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 Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend.

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Message(#) Sujet: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyLun 20 Aoû 2018 - 16:39


through my rise and fall,
you’ve been my only friend
feat. Finnley Coverdale

I see the truth in your lies. I see nobody by your side, but I’m with you when you re all alone and you correct me when Im lookin wrong.

C’était l’un de ces soirs de fin d’hiver où il faisait doux, où l’on sentait que le printemps pointait le bout de son nez. Avec juste un pull sur les épaules, la soirée était supportable pour se promener tranquillement dehors. C’était l’un des soirs australiens qui rappelaient à Jill McGrath que l’Australie était le meilleur pays au monde. Quelques semaines auparavant, la jeune femme se trouvaient encore à Londres, où les Anglais disaient qu’ils étaient en été. Même si elle avait vécu durant huit ans sur le territoire londonien, elle n’avait jamais pu se faire à l’idée que les mois de juillet et août étaient considérés comme les deux mois de l’été. Enfin, toutes ces inversions se trouvaient enfin derrière elle, comme beaucoup d’autres problèmes d’ailleurs. Revenir à Brisbane était le synonyme d’une nouvelle page à écrire, là où on ne la connaissait plus de trop ou seulement comme un mauvais souvenir. Ici, sur le sol australien, personne ne savait qu’elle avait fait une tentative de suicide un an plus tôt ou alors qu’elle avait fini dans une partouze sans en garder le moindre souvenir. C’était le genre de faits anecdotiques qui faisaient fuir beaucoup de personnes, ce pourquoi cela arrangeait Jill que tous ces faits restent bien là-bas, avec ses parents, ses dernières années vécues et le calvaire familial produit par Ginny. A l’entrée de l’hôpital de Brisbane, Jill McGrath était appuyée contre le mur et fumait tranquillement une énième cigarette pour se détendre. Il faisait noir, les vingt-et-unes heures de la journée étaient passées. Quelques minutes plus tôt, elle se trouvait à l’hôpital pour une séance psychothérapeutique avec un nouveau psychiatre. Ce n’était pas de sa propre volonté, bien entendu. S’il fallait demander à Jill de faire les bonnes choses et de prendre les bonnes décisions d’elle-même, on pouvait toujours attendre. Ici, l’agression d’une femme enceinte en pleine rue, uniquement pour lui prendre son portefeuille, lui avait valu un aller simple à la case « thérapie » sans passer par la case « prison ». Jill devait-elle remercier sa maladie de lui avoir fait échapper aux barreaux ? C’était ce que le psychiatre avait essayé de lui faire dire mais Jill n’avait pas pété un mot de toute la séance. Elle ne voulait pas parler à cet homme. Il avait une allure dégoutante de ce genre de personnes ayant fait trop d’années d’études pour se rappeler qu’ils chiaient comme tout le monde et qu’ils ne devaient pas être là pour prendre de haut les patients. C’était du moins ce que Jill avait retenu de cette séance. Forcément, son dossier fut envoyé à la seconde-même à l’un des confrères. Elle allait sans doute avoir rapidement un appel pour un nouveau rendez-vous. En espérant que cela ne soit plus à l’hôpital, pria-t-elle intérieurement. Cet hôpital lui rappelait que trop bien toutes les fois où elle y avait déjà mis les pieds, où on l’avait diagnostiquée schizophrène, où elle avait été obligée à plusieurs reprises de prendre son traitement par perfusion. En gros, c’était le Disneyland des malades mentaux. Finissant cette clope qui avait fait oublier quelques instants cette mauvaise heure qui venait de passer, Jill envoya le mégot loin d’elle, sortit un chewing gum à la chlorophylle de sa poche pour le mâcher nerveusement. Et maintenant, qu’allait-elle faire ? Elle était visiblement perdue et seule. Elle n’avait même pas encore trouvé le courage de revoir son frère, ni sa petite sœur. Scarlett, de son côté, semblait absente ou partie en vacances. C’était difficile de revenir chez soi et de constater que tout avait changé. Pendant un instant, Jill avait pensé que revenir à Brisbane allait être facile et remettre toutes les choses à leur place, que tout reviendrait à la normale. Mais ce n’était visiblement pas encore le cas cette fois-ci. Mais cela était peut-être sur le point de changer : à cet instant, comme si l’on avait entendu ses prières, une voiture s’arrêta à quelques pas d’elle, juste devant l’entrée de l’hôpital. Sortant du véhicule avec rapidité et assurance, Finnley Coverdale, la chevelure en bataille, ouvrit la seconde portière pour aider une personne âgée à en sortir. Le coursier l’amena jusqu’à l’entrée, sous les yeux d’une Jill trop effacée pour se faire remarquer, avant de retourner dans son véhicule. Jill ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Finnley Coverdale. Finnley. Finn. Elle ne devait pas le laisser partir, quitte à courir derrière le véhicule par désespoir. Sortant aussitôt de ses pensées maussades et déprimantes, Jill s’écarta de l’endroit qui la cachait jusque-là et grimpa à l’arrière de la voiture avant que celle-ci ne redémarre, comme un patient. Après avoir claqué la portière, elle s’exclama tout bonnement, une pointe d’enthousiasme dans la voix : « Fortitude Valley, s’il vous plait ! ». En réalité, son timbre de voix ne pouvait que trahir sa personne ou, du moins, faire sursauter le coursier qui pensait avoir fini journée et qui pensait également retourner chez lui. Avant que Finn n’ait eu encore le temps de se retourner pour voir à qui il avait affaire, Jill vit près du frein à mains une flasque. Après avoir levé les yeux au ciel, elle l’attrapa rapidement avec une pointe de malice dans la voix. « Avec service mini-bar ? Quelle chance ! » dit-elle, avant de l’ouvrir et de faire mine d’en boire quelques gorgées sans quitter Finn du regard, impatiente qu’il la reconnaisse.


Dernière édition par Jill McGrath le Jeu 22 Nov 2018 - 17:08, édité 3 fois
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Finnley Coverdale
Finnley Coverdale
le roux de secours
le roux de secours
Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
gif @ rafikecoyote
POSTS : 10074 POINTS : 210

TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta.
RPs EN COURS : Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. 8d4222b9fbf26c1a082eb41717282d241922f1eb
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

(04/06)ezra #1cecilia #2madison #3

Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. M564Z138_o

RPs EN ATTENTE : amos #2 › tessa #2 › corey #1 › avery #1
RPs TERMINÉS : (2003) evelyn (2005) mattjill #3 (2014) zoya#1 (2015) zoya #3 (2016) cora #1 (2017) lydialoucynthialou #2vittoriocora #2 (2018) bryn #2lou #3bryn #3jackcora #3jamesonjill #1lonnielou #4cora #4kane (2019) charlieromyjill #2cora #5jeremiahdanika (2020) lou #5lou #8jill #4raelynlou #6jill #5lou #7 (2021) mollylara #1scarlett #1caitriona #1 (2022) scarlett #2josephedge #1paradise citylara #2edge #2evelyn #2jenna #1amos #1madison #1lara #3edge #3 (2023) tessa #1raelyn #2jules #1corey #1zoya #2 adèle #1 archie #1cecilia #1madison #2jenna #2

RÉALITÉS ALTERNATIVES : event halloweensujet commun (df)clément (df)lucia (ds)

ABANDONNÉS : saulbryn #1jimmyevejill + theomercure (dz)elliejeanbrynrubyfreyaconstanceheïanaaaronbrynarrowsiannatrevorluanasiennasiennalou #9poppy #1hollysiennajules #2 (ua)jules #2cristina #1lara #4
AVATAR : domhnall gleeson.
CRÉDITS : (ava) @ciloute (sign) astra (gifs) @mona-mayfairs, @gifpacklove, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : kieran halstead & maisie moriarty.
PSEUDO : leave.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t13131-finn-there-is-no-doubt-even-a-rejection-can-be-the-shadow-of-a-caress
https://www.30yearsstillyoung.com/t13151-finn-lonely-one
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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyLun 20 Aoû 2018 - 22:17




JILL & FINNLEY ⊹ But the memories left are still haunting. The walls that we built from bottles and pills, We swallow until we're not talking.

Si l’hôpital décidait de mettre en place un système d’employé du mois, nul doute qu’il se positionnerait parmi les favoris au titre. Depuis quelques semaines, le jeune homme se veut irréprochable sur son lieu de travail, et s’il a toujours pris ce dernier à cœur et que rien n’a changé de ce côté-là, il a surtout découvert l’art du fayotage en bonne et due forme. Contrairement à ce que certains semblent penser ici, Finnley sait pertinemment où est sa place, les piqures de rappel se veulent quotidiennes entre ces murs et il ne peut guère oublier ses études avortées qui lui font porter un autre uniforme que celui auquel il se destinait. Ainsi, il n’a jamais remis en question sa position sur l’échelle sociale de l’hôpital, ni les figures d’autorité auxquelles il doit parfois rendre des comptes. Ce fut le cas, plusieurs semaines auparavant, quand les quelques retards qui étaient les siens sont devenus plus nombreux, plus rapprochés, plus longs, aussi. Et si la réprimande était justifiée, elle n’en demeure pas moins déplaisante, d’autant plus quand les heures supplémentaires accumulées pour inverser, avec succès, la tendance n’ont pas été le moindrement soulignées. Depuis ce jour, Finnley a compris l’importance d’être la personnification même de la notion d’exemplarité, dépassant les limites qu’il s’était auparavant fixées. Il n’a jamais été doué pour les flatteries et autres faux-semblants, et il n’a jamais compris l’intérêt de prétendre estimer quelqu’un, être d’accord pour quelque chose, seulement pour rendre une situation plus appréciable et se faire soi-même plus apprécier. Mais il apprend, petit-à-petit, à coup d’un café offert par ici, un remplacement accepté par-là. Dans la finalité, il y trouve plus son compte qu’il ne l’aurait pensé, particulièrement dans le cadre de la deuxième option. Jude est sûrement le seul qu’il considère comme un ami ici, et c’est pour cette raison que l’échange régulier de leurs horaires ne lui pose aucun problème. Son collègue a une vie de famille contrairement à lui, il préfère la première moitié de la journée, contrairement à Finnley. Être d’après-midi est plus pratique sur tous les points ; sa vacation se termine au même moment que l’happy hour au McTavish, et c’est donc l’assurance de passer une soirée loin des tumultes causés par ce moment de la journée, et de s’éviter un réveil trop matinal, et trop douloureux.

Mais le McTavish attendra, car à peine a-t-il échangé la voiture de fonction de l’hôpital pour la vieille carcasse qu’est la sienne qu’on lui quémande un dernier service. Une bribe d’hésitation traduit de sa réticence à repousser ses projets du soir – qui finissent toujours par être le même, en réalité – avant que la docilité ne reprenne le dessus. Oui, bien-sûr, avec plaisir. Finalement, c’est sans amertume qu'il reprend la route en découvrant son ultime mission ; amener une madame Walker souffrante jusqu’aux urgences, elle qui refuse d’appeler une ambulance parce que « quand même, on va pas déranger les gens pour ça ». Certaines personnes seulement, a priori. Dans tous les cas, il se rend jusqu’à l’immeuble de la vieille dame, qu’il a dû transporter à plusieurs reprises. Elle n’est pas méchante, râle souvent, radote beaucoup. Il connaît par cœur la biographie de ses quatre petits-enfants ; de leur jour exact de naissance au nom de leur chien. Mais ça ne le dérange pas, parce qu’elle fait honneur à son statut de mamie gâteau, et c’est toujours avec un sachet de réglisse qu’elle l’accueille – il lui doit la quasi-totalité de la réserve qu’il cache dans la boîte à gants, d’ailleurs. Finalement arrivé à destination, il gare brièvement sa voiture sur la place handicapée pour l’aider à en sortir, la remettant aux bons soins d’un infirmier, marquant définitivement (du moins, il l’espère) la fin de son service pour ce soir. Reprenant place dans le véhicule, il ne peut s’empêcher de s’emparer d’un bâton de sa gourmandise préférée, songeant quelques instants à la suite de la soirée. En réalité, il sait pertinemment ce qu’il va faire, mais prétendre y réfléchir, ne pas trouver d’occupation suffisamment intéressante, et opter pour la même solution qu’à chaque fois soulage un peu cette mauvaise conscience qui l’accompagne toujours en début de soirée, et qui se rappelle à nouveau à lui le lendemain matin. Il semblerait pourtant que ce soir on le contraigne à changer ses plans, à en croire l’apparition aussi furtive que surprenante d’une silhouette à l’arrière de la voiture, qui ne manque (évidemment) pas de le faire sursauter, lâchant par la même occasion le bonbon qu’il avait en main et laissant échapper un  « fais chier » suite à cela. Quoi qu’en dise le commun des mortels, la réglisse est beaucoup trop sous-estimée, hm. Se tournant pour avoir un aperçu de la banquette arrière, il croise le regard de l’intrus s’étant invité dans l’habitacle (et en vue de l’état de sa voiture, il n’est pas le moindrement du monde inquiet à l’idée qu’il puisse se faire braquer par celui-ci), c’est avec une surprise non dissimulée qu’il constate la présence de Jill. Jill qui était à Londres aux dernières nouvelles. Jill qui prend ses aises, comme dans ses souvenirs. Jill qui le laisse bouche-bée, comme souvent. Jill qui n’a pas changé et qui a toujours cette malice plaquée sur le visage qui lui donne l’air de préparer un mauvais coup. « Ouais, le service personnalisé c’est ce qui permet de faire grimper le prix de la course, j’espère que t’es prête à aligner les billets. » Il parvient finalement à reprendre la parole après un court silence, et son visage qui s’était contracté sous l’effet de ce léger effroi est vite remplacé par un franc sourire qui détend ses traits. « Qu’est-ce que tu fiches ici, Jill ? » Qu’on ne s’y méprenne pas, la phrase sonne comme une interrogation accusatrice, il n’en est rien en réalité. Il connaît suffisamment Jill pour ne pas se soucier du choix de ses mots et de la potentielle méprise qu’ils peuvent engendrer, et elle le connaît suffisamment pour ne pas se vexer du ton qu’il peut employer. Du moins, si les années de séparation n’ont pas effacé le souvenir de sa personnalité. « Et depuis quand t’es de retour ? Ne me dis pas des mois, je pourrais mal le prendre. » Il est assurément très crédible dans le rôle du type capable de se frustrer pour si peu. « Fortitude Valley, hein ? Ne me fais pas croire que tu t’es assagie avec le temps et que tu prévois de fêter nos retrouvailles au Starbucks du coin. » Il ajoute avec un air volontairement provocateur, la défiant en silence. Tendant le bras, lui chipant la flasque des mains pour la porter à ses lèvres, il n’est finalement pas si mécontent que la soirée prenne une autre tournure, d’autant qu’avec Jill dans les parages le programme initial ne risque pas de s’en retrouver totalement chamboulé.



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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyMar 21 Aoû 2018 - 13:16


Toujours en jouant de manière taquine avec la flasque glissée entre ses doigts, Jill ne lâchait pas du regard son interlocuteur. Il était évident qu’elle avait fait sursauter le rouquin, celui poussant aussitôt un juron, mais ne s’attendait pas à voir une pluie de bonbons dans la voiture. Enfin, Finn ne semblait pas indifférent de la revoir, ce qui la rassurait sur certains points. Au moins, son retour n’était pas une hantise pour tout le monde. « Ouais, le service personnalisé c’est ce qui permet de faire grimper le prix de la course, j’espère que t’es prête à aligner les billets ». A ces mots, Jill hocha la tête avec assurance, avec l’innocence d’un enfant, comme si cela semblait évident qu’elle allait « aligner ses billets » comme il venait de le dire. La réalité était tout autre : depuis son retour au bercail, Jill n’avait plus la sécurité financière de sa famille pour subvenir à ses besoins, encore moins pour dépenser tout son argent dans des choses futiles, comme elle voyait les gosses de riches le faire. Elle s’était retrouvée face à elle-même sur de nombreux points, notamment en ce qui concernait l’argent. Son premier réflexe avait été de reprendre les petits boulots qu’elle avait entrepris durant son adolescence, à savoir le babysitting et le dogsitting. Si Jill était le genre de personnes à complètement péter une durite à la moindre occasion et à devenir autant un danger pour elle-même que pour les autres, le contact avec les animaux et les enfants semblait créer une certaine pérennité dans son comportement. Seulement, il fallait encore parvenir à convaincre les parents à laisser leurs enfants sous la garde d’une dégénérée, ce qui n’était pas un franc succès jusqu’à présent. Cela poussa alors la jeune McGrath  à se tourner vers les petites annonces : non seulement aucune n’était intéressante mais, en prime, il fallait bien des qualifications qu’elle n’avait pas. Son diplôme d’architecture obtenu, pourtant sans aucun problème, ne valait rien dans les entreprises privées ou dans le service publique. Elle avait seulement réussi à trouver un travail à mi-temps en tant que technicienne de surfaces dans les entreprises de Brisbane, où le travail se passait de commentaires, ainsi qu’un travail en tant que barmaid au McTavish Pub. Ce dernier était le meilleur plan que Jill avait pu trouver. L’avantage était qu’elle rencontrait du monde et qu’elle passait pour une personne sociable, à servir des saoulards toute la journée. Par contre, cela se trouvait à une demi-heure de voiture depuis son nouveau logement à Fortitude Valley, ce qui faisait que l’argent gagné était, pour la plupart, dépensé dans les trajets. « Qu’est-ce que tu fiches ici, Jill ? ». La question était bonne. « Et depuis quand t’es de retour ? Ne me dis pas des mois, je pourrais mal le prendre ». Et la réflexion qui suivit celle-ci, aussi. Jill lâcha un léger rire à cette petite précision et s’installa plus confortablement sur le siège de la banquette arrière. « Mais voyons, je ne suis jamais partie, de quoi tu parles ? Je me demande bien ce qui peut se trouver dans cette flasque pour que ton esprit divague ainsi, hm ? » murmura-t-elle avant de hausser un sourcil faussement interrogateur et de sentir ce qu’il pouvait bien y avoir comme contenu. Aussitôt, une grimace s’afficha sur son visage. Ce n’était certainement pas du Pisang au jus d’orange. Cela semblait tellement fort qu’elle aurait pu elle-même l’utiliser comme sirop pour se désinfecter le tuyaux. « Au moins, tu risques de bien rester éveillé avec ça ». Ainsi, Jill avait pu éviter la question et porter à nouveau l’attention sur cette flasque. Le sujet avait évité avec succès. Du moins, pour l’instant. « Fortitude Valley, hein ? Ne me fais pas croire que tu t’es assagie avec le temps et que tu prévois de fêter nos retrouvailles au Starbucks du coin. » lui lâcha-t-il sur un ton provocateur, alors que la flasque lui échappait des mains pour retrouver son propriétaire. « Et moi qui croyais qu'un Latte Macchiato allait te ravir comme une accro à Instagram… » soupira-t-elle, croisa les bras sur sa poitrine avant de poursuivre : « Je vais devoir changer les plans du coup et t’amener de force dans mon super nouvel appartement deux pièces où l’alcool coule à flots parce que l’épicerie du coin n’a pas un très bon système antivol ». Et elle en était fière. Son petit côté kleptomane lui avait été utile ces derniers jours, concernant ses courses. « Passer par la cave, un classique » assura-t-elle en toute confidence, avant de lui faire un clin d’œil bien exagéré. Elle avait réussi à passer par la fine fenêtre rectangulaire de la cave de l’établissement, où se trouvait visiblement la réserve de l’épicerie. En tombant sur quelques cartons de réserves de pâtes et de riz, elle avait amorti sa chute ainsi que le bruit pouvant manifester sa présence. De là, des tas d’étoiles étaient apparus dans ses yeux alors qu’elle avait finalement devant elle toute une réserve d’alcool au point qu’en piquer plusieurs à la fois ne semblait pas se voir des masses. « Alors, on démarre oui ou non ? Tu as des talents de pilote de rallye à me montrer je crois, Monsieur le Coursier ! » s’en alla-t-elle tout innocemment à l’adresse du rouquin avant de se redresser sur le siège pour bouger et s’installer à la place du passager, à l’avant du véhicule. « Je vais pouvoir mieux t’observer, maintenant » insista-t-elle avec un air qu’elle voulut flippant mais la crédibilité avait déjà foutu le camp suite au rire qu’elle lâcha spontanément. Elle se pencha ensuite en avant pour ramasser le morceau de réglisse qui avait été lâché quelques instants plus tôt dans un moment de sursaut, afin de le frotter et de le mettre finalement en bouche avec satisfaction.


Dernière édition par Jill McGrath le Jeu 22 Nov 2018 - 17:08, édité 2 fois
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Que l’intrus dans l’habitacle se rassure, les réflexes du rouquin étant proches du néant, son intégrité physique n’a pas été mise en danger – celle du bâton de réglisse que Finn avait en main, ça, par contre, c’est une autre histoire. Et si cela peut sembler être le monde à l’envers de s’assurer que l’indésirable demeure en un seul morceau, à la révélation de son identité cela prend tout son sens. Il n’a aucune difficulté à reconnaître les traits de Jill ; tout simplement parce que ceux-ci ne se sont pas effacés de sa mémoire. Malgré les quelques années de séparation, tous deux ont gardé contact de manière ponctuelle, mais fidèle. Pourtant, le jeune homme n’a pas pour habitude de rester en contact avec ceux qui tendent à disparaître de sa vie ; Jill a fait office d’exception à la règle. Elle et lui, ça remonte à loin, trop loin pour justifier que cela s’efface pour certains, trop ancré pour que cela soit le cas à ses yeux. D’aussi loin qu’il se souvienne depuis qu’il est à Brisbane, la jeune femme a toujours été dans les parages, d’abord discrètement, au travers d’une amitié commune entre leurs deux sœurs et d’une sympathie mutuelle provoquée par cette haine partagée envers un membre de leur fratrie. Puis, petit-à-petit, elle s’est imposée comme un pilier dans sa vie, l’un des seuls repères constants dans celle-ci, sans même qu’il ne s’en rende compte. Si pour le commun des mortels Jill n’est pas ce qu’on peut appeler une « personne de confiance », elle est probablement la seule à l’être véritablement aux yeux de Finn, malgré les années, malgré la distance. Et malgré cette petite voix dans sa tête qui ne cesse de lui répéter, dès qu’elle est dans le coin, qu’elle est capable du meilleur comme du pire, et qu’il l’a déjà expérimenté et qu’il l’expérimentera encore, tant qu’il ne sera pas décidé à admettre qu’elle a plus d’influence sur lui qu’il ne le pense. Ou qu’il n’en a sur elle.

Dans l’immédiat, c’est son retour plus que tout le reste qui se veut important aux yeux du jeune homme, et le fin sourire qui ne quitte pas ses lèvres traduit (toujours de manière réservée) de la satisfaction de l’avoir là, ce soir, face à lui, alors qu’il avait cessé de croire en l’idée que leurs chemins seraient amenés à se recroiser. La réponse de Jill est à son image ; un peu à côté de la plaque, avec une maîtrise certaine pour retourner la situation à son avantage. Ses affabulations lui font réaliser qu’elle lui a manqué, sincèrement. Elle est son opposé autant qu’elle est son double, son aisance contraste toujours avec sa réserve, son extravagance avec son sérieux. Pourtant, c’est bien avec elle qu’il a appris à être moins sur la retenue, et c’est sans difficultés que les anciennes leçons se rappellent à lui et qu’il commence, doucement, à détendre ses traits, à avoir de l’humour. « Mon petit doigt me souffle que j’ai tout intérêt à l’être, avec toi dans le coin. » Dieu sait ce qu’elle pourrait faire de lui s’il venait à tourner de l’œil, probablement qu’elle l’embarquerait, en état semi-conscient, dans un salon de tatouage pour qu’il finisse avec une licorne sur la fesse. C’est bien le genre de trucs dont elle serait capable. Ne rebondissant finalement pas sur la question posée qui restera sans réponse, étant lui-même passé maître dans l’art de détourner la conversation et comprenant qu’il n’obtiendra rien d’elle pour l’instant, il l’interroge sur la destination précédemment annoncée. Et ne manque pas de la provoquer légèrement, aussi. Jill et assagie ne sont pas deux termes qui vont dans la même phrase, comme elle ne tarde pas à le confirmer. « Parle pour toi. » Il rétorque aussitôt alors qu’elle évoque un grand classique dont il est ignorant. Rien d’étonnant à cela ; les facéties que se permet Jill ne viennent pas même à l’esprit de Finn. « Mais me voilà rassuré, pendant un instant j’ai cru qu’on t’avait perdue. » Le nouveau plan proposé (imposé, s’il l’on considère l’usage de la force – oui, oui) est bien plus représentatif de la Jill qu’il a laissée il y a cinq ans. « Et je suis doublement rassuré de pouvoir compter sur la nouvelle voisine pour me dépanner en cas de besoin. » Souffle-t-il sur le ton de l’humour, même si la situation sera probablement amenée à se présenter. Par la même occasion, il l’informe – à sa manière – qu’ils seront amenés à se recroiser s’ils vivent dans le même quartier. S’apprêtant à inviter Jill à passer sur le siège passager – pour ne plus avoir l’impression de s’être reconverti en chauffeur de taxi – c’est sans surprise qu’elle prend elle-même l’initiative de se mettre à l’aise. « J’ai surtout un permis à conserver. » Qu’il rétorque en haussant les épaules, l’air de s’excuser, alors qu’il se décide à démarrer la voiture. Aussi surprenant que cela puisse paraître en vue de la flasque qu’il a portée à ses lèvres quelques instants plus tôt ; Finn tient tout particulièrement à être un conducteur exemplaire, sans quoi il prend le risque de perdre son travail. Le liquide adoré qui a brûlé son œsophage avant n’était qu’une façon littérale de trinquer au retour de Jill. Et ils triqueront bien mieux une fois chez elle, et c’est pour cette raison que la flasque finit par rejoindre sa place initiale. « C’est le moment où je suis censé complexer parce que tu vas me faire la liste de toutes les rides que j’ai en plus ? » Demande-t-il avec un léger soupir, alors que, du coin de l’œil, il la voit s’emparer du bonbon qui était encore le sien quelques instants plus tôt. « Parfait, j’avais rien à t’offrir alors considère que c’est ton cadeau de crémaillère. » Il ajoute non sans un léger sourire, convaincu que Jill ne se contentera pas de si peu. Au moins, elle ne pourra pas se plaindre qu’il débarque les mains vides, il a de quoi grignoter, et c’est peut-être plus que ce que son frigo a en réserve. La voiture engagée sur la route, il marque un temps de silence avant de reprendre la parole, hésitant. « À défaut, je peux au moins te demander si tu comptes rester ou si t’es juste de passage ? » Et avant qu’elle ne puisse ajouter quoi que ce soit, il reprend. « Oui, oui, je sais que je divague et que t’es jamais partie, mais imaginons un cas de figure où c’est le cas. » Imaginons un cas de figure où elle ne peut pas se dérober à la question, à moins de sauter du véhicule en marche. Mais personne ne fait ça. À part Jill, peut-être.



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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyMer 22 Aoû 2018 - 22:10


Pour la première fois depuis des jours, Jill pouvait enfin dire qu’elle se sentait bien. Le retour au bercail n’avait pas été une mince affaire, mais le fait de tomber à nouveau sur Finnley ne pouvait qu’être un plus à ne pas omettre. Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? L’effet à la fois apaisant et plein d’adrénaline qu’il avait sur elle était incontestable. « Mon petit doigt me souffle que j’ai tout intérêt à l’être, avec toi dans le coin » - « Voyons, je choisis mes cibles ! Tu as l’immunité... pour l’instant ». En d’autres termes, il était une very important person à ses yeux, en langage de Jill. Mais, pour le dire avec plus de détails et de poésie, c’était lui demander la lune. « Parle pour toi. Mais me voilà rassuré, pendant un instant j’ai cru qu’on t’avait perdue » - « Même si ça aurait fait des heureux, me voilà bel et bien vivante » finit-elle par marmonner dans sa barbe, comme si elle s’adressait à son frère et sa petite sœur. Elle pensa, durant un quart de seconde, à cette tentative de suicide l’année dernière et s’effaça aussitôt cette pensée de la tête. « Et je suis doublement rassuré de pouvoir compter sur la nouvelle voisine pour me dépanner en cas de besoin. ». Finn était donc de ceux qui vivaient à Fortitude Valley ? C’était quelque chose qui ne pouvait que l’enchanter. Autant elle pouvait être solitaire, faire l’ermite, pendant plusieurs jours, autant savoir que le rouquin vivait à seulement quelques mètres de son appartement l’enthousiasmait au plus haut point.C’était Finn. « J’ai surtout un permis à conserver » - « Un permis à conserver ? » répondit-elle, sur le même ton, avant d’avoir un éclat de rire. Elle loucha ensuite sur la flasque qu’il avait portée à ses lèvres quelques instants plus tôt en se demandant s’il croyait vraiment que sa présence allait changer la donne, alors qu’il était déjà un danger pour lui, comme pour les autres, rien qu’à cause de la flasque. Jill, elle, de toute manière, trouvait quelque chose d’excitant au danger. « C’est le moment où je suis censé complexer parce que tu vas me faire la liste de toutes les rides que j’ai en plus ? » - « De quoi tu parles voyons ? ». Elle avait exagéré son regard, clignant des yeux comme une pucelle en le dévisageant, comme s’il était le premier jouet sur terre qu’elle rencontrait. A côté de cela, elle mâcha bruyamment la réglisse, une saveur qu’elle n’avait plus goûtée depuis longtemps. « Parfait, j’avais rien à t’offrir alors considère que c’est ton cadeau de crémaillère ». Sans doute qu’elle devait se satisfaire de sa réponse, ainsi que de son cadeau. Au moins, le bonbon lui semblait encore plus savoureux de savoir que c’était un cadeau. A quand datait le dernier cadeau qu’elle reçut, en date ? Elle ne s’en souvenait pas. Certes, sa vie à Londres lui avait réservé bien des surprises, au point qu’elle se demandait si le sort ne s’acharnait pas sur elle. Mais entre Aaron et son overdose, son frère et sa sœur qui foutaient le camp et ses parents qui ne la regardaient même plus, il était sûr et certain que ce morceau de réglisse était un lot de consolation. Alors que la voiture venait de redémarrer, elle entendit la voix de Finn à nouveau s’élever : « À défaut, je peux au moins te demander si tu comptes rester ou si t’es juste de passage ? » - « Mais je t’ai dit que... » - « Oui, oui, je sais que je divague et que t’es jamais partie, mais imaginons un cas de figure où c’est le cas. » - « J’ai dû partir à cause de ma sœur ». Le dernier mot a eu du mal à passer. Sœur. Cela ne pouvait que manifester toute la rancœur qu’elle avait vis-à-vis de Ginny. Super, cela ne faisait même pas dix minutes qu’elle était dans le véhicule que Finn la mitraillait déjà de questions. Bon, elle devait l’admettre : c’était légitime de sa part. Par contre, devait-elle vraiment y répondre ? Son psychiatre lui avait donné comme conseil de ne pas toujours justifier ses faits et gestes à n’importe. Mais, à cet instant, son regard s’était perdu sur le teint pâle du rouquin. Ce n’était pas n’importe qui. C’était Finn. La mine hésitante, elle finit par soupirer : « Tu sais bien, Londres, sa grossesse, son jeu de comédienne, de drama queen et tout ça. Au final, nous revoilà tous les trois à la maison ». Après que Ginny soit repartie de Londres, Matt l’avait suivie sans hésiter, en laissant Jill comme une idiote en plein milieu du jeu de quilles. Ce ne fut qu’un an plus tard, soit maintenant, qu’elle suivit la fratrie. Pas seulement pour eux, mais surtout pour elle. « Je ne compte pas repartir, tu sais. Je n’ai déjà jamais voulu partir ». Et là était un fait véridique. Au moment du départ familial, les McGrath avaient pleine conscience de l’impact qu’aurait leur déménagement sur la maladie de Jill. Seulement, la grossesse de Ginny semblait plus importante à ce moment-là. Pour Jill, c’était comme s’il avait dû faire un choix entre leurs deux enfants et qu’il avait choisi, comme d’habitude, la petite et innocente Ginny. « Tu sais quoi ? Y’a pas grand-chose à dire. J’ai suivi toute la smala comme un bête mouton, le pire mouton qui soit. J’ai vécu six années d’horreur et de conneries à Londres et j’ai finalement compris que ma place était ici. Je ne vois pas pourquoi je partirai à nouveau en Angleterre ». Sa tête se laissa tomber contre la vitre de la portière du côté passager. « Ils bouffent que des pois chiches en plus ». Ainsi, son regard suivit les lampadaires que la voiture passait un par un, en traversant les différents quartiers de la ville. Elle se rendait bien compte qu’elle s’emballait toute seule et qu’elle allait finir par s’épuiser. « Soit. ». Les pensées de Jill divaguaient sur les différents endroits qui défilaient. De l’ouest au nord de la ville, c’était comme si elle connaissait le chemin de l’hôpital à celui de son appartement par cœur. Là, ils venaient d’entrer dans le quartier de Fortitude Valley et venaient de passer le Canvas : le bar réputé pour y accueillir les personnes les plus branchées. Peut-être iraient-ils bien y faire un tour ? Finn serait-il d’accord ? Etait-ce une bonne idée ? « Mais toi, raconte-moi un peu quelque chose de plus intéressant que ma vie ainsi que la vie de tes patients. Je suis sûre que tu as plein de trucs super intéressants à me raconter. Tu dois avoir une vie bien remplie, plein de gens autour de toi, des trucs à me dire, tout ça, tout ça ». Elle tourna un instant la tête vers le rouquin à la chevelure de feu. Il lui semblait si beau à être concentré ainsi sur la route. Après avoir étiré un sourire malicieux à ses lèvres en l’observant, elle posa à nouveau sa tête contre la vitre de la portière pour regarder de nouveau le paysage du quartier de Fortitude Valley qui défilait sous ses yeux, dont le Kangaroo Point, soit le sommet de Brisbane. Un lieu reculé où elle n’avait encore jamais mis les pieds mais un lieu dont elle était curieuse d’en connaitre les moindres recoins.


Dernière édition par Jill McGrath le Jeu 22 Nov 2018 - 17:08, édité 2 fois
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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyLun 27 Aoû 2018 - 19:48



Aussi inattendu qu’agréable, le retour de Jill n’en demeure pas moins délicat aux yeux du rouquin, ou plutôt de sa conscience. Évidemment, c’est d’abord un enthousiasme sincère qui l’anime à l’idée de retrouver cette vieille amie, jamais perdue de vue, mais jamais considérée comme présente non plus. C’est aussi une certaine satisfaction à l’idée de retrouver un sentiment de constance comme il n’en a pas connu depuis quelques mois ; la dynamique de leur duo se remet en place en l’espace de quelques minutes, comme s’ils n’avaient jamais été séparés, ni par le temps, ni par la vie. C’est surtout une drôle d’impression qui s’infiltre dans son esprit ; celle qui l’empêche de pleinement se réjouir du retour de Jill, celle qui veut lui faire admettre que c’est une mauvaise chose autant que c’en est une bonne. Pourtant, quand on prend en compte les circonstances actuelles, la présence de la jeune femme lui semble plus que salutaire à un moment où il est essentiel qu’il lâche prise et qu’il apprenne à se détacher, et il sait qu’en sa compagnie il y parvient toujours. Mais il y a lâcher-prise, et lâcher-prise avec Jill. Et si l’un d’eux peut s’avérer bénéfique, l’autre peut vite avoir des conséquences qui s’avèrent désastreuses. Dans l’immédiat, c’est la réflexion de Jill qui parvient à faire taire cette appréhension formulée par sa conscience. Il a l’immunité, pour l’instant, mais il choisit de ne retenir que ce qui l’arrange. « Je suis rassuré. À moitié, mais rassuré quand même. » Il glisse, léger sourire aux lèvres, pas réellement convaincu. Non pas qu’il doute de la sécurité promise (pour l’instant) par Jill, mais parce que, justement, Finnley n’est pas certain d’en vouloir. C’est bien ce qu’il apprécie chez elle, cette originalité et ce don certain pour le pousser au-delà de sa zone de confort sans même donner l’impression de l’y forcer, et c’est aussi ce qu’il recherche lorsqu’il est avec elle. Par exemple, il ne lui serait jamais venu en tête de passer par la cave de l’épicerie du coin pour remplir sa réserve personnelle ; poussé par Jill, peut-être que l’idée (bien que très mauvaise) aurait pu faire son chemin. « Mais que tu sois bel et bien vivante, ça en fait aussi des heureux, pour ce que ça vaut. » Il admet, avec un sourire pincé, gêné. Ils n’ont jamais été doués pour les grandes déclarations, il n’empêche qu’elle est ce qui se rapproche le plus d’une « meilleure amie » (dieu qu’il déteste ces termes qui imposent une notion d’exclusivité), et que, lui, est heureux qu’elle soit dans le coin, bien vivante, toujours aussi … toujours aussi Jill. Il a bien deviné au ton de sa voix, à l’intensité de celle-ci, qu’elle visait quelqu’un en particulier, ou quelques-uns, et égoïstement, c’est une Jill au mieux de sa forme dont il a besoin et ces pensées-là ne sont pas les bienvenues, pas ce soir.

Quant à ses talents de pilote, il est bien obligé de freiner l’enthousiasme de Jill, ce n’est pas ce soir qu’il pourra démontrer l’étendue de ceux-ci. Parce qu’il n’est plus en service, parce qu’il n’a aucune raison de griller les feux comme il est parfois obligé de le faire lorsqu’il transporte des poches de sang ou des plaquettes attendues urgemment, parce qu’il a échangé sa voiture de fonction à la puissance inégalable contre sa vieille voiture qui semble prête à rendre l’âme à tout moment. Et il a surtout un besoin vital de son permis qui ne lui permet pas de s’adonner aux mêmes folies routières dans le domaine privé que celles qu’il peut se permettre dans le domaine professionnel. Et peu importe s’il passe pour un rabat-joie, mais aussi pour un menteur alors qu’il n’a pas besoin de lui faire face pour sentir le regard lourd de sens de Jill posé sur la flasque. Qu’elle pense ce qu’elle veut, il lui faut plus qu’une gorgée pour dépasser la limite autorisée au volant, il n’a rien à se reprocher. C’est ce qu’on dira. « Tu préfères qu’on parle de ton retour ? » Il rétorque aussitôt, un peu grinçant, pas méchant, alors qu’elle se permet un commentaire. Le rire de Jill détend son visage et il se permet d’en faire de même, réalisant que c’est stupide d’être à cran avec elle, qu’il n’a pas besoin de l’être, parce qu’il n’est pas jugé, à aucun moment. Sauf peut-être quand elle se met en tête de l’observer de façon à rendre jaloux même Norman Bates, le regard à tendance psychopathe, les intentions en moins. « Arrête ça. » Qu’il lui lance, en la poussant gentiment de l’épaule, alors qu’elle joue la carte de l’exagération. Amie ou inconnue, chassez le naturel qu’il revient au galop ; il n’aime pas qu’on pose les yeux sur lui avec autant d’insistance. Jill a seulement la chance d’en être informée d’une manière qui se veut presque délicate.

Alors qu’il met enfin le véhicule en marche pour prendre le chemin de Fortitude Valley, il se permet timidement une nouvelle question. Mais Jill doit savoir à quoi s’attendre avec lui ; quiconque le connaît sait que la curiosité fait partie de ses traits de caractère, et qu’il n’arrive pas toujours à contenir celle-ci. Et si on prend en compte la configuration actuelle avec une Jill qui est partie pendant six ans, il est en droit de partager ses interrogations, de son point de vue. Et puis, si ce n’est pas le cas, il sait qu’elle saura le lui faire comprendre. Et s’il s’attendait seulement à avoir le droit à une durée approximative de son retour ici, il obtient finalement la cause de son départ. Sa sœur – Ginny, s’il s’en souvient bien – en est responsable. Il ne sait pas à quelle hauteur, il ne sait pas même si c’est vrai ou si Jill arrange l’histoire à son avantage, toujours est-il que ça lui donne un élément de réponse pour mieux comprendre ce départ aussi précipité qu’incohérent. Jill n’avait jamais mentionné le désir de partir, ou alors ne l’avait-elle seulement jamais mentionné auprès de lui. Les yeux sur la route, il maintient son silence, pour ne pas prendre le risque de l’interrompre, pour l’inviter à poursuivre si elle le désire, pour qu’elle puisse se murer dans le silence si c’est ce qu’elle souhaite. Mais Jill reprend la parole et Finn écoute, attentif, hochant brièvement la tête alors qu’elle récapitule les événements. La grossesse, oui, il s’en souvient. Il n’a pas vraiment suivi le reste, jamais compris quel était l’intérêt de ce jeu de comédienne comme le dit si bien Jill, n’a jamais voulu le comprendre non plus, se basant toujours sur la version de son amie sans chercher à connaître celle de ladite sœur. À l’entendre, il s’apprête à la questionner sur les raisons qui l’ont poussé à partir alors qu’elle n’en avait pas véritablement envie. Il imagine que le facteur que représente sa maladie n’est pas négligeable, mais Jill est grande et lui a toujours semblé capable de prendre ses propres décisions – qu’elles soient bonnes reste discutable, mais elle est en mesure de se débrouiller seule. À moins qu’il y ait tout un aspect d’elle qu’il ignore, ou qu’il refuse de voir. Jill répond à son interrogation avant même qu’il ne puisse la formuler, et alors qu’il s’apprête à rebondir, c’est une réflexion sortie de nulle part, qui semble résumer à elle toute seule pourquoi elle exècre autant l’Angleterre qui provoque à Finn un rire spontané. « Tu aurais dû commencer par ça. » Et ça aurait justifié en quelques mots les raisons de son retour. Reprenant son sérieux, Finnley tourne brièvement la tête en sa direction avec un sourire bienveillant alors qu’elle observe l’extérieur de l’habitacle. C’est dans des moments comme celui-ci qu’il se demande pourquoi Jill semble lui inspirer une méfiance injustifiée, parfois une véritable crainte, même. Pas de ce qu’elle est capable de faire, mais de l’aura qu’elle dégage et de son pouvoir sur les autres, alors qu’elle donne l’impression d’être si calme. C’est précisément qu’une impression. Se concentrant à nouveau sur la route, le jeune homme finit par prendre la parole. « Tu sais, si je vois que les choses changent et que tu es tentée de retourner en Angleterre, ou ailleurs, ou juste faire à nouveau le mouton, compte sur moi pour faire une intervention. » Il esquisse un sourire, mais il n’en est pas moins sérieux. Si les McGrath envisagent de repartir, d’embarquer avec eux Jill alors que ce n’est pas sa volonté, il serait prêt à intervenir. Soit, le cas de figure n’a pas l’air d’être envisagé pour l’instant, mais si cela devait être le cas, elle peut compter sur lui. D’autant plus qu’il peine à comprendre cette idée de rassemblement familial. À l’exception de Jill, il ne connaît pas les McGrath plus que cela et il s’abstient de juger, mais de son expérience personnelle, jamais il ne suivrait Cora à l’autre bout du monde, ni même Bryn. Il a débarqué à Brisbane parce que sa mère l’y a forcé à l’âge de seize ans (alors qu’elle n’a finalement jamais réellement vécu ici), mais il ne reproduirait pas le même schéma si celui-ci se présentait à nouveau. C’est d’autant plus incompréhensible qu’il lui semble que les relations entre Jill et sa fratrie ne sont pas au beau fixe, et pourtant elle a dû se résigner à suivre toute la smala. « Je suis désolé pour ces six années que tu as perdu. » Peut-être que tout n’est pas à jeter dans le fond, peut-être qu’elle en tire aussi du positif malgré ce qu’elle peut en dire, toujours est-il que, par expérience encore une fois, il sait ce que ça fait de réaliser que des années ont été perdues, et de faire l’erreur de les compter. « Et tu peux aussi compter sur moi pour t’aider à rattraper certaines choses, enfin, si c'est dans mes cordes. » Il marque un temps d’arrêt, avant de hausser les épaules et de lui adresser un bref regard. « Ouais, bon, je sais que ça fait probablement pas grand-chose, mais c’est l’intention qui compte. » Dérober de l’alcool à la supérette du coin ? Pas le meilleur candidat. Emprunter l’un des sentiers interdits qui mène au sommet de Kangaroo Point ? Il n’a pas vraiment le profil. Tester à plusieurs certains plaisirs considérés comme illégaux ? Elle peut passer son chemin. Mais comme Finn l’a précisé, c’est l’intention qui compte. Il ne fait aucun doute qu’elle trouvera bien un rôle à lui donner, du moins c’est ce qu’il souhaite – bien qu’il ne le devrait pas. « Ce sont pas mes patients. » Qu’il précise d’emblée alors qu’elle reporte l’attention sur lui. C’est un automatisme ; celui qui veut qu’il se défende de ne pas savoir où est sa place. Il marque un nouveau silence, se pinçant la lèvre. « Je… Ouais, tu sais, j’ai jamais été très intéressant comme gars. Ça a pas vraiment changé. » Comme quelques instants plus tôt lorsqu’elle demandait une démonstration de ses talents de pilote, il se retrouve à s’excuser de ne pas lui offrir ce qu’elle souhaite. Parce que sa vie n’est pas bien remplie, et que les suppositions de Jill ne peuvent pas être plus éloignées de la réalité. « Tu sais, c’est plutôt l’inverse, j’ai pas vraiment grand-monde autour de moi, un instant d’hésitation durant lequel il songe à la sincérité de Jill quelques instants auparavant, et se convainc d’en faire de même, en fait, on peut carrément dire que j’ai personne. » Il esquisse un sourire, de ceux qu’il affiche si souvent, pas sincère, résigné, presque triste. « Enfin, depuis la dernière fois qu’on s’est parlé, y’a peut-être une fille, mais c’est … c’est un peu compliqué, c’est le mot, je sais pas vraiment si elle est là ou non. Sinon, c’est moins délicat qu’avant avec Cora, j’arrive à être dans la même pièce qu’elle sans vouloir sauter par la fenêtre, ou l’y pousser, il laisse échapper un bref rire à cette réflexion, tant il ne se lasse pas de l’ironie que représente sa relation avec Cora alors qu’on vante si souvent le lien fusionnel qu’ont les jumeaux, peut-être que t’as eu vent de cette histoire de fils que Danielle a confié illégalement à l’adoption. C’était dans tous les journaux, mais peut-être que ça n’a pas dépassé les frontières de l’Australie. Elle me l’a appris il y a quelques mois, et même si elle a pas récupéré sa garde, au moins elle compte bien envoyer Danielle derrière les barreaux. Alors, même si je suis toujours aussi rancunier, disons qu’elle pouvait pas mieux tomber pour que j’envisage de lui pardonner un jour. » La perspective de Danielle – sa mère, bien qu’il ne la nomme jamais ainsi – enfermée dans une cellule de dix mètres carrés, elle qui a toujours rêvé de grandeur, ne peut que le satisfaire. Et comme à son habitude, il a un sourire radieux sur les lèvres à cette pensée, tant pis s’il donne l’impression d’être un grand malade qui se réjouit des malheurs de sa génitrice, c’est finalement la stricte vérité. « Et avec Bryn, c’est devenu tendu, aussi. Elle a rien trouvé de mieux que de choisir Danielle comme agent et d’attendre que je le découvre par moi-même. Elle est à l’étranger, maintenant. Elle est partie pour un an, mais je crois pas qu’elle reviendra. » Et c’est la première fois qu’il le dit à voix haute. À cette pensée, il a un bref soupir, suivi d’un silence. Il ne se confie pas, Finn, en temps normal. Il ne cache pas que ses relations avec Cora et Danielle, dernièrement Bryn, sont particulièrement tendues, il explique parfois les raisons, mais il ne dit jamais concrètement pourquoi. Pourquoi ça le touche autant, pourquoi ça l’impact autant. Il garde tout, enfoui en lui, et il attend, naïvement, que ça passe. Mais ça ne passe jamais, sauf avec un verre. Et c’est le cercle vicieux qui démarre. Et il se sent glisser sur cette pente avec Jill. De la même manière que les pensées de la jeune femme n’étaient pas les bienvenues, les siennes ne le sont pas plus. « Désolé, comme tu peux le voir, la situation n’est pas bien réjouissante. Disons que j’ai plutôt tendance à éloigner les gens, en fait. » Sans même le vouloir. Alors on est loin d’un Finn avec « plein de gens autour de [lui] ». On est loin aussi d’un Finn à la mine réjouie comme lorsque Jill a débarqué dans sa voiture. C’est finalement à l’image de leur relation ; cette capacité à se tirer vers le bas autant que celle à se confier sans crainte. « Oublie tout ça, tu veux. » Il se concentre à nouveau sur la route, et à l’approche des quartiers résidentiels, adresse un nouveau regard à la jeune femme. « C’est quoi, ton adresse exacte ? » Le quartier résidentiel de Fortitude Valley n’est peut-être pas aussi étendu que d’autres en ville, mais il n’en demeure pas moins qu’on peut vite s’y perdre entre les différents bâtiments. « À moins que tu aies une autre destination en tête. » Il ajoute, songeant à l’intérêt avec lequel Jill fixait l’extérieur à travers la fenêtre, il y a encore quelques minutes.



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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyMar 4 Sep 2018 - 10:43


Ce Kangaroo Point était apparemment l’un des plus endroits de la ville. Comment n’y était-elle jamais allée, elle qui avait majoritairement vécu à Brisbane, elle qui était même née dans cette ville ? « Mais que tu sois bel et bien vivante, ça en fait aussi des heureux, pour ce que ça vaut ». Arf, les foutaises. Même si cela la touchait sincèrement, elle s’efforçait de ne pas y croire, tout simplement parce qu’on lui a surtout prouvé jusqu’ici que sa présence était loin d’être souhaitée dans bien des domaines. Jill était toujours le second plan du décor, jamais le premier. Et si on pouvait la mettre en arrière-plan pour qu’elle gêne encore moins, on le ferait. Et encore, il ne fallait pas s’imaginer la réaction de son frère et de sa soeur en apprenant qu’elle était de retour. Ca allait encore être tout un cinéma pour faire comprendre qu’elle n’avait sans doute de nouveau pas sa place sur le même terrain qu’eux, comme si elle avait un problème handicapant tout le monde ou comme si sa simple présence attirait des ennuis à sa famille. « Tu préfères qu’on parle de ton retour ? » - « Ha, ha » avait-elle répondu sur une intonation à la fois blasée, à la fois amusée par la réflexion. Si Finn donnait l’impression de ne pas savoir où se mettre par moments ou encore de marcher sur les œufs avec les autres, c’était surtout quelqu’un qui ne perdait pas le Nord et qui ne se laissait pas marcher sur les pieds facilement. Admirative de constater qu’il était encore assez énergique pour lui envoyer cette petite pique, sans doute la première d’une longue série, elle avait fini par lui rendre la flasque pour qu’il puisse en boire quelques gorgées, et sourire tout simplement. « Tu sais, si je vois que les choses changent et que tu es tentée de retourner en Angleterre, ou ailleurs, ou juste faire à nouveau le mouton, compte sur moi pour faire une intervention ». Jill avait hoché la tête à ces mots, tout simplement pour accepter ce qu’il lui disait. Certes, ça valait ce que ça valait mais c’était Finn et cette différence de caractère lui convenait parfaitement bien. Il était pour elle un moyen d’apaiser certaines tensions et envies loufoques qui, parfois bien trop souvent, se manifestaient en elle. « Je suis désolé pour ces six années que tu as perdues » - « Boarf... » avait-elle simplement lâché. Il n’y pouvait pas grand-chose, pour ne pas dire qu’il n’y pouvait rien. « Et tu peux aussi compter sur moi pour t’aider à rattraper certaines choses, enfin, si c’est dans mes cordes (...) Ouais, bon, je sais que ça fait probablement pas grand-chose, mais c’est l’intention qui compte. » - « Ah ouais ? ». Son sourcil s’était arqué, visiblement intéressée par la demande. Cela lui donnait juste envie de challenger le rouquin, comme elle l’avait fait tant de fois jusqu’ici. Ce côté imprévisible qu’elle avait ne devait pas toujours plaire à son ami mais, pour sa part, elle s’en amusait beaucoup. Le pousser à sortir de sa zone de confort et de jouer avec la limite de la légalité lui plaisait tout autant que de le voir chercher à la raisonner sur son comportement sans doute parfois peu politiquement correct. Mais enfin, changer de sujet et ne plus parler d’elle lui faisait, contre toute attente, du bien. Elle avait tellement attiré l’attention ces dernières semaines que parler d’autres choses que de sa petite personne l’intéressait réellement, pour une fois : « Tu sais, c’est plutôt l’inverse, j’ai pas vraiment grand-monde autour de moi, en fait, on peut carrément dire que j’ai personne ». Juste après ses paroles, elle avait décidé de faire un petit signe de la main, comme pour dire que si ce n’était pas encore le cas, à présent il avait quelqu’un et c’était elle. Elle reprit la flasque et commença boire une fine gorgée, même si le contenu était loin d’être ce qu’elle préférait. Au moins, elle ne risquait pas d’attraper un rhume avec un tel désinfectant. « Enfin, depuis la dernière fois qu’on s’est parlé, y’a peut-être une fille, mais c’est... c’est compliqué, je ne sais pas vraiment si elle est là ou non ». Et elle manqua de s’étrangler avec sa gorgée d’alcool pur. C’était quoi ça ? Une fille ? Quelle fille ?! Finn et... une fille ? Elle secoua la tête, remettant aussitôt la flasque à sa place. « Sinon, c’est moins délicat qu’avant avec Cora, j’arriver à être dans la même pièce qu’elle sans vouloir sauter par la fenêtre, ou l’y pousser ». Et au moment où il lâcha un léger rire, elle ne put s’empêcher de rire aussi, connaissant que trop bien cette sensation de vouloir envoyer sa sœur par la fenêtre, comme si cela allait réellement régler les problèmes. Cora était le sujet de prédilection de Finn, ce sujet dont elle avait entendu tellement parler tout au long de ces années. A en entendre de toutes les sortes sur sa sœur, elle finissait par se faire une image que très peu positive. « Peut-être que t’as eu vent de cette histoire de fils que Danielle a confié illégalement à l’adoption. Elle me l’a appris il y a quelques mois, et même si elle n’a pas récupéré sa garde, au moins elle compte bien envoyer Danielle derrière les barreaux. Alors, même si je suis toujours aussi rancunier, disons qu’elle ne pouvait pas mieux tomber pour que j’envisage de lui pardonner un jour ». Arf, le coup de la grossesse, du bébé, tout ça, ça donnait toujours du baume au cœur. Jill avait l’impression de voir Ginny, sans peut-être tout le côté médiatique de l’histoire. Évidemment qu’elle avait été mise au courant de l’histoire de la célèbre Cora Coverdale, via la presse. Comment louper une telle information ? « Et avec Bryn, c’est devenu tendu, aussi. Elle n’a rien trouvé de mieux que de choisir Danielle comme agent et d’attendre que je le découvre par moi-même. Elle est à l’étranger, maintenant. Elle est partie pour un an, mais je ne crois pas qu’elle reviendra » - « Ah, ouais le bordel... » avait-elle murmuré tout en le dévisageant, sans vouloir l’interrompre non plus. « Désolé, comme tu peux le voir, la situation n’est pas bien réjouissante. Disons que j’ai plutôt tendance à éloigner les gens, en fait ». Jill était loin d'être d'accord, mais n'avait pas relevé. Le silence avait pesé quelques instants dans la voiture, seul le bruit du moteur pouvait encore animer le voyage. Jill avait de nouveau posé sa tête contre le carreau de la voiture pour voir défiler les paysages de Fortitude Valley. « Oublie tout ça, tu veux » - « Oh ça non, tu peux me croire » avait-elle murmuré sur un ton malicieux. Vu la rareté de la situation, le fait de l’entendre lui parler et d’aligner plus de deux phrases de suite sans se sentir gêné de sa présence, était le genre d’événements à marquer d’une croix sur le calendrier. Sauf pour cette fille, où elle aurait aimé le taquiner un peu plus. Mais pour ça, il allait falloir plus qu’une flasque pour le faire parler. « C’est quoi ton adresse exacte ? A moins que tu aies une autre destination en tête » - « Aucune, non » répondit-elle assez rapidement, comme pour couper court à l’idée d’embêter Finn encore plus longtemps. Dans un léger soupir qu’elle voulut discret, Jill se redressa de quelque peu de son siège pour pointer du doigt devant elle. « C’est la prochaine rue à droite. Enfin, pas celle-là, mais la suivante. Enfin, pas la suivante encore vu que c’est un sens unique, mais celle après. C’est le building entièrement blanc, on ne peut pas le louper, c’est le seul dont la façade a été relavée cette année, on dirait presque qu’il est neuf ». Presque. Mais il ne l’était pas. Si le loyer avait été correct et abordable pour redémarrer dans la vie sans la moindre aide financière de la part de sa famille, l’intérieur avait uniquement son petit cachet parce qu’elle avait aménagé cela du mieux qu’elle pouvait. Sinon, à part cette façade aussi blanche que les vêtements dans la publicité Dash, le reste laissait à désirer et ne ressemblait à rien à l’un de ces lofts que l’on voyait sur les affiches à louer de Spring Hill. Mais, pour ce que ça valait, c’était suffisant. Et temporaire, surtout. Reprenant la flasque qui trainait près de la boite à vitesses du véhicule, la secoua légèrement pour estimer de loin ce qu’il pouvait rester. « Nous y sommes, tu veux venir voir mon palace ? Je ne voudrais pas t’intimider évidemment, parce que tu risques juste d’être jaloux... » déclara-t-elle sur un ton complètement moqueur et ironique. Dans la battle du pire appartement, d’eux deux, elle allait sans doute gagner haut-la-main. « Je pourrais même t’offrir de la poire-cognac ! A moins que tu ne préfères rester en tête-à-tête avec ta flasque... » mais avant qu’il n’eut le temps de dire quoi que ce soit, elle but le restant de la flasque pour s’assurer que celle-ci soit vide. Évidemment, son geste ne se fit pas sans mal et elle grimaça fortement, suite à cet alcool si fort qu’elle se demanda même si elle n’était pas en train de boire du parfum. « Mais bordel, c’est quoi là-dedans ? Bon, la question est réglée, y’en a plus de toute manière... » se répondit-elle, dialoguant toute seule en passant d’une tonalité à l’autre, avant d’envoyer la flasque sur les sièges à arrière comme pour s’en débarrasser. Cela risquait sans doute de déconcentrer une fois de plus le rouquin, lui qui était sans doute en train de chercher une place où stationner pour ne plus être dans le chemin des voitures qui les suivaient. Mais une fois que ce fut le cas, elle ne savait pas à quoi s’attendre. Finn aurait été le genre à bafouiller une excuse débile pour retourner dormir chez lui alors que minuit n’était même pas encore arrivé. Mais elle avait tellement à lui raconter et elle voulait surtout qu’il lui raconte ce qu’elle avait manqué à Brisbane. Elle sortit tout aussitôt du véhicule sans un mot et alla se planter de l’autre côté de l’auto, face à la vitre côté conducteur. « Allez viens, promis je ne te mords pas et je ne mets pas le feu à l’immeuble, mais tu me parleras de cette fille autour d’un petit verre, hm ? » dit-elle simplement, les mains enfoncées dans les poches de sa veste, se balançant d’avant en arrière comme une enfant impatiente.


Dernière édition par Jill McGrath le Jeu 22 Nov 2018 - 17:08, édité 2 fois
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Finnley Coverdale
Finnley Coverdale
le roux de secours
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Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
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MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
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TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyMer 5 Sep 2018 - 23:32



Finnley ignore quel crédit Jill accorde à ses propos et le mutisme dans lequel elle se plonge ne fait qu’accentuer cette interrogation. En réalité, cela lui importe peu ; il n’a jamais réellement tenu compte du ressenti des autres quand il s’essaie à la sincérité, sans quoi il ne s’y oserait jamais. Il lui a dit ce qu’il pensait ; cela s’est apparenté à une déclaration d’amitié et c’est suffisamment rare, presque gênant, pour qu’il soit satisfait qu’elle ne renchérisse pas. Elle est libre de faire ce qu’elle veut de cette information ; la garder dans un petit coin de sa tête comme tenter de l’oublier au plus vite. Mais il est vrai que, pour ce que ça vaut, il est ravi qu’elle soit de retour en ville, et tant pis si cela ne fait pas les affaires de tout le monde ; ça fait les siennes (pour l’instant du moins – il serait peut-être vite amené à le regretter). Et justement, il en viendrait presque à déjà s’en plaindre lorsque la jeune femme fait une réflexion sur cette flasque près du levier de vitesse, qui ne va effectivement pas de pair avec l’idée de conserver son permis de conduire. Il ne l’admettra pas, mais il l’a bien cherché. Pour autant, c’est un sujet qui le rend particulièrement susceptible, raison pour laquelle il ne se prive pas de lui adresser une pique comme il le fait généralement lorsqu’il est offensé – à la différence que celle adressée à Jill l’est sur un ton presque facétieux ; les avantages d’être dans les bons papiers du jeune homme. Elle ne le prend pas mal, pas totalement du moins, et encore une fois, cela ne fait que confirmer la première impression de Finn lorsqu’il a reconnu la silhouette de Jill : c’est agréable qu’elle soit de retour. C’est agréable de ne pas se sentir obligé de mesurer l’impact de chacun de ses mots, de pouvoir être soi-même, avec son indélicatesse chronique et son air naturellement las, sans avoir à se justifier ni se sentir jugé. Et c’est encore plus agréable de prendre conscience que son retour semble être définitif, ou du moins qu’il ne s’agit pas d’un séjour à la date d’expiration déjà déterminée. Et quand bien même les McGrath viendraient à lui en imposer une, il n’hésiterait pas à envisager une intervention. Et derrière ce trait d’humour se cache une nouvelle fois une proposition sincère ; il n’aurait pas beaucoup de poids face aux McGrath, mais il est susceptible d’en avoir face à Jill, suffisamment pour tenter de lui ouvrir les yeux afin de l’empêcher d’être, pour la seconde fois, un « bête mouton qui suit toute la smala ». Il serait d’autant plus convaincant qu’il exècre ce principe qui veut que des parents décident pour – ou du moins, influencent – leurs enfants même une fois leur majorité atteinte. Et de ce que Jill a partagé avec lui durant toutes ces années, il dresse le portrait des parents McGrath comme étant parfaitement capables de continuer à décider pour leurs enfants sur leur lit de mort. Dans tous les cas, il se veut sérieux quand il se désole des années qu’elle a perdues, conscient qu’il n’y peut pas grand-chose, mais témoignant, à sa mesure, de son soutien. Un soutien qui pourrait s’étendre jusqu’à l’aider à rattraper certaines choses qui ont pu lui manquer à Londres, sans réellement savoir quoi exactement, faisant confiance à Jill et son esprit bien plus réactif que le sien sur la question. Et à sa réaction, il en viendrait presque à regretter sa proposition, ne doutant pas un seul instant que la jeune femme est susceptible d’avoir des idées en tête – mais c’est précisément ce qui lui plaît. Cette capacité qu’elle a de toujours le mettre au défi et, la plupart du temps, de parvenir à ses fins. À la surprise interrogative de Jill, il se contente d’acquiescer silencieusement pour confirmer ses propos. Heureusement pour lui, la jeune femme ne le met pas au défi dans l’immédiat, préférant détourner la conversation sur lui. Alors qu’elle l’interroge sur sa vie qu’elle imagine « bien remplie » Finn en vient finalement à regretter qu’elle n’ait pas saisi l’occasion de le défier, il aurait grandement préféré les actes aux paroles. Il rectifie sans tarder les suppositions de Jill ; non, sa vie n’est pas bien remplie, non, il n’a pas grand-chose d’intéressant à raconter. Ce qui pourrait être un constat gênant pour le commun des mortels ne l’est pas tant pour lui, depuis sa plus tendre enfance il a pris conscience qu’il ne serait jamais intéressant ; pas autant que Cora, du moins. Que le fait d’être constamment en retrait présuppose qu’il n’a pas grand-chose à dire, il l’a intégré et encore aujourd’hui il peine à se défaire de ce mécanisme d’auto-dévalorisation. Ses lèvres s’étirent en un sourire alors que Jill esquisse (à juste titre) un signe de la main. Elle a raison, elle est là, et cette nouvelle ne manque pourtant pas de le réjouir, mais il ne saurait expliquer pourquoi il ne peut s’empêcher de penser que Jill finira par disparaître un jour ou l’autre. De la ville, ou juste de sa vie. Même si les années passées en Angleterre ont démontré qu’ils parvenaient à garder le contact, sa présence ne lui semble jamais totalement acquise, comme celle de Lou, dans un autre registre. Il évoque cette dernière brièvement, sans réellement savoir pourquoi, lui d’ordinaire si secret, lui qui s’est pourtant refusé à aborder la jeune femme avec Bryn. La gêne aidant, il dérive sur un sujet qu’il lui est plus facile de discuter, surtout auprès de Jill qui a connu les multiples rebondissements de sa relation avec Cora. En fin de compte, même après tant d’années, il n’y a rien de nouveau ; c’est toujours tendu et probablement que ça le restera toujours, quand bien même il essaie de lui apporter (maladroitement) ce qui ressemble à un soutien en cette période compliquée pour sa jumelle. Dans la finalité, tenter de réparer, à moindre échelle, ou d’accentuer (selon l’humeur) les pots cassés avec Cora est tout ce qui lui reste depuis le départ de Bryn. Tristement, sa vie n’a tourné qu’autour de ses sœurs, tous ses sacrifices – volontaires ou non – n’ont été faits que dans le but d’assurer leur épanouissement, ce qui lui laisse ce drôle de sentiment, celui de ne pas savoir qu’il est réellement en dehors de sa haine pour Cora et de son affection pour Bryn. C’est un soupir qui s’échappe ensuite de ses lèvres quand Jill résume parfaitement la situation.  En somme, c’est à l’image de sa vie : ça a toujours été un beau bordel, rarement joyeux, souvent lamentable. À cette pensée, il prend conscience de la morosité qu’est désormais la sienne, s’obligeant ainsi à s’excuser auprès de son amie qui s’attendait probablement à une toute autre réponse. Le silence qui s’ensuit dans l’habitacle le persuade de reprendre une nouvelle fois la parole, suggérant à la jeune femme d’oublier cet instant confessions et, avec, l’atmosphère pesante que cela a amené. C’est mal connaître Jill qui ne compte pas satisfaire sa demande, et c’est avec un haussement d’épaules qu’il accueille cette réponse. Quoi qu’il ait pu lui dire, il sait que, malgré tout, Jill est une personne de confiance et ce qu’il a partagé avec elle n’ira pas au-delà de l’intérieur de ce véhicule.

Sa concentration se porte à nouveau sur la route à l’approche du quartier résidentiel de Fortitude Valley, Finn n’est pas mécontent de clore le sujet qu’est sa vie, pour reporter son attention sur Jill et plus précisément sur la destination qu’elle a plus ou moins imposée tout à l’heure. « T’es pas terrible comme co-pilote. » Se permet-il de commenter, non sans un fin sourire, alors qu’elle a failli le perdre suite à ses explications. Heureusement qu’elle s’y connait mieux en description de building qu’en rues à emprunter, hm. Finalement arrivé jusqu’au lieu de destination, il jette un coup d’œil à Jill dans l’attente d’une confirmation. « Ah ouais, carrément ? Et tu fais quoi si je suis juste déçu ? » Parce qu’à placer ses attentes si haut, plus dure est la chute. De toute évidence, il ne doute pas que l’appartement de Jill se veut probablement plus chaleureux que le sien, car même les efforts de Lou n’ont pas réussi à lui donner du cachet. « Tu me prends par les sentiments, là, la flasque peut pas rivaliser. » Il précise par la suite, non sans laisser échapper un léger rire alors que le visage de Jill se tord en une grimace. À vrai dire, il ne peut guère répondre à sa question, lui-même ne se souvenant pas du contenu du récipient, tout juste suppose-t-il qu’il s’agit d’un alcool bon marché acheté à la supérette du coin. Le klaxon derrière lui le rappelle à la réalité, et il reprend le volant à la recherche d’une place de stationnement, trouvée sans aucune difficulté dans un quartier résidentiel comme celui-ci. Bien que garé, ce n’est pas pour autant qu’il est décidé à quitter le véhicule contrairement à Jill, dans un instant de doute quant à la suite de la soirée. S’il suit Jill, il y a fort à parier qu’il ne parviendra pas à retrouver sa voiture d’ici quelques heures. Mais ce n’est finalement qu’un détail, son immeuble n’étant qu’à quelques mètres de celui de Jill, il n’aura pas à se poser la question de savoir comment rejoindre son appartement. S’il suit la jeune femme, c’est surtout la porte ouverte à de multiples dérives alors qu’il n’a clairement pas besoin de cela maintenant selon sa conscience, alors que, selon ses envies, c’est exactement ce dont il a besoin. Il y a toujours cette réticence présente, cette dualité qu’il ne parvient à faire taire que lorsque Jill s’impatiente près de la portière du conducteur. Sortant enfin du véhicule, c’est en verrouillant celui-ci qu’il laisse échapper un soupir et s’adresse à Jill. « J’aurais pas dû te parler d’elle. » Si l’on peut vraiment considérer qu’il a effectivement parlé de Lou, au-delà d’une simple phrase noyée dans une pléiade d’informations. « Avance et montre-moi ce palace avant que je change d’avis. » C’est ce qu’il prétend, alors que dans les faits il n’en a désormais aucune envie. Suivant docilement Jill jusqu’à son étage, il ne peut s’empêcher d’éclater de rire lorsqu’il voit le numéro accolé à la porte de l’appartement. « Sérieusement ? » Parmi tous les logements du quartier, elle vit au numéro 666 ? « C’est tellement… toi. » Qu’il rajoute, toujours avec un léger rire, avant de reculer d’un pas. De la même manière qu’il a écopé du numéro 13, c’est globalement très ironique avec le quota de chance qui est le sien. « Tu vois, je suis presque tenté de croire que c’est un signe pour que je fasse demi-tour. » Encore faudrait-il qu’il soit superstitieux, ce qui est loin d’être le cas. Et encore faudrait-il qu’il souhaite faire demi-tour, ce qui, là-aussi, est loin d’être le cas. « Bon, allez, fais-moi entrer dans l’antre du diable. » Ajoute-t-il avec un sourire qui se veut amusé, tandis que la jeune femme finit par déverrouiller la porte et qu’il lui passe sans aucune gêne devant, lui adressant un bref regard alors qu’un sourire satisfait se plaque sur son visage. Il observe brièvement les lieux, doit reconnaître que c’est petit mais cosy ; pour le peu qu’il s’y connait en décoration d’intérieur (ce qui démontre que son avis ne vaut pas grand-chose). « T’avais raison, je suis franchement jaloux, ça me donnerait presque envie de crécher ici. » Et histoire de joindre les gestes à la parole, il se laisse tomber sur le canapé, alors que son regard papillonne encore dans la pièce, et qu’il ne reporte son attention sur Jill que lorsque celle-ci revient avec une bouteille en main. « Je propose qu’on trinque à ton retour. » Correctement cette fois-ci, et pas à l’aide d’une flasque au contenu douteux dans un véhicule à l’article de la mort.  



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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyLun 10 Sep 2018 - 15:32


Le chemin jusqu’à l’appartement ne fut pas sans embuche. Étant donné que celui-ci se trouvait au sixième et dernier étage, il ne fallait pas avoir fait ses grosses courses et espérer monter jusque tout au-dessus sans suer une goutte. Forcément, comme à chaque fois, l’ascenseur était en panne. Après avoir donné un coup de pied dedans une fois ou deux dans un bruit étourdissant, Jill avait fini par soupirer et se résigner. Elle avait ensuite attrapé innocemment la main de son ami pour monter les escaliers, ayant chanté par moments des comptines pour faire passer le temps jusqu’au sixième étage. Cela avait de toute évidence attirer quelques cris et jurons de la part des voisins des différents étages ; ceux-ci commençaient à connaitre la jeune femme et sa capacité à ne pas toujours respecter ses camarades d’immeuble. Mais elle s’en fichait pas mal à cet instant-là, quelque chose lui semblait plus important que de se ramasser un « Trainée va ! » à la figure par le vieux borgne moustachu du quatrième étage. C’était la première fois depuis son retour à Brisbane que l’un de ses proches avait accepté de lui faire une petite visite de courtoisie... du moins, sans qu’elle n’ait eu trop à insister... Mais bon, malgré tout l’attachement amical qu’elle ressentait pour Finn et cette réciprocité de sentiments, elle sentait bien que s’il le pouvait, il revendrait sa peur pour se sentir bien avec elle. Après lui avoir dit qu’elle n’était « pas terrible comme co-pilote », il avait fini par céder quelques minutes plus tôt à son invitation. Il fallait alors être au top pour au moins garder sa compagnie un tant soit peu. « Ah ouais, carrément ? Et tu fais quoi si je suis déçu ? Tu me prends par les sentiments, là, la flasque peut pas rivaliser. Avance et montre-moi ce palace avant que je change d’avis. » Cela lui avait fait alors penser aux cinquante scénarios possibles lorsqu’ils franchiraient tous deux le seuil de la porte. Puisque Jill n’avait pas à cent pour cent sa caboche en bon état, elle ne se souvenait plus avec certitude si elle avait rendu le chien volé une fois lors de l’un des épisodes de sa saoulographie. Et avait-elle bien éteint le gaz ? Elle imaginait bien l’un d’eux allumer une cigarette avec le briquet posé sur sa table et exploser tous les deux la seconde d’après. Mais non Jill, il n’y a plus de chien, plus de briquet, plus rien. Et puis, même si c’était difficile à admettre, son penchant maniaco-dépressif l’amenait à avoir des piques réguliers de rangement et, avec beaucoup de chance pour elle, son dernier pique en date s’était déroulé ce matin-même. Cela ne pouvait que blinquer dans ce trois-pièces. Fière d’elle, elle allait pouvoir pousser la porte de son appartement et lui montrer où elle vivait, comme si c’était le genre de personnes à qui prouver quoi que ce soit. Mais au moins, c’était la première fois que l’un de ses proches allait entrer dans son appartement, comme des personnes normales. Ce n’était pas l’un de ses coups d’un soir où elle était tellement occupée à commencer son ébat devant l’appartement qu’elle avait difficile à ouvrir la porte d’entrée. Ici, Jill était normale et elle s’était mordillé la lèvre plusieurs fois à cette pensée. Normale. Une fois devant la porte, Jill lâcha la main de son ami et chercha les clés dans l’une des nombreuses poches de sa veste. Elle se rendit compte qu’elle avait passé le chemin à cogiter de manière excessive et se dit qu’il était temps de siroter cette Poire-Cognac pour faire taire les quelques voix dans sa tête qui allaient finir par se manifester. « Sérieusement ? C’est tellement... toi. » A ses dires, Jill releva la tête vers lui pour voir de quoi il pouvait bien parler. Ah oui, le numéro 666. Elle ne put s’empêcher de secouer la tête. Forcément, c’était comme si on lui faisait comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue à la maison. Au moins, le numéro de sa porte faisait fuir certains trouillards, comme ces jeunes qui mettaient les publicités dans les boites aux lettres en fin de journée. Chose qu’elle ne supportait pas car, à part les brûler, elle n’en faisait pas grand-chose. Et puis même, les brûler déclenchait systématiquement l’alarme incendie et rameutait par conséquences le concierge de l’immeuble. Faire les yeux doux au concierge ne l’aurait pas dérangée, malgré l’âge avancé qu’il semblait avoir. Seulement, ce vieux râleur avait décidé de la mettre dans le collimateur et c’était loin d’être gagné d’avance d’avoir son respect. « Tu vois, je suis presque tenté de croire que c’est un signe pour que je fasse demi-tour. » - « Je te sens trembler d’ici. » - « Bon, allez, fais-moi entre dans l’antre du diable. » - « Bien, tu l’auras voulu. C’est un chemin sans retour. » lui murmura-t-elle sur un ton qu’elle voulut satanique, alors qu’elle haussait les sourcils à plusieurs reprises comme pour lui mettre un peu plus la trouille. Enfin, elle entra dans son appartement, celui-ci étant dans le noir complet. Au moment où elle poussa sur l’interrupteur pour allumer la pièce principale, l’une des ampoules éclata et Jill jura avoir senti Finnley sursauter derrière elle. « Bon, je vais aller chercher cette poire-cognac et une nouvelle ampoule du coup... » dit-elle en avançant dans la pièce principale, à moitié éclairée. Elle s’enfuit dans une plus petite pièce qui ressemblait à une cuisine et commença à retourner tous les placards à la recherche de ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à une ampoule. Cela ne faisait que la troisième fois de la semaine qu’elle changeait cette même ampoule. Et vu le prix auquel elle coûtait, Jill finissait par croire que le peu de salaires qui lui restait, à force de faire les allers-retours jusqu’au McTavish Pub, finissait dans un achat compulsif d’ampoules. Au loin, elle pouvait encore entendre la voix de Finn : « T’avais raison, je suis franchement jaloux, ça me donnerait presque envie de crécher ici. » - « C’est vrai ?! » s’enthousiasma-t-elle, sa voix quelque peu étouffée puisque sa tête se trouvait dans l’un des placards, toujours à la recherche de l’ampoule, qu’elle finit par trouver quelques instants plus tard. « Ce serait trop top ! On partagera mon cercueil pour dormir, tu vas adorer ça ! » poursuivit-elle, avec beaucoup de difficulté de garder un ton sérieux alors que dans sa tête, elle était en train de se faire une liste des pour et contre à habiter avec Finn. Premier pour ? Lui faire des tresses avec sa chevelure rousse dans son sommeil, à défaut de ne plus pouvoir en faire à Ginny. Premier contre ? Fini de gagner systématiquement à des jeux d’alcool. Et puisqu’elle était mauvaise perdante... Enfin, une fois l’ampoule en main, elle revint vers Finn, attrapant la bouteille de Poire-Cognac et deux verres à Whisky au passage. « Me voilà ! » chantonna-t-elle, comme si elle ramenait un trésor. Elle s’affala à côté de lui dans le canapé. Ce dernier était bien assez vieux pour qu’ils finissent par tous les deux s’enfoncer un peu plus dedans une fois qu’elle s’élança dedans. Elle manqua d’ailleurs d’en perdre la bouteille des mains et imaginait la crise cardiaque qu’elle venait d’éviter à son ami à l’idée de ne finalement pas pouvoir picoler un peu. Elle servit les deux verres d’une dose légèrement supérieure à ce qu’on pouvait servir avec courtoisie à ses invités et tendit l’un des deux verres à Finn. « Je propose qu’on trinque à ton retour. » - « C’est une bonne raison, je trouve. J’ai mis les petits plats dans les grands en prime, t’as vu ?... J’ai sorti les verres. » Évidemment, comme si l’un des deux n’avait pas pensé à directement boire à la bouteille. « Allez, santé ! » Enfin, elle rapporta le verre à ses lèvres pour en sentir cette odeur légèrement sucrée et trompeuse, puisque le contenu était principalement du Cognac, avec un soupçon de poire dedans. Les premières gorgées lui piquèrent un peu la gorge, mais bien moins fortement que lorsqu’elle avait voulu faire la maligne quelques minutes plus tôt avec la flasque. Mais visiblement, Finn ne semblait pas, ou plus, rencontrer ce genre de problèmes. Contrairement à la norme, elle, était admirative et souhaitait même presque être comme lui pour ça, juste pour ça. Au moins, les cuites devaient sans doute lui être moins douloureuses, se disait-elle naïvement. L’heure tardive de la soirée et l’alcool déjà ingurgité la fit se détendre sans trop broncher. Elle se laissa tomber contre le dossier du canapé, les jambes tendues. Son verre était posé sur son ventre, qu’elle tenait fermement pour ne pas faire la même erreur que deux semaines auparavant, où elle l’avait laissé tomber dans le canapé. L’odeur avait été imposante et insupportable pendant les trois jours qui suivirent l’accident. Son regard quelque peu flou se promena sur son ami qu’elle n’avait pas vu depuis maintenant huit ans. En huit années, bien des choses changeaient, right ? Pourtant, elle n’avait pas pour autant l’impression de se trouver face à un étranger. C’était Finn, il l’avait déjà vue dans une ribambelle d’états hauts en couleur et elle avait déjà été témoin de bien des choses aussi. Il était ce genre de personnes qu’elle pouvait voir le crâne rasé, à vomir par les narines du sang et de la bille, à annoncer qu’il fallait découper quelqu’un à la hache, que finalement, elle s’en formaliserait pas pour autant et serait toujours autant admirative. A commencer parce qu’elle se sentait tout bonnement épargnée en sa compagnie et qu’elle lui en rendait la pareille au maximum qu’elle le pouvait. Après une seconde gorgée, elle reprit, en lui donnant un coup de coude. « Alors, c’est qui ? Je la connais ? » le nargua-t-elle, bien trop curieuse sur le sujet. « Allez, c’était quand la dernière fois que tu m’as parlé d’une fille autre que tes soeurs ? J’ai même cru que tu étais gay à un moment....C’en était vexant. » Son regard se perdit dans quelques secondes dans son verre, un sourire malicieux. « Mais bon, maintenant que tu ne l’es plus... Enfin, que je sais que tu ne l’es plus... on va pouvoir parler filles ! » Elle haussa les sourcils à plusieurs reprises, pour le provoquer de quelque peu. Après avoir posé son verre, elle attrapa l’ampoule qu’elle avait déposée à côté de la bouteille quelques instants plus tôt et s’entreprit de monter sur la table basse. Cette dernière était un peu bancale, au point que Jillse sentit perdre l’équilibre et se rattrapa au dernier moment, offrant un spectacle d’acrobatie par la même occasion. Enfin, elle chercha à changer l’ampoule au-dessus tandis qu’elle tendit l’oreille de manière bien plus qu’attentive à ce que son ami allait lui dire.


Dernière édition par Jill McGrath le Jeu 22 Nov 2018 - 17:08, édité 1 fois
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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyMar 11 Sep 2018 - 23:32



La perspective de passer la soirée en compagnie de Jill est loin de lui déplaire, quand bien même il s’agit probablement d’une mauvaise idée. Il en a conscience, dans le fond, mais pour une fois l’envie du moment parvient à faire taire – momentanément, du moins – la raison qui tente, comme toujours, de s’opposer à elle. Cela fait des semaines que, tous les soirs, il fuit la solitude régnant en maître dans son appartement, que la seule compagnie sincère et fiable sur laquelle il peut compter est celle de cette bouteille de gin qui, tristement, est devenue sa seule alliée face à ce mal-être qui le ronge sans qu’il ne parvienne à le nommer, à l’assumer, ni même à réellement en prendre conscience. Et les rares fois où il ne s’accoude pas au comptoir du Canvas seul, cette impression d’isolement demeure malgré tout au fil des conversations qu’il échange avec d’autres habitués ; futiles, insignifiantes, qui se contentent de caresser la surface parce que jamais il n’autorise à aller au-dessous de celle-ci. C’est différent avec Jill ; la confiance qu’il lui accorde lui permet d’envisager le partage de ses pensées lorsqu’il en ressent le besoin. Et si cela en restait là, cette soirée ne serait pas problématique, si Jill n’était qu’une oreille attentive sur laquelle il peut toujours compter et avec laquelle il prévoit de refaire le monde dans les heures qui viennent. Mais Jill, ce n’est pas seulement cette écoute, ce répondant qu’il apprécie chez elle, cette sympathie qu’elle peut avoir à son égard. Jill, c’est aussi cette folie qui la caractérise et les extrêmes qui vont avec, son contraire autant que son alter-ego, cette influence aussi discrète que puissante, susceptible de réduire à néant les bribes d’abstinence auquel il croit encore, naïvement. Et le monde ne se refera pas sans une bouteille, deux, plus, et c’est précisément cet argument qui le séduit autant qu’il l’inquiète. Malgré la perspective préoccupante d’une soirée où l’excès sera de mise, c’est la perspective de passer du temps en compagnie d’une amie qui achève de le convaincre de suivre Jill. Car la vérité, aussi désagréable soit-elle, Finnley l’a admise auprès de la jeune femme : il n’est pas entouré. Ce n’est pas l’envie qui manque pourtant, mais à force de ne compter que sur lui-même il en est arrivé à un stade où il ne sait plus comment se débarrasser de cette solitude de plus en plus pesante, ni comment se lier aux autres. Dans la finalité, il devrait avoir l’habitude : cet isolement a toujours été le sien, d’aussi loin qu’il s’en souvienne. Il n’a jamais été doué pour se faire des amis, ni pour, par la suite, conserver ces mêmes amitiés. Mais celle de Jill, il a su la chérir et la préserver après toutes ces années, et c’est suffisamment important à ses yeux pour oublier la toxicité qu’amène parfois cet attachement. Dans l’immédiat, il ne retient que le sentiment qui l’anime depuis que la jeune femme s’est invitée dans son véhicule ; une sensation générale d’apaisement comme il n’en a pas ressenti depuis longtemps, l’impression d’avoir enfin quelqu’un à ses côtés – comme elle l’a signalé il y a quelques minutes – qui ne compte pas disparaître d’aussitôt et, surtout, quelqu’un qui lui fera oublier l’espace de quelques heures, par sa simple présence, le joyeux bordel qu’est sa vie.  

Ainsi, c’est docilement qu’il se laisse emporter par la main de Jill jusqu’au sixième et dernier étage de l’immeuble – non sans avoir observé avec un sourire le spectacle de Jill McGrath vs l’ascenseur. Le second ayant remporté la bataille, c’est les escaliers qui deviennent le terrain de jeu de la jeune femme durant quelques instants, et si Finn se veut muet, ce n’est pas pour autant qu’il réprimande l’enthousiasme sonore de son amie, quand bien même il est du genre discret et à cheval sur le respect des voisins. Ce n’est vraisemblablement pas le cas de Jill, et, finalement, ça ne l’étonne pas vraiment, de la même façon que ça ne le dérange pas. Tandis que la jeune femme s’affaire à chercher ses clefs, il scrute autour de lui et ne peut s’empêcher d’émettre un rire franc lorsqu’il découvre le numéro de son appartement, à croire que Jill était faite pour habiter ici. Il est vrai que s’il avait été superstitieux, la tentation de faire demi-tour aurait été envisagée ; heureusement pour Jill, Finn est on ne peut plus rationnel, et il n’est pas du genre à accorder du crédit à de telles croyances. « Le contraire m’aurait étonné. » Il rétorque alors qu’elle le prévient qu’il s’agit d’un chemin sans retour, alors qu’il bouscule gentiment son épaule pour la faire cesser son imitation plus vraie que nature de Regan MacNeil. Et il faut croire que l’appartement sied à merveille à sa locataire, avec cette ampoule qui éclate à peine Jill a-t-elle ouvert la porte, ce qui ne manque pas de faire sursauter le rouquin – bien qu’il n’en soit pas fier. « Admets-le, t’avais préparé ton coup. » Il rétorque, alors que Jill disparaît dans une autre pièce et qu’il prend ses marques dans le salon. « Je dois m’attendre à quoi d’autre ? La télévision qui s’allume toute seule, une présence qui se manifeste à la fenêtre ? » Il questionne avec un certain amusement, haussant légèrement le ton de sa voix pour que Jill puisse l’entendre. Continuant son exploration des lieux, il doit bien admettre que l’appartement possède un certain charme, Jill n’a pas menti et il ne peut s’empêcher de la taquiner quant à la probabilité qu’elle se retrouve avec un colocataire qui n’était pas prévu. Le répondant de son amie ne manque pas de lui esquisser un nouveau sourire. « Un cercueil, évidemment, à quoi je m’attendais ? Ceci dit, je suis sûr qu'il est plus douillet que mon lit. » Dans tous le cas, avec la panoplie de coussins que cela implique, il serait bien plus confortable. « Quitte à faire dans le cliché, j’espère au moins que t’as une cheminée, sinon j’emménage pas. » Il ajoute, non sans penser que ce serait là une bien mauvaise idée et que les risques que l’immeuble finisse par brûler se multiplient par trois avec une Jill en contact avec une cheminée. Oubliant la présence de la jeune femme quelques instants pour prendre ses aises sur le canapé, c’est avec un sourire qu’il accueille son retour – et la présence de la bouteille promise ; qui a manqué de subir une fin abrupte à cause des tendances maladroites de sa comparse. Plus de peur que de mal, fort heureusement, et Finnley ne tarde pas à s’emparer du verre qu’elle lui tend, proposant de trinquer à son retour. « Je vois ça, et j’apprécie, ça me donne l’impression d’être un invité de marque, c’est pas déplaisant. » Et c’est dans l’exagération qu’il lève son auriculaire, tels les meilleurs aristocrates, alors qu’il porte le verre à ses lèvres après l’avoir fait claquer contre celui de Jill. Le liquide brûle sa gorge dans un paradoxal apaisement qui est le bienvenu. Il doit reconnaître que le contenu de ce verre est plus agréable en bouche que celui de la flasque dans sa voiture, même s’il ne fera pas le plaisir à Jill de le mentionner. Tout juste se permet-il de préciser que « cette épicerie a plutôt un stock intéressant » si tant est que cette bouteille fasse partie de celles dérobées par Jill lors de son escapade dans les réserves de ce fameux commerce. Reportant rapidement le verre à ses lèvres dans une tentative de se donner une contenance alors qu’il sent à nouveau le regard de son amie sur lui, il manque par la suite de le renverser alors qu’elle lui donne un léger coup de coude inattendu. Il a un bref soupir à sa question, qu’il justifie rapidement. « Tu vas pas lâcher l’affaire, hein ? » Ce serait effectivement mal connaître la jeune femme, et il se doutait bien qu’elle n’allait pas oublier si facilement cette confidence. Il se tourne vers elle à sa prochaine réflexion, affichant une mine mi-amusée, mi-dubitative. « Vexant, à ce point-là ? » Il questionne, ne sachant pas vraiment que penser de ses propos. « Et c’est pas question de « ne plus l’être », je l’ai jamais été, à ce que je sache. » Il précise avec un fin sourire, haussant les épaules. Il n’a pas de difficulté à comprendre la méprise de Jill, elle n’est probablement pas la seule à s’interroger sur ses préférences amoureuses, c’est le risque lorsqu’on ne partage aucun détail sur sa vie sentimentale avec les autres, et quand on a tendance à ne pas nécessairement enchaîner les relations ou, du moins, à se montrer relativement discret. Il songe un instant à sa dernière ex en date ; sa dernière vraie relation aussi, terminée de manière abrupte parce qu’il n’a pas vraiment cherché à la retenir quand elle s’est éloignée, alors que c’est ce qu’elle espérait. Il en vient à réaliser qu’il n’en a jamais parlé à Jill, quand bien même leur relation a duré presque deux ans. C’est ce qui rend d’autant plus étonnant qu’il ait évoqué, à demi-mots, Lou, et ce qui prouve encore une fois l’attachement qu’il a pour cette dernière. Et bien qu’il se soit muré dans le silence, question d’habitude quand il doit parler de lui, c’est finalement un sourire teinté de mélancolie qui s’affiche sur ses lèvres à l’idée d’évoquer Lou. Il n’en parle à personne ; ce qui est stupide puisqu’il aurait des choses à dire sur elle, sur ce qu’elle commence à représenter pour lui, ce qu’elle lui apporte et sur la presque sérénité qu’il ressent en sa compagnie. Ses lèvres restent pourtant closes alors qu’il suit du regard Jill qui entreprend de changer l’ampoule. « T’es sûre de ce que tu fais, là ? » Il ne manquerait plus qu’elle s’électrocute, mais elle se contente finalement d’une « simple » perte d’équilibre. Par réflexe, il dépose (ou fait glisser, plutôt, par la précipitation) son verre sur la table basse avant de se relever à la hâte, mais Jill parvient à se rattraper sans aide. « Remarque, si tu te brises la nuque en tombant, y’a déjà le cercueil sur place. » Toujours voir le positif de la situation, n’est-ce pas. Croisant le regard de Jill qui n’a pas l’air d’avoir oublié ses interrogations malgré son numéro de cirque, il finit par céder, non sans rester debout, sait-on jamais si son équilibre vient à lui faire à nouveau défaut. « J’crois pas que tu la connaisses, non. » Ou du moins, il n’est pas au courant si tel est le cas. « Euh… Elle s’appelle Lou, je l’ai rencontrée à l’hôpital et je… enfin, j’sais pas, c’est le genre de fille qui t’hypnotise à peine tu poses les yeux sur elle, qui dégage un truc indescriptible. Et on a commencé à sympathiser et voilà. » Ça reste vague, et si d’ordinaire il s’arrêterait-là, c’est avec un nouveau sourire plaqué sur les lèvres qu’il poursuit. « C’est bizarre, parce qu’au final, on se connaît pas vraiment, on se voit pas vraiment non plus, mais quand elle est là, je… ouais, je me sens bien. Vraiment bien, j’ai l’impression que je peux être moi-même, avec tous mes défauts et elle m’accepte quand même. Et puis, elle a ce petit grain de folie qui me pousse à sortir de ma zone de confort, de ma réserve, et ça me dérange même pas, ça me paraît même tellement facile en sa compagnie. » Il hausse un peu les épaules, un peu gêné par rapport à Jill, parce que c’est bien elle la première à s’être essayée à cette mission, lorsqu’ils étaient adolescents. « Rends-toi compte, j’ai dansé le Time Warp en public. » Il confesse, lèvres pincées, l’air de dire « oui, je te jure » tant il est le premier à en être encore surpris. « Je pense que tu t’entendrais bien avec elle, d’ailleurs. » Elles ont ce grain de folie en commun, mais aussi deux forts caractères susceptibles de provoquer des étincelles. De toute manière, la question n’est pas là. « Ouais, enfin, bref. Elle est géniale, mais c’est compliqué. » Il conclut, regard à terre, mains dans les poches, un peu gêné, pas de se confier à Jill, mais de se confier tout court. « Et de ton côté ? Je suis sûre que la tornade McGrath a brisé bien des cœurs en Angleterre et qu’elle a déjà fait des ravages depuis son retour à Brisbane. » Il la questionne, relevant la tête. C’est un juste retour des choses, après tout. Et c’est d’autant plus agréable si cela implique de reporter l’attention sur elle.



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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyLun 8 Oct 2018 - 18:00


L’entrée de Finnley dans l’appartement ne semblait pas des plus rassurantes pour ce dernier, cela se voyait par son regard qui se promenait partout et ses commentaires axés sur le scénario d’un film pour Halloween. Quelle idée ! Comme si la télévision allait s’allumer toute seule. Ce n’était arrivé qu’une fois et cela devait sans doute être le vent. Tout comme la fois où le four s'était allumé seul à 3h24. Mais répondre par l’affirmation à ce genre de remarques ne lui avait pas traversé l’esprit. Loin d’elle était l’idée de faire fuir son ami, pour une fois qu’il se rendait dans son appartement. Pour une fois qu’on se rendait dans son appartement, tout court. C’était comme une victoire personnelle pour la jeune McGrath qui, depuis son retour au bercail, avait eu du mal à retrouver ses repères. Loin d’elle était la belle époque, où l’insouciance la poussait à vivre du bon temps entouré de son frère, de ses amis et de Scarlett. Loin d’elle était ce temps où emmerder Ginny ne lui apportait pas de soucis, ou que très peu. Maintenant, tout ceci était révolu comme un livre refermé brusquement. Et avoir passé la trentaine ne l’aidait pas des masses, parce que les emails de ses parents envoyés toutes les semaines à ce propos, sur les morales de la vie et le fait qu’elle était encore nulle part, lui rappelait qu’elle n’était qu’une moins-que-rien. Ces piqures de rappel étaient comme des coups de marteau sur le même clou pour être sûr et certain de l’enfoncer dans la poutre. Et plus ses parents en rajoutaient des couches, plus Jill faisait tout simplement et tout bonnement n’importe quoi. Heureusement, les retrouvailles avec Finn semblaient bien se passer. Le voir s’amuser de son appartement et de son comportement l’encourageaient dans cette voie que de se donner en spectacle. En prime, cette soirée lui avait permis d’apprendre que son ami n’était pas attiré par les hommes, ce qu’elle aurait toujours parié, surtout depuis l’épisode du club de strip tease surprise pour ses dix-huit ans. Mais quoi qu’il pouvait en être, Finn ne semblait pas l’être et cette histoire avec la gonzesse sortie de nulle-part semblait tenir la route lorsqu’il parlait d’elle. « Tu ne vas pas lâcher l’affaire, hein ? » lui demanda-t-il. Lâcher l'affaire ? C'était mal la connaitre. C’était le genre de questions qu’elle avait déjà entendu un million de fois de la bouche de Finn où, toutes ces fois, pendant toutes ces années, elle avait dû tirer les vers hors de son nez, se battre avec son côté timide et réservé qui lui collait à la peau et ne le quittait jamais. C’était ce qu’elle aimait chez lui, tout en cherchant à se rebeller contre ce trait de caractère en le poussant de sa zone de confort un peu plus à chacun de leurs moments. C’était visiblement un challenge extrême qu’elle avait voulu relever et qu’elle continuait actuellement. Mais Jill allait bien vite déchanter à ce propos, lorsqu’elle allait apprendre que « sortir de sa zone de confort » n’allait pas lui être attribuée, mais à cette fille que Finn s’entreprit d’introduire à leur discussion, avec des étoiles dans les yeux. « J’crois pas que tu la connaisses, non. Euh… Elle s’appelle Lou, je l’ai rencontrée à l’hôpital et je… enfin, j’sais pas, c’est le genre de fille qui t’hypnotise à peine tu poses les yeux sur elle, qui dégage un truc indescriptible. Et on a commencé à sympathiser et voilà. » A peine avait-elle remis cette foutue ampoule en place que Jill croisa les bras sur sa poitrine. Elle retenait juste que « commencer à sympathiser » était la forme floue, polie, arrondissant les angles, de « commencer à coucher ensemble ». Deux sentiments s’arrachaient entre eux dans sa tête, face à ce que son ami était en train de lui dire : devait-elle se réjouir de voir que Finn avait enfin le cœur tout emballé pour une fille, après avoir pensé toutes ces années qu’il était de l’autre côté du trottoir ? Ou devait-elle se sentir menacée de se faire remplacer par une autre fille à qui Finn finirait par tout partager et tout confier ? Dans sa tête, elle s’imagina honorer ladite Lou d’une médaille d’or pour avoir réussi là où bien d’autres avaient échoué jusqu’ici, puis de la tabasser à coups de batte pour s’assurer de ne pas se faire voler la vedette. Secouant la tête face à cette pensée, elle se dit que prendre ses médicaments dans un avenir proche ne serait pas un luxe. Elle se mit ensuite à sourire d’une manière assez creepy et peu convaincante, continuant d’écouter Finn. « C’est bizarre parce qu’au final, on se connaît pas vraiment, on se voit pas vraiment non plus, mais quand elle est là, je… ouais, je me sens bien. Vraiment bien, j’ai l’impression que je peux être moi-même, avec tous mes défauts et elle m’accepte quand même. Et puis, elle a ce petit grain de folie qui me pousse à sortir de ma zone de confort, de ma réserve, et ça me dérange même pas, ça me parait même tellement facile en sa compagnie. » Toujours bêtement debout sur la table, les bras croisés sur sa poitrine, ce même sourire restait accroché sur les lèvres de la jeune australienne. What the hell is that ? Combien de flasques Finnley avait-il finalement bu avant de tomber sur elle à la sortie de l'hôpital pour sortir tout ça si sérieusement ? Lou était-elle bien une fille ? Existe-t-elle ? Alors qu'elle tapotait nerveusement du pied sur la table, Jill se rendit compte qu’elle était toujours sur celui-ci, les yeux baissés vers son ami toujours assis dans le canapé. Elle revint vers lui, toujours en faisant mine de rien et resservit les verres. Finn semblait, lui, vouloir simplement poursuivre. « Rends-toi compte, j’ai dansé le Time Warp en public. Je pense que tu t’entendrais bien avec elle, d’ailleurs. » Ses dents grincèrent à cette dernière phrase. Elle, s’entendre avec une fille autre que Scarlett ? Ce n'était jamais arrivé. S’entendre avec la fille qui a sans doute écarté plus d’une fois les cuisses devant Finnley ? Cette pensée fit naitre en elle un frisson, mais sans doute pas le même genre de frissons que ceux parcourus par Finnley lorsqu’il prononçait le nom de sa dulcinée. « Ah, oui, c’est super. Il me hâte de la rencontrer ! » Ce fut les seuls mots qu'elle put lâcher pour ne pas trop se griller. Pour sûr, elle ne mentait pas en disant cela. Il fallait qu’elle mène son enquête, qu’elle suive à la trace cette demoiselle, qu’elle l’observe et qu’elle s’assure qu’elle n’était pas plus cinglée qu’elle. Quel genre de fille c’était ? Et si c’était le genre de casse-couille qui allait pisser partout pour marquer sur son territoire ? Et si à cause d’elle, Jill ne reverrait plus Finn ? « Ouais, enfin, bref. Elle est géniale, mais c’est compliqué. » Le sourire de Jill avait été un brin moqueur en voyant toute la gêne dans le regard de son ami. Ah, Finn, comme si ce qu’il faisait n’avait rien de normal. Bien sûr, elle avait déjà pensé plus d’une fois à sauter sur Finn sans trop savoir sa réaction et encore moins savoir où cela allait la mener. Mais là n’était pas la jalousie sentimentale d’une rivale en plein concours, mais plutôt celle de l’amie étrangement possessive qui voyait comme une menace la moindre gazelle rodant autour de Finn. Sans doute allait-elle immédiatement ranger sa hache quand elle verrait la fille en question. Après tout, si cette Lou plaisait à Finn, elle devrait lui plaire aussi, pas vrai ? Elle but alors une grande lampée de cet alcool dont on finissait par ne sentir plus que le sucre à force d’enchainer les gorgées. Les bienfaits d’une bonne poire-cognac. « Et de ton côté ? Je suis sûr que la tornade McGrath a brisé bien des cœurs en Angleterre et qu’elle a déjà fait des ravages depuis son retour à Brisbane. » Elle baissa les yeux vers son verre, faisant tourner le liquide à l’intérieur de ce dernier, tout en abordant un air penseur. Par où commencer ? « Oh moi, tu sais… » C'était bien moins glorieux et romantique que l'histoire de Finn. Elle se racla vivement la gorge. Après tout, Finn s’était jeté à l’eau et lui avait raconté la vérité par rapport à cette fille qui lui faisait tourner la tête. En prime, Jill lui en avait déjà raconté tellement des tonnes qu’elle n’était plus à une anecdote honteuse près. « Je commence une collection de parties de jambes en l'air. Je les enchaine de manière régulière comme une série de séances sportives et je ne trouve pas une seule personne qui vaille la peine que je me fasse un effort pour paraître normale. » Tout naturellement, elle cligna des yeux plusieurs fois en penchant son regard vers Finn, finalement peu gênée de lui faire comprendre qu’à part lesdites parties de jambes en l’air sans histoires ni chichis dès le lendemain, rien ne retenait son attention au même point que lui. « Puis la tornade, la tornade, j’entends plutôt que c’est Jill-la-cinglée ou Jill-l’échappée-de-l’asile. A part un mec complètement bourré ou encore un inconscient suicidaire au bout de sa vie, on ne peut pas dire que je donne envie aux autres de m’approcher. » Elle haussa les épaules. Cela paraissait sans doute triste à entendre, d’un point de vue extérieur, mais de son côté, il lui aurait fallu bien plus pour qu’elle se sente mal à l’aise de le dire à voix haute. L’alcool aidait sans doute à le dire si facilement. Comme si le temps ne comptait pas, Jill n’avait pas l’air de se douter de la trentaine qui l’attaquait et lui rappelait que si elle voulait se prendre en main, trouver quelqu’un, trouver un job, fonder une famille et tout le tralala dont Papa et Maman McGrath rêvaient, c’était l’heure de commencer à organiser sérieusement une Rehab de beaucoup de choses. Seulement, c’était peu connaître Jill que de penser qu’elle en avait un tant soit peu envie. « Mais soit, contente pour toi ! Et toi alors, t’aimes bien la poire-cognac ? » lui demanda-t-elle, changeant de sujet de manière autant coupante qu’une lame de couteau de cuisine.


Dernière édition par Jill McGrath le Jeu 22 Nov 2018 - 17:08, édité 1 fois
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Finnley Coverdale
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le roux de secours
le roux de secours
Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. V5Pnm5h Présent
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SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
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TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyVen 26 Oct 2018 - 20:35



Les dérives, envisagées car indissociables de Jill, auparavant craintes sont balayées aussitôt le seuil de cet appartement franchi, alors même que ce geste est paradoxalement motivé par le vice duquel Finnley est prisonnier depuis plusieurs mois. L’équation n’est pas difficile à résoudre et le résultat semble évident ; c’est annonciateur d’une nuit d’excès. Une réalité de laquelle il tentait de se dissocier il y a encore quelques instants, et derrière laquelle il se cache désormais sous la justification tolérable de retrouvailles qui méritent d’être célébrées dignement. Pour autant, il n’est pas seulement question de se trouver des excuses pour soulager sa conscience, son enthousiasme à l’idée de passer la soirée avec Jill n’est pas feint. Si la bouteille avec laquelle elle l’a attiré jusqu’ici va combler le manque somatique, la présence de la jeune femme est susceptible de combler le manque psychique. Parce qu’il ne l’admettra pas, Finn, surtout pas devant la principale concernée, mais elle lui a manqué. Son écoute lui a manqué, aussi, égoïstement. Parce qu’il y a peu de personnes qui le connaissent aussi bien qu’elle le connaît, qui ont connaissance de son historique et de la nature des conflits qui dictent sa vie, de la même façon qu’il y a peu de personnes en qui il a suffisamment confiance pour se permettre de parler librement, auprès desquelles il ne cherche pas de fausses excuses pour apparaître sous son meilleur jour, comme c’est le cas avec Lou – même s’il ne se l’avoue pas. Lou qui se rappelle naturellement à lui quand son amie l’interroge sur son entourage – qu’elle imagine, à tort, être conséquent. Il se surprend lui-même à aborder la présence, quoi que ce terme prend une autre signification quand il est question de Lou, de cette dernière dans sa vie comme étant le premier changement considérable dans son quotidien, lui qui n’a pas pour habitude de partager des informations qu’il considère comme privées – pas même avec Bryn lorsqu’elle s’était également mise en tête d’en savoir plus sur sa vie sentimentale. Celle-là même qui semblait être source d’interrogations pour Jill jusqu’à aujourd’hui, et jusqu’à sa précision quant à ses préférences. Il n’est pas vexé, d’autant plus qu’il n’a jamais jugé utile de préciser que son cœur n’est susceptible de s’emballer que pour la gent féminine. Probablement parce que cela a toujours été une évidence pour lui, et qu’il a considéré que c’en était également une pour les autres. Pour autant, ça le fait doucement sourire que Jill (celle-là même pour laquelle il avait, avouons-le, un petit crush à l’adolescence) soit restée dans l’ignorance autant de temps alors qu’il s’agit-là d’un sujet normalement abordé sans aucune gêne entre deux amis, mais encore une fois cela ne fait que démontrer la singularité de leur amitié. Connaissant suffisamment Jill pour savoir pertinemment que sa question est rhétorique et que non, elle ne lâchera pas l’affaire – l’a-t-elle seulement fait un jour ? – c’est avec hésitation que Finnley envisage d’aborder le sujet ; et une fois qu’il s’est décidé, c’est avec difficulté qu’il peine à s’arrêter. Partagé entre cette réserve qui l’empêche toujours de trop en dire et le souhait de ne pas étouffer Jill sous une multitude d’informations qu’elle jugerait insignifiantes, il tente de résumer la situation de la manière la plus brève possible. Pour autant, chacune de ses phrases traduit de l’affection qu’il a pour Lou, quand bien même celle-ci peut sembler déraisonnable. Il le dit lui-même ; finalement ils ne se connaissent pas réellement, et s’il sait la raison de son séjour à l’hôpital – bien que finalement il s’agisse de la dernière chose à laquelle il songe lorsqu’il pense à la jeune femme, au point qu’il en oublie parfois cette information – on ne peut pas dire qu’il en sache beaucoup plus sur la jeune femme. Ce qui pourrait être dérangeant pour certains est presque apaisant à ses yeux ; de la même manière qu’il ignore un certain nombre de choses sur la vie de Lou, il en va de même pour elle concernant sa vie à lui. Et dans le contexte actuel, garder une part de secrets est loin d’être désagréable à ses yeux, on peut même dire que cela s’avère plutôt bénéfique. Dans l’immédiat, savoir qu’elle est la reine des origamis (tous ceux qu’elle lui a offerts trônant par ailleurs dans de multiples recoins de son appartement), qu’elle a la capacité de transformer toute tâche ennuyeuse en un show endiablé à condition de lui fournir n’importe quel objet susceptible de servir de micro, qu’elle a une voix aussi agréable à l’oreille lorsqu’elle se produit avec les Street Cats que lorsqu’elle passe ses nerfs sur quelqu’un (et il ne croyait pas l’imbrication des deux possibles), qu’elle n’a absolument aucune crédibilité selon lui lorsqu’elle tente de faire les gros yeux, qu’elle a quelques tâches de rousseurs particulièrement visibles lorsque le temps est ensoleillé, qu’elle peut s’envoyer un soir une pizza aussi grande qu’elle et opter le lendemain pour un drôle de mélange healthy peu appétissant, qu’elle est une bibliothèque culturelle à elle-seule, que ses baisers ont le don de lui vider l’esprit et d’apaiser celui-ci, tout ceci est ce qui compte réellement aux yeux du jeune homme. Ce sont des petites choses dont il pourrait faire une grande liste, qui se contenteront toutefois de rester dans l’intimité de ses pensées, Finn n’étant pas adepte d’un sentimentalisme dégoulinant qui, à coup sûr, ne manquerait pas de faire fuir Jill. Mais il se montre toutefois honnête, admettant que la compagnie de Lou lui est agréable, quand bien même il ne s’agit pas de grand-chose d’autres que deux personnes qui apprécient passer du temps ensemble de temps à autre, et qu’il n’y aucune forme d’engagement quelle qu’elle soit entre eux.

Il reporte son attention sur Jill pour constater le sourire crispé qu’elle affiche, achevant de le convaincre de ne pas entrer dans les détails, prenant également conscience de la maladresse des mots employés. Parce que c’est bien Jill qui s’est risquée la première à l’aider à sortir de sa zone de confort, et qu’il doit probablement lui donner l’impression de réduire ses efforts de plusieurs années à néant. Ce n’est pourtant pas le cas ; là encore il ne le dira pas à la principale concernée, mais il est reconnaissant des tentatives qu’elle a mis en œuvre durant toutes ces années pour lui permettre de goûter à un semblant de vie normale, à une adolescence dont on a voulu le priver. C’est l’une des raisons qui rend cette amitié aussi importante à ses yeux, suffisamment pour qu’il n’ait pas opté pour la facilité lorsqu’elle a quitté Brisbane en coupant contact avec elle ; ce qu’il aurait probablement fait avec n’importe qui d’autre. Ses mots sont d’autant plus maladroits que Jill l’a toujours accepté comme il est et que, là encore, il doit certainement lui donner l’impression de ne pas apprécier cette attention à sa juste valeur, alors qu’elle et Matt ont longtemps été les deux seules personnes à le bousculer, peut-être, mais sans jamais exiger de lui qu’il ne devienne quelqu’un d’autre pour leur plaisir égoïste. Et c’est peut-être ce qui rend la confidence soudainement délicate ; parce que s’il donne l’impression de toujours accepter Jill comme elle est (bien que ce soit le cas), au fond de lui il ne peut s’empêcher d’avoir parfois cette crainte que la situation dégénère, cette petite voix qui lui dit qu’elle peut s’avérer nocive à fréquenter, ce qui met à mal ses bonnes intentions. Et c’est présentement ce à quoi il songe, honteusement, alors qu’il prend conscience que la différence est que Jill est capable de le pousser dans des extrémités susceptibles d’avoir des conséquences, de l’inquiéter même, alors qu’il n’envisage pas un tel cas de figure avec Lou. L’ambiance lui donne l’impression de s’être refroidie, et le mutisme dans lequel s’échappe Jill ne fait que confirmer ceci ; il la connaît suffisamment pour savoir que son silence est mauvais signe. Et ce n’est pas le peu de conviction qu’elle met dans ses propos lorsqu’elle reprend la parole qui le rassure, au contraire. Vidant son verre d’une traite, passant une main sur son visage, c’est avec une mine exaspérée que le jeune homme s’agace silencieusement d’être incapable, dernièrement, de mener une conversation à terme sans que celle-ci ne finisse, tôt ou tard, par prendre une tournure désagréable. Il pensait que ce problème ne serait pas susceptible d’en être un en compagnie de Jill, preuve en est qu’il est aussi doué pour communiquer avec les autres que pour deviner l’issue d’une situation. Mettant un terme au sujet, non sans gêne, il ne tarde pas à recentrer l’attention sur son amie dans l’espoir de sauver cette soirée tant qu’elle peut encore l’être, tout en vidant à nouveau son verre aussitôt resservi, dans le but d’anesthésier ce mal-être qui se rappelle à nouveau à lui. Pendu aux lèvres de Jill en espérant qu’elle lui offre une échappatoire à sa gêne, c’est avec une moue qu’il accueille son manque d’enthousiasme, signe que la tornade McGrath n’a peut-être pas fait autant de ravages qu’il ne l’avait imaginé. Et c’est finalement un sourire amusé, sincère, qui naît sur ses lèvres, non pas par moquerie quant au constat de la situation de Jill, mais parce qu’elle est parvenue à alléger l’ambiance – sans faire rougir le rouquin, désormais habitué aux confidences audacieuses de la jeune femme. Malgré tout, il pince les lèvres à l’entente des mots de son amie, guère encourageants et optimistes. « Et j’appartiens à quelle catégorie, selon toi ? » Il questionne, non sans un fin sourire plaqué sur les lèvres. « Alors, bon, je te l’accorde, c’est pas comparable, parce que c’est seulement en tant qu’ami, mais crois-moi, tu donnes envie aux autres de s’approcher. » Il le dit en tout bien, tout honneur, il en reste que c’est la stricte vérité. Même de sa position d’ami, il ne peut pas dire que Jill ne lui donne pas l’impression de se brûler les ailes à ses côtés, elle aussi possède cette aura qui attire irrémédiablement. « Et si tu veux mon avis, si tu dois faire des efforts pour paraître normale, c’est que cette personne n’en vaut pas la peine. » C’est son point de vue, du moins. Il le partage sans se douter qu’il est biaisé, parce qu’il est le premier à tenter de faire des efforts pour paraître normal auprès de Lou, pour cacher ses vices ; pour en avoir conscience encore faudrait-il les admettre. « Remarque, à défaut tu brûles au moins des calories. » Il termine avec un rire, songeant à ce fait bien connu des initiés. Mais encore une fois, l’ambiance se refroidit alors que Jill change – à son tour – de sujet, avec une habilité toute relative. Silencieux quelques instants, hésitant, c’est finalement avec un certain sérieux qu’il reprend la parole. « Bon, Jill, tu vas me dire ce qu’il se passe ? » Qu’elle ne s’y méprenne pas, le jeune homme peut s’avérer aveugle pour décrypter la plupart des signes traduisant de l’état émotionnel de ses interlocuteurs, pour autant avec Jill c’est plus aisé, parce qu’elle n’est jamais dans la retenue, parce qu’il la connaît par cœur, parce qu’il n’est pas idiot. Il a bien senti qu’elle s’est braquée il y a quelques minutes, lorsqu’il a stupidement cru qu’il pouvait se confier à elle concernant Lou, quand il a cru qu’il pouvait enfin partager avec quelqu’un ce petit instant de bonheur bienvenu dans sa vie. Et ce qu’il a constaté, c’est qu’il aurait dû s’abstenir, et qu’il s’abstiendra à l’avenir de penser que ce qu’il raconte est susceptible d’intéresser quelqu’un, qu’il est susceptible de monopoliser la parole sans prendre le risque de braquer autrui. Il faut croire que c’est une constante chez lui, et qu’il a bien raison de rester dans la réserve, de se murer dans le silence dès que l’occasion se présente. « Et essaie pas de te défiler, sinon il faudra que je te tire les vers du nez. Et j’ai appris de la meilleure, alors si j’étais toi… j’éviterais d’en arriver là. » Il conclut, avec un sourire, faisant référence à la façon dont la jeune femme n’a pas lâché l’affaire quelques instants plus tôt, demeurant toutefois sérieux. Parce qu’il aime comprendre les choses, Finn, et qu’il veut comprendre ce qu’il a pu dire, ce qu’il a pu faire, pour braquer autant son amie. Et s’il a une petite idée, il ne s’aventure plus à prendre les devants, ayant eu la confirmation que, définitivement, cela ne lui réussit guère.



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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyMar 6 Nov 2018 - 16:34


« Et j’appartiens à quelle catégorie, selon toi ? » Jill avait eu un rire à sa remarque. Devait-elle seulement penser à répondre sérieusement à sa question ? Finn n’entrait sans doute dans aucune des catégories qu’elle avait pu créer jusqu’ici. Tout au long de ces années passées ensemble, il avait eu le droit à bien des épisodes de Jill-la-cinglée. A mettre le feu dans la boite aux lettres de personnes qu’elle n’aimait pas, à prendre et mettre des coups de poings à des filles qu’elle avait présentées à Finn comme étant des copines, à tenter à plusieurs reprises de voler les petits amis de Scarlett, aussi. Mais ce qui devait tout était le côté Jill-l’échappée-de-l’asile où Finn aura eu le droit au spectacle en premières loges plus d’une fois. Et sans doute que cette fois-ci, il n’allait pas déroger à la règle. « Alors, bon, je te l’accorde, c’est pas comparable, parce que c’est seulement en tant qu’ami, mais crois-moi, tu donnes envie aux autres de s’approcher. » Rubbish, comme le disaient si bien les British. Concentrée sur sa poire-cognac, Jill tentait l’oreille aux paroles de son ami. C’était bien la première fois depuis des lustres qu’il lui parlait d’une fille. La dernière fois en date, sauf erreur de sa part, il s’agissait d’une de ses sœurs et ce n’était jamais très glorieux. Pour la jeune femme, il était purement sur l’autre trottoir de l’orientation sexuelle. Pour elle, c’était clair et net qu’elle était la seule gazelle dans sa vie. L’idée de savoir qu’elle allait devoir partager la place sur le podium avec une autre personne la rendait malade. D’un mouvement lent, elle fit tourner son verre autour de sa main, celui-ci complètement vide. Elle jeta un coup d’œil au verre de Finn, vide aussi, et ne se fit pas désirer pour en remettre dans leurs deux verres. L’alcool embuait les idées, il entrait surtout en collision avec ses médicaments et la sensation en était délicieuse. « Et si tu veux mon avis, si tu dois faire des efforts pour paraitre normale, c’est que cette personne n’en vaut pas la peine. » Jill arrêta de gigoter deux secondes pour jeter un regard à Finn du coin de l’œil. Elle ne put s’empêcher de sourire, elle aimait entendre ça de la part de ses proches. Cela changeait des insanités qu’elle entendait de la part de ses coups d’un soir. « Remarque, à défaut tu brûles au moins des calories. » dit-il à ce propos, justement. Et il n’avait pas tort. Si Jill ne connaissait pas les bienfaits du sport en général, elle connaissait ceux du sport en chambre qui brûlait les calories des litres d’alcool ingurgités par semaine. C’en était affolant, mais comment pouvait-elle tasser au fond d’elle-même cette nymphomanie qui guidait ses pas la plupart du temps ? « Bon, Jill, tu vas me dire ce qui se passe? » Un regard noir se tourna vers Finn. Cette fois-ci, elle en était sûre. Il lisait dans ses pensées, lui aussi avait cette capacité de lire dans ses pensées pendant tout ce temps et il ne lui disait rien. Le docteur mentait, ce n’étaient pas des hallucinations que de croire que l’entourage pouvait lire dans les pensées, c’était bel et bien vrai, selon la jeune femme. « Et essaie pas de te défiler, sinon il faudra que je te tire les vers du nez. Et j’ai appris de la meilleure, alors si j’étais toi… j’éviterais d’en arriver là. » Elle eut un rire franc, qui s’évanouit aussi vite maintenant qu’elle repensait à la situation. Elle s’offusqua. Il lisait dans ses pensées, lui aussi. Comme le psychiatre. « Mais pourquoi tu penses qu’il y aurait quelque chose ? Il n’y a rien, Finn ! Rien du tout ! Pourquoi il y aurait quelque chose ? Il n’y a rien de chez rien, rien du tout, du tout, du tout ! » Elle commença à parler vite, sans doute comme à chaque fois qu’elle commençait à s’emballer sur une situation. « Je me barre à Londres sans avoir eu trop de choix et au moment où je reviens, tout part en couille, rien n’est plus comme avant, tout le monde change ! » Comme si le monde allait attendre Jill. Ses gestes se faisaient rapides et grands, ses mouvements de bras exacerbés manquèrent de heurter Finn. Elle se leva en une fraction de seconde et se dirigea vers le premier meuble sur son chemin. Tout naturellement, comme si cela semblait logique dans sa tête, elle ouvrit le premier tiroir et commença à trier le bordel qu’il y avait dedans. « Ce n’est pas comme si pendant toutes ces années j’avais pensé que tu étais définitivement branché sur les hommes, au point que même moi j’abandonne toute idée de te sauter dessus, au point que même Matt s’y est mis à la tâche pour t’emmener voir des championnes à gros nibards ! » Ses bras se croisèrent sur sa poitrine un instant, alors que son regard se perdait sur le bordel dans le tiroir. Elle parlait à Finn, pour sûr, mais donnait surtout l’impression de se parler à elle-même. « Jeez, maintenant t’as carrément une copine ! Combien de temps j’ai été enfermée à Londres pour louper tout ça ? Scarlett qui se transforme en grosse cochonne de la webcam, Theo qui veut rentrer dans une histoire de Club et maintenant toi qui te cases. Avec une fille. Et elle a l’air trop bien, en plus ! Vu comment t’en parles, comment tu veux que je ne sois pas curieuse de voir à quoi elle ressemble ? Je vais devoir m’arranger pour encore aller piquer une robe chez Ginny parce que je suis suppose que je vais être ton témoin. » Elle s’arrêta un instant et plissa les yeux. Elle tourna la tête vers Finn ? « Je vais être ton témoin ou tu dois m’annoncer que tu as en plus de ça trouvé quelqu’un ?! » lui cracha-t-elle sans trop avoir conscience du ton complètement weird employé. Mais elle n’attendit pas la réponse de son ami pour continuer à séparer en deux dans le tiroir ce qu’elle allait garder et jeter. A droite, une flûte volée d’une des gosses qu’elle gardait. A gauche, des clous en trop du meuble qu’elle avait monté. Pourquoi fallait-il toujours qu’il mette des pièces en trop ? Pour s’étrangler avec ? « En plus, elle doit pas être trop bizarre elle. C’est le genre de fille où je t’imagine bien avoir un balai dans le cul pour lui plaire. Elle doit être bien. » Pour sûr qu’elle allait mener son enquête. Cinglée comme elle était, comme on aimait si bien lui rappeler, suivre Lou dans la rue et hurler son nom pour qu’elle se retourne et qu’on puisse voir son visage, faisait partie d’un quotidien plutôt light dans la vie de Jill. En prime, sa seule amie était Scarlett et cela n’étonnait personne qui connaissait bien assez Jill pour savoir qu’au niveau relationnel, elle n’avait jamais réussi à se faire des amies parmi les filles. Sans doute parce qu’elle finissait par draguer leurs petits copains, qu’elle voyait en elles des ennemies potentielles sans trop de raisons censées ou tout simplement parce qu’elle n’était pas assez bien pour elles, à cause de quelques troubles mentaux. Franchement, elle n’était pas si cinglée que cela, si ? Savoir que cette personne faisait partie de la vie de Finn mais pas de la vie de Jill la rendait malade. Bientôt, Finn et elle allaient être des étrangers l’un pour l’autre, à ne plus savoir rien de leur vie respective. S’ils avaient échappé à une telle sentence à Londres, en gardant cette complicité malgré la distance, Jill doutait de l’arrivée de cette fille dans la vie de son ami que pour garder son amitié intacte avec lui. Pour couronner le tout, comme à chaque fois que cela arrivait avec un ami masculin pour qui elle n’éprouvait rien, voir Finnley amoureux d’une fille, à plat ventre devant des sentiments, rangeant les armes, lui donnait un petit côté excitant qu’elle dut taire au plus profond d’elle-même pour ne pas en plus de tout le reste foutre le boxon parce qu’elle n’était pas capable de contrôler ses pulsions. « Bref. » finit-elle par dire à Finn, se rendant compte qu’elle s’était interrompue pour cogiter toute seule avec ses pensées, à se concerter avec elle-même en comité restreint. Dans une main se tenait ce qui se faisait appeler un couteau suisse, dans l’autre un sifflet qu’elle avait volé à un entraîneur de football avec qui elle avait couché dans l’un des vestiaires. Elle mit le couteau en poche et jeta le sifflet derrière elle. « Ça, c’est pour jeter. » Elle se tourna finalement vers Finn. L’air qui l’abordait ne pouvait pas passer inaperçu, elle le remarqua aussitôt et réagit de suite. « Oh, tu le voulais ? » demanda-t-elle, de manière innocente, pensant qu’il se choquait pour un sifflet à terre. « Franchement feel free, tu peux l’avoir, je ne m’en sers pas ! C’était à un type dont je ne me rappelle même pas son nom. Tu le désinfectes et c’est bon, il est comme neuf ! » Elle hocha la tête pour acquiescer à ses propres dires et s’approcha finalement de la table basse pour boire le verre qu’elle s’était servi plus tôt d’une traite. « Alors, cette poire-cognac, tu m’as pas dit ? Parce que si t'aimes pas, j'ai autre chose hein ! »


Dernière édition par Jill McGrath le Jeu 22 Nov 2018 - 17:07, édité 1 fois
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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
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MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyJeu 15 Nov 2018 - 22:55



Ce n’est pas anodin pour Finnley de se laisser aller à quelques confidences personnelles, lui qui avait jusqu’ici pris soin de ne garder celles-ci que pour lui. Ce n’est pas anodin non plus qu’il se confie de la sorte à Jill, alors même qu’il avait refusé d’en faire autant avec sa sœur – celle qui, tristement, avait pris le rôle de confidente laissé vacant par Jill à son départ pour Londres. Malgré la proximité qui le lie avec la jeune femme, il n’a jamais été le premier à se confier sur sa vie amoureuse, ni même sur ses déboires au quotidien avec sa famille. Il n’a jamais caché les problèmes qui pouvaient l’agiter, mais il s’est toujours contenté de gratter la surface, sans jamais aller en profondeur. Quand bien même Jill en sait plus que le reste du monde sur les relations difficiles qu’il entretient avec le reste de sa famille, il y a tout un pan de l’histoire qu’il s’évertue à garder pour lui et il en va de même pour le reste des événements qui bousculent sa vie. Ce n’est pas qu’il ne lui fait pas confiance, qu’il veut la tenir à l’écart, c’est simplement dans sa nature. Il n’aime pas parler de lui, être le centre de l’attention, il n’aime pas partager ces choses qui mériteraient pourtant de l’être. Et c’est très exactement à cette pensée qu’il se permet de se dévoiler plus qu’à l’accoutumée, qu’il partage cette petite bulle de bonheur que représente Lou dans son quotidien tourmenté. Mais la réaction de Jill n’est pas celle espérée, n’est pas aussi enthousiaste qu’il ne l’aurait imaginé. Il ne lui demande pas de faire semblant d’être ravie pour lui ; pour autant il pensait que le savoir heureux – un terme qui d’ordinaire ne s’applique pas à lui – serait susceptible de la réjouir. Sceptique, un peu déçu, conscient d’avoir été maladroit dans ses mots, conscient aussi que s’épancher de la sorte est définitivement une mauvaise idée, c’est dans le silence qu’il se réfugie un bref instant, hésitant quant à l’attitude à adopter, quant au sujet à aborder. Une part de lui souhaiterait mettre immédiatement les choses au point avec Jill ; comprendre la raison de son humeur versatile, s’excuser, peut-être, d’y avoir contribué. Mais Finn relègue bien vite cette envie aux oubliettes ; dans l’instant la soirée qu’il passe avec Jill est aussi une petite bulle de bonheur qu’il n’a pas envie de voir voler en éclats. Les questionnements derrière lui, il recentre la conversation sur son amie. Et pour une fois, le bilan de sa situation est plus réjouissant que celui de son interlocuteur. Ce n’est pas pour autant que Finnley se satisfait de cette prétendue victoire, d’autant plus que cela implique la défaite de Jill. Cette dernière n’a toutefois pas l’air d’avoir le même regard que Finn sur sa situation, et s’en accommode. Tant mieux pour elle, mais Finn ne compte pas se montrer silencieux face à des propos qui se veulent presque dévalorisants. Quoi qu’on puisse bien penser de Jill, elle dégage une aura qui donne envie aux autres de s’approcher. Parfois pour les mauvaises raisons, peut-être, mais il n’en demeure pas moins qu’il y a aussi toutes les bonnes raisons ; elle est attachante dans son genre, de la même façon qu’elle a un humour bien à elle, c’est une amie qui est dévouée si on se donne la peine de le remarquer, même son côté dérangé peut être perçu comme une qualité, Finn est suffisamment bien placé pour le savoir. Sans cette facette de la jeune femme, il serait passé à côté de bon nombre d’expériences, de moments aussi gênants que mémorables. Alors il en est certain ; si elle doit faire des efforts pour paraître normale, c’est que ça n’en vaut pas la peine. De toute évidence, Jill n’est pas « normale » pour le commun des mortels, et ne le sera probablement jamais. C’est une qualité à ses yeux, à laquelle elle ne doit pas renoncer. Et comme à son habitude, c’est une sensation de malaise qui enveloppe le jeune homme suite à ce qui ressemble à une déclaration d’amitié, à une confidence de trop, et il ne tarde pas à user d’une tentative d’humour pour détendre l’atmosphère.

Son effort est payant – l’espace de quelques instants seulement. Jill reste muette, ne cesse de gigoter, lui adresse à peine un regard, tente de changer de sujet avec une maladresse qui ne lui ressemble pas. Et Finn qui avait relégué ses interrogations au second plan, qui ne voulait pas prendre le risque que cette soirée connaisse une issue déplaisante, est le premier à faire un pas en cette direction. Une simple question, pas pensée à mal, mais pourtant mal reçue. Un regard noir lancé en sa direction, de ceux habituels de Jill, mais dont il n’a pas l’habitude d’en être le destinataire, et Finn qui n’en démord pas ; qui veut des explications, qui veut comprendre. Un rire de Jill plus tard, ponctué par un nouveau regard noir, et une agitation naissante qui dénote avec la sympathie dont elle a fait preuve durant une partie de la soirée. Et les mots qui s’enchaînent, se heurtent, à s’en rendre incohérents. Il n’y a rien. Et, il comprend enfin, sans pour autant avoir l’explication raisonnée derrière tout cela ; il y a quelque chose. Bien-sûr qu’il y a quelque chose, il l’avait envisagé plus tôt, il aurait dû se fier à ce pressentiment. Car ce n’est pas une question de connaître la jeune femme ou non, quiconque doté d’un minimum de capacité de réflexion remarquerait qu’il y a un problème, sans pour autant parvenir à mettre le doigt sur celui-ci. Mais Finn, il connaît Jill, il touche la réponse du bout du doigt, a peur de faire une interprétation erronée qui prend des raccourcis, parce qu’il sait que Jill ne fait pas dans la simplicité. Rien n’est plus comme avant, tout le monde change. Qu’attendait-elle au juste ? Que les choses restent sagement à leur place et que le cours de la vie de ses proches ne reprenne que lorsqu’elle l’aurait décidé ? Les yeux qui ne quittent plus son amie, et cette interprétation qui continue à se frayer un chemin dans son esprit, alors qu’il ne veut pas y songer, ne veut pas réduire Jill à ça. À sa maladie. Parce qu’elle fait une crise – ou quelque chose qui s’en rapproche. Finnley ne sait pas vraiment s’il a raison, s’il a tort, raison pour laquelle il reste muet, se contente de prendre en pleine figure la tornade de mots assenée par Jill ; bouche bée, incapable de savoir quelle attitude adopter. Il a déjà assisté à certaines crises de Jill, à ses sauts d’humeurs aussi fulgurants qu’intenses, à ses ruptures avec la réalité, à ses interprétations exagérées et erronées, à cette désorganisation de ses pensées qui justifient des changements de sujet aussi surprenants qu’impromptus, cette manie de faire de l’ordre quand le moment s’y prête le moins. Les pièces s’imbriquent, Finn voit le tableau, ne le commente pas. Les années ont passé depuis la dernière crise à laquelle il a assisté, et il ne sait plus comment réagir, comment faire. Dans l’immédiat, il se contente d’essayer de prendre note des propos de Jill, de ne pas perdre le fil, de ne pas les commenter – quand bien même certains méritaient réaction de sa part. Non, Jill, on ne peut pas appuyer sur un bouton pause dans la vraie vie. Pourquoi tu fais une telle histoire de mon orientation sexuelle, pourquoi ça semble te gêner autant que je puisse avoir trouvé quelqu’un qui me rend heureux, pourquoi cette ambiguïté, pourquoi maintenant ? Pourquoi tu t’emballes ainsi, à m’en faire paniquer ? Car qu’on se le dise, malgré ce qu’il a pu dire à Jill, malgré ce qu’elle a l’air de penser, il ne se considère pas comme « casé », et le discours qu’elle tient lui faut autant paniquer que s’il sortait de la bouche de Lou. Il pensait avoir été clair dans ses propos, il n’a pas parlé de sentiments parce que malgré l’affection qu’il a pour Lou, malgré le fait qu’il puisse effectivement ressentir certaines choses pour elle, il n’en est pas là. Et des réflexions vides de sens, Jill en vient aux vexantes. Un froncement de sourcils, un regard noir adressé à Jill, un Finn qui essaie d’être compréhensif, mais qui s’agace. « Je vois, maintenant tu fais dans l’attaque personnelle. » Qu’il commente d’un ton froid, s’en fichant bien d’avoir une interprétation erronée des propos de Jill – ce serait un juste retour des choses compte tenu de la situation.

Son regard noir s’efface, son poing serré se détend, à l’offrande de son amie qui le recentre sur la situation. Malgré l’alcool dans son sang, ses pensées ne sont pas suffisamment embrouillées pour ne pas y voir les faits : Jill ne va pas bien. C’est une certitude, et cette pour cette raison qu’il met de côté l’agacement provoqué par certaines de ses paroles – pendant un temps, du moins. Se levant finalement pour l’obliger à lui faire face, ôtant le verre qu’elle vient de vider d’une traite de la main de la jeune femme pour le reposer sur la table basse, c’est d’abord avec un fin sourire qu’il répond à la question à laquelle elle semble vouloir à tout prix une réponse. « Oui, Jill, cette poire-cognac est très bonne. » Bien que de toute évidence il ne soit pas difficile, mais là n’est pas le sujet. « Est-ce que ça va, Jill ? » Se risque-t-il finalement à questionner, non sans s’imaginer s’octroyer les foudres de son amie pour une question anodine pour le commun des mortels, sûrement agaçante au possible pour la jeune femme. Pour autant, il n’est pas question d’une tentative déguisée afin de savoir si elle suit son traitement, il sait qu’elle n’est pas régulière dans le suivi de celui-ci et il n’a jamais songé à lui faire la morale. Sa question n’est pas intéressée, mais sincère. Est-ce qu’elle va bien, et aucune autre signification à chercher derrière ces quelques mots. « Parce que tu vois, le problème quand tu tiens à autant m’assurer qu’il n’y a rien, rien du tout, rien de chez rien, rien du tout, du tout, du tout, ça tend à faire l’effet inverse. » Il avoue, le ton froid de tout à l’heure ayant définitivement disparu, l’inquiétude ayant pris le dessus sur la contrariété. Il laisse s’installer un court silence, tente de reprendre l’ordre du discours de Jill. « Jill, je… je sais pas ce que tu espérais, ce que tu attendais en revenant ici, mais tu es partie plusieurs années. Tu peux pas espérer que les choses soient comme tu les avais laissées, et à vrai dire, c’est tant mieux. » Car si personne n’avait évolué en cinq ans, ce serait réellement un constat déplaisant. « Et je… je comprends pas pourquoi tu fais une telle fixette sur le fait que je puisse être intéressé par quelqu’un, par une fille je veux dire, vu que ça a l’air d’être une vraie révélation pour toi, et là aussi je comprends pas pourquoi ça te semble si perturbant comme information. » Hésitant, son débit de paroles contraste nettement avec celui utilisé par son amie plus tôt, mais après s’être montré maladroit, il préfère peser ses mots – même s’il n’a aucune garantie que ce soit un succès. « Ouais, et je comprends pas pourquoi tu t’emballes autant, j’veux dire, oui, cette fille me plaît, mais … c’est juste une fille avec qui j’aime passer du temps, alors enlèves-toi toutes ces idées horribles de témoin, d’engagement, tout ça, s’il te plait, parce que là, si tu cherchais à me faire paniquer, c’est réussi. » Loin de lui l’envie de minimiser les moments passés avec Lou, mais face à l’emballement de Jill, il est bien forcé de le faire pour remettre les choses dans leur contexte. Passant cette fois-ci sous silence la réflexion de Jill sur son côté coincé au risque de s’agacer encore une fois, il reprend finalement la parole. « Sérieusement, Jill, je sais pas à quoi tu penses, je sais pas pourquoi tu réagis comme ça, ni même si ça a un rapport avec ce que j’ai pu dire et si c’est le cas, je… je voulais juste te partager quelque chose que je considère être une bonne chose pour moi. Et je vais pas m’excuser pour ça. » Il précise, parce qu’il ne voit pas pourquoi il devrait le faire. Et peut-être qu’il se trompe, que ce qu’il a partagé n’a rien à avoir avec le changement brutal d’attitude de Jill, probablement que c’est le cas, si on prend en compte les indices. « Alors je te le demande, est-ce que ça va, Jill ? Et je te connais suffisamment pour avoir une idée de la réponse, mais je te laisse l’opportunité d’être honnête avec moi. » Et si elle ne veut pas, si elle veut faire semblant que la scène qu’elle vient de lui offrir relève du normal, que rien – que cela vienne de lui ou non – n’a eu d’impact sur son comportement, c’est son choix. Mais qu’elle ne dise pas qu’il a été aveugle, parce que ce n’est pas le cas. Ce n’est jamais le cas quand cela concerne Jill.



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Message(#) Sujet: Re: Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. Jill&Finn • through my rise and fall, you’ve been my only friend. EmptyJeu 22 Nov 2018 - 17:07


« Je vois, maintenant tu fais dans l’attaque personnelle. » Here we go. Aussitôt, Jill leva les yeux au ciel. Depuis quand Finnley s’indignait à ce point face à ce qu’elle disait ? N’avait-il pas connu bien pire dans le passé ? « Oui, Jill, cette poire-cognac est très bonne. » Là allait être la seule phrase belle à entendre aux oreilles de Jill pendant les prochaines minutes. C’était au moins ça, si son invité ne semblait pas apprécier sa compagnie légèrement nerveuse depuis quelques minutes, il s’en était mis plein la panse et c’était au moins ça de pris, s’était-elle dit. Mais c’était avant que Finn ne lâche, sans se rendre compte, une bombe en pleine figure. « Est-ce que ça va, Jill ? » A l’entende de cette question, ladite Jill se figea aussitôt. Avait-elle bien entendu ? Ou était-ce le fruit d’une de ses nombreuses hallucinations ? Entre ses doigts, le verre de poire-cognac glissa mais ne tomba que sur la table basse, manquant de près le sol. Les yeux plissés, la gorge nouée, elle tourna les talons, tourna aussitôt le dos à Finnley. En un éclair de temps, et un pivotement, et la petite Jillian fut projetée bien des années en arrière. Les rires de la petite Ginny au loin, poursuivie au jeu du chat et de la souris avec Matt dans le jardin. Une Jillian, déconcertée, interpelée par son père, arrachée par le bras pour quitter le jardin et rejoindre la petite allée et s’effacer de l’assemblée des membres de la famille venus célébrer l’anniversaire de Matthew. Elle se retrouvait face à son propre père. Est-ce que ça va, Jillian ? Ce genre de questions où l’on sentait une certaine agressivité passive, une grande déception, une manière détournée d’amener la punition. Ce genre de questions qui n’en était pas une. Quelques instants plus tôt, des voix, ces mêmes voix étouffantes dans ses pensées, comme une musique qu’on a trop entendue, un cri poussé par Jill, pour effacer toutes ses voix, pour les couvrir, pour avoir l’impression que cela allait les faire fuir. Puis le silence, les regards de la famille McGrath. Et c’était toujours le père, au coin de la maison, dans un couloir de l’école lorsque Jill était convoquée, à l’aéroport en arrivant à Londres, derrière une statue dans un musée, à la sortie du cinéma où la famille avait dû partir plus tôt que prévu, qui avait l’art d’utiliser cette question pour accuser sa fille ainée de quelque chose et lui dire qu’elle s’en faisait pour rien. Que répondre face à une personne qui vous pose cette question-là que si vous n’étiez que mentalement dérangé et que tout ce que vous disiez n’était en rien crédible ? Un battement de cils, des paupières de nouveau ouvertes et elle était de nouveau dans son appartement, entendant dans sa tête la voix de son père se mélanger à celle de Finn qui poursuivait son monologue. « Parce que tu vois, le problème quand tu tiens à autant m’assurer qu’il n’y a rien, rien du tout, rien de chez rien, rien du tout, du tout, du tout, ça tend à faire l’effet inverse. » Un silence court, mais de plomb, s’installa alors entre eux, mais sans doute que le silence la tenaillait déjà depuis quelques instants, où les souvenirs se mélangeaient à une réalité qui se faisait difficile à voir, le fait de constater que même avec Finnley, même avec ce meilleur ami, les choses avaient changé. Cette constance, ce point de repère, ce home sweet home qu’elle pensait au moins retrouver en sa présence, n’était plus. Et c’était une Jill crispée qui se tenait au milieu de la pièce, tournant le dos à son interlocuteur, tiraillée entre la douleur d’une parole de trop venant de quelqu’un qui lui était proche et la rage de lancer cet homme par la fenêtre pour ne plus avoir à l’entendre. « Jill, je… je sais pas ce que tu espérais, ce que tu attendais en revenant ici, mais tu es partie plusieurs années. Tu peux pas espérer que les choses soient comme tu les avais laissées, et à vrai dire, c’est tant mieux. Et je… je comprends pas pourquoi tu fais une telle fixette sur le fait que je puisse être intéressé par quelqu’un, par une fille je veux dire, vu que ça a l’air d’être une vraie révélation pour toi, et là aussi je comprends pas pourquoi ça te semble si perturbant comme information. » Et une larme perla. C’était oppressant, cette impression de ne pas se faire entendre, de ne pas se faire comprendre. La culpabilité, tout autant que la douleur, pointait le bout de son nez et la rongeait au même rythme que cette poire-cognac qui s’emparait du peu de contrôle qui restait en elle. Elle ne savait pas pourquoi elle avait réagi comme ça, elle ne savait même pas pourquoi elle faisait une telle fixette sur une parfaite inconnue. Dos à Finn, elle n’osait pas le regarder. Le simple fait qu’il puisse imaginer qu’elle ressentait quoi que ce soit de plus que de la simple amitié pour lui la rendait malade, tout simplement parce qu’elle n’était pas capable de partager ses proches et que ce n’était pas ainsi qu’il fallait s’y prendre. Que ce défaut, en plus du reste, amenait son ami, l’un de ses seuls amis proches, à lui demander si ça allait. Il la prenait pour une folle. L’époque où la transparence de leur relation était ce qui primait était révolue, tout comme l’idée de se justifier de ses actes précédents, face à cette personne qui lui demandait, sans demander, si ça allait. Allait-elle bien ? La réponse à laquelle elle pensait aurait fait tomber sa petite sœur dans les pommes, aurait amené Matt à foutre son poing dans le mur. Sans doute que si la question devait être posée entre tous ses proches, Levi serait le plus proche de la réponse. Allait-elle bien, Jill ? La phrase tambourinait entre ses tempes et sa mâchoire s’était serrée. L’émotion prenait le dessus et même dans son propre appartement, elle ne se sentait plus à sa place. « Ouais, et je comprends pas pourquoi tu t’emballes autant, j’veux dire, oui, cette fille me plaît, mais … c’est juste une fille avec qui j’aime passer du temps, alors enlèves-toi toutes ces idées horribles de témoin, d’engagement, tout ça, s’il te plait, parce que là, si tu cherchais à me faire paniquer, c’est réussi. » Tu paniques tout seul là, pensa-t-elle, ne s’étant sans doute pas vue quelques secondes plus tôt. Tandis que Finn continuait de lui parler, de déblatérer sur ce qui n’allait pas chez elle, sur le fait de ne pas avoir sorti les confettis à l’annonce de la nouvelle venue dans sa vie, la jeune Australienne s’était entrepris à faire les cent pas au beau milieu de son petit salon. C’était un moyen pour s’activer, pour penser à autre chose, ou diriger les paroles les unes après les autres comme on conseillerait un peu de marche pour digérer un lourd repas. Et pour le coup, elle dégustait. Chaque parole lui arrivait sensiblement au beau milieu de la tronche. Et sans doute que c’était parce qu’il s’agissait de Finn, mais ça faisait mal. Cette impression de ne pas être prise au sérieux, de passer pour la malade mentale, de ne pas agir comme il le faisait, comme il le voulait, tout ça la blessait. Sans doute allait-elle devoir commencer à jouer à la personne normale avec lui, contrairement à ce qu’elle avait pensé en début de soirée. « Sérieusement, Jill, je sais pas à quoi tu penses, je sais pas pourquoi tu réagis comme ça, ni même si ça a un rapport avec ce que j’ai pu dire et si c’est le cas, je… je voulais juste te partager quelque chose que je considère être une bonne chose pour moi. Et je vais pas m’excuser pour ça. » Le message n’était visiblement pas passé et, pendant que Finn s’amusait à lui insinuer qu’elle était un monstre de ne pas se réjouir de ce qui arrivait de bien dans sa vie, elle crut perdre pied en se demandant par quel moyen rapide elle avait encore réussi à ne pas faire comprendre le fond de sa pensée. Pour qu’il en vienne à se dire qu’elle avait agi égoïstement face à cette nouvelle sonnant comme la réjouissance de l’année pour celui qu’elle avait pendant longtemps considéré comme son meilleur ami, c’était bien que quelque chose n’allait pas. Et sans doute que l’alcool n’aidait en rien les deux jeunes gens. Et cette question, ce semblant d’empathie mal placée, ce Est-ce que ça va, Jill ? qui ne collait pas avec ce qu’elle attendait de lui. Il avait changé, pour se permettre de poser en jugement cette question trompeuse. Que devait-elle dire de ses problèmes à lui ? Elle ne s’était jamais permise de faire le moindre commentaire, elle se contentait d’être là, de lui changer les idées, de sans doute faire une connerie ou deux pour sentir son cœur battre d’angoisse face à autre chose que face à ses propres problèmes. Et c’était ce qu’elle avait tant aimé dans son amitié avec Finn, cette amitié un peu bancale où l’un trouvait dans l’autre l’équilibre entre une messed up life et des problèmes interminables. Mais c’était visiblement avant. Et si la jalousie naissante envers Lou avait été le moteur de cette réflexion, tout semblait lui faire entendre que tout avait changé, même Finn, même lui, putain. « Alors je te le demande, est-ce que ça va, Jill ? Et je te connais suffisamment pour avoir une idée de la réponse, mais je te laisse l’opportunité d’être honnête avec moi. » - « Mais putain ! » hurla-t-elle, lui faisant volte-face à l’entende cette énième question. Boum, explosion. C’en était trop, c’en était alarmant. « Tu comptes me le demander encore combien de fois ? Hein ?! T’as pas fini avec cette question et cette empathie à deux balles ? T’as la même voix que ces cons en blouse blanche à l’hôpital ! » Elle se prit la tête entre les mains et crut exploser, les quelques sanglots qu’elle retenait, présents par la dureté des mots, une grande dose d’alcool fort et un mélange de médicaments, menaçaient de quitter ses yeux pour perler si faiblement et honteusement sur ses joues comme elle l’avait vu tellement de fois sur le visage frêle de sa petite sœur. Jeez, not here, not now. A côté de cela, curieusement, un fin sourire, ironique sans doute, était apparu durant un quart de seconde : alors qu’il lui disait avoir une idée de la réponse, elle eut la réflexion de se dire que s’il la connaissait suffisamment, il ne demanderait pas, il n’oserait pas le demander, le dire tout haut, briser le silence à ce sujet. Il aurait même peur de la réponse, une réponse déchirante, tout comme son frère et sa sœur avaient au moins la retenue d’épargner ça. Le constat que Jill était en train de se faire sur son amitié avec Finn la troublait, la connaissait-il encore ? Alors c’était ça, le revers de la médaille d’être partie à Londres contre son gré ? Perdre les piliers qu’elle pensait garder pour l’éternité ? Si visiblement s’agiter n’amenait rien de bon, elle chercha le calme quelques instants pour ne pas tout simplement lui cracher tout ce qu’elle pouvait à la figure, le pousser, encore et encore, jusqu’à ce qu’il sorte de l’appartement et tombe dans la cage d’escaliers. « C’est le moment où je dois te remercier de me laisser une opportunité ? » Un rire jaune s’en suivit. La blague, c’était sûrement l’alcool qui déformait la manière dont elle entendait les paroles, elle espérait secrètement que ce ne soit que ça.  « Les choses ont changé, je le vois bien. Parce que pour une bonne vieille copine que tu n’as plus vue depuis huit ans, seulement quelques messages par ci par là, t’y vas fort. » Un nouveau revers de la main sur sa joue et un mouvement brusque, tremblant, vers son verre pour le redresser. Juste comme ça. « Sans blague que c’est une vraie révélation pour moi, tu ne me parles jamais de fille, du moins je n’ai jamais été dans la confidence et maintenant tu débarques et tu monopolises avec elle depuis tout à l’heure. » Elle écarta les bras instantanément, indignée. Elle voulait qu’il ouvre les yeux de son côté aussi, sur ce qui, pour elle, semblait évident. « T’as pas envie qu’on la Facetime pour l’inclure à nos belles retrouvailles ? Au point où on en est, ça ne me dérange pas, comme ça je pourrais papoter avec quelqu’un et pendant ce temps-là, tu pourras passer tout ton temps à la regarder. Et tout le monde sera content. » Une nouvelle fois, elle ferma les yeux et passa une main tremblante sur son visage. Le contact de sa propre main glacée avec son front qui bouillonnait tant elle cogitait semblait apporter une aide à très court terme. « Tu sais quoi ? Oublie ce que je viens de dire. Je suis très contente pour toi et soulagée de voir que je n’aurais pas à aller piquer pour la vingtième édition du mois quelque chose dans la garde-robe de ma sœur pour assister à une certaine cérémonie ou que sais-je encore. Tant mieux pour toi que les choses aient changé, tant mieux pour toi que tout roule, tant mieux pour toi avec ce qui t’arrive. » Voilà, c’est dit, pensa-t-elle, n’en pensant pas un mot à cet instant, bien trop préoccupée à tenter de se canaliser elle-même plutôt que de s’aplatir devant Finn. Quoique… « Et le fait qu’il y ait finalement une fille, que c’était possible, oui sans doute que si j’avais su, à l’époque, j’aurais sans doute à un moment envisager cette possibilité-là. C’est sans doute ça, mais c’est du passé maintenant. Et qui voudrait d’une folle, right ? » Un rire faux, des yeux pétillants par les larmes et l’alcool, puis elle reprit d’un ton calme, un calme olympien qui ne collait pas avec ce qu’on aimait appeler une tornade. « Mais tu ne peux pas démarrer avec une empathie à deux balles, Finn. Pas de ça. Pas avec moi. Je n’ai pas besoin de ta pitié, c’était déjà le bordel sans ça, alors si en plus tu viens avec les questions bateau que tu entends à l’hôpital, ce n’est pas la peine. Je n’ai pas besoin que tu me regardes comme si j’étais folle. Pas toi. » Les deux derniers mots sortirent sur une voix faible, comparé au reste. Elle poussa un long soupir et sentit le mal de crâne arriver au galop. « Alors c’est plutôt moi qui te vais laisser l’opportunité de partir de toi-même. » Et ce fut les derniers mots qui franchirent la barrière de ses lèvres tremblantes, des mots échappés qu’elle sentit s’envoler droit vers Finn, qu’une part d’elle voulait rattraper au vol et les ravaler, mais bien trop déboussolée, cassée et démunie pour entendre encore une seule fois les paroles de son ami. A quoi bon ? Elle criait intérieurement pour ne pas qu'il parte, mais préférait fermer les yeux sur le fait qu’il la prenait maintenant pour un combo de cinglée inconsciente jalouse dérangée. Un regard, un pincement au cœur, une Jillian secouée qui tourna les talons pour rejoindre sa cuisine. Là-bas, l’attendaient sagement les somnifères et les pilules de traitement. Le bon mélange pour tomber directement sur le sol de fatigue et ne plus ressentir la moindre douleur, le moindre tracas, jusqu’au lendemain.
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