(Olivia & Pene) you are exactly who should be

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Elios n'avait pas vraiment laissé le choix à Penelopeia. Il avait été catégorique : elle devait y aller, point final. Chaque année, à moins d'être empêchée par des circonstances imprévues, elle se joignait à la marche des fiertés. Cependant, les deux années précédentes, des tournages l'avaient empêchée d'y assister, ce qui avait été d’une grande déception pour lui.
Cette année, les choses étaient différentes. Son frère, Elios, s'était personnellement impliqué avec l’association dont il est membre, dans l'organisation des animations de la marche. Il avait consacré de nombreuses heures à la préparation et à la planification de l'événement. Il en avait parlé inlassablement à Penelopeia tout au long du processus, partageant avec enthousiasme tous les détails et les nouveautés prévues pour cette édition.
Elios était un fervent défenseur des droits LGBTQ+ avec une véritable implication au sein de la communauté. Il croyait intimement en l'importance de la visibilité et de la célébration de l'amour et de la diversité. Face à tant d’implication, Pene se sentait fière d’avoir un frère aussi engagé et dévoué. D’autant que la surdité de son frère ajoutait une dimension supplémentaire à son parcours unique. Il a dû naviguer dans un monde qui n'était pas toujours adapté, et malgré ca il a toujours fait preuve de résilience.

Les rues s'animaient d'une explosion de couleurs dans tous les sens. Des drapeaux arc-en-ciel flottaient fièrement, tandis que des tenues et des maquillages extravagants peignaient les rues de nuances jamais vues auparavant. L'atmosphère était électrique, remplie de joie et de jubilation. Les éclats de rires et les voix joyeuses se mêlaient au son assourdissant des enceintes des chars qui défilaient.En haut des chars, des personnes perchées défiaient la gravité tout en donnant le ton à la foule en délire qui les suivait.
Rien que pour l’occasion, Penelopeia avait opté pour une tenue légère et coloré, ornée de motifs floraux vifs. Ses pieds étaient confortablement chaussées de basket, prête à parcourir les rues animées. Son frère avait laissé sa marque sur son visage en dessinant des motifs colorés avec des craies sur les joues. Penelopeia se laissa entraîner par la musique envoûtante et les applaudissements enthousiastes de la foule.

À un point de la marche, ils se sont arrêtés près d'une fontaine pour se rafraîchir. Penelopeia se retourne et aperçoit son frère monter sur scène, en train de danser avec une bouteille de rosé déjà entamée à la main, ce qui lui arrache un léger sourire complice. Elle le trouve magnifique sur scène, rayonnant de liberté, ses cheveux blonds teintés des couleurs vives de l'arc-en-ciel. Captivée par sa présence magnétique, qui attire tous les regards vers lui, Pene décide alors de se rendre aux stands pour acheter de quoi grignoter pendant qu'ils sont là.
Elle s'insère dans la file d'attente, profitant de l'occasion pour dégainer son téléphone et filmer son frère dans ses prouesses artistiques. Son regard est à la fois amusé et pétillant, alternant entre l'écran de son téléphone et la véritable scène devant elle. Elle veut capturer ces moments pleins de spontanéité, des souvenirs qui deviendront à l’avenir.
Dans la file d'attente, Penelopeia profite de cet instant pour observer les autres participants de la marche des fiertés. Elle remarque la diversité des personnes présentes, toutes unies dans un même esprit de célébration et de revendication. Des sourires, des conversations animées et des échanges chaleureux remplissent l'air, créant une ambiance de camaraderie et de bienveillance.
La musique continue de résonner dans l'air, invitant tout le monde à se laisser emporter par l’euphorie contagieuse de la marche des fiertés.

@Olivia Welch

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Isaac s'était éloigné pour parler avec d'autres bénévoles de Run for Judy, son fils toujours collé à lui. Les jumeaux ayant fini leurs dessins sur le mur collaboratif, Olivia avait décidé de les entraîner vers la Pride, sa musique dansante et ses couleurs. Elle savait qu'ils avaient parlé du mois des Fiertés à l'école - Lenny plus que Lizzie, l'une des institutrices semblant plus concernée ou informée que l'autre -, mais le voir, c'était différent que d'en entendre juste parler. Et puis, elle voulait les voir se mêler à la foule, poser leurs questions d'enfants sur les tenues et les maquillages, parce que la Pride, malgré tout ce que les anti-tout pouvaient en dire, c'était aussi pour les enfants !

« Moi aussi, maman, je veux des dessins sur tout le corps ! »

Lizzie était en admiration devant tous les tatouages des gens qui les entouraient. Peut-être parce qu'elle n'était pas habituée à en voir - Olivia n'en avait pas, et la plupart de ses proches, s'ils en avaient, en avaient des plus discrets. Pas de bras entier, pas de dessins remontant sur le cou, voire le visage.

« On verra quand tu seras adulte, si ça te tente toujours. Tu sais que l'encre est déposée avec une aiguille ? »

Vu sa grimace, Lizzie ne savait pas. Sans doute imaginait-elle plutôt un super marqueur indélébile, permettant de se dessiner partout sur le corps, mais qui ne partait vraiment pas. Ou peut-être imaginait-elle que ça s'efface au bout de quelques années, pour qu'on puisse changer les dessins. Olivia n'eut pas le temps de creuser la question, Lenny commençant à grogner à côté d'elles.

« J'ai faim, maman. Mais je veux pas rentrer à la maison ! »

Lizzie ne disait rien, mais Olivia la connaissait assez pour savoir qu'elle partageait l'avis de son frère. Un regard à sa montre lui apprit qu'il était treize heures passées, et donc largement l'heure de manger, leur petit déjeuner oublié depuis longtemps. Elle envoya un message rapide à Paul pour savoir s'il mangeait avec eux ou plutôt avec ses copains, avant de chercher les stands de nourriture autour d'eux.

Ils durent traverser jusqu'à la fontaine pour y accéder, et réussirent à se mettre d'accord sur la nourriture qu'ils voulaient manger - un exploit évitant à Olivia d'attendre à deux queues différentes. Surtout qu'il devait y avoir au minimum une quinzaine de minutes d'attente, et qu'elle savait qu'elle allait devoir occuper ses enfants avant qu'ils ne deviennent trop excités et affamés.

« Arrête de regarder ta sœur comme ça et danse plutôt avec elle » finit-elle par proposer.

Lizzie avait lancé l'idée parce qu'elle était du genre à danser dès qu'il y avait de la musique. Que ce soit quelques pas de danse un peu élaborés appris pendant ses cours, ou juste se trémousser sur sa chaise pendant qu'elle était occupée à autre chose. Elle ne résistait jamais à une musique. Lenny, du haut de ses six ans, avait commencé ces derniers mois à dire que c'était "un truc de fille", et préférait filer jouer avec un ballon, mais il était plutôt coincé pour le moment, Olivia n'ayant pas ramené la moindre balle avec eux.

« Faites quand même attention aux gens autour ! Oh, Penelopeia ? Ça faisait longtemps ! »

La fin de leurs études puis la grossesse d'Olivia les avaient considérablement éloignées, et la jeune mère ne s'était pas attendue à retrouver sa vieille amie dans une file d'attente d'un stand de nourriture, à la Pride. En fait, ça ressemblait presque à un coup du destin plus qu'autre chose...

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Alors que Penelopeia admirait toutes ces personnes éclatantes de sincérité et de revendications, la blonde est interrompue dans ses contemplations par une voix familière parmi le brouhaha ambiant. Des retrouvailles inattendues. La présentatrice télé fut agréablement surprise de tomber sur Olivia au milieu de cette foule animée qu’est la Pride.
A sa vue, Penelopeia fut traversée par tout un mélange de sentiments contradictoires mais elle décida de laisser de côté ses pensées les plus sérieuses pour se concentrer sur l’instant présent. C’est l’étrangeté de ce pur hasard qui prenait le dessus dans son esprit. Penelopeia s’avança alors pour saluer cette vieille amie perdue de vue avec, malgré tout, un sourire lumineux au visage.
— Mais quelle surprise de te voir ici aussi ! répondit la blonde d’un ton enjoué.
Son regard s’attarda légèrement sur les deux plus petits qui gravitent autour d’Olivia. La petite était toujours fascinée par l'atmosphère colorée et festive de la Pride, tandis que le garçon semblait plus réservé face à cette ambiance animée.
— C'est génial de vous voir ici, vous deux ! s'exclama Penelopeia en s'adressant aux jumeaux alors qu’ils ignorent absolument qui elle est. Vous vous amusez bien ici ? demande-t-elle dans un sourire tendre.
La dernière fois que Pene les avait vu, ils étaient à peine aussi grands qu’un sac cabas Chanel. Elle les avait certainement vu passer à un moment donné sur les réseaux sociaux mais sa mémoire sélective a jugé bon de relayer cette information en arrière plan. Deux petites boules pleine d’innocence et totalement inconsciente d’avoir été en partie à l'origine de la fin d'une longue amitié.
Après les années, leur mode de vie différent avait eu raison d’elles et, Olivia et Penelopeia avaient finis par prendre de la distance.
— Alors, comment ça va ? demanda Penelopeia. J'imagine que ta vie doit être bien remplie avec les jumeaux, plaisante-t-elle légèrement.
Désireuse de revenir sur le temps écoulé, Peneleopeia ne semble pas tenir de grudges.
— Et comment vont les affaires avec Run for Judy ? Je crois que je suis passée devant votre stand tout à l’heure, poursuit-elle.
Alors qu'elles avançaient vers le stand de nourriture, Penelopeia offrit aux jumeaux des sourires complices, les encourageant à profiter de la journée au maximum. Elle avait ce don d’être absolument attendri par les enfants. Elle les amusa fortement quand elle leur proposa une glace.
— Enfin… Si votre maman est d’accord ? ajouta-t-elle en riant.
Difficile de le leur refuser désormais que l’idée est lancée.

@Olivia Welch

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Lenny fronça les sourcils quand Penelopeia s'adressa à eux, toujours plus renfermé et moins sociable que sa jumelle. Lizzie, elle, fait un grand sourire à l'inconnue, faisant ressortir un peu les paillettes qu'elle avait sur le visage.

« C'est super cool ! On a dessiné sur la fresque, et y a plein de musique ! »

C'était simple de satisfaire les besoins d'un enfant. De quoi jouer et se dépenser, sans trop de contraintes. Olivia aurait bien aimé pouvoir en dire autant de la vie d'adulte, et se débarrasser un peu de tous les soucis qui lui encombraient l'esprit.

« Oh, c'est du sport deux enfants, je peux pas dire le contraire ! Mais ils valent le coup ! »

Un jour, ils seraient grands, et ne viendraient plus réclamer un câlin les nuits où ils n'arrivaient pas à dormir, ou lui donner des cheveux blancs à grimper sur tous les arbres du jardin, au risque de chuter et de se faire mal. D'ici quinze ans, ils seraient sans doute dans leurs propres appartements, à commencer leur vie d'adulte. Alors elle profitait des câlins et des conversations sur l'école, et subissait les colères et leurs disputes.

« On ne fait pas partie de l'association, on est venu soutenir mon meilleur ami qui en fait partie » expliqua-t-elle, tout en serrant doucement la main que Lenny venait de glisser dans la sienne. « Mais ils avaient l'air content quand ils ont fait le point de mi-journée, ça a bien marché pour l'instant ! »

« Isaac, c'est notre parrain. Il nous a donné les t-shirts » compléta Lenny.

C'était une bonne chose que Run for Judy fonctionne si bien. Après tout, le soutien des enfants malades ne pouvait que tenir à cœur à Olivia, qui travaillait aux urgences et faisait quelques gardes en consultation de pédiatrie. Elle savait combien une hospitalisation était stressante pour toute la famille, et combien les hôpitaux manquaient de moyen - parce que la pédiatrie n'était pas le seul service à avoir des besoins particuliers.

« Ok pour la glace » accepta-t-elle à contrecœur.

Pas qu'elle soit contre les glaces en général, mais elle aurait préféré leur donner à manger quelque chose d'un peu plus nutritif avant de passer aux sucreries. Sauf qu'une fois l'idée lancée, difficile de refuser. Elle n'avait qu'à considérer que c'était une journée un peu exceptionnelle, et se préparer à leur racheter quelque chose dans l'après-midi.

« Heureusement qu'ils vont pouvoir courir partout et utiliser toute l'énergie du sucre avant qu'on rentre » reprit-elle.

Elle sentait qu'ils allaient être excités par la journée, la musique, les couleurs. Dans le même temps, à force de vouloir tout voir et tout faire, il y avait encore une chance qu'ils soient épuisés quand ils rentreraient.

« Je veux deux boules à la fraise » demanda Lizzie quand ils arrivèrent au stand. « Et chocolat et vanille pour mon frère. »

Lenny approuva la commande de sa jumelle, une mécanique bien huilée entre eux. Lizzie était celle qui parlait aux inconnus, sachant généralement ce que voulait son timide de frère.

« Je peux payer pour eux » assura Olivia en sortant son porte-monnaie, pas très à l'aise à l'idée de laisser Penelopeia payer pour eux.

La jeune femme réussissait sans doute bien sa vie, mais elle ne connaissait pas les jumeaux, et si son offre était généreuse, Olivia se sentait un peu coupable de la laisser dépenser ainsi son argent.

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Penelopeia sourit en voyant Lenny et Lizzie, ces jumeaux qui semblaient porter en eux toute la vivacité de l'enfance. Elle trouvait leur innocence et leur enthousiasme rafraîchissants, surtout au milieu de l'effervescence de la marche des fiertés. Elle écouta attentivement leurs mots.
— C’est super cool ! On a dessiné sur la fresque, et y a plein de musique !
Penelopeia hocha la tête en signe d'approbation se laissant emporter par leur enthousiasme. Les enfants avaient cette capacité merveilleuse de trouver du plaisir dans les choses simples de la vie, dessiner sur une fresque ou écouter de la musique.
— C'est génial que vous ayez pu vous amuser ici, dit-elle avec un sourire chaleureux. C’est important de pouvoir apprécier ces choses simples.
Les commentaires d'Olivia sur la vie d'adulte et les responsabilités familiales ne lui échappèrent pas. Penelopeia comprenait le poids des responsabilités, même si elle n'avait pas d'enfants elle même. Elle avait toujours eu une admiration toute particulière pour les parents et leur dévouement.
— Oh, c'est du sport, deux enfants, je peux pas dire le contraire ! Mais ils valent le coup !
Elle observa Lenny et Lizzie avec tendresse, se demandant comment ce serait d'être parent un jour. Contempler les enfants d'une amie d'antan la confrontait à sa propre vie, à ce qu'elle aurait pu avoir mais qui, malheureusement, lui avait échappé. Un sentiment d'envie mêlé de douce mélancolie l'envahissait alors.
— Je suis sûre que tu es une super maman, Olivia, répondit-elle sincèrement.
Penelopeia écouta avec attention la jeune mère expliquer qu'ils ne faisaient pas partie de l'association, mais qu'ils étaient venus soutenir un ami. Elle appréciait l'engagement de ces gens envers une cause aussi importante que celle de Run for Judy.
— C’est super que ton ami soit impliqué dans une telle initiative, dit-elle. C'est une cause importante.
Quand Lenny et Lizzie évoquèrent Isaac comme leur parrain, Penelopeia saisit instantanément l'importance de ce lien pour eux, une réalité qui la confrontait à l'évidence qu'elle n'avait jamais eu une place aussi significative dans leur vie.
— Isaac semble être une personne incroyable, commenta-t-elle doucement avec quelque chose de vitreux dans la voix. C'est gentil de sa part de vous avoir donné ces t-shirts, répondit-elle à Lenny.
L'idée d'acheter de la glace pour les jumeaux renforça le sentiment de camaraderie de Penelopeia. Elle était contente de participer à cette journée spéciale avec eux.
— Je suis d'accord, ils vont avoir tellement d'énergie à dépenser ! dit-elle en riant.
Lorsqu'ils arrivèrent au stand de glaces, Penelopeia écouta attentivement la commande de Lizzie. Elle se tourna ensuite vers Olivia.
— Ça me fait plaisir, dit-elle avec gentillesse. C'est ma façon de contribuer à cette journée spéciale.
Penelopeia insista doucement, comme un désir sous jacent de rattraper le temps perdu ou jamais accordé.
Elle sourit aux jumeaux et au reste de la petite famille, prête à profiter pleinement de cette journée en leur compagnie, avant de fouiller dans son sac à main à la recherche de sa carte bleue.
Lorsqu'elle la trouva, elle la leva doucement, son regard se posant sur Olivia, Lenny et Lizzie.
— Et c’est pour toutes les occasions où je n’ai pas eu à le faire, laissa-t-elle planer dans l'air, un tacle voilé soulignant la distance qui s'était installée entre elles, mais aussi certainement une lueur d'espoir.

@Olivia Welch

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Olivia sourit devant le compliment de Penelopeia. Elle ne savait pas si elle était une "super maman", mais elle faisait de son mieux pour que ses enfants soient heureux, malgré le fait qu'ils n'aient qu'un parent, malgré ses horaires compliqués, malgré tous les obstacles qu'ils pouvaient rencontrer tous les trois. C'était un peu plus simple depuis que les jumeaux étaient devenus relativement indépendants, et capables de se gérer un peu seuls. Lorsqu'ils étaient bébés, elle avait souvent eu l'impression de se noyer sous tout ce qu'elle avait à faire, et les pleurs presque en permanence puisque l'un d'eux se réveillait dès que l'autre dormait.

« Isaac, c'est le meilleur » approuva solennellement Lenny.

Le sérieux de son fils fit sourire Olivia. Lenny avait toujours eu tendance à être le plus sérieux des deux, mais son parrain avait une place spéciale, et il n'était pas prêt à laisser quiconque lui manquer de respect - même la pauvre Penelopeia qui n'avait aucune idée de qui on lui parlait.

« Leur parrain a toujours été présent depuis leur naissance, et ils l'aiment beaucoup » expliqua Olivia à sa vieille amie.

A l'époque de l'université, quand elles s'étaient rencontrées toutes les deux, Olivia n'avait pas rencontré Isaac. Et elle ne savait plus si elle lui avait parlé de lui ensuite. Le jeune homme avait d'abord été un de ses collègues des urgences, et ils avaient partagé nombre d'heures ensemble, des pires déchoquages aux nuits d'ennui, ce qui leur avaient permis de nouer des liens forts. Un ami qui était resté dans la tempête de l'arrivée des jumeaux, et avait aidé à ce que ça se passe le mieux possible.

« C'est très gentil de nous offrir ces glaces » dit-elle, un peu gênée que Penelopeia se retrouve à payer une si grosse commande - les jumeaux ne tardèrent pas à rajouter des mercis ravis, avant de commencer à savourer leurs précieuses glaces.

Olivia entraîna le petit groupe un peu plus loin, afin de dégager la file et de pouvoir manger sans être bousculés - ils avaient beau avoir six ans, ils n'étaient pas encore assez rapides pour tout manger avant que ça ne commence à fondre, alors autant éviter qu'ils tombent ou se la renversent sur eux !

« Je suis contente d'être tombée sur toi ! Vu le monde, on avait toutes les raisons pour se croiser sans se voir en plus » reprit Olivia une fois qu'elle se fut assurée que ses enfants étaient assis et concentrés sur leurs sucreries. « Qu'est-ce que tu deviens ? »

Depuis la dernière fois - qui devait remonter à des années. Les jumeaux étaient encore en couche, peut-être à peine capables de s'asseoir. Olivia était débordée par la situation, et avait perdu nombre d'amis à cette période-là, quand la transition vers la maternité s'était révélée difficile et éreintante, la privant de toute énergie d'aller voir ses amis - et même si elle avait été assez en forme pour sortir, elle n'aurait eu personne pour garder les petits...

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Penelopeia n'insista pas plus sur leur parrain dont elle ne pouvait plus douter des mérites. Elle sourit chaleureusement, ses yeux pétillant d'une lueur familière. « C'est vraiment rien, et ça me fait plaisir. » Son sourire était sincère. Pour elle, le coût des glaces était insignifiant, un petit luxe qu'elle pouvait se permettre sans souci. Elle ne mentait pas non plus quand elle parlait du plaisir que lui procurait ce geste. C'était une chance pour elle de rattraper le temps qu'elle n'avait jamais eu avec Olivia et ses enfants.
« En plus, il semble qu'il y ait encore plus de monde que les années précédentes, donc clairement, c'était le destin qui voulait qu'on se croise aujourd'hui », ajouta-t-elle en riant doucement, ses yeux se posant brièvement sur le spectacle animé autour d'eux.
Elles s'éloignèrent lentement du stand de glaces, Penelopeia jetant un coup d'œil en arrière pour voir Elios, son frère, s'éclater avec les drag queens sur scène. Un sourire attendri se dessina sur les lèvres de Penelopeia. Elle décida de suivre Olivia et ses enfants, sachant pertinemment qu'elle pouvait retrouver Elios assez facilement, lui qui n'était pas du genre discret de toute façon, même au milieu d’une telle foule.
Les enfants semblaient ravis de déguster leurs glaces. Lorsqu'Olivia lui posa la question fatidique sur ce qu'elle était devenue, Penelopeia répondit avec enthousiasme : « Eh bien, tu sais, je fais ce que j'ai toujours rêvé de faire : j'anime différentes émissions à la télé, je produis aussi depuis l'année dernière. Je fais des petits sauts dans le cinéma de temps en temps. Je suis super épanouie de ce côté-là. » Elle parlait de sa carrière avec une passion évidente.
Puis, comme si elle réalisait soudainement qu'elle n'avait parlé que de son travail, elle replaça machinalement une mèche de cheveux derrière son oreille et poursuivit : « Puis j'ai eu le temps de me marier. » Elle marqua une pause, son regard se perdant brièvement dans le passé. « Et de divorcer aussi. » Un éclat de rire léger s'échappa de ses lèvres, teinté d'amertume. « La vie, tu sais... » ajouta-t-elle dans une tentative d'alléger l'atmosphère après ses propos plus sérieux.
Puis, avec un regain de vitalité, Penelopeia retourna la question à Olivia : « Et toi ? J'imagine que tu as plein de choses à raconter depuis le temps ! » Le temps était passé, plusieurs années s'étaient écoulées, laissant place à de nombreuses aventures et expériences.
« Je veux savoir tout ce que j'ai râté » dit-elle en s’asseyant sur le muret en face des enfants, invitant Olivia à la rejoindre.

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Olivia avait un peu de mal à juger par rapport aux éditions passées. Les deux années précédentes, elle avait de toute façon travailler, n'ayant pas pu poser sa journée, et elle était incapable de se souvenir de l'affluence trois ans plus tôt. Il y avait eu du monde, mais les jumeaux avaient trois ans, et elle avait surtout passé son temps à vérifier qu'ils étaient toujours à côté d'elle, serrant fort leurs petites mains curieuses entre les siennes.

« Il semblerait que le destin ait quelque chose à voir avec ça » approuva-t-elle donc en souriant.

Les étranges chemins qu'il prenait, à les faire se retrouver au milieu de la foule, Olivia ayant ses enfants avec elle. Ces mêmes enfants qui les avaient fait s'éloigner peu à peu, bien malgré eux. Mais ils avaient pris une place importante dans la vie de la jeune femme, surtout qu'elle était seule à les élever, et rapidement, elle avait moins vu ses amis d'avant - remplacés par les parents des amis de ses enfants, parce que c'était plus simple de se fréquenter entre parents et d'envoyer les enfants jouer ensemble.

Les jumeaux posés avec leur glace - pas pour très longtemps, mais Olivia avait appris à apprécier les rares moments de calme qu'ils pouvaient avoir -, elle entreprit de questionner un peu Penelopeia, pour savoir ce qu'elle avait fait ces dernières années. Beaucoup de travail, assez pour réaliser ses rêves finalement, ce qui était impressionnant. Et expliquait peut-être le fait que sa vie amoureuse soit un peu moins prolifique - moins mise en avant, parce qu'il lui avait semblé que Penelopeia avait failli oublier de la mentionner.

« Beaucoup de travail aussi. Je suis infirmière aux urgences, et j'aime toujours autant ça ! »

Même si elle râlait contre les horaires, sa cadre qui la rappelait au dernier moment pour remplacer un collègue malade, le rythme qui était parfois difficile à tenir et l'empêchait de voir ses enfants autant qu'elle l'aurait voulu. Pour autant, elle adorait son métier et s'y épanouissait totalement.

« Et en plus d'élever ces deux-là, je suis aussi famille d'accueil pour un ado. Qui doit être quelque part dans la foule avec des copains du lycée » dit-elle, en faisant un vague signe vers la foule en question.

Impossible de retrouver Paul là-dedans, elle espérait donc juste qu'il s'amusait bien. En tout cas, il n'avait pas envoyé de messages d'alerte, juste des photos et des selfies montrant qu'il était là, et gagnait en maquillage sur les joues à mesure que la journée avançait, ce qui avait beaucoup amusé Lenny et Lizzie.

« T'as pas raté grand chose, finalement » souffla-t-elle.

Toujours le même travail, pas d'homme dans sa vie parce qu'elle était trop occupée - et que le seul qui ait jamais attiré son attention était en couple et heureux en ménage. Finalement, sa vie amoureuse était encore plus plate et secondaire que celle de Penelopeia.

« Mais je suis contente de savoir que tu as percée en tant que productrice ! Je sais combien ça te tenait à cœur ! Tu produis quel genre d'émissions ? Que je sache si j'ai déjà regardé ! »

Elle était curieuse, et elle devait avouer qu'elle ne regardait pas vraiment les noms au générique quand une émission qu'elle suivait se terminait. Quoi que maintenant qu'elle savait que Penelopeia travaillait dans le domaine, elle y regarderait à deux fois avant de changer de chaîne.

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_ Oh, le destin a certainement ses propres plans. Je suis contente de te retrouver ici, même si c'est par hasard.
Penelopeia esquissa un sourire chaleureux.

_ Infirmière aux urgences ? Tu dois être pas mal prise toi aussi. Et la fatigue… J’imagine même pas, laissa planer l’animatrice.
Des horaires très exigeants pour parfois une reconnaissance ridicule à côté, bien que ce n’était pas son milieu, Penelopeia en avait bien conscience.
_ C’est vraiment pas un métier facile, je suis contente que ça te plaise toujours autant !
Le regard émeraude de l’animatrice suivait le geste vague d'Olivia vers la foule avant de se raccrocher à elle. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. C'était drôle, car Penelopeia avait toujours eu une grande admiration pour les familles qui se dévouent en tant que famille d'accueil. Il y avait une solidarité et une beauté dans le geste qui l’avaient toujours fascinée. C’était quelque chose qu’elle avait déjà envisagé pour elle même, mais elle n’aurait pas pensé qu'Olivia passerait un cap qu’elle n’avait jamais osé franchir.
_ J’ignorais que tu étais famille d’accueil. Comment ça se passe ? Vous vous entendez bien ?
La curiosité de Penelopeia grandissait.
_ Depuis combien de temps est-ce qu'il vit avec vous ?
Et elle se laissait aller à des interrogations puisque leurs rapports cordiaux semblaient le permettre.

_ Oui, je suis vraiment épanouie dans cette chaîne et tellement reconnaissante pour la confiance qu’ils m’accordent. J’aurais difficilement pu rêver mieux. Elle rit doucement lorsque son amie lui demande des noms connus d’émissions, une question qui revenait souvent quand on apprenait son métier, et une question qui ne cesserait de l’amuser.
_ Et bien, j’ai produit et présenté Le Bachelor Australie, et je produis et anime Farmers want love {L’amour est dans le pré}. Des émissions qui mêlent romance, compétition, et un peu de drame pour pimenter le tout.
La question d'Olivia sur le genre d'émissions qu'elle produisait fit briller les yeux de Penelopeia sans même qu’elle s’en rende compte.
_ Je travaille sur un éventail de projets, des documentaires aux émissions de téléréalité. Quelques trucs au cinéma aussi, mais rien que tu ne connaisses je pense. Et beaucoup d’autres choses à venir ! s’enthousiasma-t-elle.
Ses grandes ambitions ne se taisent jamais, même à ce niveau de carrière. Penelopeia ne peut s’empêcher de rêver plus grand et plus haut encore. Alors elle s’est prise d’une envie de monter de toute pièce une société de production, elle n’en est encore qu’à l’ébauche, s’il n’y a pas d’étapes avant cela, mais c’est quelque chose qui devient de plus en plus insistant dans son esprit.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
_ Oh là là, ça me rappelle nos délires pendant les soirées d'été. On se prenait pour de grands philosophes, à imaginer des voyages autour du monde, des carrières de folie. Et maintenant, regarde-nous, chacune avec sa vie bien pleine. C'est fou de voir comment nos rêves de l'époque se sont entrelacés avec la vraie vie… Son ton léger dévoilait une pointe de nostalgie, mais aussi de satisfaction face aux chemins parcourus.

@Olivia Welch

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Olivia haussa les épaules. Elle savait en choisissant les études en soins infirmiers en sachant qu'elle aurait des horaires difficiles, et elle avait appris à vivre avec. Et à profiter de ses jours de repos en semaine pour gérer des l'administratif ou des rendez-vous médicaux sans trop s'embêter à tout caser, comme pouvaient le faire ses connaissances ayant des horaires de bureau.

« Paul est chez nous depuis quelques mois, et on s'entend bien. Il est cool avec les jumeaux, je crois que ça lui fait du bien d'avoir le rôle du grand qui sait tout. »

Même si Olivia gérait l'emploi du temps et de garde des jumeaux avec précision, refusant de demander de l'aide à Paul, ça n'empêchait pas l'adolescent de jeter un œil aux devoirs des petits, ou de jouer dans le jardin avec eux. Elle le laissait avoir l'initiative, ne voulant pas lui imposer quoi que ce soit, mais parfois, il aimait se poser et passer du temps avec Lenny et Lizzie, et c'était toujours adorable à voir.

Si Olivia avait donc trouvé un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, tout doucement, Penelopeia semblait s'être plus focalisée sur sa vie professionnelle. Une conséquence assez logique de son divorce, sans doute. Mais la jeune femme avait réussi à réaliser ses rêves et faire son métier idéal, un métier qui demandait beaucoup de temps et de sacrifices.

« Oh, j'ai regardé Farmers want love, la saison d'il y a deux ans » annonça-t-elle en souriant. « Y avait le frère d'un copain du collège. »

Olivia venait de Longreach, une ville de campagne du Queensland, à plusieurs heures de route de Brisbane. Plus de vaches et de chevaux que d'habitants, et des champs à perte de vue. Ce n'était pas un endroit où il était évident de trouver l'âme sœur, surtout qu'ils se connaissaient tous depuis toujours. Si les histoires ne naissaient pas au lycée, il y avait peu de chance que ça arrive plus tard.

« Je suis contente de voir que tu as plein de projets à venir ! J'essaierai de guetter ton nom dans les crédits, histoire de pouvoir me vanter de connaître la productrice ! »

Si elle ne s'endormait pas avant la fin des films ou émissions. Mais ça lui arrivait de moins en moins souvent maintenant que les jumeaux étaient plus grands et faisaient tous les deux des nuits complètes, sauf les rares fois où ils étaient malades.

« Je crois que la vie que je m'imaginais était bien différente, mais je ne regrette rien » avoua-t-elle, avec elle aussi une pointe de nostalgie. « Y a eu des tas de choses imprévisibles, mais j'aime où j'en suis arrivée aujourd'hui. »

Dire qu'elle ne regrettait rien était un peu exagéré. Il y avait bien quelques petits regrets çà et là, mais Olivia restait plutôt fière de travailler là où elle l'avait toujours voulu, d'avoir des enfants en bonne santé et heureux. Ce n'était pas la famille idéale qu'elle s'imaginait dix ans plus tôt, mais c'était quand même parfait.

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Penelopeia sourit en écoutant Olivia parler de sa vie de famille d'accueil. Elle avait toujours été admirative de ceux qui prenaient ce rôle, et voir sa vieille amie s'épanouir dans cette expérience lui procurait un certain émerveillement.
"C'est formidable que tu aies trouvé cet équilibre, Olivia. Paul semble avoir une belle influence sur les jumeaux aussi, dit-elle en jetant un coup d'oeil complice vers eux qui semblaient parfaitement à l'aise. Le rôle du grand frère doit lui convenir à merveille."
La mention du frère d'un copain du collège dans l'émission amusa beaucoup Penelopeia. C'était toujours surprenant de découvrir ces liens inattendus entre les participants et son entourage.
"Ah, le monde est décidément petit ! Ça devait être amusant de voir le frère d'un copain à la télévision. C'est ce genre de petites surprises qui rendent la production intéressante."
Lorsqu'Olivia exprima son enthousiasme à l'idée de voir le nom de Penelopeia dans les crédits, cette dernière ne put s'empêcher de rire doucement.
"Je te tiendrai assurément au courant de mes projets. Qui sait, peut-être qu'un jour, je pourrai vous inviter à une avant-première pour une de mes émissions plus orientés family friendly."
Le regard de Penelopeia s'illumina en entendant Olivia parler de sa vie actuelle. Les aspirations et les réalités pouvaient parfois différer, mais il semblait que chacune d'elles avait trouvé sa propre forme de bonheur.
"Tu as raison, la vie nous réserve souvent des surprises. Mais c'est le parcours sinueux qui la rend si intéressante. Et tu as bâti une vie magnifique, Olivia. Tes enfants sont épanouis, tu fais un travail admirable, et c'est ce qui compte vraiment."
Penelopeia pensa à ses propres projets, à ses ambitions grandissantes, et à la société de production qu'elle envisageait de créer.
"Tu as raison. Tu as une vie vraiment magnifique, Olivia. Tes enfants s'épanouissent, tu fais un travail admirable. Finalement, c'est ça qui compte le plus."
Le sourire de Penelopeia était empreint de détermination et d'enthousiasme.
"Quoi qu'il en soit, Olivia, c'est toujours merveilleux de te retrouver. Peu importe où la vie nous conduit, c'est génial de pouvoir renouer avec de vieilles amitiés."

@Olivia Welch

You are exactly who should be

feat. @Penelopeia Harrison ☾

« L'avantage et l'inconvénient des petites villes, c'est que tout se sait très vite ! »

Parce que Farmers want love n'était pas exactement quelque chose qu'elle prenait le temps de regarder, même si elle entendait ses collègues en parler. L'émission prenait place sur trop de semaines pour qu'elle ait envie d'aller chercher les replays des épisodes qu'elle ratait parce qu'elle travaillait ou qu'il y avait un problème à la maison. Elle préférait suivre des séries en streaming, histoire de pouvoir reprendre son épisode où elle l'avait laissé (et de reprendre au début parce qu'elle avait tout oublié, pour s'arrêter à peu près au même endroit). Mais le fait qu'il y ait un fermier de chez elle l'avait incitée à suivre un peu plus assidûment.

« C'est très bizarre de voir quelqu'un qu'on connait ! Je suis sûre qu'il nous a récupéré plusieurs fois un peu trop ivres après une fête, quand on était plus jeune. C'était assez étrange de le voir chercher l'amour. »

Il semblait en tout cas toujours heureux avec la femme qui était venue s'installer chez lui, selon la mère d'Olivia. Cette dernière était juste un peu frustrée d'avoir abandonner son travail à Perth pour ne pas trouver d'équivalent dans leur petite ville perdue du Queensland.

« Avec plaisir ! J'ai toujours été un peu curieuse de comment ça se passait en coulisse ! »

Elle avait entendu parler de chauffeurs de salle et de castings pour le public de certaines émissions, mais tout restait assez flou. Le milieu restait pourtant intriguant, parce qu'elle avait grandi devant la télévision, et avait toujours eu plein de questions sur ce milieu, sans que personne ne puisse lui répondre. Elle ne voulait pas non plus submerger Penelopeia de questions, surtout quand cette dernière venait profiter de la Pride et pas présenter son métier.

« Tu as l'air d'avoir toi aussi un travail qui te motive et t'aide à t'épanouir ! Et ça aussi, ça compte » dit-elle en souriant.

Même si les jumeaux étaient effectivement souriants et épanouis, elle attendait de passer le cap de l'adolescence avant de souffler. Elle avait été du genre à sortir dans le dos de ses parents, et se souvenait encore de la soufflante que lui avait passée son père quand elle avait séché les cours pour un garçon - elle n'était clairement pas prête à vivre ça avec ses enfants.

« J'espère qu'on pourra se revoir une prochaine fois ? En dehors du bruit de la Pride » reprit-elle, jetant un œil à la foule autour d'eux.

C'était joyeux et coloré, mais pas forcément l'endroit idéal pour une conversation intense avec une vieille amie. Et cette fois-ci, Olivia espérait pouvoir retenir Penelopeia et retrouver leur amitié.

codage par aqua

Invité Invité

Penelopeia, se laissant emporter par la légèreté des anecdotes partagées par Olivia, ne put retenir un léger rire.
"Oui, c'est toujours surprenant de voir des visages familiers à des endroits inattendus. Les petites villes ont vraiment leurs propres histoires à raconter," commenta-t-elle, laissant son regard se perdre brièvement dans la foule animée de la Pride.
Lorsque la proposition d'Olivia d'explorer les coulisses de la production fut énoncée, Penelopeia ne put retenir un sourire éclairée.
"Ça pourrait être amusant, c’est vrai. Les coulisses sont souvent plus chaotiques qu'on ne l'imagine, mais c'est aussi là que naissent les moments les plus mémorables."
Le compliment sincère d'Olivia sur son travail fit naître une chaleur dans le cœur de Penelopeia. Elle hocha la tête avec reconnaissance, appréciant la compréhension tacite entre elles.
"Oui, j'aime ce que je fais. C'est parfois intense, mais cela vaut la peine. Et toi aussi, ton dévouement envers les jumeaux et ton travail sont tout aussi admirables. C'est beau de voir comment chacun trouve son chemin."
La proposition de se revoir en dehors du tumulte de la Pride rencontra un enthousiasme partagé.
"Absolument ! Ce serait super de se retrouver pour une conversation plus tranquille. Peut-être un déjeuner ou un café, loin de toute cette agitation," lança-t-elle cette idée furtivement, laissant entrevoir un futur.
Penelopeia n'avait pas anticipé ce genre de retrouvailles, au cœur de l'effervescence de la Pride. La simple idée de se revoir, même évoquée furtivement, réveilla en elle des sentiments contradictoires, un mélange de nostalgie et de curiosité envers ce que l'avenir pourrait leur réserver. Elle laissa planer des promesses de peut-être se revoir, délibérément évitant de creuser trop profondément dans les émotions qui pouvaient remonter à la surface, occultant presque les sentiments contradictoires qu’elle avait pu ressentir quand elles s’étaient perdues de vue. Elle contempla la foule avec une légèreté nouvelle, appréciant l'instant présent, sans ne laisser aucune place aux fantômes du passés, ou aux angoisses du futur.

@Olivia Welch

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