you think a little thing like death's gonna slow us down ? (ana)

you think a little thing like death's gonna slow us down ? (ft. @anastasia williams )

C’que tu ferais pas pour les potes, sérieux. Les hôpitaux c’est un peu ta hantise. (Presque au moins autant que ces enfoirés de clowns.) Tu grimaces un peu en levant la tête vers l’imposant bâtiment et tu te remémores brièvement ton dernier passage dans cet endroit. Y a un an ou deux, sûrement. Ton skate et toi vous aviez fait un sacré vol plané et tu t’étais retrouvée avec une jambe en vrac. (T’as jamais été fan de géométrie mais l’angle qu’elle avait fait était assez marrant, fallait avouer.) Quelques broches, un plâtre et des séances de rééducation (torture) plus tard, t’étais aussi fraîche qu’un marathonien en train de faire un cent mètres haie. Tu plisses le nez et tu te décides finalement à retirer ton casque et à descendre de ta bécane. T’es tellement contente de plus avoir à te déplacer en skate comme une pauvre âme en détresse… Le seul inconvénient dans tout ça, c’est que ça te nique ta coiffure. T’as malheureusement pas encore trouvé d’alternative à ça. Tout ce que tu peux faire, c’est passer une main dans tes cheveux et les ébouriffer un peu pour faire genre. T’attaches vite fait la chaîne antivol autour de la roue et tu te diriges vers l’accueil. Pour des raisons de sécurité, tous les visiteurs sont supposés écrire leur nom sur un bloc-note avec les heures et pour être honnête, ça t’emmerde un peu dans la mesure où t’as pas tellement envie de donner ton nom vu ce que t’as dans les poches. Forçant ton plus magnifique faux sourire à l’infirmière qui a l’air d’avoir une cinquantaine d’années, tu prends son calepin et signe du nom Leia Organa en espérant secrètement qu’elle connaisse pas la référence. Par dessus ses lunettes, tu vois son regard plein de jugement détailler ton allure et tu te contentes de lui offrir un sourire poli en lui rendant son papier. Elle lève un sourcil en lisant le nom à voix haute ; « C’est Polonais ? » « Ukrainien. » que tu réponds du tac au tac. Elle hoche la tête avant de t’indiquer la direction de la chambre 702. « Merci. » t’inclines la tête et tu traces ta route avant que quelqu’un avec un minimum de culture cinématographique ne se décide à vérifier cette liste et que tu te fasses griller. Alors que tu parcoures les couloirs aseptisés de l’hôpital, tu te mets à siffloter en attendant d’arriver à destination. Ascenseur, couloir, escalier, t’as l’impression de pas en voir le bout. Enfin, la terre promise. Enfin la chambre d’Ana quoi. La porte est fermée, alors tu toques vite fait histoire de t’assurer de pas tomber à un mauvais moment. T’attends pas pour rentrer, mais au moins on pourra pas te reprocher de pas avoir frappé si tu tombes sur sa famille. « Hey Williams. » que tu dis en guise de salutation tout en entrant et en refermant derrière toi. « Oof. » tu peux pas réprimer ta grimace quand tu la vois comme ça, elle a pris grave cher. « Pardon mais t’as une sale gueule. » tu poses ton casque sur une chaise à côté avant de lui lancer un bref regard désolé. A la fois pour la blague et pour l’état dans lequel elle est. « J’ai tes trucs. » Tu farfouilles dans ton sac pour en sortir son casque que tu poses sur sa table de chevet. Et puis c’est tout. Tu fais mine d’avoir oublié le plus important.

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Feat @Jessalyn Oxton

L’ennui. L’ennui pur. Et la douleur aussi, ça ça occupe l’esprit au moins. L’envie de fumer surtout, et de boire aussi. Quel enfer ce putain d’hôpital. Ça fait deux jours qu’elle est là et elle a passé une bonne partie de la veille sous anesthésie générale et pourtant, elle a déjà l’impression qu’elle est là depuis une éternité. Dans l’ambulance, au milieu de la brume de douleur, elle s’est rappelée ce qui l’avait menée là. Ou plutôt de qui l’avait menée là. Auden. Son frère qu’elle a poussé à bout, son frère dont elle avait envie qu’il porte le premier, juste pour qu’elle puisse frapper à son tour. Sauf qu’apparemment, elle n’est clairement pas constituée pour résister à une attaque d’Auden. Elle ne se souvient pas vraiment de ce qu’il lui a fait pour qu’elle finisse dans cet état, mais on lui a dit à l’hôpital après une batterie de tests qu’elle a la mâchoire brisée, ainsi que diverses contusions au visage moins sérieuses. On lui a demandé plusieurs fois qui lui avait fait ça et elle a joué l’amnésique. Elle ne va pas balancer son frère, pas encore en tous cas, elle va trouver un moyen de retourner cette information contre lui au meilleur moment (ou au pire, cela dépend du point de vue). Elle n’a prévenu personne de sa présence à l’hôpital, à part Jess quelques heures plus tôt, pour expliquer pourquoi elle ne peut pas se rendre à la répétition comme prévu. Heureusement qu’elle a son téléphone et qu’une infirmière qui lui a prêté un chargeur, sinon elle aurait déjà fait le mur pour se barrer de cet endroit déprimant.

Pas qu’elle en soit vraiment capable ceci dit, elle a le visage gonflé et tout le côté droit de son faciès n’est qu’un énorme hématome. Le pompon c’est le résultat de l’opération qu’elle a subi la veille, elle a la bouche bardée de fils de fer qui maintiennent ses mâchoires fermées et immobiles. Elle peut à peine les séparer de quelques millimètres pour insérer une paille et boire la soupe dégueulasse de l’hôpital. Et elle en a pour trois semaines à ce régime avec sa muselière personnelle et son emmerdement perpétuel. Alors quand Jess a proposé de lui apporter des trucs, Ana a accepté sans hésitation. Commandant son casque pour écouter la musique et surtout un énorme joint d’herbe. Elle sait très bien que c’est stupide dans sa situation, qu’elles vont probablement se faire griller et que Ludwig ne pourra plus rien pour elle, cette fois-ci. Mais elle n’y peut rien, elle a besoin de ce joint plus que n’importe quoi d’autre. Et peu importe que les médecins lui aient interdit de fumer pour éviter d’infecter les plaies dans sa bouche, peu importe qu’ils risquent de la surprendre car ils ont probablement déjà fait des tests et ils savent déjà qu’elle n’a pas du tout arrêté de consommer depuis l’audience judiciaire. Alors, foutue pour foutue, elle a besoin de décompresser, ce joint c’est son médicament, si elle ne le fume pas elle finira par étrangler une infirmière.

Ça toque à la porte et heureusement ce n’est pas l’infirmière. C’est Jess. « Hey Williams. » « Hum... » la salue-t-elle avec un bruit de gorge, ne pouvant articuler aucun mot avec sa muselière. Elle la regarde et grimace en découvrant son faciès ravagé. « Pardon mais t’as une sale gueule. » Les commissures des lèvres d’Ana s’étirent en un sourire agacé et un peu figé en raison des douleurs qui élancent sa mâchoire. Elle lève aussi son majeur pour envoyer bouler la chanteuse qui ne devrait pas mal le prendre, c’est presque un signe d’affection de la part de l’italienne. Ana écarte ensuite un peu plus ses lèvres juste pour que Jess voit le tableau, la muselière en métal qui rend toute communication orale impossible, puis elle commence à pianoter sur son téléphone. Ce sera sa seule façon de répondre à Jess autre que par un langage des signes qu’elle ne maîtrise pas plus loin que le doigt d’honneur.

ana
Et toi t’es décoiffée.

Jess cherche dans son sac. « J’ai tes trucs. » Le précieux casque d’Ana atterrit sur sa table de nuit et elle le saisit aussitôt pour le serrer contre elle comme un trésor. Puis, elle regarde Jess rester plantée là comme si elle avait fini sa livraison. Elle la fixe d’un air réprobateur.

ana
Fais pas genre. Dis moi que tu l’as.

Déconne pas putain, j’vais buter la putain d’infirmière si je fume pas, elle me casse les ovaires puissance mille

Ana se redresse un peu sur le lit pour être davantage en position assise qu’allongée. Elle ne compte pas raconter à Jess qui l’a mise dans cet état pas plus qu’à la police, c’est entre Auden et elle, il n’y a aucune raison d’impliquer qui que ce soit d’autre pour le moment.

ana
Tu le crois que ces connards veulent pas me laisser mes baguettes ? Apparemment, je fais des nuisances sonores…

Bon et alors, la répet’ ? J’vous ai manqués ?

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(ft. @anastasia williams )

Y a pas à dire, tu t’attendais pas pas tout à fait à ça en venant voir Ana. Là t’as clairement l’impression qu’elle est passée sous un bus ou un truc du genre. Et qu’ils ont reculé ensuite pour lui re-rouler dessus avant d’encore faire marche arrière pour recommencer. C’est pas joli joli à voir et c’est un peu préoccupant de la voir dans cet état. Ca te fait un peu drôle d’ailleurs. D’un côté, t’as envie de tout savoir, mais d’un autre, tu te dis qu’elle aura peut-être pas envie d’en parler. Les traumatismes tout ça… Du coup tu te contente de la complimenter bien gentiment comme il se doit. Au moins elle est assez réceptive à ta salutation pour te répondre d’un doigt d’honneur. Tu ricanes en lui envoyant un baiser volant accompagné d’un clin d’oeil, juste histoire d’exagérer le tout. Pendant que tu commences à déballer ses affaires, tu la vois prendre son portable et commencer à taper des trucs. Et ton téléphone commence à pinger. Ca va être marrant tiens, si elle peut pas parler. Tu regardes pas tout de suite le message, lui sortant d’abord son casque qu’elle s’empresse de prendre et de serrer contre elle comme si c’était son meilleur ami. Elle doit vraiment s’emmerder la pauvre. C’est quand tu restes plantée là sans pour autant lui présenter le Saint Graal que d’autres messages arrivent. T’affiches un petit sourire narquois avant de dégainer ton téléphone et de check ce qu’elle t’a envoyé. Et toi t’es décoiffée. que tu lis d’abord. T’affiches un air outré en posant une main sur ton coeur de manière ultra dramatique. « Alors déjà, je te permets pas. » ouais, on déconne pas avec ça. « Figure toi que mes cheveux c’toute ma vie et que je les décoiffe pas pour tout le monde. » cette fois tu la pointe du doigt avant de ramener une chaise à côté de son lit et de te poser un peu. « Tu devrais être honorée. » t’ajoutes en posant ton sac sur tes jambes. Fais pas genre. Dis moi que tu l’as. Déconne pas putain, j’vais buter la putain d’infirmière si je fume pas, elle me casse les ovaires puissance mille « Okay okay, calme toi Hellraiser, j’te faisais marcher. » tu ricanes en sortant le pochon et le paquet de feuilles à rouler. T’espères qu’elle a la référence pour Hellraiser, histoire qu’elle visualise bien. Au pire, le nom reste cool. Vu son état général, tu t’occupes de préparer le joint, la questionnant du regard de temps à autre pour voir si elle le veut chargé ou pas. Une fois que la dose a l’air de lui convenir, tu le roules complètement et tu lui tends. « Tiens. » elle s’empresse de le prendre et tu lis les nouveaux messages. Tu le crois que ces connards veulent pas me laisser mes baguettes ? Apparemment, je fais des nuisances sonores… ça te fait rire. T’imagines l’enfer du personnel soignant ou des autres patients si quelqu’un s’amusait à frapper contre les barreaux du lit ou les murs juste pour passer le temps. Bon et alors, la répet’ ? J’vous ai manqués ? t’hoche brièvement la tête en te levant pour aller ouvrir la fenêtre en grand. Autant ne pas transformer la chambre en aquarium géant. « Tu vas les rendre zinzins à force. » brièvement, tu passes la tête dehors, comme pour t’assurer que personne passerait par là. (Comme si.) « Bah, ils ont un peu râlé au début et finalement… Bon bein tu vois quoi. » ils allaient pas l’insulter en apprenant le pourquoi de son absence. « Alors, y t’es arrivé quoi ? » tu sors ton briquet et tu retournes à ton siège. Avant qu’elle ai le temps d’écrire, tu reprends : « J’devine attends. » avant de t'asseoir, tu te penches un peu pour allumer son traitement de contrebande. « Tu t’es portée volontaire pour être la première porteuse d’un exosquelette expérimental et devenir la prochaine Wolverine ? » avec un squelette complet en métal et tout, pas super pratique aux aéroports.

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Feat @Jessalyn Oxton

Pendant qu’Ana s’évertue à coincer le joint entre ses lèvres sans crier de douleur en écartant ses mâchoires, Jess lit ses messages puis se dirige vers la fenêtre à barreau pour l’ouvrir en grand. « Tu vas les rendre zinzins à force. » « Hum hum... » approuve-t-elle. Ils feraient mieux de la « relâcher » plus tôt pour leur propre santé mentale, mais ils disent qu’elle ne peut pas sortir avant trois semaines de convalescence. Quel enfer… « Bah, ils ont un peu râlé au début et finalement… Bon bein tu vois quoi. » Il faut dire qu’Ana est souvent en retard, donc ils ont forcément dû la maudire pour la énième fois avant d’apprendre qu’elle était à l’hosto. Ana s’assoit sur le bord de son lit, sa tête est lourde, elle a mal jusqu’aux cervicales et se lève donc précautionneusement. Elle est vêtue d’un horrible pyjama d’hôpital, heureusement pas de ceux qui son ajourés à l’arrière et dévoile le dos et postérieur du patient, elle a encore un minimum de dignité. « Alors, y t’es arrivé quoi ? » qu’elle lui demande en lui allumant le joint entre les lèvres. Ana aspire avec un peu trop d’enthousiasme et un éclair de douleur traverse tout son visage. Elle serre la gorge pour étouffer son gémissement de souffrance et ça ne fait que la faire tousser à cause de la fumée, provoquant à nouveau des douleurs. C’est pas plus mal que Jess soit retournée à sa chaise et n’ait pas été juste en face d’elle pour voir ce désastre. Elle a envie de hurler une dizaine de « PUTAIN » d’affilée, mais elle ne pourrait que les écrire sur son téléphone et ça n’aurait pas grand intérêt. Elle se poste à la fenêtre pour respirer l’air de l’extérieur, l’air de la liberté et reprendre ses esprits après le fail de la première taffe. Au moins, elle a sauvé le joint en le maintenant entre ses doigts. Jess quant à elle est en train d’essayer de deviner ce qui a pu la mettre dans cet état. « Tu t’es portée volontaire pour être la première porteuse d’un exosquelette expérimental et devenir la prochaine Wolverine ? » Ana se retourne vers Jess en s’accoudant au rebord de la fenêtre, le joint dans une main, le téléphone dans l’autre elle se met à pianoter à nouveau. Pour une fois, elle a la réf, même si elle n’a pas vu le film, elle connaît vaguement l’histoire de Wolverine.

ana
Si seulement. Au moins ça vaudrait le coup d’en chier

Non, apparemment j’me suis juste fait défoncer la gueule à l’ancienne.

Elle reporte le joint à ses lèvres et aspire avec plus de précautions cette fois-ci, petit à petit. La fumée s’infiltre dans les minces interstices entre ses dents et se fraye un chemin jusqu’à ses poumons. Elle a déjà l’impression d’être plus détendue, c’est la sensation d’avoir remplacé tout l’oxygène dans son corps par de la fumée qui l’apaise instantanément. Elle garde la fumée aussi longtemps qu’elle le peut, jusqu’à être en manque d’oxygène, puis elle la souffle par le nez lentement avec un soupir d’aise. Elle va se la jouer amnésique avec Jess aussi, qu’elle la croit ou non c’est une autre question et après tout, elle s’en fiche d’être crédible ou non.

ana
J’me rappelle plus vraiment. J’étais défoncée...

J’ai dû faire chier la mauvaise personne...

Ça c’est sûr. Mais elle le savait très bien que ça pourrait finir comme ça en attaquant Auden sur tous les sujets sensibles. Si Ludwig était là, il lui triturerait le cerveau jusqu’à ce qu’elle se demande encore si elle était suicidaire. Mais Ana ne veut pas voir les choses ainsi, elle considère qu’elle voulait juste le pousser à bout car elle le déteste, qu’elle avait envie de lui faire mal une dernière fois avant qu’il la raye de sa vie parce que c’est une junkie. C’est elle qui a eu mal et elle n’a même pas eu l’occasion de rendre le moindre coup. Elle reprend une deuxième, une troisième et une quatrième taffe et la brume commence à envelopper subtilement son corps et son esprit.

ana
J’suis dans la merde en vrai...

Ils vont m’envoyer en rehab, c’est sûr. J’étais plus ou moins sous contrôle judiciaire de mes deux avant de me faire raboter la face...

Voilà, changeons de sujet et parlons du merdier dans lequel elle va se trouver en sortant de l’hosto. Ana n’est pas une flèche mais elle sait que son passage à l’hôpital va passer sur les radars de la justice, et ils sauront qu’elle est loin d’avoir arrêter de consommer comme elle l’a promis à l’audience judiciaire. Ils vont probablement taper sur les doigts de Ludwig qui était sensé lui faire faire des tests d’urine pour confirmer qu’elle ne continuait pas ses conneries. Alors, elle se dit qu’elle va passer de cette prison aseptisée à une autre prison pour les junkies comme elle et qu’il sera probablement pas aussi facile de se barrer en douce en faisant le mur comme chez les vieux en Italie ou chez Saül et Elise.

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(ft. @anastasia williams )

Une chose est sûre, elle a l’air d’apprécier, Ana. T’observes avec attention alors qu’elle va se mettre à la fenêtre que t’as ouverte, juste histoire de t’assurer qu’elle se casse pas la gueule. Ca serait sacrément con de glisser et de se retrouver dans un état encore pire que celui dans lequel elle est déjà. T’essayes au mieux de détendre un peu l’atmosphère en trouvant des raisons débiles quant à sa présence ici. Pour toute réponse, t’as d’autres messages qui arrivent. Si seulement. Au moins ça vaudrait le coup d’en chier. Non, apparemment j’me suis juste fait défoncer la gueule à l’ancienne. ça t’arrache un demi sourire. Parce que malgré tout, ça t’inquiète quand même de la voir dans cet état. J’me rappelle plus vraiment. J’étais défoncée... J’ai dû faire chier la mauvaise personne... concrètement, t’as pas de raison de douter de ce qu’elle dit. A part ce que tu peux voir dans les films ou les séries, t’y connais absolument rien en médecine. Alors un trou de mémoire suite à un choc et de la fumette, ça te paraît pas incohérent. Tu te contentes d’hausser les épaules en grimaçant un peu. Faire chier la mauvaise personne c’est un sacré euphémisme. Tu t’es déjà fait casser la gueule une ou deux fois, parce que tu sais pas te tenir quand t’as bu, mais t’as jamais été arrangée comme ça. Au pire t’as eu le nez cassé, des cocards et les poings abimés, mais jamais ça a été à ce point là. J’suis dans la merde en vrai… Ils vont m’envoyer en rehab, c’est sûr. J’étais plus ou moins sous contrôle judiciaire de mes deux avant de me faire raboter la face... tu fais les gros yeux en voyant ce dernier message. Ton regard remonte vers elle qui est toujours occupée à profiter de son joint et tu grimaces un peu. « Ca craint ton histoire... Faudra que tu me files l’adresse d’où c’est arrivé, histoire que j’y aille pas. Genre jamais. » ouais les quartiers mal famés, t’as pas trop envie d’y foutre les pieds. Pas plus que nécessaire quoi. « T’es sérieuse pour la rehab ? Merde... » ça fait chier, clairement, et t’as pas besoin de la connaître depuis longtemps pour savoir que ça l’emmerde au possible de devoir aller en cure. Mais en même temps, t’es un peu mitigée sur le sujet. C’est pour son bien, nan ? Ca peut pas lui faire de mal techniquement. Enfin pour le coup, tu tiens ta langue, t’as pas envie de la braquer ou quoi, c’est sûrement le pire truc à faire. Tu t’enfonces un peu plus dans ton siège, jetant un coup d’oeil à la porte de temps à autre. T’as pas trop envie qu’un infirmier débarque, c’est le pire plan. Pour Ana comme pour toi. « T’en as pour combien de temps ? » tu l’imagines déjà péter un câble au centre de désintox. Tu sais pas comment est sa famille sur ce point, elle en parle jamais, mais t’es d’avis qu’ils sont sûrement pas ravis de la situation. « Si jamais t’as besoin de quoi que ce soit, hésite pas hein. » tu promets rien, mais tu feras de ton mieux. « Même si j’doute qu’on me laisse entrer dans un centre de rehab... » au moins tu pourras essayer de lui apporter des trucs le temps qu’elle est encore à l’hosto. (Et encore, après ta visite d’aujourd’hui, c’est pas dit qu’elle y ai encore le droit après, d’une manière ou d’une autre, ils vont forcément se rendre compte qu’elle a fumé dans sa chambre.) Au mieux tu pourras lui envoyer des memes nuls ou des photos de Neal avec ses baguettes.

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Feat @Jessalyn Oxton

Adossée contre la fenêtre, Ana n’en a plus rien à foutre des répercussions de ses actes et de ce qu’elle est en train de fumer dans sa chambre d’hôpital, c’est de toutes façons trop tard pour ça. On lui a interdit de fumer même une cigarette pour la « cicatrisation », mais ils ne connaissent pas Ana ici, il ne savent pas qu’au final, elle fera bien ce qu’elle veut l’italienne. Foutue pour foutue, autant profiter de ses derniers instants de liberté, autant prendre un maximum de ses fameuses décisions, probablement jugées mauvaises par tout un chacun mais qui sont siennes au moins. Bientôt, elle en a peur, on viendra la sortir de sa chambre d’hôpital avec les menottes aux poignets ou un truc dans le genre et on lui retirera son libre arbitre. « Ca craint ton histoire... Faudra que tu me files l’adresse d’où c’est arrivé, histoire que j’y aille pas. Genre jamais. » Ana retient un ricanement en contractant la mâchoire. Aoutch. Il suffit qu’elle ne l’invite pas dans son salon si Jess veut éviter les lieux de l’agression. Mais elle ne va pas lui dire cela bien sûr, car ça révélerait bien trop d’informations sur les potentiels suspects, sur l’identité de l’agresseur qu’elle est sensée ne pas connaître ou du moins, avoir oublié par la magie Hollywoodienne de l’amnésie. Elle préfère répondre par une demi-vérité :

ana
Spring Hill, chez les bourges. Cherche pas, c’est pas l’quartier c’est moi l’aimant à emmerdes. Si tu veux fuir, tu as encore l’occas’

Finalement, il n’y a aucun mensonge là-dedans, c’était à Spring Hill et c’était en grande partie sa faute. Elle a choisi de vivre dans l’appartement d’Auden en sachant pertinemment qu’il faisait des visites à l’improviste, elle n’a pas cherché à planquer le dossier contenant les preuves de sa consommation toujours actuelle de stupéfiants, elle a envenimé la situation, l’a insulté, poussé à bout. Et même si sa réaction n’est clairement pas la réaction normale qu’on attend de n’importe quel frère envers sa sœur, elle était prévisible, logique, inéluctable même. S’il avait pu retenir sa force, cependant, Ana ne serait en muselière et sur le point de se faire embarquer en cure de desintox… « T’es sérieuse pour la rehab ? Merde... » Ça, tu l’as dit, bouffie ! Merde. C’est bien le terme. En réalité, elle n’a pas reçu de lettre d’acceptation en rehab, pas plus qu’une missive de Poudlard apportée par hibou. Aucun policier n’est encore venu la voir, seules les infirmiers et médecins lui ont clairement fait entendre qu’ils avaient fait des analyses toxicologiques dans la façon dont ils l’ont interrogée sur les circonstances de son « accident ». L’italienne se contente de hausser les épaules en signe d’ignorance et lève le joint en l’air comme s’il s’agissait d’une coupe de champagne avant de le reporter à ses lèvres. « T’en as pour combien de temps ? » Ana prend le temps de savourer, une, deux, même trois taffes avant de baisser les yeux vers son téléphone et de pianoter dessus :

ana
J’sais pas, c’est que des suppositions en vrai. Mais de c’que j’en sais ça dure 2 - 3 semaines. J’vais péter un plomb.

Il faut dire que ses parents l’ont menacée tant de fois de l’envoyer en cure qu’elle s’est un peu renseignée sur le truc. Au final, ils ne l’ont jamais inscrite de force, allez savoir pourquoi… Peut-être qu’ils se sont dit que ça ne valait pas le coup de faire une telle dépense ou alors ils ont eu peur que ça se sache. Comme si tout le monde ne savait déjà pas que la petite dernière des Williams était en roue libre. Mais ce qu’elle sait c’est qu’elle va mal vivre d’avoir ses mouvements, activités et « loisirs » drastiquement restreints voir interdits et qu’elle va être surveillée comme si elle avait 3 ans. Ana n’est pas capable de rester en place bien longtemps comme a pu le constater le personnel soignant qui passe son temps à la courser dans les couloirs. « Si jamais t’as besoin de quoi que ce soit, hésite pas hein. Même si j’doute qu’on me laisse entrer dans un centre de rehab... » Ana ne peut s’empêcher de lâcher un sourire presque attendri, elle est mignonne la petite Jess, toujours prête à aider Ana avec ses conneries. L’italienne n’a pas envie de merder avec elle, avec eux, avec Oxtorm. Elle espère qu’ils vont pas la virer du groupe à cause de ses « problèmes » d’addiction, bien qu’Ana ne considère pas cela comme des problèmes mais comme des traits de sa personnalité haute en couleurs. Elle baisse les yeux sur son tel à nouveau et préfère dire une connerie, ça elles y arrivent parfaitement à dire de la merde, mais quand il s’agit d’être sérieuses , il n’y a plus personne, surtout pas Ana :

ana
Tu connais un gars qui peut tatouer les plans d’évacuation de tous les centres de cure du Queensland ?

C’est pour un ami.

Tu veux fumer ?

Elle reprend une taf avant de brandir le joint en direction de Jess attendant de voir si celle-ci va vouloir participer. Elle n’est pas spécialement généreuse, Ana, elle est plutôt même du genre égoïste. Et elle aurait bien envie de se le fumer en entier ce joint, après tout il s’agit probablement du dernier spliff de la condamnée. Pourtant, elle ne raisonne pas ainsi, elle ne sait pas quand elle aura l’occasion de voir Jess à nouveau, elle l’aime bien Jess et c’est toujours plus sympa de fumer avec quelqu’un qu’on aime bien que seule. En plus, elle lui a porté tout ça à ses risques et périls, alors elle n’envisage même pas d’« oublier » de proposer, pas aujourd’hui et pas avec elle. Un silence s’installe pendant quelques secondes et à défaut de pouvoir le briser de sa voix tonitruante, elle rebaisse le regard sur son téléphone :

ana
Garret pourra gérer la batterie au moins en mon absence...

Ça me fait super chier… J’vais rater le putain de concert de fin janvier...

Vous m’virez pas du groupe hein. Sinon, je brûle vos maisons à mon retour.

Elle plaisante. Peut-être.

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(ft. @anastasia williams )

Spring Hill, chez les bourges. Cherche pas, c’est pas l’quartier c’est moi l’aimant à emmerdes. Si tu veux fuir, tu as encore l’occas’ tu hoches la tête en adoptant un air un peu sérieux. « J’ai jamais trop aimé le quartier de toute façon. » puis tu secoues la tête tandis qu’un sourire en coin se dessine sur ton visage. « Moi qui me prenait pour un aimant à malchance, j’avoue qu’tu me bats haut la main sur ce coup là. » des beignes tu t’en étais pris plus d’une, mais jamais à ce point là. Ca relevait même carrément du miracle vu les situations de merde dans lesquelles tu te foutais parfois. « A nous deux on doit bien réussir à annuler ça. » comme on dit en maths, deux négatifs ça s’annule et ça fait un positif, hein ? T’aimes bien l’idée que ça marche aussi dans la vraie vie. L’idée te réconforte pas mal, même. T’essaie d’en savoir plus sur sa rehab, sur le temps que ça prendra. T’oses pas vraiment dire que c’est ce qu’il y a de mieux pour elle, dans le fond vous le savez toutes les deux. Si ça marche, c’est pas plus mal, mais faut qu’Ana accepte l’aide. J’sais pas, c’est que des suppositions en vrai. Mais de c’que j’en sais ça dure 2 - 3 semaines. J’vais péter un plomb. tu fais la moue en passant une main dans tes cheveux pour les remettre un peu en place. « Je t’enverrai des photos de Neal et de ses baguettes, ça te passera le temps. » encore fallait-il qu’elle ai le droit à son téléphone. T’imagines bien qu’à moins qu’elle arrive à le planquer en entrant dans le centre, elle aurait le droit seulement en temps limité et que ses messages seraient sûrement surveillés. C’était craignos un peu cette histoire. Tu connais un gars qui peut tatouer les plans d’évacuation de tous les centres de cure du Queensland ? C’est pour un ami. tu ricanes à la référence. « J’connais peut-être un gars, ouais. J’irai m’renseigner. » que tu dis pour plaisanter. Quand bien même c’était quelque chose de possible, t’imagines pas le prix d’un tatouage pareil. Au moins le salaire d’une année. Ou alors des faveurs pas super légales jusqu’à la fin de ses jours. L’un ou l’autre c’était pas fou comme solution. Tu veux fumer ? elle te tend le joint dans le même temps et tu lui réponds à la négative. « J’conduis, j’aime autant pas. » en temps normal, t’aurais sûrement pas dit non. Seulement ton permis est encore tout neuf et si y a bien un truc que t’as pas envie de niquer, c’est ça. Alors certes, les chances de se faire contrôler sont minimes, mais un accident c’est vite arrivé. Et en moto si t’as le malheur de rater un virage parce que t’as l’esprit trop embrumé, tu risques de vite déchanter et d’atterrir dans la chambre voisine à celle d’Ana à l’hosto. (Ouais bon, t’es peut-être un peu parano, ça te passera quand t’auras ton permis depuis un petit moment.) « Profite de ton dernier. » que t’ajoutes en haussant doucement les épaules. Le joint du condamné, c’était à la fois amusant et triste. Garret pourra gérer la batterie au moins en mon absence... t’acquiesces de nouveau. Il reprendra son rôle initial sans soucis. Ça me fait super chier… J’vais rater le putain de concert de fin janvier… Vous m’virez pas du groupe hein. Sinon, je brûle vos maisons à mon retour. tu lui lances un regard faussement outré. « Une chance que t’ai pas ma nouvelle adresse alors. » le bail était tout juste signé et t’en avais encore parlé à personne, même pas ton frère. Le canapé de son appart allait se retrouver enfin libre après tout ce temps. « En prévision, je louerai un Airbnb pour faire genre que c’est chez moi quand tu passeras. » comme si t’avais les moyens de faire ça.

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Feat @Jessalyn Oxton

Ana fait tout pour clore le sujet de son « accident », elle donne le quartier tout en occultant bien de préciser que c’est contre la baie vitrée de son appartement que son crâne est venu se fissurer. Qu’est-ce qu’elle va faire en sortant de l’hôpital ? Est-ce qu’Auden aura fait changer les serrures et jeté ses affaires par la fenêtre ? Sûrement. A moins que ce ne soit trop suspect de le faire maintenant et qu’il préfère attendre quelques semaines pour la virer de la colocation l’air de rien. Ana a du mal à imaginer qu’il la laisse vivre là maintenant qu’il sait qu’elle continue à se droguer allègrement et qu’elle lui l’a poussé autant à bout en parlant de Ginnie et de Damon. « J’ai jamais trop aimé le quartier de toute façon. » Ana approuve en hochant lentement la tête, elle déteste aussi ce quartier de riches, elle déteste aussi que le seul appartement qu’elle puisse se payer soit celui bradé par son frère qui se prend sûrement pour un putain de bon samaritain de faire ça. « Moi qui me prenait pour un aimant à malchance, j’avoue qu’tu me bats haut la main sur ce coup là. » Ana tire à nouveau sur le joint avec précaution et affiche une expression de fierté mal placée. Ana ne fait rien bien, il n’y a bien que sa capacité à s’embourber dans des emmerdes plus grandes qu’elle qui est démesurément efficace. Et ses talents de batteuse, mais ça c’est une autre histoire. « A nous deux on doit bien réussir à annuler ça. »

ana
T’as une baguette magique ? Nan parce que j’vois que ça pour réparer mon putain d’karma...

La référence mathématique est passée au dessus d’Ana, vraiment très au dessus. Toutes ces années à redoubler n’ont jamais servi à Ana à retenir quoique ce soit, elle a simplement fini par apprendre des trucs bêtement pour valider son diplôme en ayant à peine la moyenne et les a oubliés le lendemain de l’examen. Ce qui préoccupe Ana, bien plus que son karma de manière générale, c’est celui qu’elle va se prendre dans la gueule très prochainement. Même si on ne lui a rien confirmé, on l’avait prévenue avant, si elle n’arrêtait pas d’elle-même sa consommation, elle serait envoyée en cure. « Pour l’aider », ils en sont probablement convaincus, mais Ana n’a demandé l’aide de personne, elle voulait juste pas finir en prison pour s’être défendue, mais maintenant les flics la surveillent et elle va se prendre le retour de boomerang, c’est sûr. Elle ne veut pas revivre ça, Ana, se retrouver enfermée comme dans cet internat mi-catho, mi-militaire où ses parents l’ont enfermée jusqu’à ce qu’elle obtienne son diplôme. « Je t’enverrai des photos de Neal et de ses baguettes, ça te passera le temps. » Ana souffle du nez en guise de rire désabusé, elle n’aura probablement pas droit au téléphone en rehab et il lui faudra de toutes façons bien plus que la tronche de débile de Neal pour l’aider à survivre à ce séjour-là. Mais elle préfère faire une référence à Prison Break plutôt que de faire face à ses craintes. « J’connais peut-être un gars, ouais. J’irai m’renseigner. » Elle joue le jeu Jess, et ça change un peu les idées d’Ana de s’imaginer avec un tatouage gigantesque d’un plan d’évasion sur le dos.

Tandis que Jess refuse le joint parce qu’elle conduit, Ana se fait la réflexion qu’elle n’a jamais fait attention à ce genre de choses, elle a eu de la chance jusque là. Elle s’est trouvée assez peu sur le radar de la police au vu de toutes les infractions qu’elle a commis quotidiennement pendant des années. Ses parents puis Saül ont toujours été là pour l’extraire du poste de police, payer des amendes, dédommager les victimes de ses vols… Elle n’en est pas sûre mais ça ne l’étonnerait pas que ses parents aient versé des pots de vin pour éviter des poursuites, tout ça dans le but de sauver la réputation de la prestigieuse famille Medici-Williams. Mais maintenant, elle se retrouve face aux conséquences de ses actes et personne ne va venir lui sauver la mise cette fois. « Profite de ton dernier. » Le dernier, elle s’est fait la réflexion elle-même, mais elle compte bien à ce que ce ne soit pas le dernier tout de même, alors elle fait signe en agitant le doigt que non, ce ne sera pas le dernier. D’ailleurs, elle contourne le lit et passe devant Jess avec le joint toujours à la main et récupère le matos de roulage, elle remet tout dans la petite boite en métal qui contenait le tout et entreprend de soulever le matelas pour glisser ça dessous. Bien entendu, elle galère avec son joint à la main et le fait que l’effort se répercute jusque dans sa mâchoire, c’est lourd un matelas, ceux qui ont l’habitude de cacher des trucs en dessous le savent bien. Alors Ana se retourne vers Jess et lui indique le matelas pour qu’elle lui donne un coup de main, elle veut dissimuler l’herbe pour espérer s’en fumer d’autres dans les jours qui viennent.

Une fois ce détail réglé, ce qui contrarie Ana c’est de savoir qu’elle ne va pas pouvoir faire de musique pendant un certain temps. La durée de son hospitalisation, puis la rehab, à moins qu’on la laisse en liberté encore quelques semaines avant de l’interner de force, mais elle n’a aucune idée de comment ça va se passer. Elle plaisante en disant à Jess qu’ils n’ont pas intérêt à la virer du groupe, sinon, elle risquerait de se trouver des tendances pyromanes. « Une chance que t’ai pas ma nouvelle adresse alors. » Ana est retournée à la fenêtre et jauge Jess du regard, elle ne se rappelle pas qu’elle avait prévu de déménager, mais bon à force de déconner il est difficile de savoir ce qui relève de la plaisanterie et ce qui est vrai. « En prévision, je louerai un Airbnb pour faire genre que c’est chez moi quand tu passeras. » Ana affiche un vague sourire mais elle reprend un air sérieux bien vite en se remettant à pianoter sur son écran tactile :

ana
Non mais sans déconner… J’sais qu’je suis pas la plus fiable, mais sauf mâchoire pétée, je finis toujours par arriver, pas vrai ?

En retard souvent, ouais je sais... C’est mon côté italien ça...

Tout ça pour dire… Le groupe c’est le seul truc bien dans ma vie en ce moment. Le reste, c’est la merde. Me remplacez pas, je reviens.

Il n’y a bien que la musique qui puisse pousser Ana à parler aussi sérieusement, le fait que ce soit par écrit rend le tout plus fluide, elle n’a pas à s’entendre parler et prononcer des choses aussi solennelles. Elle veut juste confirmer à Jess qu’elle est sérieuse dans son engagement envers le groupe, malgré son attitude nonchalante, ses retards maladifs et le fait qu’elle arrive quasi-systématiquement défoncée aux répétitions. Cela ne l’a jamais empêchée de jouer et de suivre la répétition, elle a un seuil de tolérance assez élevé aux substances et après tout, de son point de vue, cela fait partie de la panoplie de la rockstar. Bien qu’elle ne soit pas (encore?) une star, elle a déjà tous les vices qui vont avec. Elle finit le joint et jette le mégot par la fenêtre avant de retourner s’asseoir sur le lit.

ana
J’me fais tellement chier, t’veux pas te planquer dans la salle de bain et rester après la fin des horaires de visite ?

J’te partagerais ma soupe. Un vrai délice. (non)

Elle lui lance un regard mi-comique, mi suppliant. La vérité c’est qu’elle n’a pas envie de rester seule ici et elle sait pourtant que c’est ce qui va lui arriver pendant la majorité de son séjour ici. Parce qu’elle ne veut pas prévenir la famille, parce qu’elle ne veut rien leur devoir, parce qu’elle connaît déjà des centaines de personnes à Brisbane mais très peu d’entre eux sont des potes et peut-être qu’aucun d’eux n’est un véritable ami. Jess et Ana s’entendent bien, elles sont loin d’être BFF encore mais elle a accouru pour lui apporter son kit de survie, alors elle tente de l’inviter à rester tout en sachant qu’elle a probablement bien mieux à faire et qu’elles risquent de se faire griller en deux secondes, mais qui sait ?

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(ft. @anastasia williams )

T’insistes pas plus sur le sujet qui fâche. Elle donne pas trop de détails, t’en déduis donc qu’elle a pas spécialement envie d’en parler. Et tu vas pas insister pour lui tirer les vers du nez. Ton téléphone vibre de nouveau et tu ricanes en voyant son message. T’as une baguette magique ? Nan parce que j’vois que ça pour réparer mon putain d’karma... pour le coup, t’aimes à croire que t’es un peu plus optimiste qu’elle. Et pourtant niveau malchance, t’en tiens une sacrée couche. Bon, clairement depuis ton retour à Brisbane, le vent semble avoir tourné en ta faveur et c’est tant mieux. T’as fait des rencontres folles, ton groupe se porte mieux que jamais, vous avez même battu votre record de vues et d’abonnés. Non, clairement, tu préfères rester dans l’optimisme naïf. « Tu crois que la baguette de Neal c’est suffisant ? Parce que j’ai laissé la mienne à Poudlard, j’suis vraiment trop tête en l’air. » tu plaisantes. Ah quel pied ça serait de vraiment pouvoir aller là-bas. Rien que d’y penser, ça te donne des idées de clips vidéos à tourner si jamais t’as la chance d’y mettre les pieds. Avec un petit budget et une bonne organisation, ça serait carrément faisable au court de l’année. Tu prends notes dans un coin de ton téléphone et tu regarderas ça sérieusement quand t’auras cinq minutes. Alors que tu termines d’écrire avec un grand sourire aux lèvres, de nouvelles notifs arrivent. Non mais sans déconner… J’sais qu’je suis pas la plus fiable, mais sauf mâchoire pétée, je finis toujours par arriver, pas vrai ? En retard souvent, ouais je sais... C’est mon côté italien ça... tu ricanes en secouant la tête avant de voir le message suivant. Tout ça pour dire… Le groupe c’est le seul truc bien dans ma vie en ce moment. Le reste, c’est la merde. Me remplacez pas, je reviens. tu lèves les yeux vers elle et tu te redresses dans ton fauteuil. Y a pas de smiley et elle a l’air tout à fait sérieuse. « Hé, t’en fais pas pour ça ok ? » tu dis pour la rassurer. « On va gérer sans toi le temps que tout ça s’arrange, mais t’auras toujours ta place en revenant. » de toute façon, c’toi la lead du groupe, tu prends les décisions et t’as décidé qu’elle restait. D’ailleurs ça te fait penser qu’à cause de son absence à la dernière répétition, elle a raté quelques info sur les prochains projets du groupe. « Avec Garry on a commencé à bosser sur de nouvelles chansons. Là on travaille sur les instru, j’t’enverrai les maquettes pour qu’tu puisses pratiquer à distance. » tout ça pour le plus grand plaisir de ses voisins de chambre, bien entendu. En soit c’est pas grand chose, mais tu te dis que ça pourra l’aider à garder un peu l’esprit occupé. « Crois pas qu’tu pars en vacances Williams. » t’ajoutes d’un air faussement sérieux. « A la base on avait prévu de filmer le prochain clip dans le mois, mais on va décaler et t’attendre. » depuis qu’elle est là, vous en avez pas sorti de nouveau. Du coup, seuls ceux qui sont venus vous voir en live ont eu un aperçu d’Ana, les followers d’internet ont pas encore eu l’occasion de la voir à l’oeuvre et c’est bien dommage. J’me fais tellement chier, t’veux pas te planquer dans la salle de bain et rester après la fin des horaires de visite ? J’te partagerais ma soupe. Un vrai délice. (non) t’es pas sûre d’avoir envie de soupe, mais tu te dis que ça peut être marrant de rester pour lui tenir compagnie. Ou du moins essayer de le faire. « Si tu veux ouais. Heureusement que j’suis petite, j’pourrai me ranger dans le placard improbable de la salle de bain. » t’es vraiment pas le genre de meuf trop difficile à convaincre, ça va. Tout le monde se planquerait pas dans un placard minuscule pour ses potes. « Si y a du dessert tu partagerai pas ça plutôt ? Parce que j’suis pas très fan de soupe. » même si ça risque fortement d’être un truc dégueulasse genre de la gelée verte. Mais même ça tu manges alors bon. Avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit sur le fait que justement, tu devras boire de la soupe, tu enchaines. « Et c’est pas une invitation pour rire de ma taille, y a que moi qui ai le droit. » tu pointes ton doigts vers elle, la menaçant pour de faux. Tu sais très bien qu'elle se gênera pas pour le faire.

Invité Invité

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Feat @Jessalyn Oxton

Ana a toujours su se mettre dans le pétrin avec un brio remarquable, mais jusqu’à présent elle s’en sortait bien souvent indemne avec une facilité déconcertante. Il faut croire que son karma avait fini par tourner, parce que ces derniers mois avaient été plutôt intenses pour l’italienne. Se retrouver avec la mâchoire suturée et bloquée à l’hôpital pour Noël ET le Nouvel an, c’était le summum de son karma moisi, du moins elle espérait que ça n’allait pas empirer en 2021. Mais étant donné qu’elle était sûre qu’elle allait commencer l’année par une cure de désintoxication, elle n’avait pas franchement beaucoup d’espoir de retrouver son karma d’antan de si tôt. Si Jess a une baguette magique, ça peut aider peut-être. « Tu crois que la baguette de Neal c’est suffisant ? Parce que j’ai laissé la mienne à Poudlard, j’suis vraiment trop tête en l’air. » Ana se souvient bien de la photo que lui a envoyé Jess de Neal avec les baguettes de Garry dans le nez. Bizarrement, elle doute qu’il y ait des pouvoirs magiques dans ces instruments couverts de morve. Ana a un léger sourire et fait signe à Jess de laisser tomber ses projets d’apprentie sorcière, le vent finira bien par tourner, non ? C’est obligé.

Ce qui inquiète surtout Ana pendant qu’elle tire sur le joint c’est qu’elle sent qu’avec tous ces retours de karma, elle va poser lapins sur lapins au groupe. Elle est sérieuse pour une fois quand elle envoie les messages qui ont tout de supplications sauf le nom. Elle ne veut pas perdre cette opportunité, ce groupe dans lequel elle se sent bien, à cause de ses conneries et encore moins de celles dont elle n’est pas tout à fait responsable. « Hé, t’en fais pas pour ça ok ? On va gérer sans toi le temps que tout ça s’arrange, mais t’auras toujours ta place en revenant. » Ce ne sont que des mots et Jess ne peut pas savoir de quoi l’avenir sera fait, mais ces mots soulagent Ana tout de même, elle sent un gros poids se lever de sa poitrine. C’est déjà assez frustrant d’être coincée là avec les douleurs et l’ennui à mourir, si en plus elle passe son temps à s’imaginer se faire virer d’Oxtorm, ça deviendrait l’enfer. Elle assume à moitié son message quasi-larmoyant d’avant et même si elle devrait probablement juste répondre merci, elle écrit :

ana
Ok. J’voulais juste qu’ce soit clair. Vous vous débarrasserez pas d’moi comme ça

Elle essaye d’évacuer le côté pathétique de ses supplications précédentes, c’est déjà difficile de pas faire pitié avec la tronche qu’elle se tape et le fait qu’elle ne puisse communiquer qu’avec des sms, donc il ne sert à rien d’en rajouter en parlant de ses angoisses à la con. « Avec Garry on a commencé à bosser sur de nouvelles chansons. Là on travaille sur les instru, j’t’enverrai les maquettes pour qu’tu puisses pratiquer à distance. » Ça c’est parfait, le visage d’Ana s’illumine alors que Jess commence à parler des projets musicaux du groupe. Y a pas mieux pour lui changer les idées et elle acquiesce quand elle lui promet de lui envoyer les maquettes. Elle s’avance vers le lit et passe la main sous l’oreiller pour en sortir ses baguettes, précieusement entreposées là pour qu’on ne l’en démunisse pas. Elle a été amenée aux urgences avec les baguettes dans la poche de son baggy. « Crois pas qu’tu pars en vacances Williams. »

ana
Non mais OUI ! ENVOIE TOUT ! Je vais leur voler des bacs à pisse là pour m’entraîner.

T’façons, si j’prend des vacances ce sera de l’hosto ou de ma famille de connards, pas du groupe

« A la base on avait prévu de filmer le prochain clip dans le mois, mais on va décaler et t’attendre. » C’est vrai qu’il y avait ce projet de fou aussi. Ça peut paraître tout bête un clip, mais Ana n’est jamais restée assez longtemps dans un groupe pour atteindre le stade de participer à un clip. Elle était super hypée par ce tournage, ça la fait franchement chier qu’ils doivent repousser.

ana
Attends, si ça se fait j’vais pas en rehab… Ou pas de suite...

J’vais devoir passer devant le juge ENCORE à tous les coups Annule rien pour l’moment

Elle se sent mieux Ana, le joint a aidé, et parler du groupe avec Jess surtout. Elle n’a pas envie qu’elle parte cependant et pourtant c’est bientôt l’heure de fin des visites. Alors elle propose en plaisantant à moitié à Jess de se planquer dans la chambre pour rester la nuit. Mais elle est vraiment bon délire la chanteuse miniature, elle est convaincue par un simple SMS. « Si tu veux ouais. Heureusement que j’suis petite, j’pourrai me ranger dans le placard improbable de la salle de bain. » Ana se marre, des nanas comme Jess y en a pas deux. « Si y a du dessert tu partagerai pas ça plutôt ? Parce que j’suis pas très fan de soupe. »

ana
T’es vraiment le sang de la putain d’veine

J’te laisse tout, la compote et même le putain de dentifrice liquide là s’tu veux

Elle ne peut pas se brosser les dents alors elle doit faire ce bain de bouche dégueu après chaque repas. Imaginer Jess en contorsionniste de cirque dans le placard de la salle de bain ça la met en joie. « Et c’est pas une invitation pour rire de ma taille, y a que moi qui ai le droit. » la prévient-elle d’un air vaguement menaçant. Elle est aussi menaçante qu’une petite souris, Jess.

ana
J’oserais pas… Tu m’connais

Par contre, c’est l’heure, tu devrais aller te schtroumpher dans le placard de suite.

(oups j’ai glissé)

Et alors que Jess part se cacher dans la salle de bain, Ana essaye de cacher l’odeur d’herbe avec un spray de désinfectant qui traîne dans la chambre. C’est pas très efficace. Elle ferme la fenêtre et se pose sur le lit en attendant le tour de l’infirmière. Celle-ci ne tarde pas à arriver : « Elle est où votre visiteuse ? » Ana lui jette un regard dédaigneux et lui fait signe qu’elle est partie. « Je l’ai pas vue repasser dans le couloir. » Achète-toi des lunettes, c’est ce qu’Ana aurait répondu si elle pouvait articuler des mots. Elle se contente d’hausser les épaules et l’infirmière jette un œil dans la chambre avec l’air suspicieux. Ana n’est pas là depuis longtemps mais ils ont déjà cerner son potentiel d’emmerdeuse.

Résultat des dés:

Le membre 'Anastasia Williams' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'dé action' :
you think a little thing like death's gonna slow us down ? (ana) LgDAtxA

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Tu rassures Ana sur le fait que vous allez pas la virer du groupe. Et elle avait sûrement besoin d’entendre ça vu la situation dans laquelle elle se trouve actuellement. C’est pas grand chose de lui dire et de toute façon, y avait aucun projet de remplacement. Faudra juste se contenter de la remplacer le temps qu’elle soit de nouveau fraiche et dispo. Vous avez toujours réussi à vous démerder avant qu’elle ne soit intégrée alors ça sera pas vraiment un soucis. Ok. J’voulais juste qu’ce soit clair. Vous vous débarrasserez pas d’moi comme ça tu hausses les épaules avant d’ajouter ; « Vu les menaces on est pas suicidaires non plus. » que t’ajoutes pour plaisanter. Tu sais qu’elle était pas sérieuse, mais ça n’en reste pas moins drôle de rebondir dessus encore une fois. Tu lui proposes ensuite de lui envoyer les maquettes des prochaines musiques sur lesquelles vous allez bosser. Tu fais même passer ça pour des devoirs et t’as l’intuition qu’elle a jamais été aussi hypée à l’idée d’avoir à en faire. Tu la vois d’ailleurs pianoter furieusement sur son téléphone pour te répondre. Non mais OUI ! ENVOIE TOUT ! Je vais leur voler des bacs à pisse là pour m’entraîner. T’façons, si j’prend des vacances ce sera de l’hosto ou de ma famille de connards, pas du groupe tu souris devant son enthousiasme. Tu sais pas comment elle s’entend avec sa famille, pas bien du tout de ce que t’as compris, mais tu sais ni pourquoi, ni depuis combien de temps ça dure. C’est pas tellement tes affaires en plus de ça, t’es bien placée pour savoir que les histoires de famille c’est jamais simple. A part ton frère, t’as pas tellement de contacts avec ta soeur aînée et ça fait des années que t’as plus adressé la parole à ton paternel. Alors juger ou questionner les relations qu’elle peut avoir avec sa fratrie ou ses parents, t’es clairement pas là pour ça. T’expliques ensuite que tu vas faire décaler le tournage du prochain clip, c’est chiant mais c’est pas la fin du monde, clairement. Et les autres seront d’accord de toute façon. Attends, si ça se fait j’vais pas en rehab… Ou pas de suite… J’vais devoir passer devant le juge ENCORE à tous les coups. Annule rien pour l’moment tu lèves les yeux vers elle. « T’es sûre ? » tu arques un sourcil. « Au pire tu me diras. » faudra juste pas tarder à être au courant, histoire de pas bloquer les journées de tout le monde pour rien.
L’idée de rester après la fermeture est marrante. T’as pas tellement d’endroit où tu dois être ce soir, Garry va s’occuper de ton chien du coup tout baigne. T’acceptes de rester et tu sais d’avance qu’il va falloir te contorsionner comme jamais pour aller te planquer dans un des placards. Avant d’aller explorer la salle de bain, tu la “menace” de ne pas se moquer de ta taille. J’oserais pas… Tu m’connais. tu plisses les yeux, pas vraiment convaincue. (A quoi tu t’attendais en même temps ? T’as clairement tendu le bâton pour te faire battre là.) Par contre, c’est l’heure, tu devrais aller te schtroumpher dans le placard de suite. ah bah voilà. (oups j’ai glissé) tu roules des yeux de manière particulièrement dramatique avant de te tourner et de disparaître dans la salle de bain de manière tout aussi théâtrale. Tu te hisses dans un placard et t’y rentres avec un peu de difficulté. Putain tu dois avoir l’air particulièrement débile ici… T’as clairement raté une carrière de contorsionniste là. Après quelques minutes, t’entends la porte qui s’ouvre et une voix à moitié étouffée. Alors que t’espères qu’elle va pas prendre trop longtemps, t’as un mauvais réflexe de vouloir bouger ta jambe parce que t’es mal installée. L’erreur. A peine quelques secondes et la porte s’ouvre. Tu te retrouves face à l’infirmière qui te fusille du regard. Toi, t’offres un sourire aussi crispé que niais. « Qu’est-ce que vous faites là-dedans ? » qu’elle demande en s’écartant et en faisant signe de sortir de là. « Alors vraiment c’est une histoire assez incroyable. » tu commences en faisant de ton mieux pour t’extirper de cette situation délicate. « Vous connaissez Hansel et Gretel ? » tu continues en posant les pieds au sol. T’as jamais vu un sourcil s’arquer autant, c’est une véritable oeuvre d’art. « ...Oui ? » elle est perplexe et n’a pas l’air d’avoir envie de rire. « Ouais ? Bein rien à voir du coup. J’étais en train de chercher son tshirt préféré et le tabouret sur lequel j’étais a glissé et pouf. » t’essaies de noyer le poisson, tu recules jusque la chambre. T’adresses une grimace à Ana, l’air de dire que t’es désolée de la tournure des événements. « Huhun... » elle perd patience. « C’est vraiment fou la gravité ici, haha. » la plaisanterie a assez duré, elle pointe la sortie d’un doigt inquisiteur. « L’heure des visites est terminée, il faut partir maintenant ou j’appelle la sécurité. » tu lèves les mains en récupérant tes affaires planquées sous un oreiller. « Vous êtes sûre que- » « Dehors ! » « Ca va ça va... » tu fais un bref signe de main à Ana pour lui dire au revoir et tu files. Bon bein, Leia Organa sera sur la liste noire de l'hôpital, c’est une certitude.

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