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 That's why they call me bad company | Robin

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That's why they call me bad company | Robin Empty
Message(#) Sujet: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptyVen 29 Avr 2016 - 23:34


that's why they call me bad company
Abandoned mental asylum - Brisbane, 1998
Robin & Phoenix

J’ai toujours été prompt à avoir des idées de merde. Ce jour-là en me réveillant je me suis dit que j’allais faire des jeux foireux et tiser jusqu’à tomber par terre, sauf que comme c’était pas assez original je me suis dit que j’allais faire des jeux foireux et tiser jusqu’à tomber par terre dans un hôpital psychiatrique abandonné . J’ai été au lycée pour partager l’idée à mes potes et ils ont tous sauté à bord de mon navire à la dérive. Ensuite je suis reparti. J’avais pas envie d’aller en cours et j’avais bien mieux à faire de toute manière (trainer, fumer et m’emmerder jusqu’à ce que la nuit tombe et que je puisse entrainer ma joyeuse troupe de tarés dans mon nouveau délire).

L’heure est venue et moi aussi. J’ai jeté ma garo et je suis rentré dans le dortoir de Robin par la fenêtre. J’ai jeté un rapide coup d’œil autour de moi. Les autres filles étaient même plus surprises de me voir tellement je m’incrustais régulièrement. J’ai fait un signe de tête dans la direction de celle qui me regardait et elle m’a souri. J’en ai jugé que j’étais en terrain ami. Ensuite je me suis rapproché comme un vicieux du lit de Robin où elle était en train de gribouiller dans un cahier et, brusquement, j’ai plaqué mes mains sur ses côtes en laissant échapper un bruit qui se voulait flippant. Mission accomplie: elle a sursauté jusqu’au plafond. Ensuite elle m’a tabassé pendant que je me fendais la gueule.

- Merde Berry si tu flippes pour ça tu vas pas tenir la nuit ! Et je deviens quoi, moi, si tu calanches ?

Elle avait toujours l’air furibonde ce qui n’a fait que déclencher une nouvelle fois mon hilarité.

- Allez viens, c’est l’heure d’aller rejoindre les autres.

J’ai lâché avec un sourire en ébouriffant sa tignasse rouquine déjà ébouriffée. Robin, c’était un peu la sœur jumelle que j’avais jamais eu. On se ressemblait pas, on était rarement d’accord sur quoi que ce soit et on se foutait régulièrement sur la gueule, mais j’avais jamais tenu à quelqu’un autant que je tenais à elle. Elle était la personne la plus folle, la plus émotive, la plus loyale et la plus géniale que j’avais jamais rencontrée. On pouvait se comprendre en un regard et quoi qu’il arrive je savais qu’elle faisait toujours front avec moi. J’ai attrapé sa veste et je la lui ai tendue tout en agitant de l’autre main ma bouteille de Jack Daniels magnifiquement (non) camouflée dans un papier kraft.

- Prête à affronter les esprits vengeurs de malades mentaux ma carotte ?

© Starseed


Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Jeu 23 Fév 2017 - 2:03, édité 1 fois
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Robin-Hope Berry
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil
SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement !
MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux.
LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues !
That's why they call me bad company | Robin 0c4d1259ecce32a437a831eba757b168e7f37365
POSTS : 6179 POINTS : 0

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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღ
RPs EN COURS : gaby (fb)aisling 2gaby 3christmassie 7wild berries 8

dimension slasher : slasher night (phoenix & jaimie)dimension zombies : zombinsondimension fantômes : lady jamesonbloody gaby

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phoenix ☽5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb)3 (ua)2

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jameson ☽ 3 (dz)5 (df)6 (ds)7 (xmas)8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 12 (halloween)4 (ua)5 (vintage)

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aisling ☽ 2 › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb)3 (vintage)

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gaby ☽ 1 (fb)2 (df)4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)

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kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb)2 (fb)3 (kyte roding, dz)
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AVATAR : rachel mcadams
CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3
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Message(#) Sujet: Re: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptyJeu 5 Mai 2016 - 17:51





that's why they call me bad company
PHOENIX & ROBIN - BRISBANE, 1998
Etalée dans mon lit, je tentais tant bien que mal (plus mal que bien) de me concentrer sur mon devoir de géographie qui était à rendre pour le lendemain. Cependant pour une raison que j’ignorais, mon esprit ne cessait de vagabonder à des années lumières d’ici tandis que mes mains entreprenaient de dessiner sur mon cahier… L’école, quelle perte de temps ! La seule raison pour laquelle j’y allais presque tous les jours, c’était pour voir mes amis (c’était aussi parce que j’avais peur de me faire virer, mais là n’était pas l’important). J’avais différent groupes d’amis, de différentes époques et différents styles, et j’adorais les faire se rencontrer. Pour moi, c’était comme une explosion de couleurs, de rires et d'émotions. Plus on est de fous, plus on rit, comme le dit si bien cette vieille expression pas du tout ringarde. Bien sûr, certains de mes proches ne s’entendaient pas, et ça m’embêtait toujours un peu. Comme Phoenix et Trip, par exemple. Trip, c’était mon petit ami. Un garçon totalement allumé mais adorable qui ne jurait que par KISS et méprisait l’autorité. J’avais jamais vraiment compris pourquoi mon frère ne l’aimait pas. En fait, c’était plus comme si Trip n’existait même pas pour lui, ce qui était presque plus frustrant encore ! Pas plus tard que ce matin-là, Phoenix était arrivé à l’entrée du lycée avec sa démarche de cowboy, son air mutin et son sourire de sale gosse pour me proposer un plan fou, tournant délibérément le dos à mon copain ! Son idée: entrer par effraction dans un hôpital psychiatrique abandonné et picoler en se racontant des histoires d'horreurs. C'était stupide et interdit, alors bien-sûr, j’ai accepté. En même temps, ne perdant pas espoir de faire ces deux-là se rapprocher, j’avais décidé d’inviter Trip dans cette aventure qui aurait lieu le soir même. On allait être plusieurs potes, on allait bien s’amuser, assurément Phoenix n’y verrait aucun inconvénient. N’est-ce pas ?

Au moment où cette pensée traversait mon esprit, j’ai senti deux mains se plaquer sur mes côtes. Poussant un hurlement strident, j’ai fait volteface, prête à me servir de mes poings si nécessaire... pour apercevoir la sale face suffisante de Phoenix qui me regardait en se fendant la gueule. J’étais hors de moi.

- Espèce ce connard ! j’ai hurlé en le frappant, tu sais bien que je suis cardiaque !

En fait, je n’étais pas cardiaque, j’avais simplement eu quelques problèmes de cœur quand j’étais un nourrisson et j’étais guérie depuis, mais le stresse avait tendance à me rendre légèrement dramatique. Il avait pas l’air de culpabiliser le moins du monde, le rat ! Il affichait juste ce petit sourire horripilant dont il avait le secret. Ça me frustrait d'ailleurs. J’ai continué de le frapper un moment puis je lui ai balancé mon cahier dessus avant de me résoudre et de croiser les bras sur ma poitrine, butée et boudeuse, marmonnant un « n’importe quoi j’ai même pas eu peur en plus » de mauvaise foi. J’attendais des excuses. Qui ne vinrent évidemment pas. Au lieu de ça j’ai eu le droit à un ébouriffage de cheveux humiliant. Je crois que j’ai grogné, sous le coup de la colère et j’ai arraché plus qu’attraper la veste qu’il me tendait. Mon regard a été attiré par la bouteille d’alcool qu’il agitait et mon regard s’est illuminé :

- Oh t’as réussi à chopper du Jack Daniels ! Cool ! Je me suis exclamée, toute rancœur maintenant envolée.

J’ai sauté sur mes pieds et, soulevant mon matelas, j’en ai extirpé une bouteille de shampoing. Devant l’air perplexe de Phoenix, je me suis expliqué :

- Un des éducateurs garde une bouteille dans le tiroir de son bureau. Pour ne pas être grillée, j’en prends un petit peu à chaque fois. J’ai tapoté mon indexe contre mon crâne. Pas conne ! J’ai dévissé le bouchon et j’ai pris une inspiration qui me brûla les narines. Je sais pas ce que c’est et ça pu à mort mais ça a l’air fort alors…

J’ai haussé les épaules et j’ai glissé la bouteille dans l’intérieur de ma veste. On voulait pas déguster des spiritueux de hautes qualités, on voulait picoler jusqu’à tomber par terre et se faire peur, là ça faisait clairement deux en un. Que demander de plus ? J’ai relevé le nez vers Phoenix et puis j’ai souri :

- Prête ! j’ai enfin répondu.

J’ai fait un signe de la main à mes roommates pour leur souhaiter bonne nuit tandis que Phoenix s’extirpait par la fenêtre, puis j’en ai fait de même. Je trouvais ça cool qu’elles ne nous balancent pas. On se serrait les coudes. Se couvrant les unes les autres quand certaines faisaient le mur. J’aimais bien cette solidarité, ça me faisait chaud au cœur. Je crois que certaines étaient un peu intimidées par Phoenix aussi, ça aidait. C’est qu’il avait une sacré réputation dans le bahut, mon Finny.

Surexcitée, flippée et sautillante, je l’ai suivi alors qu’on se tirait en douce de l’orphelinat. Je laissais échapper des cris de souris étouffés tous les trois pas sous l’adrénaline, mais ça avait pas l’air de l’embêter outre mesure. Ensuite, on était dehors. J’ai laissé échapper un « YOOHOO ! » triomphant qui s'est rapidement fait étouffer par la main de Phoenix sur ma bouche. Il avait pas tort : autant de pas trop attiré l’attention sur nous. J’ai fait signe que j’allais la boucler et j’ai tenu ma promesse quelques secondes.

- C’est excitant hein ? Je me suis frottée les mains, toute joyeuse. Ensuite j’ai jeté un coup d’œil à Phoenix et je me suis lancée : bon, avant qu’on arrive au point de rendez-vous je pense que ce serait bien de te prévenir : j’ai invité quelques potes en plus à nous rejoindre… j’ai hésité un moment. Pas beaucoup hein, deux ou trois… Enfin bref, Trip sera là.

birdiesnow



please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

:gayheart::


Dernière édition par Robin-Hope Berry le Jeu 23 Fév 2017 - 2:56, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptyDim 17 Juil 2016 - 0:38


that's why they call me bad company
Abandoned mental asylum - Brisbane, 1998
Robin & Phoenix

Elle est pas restée en rogne longtemps, Robin. Elle était explosive mais elle était pas rancunière, ce qui était cool. Et comme elle changeait d’humeur tout le temps, ça fait un bail que j’essayais plus de la suivre. Je sais pas si j’avais essayé un jour en fait. Elle était comme elle était. Un magnifique bordel. Et je l’aimais comme ça. D’ailleurs quand elle a sorti sa bouteille de shampoing remplie d’alcool tiré à un éducateur j’ai pas pu m’empêcher de sourire. Je sais pas comment elle se démerdait, mais elle se faisait jamais gauler. Dès qu’on rentrait dans une boutique un peu classe, elle pouvait pas repartir sans glisser un truc dans son t-shirt. « C’est pas grillé frère », qu’elle me sortait à chaque fois. Et c’était jamais grillé. Moi j’avais plutôt tendance à me faire interpeller par les vigiles alors que je traînais juste là, sans faire chier personne, alors si je voulais voler un truc j’avais plutôt intérêt à courir comme un dératé après. On jouait pas dans la même cours elle et moi. Mais Robin, elle partageait toujours ses trouvailles, après. C’était presque une affaire de principe pour elle, voler aux riches et aux mécréants pour donner aux pauvres et aux démunis (à nous, donc). Elle avait son propre code, son idéal. C’était une clepto réglo.

Quand elle a glissé la mixture dans sa veste en décrétant qu’elle était prête, on a mis les voiles. En sortant, j’ai vu sa coloc me faire un clin d’œil alors j’ai sauté sur le rebord de la fenêtre en m’appuyant seulement sur une main, histoire de l’impressionner un peu. Me crouter à cet instant aurait vraiment été la honte. Mais j’ai géré mon coup, alors j’étais content. Arrivé en bas je me suis allumé une cigarette en me prenant pour James Dean puis on a entreprit de quitter de ce trou à rat. Je faisais régulièrement le mur, pour retrouver des potes (ou encore pour me poser seul sous un pont et lire, mais ça j’en parlais pas trop, parce que c’était pas hyper brutal), alors du coup je savais exactement où allait pour se tirer discrètement. Sauf que le mot « discrétion » ça faisait pas parti du vocabulaire de Robin, qui s’est soudainement mise à pousser un hurlement de victoire alors qu’on était juste à l’entrée du terrain. J’ai plaqué ma main sur sa bouche en fronçant les sourcils avec un air sévère mais la vérité c’est que je pouvais même pas être énervé. Sa bonne humeur était communicative et j’avais juste envie de rigoler. Envie qui s’est stoppé net cela dit quand elle a lâché l'air de rien avoir invité son mec à nous rejoindre ce soir-là. Enfin… « mec » c’était un bien grand mot pour décrire Trip, cette petite fiotte qui se prenait pour un anarchiste parce qu’il fumait de l’herbe et pour Paul Standley parce qu’il braillait dans un groupe merdique de reprises de KISS. Déjà que ce groupe était naze de base, il fallait que cette raclure en rajoute une couche. C’était insoutenable. J’ai jeté ma cigarette et je m’en suis rallumée une sans rien dire. J’avais rien à dire de toute façon. C'était comme ça avec Robin, on respectait les choix de l'autre. Ça me faisait clairement chier de voir la sale gueule de ce stoner toute la soirée mais si ça rendait Robin heureuse je pouvais me sacrifier pour l’équipe. J’étais un mec cool comme ça. Et puis au pire je pourrais toujours l’enfermer dans une chambre de l’asile ou une connerie du genre...

J’ai ouvert le bouchon de ma bouteille de Jack et j’en ai pris quelques gorgées sans le sortir de son papier. Ensuite je l’ai tendue à Robin.

- Hop hop hop qu’est-ce que vous faites ici ?

La voix se voulait grave et adulte mais j’ai tout de suite reconnue à qui elle appartenait. Me retournant, j’ai vu cet enfoiré de Ryder qui s’approchait de nous à grand pas en se fendant la gueule.

- Tapette , je l’ai salué en le prenant dans mes bras.

Ryder, c’était mon meilleur pote. Celui qui m’avait initié à la boxe, celui avec qui je délirais sur nos harleys et nanas futurs, et celui sur qui je pouvais toujours compter pour foncer dans le tas avec moi sans poser de question. On avait plus ou moins le même âge mais il faisait bien deux têtes de plus que moi, et en largeur pareil. Un vrai rugbyman. Des trois, d’ailleurs, on aurait jamais imaginé que le rugbyman, c’était Robin. Mais la vie est ainsi faite, faut pas se fier aux apparences.

- Vous en avez mis un temps ! Les autres attendent derrière le vieux pub irlandais, il nous a dit avec un mouvement de pousse par-dessus son épaule.

J’ai acquiescé et j’ai pris la direction indiquée d’une démarche assurée. Quand j’ai vu ma joyeuse troupe de révoltés, fumer et picoler joyeusement sur le sol, j’ai senti un sourire presque fier étirer mes lèvres. C’était beau à voir. J’ai distribué poignées de mains et accolades, évitant évidemment Trip au passage. Je le tolérais, pour Robin, mais ça voulait pas dire que je l’acceptais pour autant. Y a des limites bordel et le respect, ça se mérite.

- Allez on bouge.

J’ai lancé avec autorité et une pointe d’agacement alors que j’étais le connard qui était arrivé en retard. Mais personne m'a fait la réflexion et tout le monde a suivi alors tout était cool. Quelqu’un a allumé un poste radio et j’ai aussitôt reconnu les premières notes de « Breaking The Law » de Judas Priest (parce que c’était une des rares chansons que je savais jouer à la guitare. Merci Robin). C’était cliché et en même temps, ça rendait l’expérience encore plus séduisante.

L’hôpital était à plusieurs minutes de marche alors on a bien eu le temps de tiser sur le chemin, et quand on est enfin arrivé devant les grandes portes ferrés, on était tous déjà bien rincés. Avec Ryder on a aidé les autres à grimper, puis on a sauté à notre tour. On chahutait, on rigolait pour rien. On se sentait libres et rebelles. Et plus on essayait d'être discrets, plus on avait envie de rire. Les canettes et sachets de chips vides éparpillés sur le gazon pas tondus depuis une éternité indiqué qu’on avait pas été les premiers merdeux à s’aventurer sur les lieux. Mais moi je voulais pas me contenter d’être sur le terrain, non j’avais envie d’aller dans ce putain d’asile qui partait en ruine. Alors c’est ce qu’on a fait. A peine rentrer dedans, j’ai tourné sur moi-même. C’était encore plus glauque et cool que dans mon imagination. Mais j’ai continué d’avancer jusqu'à trouver LA pièce la plus sordide: le toit s’était à moitié cassé la gueule, il y avait de la pourriture sur les murs et des objets non identifiés et plutôt flippants qui traînaient un peu partout. C’était une ancienne salle de torture. Ou du moins c’est ce que j’ai dit aux autres avec une assurance incontestable. La vérité c’est que j’en savais trop rien, mais c'était plus cool ainsi. J’ai sorti une bombe et là, sur un mur fissuré, j’ai griffonné les mots « NO GODS. NO PARENTS ». Pourquoi ? Je sais pas trop. Pour marquer mon territoire peut-être. Ou pour revendiquer mon esprit libre et anarchiste... Ou bien peut être parce que j'étais un branleur bituré. Derrière moi les jeux d'alcools avaient commencés. Je me suis allumé une nouvelle cigarette et je me suis affalé contre une vieille baignoire rouillée qui sortait de nulle part. Là, entouré d'ivresse, de crasse et de musique, je savais que la soirée allait enfin commencer.
©️ Starseed


Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Ven 27 Avr 2018 - 16:17, édité 2 fois
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aisling ☽ 2 › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb)3 (vintage)

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Message(#) Sujet: Re: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptyDim 7 Aoû 2016 - 18:25





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PHOENIX & ROBIN - BRISBANE, 1998
Sans grande surprise, Phoenix a pas répondu quand j’ai annoncé avoir invité Trip à nous rejoindre. Quoi qu'à la réflexion, son silence était probablement une réponse lourde de sens et elle me plaisait pas trop, d’ailleurs. Agacée et boudeuse j’ai enfoncée mes poings serrés dans les poches de ma veste, grommelant et trainant des pieds. J’aurais préféré qu’il dise quelque chose, n’importe quoi. Qu’il s’énerve même ! Comme ça au moins on aurait pu s’expliquer, arranger les choses… mais non, c’était pas son truc. Il était comme ça, Phoenix, il parlait pas des masses. Et ça me pesait un peu, parfois... Mais ensuite il m’a tendu la bouteille de Jack Daniels et j’en ai déduit qu’il s’agissait sans doute d’un gage de paix que j’acceptais bien volontiers. Je tendais la main pour l’attraper quand une grosse voix derrière nous m’a fait tressaillir. J’ai vivement planqué la bouteille dans ma veste en me retournant, aux aguets, comme un lapin pris dans les fards d’un camion. J’étais sûr qu’il allait s’agir d’un flic, ou un truc du genre. Mais non. C’était Ryder. Le nounours inoffensif que Phoenix appelait son meilleur ami. Alors j’ai rigolé parce que j’étais drôlement soulagée et parce que j’avais un peu honte d’avoir flippée aussi. On l’a suivi jusqu’au repère où attendait le reste de la troupe et quand j’ai aperçu mon petit ami je lui ai foncé dessus pour le couvrir de bisous. Il a fait mine d’être agacé mais je savais que c’était juste un genre qu’il se donnait devant ses copains mais qu’en fait il aimait bien, alors je lui en voulais pas et je suis restée accrochée à lui. Il a partagé son spliff et j’ai partagé ma bouteille de jack. La vie était belle. Ensuite Phoenix a décidé qu’il était temps d’y aller et tout le monde a suivi comme un seul homme. Moi je pouvais pas m’empêcher de sourire tendrement parce que je me disais qu’il avait quand même drôlement grandi, mon Finny, depuis l’époque où il avait sa coupe mulet, ses yeux perdus et son échine courbée. Et j’étais pas peu fière de lui.

On s’est mis en route et moi j’étais tellement heureuse et excitée par ce vent de liberté loin de toutes règles ou contraintes que j’ai pas arrêté de danser et virevolter tout au long du trajet. Incontestablement j’avais un peu le tournis quand on est arrivé devant l’hôpital mais j’étais trop enthousiaste pour m’en formaliser. Phoenix m’a fait la courte échelle pour m’aider à passer par-dessus la barrière et comme j’étais un peu éméchée je me suis joliment rétamée comme une crêpe de l’autre côté. Ça a fait marrer tout le monde, moi la première. Ensuite quelqu’un m’a attrapé par les épaules pour me remettre sur pieds et j’ai continué ma petite danse jusqu’à l’hôpital. Quand enfin j’y ai pénétré, j’ai senti un frisson parcourir mon échine. J’étais certaine qu’il y avait réellement pleins d’esprits pas supers sympas qui erraient dans le coin, et ça me mettait pas forcément très à l’aise. Mais d’un autre côté ça rajoutait une touche d’excitation à l’aventure. D’ailleurs ça m’a inspiré une idée de film d’horreur et je me suis maudis de ne pas avoir emmené ma petite caméra. A côté de moi, j'ai vu Phoenix se mettre à tagguer le mur et j’ai souri en voyant le résultat. « No Gods, No parents ». Je ne pouvais qu’approuver. C’était vraiment un personnage, mon Finny. Il était en colère contre le monde entier, c’était un dur à cuire, une brute - ou du moins c’est l’image qu’il voulait renvoyer et que les autres avaient l’air de gober sans poser de question... - mais à l’intérieur, c’était un vrai poète, un penseur, un rêveur. J’ai jamais compris pourquoi il partageait pas avec le monde toutes les facettes de sa magnifique personnalité. Mais il avait pas eu une vie facile, Phoenix, ça l’avait un peu cassé, là-dedans. Alors je l’embêtais pas (trop) avec ça. En attendant, j’avais hâte du jour où il pourrait enfin déployer ses ailes et embrasser la sublime complexité de son âme.

J’ai attrapé la bombe et à mon tour j’ai décoré le mur d’un « fall in love, not in line ». J’ai regardé le résultat en souriant. Quelqu’un a tendu la main pour attraper la bombe mais j’avais pas fini alors je l’ai ignoré et j’ai écrit « make art, not war ». Ensuite j’ai écrit « don’t just be another brick in the wall » (en l’honneur d’une de mes chansons préférée de Pink Floyd) et je crois que j’aurais continué comme ça toute la nuit si Trip n’avait pas arraché la bombe de mes mains. J’étais un peu agacée mais après tout on avait tous le droit de s’exprimer. Il l’a secoué puis il a commencé à écrire. Je me suis penchée, me demandant quelles petites phrases inspirantes il avait pu tagger : « Stay in drugs, eat your school, don’t do vegetables ». J’ai pas trouvé ça très drôle, contrairement à lui qui se fendait allégrement la poire. Mais je lui en voulais pas parce que je savais qu’il était pas très sûr de lui et qu’il voulait juste amuser la galerie en se montrant plus benêt qu’il ne l’était.

Ensuite  « Rebel Rebel » de David Bowie a raisonné entre les murs glauques de la « salle de torture » et j’ai vite oublié ma contrariété passagère, me remettant à danser et chanter à tue-tête. Puis quand j’ai commencé à fatiguer après quelques chansons j’ai été m’affaler sur Phoenix qui s’était callé contre une baignoire rouillée et je lui ai fait un câlin. Autour de nous la fête semblait battre son plein, avec grands éclats de rire à profusion. J’ai souri parce que c’était chouette à voir comme spectacle, toutes ces différentes personnes qui se mélangeaient et s’amusaient ensembles comme des enfants.

- Eh Robin Des Bois ! Cap ou pas cap de lécher la baignoire ?  

J’ai relevé la tête. C’était Trip (qui d’autre ?). Cap ou pas cap c’était mon jeu, celui que je faisais avec mon Phoenix depuis qu’on était gamins ! et ce saligaud venait de l’utiliser contre moi... J’ai vu tous les regards se tourner dans ma direction et je me suis redressée sur moi-même pour reprendre contenance.

- Bah ouai, ‘videmment !

J’ai fait pour ne pas perdre la face. Je me suis retournée vers ladite baignoire en fronçant un peu le nez, puis j’y ai donné un coup de langue sous les braillements ahuries et acclamations de la joyeuse troupe. C’était pas bon du tout alors j’ai vite rincé tout ça avec la mixture dans ma bouteille de shampoing (qui était pas tellement plus appétissante). J’ai eu un petit frisson de dégout ce qui a fait marré les autres puis je me suis tourné vers Phoenix :

- Phoenix… j’ai fait, les yeux plissés par la malice, mon regard parcourant la pièce à la recherche d’inspiration. Et puis tout à coup, de l’autre côté de la pièce, je l’ai trouvé, le défi parfait : Cap ou pas cap de te tester si les électro-choques marchent toujours… sur toi ?

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Message(#) Sujet: Re: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptyVen 10 Mar 2017 - 17:04


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Abandoned mental asylum - Brisbane, 1998
Robin & Phoenix

Les coudes sur les genoux, je regardais le long panache de fumée blanche qui s’échappait de mes lèvres. Derrière, je regardais ma troupe de dégénérés qui s’amusait comme des vilains gosses. Et puis au milieu de tout ça, je regardais Robin, qui dansait comme une vraie toupie déchainée. J’ai pas pu m’empêcher de rigoler quand elle est venue s’étaler contre moi pour reprendre son souffle. Elle avait sa tête de souris déglinguée et elle se serait endormie sur place j’aurais pas était surpris. Robin, elle avait cette capacité à s’endormir partout, surtout quand il y avait plein de bruits autour. J’ai passé mon bras autour de ses épaules et j’ai embrassé son front. Elle est venue se blottir contre moi et j’allais lui demander si elle tenait le coup quand Trip s’est mis à brailler un truc de sa voix indolente. C'était un mélange plutôt détestable, d’ailleurs. En fait il me gavait tellement que j’ai même pas entendu ce qu’il venait de sortir, mais c’était indubitablement un amas de connerie. Quand j’ai vu Robin se retourner pour lécher la baignoire rouiller, j’ai compris qu’il venait de lui lancer un pari à la con. J’ai pris une gorgée de Jack sans le lâcher des yeux, et je commençais à me dire que mon idée première d’aller l’enfermer dans une chambre de l’asile allait peut-être se réaliser plus tôt que prévu finalement. Ensuite Robin m’a appelé et j’ai compris à ses yeux furtifs que non seulement elle était plus du tout fatiguée mais qu’en plus elle s’apprêtait à faire un mauvais coup et ça sentait pas bon pour ma pomme. « Cap ou pas cap de te tester si les électro-choques marchent toujours… sur toi ? » qu’elle a dit, aussitôt encouragée par les onomatopées surexcités de la troupe d’abrutis.  

J’ai regardé autour de moi l’espace d’un instant. Et puis je me suis frotté le nez en me redressant à la désinvolture pour donner l’impression du mec qui gère et qui a peur de rien mais la vérité c’est que j’en menais pas large. Si j’avais eu un semblant de cerveau, j’aurais remarqué que le truc était hors d’état depuis une éternité. Sauf que j’étais bituré et surexcité et mon cerveau ça faisait un bail qu’il s’était fait la malle. J’ai attrapé les embouts métalliques, je me le suis collé sur les tempes et je me suis retourné vers la joyeuse troupe.

- Vous voulez que je le fasse ? J’ai fait comme un foutu présentateur télé pour mettre l’ambiance. Vous voulez vraiment que je le fasse ?  

La bande a braillé à l’unisson un truc qui ressemblait à un oui enflammé et j’ai monté le volume au max histoire de frimer un peu. Me griller le cerveau à ce moment là pour faire rire la galerie (et surtout pour pas perdre la face), ça aurait été vraiment nul à chier. Et on va pas se mentir, à ce stade je serais un peu le cul. Mais j’avais pas le choix, question d’honneur. Alors j’ai appuyé sur le déclencheur.

- BZZZZZ !

Putain le flippe ! J’ai sursauté comme jamais en arrachant brusquement les électrochocs de ma tête. Une vraie fiotte. J’ai fait volteface et je suis tombé sur Isaac qui était presque en larme tellement il riait. Isaac, c’était un peu le prospect de la bande, et on va pas se mentir, je le tolérais surtout parce que je sautais sa sœur. C’était pas un méchant bougre mais bordel qu’il était con ! Il voulait absolument se faire intégrer et il connaissait rien de la vie. Et là il était fier de son coup, l’enfoiré. Bon sang je l’aurais défoncé. D’ailleurs ça devait pas mal se lire partout sur ma gueule parce qu’il a vite fait de me tapoter l’épaule.

- Fais pas cette gueule mec, c’était rigolo.

- "C’était rigolo" ouai connard ! Isaac, cap ou pas cap de te jeter par la fenêtre ?

Sans attendre sa réponse je l’ai chopé par la veste et je l’ai balancé par l’ouverture dans le mur. J’étais enragé mais attention j’étais pas inconscient pour autant. Je savais qu’il y avait un buisson juste en dessous. Lui pas. Il a poussé un cri des plus virils et il s’est étalé comme une merde. Ça lui apprendra. Par acquis de conscience, j’ai attendu un peu et puis j’ai jeté un coup d’œil en bas pour voir s’il bougeait encore. Il bougeait encore. Alors j’ai remis mon col en place pour me donner contenance et je suis retourné m’étaler près de la baignoire. Autour, les autres riaient et braillaient à s’en pisser dessus, y compris cette fiotte de Trip – sauf qu’il le faisait au ralenti, ce qui était presque angoissant. Merde alors j’étais presque déçu que la petite blague d’Isaac soit pas venu de lui, ça m’aurait donné une bonne raison de lui refaire le portrait façon cubisme voir de le faire malencontreusement tomber à côté du buisson. Une pensée en emmenant une autre…

- Trip, cap ou pas cap d’aller te paumer dans l’asile ?

- C’est au tour d’Isaac mec, qu’il a remarqué perspicacement avec sa voix apathique et ses yeux à moitié fermés qui me donnaient envie de le tarter pour le réveiller.

- Isaac il est occupé, mec. Alors ?

Il a arrêté de rigoler, il a tiré sur son joint et il s’est levé.

- Combien de temps ?

- Démerde-toi.

Je me suis allumé une cigarette en me congratulant du ménage efficace effectué et j'ai tourné la tête quand j'ai senti une fumé un peu trop forte pour venir de ma garrot. A côté, Ryder venait de faire un feu de camp, comme le satané bûcheron en or massif qu'il était. J'ai ricané et j’ai attrapé une lampe torche que j'ai tendu à Robin.

- Vas y Carotte, tu commences.

J’en avais marre des défis, je voulais me poser le cul et picoler près du feu. Et Robin elle était tellement perchée, j'étais sûr qu'elle allait nous mettre instantanément dans l'ambiance avec une de ses histoires sordides.

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Robin-Hope Berry
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Message(#) Sujet: Re: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptyMer 30 Aoû 2017 - 20:46



PHOENIX
&
ROBIN
"THAT'S WHY THEY CALL ME BAD COMPANY, I CAN'T DENY" ASYLUM, 1998
Phoenix est resté interdit l’espace d’un instant et je me suis mise à ricaner, fière de mon coup. Ensuite il s’est relevé et le défi pareil en allant se plaquer les électrochocs sur les tempes, et moi je le regardais faire en gloussant lugubrement, mes yeux écarquillés de curiosité et d’adrénaline. Cramerait-il ? Cramerait-il pas ? Le verdict n’allait plus tarder… Evidemment il a fallu qu’il chauffe la salle et mette le volume au maximum histoire de frimer un peu. Et le pire c’est que ça marchait, on était tous surexcité ! Et puis au milieu de tout ça, mon œil a été attiré par le petit Isaac qui se rapprochait derrière Phoenix comme un vicieux et ça se voyait sur son visage qu’il était sur le point de faire une connerie. Alors bien sûr ça m’a fait plus rire encore par anticipation. Et ça n’y a pas coupé : au moment où Phoenix appuyait sur le déclencheur, Isaac s’est mis un hurler un « BZZZZ » qui se voulait mimer le bruit de l’électrochoc. C’était tellement pas crédible que je pensais pas que ça marchait mais Phoenix, il a tiré une de ces gueules ma parole, j’en pouvais plus. Tout le monde est parti dans un grand fou rire. Tout le monde sauf lui, évidemment. Phoenix il aimait pas trop qu’on rit de lui. Et je crois qu’il aimait pas trop Isaac non plus d'ailleurs. J'avais jamais compris pourquoi. Peut-être parce qu'il le suivait partout et qu'il faisant tout le temps des blagues débiles. Va savoir. Moi je l’aimais bien, Isaac, c’était juste un gamin un peu mal dans sa peau qui se chercher dans les mauvais endroits mais il était unique en son genre et il avait un bon cœur et une petite tête carrée et des gros yeux bleus et il ressemblait un peu à l’idée que je me faisais de Frodon dans le Seigneur des Anneaux alors pour moi il était cool. Et alors là j’ai pas compris ce qu’il s’est passé, mais Isaac une seconde il était là et l’autre il avait disparu. J’ai papilloté, interloquée, et puis j’ai eu un doute affreux en voyant le trou dans le mur juste à côté de Phoenix et je me suis précipitée à la fenêtre. Doutes confirmés : Isaac avait fait un vol plané.

- Mais puTAIN PHOENIX ! FRODON ! ÇA VA ?

J’ai hurlé, mon regard furibond passant de mon frère au gamin avec les quatre fers en l’air dans le buisson, agitant mes bras pour qu’il me voie comme s’il était tombé au fond d’un précipice alors qu’il était juste un étage plus bas. Il a dit que oui et je l’ai vu ramper hors du buisson alors j’ai jugé que la situation n’était pas alarmante et je l’ai laissé se débrouiller. Derrière, mon œil de Lynx a repéré Trip qui sortait de la pièce alors j'ai foncée jusqu’à lui pour l'intercepter :

- Pourquoi tu pars ? J’ai demandé un peu agressivement, il s’est passé quoi ? je dois botter le cul de quelqu’un ? c’est Phoenix ?

- Je vais pisser. Il a répondu, ce qui a eu le mérite d’arrêter ma paranoïa, et c'était pas plus mal parce que je commençais vraiment à chauffer. Tiens prends ça.

Il m’a tendu son stick et j’ai été drôlement touchée par l’intention parce que Trip, sa beuh, il l’a filé pas à n’importe qui ! Même s’il le disait pas beaucoup, je me suis dis que ça prouvait bien qu’il tenait à moi. Alors j’ai pris l’offrande, je l’ai embrassé et je suis revenue dans la pièce principale. J’ai tiré sur le joint en regardant les murs qui partaient en ruines et ça m’a fait froid dans le dos d’imaginer des gens réellement enfermer ici. Je me suis d’ailleurs dis qu’écouter « Sanitaruim » de Metallica devait être aussi exaltant que flippant quand soudain une odeur de cramé m'a chatouillée les narines. Relevant mon nez aiguisé, j’ai vu que Ryder venait de faire un feu de camp, sans stresse. Je me suis demandé un moment si ça risquait pas de cramer la pièce ou bien d’alerter nos ennemis (les condés) sur notre positon, mais l’ours avait l’air sûr de lui alors j’ai décidé de lui faire confiance et j’ai haussé les épaules. Ensuite mon regard a été attiré par une lampe torche qui trainait par terre et j’ai senti une ampoule s’éclairer dans mon esprit et j’ai sauté dessus.

- On arrête tout ! J’ai crié. J’ai une histoire !

J’ai vu quelques regards interloqués se tourner vers moi, puis des acclamations enjoués, et alors comme des fourmis efficaces, on s’est rapidement mis en cercle autour du feu. Moi j’ai baissé le son de la musique, éteint la lanterne, allumé la lampe torche et je l’ai placé sous mon menton pour un effet plus terrifiant. L’ambiance, c’est important, dans ce genre de moment. J’ai attendu que la pièce soit plongée dans le silence (ce qui n’était pas une mince affaire étant donné les énergumènes qui me servaient de compagnons d’aventures) et puis alors je me suis lancé, yeux plissés, et j’ai raconté :

- C’est une fille ok ? Elle est chez elle, dans sa chambre, à faire chier personne, quand tout à coup elle entend sa mère qui l’appelle en hurlant depuis la cuisine, sa voix complètement terrifiée. La fille elle flippe, elle se précipite vers les escaliers pour la rejoindre… et alors qu’elle s’apprête à descendre… sa mère l’attrape par le poignet, la pousse dans sa chambre et lui dit « Ne descends pas, moi aussi j’ai entendu une voix »…

J’ai entendu quelques ricanements nerveux, puis tout à coup :

- Et alors ? Il se passe quoi après ? C’est laquelle la vraie mère ?

J’ai jeté un coup d’œil blasé sur ma droite et j'ai croisé le regard abruti de Jake qui me scrutait effrontément. Jake, c'était un mec drôlement cool, généralement, il avait pas une vie facile et il prenait rien au sérieux, il vivait la vie au jour le jour et j'aimais bien ça chez lui, on était même sortie ensemble quelques mois l'an passé et j'avais une affection particulièrement pour sa gueule, mais nom d'une sacrée pipe en bois qu'est ce qu'il était casse couille parfois !

- On s’en tape ! J’ai vociféré. C’est libre à l’imagination, c’est ça qui fait flipper ! T’es trop nul ! Bon bref, j’en ai une autre : Alors c’était une nuit de décembre, je mettais mon fils au lit quand soudain -
- T’as pas de fils.
- JAKE TA GUEULE ! Je mettais mon fils au lit, donc, quand soudain il m'a dit : "Maman, il y a un quelqu’un sous mon lit…" J’ai rigolé, je me suis baissé pour jeter un coup d’œil, et alors là je l'ai vu… sous le lit ! genre un autre lui ! Tout frémissant et terrifié et il a chuchoté: "Maman, il y a quelqu'un dans mon lit."

A nouveau, mes potes se sont mis à rigoler, je crois que Stokely – ma copine un peu gothique, ou grunge, j'ai jamais trop compris – a tendu la main pour attraper la lampe en disant qu’elle avait une histoire mais moi j’étais sur ma lancée et j’ai continué :

- Attends, attends j’en ai une autre, j’ai pris une voix lugubre : La dernière chose que j’ai vu c’était mon réveil, avec ses chiffres rouges qui clignotaient "0:07", ensuite ses griffes putréfiées se sont enfoncés dans ma poitrine, son autre main camouflant mes hurlements. Je me suis réveillée en sursaut, mazette j'étais soulagée de me dire que c'était juste un rêve. J'ai regardé mon réveil et quand j'ai réalisé qu'il indiquait "0:06", la porte de mon armoire s’est mise à grincer…

J’ai raconté, grattant le mur derrière moi pour plus d’immersion. A nouveau, rires de mon public. J’ai même eu le droit à un « pas mal » de Ryder, ce qui signifiait que j’avais clairement réussi mon coup. Mais Jake faisait toujours son vieux mec blasé alors j’ai fini par lui jeter la lampe à la face :

- Bah vas y toi alors, si t’es si malin !
- J’ai pas d’histoires moi c’est toi qui a dit que t’avais des histoires, qu’il a dit nonchalamment comme le gros lâche qu’il était.  

J’ai plissé les yeux, doigts crochus, prête à lui arracher le cou, mais Stokely a pris la lampe en décrétant que c’était son tour, sauvant Jake de justesse. Elle a commencé à raconter l’histoire de Bloody Mary et on était tous pendu à ses lèvres. Puis tour à tour, chacun y a été de son inspiration, racontant des histoires plus terrifiantes les unes que les autres, et puis Stokely, qui avait décidément un don avec les histoires qui font peur, à raconter celle d’esprits vengeurs de malades mentaux, morts aux suites d’expériences sordides effectuées dans les années 40s par des chirurgiens nazis sadiques, et même que tout ça ce serait passé dans ce même hôpital et que tous ces gens ils avaient tellement étaient torturés que parfois on entendait encore leurs hurlements et maintenant leurs esprits faisaient subir le même sort à tous les jeunes cons qui osaient s’y aventurer, des années plus tard…

La tension montait méchamment. Moi j’étais totalement absorbée et terrifiée, mes genoux collés contre ma poitrine, et on sursautait tous un peu pour rien en faisant mine que non pour pas perdre la face. Et puis soudain, alors qu’elle finissait tout juste son histoire et qu'on parlait pour décompresser, un espèce de grand hurlement à glacer le sang a raisonné dans tout l'asile. Tout le monde s’est figé sur place. Il y a eu quelques rires nerveux mais on en menait pas large. J’ai regardé Phoenix et je crois qu’instinctivement tous les regards s’étaient tourné vers lui. J’ai secoué la tête, on est Robin Des Bois ou on l'est pas ! Alors j'ai prit la lampe torche et mon courage à deux mains et j’ai dis :

- Je vais voir !

En passant à côté de Phoenix j’ai fais un mouvement de tête dans sa direction pour voir ce qu’il pensait de tout ça, et puis si ça lui disait de m'accompagner dans la foulée, j'étais pas mécontente non plus.

CODAGE PAR AMIANTE



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Message(#) Sujet: Re: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptySam 30 Déc 2017 - 21:55




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Robin & Phoenix

Robin s’est jetée sur la lampe torche à la vitesse de la lumière en braillant qu’elle avait une histoire. Je suis presque sûr qu’elle pensait avoir eu l’idée elle-même et alors j’ai pas pu m’empêcher de sourire un peu parce que Robin et pendant que le reste de la troupe nous rejoignait autour du feu, moi je me suis laissé charmer par les flammes qui dansaient juste devant moi et c’était méchamment hypnotisant, comme danse. J’ai porté ma bouteille à mes lèvres sans les quitter des yeux et comme rien n’en sortais je l’ai secoué un peu trop longtemps avant de comprendre qu’elle était vide. Je me suis senti un peu con alors je l’ai jeté un peu plus loin pour me venger et je me suis allumé une nouvelle cigarette pour m’occuper les mains et la bouche pareil. Ensuite j’ai vu une autre bouteille qui trainait pas loin et je m’en suis emparé.

- C’est la mienne, mec, a protesté une voix qui se voulait charismatique derrière.

Je me suis retourné. C’était un type aux cheveux châtains raides coupés au bol ou plutôt en soucoupe volante avec deux épis tellement balaises de chaque côté de sa tête qu’on aurait dit qu’ils essayaient de prendre leur indépendance. Ça avait pas l’air de le décontenancer ceci dit à en juger par sa gueule de beau gosse et ses sourcils horripilants. Merde d’où sortait ce con ? Je l’ai regardé un moment et puis comme j’avais rien de bien malin à rétorquer j’ai juste lancé :

- Fallait pas la laisser trainer. Règle numéro un du merdeux suffisant : ne jamais admettre qu’on s’est trompé. J’ai porté la bouteille à mes lèvres et lui, bon seigneur, il a jugé bon de m’informer qu’il allait « s’en trouver une autre », comme si j’en avais quelque chose à faire.

J’ai relevé la tête vers Robin qui avait mit la lampe sous son menton et à ses yeux écarquillés de rongeur cocaïnomane ça se voyait qu’elle était sacrément fière de son effet. Ce qui donnait un rendu assez terrifiant, en somme… donc j’imagine qu’elle avait parfaitement réussi son coup. Et alors comme ça elle s’est lancée dans ses histoires lugubres à la prose passablement douteuse mais visiblement efficace à en juger par les ricanements nerveux de l’assemblée quand elle finissait. Elle me les avait déjà raconté une bonne demi-douzaine de fois donc l’effet de surprise était pas bien présent mais je devais bien admettre qu’elle mettait le paquet, avec les jeux de lumières et les grattements et la première personne du singulier et tout le tralala, alors je pouvais pas m’empêcher de ricaner. Ricanement qui s’est accentué quand Jake s’en ait mêlé pour demander des précisions de merdes sur les histoires et on pouvait jamais trop savoir s’il était sacrément con et qu’il comprenait rien ou s’il était sacrément malin et qu’il faisait chier exprès. Dans les deux cas il me faisait poiler. Et fallait bien l’admettre, dans le genre dégénéré de deux de tension je préférais quand Robin sortait avec lui qu’avec sa fiotte du moment. Putain faites qu’un démon l’emporte…

Le bruit de la lampe percutant la gueule de Jake m’a tiré de mes fantasmes et j’ai relevé le nez pour voir Stokely prendre la lampe et la situation en main. Stokely, je savais pas pourquoi, mais je la trouvais méchamment sexy dans le genre. Pourtant j’aurais jamais pensé parce que j’étais pas vraiment adepte du côté panda vampire d’outre tombe, mais elle avait une espèce de classe à l’intérieur et une façon de t’envoyer chier tellement stylée que c’en est génial et alors tu pouvais juste rire de ton pauvre sort. Elle a raconté son histoire sur une nana instable qui sortait des miroirs pour te bouffer les yeux ou je sais pas quoi et y a pas à dire elle avait une façon de raconter un peu plus classieuse que Robin. Ou que les autres, d’ailleurs. Ça faisait froid dans le dos juste comme il faut – d’où l’intérêt d’avoir des potes pandas vampires, je me suis dis, ils excellent dans ce genre de scénarios. Alors quand la lampe m’ait atterri dans les mains moi je m’en suis vite débarrassé (parce que j’étais nul à chier en impro et que j’avais aucune envie de me ridiculiser) et je l’ai refilé à Stokely :

- Tiens, fais nous flipper : raconte nous l’historie de cet asile, là.

J’ai défié comme un lâche avec mon plus beau sourire. Stoke elle a même pas bronché (faut dire qu’elle variait pas souvent du regard qui tue comme expression faciale) et alors challenge accepté, sans me lâcher des yeux elle a raconté comment dans les années 40s des chirurgiens nazis avaient effectués des expériences bien dégueulasses sur des malades mentaux enfermés ici et qu’au suite des tortures certains en étaient même morts dans les pires souffrances, et leurs esprits vengeurs hantaient toujours l’asile depuis et alors si on entendait leur hurlement, ça voulait dire que la fin était proche, parce qu’ils réservaient les mêmes tortures qu’ils avaient subis à tous les jeunes cons qui osaient s’y aventurer et personne en était jamais ressorti vivants. C’était efficace. J’essayais de garder mon air de rien, assis contre ma baignoire, mais en vrai j’étais un peu stressé du cul et je crois bien que j’étais pas le seul vu comment on rigolait tous un peu pour rien. J’ai voulu la contredire, question de principe, lui demander comment on pouvait savoir tout ça si personne en était jamais ressorti vivant, et puis peut-être bien aussi lui faire remarquer qu’on avait entendu aucun hurlement alors ça voulait dire ce que ça voulait dire. J’ai ouvert la bouche pour me la raconter un peu, donc, et alors là promis je raconte pas ça pour embellir le récit, mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, on a entendu un putain de grand hurlement bien dégueulasse qui a raisonné dans tout l’asile et c’était tellement dégueulasse que ça avait même pas l’air humain. Je me suis figé sur place. J’ai regardé les autres, voir si c’était pas un vieux canular bien pourri, mais on affichait tous la même expression de rongeurs pris dans les fards d’un camion.

Dans tous films d’horreurs de merde qui se respectent où des jeunes cons veulent braver la mort, faut toujours qu’il y ait un héro intrépide prêt à risquer sa peau comme un héro intrépide. On n’a pas coupé à la règle, sauf que le notre, il faisait 1m20. Robin s’est redressée, donc, elle a prit la lampe et elle a puissamment annoncé qu’elle « allait voir ». Je l’ai suivi des yeux et quand j’ai croisé son regard j’ai compris qu’elle voulait que je l’accompagne. J’ai soupiré pour faire le mec blasé qui a peur de rien.

- Je vais pas te laisser affronter les méchants esprits vengeurs toute seule, j’ai raillé en me relevant sans oublier ma bouteille au passage. Dans ma tête je me disais que comme ça je pourrais picoler pendant la mission et, le cas échéant, l’exploser sur la gueule d’affreux le réclamant. Je viens avec toi Carotte.

- Je viens aussi. C’était Stokely, évidemment, plus c’était lugubre, plus elle était dans son élément.

- Je passe, a fait Ryder, la nonchalance incarnée, en enfonçant un marshmallow qui sortait de nulle part sur une branche de bois qui sortait de nulle part pour le glisser sur le feu comme si on était à une petite soirée détente sur la plage. J’en revenais pas, quel hippie de merde. J’ai regardé les autres : Jake, Soucoupe Volante Guy, personne bougeait.

- Bande de fiottes. J’ai lancé avant de tourner les talons.

- Attends, je viens aussi ! Vous allez avoir besoin de vrais hommes...

Je me suis retourné lentement, la mort dans les yeux et la mâchoire bien serrée comme si on venait d’insulter mes ancêtres (ou en l’occurrence mon ego, ce qui était encore pire). C’était Soucoupe Volante Guy (qui d’autre ?) qui se prenait pour un caïd avec ses petits cheveux de merde et arrivait maintenant en roulant des épaules avec un sourire fier qui m’a donné envie de le frapper.

- Tu ferais mieux de rester là alors… j’ai grincé, bas, alors qu’il prenait place avec nous en allumant sa petite lampe torche de merde. Il m’a donné un coup dans l’épaule comme si je plaisantais, comme si on était potes, et ça a triplé mon envie de le dérouiller. Quelle baltringue ma parole ! Je lui aurais bien cassé les dents.

Mais Robin a décidé qu’il était temps de lever le camp et comme c’était elle le héro intrépide dans l’histoire, on a fait comme elle a dit, on a levé le camp. Sans le feu de ma « salle de torture », y a pas à dire, il faisait tout de suite sacrément plus noir, et c’était pas nos lampes torches de films d’horreurs américains qui allaient nous éclairer des masses. On voyait rien, il y avait plein de pièces en ruines partout, c’était glauque, c’était stylé.

- Bon ! j’ai fais au bout d’un moment, avant qu’un petit malin propose un truc du genre : « on ferait mieux de se séparer », sachez le, c’est une idée de merde. Mais si vous y tenez, je prends Robin et Stoke dans mon équipe.

- Pour qu’elles te protègent ? a raillé Soucoupe qui se croyait rigolo.

- Si ça en arrive là elles y arriveraient mieux que toi, ducon, j’ai rétorqué, non sans être une fois de plus blessé dans ma virilité.

- C’est ok d’avoir peur Phoenix…

Merde, cet enfoiré connaissait mon nom.

- Mais t’es qui en fait ?

- CHUT ! a interrompu Stokely en nous lançant un regard noir (un regard de Stokely, donc). Je crois que j’entends des pas…

La lampe torche de Soucoupe a commencé à clignoter.

- Rah putain, il a chuchoté en la secouant comme si ça allait aider.

- Sinon tu sers à quelque chose des fois ? j’ai sifflé en retour.

- CHUT !

- Mais y a rien putain sinon je l’aurais ent-

J’ai pas eu le temps de terminer ma phrase qu’un bruit sourd a raisonné sur ma gauche et j’ai à peine eu le temps de voir des mains se refermer autour de Robin avant qu’elle disparaisse derrière un mur.  

- ROBIN ! PUTAIN ! J’ai aboyé en m’élançant à sa poursuite. J’avais jamais cru aux trucs surnaturels mais alors là ma parole la raclure qui venait de choper ma sœur pouvait faire ses adieux, baltringue lambda comme esprit vengeur, j’allais le dérouiller sans discrimination.

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Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Sam 28 Avr 2018 - 19:07, édité 3 fois
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Robin-Hope Berry
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That's why they call me bad company | Robin Empty
Message(#) Sujet: Re: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptyDim 7 Jan 2018 - 2:55



PHOENIX
&
ROBIN
"THAT'S WHY THEY CALL ME BAD COMPANY, I CAN'T DENY" ASYLUM, 1998
Toute courageuse et téméraire que j’étais, on va pas se mentir, j’étais pas fâchée que mon frère décide de m’accompagner dans cette aventure. Je savais pas trop si les directs et les crochets c’était très efficace sur les esprits vengeurs mais quoi qu’il arrive je savais qu’il me laisserait pas dans la mouise alors c’était toujours un peu rassurant de l’avoir dans l’équipe. Équipe qui s’est vite agrandie, d’ailleurs, au fur et à mesure que d’autres âmes chevaleresques décidaient de rejoindre la mission. Ça m'a fait chaud au cœur, toute cette solidarité, j’avais vraiment l’impression d’être dans un film et c'était aussi excitant que terrifiant. J’espérais juste que c’était pas un film trop glauque et que les valeureux guerriers que nous étions allaient être gracié en récompense de leur courage.

J’ai pris une grande inspiration pour me gonfler à bloque et je m’apprêtais donc à aller affronter ma destinée quand j’ai entendu Phoenix se lancer dans un combat de coqs avec notre dernière recrue. J’ai pas vraiment compris la cause de leur hostilité mais ça m’avait l’air d’une histoire de virilité mal placée et alors j’ai roulé des yeux parce qu’ils cassaient le rythme de mon film et j’ai sifflé :

- Bon ça a suffit, on s’arrache !

Et comme ça, on s’est arraché. J’étais pas peu fière de mon autorité, je peux vous le dire. Mais pas question de s’endormir sur ses lauriers : il fallait rester concentrée sur notre mission à savoir retrouver la source du hurlement, des fois qu’il s’agisse d’une âme en détresse et non d’un esprit vengeur. Et puis s’il s’agissait de ce dernier… je préférais pas y penser, après tout on aviserait bien le moment venu, comme les vrais héros ! N’empêche, j’étais pas franchement rassurée. Cet endroit me donnait la chair de poule et après toutes les histoires qu’on venait d’entendre, je pouvais presque sentir la présence de tous pleins d’esprits autour de nous… Et plus on avançait dans les méandres de l’hôpital, plus ça devenait facile pour mon cerveau de s’imaginer tout un tas de scénarios plus troublants les uns que les autres, y compris celui des pauvres gens enfermé et torturés ici. Et alors je pouvais pas m’empêcher de penser que si l’histoire de Stokely était vraie, je comprenais un peu les esprits vénères, parce qu’après tout ce qu’ils avaient vécus, leur colère elle me semblait assez légitime, en fait… et puis alors brusquement je me suis dis que j’étais vraiment à côté de la plaque en les craignant ou en pensant même à les combattre, parce que les véritables âmes en détresse dans l’histoire, c’était bien eux ! Eux qui avaient été maltraités et abandonné ! Nom d’une sacrée pipe bien sûr qu’ils étaient traumatisé maintenant, et puis si ça se trouve ils voulaient pas se venger du tout, ça se trouve ils essayaient juste de communiquer mais ils faisaient peur à tout le monde alors qu’en vrai les méchants c’était pas eux… c’était ces enfoirés de psychiatres nazis ! Ma parole les médecins quelle bande d’enflures quand même ! Moi aussi ils m’avaient fait subir tout un tas d’expériences dessus quand j’étais bébé et j’avais jamais aimé leur gueule tiens ! Putain de nazis ! Les malades ils avaient rien demandé, c’était les victimes dans l’histoire. Et alors vouloir savater des âmes en souffrance, moi je trouvais ça assez dégueulasse, comme principe ! Rien que les laisser errer indéfiniment comme ça bon sang c'était pas humain ! Fallait faire quelque chose !

- Bon ! a soudainement lâché Phoenix me faisant sursauter au passage, avant qu’un petit malin propose un truc du genre : « on ferait mieux de se séparer », sachez le, c’est une idée de merde. Mais si vous y tenez, je prends Robin et Stoke dans mon équipe.

J’ai trouvé ça rigolo alors j’ai rigolé et comme les deux coqs ont recommencé à se voler dans les plumes j’en ai profité pour me pencher vers Stokely :

- Euh… Stoke ? Tu t’y connais bien en esprits, Ouja, The Craft, tout ça, pas vrai ? J’ai demandé, confondant un peu tout au passage mais le cœur y était. Elle a fait un vague mouvement du menton que j’ai pris pour un acquiescement et alors j’ai repris : du coup, euh… comment on fait pour, tu sais, les libérer ?

- Hein ? Les libérer ? Elle a répété, visiblement interloquée - et puis un peu blasée aussi, à moins que ce ne soit juste son visage.

- Oui, tu sais, pour les malades… il y a peut-être des incantations ? pour qu’ils trouvent leur lumière, enfin leur paix, tu vois… ? Et puis si jamais y a aussi des esprits de connards médecins, peut-être qu’on pourrait les déglinguer un peu ? Y a pas une histoire de sel ?

- Non mais Robin, redescend là, c'est pas- Elle s’est arrêté brusquement et j’ai froncé les sourcils, t'as entendu ça ?

J'avais rien entendu du tout. Je me suis tassée sur moi-même et j’ai jeté des coups d’œil stressés autour de moi, à l’affut tandis qu’elle faisait taire les garçons. La lampe torche de la nouvelle recrue s’est mise a clignoté et je me suis demandé si ça voulait dire qu’un esprit était proche. Terrifiée, j’ai pas entendu les pas se rapprocher dans mon dos jusqu’à ce que deux grosses mains se plaquent autour de ma taille et m’attirent brusquement vers l’arrière. J’ai poussé un hurlement strident alors que les pires angoisses de monstre chirurgien fasciste me bombardaient l’esprit et alors j’ai pas réfléchi : j’ai frappé de toutes mes forces mon agresseur d’un coup de coude dans les côtes.

- Putain ! a suffoqué le nazi en lâchant prise et je me suis dis qu’il avait quand même une voix vachement familière. J’ai fait volteface au moment où le poing de Phoenix s’écrasait sur son visage.

- C’EST TRIP ! J’ai hurlé alors que ce dernier faisait comme un tour sur lui-même pour aller s’étaler contre le mur. J’ai plaqué mes mains sur ma bouche et je me suis précipité vers lui. C’était peut-être dû à la torgnole qu’il venait de se prendre mais sa tête m’a semblé louche sur le coup et alors je me suis demandée l’espace d’un instant si c’était pas un esprit maléfique qui avait pris possession de son corps. Ensuite il s’est mit à rire bêtement et j’ai su que c’était bien lui.

- Pourquoi t’as fais ça ! J’ai attaqué en lui donnant un coup sec sur la poitrine et il a haussé les épaules.

- Pour rire, qu’il a dit simplement et je lui en voulais plus parce que je savais bien que l’intention n’était pas mauvaise et qu'il avait déjà clairement payé les frais de sa blague stupide au vu du coquard qui apparaissait autour de son œil, mais ensuite il a commencé à se redresser en regardant Phoenix d’un air provocateur et j’ai jugé bon d’intervenir avant que mon frère perde patience et le dérouille pour de bon.

- C’était pas drôle ! J’ai tranché pour que ce dernier comprenne que j’avais la situation bien en main et que c’était pas la peine de venir se la jouer preux chevalier. C’est toi qui a hurlé ?

- J’pensais que c’était vous.

- C’est peut-être un fantôme…

Trip il a pouffé parce qu’évidemment il prenait pas ça au sérieux et rien n’était jamais grave ou sérieux pour lui de toute manière. J’ai secoué la tête et je me suis redressée : j’avais une mission et pas de temps à perdre avec ces conneries.

- Tu fais ce que tu veux mais moi j'vais retrouver l'âme en détresse ! j’ai lancé, intransigeante.

- OK. J’en suis. Il a répondu contre toute attente, et comme je savais qu’il s’en foutait un peu de toute cette histoire je me suis dis que c’était sûrement un geste affectueux à mon égard. J’ai souri, émue, et j’allais intimer à ma troupe de reprendre la recherche quand brusquement un nouveau hurlement à fendre l’âme a raisonné dans l'asile, beaucoup plus proche que la première fois.

- Ça vient de là-bas ! a lancé la nouvelle recrue en pointant sa lampe torche défectueuse vers un couloir étroit et terrifiant. A ce stade on va pas se mentir j’étais vraiment pas au top niveau sérénité et mes guiboles commençaient à trembloter sévère.

- Vous avez conscience qu’on est ces connards débiles qui crèvent en premier dans les films d'horreurs, hein ? a lancé Trip à la désinvolture en allumant le joint qui pendait au bout de ses lèvres.  

- Trip ta gueule.

Je l'aimais lui et ton sarcasme, mais pas le temps pour ça présentement, j'essayais de réfléchir le plus vite possible et c'était pas une mince affaire avec la peur et l'alcool qui embrumaient tout. Quand la lampe torche de recrue s’est éteinte et qu’on s’est retrouvé dans le noir complet, j’ai réalisé que j’avais plus la mienne, que je l’avais surement faite tombée quand Trip m’avait surprise. Et évidemment, c’est le moment où on a entendu des pas précipités foncer dans notre direction.

- C’est le moment où quelqu’un dit « on se casse », a lancé Stoke.

- Hors de question ! On peut pas l’abandonner comme ça ! J’ai vociféré, le souffle court à cause de mes poumons compressés par l’anxiété. Enfin partez si vous voulez mais moi je reste, j’ai repris, bon seigneur, tout en priant intérieurement pour que mes compagnons restent à mes côtés. J’ai déglutie en les dépassant pour me rapprocher un peu de l’âme en détresse. Euh… je me suis raclée la gorge, hésitant sur la démarche à suivre. Que ferait un héro ? Il fuirait pas, déjà, ça c’est fait. Après… peut-être qu’il aurait une lampe torche mais bon, on fait avec les moyens du bord. Robin Des Bois il agirait avec bravoure et altruisme et ruse, ça c’est sûr. Fallait que je dise un truc puissant, un truc pertinent, un truc malin, un truc digne d’un héro : euh… IL Y A QUELQU’UN ?

CODAGE PAR AMIANTE



please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

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That's why they call me bad company | Robin Empty
Message(#) Sujet: Re: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptyDim 29 Avr 2018 - 16:18



that's why they call me bad company
Abandoned mental asylum - Brisbane, 1998
Robin & Phoenix

J’ai pas dis un mot, j’ai mordu direct. Un vrai clebs de garde. Quand Robin a hurlé que c’était sa fiotte de mec c’était déjà trop tard. Crochet en pleine poire, ça pardonne pas : le moule à merde a fait un tour sur lui même avant de s’écrouler sans demander son reste. On va pas se mentir, j’étais pas mécontent d’apprendre que je lui avait enfin refait le portait façon cubisme, mais si j’avais su que c’était lui avant j’aurais pu mieux profiter du moment quand même. Peut-être que j’aurais pu malencontreusement l’assommer avec la bouteille plutôt que le poing, par exemple… Soucoupe m’a tiré de ma rêverie en débarquant en trombe (après la bataille) et il a pointé sa petite lampe torche clignotante sur Trip qui faisait des exercices avec sa mâchoire pour voir si elle était toujours accrochée à sa tête. Sauf que je l’avais frappé sur la pommette, comme en témoignait l’hématome qui commençait à s’y dessiner. Je me disais qu’il pouvait pas être plus con mais ensuite il s’est mis à glousser au ralenti et j’ai roulé des yeux pendant que Robin fondait sur lui pour l’accabler de questions. Je sais pas pourquoi elle essayait même de trouver un sens à sa connerie, ça crevait les yeux qu’il était juste crétin jusqu’à la moelle et qu’il y avait aucune raison derrière ses actions. Il a pas tardé à prouver mon point en soulignant qu’il l’avait agressé « pour rire » et je lui aurais bien expliqué que pour faire rire une nana c’était mieux de pas la traumatiser à mort au passage mais ensuite il m’a regardé avec son regard d’endive périmée qui me priait lui faire manger sa gueule et je me suis dis que j’allais plutôt lui accorder ce souhait comme c’était plus pédagogique que les mots pour les fumiers en son genre. Au final c’est Robin qui s’en est chargé et ils ont commencé à s’engueuler (ou à se réconcilier je sais pas trop, j’en avais pas grand chose à faire non plus) et alors je suis ressorti de la pièce et je me suis adossé au mur et j’ai bu en tirant la gueule comme je commençais à m’ennuyer et que j’aimais pas ça. J’ai entendu le bruit d’une allumette qui s’embrase et j’ai jeté un coup d’œil sur le coté pour voir Stoke s’allumer une cigarette. J’en avais plus, alors j’ai taxé.

- Eh, y a moyen que tu me dépannes ? Elle a fait mine d’être exaspérée (ou peut-être qu’elle l’était réellement) puis elle m’a tendu une clope. Cool t’es un ange.

Je l’ai glissé entre mes lèvres, je lui ai fais signe d’approcher et j’ai allumé ma garo avec le bout incandescent de la sienne. Ensuite j’ai aspiré et je lui ai fais mon plus beau sourire. On voyait pas grand chose dans le noir ambiant mais je crois bien qu'elle souriait aussi (du moins les coins de ses lèvres frémissaient un peu et dans le langage Stoke ça voulait dire ce que ça voulait dire). Je l'ai observé un moment en silence et merde alors elle avait vraiment des yeux à damner un saint. Je me suis dis que la soirée était peut-être pas perdue, que je pourrais peut-être me la taper dans un coin sordide, comme ça avait l’air d’être son délire. Je me suis redressé, j’ai fais un mouvement de tête suggestif dans sa direction et j’ai ouvert la bouche pour amorcer ma proposition indécente en douceur mais avant que je puisse dire quoi que ce soit elle m’a coupé net :

- Dans tes rêves Phoenix.

J’ai éclaté de rire, j’ai encore tiré sur ma cigarette et j’ai haussé les épaules.

- Tu sais pas ce que tu rates.

J’étais donc de retour au point de départ, à me demander comment passer le temps quand d’un coup, répondant à mon besoin maladif d’adrénaline, un nouveau braillement criard déraillé a raisonné dans les couloirs de l’asile, et cette fois il était drôlement pas loin. J’ai toussé avec la fumée que j’avais avalée de travers, franchement surpris :

- Merde, je croyais que c’était Trip, le geignard.

- C’est quoi ces conneries, a lâché Stoke en se rapprochant de moi.

- Ça vient de là-bas ! a déclaré Captain Obvious qui faisait son chaud en pointant sa lampe torche de merde vers l’endroit du cri.

- Vous avez conscience qu’on est ces connards débiles qui crèvent en premier dans les films d'horreurs, hein ? a ajouté Trip dont la mâchoire était finalement pas tombée et qui me rappelait ainsi douloureusement à son ennuyeuse présence. En plus c’était exactement le genre de connerie que j’aurais pu sortir et ça m’énervait que la loque y ait pensé avant moi. Mais Robin lui a fermé le clapet aussi sec et c’était très bien.

Ensuite, comme si elle réalisait à quel point son propriétaire était un cas désespéré, la lampe de Soucoupe a décidé de rendre l’âme et on s’est retrouvé dans le noir complet au moment le claquement de pas précipités nous fonçant droit dessus a commencé a retenir dans le petit couloir sordide en face.

- C’est le moment où quelqu’un dit « on se casse », a lâché Stoke qui était juste derrière moi maintenant.

J’ai secoué la tête.

- On fuit pas, quand t’es avec nous, tu fais face et tu t’bats.

En vrai je savais pas trop si ça allait en arriver aux poings et puis Stoke c’était une nana alors peut-être que la règle différait un peu pour elle, mais question de principe je pouvais pas laisser passer ça. Fuir, c’était hors de question. Robin elle était du même avis, pour elle c’était impensable de se tirer pareil. Sauf qu’après elle a ajouté « on peut pas l’abandonner comme ça » et là je dois bien avouer qu’elle m’a perdu, la carotte.

On le savait pas à l’époque, mais en vrai c’est Stoke qui avait eu raison, et cette fois là, on aurait peut-être mieux fait de se carapater sur le champ. Mais on savait pas, alors…

- Hein ? Abandonner qui ?

Pas de réponse, elle se frayait déjà un chemin à l’avant du groupe (c’est qu’on déconnait pas avec l’héroïsme, chez Robin) et puis après un bref silence au cours lequel je me suis demandé à quoi elle jouait quand même, elle a braillé un « Y A QUELQU’UN ? » tellement sorti de nulle part que j’ai pas pu m’empêcher de m'esclaffer. Les pas se rapprochaient encore et maintenant on pouvait aussi entendre des espèces de petits râles hystériques qui s’échappaient du gosier de celui qui criait comme un putois. Merde mais qui était cet enfoiré ?

-  Va chercher la lampe de Robin.

J’ai quand même soufflé à Stoke parce que c’était toujours mieux de savoir à quoi on avait à faire. Elle s’est éclipsé et moi je me suis rapproché de ma carotte intrépide avec ma dégaine de James Dean qui a peur de rien et puis je l’ai gentiment poussé derrière moi quand même. Je serrais le poing et je tendais l’oreille et ça s'entendait que le type était clairement seul, pas sportif, et en panique. Aucun danger, donc. Si j'avais connecté mes deux neurones, je me serais peut-être dit que la mauviette inoffensive courait peut-être pour une raison, qu’il courrait peut-être pas vers nous, qu’il fuyait peut-être autre chose…

Quand il m’a percuté de plein fouet je l’ai bloqué avec mon avant bras avant de l’écraser brusquement contre le mur du genre rouleau compresseur.

- Aaahh… ahhhhh….

Qu’il haletait comme un hérisson terrifié et il m’a pas fallu longtemps pour reconnaître l’identité de la victime : Merde alors, c’est Isaac. J’avais complètement oublié son existence.

- Putain mais t'es complètement con ! Pourquoi tu gueules comme ça ? T’as foutu les pétoches aux nanas !

- C’est… c’est… il pantelait toujours à bout de souffle.

Stoke est revenue avec la lumière et j’ai vu qu’il avait pas l’air en forme le gaillard et comme c’était peut-être un peu de ma faute à cause de la chute dans le buisson j’ai décidé de m’écarter pour lui laisser un peu de l’air.

- Bah alors ma gueule, qu’est ce qui t’arrive ? j’ai demandé gentiment en le tenant par les épaules comme soutien émotionnel.

- C’est les f… les f… les fli…

- POLICE ! ON NE BOUGE PLUS !

Je me suis figé sur le place. Un coup d’œil sur la gauche et j’ai percuté que c’était pas un canular. Non, deux képis bien vénères nous braquaient leur lampe sur la gueule et commençaient déjà à nous charger comme deux gros forcenés pas commodes.

- Putain ! On mets les voiles !

J’ai poussé Isaac et Robin que j’avais sous la main comme pour leur donner de l’élan et on a tous décampé comme des foutus sprinteurs. Je me suis demandé si je devais faire un détour par la « chambre de torture » pour prévenir les autres mais vu comment les condés s’étaient fièrement annoncé haut et fort aucun doute qu’ils les avaient entendu même avec la musique. Alors je me suis concentré sur le petit groupe qu’on était et arrivés au niveau des escaliers et j’ai commencé à faire passer tout le monde devant le plus vite possible pour m’assurer qu’on laissait personne derrière. Et c’est là que j’ai réalisé qu’il manquait quelqu’un. Putain. Robin était pas là. J’ai relevé la tête et quand j’ai vu un des lardus la tirer par le bras avec une violence salement injustifiée, y a un truc qui a disjoncté là-haut. A voir la hargne qu’il y mettait il devait s’imaginer qu’arrêter une gamine sans défense ça suffirait à purifier l’espèce humaine à tout jamais et moi putain j’ai la rage qui a explosé de partout dedans et alors je me suis rué sur lui comme un foutu clebs enragé et j’ai pas ralenti une fois à sa hauteur et je l’ai chopé par la taille pour l’éclater sur le sol et marteler sa sale gueule de mon poing. Je contrôlais plus rien. Les yeux exorbités, les babines retroussés. Je voyais le sang qui giclait et je pouvais plus m’arrêter. Rien pouvait plus m’arrêter. Rien, sauf peut-être ce putain de taser…

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Message(#) Sujet: Re: That's why they call me bad company | Robin That's why they call me bad company | Robin EmptyJeu 24 Juin 2021 - 22:02



PHOENIX
&
ROBIN
"THAT'S WHY THEY CALL ME BAD COMPANY, I CAN'T DENY" ASYLUM, 1998
J’ai tendu l’oreille et le silence m’a répondu. C’était pas très rassurant. Mais c’était rien comparé aux petits râles saccadés qui ont suivit après. J’ai dégluti. What in the teenage horror movie hell is this? Alors bien sûr dans ma petite tête c’était très claire : un fantôme nazi s’était réveillé de sa torpeur et nous fonçait à présent dessus pour finir le travail. Quand j’ai senti une main sur mon épaule j’étais si tendue que j’ai laissé échapper un cri suraiguë en bondissant en plafond. Je crois que j’ai fais sursauter tout le monde dans la foulée. Mais c’était Phoenix qui m’avait suivi et me poussait à présent derrière lui. J’étais tentée de rouspéter comme le héro c'était moi mais sur le coup je dois bien admettre que j’ai fais museau, me contentant de l’imiter en poussant courageusement Trip derrière moi puis en glissant ma petite tête par dessus l’épaule de mon frère, yeux plissés pour essayer de voir ce qu’il en était. Sauf que je ne voyais rien. J’entendais, juste, les pas précipités qui nous fonçaient dessus et j’en menais pas large. Et puis d’un coup, le nazi nous a percuté et Phoenix l’a chopé au vol pour le plaquer contre un mur.

- VOUS VOULEZ QUOI ?! j’ai piaillé avec moins de style que je l’aurais voulu.

Ensuite Stoke a braqué sa lampe torche sur le nazi et… c’était Isaac. Ah!

- Putain mais t'es complètement con ! Pourquoi tu gueules comme ça ? T’as foutu les pétoches aux nanas !

J’ai hoché vigoureusement la tête. Il m’ôtait les mot de la bouche. Enfin sauf pour la dernière partie, j'étais quasiment sûre que personne n’en menait large faudrait voir à pas abuser.

- C’est… c’est… qu’il haletait, tout blanc tout plein de sueur, plus flippant qu’un esprit.

Phoenix a du avoir un peu pitié de lui aussi parce qu’il l’a relâché en lui tapotant les épaules et son ton est devenu plus sympa, à sa façon.

- Bah alors ma gueule, qu’est ce qui t’arrive ?

- C’est les f… les f… les fli…

Soudain, on a entendu des pas dans le couloir, et si on était tous là, alors qui ça pouvait bien être ? On s’est tous regardé en retenant notre respiration. Et puis brusquement :

- QUE PERSONNE NE BOUGE !

Ils ont déboulé avec leurs épaules à démonter tous les encadrements de portes, avec leur hargne plein la voix, leur p’tits costumes bleus et leur lampe torche pointée directement sur nos frimousse enivrées. Le temps que ça remonte au cerveau… et puis la panique.

- Putain ! On mets les voiles !

J’ai senti la main de Phoenix dans mon dos et on s’est tous mis courir dans tous les sens. Il nous a poussé vers les escaliers en restant derrière comme c’était dans son instinct de chef de meute. Je crois qu’il se fendait à moitié la gueule. Moi aussi, je riais un peu, sous le coup de l’émotion. Mais ensuite j’ai réalisé que j’avais plus mon bandana rouge porte bonheur sur la tête et en regardant autour de moi je l’ai vu au milieu du couloir dans la poussière et alors sans réfléchir j’ai fais demi tour et j’ai foncé dessus. Ça me semblait la priorité numéro un en ces temps de crise. Dans ma petite tête j’étais vive comme le vent, j’aurais le temps de le rattraper et de rejoindre mes amis et de fuir à toute allure ni vu ni connu. Je m’étais trompée. Inévitablement les flics m’ont attrapé sans difficulté. Je venais à peine de resserrer mes doigts sur le tissu qu’un de deux képis s’est jeté sur moi, me propulsant contre le mur. Ma tête s’y est cogné et j’ai aussitôt senti un coup de sang dans ma bouche. J’ai essayé de me débattre, bien sûr, mais il en avait pas fini avec moi, me tordant le bras en arrière et j’ai senti les larmes me monter aux yeux, pétrifiée. Quand j’ai relevé la tête vers la cage d’escaliers, j’ai vu tous mes potes s’y engouffrer, j’ai croisé le regard de Trip qui m’a fixé quelques secondes avant de se casser. Ensuite j'ai vu Phoenix se retourner vers moi et son regard changer et j’ai vivement secoué la tête. Il était proche de la sortie, avec les autres.

- Non ! Non non non non n-

Rien à faire. Il a refermé la porte avec la mort dans les yeux et il a foncé dans le tas et il a pas ralenti une fois à notre hauteur et alors le flic a bien du lâcher prise, de surprise, et parce que Phoenix venait de le faire voler en le chopant par la taille pour l’éclater sur le sol et lui fracassait maintenant son poing sur la gueule encore et encore et encore. Y avait du sang partout. J’ai crié en me plaquant les mains sur le visage et j’ai essayé de le tirer en arrière mais il était plus là. Et puis d’un coup l’autre flic a rappliqué et ce fondu a sorti son p’tit taser de merde et comme ça il a tasé mon frère sous mes yeux. Mon regard est passé de Phoenix qui se pétrifiait sur place à Tête de Con en puissance et cette fois c’est moi qui aie vu rouge, mon sang n’a fait qu’un tour :

- TU L’TOUCHE PAS, CONNARD !

J’ai crié, ma main claquant sa joue avec un bruit sonore qui a raisonné dans tout l’étage. Autant vous dire que je me suis retrouvée face contre terre et mains derrière le dos en deux temps trois mouvements.

Ensuite on était en gardav, et ensuite devant messieurs les jurés. Tout était bien trop partie en vrille. On voulait juste s’amuser un peu. Je serrais très fort mon bandana rouge entre mes doigts, il nous avait pas beaucoup porté chance à l’asile, j’espérais que ce serait plus le cas aujourd’hui. Mais quand le marteau est retombé j’ai compris que la chance elle était partie faire un petit tour en vacance. Faut dire que vu les accusations qu’on avait au dessus de la tête et le manque de parents pour nous défendre avec leur porte feuille, le juge il en avait pas grand chose à faire de mon porte bonheur.

Effraction, insubordination, agression d’agent, ivresse sur la voie publique et autre jargon légal à la con : on s’est tous les deux fait envoyer en détention juvénile. Phoenix avait pas l’air très impressionné. En fait, il semblait plutôt indifférent face à toute cette situation. Moi, je me pissais dessus.

Depuis cette expérience, j’ai toujours essayé d’être plus prudente en transgressant la loi. Finir derrière des barreaux c’était clairement pas ma définition de la vie wild & free que je souhaitais expérimenter. A la fin de ma peine qui était aussi traumatisante que riche en rencontres, je suis revenue sur les lieux du crime tête haute et avec Phoenix qui disait jamais non pour faire des pieds de nez à la vie à la mort à l’autorité et j’ai graffé des symboles de protections et j’ai secoué de la sauge partout pour libérer les esprits et ensuite j’ai graffé encore un peu juste pour le plaisir d’être rebelle. Because fuck cops et fuck nazis et viva la libertà, that’s why.

I can hear them say, bad company, and I won't deny... bad, bad company, till the day I die.

THE END

CODAGE PAR AMIANTE



please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

:gayheart::
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