Il l'avait façonnée à sa manière pour l'oublier ensuite, l'avait façonné à son image pour que lui seul ne puisse la combler. Elle était coincée pour toujours, destinée fatalement à ne jamais réussir à le sortir de son esprit. Lui, son créateur, lui qui lui avait offert un monde d'infinies possibilités qu'elle n'aurait même jamais pu imaginer. Il se jouait d'elle, elle en était certaine. Elle ne savait pas dire pourquoi, comment, ni déceler le vrai du faux. Pourtant elle ne perdait pas la face. On est d'accord sur un point, on a jamais rien eu à foutre ensemble. Pourtant t'es bien venu la draguer, la pauvre petite vierge paumée venue tout droit d'Europe. On est même moins différents maintenant que ce qu'on était avant, alors va pas me sortir que t'es trop bien pour moi, tu sais que c'est faux. Ce qu'on a vécu c'était vrai, peu importe qui on est, qui on était. Peu importe les calomnies qu'il pouvait bien déblatérer, peu importe les trahisons qu'ils pourraient bien s'infliger, peu importe la douleur, une chose dont la jeune femme était certaine c'est que Rudy méritait mieux. Mieux que la vie qu'il avait vécu jusqu'alors, mieux que les erreurs qu'il avait pu commettre. C'était sans doute d'ailleurs leur plus grand point commun, d'avoir été déchirés par la vie et d'aspirer à s'en sortir, même si le brun, lui, se débattait dans le vide sans réussir à avancer depuis bien longtemps. Il perdait espoir, et même si elle avait cru en lui pour eux deux durant des années, elle n'avait plus forcément cette force en elle, plus maintenant. Dis-moi qu’j’me trompe ? Dis-moi que tu veux pas que j’me barre là, qu’tu veux autre chose, maintenant ? Qu'il s'en aille, qu'il reste... dans les deux cas elle était perdante et elle le savait bien. Je sais pas Rudy. J'sais pas ce que je veux. Rien n'était jamais simple. Aucune décision ne pouvait l'être. Il aurait pu venir pour la quitter, repartir sans sourciller mais non il était toujours là, cherchant à la faire souffrir sans doute, cherchant des réponses aussi. Pourquoi j’devrais toujours partir sans m’retourner, pourquoi tu prends jamais la peine d’me dire de pas l’faire, hein ? Rudy desserra enfin son poing, libérant la blonde. Elle n'eut pas l'impression de l'être pourtant tellement qu'il était proche d'elle, tellement que son regard était insistant. Tu le ferais ? Si je te demandais de rester là avec moi, tu resterais ? Une question pour réponse, elle était incapable de faire bien mieux en ces circonstances, parce que malgré toute la neutralité qui ressortait de son visage, malgré son air placide, elle était perturbée. Dans une autre vie elle n'aurait pas su résister à l'idée de l'embrasser lorsqu'il approchait son visage si proche du sien, elle l'aurait déjà fait. A une autre époque ils auraient déjà craqué sous la tension, se seraient jetés sur le canapé sans réfléchir une seule seconde. Leurs disputes finissaient souvent réglées de cette manière, de la meilleure manière qui soit à leurs yeux tant leur alchimie physique était indomptable. Pourtant ils étaient là et aucun des deux ne rompait la distance qui séparait leurs lèvres malgré la frustration, malgré toutes les fois où Lena avait pu rêver de ce moment. Ils avaient perdu ce droit, tous les deux. Et pourquoi tu m’as pas encore demandé d’me barrer, pourquoi t’as voulu écouter mes questions ? T’as toujours été à moi Lena, ça a pas changé. Intérieurement toutes les cellules qui composaient son être se déchiraient tant il était cruel pour elle de ne pas l'acquiescer. Mais elle ne pouvait pas. Peut-être parce que ça me fait mal qu'on en soit arrivés là. Même si t'y crois pas. Même si tu penses que je suis passée à autre chose en deux secondes. Ce qui était tout sauf vrai. Elle avait pensé à lui tous les jours, toutes les nuits. Même dans les bras d'autres hommes parfois, même en le détestant de toutes ses forces, de tout son cœur. C'est bien pour cette raison qu'il lui fallait rester forte, ou tous les efforts fournis ces derniers mois s'avéreraient avoir été inutiles. Le problème Rudy, c'est qu'il faut que tu comprennes que je peux pas être à toi. Ça peut pas marcher comme ça. Ça nous pourrit, ça. Il l'avait prouvé maintes et maintes fois, l'apogée l'ayant envoyé derrière les barreaux. Elle s'éloigna à nouveau, brisant leur échange de regard qui semblait désormais avoir duré une éternité. Machinalement elle ouvrit un tiroir pour en sortir un paquet de cigarettes, mauvaise habitude qu'elle tentait de limiter ces derniers temps - une de plus - mais qui lui semblait ici nécessaire. Un silence s'installa dans la pièce alors qu'elle s'appuya sur le rebord de sa fenêtre ouverte, clope en bouche tout juste allumée. Tiens, si tu veux. Dit-elle en lui tendant le paquet ouvert. Elle prit deux grandes bouffées de tabac avant de recommencer à parler, évitant cette fois ci à tout prix de se retrouver coincée sous le regard perçant de Rudy. C'est simple. Je voulais que tu restes pour que tu m'expliques pourquoi t'as pas donné de nouvelles plus tôt, pourquoi que maintenant. Pourquoi t'avais fait le mort mais pourquoi t'es revenu chez moi ce soir. Son regard se perdait au loin sur l'océan qu'elle avait la chance de voir de chez elle. Elle reprit bien vite le fil de ses pensées, se tournant à nouveau vers lui. Mais j'te comprend pas. T'es là, à vouloir me quitter, puis à vouloir que je te retienne. Je crois qu'après tout ce qu'on a vécu, on a le droit d'être francs et pourtant tu l'es pas. Tu l'es jamais de toute manière. J'suis perdue, y'a rien de logique. Tu m'soules, Rudy. Ces derniers mots elle les avaient prononcés un nombre incalculable de fois, preuve qu'il l'exaspérait depuis toujours, preuve qu'ils ne s'étaient jamais totalement compris.


i'm not asking for a lot just that you're honest with me. my pride is all i got. please have mercy on me, take it easy on my heart even though you don't mean to hurt me, you keep tearing me apart. would you please have mercy ?

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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptyLun 3 Aoû 2020 - 22:46


J’sais pas. Tu m’as tellement toujours répété que t’étais capable de tout que je me suis imaginée le pire. C’est presque flatteur de se dire que le pire, pour elle, c’est qu’il puisse l’abandonner. Le fait qu’il ait cassé la gueule d’un type, à côté, ça ne vaut presque rien – peut-être parce qu’elle se rend enfin compte qu’il l’a fait uniquement pour elle. Et c’est dans ce sens-là que Rudy cherche à argumenter, il essaie de comprendre ce qu’il s’est passé dans son cerveau pour qu’elle l’imagine capable d’une telle chose, elle qui le connaissait si bien. Quand elle lui disait qu’elle savait tout de lui, il s’amusait à lui répéter qu’elle ne le connaissait pas, qu’elle ne le connaîtrait jamais, est-ce qu’elle a fini par y croire sincèrement, à ses conneries ? Rudy a toujours été imprévisible, une surprise permanente, guidé par son impulsion. Mais avec elle, il apprenait ses limites, il apprenait celle des autres, il apprenait que l’amour, lui, n’a pas de frontières. Ils étaient mieux que Bonnie et Clyde car ils étaient eux, Lena et Rudy, et ça valait tout. Pourtant, quand il regarde au fond de ses yeux, il ne voit plus qu’un étranger. La peur qu’il lisait il y a deux ans a disparue, ne reste qu’un vide infini, il n’y a plus aucune trace de leur amour passé. Alors, c’est à lui de trouver les bons arguments. Il n’est pas ici pour une réconciliation, il est ici pour mettre un terme à toutes ces bêtises. Pour lui dire adieu, si elle veut l’entendre, pour qu’elle le retienne, si elle le veut vraiment. Mais il n’y aura pas de non-dits, il n’y aura pas de frustrations, il n’y aura pas de regrets. On est d'accord sur un point, on a jamais rien eu à foutre ensemble. Pourtant t'es bien venu la draguer, la pauvre petite vierge paumée venue tout droit d'Europe. On est même moins différents maintenant que ce qu'on était avant, alors va pas me sortir que t'es trop bien pour moi, tu sais que c'est faux. Ce qu'on a vécu c'était vrai, peu importe qui on est, qui on était. Elle a raison. L’attraction était trop forte, le jour où il l’a vue, pour ne pas aller l’aborder. Elle est devenue son défi en un rien de temps, il ne voulait qu’elle, ne voyait qu’elle. Pourtant, elle n’avait rien de plus que toutes les filles qui tournaient autour de lui à ce moment-là, elle avait surtout des atouts en moins. Il était la noirceur, elle était la lumière, et il voyait qu’elle avait bien plus à lui apprendre avec son innocence que toutes les autres, qui pensaient tout connaître. Il voulait la posséder, il a réussi à le faire brillamment. J’ai jamais dit l’contraire, il me semble. Juste qu’on a défié toutes les lois de l’univers pour être ensemble et qu’on s’est pris des putains d’météorites. La métaphore se veut ancestrale, ils avaient beau être les plus puissants – comme des dinosaures, oui – ils ont réussi à se casser la figure. Et l’extinction n’est pas loin, d’eux, de leur couple. Tu le ferais ? Si je te demandais de rester là avec moi, tu resterais ? Il n’est qu’à quelques centimètres d’elle, et c’est fou à quel point il a envie de l’embrasser. Ce serait la réponse parfaite, la meilleure manière de lui dire que oui, il resterait, que oui, il restera toujours à ses côtés. Et le fait qu’il pense à le faire au lieu de le faire prouve qu’il a changé, avec elle, à cause d’elle ou grâce à elle, il ne sait pas. Avant, il l’aurait fait, il se serait foutu des conséquences, que ce ne soit pas la bonne alternative, ni pour lui, ni pour elle. Il aurait embrassé Lena et son autodestruction en même temps, aurait étreint Lucifer tout en faisant un doigt au paradis. Mais il a changé, Rudy, et il vient de réfléchir avant d’agir ; c’est une première, pas une dernière. Et à défaut d’exercer son pouvoir sur elle avec ses lèvres, il le fait avec des mots : elle est à lui, il le lui rappelle. Peut-être parce que ça me fait mal qu’on en soit arrivés là. Même si t’y crois pas. Même si tu penses que je suis passée à autre chose en deux secondes. Il ne le croit pas, elle l’a fait. Du moins, c’est ce qu’il a compris avec leur discussion de la dernière fois. Ce qu’il a compris maintenant qu’elle lui a avoué ne pas l’avoir attendu, pas deux ans en tout cas. Le problème Rudy, c’est qu’il faut que tu comprennes que je peux pas être à toi. Ça peut pas marcher comme ça. Ça nous pourrit, ça. Il secoue son visage, il n’est pas d’accord. Toi, peut-être. Moi non. Lui, il a tous les avantages, il ne voit pas en quoi ça peut lui nuire. En fait si, il le voit très bien, ça le fait quand elle arrive à le fuir, mais il préfère l’ignorer, faire l’aveugle. Elle s’éloigne de lui et va ouvrir un tiroir pour attraper un paquet de cigarettes. Elle a raison, c’est ce qu’il lui faut, là. Et heureusement pour lui, elle lui tend le paquet. Tiens, si tu veux. Il en attrape une et prend le briquet qu’elle lui tend juste après, la glisse entre ses lèvres et l’allume. C’est un véritable soulagement, pour lui, comme s’il ne respirait qu’à travers la fumée nocive des clopes. C’est simple. Je voulais que tu restes pour que tu m’expliques pourquoi t’as pas donné de nouvelles plus tôt, pourquoi que maintenant. Pourquoi t’avais fait le mort mais pourquoi t’es revenu chez moi ce soir. Il la regarde, installée là, au bord de sa fenêtre. Là, les yeux vers l’horizon, là où ils disaient qu’ils partiraient un jour. Loin au milieu de l’océan, loin dans le monde, loin de tout, rien qu’entre eux. Mais j’te comprends pas. T’es là, à vouloir me quitter, puis à vouloir que je te retienne. Je crois qu’après tout ce qu’on a vécu, on a le droit d’être francs et pourtant tu l’es pas. Tu l’es jamais de toute manière. J’suis perdue, y’a rien de logique. Tu m’soules, Rudy. Les derniers mots, elle a dû lui répéter un millier de fois. Même beaucoup plus, mais ce n’était pas toujours sincère, pas comme aujourd’hui. J’ai pas voulu te contacter tout d’suite car on aurait pensé que j’regrettais et que j’voulais me racheter auprès d’toi. Lui même ne sait pas qui est ce « on ». Quand ils m’ont mis les menottes j’ai capté que j’avais fait d’la merde et que j’allais pas pouvoir m’racheter en contournant les lois, cette fois-ci, que j’étais dans la merde et j’voulais pas t’entraîner là-dedans. Tu sais combien d’couples finissent derrière les barreaux à deux quand seul l’un des deux devait être condamné ? Beaucoup, juste parce que l’autre supporte pas sa liberté et préfère être enfermé avec, alors que franchement, ils sont jamais ensemble. Il soupire. J’l’ai fait pour toi, Lena, j’ai toujours tout fait pour toi et j’m’en tape si tu m’crois pas. Il tire sur sa cigarette, coincée entre ses doigts. L’fait est que maintenant j’ai plus rien à t’dire, que non j’resterais pas si tu m’demandais d’le faire et que j’préfère claquer la porte pour être sûr que tu l’ouvres plus derrière, qu’tu me suives pas. T’es qui tu es grâce à moi et j’pense que tu m’oublieras jamais, moi j’pense que tu seras toujours coincée dans ma tête, mais on en reste là. Il se gratte la tête de sa main libre et s’approche d’elle pour écraser le mégot dans le cendrier, puis attrape son visage pour qu’elle le regarde à nouveau. J’peux t’le dire, nous deux c’est terminé, ça l’est d’puis ce soir-là, ça l’sera toujours à mes yeux. J’ai d’autres paramètres qui rentrent en jeu maintenant et j’peux pas me permettre de perdre mon temps avec toi. Parce que maintenant, il a le financement des soins de sa sœur à trouver, mais ça, elle ne le sait pas. J’peux pas prendre le risque d’en tuer un pour toi, j’suis pas contre refaire de la taule pour tes beaux yeux mais là j’ai pas l’temps. Alors c’est terminé, nous. Et cette fois, c’est en la regardant droit dans les yeux qu’il a prononcé ces mots. Il relâche son visage et se recule, s’approche de la porte d’entrée. Tu pourras dire à tes gars que t’es pleinement sur le marché même si j’suis sûr que tu penseras toujours à moi quand tu t’fais toucher par un autre. Il hausse ses épaules, il fallait qu’il en ajoute une dernière couche.

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ÂGE : vingt neuf ans, l'approche de la trentaine l'effraie un peu plus à chaque mois qui passe. (22/03/1995)
SURNOM : lenny est son pseudo sur instagram, c'est sous ce nom qu'on la reconnaît la plupart du temps. lena est un prénom bien assez court sinon, mais elle ne se vexera pas peu importe le surnom qu'on lui donne.
STATUT : son faux couple avec micah est en fausse pause et elle se demande quand sa vie amoureuse retrouvera un peu de vrai.
MÉTIER : dans l'organisation d’événementiel à son compte depuis plusieurs années, sa réputation n'est plus à faire dans le milieu. en parallèle elle est payée pour partager sa vie sur les réseaux sociaux.
LOGEMENT : elle vit depuis plusieurs années dans un loft moderne et trop grand pour elle au dernier étage du n°404 beachcrest road, dans le quartier de bayside.
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edwardsyou must leave everything that you cannot control. it begins with your family, but soon it comes around to your soul. well i've been where you're hanging, i think i can see kow you're pinned : when you're not feeling holy, your loneliness says that you've sinned.

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lenorwhen you're standing in the dark and you struggle to find the light, you're just trying to find a way but you just can't find the time, i'll come for you. you know that i'll save you. who you gonna call when you need somebody ?

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minai never meant to call you out, i've always seen behind your smoke and mirrors. oh sweetheart, please don't yell at me, it really isn't hard to see the truth that's rotting underneath.


RPs TERMINÉS : liste à jour ici.

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AVATAR : angèle van laeken.
CRÉDITS : kiliklarsmeyrin (avatar) harley, ssoveia (gifs) loonywaltz (ub) joseph (illustration)
DC : mateo alvarez.
PSEUDO : symphonie.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/06/2020
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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptyLun 3 Aoû 2020 - 23:46



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@Rudy Gutiérrez & Lena Edwards

J’ai jamais dit l’contraire, il me semble. Juste qu’on a défié toutes les lois de l’univers pour être ensemble et qu’on s’est pris des putains d’météorites. Elle l'écoutait religieusement faire des comparaisons qui ne lui parlaient que trop. Ces deux là étaient clairement attirés comme des aimants par la loi de l'attraction.  Toi, peut-être. Moi non. Encore une fois il faisait comme si cette relation n'était toxique que pour elle, comme s'il avait été le seul à apporter de la noirceur entre eux. Il comprendrait un jour que ce n'était pas le cas, elle l'aimerait c'est certain. C'était bien lui qui l'avait amenée elle sur le chemin qu'elle avait pris, mais une fois la machine en route c'est à deux qu'ils s'étaient emballés, à deux qu'ils n'avaient plus sur rien arrêter. J’ai pas voulu te contacter tout d’suite car on aurait pensé que j’regrettais et que j’voulais me racheter auprès d’toi. Elle le fixait tout en fumant sa cigarette, les bouffées de nicotine l'empêchant de lui couper la parole. Quand ils m’ont mis les menottes j’ai capté que j’avais fait d’la merde et que j’allais pas pouvoir m’racheter en contournant les lois, cette fois-ci, que j’étais dans la merde et j’voulais pas t’entraîner là-dedans. Tu sais combien d’couples finissent derrière les barreaux à deux quand seul l’un des deux devait être condamné ? Beaucoup, juste parce que l’autre supporte pas sa liberté et préfère être enfermé avec, alors que franchement, ils sont jamais ensemble. Elle acquiesca. J’l’ai fait pour toi, Lena, j’ai toujours tout fait pour toi et j’m’en tape si tu m’crois pas. Elle avait eu du mal, mais à force de l'entendre dire, s'était convaincue qu'il disait vrai. Difficile pour elle de l'admettre, mais c'était le cas. L’fait est que maintenant j’ai plus rien à t’dire, que non j’resterais pas si tu m’demandais d’le faire et que j’préfère claquer la porte pour être sûr que tu l’ouvres plus derrière, qu’tu me suives pas. T’es qui tu es grâce à moi et j’pense que tu m’oublieras jamais, moi j’pense que tu seras toujours coincée dans ma tête, mais on en reste là. Ses mains s'approchent de son visage, l'attrapent pour la forcer à croiser son regard, à l'empêcher de fuir. Elle eut presque l'impression qu'il allait le faire, lui, que cette fois c'était la bonne, qu'il romprait la distance qui restait encore entre leurs lèvres, mais il n'en fit rien. Mais les mots qu'il s'apprêtait à prononcer étaient bien loin de ce son corps attendait, bien loin des fantasmes qu'elle entretenait. Ils étaient pourtant plus proches de la réalité que jamais. J’peux t’le dire, nous deux c’est terminé, ça l’est d’puis ce soir-là, ça l’sera toujours à mes yeux. J’ai d’autres paramètres qui rentrent en jeu maintenant et j’peux pas me permettre de perdre mon temps avec toi. Ils n'avaient pas eu de rupture et méritaient d'en avoir une correcte, voilà qui était fait. S'il avait prononcé ces phrases quelques années en arrière elle se serait effondrée, Lena, mais c'était si peu comparé à toutes les émotions qui l'avaient brisées qu'elle restait stoïque. J’peux pas prendre le risque d’en tuer un pour toi, j’suis pas contre refaire de la taule pour tes beaux yeux mais là j’ai pas l’temps. Alors c’est terminé, nous. Il la quittait et pourtant avouait à demi mot être encore capable de tout pour ses beaux yeux, rendant l'acceptation plus cruelle encore. Ses pas s'échappèrent en direction de la porte, Rudy était prêt à en franchir le seuil. Impassible, il lâcha pourtant une dernière pique comme pour marquer à jamais cet endroit de son humour brûlant. Tu pourras dire à tes gars que t’es pleinement sur le marché même si j’suis sûr que tu penseras toujours à moi quand tu t’fais toucher par un autre. Elle ne rit pas, cette fois. Plus maintenant, plus sur ça. Non, elle ne riait pas Lena de voir celui qui la faisait frissoner s'éloigner d'elle, encore ; disparaître, encore. Pars pas. Elle était ferme dans ses mots, c'est un ordre qu'elle lui donnait là, presque une supplication. Elle se refusait à le voir passer cette porte sans rien faire, ne se souvenant que trop bien de la dernière fois où il l'avait fait juste avant que la vie ne les sépare. Elle refusait de le laisser partir, s'éloigner, au risque de ne plus croiser ses yeux, au risque de ne plus le voir du tout, plus jamais. Ils ne pouvaient plus être ensemble, en étaient conscients tous les deux. Ils s'en étaient rendus compte après tout ce temps, après cette séduction, ces disputes, ces larmes. Ils étaient toxiques l'uns pour l'autre et sans doute que ça ne changerait jamais. La blonde le savait bien, sa raison lui criait d'ailleurs de claquer fort la porte juste après qu'il n'ait quitté son appartement, que c'était ça la bonne chose à faire, la seule solution valable. Qu'au moins une fois ceci fait la page serait enfin tournée, le livre clôturé. Après tout c'est ce qu'elle s'était exercée à ressentir deux années durant, préférant se concentrer sur la colère que sur la dépression, sur la reconstruction que sur tout le reste. Mais ses mots, son regard, ses mains la touchant ravivaient des souvenirs qu'elle ne pouvait refouler. Elle craignait qu'en le laissant partir, sa vie ne finisse encore une fois par être en danger, que le perdre encore signerait la fin pour elle. Si c'est vrai ce que t'as dit, que t'as fait tout ça pour moi, pars pas. Rudy avait beaucoup parlé, lui avait dit ce qu'il avait sur le coeur - s'il en avait un - et pour une fois son discours semblait cohérent et honnête. Elle s'était avancée vers lui à son tour alors qu'il s'en était éloigné, se rapprochant de la porte. Il était décidé à partir, à terminer cette discussion ici, mais elle refusait qu'il ne prenne encore la décision, comme il l'avait fait au parloir, en prison. Je te jures que je t'aie pas oublié Rudy, je te jure que ces deux ans c'était pas la fête comme tu sembles le croire. Elle ne comprenait pas tellement pourquoi mais il semblait que le moment était tout désigné pour qu'elle ne s'ouvre à lui. Comme si c'était sa dernière occasion de le faire, comme si elle, pour lui dire au revoir, avait besoin de pouvoir exprimer aussi tout ce qu'elle avait bien pu vivre en son absence. Peut-être qu'après ça ce serait plus facile, peut-être qu'après ça elle réussirait à le laisser partir, passer le pas de cette porte sans se retourner, sans qu'il ne revienne jamais. Qu'il disparaisse de cet appartement comme les photos retirées de murs. Je te jures que je voulais pas passer à autre chose. Son attention semblait captée, finalement il était resté. C'est juste que j'ai pas eu le choix, c'était toi ou moi. Si t'étais pas le connard de l'histoire, si j'avais pas pu me raccrocher à ça, à cette haine, je serais plus là. Elle n'entrait toujours pas dans les détails mais ce sous entendu il y avait déjà eu droit. Elle n'arrivait pas à prononcer certains mots, même si elle voulait qu'il sache. Elle était persuadée qu'en la regardant dans les yeux il comprendrait tout, qu'en la regardant il savait lire dans ses pensées. C'était comme ça, avant, quand ils n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre, ça ne l'était sans doute plus. Je remet rien en question, la situation comme elle est.. elle est irrécupérable. Elle l'était, chaotique comme eux. Mais m'en veux pas pour tout ça... Et disparais plus des radars comme ça. Elle le suppliait du regard, s'exposant en pâture du brun, s'exposant au pire là, juste face à lui. Non elle n'attendait plus son amour, elle n'attendait plus qu'il la prenne dans ses bras. Elle ne savait même pas elle même ce qu'elle attendait de lui et pourtant à ce moment il détenait clairement le pouvoir de lui arracher le cœur pour le jeter au sol, il détenait clairement le pouvoir de la détruire une bonne fois pour toute - parce que cette fois, après ce qu'ils s'étaient dits, elle ne supporterait pas deux nouvelles années d'absence totale dans sa vie.


i'm not asking for a lot just that you're honest with me. my pride is all i got. please have mercy on me, take it easy on my heart even though you don't mean to hurt me, you keep tearing me apart. would you please have mercy ?

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Message(#) Sujet: Re: tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) tell me lies, baby, tell me how you hate me (lendy) EmptySam 8 Aoû 2020 - 15:53


Pars pas. Deux mots. Il n’a fallu que deux mots à Lena pour qu’il s’arrête, qu’il n’ouvre pas cette porte et ne franchisse pas le seul comme s’il ne s’était rien passé. Deux mots pour qu’il se retourne lentement vers elle et qu’il l’écoute. Si c’est vrai ce que t’as dit, que t’as fait tout ça pour moi, pars pas. Ses sourcils se froncent, sa mâchoire se crispe, ses poings se referment légèrement. Il n’a pas menti, cette fois-ci. Il évite de le faire quand ça la concerne, et quand il le fait, c’est uniquement pour la protéger de lui-même. Il a conscience de ne plus être celui qu’il le faut ; peut-être même qu’ils ne l’ont jamais été, qu’ils étaient ensemble seulement pour contredire l’univers et ses lois. Elle quitte la fenêtre pour s’approcher de lui, et il ne bouge pas : le temps est suspendu, sa respiration et son cœur le sont aussi. Il doit s’en aller tant qu’il le peut encore, tant qu’il gère encore la situation, tant que la haine prend le dessus sur l’amour qu’il lui porte. Je te jure que je t’aie pas oublié Rudy, je te jure que ces deux ans c’était pas la fête comme tu sembles le croire. Des justifications, voilà ce qu’elle essaie de lui donner. Lui, il ne lui racontera jamais tout ce qu’il s’est passé, là-bas, en prison. Il ne lui parlera jamais des gardiens, de ses codétenus, des trafics auxquels il a pu participer et de toutes ces choses-là. Il aimerait qu’elle en fasse autant, qu’elle oublie ces deux dernières années, qu’elle oublie ses nouvelles rencontres, ses activités, ses joies, ses peines, ses erreurs. Je te jure que je voulais pas passer à autre chose. Elle ne voulait pas ; elle l’a fait, pourtant, c’est enfin confirmé. C’est juste que j’ai pas eu le choix, c’était toi ou moi. Si t’étais pas le connard de l’histoire, si j’avais pas pu me raccrocher à ça, à cette haine, je serais plus là. C’est déjà la deuxième fois qu’elle mentionne à demi-mots cette histoire ; j’ai failli y rester, ces mots restent à la surface de ses pensées, biens présents, biens piquants. Il n’arrive pas à culpabiliser face à tout ce qu’elle lui raconte, car il n’a pas l’impression qu’elle a réellement voulu mettre un terme à ses jours pour lui – si c’est bien ce qu’elle a fait, il ne sait pas. Je remet rien en question, la situation comme elle est… elle est irrécupérable. Mais m’en veux pas pour tout ça… Et disparais plus des radars comme ça. Il la regarde droit dans les yeux car cette fois-ci, c’est elle qui cherche son regard, qui l’appelle. Il ne sait pas ce qu’elle attend de lui, il vient de lui expliquer qu’il ne peut pas perdre de temps, qu’il n’en a pas le droit. Avec elle, il risque toujours gros, trop gros : il ne peut pas se permettre de retourner en prison pour elle, il ne peut pas prendre ce risque-là. Et il sait très bien que sa jalousie ne s’estompera pas, que les tentations ne diminueront pas et qu’elle ne fera pas plus attention qu’à l’époque. Va vraiment falloir qu’tu m’racontes ce qu’il s’est passé, que tu dis avoir failli y rester, là. C’est le sujet sujet qu’il veut réellement aborder avec elle, le reste ne l’importe pas réellement. Mais pas aujourd’hui. J’ai pas disparu Lena, j’étais qu’à quelques kilomètres d’toi, suffisait d’ouvrir les yeux et de mieux te renseigner. Il lui reproche une nouvelle fois ses recherches qui, selon lui, n’ont pas été suffisantes. Il a pourtant tout fait pour qu’elle ignore l’information, prévenu ses potes les plus proches de ne pas lui en parler – elle serait venue lui rendre visite plus tôt durant son incarcération et il aurait été incapable de la renvoyer chez elle comme il l’a fait le mois dernier. Il était persuadé que si elle savait pour lui, elle aurait essayé de le rejoindre ou pire, elle l’aurait attendu. Mais qui attend le retour à la maison d’un homme brisé, que l’on brise encore plus ? Personne, et Lena ne le méritait pas, elle non plus. Maintenant j’suis là, et j’bouge pas, j’suis encore qu’à quelques kilomètres de toi. Chez Raphael, ce n’est pas à l’autre bout du monde. J’ai jamais disparu des radars, tu sais bien qu’j’aime la vitesse. Référence au fait que c’est un motard, il le fallait bien. Il s’approche d’un pas et prend son visage entre ses mains pour pouvoir mieux la regarder, pour pouvoir la toucher, surtout. Il rapproche son visage du sien et s’arrête qu’à quelques millimètres de ses lèvres. Mais j’viens d’te dire que j’resterais pas, si tu m’demandais d’le faire. Il l’a fait, seulement pour lui dire qu’il n’allait pas le faire – toute la complexité de Rudy réside en cet acte-là. Et pourtant, ça ne l’empêche pas de lui voler un baiser, de ceux qu’il avait l’habitude de lui donner autrefois, passionné, empli de désir, amoureux peut-être, porté par la haine, surtout. Il recule ensuite son visage, relâche le sien et hausse ses épaules. J’t’ai toujours dit qu’j’étais plein de surprises. Et sur ces mots, il recule d’un pas, d’un autre, et se retourne pour aller vers la porte. Il est devenu sourd, interdit à tout la concernant, parce qu’il ouvre et passe la porte sans se retourner, sans lui accorder un nouveau regard. Il a compris une chose durant cet échange-là, c’est que la liberté, il l’avait en prison. Et que sa prison, ce n’est rien de plus qu’elle.

@Lena Edwards :l:
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