tell me how it could be (rae)

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Raelyn Blackwell & @Jack Epstein tell me how it could be (rae) - Page 2 873483867

« Vaut mieux t'avoir dans son équipe, alors. » Évidemment qu’il vaut mieux m’avoir dans son équipe, et pour tout un tas de raison. Si je gagne souvent, c’est que je m’en donne les moyens, je suis volontaire et acharnée, dans ma vie professionnelle comme dans mes jeux de séductions. Les cartes en revanche, je m’en fiche pas mal. Ce soir ce n’est pas cette partie là que je me targue d’avoir gagnée, ce ne sont pas ces quelques dollars qui feront la différences et qui me galvanisent, c’est son attention. A défaut d’avoir celle d’un autre, celui qui nous a observé quelques minutes l’air de rien et fait à présent mine de ne pas y toucher, j’aurais celle de Jack. Et s’il semble peu flatteur de le qualifier de prix de consolation, il en constitue un parfait. Il a attrait de la nouveauté, une aura un peu particulière, une voix grave qui me file des frissons et des yeux à se damner, il fera bien plus que simplement l’affaire. « Heureux de voir qu'on en est venus à une entente. » C’est à Amos qu’il faut dire ça, moi je n’ai jamais joué ailleurs que dans le camp du canadien, en quête de la même chose et finalement, ce soir fut simple et sans prises de tête superflue. J’aurais abandonné je crois s’il s’était présenté comme hors de portée, j’ai assez faire d’un homme qui me fait danser comme un petit singe avec ses cymbale, je ne saurais que faire d’un second.

Non, celui là passera la nuit avec moi, notre trajectoire ensemble sera brève, intime et charnelle, et ça me convient. Demain je le laisserais partir avec mon numéro s’il le demande, mais les chances que nous nous revoyons sont minces, et c’est très bien comme ça. Il passe son bras autour de mes épaules et alors qu’il vient me parler au creu de l’oreille, je remarque que c’est la seconde fois qu’il le fait en mettant un point d’honneur à ne pas m’effleurer. Je ne sais quoi faire de ce constat, mais il m’allume profondément. « Ça casse la magie, de demander. » Je suis une grande fille, je suis directe et j’assume le fond de ma pensée. « Le consentement tu sais, c’est important. » Son regard le cri son consentement. En réalité je crois que j’avais besoin de l’entendre parce que cela me flatte, qu’un simple j’ai envie de toi susurré au creu de l’oreille me suffit parfois - souvent - pour que je m’enflamme.

Une fois dehors, j’allume une nouvelle cigarette en profitant de l’air frais sur mon visage. Une seconde, peut-être deux. « Je vais pas te demander si on va chez moi ou chez toi. On va chez moi. » Parce que ce n’est pas négociable. Parce que dès lors qu’il s’agit d’aventure, j’ai besoin d’être en terrain conquis. « T’as une voiture ? Ou j’appelle un taxi ? » Je bouillonne à présent, je suis fébrile à l’idée de la nuit de luxure qui nous attend. Sans nous connaître, sans avoir pris la peine d’échanger réellement plus que notre prénom, et sans la moindre prise de tête. C’est familier, c’est rassurant et cela me convient.

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Il les remarque les frissons, il les voit facilement parcourir sa peau alors que la brise australienne n'y est strictement pour rien. Il en est le seul et unique responsable Jack, quand il ressert l'étreinte de son bras autour de ses épaules, qu'il murmure à son oreille, les paroles qui s'y cassent et la chaleur qui fait le reste. « Le consentement tu sais, c’est important. » « Je consens. » ses lèvres s'égarent et dérivent, il se moque, il pique le sourire en coin qu'elle entendra sans aucun doute. Il n'y est pas encore alors que les contacts se limitent, mais il s'en rapproche et c'est tout à son honneur à voir à quel point elle se cambre, à quel point elle aussi, est consentante.

« Je vais pas te demander si on va chez moi ou chez toi. On va chez moi. » les voitures glissent en echo sur le bitume, les rues sont animées malgré l'heure plus que tardive. Il s'allume une nouvelle clope Jack, il l'écoute lister chaque étape et jouer à celle qui semble avoir besoin du contrôle, besoin de tout prévoir et prédire à la seconde. Il se laisse couler lui, il laisse le temps filer et il s'y accroche quand il en a envie, un peu comme à sa nuque à elle, qu'il n'a doucement pas lâché depuis qu'il sont sortis. Son pouce trace des arabesques imaginaires sur la ligne qui définit l'arc de sa nuque jusqu'à sa mâchoire, il la sent qui se contracte alors qu'elle dicte encore leur suite. « T’as une voiture ? Ou j’appelle un taxi ? » « On a bu. Ça serait pas raisonnable de conduire. »

Pas raisonnable, qui le fait rire, l'éclat qui charme, le regard avec.
Et même s'il rigole Jack, ça l'empêche pas d'attraper ses lèvres à elle au vol, de les presser des siennes une seconde et une autre. Il s'amuse, il se moque, il renchérit aussi, un baiser qui n'a rien de raisonnable, lui non plus.

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« Je consens. » Je consens, c’est moins grisant que je te veux, ça l’est moins que j’ai envie de toi ou d’autre déclarations enflammée, mais ça, je consens c’est éloquent lorsque c’est accompagné d’une main qui se pose dans ma nuque, de doigts qui se referment sur ma peau. Ça l’est encore plus quand son pouce vient caresser la naissance de ma mâchoire, qu’il s’allume une nouvelle cigarette, qu’il se dirige vers l’axe principal bruyant et animé, qu’il fait tout ça sans me lâcher, qu’il me lâche pas sans que ça ne me dérange. On va rien se promettre et on se quittera au petit matin, pourtant déjà j’ai l’impression qu’ils font une promesse ses doigts, qu’ils promette que pendant les prochaines heures ils ne me lâcheront plus, que pendant les prochaines heures il ne me quittera plus des yeux et sera attentif à chacun de mes besoins, ceux que mon corps trahira, à chacune de mes requêtes, celles que je lui soufflerai à l’oreille.

« On a bu. Ça serait pas raisonnable de conduire. » Évidemment que non. Et conduire ou être conduire ça nécessiterait de se lâcher, et si je sais me contrôler, si je suis capable d’être raisonnable rien ne dit que j’ai envie de l’être maintenant et tout de suite. Raisonnable. J’éclate de rire en entendant ces mots, parce qu’il me semble que ce qu’on fait jusqu’ici et ce qu’on s’apprête à faire ce soir ça n’a rien de raisonnable.

C’est pas raisonnable de le dévorer du regard comme ça. C’est pas raisonnable d’incliner imperceptiblement mon corps contre le sien alors que je devine ce qu’il s’apprête à faire. C’est pas raisonnable de profiter autant de ce baiser, et d’appeler à un autre d’un regard brûlant, parce que ses lèvres ont beau être rêches, elles aussi ont l’attrait de la nouveauté, comme ses bras, comme sa peau. Ils goûtent la clope ces baisers, la clope qui pend au bout de mon bras pendant le premier, et que j’abandonne définitivement sur le bitume à l’occasion du second, pour mieux profiter, pour pouvoir le toucher sans entrave. Je fais une pause le temps d’appeler le taxi, et je me laisse aller le temps qu’on l’attend. Elles sont sages les caresses prodiguées par mes doigts que je laisse courir sur ses bras et ses avants bras, elles ont quelque chose de presque adolescent, elles tranchent avec ce qui nous attend pour le reste de la soirée.

Elle tranche aussi avec la position dans laquelle je m’installe quand le taxi arrive. Elle n’a rien de raisonnable[/i], et pas uniquement parce que je n’attache pas ma ceinture de sécurité. Je m’installe en travers sur ses genoux, je passe un bras autour de ses épaules, et je donne rapidement mon adresse au chauffeur avant de lui demander de remonter la vitre de séparation. Il me connaît, il sait que je laisse de généreux pourboires et il ne moufte pas, il m’obéit et moi je retourne à ces lèvres que j’ai quittées il y a quelques minutes. « Tu veux t’amuser ? » Je m’écarte pour chercher ma pochette en cuir sur le siège, mes doigts se referment dessus et je les glisse à l’intérieur pour en ressortir une petite pochette en plastique qui contient des petites pilules de toutes les couleurs. « T’amuser encore plus je veux dire ? » Parce qu’on va s’amuser avec ou sans, mais qu’avec on s’amusera encore plus parce que les effets nous cueilleront au meilleur moment, qu’on atteindra le plateau au moment où on atteindra autre chose. « Moi je veux m’amuser. » Je glisse mes doigts dans le sachet pour en attraper une et je la glisse sous ma langue. « J’ai pleins d’autres choses à la maison. » Il a peut être pas de poison, ou peut-être qu’il en a des biens différents.

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« Tu veux t’amuser ? » ses mains courent sur ses hanches, ses flancs qu'il arrive à découvrir sous les tissus qui crissent au fil de ses doigts inquisiteurs. Il embrasse sa nuque et sa mâchoire maintenant, comme simple et officielle réponse. Elle parle et il écoute, leur dynamique lui va parfaitement, alors que la voiture s'immisce dans la nuit et que les prunelles de Raelyn se retrouvent illuminées par les lumières de la ville qui bordent leur sillage.

« T’amuser encore plus je veux dire ? » il pouffe contre sa clavicule, la ramène à lui alors qu'elle se décale, ses cuisses de parts et d'autres des hanches d'Epstein se pressant alors qu'elle part à la recherche d'un sachet, cachets qu'il ne voit pas tout de suite. Probablement qu'il les ignore Jack, les pilules, probablement qu'il se dit que ce sera plus facile ainsi. « Moi je veux m’amuser. » mais elle rompt leurs baisers, énièmes échanges qu'elle couronne d'une drogue posée tout doucement, d'une délicatesse inouie sur sa langue.

Il fait fi, évite ses lèvres, évite de regarder le sachet qu'elle brandit toujours. Il sent ses lèvres à lui se serrer, sa mâchoire pareille, et il est idiot Jack, il est un véritable raté. Quand il se demande s'ils étaient bleus ou verts, les cachets. S'ils étaient marqués ou anonymes, s'ils goûtaient le citron ou l'herbe. Il a tout pris et il a tout goûté - avant. Il le goûte même, sur sa peau, ce qui ne fait aucun sens. Les nuits à abuser, les jours d'après à regretter. Il tremble maintenant Jack, il tremble et ne peut plus mettre ça sur ses baisers à elle, sur les frissons qu'elle provoque le long de sa colonne vertébrale. « J’ai pleins d’autres choses à la maison. » il ment au monde entier en disant que depuis sa cure, tout va, qu'il y arrive. Mais il n'y a pas une journée où il n'y pense pas.

« Non. » qu'il souffle, inaudible, profitant d'un feu rouge pour se décaler à son tour. Elle retrouvera sa place à ses côtés, celle qui lui assure qu'elle rentrera sagement, seule, chez elle. Lui, il ouvre la portière, lui il a déjà les pieds posés sur le bitume. Encore une poignée de secondes et le feu virera de nouveau au vert. Un dernier regard, la paume ancrée sur la porte ouverte qu'il fermera d'office après de brèves excuses qui n'en ont pas l'air.

« Pas ce soir. » qui sonne comme un pas encore. Il se déteste, il se hait, et il quitte la diagonale du taxi aussi.

Elle est belle, elle est magnifique Rae - il regrette déjà ce soir, il regrettera encore plus la prochaine fois. La porte du véhicule se referme, il s'engouffre dans la nuit. Pas encore.

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Dans ma tête j’y suis déjà. Ses doigts glissent sur mes flancs, il glissent contre le tissu de ma robe, s’y accroche et il renâcle alors qu’il le gène, le tissu. Ses lèvres qui dévorent les miennes, qui glissent le long de ma mâchoire, qui viennent s’amuser dans mon cou. J’y suis déjà, je suis confortablement installée sur ses genoux, j’ai pas l’intention de les quitter de la soirée d’ailleurs, et mes mains à moi s’aventurent bien plus loin que les siennes, elles sont moins sages, elles passent sous son t-shirt en méprisant les conseils les plus bien pensants que j’ai pu recevoir dans ma vie. Ne pas se donner trop vite. Pas le premier soir, pas le second non plus, ce n’est pas correct, ne pas se laisser embrasser, se laisser toucher à l’arrière d’un taxi, ne pas s’amuser.

Il m'attire à lui, il resserre sa prise sur mes hanches pour rapprocher mon bassin du sien alors que je ne me recule que pour mieux sauter, seulement d’un peu plus haut. Mes mains tâtonnent, cherchent, attrapent, et lorsque mes doigts se referment sur le petit sachet plastique qui contient ces jolies petites pilules, je pousse un soupir de soulagement, un soupir de plaisir aussi, parce qu’il m’embrasse encore Jack, et qu’il n’épargne aucune surface de peau qui s’offre à lui.

Mais alors que je laisse glisser la pilule sur ma langue, alors qu’à nouveau j’enlace son visage de mes doigts fins et que j’approche mes lèvres pour lui voler un baiser il s’échapper. Je pense d’abord qu’il joue, qu’il cherche à faire monter la température et dieu que c’est efficace, dieu que c’est excitant que de sentir sa respiration contre ma peau sans réussir à m’emparer de ses lèvres. « Non. » Il tranche et moi je me recule. Je fronce les sourcils, je lâche son visage puisqu’il échappe à mon étreinte. Non. Qu’est ce qu’il fait ?

Il s’éloigne encore et il pose la main sur la poignée de porte. Je peine à retrouver mes esprits, je suis obligée de prendre quelques grandes bouffée d’air frais avant de réaliser qu’il le fait, qu’il est en train de me planter là, pantelante, qu’il refuse ce que j’offre, ce qui n’était pourtant pas conditionné au fait qu’il en avale une lui aussi, de pilule. Je ne le rattrape pas. Je n’esquisse pas de mouvement dans sa direction parce que je me respecte encore assez pour ne pas me traîner aux pieds d’un homme, mais ils commencent à me fatiguer. Lui, Amos. Qu’est ce qu’ils veulent bon sang ? N’est ce pas assez ce que je propose ? Pas assez alléchant ? Pas assez excitant. Je suis vexée. Je m’en remettrais, il s’agit d’une blessure d'orgueil, mais je suis vexée. « Pas ce soir. » Il s’éloigne, et avant que la voiture ne s’éloigne je change de siège, je m’approche de la fenêtre et j’y pose mes coude pour le détailler, un sourire amusé sur les lèvres. « Trouillard. »

Pas ce soir. Peut-être jamais, il a pas mon numéro. Il sait où me trouver. Peut-être demain. Je change de direction, je souffle l’adresse de l’Electric Playground au chauffeur. Ce soir, je lui trouverai un remplaçant qui saura me consommer jusqu’à la lie.

RP terminé

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