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 our hometown's in the dark (finnley)

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Message(#) Sujet: our hometown's in the dark (finnley) our hometown's in the dark (finnley) EmptyMar 10 Jan - 19:10



i know, i know, you can bring the fire, i can bring the bones. i know, i know, you'll make the fire, my bones will make it grow.

(☆☆☆)


« Hm, marchez jusqu'au troisième bâtiment à gauche. C'est pas ce que vous cherchez, mais ça devrait pas être très loin. » Cynthia, incrédule, resta quelques instants à simplement observer l'homme qui se tenait assis face à elle, et qui lui paraissait aussi inspiré par la question qu'elle lui avait posée que si elle lui avait demandé de réciter l'alphabet en croate. Difficile de dire s'il était réellement aussi peu dégourdi qu'il en avait l'air ou si elle était simplement tombée à un moment où cet homme estimait avoir mieux à faire que de lui indiquer son chemin, mais dans un cas comme dans l'autre, il lui faudrait visiblement se passer de ses lumières et de son aide précieuse. Ainsi, sans plus insister ni chercher à recueillir une information que de toute évidence elle n'obtiendrait pas à renfort de politesse et de grands sourires, c'est après un léger soupire que la jeune fille reprit sa route, laissant cet homme à ses occupations et gardant simplement sa réponse évasive dans un coin de sa tête, dans l'hypothèse – quoi qu'assez peu probable – où celle-ci pourrait malgré tout lui servir. Sur le chemin, tandis que ses yeux redécouvrirent cette pelouse impeccable sur laquelle de nombreux étudiants s'étaient déjà installés pour déjeuner, puis qu'ils détaillèrent avec une certaine fascination ces vastes bâtiments qui feraient facilement passer son ancien lycée pour une école maternelle, Cynthia se surprit à penser qu'avec Jeremy à ses cotés, les choses auraient certainement été bien plus simples. Elle l'avait constaté la première fois qu'elle était venue ici et qu'il avait insisté pour ne pas la laisser arpenter seule les interminables allées de l'université, le jeune homme avait cette capacité de s'acclimater à n'importe quel environnement comme s'il y avait vu le jour. Derrière des fourneaux, au fond d'un garage ou bien au beau milieu d'un campus, Jeremy semblait toujours dans son élément, et c'était certainement la raison pour laquelle Cynthia se sentait aujourd'hui si démunie sans sa présence à ses cotés. Elle ne pouvait pourtant s'en prendre qu'à elle-même, c'était elle qui cette fois avait insisté pour faire le déplacement seule, et elle qui depuis quelques jours cherchait plus généralement à prouver son indépendance en ne dépendant plus ni de Jeremy ni de personne. Mais son orgueil lui jouait bien souvent des tours, et elle en prenait à nouveau conscience à présent qu'elle se retrouvait perdue au milieu de cette foule d'étudiants pressés, qui pour la grande majorité d'entre eux passaient près d'elle sans accorder plus d'importance au fait qu'elle semble tout droit débarquée d'une autre planète, sans repère ni idée de ce qu'elle pourrait bien faire pour obtenir d'eux un semblant d'attention. C'était comme si tout chez elle trahissait l'endroit d'où elle venait, le quartier où elle avait grandi, les cours qu'elle avait délibérément manqué au profit de fréquentations douteuses et de frasques par dizaines. Comme si sans même la connaître, ils savaient tous qui elle était et que les filles comme elle n'étaient généralement pas prédestinées à arpenter ce genre d'endroits. Ou bien était-ce simplement le lot de tous ceux qui osaient fouler ce sol sans avoir encore véritablement rejoint les rangs de la faculté ? Les invisibles, ceux dont on devinait qu'ils n'étaient là qu'en repérages, pour se rassurer ou bien pour régler ce qui devait l'être avant « le grand jour ». Ces mêmes intrus qui auraient probablement par la suite tout le mal du monde à s'intégrer dans cet impressionnant paysage où les plus anciens semblaient légitiment les plus à l'aise. Cynthia, qui finalement trouverait presque des similitudes entre le quartier qui l'avait vu grandir et cet endroit, essayait toutefois de ne pas trop y penser. Après tout elle n'avait pas fait cette démarche dans l'espoir de copiner avec la moitié du campus, mais bien parce qu'elle espérait par la suite s'ouvrir des portes qui autrement lui seraient restées closes. Le reste n'avait pas tant d'importance que ça, ainsi accéléra-t-elle le pas jusqu'à apercevoir le prochain bâtiment. Une précipitation qu'elle regretta cependant au moment où elle bouscula un jeune homme, arrivé sur sa droite alors qu'elle était restée perdue dans ses pensées quelques secondes supplémentaires. « Désolée, j'aurais du faire attention. » La jeune fille laissa spontanément échapper, non sans s'étonner elle-même de n'avoir pas gratifié ce garçon du genre de remarques auquel n'importe quel individu aurait eu droit dans la même situation quelques mois plus tôt, avant que l'air de Brisbane et les quelques milliers de kilomètres placés entre sa mère et elle n’adoucissent visiblement sa légendaire hostilité. « Tu étudies ici ? » Elle reprit ensuite, après un regard échangé avec son interlocuteur, songeant que c'était sûrement la meilleure explication à sa présence sur ce campus. Car si elle ne se serait pas nécessairement risquée à accoster l'un des étudiants qu'elle avait croisé sur sa route, ici cette rencontre inopinée tombait plutôt bien, et l'occasion lui semblait trop belle pour continuer sa route sans solliciter l'aide de ce jeune homme – qui plus est alors qu'il n'avait pas semblé particulièrement irrité par son inattention de tout à l'heure. « C'est pas mon cas, enfin pas encore, alors je me retrouve un petit peu perdue au milieu de tout ça. Je sais pas si cette fac est un vrai labyrinthe ou si c'est moi qui n'est juste aucun sens de l'orientation. » Dans un cas comme dans l'autre, si ce garçon avait encore un doute sur le fait qu'elle n'était pas très familière avec cet environnement, sans doute en était-il à présent convaincu. Ainsi finit-elle par ajouter, cette fois après un léger sourire. « Je cherche, hum … le Service de la Scolarité Administrative. Un type à l'accueil m'a indiqué que c'était dans cette zone, mais je crois surtout qu'il espérait se débarrasser de moi pour commencer plus vite sa pause déjeuner. » Et si elle pouvait donner l'impression de le prendre avec un certain recul, Cynthia gardait en vérité l'attitude de ce type en travers de la gorge, sans doute parce qu'il avait commis deux erreurs généralement impardonnables aux yeux de la brune : prendre sa demande à la légère quand pour elle solliciter l'aide des autres revêtait déjà généralement de l'impensable, et la prendre pour la dernière des imbéciles comme si être assis derrière son comptoir lui conférait tous les droits. Le garçon à présent face à elle avait finalement de la chance que cet épisode ne l'ait pas mise de mauvaise humeur pour toute la journée, auquel cas cet échange aurait certainement débuté sur une note un peu moins plaisante, pour l'un comme pour l'autre.


Dernière édition par Cynthia Dorman le Mar 20 Juin - 21:10, édité 1 fois
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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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our hometown's in the dark (finnley) V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
gif @ rafikecoyote
POSTS : 10074 POINTS : 210

TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta.
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Message(#) Sujet: Re: our hometown's in the dark (finnley) our hometown's in the dark (finnley) EmptyJeu 19 Jan - 15:49



  (TOOWONG, QUEENSLAND UNIVERSITY). C’est le jour de repos de Finnley et comme à chaque fois qu’il ne travaille pas, le rouquin se retrouve face à trois options, qui en disent (malheureusement) beaucoup sur l’état de sa vie sociale. Il pourrait rester chez lui à râler à l'idée que Jude le remplace à chaque fois qu’il est en congé, avant de perdre patience et de traîner « par hasard » à l’hôpital et croiser tout aussi « malencontreusement » son collègue et lui faire une réflexion innocente sur sa méthode de travail. Mais si Jude est bordélique, désagréable ou encore tête en l’air, il n’en reste pas moins un ami aux yeux de Finn qui aimerait donc autant s’abstenir de jouer au chef avec le trentenaire, quand bien même son sens de l’organisation lui donne envie de s’arracher les cheveux et qu’il a ainsi l’assurance de passer une bonne heure – si ce n’est pas plus – à rattraper le bordel laissé par son collègue demain matin. Il pourrait aussi traîner « volontairement » à l’hôpital, sans se mettre sur le chemin de Jude mais simplement en tenant compagnie à la petite Tessa comme il a l’habitude de le faire en milieu de semaine. Il connaît la gamine à présent, et il sait que ce sont les jours les plus difficiles à supporter pour elle, quand tous les autres enfants traînent dans les parcs de la ville et s’amusent entre eux quand, de son côté, elle reste désespérément cloîtrée dans cette chambre aseptisée. Mais les parents de Tessa, qu’il connaît désormais très bien, l’ont informé que l’enfant a besoin de calme ces prochains jours et qu’elle n’est apte qu’à recevoir la visite de son proche entourage. Par là, il a compris que les parents de l’enfant essaient surtout de lui faire comprendre qu’il n’en fera jamais partie, même s’il la considère comme sa petite sœur. Finn ne l’a toutefois pas pris personnellement, conscient que l’état de santé de Tessa s’est fragilisé ces dernières semaines et que cela impacte personnellement autant ses médecins que lui-même, par conséquent il ne peut pas imaginer l’état de ses parents. Mais il sait aussi qu’ils ont toujours apprécié de se reposer sur lui quand la fatigue, l’inquiétude ou le désespoir prennent le dessus et qu’ils ne veulent pas l’imposer à leur fille. Alors Finn s’adapte à eux, les soutient quand il sait qu’il le peut, s’éloigne quand ils en ont besoin, prend la relève quand c’est essentiel.

La troisième option fait de lui quelqu’un de respectable et studieux, mais il y a aussi cette quatrième solution, officieuse et insidieuse, qui s’immisce dans son esprit alors qu’il ouvre son placard pour se chercher quelque chose à grignoter en milieu de matinée. Son regard s’arrête sur la bouteille, son cœur se serre. L’envie est là, mais la raison s’y oppose et après quelques minutes à s’être focalisé sur ce liquide ambré au point d’en avoir oublié le reste du monde, Finn ferme brusquement le placard et s’empare de son sac sans même satisfaire son estomac qui crie famine, de façon à oublier cette quatrième option à laquelle il n’aurait pas même dû songer et ainsi s’en tenir à la troisième, celle qui lui semble la plus adéquate pour occuper son jour de congé.
Sur le campus, il n’a pas vraiment besoin de dicter ses pas qui le guident naturellement jusqu’à la bibliothèque universitaire, un lieu qu’il fréquente bien trop souvent pour son propre bien, se réjouissant de satisfaire sa soif de connaissances, mais étant toujours incapable de se raisonner lorsque la jalousie pointe le bout de son nez à mesure qu’il observe les étudiants. Et il se sent stupide dans ces moments-là, Finn, d’adopter le comportement d’un gosse de cinq ans jaloux qu’on lui pique son jouet alors qu’il approche dangereusement de la trentaine et que ses études sont derrière lui depuis plus d’une décennie, il serait temps d’en faire le deuil, mais le rouquin a tiré une croix sur cette possibilité il y a bien longtemps déjà, acceptant – avec difficultés malgré tout – la rancœur et la stupidité qui vont avec.
Après deux heures à étudier divers extraits de textes de Kurt Lewin – la psychologie sociale suscitant un intérêt particulier chez Finn, quand paradoxalement il est souvent incapable de comprendre la société et ses membres – son estomac se rappelle à lui, et c’est avec un sourire discret mais présent que Finn constate qu’il a plus envie d’un plat consistant que d’un quelconque liquide bon marché. Une petite victoire en somme, qu’il oubliera toutefois bien vite lorsqu’il réfutera encore une fois les pensées qui font de lui un garçon dépendant à cette substance qui lui fait plus de bien que de mal, quoi qu’on puisse en penser.  

Parcourant d’un pas rapide ce campus qu’il connaît désormais comme sa poche alors qu’il n’y a pourtant jamais mis les pieds en tant qu’étudiant, Finn regrette aussitôt sa précipitation lorsqu’il heurte brutalement une autre personne. Pas suffisamment fort pour le mettre à terre, mais suffisamment surprenant pour qu’il s’arrête. « C’est rien, je pourrais aussi éviter de marcher comme si j’étais poursuivi, ça me permettrait de m’arrêter avant l'impact. » Finn rétorque avec un léger rire, que seul lui peut réellement comprendre en songeant aux nombreuses fois où on s’est plaint de son rythme de marche. Ce à quoi il rétorque – souvent de mauvaise foi – qu’il perd de longues minutes dans une journée en s’adaptant au rythme bien trop lent de ses proches. Prêt à souhaiter une bonne journée à cette jeune fille avant de poursuivre son chemin, il est quelque peu surpris qu’elle poursuive la conversation. Surpris, mais pas mécontent, car si Finnley engage rarement les discussions de lui-même, il échange toutefois avec plaisir avec les autres. Un instant, il est tenté de lui mentir et de répondre à sa question par l’affirmative, non pas parce qu’il en a marre qu’on puisse prétexter qu’il se donne tous les moyens pour s’inventer une vie qu’il n’a jamais eue et qu’il n’aura jamais, mais parce que ce serait bien plus facile pour justifier sa présence sur ce campus, plutôt que de la laisser imaginer divers scénarios à l’idée qu’un trentenaire traîne sur un campus entouré de personnes ayant presque la moitié de son âge pour y faire on ne sait quoi. « Oh, non, je suis juste un rat de bibliothèque qui n’a pas su évoluer malgré la fin de ses études. » Mais Finn reste honnête en toutes circonstances – à part le concernant – ainsi opte-t-il pour la solution qui risque peut-être de le faire passer pour un type étrange, mais il en a désormais l’habitude. « Je te rassure, cette fac n’a rien d’un labyrinthe, elle est juste immense. Il suffit de s’y retrouver, ce qui sera ton cas d’ici quelques semaines quand tu la connaîtras comme ta poche. Et si ce n’est toujours pas le cas, tu pourras effectivement t’en prendre à ton sens de l’orientation. » Il était à la place de cette jeune fille, il y a quelques années, la première fois qu’il a mis les pieds sur ce sol et qu’il cherchait la bibliothèque. Il s’est perdu de nombreuses fois lors de ses premières visites ici, mais il a su utiliser des stratagèmes pour se repérer. Un terrain de sport, un parking, une sculpture, tant de choses qui l’ont guidé par la suite et qui lui permet désormais de circuler ici les yeux fermés. Toutefois, il connaît que globalement ce campus, n’ayant pas à se rendre dans un auditoire ou une salle de recherche, il est vrai que son chemin est restreint et donc facilité. « Et je peux malheureusement t’informer que c’est même une certitude, étant donné que tu es plutôt loin de l’endroit que tu recherches. » Il affiche une mine désolée. Pour lui qui est toujours prêt à sacrifier son temps pour les autres, il ne voit pas en quoi prendre quelques minutes pour indiquer un chemin semble si compliqué. « Je peux t’y accompagner, si tu veux, c’est sur mon chemin. Ou je peux me risquer à simplement te l’expliquer, mais tu vas probablement te perdre à nouveau. » Car s’il possède un certain sens de l’orientation, on ne peut pas dire que le jeune homme soit très clair quand il s’agit de donner des explications, que ce soit pour indiquer un chemin ou pour justifier une opinion. Voyant la jeune femme réceptive à sa proposition, Finn reprend sa marche, en modérant toutefois la vitesse de ses pas. Peu à l’aise à l’idée de faire ce chemin dans le silence le plus total, il reprend rapidement la parole. « Et donc, tu vas bientôt commencer à étudier ici ? Quelle matière ? » Il questionne, curieux et véritablement intéressé par la réponse.
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Dernière édition par Finnley Coverdale le Mar 1 Aoû - 7:11, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: our hometown's in the dark (finnley) our hometown's in the dark (finnley) EmptyDim 29 Jan - 14:13


C'était idiot, elle le savait, mais Cynthia avait depuis quelques minutes la troublante impression de se déplacer avec une imposante étiquette placardée à même le front. Le genre d'étiquette qui en dirait long sur elle, ou plutôt sur celle qu'elle avait longtemps été. Le genre aussi qui dissuaderait probablement n'importe quel étudiant de lui tendre la main tandis qu'elle demeurait perdue au milieu de ces incalculables bâtiments, l'air de se demander ce qu'elle faisait réellement là. Le genre d'étiquette qui peut être expliquerait aussi que cet homme à l'accueil ait semblé si peu enclin à l'aider à trouver son chemin, alors même que c'était précisément son rôle. « Cynthia, dix neuf ans. Élevée par une mère alcoolique et névrosée. Abandonnée par son père. Ancienne petite délinquante. Fugueuse. Sans avenir. » Il n'y avait pourtant qu'elle pour savoir ce que cachait son allure hésitante, la façon dont elle triturait les plis de sa jupe ou les regards méfiants qu'elle lançait à tous ceux qui avaient le malheur de la fixer un peu trop longtemps. Les autres, eux, ne pouvaient rien savoir des années qu'elle avait passé dans un quartier miteux, à fréquenter de la graine de voyous et à prendre part à toutes sortes de petits méfaits. Ils ne pouvaient rien savoir des soirs où elle était rentrée pour trouver sa mère ivre morte sur le carrelage de la cuisine, une bouteille encore à la main. Pas plus qu'ils ne pouvaient savoir pour le jour où son beau-père était parti et l'avait laissée plus démunie que jamais, ou pour toutes les fois où elle avait dit des choses qu'elle avait ensuite regrettées, fait ce qu'elle n'aurait pas du faire, ou hésité quand elle n'aurait pas du. Ils ne pouvaient pas connaître la Cynthia d'avant, celle qui se serait certainement moquée de celle qu'elle était aujourd'hui, de son désir d'accomplir quelque chose par elle-même, de réussir, et d'avancer. Et pourtant, cette sensation d'être épiée, jugée, catégorisée, ne la quittait plus tandis qu'elle avançait la mine presque éteinte, un air soucieux accroché au visage, et envahie d'une profonde envie de se fondre dans la masse, pour devenir invisible. Ses pas, eux, s'accéléraient tandis qu'elle désespérait peu à peu de trouver l'endroit qu'elle recherchait. Mais il semblerait qu'alors que la journée n'avait pas spécialement bien commencée, celle-ci soit sur le point de connaître un retournement intéressant, qui pourrait bien sonner la fin de ses ruminements. Du moins pour quelques instants. Car alors que sa précipitation lui avait valu de bousculer un jeune homme, et que celui-ci aurait très bien pu n'être qu'un étudiant de plus qui l'aurait regardée de haut et aurait poursuivi sa route en grommelant qu'elle aurait mieux fait de dormir quelques heures de plus pour s'éviter ce genre de mésaventures, ce dernier s'avéra en réalité d'un abord plutôt agréable. Mieux, après une remarque qui valut à la jeune fille d'esquisser un sourire, sincère et même pour le moins amusé, voilà qu'il ne prit pas la fuite au moment où celle-ci entreprit de poursuivre leur échange. Dans ces conditions, et face à ce jeune homme des plus courtois, pourquoi ne l'aurait-elle pas fait ? Ainsi chercha-t-elle à savoir si elle se trouvait bien face à l'étudiant qu'elle pensait avoir identifié à plusieurs détails – notamment sa simple présence sur ce campus et le fait qu'il semble appartenir à la tranche d'âge qu'elle imaginait être celle des étudiants qui foulaient ce sol depuis déjà quelques années. Mais contre toute attente, voilà que son interlocuteur l'informa que les études se conjuguaient pour lui au passé, ce que la jeune fille accueillit avec un nouveau sourire. « Oh ? Alors j'imagine que cette fac doit vraiment valoir le détour si même d'anciens étudiants continuent d'y venir une fois diplômés. » A l'entendre, il semblerait que la bibliothèque mérite tout particulièrement le déplacement, une information qui n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde et que Cynthia pourrait bien vouloir vérifier dès janvier. En attendant, elle qui comptait sur le fait d'être peut être tombée sur un étudiant pour retrouver plus facilement son chemin ne déchanta pas pour autant. Après tout, s'il venait couramment par ici, ça ne faisait certainement pas de lui le moins bien placé pour l'aider. Et à la façon dont le jeune homme reprit bientôt la parole, Cynthia comprit qu'elle était effectivement plutôt bien tombée. « C'est ma faute, jusqu'ici je n'étais toujours venue qu'accompagnée, alors je n'avais pas vraiment pris le temps de regarder autour de moi. Mais si d'après toi quelques semaines suffisent à s'y retrouver entre tous ces bâtiments, alors je devrais pouvoir m'en sortir … je crois. » La jeune fille arbora un plus fin sourire, désireuse de ne pas laisser paraître qu'elle ne croyait encore qu'à moitié en ses chances de se repérer dans un endroit aussi vaste, où tout lui paraissait se ressembler. « En fait, je n'ai pas du tout l'habitude de ce genre d'endroits. J'imagine que tous ces étudiants ont visité un paquet de facs avant d'atterrir ici, mais pas moi. Je n'avais à vrai dire encore jamais vu une université d'aussi près. » Et haussant doucement les épaules, elle balaya quelques secondes le campus du regard, comme pour se rassurer, malgré tout. Ce n'était jamais qu'une série de bâtiments dont il lui faudrait apprendre l'utilité, et l'emplacement. Peut être pourrait-elle user de moyens mnémotechniques, ou se concentrer sur des détails qui l'aideraient à s'y retrouver plus facilement. Une chose était en tout cas certaine, si aujourd'hui elle parvenait à trouver l'endroit qu'elle recherchait, ce ne serait certainement pas grâce à l'homme qu'elle avait interrogé à l'entrée de l'université et qui lui avait semblé bien pressé de partir en pause. Et à en croire ce jeune homme, il semblerait qu'il se soit bel et bien moquée d'elle. « J'en étais sûre, il m'aurait raconté n'importe quoi pour se débarrasser de moi. » Elle pesta alors, se retenant un instant de faire volte-face en direction de l'accueil pour dire deux mots à celui qui avait cru bon de lui faire perdre son temps. Mais elle se ravisa, bien sagement, d'abord pour ne pas laisser penser à ce jeune homme qu'elle n'était rien d'autre qu'une furie, et ensuite parce qu'elle s'était récemment promise de ne plus agir aussi facilement sous le coup d'une impulsion. Ainsi garda-t-elle son calme, souriant même bientôt à la proposition qui lui fut formulée. « Si ça ne te dérange pas et que ça ne te retarde pas dans ce que tu avais prévu de faire … je veux bien que tu m'y accompagnes, oui ! Ce serait très sympa, et moins risqué. » Et posant sur lui un regard qui témoignait sans doute du fait qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on se propose de l'aider sans attendre quelque chose en retour, elle entreprit de le suivre une fois qu'il se remit en marche. C'était curieux quand on connaissait sa tendance à se méfier facilement des autres et de leurs intentions, mais ce garçon lui inspirait étrangement confiance. Elle ne savait rien de lui, rien d'autre en tout cas que le fait qu'il soit un ancien étudiant et visiblement un passionné de lecture, mais ça suffisait pour le moment à ce qu'elle ne ressente pas le besoin de se braquer. Ainsi adopta-t-elle une démarche détendue, hochant bientôt la tête à la question qu'il lui posa. « Oui, je suis inscrite pour la prochaine rentrée, en journalisme. Pour le moment j'effectue un stage auprès de la chaîne ABC, j'imagine que tu connais. Et, enfin, je crois que je veux vraiment continuer dans cette voie. » Parce que cet univers la passionnait, plus qu'elle ne voulait probablement se l'avouer. Elle était pourtant restée des années sans savoir quoi faire de sa vie, ni quel autre chemin emprunter que celui-ci qui semblait tracé pour elle depuis sa naissance, mais aujourd'hui Cynthia pouvait affirmer avoir trouvé une voie qui la passionnait réellement. Restait alors à savoir si elle était taillée pour y réussir, mais l'avenir le dirait sans doute. « Et toi, est-ce que c'est aussi ici que tu as fait tes études ? Qu'est-ce que tu étudiais ? » La jeune fille questionna à son tour, réalisant qu'elle pourrait en apprendre beaucoup à son contact, mais ressentant surtout l'envie d'en savoir un peu plus sur ce garçon qui avait déjà la gentillesse de l'accompagner mais qui en plus semblait réellement s'intéresser à ce qu'elle pouvait bien faire ici. « J'espère pour toi que ta condition d'ancien étudiant restera un secret, je ne voudrais pas que tu deviennes un aimant à « futures étudiantes au sens de l'orientation limité ». » Cynthia s'amusa ensuite, avant de prendre un air faussement suspicieux. « A moins que ce soit la vraie raison pour laquelle tu t'attardes par ici. Si c'est le cas je ne te jugerai pas, j'aurais sûrement eu la même idée à ta place. » Et lâchant un léger rire qui témoignait du fait qu'elle n'insinuait pas ça sérieusement, la jeune fille réalisa finalement que les présentations n'avaient pas encore été faites, un manquement auquel elle entreprit immédiatement de remédier. « Au fait, je suis Cynthia. » Maintenant, au moins, il savait qui il escortait à travers le campus, tout comme elle espérait bientôt savoir qui remercier une fois qu'elle serait arrivée au pied du bâtiment qu'elle recherchait depuis déjà un bout de temps. C'était une question de principe, bien sûr, mais pas seulement.
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PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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Message(#) Sujet: Re: our hometown's in the dark (finnley) our hometown's in the dark (finnley) EmptyJeu 2 Mar - 16:25



  C’est assez pathétique de constater que pour Finnley, une matinée réussie rime avec l’acquisition de nouvelles connaissances, et c’est d’autant plus pitoyable que ces connaissances s’acquièrent sur un campus où il n’a guère sa place. La bibliothèque est certes ouverte à tout le monde, étudiants comme simples curieux, et s’il a un attachement particulier pour cet endroit, il ne peut toutefois s’empêcher de ne pas se sentir totalement à son aise dans cet environnement. Parce que Finn sait qu’il n’a techniquement rien à faire ici, et pas seulement parce qu’il n’a pas le statut d’étudiant, mais aussi parce qu’il s’agit là d’un loisir qui n’est clairement pas de son âge. Il devrait passer du temps avec des amis, traîner un après-midi à la plage pour profiter de l’océan, tenter d’améliorer ses compétences en guitare, sortir boire un verre dans un bar. Mais là-aussi, c’est un loisir qui pose problème, non pas pour une question d’âge mais pour le ressenti qui y est lié, qui s’avère bien plus proche du problème que de la détente. Le fait de se cultiver même après l’arrêt de ses études n’est pas un problème en soi ; mais celui de se prendre pour quelqu’un qu’il n’est pas en devient un. Finn n’a jamais vraiment oublié quelle est sa place, que ce soit ici, à l’hôpital ou auprès de sa famille, il a toujours su quel rôle il occupait, mais parfois la frontière entre réalité et désir peut s’avérer floue et Finn se surprend parfois à tenter de la franchir, bien qu’il finisse toujours par se rétracter. Il sait qu’il n’est pas aussi éduqué que ces jeunes qu’il croise sur ce campus, il sait qu’il ne le sera d’ailleurs probablement jamais, mais il aime cette position qu’il se donne parfois quand il vient passer toute une matinée à la bibliothèque, à fouiller les archives de celle-ci et à tomber sur une perle rare qu’il passera des heures à étudier, à interpréter et à vanter auprès d’un étudiant qui n’a rien demandé et dont le seul méfait est d’avoir choisi la mauvaise place pour réviser. Mais une fois sorti de cette bulle représentée par des livres poussiéreux et un silence assourdissant, le malaise reprend sa place et Finn ne peut s’empêcher de raser les murs de ce campus. Et c’est là que le havre de paix que représente la bibliothèque prend tout son sens ; apaisé entre ses murs, Finn se veut tout de suite moins détendu dès qu’il met le pied dehors. Et c’est peut-être pour cette raison qu’il presse le pas – plus qu’à son habitude – pour traverse rapidement le campus bourré d’étudiants pour rejoindre un des restaurants universitaires afin de calmer les protestations de son estomac. Malheureusement, c’est aussi la raison pour laquelle il ne prête pas réellement attention à ce qui se trouve devant lui et qu’il heurte de plein fouet une jeune femme qui devait, à l’évidence, être tout aussi attentive que lui.

Loin d’être contrarié pour si peu, il reconnaît volontiers ses torts au même titre qu’elle, avant d’envisager lui souhaiter une bonne journée pour se soustraire avec politesse de cette situation, mais il est pris de court lorsqu’elle engage la conversation. Loin d’être réticent à cette idée, il pourrait presque sourire suite à la question anodine de la jeune femme qui, adressée à lui, semble particulièrement ironique. Envisageant quelques instants l’hypothèse de mentir pour ne pas passer pour un étudiant raté (ce qu’il est) ou, au pire des cas, pour un pervers (ce qu'il n'est pas), Finnley finit simplement par reconnaître qu’il n’est qu’un rat de bibliothèque que les années n’ont pas su changer. Affichant un air surpris à la réflexion de la brune, il laisse échapper un léger rire nerveux, avant de répondre. « Le hic, c’est que je ne suis pas diplômé d’ici. Alors, je ne peux pas vraiment te vanter les mérites de cette fac. » Répond-il simplement avec un sourire de circonstance, entre la gêne et la méprise presque amusante. Si la bibliothèque suscite un intérêt particulier aux yeux du jeune homme, il n’en va pas de même du reste du campus. Ça reste un campus qu’il considère comme bien organisé et largement à la hauteur de ce qu’on pourrait attendre d’une ville comme Brisbane, il n’a toutefois jamais eu l’occasion de suffisamment le fréquenter pour en lister les points positifs et négatifs. De son point de vue, l’endroit semble être une pépite pour quiconque voudrait vivre sa vie étudiante à fond, avec les bars à proximité et les logements à bas prix du coin, ainsi que toutes les ressources nécessaires à une éducation de qualité, mais il ne reste qu’un visiteur de passage. Dans tous les cas, il ne lui semble pas difficile de se repérer ici une fois qu’on connaît un minimum les lieux, mais son jugement est toutefois biaisé par le fait qu’il ne dispose pas de tous les lieux comme le ferait un étudiant ; tout juste se contente-il de quitter parfois la bibliothèque pour manger quelque chose ou de passer par la petite supérette avant de rentrer chez lui. « Il faut bien que tu te lances un jour ou l’autre, et vaut mieux que ce soit aujourd’hui plutôt qu’à ta rentrée, je suis pas certain que les professeurs apprécient de voir leur cours interrompu par une retardataire. » Mais qu’en sait-il, encore une fois. Son visage trahit une nouvelle fois sa surprise aux prochains propos de la jeune femme, et Finn se veut un peu plus détendu en découvrant cette information sur la brune, sans réellement savoir pourquoi. Peut-être parce qu’il se sent un peu plus à sa place, tout à coup. « Tu n’avais pas prévu de finir ici ? » Se permet-il de la question, sa curiosité presque maladive se rappelant encore une fois à lui. « Enfin, excuse-moi, ça me regarde pas. » Il se reprend toutefois, réalisant qu’ils ne se parlent que depuis une poignée de secondes et qu’il est fort probable que quand leurs chemins se sépareront, d’ici quelques minutes, ils ne se recroiseront probablement jamais. Confirmant à son interlocutrice que le type lui ayant précédemment indiqué son chemin a effectivement voulu se débarrasser d’elle au plus vite, il affiche un franc sourire quand elle peste, cette réaction l’amusant presque. « Tu auras bien d’autres occasions de lui rendre la monnaie de sa pièce, crois-moi. » Et le temps de préparer une petite vengeance digne de ce nom, si c’est façon de réagir à un tel comportement. Dans tous les cas, Finnley lui propose de l’accompagner jusqu’au service recherché, solution qu’il préfère à celle qui consiste simplement à lui indiquer le chemin. Mais Finn n’ayant jamais été particulièrement doué dans l’art de s’exprimer de façon claire et concise, il est fort probable qu’il lui soit d’une aussi grande aide que le type qui l’a menée en bateau quelques instants plus tôt. « Ça ne me dérange pas, non. Et je n’ai pas grand-chose de prévu, tu ne prends pas le risque que j’essaie de me débarrasser de toi à la première occasion. » Dit-il en faisant référence au malotru de l’accueil. Se remettant en marche, il finit par couper court au silence en lui demandant quelles études elle s’apprête à débuter, une question qui lui paraît tout à fait appropriée cette fois-ci en vue du contexte de leur rencontre. « Je connais, oui. C’est un bon choix, le journalisme. » Il admet. Lui visait la médecine, mais il est vrai qu’il aurait pu se trouver un intérêt pour le journalisme au cas où une roue de secours aurait dû être envisagée. Parce qu’il ne rechigne jamais à se documenter et à faire de multiples recherches, parce qu’il prend soin de se tenir au courant de l’actualité et parce qu’il n’a pas peur d’aller au contact des autres quand cela lui semble nécessaire. « Alors je te souhaite de réussir dans cette voie. Mais je n’ai visiblement pas de souci à me faire, si tu as réussi à décrocher un stage chez ABC. C’est plutôt prestigieux pour quiconque souhaite se lancer dans le journalisme. » C’est du moins sa façon de voir les choses. Mais si elle a obtenu un poste auprès d’une chaîne qui est aussi importante, il peut imaginer sans trop s’avancer qu’elle va parvenir à tracer son chemin. Mais voilà que la brune insiste sur ses études à lui et il se veut silencieux un court instant. Le temps pour elle de prendre une nouvelle fois la parole et de continuer à enfoncer le couteau – involontairement – dans la plaie en appuyant sur ses rêves de grandes études en évoquant son statut d’ancien étudiant. Il faut toutefois admettre qu’il n’a rien fait pour la contredire, ce qu’il s’apprête toutefois à faire maintenant. « Si je devais être un aimant à quelque chose, ce ne serait sûrement pas à ça. » Il constate en haussant les épaules. Très peu pour lui. « En fait, je ne suis pas diplômé d’ici, ni d’ailleurs. Et c’est là que tu te dis « mais qu’est-ce que je fous avec ce mec bizarre qui squatte le campus sans être étudiant ». » La question est légitime, il ne peut pas la blâmer si elle se la pose. « C’est juste que j’aime cet endroit. Enfin, la bibliothèque surtout. Certains sont de véritables cinéphiles, d’autres des musiciens confirmés, de mon côté j’aime en apprendre toujours plus, même si j’ai jamais mis les pieds dans une fac. » Il admet, sans trop savoir pourquoi il confie ce détail qui n’est désormais plus inconnu pour quiconque le côtoie, mais sur lequel il évite de revenir. « Finnley. Le mec qui va vraiment t’accompagner au service de la scolarité administrative, et non pas t’enlever parce qu’il vient en repérage sur un campus peuplé de filles ayant dix ans de moins que lui, au cas où tu te poserais la question. Enchanté. » Il termine, un peu confus, en lui tendant maladroitement une main pour la saluer, et pour se fixer sur la possibilité de la conduire jusqu’à l’endroit qu’elle désire ou la voir s’éloigner d’un pas rapide.
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Message(#) Sujet: Re: our hometown's in the dark (finnley) our hometown's in the dark (finnley) EmptyMer 22 Mar - 15:19


Quelques années plus tôt, cette même collision aurait certainement donné lieu à un échange tout à fait différent, porté par une Cynthia offensive qui n'aurait certainement pas raté une occasion de monter sur ses grands chevaux et d’asséner à ce jeune homme, de son ton charmant et à peine agressif, qu'il aurait mieux fait de rester à la maison s'il n'était même pas capable de regarder droit devant de lui. Une réflexion teintée d'un peu de mauvaise foi qui lui aurait certainement valu de faire une impression désastreuse à ce garçon, puis de prendre la poudre d'escampette dans l'hypothèse où elle serait tombée sur un bagarreur dans l'âme qui se ficherait bien d'avoir été interpellé par un gaillard d'un mètre quatre-vingt dix ou une petite nénette de quarante-cinq kilos. Oui, sans doute tout ça aurait-il été bien différent lorsque Cynthia vivait encore dans son quartier natal et fréquentait des énergumènes pas franchement réputés pour faire ressortir le meilleur de sa personnalité. Combien de garçons probablement charmants avait-elle traumatisés pour les beaux yeux de quelques voyous qui avaient su déceler en elle une fragilité dévorante et le besoin irrépressible d'exister aux yeux de quelqu'un ? Combien de mots avaient-elles sorti sans même les penser, simplement pour préserver cette image de teigne intouchable qui lui avait évité bien des ennuis à l'époque où un comportement plus inoffensif aurait sûrement sonné sa perte ? Longtemps, elle avait mordu précisément pour éviter qu'on la morde, elle, mais n'avait jamais pour autant apprécié de devenir cette bombe à retardement prête à exploser à la figure du premier venu. Alors, en arrivant à Brisbane, la première chose qu'elle avait faite avait été de se promettre que jamais plus elle ne redeviendrait une autre pour qu'on l'accepte, qu'on l'épargne ou qu'on lui donne ne serait-ce qu'un peu de l'attention dont elle avait besoin. C'est sûrement en ça que cette rencontre impromptue n'avait pas réveillé ses pires cotés. Parce qu'en l'espace de plusieurs mois, une autre Cynthia avait émergé de cette coquille jusqu'ici imperméable qui ne laissait jusqu'ici entrevoir qu'une jeune fille continuellement sur la défensive, en vérité animée par une seule et unique chose : la trouille de finir aussi faible et aussi seule que sa mère. Depuis il y avait eu Jeremy, les Keller, son stage à ABC … Tant de choses qui avaient réveillé une autre facette de sa personnalité, et qui l'avaient probablement faite mûrir mieux que dix-huit années passés au sein d'un quartier difficile. Alors non, elle n'agresserait pas ce jeune homme, et se risqua même pas à entamer la discussion plutôt que de le laisser repartir. Cynthia avait besoin d'aide, et il était peut être sa meilleure chance de ne pas passer toute son après-midi à errer désespérément sur ce campus. Et ce, même s'il n'étudiait plus ici … ou plutôt, même s'il n'y avait jamais étudié du tout. « Oh mais, ce n'est qu'un détail. Parce que même sans être diplômé de cette fac, tu connais toujours cet endroit beaucoup mieux que moi, et que beaucoup de nouveaux étudiants j'en suis certaine. » La jeune fille répliqua alors, dans un fin sourire. D'autres à sa place auraient peut être douté qu'un jeune homme qui n'avait pas été diplômé entre ces murs soit de taille à lui servir de guide, mais Cynthia choisissait de s'en remettre à la première impression qu'elle avait eu : celle d'un garçon sérieux, qui s'il n'avait pas été étudiant à Queensland ne faisait pas moins le déplacement spécialement pour profiter de la bibliothèque de l'université. Une raison pour l'instant suffisante de se fier à lui, à ses yeux. Cynthia se montra alors honnête à son tour, reconnaissant s'aventurer seule sur ce campus pour la première fois, ce qui expliquait certainement qu'elle y ait vite perdu ses repères. Elle choisit toutefois de le croire lorsqu'il gagea qu'elle s'y retrouverait sans doute déjà un peu mieux d'ici quelques semaines. Le tout, c'était encore de prendre l'habitude dès maintenant. « Tu as raison, surtout si le type de l'accueil est toujours en fonction le jour de ma rentrée. J'aurais sûrement plus vite fait de frapper à chaque porte en espérant tomber sur la bonne salle de cours plutôt que de lui demander quoi que ce soit. » Et c'était une raison largement assez bonne de vouloir apprendre à se repérer dès aujourd'hui, n'est-ce pas. Il semblerait en tout cas que la jeune fille ait attiré l'attention du grand roux en invoquant l'idée qu'elle n'aurait jamais pensé mettre les pieds dans une fac un jour. Ainsi, à sa question, elle laissa un plus doux sourire étirer ses lèvres avant qu'il ne se ravise, pourtant sans raison légitime. « Non, non, c'est … enfin, ce n'est pas un secret. Disons que la fac, les études supérieures … tout ça, ça a longtemps été le genre de choses que je pensais inaccessibles pour une fille comme moi, qui a grandi dans un endroit où les jeunes diplômés sont plutôt rares. » Sans généraliser, il est vrai que le quartier qui l'avait vu grandir était plutôt réputé pour former la future délinquance d'Adélaïde. Une minorité souvent méconnue du reste de la population, qui elle était globalement plus chanceuse, mieux intégrée. « Ma mère était … est quelqu'un d'un peu particulier, qui ne m'aurait jamais encouragée à suivre cette voie. Et je pense que si je n'avais pas changé complètement d'horizon et débarqué ici, jamais je n'aurais eu l'occasion de fréquenter un lieu comme celui-là. La vie, parfois, ça tient à peu de choses. J'ai fait une bonne rencontre il y a quelques mois et ça a absolument tout changé pour moi. » Tout, parce qu'elle avait pu laisser derrière elle une vie qui, en plus de ne l'avoir jamais épanouie, lui aurait certainement valu de mal finir, un jour ou l'autre. Sans compter sa mère, dont l'influence ne lui pesait plus et dont elle ne devait plus s'occuper comme d'une enfant incapable de prendre soin d'elle. Comprenant en tout cas que le type de l'accueil l'avait décidément menée sur une fausse piste en lui indiquant un chemin probablement au hasard – ou pire, avec le véritable espoir qu'elle se perde – c'est dans un rire que Cynthia accueillit bientôt la réflexion du jeune homme. S'il savait. « Je ne voulais pas te paraître trop revancharde, mais puisque tu soumets l'idée … Crois-moi, je ne suis jamais la dernière quand il s'agit de se venger de quelqu'un. » Et le regard qu'elle lui lança à ce moment-là témoignait à la fois de l'idée qu'elle en rajoutait certainement un petit peu – ne se lançant pas non plus dans une vendetta implacable chaque fois que quelqu'un la prenait pour une imbécile – que du fait qu'il vaudrait peut être mieux pour lui qu'il veille à ne pas lui faire le même coup, sait-on jamais après tout. Son interlocuteur lui proposa alors de l'accompagner jusqu'au bâtiment qu'elle recherchait, une occasion que Cynthia ne laissa évidemment pas passer, mais qui l'amena quand même à se questionner : n'avait-il pas mieux à faire? Il semblerait alors que non. « Oh, tant mieux alors. Enfin, je veux dire … c'est sympa de m'accompagner, et si ça peut t'occuper pendant un petit moment, ça semble même arranger tout le monde, non ? » Ainsi afficha-t-elle un nouveau sourire, songeant qu'effectivement ça aurait le mérite de les occuper l'un et l'autre pour les prochaines minutes, et même de leur permettre de faire connaissance. Comme lorsque le jeune homme manifesta de l'intérêt pour la filière d'études choisie par la brune, qui ne vit aucune raison de ne pas se confier sur son choix d'orientation. Un choix approuvé par son guide d'un jour, semble-t-il. « C'est vrai, tu trouves ? C'est aussi un milieu qui t'intéresse, ou que tu connais un petit peu peut être ? » Peut être parce qu'un de ses proches travaillait dans cette branche, après tout plusieurs de ses collègues à ABC News 24 avaient des enfants, certains sans doute de l'âge de ce jeune homme. « Un de mes beaux-pères était photoreporter pour un journal sportif, il m'emmenait parfois avec lui quand il partait faire ses clichés. J'étais petite mais je crois qu'après ça j'ai longtemps gardé l'envie d'emprunter cette voie à mon tour. » Une envie qui longtemps était restée à l'état de fantasme, sans doute, pour une jeune fille qui n'aurait sûrement jamais pensé qu'elle aurait un jour le choix d'emprunter ce chemin-là. « Je n'en ai jamais parlé à ma mère, ça l'aurait sûrement amusée. Tout l'amuse toujours. » Elle qui n'avait jamais montré le moindre intérêt pour sa scolarité ne l'aurait certainement jamais encouragée à poursuivre ses études. Ou bien aurait-elle usé de stratagèmes pour faire en sorte qu'elle ne réalise jamais son rêve et reste la petite fille bien docile qui lui faisait ses courses et la bordait après une soirée trop arrosée. C'était ce qu'elle faisait toujours pour la garder avec elle, après tout. « C'est vrai, c'est une chance et j'essaie de ne pas la gâcher. Et puis là-bas je ne suis pas juste la stagiaire qui apporte les cafés et fait les photocopies. Les clichés en prennent un coup ! » Cynthia parvint à enchaîner sur une note cette fois plus amusée, lorsque son interlocuteur salua le fait qu'avoir décroché un stage chez ABC n'était pas rien quand on faisait les yeux doux au milieu du journalisme. Cynthia le savait, ce stage avait été une vraie aubaine, et il n'y avait pas un jour sans qu'elle se demande ce qui avait pu faire la différence. Ressentant en tout cas l'envie d'en apprendre un peu plus à son tour sur le jeune homme, c'est tout naturellement que Cynthia le questionna sur les études qu'il avait lui-même entrepris, loin d'imaginer qu'elle mettrait les pieds dans le plat et qu'en vérité, si le garçon n'était pas diplômé de cette fac, il ne l'était pas non plus d'une autre. Ainsi, comprenant sa maladresse et voyant bien que ça n'était pas le sujet sur lequel il avait le plus plaisir à s'étendre, la jeune fille se pinça les lèvres, soufflant plus bas. « Oh … c'est vrai ? Désolée, c'est juste que tu semblais complètement dans ton élément. Je t'assure que tu ne détones pas du tout au milieu de tous les autres. » Elle ignorait si c'était la chose à dire, mais si elle s'était méprise et avait légitimement supposé que son interlocuteur était bel et bien un ancien étudiant, c'est bien parce qu'il lui avait semblé plutôt familier dans cet environnement. Ou tout du moins, beaucoup plus qu'elle ne l'était elle. « Et tu n'as pas à te justifier, c'est bien de s'intéresser aux choses. Et tu sais, quoi qui t'est tenu éloigné des bancs de la fac … je crois qu'il n'est jamais trop tard pour faire ce dont on a envie. Je sais de quoi je parle, rien n'est jamais gravé dans le marbre. » Car si elle avait pu se lancer dans des études alors que rien ne l'y prédestinait à la base, c'est bien que rien n'était jamais écrit à l'avance et qu'il n'était surtout jamais trop tard pour faire ce dont on rêvait. Même si, dans le cas du grand roux, il semblerait qu'un autre détail lui ait également échappé : il se trouvait être un tout petit peu plus âgé que ce qu'elle avait supposé. Rien de perturbant en soi, si ce n'est peut être pour lui lorsque la jeune fille reprit la parole, cette fois dans un rire visant à détendre l'atmosphère. « Alors soit j'ai l'air encore plus jeune que je le pense, soit tu es le futur-trentenaire le mieux conversé que j'ai jamais rencontré ! » Mais qu'il se rassure, s'il y avait bien quelqu'un que leurs dix ans de différence ne risquaient pas d'impressionner, c'était Cynthia. Les trentenaires en devenir, en vérité, avaient toujours eu sa préférence à plus d'un niveau. Serrant en tout cas la main qu'il lui tendit, la brune enchaîna. « Enchantée ! Et merci pour la précision, j'avoue que je commençais à me demander si le gars de l'accueil et toi n'étiez pas de mèche, tu vois. » Dans une sombre histoire de kidnapping et de trafic d'être humains, bien sûr, ce Finnley semblait après tout beaucoup trop cordial pour être honnête. « Ce sera notre secret, si tu veux. Je pourrais comprendre que tu ne tiennes pas à ce que ça se sache, et moi je sais garder ma langue quand il faut. » Cynthia finit par proposer, dans un plus fin sourire, croyant comprendre qu'il n'était pas nécessairement très à l'aise à l'idée d'être un peu plus âgé que les étudiants de ce campus, et plus encore de s'y promener sans y avoir jamais étudié. Peut être aimait-il avoir la sensation de se fondre dans la masse, lorsqu'il venait ici. Si tel était le cas, il pourrait compter sur elle pour garder son secret, et de bon cœur. « Tu travailles, du coup ? Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » Finnley et elle avaient finalement repris leur route et la jeune fille avait questionné, espérant cette fois ne pas risquer de l'embarrasser en posant de nouveau une question qui fâche. Puis, se stoppant brusquement, elle se retourna, dégainant son téléphone pour le pointer tout autour d'elle. « Je viens d'avoir une idée. » Une idée qu'elle se sentit évidemment obligée de partager avec Finnley. « Si je prends assez de photos sur le chemin, je devrais pouvoir me débrouiller pour retrouver le bâtiment la prochaine fois que j'aurai à y aller. A moins de recroiser ta route, mais je suis sûr que tu me trouves déjà tellement bavarde que tu cherches un moyen de me semer à travers le campus. » Et lui lançant un regard censé signifier qu'il ne devait pas avoir peur de la vexer puisqu'elle avait parfaitement conscience d'être un peu entreprenante sur les bords, la jeune fille s'éloigna d'un pas ou deux pour mitrailler le campus et emmagasiner un maximum de photos souvenirs de cette promenade. Jusqu'à se tourner vers Finnley, et le photographier à son tour, un sourire mutin accroché aux lèvres.
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le roux de secours
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ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
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Message(#) Sujet: Re: our hometown's in the dark (finnley) our hometown's in the dark (finnley) EmptyJeu 20 Avr - 18:50




  Il en faut plus pour contrarier Finnley qu’une légère collision qui, si elle s’est avérée surprenante, n’a mis personne au tapis. Peut-être se serait-il montré légèrement plus agacé si la jeune femme l’avait accusé d’être le seul responsable de cette maladresse, mais même dans ce cas il se serait probablement contenté d’un bref soupir avant de poursuivre son chemin et reprendre ainsi le cours de sa journée. C’était d’ailleurs l’idée (moins le soupir agacé), avant qu’elle en profite pour lui demander s’il étudie ici, question à laquelle il répond par la négative en expliquant sa présence sur ce campus par son intérêt pour la bibliothèque. Une réponse qui la convainc qu’il n’étudie pas ici, mais qui la conforte toutefois dans l’idée qu’il n’étudie plus ici. Il rétablit la vérité en précisant qu’il n’est pas diplômé d’ici – ce qui n’exclut pas la possibilité qu’il ait pu suivre des cours ici, même si à ses yeux l’un va forcément avec l’autre –, et l’optimisme de la réponse de son interlocutrice lui décroche un sourire. « Reviens me dire ça quand tu auras mis les pieds ici plus de trois ou quatre fois, on verra qui connaît cet endroit mieux que l’autre. » La réponse ne sera pas la même que celle qu’elle tient aujourd’hui, à coup sûr. Ce qui n’aura évidemment rien d’étonnant, puisque là où elle devra naviguer d’un bâtiment à un autre ou d’un amphi à un autre, lui exécutera toujours le même chemin, à savoir celui qui l’emmène de la bibliothèque au restaurant universitaire le plus proche. Même s’il visualise vaguement l’endroit qu’elle recherche, il est bien incapable de le lui indiquer de tête, sans quoi elle risquerait de se perdre à nouveau. Quoi qu’il en soit, si aujourd’hui elle s’avère incapable de retrouver son chemin, il ne doute pas qu’elle y parvienne sans peine d’ici quelques semaines, quand elle fréquentera cet endroit tous les jours. « Au moins, ça te permet d’enregistrer cette simple règle qui est valable dans chaque bâtiment proposant un service d’accueil : ils sont rarement disposés à aider. » Il se permet de commenter avec un léger sourire. Cette idée relevait à l’origine d’un cliché à la vie dure à ses yeux, jusqu’à ce qu’il commence à travailler à l’hôpital et soit contraint d’accorder une certaine véracité à ce préjugé. Et à l’entendre, le type sur qui elle est tombée plus tôt n’a pas contredit ce cliché. Mais il ne semble pas être le seul responsable de son incapacité à se repérer, il s’avère qu’elle ne soit tout simplement pas habituée à ce genre d’endroit et cela réveille la curiosité naturelle de Finnley, qui croit comprendre qu’elle ne s’attendait pas à venir étudier ici. Il s’ose à poser la question, avant de se rétracter, conscient qu’ils ne se parlent que depuis une poignée de secondes et qu’il s’agit peut-être d’un sujet trop personnel à aborder avec le premier inconnu venu. Mais la jeune femme ne le voit pas ainsi, et ne semble pas gênée par sa question, puisqu’elle entreprend de répondre à un Finn particulièrement à l’écoute. Il ne parvient pas à cacher sa surprise quand elle évoque le quartier où elle a grandi comme étant un endroit où les jeunes diplômés sont plutôt rares. Elle lui donnait, jusqu’ici, plutôt l’impression d’être une fille de bonne famille parfaitement à sa place sur ce campus (si on met de côté son incapacité à retrouver son chemin). « Eh bien, même si tu n’as pas le soutien de ta mère, tu as le mien. Même si je sais qu’il ne vaut pas grand-chose. » Il est peu probable que le soutien d’un inconnu soit préférable à celui de sa propre mère. Un inconnu qui le restera, puisqu’ils se croiseront peut-être à l’occasion sur ce campus, mais ils sont trop différents pour devenir de grands amis… même s’ils semblent avoir évolué dans un contexte familial similaire. « Nos mères pourraient être de grandes amies, j’ai l’impression. » Danielle ne l’avait jamais encouragé à suivre le chemin qui lui plaisait – celui des études, en l’occurrence – mais plutôt à s’adapter à celui qu’elle traçait pour Cora. Mais à l’inverse de la brune, il n’a jamais été capable de changer d’horizon, elle s’est probablement montrée plus courageuse que lui au moment fatidique, celui où ils se sont retrouvés face à ce choix, celui qui allait sceller à jamais le reste de leur vie. « Si tu veux tout savoir, je ne t’imaginais pas vraiment venir d’un quartier qui a l’air un peu, hm, difficile ? » Il se veut hésitant, peut-être parce que le raccourci entre « jeunes diplômes plutôt rares » et « quartier difficile » est certainement trop facile. « Mais tu m’as l’air d’être à ta place ici, et pas seulement parce que tu t’es donné les moyens d’en arriver là. Je me fais pas trop de soucis concernant ta réussite. » Elle a l’air de prendre ses études à cœur, pour preuve sa venue sur ce campus bien avant la rentrée universitaire, quand la plupart des inscriptions et autres informations peuvent facilement se faire et se trouver sur le site internet de l’université. Elle lui apparaît comme bien plus sérieuse que d’autres étudiants, ceux qu’il croise parfois dès l’ouverture de la bibliothèque et qui viennent réviser à la dernière minute, où ceux qui font de ce campus leur terrain de chasse, que ce soit en terme de rencontres amoureuses ou de business pas très légal (même si pour ce dernier point il n’en a jamais eu la preuve, il imagine que les bonnes vieilles habitudes que certains ont prises au lycée les poursuivent encore aujourd’hui). Et surtout, elle est suffisamment consciente de sa chance pour ne pas la laisser filer. « Et donc, j’en conclus que tu n’es pas seulement nouvelle sur ce campus, mais aussi en ville ? » Les indices semés au cours de la conversation l’amène à cette pensée, sans pour autant en être certain. Quant à cette fameuse bonne rencontre (sur laquelle il s’abstient de se montrer curieux), il est peu probable que ce soit le type de l’accueil, qui s’est effectivement débarrassée d’elle au plus vite comme Finnley le lui confirme. Qu’elle se rassure, elle aura certainement l’occasion de prévoir une petite vengeance digne de ce nom, ce à quoi elle semble déjà songer. « Oh, et bien… c’est bon à savoir. » Entrant dans son jeu en surjouant l’air apeuré, il reprend son sérieux au moment de lui proposer de l’accompagner jusqu’au service recherché. À première vue, Finnley ne semble pas être la personne la plus apte à l’aider, d’autant qu’il a admis ne pas connaître ce campus autant qu’elle semble le penser, quelques instants plus tôt. Mais du moment qu’elle s’abstient de lui poser des questions plus spécifiques sur le fonctionnement de l’administration ou le contenu de certains cours, il est son homme. À défaut d’être tombée sur la personne la plus calée concernant ce campus, elle est tombée sur la plus dévouée à l’aider. Il reconnaît volontiers qu’il n’a pas grand-chose d’autre à faire, et même si cela avait été le cas, il ne l’aurait pas abandonnée à son sort. Il l’aurait probablement redirigée vers un étudiant plus à même de lui répondre (à comprendre : pas aussi dévoué que le fameux type de l’accueil) ou se serait mis à la recherche d’un plan suffisamment détaillé pour qu’elle ne se perde pas une seconde fois. « Exactement. » Il confirme sa réflexion, en lui rendant son sourire. Elle n’a pas si tort, ça l’arrange certainement autant qu’elle, le simple fait de passer quelques instants en sa compagnie apporte un semblant de changement à sa journée.  

Peu décidé à faire le chemin dans le silence le plus total en sachant que la demoiselle est plutôt sympathique, il ne tarde pas à s’intéresser au cursus qu’elle s’apprête à suivre d’ici quelques semaines. Elle a donc opté pour le journalisme, un choix qu’il approuve totalement – même si elle ne lui a pas demandé son avis, un détail dont il semble avoir fait abstraction. « Pas vraiment, mais ça m’intéresse, oui, sans pour autant envisager de travailler là-dedans. » Il ne s’y connaît pas – pas même un petit peu, mais Finnley s’intéresse beaucoup à l’actualité et il est impensable pour lui de ne pas consulter les informations – peu importe sur quel support – tous les jours. Il a besoin de se tenir informé. « Mais vu le contexte actuel, où on musèle les gens plus qu’on ne les laisse s’exprimer, c’est plutôt agréable de voir que ça ne fait pas peur à certains. » Certains diront que la liberté d’expression est un concept qui n’a jamais été aussi répandu qu’à l’heure actuelle, lui constate surtout que les journalistes et autres figures militantes sont souvent réduites au silence pour arranger les affaires de certains. « Dans le domaine du sport aussi, ou tu en as un autre qui te fait déjà de l’œil ? » Il demande, véritablement intéressé par la réponse. « Eh bien… elle a vraiment l’air d’être une charmante personne, contrairement à ton beau-père. Tu as encore des contacts avec elle ? » Il s’ose à demander, le portrait d’elle fait par la jeune femme n’étant pas vraiment encourageant à ce que ce soit le cas et ce ne serait pas un mal. Il n’en connaît pas plus sur la situation, mais pour l’avoir expérimenté, il reconnaît sans peine une relation toxique, ce qui semble être la nature de lien entre la brune et sa génitrice. « C’est vrai ? Mais attends… tu fais quoi de tes journées, alors ? » Il la questionne, en s’amusant volontairement du cliché cité par la principale intéressée. Mais son air enjoué disparaît quand le sujet dérive sur ses études à lui, un sujet qu’il n’est pas nécessaire d’aborder puisqu’il n’y a tout simplement rien à en dire. Si elle semblait croire qu’il n’était pas diplôme de cette université, en réalité il ne l’est de nulle part. « C’est bien ça, le problème. » Il soupire alors qu’elle lui assure qu’il ne dénote pas au milieu des autres étudiants. Une réflexion qui n’aurait pas dû dépasser le stade de la pensée, lui qui n’aime pas s’épancher sur cette partie ratée de sa vie qui reste encore douloureuse à aborder aujourd’hui, même des années après avoir mis fin à ses études. Il préfère focaliser la conversation sur sa présence ici qui en a déjà surpris plus d’un et qu’il est le premier à juger illégitime. C’est assez paradoxal, globalement Finnley s’en fiche de ce qu’on pense de lui, on peut le trouver renfermé, froid, désagréable – des adjectifs qui s’adaptent parfois à lui – que cela ne le touche pas quand cela concerne ce qu’il est, mais cela devient tout de suite plus difficile quand cela concerne ce qu’il aurait pu être. « J’aimerais bien être aussi catégorique que toi, mais… je crois que dans mon cas, c’est gravé dans le marbre. C’est pas grave, je me suis fait une raison. » Il s’en est fait une raison, oui, même s’il ne l’a jamais accepté. Il ne doute pas qu’elle sache de quoi elle parle, mais elle est jeune, à son âge elle peut se permettre d’emprunter divers chemins jusqu’à parvenir à faire ce dont elle a envie, de son côté il semble trop tard pour revenir sur ses pas. Reprendre ses études est une possibilité qu’il a déjà envisagée, mais pour faire quoi ? Il s’est tellement focalisé sur le fait qu’il n’aurait pas d’avenir qu’il est incapable de s’en envisager un. Il peut enfin mettre un prénom sur ce visage et il se présente à son tour – tentant par la même occasion de détendre une atmosphère qui devient légèrement pesante par sa faute. Et l’indice qu’il a révélé sur son âge n’échappe pas à Cynthia, dont la réflexion provoque un léger rire à Finnley – entre la gêne et la surprise d’une telle réflexion. « Je vais donc prendre ça pour un compliment, merci. » Et donc, s’il semblerait qu’elle se soit trompée en estimant l’âge du roux, lui semble avoir visé juste en lui donnant une petite vingtaine. « Oh, de toute façon c’est pas lui mon associé pour ce genre de sales coups. Le type discret de l’accueil qui est en contact avec tous les étudiants ? Pff, trop évident. » Il serait automatiquement suspecté et probablement peu enclin à garder sa langue sur l'identité de son partenaire, hm. « Je ne sais pas qui cela intéresserait, mais merci, j’apprécie. » Le campus est tellement grand qu’il passe facilement inaperçu malgré ce que sa paranoïa lui fait penser, et parmi la bonne trentaine d’étudiants qu’il a côtoyés – brièvement ou non – depuis qu’il vient ici, une bonne moitié se fiche totalement de son statut et l’autre a préféré l’ignorer par la suite. Ce n’est pas un secret, ce n’est pas un problème en soi, c’est juste lui qui rend les choses toujours compliquées. Mais toujours est-il qu’il n’est pas nécessairement à l’aise sur ce campus et qu’effectivement, si elle peut s’abstenir de crier sa découverte sur tous les toits, il lui en serait reconnaissant. « Oui, je suis coursier pour le St Vincent’s Hospital, c’est pas aussi impressionnant que future journaliste, mais ça me plaît. » Il admet avec un sourire. Ce n’est pas le métier qu’il se voyait exercer, mais au moins il se lève chaque matin avec plaisir. Surpris par le volte-face de Cynthia, il s’arrête à son tour, curieux de connaître l’idée en question. « Vous les jeunes, toujours collés à votre smartphone. » Il soupire en s’amusant de leur différence d’âge maintenant avérée, même si l’idée s’avère plutôt bonne. « Et si c’était le cas, je ne serais pas en train de chercher un moyen de te semer, ce serait déjà fait. » Qu’elle se rassure, même si elle est un peu plus bavarde que lui, c’est très loin de le gêner, sans quoi il lui aurait déjà faussé compagnie depuis longtemps, de manière délicate en s’excusant d’être attendu ailleurs ou de manière plus brutale en lui avouant clairement qu’elle lui tape sur le système – ce qui n’est pas le cas. Alors qu’elle se tourne vers lui pour le photographier, il baisse instinctivement la tête, Finnley n’ayant jamais été très à l’aise avec ce genre de choses. « Celle-ci, c’est pour te souvenir de la tête du type à qui tu dois une fière chandelle, que tu devras bien évidemment remercier à chaque fois que tu le croiseras ? » Il préfère jouer une nouvelle fois la carte de l’humour – qu’il ne maîtrise pourtant pas très bien – pour effacer la gêne qui s’empare de lui. « Hm, sinon tu sais, on peut faire un détour par l’accueil pour te trouver un plan, ce sera plus pratique que de faire le tour de tes photos pour te repérer. » Son idée est bonne, oui, mais pas forcément pratique. « Enfin, non, oublie, je pense pas que te retrouver dans la même pièce que le type de l’accueil soit une bonne idée. » Pas aujourd’hui, en tout cas. « Et on est plus si loin, de toute façon. » Ils n’y sont pas encore arrivés, mais à force de discuter en faisant le chemin, le point d’arrivée se rapproche de plus en plus.

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Message(#) Sujet: Re: our hometown's in the dark (finnley) our hometown's in the dark (finnley) EmptyLun 26 Juin - 18:01


Si Cynthia s'était acclimatée à sa nouvelle vie à Brisbane en l'espace de quelques mois, qu'elle y avait trouvé de nouveaux repères, pris de nouvelles habitudes, et s'était plus généralement familiarisée avec un environnement pourtant différent de celui qui l'avait vu grandir, il était sans doute permis d'espérer que ce vaste campus ne resterait pas indéfiniment un obscure labyrinthe pour la jeune fille. Aujourd'hui, tous ces bâtiments se confondaient entre eux et ses yeux se concentraient davantage sur leur taille imposante que sur les subtilités qui l'aideraient à les différencier, mais viendrait certainement un jour où elle aussi marcherait le long de ces vertes allées en sachant très exactement où elle se rendait. C'est pourquoi la remarque de son interlocuteur la fit sourire, tandis qu'elle s'imagina un instant circuler d'un bâtiment à un autre, ses livres de cours entre les mains, d'un pas plus pressé qu'hésitant. « Dis comme ça, c'est sûr, tu risques de souffrir un peu de la comparaison. Mais je te promets que je ne prendrai pas un air trop sûr de moi si on se recroise après que j'ai fait plus d'un semestre ici. » La jeune fille lui lança un clin d’œil, rieuse. Il était peu probable qu'il s'offusque de la voir se métamorphoser en une étudiante aguerrie, et elle ne comptait pas dépendre éternellement des garçons serviables qui pouvaient peupler ce campus. Question d'amour propre, mais pas seulement. Mais si son sens de l'orientation et sa capacité à se repérer risquaient fort de se développer avec le reste, l'homme qu'elle avait sollicité à l'accueil, lui, ne pourrait pas se vanter d'être intervenu dans sa transformation. Et d'après le rouquin, il valait plus généralement ne pas fonder d'attentes exagérées lorsqu'on s'adressait à quelqu'un comme lui, assis derrière ce genre de bureau. Cynthia, elle, ne l'avait encore que rarement vérifié. Et pourtant, elle le croyait sur parole. « Alors j'espère qu'au moins les professeurs prendront leur rôle à cœur. Parce que je pourrai sûrement toujours compter sur un gentil garçon pour m'indiquer mon chemin, mais je doute de pouvoir apprendre tout un programme universitaire en comptant uniquement sur la bonté de mes camarades. » C'est pourquoi elle préférait penser que l'équipe professorale avait au moins pour véritable vocation d'apporter aide et soutien aux élèves les plus en difficulté. Cynthia savait qu'en dépit de ses cours de soutien et de sa bonne volonté, elle arriverait en cours avec quelques lacunes, c'est pourquoi elle avait l'espoir qu'on ne la regarderait pas se noyer sans réagir. Ses prochaines confessions permirent en tout cas à ce garçon de se faire une petite idée de la vie qu'elle avait autrefois vécu, lui dont les confessions furent accueillies par une Cynthia bienveillante, qui ne faisait pas vraiment un mystère de son parcours. C'est ainsi qu'elle parla un peu plus en détails du quartier où elle avait grandi, mais aussi de la mère qu'elle avait eu et qui n'avait pas été l'un des facteurs grâce auxquels sa vie avait pu changer. « Oh, détrompe-toi, c'est toujours très gratifiant quand quelqu'un semble croire en toi. Et l'avis de ma mère, il y a longtemps qu'il ne m'importe plus. » La jeune fille haussa les épaules, sans le moindre doute. Elle aurait peut être été prête à lui accorder une seconde chance si sa mère n'avait pas récement ajouté le mensonge à la liste de ses nombreuses tares. « Alors merci. » Toujours souriantes, les lèvres de Cynthia esquissèrent ensuite une ligne plus tendre. Ainsi donc elle n'était pas la seule à n'avoir pas choisi sa génitrice. « J'espère qu'au moins tu n'as jamais retrouvé la tienne ivre morte sur votre paillasson au petit matin parce qu'elle avait été incapable de rentrer sa clé dans la serrure la veille au soir. » Un rire, léger, franchit la barrière de ses lèvres tandis qu'elle dédramatisa volontairement les faits. Oui, elle avait souffert de l'irresponsabilité de sa mère et n'avait pas eu l'enfance que toutes les petites filles rêveraient d'avoir, mais il y avait eu un temps pour se morfondre et il était derrière elle. « Tu n'as jamais eu envie de prendre ta revanche sur elle ? De lui prouver que même sans son soutien, sans sa confiance, tu pouvais réussir dans ce qui te tient à cœur ? » Cynthia osait cette question parce qu'elle s'estimait aujourd'hui bien placée pour témoigner dans ce sens, et pour affirmer qu'il était possible de se prendre en main même lorsque dans notre propre famille personne ne semblait prêt à croire en nous. Le rouquin semblait lui aussi ne pas avoir été encouragé par sa mère, alors la meilleure chose que Cynthia puisse faire, c'était certainement lui prouver que ça n'avait rien d'une fin en soi. « Difficile, c'est le mot. » La petite brune reprit ensuite, en inclinant légèrement la tête, largement prête à accepter ce terme quand elle-même se gênait rarement pour évoquer son ancien quartier en des termes peu élogieux. « Et même si va peut être te sembler prétentieux, j'ai toujours pensé que j'étais pas totalement à ma place, là-bas. J'ai même toujours cru que ma mère aurait eu les moyens de nous offrir une autre vie si seulement elle avait été capable de se poser avec un mec bien qui aurait su prendre soin de nous. » Parce qu'autant se l'avouer, sa mère n'avait jamais eu le profil d'une débrouillarde prête à remuer ciel et terre pour leur offrir une vie décente. Par contre, sa tendance à multiplier les conquêtes aurait pu mettre sur leur chemin un type disposé à les sortir de leur précarité. Comme Harvey, le temps de quelques mois. Mais il avait tracé sa route, conscient qu'il valait mieux qu'une vie à supporter les sautes d'humeur et les frasques de sa névrosée de mère. « Mais c'était les losers qu'elle gardait en général le plus longtemps. A croire que moins ils avaient de qualités, plus elle s'y accrochait. » Et sans doute était-ce au moins une bonne nouvelle concernant son père : lui qui n'avait visiblement été que de passage dans la vie de Sophia était peut être alors un type suffisamment respectable pour qu'elle n'ait pas jugé bon de le retenir. « C'est gentil, merci. » Cynthia reprit lorsqu'il sembla parier sur sa réussite universitaire. Ce garçon avait dit un peu plus tôt qu'il n'imaginait pas comment son avis pouvait avoir la moindre importance, et pourtant ils étaient encore peu nombreux à croire ouvertement en elle, et pour ça Cynthia ne pouvait pas rester indifférente. Par la suite, elle acquiesça. « C'est exact, je ne suis à Brisbane que depuis l'été dernier. C'est un ami qui m'héberge, lui et sa famille font beaucoup de choses pour moi. Et du coup, je suis passé du confort plus que modeste d'un petit appartement au luxe d'une jolie maison à Bayside. » Jolie était même encore un terme un peu faible pour qualifier un endroit aussi chaleureux et bien tenu. « Leur salle de bain fait quasiment la taille de mon ancien salon, tu imagines ! » Probablement pas, du moins l'espérait-elle. Elle donnait certainement ici l'impression de s'émerveiller d'un rien, mais tout dans sa nouvelle vie différait de ce qu'elle avait connu autrefois, à commencer par la bienveillance et l'ouverture d'esprit des Keller, bien loin de l'hostilité qui avait longtemps régi ses échanges avec sa mère. Au sujet d'une hypothétique occasion de rendre la monnaie de sa pièce au type de l'accueil, en tout cas, Cynthia l'aurait sûrement saisie avec plaisir par le passé, mais ici c'était surtout sur le ton de la plaisanterie qu'elle se plaisait à évoquer sa vengeance. Pas de quoi inquiéter son compagnon, donc, bien qu'il prétende que l'information n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Cynthia sourit, toujours mutine, avant de se réjouir de l'idée qu'il semble prêt à la guider le long de cet immense dédale. Elle aurait pensé le déranger, lui qui certainement avait d'autres plans au départ que de passer les prochaines minutes à s'assurer qu'elle ne finisse pas perdue au milieu des bâtiments, mais parce qu'il y trouvait peut être après tout son compte – ce serait l'occasion pour lui de s'occuper tout en ayant un peu de compagnie – c'est naturellement qu'elle se laissa convaincre.

Ainsi se mirent-ils en route, bavardant cette fois au sujet de l'orientation choisie par la brune. Le journalisme, un choix qu'il sembla approuver et qui titilla inévitablement la curiosité de la brune. Etait-il familier de ce milieu? Non, mais intéressé semble-t-il. « Eh bien écoute, si jamais tu changes d'avis, j'aurai peut être des contacts dans le milieu d'ici … dix ou quinze ans. A ce moment-là, qui sait, je pourrai peut être faire jouer mes relations pour toi. » La jeune fille émit un nouveau rire, sans trop savoir si ses estimations étaient pessimistes ou si elle aurait hypothétiquement la chance de percer dans ce milieu concurrentiel avant sa trentième année. « En tout cas, je suis ravie qu'on voit les choses de la même manière. Moi aussi c'est l'idée de pouvoir donner la parole à ceux qu'on n'entend pas assez qui m'a séduite. » Peut être parce qu'elle avait fait partie d'une sorte de minorité, par le passé, incarnant la population précaire d'une ville dont on ne voyait souvent que les jolies façades, les lacs bordés de palmiers et les entreprises en perpétuelle expansion. Et puis, c'est vrai, elle avait pu compter sur l'un de ses anciens beaux-pères pour lui faire découvrir ce milieu où notre vision, notre expertise, pouvait atteindre les foules et parfois faire bouger les choses.  « J'adorerais marcher sur ses pas, mais moi ce sont les actualités en général qui m'intéressent le plus. L'investigation, le reportage de guerre, ça aurait un vrai sens à mes yeux. » Parce que ça touchait à ce qu'il y avait de plus concret, de plus grave aussi, et que tant qu'à écrire dans l'espoir d'être lue, parler dans l'espoir d'être entendue, elle aimait autant servir des causes vitales. « Et je n'ai plus de contact avec ma mère, non. Elle ne sait pas où je suis et même si elle le savait, je ne suis pas sûre qu'elle essaierait de me retrouver. » Cynthia haussa les épaules, comme si elle avait renoncé depuis belle lurette à la perspective de reconstruire quoi que ce soit avec sa génitrice. C'était le cas. Et si c'était certainement difficile à concevoir quand on partageait un lien particulier avec celle qui nous avait mise au monde, la jeune fille, elle, n'imaginait plus une vie où sa mère aurait la moindre place. Sur une note heureusement plus plaisante, Cynthia évoqua sa place de stagiaire à ABC News 24 et les tâches – loin d'être ingrates – qui lui incombaient. L'occasion pour le rouquin de s'en amuser, face à une Cynthia réceptive et disposée à faire preuve d'auto-dérision. « Je me fais les ongles, bien sûr. Quand je ne dessine pas des obscénités sous les bureaux ! Je te jure, de nos jours, être stagiaire c'est vraiment pas de tout repos. » Et soupirant de manière exagérée, elle ponctua finalement ses paroles d'un rire franc. Pas de doute que certains jours où l'actualité battait son plein, la jeune fille appréciait ce genre de pauses détente, mais elle n'était jamais aussi contente d'elle qu'après une journée faite d'objectifs réussis et de missions menées à bien. Mais lorsqu'il fut question de l'absence de diplôme du jeune homme, Cynthia comprit qu'elle avait fait fausse route dès le départ et qu'il s'agissait là d'un point sensible sur lequel il semblait avoir certains regrets. Car lui qui se fondait parfaitement au milieu des autres étudiants semblait alors avoir un rapport compliqué avec les études. C'est ainsi qu'elle jugea bon de laisser entendre qu'il n'était pas trop tard pour se lancer dans ce qui lui avait peut être paru hors d'atteinte autrefois. Mais il semblait résigné. « Un jour, quelqu'un m'a dit que rien n'était jamais totalement terminé tant que notre cœur battait toujours. Médites-y dès que tu as un moment, on sait jamais. » Elle souffla simplement, songeant qu'à défaut d'être certainement la plus philosophe qu'il puisse rencontrer par ici, elle était au moins la preuve qu'il n'était jamais trop tard pour reprendre sa vie en main et changer la direction qu'on croyait nous être destinée. Elle avait renoncé à un destin autrement moins rassurant que celui-ci, et l'avait fait juste à temps pour pouvoir saisir une occasion qui sûrement ne se serait pas présentée deux fois. Peut être pensait-il qu'il était trop tard pour lui, mais le temps était toujours de son coté. Vint en tout cas le moment d'échanger leurs prénoms, mais aussi l'occasion pour Cynthia de percer à jour un détail qu'elle n'aurait jamais pensé aussi surprenant : l'âge de Finnley. Il disait approcher de la trentaine, et elle aurait sûrement osé lui demander une pièce d'identité si elle avait vu la moindre raison de douter de sa parole. « Tu le peux, et il n'y a pas de quoi. » La jeune fille renchérit, souriante, après s'être risquée à faire remarquer à Finnley que futur trentaine ou pas, rien chez lui ne trahissait son âge. Et parce qu'il lui assura dans la foulée n'avoir aucune intention de l'enlever – scénario pourtant hautement plausible, n'est-ce pas – Cynthia fut par la même occasion soulagée de pouvoir en conclure qu'il n'avait passé aucun marché avec le type de l'accueil. « Je me disais bien, aussi. Même si ça aurait pu expliquer qu'il m'ait refoulée dans l'espoir que je tombe directement dans tes filets. Mais il avait pas l'air très dégourdi, et ça pour un complice c'est important. » Le pire étant qu'elle en connaissait un rayon, du moins au regard de sa maigre expérience des petits larcins. Mais tout ça lui semblait remonter à des siècles. Et dans l'immédiat, elle jugea appréciable d'assurer à Finnley qu'elle garderait pour elle ce qu'elle savait de sa situation, elle qui avait cru comprendre que ça n'était pas un détail qui le mettait très à l'aise. Et puis, parce que sa propre curiosité était piquée, Cynthia osa lui demander ce qu'il faisait du coup dans la vie, accueillant sa réponse avec enthousiasme. « Tu rigoles ! Tu te rends utile, je suis sûre que tu contribueras à aider un paquet de personnes rien que pendant que je serai assise dans des salles de cours à acquérir des connaissances. » Alors vu comme ça, il en ferait certainement beaucoup plus pour leurs semblables qu'elle n'en aurait pour l'instant l'occasion. Et puis, sans le connaître, Cynthia avait comme l'étrange sentiment que ça lui allait bien, comme vocation. La jeune fille finit en tout cas par s'éloigner de quelques pas, armée de son téléphone et d'une idée plus ou moins lumineuse : photographier les environs pour s'aider à mémoriser les lieux. Finnley, lui, osa un commentaire plutôt véridique. « Génération 90, on est presque nés pour avoir un jour ce truc entre les mains. » Elle s'amusa alors, sans pour autant insister outre mesure sur son année de naissance – plus proche en vérité du nouveau millénaire – et remettre leur différence d'âge sur le tapis, préférant relever ses prochaines paroles. « Et t'es honnête, ça me plaît bien. » Qu'il semble suffisamment franc pour ne pas vouloir cacher à quelqu'un qu'il l'ennuyait, oui ça lui plaisait, sachant qu'elle-même apprenait encore les rudiments de la diplomatie. Finissant par se tourner vers son guide d'un jour, Cynthia orienta subitement son appareil vers Finnley pour le photographier à son tour. Un portrait improvisé qui amena le garçon à s'interroger. Mais Cynthia avait pensé à tout. « Ça, ou alors c'est moi qui suis de mèche avec le type de l'accueil et il m'a en fait chargée de lui trouver un remplaçant pour le jour où il prendra sa retraite. On avait prévu d'attendre qu'on soit arrivés à destination pour tirer des confettis et te remettre ton badge, mais bon autant que tu saches. » Son sourire complice la trahissait sur ce coup-là, Cynthia n'ayant pas vocation à monter un jour sur les planches. « Avoue-le, tu n'aurais pas pu rêver à une meilleure reconversion ! » Oh oui, c'est certain, n'importe qui rêverait d'assurer l'accueil des étudiants d'un gigantesque campus, qui plus est lui qui maintenant savait qu'on pouvait placer n'importe qui à ce poste, y compris un fainéant plus préoccupé par sa pause déjeuner que par sa tâche. Finnley eut ensuite à son tour une idée, plus judicieuse. Il se reprit, mais Cynthia était convaincue. « Je garde ton idée de plan dans un coin de ma tête, histoire d'en choper un avant de partir. Avec un peu de chance, notre ami sera cette fois en plein milieu d'une pause pipi et j'aurai une bonne excuse pour ne pas lui dire ses quatre vérités. » Car elle se connaissait, l'envie risquait d'être forte si ce type et elle se retrouvaient à nouveau face à face. Et parce que sa franchise avait déjà fait des dégâts et qu'elle aimerait autant ne pas s'attirer les foudres du personnel du campus avant même le début de son année, c'était un scénario qu'il valait mieux éviter, en effet. « En tout cas, je serais encore en train d'errer à l'entrée du campus si tu n'avais pas accepté de m'aider. Pour ça, vraiment, je te remercie. » Cynthia reprit, une fois qu'ils se remirent en marche, tournant un instant son visage vers le sien avant de reporter son regard droit devant elle. Là, elle plissa les yeux, pensive. « Tiens, je vois une file d'attente devant le bâtiment de gauche, là-bas. J'ai pas une grande expérience de ce genre d'endroits, mais ça m'a pas l'air d'être la queue des toilettes. » Non, définitivement, l'ambiance paraissait un brin plus formelle. Cela signifierait-il alors qu'ils étaient à deux doigts de toucher au but ? Peut être, sachant qu'ils devaient déjà marcher depuis un petit moment et que Cynthia avait toute confiance dans les qualités de guide de Finnley. « J'ai comme l'impression que je suis pas la seule à avoir eu l'idée de venir aujourd'hui. Mais tout le monde n'a pas la chance d'avoir été conduit par un guide, charmant qui plus est. » Plus qu'une flatterie, la jeune fille était sincère, et plus encore reconnaissante. Car en plus d'avoir manifestement été plus qu'efficace, Finnley avait eu le mérite de lui faire passer un agréable moment, un jour où elle ne pensait pas nécessairement sympathiser sur sa route.
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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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Message(#) Sujet: Re: our hometown's in the dark (finnley) our hometown's in the dark (finnley) EmptyMer 2 Aoû - 15:40




  S’il en oublie les étudiants et autres membres du corps professoral ou administratif – c’est-à-dire « juste » le nonante pourcent des gens qui composent ce campus – Finnley se sent réellement à sa place ici. C’est un endroit qu’il fréquente assidûment depuis des années et qu’il ne parvient pas à délaisser plus d’une semaine, sans quoi il a la désagréable impression d’avoir passé une semaine misérable. Il a pris certaines habitudes au fil du temps ; il sait que venir en début de semaine est l’assurance de bénéficier d’un certain calme – autant que le permet un campus de cette envergure du moins, qu’il est inutile de suivre les panneaux indicatifs pour rejoindre la bibliothèque car il y a des chemins bien plus courts que ceux indiqués, que la cafétéria au nord du campus est celle qui sert les meilleurs frites ou encore que le parking B coûte moins cher que le parking A. Finnley a pris ses aises au fil du temps, mais il est pourtant loin de connaître tous les petits secrets de cette université et il est peu probable qu’il y parvienne un jour. Ainsi, le fait qu’il connaisse cet endroit mieux qu’elle ou que la plupart des nouveaux étudiants n’est pas représentatif de la réalité. Ce n’est pas le cas et ça ne le sera jamais, il connaît certes la plupart des bâtiments, mais il n’a pas connaissance de l’utilité de tous, contrairement à elle d’ici quelques semaines. « Tant de gentillesse, je suis touché, dit-il en exagérant, de toute façon, je ne manquerai pas de te rappeler grâce à qui tu es parvenue à faire tes premiers pas sur ce campus si tu prends un peu trop la grosse tête. » Car après un tel acte de bravoure qui consiste à l’aider à retrouver son chemin, il est évident qu’elle lui sera redevable éternellement. Au moins. En tout cas, il lui est plus redevable qu’au type de l’accueil qui a pris son travail très à cœur (non). Le comportement de ce dernier a le mérite de lui apprendre une règle qui est universelle : les services d’accueil sont rarement fiables. Finnley n’aime pas les préjugés ou se construire un avis catégorique sur seulement quelques expériences, mais force de constater que les siennes se sont bien plus souvent avérées négatives que positives. C’est bien la seule chose du lycée qui ne lui manque pas. Il souhaite bien évidemment à la brune d’être un peu plus gâtée que lui en matière de service d’accueil, mais il semblerait qu’elle soit partie pour suivre le même chemin. « Je suis persuadé que certains y arrivent, alors pourquoi pas toi ? » Il accompagne sa réflexion d’un léger rire pour prouver qu’il n’est pas sérieux. Il ne saurait dire pourquoi, mais il ne voit pas la jeune femme comme quelqu’un susceptible d’utiliser la bonté de ses camarades pour arranger ses propres intérêts, contrairement à d’autres qui doivent être dotés de bien moins de scrupules – il n’a jamais rencontré ce type de personne, mais ne dit-on pas qu’il faut de tout pour faire un monde ? Quant aux professeurs, il ne doute pas que la plupart d’entre eux doivent effectivement prendre leur rôle à cœur, après tout c’est ce qu’on attend d’eux. La brune s’épanche sur quelques détails qui relèvent du personnel, mais qui attisent la curiosité de Finn, sans pour autant que ce dernier se montre intrusif. Il se permet de lui apporter son soutien, qui ne doit pas valoir grand-chose venant d’un parfait inconnu, mais qui a le mérite d’être sincère. Ça semble être une phrase préconçue pour se donner une image sympathique, il n’en est rien, même s’ils en viennent à ne jamais se revoir, il lui arrivera probablement de se demander ce qu’est devenue cette jeune femme croisée sur le campus, si elle a mené ses études à terme et si elle est parvenue à se faire une place dans le domaine qui l’intéresse. « C’est pas un mal, je pense. » Que l’avis de sa mère ne lui importe plus. Il ne connaît pas cette dernière, mais de la façon dont elle lui en parle, il n’y a aucun doute que celle-ci se serait très bien entendue avec Danielle. Alors, même sans le connaître, il imagine sans peine la personne qu’elle doit être. Une personne dont il est inutile de chercher l’approbation ou l’encouragement, à moins d’avoir une folle envie de perdre son temps. Comme ce fut son cas pendant longtemps, avant qu’il n’ouvre enfin les yeux. Haussant les sourcils face à la confession suivante de la future étudiante, ses lèvres s’étirent en un sourire, amusé face à ce petit jeu de « ma mère est la pire » pour dédramatiser les actes de ces dernières. « Charmante personne. » Il réagit, sarcastique, et pas mécontent à l’idée d’avoir échappé à une scène du type. Car il aurait probablement laissé Danielle sur le paillasson et aurait eu le droit à des reproches, ou il l’aurait aidée à rejoindre son lit et aurait eu tous autant de reproches. « Mais non, ça m’est jamais arrivé. Pour ça, il aurait fallu qu’elle se souvienne qu’elle avait un foyer. » Il ajoute, en un haussement d’épaules plus amusé que blasé. Il en veut à Danielle, plus peut-être qu’il en veut à Cora, mais il a eu la « chance » de ne pas supporter sa génitrice plus qu’il ne l’aurait pu. « Si, bien-sûr. Mais je crois qu’au point où elle est en, même si je devenais Premier ministre elle aurait quelque chose à redire. Je l’indiffère totalement, alors envisager une revanche, c’est juste une perte de temps. » Ce n’est pas l’envie qui manque, pourtant. Mais outre l’indifférence générale qu’est celle de Danielle le concernant peu importe ses actes, il n’a surtout rien à lui prouver. Pas parce qu’il refuse de s’abaisser à ce niveau – ce n’est pas l’envie qui manque – tout simplement parce qu’il n’a jamais réussi quelque chose qui lui tient à cœur et que la revanche, ce serait celle de sa mère (pour quoi exactement, il l’ignore) et non la sienne. Si lui n’a pas la satisfaction d’imaginer sa mère sans voix face à sa réussite, il ne fait aucun doute que la jeune femme, elle, est en mesure de le faire, comme il ne manque pas de lui le faire savoir. « Au moins, tu as le mérite d’avoir pris soin de toi toute seule. Elle ne pourra jamais en dire de même. » C’est son impression du moins, si elle n’est déjà pas en mesure de rentrer chez elle sans l’aide de sa fille. Les paroles de la brune ne lui apparaissent pas comme prétentieuses, bien au contraire. De son point de vue, il n’y a rien de prétentieux à savoir ce qu’on vaut et à ne pas laisser les autres en décider. « Qui se ressemble s’assemble, il paraît. » Il est peut-être trop direct, trop incisif sur cette situation qu’il ne connaît, finalement, pas. Mais Finn n’a jamais su être raisonnable face à ce sujet qui le touche directement. Il n’a jamais compris comment et pourquoi des êtres humains sont capables d’anéantir autant leurs semblables, par des mots, des actes. Que gagnent-ils dans tout ça ? Il aurait voulu être dans la tête de sa mère, parfois, pour comprendre. Comprendre pourquoi elle réagissait ainsi, pourquoi les mots qui sortaient de sa bouche étaient semblables à des couteaux aiguisés plutôt qu’à une preuve d’amour, pourquoi elle a mis tant d’énergie à le dévaloriser alors qu’elle aurait dû l’aimer, pourquoi elle avait à cœur de le faire se sentir différent, à part, quand elle aurait dû lui donner l’impression d’avoir sa place où qu’il soit. Alors oui, Finn est virulent. Parce qu’il n’a jamais compris le plaisir – parce qu’il ne peut être question que de ça – qu’une mère peut retirer de l’anéantissement de son propre enfant. Et qu’il ne le comprendra jamais.
La conversation se veut plus légère par la suite, quand il s’interroge sur son arrivée récente en ville. Il ne s’y trompe pas, la brune n’est à Brisbane que depuis quelques mois et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est question de changement sur tous les plans. Il esquisse un sourire à sa réflexion, ajoutant un « j’imagine très bien » sincère. Le quartier de Bayside est réputé pour accueillir des logements tous plus confortables et spacieux les uns que les autres, il n’a aucune peine à imaginer qu’une simple pièce soit plus grande qu’un appartement dans un quartier plus populaire comme le sien. Pour autant, il ne se plaint pas de son appartement. Parfois, il aimerait plus d’espace, mais cet appartement – bien qu’assez impersonnel depuis le départ de Bryn – est lié à de nombreux souvenirs qu’il n’a pas l’intention d’effacer de sa mémoire. Et quitter ce logement, ce serait comme réduire ces souvenirs à néant, alors il s’accommode de cet espace parfois pas suffisant ou qui le lasse à quelques (rares) occasions.

Découvrant le caractère revanchard de la demoiselle, ça ne dissuade pas pour autant Finnley de l’amener à bon port, conscient qu’il est peu probable qu’elle abatte sa terrible revanche sur lui et plutôt ravi à l’idée de poursuivre la conversation avec une interlocutrice aussi sympathique, qui a le mérite de casser sa routine habituelle. Ainsi, il ne manque pas de l’interroger sur sa future faculté. Le journalisme, un choix assez courant, mais pas moins intéressant, même si Finn n’est absolument pas familier de ce milieu, contrairement à ce qu’elle envisage. « C’est gentil, mais ce sera l’âge de la retraite pour moi, à ce moment-là. » Il précise avec un léger rire, sans toutefois que sa phrase soit dénuée de sens. D’ici dix ou quinze ans, il sera totalement inenvisageable de se reconvertir, car il entamera la quarantaine. Rien qu’à cette pensée, il frémit. Le cap des trente ans est déjà difficile à envisager, inutile de voir aussi loin. Quant à ce qui lui plaît dans le journalisme en tant que spectateur, c’est l’idée que certains mettent un point d’honneur à donner la parole à ceux dont on n’entend jamais la voix. Et son point de vue est partagé par la jeune femme, ce qui lui décroche un sourire tout en comprenant qu’il s’est trop avancé en évoquant le domaine du sport, puisqu’elle se verrait plutôt reporter de guerre. « Eh bien dans ce cas-là, je risque de suivre ton travail quand tu deviendras une journaliste de renommée internationale. » Car Finnley est bien plus axé sur les reportages et autres documentaires que sur le sport, ce qui n’est pas surprenant en fin de compte. « Je crois que tu ne perds rien. » C’est même une certitude.
Ils en viennent à évoquer le statut de stagiaire chez ABC News de la jeune femme, un statut qui est loin de coller aux clichés, pour la plus grande déception de Finn, il va sans dire. « Ils n'embauchent pas d’autres stagiaires, par hasard ? » Si on enlève l’option « se faire les ongles », il signe tout de suite. Perdant légèrement le sourire que les propos exagérés de la jeune femme lui avaient dessiné sur les lèvres lorsqu’il est question de son absence de diplôme, Finn apprécie l’effort de son interlocutrice pour le convaincre qu’il n’est jamais trop tard pour faire ce dont on a réellement envie, même s’il n’est pas aussi convaincu qu’elle par son discours. Ce n’est pas l’envie qui manque, mais il ne sait pas comment s’y prendre, comment gérer de front les études à temps plein et un travail qui lui permettrait de survivre et de garder son appartement. Ni si ce serait vraiment la bonne décision étant donné qu’il s’approche du cap de la trentaine et qu’il lui paraît peu envisageable de changer de vie maintenant. Pour autant, la brune ne s’arrête pas à la résignation affichée par Finn. « Hm, tu es certaine que tu as pris journalisme et pas philosophie ? » Il ne se veut pas moqueur, il a simplement envie de détendre cette atmosphère qui devient inévitablement pesante quand il est question de ses études avortées. « J’essayerai d’y méditer. Je ne te garantis rien. » Parce qu’aussi véridique que semble cette phrase, elle ne s’applique pas à lui. Connaissant désormais l’identité de son interlocutrice, il lui révèle son âge, qui la surprend plus qu’il ne l’aurait pensé. Il la remercie pour son compliment pour l’aiguiller sur le fait qu’il est effectivement un futur trentenaire, sans réellement le prendre comme tel. Se présentant à son tour tout en précisant qu’il n’a pas pour but de l’enlever contrairement à ce que les apparences peuvent laisser penser – évidemment, hm – il affiche un sourire amusé quand la conversation dérive une nouvelle fois sur le type de l’accueil, remettant cette fois-ci en question son travail de complice et non plus de bureau. « J’ai dit que ce n’était pas mon complice, pas que je ne l’avais pas payé pour me filer un coup de main à l’occasion. » La nuance est très importante. Appréciant en tout cas qu’elle garde pour elle sa situation, le roux s’avère bien moins gêné lorsqu’il est question d’évoquer son travail, bien que celui-ci ne soit pas bien glorieux face à une future journaliste. « J’apprécie l’enthousiasme. » Il admet par la suite, avec un sourire légèrement amusé. Il se rend utile, mais certainement pas autant qu’elle l'imagine. Il n’est que celui qui a le rôle de pigeon voyageur entre les différents services, il n’est pas de ceux qui soignent. La voyant sortir son téléphone portable, il ne peut s’empêcher une remarque qui fait référence à leur différence d’âge désormais avérée. Se contentant d’un soupir exagéré – de quoi conforter son rôle de vieux rabat-joie – à la réponse de Cynthia, il accentue encore le trait quand il précise qu’il l’aurait déjà semée si elle s’était montrée trop agaçante. Comprenant finalement le petit manège de la jeune femme avec son téléphone, il est quelque peu surpris quand elle dirige l’appareil photo en sa direction et dissimule sa gêne avec une nouvelle touche d’humour. Un humour qu’il partage avec Cynthia, à en croire la réponse de cette dernière, qui ne se fait pas attendre. « Je le reconnais, je suis … sans voix. » C’est le terme. « Je suis très honoré, même si je suis déçu de ne pas avoir le droit aux confettis dès maintenant. » Elle cache bien son jeu, elle qui tentait de le convaincre qu’il n’est jamais trop tard pour changer de voie a pris les devants. Trouvant toutefois qu’il serait plus judicieux et surtout pratique pour la brune d’avoir un plan du campus plutôt que de se référer constamment aux quelques photos prises avec son smartphone, il lui propose de faire un détour par l’accueil avant de se rétracter aussitôt en songeant à la mauvaise idée que cela représente de mettre Cynthia et ce type dans la même pièce. « J’aimerais pas être sa place. » Il ajoute avec un léger sourire, réalisant qu’il est fort probable que les deux tombent l’un sur l’autre. « Je t’en prie, ça me fait plaisir. » Il ajoute alors qu’elle le remercie, tandis que devant eux se dessine le bâtiment tant attendu. « Ça m’a pas l’air non plus. » Sans oublier qu’il reconnaît le bâtiment en question et qu’effectivement, ils sont arrivés à destination. Se préparant à prendre congé de Cynthia, c’est elle qui prend les devants non sans lui provoquer une nouvelle fois une certaine gêne. « N’y prends pas trop goût non plus. » Il précise, non sans humour, alors qu’il fait encore quelques pas en sa compagnie jusqu’au bout de la file, instant durant lequel il en profite pour lui souhaiter une bonne fin de journée et ne manquant pas de la remercier pour son agréable compagnie.

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