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 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008

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Message(#) Sujet: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyMer 6 Nov 2019 - 1:17



C'est dans le noir que les âmes se confient
Ezra & Calie

Il fait frais dans la salle d’attente où discutent amies et nouvelles connaissances. L’endroit a été décoré par les mains d’amateurs : des cœurs en papier et des lèvres pulpeuses découpées dans toutes sortes de cartons enjolivent les murs beiges. Calie se tient bien droite, les mains posées sur ses genoux et la tête tournée vers un petit groupe qui semble familier avec l’événement. Le regard de la jeune femme se pose sur la montre argentée qui orne son poignet. Elle lit rapidement la position des aiguilles et termine ses calculs au moment où une voix féminine s’élève dans la pièce, appelant son prénom. Elle redresse vivement la tête, nerveuse comme un petit oiseau au milieu d’une rivière où s’entassent crocodiles et hippopotames. « Oui, je suis là ! » Elle se lève, perchée sur ses longues jambes couvertes d’un jean moulant et salue l’organisatrice de l’événement d’un signe de la main timide. Cette dernière lui fait signe de s’approcher d’elle et c’est devant une dizaine d’autres femmes qu’elle fait claquer ses talons sur le carrelage – des talons qu’elle regrette immensément. Ils la font souffrir et, de toute façon, le garçon qu’elle rencontrera ce soir ne pourra même pas voir son accoutrement. C’est le concept de la soirée : un véritable blind date. Pas une seule lumière pour éclairer deux visages et deux assiettes. Les deux candidats ne pourront pas juger l’apparence de l’autre, et c’est exactement la raison pour laquelle Calie a décidé de tenter le coup. Même si l’accident a eu lieu il y a de cela deux mois, elle n’arrive toujours pas à afficher fièrement son seul et unique œil. Elle déteste ces regards qu’on lui jette et ces interrogations dans les mots de quiconque ose lui demander ce qu’il s’est passé pour qu’elle perde l’un de ses biens les plus précieux. La plaie ne s’est pas encore cicatrisée totalement – et là n’est pas question de la coupure à son arcade sourcilière qu’elle enduit de crème tous les jours en attendant patiemment qu’il ne reste plus qu’une ligne blanche de beau renouvelée. La plaie la plus saillante est celle qui a déchiré son cœur lorsqu’elle a vu pour la dernière fois la silhouette de Caelan disparaître derrière la porte. La foutue porte. Celle qu’il avait fait réparer avant que Calie ne revienne de son séjour à l’hôpital. « Vous êtes prête ? » C’est ce que l’inconnue devant elle demande après avoir vérifié quelques mots sur sa petite montagne de paperasses. L’ancienne pilote à la carrière brisée ne sait pas avec quel genre de garçon elle sera jumelée pour le dîner mais elle sait qu’il a été choisi pour correspondre à sa tranche d’âge, et c’est tout. « Oui ! » Non, elle n’est pas prête. Elle pense avoir besoin d’un homme dans sa vie, d’un corps à serrer lorsque ses tripes lui brûlent. Ce qu’elle ignore, c’est qu’elle a seulement l’impression d’être seule et que c’est la douleur de la peine d’amour qui l’empêche encore de se lever souriante le matin. Elle a toujours été indépendante, la jeune femme. Elle devait réellement aimer Caelan pour penser qu’elle doit absolument trouver l’âme-sœur le plus rapidement possible, comme si elle était chronométrée par quelque chose plus fort qu’elle. Elle est perdue, Calie. Elle trébuche dans les racines au milieu d’une forêt aux arbres si touffus qu’elle ne peut voir les étoiles, celles qui la guideraient jusqu’à chez-elle. Là où elle se sent bien. Elle veut être heureuse, c’est tout. Mais elle a oublié ce qui plante en elle des graines de bonheur.

Elle franchit quelques pas en direction d’une porte qui la sépare du restaurant plongé dans le noir. On lui dicte des instructions qu’elle n’écoute que d’une seule oreille, bien trop concentrée à ravaler la nervosité qui fait bouillir le fond de sa gorge. Elle hoche légèrement la tête et s’accroche aux épaules de l’organisatrice, comme demandé, et elle la laisse la guider vers la pièce qui ne se fait caresser par aucune lumière. Un pas après l’autre, elle s’approche de plus en plus de la table où on l’installe finalement et elle se met machinalement à tâter les lieux autour d’elle, aveugle, perdue. Un rire nerveux s’échappe de ses lèvres et elle sursaute en trempant son doigt dans un verre qui semble contenir de l’eau (ou un autre liquide, elle espère que ce n’est pas du jus de raison parce qu’elle n’a pas envie de bousiller son chemisier). « Bonsoir ? » Qu’elle tente, consciente qu’elle n’est pas seule à la table. Sa main se balade jusqu’à une assiette qui ne semble pas être la sienne et elle s’excuse immédiatement en rigolant timidement : « Pardon, je pense que je viens de mettre ma main dans ton plat. » Perdre un seul œil ou perdre la vision, c’est différent. Si elle s’est habituée au premier cas, elle ne pense pas que son cerveau s’ajustera complètement à la noirceur totale.        

 
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Ezra Beauregard
Ezra Beauregard
le coeur navré
C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 HlIQNBi ÂGE : trente-huit étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq.
STATUT : lily et lui se sont dit oui à l'abris des regards pour officialiser leur (plus si) petite famille aux yeux de la loi.
MÉTIER : el boss chez mecanor, garage auto/moto situé dans le quartier de toowong. donne des coups de mains occasionnels à l'association beauregard.
LOGEMENT : #159 third street (logan city), avec lily, noah, alice, bientôt matt et alfie (la liste est longue, oui); l'image de la famille (presque) parfaite - il manque plus que le chien et le tableau serait complet.
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POSTS : 52443 POINTS : 870

TW IN RP : deuil, fausse-couche.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
CODE COULEUR : cornflowerblue.
RPs EN COURS :
(six) – present: auden #14finnleygabrielleginny #24lily #31marley #2 | the only one:

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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:

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and now the chapter is closed and done:

chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.

et là, un petit géranium:

AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : plum (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › loonywaltz (userbars) › stairsjumper (le petit géranium) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le poids des regrets (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le miroir sans tain (ft. harry styles) › millie butcher, le fantôme du présent (ft. zendaya coleman).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 07/04/2015
https://www.30yearsstillyoung.com/t31212-whatever-helps-you-sleep-at-night

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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyVen 15 Nov 2019 - 1:37




but she said, where'd you wanna go? how much you wanna risk? i'm not looking for somebody with some superhuman gifts, some superhero, some fairytale bliss. just something i can turn to, somebody i can kiss.
Un blind-date. Si l’idée l’avait fait sourire, voire même complètement rire quand les mots étaient sortis de la bouche de Matt, rien que de plonger son regard plus d’une seconde dans celui de son ami lui confirma ce qui le dérangeait rien qu’à entendre l’idée. Ses pensées déviraient vers la bonne réponse, et son rire se stoppa net. Un blind-date. Le genre d’événement où vous alliez diner avec des inconnus… dans le noir complet. Ezra étai familier avec l’idée d’aller à un date où il ne connaissait pas la personne - merci Matt de nouveau -, mais ne pas voir la personne… « Parce-que ça existe vraiment ? » Matt hocha la tête, vivement, avant de lui tendre le flyer qu’il avait déniché sur le pare-brise de sa voiture. « Toi qui disait vouloir te changer les idées… » Ezra leva les yeux au ciel, petit sourire en coin. Il ne lui avait pas expliqué de la sorte, mais l’idée était là, il était vrai. Disons que dernièrement, ses pensées allaient vers une pente dangereuse, une pente de laquelle il ne saurait se relever - et bien qu’il serait tentant de s’y laisser aller, il devait se retenir, trouver une parade. Alors, il en avait parlé à Matt. Pour une fois, il s’était un peu plus ouvert à lui, et pas caché derrière une blague, aussi. Lui disant qu’il avait l’impression de s’accrocher de trop à cette jeune femme qu’il avait rencontré, que ça le faisait flipper de tomber amoureux et qu’il voulait voir si quelqu’un d’autre ne pourrait pas lui changer les idées, si rencontrer d’autres personnes permettrait de le remettre dans le droit chemin. Matt n’avait même pas pris précaution de lui demander de qui il parlait - et c’était pour le mieux, car la personne en question pour qui Ezra commençait à en pincer un peu trop, c’était une des soeurs de Matt, Ginny. « De toutes façons, j’ai déjà inscrit ton nom pour la séance de ce soir. Sorry-not-sorry. » Ezra vint appuyer un peu fortement son poing contre l’épaule du jeune homme, levant à la fois les yeux au ciel et esquissant un petit sourire amusé. Blind-date c’était, alors.

La première chose qui vint le saisir à la gorge, alors que l’une des organisations venait le guider à travers le restaurant plongé dans le noir, ce fut les odeurs de cuisine. Ce n’était pas une critique négative, mais disons qu’Ezra n’était pas fin gourmet. Il aimait manger, mais ne saurait réellement distinguer de la nourriture de tous les jours à celle d’une plus haute gamme. Si bien que de sentir tant d’un coup - les sens restants, en dehors de la vue, se voyant exacerbés - le prit un peu par surprise. Il lui fallut quelques pas de plus pour s’habituer à sentir tant d’épices différentes autour de lui, et lorsqu’il s’installait enfin à sa place, il avait l’eau à la bouche. « Votre date ne devrait pas tarder à arriver. Nous donnons des heures d’arrivées différents pour ne pas que les participants se croisent en dehors du bâtiment. » Ezra aurait parié entendre sourire la jeune femme de l’organisation, avant d’entendre ses talons claquer au sol en direction de l’entrée de la salle. Aussi étrange que cela pouvait lui paraître, Ezra se sentait plutôt à l’aise là, assis dans le noir, à attendre tout et pas grand chose finalement. Il espérait pouvoir pleinement comprendre qu’il y avait plus dans la vie que d’en pincer pour la petite soeur de son meilleur ami, mais si la soirée se soldait nulle, il n’en serait pas pour autant déçu. L’aventure l’attendait là, juste devant lui, et paradoxalement le fait de ne pas pouvoir la voir arriver le rendrait presque serein. « Je vous sers quelque-chose à boire, monsieur ? » Il ignorait comment le jeune femme, désormais sur sa gauche, savait qu’il était homme et non femme. Avait-il une paire de ces lunettes infra-rouge bourrées de style, que l’on voyait principalement dans les films à la télé ? « Je vais vous prendre une bière, s’il vous plait. Oh, et deux ou trois trucs à grignoter avec, si vous avez ? » Le serveur répondit par la positive, avant de faire un aller-retour au bar pour apporter les premières commandes d’Ezra. Machinalement, il vint lancer un sourire de remerciement en direction du jeune homme - mais ce dernier semblait déjà reparti. Ca tombait plutôt bien, car ce ne fut pas une mais deux paires de talons qu’il entendit à la suite venir vers lui. La jeune femme qu’il était venu rencontrer ce soir devait être désormais en face de lui, à en déduire des dires de l’une des organisatrices. « Bonsoir ? » La voix de la jeune femme parvint enfin jusque ses oreilles. C’était amusant de voir comment le cerveau n’analysait pas les choses de la même façon, une fois la vue retirée. Ezra avait l’impression d’entendre la jeune femme comme si elle venait parler juste à proximité de son oreille, alors qu’il la savait parfaitement assise de l’autre côté de la table. « Bonsoir. » Même sa propre voix ne résonnait pas de la même façon, il aurait dit. « Pardon, je pense que je viens de mettre ma main dans ton plat. » Il eut un petit rire. Il avait effectivement senti l’assiette bouger d’un centimètre ou deux, lorsque la main de la jeune femme s’en était rapproché, mais pas de quoi en faire un plat - justement… « T’inquiètes pas. A vrai dire, j’ai pris une assiette de petits trucs à grignoter, pour commencer, donc c’est autant ton assiette que la mienne. » Doucement, pour ne pas venir faire mal à la jeune femme non plus, il poussa l’assiette pour qu’elle vienne se trouver au milieu de la table, ou tout ce qui y ressemblait dans le noir. « Je t’ai rien pris à boire, je savais pas quel type de boisson tu voudrais boire ? » Si la nervosité pouvait s’entendre clairement à travers le ton de voix de la jeune femme, l’humour et l’aisance étaient maîtres dans celui d’Ezra. Si bien que, mélodie vocale altérée par les émotions, il était à mille lieux de découvrir qui se tenait en réalité devant lui, dans le noir.



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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyVen 22 Nov 2019 - 19:13



C'est dans le noir que les âmes se confient
Ezra & Calie

Elle se trouve dans le noir complet. En un sens, elle voit cette expérience comme une initiation au pire qui aurait pu arriver si la vitre de la porte avait décidé de se planter dans ses deux yeux. C’est une sorte d’exploration d’un tout autre monde, celui de ceux qui doivent se guider à travers le monde avec leurs mains et leur oreille à l’affut – et pourquoi pas leur nez, ça peut leur permettre de trouver la boulangerie le matin de bonne heure, lorsqu’un appétissant fumet de saveurs s’échappe des fours remplis de pains et pâtisseries de tout genre. Justement, une douce odeur de nourriture flotte dans la salle plongée dans la noirceur et ça a pour effet de calmer légèrement Calie qui comprend qu’un repas est proposé pendant le rencart, et, si habituellement elle se sent mal à l’aise de manger devant un inconnu, ce soir elle n’aura pas à se soucier des miettes qui restent coincées entre ses palettes. La nourriture apporte naturellement les sujets de conversations et elle pourra en abuser si le garçon qu’elle rencontre ce soir n’a rien d’intéressant à dire. Elle ne sait pas encore : peut-être a-t-elle été jumelée à un homme qui ne partage aucun intérêt avec elle. Peut-être que ce sera un futur médecin prétentieux qui ne parle que de ses exploits, ou, au contraire, un type tellement timide qu’il n’arrive pas à prononcer un mot sans bégayer. La jeune femme sait ce qu’elle recherche : quelqu’un qui est prêt à entrer dans la vraie vie, une personne responsable qui a une perspective d’avenir aussi développée que la sienne (bien que ses projets aient drastiquement changés dans les derniers mois). Mais, au fond, peut-être qu’elle serait plus rassurée de rencontrer un garçon qui ne lui plaît absolument pas : ce doit être parce qu’elle craint de s’attacher une seconde fois à quelqu’un qui pourrait lui exploser entre les doigts après le moindre faux pas. Tandis que Calie hume discrètement (il fait noir, du coup c’est très discret) le bout de ses doigts pour mettre un nom sur la nourriture qu’elle a touché par erreur, la voix de son cavalier d’un soir s’élève plus longuement et, aussitôt, les traits de son visage se plissent de curiosité : elle a déjà entendu cette voix quelque part. Elle doit rêver, c’est son ouïe qui lui joue des tours et qui essaye de la rattacher à la réalité, comme l’atmosphère de la salle semble s’être inspirée d’un rêve un peu trop sombre. « Oh, d’accord ! Tu sais ce que c’est où c’est le but du jeu, de découvrir ce qu’ils nous ont servi ? » Elle rit doucement, réflexe pour paraître plus sympathique, puis elle glisse à nouveau sa main au centre de la table à la recherche de cette même assiette qu’elle a percuté quelques secondes plus tôt avec ses doigts aveugles. Elle en tâte la forme, désireuse de comprendre davantage son contenu, puis son index et son majeur se referment autour d’une petite boule fraîche qu’elle tâte plus en profondeur avant de la porter en dessous de ses narines. « Je pense que c’est une olive. » Elle plante ses palettes dans la petite sphère croquante et un goût fortement vinaigré vient épouser la forme de sa langue. « Une olive verte. » qu’elle rectifie, fièrement. « Je t’ai rien pris à boire, je savais pas quel type de boisson tu voudrais boire ? » Elle se redresse aussitôt et fixe l’obscurité comme si son regard était plongé dans celui de son interlocuteur et elle répond sur un ton amusé : « S’ils servent de l’alcool, je prendrais bien une sangria. Si j’arrive à ne pas la renverser sur la table. » Ça lui permettra de se détendre parce que ce ne sont pas que des olives qui arriveront à calmer les battements de son cœur. « Alors, étranger. Je voudrais bien te demander ton prénom mais on m’a interdit de le faire. Du coup, dis-moi… Qu’est-ce qui t’amène ici ? Tu recherches le grand amour ou tu as perdu un pari ? » Il faut bien poser la question pour que tous les deux soient sur la même longueur d’onde. Elle connaît les garçons : beaucoup s’amusent à se lancer des défis débiles entre eux, juste pour plaisanter. Elle-même ne connait pas les véritables raisons de sa venue ici : peut-être qu’en apprenant celles de son partenaire elle pourra mettre un mot sur cette soudaine décision qu’elle a prise sans réfléchir.  

 
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Ezra Beauregard
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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyLun 6 Jan 2020 - 17:58




but she said, where'd you wanna go? how much you wanna risk? i'm not looking for somebody with some superhuman gifts, some superhero, some fairytale bliss. just something i can turn to, somebody i can kiss.
Bien que toute cette expérience pouvait paraître étrange - et l’était surement un petit peu, il fallait l’avouer -, Ezra était confiant dans le déroulement futur de la soirée. Il savait par expérience que l’obscurité rendait généralement les choses plus facile, et qu’elle permettait d’être davantage soi-même. Les autres ne pouvaient pas juger la moitié de ce qu’il se passait, permettant ainsi de retirer cette peur du jugement, complètement idiote d’après Ezra. De toutes façons, il avait toujours été le genre de personne plutôt sûr de lui, et les années passées en études supérieures à danser - alcoolisé - en soirée n’avait fait qu’affirmer ce ressenti. La jeune femme assise en face de lui ne semblait pas, à première écoute, partager ce sentiment de sécurité. A peine était-elle arrivée à la table qu’elle avait failli retourner l’assiette qu’Ezra avait commandé, contenant de quoi grignoter. Sa voix semblait comme altérée par ses émotions également, avait-il pu conclure par les premiers mots qu’elle lui avait adressé. Rien d’assez fort cependant pour déstabiliser le jeune homme. « Oh, d’accord ! Tu sais ce que c’est où c’est le but du jeu, de découvrir ce qu’ils nous ont servi ? » Elle laissa échapper un petit rire, signe qu’elle semblait se détendre également de son côté. Machinalement, alors qu’il savait très bien qu’il ne serait pas visible, un sourire s’étira sur les lèvres d’Ezra. « Aucune idée ! Je leur ai juste demandé quelque-chose à grignoter et l’assiette est apparue presque comme par magie. » A la suite, seul le bruit des doigts de la jeune femme glissant sur la nappe à la recherche de la fameuse assiette étaient perceptibles. « Je pense que c’est une olive. » Ezra déduit qu’elle avait du croquer dans le fruit, par les paroles qu’elle prononça à la suite. « Une olive verte. » Il se risqua, à tâtons, à attraper un petit quelque-chose ensuite à son tour dans l’assiette. Lorsqu’il mit le biscuit sous ses dents, ils purent entendre un petit bruit qui ne s’était pas produit lorsque la jeune femme avait mis l’olive dans sa bouche - ce qui était du coup bien moins attrayant de la part du Beauregard. « Crackers. Pas mal. » Il vint à lui notifier qu’il n’avait pas pris de commande pour elle, n’ayant pas voulu se risquer à commander une boisson dont elle n’aurait pas voulu. « S’ils servent de l’alcool, je prendrais bien une sangria. Si j’arrive à ne pas la renverser sur la table. » Le petit rire qu’eut Ezra répondit en écho parfait au ton amusé qu’elle avait pris. « Ils ont de l’alcool. Je risque d’en renversé plus que toi de toutes façons, j’ai pris une grande bière. » S’il voulait rester présentable aussi longtemps que possible, de toutes façons, ce n’était pas dans son intérêt que de boire quelque-chose de plus fort. Qu’importe qui connaissait Ezra savait qu’après deux bières, il y avait des risques qu’il se mette à danser sur le bar. Trois, et il faisait tomber la chemise - au grand dam de Matt qui, lui, tenait bien l’alcool; il se plaignait de temps à autres d’être celui qui devait coucher Ezra plus que l’inverse arrivait, ce à quoi Ezra lui répondait avec un doigt levé. « Alors, étranger. Je voudrais bien te demander ton prénom mais on m’a interdit de le faire. Du coup, dis-moi… Qu’est-ce qui t’amène ici ? Tu recherches le grand amour ou tu as perdu un pari ? » Ezra ne retint pas le petit rire qui s’était frayé un chemin jusque ses lèvres. Le serveur passa entre temps prendre la commande de la jeune femme, ce qui lui permit de trouver exactement la façon dont il voulait mettre les choses en avant. Il savait que des personnes venaient dans ces rendez-vous blind-date réellement pour trouver un partenaire - parfois même quelqu’un avec qui partager le reste de leur vie. Ezra n’était pas là pour ça ce soir, tout du moins son but premier n’était pas là. Et commencer par expliquer les raisons de leur venue, à tous les deux, ici, n’était pas une si mauvaise idée. « Si je te dis ni l’un ni l’autre ? » Un petit rire, quelque peu teinté d’une certaine forme de tristesse cependant - il espérait qu’elle n’aurait pas perçu cette nuance -, s’échappa de nouveau. « Je n’ai pas perdu de pari, mais c’est bien un pote qui m’a inscrit pour ce soir. » Il esquiva volontairement, de façon même pas du tout habile, la partie sur la recherche du grand amour. Il n’était pas du genre à s’épancher sur ses ressentis et sentiments en temps normal, les inconnues dans le noir ne faisait pas exception. « J’ai osé dire à ce fameux pote que j’aimerai bien rencontrer de nouvelles personnes et il a eu malheureusement la chance de tomber sur un flyer de la soirée. » L’histoire était tellement risible, dite à haute voix de la sorte, qu’Ezra faillit s’excuser. S’il était confiant jusque maintenant, il avait l’impression que son attitude intouchable venait quand même d’en prendre un coup. Il se ressaisit rapidement cependant, venant avaler une gorgée de sa bière - et sans en mettre partout, exploit. « J’ai trouvé l’idée sympa, alors j’ai dit ok. » Venant croiser les bras, posant les coudes sur la table, il s’était approché peut-être d’une dizaine de centimètres du centre de la table, venant planter en quelques sortes ses yeux dans ceux de sa partenaire de ce soir. « Et toi alors ? Grand amour ou pari perdu ? »



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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyLun 13 Jan 2020 - 2:29



C'est dans le noir que les âmes se confient
Ezra & Calie

Calie a toujours été une femme curieuse qui n’hésite pas à poser toutes les questions qui lui chatouillent le bout de la langue. Si elle a toujours obtenu du succès dans ce qu’elle entreprend, de ses cours à ses projets d’épanouissement personnel, elle n’a néanmoins jamais fait face à l’échec avant cette année. Ne s’étant jamais fait ramener si brutalement à la réalité, elle s’est sentie pendant de trop longues semaines coincée dans le fond d’un trou où seules des pensées sombres l’accompagnaient. Le soleil, elle a eu l’impression de ne pas le sentir sur sa peau pendant des jours et des jours à l’hôpital et, lorsqu’elle a enfin mis le pied dehors, elle n’a pas pu en profiter comme elle aurait voulu. Elle s’était transformée en une toute autre personne négative depuis l’accident, Calie, mais elle a récemment réalisé que sa situation ne pouvait pas s’éterniser : elle a toujours eu le contrôle sur sa vie, pas vrai ? Ce soir, bien que la jeune femme soit anxieuse à l’idée de rencontrer un homme (et ce n’est pas seulement parce qu’elle ne peut pas voir son visage ou connaître son prénom), elle a décidé de jouer la partie jusqu’à ce qu’elle soit terminée. Alors, la curiosité renaît en elle comme si elle n’avait jamais quitté son esprit d’enfant et sa main glisse jusqu’à l’assiette fantôme au milieu de la table et elle déguste la première sphère froide qu’elle arrive à coincer entre ses doigts. « Aucune idée ! Je leur ai juste demandé quelque-chose à grignoter et l’assiette est apparue presque comme par magie. » Elle sourit doucement et décide de jouer avec ses mots : « Et tu crois que quelque chose d’autre de magique pourrait se passer ce soir ? » Si ses mots peuvent laissent entendre un deuxième sens qui intéresserait n’importe quel jeune adulte célibataire, elle ne s’attend pas à trouver plus qu’un ami dans la noirceur du restaurant. L’amitié a toujours été quelque chose de magique pour elle : c’est pour cette raison que très peu sont les gens avec qui elle partage plus qu’une simple relation professionnelle. Elle ne laisse pas beaucoup de personnes entrer dans sa vie et cette barrière qu’elle a bâtie autour d’elle provient de son goût pour le succès. Elle a trop souvent fait passer les bons résultats avant les autres et c’est pour cette raison que, depuis le départ de Caelan, elle s’isole comme un petit canari qui a perdu sa mère dans l’étang.

Tandis que la jeune femme informe son compagnon de table de la présence d’olives dans le plateau, ce dernier rétorque que c’est plutôt un aliment croustillant qu’il s’est bien sous la dent. Elle peut d’ailleurs entendre les crick et les crack du cracker qui se fait broyer par la mâchoire carrée de l’homme invisible – elle s’imagine qu’il a une mâchoire carrée parce qu’elle veut à tout prix éviter d’avoir l’image d’un garçon qui ressemble à Caelan dans la tête, lui qui possède plutôt un visage rond. Sans plus attendre, Calie s’empare d’une biscotte qu’elle glisse entre ses lèvres et elle la croque du bout des palettes pour faire le moins de bruit possible. « Une grande bière ? Tu ne dois vraiment pas tenir l’alcool si une grande bière peut te faire voir des étoiles. » elle conclue, la voix rieuse.  Quelques secondes plus tard, la voix de la serveuse s’élève dans le noir. Elle prend la commande de Calie et pose devant le garçon la grosse bouteille qu’il a commandée sans oublier de lui informer qu’elle se trouve à sa droite, près de l’assiette – il vaut mieux éviter qu’il ne fasse un accident avant même de tremper ses lèvres dans sa boissons alcoolisée.

De nouveau seuls comme un couple qui ne demande qu’un peu d’intimité, les deux peuvent s’engager dans la voie risquée du sujet plus sérieux. Cependant, Calie constate un long silence avant que son interlocuteur ne réponde à sa question. Comme elle ne voit pas son faciès, elle ne peut s’empêcher de se pincer les lèvres, mal à l’aise, croyant avoir dérangé celui qui n’aurait peut-être pas voulu aborder un tel sujet. « Si je te dis ni l’un ni l’autre ? » Il rit et ça la rassure. Il prend ce blind date de façon peu sérieuse, comme elle. Aspirée par les mots qui sortent de sa bouche, elle l’écoute avec un large sourire apaisé puis elle finit par hocher la tête comme s’il pouvait voir sa réaction. « Je comprends. Y’a des potes qui feraient tout pour nous mettre dans une situation qui pourrait être gênante pour certaines personnes. » Elle ne sait absolument pas de quoi elle parle : elle ne possède pas d’amis qui feraient cette chose pour elle. Ils craindraient tous de se faire taper les doigts. « Mais je ne me suis pas inscrite pour la même raison que toi, bien que ce ne soit ni pour rechercher l’amour, ni parce que j’ai perdu un pari. » Elle hausse les épaules et part à la recherche d’une autre olive avec laquelle jouer un peu pour chasser sa nervosité. « À vrai dire, j’avais besoin de sortir de ma zone de confort. Depuis que j’ai rompu avec mon ex, je n’ose plus rien faire. J’ai l’impression qu’il est parti avec la meilleure part de moi. » Et avec mon œil, et avec ma carrière, et avec mes ambitions. La jeune femme soupire et continue en balayant l’air du revers de la main, ne souhaitant pas être comparée à la fille ennuyante qui n'arrive pas à tourner la page après une rupture douloureuse : « Mais c’est du passé. Je suis ici pour prouver que je peux encore être marrante. » Elle marque une pause, hésitante, mais elle décide de se lancer – elle n’a rien à perdre : « Et pour prouver à moi-même que je peux encore avoir du plaisir. » Cette soirée est simplement un défi qu’elle s’est lancée pour vaincre ses angoisses. « Parlant de plaisir… qu’est-ce que tu fais, dans la vie ? Es-tu encore aux études ? »  


 
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Ezra Beauregard
Ezra Beauregard
le coeur navré
C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 HlIQNBi ÂGE : trente-huit étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq.
STATUT : lily et lui se sont dit oui à l'abris des regards pour officialiser leur (plus si) petite famille aux yeux de la loi.
MÉTIER : el boss chez mecanor, garage auto/moto situé dans le quartier de toowong. donne des coups de mains occasionnels à l'association beauregard.
LOGEMENT : #159 third street (logan city), avec lily, noah, alice, bientôt matt et alfie (la liste est longue, oui); l'image de la famille (presque) parfaite - il manque plus que le chien et le tableau serait complet.
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POSTS : 52443 POINTS : 870

TW IN RP : deuil, fausse-couche.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
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RPs EN COURS :
(six) – present: auden #14finnleygabrielleginny #24lily #31marley #2 | the only one:

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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.

et là, un petit géranium:

AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : plum (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › loonywaltz (userbars) › stairsjumper (le petit géranium) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le poids des regrets (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le miroir sans tain (ft. harry styles) › millie butcher, le fantôme du présent (ft. zendaya coleman).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 07/04/2015
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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyLun 13 Jan 2020 - 6:39




but she said, where'd you wanna go? how much you wanna risk? i'm not looking for somebody with some superhuman gifts, some superhero, some fairytale bliss. just something i can turn to, somebody i can kiss.
« Une grande bière ? Tu ne dois vraiment pas tenir l’alcool si une grande bière peut te faire voir des étoiles. » Ezra eut un petit rire, à la fois amusé et amer - mais surtout amusé, parce-que la jeune femme en face de lui ne pouvait pas avoir plus raison qu’en ce moment même. « Je suis un poids plume, j’y peux rien ! » Il leva ses mains pour clamer son innocence, avant de se rappeler qu’ils étaient dans le noir et qu’elle ne voyait par conséquent pas ses gestes. Il finit par venir croiser ses bras sur son torse. « Avantage: me bourrer la gueule ne me coute pas cher. Désavantage: je me fais charrier par tous mes potes, tout le temps. Même toi qui ne me connait pas y va du tien, c’est pour dire ! » Un petit rire vint ponctuer ses paroles, montrant par la même occasion qu’il ne tenait pas rigueur du commentaire de la jeune femme. Lui-même en venait souvent à rire de sa propre situation - il y avait de quoi, en même temps. Puis, elle en vint à lui demander ce qu’il l’amenait ici, ce soir, alors que cette sortie - il fallait l’avouer - était plutôt atypique. Peu de personnes pouvaient se vanter d’avoir rencontrer leur partenaire actuelle dans le noir, sans que ce soit celui d’une chambre de campus d’université. Ezra lui expliqua en quelques mots, assez simplement et surtout sans évoquer Ginny - pour son bien, il était là pour l’oublier normalement ce soir - comment Matt l’avait piégé à venir ici ce soir. Il n’avait pas eu à le pousser de beaucoup, Ezra était venu de bonne volonté. « Je comprends. Y’a des potes qui feraient tout pour nous mettre dans une situation qui pourrait être gênante pour certaines personnes. » Il eut un petit sourire. « Oh, oui. » Le commentaire avait été dit à voix basse, autant pour lui-même que si l’oreille indiscrète de Calie venait à l’attraper au cours de vol. Matt ferait tout pour lui, il le savait, et lorsqu’il comprenait que la réciproque était vrai, ça lui faisait un peu peur - à l’époque, il ne savait pas les événements qui l’attendaient et auraient eu foi les yeux fermés en Matt; l’innocence de la jeunesse. « Mais je ne me suis pas inscrite pour la même raison que toi, bien que ce ne soit ni pour rechercher l’amour, ni parce que j’ai perdu un pari. » Rapidement, il sortit de ses pensées pour reporter son attention sur la demoiselle inconnue en face de lui. Quoi que, inconnue - plus la conversation avançait, plus sa voix se déliait du stress qui l’avait envahi lorsqu’elle s’était assise à leur table, et plus cette même voix semblait ne plus être tant méconnue que ça à Ezra. Il avait décidé de se dire qu’il s’y habituait plus facilement qu’à l’accoutumé dans le noir. « À vrai dire, j’avais besoin de sortir de ma zone de confort. Depuis que j’ai rompu avec mon ex, je n’ose plus rien faire. J’ai l’impression qu’il est parti avec la meilleure part de moi. » Complicated ex: not check - yet mais ça ne saurait tarder pour Ezra. Il pouvait se vanter jusque maintenant de n’avoir des histoires qu’agréables uniquement. Il était assez jeune et con pour ne pas trop se soucier encore de si les histoires terminaient réellement bien pour les deux partis du couple. « Je suis désolé. » Il était peut-être jeune et con, ça ne lui enlevait pas qu’il était quand même un bon gars. Et qu’il pouvait comprendre ce ressenti. L’impression qu’une partie de nous part avec l’être en qui on portait le plus d’amour. « Mais c’est du passé. Je suis ici pour prouver que je peux encore être marrante. » Un petit silence s’installa le temps d’un instant, avant qu’elle ne  prenne de nouveau la parole. « Et pour prouver à moi-même que je peux encore avoir du plaisir. » Il tira un petit sourire sur ses lèvres. Ils étaient tout de même tous les deux venus ici ce soir pour prouver quelque-chose, bien plus à eux mêmes qu’aux yeux du monde. Même si dans le cas d’Ezra, savoir que Matt le savait ici à chasser lui retirerait tout soucis quand au coeur de son meilleur ami qui était en train de fondre pour celui de sa plus jeune soeur. Il secoua la tête. Damn it, Ezra. Il était incapable de ne pas laisser ses pensées glisser jusque la jeune femme - il s’insupporterait presque. « Parlant de plaisir… qu’est-ce que tu fais, dans la vie ? Es-tu encore aux études ? » La question prit légèrement Ezra de court. Ils étaient en train de parler de quelque-chose d’assez agréable, et même s’il adorait son boulot, il n’était pas sûr qu’en temps que sujet à aborder en premier plan, c’était l’idéal. Principalement parce-que son propre métier n’était pas quelque-chose qui faisait réellement rêver toutes les femmes - il s’en était vite aperçu une fois qu’il avait quitté les bancs de l’université pour se réorienter vers quelque-chose qu’il aimait vraiment. « Oh, non, j’ai quitté la fac y’a deux ans. » Il prit un instant pour compter, être sûr des chiffres qu’il sortait. « Il s’est avéré que c’était pas réellement ce que je voulais faire dans la vie. La partie qui me manque le plus de toutes façons, de la fac, ce n’est pas les cours ! » Il eut un petit rire étouffé. La partie qui lui manquait le plus dans cette vie étudiante, c’était l’innocence qui l’accompagnait. « Je fais partie des vieux ringards qui vont toujours aux soirées alors qu’ils sont diplômés maintenant. » Matt était le premier à le charrier là-dessus, comme quoi il était devenu en très peu de temps un ovni alors que les deux garçons étaient connus comme un duo de loups-blancs parmi leurs pairs. Parfois, toute cette agitation permanente manquait énormément à Ezra - cette liberté de vivre comme bon lui semblait également. Et puis après, il regardait les petites routines qui s’étaient installées dans sa vie entre temps, et il avait un petit sourire fier d’être arrivé jusque là. « Et toi ? Tu as l’honneur de pouvoir te mêler à la foule d’étudiants bourrés d’hormones en folie ? »



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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyVen 31 Jan 2020 - 17:05



C'est dans le noir que les âmes se confient
Ezra & Calie

Sa compagnie invisible lui donne une indice sur sa morphologie et Calie ne peut s’empêcher de plisser les yeux en tentant d’entrevoir la taille supposément fine du garçon qui se considère comme un poids plume. C’est une énième déception qu’elle subit lorsqu’elle accepte l’idée que la noirceur ne lui permettra officiellement pas d’obtenir des informations quant à l’apparence du jeune homme. Maintenant, elle s’imagine un grand étalon à la chevelure foncée et aux yeux clairs, mais ce n’est que son imagination qui l’entraîne dans les scénarios probablement impossibles. Parce qu’elle a des doutes, Calie : ce genre d’événement n’est-il pas l’endroit idéal pour les gens qui n’aiment pas particulièrement leur apparence physique et qui comptent sur la noirceur pour la cacher ? C’est bien ce qu’elle fait, elle : elle camoufle son œil absent parce qu’elle n’a pas envie de devoir expliquer la raison de cet handicap qui semble jeune et frais, les cicatrices encore en voie de guérison. « Avantage: me bourrer la gueule ne me coute pas cher. Désavantage: je me fais charrier par tous mes potes, tout le temps. Même toi qui ne me connait pas y va du tien, c’est pour dire ! » Comme elle ne peut pas se baser sur sa vue, Calie se met à analyser chacune de ses phrases afin de réaliser un portrait global de la personnalité de ce garçon : pour le moment, elle comprend qu’il est social et qu’il aime bien faire la fête, des renseignements qui ne la rejoignent pas, elle qui préfère les soirées calmes à bouquiner ou à passer trop de temps à analyser les fringues des personnages d’un film. Calie n’a jamais été une grande fêtarde, bien trop occupée à traiter son futur aux petits oignons. Sa carrière est toujours passée avant tout le reste – même avant Caelan, malheureusement – mais, depuis que son but et ses inspirations se sont envolés dans le ciel, elle expérimente de nouvelles choses. Elle n’aurait jamais eu l’idée de se rendre ici si un badge de pilote ornait encore le haut de sa poitrine, par-dessus son uniforme classe et soigné. « Je vois. Tu aimes bien faire la fête, si je comprends bien. » elle conclue, dans le but d’obtenir l’information qui officialisera sa position vis-à-vis ce rencard à l’aveugle. De toute façon, elle n’avait pas l’intention de trouver le prince de ses rêves ici et, de toute façon, il n’existe probablement pas de garçon à la fois joli, gentil et sérieux qui partage la même tranche d’âge. Ça ne la dérange pas, au contraire : quelques fois elle jalouse ces gens qui arrivent à fêter sans se soucier du reste. Son propre sérieux va finir par l’ennuyer si elle continue dans cette lancée.
 
« Je suis désolé. » C’est ce qu’il répond lorsque la jeune femme lui explique les raisons de sa venue. Elle ne s’attendait pas à plus, la plupart des gens deviennent inconfortables en présence d’une personne dans le deuil. Alors, consciente qu’elle a probablement brisé l’ambiance, elle s’empresse de s’excuser d’avoir parlé de ce fameux ex qui l’a quitté en prenant avec elle son ambition et sa motivation : « Je suis vraiment désolé d’avoir parlé de ça, j’avoue que la noirceur me donne l’impression que je peux tout balancer. Pardon, pardon. » elle répète en s’agrippant à la table pour se rattacher au moment présent. Elle décide donc d’emporter le sujet dans une autre direction et elle interroge le jeune homme quant à ses aspirations dans la vie. Il l’informe qu’il a quitté les études il y a de ça un petit moment et que les cours ne le manquent pas. Bon. Vraiment, il n’est pas un homme qui convient à son mode de vie, elle qui priorise l’acquisition de connaissances et le dépassement de soi. Cependant, elle ne se permet pas de faire part de ses impressions négatives et elle répond gentiment, souhaitant continuer la discussion comme si jamais elle n’avait déterminé que l’inconnu ne convient absolument pas à ses standards en termes de vie de couple. Elle veut construire un avenir avec son partenaire, pas l’attendre à deux heures du matin à la fenêtre du salon alors qu’il n’a donné aucune nouvelles après neuf heures. « Je retiens l’information selon laquelle tu as un diplôme. Si la voie dans laquelle tu t’es lancé ne t’intéresse pas, pourquoi ne tentes-tu pas de trouver quelque chose d’autre qui pourrait te motiver ? Il faut bien que tu travailles pour payer toutes tes consommations. » elle répond sur un ton humoristique forcé, ne désirant pas contrarier sa compagnie alors qu’ils sont ici pour passer un moment (du moins, c’est ce que promettait la brochure de l’événement). « Et toi ? Tu as l’honneur de pouvoir te mêler à la foule d’étudiants bourrés d’hormones en folie ? » Elle se mord la lèvre inférieure et sa main s’enfuit à la recherche d’une olive à glisser dans sa bouche afin de retarder sa réponse. À ce moment, miracle, la serveuse se présente avec sa consommation alcoolisée. « Mademoiselle, je pose votre verre à votre droite, faites attention à ne pas la renverser. » Calie la remercie et la dame enchaîne : « Monsieur, je pose devant vous le plat principal… » Raclement d’assiette sur la table. « Et, devant vous, mademoiselle. » Deuxième raclement d’assiette sur la table. « C’est à vous de deviner ce qu’on vous sert aujourd’hui, bon appétit à vous deux. » elle termine avant de tourner les talons. Calie attrape rapidement sa fourchette et se met à la recherche d’un truc à piquer au centre de son assiette. « C’est marrant, comme jeu. » Quelques secondes plus tard, elle porte à sa bouche ce qui ressemble à un légume croquant. De la courgette, selon elle. Elle mâche sans faire de bruit et, par réflexe, elle place ses doigts devant sa bouche pour finalement répondre au garçon, oubliant un moment qu’il ne pourra jamais le remarquer si elle a une miette coincée entre les palettes. « Je ne suis plus étudiante, j’avais trouvé ma voie, celle des airs. » Elle soupire doucement et continue sur un ton qui se veut détaché, bien que les événements la bouleversent encore. « Il y a eu un accident, et je ne peux plus piloter alors… J’ai l’intention de retourner étudier, bien que je ne sache pas encore ce qui me plairait. » Elle se racle la gorge. « Mais, je vais être honnête avec toi, je suis le stéréotype de l’écolière parfaite qui ne manquerait en aucun cas une classe. Sauf que je ne porte pas de lunettes. » Parce que c’est ce que veut le stéréotype : une jeune fille habillée proprement armée de ses milles-et-un bouquins révisant à la bibliothèque, les lunettes posées sur le bout de son nez et la tête plongée dans la lecture. « J’espère que je ne t’ennuierai pas trop, ce soir, j’ai l’impression que tu es venu ici dans l’espoir de trouver une femme qui te ressemble un peu. » C’est une façon détournée de dire que tous les deux ne sont absolument pas compatibles, bien que Calie soit prête à faire un effort pour sortir de sa zone de confort.      
 
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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyMer 5 Fév 2020 - 0:13




but she said, where'd you wanna go? how much you wanna risk? i'm not looking for somebody with some superhuman gifts, some superhero, some fairytale bliss. just something i can turn to, somebody i can kiss.
« Je vois. Tu aimes bien faire la fête, si je comprends bien. » Un sourire plus qu’un peu niais s’étira sur les lèvres d’Ezra. Celui là, il l’osait car il avait pleinement conscience désormais que la jeune femme en face de lui ne pouvait pas le voir. Il se serait trouvé idiot de le faire si ça n’avait pas été le cas. « Tu comprends bien. La dessus, j’avoue être le parfait cliché du mec des fraternités. » Et il l’assumait, il l’avait toujours fait. Même si ça lui valait quelques regards en coin de temps à autres, il ne regrettait absolument pas les moments qu’il avait passé et qu’il passait même encore avec ses potes à l’université. Surtout aux soirées d’université. Les gens disent qu’un lien spécial se crée lorsque des personnes s’allient pendant des mois durant sur les bancs de l’université, à faire les quatre-cent coups ensemble - Ezra n’aurait pu dire mieux; jamais il n’avait créé de tels liens que pendant l’année et demie qu’il avait passé auprès de ses connaissances d’université. Même si la plupart des liens créés surement pas faits pour durer, il profitait pour le moment de ce qu’il pouvait en tirer. Il vint ensuite demander à la jeune femme la raison de sa présence ici ce soir, à l’instar de ce qu’elle venait de faire pour lui en quelques sortes. Cependant, il ne s’attendait pas à ce que sa réponse soit tant réelle, tant transparente. Il fallait croire que le noir aidait la demoiselle de plus en plus à se sentir à l’aise et en confiance, au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Ezra s’excusa, car clairement une épreuve de la sorte ne pouvait que faire de la peine et abîmer un coeur ou deux sur le chemin. « Je suis vraiment désolé d’avoir parlé de ça, j’avoue que la noirceur me donne l’impression que je peux tout balancer. Pardon, pardon. » La réaction de la jeune femme vint lui tirer un petit sourire attendri. Elle voulait se sortir d’une situation difficile qui avait surement été douloureuse pour elle, et la première chose qu’elle faisait après en avoir parlé, c’était de s’excuser. S’il avait été un petit con fini, Ezra aurait pu en rire. Heureusement pour les deux partis ce soir, ce n’était pas le cas. « T’as pas à t’excuser. » Parce-qu’il voulait qu’elle soit au courant, même si un commentaire supplémentaire n’était pas nécessaire à ajouter. Juste, qu’elle n’avait aucune raison de se priver de partager ce genre de commentaire si c’était ce que son coeur lui guidait de faire. Leur sujet dévia d’ailleurs assez rapidement sur l’occupation principale de la vie d’Ezra, et à savoir où il en était dans les études et sa carrière professionnelle. Ca, il en parlait volontiers et sans trop se faire prier. Il était fier du chemin qu’il avait parcouru et les choix qu’il avait fait pour arriver jusque là aujourd’hui. « Je retiens l’information selon laquelle tu as un diplôme. Si la voie dans laquelle tu t’es lancé ne t’intéresse pas, pourquoi ne tentes-tu pas de trouver quelque chose d’autre qui pourrait te motiver ? Il faut bien que tu travailles pour payer toutes tes consommations. » Là, ce fut un sourire sincèrement amusé qu’on aurait pu apercevoir sur son visage si le noir ne rendait pas cette action impossible. Il se laissa même aller à un petit rire, à la fois taquin et légèrement forcé. « Ah, ah, très drôle. » Le ton employait contrastait à la fois avec la signification des paroles et son attitude entière. « Figure toi que c’est ce que j’ai fait, et c’est dans cette voie qui me plait que j’ai obtenu mon diplôme. J’ai pas poursuivi dans l’école qui m’allait pas, c’était une perte de temps. » Il avait fallu quand même plusieurs semestres et de nombreuses soirées à réviser et surtout à se prendre la tête pour qu’Ezra comprenne qu’il était en train de faire le pire choix de sa vie, qu’à s’entêter dans cette voie là. Il adorait l’architecture et ses particularités, mais son coeur n’avait jamais battu si vite et si fort que pour les automobiles. Complètement dans le cliché, de nouveau. Il voulut s’enquérir à son tour de ce qui occupait les journées de la jeune femme, mais la question ne sembla pas faire mouche. En effet, un petit silence s’installa entre les deux jeunes gens, et ne fut rompu non pas par Calie mais par la serveur qui arrivait à la fois avec sa boisson et les plats du diner. Ezra avait presque oublié qu’ils étaient aussi ici pour diner ce soir, concentré sur la conversation, sa bière et les quelques amuses-bouches mis à leur disposition sur la table. « C’est à vous de deviner ce qu’on vous sert aujourd’hui, bon appétit à vous deux. » Le jeune homme vint glisser un petit merci à la serveuse, avant d’attraper à l’instar de Calie sa fourchette. La jeune femme sembla alors prendre tout son attention pour la rediriger vers le plat du jour. Et Ezra s’en voulait d’avoir posé une question qui fâche. Si d’ordinaire, il ne portait pas tant attention aux réactions des jeunes femmes qui l’entouraient si toute une conversation ne se déroulait pas comme accordée au plan, ici il n’avait pas trop le choix que de faire le contraire, étant donné qu’elle était sa seule partenaire de soirée. « C’est marrant, comme jeu. » Il vint attraper la première chose que sa fourchette réussie à retenir de son assiette. Il porta le tout à sa bouche, et un bon goût de pomme de terre se fit sentir sur ses papilles. « Oui. Ils ont vraiment poussé l’idée jusqu’au bout. » A dire vrai, il tentait de ne pas placer un commentaire de trop de nouveau. L’atmosphère s’était déjà légèrement alourdie entre la jeune femme et lui, alors que tout semblait se dérouler au mieux possible - pas besoin d’en rajouter une couche. Mais finalement, elle ne tarda à reprendre la parole, s’osant à répondre à la question du Beauregard. « Je ne suis plus étudiante, j’avais trouvé ma voie, celle des airs. » « Oh. » Interjection portant un voile de surprise, mais tout autant d’admiration. Ce n’était pas courant, de pouvoir rencontrer une femme pilote. « Il y a eu un accident, et je ne peux plus piloter alors… J’ai l’intention de retourner étudier, bien que je ne sache pas encore ce qui me plairait. Mais, je vais être honnête avec toi, je suis le stéréotype de l’écolière parfaite qui ne manquerait en aucun cas une classe. Sauf que je ne porte pas de lunettes. » Sa réponse était mesurée, ça pouvait se sentir. Ezra ne lui en tint pas rigueur - elle avait au moins l’audace de lui avoir répondu avec honnêteté. Il ne pouvait être que reconnaissant pour ça. Et c’était dommage que Calie ne puisse pas le voir en ce moment même, car elle aurait vu qu’il ne portait rien d’autre qu’un regard bienveillant vers l’endroit où elle se trouvait. « J’espère que je ne t’ennuierai pas trop, ce soir, j’ai l’impression que tu es venu ici dans l’espoir de trouver une femme qui te ressemble un peu. » Ce fut au tour d’Ezra de se trouver muet, de venir chercher quelque-chose à mettre dans sa bouche, à se retenir de faire un commentaire sur ce qu’il dégustait ce soir. Car, cette affirmation bien que trop vraie lui renvoyait à la vraie raison de sa venue ce soir. Bien au delà de l’amusement de rencontrer une nouvelle jeune femme. Bien au delà du comportement insistant de Matt pendant toute la journée. Ses motivations reposaient sur quelque-chose de plus gros, au fond de lui, et qu’il n’osa pas s’avouer, ou qu’à demi-mots - lorsque le noir l’enveloppait de cette fausse confiance. « C’est exactement pour échapper au cliché de l’écolière parfaite, sans lunettes aussi, que je suis là ce soir… » Ses mots avaient été plus rapides que ses pensées, et il se trouva choqué d’avoir entendu sa voix prononcer telle vérité. Jamais, ô grand jamais, il n’avait avoué à haute voix ces quelques ressentis, ces émotions naissances qui étaient en train de changer l’homme qu’il était. « Pardon, le prend pas mal ou quoi que ce soit. Surtout que je pensais pas le dire à voix haute… » Il se racla la gorge, se replaça sur sa chaise. Il fallait vraiment croire que la pénombre permettait d’apaiser les âmes et de mettre des mots aux maux. Alors, hésitant, il tenta d’ajouter un peu de précision, parce-que peut-être que ça pourrait lui faire du bien de lâcher un peu de lest de son côté aussi. « Je suis en train de tomber amoureuse de la mauvaise personne et elle ressemblait étrangement à une description que tu fais de toi-même. Elle passerait des heures à bosser sur ses projets, et n’a rien à voir avec le monde dans lequel je vis la plupart du temps. » Rien que d’imaginer Ginny dans les soirées qu’ils fréquentaient, Matt et lui, et un air niais se glissait sur le visage d’Ezra. Elle ne serait jamais à l’aise dans ce genre de décors, avec ce type de personnages déambulant autour d’elle. Et pourtant, elle avait Matt comme grand-grand-frère et dernièrement Ezra comme pot-de-colle. Son coeur à lui était en train de fondre pour ce petit bout de femme en devenir, et il l’avouait pour la première fois à l’oral ce soir. A quelques mots près. « Même si, tu vois juste, ce n’est pas le type de femme que je côtoie d’habitude. » Il haussa les épaules de façon nonchalante, vint boire une gorgée de sa bière, tenta de venir décrypter la pénombre ici et là - ce dernier exercice était en vain et lui permettait simplement de remettre ses pensées en bonne place. Calie avait bien trop raison dans ses paroles et ses mots dits au travers de ces dernières surtout. Même s’ils passaient un bon moment et que la soirée se résumerait surement à une note positive, les enjeux n’étaient plus d’actualité. Ce n’était pas tant grave, Ezra devrait juste trouver un moyen plus efficace de se sortir la jeune McGrath de ses pensées. « T’as commencé à regarder si y’avait des filières qui te plaisaient ? Parce-que je peux te déconseiller celles où des soirées sont prévues tous les soirs de la semaine. Tu as pu comprendre que je m’y connaissais dans le domaine. » Revenir sur une note plus légère, redonner du mou à l’atmosphère. Même si le but était de garder une note légère sur la soirée, la question d’Ezra n’était pas désintéressée.



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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyDim 9 Fév 2020 - 18:40



C'est dans le noir que les âmes se confient
Ezra & Calie

« Tu comprends bien. La dessus, j’avoue être le parfait cliché du mec des fraternités. » Il ne marque aucun point en admettant posséder la personnalité de l’étudiant fêtard mais Calie n’est pas là pour dresser un portrait de ses possibles fréquentations futures. Elle s’était juré de ne pas se laisser influencer par la première impression que lui ferait le garçon invisible alors elle ne passe aucun commentaire désagréable, se contentant de légèrement sourire ; ils ne se ressemblent pas et ce n’est pas plus grave. Elle ne va pas s’empêcher de passer un agréable dîner malgré tout. Et puis, aucun contrat n’a été signé avant l’activité. Elle est libre de fuir en courant si jamais elle n’arrive plus à supporter l’idée que devant elle se dresse un garçon qui ressemble un peu trop à son ex petit copain. Cependant, elle ne peut pas cacher sa déception : même si elle est venue ici pour sortir de sa zone de confort, elle aurait apprécié tomber face à face avec un homme qui partage les mêmes valeurs qu’elle et non un jeune fêtard qui n’arrive pas à contrôler sa consommation d’alcool. NON, CALIE. Arrête. Tu recommences à te lancer dans les préjugés. Cet inconnu a certainement quelque chose de positif à t’offrir, ne serait-ce qu’un peu de réconfort humain. Alors elle tente, la jeune femme. Sans qu’elle ne s’en rende compte, elle s’étale sur sa vie personnelle mais elle s’excuse rapidement, consciente que ses histoires doivent ennuyer le garçon qui est venu ici pour passer une bonne soirée et non pour jouer les psychologues. « T’as pas à t’excuser. » Elle se pince les lèvres, expire fortement et retient tout l’air dans ses poumons gonflés dans l’espoir de se calmer. Elle relâche tout en soufflant un petit « merci » à peine perceptible. Il a beau ne pas correspondre à ses critères, il est gentil et elle ne peut nier ce fait. Depuis le début, il a fait preuve d’une gentillesse impeccable et voilà l’une des premières qualités qu’elle a notées chez lui. « Ah, ah, très drôle. » Il répond sarcastiquement lorsque Calie plaisante à propos de son besoin de payer toutes ses consommations d’alcool, jouant sur l’information qu’elle a reçu à son effet. Il vaut mieux faire des blagues plutôt que de réprimander quelqu’un pour un comportement qui n’affecte personne négativement. Il profite de sa jeunesse, il n’y a pas de mal dans tout ça, bien qu’il a fallu l’éternité pour Calie pour réaliser que ce n’est pas tout le monde qui partage son intérêt immense pour les études et le succès. Elle était entourée de gens comme elle lorsqu’elle fréquentait encore l’université et n’est sorti que très récemment de son cocon rassurant. « Figure toi que c’est ce que j’ai fait, et c’est dans cette voie qui me plait que j’ai obtenu mon diplôme. J’ai pas poursuivi dans l’école qui m’allait pas, c’était une perte de temps. » La surprise étire le visage de Calie. Il a donc obtenu un diplôme, elle n’avait pas capté cette information plus tôt – et elle n’arrive pas à se souvenir s’il a omit d’en parler ou si c’est elle qui a oublié d’écouter. « Ah donc, tu es diplômé ! » Elle répète, comme pour s’assurer qu’elle a bien compris cette fois. « C’est quelle voie qui t’a plu, alors ? » Elle attend seulement quelques secondes avant de le couper pour tenter de jouer le jeu : « Attends, j’essaye de deviner. » Elle plisse le regard par réflexe, comme elle l’aurait fait pour analyser le visage et la gestuelle d’un garçon afin de déterminer sa voie de prédiction. Si elle avait la chance de voir ses vêtements, elle pourrait obtenir un indice important, et si ses mains étaient d’une façon ou d’une autre abimées, elle aurait pu parier que c’est un métier manuel qui l’intéresse. Malheureusement, ce n’est pas sa vue qui lui donnera un coup de pouce. « Tu n’as pas fait psychologie, ça j’en suis certaine. » Parce qu’il aurait tenté d’en apprendre davantage sur l’origine de la tristesse de Calie, c’est naturel chez les psychologues de vouloir tendre leur main. « Ni médecine, tu n’aurais pas le temps de faire la fête. » Elle ajoute en riant doucement, bien qu’elle ne soit pas certaine cette fois puisqu’elle a connu des futurs médecins qui ne s’empêchaient pas de veiller le vendredi. « Maths ? Ou un truc comme ça ? » Elle demande, très peu certaine d’avoir misé juste avec cette prédiction. Elle est seulement influencée par la popularité notable des mathématiques chez les garçons.

Le plat est apporté et ça permet à Calie et au jeune inconnu de changer de sujet. Curieuse, la pilote déchue part à l’exploration de l’assiette, faisant part de son intérêt quant à l’idée qu’à eu l’organisateur de cette soirée dans le noir. « Oui. Ils ont vraiment poussé l’idée jusqu’au bout. » Elle hoche la tête en oubliant pour la vingtième fois que sa compagnie ne peut pas voir sa gestuelle et elle attaque l’assiette, mâchant méticuleusement chaque bouchée de nourriture invisible pour ne pas tomber sur une mauvaise surprise. Elle a l’occasion de présenter davantage sa personnalité et elle ne se gêne pas pour se décrire comme l’écolière parfois ennuyante qui a le nez plongé dans les bouquins. « C’est exactement pour échapper au cliché de l’écolière parfaite, sans lunettes aussi, que je suis là ce soir… » Surprise, elle avale sa bouchée de travers et tape doucement contre sa poitrine pour éviter de s’étouffer. C’est en silence qu’elle arrive à contrôler sa quinte de toux tandis que le garçon continue dans sa lancée. « Pardon, le prend pas mal ou quoi que ce soit. Surtout que je pensais pas le dire à voix haute… » Intriguée, elle laisse sa fourchette sur le bord de son assiette et pose ses deux coudes sur la table, scrutant devant elle. Il sent qu’il a quelque chose de puissant sur le cœur ; le ton de sa voix a violemment changé. « Je suis en train de tomber amoureuse de la mauvaise personne et elle ressemblait étrangement à une description que tu fais de toi-même. Elle passerait des heures à bosser sur ses projets, et n’a rien à voir avec le monde dans lequel je vis la plupart du temps. » Alors, là, c’est l’étonnement qui se tapisse sur le visage de Calie alors qu’elle comprend que le garçon est déjà amoureux d’une femme. Son premier réflexe est de s’interroger quant à sa raison d’être venu à ce blind date ce soir mais elle n’ose pas poser la question, consciente que celui qui se confie est bouleversé. Elle aimerait pouvoir lire les traits de son visage mais elle devra se contenter de sa voix soudainement plus douce. Elle n’a pas le temps de poser les questions qui lui brûlent les lèvres que le garçon se relance dans le sujet des études et, aussitôt, Calie secoue la tête de droite à gauche pour faire part de son désintérêt vis-à-vis du nouveau sujet qu’il essaye d’imposer. Elle zappe complètement sa question et rembobine la cassette pour retourner à cette jeune femme qui l’a charmé. « Tu es en train de tomber amoureux et tu t’en empêches ? C’est pour ça que tu es venu ici ? Pour te convaincre que tu n’es pas attaché à elle ? » Elle s’interroge, manquant grandement de tact. Elle n’est pas du tout vexée parce qu’elle n’est pas venue ici dans l’optique de rencontrer un prince charmant. Et, c’est bien la première fois de la soirée qu’elle se voit aussi impliquée dans une discussion, les autres étant trop formelles et impersonnelles. « Pourquoi tu ferais une chose pareille ? J’espère que tu n’as pas peur de l’amour. Ça serait ta plus grosse gaffe, crois-moi. » Elle a été heureuse, Calie, lorsqu’elle dormait près de son ex et lorsque ce dernier la réveillait le matin en posant un baiser sur son front.
     
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Ezra Beauregard
Ezra Beauregard
le coeur navré
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STATUT : lily et lui se sont dit oui à l'abris des regards pour officialiser leur (plus si) petite famille aux yeux de la loi.
MÉTIER : el boss chez mecanor, garage auto/moto situé dans le quartier de toowong. donne des coups de mains occasionnels à l'association beauregard.
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PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
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and now the chapter is closed and done:

chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.

et là, un petit géranium:

AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : plum (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › loonywaltz (userbars) › stairsjumper (le petit géranium) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le poids des regrets (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le miroir sans tain (ft. harry styles) › millie butcher, le fantôme du présent (ft. zendaya coleman).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 07/04/2015
https://www.30yearsstillyoung.com/t31212-whatever-helps-you-sleep-at-night

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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyMer 12 Fév 2020 - 23:48




but she said, where'd you wanna go? how much you wanna risk? i'm not looking for somebody with some superhuman gifts, some superhero, some fairytale bliss. just something i can turn to, somebody i can kiss.
« Ah donc, tu es diplômé ! » La surprise se fit tout de même entendre dans cette phrase, mais Ezra ne le prit pas mal. Il était vrai que le portrait de lui qu’il réussissait à peindre avec les éléments qui composaient sa vie n’était pas forcément des plus glorieux. Il était conquérant parmi ses paires, le loup blanc au milieu de ceux qui naviguaient à ses alentours - mais pour une toute autre personne ne fendant pas son air, il n’était qu’un vulgaire profiteur des opportunités qu’offraient l’université. Un côté était vrai, mais la vérité de l’autre côté était qu’il n’avait jamais été  élevé comme ça. Et tout ce dont il jouissait, il l’avait gagné à la force de ses bras et la sueur de son front. Ca ne transparaissait pas présentement, dans ses dires, et la jeune femme face à lui ne pouvait pas le deviner dans son regard - le noir complet les empêchant de pouvoir se fier à ce sens là pour comprendre le contenu exact des paroles de l’autre. Alors, il se contenta d’avoir un petit sourire, se disant qu’il pouvait tout de même surprendre à travers la pénombre, et ce par une simple discussion. « C’est quelle voie qui t’a plu, alors ? » Le laps de temps qu’elle lui laissa pour répondre ne fut pas assez conséquent, reprenant de suite le relai de la conversation. « Attends, j’essaye de deviner. » Ezra se laissa aller contre le dossier de sa chaise, croisant les bras sur son torse, sourire amusé pendu aux lèvres. « Je t’en prie. » Il ne pouvait voir le visage qu’elle abordait maintenant, mais il se doutait qu’elle était partie à analyser la moindre parole qu’il avait prononcé jusque maintenant, afin d’en tirer des conclusions ou au minimum des hypothèses. « Tu n’as pas fait psychologie, ça j’en suis certaine. » Il haussa un sourcil, impressionné qu’un hypothèse si rapidement formulée fut tout à fait vraie. Elle avait peut-être analysé bien plus qu’il ne l’aurait deviné tout ce qui était sorti de ses lèvres jusque maintenant. Il se prêta alors davantage au jeu, venant simplement ponctuer les dires de la jeune femme d’un petit hm à peine murmuré. « Ni médecine, tu n’aurais pas le temps de faire la fête. » Petit rire cette fois ci qui vinrent ponctuer ses paroles. Oh, si elle savait tous les étudiants en médecine qui faisaient partie de son groupe de soirée. Même si leur cursus comportait effectivement une charge de travail importante, ils n’étaient pas tous les derniers à se joindre à la fête. Mais, une fois de plus, elle avait vu juste. « Maths ? Ou un truc comme ça ? » En rien moqueur, bien plus définitivement amusé qu’autre chose, Ezra se mit à rire. « Je ne suis pas mauvais en math, ça c’est vrai. » Ca n’avait jamais été sa matière de prédilection, mais il avait le mérite d’en découdre plutôt aisément dans le domaine - lorsque ça touchait à des choses auxquelles il s’intéressait. « Mais je regrette de devoir te dire que ta déduction n’est pas bonne. » Pour ponctuer le suspense, il vint attraper son verre pour en boire une gorgée. Il prit également le temps de venir piquer une bouchée de son plat, notant une note poivrée au passage. « J’ai quitté une école d’architecture pour devenir mécanicien. Reconversion étrange, c’est vrai, mais du réussie pour le coup. » Ses mots étaient sereins, précis. Il n’avait aucun regret dans le choix de vie qu’il avait désormais fait, et dans les habitudes qui se mettaient en place à la suite. Bien sur qu’il continuait d’errer sur le campus comme s’il appartenait toujours à ce monde. Bien sûr que les gueules de bois se comptaient par dizaines les matins où il devait se présenter au travail. Mais il ne regrettait pas d’avoir choisi une autre voie, quelque-chose qui lui ressemblait pleinement. Ce qui lui ressemblait beaucoup moins, en revanche, c’était la façon dont il vint s’ouvrir à Calie pour répondre à sa question suivante. Ce n’était pas dans habitudes, et il n’était guère à l’aise d’adopter ce genre de comportement. Lui réservé vis-à-vis de ses pensées, lui protecteur de la moindre de ses émotions, voilà qu’il en venait à avouer à haute voix que son coeur était en train de flancher pour une personne qui ne lui était pas appropriée. Ou plutôt, dans la version complètement honnête de l’histoire, pour une personne pour qui il n’était pas approprié. Ginny serait comme une plume sur le visage, si tendre, à ses côtés. Lui, accroché à son bras, serait une tare - pas besoin de balayer ces doutes là, il en était déjà intimement persuadé. Et alors qu’il en vint à tirer de nouveau la porte de la conversation, n’étant pas serein quand à continuer sur ce chemin, changeant de sujet pour repartir sur quelque de bien plus neutre et adapté à un premier rendez-vous - qui plus est, un blind-date -, la jeune femme en décida tout autrement. La curiosité en son sein avait été piquée. « Tu es en train de tomber amoureux et tu t’en empêches ? C’est pour ça que tu es venu ici ? Pour te convaincre que tu n’es pas attaché à elle ? » Il vint se mordre l’intérieur de la joue. Touché - elle ne pouvait pas avoir on ne peut plus raison que dans ses dernières paroles. Le reproche ne faisait pas partie de sa voix, cependant, c’était la curiosité qui venait mener la danser. « Pourquoi tu ferais une chose pareille ? J’espère que tu n’as pas peur de l’amour. Ça serait ta plus grosse gaffe, crois-moi. » Ezra vint se racler la gorge, prendre une autre gorgée de bière pour tenter de faire passer le malaise qui s’insinuait en lui. Heureusement qu’ils se trouvaient toujours dans le noir, ça l’évitait d’avoir à faire à tout ça en ayant les yeux de la jeune femme posés sur lui. L’attention, très peu pour lui - surtout lorsqu’il était si peu à l’aise sur le sujet engagé. « Je… » Tout le cliché de l’étudiant se rendant à chaque soirée, gonflé d’hormones et trop sûr de lui s’effondrait. Sa fourchette venait jouer davantage avec le contenu, devenu insipide, de son assiette. Son pied s’était mise à battre la mesure à vive allure contre le sol, sa jambe faisant trembler le bord de la nappe. « C’est plus compliqué que ça. » L’explication facile qui permettait de ne rien expliquer du tout. L’excuse quel servirait à Matt lorsque ce dernier passerait par chez lui après la soirée, en apprenant qu’il était revenu seul de cette soirée. C’est compliqué, parce-que ça l’était réellement. En tous cas, Ezra s’assurait inconsciemment de rendre ça compliqué. « Je suis pas fait pour elle et ça mettrait la merde partout si je m’autorisais à… ça. » Les mots peinaient à sortir de sa bouche, ses lèvres mangeant la moitié des mots prononcés avec peu d’aisance. « Ce coup là, t’as vu juste, je veux me prouver que je suis pas tant attachée à elle que ça… » Il allait falloir que Calie tende l’oreille légèrement davantage pour capter tous les derniers mots qu’Ezra venait de prononcer. Car il ne les répèterait pas, oh non. C’était déjà un miracle - provoqué par la pénombre et le fait de savoir qu’il n’allait jamais se retrouver de nouveau nez-à-nez avec cette inconnue d’une soirée - qu’il ait réussi à procurer autant de détails sur cette situation, sa situation.



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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyDim 16 Fév 2020 - 21:22



C'est dans le noir que les âmes se confient
Ezra & Calie

Afin de se changer les idées, Calie décide de proposer un petit jeu dont le but est de deviner le domaine dans lequel l’étranger a obtenu un diplôme (bon, c’est un jeu assez court qui n’arrivera pas à combler le reste de la soirée mais c’est déjà ça). Après avoir éliminé quelques matières qui ne correspondent pas à la personnalité du garçon, elle propose les mathématiques, optant pour la réponse la plus simple parce qu’elle constitue un énorme cliché très souvent véridique. Les garçons aiment additionner les chiffres et les nombres. « Je ne suis pas mauvais en math, ça c’est vrai. » À la suite de cette réponse, la jeune femme se mord la lèvre inférieure en réalisant qu’elle n’a pas misé juste et que les stéréotypes ne l’auront pas aidée ce soir. Il confirme sa mauvaise déduction et elle claque sa langue contre son palais pour signaler sa déception. « J’ai quitté une école d’architecture pour devenir mécanicien. Reconversion étrange, c’est vrai, mais du réussie pour le coup. » Oh. Alors, elle aurait dû plonger dans le cliché des clichés parce que, là, c’est reconnu universellement : les bagnoles c’est un truc qui attire beaucoup plus les garçons affamés de vitesse et de sensation forte. Toutefois, Calie ne pourrait pas se séparer de cette passion pour la mécanique parce qu’elle-même a toujours apprécié d’observer la grandeur des avions et les pièces sous leur énorme capot. « Ce n’est pas si étrange. Dans les deux cas, c’est de déchiffrer les fondations qui t’intéresse. » Qu’il décompose les maisons ou les voitures, ça revient presque au même : il apprécie de voir en dessous du produit final. Toutefois, ça n’empêche pas le fait qu’elle n’ait pas réussi sa mission de deviner son domaine de prédilection et, habituée à la réussite, la jeune femme fait la moue et ajoute : « C’était certainement mon second guess, la mécanique. » Et elle rit doucement pour démasquer le sarcasme dont elle fait preuve à défaut de pouvoir montrer son expression faciale.

Soudainement, le sujet devient bien plus intéressant et Calie s’accroche à cette lancée, ignorant complètement la tentative du garçon de retourner aux discussions moins personnelles. Comme ils sont dans le noir, la jeune femme ne laisse aucune gêne l’empêcher d’établir ses théories, proposant l’idée selon laquelle sa compagnie préfère éviter de laisser l’amour pousser dans ses tripes. Elle le bombarde de questions sans lui laisser le temps de réagir, ne pensant pas une seconde que le cœur du jeune homme est déjà bien assez fragilisé pour encaisser des reproches infondés. « C’est plus compliqué que ça. » Tout à coup passionnée, Calie repose sa fourchette dans son assiette, son appétit s’étant transformé en curiosité. Elle porte sa boisson à ses lèvres pour avaler une gorgée d’alcool fruité et est fin prête à entendre la suite de l’histoire. « Tu as l’éternité pour m’expliquer, il n'y a plus de notion de temps dans le noir. » Elle ajoute afin de le convaincre de continuer. « Je suis pas fait pour elle et ça mettrait la merde partout si je m’autorisais à… ça. » Le ton de sa voix est soudainement plus retenu et c’est seulement maintenant qu’elle réalise qu’elle a creusé trop profondément en dessous de la surface sans même connaître le prénom du type à qui elle fait face. « Ce coup là, t’as vu juste, je veux me prouver que je suis pas tant attachée à elle que ça… » Légèrement embarrassée, elle remonte ses cheveux en chignon pour permettre à l’air de circuler au creux de son cou, là où la chaleur causée par le stress s’est condensée. « Je ne suis pas la meilleure pour conseiller une personne qui se trouve dans ce genre de situation. Et, je pense qu’il me manque un peu trop d’informations pour sauter aux conclusions mais… » Elle se racle la gorge, les deux coudes posés sur la table et le menton au creux de ses paumes : « Je pense que tu souffriras davantage si tu ne fais rien. Certes, il y a des chances que tu brises quelque chose, si tu le dis, mais la douleur de l’échec ne s’éternisera pas alors que celle de l’abstinence te fera regretter toute ta vie. » Elle se pince les lèvres, bat des cils dans la noirceur, le cœur soudainement gonflé, elle qui n’est pas habituée de se transformer en mademoiselle conseils psychologiques. Elle n’a jamais eu la chance de développer son côté plus humain, elle qui a toujours misé sur les bons résultats plutôt que sur les bonnes relations. « Maintenant que tu t’es ouvert à moi, je déteste ne pas connaître ton prénom. Je sais qu’ils nous ont interdit de poser cette question mais… J’aimerais mettre un prénom sur cette voix. » Elle demande en reprenant sa fourchette pour gratter le fond de son assiette avec. Elle réalise rapidement que le son est agressant alors elle cesse immédiatement. « Ça fera de nous des hors la loi, c’est excitant, non ? » Elle termine, le ton amusé.      

     
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Ezra Beauregard
Ezra Beauregard
le coeur navré
C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 HlIQNBi ÂGE : trente-huit étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq.
STATUT : lily et lui se sont dit oui à l'abris des regards pour officialiser leur (plus si) petite famille aux yeux de la loi.
MÉTIER : el boss chez mecanor, garage auto/moto situé dans le quartier de toowong. donne des coups de mains occasionnels à l'association beauregard.
LOGEMENT : #159 third street (logan city), avec lily, noah, alice, bientôt matt et alfie (la liste est longue, oui); l'image de la famille (presque) parfaite - il manque plus que le chien et le tableau serait complet.
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TW IN RP : deuil, fausse-couche.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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and now the chapter is closed and done:

chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.

et là, un petit géranium:

AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : plum (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › loonywaltz (userbars) › stairsjumper (le petit géranium) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le poids des regrets (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le miroir sans tain (ft. harry styles) › millie butcher, le fantôme du présent (ft. zendaya coleman).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 07/04/2015
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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyVen 28 Fév 2020 - 18:59




but she said, where'd you wanna go? how much you wanna risk? i'm not looking for somebody with some superhuman gifts, some superhero, some fairytale bliss. just something i can turn to, somebody i can kiss.
Finalement, même si les paroles qu’ils prononçaient avaient bien moins d’importance, Ezra préférait les quelques instants plus tôt qui s’étaient écoulés, lorsque la jeune femme tentait de deviner la branche dans laquelle il pouvait exercer son métier. C’était léger, c’était amusant et surtout ça ne parlait pas de ce qu’il pouvait ressentir, là, à l’intérieur. Ezra n’avait jamais fait partie de ceux qui étaient à l’aise à laisser aller leurs mots sur leurs maux. Il était plutôt du genre à sortir la blague la plus pourrie de l’année pour éviter de répondre à une question. Mais il était vrai que son comportement de la soirée allait à l’encontre de tout ce qu’il ressentait à l’intérieur - et s’il ne voulait pas ruiner le reste de la soirée, ce n’était pas en faisant l’autruche que ça fonctionnerait. Ils  n’était que tous les deux, aider par le noir les enveloppant. Il pouvait se laisser aller, rien qu’une fois. Il ne risquait rien à dévoiler quelques détails sur l’état de son coeur en ce moment même à la demoiselle qui se trouvait en face de lui, de toutes façons il ne la reverrait probablement jamais. Les chances qu’elle soit également connectée à Matt, Ginny ou tout autre McGrath déjà existant étaient si infimes qu’il ne risquait rien de ce côté là. « Tu as l’éternité pour m’expliquer, il n'y a plus de notion de temps dans le noir. » Et c’était surement pour cette unique raison qu’il avait réussi à prononcer ces mots là, qu’il avait réussi à avancer un petit peu plus dans cette explication qui n’existait que dans sa tête jusque maintenant. Parce-qu’il ne risquait rien à dévoiler quelque peu son coeur, normalement. Il avait toujours eu cette peur inexpliquée au fond de lui, et n’arrivait pas à s’en défaire. Certains maux ne pouvaient être expliqués surement, il fallait juste accepter qu’ils dorment là, quelque part au fond de nous. Ses lèvres s’étaient animées, rapidement, presque discrètement, racontant les quelques faits qui lui semblaient les plus logiques à expliciter à la jeune femme face à lui. Elle avait d’ailleurs raison - le noir aidait Ezra à ne pas se sentir plus idiot qu’à l’accoutumé. « Je ne suis pas la meilleure pour conseiller une personne qui se trouve dans ce genre de situation. Et, je pense qu’il me manque un peu trop d’informations pour sauter aux conclusions mais… » Un sourcil vint s’arquer sur le visage du jeune homme alors qu’il attendait qu’elle termine sa phrase. Il était vrai qu’il avait été bien succinct sur les détails de cette histoires, mais il avait déjà dévoilé plus que de raison et il espérait qu’elle comprendrait, silencieusement, tout ça. L’avantage d’être plongés dans le noir, c’était qu’il n’y avait pas préjugés aux regards indiscrets - mais le désavantage dans cette situation précise c’était qu’elle ne pouvait guère voir l’inconfort dans lequel il se trouvait. Même s’il attendait presque sans patience la réponse de la jeune femme, tel un parfait idiot qu’il était car complètement perdu dans ses ressentis, il aurait aussi voulu d’un autre côté que la conversation coupe court rapidement. « Je pense que tu souffriras davantage si tu ne fais rien. Certes, il y a des chances que tu brises quelque chose, si tu le dis, mais la douleur de l’échec ne s’éternisera pas alors que celle de l’abstinence te fera regretter toute ta vie. » Son regard s’abaissait au fur et à mesure des dires de la demoiselle. Il sentait la vérité transpirer de ses mots, c’en était presque choquant. Il voyait que déjà, la situation commençait à le ronger de l’intérieur alors qu’il n’en avait discuté avec personne, et surtout pas avec la principale intéressée. Il avait juste remarqué que, dernièrement, ses lèvres s’étiraient plus facile et davantage lorsqu’elle faisait une blague, qu’il avait tendance à regarder à deux fois dans le miroir si ses cheveux étaient en ordre lorsqu’il passait par sa maison et que son coeur pouvait louper un battement si un autre homme était mentionné dans une conversation. C’était idiot, il était idiot. Mais il serait encore plus imbécile de ne rien dire, rien mentionner, et surtout en ne faisant rien. Elle avait surement raison de dire qu’il souffrirait d’autant plus; mais en admettant ça, il s’engageait aussi à choisir entre les deux McGrath - Ginny before Matt, alors que jusque maintenant ça avait toujours été bros before hoes. Ezra vint prendre une grande inspiration à la suite, puis une trop grande gorgée de bière pour que ce soit raisonnable, mais n’arrivait toujours pas à sortir le moindre mot. Comme si l’évidence de la réalité était en train de lui tomber sur le coin de la tronche. Il sentait déjà que ça le rongeait là, dans le coeur, de ne pas faire le premier pas vers Ginny alors qu’il n’était même pas sûr qu’elle puisse être réceptive à ce genre d’approche. Il était sur d’une chose en revanche, c’était que Matt serait furieux à en perdre la respiration de se la retenir d’apprendre que son meilleur ami avait des vues sur sa plus petit soeur. Il la couvait telle une maman poule depuis tant de temps. Les pensées d’Ezra l’avaient tellement emporté qu’il n’avait même pas pris la peine d’émettre le moindre son lorsque Calie prit de nouveau la parole. Pas qu’il n’en n’eut pas envie, loin de là, mais tout tourbillonnait tellement vite autour de lui d’un coup qu’il ne réussissait à réunir la force nécessaire pour établir quelque-chose de correct. « Maintenant que tu t’es ouvert à moi, je déteste ne pas connaître ton prénom. Je sais qu’ils nous ont interdit de poser cette question mais… J’aimerais mettre un prénom sur cette voix. Ça fera de nous des hors la loi, c’est excitant, non ? » Se grattant la gorge, secouant ses pensées de quelques coups secs de la tête, Ezra tenta de remettre son attention au bon endroit, et surtout dans le moment présent. Ginny pouvait attendre, elle devait attendre et c’était pour ça qu’il était venu ici ce soir à la base. Alors, au dernier commentaire de la jeune femme, il vint étirer un mince prémisse de sourire sur ses lèvres - c’était toujours mieux que rien. Sa voix fut plus rauque qu’à l’accoutumé cependant lorsqu’il s’exprima. « Ezra. C’est mon prénom. » Il poussait, forçait le petit ton amusé à son tour, mais avait parlé avec des mots à basse tonalité pour ne pas être entendus par la foule autour d’eux et surtout pas les serveurs qui eux étaient à l’aise à se mobiliser aussi rapidement que l’éclair dans le noir. « Et toi, petite conseillère des coeurs rebelle ? Comment je peux t’appeler ? » Il se disait qu’en forçant l’humour, il reviendrait au galop pour lui prêter main forte. S’il savait ce qu’il l’attendait à lui suite, peut-être qu’il n’aurait pas forcé l’air amusé qu’il se prêtait.



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Message(#) Sujet: Re: C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 C'est dans le noir que les âmes se confient [Ezra&Calie] 2008 EmptyLun 2 Mar 2020 - 19:31



C'est dans le noir que les âmes se confient
Ezra & Calie

Il est silencieux et Calie ne sait pas s’il s’agit là d’un bon ou d’un mauvais signe. Peut-être s’est-t-il bouché les oreilles pour ne pas entendre les conseils d’une femme qu’il ne connait pas réellement et qui ne pourrait visiblement pas se comparer à une psychologue en vue de la carrière qu’elle avait choisie. Peut-être qu’ils l’écoute attentivement, aussi, et que ses mots le touchent plus qu’elle ne le croit : c’est difficile à dire dans une telle noirceur. Elle ne peut pas distinguer les réactions du jeune homme et ne sait pas si elle devrait cesser de lui donner ces conseils sans comprendre la situation sur son entièreté. Il lui manque tant de variables à l’équation et pense avoir affaire à l’un de ces idylles classiques dans lesquels aucun des partenaires n’arrivent à admettre que c’est plus qu’une amitié qui fleuri entre eux. Elle ne sait rien, Calie, mais elle se lance sans se soucier de la réaction de celui qui s’est confié à elle, fermant les yeux, même, en faisant part de sa façon de voir les choses – comme si la noirceur actuelle n’était pas assez rassurante.

Pas une seule fois elle reçoit une réponse. Elle ne se fait guider que par sa propre voix. Et, quand elle termine d’étendre les seules connaissances qu’elle possède au sujet de l’amour, elle ose déroger à la règle : enthousiaste, elle demander enfin à sa compagnie de blind date de se présenter. Un simple nom pour avoir plus de lui qu’une simple représentation aléatoire nourrie par la tonalité de sa voix. Elle l’a imaginé grand et mince, certes, mais elle a besoin de savoir plus de choses à son sujet. Elle a l’impression d’avoir trop profondément sondé ses émotions sans posséder la base d’une relation : un prénom. « Ezra. C’est mon prénom. »

Sa réponse aurait dû la faire réagir plus que ça. Elle aurait dû bondir sur sa chaise et exclamer sa victoire, parce qu’elle savait qu’elle l’avait déjà entendue quelque part, cette voix. Mais elle ne fait rien de tout cela. Seul un mince sourire étire ses lèvres et elle coince l’ongle de son pouce entre ses dents pour contenir sa réaction. Elle réfléchit en scrutant le vide, cherchant l’inspiration quelque part, alors qu’Ezra l’interroge à son tour pour lui aussi connaître son identité. Elle laisse un long silence planer entre eux, hésitante. Et elle décide de ne pas inquiéter le jeune homme en ne lui offrant pas son prénom en retour. Peut-être n’aimerait-il pas savoir qu’il s’est confié pour la première fois à une personne qu’il connaissait, lui qui comptait probablement sur l’anonymat pour que ses émotions s’échappent de ses mots sans se faire filtrer par sa crainte d’exprimer son amour à voix haute. « Je n’ai jamais dit que je te donnerais le mien en retour. » elle répond, le ton rieur, bien qu’elle espère qu’il ne prenne pas trop mal son changement de direction soudain. Elle se sent mal, soudainement, et elle perd ce sourire qui illuminait son visage. Elle n’aime pas jouer les malhonnêtes, mais elle a l’impression que c’est la chose à faire. Le jeune homme semblait réellement  terrifié à l’idée de parler de cette femme qui lui a volé son cœur. Il avait murmuré, comme s’il tenait à préserver le plus précieux des secrets.  

Alors, sa décision, elle la prend sur un coup de tête. Elle attrape son verre et le termine en une seule gorgée, manquant de s’étouffer deux ou trois fois. Elle se redresse sur sa chaise en glissant sa main dans sa poche pour récupérer le portable qu’elle a omis de laisser à la réception. Elle l’allume, ruinant ainsi la noirceur plongeante des lieux et elle se dirige vers la sortie en se laissant guider par la lumière de son écran. Elle ne regarde pas une fois derrière elle et Ezra ne peut que voit sa silhouette qui disparaît à la sortie. Son cœur bat la chamade dans sa poitrine et les remords la rongent déjà mais elle arrive à se convaincre qu’elle a fait la bonne chose. Elle ose espérer qu’elle aura permis au jeune homme de faire un premier pas dans la bonne direction même si elle a l’impression que jamais elle ne verra la couleur de la fleur qui germera hors de la graine qu’elle a semé. Mais, une fois arrivée dehors, sans jamais s’être arrêtée alors que plusieurs organisateurs tentaient de l’aborder, elle rigole en observant les hauts édifices qui grimpent vers le ciel.  
   
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