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 (angus) your life was my life's best part

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Maisie Moriarty
Maisie Moriarty
la trahison des images
la trahison des images
(angus) your life was my life's best part IAeu3cF Présent
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : cette fois, c'est pour de vrai avec angus. mais elle est déjà en train de tout gâcher (surprise).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo, maxine et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
gif @lonelywolfgifs
POSTS : 1256 POINTS : 250

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS : (angus) your life was my life's best part Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

(angus) your life was my life's best part Sj5LU
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

(angus) your life was my life's best part 5tnu
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

(angus) your life was my life's best part Af0091f407782e735bbfca7dec9a324d1ada4693
floriarty #6 ⊹ friendship must be built on a solid foundation of alcohol, sarcasm, inappropriateness and shenanigans.

(angus) your life was my life's best part Aa854d4bfdb24e4a8277464cb5cffd308f342e44
aiden #2 ⊹ there comes a time when you have to stop crossing oceans for people who wouldn’t even jump puddles for you.

(angus) your life was my life's best part SCYRt
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(12/06 - je ne parlerai qu'en présence de mon avocat)sara #1raphael #3cameron #1emery #1logan #1twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1

RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) swann #1angus #1 › › raphael #1seth #1milarory #1swann #2angus #3carl #1nino #1theo #1 (2022) raphael #2amayamuiredachaiden #1seth #3angus #5arthurangus #4 & seth #2angus #6angus #7carl #2laila #1angus #8viviancarl #3seth #4swann #3damonjo #1 (2023) cesar #1carl #4angus #9angus #10mollyjo #2olivia #1carl #5megan #3

(ab.) nicky (2019)quincy (2019)redkyletobiasaidensofia › › muiredach #2rudyhalston (fb)murphyoxtormclément (db)seth #5bonnie #1angus #11angus #12seth #6jo #3

(dimension gothique) › evegretacesar #2
AVATAR : daisy edgar-jones.
CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings @stannyramirez, @nairobigifs, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : finnley coverdale & kieran halstead.
PSEUDO : leave.
INSCRIT LE : 01/07/2021
https://www.30yearsstillyoung.com/t39401-
https://www.30yearsstillyoung.com/t39485-
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Message(#) Sujet: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyMar 13 Juin 2023 - 23:12



@ANGUS SUTTON & MAISIE MORIARTY ⊹⊹⊹ if you must fight, fight with yourself and your thoughts in the night. if you must work, work to leave some part of you on this earth. if you must live, darling one, just live.

(c) lonelywolfgifs & falwcll

(LOGAN CITY, LOGEMENTS). Quelques jours avant, j’ai tenté de prendre la température concernant Angus. Ma lâcheté étant égale à mon inquiétude, je suis d’abord passée par Rosemary pour obtenir les réponses à mes questions, à commencer par la plus importante d’entre elles : comment il va ? Elle n’a pas su me répondre. Ou elle n’a pas voulu, sans doute exaspérée par notre communication rompue qui se fait en partie par son biais. C’est presque ironique, la façon dont Angus me semble plus distant que jamais alors même que l’on recommence à se parler. Mais ce n’est plus comme avant ; et à la minute même où j’ai claqué la porte de la salle de projection, ce jour-là, je savais que ça ne le serait jamais plus. Ma main n’avait pas encore quitté la poignée que j’avais déjà envie de revenir sur ma décision et de le retrouver pour lui dire, moi aussi, ce que je pensais réellement de toute cette mascarade qui n’en était pas vraiment une. Mais j’ai pas eu le courage ; ou plutôt j’aime me persuader que je l’ai eu, et que dans ma fuite je me suis assurée de le préserver. Je sais qu’il ne voit sans doute pas les choses du même œil, alors qu’il a fallu un certain temps avant qu’on retrouve une dynamique cordiale au travail. Cordiale. C’est ridicule comme terme. C’est tout ce dont je suis incapable avec Angus, alors même qu’un an plus tôt, ce même terme me semblait improbable pour nous désigner. Aujourd’hui, il n’a pas plus de sens, mais pour les mauvaises raisons. Rosemary m’a incité à lui parler directement et, pour une fois, j’ai senti que ce n’était pas un conseil, mais bien un ordre. Que sa patience a été mise à l’épreuve, par ma faute une fois encore, comme je le fais toujours auprès de mes proches. J’ai pas été capable de suivre son exigence, j’ai fait à ma façon.  J’ai commencé à le surveiller du coin de l’œil, j’ai probablement été plus collante que jamais – c’est à peine s’il pouvait respirer sans que je ne sois derrière lui pour m’assurer que son rythme cardiaque n’indiquait rien de préoccupant. J’ai utilisé Lee, et Sam par extension, comme sources d’information quant à la manière dont Angus vit ce triste anniversaire. J’ai posé indirectement des questions à mes collègues, l’air de rien, pour qu’ils me parlent de lui, afin d’être certaine de ne pas louper le moindre indice qui indiquerait qu’il perde pied, comme il l’a fait près d’un an plus tôt, quand il est venu frapper à ma porte pour qu’on quitte la ville le temps d’un week-end. Ça m’aurait fait rire, à cette époque, de savoir que je donnerais tout pour revenir à cette période – en lui évitant la perte de sa mère, bien sûr – celle où on commençait à se comprendre, celle où on était là l’un pour l’autre. Aujourd’hui, ça suffit à me serrer le cœur et à me donner la nausée quand je songe à la manière dont j’ai gâché les choses.

Le jour même, je lui ai envoyé un message. Je ne me suis pas étendue sur mes craintes, ni sur mes intentions, me contentant de lui transmettre mes pensées, lui assurant que je suis là pour lui dans l’hypothèse où il aurait envie de parler, ou simplement de partir à nouveau. Je savais qu’il y avait peu de chances qu’il accepte l’un ou l’autre des propositions, mais de toute évidence ce n’était pas non plus dans mes plans de m’imposer. Le 1er avril est une date qui n’a plus rien d’une blague à ses yeux ; et j’ai préféré le laisser tranquille plutôt que de m’imposer comme un problème supplémentaire. Parce que c’est de ça, dont il s’agit. Je crois que je suis prête à lui demander si j’en suis un, dans toutes mes facettes qu’il ne connait pas encore et que, de plus en plus, j’envisage de lui présenter. Je me suis persuadée que prendre la décision pour lui était la meilleure façon de réparer les choses ; mais je n’ai fait que précipiter leur fin. J’étais persuadée que j’arriverais à me faire à cette idée parce qu’elle m’est toujours apparue comme la plus raisonnable. En réalité, elle est de plus en plus insupportable. J’imagine que la fatalité me pousse à réaliser que je n’ai pas grand-chose à perdre, dans le fond. Ou plutôt, je risque de perdre Angus et le constat m’angoisse encore plus que de m’exposer à lui.

Quelques jours après, j’ai mis mon plan à exécution. Je ne crois même pas que l’on puisse utiliser ce terme tant je ne sais pas où je vais. J’ai jamais vraiment su, avec Angus, et je crois que c’est ce qui a fini par nous réussir. Me réussir, puisque j’imagine que je l’ai persuadé du contraire, désormais. Il n’a aucune raison de m’ouvrir la porte, pas plu qu’il n’en a de me rassurer quant à son état. Il ne me doit rien, plus maintenant que je lui ai tourné le dos alors qu’il faisait un pas en ma direction. J’ai envie d’en faire des centaines, aujourd’hui, et de ne pas savoir si je vais les regretter ou non, me rends nerveuse. J’en tremble, mon estomac noué à chaque pas qui m’approche un peu plus de cette porte d’entrée contre laquelle mon poing vient finalement s’abattre. J’inspire, j’expire à plusieurs reprises durant les instants – interminables – avant que la porte ne s’ouvre sur sa silhouette. « Hé, hm, salut. » Je bafouille, me maudissant de ne pas avoir su préparer mon discours ; d’autant plus angoissée que je suis face à lui. Je me suis retrouvée des milliers de fois à quelques dizaines de centimètres de sa personne, et j’ai tout autant de fois eu envie de maintenir la distance entre nous. Et j’ai rarement eu autant envie de la réduire qu’à cet instant. « Je... je t’avoue que j’avais envie de te voir par rapport à... » Cet anniversaire. Et d’autres choses aussi. Le timing est mal choisi, pourtant, je m’en rends compte alors que je me maudis intérieurement d’avoir eu un semblant de courage au moment le moins opportun. « Pardon, j’aurais dû m’annoncer, mais j’avais peur que tu veuilles pas me voir. » Il aurait toutes les raisons de ne pas le vouloir. « Et... j’aimerais te parler, aussi. » Je finis par avouer, toujours dans la crainte qu’il me demande de faire demi-tour. « Si tu le veux bien. Je sais que le timing est mal choisi. » Je me justifie, avant que je prenne conscience de l’ampleur de ma maladresse : « merde, je sais pas à quoi je pensais. » Mon rire nerveux trahit mon malaise. Je sais exactement à quoi je pensais. À qui je pensais. À lui. Encore et encore.



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Dernière édition par Maisie Moriarty le Mer 16 Aoû 2023 - 21:11, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyDim 16 Juil 2023 - 12:37




Your life was my life's best part.
◊ ◊ ◊


Quand on est enfant, on est pressé de passer l’année à d'après, non pas pour remettre le compteur à zéro, mais parce que ça nous rapproche davantage de notre prochain anniversaire. Alors on compte les jours, on accélère le temps en ajoutant un “et demi”  et puis un “trois quart” juste derrière notre âge jusqu’au J. Les années s’accumulent et on commence à préférer la compagnie de nos proches aux cadeaux qu’il peuvent nous offrir. Et puis, il arrive un jour où les anniversaires ne font que nous rappeler ceux qui ne sont plus là pour les fêter à nos côtés. On commence à redouter la fameuse date jusqu’à espérer que ceux qui sont encore présents finissent par l'oublier. “T’es sûr que tu veux pas venir avec nous ?” Elle me demande une énième fois en me faisant les yeux doux. “Je peux pas, j’ai des commandes à rattraper.” Je répète en lui montrant le casque anti-bruit de Samuel que je fourre dans son sac à dos avec sa gourde et de quoi s’acheter un paquet de friandises. “Le boulot, toujours le boulot.” Elle rétorque en levant les yeux au ciel avant de mettre sa veste en jean et de faire signe à mon petit frère de la suivre. Elle râle, mais je sais bien qu'elle est contente de passer une soirée en compagnie de son Sutton préféré. “Amusez-vous bien.” Je lance en souriant alors que Bonnie se trouve déjà sur le pas de la porte et que mon frère fait machine arrière pour venir récupérer l’origami en forme de fleur qu’il a fait pour Rose. Samuel n’essaye pas de me faire changer d’avis, lui. Tout ce qu’il veut c’est aller voir Super Mario Bros avant tout le monde. Il s’en moque pas mal d’y aller avec ou sans moi tant qu’il va le voir au Twelve et le soir même de sa sortie. Néanmoins, il me surprend en s’arrêtant devant la porte pour me faire un signe de la main. Je me dirige à la fenêtre pour les regarder monter dans la voiture de sa baby-sitter et disparaître dans l’allée avant de filer sous la douche. Les derniers jours ont été compliqués et c’est la première fois depuis le début du mois que je peux prendre le risque de faire tomber le masque sans avoir peur d'être débusqué. Alors, c’est ce que je fais. Je profite de l’eau chaude qui coule sur mon visage pour ne laisser aucune preuve de ce moment de faiblesse avant de refermer les vannes et de sortir de la salle de bain sans pour autant me sentir plus léger.  Je ne compte pas profiter de ma soirée de libre pour travailler, mais pour recharger les batteries en me posant devant une série. J’avais besoin d’être seul pour ne plus avoir à simuler un sourire ou avoir l'air d'être toujours au top quand ce n'est pas le cas. J’enfile la capuche de mon sweat par-dessus mes cheveux humides et sors un paquet de pop-corn que je dépose dans le four à micro-ondes.

“Bonnie, je sais que tu m’adores, mais va vraiment falloir couper le cordon !” Je gueule en me dirigeant vers la porte d’entrée tout en disant adieu à ma soirée de libre. « Hé, hm, salut. » Elle bafouille tandis que je me penche pour chercher Lee du regard.  Qu’est-ce qu’elle fout là ? Y'a quelques mois, ça ne m'aurait pas étonné de la voir débarquer à l'improviste, mais maintenant c'en est presque devenu suspect. Il n'y aucun Moriarty à l’horizon, pas étonnant puisque même nos frangins ont fini par s’éloigner. Ils ne sont plus aussi proches qu’au début depuis que Lee s’est mis avec un autre camarade de classe pour faire son exposé.  C'est ma faute car si Samuel n'avait pas manqué l'école pendant un mois peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé. Mon frère ne souhaite pas en parler, mais je vois bien qu’il n’a plus la même envie d’aller en cours qu’avant notre départ de Brisbane.  “Salut ?” Je dis en retour tout en énumérant mentalement toutes les raisons qui auraient pu la pousser à venir me rendre visite. Raison n°1 : elle a un truc à me dire à propos du ciné. Raison n°2 : Il y a un problème avec l’un de ses frères. Raison n°3 : Elle a décidé de retourner auprès des anglais. « Je... je t’avoue que j’avais envie de te voir par rapport à... » Je fronce les sourcils et me concentre pour essayer de déchiffrer la fin de sa phrase. Ah. Raison n°4 : Tout est question de pitié.  “C’est gentil, mais ça va.” Je réponds en lui revêtant le sourire que j'aurais aimé mettre de côté pour la soirée. C’est ce que je lui ai déjà répondu par texto le premier avril et c’est ce même discours que je préfère lui sortir maintenant qu'elle se tient devant ma porte. Tout comme nos frangins, on a fini par s’éloigner, nous aussi. Nous ne sommes pas en froid pour autant, on se parle dès qu’on se croise ou qu’on doit bosser ensemble, mais on ne se voit plus en dehors du ciné comme on avait l’habitude de le faire. Je ne suis plus celui qui cherche à avoir de ses nouvelles, ni même celui qui essaye de garder un œil sur elle. Je me contente d’être son ami quand elle en ressent le besoin parce que c’est ce qu’elle m’a demandé et qu’elle m’a bien fait comprendre que faire l’inverse reviendrait à passer pour un stalker fou allié.  « Pardon, j’aurais dû m’annoncer, mais j’avais peur que tu veuilles pas me voir. » Je vois pas trop ce qui pourrait la laisser penser une telle chose, mais ok. C’est elle qui a voulu prendre ses distances la première fois et encore elle qui m’a poussé à le faire en février dernier.  Je ne suis pas doué avec les amitiés, mais j’essaye de me montrer présent sans pour autant lui donner l’impression d’empiéter sur sa vie privée. “Rien de grave ?” Je demande en la regardant dans les yeux alors que Dust se faufile entre mes jambes pour venir la saluer. « Et... j’aimerais te parler, aussi. » -  “Si c’est par rapport à l’affiche du mois de mai, j’y travaille. Rose m’a octroyé une semaine supplémentaire pour que je puisse la terminer.” Je réponds pour lui couper l’herbe sous le pied. Il n’y a pas que dans les commandes que j’ai pris un sacré retard. J’ai tout mis de côté à la fin du mois de mars. Pour consacrer ce mois d’avril à Samuel. Tous nos week-end sont pris et pratiquement toutes ses soirées, aussi. Je me rends compte de la chance que j’ai d’être entouré de personnes qui feraient n’importe quoi pour le voir heureux et épanoui. Ils se sont tous donnés le mot pour organiser des activités qui pourront l'aider à se changer les idées.  « Si tu le veux bien. Je sais que le timing est mal choisi. » Je lance un regard vers la télé encore allumée avant de me pousser pour la laisser entrer.  “Merde, je sais pas à quoi je pensais.” J’hausse les épaules avant de tourner des talons pour rejoindre le salon ouvert sur la cuisine. “Je peux pas le savoir pour toi.” Je lâche sur un ton quelque peu exaspéré.  J’ai arrêté d’essayer de la comprendre quand je me suis rendu compte que c’était hors de ma portée. C’est plus facile à faire que de me triturer l’esprit en voulant élucider l’énigme qui se cache derrière les non-dits de Maisie Moriarty. “Tu peux toujours rebrousser chemin.” Je lance en direction de l’entrée avant de sortir le bol à popcorn du four à micro-ondes. La dernière chose dont j’ai envie ce soir, c’est d’avoir à la retenir. Je ne lui ai pas demandé de venir me rendre visite, elle est venue de son plein gré. Maintenant qu'elle est ici, j'ai pas envie de la voir partir, mais ça veut pas pour autant dire que je suis prêt à l'implorer pour la faire rester. “J’ai encore ta boîte de thé si tu te décides à rester.” J’ajoute en ouvrant l’armoire pour sortir le paquet de sa boisson préférée. C’est tout ce qu’il reste de son passage express à l’appartement et tout ce qui me ramène à notre fausse relation.  “T’as pas un film ou une série à me suggérer ?” Je demande en m’installant sur le tapis du salon pour faire dos au canapé. Je suis à cours d’idée et j’ai pas envie de passer mes trois heures de libre à lire des tonnes de résumés.
 


BY PHANTASMAGORIA

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(12/06 - je ne parlerai qu'en présence de mon avocat)sara #1raphael #3cameron #1emery #1logan #1twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1

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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyVen 28 Juil 2023 - 19:55


“Bonnie, je sais que tu m’adores, mais va vraiment falloir couper le cordon !” Bonnie ? Bonnie ?! Derrière la porte, dans l’attente qu’il ouvre celle-ci, j’en suis déjà à faire un pas en arrière. Bien sûr qu’il s’est déjà retrouvé une copine, une vraie cette fois-ci, et qu’il s’est évidemment amouraché de la fille qu’il côtoie quasiment quotidiennement. Une fille que Samuel apprécie sans doute plus que moi, parce qu’elle est plus drôle, plus cool, plus sympa aussi, et qu’elle a déjà acquis, depuis longtemps, sa place au milieu de leur duo – pour laquelle elle n’a sans doute pas à se battre. Contrairement à Angus, je ne suis pas aveugle ; j’ai bien vu le nombre de filles qui lui faisaient des œillades au Twelve, et qui s’attardaient plus que de raison quand il nous aide derrière le comptoir. Je sais même pas pourquoi j’ai l’impression d’être en colère ; c’est pas comme si j’avais la preuve qu’il faisait lui-aussi vœu d’abstinence, d’autant plus qu’il y a deux fois plus de choix qui s’offre à lui, pourquoi est-ce qu’il s’en priverait, hein ? Il a tout pour lui de toute façon, c’était couru qu’il se trouverait quelqu’un pour rattraper le temps qu’il a perdu avec moi. Lorsqu’il ouvre la porte et qu’il est trop tard pour disparaître, j’ai la mâchoire crispée, les dents qui se serrent ; mais ça ne m’empêche pas de perdre toute contenance dès que son regard croise le mien. “Salut ?” C’est là que mes neurones décident de me lâcher et refusent d’entrer en action ; incapable de trouver l’ordre autant que le sens de mes mots, bafouillant péniblement une phrase que je suis incapable de terminer. Son regard change, son attitude aussi ; j’ai merdé – une fois encore. “C’est gentil, mais ça va.” - « À d’autres. » Et j’insiste, je continue de creuser, m’imposant, le vexant sans doute, ruinant sa soirée comme j’ai probablement gâché de longs mois de sa vie. Mon ton n’était pas aussi sévère dans mon esprit ; il devrait traduire de mon inquiétude, de ma bienveillance, de mon soutien. Il n’en ressort qu’une fatalité, qu’une vérité à laquelle je l’oblige à faire face. Même si nous sommes des experts dans le domaine, il n’a pas besoin de prétendre – plus maintenant. « Excuse-moi. » Que je me reprends, baissant la tête comme une gamine fautive, ce que je suis sans doute. Autant dans l’immaturité que dans l’erreur. Si seulement j’étais capable de me contenter d’une seule, mais lorsqu’il s’agit d’Angus, j’ai une prédisposition pour les enchaîner, un bingo que je continue de remplir malgré ma victoire écrasante. “Rien de grave ?” Non, sans doute pas, rien d’important non plus, et je secoue la tête de gauche à droite en guise de réponse, incapable de formuler de nouveaux mots qui deviendraient, malgré moi, une attaque ou un reproche. “Si c’est par rapport à l’affiche du mois de mai, j’y travaille. Rose m’a octroyé une semaine supplémentaire pour que je puisse la terminer.” - « Je m’en fiche du cinéma. » Je rétorque aussitôt, sans me raviser. La vérité, c’est que mes jours là-bas sont probablement comptés, que ma passion n’est plus celle que j’avais autrefois, pas alors que le constat est sans appel : je ne supporte plus personne là-bas. Sara m’exaspère, Molly me désespère, Rose est réfractaire et j’ai perdu mon repère. Je crois que loin de seulement accentuer l’ambiance morose au travail, je l’ai surtout créée, et pour cette raison, j’arrive de moins en moins à me projeter dans ce boulot. Ce sera sans doute mieux pour tout le monde ; et je savais que je n’arriverais pas à être fiable sur le long terme – j’ai jamais su l’être.

Le timing est mal choisi sur tous les points : autant quant à cette date, qu’à mon intrusion alors qu’il avait d’autres plans, sans doute avec quelqu’un d’autre. Je maudis mon idée et je sens que je l’agace alors qu’il m’abandonne sur le seuil de la porte. “Je peux pas le savoir pour toi.” Il ne veut pas me parler, et je devrais m’excuser, quitter les lieux et prétendre que mon errance sur le pas de sa porte n’a jamais existé. “Tu peux toujours rebrousser chemin.” - « C’est pas ce que je veux. » J’affirme et je sens mon rythme cardiaque qui s’accélère, mes jambes qui se font plus fragiles. Si ça ressemble à ça d’être honnête, je comprends pourquoi j’ai passé ma vie à dissimuler la vérité. « C’est ce que tu veux, toi ? » Je lui demande en osant m’inviter, fermant la porte derrière moi. Je n’aurais sans doute pas dû le faire, car je vais probablement avoir à la franchir sous peu. “J’ai encore ta boîte de thé si tu te décides à rester.” - « Euh, ouais, d’accord, merci. » Je marche sur des œufs, tandis qu’il continue de m’échapper, quittant un espace aussitôt que j’investis celui-ci, et je ne me sens plus assez familière avec les lieux pour me servir de la bouilloire sans son autorisation, alors j’abandonne l’idée. “T’as pas un film ou une série à me suggérer ?” - « Non, je-j’en sais rien. » J’ai aucune idée, et je n’ai pas plus envie d’y réfléchir alors que ma patience commence à atteindre ses limites. C’est pourtant moi qui suis venue là, pleine de bonnes intentions (pas vraiment, en y réfléchissant), je devrais me montrer un minimum civilisée alors que ce que je peux dire est susceptible de déterminer l’état de notre relation. Mais j’ai l’impression que celle-ci est au point mort, pour ne pas dire inexistante. Il y a rien entre nous, plus même d’amitié et certainement pas ce que j’ai pu imaginer à une époque. « Merde, Angus, tu veux bien me regarder deux secondes ?! » Je finis par éclater, même si ma voix ne s’élève pas pour résonner dans la pièce. Mon ton est aussi exaspéré que celui qu’il m’a adressé plus tôt, et je le regrette aussitôt alors que mes mains passent sur mon visage pour tenter de me cacher un instant, de reprendre contenance celui d’après. « Je dois te poser une question. » Je reprends mon calme, consciente que j’ai sans doute anéanti toutes les chances qu’il cède à ma demande. Il ne me doit rien, encore moins après ce que je viens de lui dire, ça ne m’empêche pas de lui en demander toujours plus. « T’aurais pu te taper n’importe qui. Ça ne t’a pas traversé l’esprit. » Je contextualise, m’y prenant comme un pied, en lui rappelant une conversation qui date de plusieurs semaines, et qui ne s’est pas finie comme je l’ai voulue. « Qu’est-ce que ça dit de toi ? » Je poursuis, sans vraiment lui laisser le temps de m’interrompre. « J’ai besoin d’avoir ta réponse. » Et pas la mienne comme ce fut le cas lors de cette conversation, pas mes hypothèses foireuses, ou peut-être vraies, ou j’en sais rien. Je suis restée sur des explications qui n’ont jamais vraiment été explicites et qui, plus que jamais, me sont essentielles. Parce que j’ai besoin de m’assurer que je ne m’apprête pas à sauter dans le vide sans une raison valable.

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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyDim 30 Juil 2023 - 16:31




Your life was my life's best part.
◊ ◊ ◊


 « À d’autres. » Je déteste le ton qu'elle emploie. Je vais bien et ce sera le cas tant que je ne cesserai pas de me le répéter à haute voix. Maisie ne peut plus se vanter de détenir la vérité depuis qu'on s'est éloigné. Pour pouvoir être à la page, il faut être au courant des dernières nouveautés et, si ce n'est au ciné, rare sont les moments où on a des choses à se raconter. « Excuse-moi. » - "Y'a pas de mal." Je souffle lorsque je la vois baisser les yeux pour observer la pointe de ses chaussures. Elle a pas l'air dans son assiette et, même si je me suis fais la promesse de ne plus jamais me mêler de ses affaires, je peux pas la laisser partir sans être certain que tout roule de son côté.  « Je m’en fiche du cinéma. » - "À d'autres." Je rétorque en souriant faiblement. Elle a beau l'avoir nié de la tête quelques secondes plus tôt, je suis persuadé qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Ce genre de discours, ça ne lui ressemble pas.

« C’est pas ce que je veux. » Le dos tourné, j'ouvre le four à micro-ondes pour sortir mon bol de pop-corn.« C’est ce que tu veux, toi ? » Ça fait un moment que je n'ai plus envie de grands choses. Je me contente me laisser aller en étant celui que les autres attendent que je sois. Je laisse sa question en suspens et ouvre l'une des armoires de la cuisine pour sortir sa boite de thé. Je la connais trop bien pour savoir qu'elle a tendance à faire le contraire de ce qu'on lui demande. Il suffirait que je lui dise que j'ai envie de la voir rester pour qu'elle disparaisse dans la minute qui suit. « Euh, ouais, d’accord, merci. » Je m'attends à ce qu'elle me rejoigne dans la cuisine pour se faire chauffer de l'eau, mais elle ne bouge pas. La distance qui nous sépare est si grande que mon appartement ne me paraît plus aussi étroit que lorsqu'elle ne s'y trouve pas. Je dépose le sachet dans la tasse qu'elle a préféré laisser puis y verse l'eau chaude.  « Non, je-j’en sais rien. » Je la dévisage en fronçant les sourcils. Elle s'est fait hacker le cerveau, y'a un virus qui a dû s'introduire dans sa mémoire pendant la nuit pour supprimer quelques dossiers dont celui qui était dédié au ciné. "Il s'est passé un truc au Twelve ?" Je demande tout en attrapant mon pot de pop-corn pour venir m'assoir contre le canapé du salon, laissant sa tasse sur l'ilôt central de la cuisine. C'est vrai que j'y passe un peu moins de temps qu'avant, mais je pense que Molly n'aurait pas pu tenir sa langue si une dispute avait éclatée durant mon absence. Rose, en revanche, aurait peut-être fait l'autruche pour ne pas me voir débarquer en trombe.


J'attrape la télécommande et navigue parmi les applications pour trouver la plateforme de streaming. Je n'aime pas ça, mais j'ai pas les sous pour me payer je ne sais combien de dvd. J'en ai besoin pour approfondir ma culture cinématographique et contrer les insomnies. « Merde, Angus, tu veux bien me regarder deux secondes ?! » Le "tou doum" emblématique de Netflix aurait pu m'avertir d'un potentiel danger s'il ne s'était pas mis à résonner juste après les dires de Maisie. Le front plissé, je pose le saladier sur la table basse et me retourne pour répondre à sa demande. On croirait m'entendre parler à Samuel. L'absence de contact visuel semble être devenu une histoire de famille. « Je dois te poser une question. » Sans la quitter du regard, je tends la télécommande vers la télé pour quitter l'application et la remettre tout de suite après. Un deuxième tou doum se fait entendre, mais celui-ci à l'air bien plus sombre que son prédécesseur. « T’aurais pu te taper n’importe qui. Ça ne t’a pas traversé l’esprit. » Je détourne immédiatement le regard lorsque je reconnais les mots que j'ai un jour eu le malheur de prononcer. Des mots qui datent de février dernier et que j'aurais mieux fait de garder pour moi. Toute vérité n'est pas bonne à dire, j'ai compris la leçon, merci.  « Qu’est-ce que ça dit de toi ? » Elle n'est pas la seule à n'avoir rien oublié de notre petite conversation dans la salle de projection.  "A. J'ai des goûts de chiottes. B. Je suis super occupé. C. Je sais pas ce que je raconte. D. Les trois à la fois." Apparemment ça l'amuse de remuer le couteau dans la plaie donc autant le faire en utilisant le format d'une émission télé. « J’ai besoin d’avoir ta réponse. » Je secoue la tête en soupirant.  "Quoi d'autre ?" Je demande en me penchant pour attraper le bloc notes qui se trouve sur la table basse. "Un faux petit ami, check. Quelqu'un pour faire chier ton frère, check. Une chambre de libre, check. Un pet-sitter pour ton cochon d'Inde, check. Un ami, check." Je récite en martyrisant la pointe de mon crayon à papier qui finit par casser. "Alors, quoi d'autre ?" J'insiste sans prendre la peine de me retourner.  Elle a raison, Maisie. Je ne la regarde plus autant qu'avant pour la simple et bonne raison qu'elle me fait perdre mes moyens à chaque fois que mes yeux rencontrent les siens. Je veux pas la blesser, mais si on veut avancer, il faut qu'elle commence à me considérer comme celui qu'elle m'a demandé d'être, c'est à dire son ami et non, son pantin.

J'ai rempli ma part du contrat, j'ai même fait beaucoup plus que ça. Les yeux toujours rivés sur le bloc de papier, je prends une longue inspiration avant de vider mon sac. "En fait, tu sais quoi ? Ça n'a plus d'importance." Autant qu'elle épargne sa salive. "Parce que j'aurais beau faire n'importe quoi, ce ne sera jamais assez bien pour toi." Ni pour personne d'autre, d'ailleurs. Maisie n'est pas la seule concernée, y'en a eu d'autres avant elle. Des gens que j'ai essayé de satisfaire quitte à devoir renoncer à une grande partie de moi-même.   "Si j’essaye de te rattraper, je suis 'le stalker de service tout droit sorti de l'asile psychiatrique', mais si je me contente d'être ton ami alors je deviens tout de suite le mec un trop distant." Je tente de modérer le ton de ma voix pour ne pas l'offenser, mais plus je déballe tout ce qui a eu le temps de mijoter pendant deux mois et plus c'est compliqué. "Si je te rabaisse, je suis le connard de service, mais si j'ose sous-entendre que je suis loin, très loin, de te détester, alors c'est que mes goûts sont forcément à chier." Dans un cas comme dans l'autre, je me retrouve à en faire trop ou pas assez. Elle ne sera jamais satisfaite en ma compagnie et tant mieux parce qu'au fond je suis quand même heureux de constater qu'elle a enfin revu ses ambitions à la hausse. "On est tous les deux d'accord pour dire que tu mérites quelqu'un de mieux qui : 'ne cherchera jamais à te dénigrer, ni même à se barrer même lorsque tu lui donneras toutes les raisons de le faire.' Je récite sans la moindre amertume parce que c'était ce qui était prévu. Mon rôle de faux petit copain n'était pas fait pour durer. J'ai eu deux mois, beaucoup plus si on tient compte du moment où elle s'est taillée, pour me faire une raison. "T'as pris la bonne décision en choisissant de ne m'offrir rien d'autre que ton amitié." Sur un plan purement stratégique, on a plus de chance de perdurer dans le temps en étant ami plutôt qu'en se lançant dans une vraie relation. C'est scientifiquement prouvé, les couples qui durent plus de trente ans sont en voie de disparition. Contrairement à l'amitié qui possède une espérance de vie bien moins sinistre. "Donc est-ce qu'on peut passer une soirée entre potes et ne plus jamais en reparler ?" Je demande en me poussant sur le côté pour l'inviter à venir me rejoindre.



BY PHANTASMAGORIA

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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : cette fois, c'est pour de vrai avec angus. mais elle est déjà en train de tout gâcher (surprise).
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LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo, maxine et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
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RPs EN COURS : (angus) your life was my life's best part Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(12/06 - je ne parlerai qu'en présence de mon avocat)sara #1raphael #3cameron #1emery #1logan #1twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1

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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyMar 1 Aoû 2023 - 21:06



"Y'a pas de mal." Je ne me sens pas soulagée pour autant alors que j’ai clairement mis les pieds dans le plat. Me pointer ici quelques jours après cet anniversaire tristement symbolique n’était vraisemblablement pas suffisant. Non, il faut encore que j’insiste sur le fait qu’il ne me dupe pas et qu’il a l’air tout droit sorti d’un épisode de The Walking Dead avec ses cernes et son teint gris. Je me félicite, vraiment, d’avoir une douceur égale à celle d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, alors que ce n’est pas le genre de contrariétés dont je devrais être à l’origine compte tenu de la situation entre nous deux. Angus semble accepter mes excuses, mais je n’en suis pas convaincue : il aurait toutes les raisons du monde de retourner ces paroles contre moi ; ce qu’il ne tarde, en réalité, pas à faire. "À d'autres." C’est son sourire qui me permet de m’apaiser un peu. Il est faible, oui, peu convaincant et certainement pas aussi plaisant que dans mes souvenirs, mais il est là. Je m’accroche à ce faible rictus parce que c’est la seule chose qui me fait croire que tout n’est pas totalement terminé entre nous, que ce soit notre amitié ou toute autre chose ; et mes lèvres s’étirent, aussi faiblement que les siennes.

Mais c’est éphémère, trop à mon goût, alors que le voilà déjà qui me tourne le dos et ne semble pas apprécier ma présence – pas que j’aie pu croire que ce serait le cas, de toute évidence. Je n’ai pas envie de quitter cet appartement malgré la tension ambiante qui menace d’exploser à tout moment ; mais sans doute que c’est son désir s’il m’invite à prendre conscience de ce choix. Peut-être que ce n’en est pas un, justement, et qu’il s’agit surtout de me faire comprendre plus subtilement que je n’ai rien à faire ici. Qu’il ne me réponde pas quand je lui demande clairement si c’est son vœu n’est pas pour me rassurer, alors que mon apaisement passé n’est plus qu’un vague souvenir, mon anxiété désormais décuplée. Comment suis-je supposée lui parler en toute franchise alors que ma présence me donne l’impression d’être un supplice que je lui impose ? Si les motivations derrière mon impulsion sont claires dans mon esprit, le courage me manque cruellement alors que j’envisage de plus en plus d’abandonner l’idée et de faire demi-tour. Ce qui me retient encore, c’est tout ce que cela impliquera pour le reste ; et le fait d’avoir à se contenter de parler de banalités, jusqu’à ce qu’on ne se parle plus du tout. C’est déjà vers quoi on se dirige lentement ; alors je sais que ça finira par arriver. J’ose déjà plus prendre mes aises dans un appartement que j’ai habité, et je glisse un simple « merci » à Angus lorsqu’il prépare mon thé, incapable de faire comme chez moi. Incapable même d’aller jusqu’à lui suggérer un film, alors que c’est le néant dans mon esprit. J’ai toujours des milliers de suggestions, mais aujourd’hui aucune ne me paraît évidente, d’autant plus que j’ai aucune envie que son attention se porte sur cet écran plutôt que sur moi. "Il s'est passé un truc au Twelve ?" - « Pas que je sache, non. » Pas encore, du moins. Mon avenir au cinéma est de plus en plus compromis et je crois que c’est cette discussion qui finira par en décider. Mon regard se porte sur une tasse que je ne suis même pas sûre de boire, incapable d’avaler quoi que ce soit – l’anxiété de cette conversation, sans doute, même si je sais pertinemment que c’est un faux prétexte comme tant d’autres.

Je l’observe s’éloigner, au sens propre comme au sens figuré, et mon malaise fait place à une certaine colère. Elle est injuste, je le sais bien, alors qu’il ne sait pas ce qu’il se passe dans ma tête. Il n’a pas la moindre idée du bordel qu’est mon esprit et je ne peux pas lui en vouloir ; je ne lui en ai jamais laissé l’accès, même quand il le demandait. Mais il m’énerve, à se détourner de la sorte, à me tourner le dos, alors que je m’apprête à être plus sincère que jamais face à lui et que ça me demande un courage que je ne possède pas – il ne s’en rend pas compte. Je suis une lâche, je l’ai toujours été et j’ai jamais prétendu vouloir changer ; je trouve du réconfort dans la fuite et le seul fait de me rendre jusqu’ici pour le confronter est sans doute plus que je n’ai jamais fait pour personne. Lorsqu’il finit par tourner la tête vers moi, je regrette déjà de l’avoir interpellé. Ça aurait été sans doute plus facile, au final, s’il ne me regardait pas de la sorte, s’il n’attendait pas que je reprenne la parole alors que mon assurance semble s’être totalement envolée. Je n’esquisse pas le moindre sourire quand il théâtralise le tout en redémarrant l’application, là où dans d’autres circonstances j’aurais dû contenir mon rire pour être crédible dans mon rôle de rabat-joie. La joie, j’ai l’impression d’en avoir été dépossédée depuis plusieurs mois, depuis qu’il est parti, encore plus depuis qu’il est revenu et qu’on marche constamment sur des œufs. Quand j’ose enfin reprendre la parole, son regard quitte déjà le mien et je ne suis finalement pas si soulagée que ça, pas alors que j’ai pu lire un semblant d’agacement avant qu’il ne le détourne. "A. J'ai des goûts de chiottes. B. Je suis super occupé. C. Je sais pas ce que je raconte. D. Les trois à la fois." J’aurais dû me douter qu’il userait de mes paroles comme j’ai usé des siennes. "Quoi d'autre ?" Il ne me regarde plus, mais j’observe chacun de ses gestes, bien que je reste à distance. "Un faux petit ami, check. Quelqu'un pour faire chier ton frère, check. Une chambre de libre, check. Un pet-sitter pour ton cochon d'Inde, check. Un ami, check." Je le vois qui s’énerve, qui passe ses nerfs et je le remercie de ne pas le faire sur moi, j’aurais sans doute mérité une claque ou deux, peut-être même pire, c’est sans doute ce qu’auraient fait d’autres garçons dans son cas. "Alors, quoi d'autre ?" Et c’est parce qu’il ne me regarde plus que je me permets de ne plus prétendre ; je suis blessée. Mes lèvres se serrent, je mords l’inférieur jusqu’à ce qu’elle blanchisse, je me réfugie dans le silence et je ferme les yeux pour empêcher mes émotions de s’exprimer ; elles sont en vrac. À cause de lui, à cause de moi, à cause de tout le reste et surtout de la raison pour laquelle j’ai préféré le tenir à distance en premier lieu.

"En fait, tu sais quoi ? Ça n'a plus d'importance." Ça n’a plus d’importance. Nous n’avons plus d’importance, je n’ai plus d’importance. Message reçu, compris et même pas discuté. "Parce que j'aurais beau faire n'importe quoi, ce ne sera jamais assez bien pour toi." Cette fois, je fronce les sourcils et les mots s’échappent d’entre mes lèvres par automatisme alors que je ne peux pas lui laisser croire ça. « C’est pas vrai. » C’est ce qu’il ne comprend pas, ou qu’il ne veut pas comprendre ; ce n’est pas ce qu’il fera lui qui ne sera jamais assez bien pour moi. C’est tout ce que je ferai moi qui ne sera jamais à sa hauteur. "Si j’essaye de te rattraper, je suis 'le stalker de service tout droit sorti de l'asile psychiatrique', mais si je me contente d'être ton ami alors je deviens tout de suite le mec un trop distant." Et il a raison, j’imagine, alors qu’il reprend mes mots, et même si je pourrais être tentée de préciser que le contexte est différent, je sais que je n’arriverai pas à lui faire comprendre mon point de vue. "Si je te rabaisse, je suis le connard de service, mais si j'ose sous-entendre que je suis loin, très loin, de te détester, alors c'est que mes goûts sont forcément à chier." Parce que c’est le cas, parce que ce n’est pas tant contre lui qu’un fait ; il pourrait prétendre à bien mieux qu’une pauvre fille qui est malade et qui passera sans doute sa vie à se détester – alors comment elle peut aimer correctement les autres, dans ce cas ? "On est tous les deux d'accord pour dire que tu mérites quelqu'un de mieux qui : 'ne cherchera jamais à te dénigrer, ni même à se barrer même lorsque tu lui donneras toutes les raisons de le faire.' Mais il s’est pas barré, Angus, en réalité. Il s’est pas barré, il s’est même accroché ; c’est moi qui ai préféré le laisser partir et qui le regrette un peu plus chaque jour, au point où je n’arrive même plus à me convaincre des raisons qui m’ont poussée à le faire en premier lieu. Je sais qu’elles existent, je sais même qu’elles sont valables, mais j’arrive pas à l’entendre. J’arrive plus à l’entendre. "T'as pris la bonne décision en choisissant de ne m'offrir rien d'autre que ton amitié." Et le fait qu’il me dise cela le jour où je venais lui expliquer à quel point je regrette cette décision n’est qu’un exemple de plus de nos erreurs de timing – sauf que je peine à croire qu’on puisse surmonter celle-ci. "Donc est-ce qu'on peut passer une soirée entre potes et ne plus jamais en reparler ?" - « Ouais, ok. » Comme une gamine fautive qui n’aura jamais assez d’arguments pour prouver son innocence, c’est tout ce que je trouve à dire après tout ce qu’il vient d’exprimer ; je lui donne sans doute raison quant au fait que ce ne sera jamais assez, alors que je me contente de deux mots terriblement impersonnels quand lui semble avoir lâché tout ce qu’il contenait depuis des mois. Pas assez pour me déstabiliser, qu’il va sans doute croire alors qu’en réalité, je n’arrive même plus à bouger. Je lutte pour ravaler mes larmes, j’essuie les fugitives sur mes joues d’un revers de main tandis que ses mots ne cessent de résonner. Entre potes et ne plus jamais en reparler. J’ai envie de quitter la pièce, l’immeuble et même ce foutu pays, et pourtant je me retrouve à venir m’asseoir à ses côtés, mon genou émacié qui vient heurter sa cuisse quand je m’assois en tailleur, avant que je ne me décale pour être certaine de plus commettre la même erreur. « Désolée. » Pour ça, pour tout le reste, pour ce qui s’est passé et pour tout ce qui se passera. C’est à ça qu’on en est réduits ? À garder nos distances et à prétendre que rien ne s’est jamais passé ? À me réduire au silence alors que j’ai toujours voulu avoir le dernier mot ? À poser mon regard sur n’importe quoi, sans rien regarder pour autant, plutôt que d’avoir à l’observer lui ? À me maudire à chaque fois que je serai en sa présence quant à tout ce que j’ai gâché ? À faire semblant qu’on s’apprécie encore alors qu’il sait aussi bien que moi qu’on ne redeviendra jamais amis ? À me faire à l’idée que cette amitié que j’ai pas su apprécier à sa juste valeur quand elle existait n’est déjà plus qu’un souvenir et qu’elle va disparaître au compte-goutte, jusqu’à ce qu’on ne soit plus que des inconnus ? À le regarder sortir de ma vie sans rien faire parce que c’est ce que j’ai voulu quand j’ai paniqué, et à passer le reste du temps à me demander ce qu’il est devenu ? Parce que toutes ces options me paraissent crédibles alors que je n’en souhaite aucune, je me décide à reprendre la parole. « Dans ce cas, puisqu’on est potes, tu vois pas d’inconvénient à jouer ton rôle et à me conseiller, hein ? » Je lui demande, d’un ton crispé, alors que je ne le regarde pas plus qu’il ne l’a fait ; c’est sans doute plus facile pour communiquer entre nous, j’imagine. « Parce que j’ai un problème, ouais. » Et il est à côté de moi. « J’ai jamais été très douée pour communiquer et là ça devient pire que tout, je suis tombée sur la personne la plus têtue au monde, je te jure, une vraie galère. » C’est un euphémisme. « Je sais pas si c’est moi qui m’y prends comme un pied, ou juste lui qui fait la sourde oreille, mais il s’est persuadé que je le voyais comme... un souci ? Un problème ? Et que pour cette raison j’ai aucune envie de lui donner sa chance. » C’est confus, c’est flou, mais j’imagine qu’il voit où je veux en venir ; de toute façon je compte l’y amener alors que je reprends : « J’ai beau essayer de lui faire comprendre que c’est moi le problème, moi qui ne serais jamais assez bien pour lui, il l’entend pas et je sais plus quoi faire. » J’insiste, alors que je ne marque que de très courtes pauses pour reprendre ma respiration, l’empêchant ainsi de me couper. « Tu vois, ce garçon, je l’apprécie. Genre, vraiment beaucoup, même si je lui ai fait croire le contraire, parce que ça me paraissait être la meilleure chose pour lui. Sauf que j’arrive pas à arrêter de penser à lui et que je m’en veux d’avoir été aussi conne en pensant que ça serait facile. » Que j’arriverais à l’oublier, à passer à autre chose. « Le truc, c’est que... ce garçon est génial. J’ai jamais vu quelqu’un se sacrifier pour les autres comme il le fait, il est tellement plus empathique et généreux que je le serai jamais. » J’ai plus rien à perdre, alors à quoi bon continuer de cacher ce qui se passe dans ma tête ?  « Il est très drôle. Bon, d’accord, ça s’est souvent fait à mon détriment, hein, mais il me fait sourire. Et rire. Beaucoup. Et c’est sûrement cliché, mais je crois qu’il m’a fait voir le monde autrement, et apprécier des choses que je m’autorisais pas à vivre. » Et que je m’autorise plus à vivre depuis qu’il est plus là. « Oh, et il s’en vanterait sans doute s’il m’entendait, mais... ouais, je dois reconnaître qu’il est charmant, en plus. » Qu’il m’attire, même si ça me fait encore plus paniquer que tout le reste, car c’est la première fois que ça m’arrive et j’arrive pas à gérer. « Enfin, t’as compris, il est fantastique. Le souci, c’est que moi, je le suis beaucoup moins. » J’ai l’impression que mon coeur va exploser sous la nervosité, mais c’est pas maintenant que je peux me permettre de reculer ; alors j’enchaîne, sans jamais oser croiser son regard. « Moi... je crois qu’on pourrait me qualifier de... pourrie ? Ouais, pourrie, c’est bien. Je suis pourrie jusqu’à la moelle et ça, c’est quelque chose qui changera jamais, parce que je n’arrive pas à changer. Parce qu’il a bien vu que j’étais lâche, et malade, mais je crois pas qu’il ait vraiment conscience d’à quel point je suis... détraquée, comme dirait mon frère. » Et jamais je n’aurais cru remercier Seth de me donner de tels mots pour me qualifier, mais il est sans doute plus clément que je peux l’être envers moi-même, en réalité. « Il y a plein de choses qu’il ignore sur moi et s’il venait à découvrir tout ça, je sais qu’il prétendra sans doute que c’est ok, mais je peux pas lui laisser croire ça, et je peux pas... je peux pas faire de lui un dommage collatéral, il l’a déjà assez été. » Il a déjà bien assez souffert sans que je n’en rajoute une couche, peu importe qu’il le comprenne ou non. « Alors, puisqu’on est potes, dis-moi comment tu ferais, toi, hein ? » Je lui demande en me retournant vers lui, partagée entre le soulagement d’avoir su lui dire en partie ce qu’il se passe, anxieuse à l’idée de sa réaction et mal à l’aise quant à tout ce que cela ravive. « Comment t’arriverais à lui faire comprendre, que tu peux pas apporter le bonheur et la stabilité à cette personne, même si t’en meurs d’envie ? » Comment t’arriverais à faire en sorte que rien ne change entre vous, même si tu veux que tout soit différent, hein, Angus ?

@Angus Sutton  (angus) your life was my life's best part 893420793



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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyDim 6 Aoû 2023 - 17:51




Your life was my life's best part.
◊ ◊ ◊


« merci » Je pousse la tasse de l'autre côté de l'ilot central que ça suffise à la faire avancer,  mais elle reste planter dans le salon. Du plus loin que je me souvienne, il n'y a jamais eu de gros malaise entre nous. C'était d'ailleurs l'un des points positifs de notre fausse relation, je me moquais de savoir si elle allait m'apprécier, parce que tout ce que je souhaitais, c'était lui donner de quoi me détester. C'est pourquoi, nous n'avons jamais eu de mal à nous dire les choses. J'ai passé des années à ne la connaître que de 'vu', mais tout a vraiment commencé, le jour où elle m'a tenu tête dans un bureau de poste. C'est à ce moment là, que je me suis réellement mis à la voir autrement que comme étant la sœur de mon ancien pote. Elle a attiré mon attention en n'ayant pas peur d'exprimer son opinion. C'est la première chose que j'ai détesté chez elle, mais aussi celle que j'ai fini par aimer. Pourtant, ces derniers temps, elle n'est plus aussi franche qu'avant. « Pas que je sache, non. » Je n'en crois rien, mais je préfère ranger la perche que je viens de lui tendre plutôt que de prendre le risque de la faire fuir. Elle ne peut pas passer d'un air enjoué en parlant ciné à un air aussi apathique, à la limite de l'écœurement sans aucune raison valable. Je ravale un soupire puis m'installe devant la télévision sans lui décrocher un regard. Un détail qui ne passe pas inaperçu et qu'elle finit par me reprocher. Si mes yeux fuient les siens, ce n'est pas par manque d'attention, mais pour respecter une toute nouvelle ligne de conduite. En tant qu'ami, je ne suis plus supposé passer mon temps à la contempler. Je le sais car c'est comme ça que Rose a fini par me griller. Alors, je lui montre mon dos dont le moindre muscle se contracte lorsqu'elle se met à rejouer une scène que je préfèrerais effacer de sa mémoire. Pourtant, elle n'a rien oublié et répète mes phrases à la virgule près. Maisie a besoin d'avoir une réponse que je ne suis plus en mesure de lui apporter. La bravoure n'a jamais été une de mes vertus. J'ai eu un élan de courage qui est passé aussi vite qu'il est arrivé, un peu comme lorsque Mercure s'interpose entre la terre et le soleil. Un élan tout aussi rare que ledit phénomène astronomique et qui, comme lui, ne se produit qu'une fois tous les dix ans.

« C’est pas vrai. » Pourtant ça l'est, puisqu'elle reste sans voix quand je cite ses mots pour donner un peu plus de poids aux miens. Je ne sais plus ce qu'elle attend de moi, mais ça n'a plus aucune importance. Alors, pour le bien de notre 'amitié', je lui demande de mettre cette discussion de côté et de ne plus jamais revenir sur le sujet. « Ouais, ok. » C'est sans grande surprise qu'elle accepte avec une facilité qui ne me laisse pas de marbre. Je me décale pour lui faire un peu de place tandis que son genou effleure le mien lorsqu'elle s'assoit à côté de moi. « Désolée. » Son excuse me fait immédiatement regretter le temps où il était encore possible de se tenir à quelques centimètres l'un de l'autre sans qu'on en fasse une affaire d'état.  « Dans ce cas, puisqu’on est potes, tu vois pas d’inconvénient à jouer ton rôle et à me conseiller, hein ? » Ouais, enfin ça dépend. Je risque d'avoir du mal à la conseiller si elle commence à me faire part de ses problèmes féminins. "C'est 200$ la première séance, mais je peux te faire un prix d'amis." Je rétorque d'un ton tout aussi crispé que celui qu'elle vient d'employer. « Parce que j’ai un problème, ouais. » Moi aussi, j'en ai un. Il se nomme 'friendzone' et il s'est immiscé dans mon faux couple sans y avoir été invité. "Je t'écoute." Je dis en joignant mes mains pour imiter la position stéréotypé du psychologue. Un geste qui peut faire penser à celui que les croyant font quand ils s'apprêtent à prier. Je ne crois plus en Dieu depuis longtemps, mais je me mets quand même à réciter des versets d'une bible que je n'ai plus ouvert depuis que mon père s'est taillé.« J’ai jamais été très douée pour communiquer et là ça devient pire que tout, je suis tombée sur la personne la plus têtue au monde, je te jure, une vraie galère. » Mes épaules s'affaissent lorsque je suis soulagé de constater que le problème n'est pas en rapport avec son cycle menstruel, mais qu'il s'agit sans doute de sa mésentente persistante avec Molly. « Je sais pas si c’est moi qui m’y prends comme un pied, ou juste lui qui fait la sourde oreille, mais il s’est persuadé que je le voyais comme... un souci ? Un problème ? Et que pour cette raison j’ai aucune envie de lui donner sa chance. » Je fronce les sourcils tout en me penchant pour attraper mon bol de popcorn. J'ai l'impression d'avoir pris part à une partie de 'Qui est-ce ?'. J'abaisse les cartes de toutes les filles que je connais et qui font partie de son entourage : Molly; Rose; Madelyn et Josiane pour les éliminer de la liste des suspects.« J’ai beau essayer de lui faire comprendre que c’est moi le problème, moi qui ne serais jamais assez bien pour lui, il l’entend pas et je sais plus quoi faire. » Ok. Elle est sérieusement en train de me parler de sa vie sentimentale et je dois faire un effort colossal pour avaler la boule de maïs avant de finalement reposer le saladier sur la table basse. Quoi de mieux pour me couper l'appétit que de l'entendre me dépeindre le portrait de son crush ? Je sais pas, je pensais qu'elle aurait au moins la décence de m'épargner un peu en gardant ses histoires de cœur pour quelqu'un d'autre. Je pensais avoir touché le fond en assistant au mariage de Damon, mais je me rends compte que c'était rien à côté de ce qui est en train de se passer. J'ai eu plus d'un an pour anticiper ce moment et à en croire ma réaction, c'était loin d'être suffisant. « Tu vois, ce garçon, je l’apprécie. Genre, vraiment beaucoup, même si je lui ai fait croire le contraire, parce que ça me paraissait être la meilleure chose pour lui. Sauf que j’arrive pas à arrêter de penser à lui et que je m’en veux d’avoir été aussi conne en pensant que ça serait facile. » - "D'accord et tu l'as rencontré où ce garçon ?" Et quand ? Pendant qu'on faisait semblant d'être ensemble ou après son départ ? Lorsque j'étais trop occupé à me faire du souci pour elle. Non parce que c'est important, il me faut un maximum d'information pour que je puisse lui donné un avis tout ce qu'il y a de plus précis.« Le truc, c’est que... ce garçon est génial. J’ai jamais vu quelqu’un se sacrifier pour les autres comme il le fait, il est tellement plus empathique et généreux que je le serai jamais. » Je ne l'écoute plus. C'est contre le code de l'amitié, mais j'en ai rien à cirer. Je ne la reconnais plus, non plus. Depuis quand ça l'intéresse au juste ? Les mecs, les relations ? Je croyais que c'était pas son truc. Je jette un coup d'œil discret à mon portable en priant pour que le film soit bientôt terminé et que Bonnie débarque pour mettre fin à ce supplice.  « Il est très drôle. Bon, d’accord, ça s’est souvent fait à mon détriment, hein, mais il me fait sourire. Et rire. Beaucoup. Et c’est sûrement cliché, mais je crois qu’il m’a fait voir le monde autrement, et apprécier des choses que je m’autorisais pas à vivre. » Cool. La situation est clairement sous contrôle. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes sauf dans le mien, apparemment. Je peux pas être son pote, c'est au dessus de mes moyens. Je pensais y arriver car je l'ai déjà fait avec d'autres dans le passé, mais là, c'est différent. Je savais même pas que c'était possible d'être jaloux au point d'avoir le cœur qui tambourine tellement que je peux l'entendre pulser à travers mes tympans.  « Oh, et il s’en vanterait sans doute s’il m’entendait, mais... ouais, je dois reconnaître qu’il est charmant, en plus. » En même temps, il aurait de quoi s'en vanter puisqu'il a réussi là ou d'autres ont échoué. C'est qu'il doit avoir un sacré charisme; une sacrée chance, aussi. « Enfin, t’as compris, il est fantastique. Le souci, c’est que moi, je le suis beaucoup moins. » J'ai parfaitement compris, oui. De tous les rôles que j'ai eu à jouer, celui-ci est de loin le plus compliqué. "Tu fais partie du club des quatre fantastiques. Je doute qu'il puisse en dire autant." J'en suis même persuadé puisque toutes les places sont déjà prises. Va falloir qu'elle trouve un autre adjectif pour le décrire. Pourquoi pas : idiot; affreux;  laid ? Je peux l'aider si elle veut, j'en ai des tas qui me viennent à l'esprit. "C'est juste un connard s'il te donne l'impression d'être inférieure à lui." Connard, c'est bien aussi. Je suis bien placé pour le savoir puisque je l'ai moi même rabaissé dans le passé. J'en suis pas fier, tout ce que je voulais c'était être en accord avec ses préjugés sauf que c'est elle que j'avais mal jugé. « Moi... je crois qu’on pourrait me qualifier de... pourrie ? Ouais, pourrie, c’est bien. Je suis pourrie jusqu’à la moelle et ça, c’est quelque chose qui changera jamais, parce que je n’arrive pas à changer. Parce qu’il a bien vu que j’étais lâche, et malade, mais je crois pas qu’il ait vraiment conscience d’à quel point je suis... détraquée, comme dirait mon frère. » C'est ce qu'elle voit en se regardant dans le miroir qui doit changer et non pas ce qu'elle est. Maisie ne pourra pas avancer, ni même envisager le fait que quelqu'un d'autre puisse l'aimer tant qu'elle ne cessera pas de se détester.  C'est ce que j'ai fini par comprendre au cours de la dernière année et c'est aussi pour ça que j'ai accepté son amitié. « Il y a plein de choses qu’il ignore sur moi et s’il venait à découvrir tout ça, je sais qu’il prétendra sans doute que c’est ok, mais je peux pas lui laisser croire ça, et je peux pas... je peux pas faire de lui un dommage collatéral, il l’a déjà assez été. » Je secoue la tête avant de me tourner vers elle pour la regarder. " C'est pas ok de te laisser penser que t'es détraquée et ça ne le sera jamais. T'es ni malade, ni folle et encore moins lâche." Ou bien c'est qu'il n'est pas le seul à ignorer tout un tas de trucs à son sujet. « Alors, puisqu’on est potes, dis-moi comment tu ferais, toi, hein ? » Elle demande conseil à la mauvaise personne, Maisie. Je n'ai presque aucune expérience en la matière puisque mes relations amoureuses se comptent sur les doigts d'une main et encore, il me semble qu'on en a cinq, pas trois. " Tout ce que je sais, c'est que tu prends le problème à l'envers. Tu devrais plutôt te demander ce qu'il pourrait faire pour toi, plutôt que ce que tu devrais faire pour lui." Il a beau être charmant, drôle et que sais-je encore. S'il n'arrive pas à lui prouver qu'elle vaut le coup d'essayer, c'est qu'il ne mérite pas plus que son amitié. « Comment t’arriverais à lui faire comprendre, que tu peux pas apporter le bonheur et la stabilité à cette personne, même si t’en meurs d’envie ? » - "C'est pas à toi de définir le bonheur des autres." Pour ce qui est du reste, les relations ne sont pas faites pour être stables. C'est justement parce que la vie est faite de hauts et de bas que les gens s'unissent pour y faire face, ensemble. "J’aime pas les pourritures et tu me verras jamais traîner avec." Elle est tout sauf pourrie, c’est ce que j’essaye de lui faire entendre même si je sais que mes mots n'y changeront rien. "Je suis désolé, mais t'as frappé à la mauvaise porte." Littéralement. je peux rien faire pour elle. J’ai pas ce pouvoir là. Je suis pas bon pour aider les autres. J’ai tenté de le faire avec mes parents. Au final, mon père s'est quand même tiré et ma mère s'en est allée. "Quant aux choses que tu n'oses pas lui dire, tu pourrais peut-être les écrire ? Ou pas. T'es même pas obligée de lui en parler." On en a tous, des secrets. Certains plus lourds à porter que d'autres. Si Maisie n'est pas prête à les partager, ce n'est pas par lâcheté, mais sans doute parce qu'il n'a rien fait pour la laisser croire qu'elle pourrait le faire sans avoir peur d'être jugée.


BY PHANTASMAGORIA

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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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(angus) your life was my life's best part IAeu3cF Présent
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : cette fois, c'est pour de vrai avec angus. mais elle est déjà en train de tout gâcher (surprise).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo, maxine et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyMar 8 Aoû 2023 - 20:39



J’observe la tasse de thé en me demandant s’il ne serait pas préférable que je m’ébouillante avec celle-ci afin d’avoir une excuse pour disparaître de cet appartement au plus vite. En venant ici, j’ai traîné des pieds autant que j’étais impatiente de frapper à cette porte, poussée par un courage qui a disparu à la seconde même où je me suis retrouvée face à Angus. Ça ne me ressemble pas, encore moins face à lui, de manquer cruellement d’assurance et de perdre mes mots de cette façon. Non, avec lui, je n’ai jamais vraiment eu l’impression d’avoir besoin de les choisir, de les modérer ou tout simplement de peser leur poids ; je me suis, le plus souvent, contentée de dire tout ce qu’il se passait par la tête, sans avoir besoin d’y ajouter un filtre pour la bienséance. J’ai jamais eu de peine à dire ce que je pensais ; pour autant c’est en constatant la manière dont mes paroles pouvaient m’être retournées que j’ai appris à les sélectionner. Mais pas avec Angus, parce que j’avais appris à anticiper autant qu’à ne pas m’en soucier. Son avis a toujours compté, oui, même quand je prétendais que ce n’était pas le cas - comment est-ce que j’en serais venue à questionner autant mon job si ce n’était pas le cas ?, mais je n’essayais pas nécessairement de lui vendre une image erronée de ma part comme cela peut être le cas avec le reste du monde. Depuis quelque temps, pourtant, il est question de ça ; et de l’image que je renvoie - ou plutôt, celle que je ne pourrai jamais renvoyer. Celle d’une jeune femme équilibrée qui avance avec détermination entre les obstacles décimés ci et là par la vie, alors que dans les faits, je passe mon temps à me casser la figure, mettant toujours plus de temps à me relever par la suite. Je sais que je n’ai jamais brillé par ma confiance en moi - sans quoi je n’en serais pas là aujourd’hui, mais c’est pire que tout depuis que cette petite voix dans ma tête (celle qui ne m’a jamais vraiment quittée) s’immisce de plus en plus pour décrire la liste de toutes les qualités que je n’aurai jamais. De toutes celles que les autres recherches pour composer leur cercle, amical comme sentimental, et auxquelles je ne pourrai sans doute prétendre - ou jamais complètement. J’ai fait la liste à place d’Angus ; et je sais que je suis très loin d’être la personne qu’il voudrait - ou, plutôt, celle qu’il mérite.

Et c’est là tout le problème ; il n’a pas l’air de le comprendre. Surtout, il ne peut pas comprendre l’ampleur du souci, car je n’ai jamais glissé le moindre indice qui pourrait l’aiguiller, et je ne suis pas encore prête à le faire, alors même qu’il le faudrait. Pour qu’il puisse saisir là où je veux en venir, pour qu’il… je ne sais pas ce que je veux, au final. Lui, sans doute, peu importe si cela fait de moi une gamine capricieuse qui attend le meilleur des cadeaux alors qu’elle ne le mérite pas. Pourtant, je ne veux pas de sa pitié, pas plus que je ne peux envisager sa colère et, pire encore, son jugement. Je veux qu’il change d’attitude pour m’aider à m’éloigner autant que j’aimerais qu’il me rattrape, je ne veux pas pour autant qu’il soit mon sauveur, mais je ne veux pas qu’il soit trop conciliant non plus, je veux tout et rien à la fois, prise au piège entre ma raison et mes envies qui ne sont pas faites pour coexister. C’est sans doute ce qui m’empêche encore d’être parfaitement honnête avec lui, me contentant de souligner mon désaccord sans avancer d’arguments valides. C’est pas vrai ; c’est tout ce que je trouve à dire quand il dévoile des reproches qu’il conserve en lui depuis bien trop longtemps. Je l’écoute, et je me mure dans le silence alors que je réalise mon erreur de timing qui me parait de plus en plus difficile à réparer, tandis que son avis sur la question semble plus que jamais définitif. Il ne m’offre pas les réponses que j’espérais et je sais qu’il est inutile d’insister au risque de gâcher encore plus cette amitié. Mais ça n’en est plus une, il en a sans doute aussi conscience que moi et c’est ce qui me pousse à reprendre la parole. Je n’ai plus rien à perdre et surtout pas lui ; c’est déjà fait. Tout ce que je pourrai dire ne fera qu’aggraver la situation ; alors, autant me montrer aussi honnête qu’il l’a été, même si je maîtrise aussi bien que lui l’art d’être transparente quant à mes ressentis. C’est pour ça que j’avais besoin de lui, pour être certaine que je ne me suis pas mise à espérer des choses qui n’ont de sens que dans ma tête, que je n’ai pas mal interprété ces sous-entendus qui n’en étaient peut-être que pour moi. Je suis pas douée pour les langages codés, pourtant c’est très exactement ce que je m’apprête à faire. Il serait sans doute plus simple de formuler les choses telles qu’elles sont ; quelques mots visant à lui avouer que mes sentiments qui ne sont certainement pas qu’amicaux, même si je ne suis pas encore prête à poser des mots dessus. "C'est 200$ la première séance, mais je peux te faire un prix d'amis." La réflexion est aussi crispée que la mienne et ne me fait pas rire alors que le courage qu’il me faut n’est pas égal à celui que je possède. "Je t'écoute." Je crois que c’est encore pire qu’il le verbalise, alors que je le vois bouger du coin de l’œil sans pour autant me tourner pleinement en sa direction. J’ai peur de voir son visage, de déceler les expressions que mon récit susciterait, d’y lire des réponses qui ne sont pas celles que je souhaite. Je ne peux pas affronter son regard alors que je m’apprête à ouvrir mon cœur, un exercice dans lequel je suis loin d’être à l’aise ; c’est en réalité ma première tentative et je ne m’autorise pas le droit à l’erreur. J’inspire et je me lance, peu convaincue par les mots que j’utilise autant que perdue dans mon propre raisonnement qui ne fait sans doute pas plus de sens pour lui que pour moi. Mais j’essaie, j’essaie vraiment de lui dire ce que je ressens, autant pour lui que pour tout ce que cela implique ; mes craintes, mes doutes et, finalement, mes espoirs. "D'accord et tu l'as rencontré où ce garçon ?" Et cette fois-ci, je tourne la tête en sa direction pour scruter son visage. Il se moque de moi ? Son visage est fermé, son ton est sec ; et l’idée qui s’impose peu à peu dans mon esprit me déstabilise. J’aurais pu être plus explicite, mais je ne lui aurais pas balancé tout ça si ça ne le concernait pas un minimum ; j’aurais encore moins insisté sur le fait que j’ai fait croire le contraire à ce garçon. J’ai pas envie de croire qu’il saisit où je veux en venir et que c’est sa façon, cruelle, de me punir pour mon indécision et ma lâcheté. Je sais qu’Angus peut être dur quand il est blessé, mais je ne l’ai jamais vu sadique. Prétendre qu’il ne comprend pas, faire l’innocent (l’idiot) ne lui ressemble pas. « T’es sérieux là ?! » Je lui demande, sans ménagement, face à son manque de déduction. Bon sang, Sutton, faut que tu m’aides sur ce coup. « Je me souviens plus exactement. » C’est vrai, ça, je ne me souviens pas du contexte de notre première rencontre hormis le fait que c’était sans doute lié à mon frère, mais je me souviens du moment où l’on s’est retrouvés. « Sans doute à un bureau de poste. » Je précise d’un ton neutre en haussant les épaules, effarée par sa façon de faire, qu’elle soit volontaire ou non.

C’est pas le plus important, pas alors que j’arrive à rassembler mon courage pour tenter d’être sincère avec lui, en listant la liste des qualités que j’ai mis du temps à lui reconnaître. Elles étaient trop évidentes et trop nombreuses, trop en désaccord quant à tout ce qui se passait entre nous ; j’ai mis du temps à les accepter, et maintenant, ça me tue de ne pas pouvoir les oublier. "Tu fais partie du club des quatre fantastiques. Je doute qu'il puisse en dire autant." - « Il en fait partie, lui aussi. » Je rétorque aussitôt, sans toutefois oser détourner le regard en sa direction. Je ne peux pas être plus claire. Ou peut-être que je le pourrais, oui, si j’admettais que mes sentiments pour lui sont terriblement confus ; mais puisqu’il n’a pas su répondre à mes questions et qu’il feint l’ignorance, je crois de plus en plus que j’ai eu tort sur toute la ligne. Inconsciemment, j’ai sans doute fait de mes envies, les siennes et je prends conscience de mon erreur de la façon la plus brutale qui soit. Sans doute qu’il ne voulait que mon amitié, finalement, et qu’il se contentait de me faire comprendre que ma présence ne le rendait plus aussi dingue que par le passé. "C'est juste un connard s'il te donne l'impression d'être inférieure à lui." - « C’est pas un connard. » Je m’oppose farouchement, avant de reprendre : « Il n’a pas un grand esprit de déduction, mais c’est très loin d’être un connard. » Je râle sans pour autant élever la voix. J’ai envie qu’il comprenne et pourtant, je ne cesse de m’enfoncer alors que je perçois sa tension, et lorsqu’il daigne enfin tourner la tête de mon côté après m’avoir ignoré avec encore plus de dédain que je ne l’ai fait, je persiste à croire qu’il se reprendra ; qu’il vient de parler de lui et non pas d’un hypothétique garçon qui serait susceptible de prendre sa place - je ne crois pas que ce soit possible. "C'est pas ok de te laisser penser que t'es détraquée et ça ne le sera jamais. T'es ni malade, ni folle et encore moins lâche." - « T’en sais rien. » Et c’est bien ça le problème. Il n’en sait rien, parce qu’il ne me connait pas suffisamment pour cela, parce que je ne lui en donne pas l’occasion. Parce que j’ai aimé le fait d’être juste Maisie, la nana un peu chiante qui le rend dingue, et pas celle qui est définie par son trouble, par elle-même comme par son entourage, et qui ne sera jamais rien d’autre. J’ai longtemps cru que je lui offrais une meilleure version de moi-même, sans doute fausse, pour en oublier la vraie, l’insupportable que je ne tolère plus et que je cache du mieux que je peux à ceux qui ne me connaissent pas. Mais je crois surtout, qu’à ses côtés, j’ai retrouvé celle que j’étais, celle que je suis réellement, et qui s’est oubliée avec les années. "Tout ce que je sais, c'est que tu prends le problème à l'envers. Tu devrais plutôt te demander ce qu'il pourrait faire pour toi, plutôt que ce que tu devrais faire pour lui." - « Il en fait déjà beaucoup, il est incroyablement patient avec moi. » Sûrement trop, d’ailleurs. « Mais... j’aimerais bien qu’il comprenne où je veux en venir, ce serait déjà un bon début. » J’explique, alors que ce n’est plus la colère qui m’envahit, mais un sentiment beaucoup plus familier depuis quelque temps avec Angus : la panique. Je ne crois pas qu’il fasse semblant d’être aveugle ; mais c’est encore pire, au fond. Parce qu’il m’aurait été difficile de me remettre de pareille humiliation, mais il m’est bien plus compliqué de faire preuve d’une totale transparence. "C'est pas à toi de définir le bonheur des autres." - « Mais je veux pas être responsable de leur malheur. » À défaut de ne pas pouvoir contrôler leur bonheur, je veux au moins éviter de leur imposer le malheur ; et je sais qu’il s’agit d’une promesse que je ne pourrai sans doute pas tenir. "J’aime pas les pourritures et tu me verras jamais traîner avec." Pourtant, il a traîné avec Seth ; et maintenant Molly, mais j’imagine qu’il y a encore quelque chose à sauver chez eux alors que de mon côté, je ne crois pas que ce soit possible. "Je suis désolé, mais t'as frappé à la mauvaise porte." Je baisse les yeux et mon regard se perd sur mes jambes croisées en tailleur, alors que je ne sais toujours par ce que je dois croire. Est-ce qu’il le fait exprès ? Je sais que j’ai manqué le coche, mais…. C’est encore une des raisons pour lesquelles il est sans doute mieux sans moi, je suis égoïste et c’est un refus que je n’arrive pas à accepter. Pas alors que je sais qu’il sonnera la fin de notre amitié, ou peu importe comment ça se nomme pour la même finalité : cela sonnera surtout la fin de sa présence dans ma vie et cette idée me terrifie, au point où mes yeux s’humidifient toujours un peu plus face à ce que je considère comme un rejet. Il est bien mérité, je sais, mais tant qu’il ne m’aura pas explicitement dit qu’il regrette ses paroles, je continuerai de nourrir cet espoir que je suis incapable d’anéantir par moi-même. "Quant aux choses que tu n'oses pas lui dire, tu pourrais peut-être les écrire ? Ou pas. T'es même pas obligée de lui en parler." - « J’ai pas envie de baser notre relation sur des mensonges. » J’admets, avant de m’appuyer un court instant sur mes mains pour mieux me tourner vers lui, toujours assise en tailleur, alors que j’ajoute : « C’est comme ça que ça a commencé entre nous et j’ai pas envie d’en faire une habitude. » Pourtant, ils se comptent encore par dizaines, les mensonges qui existent entre nous - et principalement de mon côté. « Angus. » Que je soupire de manière plus solennelle, mais pas pour autant agacée. Presque un murmure, pour lui faire comprendre toutes ces choses que je n’arrive pas encore à lui dire. « J’ai frappé exactement à la bonne porte. » Je l’informe, ma tête en sa direction, mon regard qui se plante dans le sien. Mon estomac est noué, ma gorge me brûle et j’en oublie sûrement de respirer à quelques occasions. Ma cage thoracique me parait plus compressée que jamais, alors que je sens mon cœur battre de mes veines à mes tempes. « Non, mais ouvre les yeux, sérieux. » Que j’achève, réutilisant une fois encore ses mots, auxquels j’ajoute des supplications silencieuses à travers mon regard, et ma main qui se glisse légèrement jusqu’à la sienne alors que j’entreprends maladroitement d’effleurer ses doigts des miens. S’il te plait Angus, ne me claque pas cette porte au nez, même si je te mérite pas ; même si je te mériterai sans doute jamais.

@Angus Sutton (angus) your life was my life's best part 1949770018



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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyMer 9 Aoû 2023 - 19:52




Your life was my life's best part.
◊ ◊ ◊


« T’es sérieux là ?! » J'arque un sourcil lorsqu'elle m'envoie chier. Je dois m'y prendre comme un pied car je n'arrive pas à comprendre ce que j'ai bien pu dire ou faire pour l'exaspérer. Dix minutes, c'est le temps qu'il m'aura fallu pour rater mon audition. Je peux dire au revoir au rôle secondaire et m'orienter vers de la figuration. Tout ça à cause d'une curiosité mal placée et d'une question éliminatoire. « Je me souviens plus exactement. » Mensonge, encore. Elle peut se souvenir de toutes les répliques d'un film, mais pas de l'endroit où elle l'a rencontré ? Je pourrais y croire, si seulement il ne semblait pas être assez important à ses yeux pour qu'elle en vienne jusqu'à toquer à ma porte, un vendredi soir, alors qu'elle n'a pas remis les pieds ici depuis des lustres. C'est pas comme si elle était du genre à adorer se confier, du moins, j'ai jamais eu la chance de la voir à l'œuvre durant les dix neuf mois qui se sont écoulés. « Sans doute à un bureau de poste. » Une interjection redoublée à base de "ah-ah" pour seule réponse. Je l'ai connu plus drôle et beaucoup moins sadique.

Je l'écoute me lister les qualités de celui sans qui elle ne serait jamais venu me retrouver. Une énumération plus longue que la notice d'un appareil ménager. J'essaye de suivre le mode d'emploi de ce qu'elle a eu la gentillesse de m'offrir et que j'aurais dû avoir l'honnêteté de refuser. L'amitié est pourtant supposée être le plus beau des cadeaux. Ça l'est, sauf quand on se retrouve à devoir écouter la fille qui nous plaît, nous parler de celui qui lui plaît. Dans ce cas là, ça pique un peu. Ma faute, pas la sienne. J'aurais dû prendre mes distances quand il était encore temps au lieu d'essayer de me convaincre que, si je n'arrivais pas à me la sortir de la tête, c'était uniquement parce que mon frangin n'avait que son nom à la bouche et pas parce que je commençais à éprouver l'opposé de ce que j'étais supposé ressentir à son égard. « Il en fait partie, lui aussi. » Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. Le proverbe ne s'appliquera jamais à notre supercherie, par contre je suis d'accord pour dire que sa blague ne doit pas continuer. Le club des quatre fantastiques est composé de deux mineurs : son petit frère et le mien; ainsi que de deux majeurs : Maisie et moi. Contrairement à ce qu'elle peut penser, Maisie n'est pas détraquée. Je peux donc éliminer les garçons sans hésitation, ce qui ne laisse qu'une seule possibilité. Les rencontres marquantes au bureau de poste, ça ne court pas les rues. Les clubs de super-héros, un peu plus. Pour autant, je ne l'imagine pas en avoir recréé un de son côté sans y avoir convié mon frangin. Tout comme, il m'est tout aussi inconcevable d'être celui dont elle est en train de parler.

« C’est pas un connard. » Qu'il s'agisse d'un inconnu ou de ma propre personne, dans les deux cas, elle fait erreur. Je ne le suis plus, mais ça ne veut pas pour autant dire que je ne l'ai jamais été. Aujourd'hui, je n'hésiterais pas une seule seconde avant de sauter sur toute personne qui oserait la dénigrer ou même s'en prendre au ciné. « Il n’a pas un grand esprit de déduction, mais c’est très loin d’être un connard. » Un point commun de plus entre elle et la personne dont elle ne tarit pas d'éloges. « T’en sais rien. » J'accuse le coup en hochant la tête. Elle marque un point comme à chaque fois qu'elle réduit notre relation à zéro. Je ne connais rien d'elle si ce n'est les quelques miettes que j'ai essayé de grapiller par ci, par là au cours de nos nombreuses conversations. " Je suis pas télépathe, désolé." La Chose ne possède pas ce super-pouvoir. Sa peau rocailleuse lui concède une résistance à toute épreuve, ça s'arrête là. Néanmoins, je suppose que tout le monde a ses limites. « Il en fait déjà beaucoup, il est incroyablement patient avec moi. » Cette discussion doit prendre fin. Je ne suis pas du genre à foutre les gens à la porte pour la simple et bonne raison qu'il faudrait déjà que je les invite à entrer chez moi. J'étais supposé profiter de cette soirée pour faire tomber le masque. Je ne veux pas perdre Maisie en lui demandant de partir, mais j'ai besoin d'une pause car je n'arrive plus à faire semblant. « Mais... j’aimerais bien qu’il comprenne où je veux en venir, ce serait déjà un bon début. » - "Pour sa défense, t'es loin d'être clair." Elle ne l'est pas du tout, en fait. Pas ce soir, en tout cas. Elle m'a pourtant déjà prouvé qu'elle savait l'être sauf que plus elle parle et plus elle me perd. Je peux pas lui reprocher de ne pas essayer, parce qu'elle en dit, des choses. Toutefois, c'est brouillon. J'ai l'impression de lire une copie raturée, pleine d'annotations qui me renvoient au début puis à la fin, pour finalement revenir au milieu de la dissertation. « Mais je veux pas être responsable de leur malheur. » Là, encore, elle n'a pas son mot à dire. Si le garçon décide de s'accrocher, c'est à ses risques et périls surtout si elle est franche avec lui et qu'elle ne lui fait pas miroiter plus que ce qu'elle ne peut lui offrir. "T'es pas source de malheur. Pas quand ton propre bonheur fait celui des autres." Parce qu'au fond, c'est bien de ça dont il est question. Tant qu'elle est heureuse, c'est le plus important. Et si ça compte assez pour un mec à l'égo surdimensionné, alors c'est que ça devrait suffire à n'importe qui. « J’ai pas envie de baser notre relation sur des mensonges. » Je n'arrive pas à contenir le rire triste qui brise la barrière de mes lèvres. Notre fausse histoire lui aura moins permis de ne pas commettre les mêmes erreurs. "C'est tout à ton honneur." Au moins un qui ne finira pas par être le Jean-Neige de l'histoire. Une fenêtre d'alerte apparaît sur l'écran de la télévision, je me penche pour attraper la télécommande et la fait disparaître. J'en profite pour me concentrer sur la liste des nouveaux films que Netflix peut proposer pour faire abstraction du reste. Ça me tord l'estomac de l'imaginer s'ouvrir à un autre que moi. J'ai pourtant jamais eu de mal à m'effacer, pourtant j'arrive pas à la laisser filer. « C’est comme ça que ça a commencé entre nous et j’ai pas envie d’en faire une habitude. » Elle est là, la nouvelle annotation. Celle qui me fait tourner la tête et baisser ma capuche pour la regarder. « Angus. » Pas de diminutif, ça sent mauvais pour la suite. Il me suffirait de la couper dans son élan en lui disant que Bonnie et Sam sont sur le point d'arriver. L'empêcher de dire un mot de plus pour ne pas prendre le risque de voir tous mes espoirs partir en fumée car malgré tout ce qu'elle a pu me dire dans la salle de projection; il m'en reste encore un peu. J'ouvre la bouche, jette un rapide coup d'œil à ma montre, puis la referme. Tant pis pour l'espoir, il ne me reste plus qu'un visage à abaisser pour mettre fin au jeu : celui d'un inconnu ou le mien. « J’ai frappé exactement à la bonne porte. » C'est le nota bene qui me manquait, mais surtout celui que j'attendais. « Non, mais ouvre les yeux, sérieux. » Elle répète mes mots et je secoue la tête en souriant faiblement. Pour la première fois de la soirée, je suis content de voir qu'elle n'a rien oublié. Un peu comme quand on vient de perdre une partie et qu'on se rend compte qu'au fond, c'est pas bien grave, parce qu'on peut revenir à la dernière sauvegarde. "Pourquoi maintenant ?" Qu'est-ce qui a changé entre février et aujourd'hui ? J'aimerais dire que j'y suis pour quelque chose, mais je n'ai rien fait de plus si ce n'est me montrer distant. "Je vais bien si c'est ce qui t'inquiètes." Je ne suis pas malheureux et quand bien même ce serait le cas, je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même. Je préfère de loin garder mon statut d'ami pour les années à venir plutôt que de l'entendre me dire des choses qu'elle ne pense pas ou pire encore : que la pitié l'oblige à faire quoique ce soit qui puisse faire mon bonheur au détriment du sien. Elle m'aurait dit tout ça le mois dernier que je n'aurais probablement pas remis ses mots en question. Mais on est en avril et j'ai pas envie de devenir l'une de ses causes caritatives. Je ne détourne pas les yeux de son visage pour autant. Un regard, c'est tout ce qu'il faut pour me rendre à l'évidence : je suis loin de la détester et pour être tout à fait honnête, je crois que ça n'a jamais été le cas; sinon je ne serais pas en train d'ouvrir ma main pour venir enlacer ses doigts des miens. "Sache que j'ai tout sauf des goûts de chiottes." J'ai pas eu le temps de la contredire au ciné, mais son visage reste celui que j'ai le plus visionné au cours de la dernière année. Alors elle pourra dire ce qu'elle veut, la beauté, c'est subjectif. "Par contre, je possède un système immunitaire ultra développé." J'annonce en baissant les yeux pour observer le dos de sa main. "Je suis prêt à prendre le risque de me faire coloniser par toutes tes bactéries, si t'acceptes de les partager avec moi. Tout comme elle, j'ai pas envie de refaire les mêmes erreurs. Les mensonges, c'est non. Quant à ses secrets, c'est pas à moi d'en décider. J'aime à penser qu'elle finira bien par m'en parler, mais je ferai rien pour l'y forcer. "Dans le cas contraire, j'ai un bracelet de l'amitié qui est SPF : sans poignet fixe." J'ajoute en me penchant vers la table basse pour ouvrir l'un des tiroirs de ma main de libre. "Longue histoire. Je me suis fait prendre en otage par une horde d'enfants de dix ans." C'est souvent comme cela que ça se passe quand je passe l'après-midi au centre asperger. Je me laisse vite embrigader dans des activités manuelles."Sam en a fait un pour Lee aussi, d'ailleurs va falloir qu'on se mêle de leurs affaires si on ne veut pas perdre les deux meilleurs membres de notre club." Je lui montre celui que j'ai fait pour elle et qui est identique à celui que je porte au poignet. "Charmant, hein ?" Je dis en imitant un accent anglais qui est beaucoup moins joli que le sien.


BY PHANTASMAGORIA

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Maisie Moriarty
Maisie Moriarty
la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : cette fois, c'est pour de vrai avec angus. mais elle est déjà en train de tout gâcher (surprise).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo, maxine et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS : (angus) your life was my life's best part Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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floriarty #6 ⊹ friendship must be built on a solid foundation of alcohol, sarcasm, inappropriateness and shenanigans.

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aiden #2 ⊹ there comes a time when you have to stop crossing oceans for people who wouldn’t even jump puddles for you.

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morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(12/06 - je ne parlerai qu'en présence de mon avocat)sara #1raphael #3cameron #1emery #1logan #1twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1

RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) swann #1angus #1 › › raphael #1seth #1milarory #1swann #2angus #3carl #1nino #1theo #1 (2022) raphael #2amayamuiredachaiden #1seth #3angus #5arthurangus #4 & seth #2angus #6angus #7carl #2laila #1angus #8viviancarl #3seth #4swann #3damonjo #1 (2023) cesar #1carl #4angus #9angus #10mollyjo #2olivia #1carl #5megan #3

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PSEUDO : leave.
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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptySam 12 Aoû 2023 - 15:31



⚠ mention de troubles du comportement alimentaire

Malgré les éléments qui me paraissent indiscutables, du contexte de nos retrouvailles au club auquel nous appartenons tous les deux, Angus reste silencieux, fermé. J’ai jamais vraiment été très doué pour le déchiffrer parce qu’il se donne du mal afin qu’on n’accède pas à ses pensées, mais à cet instant, je donnerais tout pour avoir un aperçu de ce qu’il se passe dans sa tête. Est-ce qu’il se fiche de moi ? Est-ce qu’il prend plaisir à me rendre la monnaie de ma pièce ? Est-ce qu’il est vraiment si aveugle que ça ? J’y crois de moins en moins, pour être honnête, et si je poursuis, c’est uniquement pour me libérer de tous les regrets qui pourraient être les miens si je ne suis pas parfaitement transparente avec lui. "Je suis pas télépathe, désolé." Les choses seraient nettement plus faciles s’il l’était. Entre son manque de déduction et mon incapacité à communiquer, on forme une belle équipe, c’est sûr. "Pour sa défense, t'es loin d'être clair." Je m’arrête un instant, pour poser mon regard sur lui et sonder son visage. Est-ce qu’il parle de lui ? J’ai besoin qu’il parle de lui, j’ai besoin qu’il comprenne qu’il s’agit de lui, qu’il n’a toujours s’agit que de lui. J’ai besoin qu’il comprenne, parce que cette seule précision m’ouvre l’espoir que la porte ne soit pas totalement fermée, que je n’ai pas totalement manqué mon opportunité. "T'es pas source de malheur. Pas quand ton propre bonheur fait celui des autres." Sauf que je ne sais pas l’être, heureuse. Ou jamais longtemps, jamais complètement. Il y a toujours cette bombe prête à exploser dans mon crâne ; et dont les dégâts touchent mes proches. Même quand j’arrive à me leurrer, comme pendant des mois en sa présence, le compte à rebours continue de tourner et me rappelle inévitablement à mes altérations. "C'est tout à ton honneur." Pour la première fois, son rire me glace le sang. Il me rit au nez. Il se moque éperdument que j’essaie de faire les choses bien, pour une fois, il ne se rend pas compte des efforts que cela me demande. Et il rit, il se concentre sur la télévision, il se moque, ou, pire encore, il s’en fiche. Mon corps se raidit, j’étouffe péniblement un sanglot, alors que, dans une dernière tentative désespérée, j’essaie d’attirer son attention. Ma main glisse vers la sienne, je reprends ses mots, de ceux que j’aurais voulu qu’il m’explique pour ne pas avoir cette sensation de me jeter dans le vide, et j’attends fébrilement le verdict. Un rire, sans doute. Plus fort, encore, pour enterrer la pauvre fille au timing foireux. Mais il sourit, Angus. Quand j’ose relever la tête, il sourit, pas assez fort à mon goût, mais il ne rit plus. "Pourquoi maintenant ?" Je ferme les yeux un instant ; c’est trop de questions, trop de franchise et de vérité d’un seul coup. "Je vais bien si c'est ce qui t'inquiètes." Mon timing était mal choisi, je le reconnais, mais il n’est pas tant à mettre en lien avec l’événement qui marque le premier jour de ce mois. Ou, il l’est, oui, mais pas dans le sens où il a l’air de l’interpréter. Je baisse les yeux sur ma main qui cherche désespérément la sienne, comprenant que la porte s’est sans doute déjà fermée, malgré son calme apparent. « Je suis inquiète et je voulais être là pour toi, oui. Je voulais te parler, te voir et... juste être avec toi, en fait. » J’avoue, avant de préciser : « Mais pas qu’aujourd’hui. Ni seulement cette semaine, ou ce mois. » Il comprendra entre les lignes la vraie réponse ; tout le temps. « Ça date pas de maintenant. » Je précise, ce n’est pas parce que j’ai eu le courage d’être honnête ce soir que de telles pensées sont nouvelles, non. Tout ça, j’aurais déjà pu lui le dire en février. « Ni même de février. Je te l’ai dit, je suis pas à la hauteur. Et j’ai voulu croire que j’arriverais à me débarrasser de tout ça, à rester fixe sur le fait que c’est une mauvaise idée, sauf que plus le temps passait, et plus ça me semblait surtout être une erreur et...  » On en est là, moi qui me présente sur le pas de la porte, prête à exploser et lui qui se surprend du temps que ça a pris. « Tu t'accroches, Sutton. » J’arrive péniblement à esquisser un sourire en tapotant mon index contre ma tempe, alors que les incertitudes sont encore trop nombreuses pour que je sois, à choix, ravie ou désespérée par sa réaction, que je n’arrive pas encore à interpréter. Il s’accroche, oui, pas tant par sa présence physique que la marque qu’il a laissée sur moi, en moi, dans mes pensées qui ne cessent de trouver un moyen ou un autre de revenir à lui. Je comprends mieux Damon, maintenant, et sa réaction sur le pas de ce même appartement.

Et lorsque la main d’Angus finit par s’ouvrir, me permettant de glisser mes doigts entre les siens, le large sourire sur mon visage n’est pas difficile à afficher ; sans doute que je devrais mieux le contenir pour ne pas paraître ridicule, mais j’y arrive pas – j’essaie même pas, en réalité, alors qu’il traduit de mon soulagement qui, je le sais, n’est que de courte durée. "Sache que j'ai tout sauf des goûts de chiottes." J’en doute encore alors qu’il existe sûrement des choix plus judicieux que celui qui lui fait face, mais je n’ai pas envie de relancer un débat, pas alors que j’ai surtout envie de mettre le temps sur pause pour m’imprégner de chaque détail de ce moment. "Par contre, je possède un système immunitaire ultra développé." Mon regard suit le sien pour venir se poser sur nos mains enlacées, et je ne relève pas le visage quand il poursuit, suscitant ma confusion : "Je suis prêt à prendre le risque de me faire coloniser par toutes tes bactéries, si t'acceptes de les partager avec moi." J’ignore s’il en parle au sens propre ; et si cela implique que c’est un feu vert pour que je me lance et l’embrasse, mais malgré tout ce que je viens de lui déballer, je suis pas prête. C’est sans doute le problème, Angus est le premier garçon qui me plaît. Qui me plaît vraiment, auquel je ne m’intéresse pas pour respecter les conventions sociales ou par peur de la solitude. Il me plaît, oui, et ça m’effraie, parce que je ne suis pas en mesure de gérer une telle situation, parce que ça implique tout un aspect des relations que j’ai, pour l’heure, toujours réussi à esquiver, jusqu’à ce qu’inévitablement, tout se termine. Sauf que j’ai eu un avant-goût de la fin avec Angus ; et que ça m’était insupportable. J’ai pensé à tout ça, mais encore une fois, j’étais poussée par mon besoin de le garder près de moi que par toutes les raisons qui me poussaient à le maintenir à distance il n’y a pas si longtemps. À commencer par celle qui pourrait représenter le sens figuré, toutes ces bactéries qui me pourrissent, qui font de moi celle que je ne veux pourtant pas être face à lui. "Dans le cas contraire, j'ai un bracelet de l'amitié qui est SPF : sans poignet fixe." J’aimerais lui préciser qu’il n’y a pas de cas contraire, mais je sais aussi que je ne devrais pas être aussi certaine. Si ça se trouve, il sera celui qui désirera utiliser ce joker dans quelques minutes. "Longue histoire. Je me suis fait prendre en otage par une horde d'enfants de dix ans." -  « Quelle victime. » Je me moque doucement, désolée qu’il le soit doublement alors que je ne suis pas décidée à lâcher ses doigts pour lui faciliter la tâche. "Sam en a fait un pour Lee aussi, d'ailleurs va falloir qu'on se mêle de leurs affaires si on ne veut pas perdre les deux meilleurs membres de notre club." - « T’inquiète, j’ai déjà prévu de les coincer tout un après-midi dans une salle de cinéma. Enfin, je les amène là-bas, et tu te chargeras de les coincer, hein. » Je dis en désignant d’un bref signe de la tête ses épaules, parce qu’il est assurément celui de nous deux qui peut se vanter d’avoir la force nécessaire. J’abandonne rapidement mon plan alors que mon regard s’attarde sur le bracelet qu’il me montre, puis sur son poignet où il arbore le même, tout en sachant que je ne peux pas encore l’accepter. "Charmant, hein ?" -  « Le bracelet ? Oui, tout à fait. » Je dis en faisant mine d’étudier celui-ci pour mieux l’ignorer, lui, son charisme et son accent foireux. Après quelques secondes, je lui adresse un coup d’œil faussement réprobateur. « Calme-toi, j’ai pas dit canon non plus, hm. » Mon sourire en coin me trahit, alors qu’un instant, j’en oublie toute l’angoisse que j’ai ressentie à l’idée de m’ouvrir à lui, alors que pour la première fois depuis des semaines, nos échanges me paraissent naturels.

Mais je sais aussi que ce n’est pas voué à continuer ainsi. J’aurais voulu que ce soit le cas, j’aurais voulu qu’on s’arrête-là, ma main dans la sienne, ma tête qui finirait par glisser sur son épaule alors que je reprendrai un peu de mes droits dans sa vie, et lui dans la mienne, devant un film à la con sur lequel je me concentrais sûrement pas une seconde pour mieux profiter de cette accalmie que j’ai espérée pendant longtemps. Mais je m’apprête déjà à la réduire à néant, quand je me raisonne contre mon gré. Je ne peux pas profiter de ce moment ; je ne peux pas le faire alors que je ne suis toujours pas totalement honnête, alors qu’il n’a pas tous les éléments en main pour prendre sa décision quant à savoir si je suis digne de son intérêt ou non. Ce n’est pas une conversation que je suis prête à tenir, d’autant plus aujourd’hui, mais je sais aussi que ce serait sans doute encore pire de la laisser traîner, et de m’habituer à des moments comme celui-ci, susceptibles d’être réduits à néant. C’est la seule chose que je ne peux pas repousser à plus tard, car, plus tard, je n’y arriverai sans doute plus. « Et si mes bactéries sont de celles qui risquent de t’empoisonner ? » Je lui demande soudainement, dans un  nouvel élan de courage, en reprenant mon sérieux. Je reste muette quelques instants, la gorge nouée, mon rythme cardiaque qui augmente au même titre que ma respiration n’en devient saccadée, et que mes lèvres se tordent à mesure que j’essaie de formuler les choses sans y parvenir. « La prochaine que t’as envie de te laisser crever d’faim, essaie de pas te manquer. » Je finis par répéter, d’une manière détachée, alors même que mes gestes me trahissent ; ma main se retire de la sienne pour ne pas qu’il ait à le faire, et mes doigts se nouent désormais entre eux, alors que j’en arrache les peaux autour de mes ongles dans un rituel qui m’apaise. « C’est ce que Seth m’a dit, la dernière fois que je l’ai vu. » Il y a un an, quand je lui ai tourné le dos et que, par extension, j’ai aussi tourné le dos à ma mère et mon petit frère. « Anorexie mentale. C’est le diagnostic principal. » J’expulse ces mots avec difficulté ; je n’aime pas les prononcer parce qu’ils me renvoient à ce que je suis, à ce que j’ai l’impression que je serai toujours. Ma voix a déjà perdu de la maigre assurance que j’ai réussi à feinter quelques instants plus tôt. Cette fois-ci, je n’arrive pas à faire semblant, pas alors que mes émotions sont à nouveau sens dessus dessous, et que je profite d’avoir la tête baissée pour laisser échapper quelques larmes à l’idée de m’exposer autant que de tout gâcher – encore. « Je mens pas, quand je te dis que je suis détraquée. Je le suis littéralement. » Un bref rire, sinistre, s’échappe d’entre mes lèvres, car il ne sait pas à quel point mon cerveau fonctionne mal. « Ni quand je te dis que je suis un problème. Je peux pas me faire confiance à moi-même et... » Je passe une main sur mon visage que j’essuie, alors que je tente de relever la tête, même si mon regard continue de le fuir. « Je... désolée, j’essaie pas de susciter ta pitié ou... » J’arrive juste pas à me contrôler quand on vient sur le sujet ; ce n’est pas pour rien que j’ai fait de mon mieux pour le cacher. « Ça régule mon quotidien depuis presque dix ans. Ça va, puis ça merde quelque part, je vis à l’hôpital pendant des mois et ma vie se met sur pause. » Mais ça va. Depuis plus de deux ans, ça va, il n’y est sûrement pas pour rien, mais ce n’est pas une responsabilité que je peux lui faire porter. Car cela implique aussi de lui confier une part d’échec au moment venu. « Tu vas être un dommage collatéral, tôt ou tard. Et si je suis parfaitement honnête... plus tôt que tard, d’ailleurs. » Parce que je glisse, parce que ça fait longtemps, trop longtemps, et que l’échéance de ma stabilité en devient une obsession, de celle que je dois anéantir avant que mes espoirs ne s’envolent d’eux-mêmes, parce que plus je vais bien, plus je crois que ce sera la bonne, cette fois-ci. C’est jamais la bonne. « Tu t’es occupé de ta mère, tu t’occupes de Sam et t’as clairement pas mérité d’être récompensé avec un poids supplémentaire. » Non, il devrait trouver une fille qui sait s’occuper d’elle-même et mieux encore, qui pourra aussi prendre soin de lui comme il le mérite. « C’est ça, le problème. Ça a jamais été toi. » Et ça le sera jamais. Il n'a jamais été un problème à mes yeux, ou il ne l'est plus depuis longtemps. « Je voulais pas t’en parler, parce que je voulais pas que tu te forces à accepter tout ça, personne veut de ça. » Qu’il ne me mente pas, je le sais. « Tout le monde prétend accepter toutes les conditions, puis... puis il arrive forcément le moment où tu regrettes d’avoir signé le contrat. » J’avoue, avec un rire froid. Ma famille, mes amis, mes exs, quand ils l’apprennent, ils sont d’abord rassurants ; puis ils abandonnent. Ils ont raison, sans doute. « Et je... je peux pas te laisser croire que tout ira bien. T’as le droit de pas vouloir de ça. Je t’en voudrais pas, je t’assure. » Je l’ai dit et je ne cesserai de le penser, il mérite mieux. C’est pas ça que je veux non plus pour lui, mais la décision lui appartient. Je m’y plierai, même si elle implique de quitter cet appartement au plus vite, même si cela implique de me tenir éloignée de Sam, et surtout de lui. Il ne serait pas le premier. Et à défaut de pouvoir supporter son regard, je glisse mes prunelles sur le bracelet dans sa main. J’aurais dû l’accepter, non pas pour sceller le contrat sans son accord, mais pour garder le souvenir de ce que ça aurait pu être.

@Angus Sutton (angus) your life was my life's best part 1949770018



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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyDim 13 Aoû 2023 - 18:24




Your life was my life's best part.
◊ ◊ ◊



Je mentirais si je disais que je n'ai pas imaginé cette scène à de nombreuses reprises. Maisie qui revient sur ses mots pour me dire que, finalement, elle s'est trompée et qu'elle a bien plus à m'offrir que son amitié. Je pensais pas que ça arriverait un jour parce que : 1. Elle déteste avoir tort. 2. Elle a été on ne peut plus clair quant à la nature de notre relation 3. Si j'étais elle, c'est à peine si je me donnerais l'heure. « Je suis inquiète et je voulais être là pour toi, oui. Je voulais te parler, te voir et... juste être avec toi, en fait. » C'est aussi ce qu'elle m'a dit dans la salle de projection avant d'ajouter que son ami lui manquait. « Mais pas qu’aujourd’hui. Ni seulement cette semaine, ou ce mois. » Elle ne fait pas dans le social, c'est tout ce que je voulais savoir. La mort de ma mère n'a rien à voir là-dedans. Tant mieux, parce que je n'aurais pas accepté qu'il en soit autrement. « Ça date pas de maintenant. » Pourtant c'est récent puisqu'en février, tout ce qu'elle voulait, c'était pas plus que mon amitié. C'est ce qui m'empêche de baisser la garde, car je n'ai pas changé. Je suis moins présent et je la regarde moins souvent, mais je suis toujours le même garçon. « Ni même de février. Je te l’ai dit, je suis pas à la hauteur. Et j’ai voulu croire que j’arriverais à me débarrasser de tout ça, à rester fixe sur le fait que c’est une mauvaise idée, sauf que plus le temps passait, et plus ça me semblait surtout être une erreur et...  » Une mauvaise idée, une erreur. C'est fou, ce qu'elle peut avoir confiance en nous. Pourtant c'est elle qui est dans le vrai, ça finira bien par merder même si on a réussi l'exploit de faire semblant d'être ensemble pendant plus de trois mois .« Tu t'accroches, Sutton. » Si on m'avait dit qu'elle s'en rendrait compte le jour où je commencerais à arrêter de le faire, je me serais jamais donné autant de mal pour essayer de réparer les pots cassés. "Désolé, mais va falloir t'y habituer." Je réponds tout en esquissant un petit sourire en coin.

Je finis par ouvrir ma main pour mieux y accueillir la sienne. Y'a plus d'un an, cette simple marque d'affection, nous aurait fait grimacer. J'aurais tout fait pour y mettre fin alors qu'aujourd'hui, je crains de sentir ses doigts se défaire des miens. « Quelle victime. » - " Angus Sutton, victime de son propre succès. C'est ce qu'on pourra lire sur ma pierre tombale." Je rétorque en exposant l'idée devant ses yeux d'un geste théâtrale. Elle m'a manqué. J'avais peur de ne plus  jamais  retrouver notre complicité, pourtant c'est comme si rien n'avait changé. « T’inquiète, j’ai déjà prévu de les coincer tout un après-midi dans une salle de cinéma. Enfin, je les amène là-bas, et tu te chargeras de les coincer, hein. » Je sais pas comment elle se débrouille, mais elle trouve toujours un plan qui, au départ, n'a pas l'air génial sur le papier, mais qui se révèle être la meilleure idée de la décennie. Kidnapper nos frangins pour les enfermer dans une pièce sombre et les laisser des heures devant une télévision géante, ouais bof moyen. Faire en sorte que deux meilleurs amis se retrouvent bloqués dans une salle de ciné pour sauver leur amitié, c'est un grand oui. Proposer à l'ennemi juré de son frère -qu'elle déteste tout autant- de se faire passer pour son faux petit ami, ouais bof moyen. Choisir de prolonger la période d'essai en gommant le faux et en ne gardant que le "petit ami", c'est un grand oui; aussi. "On aura qu'à se se faufiler au dernier rang pour garder un œil sur eux et les empêcher de s'enfuir tant qu'ils ne se seront pas réconciliés ?" Le dernier film qu'on a vu ensemble a été un véritable fiasco. On se doit de conjurer le sort en retournant dans la même salle pour remplacer le mauvais souvenir, par un moment plus heureux.« Le bracelet ? Oui, tout à fait. » Je ris en secouant légèrement la tête. Un charmant bracelet de l'amitié qu'elle n'accepte pas pour autant. « Calme-toi, j’ai pas dit canon non plus, hm. » Je fais mine d'être soulagé en posant ma main de libre mon cœur. Tant mieux parce qu'elle parle à un pro Fujifilm. Les Canon, c'est surfait.   

« Et si mes bactéries sont de celles qui risquent de t’empoisonner ? » Je me tourne vers elle pour mieux la regarder. C'est bien à ce genre de bactéries que je faisais référence. Toutes celles qu'elle considère comme étant des défauts et dont elle a honte au point de vouloir les cacher. J'exerce une douce pression contre sa main puis resserre mes doigts contre les siens pour la rassurer. "Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans : système immunitaire ultra développé ? " J'ai besoin qu'elle me fasse confiance. Je sais que c'est difficile parce que je suis pas de ceux qui l'accordent facilement, mais je ne suis pas non plus de ceux qui les brisent. « La prochaine que t’as envie de te laisser crever d’faim, essaie de pas te manquer. » Les paroles qu'elle récite ne sont pas les miennes, ni les siennes. On en a dit des choses, mais aucune qui soit impardonnable. Je fronce les sourcils tandis que je peux déjà la sentir s'éloigner. Pendant une seconde, je peux encore sentir la chaleur de sa main contre la mienne et puis la seconde d'après, plus rien.  « C’est ce que Seth m’a dit, la dernière fois que je l’ai vu. » Ce mec est une ordure. C'est lui, le poison. Je n'ai plus aucune nouvelle de Seth depuis le procès, mais il vaut mieux pour lui qu'il soit encore derrière les barreaux. Dans le cas contraire, il a tout intérêt à se faire discret parce que je donne pas cher de sa peau si j'arrive à le trouver.   « Anorexie mentale. C’est le diagnostic principal. »  Je sais pas comment j'ai fait pour ne pas le remarquer plus tôt. J'aurais dû m'en rendre compte. La réflexion de son enfoiré de frère au repas de Noël; sa façon de regarder les meilleurs pancakes de la ville avec autant d'envie que lorsqu'on s'apprête à manger un plat de brocolis; ses habits qui lui vont deux fois trop grands; et toutes les fois où Sam s'est moqué de moi en disant que Maisie avait horreur de mes plats. « Je mens pas, quand je te dis que je suis détraquée. Je le suis littéralement. » Elle est malade, pas détraquée, ni même timbrée. Je regrette tellement d'avoir utilisé ce terme pour la décrire. Il n'avait rien de péjoratif, mais si son frère est un enfoiré, j'ai aussi ma part de responsabilité. Le mal était sûrement déjà fait avant mon arrivée, mais j'ai rien fait pour inverser la tendance. Parce que je ne sais pas dire le fond de ma pensée et qu'il m'est plus facile de la taquiner, plutôt que de lui dire les choses telles qu'elles le sont vraiment. J'aurais dû dire : différente; authentique ou encore singulière. J'aurais aussi dû lui dire que je la trouvais jolie avec du maquillage, mais qu'elle l'était encore plus au naturel. Au lieu de faire l'autruche et d'alimenter toutes les bactéries qu'on lui a foutu dans la tête. « Ni quand je te dis que je suis un problème. Je peux pas me faire confiance à moi-même et... » J'aimerais sécher ses larmes, mais j'ai peur faire un truc de travers ou de dire le mot de trop.  J'ai horreur de la voir dans cet état. Je m'en veux tout comme j'en veux à sa mère qui a démissionné de son rôle parental ; à son père qui vit sa meilleure vie en Angleterre alors que c'est auprès d'elle qu'il devrait être; à son frère qui n'a toujours pensé qu'à sa gueule et à tout ceux qui l'ont un jour fait souffrir. « Je... désolée, j’essaie pas de susciter ta pitié ou... » Elle s'excuse comme à son habitude sauf que cette fois-ci, c'en est trop. "C'est pas à toi de t'excuser. Je suis désolé."Je peux pas m'excuser pour les autres, mais je peux au moins le faire pour moi. "J'ai dit des choses que je pensais pas au début de notre fausse relation, parce que tu me détestais et que je voulais rester fidèle à l'image que t'avais de moi. C'est comme ça que j'ai toujours fonctionné. J'utilise les préjugés des gens qui m'entourent pour me créer une personnalité sur mesure, parce que c'est plus simple de me dire que c'est le personnage que j'ai créé qu'ils décident d'abandonner plutôt que la personne que je suis vraiment. "J'ai dénigré ton job et je t'ai rabaissé parce que j'avais peur de te dire la vérité et c'est pas ok. J'adore le ciné, mais ce que je préfère, c'est toi." Je dis en déposant une main ouverte sur son genoux. « Ça régule mon quotidien depuis presque dix ans. Ça va, puis ça merde quelque part, je vis à l’hôpital pendant des mois et ma vie se met sur pause. » - "C'est quand la dernière fois que t'as été hospitalisée ?" Je demande l'air inquiet parce qu'il existe bien un monde entre fin août et début novembre où elle a pu finir à l'hôpital sans que j'en sois informé. J'aime à penser que ce n'est pas le cas et que je ne me suis pas trompé en accordant une confiance aveugle à Rose, mais qui sait ? Peut-être qu'elle était pas en train de 'déménager'. « Tu vas être un dommage collatéral, tôt ou tard. Et si je suis parfaitement honnête... plus tôt que tard, d’ailleurs. » Peut-être ou peut-être pas. Dans tous les cas, c'est trop tard puisque le moteur est déjà lancé. « Tu t’es occupé de ta mère, tu t’occupes de Sam et t’as clairement pas mérité d’être récompensé avec un poids supplémentaire. » Elle essaye de me faire fuir avec des arguments qui ont le don de me toucher, mais ça ne marche pas.   "C'est drôle, parce que je pourrais exactement te dire la même chose et je suis plus lourd que toi." Sans mauvais jeux de mots, bien sûr. Même si ça aurait pu être le cas parce que je n'ai pas envie de la voir autrement que ce qu'elle est, c'est à dire toujours la même personne qu'avant qu'elle ne me fasse part de son anorexie. « C’est ça, le problème. Ça a jamais été toi. » Alors pourquoi j'ai l'impression qu'elle met tout en œuvre pour me pousser une nouvelle fois vers la sortie ? C'est un problème pour elle, mais ça n'en est pas un pour moi. « Je voulais pas t’en parler, parce que je voulais pas que tu te forces à accepter tout ça, personne veut de ça. » - "T'es bien plus que 'ça' et je croyais qu'on s'était mis d'accord pour ne plus parler à la place de l'autre ?" Je rétorque en attrapant la télécommande pour éteindre la télévision. « Tout le monde prétend accepter toutes les conditions, puis... puis il arrive forcément le moment où tu regrettes d’avoir signé le contrat. » C'est assez marrant de l'entendre me dire une telle chose alors qu'elle est celle qui a mis fin à celui que j'ai accepté de signer. "Pour commencer, je ne suis pas tout le monde. Ensuite, je suis celui qui regarde les autres s'en aller, pas l'inverse. Alors si y'en a un de nous deux qui risque de mettre fin à notre nouveau contrat, c'est toi, pas moi." Je suis prêt à mettre mes deux mains à couper parce que c'est bien la première fois que je me montre aussi sincère avec quelqu'un. « Et je... je peux pas te laisser croire que tout ira bien. T’as le droit de pas vouloir de ça. Je t’en voudrais pas, je t’assure. » Ce qu'elle peut être têtue et bouchée quand elle s'y met. Je sais déjà ce que je vais lui offrir pour Noël : un distributeur à cotons-tiges."C'est gentil de me donner 'le droit' de renoncer à toi, mais non merci, sans façon." C'est avec elle que je veux être et personne d'autre. C'est ce que j'ai essayé de lui dire en février dernier et c'est aussi la réponse à sa question qu'elle m'a posé en arrivant. "C'est pas une phase, ni une lubie, Maisie. Je te demande pas de me croire sur parole parce que j'ai bien l'intention de te le prouver." J'ajoute en la regardant dans les yeux. Je ne changerai pas d'avis."T'as raison. On est pas à l'abri de se prendre un mur ou deux, mais je m'en moque ? Les disputes; la maladresse; les départs; les hauts; les bas. Ça nous connaît, on est déjà passé par là." C'est bien parce que je sais ce que ça fait de la perdre que je refuse de la laisser filer encore une fois. Je suis pas bête, je sais qu'elle finira bien par s'en aller un jour ou l'autre, mais j'en ai marre d'envisager le pire avant même qu'il ne soit arrivé. "Et puis si ça merde, on aura qu'à se rendre à Londres pour demander conseil à Charles et Camilla." J'ajoute en retenant un sourire. J'ai même fini par apprécier la reine consort, sérieux. "Tout ce que j'ai besoin de savoir, c'est si t'as envie d'être avec moi ou si tu préfères qu'on reste ami. Pour le reste, on y fera face ensemble." Parce que j'ai l'impression que c'est pas clair dans sa tête et tant que ça ne sera pas le cas, je ne saurais pas comment me comporter en sa présence. Et j'ai besoin de le savoir pour pouvoir l'aider au mieux. Dans tous les cas, je compte pas la lâcher, mais par contre je lui demanderais de bien vouloir garder ses histoires de cœur pour autrui si jamais elle décide de préserver notre 'amitié'.




BY PHANTASMAGORIA

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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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(angus) your life was my life's best part IAeu3cF Présent
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : cette fois, c'est pour de vrai avec angus. mais elle est déjà en train de tout gâcher (surprise).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo, maxine et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
gif @lonelywolfgifs
POSTS : 1256 POINTS : 250

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS : (angus) your life was my life's best part Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

(angus) your life was my life's best part Af0091f407782e735bbfca7dec9a324d1ada4693
floriarty #6 ⊹ friendship must be built on a solid foundation of alcohol, sarcasm, inappropriateness and shenanigans.

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aiden #2 ⊹ there comes a time when you have to stop crossing oceans for people who wouldn’t even jump puddles for you.

(angus) your life was my life's best part SCYRt
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(12/06 - je ne parlerai qu'en présence de mon avocat)sara #1raphael #3cameron #1emery #1logan #1twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1

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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyLun 14 Aoû 2023 - 20:40



⚠ tw : mention de troubles du comportement alimentaire

Inutile de lui mentir ; oui, je suis inquiète et oui, cette date m’a donné la dernière impulsion pour me rendre jusqu’ici, mais ce n’est pas ce qui est à l’origine de mes pensées. Elles étaient là depuis longtemps, avant même notre foutue conversation dans cette salle de projection – où je lui ai tenu un discours similaire quant à la manière dont son absence me pesait. Mais j’ai été trop lâche pour les considérer dans leur entièreté et accepter un plan qui n’était pas du tout prévu à l’origine. Quand je lui ai proposé le premier rôle de notre supercherie menée durant une année, j’étais certaine que les choses ne pourraient pas changer entre nous. Au mieux, on parviendrait à se tolérer pour se faire une bouffe de temps à autre ; mais jamais plus, ce n’était pas prévu et je ne lui ai pas menti, quand je lui ai dit que ça m’avait fait paniquer, je me suis seulement abstenue de lui donner tous les détails. Alors non, ce n’est pas de la charité quand bien même mon timing est terriblement foireux, c’est plutôt mon plus grand élan de courage. J’ai voulu me convaincre que je le protégeais, mais au fil des semaines, je n’étais plus si sûre de ma décision alors qu’Angus semblait se renfermer toujours un peu plus. Je ne suis pas convaincue que m’ouvrir de cette façon soit une bonne chose pour autant, mais je ne peux pas nier la vérité : je n’arrive pas à me le sortir de la tête, malgré tous les efforts que j’ai mis pour y parvenir. Il s’est immiscé, il s’est accroché et a fini par me contaminer toute entière – sans même que je m’y oppose, en réalité. "Désolé, mais va falloir t'y habituer." Son sourire provoque le mien alors que je hausse doucement les épaules ; je crois que je peux m’y habituer, oui.

Les longues minutes durant lesquelles ma main cherche la sienne sans la trouver éliminent toute trace de son discours alors que je me convaincs qu’il a changé d’avis, qu’il essaie seulement de rendre son refus moins violent que celui que je lui ai offert quelques semaines auparavant. Il a eu le temps de changer d’avis, depuis, de trouver quelqu’un d’autre, peut-être, ou simplement d’être passé à autre chose. Mais lorsque ses doigts glissent entre les miens, le poids qui compressait ma poitrine s’envole aussitôt pour une sensation beaucoup plus agréable. J’ai l’impression que l’ordre naturel des choses se remet en place, alors que je suis enfin capable de me comporter avec lui comme je le faisais avec l’arrestation de Seth. "Angus Sutton, victime de son propre succès. C'est ce qu'on pourra lire sur ma pierre tombale." Sa théâtralité me fait rire un instant, alors que je lève les yeux au ciel, et que ma main libre vient tapoter son épaule. « De son propre succès et de sa grande modestie. » J’ajoute, lui adressant un coup d’œil en coin, jugeant ladite modestie. Mon regard finit par glisser vers le bracelet qu’il tient dans sa main libre, qui pourrait être le mien si je l’acceptais – mais je ne peux pas encore le mériter alors que je n’ai pas été parfaitement honnête avec lui. Pour l’heure, il est plus facile de se concentrer sur ce qui nous a liés en premier lieu, nos deux frangins et leur amitié qui connaît, elle aussi, des difficultés ; il faut croire qu’ils nous prennent un peu trop comme exemple. "On aura qu'à se faufiler au dernier rang pour garder un œil sur eux et les empêcher de s'enfuir tant qu'ils ne se seront pas réconciliés ?" - « Deal. » Je secoue doucement la tête, un sourire aux lèvres en imaginant la tête des principaux concernés quand ils comprendront le piège qu’on leur a tendu. Et, surtout, d’imaginer que notre quatuor puisse reprendre des couleurs, alors que les derniers mois ont été particuliers pour nous tous. Et quand Angus retourne mes paroles contre lui, de celles que j’accepte de voir utiliser, je ne peux m’empêcher de me moquer de lui ; et de me féliciter de ne pas avoir utilisé d’autres termes sans quoi j’aurais sûrement fini par rougir en perdant mes moyens, bon.

Parce que je m’apprête déjà à les perdre, et pas pour les mêmes raisons – je crois que j’aurais encore préféré que ce soit à cause de son physique. Dans un sens, il s’agit cette fois-ci du mien. De ce que j’ai fait subir à mon corps, ce que je lui fais encore subir à intervalles réguliers, de toutes ces choses qui font de moi ce que je suis et que je n’ai jamais réussi à lui dire. D’abord parce que ça ne le concernait pas, puis parce que je ne voulais pas que son attitude change et, désormais, parce que j’ai peur de tout gâcher, une fois encore. Et même ses doigts qui serrent un peu plus les miens ne m’aident pas à me détendre, ni même ses paroles. "Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans : système immunitaire ultra développé ?" Ultra développé ne veut pas dire immunisé et c’est bien ce que je redoute le plus. Personne n’est immunisé contre ça, contre les côtés les plus sombres des gens qui vous sont proches. Je l’ai vu avec ma mère, avec mon père, avec Lee, avec Seth, dont les paroles n’ont jamais vraiment cessé de tourner en boucle dans ma tête. Souffler le chaud et le froid ; m’apporter un paquet de cigarettes en douce à l’hôpital, puis se moquer de mes difficultés. Et je ne suis pas juste, je le sais ; parce que ces paroles qu’il a prononcées quelques mois plus tôt, elles ont largement été provoquées par la manière dont je l’ai moi-même traité. Je l’ai informé qu’il était mort pour moi, il avait toutes les raisons de me souhaiter une même issue, en sachant pertinemment qu’elle est envisageable. Mais répéter les mots de Seth n’est sans doute pas le plus difficile ; c’est bien de verbaliser le diagnostic des multiples professionnels que j’ai croisé à un moment ou à un autre qui m’oblige à retirer ma main de la sienne, avant qu’il n’ait à le faire. Ce ne sont que deux mots, mais leur portée m’angoisse, comme elle m’a toujours angoissée et comme elle continue de le faire. Un trait de ma personnalité plutôt qu’un diagnostic, maintenant que celui-ci me suit depuis presque la moitié de ma vie. Je sais que je n’ai pas vraiment le choix que d’être honnête vis-à-vis d’Angus, mais j’aurais préféré continuer à me leurrer un peu plus, à construire une toute autre version de moi-même, une qui ne serait pas susceptible de lui apporter le moindre souci, parce qu’il en a déjà bien assez sans que je n’en rajoute. M’ouvrir de la sorte n’est pas facile et si je pensais être en mesure de contrôler mes nerfs déjà à vif, je réalise très vite que la tâche est bien plus compliquée que je ne le pensais, quand je n’arrive pas à retenir les larmes qui pendent à mes yeux et qui finissent par gagner en se frayant un chemin le long de mes joues. J’ai honte, d’être aussi vulnérable, de ne pas savoir me maîtriser ; d’envoyer le mauvais message, aussi, alors que je n’ai pas envie d’avoir sa pitié et que je ne vise pas à l’attendrir. Au contraire, je veux qu’il soit franc, je ne veux pas qu’il cherche à arrondir les angles avec moi ; je sais qu’il peut être dur quand il a quelque chose à dire et je suis prête à subir sa fureur s’il le faut. "C'est pas à toi de t'excuser. Je suis désolé." Je relève les yeux après avoir passé une main sur mon visage. "J'ai dit des choses que je pensais pas au début de notre fausse relation, parce que tu me détestais et que je voulais rester fidèle à l'image que t'avais de moi.’’ - « J’ai pas été tendre non plus. » Que je l’arrête, parce que c’est la vérité. J’ai eu des mots sévères envers lui, sans doute plus, il n’est pas le seul fautif dans cette histoire. "J'ai dénigré ton job et je t'ai rabaissé parce que j'avais peur de te dire la vérité et c'est pas ok. J'adore le ciné, mais ce que je préfère, c'est toi." Ses paroles me touchent et un faible sourire naît sur mes lèvres au milieu de quelques gouttes que je n’ai pas su éponger. « Je t’ai rabaissé aussi. » Je l’ai sûrement insulté, aussi, et c’est pas ok non plus, malgré l’animosité qui pouvait être la nôtre à l’époque. « Le soir où tu t’es pointé devant chez moi, je t’ai chambré aussi, alors que tu venais de perdre ta mère. J’ai pas eu beaucoup plus de sensibilité. » Mais c’est du passé, n’est-ce pas ? On repart de zéro, désormais, c’est l’idée, même si on ne l’a pas partagée à voix haute. Sa main vient s’appuyer sur mon genou, mes yeux se baissent sur elle alors que je ne suis pas encore en mesure de reprendre ce contact là où on l’a laissé, parce que je suis loin d’avoir terminé. "C'est quand la dernière fois que t'as été hospitalisée ?" - « Il y a trois ans. » Et si je pourrais me féliciter, le fait de le dire à voix haute me fait réaliser une chose : « C’est ma période de stabilité la plus longue, jusqu’ici. » Et ça me fait peur. Ça me fait peur parce que je n’ai pas l’habitude d’aller si bien, si longtemps ; et ce n’est sans doute pas si anodin que ces dernières semaines soient compliquées, et me mettent à l’épreuve. « En temps normal, c’est au moins une fois par année, histoire de remplir ma carte fidélité, tu vois. » J’essaie d’en rire, mais le sarcasme n’est que dans mes paroles et non dans mes expressions. « Faut croire que ça allait pas trop mal dans ma vie. » Il faut croire que certaines choses me faisaient du bien, m’aidaient, mais là encore je n’ose pas le dire en ces termes, parce que je ne peux pas prendre le risque de donner la responsabilité de ma stabilité à d’autres que moi – afin que je reste la seule coupable de mes rechutes. C’est ainsi que fonctionnent les choses ; je foire, j’impacte les autres, j’oublie de m’excuser, je garde ma honte pour moi. "C'est drôle, parce que je pourrais exactement te dire la même chose et je suis plus lourd que toi." Je ne suis pas sûre qu’il se rende compte de tout ce que ça implique. Des mensonges, de la manipulation, d’une toute autre personne qui dictent mon quotidien durant ces moments-là. "T'es bien plus que 'ça' et je croyais qu'on s'était mis d'accord pour ne plus parler à la place de l'autre ?" - « Désolée. » Sa réflexion me fait sourire, sincèrement cette fois-ci. C’est une remontrance, oui, mais de celle qui a le don de me rassurer, et encore plus alors qu’il prétend parvenir à me voir autrement que comme une fille malade. Je ne sais pas combien de temps ça durera, je ne sais même pas s’il est sincère, mais j’ai envie de croire qu’il l'est, quand il me fait comprendre que ça ne changera pas grand-chose. "Pour commencer, je ne suis pas tout le monde. Ensuite, je suis celui qui regarde les autres s'en aller, pas l'inverse. Alors si y'en a un de nous deux qui risque de mettre fin à notre nouveau contrat, c'est toi, pas moi." Il a raison, Angus. Il est loin d’être tout le monde. J’aimerais lui promettre que ce ne sera pas le cas, mais je crois qu’il sait aussi bien que moi que je suis la mieux placée pour fuir. Je l’ai fait une fois, pourquoi pas une seconde ? Ça ne veut pas dire que j’ai envie de le faire ; la seule perspective que je peux envisager c’est l’obligation. L’obligation de le préserver, une fois encore. « C’est pas mon intention. » Je l’informe toutefois, parce que c’est la vérité. Ce n’est pas dans mes plans. "C'est gentil de me donner 'le droit' de renoncer à toi, mais non merci, sans façon." J’ai réussi à me calmer ; ça me permet de plonger mon regard dans le sien, alors qu’un sourire naît sur mes lèvres. Il y a cette petite voix dans ma tête qui continue de me murmurer qu’il ne dit cela que pour être gentil, pour ne pas avoir à assumer son désir de se détourner de moi. Mais je sais aussi que cette petite voix n’a jamais été celle de la raison ; je n’arrive pas toujours à la réduire au silence, mais aujourd’hui, j’ai besoin qu’elle se taise. "C'est pas une phase, ni une lubie, Maisie. Je te demande pas de me croire sur parole parce que j'ai bien l'intention de te le prouver." - « T’as rien à me prouver, Angus. » Non, c’est à moi de me rattraper, à moi d’être plus sincère et plus claire. "T'as raison. On est pas à l'abri de se prendre un mur ou deux, mais je m'en moque ? Les disputes; la maladresse; les départs; les hauts; les bas. Ça nous connaît, on est déjà passé par là." Et mon sourire parvient à s’élargir un peu plus, alors qu’il n’a pas tort. On a commencé sur de mauvaises bases, au milieu des critiques et des insultes ; j’imagine que partant de là, on peut tout affronter. "Et puis si ça merde, on aura qu'à se rendre à Londres pour demander conseil à Charles et Camilla." Cette fois-ci, c’est un rire qui s’échappe d’entre mes lèvres, alors que j’essuie une nouvelle fois mon visage, pour tenter d’éliminer définitivement toute trace de mon instant de faiblesse et me donner meilleure allure. "Tout ce que j'ai besoin de savoir, c'est si t'as envie d'être avec moi ou si tu préfères qu'on reste ami. Pour le reste, on y fera face ensemble." Et si je reste silencieuse un instant, ce n’est pas parce que je réfléchis à ma réponse, c’est parce que j’ai besoin de prendre le temps de mémoriser chacun de ses mots. Ce n’est pas que j’ai besoin ou envie de me sentir désirée, j’ai toujours fui l’attention, mais... mais ça me fait du bien, de savoir qu’il est sérieux, qu’il le pense vraiment et, surtout, d’avoir enfin des réponses aux questions que je suis venue lui poser. « Donne-moi ce bracelet. » Je finis par reprendre la parole alors que je tends ma main afin qu’il le glisse sur mon poignet. « Je suis incapable d’être juste ton amie. » Je reconnais, et ce n’est pas parce que j’ai accepté ce bracelet de l’amitié que c’est la relation que je souhaite avec lui. Je peux être son amie, oui. Mais je ne peux pas réussir à n’être que ça. « Je suis désolée. » Que je débute, alors que c’est loin d’annoncer un rejet, preuve en est de ma main qui retrouve la sienne, toujours posée sur mon genou. « De la manière dont je t’ai traité, ces dernières semaines. Et même avant. Tu méritais pas ça de subir mon indécision. » Ce n’est pas qu’à lui de faire son mea culpa. « Je suis pas très douée pour les grandes excuses, mais je me rattraperai. Et je le pense vraiment. » Ce qui est sans doute ce qui se rapproche le plus de grands discours de ma part. Mon regard glisse sur nos mains liées, avant que je ne me glisse un peu plus vers lui, pour finir par poser ma tête sur son épaule. C’est une énième piste pour qu’il comprenne la réponse à sa question ; oui, j’ai envie d’être avec lui. « Du coup... » Je fais mine de faire durer le suspense, relevant le nez vers lui, sans pour autant que ma joue ne quitte son épaule. « C’est le moment où t’es censé m’inviter à un rencard, là, non ? » Je l’interroge, un sourire amusé sur mes lèvres, avant d’ajouter, faussement sévère : « mais pas au cinéma, choisis pas la facilité. »

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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyMar 22 Aoû 2023 - 0:10




Your life was my life's best part.
◊ ◊ ◊


  « De son propre succès et de sa grande modestie. » Je relève le menton en souriant fièrement. Du haut de son petit mètre soixante-dix, elle a réussi à piétiner mon égo surdimensionné. Il ne me reste plus que des miettes; des morceaux que je garde de côté par peur de ce qui pourrait arriver si je décidais de m'en débarrasser. Ses yeux scrutent le bracelet sans qu'elle ne tende la main pour l'attraper. J'ai bien plus à lui offrir que mon amitié;  si je porte le même au poignet, c'est simplement pour lui montrer que je suis prêt à jouer n'importe quel rôle si ça me permet de lui donner la réplique. Il n'y a pas que notre relation qui a morflé au cours des derniers mois. Sam et Lee ne sont plus aussi proche qu'avant. J'essaye de ne pas trop me faire du mouron en me disant que les disputes, c'est temporaire, surtout quand on est âgé de dix ans. Pourtant, plus les semaines passent et moins je suis autorisé à en parler. Le simple fait de prononcer le prénom de son meilleur ami a pour effet de le braquer.  « Deal. » On se donne pour mission de sauver une amitié à la dérive et ça me fait sourire. Sans Lee, Samuel n'aurait pas survécu à ses premières années de primaire et je n'aurais probablement pas revu Maisie après notre rencontre au bureau de poste. Je lui dois une fière chandelle. « J’ai pas été tendre non plus. » C'est vrai, mais c'est tout ce que je méritais.  Maisie m'a fait voir les choses différemment. Quand je l'ai rencontré, j'étais trop aveuglé par la gloire. Je voulais réussir coûte que coûte; devenir important; faire partie des plus grands. Je pensais qu'il suffisait d'avoir beaucoup d'argent pour être un homme respecté et respectable. S'il m'est devenu plus facile de me regarder dans le miroir en me levant, c'est parce qu'elle m'a aidé à me focaliser sur ce qui compte vraiment.  « Je t’ai rabaissé aussi. » - "Non, tu m'as ramené exactement où je devais être." Elle m'a fait descendre de quelques étages et c'est pas plus mal. J'ai vu ce qui se trouvait au sommet d'un building et si ce n'est la vue panoramique, il n'y avait rien d'authentique. « Le soir où tu t’es pointé devant chez moi, je t’ai chambré aussi, alors que tu venais de perdre ta mère. J’ai pas eu beaucoup plus de sensibilité. » Je ressens toujours un pincement au cœur lorsque j'entends quelqu'un parler d'elle ou que mes yeux se posent sur le canapé. C'est douloureux, un peu comme lorsqu'on plante ses ongles dans le dos de sa main pour être sûr de ne pas être en train de rêver. L'avantage de la douleur, c'est qu'on peut la faire se téléporter d'un endroit à un autre. C'est ce que je fais sans m'en rendre compte en me mordant l'intérieure de la joue. "T'en savais rien et puis c'est pas ce que je retiens de notre week-end à Byron Bay." Je réponds après quelques secondes de latence. Le soir où ma mère s'en est allée, tout ce que je voulais c'était être la même personne que quelques heures avant son départ. En acceptant de me faire monter dans son van, Maisie m'a offert deux jours de déni en plus.

« Il y a trois ans. » Avant notre rencontre, donc. Je m'en serais voulu si elle m'avait annoncée que, pendant que j'étais en train de nettoyer la merde des chevaux avec ma fourche, elle était dans une chambre d'hôpital à combattre ses propres démons. Trois ans, c'est bien non ? C'est plus que ce qu'à réussi à faire mon père avec sa dépendance à l'alcool et ma mère avec ses antidépresseurs. « C’est ma période de stabilité la plus longue, jusqu’ici. » Jusqu'ici, j'essaye d'être optimiste pour deux, mais c'est pas facile quand ses paroles laissent entrevoir le pire. « En temps normal, c’est au moins une fois par année, histoire de remplir ma carte fidélité, tu vois. » Ça ne me fait pas rire. Elle essaye tant bien que mal de me préparer à ce qui semble être l'inévitable, mais je préfère me concentrer sur l'instant présent. « Faut croire que ça allait pas trop mal dans ma vie. » Aucune pression. Mes lèvres s'étirent en un léger sourire. Qu'est-ce qui pourrait arriver de mal ? Si ce n'est que je fasse tout capoter avec ma maladresse et qu'une infirmière tamponne une case de plus sur sa carte de fidélité. Non, vraiment, aucune pression.« Désolée. » En presque deux ans, je n'ai toujours pas trouvé latechnique pour l'empêcher de s'excuser à tout va. Est-ce que je prends ça comme un échec ? Tout à fait, mais je baisse pas les bras et je compte bien déposer un brevet à mon nom le jour où j'aurais trouvé la solution. « C’est pas mon intention. » Ce soir, peut-être, mais ça ne veut pas dire que ce sera toujours le cas. Et pour une fois, ça me va. J'ai gagné une soirée, j'ai la ferme intention d'en remporter le plus possible avant qu'il ne soit trop tard. « T’as rien à me prouver, Angus. » Bien sûr que si parce que sinon elle ne serait pas aussi indécise et je n'aurais pas l'impression de devoir me battre pour lui faire comprendre que je suis sérieux et que je suis pas du genre à m'engager pour rien. Je l'ai jamais vraiment fait. J'ai toujours gardé un pied en dehors de mes relations, mais je suis prêt à sauter à pieds joints et tant pis si je finis avec une ou deux cheville en moins. « Donne-moi ce bracelet. » Je pensais pas que la chute serait aussi rapide, mais d'accord. « Je suis incapable d’être juste ton amie. » Je baisse les yeux vers elle pour la sonder du regard puis passe le bracelet autour de son poignet en ne faisant pas un, mais trois nœuds. J'en aurais bien fait un quatrième, mais je manque de fil.  "Il faut pas qu'il se brise, sinon c'est mauvais signe." J'explique en tirant dessus pour être certain de l'avoir bien attaché. Il a intérêt à être solide, non pas que je crois à ses enfantillages, mais je ne veux prendre aucun risque. « Je suis désolée. » Je serais prêt à l'embrasser pour la faire taire, mais je me retiens. On a jamais fait les choses dans les règles de l'art alors je vois pas pourquoi ce serait à moi de faire le premier pas surtout qu'elle est douée pour reculer quand je m'approche d'un peu trop près. Sa main retrouve celle que j'ai laissé ouverte sur ses genoux. Je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'ici, mais nos paumes matchent aussi bien que nos bracelets. En toute objectivité, bien entendu.« De la manière dont je t’ai traité, ces dernières semaines. Et même avant. Tu méritais pas ça de subir mon indécision. » C'est déjà oublié et puis c'est pas son indécision que j'ai mal vécu, mais son départ de l'appartement et l'absence de nouvelles pendant des semaines. « Je suis pas très douée pour les grandes excuses, mais je me rattraperai. Et je le pense vraiment. » Je dépose ma tête contre la sienne sans quitter nos bracelets des yeux. "Dit-elle alors qu'elle passe son temps à s'excuser pour un oui ou pour un non." C'est la meilleure dans ce domaine, Maisie. Je tourne la tête pour venir déposer un baiser sur sa tempe. Il n'est pas aussi bref que lorsqu'on faisait semblant d'être ensemble et n'a pas la même saveur, non plus. « Du coup... C’est le moment où t’es censé m’inviter à un rencard, là, non ? » En effet, et je peux d'ores et déjà rayer tous les restaurants de la ville. Ce qui n'est pas une fin en soi puisque ça reste une option trop banale pour un premier rencard. « mais pas au cinéma, choisis pas la facilité. » - "Aucun risque avec toi." Je réponds en souriant tendrement. Il n'y a jamais rien eu de facile dans notre relation et si je me réfère à ce qu'elle vient de me confier, c'est pas près de changer. "Laisse moi jeter un coup d'œil à mon emploi du temps de ministre.." Je dis en me penchant pour soulever la première feuille du bloc-notes.  La page est blanche pourtant le mois d'avril est bel et bien chargé. J'étais heureux qu'il en soit ainsi avant qu'elle ne se décide à reprendre une place prédominante dans ma vie. Maintenant ça me fait plus chier qu'autre chose, parce que tout ce dont j'ai envie, c'est d'annuler mes plans pour passer plus de temps en sa compagnie. Je sais pas si elle s’en rend compte, mais elle vient de rendre le mois d’avril un peu moins détestable. Quoiqu’il puisse se passer entre nous, ce jour me ramènera toujours à un bon souvenir. "Vendredi prochain ?" Ça me laisse quelques jours pour me creuser les méninges et ça lui laisse du temps pour se rétracter.

Je me relève brusquement lorsque j'entends la voix de Samuel et me retourne pour voir le regard effaré de Bonnie et l'énorme sourire de mon frangin. "MAISIE ?" Il gueule en faisant la danse de la joie, pas n'importe laquelle, celle qui réserve pour les grandes occasions."Je t'ai cherché partout au ciné." Je me râcle la gorge et tend une main vers Maisie pour l'aider à se relever. "J'en connais un qui a bien bossé durant notre absence." Elle peste tout en refermant la porte de l'appartement. Elle accroche sa veste au porte manteau sans me quitter du regard. Deux missiles à la place des pupilles."Heureuse de voir que t'as retrouvé le chemin de l'appartement." Elle lance à Maisie en nous écartant l'un de l'autre pour se frayer un passage jusqu'au couloir. "Au fait ! Je dors encore ici ce soir." Elle ajoute avant de s'enfermer dans l'ancienne chambre de ma mère sans me laisser le temps de m'y opposer. Je souffle puis me retourne vers mon frangin qui nous tend un paquet de serpentin en souriant. Je m'occuperai de la vipère qui lui sert de baby-sitter une fois qu'il sera couché. "Elle est énervée?" Il demande en croquant la tête du serpent en gélatine. "Brossage de dents et au lit. Tu pourras me raconter ta soirée au petit-déjeuner." Je réponds en lui prenant son sachet de bonbons. J'ai comme un air de déjà-vu lorsqu'il vient se positionner à côté de celle qui lui a manqué, les bras croisés.  


BY PHANTASMAGORIA
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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : cette fois, c'est pour de vrai avec angus. mais elle est déjà en train de tout gâcher (surprise).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo, maxine et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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POSTS : 1256 POINTS : 250

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS : (angus) your life was my life's best part Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

(angus) your life was my life's best part Sj5LU
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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floriarty #6 ⊹ friendship must be built on a solid foundation of alcohol, sarcasm, inappropriateness and shenanigans.

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aiden #2 ⊹ there comes a time when you have to stop crossing oceans for people who wouldn’t even jump puddles for you.

(angus) your life was my life's best part SCYRt
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(12/06 - je ne parlerai qu'en présence de mon avocat)sara #1raphael #3cameron #1emery #1logan #1twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1

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DC : finnley coverdale & kieran halstead.
PSEUDO : leave.
INSCRIT LE : 01/07/2021
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Message(#) Sujet: Re: (angus) your life was my life's best part (angus) your life was my life's best part EmptyMar 29 Aoû 2023 - 11:35


Il surjoue, comme toujours, son menton levé et son sourire de petit con sur les lèvres, et je ne peux pas m’empêcher de pousser son épaule de la mienne pour – gentiment – râler. Il m’a manqué, nos échanges aussi. Ceux-là, ceux où les piques se veulent plus amusées que blessantes, ces moments où je peux de nouveau être moi-même en sa compagnie, cette personne que je ne suis jamais vraiment auprès des autres et qui, je l’ai découvert au fil des mois, lui est réservée. Au départ, je n’aimais pas la personne que j’étais à son contact. Colérique, acariâtre, revancharde – entre autres joyeusetés. Je ne suis toujours pas fière de cette personne, mais j’ai compris qu’avec lui, je n’avais pas besoin d’avoir de filtre. Que je pouvais être moi-même, avec mes qualités, mais surtout mes défauts. Ça s’est fait à son détriment, je le sais et j’en suis désolée, mais il ne se rend pas compte à quel point ça a été plaisant de ne pas avoir de masques à porter, de comportements à ajuster, de mots à peser. Je n’ai jamais été du genre conciliante, ni particulièrement chaleureuse, mais j’avais l’impression que mon quotidien était dicté par tous les rôles que j’ai incarnés un jour ou l’autre, au point d’en oublier qui j’étais, au milieu de tout ça. Je suis encore en train de me chercher, de me découvrir. Sa présence n’a rien de miraculeux sur ce point-là, je ne vais pas soudainement ouvrir les yeux et trouver un sens à ce que je veux être grâce à lui. C’est un travail que je dois faire moi-même, dont le crédit ne peut que m’être accordé, mais il m’aura au moins permis d’être insouciante pendant quelques mois. Je pouvais être une emmerdeuse, cette nana qui fait sa crise d’ado à retard, je pouvais m’éloigner des responsabilités et, surtout, ne même pas m’en sentir coupable. Les dernières semaines, où j’étais obligée de revenir en arrière, réfléchissant à chacun de mes mots, jouer un rôle à défaut de trouver ma place, n’a fait que me rappeler à quel point il m’a permis de toucher du bout des doigts une spontanéité qui était très loin de faire partie de ma personnalité et, surtout, à quel point ça m’a fait du bien. Alors oui, il m’a manqué et même si je suis très loin d’être confiante quant à tout ce qui nous attend, j’essaie de ne pas trop y songer pour me laisser le droit à vivre le moment présent. Les coachs en développement personnel seraient fiers de moi ; je suis la première à me rire au nez, mais... ouais, j’avoue que j’aime bien ce principe, maintenant que j’y ai goûté grâce à lui. "Non, tu m'as ramené exactement où je devais être."« Quand même, j’aurais pu dire les choses autrement. » Je sais que je dois l’avoir insulté une fois ou deux (ok, peut-être plus), alors oui, j’aurais sûrement pu faire les choses de manière plus cordiales, à défaut d’être douces. J’en ai à la pelle des exemples. "T'en savais rien et puis c'est pas ce que je retiens de notre week-end à Byron Bay." Je pince les lèvres, désolée de toucher à une plaie qui n’a jamais pu cicatriser, même si le week-end à Byron Bay n’a pas été aussi catastrophique que le contexte aurait pu le laisser présager. Je ne devrais pas m’en réjouir sachant l’événement qui l’a amené devant ma porte, mais c’est sans doute ce jour-là que j’ai commencé à comprendre qu’il y avait un peu de vrai au milieu de tout ce faux.

Et même si on essaie de l’éliminer pour ne garder que la réalité, je sais que tant que je ne serai pas pleinement honnête, il y aura toujours un nuage noir au-dessus de nous. Je reste un fardeau, dont il n’a même pas conscience du poids. Ce n’est pas parce que j’ai l’air d’aller à peu près bien que c’est le cas. Je tiens le coup, mais je ne peux pas nier que ça m’épuise de plus en plus. Autant qu’il prenne sa décision en ayant tous les éléments en main, et tant pis si ce n’est pas à mon avantage. J’aimerais croire que je ne fuirai pas, mais c’est une promesse que je ne peux pas lui faire. C’est ma manière de régler les choses, il l’a déjà expérimenté et je pars avec ce désavantage-là ; j’en suis capable et je songerai toujours au fait que je l’ai déjà fait, peu importe si j’en avais réellement envie ou non. Ce qui est certain, c’est qu’il ne s’agit pas de mon intention, pas pour l’heure du moins, sans quoi je ne serais pas venue frapper à cette porte en premier lieu. C’est moi qui dois lui prouver que je suis sincère, à présent, et certainement pas lui. J’ai des semaines entières à rattraper, et encore bien plus à faire pour qu’il me pardonne mon abandon. Ce n’est pas parce qu’on s’est déjà pris un ou deux murs depuis qu’on se connait que j’ai envie que ça continue ainsi ; mais il a raison. On a jamais été linéaire, lui et moi, on a toujours fait les choses dans le désordre, et souvent de manière extrême, alors ce n’est pas ce qui devrait me faire peur. La preuve en est ; je croyais que je l’avais perdu et me voilà à accepter son bracelet, et pas seulement ça. Je tends ma main, et mes lèvres s’étirent dans un sourire, qui se transforme bientôt en rire quand il exécute un nœud, puis un second et même un troisième. "Il faut pas qu'il se brise, sinon c'est mauvais signe." - « C’est un emprisonnement, à ce stade, Sutton. » Je m’amuse, loin de m’en offusquer. J’aime ma liberté, j’aime mon indépendance, mais s’il y a une personne qui peut se vanter d’ébranler celles-ci, c’est bien lui. Je retrouve sa main qu’il a déposée sur mon genou, enlaçant à nouveau ses doigts des miens, en m’excusant bien trop légèrement quant à tout ce que je lui ai fait subir au cours des derniers mois. "Dit-elle alors qu'elle passe son temps à s'excuser pour un oui ou pour un non." Sa tête s’appuie contre la mienne et sa réflexion me fait sourire, même si : « et je continuerai, parce que je te le dois, que tu sois d’accord ou non. » Je précise, parce qu’il ne m’enlèvera pas de la tête que je me suis mal comportée et que cette discussion à cœur ouvert suffit à effacer tout ce qu’il a pu se passer – et ni même le baiser qu’il vient déposer sur ma tempe. « Juste... » Que je débute, un peu plus sérieuse, sans oser croiser son regard. « Si un jour ça devait faire trop pour toi ou... j’en sais rien, tu me le diras, n’est-ce pas ? N’essaie pas de faire semblant ou d’essayer de me protéger, s’il te plait. » C’est la seule chose que je lui demande. De me le dire, et de ne pas me laisser dans l’inconnu. Quoi qu’il en soit, si j’en crois le déroulement des événements, je crois que la prochaine étape s’approche et n’est pas anodine. "Aucun risque avec toi." Pas de cinéma, donc, même si c’est sans doute l’endroit que je préfère, mais j’ai envie que l’on s’éloigne de ce contexte-là. "Laisse moi jeter un coup d'œil à mon emploi du temps de ministre.." Je relève ma tête pour lui offrir un peu de liberté, sans pour autant relâcher sa main – il ne faut pas abuser. « Excusez-moi, sir. » Je commente tandis que j’attends avec impatience son verdict, qui tombe pour "Vendredi prochain ?" Ce à quoi j’hoche la tête. « Je dois pouvoir me libérer, oui. » Que je m’amuse, nez plissé et regard qui se veut volontairement arrogant.

"MAISIE ?" Je sursaute alors qu’Angus se lève brusquement, comme s’il ne fallait surtout pas qu’il soit vu en ma compagnie. J’en fais de même lorsque je constate que Sam n’est pas la seule personne présente ans la pièce, restant à distance même si j’éclate de rire à la danse du meilleur ami de mon frère. « Tu l’as encore travaillée depuis la dernière fois. » Je commente, alors que mon regard se porte sur Bonnie lorsqu’elle peste : "J'en connais un qui a bien bossé durant notre absence." Mon sourire diminue, et disparaît totalement lorsqu’elle passe entre nous : "Heureuse de voir que t'as retrouvé le chemin de l'appartement." La balle atteint sa cible avec facilité alors que mes lèvres se mettent à trembler un instant et que mon regard s’ancre dans le sol. Je ne le relève vers Angus que lorsqu’elle ajoute : "Au fait ! Je dors encore ici ce soir." Avant de filer dans mon ancienne chambre. Encore ? Que je lui demande silencieusement. Bonnie, je sais que tu m’adores. J’ai l’impression d’avoir loupé un épisode, d’être la maîtresse dans un film dramatique et je tente tant bien que mal de ne pas laisser les pensées parasitaires m’envahir alors que j’ai mille questions à lui poser. Ce n’est pas le moment pour une crise de jalousie, alors même qu’on vient à peine d’officialiser. Sam accapare mon attention en tendant un paquet de serpentins dans lequel je plonge ma main par automatisme, le gardant en main sans l’amener à mes lèvres, trop perturbée par l’entrée fracassante de Bonnie. "Elle est énervée?" - "Brossage de dents et au lit. Tu pourras me raconter ta soirée au petit-déjeuner." Et même si je suis heureuse de faire à nouveau partie de cette dynamique quand Sam vient se poser à mes côtés, je préfère ne pas m’éterniser. « Écoute ton frère, Sam. » Je lui annonce en baissant la tête vers lui, ajoutant : « On se verra dans quelques jours, promis. » Je lui dis, avant de préciser : « Je devrais garder le secret, mais on t’a prévu un super après-midi au cinéma. » Je conclus avec un clin d’œil, avant de m’excuser. « De toute façon, je dois y aller. » Je suis désolée de ne pas prolonger les retrouvailles, mais je me rattraperai également à l’égard de Sutton junior. Quant à son frère, je me contente d’un : « à vendredi, dans ce cas. » que je joins à mon sourire. S’il ne change pas d’avis. S’il n’est pas trop occupé avec Bonnie.

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