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 for what it's worth (anastasia #6)

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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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for what it's worth (anastasia #6) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23422 POINTS : 90

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › genuineviolence (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptySam 21 Nov 2020 - 19:10



Je t’épargne les questions si tu passes de suite aux explications.

C’est comme ça qu’on se dit bonjour, nous, dans la famille. C’est comme ça que j’accueille ma petite sœur chez moi (chez elle aussi, apparemment, on ne sait plus trop) puisque la politesse et tout le reste n’a jamais eu aucun effet sur elle. Elle n’est pas de ceux qui se plient aux règles, ça on l’a tous compris, mais elle n’est même pas foutue de faire ce qui est bien pour elle. Je ne critique pas la première partie mais reste incapable de comprendre la seconde. Elle ne fait le bien pour personne, pas pour elle même et surtout pas pour ses proches. Je ne me compte pas dans ces derniers, je me moque de faire partie de son entourage parce qu’à défaut elle sera toujours ma sœur, que je le veuille ou non. Si cela n’avait tenu qu’à moi j’aurais continué à rester éloigné du chaos ambiant autour d’elle et à vrai dire j’ai plutôt bien réussi pendant de longues années, mais depuis qu’elle est à Brisbane elle ne manque pas de faire parler d’elle.

Aujourd’hui pourtant je n’avais pas pour but de lui nuire. Je ne voulais pas jouer le grand frère étouffant et toujours trop présent et moralisateur. C’est Saül qui joue ce rôle là. Il le joue comme une merde parce qu’il rate la moitié des étapes et qu’il passe sous silence ses échecs mais j’imagine qu’on peut encore lui donner le bénéfice du doute ou bien quelque chose dans le genre. Quoi qu’il en soit, je n’ai jamais voulu empiéter sur ses plates bandes. Ce rôle ne m’est jamais bien allé au teint. En d’autres termes, ça m’emmerde.

Ça m'emmerde mais elle reste ma petite sœur toujours trop turbulente, toujours encline à faire les mauvais choix aussi. Elle est un peu une représentation de la Loi de Murphy, vous voyez. Elle est toujours le pire, elle est ce qui arrive quand on tente au maximum de l’éviter. On appelle ça une maladie, sinon. Maman préfère que je l’appelle par son prénom, apparemment cela sonne un peu mieux en société.

Aujourd’hui donc, que je disais. Je n’avais pour but que de retrouver des vieux carnets à moi dans une chambre, laquelle s’est retrouvée être la sienne. Et là, je tiens à clarifier un point : j’aurais fouillé la pièce que ce soit la chambre d’Ana, Itziar, ou la petite nouvelle dont j’ai pas pris le temps de retenir le nom. A croire qu’elles ont pris l’endroit pour une sororité. Et je tiens aussi à clarifier que si j’ai trouvé son dossier, son foutu dossier de merde, c’est parce qu’elle ne l’avait pas bien rangé. Si elle ne voulait pas que je tombe dessus alors elle aurait dû le brûler, voilà tout. La suite est évidente : j’ai vu, j’ai lu, et maintenant j’ai une profonde et irrésistible envie de la tuer.

Et elles ont intérêt d’être vraiment bonnes.

Assis sur le canapé, son dossier de police à mes côtés, je me fais fureur pour ne pas déjà être violent avec elle et exiger des réponses plus rapides. Mes joues sont happées par ma mâchoire pour faire passer le temps un peu plus vite, ma patience déjà mise à mal depuis les quelques heures accumulées que j’attends comme un con qu’elle revienne. Le son de ma voix trahit mon agacement. Je ne pourrais pas parler de déception, à vrai dire, pas quand c’est désormais devenu une habitude.











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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyDim 22 Nov 2020 - 1:28





for what it’s worth


Il est plus ou moins deux heures du matin quand Ana gare son épave dans le quartier bien trop huppé où elle vit depuis quelques mois. Elle était avec des potes... ou peut-être que le mot est un peu fort. Elle était avec des gens, la plupart dont elle ne connaît pas le prénom, à peine retient-elle leurs surnoms. Pour un concert de rock organisé dans la cave d’un d’eux, un groupe inconnu, pas spécialement excellent mais l’ambiance est toujours bonne dans ce genre de soirées, insouciante, irresponsable à souhait. La soirée a pris fin, elle est dans les escaliers qui la mènent à  son appartement semant derrière elle d’âpres effluves de weed et d’alcool. Elle enfonce la clé dans la serrure en se marrant, se remémorant la brochette de petits foies qui s’étaient endormis/évanouis pendant le concert et que Hulk, surnom assez évocateur pour ne pas avoir à l’expliquer, avait entassés sur le côté en un monticule qui avait servi de décor aux meilleurs selfies de la soirée. C’est donc un sourire amusé aux lèvres qu’elle entre dans l’appartement. Tout de suite, elle voit la lumière dans le salon et s’en étonne, ses colocs sont sensées être absentes. Elle débarque dans le salon, pas du tout prête à trouver Auden assis sur le canapé et la surprise se lit sur son visage, son sourire idiot en disparaissant bien vite. Merde. Merde. Aie l’air sobre. C’est un exploit qu’elle aura du mal à accomplir quand elle est très visiblement ivre. “Je t’épargne les questions si tu passes de suite aux explications.

Ana n’a pas encore repéré le dossier de police, elle est juste choquée de sa présence. Des explications ? Sur ses occupations et consommations de la soirée ? Sur le fait qu’elle habite ici sans qu’il soit au courant ? “Et elles ont intérêt d’être vraiment bonnes.” Elle préfère faire comme si elle ne voyait pas de quoi il peut bien parler : « C’est quoi l’problème ? T’veux m’imposer un couvre-feu, maint’nant ? » D’ailleurs c’est elle qui devrait demander ce qu’il fait là, Itziar a beau l’avoir prévenue que c’était dans ses habitudes, il n’est pas sensé entrer ici à sa guise. Mais elle ne dit rien, elle est tendue. Ça y est c’est le moment, la confrontation qu’elle évite depuis des mois, la discussion qui marquera la fin, elle le sent avant même de le savoir. Puis, fuyant le regard furieux de son frère, elle pose enfin le sien sur le dossier, posé juste à côté de lui. Et là elle sait. Un « Merde. » lui échappe. Qu’est-ce qu’il y a déjà dans ce dossier ? Sa déposition ? Ses analyses toxicologiques ? Sa condamnation à un contrôle judiciaire ? Elle ne sait plus, elle a ramené ce truc et l’a oublié dans un tiroir mélangé au reste de son bordel, elle ne l’a probablement même pas ouvert. Elle ne l’a pas planqué non plus, elle n’y a même pas pensé, contrairement à ses stocks de drogues qu’elle a pris la peine de dissimuler, eux.

Ana sait qu’elle va devoir reparler encore de cette nuit-là et cette fois, son interlocuteur n’aura pas la bienveillance de l’inspectrice Marshall ou de Savannah. Elle n’a pas envie et elle envisage un instant la fugue, elle pourrait aisément faire demi-tour et ressortir de l’appartement pour fuir Auden et la discussion. Mais il ne la laisserait pas s’échapper ainsi, tout comme il n’a pas laissé Saül s’échapper le soir de la grande révélation sur la véritable filiation de Damon. Peut-être que son tour est enfin arrivé de se prendre le poing d’Auden dans les dents… Mais elle n’y croit pas, il va simplement mettre sa promesse à exécution et la rayer de sa vie, probablement la virer de l’appartement. Elle finit par répondre en tournant le dos à Auden, allant accrocher sa veste et son sac bandoulière sur le porte-manteau de l’entrée, une belle excuse pour fuir la pièce, en temps normal, elle n’y met rien sur ce porte-manteau, elle se contente de balancer tout sur le sol de sa chambre ou sur un dossier de chaise. « Bah, tu sais lire, non ? J’ai été prise en stop par un taré et j’me suis défendue, voilà... » Un taré oui c’est une façon de désigner Samuel Necker, le tueur en série qui a croisé son chemin et celui de Birdie. Se défendre c’est aussi une façon de dire qu’elle l’a tué. Et toute cette phrase c’est une façon d’omettre que, ce soir-là, elle était positive à la coke, l’ecsta, le cannabis et l’alcool bien sûr. Preuve supplémentaire, s’il en fallait une, qu’elle n’a pas arrêté ses conneries comme il le lui a demandé.

Elle revient dans le salon à regret, n’offrant pas un regard à son aîné, elle attaque à son tour comme si elle était en position de demander des explications à son tour. Comme si il allait se laisser distraire aussi facilement : « Ça t’arrive souvent d’entrer en pleine nuit chez tes locataires ? C’est putain d’creepy... On en parle ou quoi ? ». Ana ne fait que gagner du temps, retarder le moment de l’explosion. Ou peut-être qu’elle ne fait que le précipiter en faisant comme si elle ne comprenait pas que c’est de sa consommation de drogues dont il s’agit. C’est toujours de ça dont il est question avec Auden.
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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyMar 24 Nov 2020 - 11:38



« C’est quoi l’problème ? T’veux m’imposer un couvre-feu, maint’nant ? »Crois moi un couvre-feu risque d’être le cadet de tes soucis.

Jouer la police auprès de ma petite sœur pour une fois de plus ne faisait pas partie de mes occupations pour la soirée. En théorie, en tout cas. Elle a su épuiser le peu de patience que j’avais il y a bien longtemps déjà, tant et si bien que je ne prends pas le temps ni même la peine de lui expliquer avec des mots précis la merde noire dans laquelle elle vient de plonger. A vrai dire, elle y est depuis plus de vingt ans mais après avoir franchi la ligne rouge un bon millier de fois, celle-ci est sans aucun doute celle de trop. « Merde. » En effet. Je garde mes yeux dans les siens et comprend dans son regard qu’elle vient enfin de se rendre compte des informations que j’ai en possession, bien au-delà de tous les doutes que j’avais jusque-là gardé (plus ou moins pour moi) à son sujet. Je me doutais bien qu’elle n’allait pas savoir filer droit, même après notre dernière discussion. Je ne pensais pas qu’elle allait merder à ce point, par contre. C’est stupide d’ailleurs, j’aurais dû m’en douter dès le début.

L’ironie dans tout ça c’est que cette conversation ne sera qu’une preuve de plus que chez les Williams, on ne sait pas agir comme le reste du monde. Anastasia ne fait semblant que pour les caméras, que pour tenter de sauver son honneur (sa vie ?), aussi. Spoiler alert : c’est vain. Je l’avais prévenu que si elle recommençait il n’y aurait pas d’autres chances et rayer un membre de ma famille ou deux, ce n’est pas ce qui va changer quoi que ce soit à mon existence. « Bah, tu sais lire, non ? J’ai été prise en stop par un taré et j’me suis défendue, voilà... » J’esquisse un rire gras, faux, exagéré. Un sourire reste sur mes lèvres après coup alors que je passe une langue énervée sur mes incisives. “Tu penses sérieusement que c’est ça mon problème ?” Et c’est là où justement, on comprend qu’on ne sait pas fonctionner normalement. Je ne sourcille même pas à l’idée qu’elle ait pu tuer ce gars. Légitime défense ou pas, c’est bien le cadet de mes soucis. Si ce n’était que ça, je l’aurais aidé à cacher le corps ; à le brûler ou le faire couler par le fond, peu importe. J’aurais mélangé son sang à de la peinture et on aurait appelé ça de l’art. On aurait rusé, on aurait menti, et je ne lui en aurais jamais tenu rigueur. La condition à tout cela, la seule et l’unique, c’était qu’elle ne retouche pas à la drogue. Le constat est sans appel et les analyses notées dans ce dossier ne penchent pas en sa faveur. Je hurle presque parce qu’elle me tourne le dos, quitte à ce que l’immeuble entier soit au courant de la manière dont les Williams occupent leur soirée : en tuant des gens - quand ce ne sont pas des inconnus, ce sont les membres de la fratrie eux-mêmes.

Lorsqu’elle daigne enfin me faire l’honneur de sa présence, elle a simplement gagné quelques onces de fureur en plus qui ont grandies en moi. « Ça t’arrive souvent d’entrer en pleine nuit chez tes locataires ? C’est putain d’creepy... On en parle ou quoi ? » Non, on en parle pas non. C’est à des années lumières d’être moindrement important et je ne risque pas de la laisser dévier le sujet principal de la discussion comme si c’était quelque chose de naturel. Elle ne peut pas s’enfuir et si jamais elle passe la porte de l’appartement avant qu’on ait parlé, elle trouvera des serrures changées et une demande de mise sous tutelle immédiate. Bienvenue dans la famille.Assis.” J’ordonne froidement en même temps que je me penche un peu plus sur mes cuisses, mes avant bras posés dessus. Si elle doit s’estimer chanceuse pour une chose, c’est que si ça n’avait pas été elle en face de moi alors cette posture m’aurait simplement servi à me relever plus vite au moment de faire cogner son crâne contre la table de verre du salon. “Lis.” Si elle ne veut pas en parler alors soit, transformons cette joyeuse réunion en petit comité en séance de lecture improvisée. Son dossier vole (est balancé) jusqu’à elle pour qu’elle puisse en commencer la lecture comme il se doit.











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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyMer 25 Nov 2020 - 10:47





for what it’s worth


Il a le dossier. Il sait. Il sait probablement tout et si Ana n’est plus exactement sûre de ce qui se trouve dans la chemise cartonnée, elle a peu de doute sur le fait que les résultats d’analyse y figurent, elle le lit dans le regard d’Auden. Il va la tuer, c’est sûr. Pourtant, elle choisit de faire comme si ce qui pouvait le déranger c’était qu’elle ait tué quelqu’un et qu’elle n’en ait pas parlé. Ce petit jeu de la famille normale, dans laquelle un frère s’inquiéterait probablement de l’état psychologique de sa sœur après qu’elle ait ôté la vie d'un autre être humain. Mais ils ne jouent pas dans cette ligue chez les Williams et Ana n’y a d’ailleurs pas cru une seconde. Auden est monomaniaque en ce qui concerne la benjamine de la famille et tout ce qui l’intéresse d’elle, ce sont les substances qu’elle consomme ou ne consomme pas. “Tu penses sérieusement que c’est ça mon problème ?” Bien sûr que non. « Non, parce qu’ton putain d’problème, c’est moi. » Il ne lui passe rien à Ana, il ne cherche même pas à la connaître ou à la comprendre, il passe directement aux représailles, une autre belle tradition familiale.

Ultime tentative de fuir la discussion, elle lâche une diversion dérisoire et désespérée face au regard noir de son frère qu’elle sent peser sur elle une fois de retour dans le salon. Elle n’a peur de rien, Ana, en théorie. En pratique, elle craint cette confrontation depuis des mois, et si elle n’a pas peur d’Auden en lui-même, elle a peur des conséquences de cette conversation qu’elle voit déjà se profiler. “Assis.” L’ordre est froid et implacable, Ana sait qu’elle ferait mieux d’obtempérer, sauf qu’elle n’a jamais été très douée pour suivre les ordres sans protester. « J’suis pas ton chien... » rétorque-t-elle en le regardant pour la première fois depuis qu’ils sont à nouveau dans la même pièce. Il est penché en avant, prêt à bondir, tendu comme un arc. Elle, elle reste debout, bras croisés sur le torse et esquive le dossier qui vole vers elle et finit sa course sur le sol. “Lis.« Non. » Elle ne compte pas lui faire la lecture alors qu’il a probablement eu le temps de lire le dossier trois fois en l’attendant. Les deux Williams les plus bornés se font face et il n’y aura pas de happy end possible cette fois-ci. L’issue est irrémédiable comme dans toute bonne tragédie grecque. « T’veux qu’j’te dise quoi ? Tout est écrit, j’étais à une putain d’soirée, alors voilà... » Elle n’a visiblement pas été assez claire la dernière fois qu’ils ont parlé. Elle a beau ne lui avoir rien promis, elle a laissé entendre qu’avec du temps, elle pourrait s’améliorer. Elle l’a laissé espérer quelque chose alors que sa sobriété est une cause perdue d’avance. Finis les sous-entendus et les mensonges par omission, elle va assumer qui elle est et tant pis s’il disparaît à nouveau de sa vie, il y aura fait un caméo flamboyant mais bien vite oublié.  « Alors voilà, j’ai bu, j’ai fumé, j’ai sniffé, j’me suis défoncée... J’ai passé une putain d’bonne soirée et j’suis même pas désolée. » répond-t-elle avec aplomb et un regard de défi. Elle aurait bien conclu que personne n’a été blessé mais ça n’est pas franchement vrai, cette soirée s’est terminée de façon dramatique même si ça n’a rien à voir avec la façon dont Ana fait la fête. Finalement, elle est presque rassurée que le sujet principal ne soit pas l’homicide, malgré les airs indestructibles qu’elle se donne, toute cette affaire l’a perturbée et sa stratégie est de refouler tout en bloc et de ne pas en parler. S’engueuler avec Auden concernant son statut de camée, par contre, elle y est habituée. Et même si cette discussion contrairement aux précédentes a un arrière-goût de point final, elle se sent en terrain connu, c’est presque rassurant de retourner aux fondamentaux de leur relation. Elle se rappelle ses mots lors de leur dernière conversation à ce sujet, lorsqu’elle a insisté pour comprendre d’où lui venait cette fixette, il lui a dit : Peindre des tableaux, c’est ce qui m’a empêché de finir comme toi. Il n'a pas donné plus de détails. Maintenant que les hostilités sont lancées, Ana n'a plus de remord à jeter de l’huile sur le feu et si c’est la dernière fois qu’ils se parlent alors elle veut savoir ce qu'il voulait dire par là. « C’est quoi ton putain d’problème ? T’étais un putain d’camé aussi quand Damon est né, c’est ça ? Tu l’as laissé voler ton gosse parce que t’étais défoncé et ça t’a créé une putain d’obsession qui m'retombe sur la gueule ?! » lui balance-t-elle en sachant bien qu’elle risque réveiller la bête en lui, celle qui a tabassé Saül devant le restaurant après le repas familial. Elle prend le risque car elle veut savoir. Quoiqu’il en coûte.
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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PSEUDO : Kaelice
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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyMer 25 Nov 2020 - 23:43



On dit souvent qu’entre les membres d’une même famille on se veut plus tolérant, plus ouvert d’esprit, plus apte à accepter tout et n’importe quoi venant de leur part puisque justement une famille ne peut pas être changée. Chez nous, c’est tout le contraire. On a jamais été bons pour reproduire le même de famille Italienne, on a non plus jamais été bons pour pardonner quoi que ce soit. Au contraire, on se veut plus dur encore lorsqu’il s’agit de la fratrie et du même sang partagé entre nos veines à tous, parfois trop mélangé à de la drogue en tout genre. « Non, parce qu’ton putain d’problème, c’est moi. » J’échappe un rire faux, le premier d’une longue lignée à venir. “Tu vois quand tu veux, t’es pas si stupide.” J’ai les mêmes remarques que Saül. J’utilise les mêmes techniques, je pense comme lui. Et je me déteste pour cela, presque autant que je la déteste elle de ne pas être foutue de se tenir et se contrôler.

Le dossier vole et retombe au sol, venant par la même occasion plier et froisser la plupart des feuilles. Même ça, elle n’a pas été foutue de le faire. Attraper un putain de dossier et en lire les mots inscrits dessus - elle sait lire, au moins ? « J’suis pas ton chien... » - “Si on commence la liste de tout ce que tu n’es pas pour moi, ça va être long.” Par commencer, elle n’est pas ma soeur. Elle n’est pas digne de confiance, elle n’est pas digne d’être une Williams et elle n’est pas digne de l’attention que tout le monde ne cesse de lui donner parce que tout ce qu’elle fait en retour, c’est noyer les espoirs de chacun et elle même avec. Un jour elle va finir par y penser et j’espère qu’elle ne compte pas sur moi pour pleurer à son enterrement - cérémonie à laquelle je ne compte surtout pas assister, d’ailleurs, puisque tel est le sujet.

Et puisqu’Anastasia reste toujours égale à elle-même, elle reste une éternelle source de problèmes. « Non. » Je souffle et lève les yeux au ciel, accablé devant tant d’inconscience dans le corps d’une seule et unique personne. Tick Tick Tick, it’s the sound of your life running out. est tout ce qui tourne dans mon esprit, ça et toutes les astuces pour cacher un corps dont je peux encore me souvenir après avoir vu Dexter. Ce qui peut être une blague la plupart du temps devient un projet qui se dessine toujours un peu plus clairement à chaque fois qu’elle ajoute un mot. Honnêtement, j’ai réellement envie de la tuer pour enfin être débarrassée de tous les ennuis qu’elle s’attire, à elle et à nous par la même occasion. D’autant que maintenant que la naissance de mon fils est imminente, je ne veux pas prendre le moindre risque. « T’veux qu’j’te dise quoi ? Tout est écrit, j’étais à une putain d’soirée, alors voilà... » Alors voilà quoi, Anastasia ? « Alors voilà, j’ai bu, j’ai fumé, j’ai sniffé, j’me suis défoncée... J’ai passé une putain d’bonne soirée et j’suis même pas désolée. » C’est ça, le problème. Ou je devrais dire que c’est ça l’un de ses putains de milliers de problèmes. Elle ne sait rien faire sans sa Sainte Trinité du “pass vip pour mourir à 30 ans” tout comme elle ne sait jamais rien faire sans se faire remarquer, que ce soit par les parents ou ses très chers amis qui n’en sont certainement pas. Elle va finir en centre de désintox et personne ne l’en fera jamais sortir ; c’est ça qui l’attend. Elle n’aura plus de projecteurs braqués sur elle et on en oubliera jusqu’à son nom dont elle n’a jamais cessé de se plaindre. “Tu crois vraiment que c’est le genre de phrase que les gens normaux disent, ça ? T’es pas foutue de vivre sans ta came et après t’oses te plaindre qu’on te traite différemment.” Elle devrait être enfermée et suivie par des médecins, pas laissée libre et à même de continuer à faire toutes les erreurs possibles dans l’univers. “Si c’était Mathis que t’avais tué, hein ? Si c’était quelqu’un que tu connaissais ? Tu penses jamais aux conséquences, grandis un peu.” Elle est l’incarnation même du moi, je par excellence.

Et puisqu’elle ne sait pas faire les choses à moitié, elle aborde le sujet de Damon au pire moment qui soit, dans le pire contexte aussi. Pour tout gâcher, elle a toujours été la meilleure. C’est au moins quelque chose dont elle a l’art et la manière. « C’est quoi ton putain d’problème ? T’étais un putain d’camé aussi quand Damon est né, c’est ça ? Tu l’as laissé voler ton gosse parce que t’étais défoncé et ça t’a créé une putain d’obsession qui m'retombe sur la gueule ?! » Il n’a pas à être mêlé à tout ça, elle n’a pas à me rejeter la faute dessus alors que tout est de la sienne. C’est injuste et malvenu, pour elle comme pour tout le reste du monde. Je me relève aussitôt et agit sans même y penser et puisqu’elle a insisté pour rester droite comme un i dans un coin de la pièce, cela ne fait que me rendre la tâche plus facile encore pour entourer de mes doigts son cou dénudé. Elle a raison : elle est traitée différemment. Pour une fois, pourtant, elle devrait s’en estimer heureuse. Si ça avait été Saül, elle sait déjà que je ne m’en serais pas tenu à simplement exercer une pression contre sa trachée en la maintenant contre le mur. “Te mêle pas de ça. Occupe toi déjà de ta propre merde parce que t’as vraiment du boulot à faire.” J’étais pas un camé, j’en ai jamais été un. Je n’ai pas le moindre point de ressemblance avec elle. Mes yeux passent d’une de ses pupilles à l’autre, se demandant sans doute laquelle mérite d’être crevée la première. “C’est toujours toi le putain de problème de l’histoire, Ana. Quand est ce que tu le comprendras ?











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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyJeu 26 Nov 2020 - 23:19





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La dernière fois qu’ils ont parlé en tête à tête, c’était aussi la première fois qu’ils parlaient réellement, le frère et la sœur. Ana était à fleur de peau ce soir-là, énervée contre Auden mais voulant à tout prix qu’il fasse un pas vers elle, qu’il lui donne une marque d’affection, peu importe laquelle. Et il l’avait fait, en quelques sortes. A sa manière. Peu de personnes peuvent se vanter d’avoir vu Ana pleurer. Pourtant, lors de cette discussion, Auden les a vues de bien trop près ces larmes, témoins d’une faiblesse et d’une sensibilité qu’elle ne se permet habituellement pas de montrer. Ce n’est pas ça qui a fait pencher la balance, qui a poussé Auden à offrir une dernière chance à sa camée de sœur, ça se saurait si avoir des émotions était payant chez les Williams. Les seules émotions valides pour les interactions entre les quatre frères et sœurs sont la déception, la colère et la haine. Le triptyque gagnant et ce soir, Ana compte faire honneur aux traditions familiales, elle n’offrira aucune larme à son frère, elle ne le suppliera pas de l’aimer ou de l’accepter, elle a compris que c’est vain. Elle sera toujours un problème et une nuisance pour lui. “Tu vois quand tu veux, t’es pas si stupide.Stupide, c’est ce qu’ils pensent tous d’elle et ils ont probablement raison, elle n’est pas spécialement intelligente, Ana, elle est juste sacrément débrouillarde pour se sortir des emmerdes dans lesquelles elle s’est mise toute seule. Pas sûr que ce soit un talent très utile. Elle répond simplement à sa pique par un regard noir.

Il essaye de la soumettre, lui donne des ordres avec froideur, il veut prendre l’ascendant, lui faire peur mais ça ne fonctionne pas. Pas cette fois. Elle l’envoie se faire voir et laisse les documents judiciaires s’éparpiller sur le sol sans y jeter un regard. Et puisqu’il veut savoir, elle lui dit la vérité. Oui, elle était défoncée et non, elle ne va pas s’excuser. “Tu crois vraiment que c’est le genre de phrase que les gens normaux disent, ça ? T’es pas foutue de vivre sans ta came et après t’oses te plaindre qu’on te traite différemment.” C’est à elle d’avoir un rire faux et amer. Comme s’ils avaient attendu qu’elle soit camée pour la traiter différemment, aussi loin qu’elle se souvienne ça a été le cas depuis son plus jeune âge. Depuis toujours. Mais elle ne va pas partir sur ce terrain-là, elle ne va pas se la jouer pleureuse à nouveau avec son frère. « J’en ai rien à foutre des gens normaux, putain ! C’est qui ces putains de gens normaux ? Ni toi, ni moi en tous cas ! » Ni Saül, ni même Savannah. Elle commence à en avoir marre qu’on lui demande d’être normale alors que même si elle savait ce que ça veut dire, elle n’en aurait aucune envie. “Si c’était Mathis que t’avais tué, hein ? Si c’était quelqu’un que tu connaissais ? Tu penses jamais aux conséquences, grandis un peu.” Ça, c’est bas. Et c’est stupide aussi, à croire qu’il lui a demandé de lire le dossier car il a pas été foutu de le déchiffrer correctement. Quel rapport entre le fils de Sav et le tueur en série qu’elle a abattu pour sauver son cul ? « Aucun putain d’rapport ! Tu sais pas lire ou t’es trop con pour comprendre « légitime défense » ? La came n’a rien à voir là-dedans, bordel ! » A part d’avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment A part de s’être fait abandonner par son pote junkie et d’avoir dû faire du stop au milieu de nul part...

Le ton ne fait que monter et n’est pas prêt de redescendre, ils montent en pression autant l’un que l’autre et aucun des deux ne semble prêt à calmer le jeu. Au contraire. Ana sait que tout est fini entre lui et elle, alors elle ne compte pas s’écraser, elle veut savoir, comprendre ce qu’on lui cache encore, mais aussi, s’il faut être honnête, elle veut voir ce qu’il va faire quand elle frappe là où ça fait vraiment mal. Parler de Damon, lui reprocher de s’être laissé prendre son enfant alors qu’elle ne connaît rien de l’histoire, c’est un coup bas. C’est aussi un coup de maître, ça a le mérite de le faire réagir. Peut-être un peu trop. Elle le voit se lever d’un bond et avant qu’elle n’ait le temps de réaliser, il enserre sa gorge et presse sa trachée contre le mur derrière elle. Ses yeux s’écarquillent sous le coup de la surprise et du choc contre la paroi. C'est dans un réflexe de survie instinctif que ses mains essayent de se libérer de la poigne de son frère. “Te mêle pas de ça. Occupe toi déjà de ta propre merde parce que t’as vraiment du boulot à faire.” Tout à sa panique, Ana perçoit malgré tout que, même quand il vient l’agresser physiquement, il arrive à placer dans la conversation que ce ne sont pas ses affaires, qu’elle ne doit pas s’en mêler, qu’elle doit garder la place de celle qui ne sait pas. Elle s’en formalise intérieurement mais une urgence est plus pressante, elle ne peut pas reprendre sa respiration. La situation pourrait être plus sérieuse pourtant, Auden est capable de bien pire, il pourrait la tuer en cet instant, c’est ce qu’elle interprète de son regard. Elle le voit, il en a envie. “C’est toujours toi le putain de problème de l’histoire, Ana. Quand est ce que tu le comprendras ?” Elle est tout autant incapable de répondre que de respirer, seuls de ridicules gargouillis s’élèvent de sa gorge. Réalisant que griffer les avant-bras de son frère n’est clairement pas suffisant pour le faire lâcher prise, elle balance son pied de toutes ses forces dans son entrejambe et l’effet de surprise lui permet de le pousser violemment en arrière et de gagner quelques secondes de répit. Elle reprend son souffle comme si elle émergeait d’une longue apnée, ses poumons de fumeuse n’ont pas eu besoin de longtemps pour souffrir du manque d’air. Elle s’éloigne aussitôt de son frère, se plaçant derrière une chaise qu’elle s’apprête à brandir comme une arme. Elle déglutit difficilement avant de répondre : « C’est toi qui a un putain de problème ! S’pas moi qui manque de buter quelqu’un à chaque réunion familiale ! » Saül bien souvent, Ana maintenant. La benjamine a l’impression d’avoir enfin reçu son golden ticket pour le Williams’ Fight Club. Est-ce triste qu’elle se sente un peu mieux parce qu’Auden vient de tenter de l’étrangler ? Comme si elle était momentanément incluse dans la fratrie. Enfin incluse. Après tout, il semblerait que c’est comme cela qu’ils communiquent.

Ana sait qu’elle est loin d’être parfaite, mais Auden n’est pas non plus un modèle de stabilité. Décider lequel est le pire être humain entre eux deux n’est qu’une question de point de vue. Elle tient fermement la chaise à bout de bras, prête à pratiquer son lancer de mobilier en vue d’améliorer sa visée. Son lancer d’assiette à dessert laisse à désirer, il n’a atteint qu’une cible secondaire lors du repas de Noël. « T’préfères me frapper plutôt qu’de me dire la putain d’vérité, hein ? C’est ta putain de réponse à tout ça ! » Ses poings. Ana n’est pas si différente dans le fond et si elle avait la carrure qui va avec, elle se battrait sûrement bien plus souvent au lieu de se contenter de provoquer la fureur des gens avant de fuir. Mais ce soir, elle ne va pas fuir face à Auden, elle va continuer à le pousser à bout et s’il doit la tuer, ainsi soit-il. Au moins elle le fera mentir, ce ne sera finalement pas la drogue qui l’aura tuée. « Vas-y, viens. Parce que j’vais pas arrêter de me défoncer, ni de me mêler des histoires de famille d’ailleurs. C’est aussi ma putain de famille ! Et je suis la seule que Damon déteste pas actuellement. » Voilà une chose qui a rapproché le neveu et sa jeune tante, la haine contre cette famille qui leur ment depuis toujours. Et encore une fois, elle remue le couteau dans la plaie. D’autant qu’Auden ne sera sûrement pas ravi de savoir qu’Ana traîne avec celui qui s’avère être son fils.
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptySam 28 Nov 2020 - 23:58



« Aucun putain d’rapport ! Tu sais pas lire ou t’es trop con pour comprendre « légitime défense » ? La came n’a rien à voir là-dedans, bordel ! » Et j’en ai rien à foutre. J’en ai tellement rien à foutre que ce soit de la légitime défense ou un meutre avec préméditation. Ce n’est pas mon problème, ça. La façon dont s’est arrivé ne me regarde pas autant qu’elle ne m’intéresse pas le moins du monde puisque je ne fais que me concentrer sur le résultat final : elle a tué quelqu’un qui aurait pu être son neveu. Quoi qu’elle dise, ça aurait pu être Mathis comme ça aurait pu n’être n’importe quel gamin parce que sous l’effet de ses foutus drogues elle n’aurait pas sur le différencier de n’importe quoi d’autre. Cette fois-ci c’était un gars qui le méritait et demain ça en sera un pour qui ce n’est absolument pas le cas. Parce que oui, bien sûr qu’elle va recommencer. Après avoir goûté au sang on ne sait pas s’arrêter, c’est ainsi que cela fonctionne pour les chiens et il en sera de même pour elle. Tout a un putain de rapport, c’est elle qui a l’esprit trop embrûmé pour se rendre compte de quoi que ce soit.

Je n’hésite pas un seul instant lorsque je viens étouffer sa gorge sous la paume de ma main et ce ne sont pas ses yeux exorbités ou la bouche qu’elle ouvre sans faire un bruit qui peuvent me persuader de faire machine arrière. Ses doigts griffent à peine mes avant-bras, je mentirai en trouvant des mensonges bien plus beaux encore que n’importe quelle vérité. Je dirai que tout est la faute d’un camé, même, et cela n’aura rien de faux. Je ne préciserai pas que je partage le même sang qu’elle, ce serait déplacé. Ce n’est que de la science, cela ne signifie absolument rien à mes yeux et j’ai espoir qu’après ce soir, cela ne signifie plus rien non plus aux siens. Plus elle tente de se défaire et plus je resserre l’étreinte, mes yeux assassins plongés dans les siens, mes propres veines saillantes trahissant mon manque de contrôle évident sur la situation. Je ne la relâche que lorsque son genou s’enfonce dans mon entrejambe et ce n’est finalement qu’une raison de plus pour souhaiter voir sa tête pendre au bout d’un putain de pique. Là au moins, elle arrêterait de nous emmerder tous autant qu’on est.

Mes grognements sont ma manière à moi de faire passer la douleur et de m’en remettre, me relevant un peu plus en même temps que les secondes s’égrainent. Elle tousse bien plus qu’elle ne le devrait, elle. Je n’ai pas serré tant que ça. Si j’avais voulu lui faire du mal, elle n’aurait jamais recouvré la sensation de pouvoir prendre une large inspiration. On a l’air de faire un remake de Shining, quand elle ne cesse de vouloir s’enfuir et s’éloigner et que ma seule réponse à cela reste d’en rire, aussi amèrement que faussement. Elle veut être Wendy ou Danny ? Wendy, sûrement. Danny est moins con. Pourtant c’est ironique parce que le seul alcoolique de merde de l’histoire, c’est Jack. A bien y penser, sa tête irait bien entre les lattes d’une porte. Voyez, elle se cache déjà derrière une chaise. Le bois doit être son élément, sûrement, une connerie dans le genre. J’espère qu’elle sait construire des pieux à la vitesse de l’éclair parce qu’il n’en faudrait pas moins pour se protéger si jamais je voulais réellement lui faire la peau. « C’est toi qui a un putain de problème ! S’pas moi qui manque de buter quelqu’un à chaque réunion familiale ! » Ouais, ouais. Et alors ? Ça ne veut rien dire, ça. Je ne lui ai jamais rien fait à elle quand bien même l’envie ne m’a jamais manqué alors elle devrait plutôt s’estimer chanceuse plutôt que de plaindre les pommettes bien dessinées de notre aîné de se faire amocher un peu plus à chaque Noël. Et bonnes fêtes.

« T’préfères me frapper plutôt qu’de me dire la putain d’vérité, hein ? C’est ta putain de réponse à tout ça ! »Qu’est ce que tu comptes faire avec ta putain de chaise, sérieusement ? Si j’avais voulu te faire du mal tu te serais pas contentée de toussoter.” La vérité fait mal comme elle fait peur, mais cela reste la vérité. C’est bien ce que tout le monde veut entendre, non, maintenant ? La vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Elle est là, sous vos yeux. J’ai jamais caché être quelqu’un de violent tout comme je n’ai jamais caché mon incroyable capacité à parler de mes poings bien plus que par mes mots. Un problème à cela, peut-être ? Eh bien tant pis pour vous puisque cela ne risque pas de changer et si Anastasia souhaite tellement être traitée comme les autres membres de la famille alors elle aura le droit aux mêmes coups que Saül. « Vas-y, viens. Parce que j’vais pas arrêter de me défoncer, ni de me mêler des histoires de famille d’ailleurs. C’est aussi ma putain de famille ! Et je suis la seule que Damon déteste pas actuellement. » Mes mains se lèvent au ciel plutôt que de s’abattre sur un meuble ou sa peau. Vous voyez que je sais en faire, des putains d’effort de personne normalement constituée. “Tu sais quoi ? Très bonne idée. C’est moi qui arrête de m’en mêler.” Personne ne mérite que je ne leur donne de mon temps. Tous autant qu’ils sont. Elle la première, ex aequo avec Saül. Ils ne savent que détruire leur vie et je refuse d’être entraîné dans leur chute, pas alors que maintenant j’ai enfin pu construire la vie dont j’ai toujours rêvé avec la personne dont j’ai aussi toujours rêvé. “Tu vas crever dans ton vomi et Saül étouffé avec son argent de merde. Grand bien vous fasse.” Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, que je ferai ajouter sur leur pierre tombale pour mieux venir la détruire à coup de marteau une fois la nuit tombée. Ils ne méritent aucune attention, ni de ma part ni de qui que ce soit d’autre et je suis bien heureux que chacun commence peu à peu à s’en rendre compte. “J’en ai rien à faire de savoir si Damon me déteste ou non mais j’arrêterai pas de me battre pour lui.” Je n’ai pas choisi d’avoir des frères et soeur mais pour mon fils, ce n’est pas pareil. Ce ne sera jamais pareil et il ne mérite pas le même traitement que les autres. Il mérite le meilleur, et cela n’est pas synonyme d’Anastasia, alors je la préviens une dernière fois, mon index pointé en sa direction dans le but d’appuyer un peu plus mon propos. “Si tu l’emmènes dans ta merde, j’espère que t’auras mieux qu’une chaise pour te protéger.” Ce ne sont pas des menaces, simplement une brève idée de ce à quoi pourrait ressembler son futur.











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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyDim 29 Nov 2020 - 21:55





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Auden grogne après que le genou de sa sœur ait violemment percuté son entrejambe. Il met quelques secondes à se redresser, assez pour laisser le temps à Ana de se mettre hors de sa portée. Elle saisit la chaise, bien décidée à ne pas se laisser attaquer sans répliquer. “Qu’est ce que tu comptes faire avec ta putain de chaise, sérieusement ? Si j’avais voulu te faire du mal tu te serais pas contentée de toussoter.« Faut que j’te dise merci, peut-être ? Va te faire foutre, Auden. » lui crache-t-elle. Il n’a pas besoin de lui dire qu’il aurait pu lui faire bien plus mal, elle le sait. Elle l’a déjà vu à l’œuvre avec Saül, mais pas seulement, d’autres hommes ont rencontré ses poings sous les yeux d’Ana. Ceci dit, elle ne l’a jamais vu lever la main sur une femme. Elle ne connaît pas assez son frère pour en être sûre mais ça doit être un genre de code d’honneur tordu qui l’autorise donc à frapper son frère mais pas sa sœur. Pourtant, il en a envie, elle l’a vu dans son regard lorsqu’il était en train de l’étrangler, peut-être même qu’il ne se serait jamais arrêté si elle n’avait pas réussi à se défaire de son étreinte… Alors pourquoi continue-t-elle de le provoquer ? Pourquoi l’invite-t-elle à venir l’attaquer tout en brandissant une chaise pour se défendre ? Elle veut qu’il vienne, qu’il lui fasse mal. Elle veut lui faire mal aussi, qu’ils se détruisent mutuellement parce que ce sera toujours mieux que s’il se contente de tourner les talons et qu’il s’en va pour toujours sans jamais se retourner.

Face aux dernières provocations d’Ana, il lève les mains au ciel. “Tu sais quoi ? Très bonne idée. C’est moi qui arrête de m’en mêler.« Ouais, c’est ça. Plus la peine de faire genre qu’t’en as quelque chose à foutre. » Il n’en a jamais rien eu à faire d’Ana, il l’a abandonnée encore plus que les autres et la seule raison pour laquelle il n’a pas continué à l’ignorer totalement c’est parce qu’il fait une putain d’obsession sur sa consommation de drogues. “Tu vas crever dans ton vomi et Saül étouffé avec son argent de merde. Grand bien vous fasse.« Et toi tu crèveras seul, quand ta précieuse Ginny s’rendra enfin compte que t’es qu’un malade, elle se barrera avec le gosse et tu finiras tout seul ! » Il mourra seul, elle mourra seule, ils mourront tous seuls dans cette famille, mais Ana n’a pas grand-chose à perdre contrairement à Auden, elle n’a déjà personne. Lui, il a Ginny et le bébé en route puis il a Damon, qu’il n’a jamais vraiment eu et qu’il n’est pas prêt d’avoir. En tous cas c’est tout ce qu’Ana souhaite en cet instant, qu’Auden sache ce que c’est de se sentir détesté par quelqu’un dont il cherche l’amour. “J’en ai rien à faire de savoir si Damon me déteste ou non mais j’arrêterai pas de me battre pour lui.” Elle serre les mâchoires, incapable de ne pas se sentir blessée alors même que la remarque ne la concerne pas. Personne ne se bat pour elle, ils ne font qu’empiler reproches, menaces et ultimatums sur ses frêles épaules, mais aucun d’eux n’a jamais vraiment rien fait pour l’aider. En voilà d’autres, des menaces. Elles sont soulignées par le regard et l’index pointés sur elle. “Si tu l’emmènes dans ta merde, j’espère que t’auras mieux qu’une chaise pour te protéger.« T’sais quoi ? Il aura pas besoin d’moi pour l’entraîner dans la merde. Il vous a déjà vous, une putain d’famille de tarés qui lui a déjà pourri la vie avec vos mensonges de merde ! » Son monde vient de s’écrouler, alors il a beau être un gentil et sage garçon Damon, il pourrait prendre un mauvais chemin très facilement, très vite. Et alors, qu’est-ce qu’il ferait dans ce cas-là Auden ? Il se battrait pour son fils, s’il était camé ? Ou Damon aurait droit au même traitement que la petite sœur ? Finalement, la chaise ne vole pas, elle la balance sur le sol à côté, supprimant le rempart entre elle et son frère et elle fait un pas vers Auden en soutenant son regard : « Tu f’rais quoi s’tu retrouvais Damon avec une seringue dans l’bras, hein ? Tu lui donnerais 24 putains d’heures pour se sevrer tout seul sinon, hop, rayé d’ta vie ? » Elle parle de Damon, mais bien sûr, elle parle surtout d’elle-même. Elle se rend compte de plus en plus que sa famille aurait pu s’y prendre autrement avec elle, que tout aurait peut-être pu être différent, qu’il y a d’autres façons de faire même si elle a du mal à les comprendre et les accepter. L’éducateur qui l’a sous sa responsabilité essaye vraiment, il est même tellement dévoué à sa sacro-sainte mission de l’aider que toute cette bienveillance rend Ana suspicieuse et réfractaire. Elle n’y est juste pas habituée, mais cela met en perspective toute ses interactions avec les Williams depuis toujours. Elle ne veut l’aide de personne, mais en réalité elle en aurait eu besoin il y a bien longtemps, elle commence à le comprendre, peu à peu, même si elle ne l’accepte pas totalement encore. « Est-ce que tu lui sauteras à la gorge lui aussi s’il finit camé par ta putain d’faute ? » ajoute-t-elle en s'avançant d'un pas de plus vers lui.
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyMar 8 Déc 2020 - 5:30


Qu’elle m’insulte n’a rien de nouveau, j’en viendrais presque à me plaindre qu’elle ne varie pas les mots et les expressions. Cette fois-ci la chaise fait office de nouveauté, pourtant. Elle va de pair avec la lueur de peur qui a dû exister une seconde au fond de ses prunelles, laquelle je regrette presque de ne pas avoir pu observer. « Et toi tu crèveras seul, quand ta précieuse Ginny s’rendra enfin compte que t’es qu’un malade, elle se barrera avec le gosse et tu finiras tout seul ! » J’ai un rire pendant une seconde, une seule. Celle d’après, ce sont tous les objets à ma portée qui volent aussitôt en sa direction, lancés de toutes mes forces. De l’inoffensive télécommande de télévision aux vases en verre de plusieurs kilos, je n’ai pas le moindre remord à l’idée de pouvoir la toucher. J’en ai bien plus de savoir qu’elle se trouve si proche de l’immense baie vitrée qui risquerait de se briser au moindre impact, à vrai dire. Elle, elle sait très bien que le sujet de Ginny fait partie de ces limites à ne pas franchir et je l’imagine moindrement à même de pouvoir en déduire que le sujet de Damon est lui aussi prohibé. Elle mêle tout, pourtant, et un jour je parie que cela lui coûtera la vie - de ma main ou d’un autre, là n’est pas la question. “Laisse la en dehors de ta merde.” Que je rage, que je hurle à travers la pièce. S’il y a bien une seule personne qui me connaît sur cette Terre, c’est Ginny. Pas Saül, pas Savannah et surtout pas Anastasia. Elle connaît bien plus de choses à mon sujet que eux tous réunis et elle est aussi la seule en qui je pourrais laisser ma vie reposer. A choisir, elle est celle que je sauverais, avant tous ceux qui peuvent bien porter le même sang que le mien. Ils ne sont que des obstacles sur mon chemin, des ralentisseurs, des ratés.

Le pas en ma direction est une très mauvaise idée, si vous voulez mon avis - même si j’ai plutôt bien compris que personne dans la fratrie n’en a quoi que ce soit à faire de mon avis.
Ce n’est pas parce qu’un animal sauvage a lâché sa proie qu’il compte la laisser partir pour autant. Elle devrait le savoir, depuis le temps.

Elle a parlé de Ginny, elle a parlé de notre fils, et maintenant il ne lui manque qu’une seule case à cocher pour atteindre la Saint Trinité pour atterrir en pole position sur mon death pool. « Tu f’rais quoi s’tu retrouvais Damon avec une seringue dans l’bras, hein ? Tu lui donnerais 24 putains d’heures pour se sevrer tout seul sinon, hop, rayé d’ta vie ? » Elle parle de Damon mais elle sous-entend elle, elle, toujours elle. Qui d’autre ? Quand il est question de seringue, c’est toujours d’Ana dont on parle. Quand on parle de raté, d’incapable, de pauvre petite victime malmenée par la vie, c’est toujours Ana. Elle a eu la même cuillère en argent dans la bouche que Savannah et pourtant elle trouve encore et toujours le moyen de se plaindre, tout ça parce qu’elle a raté sa vie comme une grande et qu’elle n’a jamais été foutue de sortir la tête hors de l’eau par elle même. “Il a rien à voir avec toi. T’es la seule putain de camé de la famille, Ana. On se démerde tous pour s’en sortir par nous même, même lui, alors ne joue pas à ce jeu là.” Ce n’est pas un jeu, pourtant. Cela n’a jamais été un jeu. Dans les jeux, personne ne risque sa vie à tout moment et pourtant c’est bien ce qu’elle est en train de faire. Si je devais choisir entre la famille que j’ai fondée avec Ginny et celle que j’ai eu à la naissance, je n’hésiterais pas une seule seconde. Et quand bien même je n’en veux pas à mort à tous les Williams, elle est un cas à part à ce sujet là, presque au même niveau que Saül.

La vie n’aura pas fait de cadeau à Damon et quand bien même, je ne doute pas un seul instant qu’il ne tombera jamais dans les mêmes excès qu’elle. Il n’y a que les faibles et les incapables pour opter pour ce genre de réponses, parce qu’ils n’ont pas le courage de se battre. « Est-ce que tu lui sauteras à la gorge lui aussi s’il finit camé par ta putain d’faute ? » On compte les secondes avant que je saute sur ta gorge à toi, Ana, ou tu préfères garder l’effet de surprise ?

Le premier pas en ma direction était stupide.
Le second est suicidaire.

Il est mon fils. Toi, je te considère à peine comme ma soeur.
Il n’est pas un raté comme toi.
Fais pas semblant d’en avoir soudainement quelque chose à foutre de lui simplement parce que tu penses pouvoir le monter contre nous.

Si je la frappe assez fort, le résultat sera un évanouissement, non ?
Je savais que j’aurais vraiment dû faire ces putains d’études de médecine.

Ce n'est pas ta famille. Reste loin de ça.











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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyVen 11 Déc 2020 - 11:29





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Ana voit dans le regard d’Auden qu’elle a dépassé les limites, encore. Elle a parlé de Ginny, précieuse Ginny, Ginny en porcelaine, rien que d’entendre ce prénom dans la bouche d’Ana, qu’il soit écorché ou pas, cela met systématiquement Auden en fureur. Cette fois-ci ne déroge pas à la règle, mais elle a tellement préparé le terrain de sa rage qu’elle en est décuplée. Ce sont tous les objets qui tombent sous sa main qui volent dans la direction de sa petite sœur. Heureusement, Ana a toujours la chaise entre les mains et cela devient son bouclier contre les attaques en rafale de son frère. Une télécommande rebondit sur la baie vitrée en ratant sa cible, un énorme vase bien exploser contre la chaise projetant des débris partout, une assiette décorative se brise sur le sol, un livre l’atteint en plein visage et divers autres objets pleuvent sur elle alors qu’Auden détruit le salon de son propre appartement. “Laisse la en dehors de ta merde.” qu’il hurle. Damon, Ginny et ce qui pousse dans son utérus (ou qui est peut-être déjà né ? On ne lui dit jamais rien à Ana de toutes façons), les seuls dignes de l’amour et de la considération d’Auden, les sujets tabous. Et pourtant, Ana est en plein dedans, elle se débarrasse de la chaise et avance au milieu des débris de vase et de vaisselle, les projectiles ont arrêté de pleuvoir. Pour l’instant. Elle rattaque. Damon cette fois. “Il a rien à voir avec toi. T’es la seule putain de camé de la famille, Ana. On se démerde tous pour s’en sortir par nous même, même lui, alors ne joue pas à ce jeu là.” Faux. Il y a Saül aussi. Elle l’a surpris le nez plein de poudre il y a de ça quelques semaines. Étrangement, ça l’a mise hors d’elle, ça l’a déçue aussi, elle a presque fait sa Auden sur ce coup-là en engueulant son aîné, ce qui est assez absurde à vrai dire. De quel droit peut-elle s’offusquer des substances que consomme son frère alors qu’elle-même fait cent fois pire ? Mais c’est ainsi qu’elle a réagi et actuellement, elle se mord les lèvres pour ne pas répliquer à Auden qu’il y a désormais un deuxième camé dans les rangs Williams. Cette discussion est entre elle et Auden et si elle y mêle Saül, ça en sera fini, il redeviendra l’ennemi numéro un et elle retrouvera son statut de nuisance à ignorer, de résidus négligeable à oublier. Elle préfère encore qu’il la déteste et lui saute à la gorge plutôt qu’il mette tout de suite sa menace à exécution : la rayer de sa famille, de sa vie, faire d’elle officiellement une étrangère.

Elle insiste, elle avance encore vers lui tout en lui demandant s’il étranglera Damon s’il devient ce qu’Auden ne peut envisager, s’il tombe dans les mêmes travers que sa petite sœur détestée. Elle voit bien que c’est sa gorge à elle qu’il a envie de saisir encore une fois et peut-être que s’il le fait, elle ne se débattra pas cette fois. Peut-être. Mais ce sont les mots, effilés et empoisonnés, qui touchent Ana en plein cœur. “Il est mon fils. Toi, je te considère à peine comme ma sœur.A peine, c’est déjà mieux que pas du tout, non ? Cette pensée pitoyable la met en rogne contre elle-même, pourquoi est-ce qu’elle ne peut pas vivre sans rechercher la considération de ses trois putains d’aînés ?!  “Il n’est pas un raté comme toi.” Pas qu’elle n’y soit pas habituée, mais la récurrence n’enlève rien au sentiment, au contraire, on lui a répété depuis qu’elle est jeune, que c’est une raté ou qu’elle n’est capable de rien, Auden n’était pas là à l’époque, mais il a pris le train en route sans aucune difficulté. “Fais pas semblant d’en avoir soudainement quelque chose à foutre de lui simplement parce que tu penses pouvoir le monter contre nous.” Là, il abuse, elle l’a toujours bien aimé Cosimo, ils ont presque le même âge, il lui a fait office de petit-frère pendant les repas de famille. Le fait qu’il soit victime des secrets des Williams n’est qu’un plus, un bonus qui fait qu’ils ont bien plus de choses en commun maintenant, comme des gens à haïr. Haïr les gens qu’on aime, c’est le sport familial semblerait-il chez les Williams. « T’aimerais bien, hein ? Pas être celui de la famille qui en avait le plus rien à foutre de sa gueule jusqu’à apprendre qu’il vient de tes putains d’couilles, hein ? » réplique-t-elle, les poings serrés en faisant un nouveau pas dans sa direction. Qu’il se rassure comme il veut mais il ne peut pas réinventer l’histoire. Elle est si proche de lui à présent qu’elle n’aurait même pas besoin de tendre entièrement son bras pour le toucher, elle est dans son espace vital et elle sait que c’est dangereux, suicidaire probablement, mais elle s’en moque. “Ce n'est pas ta famille. Reste loin de ça.” Cette putain de manie de lui dire que ce n’est pas sa famille, si. C’est sa famille. Damon, Auden, même Ginny eurk, c’est sa famille, qu’il le veuille ou non. « C’est pas toi qui décide, putain ! Vous êtes ma putain de famille que je le veuille ou non. » Parce que parfois, elle aimerait en changer, elle aimerait être née ailleurs, mais non, elle n’a pas d’autre option, pas de famille de rechange, alors elle doit faire avec et eux aussi. Elle ne compte pas leur faciliter la tâche en s’ostracisant elle-même, elle a beau les fuir régulièrement, prendre des vacances d’eux comme lorsqu’elle est partie de chez Saül après l’accident, elle revient toujours à la charge. « Et que tu le veuilles ou non, j’suis là, j’suis ta sœur, j’suis peut-être qu’une putain de déception pour toi mais tu sais quoi ? C’est réciproque ! » lui crie-t-elle au visage. Il en aura probablement rien à foutre qu’elle soit déçue de lui vu qu’il n’accorde aucune espèce à d’importance à cette camée qui est à peine sa sœur.
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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyVen 18 Déc 2020 - 23:39



« T’aimerais bien, hein ? Pas être celui de la famille qui en avait le plus rien à foutre de sa gueule jusqu’à apprendre qu’il vient de tes putains d’couilles, hein ? » Ferme la, Ana.
« C’est pas toi qui décide, putain ! Vous êtes ma putain de famille que je le veuille ou non. » Ferme. La. Ana.
« Et que tu le veuilles ou non, j’suis là, j’suis ta sœur, j’suis peut-être qu’une putain de déception pour toi mais tu sais quoi ? C’est réciproque ! » Ferme ta putain de gueule, Anastasia.

Elle le savait, qu’elle était trop proche.
Elle le sait, qu’elle n’a pas le droit de franchir une ligne invisible autour de moi.
Elle sait très bien où commence et où s’arrête cette ligne.
Elle le sait, elle le sait très bien, elle en connaît les risques.
Savait. Connaissait.

Il n’y a pas de réponse de ma part, seulement la paume de ma main qui vient se loger contre sa tempe. Étrangement, le geste est presque doux. Etrangement, ma paume n’émet aucun son lorsqu’elle rencontre sa peau. Ce qui fait du bruit, par contre, c’est son crâne percutant le verre de la baie vitrée donnant une vue dégagée sur la ville. Je l’ai choisi pour la vue, l’appartement. Je ne compte pas les soirées que j’ai passé du mauvais côté du canapé, mon dos appuyé contre le derrière, mes pieds faisant d’horribles traces contre la glace alors que je tenais mon appareil photo dans une main et mon crayon dans l’autre, prêt à capturer n’importe quel instant que je jugerais intéressant.

Cet instant-là, pourtant, je ne prendrai jamais la peine de l’annoter où que ce soit pour en garder un souvenir intact. Je ne suis pas fier de ce que je fais, bien loin de là, mais c’est la seule chose qui me permet de protéger ma famille, à mon sens - et quand bien même ma vision des choses n’a rien de normale, j’emmerde le monde. Ma famille, justement, c’est celle que j’ai choisi et celle pour laquelle je me bats. J’ai cessé de le faire pour elle quand elle a abandonné de le faire pour elle-même. C’est donnant-donnant, et les insultes ne sont pas une façon de donner.

Je ne mesure pas ma force, comme je ne le fais de toute façon jamais, et voilà la vitre qui vibre sous la puissance du choc. Elle fait la même chose lorsque des avions passent trop près. Ce soir, c’est le crâne d’Anastasia qui frappe surtout trop fort. Trop fort aussi selon son misérable corps de drogué, il faut croire, puisqu’elle n’a pas le temps de se plaindre que son corps abandonne déjà la partie. Trop fort tout court, apparemment, ce coup. Trop fort pour tous ceux qui me reprocheront bien assez tôt d’avoir touché à la délicate petite dernière de la fratrie, quand bien même je suis déjà prêt à statuer que si c’était à refaire alors je n’hésiterai pas.

Elle s’effondre au sol comme un pantin articulé et je n’ai pas le temps de m’assurer qu’elle ne se cogne pas la tête une fois de plus contre le parquet. Le parquet qu’elle dégueulasse de sang, d’ailleurs, et c’est sûrement ce qui me dérange le plus dans toute cette scène. Ce n’est qu’un coup, ce n’est qu’un choc. Elle s’en remettra bien vite, ce n’est pas pire que des drogues de merde. Quelqu’un la trouvera et elle ira à l’hôpital, avec un peu de chance elle aura droit à des prises de sang et ils sauront qu’elle est une camée.

C’est pas parce que je tourne déjà les talons que je suis un frère de merde. J’aurais pu continuer à la frapper et j’aurais pu l’étouffer une fois pour toutes. Pourtant vous voyez, je ne le fais pas, et j’appelle même le foutu 000. Donnez moi mon putain de titre de frère de l’année, qu’on en finisse. “Une jeune femme, ouais. Vingt-cinq ans. Un coup à la tête, et sûrement une fracture quelque part sur le crâne. #148 Edward Street, Spring Hill.” Parce que ça a fait un autre bruit, quand elle a percuté le sol. Ça lui apprendra à ouvrir sa gueule à outrance.











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Message(#) Sujet: Re: for what it's worth (anastasia #6) for what it's worth (anastasia #6) EmptyDim 27 Déc 2020 - 19:24





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Elle a été trop loin Ana, il faut dire qu’elle ne sait pas s’arrêter, surtout quand il s’agit de sa famille, elle pousse le bouchon toujours plus loin en sachant très bien que cela finira mal. Elle ne cherche pas le happy end, Ana, il y a bien longtemps qu’elle sait que ça n’existe pas, pas pour elle en tous cas. Elle est trop près d’Auden, elle parle trop, elle provoque trop, elle voit dans son regard et dans sa posture que ça va mal finir et pourtant, elle continue. Si Schäffer avait été dans la pièce, il lui aurait probablement dit que c’était une nouvelle tentative de suicide, après l’overdose dont il l’a sauvée in extremis. Mais Schäffer n’est pas là, il n’y a que lui et elle, le frère et la sœur, deux ennemis qui se ressemblent beaucoup et sont pourtant si différents, deux individus qui ne se comprendront probablement jamais. Il ne répond pas avec des mots Auden, mais avec une gifle qui balaye la frêle Ana comme une poupée de chiffon. Il accompagne le visage de sa sœur jusque contre  la baie vitrée où il se fracasse. Elle n’a pas le temps de comprendre, à peine le temps de ressentir la douleur qui explose dans tout son crâne, qu’elle s’effondre inconsciente sur le parquet, le visage en sang.

Impossible de savoir combien de temps elle est restée inconsciente, c’est la douleur qui la réveille, la lumière aussi, aveuglante même derrière ses paupières. Impossible non plus de savoir d’où vient la douleur, elle a mal au crâne tout entier, le visage, la mâchoire, les yeux même ? Elle est allongée sur un lit qui vibre et s’ébranle, elle comprend en s’efforçant d’ouvrir les yeux qu’elle est dans une ambulance. Deux visages sont penchés sur elle, on lui parle mais elle n’entend pas, ou alors elle n’arrive pas à se concentrer pour comprendre les mots. Elle essaye de parler mais la douleur lui vrille le crâne alors qu’elle force sur sa mâchoire brisée. Elle réalise qu’un tube squatte ses voies respiratoires, ils appellent ça une « intubation » dans le jargon et Ana se dit que ça doit être sérieux du coup. Elle ne comprend pas ce qu’elle fait là pourtant, et elle ne sait pas ce qu’il lui est arrivé. Le regard qu’elle lance aux urgentistes est terrifié malgré elle, alors qu’elle s’efforce de rassembler ses souvenirs pour savoir ce qui a bien pu la mener là.

On lui pose des questions auxquelles on lui demande de répondre en clignant des yeux, on lui annonce qu’elle a probablement une ou plusieurs fractures au visage, sûrement à la mâchoire, qu’elle a été récupérée inconsciente sur le sol de son appartement. On lui demande si elle se souvient de ce qu’il s’est passé, elle cligne des yeux pour dire non, quand soudain elle se souvient. Le regard enragé d’Auden. Tout lui revient dans le désordre, les projectiles qui fusent dans l’appartement, le dossier judiciaire qui s’étale sur le sol, Auden qui l’attend sur le canapé, les cris, sa main enserrant sa gorge, les insultes, le vase qui explose... Ça ressemble à la bande-annonce décousue d’un film dramatique. Ana ne se souvient pas concrètement du moment où ça a dérapé, seulement du regard assassin de son frère mais elle n’a aucun doute, c’est lui qui l’a mise dans cet état et il l’a probablement abandonnée ainsi, laissée pour morte dans le salon. Elle n’écoute pas la jeune femme au dessus d’elle qui essaye de la rassurer, qui lui dit qu’elle va être prise en charge et que tout ira bien. Non. Elle pense à lui, lui qu’elle a sciemment provoqué, lui qu’elle a pratiquement supplié de la frapper, lui qui n’y a pas été de main morte visiblement.

Elle ne sait même pas ce qu’elle ressent à ce sujet… De la colère ? De la tristesse ? Du soulagement ? Qu’est-ce que tout cela veut dire, en fait ? Il l’a frappée parce qu’il n’en a plus rien à faire d’elle ? Ou bien au contraire, il a joué des poings parce qu’il se soucie d’elle ? Une hypothèse qui peut paraître farfelue mais qui ne le serait pas tant que ça chez les Williams, ils ont une façon bien à eux de communiquer dans cette famille de fous. Au final, elle est surtout confuse et dans le doute, elle choisit toujours la colère comme sentiment moteur, après tout elle a si mal qu’elle a l’impression que son visage est en bouillie. Il est logique qu’elle soit en colère contre celui qui lui a fait ça. Et s’il l’a défigurée, elle lui fera payer au grand-frère. Ce qui la contrarie le plus c’est qu’elle ne se souvient pas de la lutte, probablement car il n’y en a pas eue, il ne lui a même pas laissé l’occasion de riposter, de lui faire mal. Ce ne sera que partie remise et pour l’heure, Ana s’efforce de détendre sa  mâchoire qui la fait souffrir, elle ferme les yeux et essaye d’ignorer l’agitation et les bips des machines dans l’ambulance. Tout ce qu’elle voudrait à cet instant précis, c’est un bon rail de kétamine pour s’anesthésier et ne plus rien sentir, s’en foutre à nouveau et s’endormir profondément.
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