« avant l'ombre et l'indifférence »    @cassie edwards & logan novak.

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Depuis que l’annonce avait été faite, le Novak rumine, tournant en rond dans sa cage. Si encore, elle pouvait être dorée sa cage, mais c’est bien loin d’être le cas : Léonnie lui fait la gueule et a décidé de faire une pause. Il a perdu son appart et loge chez une inconnue. Il a perdu son boulot et surtout cette putain de chance de se rapprocher de celui qu’on nomme ‘géniteur’. Devait-il encore lui faire confiance ? Insister bêtement ? Il ne sait plus rien Logan, il est paumé et de surcroit, il n’est même pas retourné voir son cousin, pour s’entendre dire « je te l’avais dit » qui clairement tendrait ses muscles plus que de raison. En colère contre Sergio il avait refusé de sortir de son bureau avec autant de facilité, désormais qu’il n’est plus son patron, et qu’il avait découvert cette vérité qu’il avait cherché jalousement à se garder pour lui, il pouvait bien dire tout haut ce qu’il pensait de cet homme, et une chose certaine : il avait tendu le Gutiérrez autant que lui-même l’était. La sentence ne changerait pas mais désormais que Sergio détenait les cartes en main, Logan pouvait au moins s’en contenter. Il avait pu échanger quelques mots avec Cassie, par sms pour l’avertir. C’était un peu tardif, comme toujours le concernant, mais Maritza ne lui avait de toute évidence pas laissé le choix que de tout avouer. Il s’était senti pris au piège, et pire encore : il refusait qu’elle le considère comme un fou dans sa tête quand la faute demeure être cet homme indigne qui l’avait abandonné à sa naissance. Logan était bien tombé avec sa mère et son cousin. Il n’a jamais été malheureux. Alors pourquoi il ne parvient pas à s’en contenter ? Voilà une réflexion de Max, qui n’a jamais su trouver dans le regard et les propos de son jeune cousin, une quelconque réponse. Logan a besoin de mener ses envies et ses passions jusqu’au bout, quoi que ça lui en coûte et même du nombre de murs incalculables qu’il se prendrait au passage. C’était un fait. Arrivant devant le pub, il prend place rapidement en voyant que son amie n’est toujours pas arrivée. Ce qui ne l’étonnait pas vraiment, leur rendez-vous s’est fait à la dernière minute, et il ne risque pas de manquer à Sunny. Il pianote un petit message à son amie pour lui indiquer qu’il est déjà en place et à peine envoyé, il relève le visage pour l’apercevoir, un sourire se dessine au coin de ses lèvres. « Hey Cass, je t’attendais pour commander quelque chose… » Une conversation banale parmi tant d’autres qu’il allait devoir aborder avec elle, puisqu’elle le connaît mieux que personne. Puisqu’elle lui a été d’une aide indéfectible depuis le début, elle seule pourrait le comprendre et apaiser ses craintes. Et puis parce que Cass ne sait pas rester les bras croisés en le regardant se détruire à petit feu, et à descendre de quelques étages un peu plus à chaque fois. Il a pourtant l’impression cette fois de toucher le bas, et de ne plus pouvoir recevoir de nouvelles fracassantes davantage que les trois pires choses qui puissent lui arriver. « Tu veux boire quoi ? » Qu’il s’enquit de demander, avant de déposer son téléphone sur le rebord de la table, et de l’observer un instant, silencieux. Par quoi commencer ? Et par où surtout ? « Tu t’envoles pour Los Angeles alors ? Pendant combien de temps ? » Sérieusement Logan, c’est tout ce qui te passe par la tête à cet instant ?

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avant l'ombre et l'indifférence
Cassie Edwards & @Logan Novak
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Il a le don de garder les choses pour lui, Logan. Et si tu apprécies la discrétion dont il sait faire preuve, tu aimes aussi être au courant des choses importantes pour pouvoir intervenir si besoin. C’est ton côté un peu control freak, t’y peux pas grand chose. « Hey ! » C’est enthousiaste que tu réponds à son accueil, contente de le revoir même si les conditions sont un peu particulières, il faut l’admettre. Mais ça fait longtemps, trop peut-être depuis votre dernière sortie à tous les deux. La faute à un emploi du temps trop chargé et du peu de temps que tu accordes à tes loisirs tant tu es complètement focalisée sur ton boulot et ta carrière à venir. Ca y est, tes projets à toi se concrétisent mais pour le moment, tu ne peux encore pas trop en parler. Il n’y a aucune annonce officielle de faite, juste des bruits de couloir et des retours qu’on t’a fait en toute confidence, alors comme on dit, autant ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. « Je cours partout depuis ce matin alors pour l’instant j’ai surtout soif, je vais me contenter d’un grand verre d’eau pour commencer. » Tu resteras probablement sur du soft ou alors un simple verre de vin blanc ensuite, mais pour l’heure tu as surtout besoin de te désaltérer. « Enfin te gène pas pour moi si t’as envie d’autre chose, hein. » Tu ajoutes en souriant. Tranquillement, tu retires ta veste pour t’installer plus confortablement. « Ouais, pour le boulot. On part environ une semaine. » Quand est-ce que c’est la dernière fois que tu as voyagé uniquement pour le plaisir ? Pour ça il faudrait prendre des vacances et c’est loin d’être ta priorité. « Si jamais t’as pas suivi, Midas a été nominé aux Grammys alors… » Alors il ne reste plus qu’à se rendre à la cérémonie pour qu’il les remporte haut la main. Enfin au moins un, quoi. Les chances sont plus que bonnes, les statistiques jouent en sa faveur et t’es plus que confiante sur le fait qu’il ne repartira pas les mains vides. Au moins avec tout ça, le label lâchera un peu la bride pendant quelques temps. De ton côté, t’as toute l’organisation à planifier, les réservations d’hôtel à triple-checker, les rencontres avec les bonnes personnalités à arranger, le programme à encadrer, tout doit être absolument parfait et tu n’admettras pas le moindre accroc. Et peut-être si les conditions sont favorables après la remise des prix, juste peut-être que dans la foulée tu pourras parler de tes futurs projets personnels. Quand tu parles des réussites de Sterling, t’es au moins aussi fière que si elles étaient les tiennes. A tort ou à raison, c’est une autre histoire. « Du coup t’as plutôt intérêt à regarder, » tu ajoutes avec un sourire en coin, jouant des sourcils au passage. Toi, on ne te verras pas à l’écran, ou alors si ça arrive ça sera très brièvement et toujours dans l’ombre du chanteur. Ton heure viendra, mais pas cette fois, c’est sa soirée à lui. « Bon, même si tu sais à quel point j’adore parler de moi, c’est pas vraiment pour ça qu’on est ici, hm ? » La question est rhétorique et il le sait, c’est plus une façon d’entrer dans le vif du sujet. Pour toi, tout baigne et, si tu as effectivement plein de choses à dire, tu n’as pas non plus envie de venir étaler ton bonheur au visage de ton ami qui lui, a l’air d’en chier bien comme il faut. « Comment tu vas, toi ? » Avec son appart, avec Léo, avec le boulot qu’il vient de perdre, avec le fait qu’il ait décidé d’aller crécher chez un inconnu plutôt que chez sa propre mère, toutes ces choses que tu as manquées en si peu de temps. Forcément, tu laisses l’interrogation ouverte, lui laissant tout le loisir de commencer par là où il préfère.

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Elle sait tout ou presque de lui, et elle l’a suffisamment aidé lorsqu’il a commencé à bosser pour Sergio, qu’elle se devait également de savoir pour le reste. Mais ça lui faisait mal, de réaliser que peut-être Max avait raison. Que cet homme n’en valait pas la peine, et qu’il ferait mieux de tirer un trait sur lui et ce job qu’il a finalement apprécié. Sergio a été dur avec lui, il ne lui a laissé aucun répit, et il a oublié sa vie petit-ami modèle pour se plonger corps et âme dans un job qui l’a dévoré aujourd’hui de la tête au pied. Rongé jusqu’à l’os. Il a aimé être à ses côtés, et tout contrôler, ou avoir cette impression du moins. Mais il est l’heure d’annoncer à Cassie que tout a explosé, tout est terminé. Il fixe sans vraiment accordé de l’importance à quiconque, il a cette prétention Logan qu’on lui a rarement connu, les chiens ne font pas des chats, de toute évidence. Et finalement il relève ses yeux en direction de Cassie quand elle débarque devant elle, un sourire presque instantané et ravageur apparaît au coin de ses lèvres. Elle a de toute évidence toujours été cette bouée de sauvetage, et ils n’ont pas besoin de se voir tous les jours pour savoir que l’autre sera toujours là, quoi qu’il arrive. « Je cours partout depuis ce matin alors pour l’instant j’ai surtout soif, je vais me contenter d’un grand verre d’eau pour commencer. » Il hausse les épaules dans un soupire amusé, il relève ses yeux sur elle avant de lui demander, « juste de l’eau ? » Il arque un sourcil, elle avait plutôt intérêt de l’accompagner dans sa dérive si elle voulait garder le surnom de meilleure binôme du siècle, parce qu’il n’allait clairement pas triqué avec un verre d’eau, « t’es enceinte ? » Et cette remarque le fit rire, il se souvenait alors de Léo qui s’interdisait une seule goutte, et si il avait été moins égoïste, il en aurait fait pareil. Si il avait voulu de cet enfant, il aurait agi différemment. Et pourtant aussi grave ce que ça peut représenter pour lui, avec tout le reste qui s’effondre autour de lui, ça lui paraît rien à côté. « Je rigole. » Il lève les mains un peu en l’air dans un prétexte d’excuse devant son regard qu’elle lui lance. Non, blague de mauvais goût et il en a conscience. « Enfin te gène pas pour moi si t’as envie d’autre chose, hein. » Evidemment, il n’allait pas se gêner pour se commander les cocktails les plus chers, et les plus dosés, quitte à ne pas pouvoir rentrer sur ses deux jambes, il peut s’éviter de faire semblant que tout va bien devant Cassie. « Ouais, pour le boulot. On part environ une semaine. » Elle vient à retirer sa veste, puis s’installe sur la chaise à ses côtés, quand le brun se commande un cocktail avec un verre d’eau. Est-ce que le serveur peut voir sa tête dépitée et l’entendre à peine murmurer la seconde boisson – qui n’est selon lui, pas une boisson. « T’aurais pu demander avec du jus de citron au moins ou un sirop, non ? » Parce que si elle a des problèmes pour payer, c’est lui règle ! « Si jamais t’as pas suivi, Midas a été nominé aux Grammys alors… » Alors il hausse les épaules, en réalité tant qu’il peut reculer le moment fatidique où il allait devoir s’expliquer avec elle, et raconter tout ce qui s’est passé depuis le début, il le ferait évidemment sans hésiter.  « Du coup t’as plutôt intérêt à regarder, » outch, il n’a aucune intention de rester derrière un écran simplement pour voir un homme agiter les bras et Logan grimace légèrement. « Tu sais bien que si tu n’apparais pas, ça m’intéresse pas. » Il n’aime pas les autres hommes, si Midas avait été une nana, peut-être à la rigueur, mais il n’est ni passionné par la musique ni par les hommes, il ne coche pas les bons critères pour attirer l’attention du Novak, c’est donc avec naturel qui lui répond un sourire en coin, « je serai ton plus grand fan… » C’est une évidence quand on voit ce que représente Cassie à ses yeux, le reste autour n’a pas vraiment d’importance. Mais il reste néanmoins très content pour elle, que ça fonctionne. Lui passera probablement sa soirée sur les parkings de course illégale, parce qu’il n’y a que son bolide et la victoire qui l’intéresse vraiment, actuellement. Se foutant bien de détruire le peu de ce qui lui reste. Prenant alors des risques sûrement inconsidérés. « Bon, même si tu sais à quel point j’adore parler de moi, c’est pas vraiment pour ça qu’on est ici, hm ? » Bien sûr qu’il devine de quoi elle veut parler, et de quelle intention elle ne comptait pas le lâcher, à présent qu’elle l’avait sous le coude. Il pensait simplement que la conversation serait arrivée plus tard, beaucoup plus tard (non). En réalité, il avait espéré que ça arrive plus tard mais Logan n’est pas dupe. « Comment tu vas, toi ? » On lui emmène les deux verres, et il se perd involontairement dans la couleur de ce dernier. « Ca va… » Il ment comme il respire et s’en rend compte, mais ses deux mots il les sort face à tout le monde, question d’habitude il dira. « Je tiens le coup, c’est pas si grave. » Non parce qu’il le déteste à présent. « Vous aviez raison. » Cassie ne lui a jamais dit ce qu’il ne voulait pas entendre à l’époque, elle a eu l’intelligence de se caler derrière lui, de le laisser faire ses erreurs, à contrario de sa mère et de Max. « Les journées sont plus longues, et je livre davantage. » Il aurait tout le loisir de pouvoir s’occuper de Léo si elle lui accordait encore de l’importance, mais il ne se donne même pas la peine de tenter quoi que ce soit.

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« Depuis quand je dois me justifier pour boire de l’eau ? » Les conventions sociales, vraiment. « Du coup peut-être que tu vas juste devenir tonton, oui. » Une, deux, trois secondes, un sourire amusé fend ton visage et met ainsi un terme à la mascarade ; non, tu n’es pas enceinte et tu n’attends pas d'enfant, encore heureux, il est bien trop tôt pour ça. Le pire c’est que maintenant que t’es fiancée et que c’est supposé être sérieux, c’est plus que crédible, ce genre de plaisanterie. Seulement voilà, c’est pas dans tes objectifs à court terme, et même pas tellement dans ceux sur la durée, à vrai dire. « Plus sérieusement, je n’ai juste pas envie d’alcool pour le moment. » Plus tard peut-être, et encore. Tu fais partie de ceux qui n’ont pas cette fascination pour ce genre de boissons, tu aimes rester maître de ton corps et de tes actions en toute circonstance. Certains auront tendance à te trouver trop rigide, grand bien leur fasse. Néanmoins tu ricanes doucement à la remarque de Logan sur ce que tu aurais pu prendre en plus pour agrémenter ton verre. « Je surveille ma ligne, faut que je sois parfaite pour LA, » que tu plaisantes pour la forme. La vérité, c’est que tu n’es pas non plus particulièrement soda ou goûts chimiques de sirop. « Ah, t’es trop mignon, » de son côté, tu le sais assez peu friand d'événements en live et tu ne peux pas vraiment l’en blâmer non plus. C’est généralement des cérémonies plutôt longues et qui ont tendance à traîner, alors à partir du moment où l’intérêt porté à l’industrie est moindre, ça peut ne pas être intéressant plus que ça. « Pour les prochaines récompenses au cinéma, peut-être. » Tu t’avances sûrement trop, mais qu’importe. Ton rêve est solide et t’y crois suffisamment pour savoir qu’il se réalisera un jour prochain ; ce n’est qu’une question de temps.
Le vif du sujet, t’y fonces dès que vous êtes posés. « C’est pas si grave ? » Il a toujours cette fâcheuse tendance à minimiser les choses, à vouloir rassurer au détriment de la réalité des choses. Clairement, ça le tracasse et ça le touche, cette histoire, sans quoi vous auriez pu régler ça autour d’un facetime ou d’une flopée de SMS en 2-2. Sauf que non, vous êtes là alors que tu as mille choses à gérer et à préparer pour le départ à Los Angeles et c’est pas pour rien. Toi, tu veux connaître la vérité, pouvoir rassurer voire peut-être intervenir d’une manière ou d’une autre ; lui, tu ne saurais même pas dire. Il a toujours été difficile à lire, Logan, il est secret et préfère gérer ses soucis sans l’assistance des autres. C’est louable et tout à son honneur, sauf que ce n’est pas toujours aussi simple et facile. « Logan… » Léger soupir, tu tapotes la table du bout du doigt. « On ne parle pas d’avoir perdu un boulot à la con, là. » Le job dans tout ça, si ça fait chier, ça reste secondaire au plus haut point. Il en retrouvera d’autres, t’as aucun doute là-dessus. Non, le problème, c’est le responsable. « Parle moi, » tu continues doucement, posant une main réconfortante sur la sienne. « Ca s’est passé comment avec Maritza après que tu lui aies dit ? » Autant commencer par le début de l’histoire et remonter petit à petit. « Ils t’ont cru, déjà ? » Elle, Sergio, qui d'autre est au courant dans leur famille ? Pas sûre que ça soit le cas, vu ce qu’il en a dit dans ses messages ; en même temps, la situation et le contexte étaient tellement particuliers…