Without you everything falls apart

Holden ne parlait pas beaucoup de sa jumelle, il évitait soigneusement aussi la conversation. Il avait deux sœurs, il n'enlevait pas ce lien qu'ils les définissaient. Seulement, on le savait seulement si on lui posait pas la question, il oubliait bien vite, qu'il n'était pas seul. Les anniversaires se passaient ensemble, en famille, fait de proches. Leto la connaissait à peine, comme Holden ne connaissait pas le mari de Jean seulement pour l'avoir vu, en certaines occasions, durant des fêtes de famille. Cela l'avait étonné qu'elle se marie d'ailleurs, Jean était aussi sauvage et accordait peu sa confiance, que Holden était sociable. Pour une fois, elle avait surpris tout le monde et avait une certaine avance sur son jumeau.
Il n'évitait pas les anecdotes, ou les liens qui pouvaient se créer entre eux. Seulement Holden voulait tout simplement éviter les mises en garde que sa sœur pouvait émettre à son encontre. La méfiance qu'elle pouvait instaurer, l'ambiance n'était jamais saine quand les jumeaux étaient dans la même pièce. La tension palpable, deux dans la même pièce, ils arrivaient à créer une certaine tension malsaine, de colère qui les avait nourries l'un envers l'autre, pendant ces années. Ils étaient tellement remplis de colère et de reproches, qu'à un moment de leurs vies, ils en étaient même arrivés aux mains. Un instant de sa vie qu'Holden regrettait bien évidemment. Peut-être que cette baffe à la fin de leurs études, il l'avait mérité. Il avait peut-être poussé le bouchon un peu trop loin, la fatigue présente, des mois passaient à se pencher sur leurs examens. Sa sœur l'avait accusé d'être jaloux de sa réussite, pour une fois, qu'elle avait été la meilleure. Bien sûr, c'était faux, il n'allait pas cacher qu'il l'avait été un moment, mais pas ce jour-là, la vérité, c'est qu'il avait été fier. Mais la jalousie avait été un créneau dans la vie, alors comment lui en vouloir, quand il avait lui-même alimenté ce fléau.
Un simple battement d'aile, c'était prouvé scientifiquement et tout pouvait changer. Un seul mouvement et devenir une catastrophe humanitaire. Là, à cet instant, dans cette salle de bain, c'était plutôt une catastrophe de couple. Holden avait réagi sur la défensive, sur ce coup. Comment passer de tellement innocent à coupable marquait sur le fond ? Il fallait appeler Holden, il allait vous donner des conseils, peut-être même écrire un livre sur ce sujet. Peut-être que dans un sens, ces messages, il savait qu'il allait procurer des histoires, quand tout semblait innocent. « Je ne connais pas certains de tes amis et je n'en fais pas toute histoire ! » Mauvais plan de s'aventurer sur ce terrain là. Il savait qu'il était sur un terrain miné et même glissant.

Il y avait une certaine intonation de reproche dans sa phrase, ou il était plutôt sur la défensive. Il avait beaucoup aimé les conversations avec Jina, commençant tout d’abord par des mails, l’accroche c’était faite tout de suite, qu’ils étaient passé aux messages. Holden loin d’être un adepte du portable, c’était surpris à le regarder souvent, pour voir si elle ne lui avait pas répondu, ou voir son message, lui répondant dans la foulée. Parlant de projet qu’ils voulaient réaliser, dans un espoir qu’un jour… Ils avaient même prévu des endroits à visiter ensemble. Des plans qu’il n’avait pas accordés avec Leto. C’était ça la culpabilité ? Il alimentait son inquiétude, dans cette fuite, quand il était aveugle à sa détresse. « Je ne te cache rien ! Tu vois pourquoi je ne t’en ai pas parlé ? » Holden avait osé la regarder pour la première fois, depuis sa fuite. Il avait entendu chaque pas qui le suivait, derrière lui. Et il allait apporter le coup fatal, ce moment, ou il savait qu’il aurait dû retenir les mots entre ses lèvres. Parce qu’elle allait apporter la discorde, à la peine qu’il ne voulait pas voir traverser son regard. « Parce que tu es toute de suite suspicieuse, alors qu’il n’y a pas de raison de l’être ! » Vraiment ? À l’inverse Holden aurait certainement réagi de la même façon. Un inconnu inonde de message le portable de sa copine, c’est suspect…. « On passe à l’interrogatoire, c’est ça ? Tu me fatigues... » Pourquoi, il éprouvait une certaine colère, s'il était aussi innocent qu’il voulait bien le croire.

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Without you everything falls apart

Il était sur la défensive, pourtant ce n'était pas la première fois, qu'on fouillait dans ces affaires. Il n'avait jamais ressenti autant de colère qu'à cet instant. Elever et entourer de filles, c'était souvent que son espace était encombré par la curiosité de ces sœurs. Même là, il n'avait pas réagi de la même façon. Et puis ce n'était pas comme si Leto n'avait pas déjà regardé son portable, à l'occasion. Tout en gardant une certaine intimité. La vérité, c'est qu'il se sentait coupable. Pourquoi ? Les messages étaient plutôt innocents. Seulement il s'était surpris à y répondre régulièrement, à aimer leur conversation. Ils s ‘étaient trouvés pas mal de point en commun, ce qu'il n'avait pas forcément eu avec Leto. Et rien que de penser ça… Il se dégoûtait. Ces paroles sonnaient comme un reproche, le tout était de savoir s'il était déguisé ou s'il cherchait vraiment à le faire réagir. Si c'était le dernier point, c'était plutôt réussi. « Peut-être parce qu'ils ne m'intéressent pas ? Peut-être parce que nous n'avons absolument rien en commun ? » Ces paroles étaient aussi piquantes et chercher tout autant à blesser. Il n'avait pas fait d'effort à les connaître non plus. Il avait toujours trouvé un prétexte, pour ne pas venir ou même quitter la pièce.
Bien souvent c'était pour ces études, ou bien pour le travail. Alors qu'elle faisait toujours l'effort de venir de son côté. A croire qu'ils ne venaient pas du même monde. Ils n'avaient pourtant pas de contrainte de famille, de milieu, ou même d'amis, comme pouvait l'avoir certain. La définition de soirée n'était tout simplement pas la même, de l'un à l'autre. « Tu vois c'est juste pour ça que je ne te l'ai pas dit ! Puisque tu te fais une histoire et tu t'imagines des choses alors qu'il y a absolument rien. On va se prendre la tête, pour rien encore ! Je n'ai pas cherché à te le cacher. » Mauvaise fois, bonjour ! Alors pourquoi, il lui avait enlevé des mains aussi rapidement. L'appartement devait vraiment trop petit, Holden tournait en rond est-ce que c'était un moyen d'échapper. Comme toujours, il avait cette faculté à le faire très souvent. « Te tromper ? Nous y voilà, le grand mot ! Donc on ne peut pas parler à une personne sans, toute de suite, vouloir tromper. La grande société et ces idées tordues ! Si tu penses ça, dans le fond c'est que tu n'as pas confiance en moi » Honnêtement, il n'avait même pas pensé à cette perceptive. Tromper ! Quel grand mot ! Comme si, on ne pouvait pas avoir d'amie fille et inversement. D'ailleurs c'était à l'image de la société, puisqu'il avait encore des sondages et des questions posaient à ce sujet. Et la majorité, était catégorique, c'était impossible. A moins d'aimer le même sexe et encore. Et pourtant, il le sentait dans le fond, qu'il avait été trop loin dans ces paroles, comme à chaque fois, qu'ils avaient ce genre de dispute. D'entendre sa voix, ces yeux qui avaient le simple expression de tristesse. Qu'elle peinait à construire. Il avait encore été trop loin et cette fois-ci, c'était bien de sa faute.

Un soupir s'échappa en s'approchant d'elle, sa main déjà posé sur son bras, pour rejoindre sa main un peu trop resserrer sur elle-même. « Je ne serais pas là à discuter et m'amuser avec toi, s'il s'était passé quelque chose Leto . J'ai assez de respect pour toi, pour te l'avoir dit, si… » Il s'était passé quelque chose ? Il avait déjà du mal à gérer une relation alors deux... Il faut être honnête, il n'était déjà pas doué pour celle-là. « On a juste des points communs, en discutant ensemble. Je suis désolé, j'ai été trop … loin. Je crois que sur ce coup-là, c'est toi, qui doit me trouver fatiguant. » Malgré la tristesse qui plombait l'ambiance, il tentait de la faire rire, mais même lui, n'avait pas envie. « Tu veux rompre ? » C'était un motif comme un autre, mais à cet instant, il devait bien avouer, que c'est la peur qui s'emparait de lui . Qu'elle dit oui et que tout s'arrête.

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Without you everything falls apart

Ils étaient des instants critiques, il en était conscient. Ce moment, ils ne se comprenaient pas, ou leur différence se jouaient d'eux. C'était d'autant plus flagrant, quand les reproches pleuvaient. Pour des messages, des simples messages. Il était parti en vrille. Il n'y avait pas vraiment de raison à ça. Il était partagé en la colère et l'envie de se rapprocher. Face à cette faille, à cette triste, qu'elle ne pouvait certainement plus contenir. Il était l'initiateur, et pourtant, il était loin d'en être fier.

Ces mots hantaient la pièces, résonnait presque entre eux. Il avait dépassé les bornes, et il ne savait même pas comment revenir en arrière. Il était aussi choqué qu'elle des propos qu'il avait pu tenir. Je ne te reconnais pas. Un électrochoc, quelques pas en arrière, en tout cas, il avait eu cette impression. Une gifle ne lui aurait pas fait plus mal. Quand son cerveau tournait à plein régime. Ces mots, ils les avaient déjà entendues et pas si longtemps. Ils surgissaient seulement en cas de crise, en proie à ces démons. Et pas quand il était totalement lui-même... «  Je... » Il en perdait ces mots, beaucoup trop flou. Après avoir voulu la réconforter, la distance lui semblait la meilleure de solution, pour elle comme pour lui. Tu me fais peur . La porte n'était pas si loin, quelques pas les séparait, mais cela voulait dire qu'il allait encore fuir. Et qu'à chaque dispute, c'était l'initiative qu'il prenait. Sauf que là, il l'aurait bien pris.

Une part de lui était soulagée, d'entendre la réponse à ces questions. Différent, c'est ce qu'ils les séparait en tout cas. Il ne se voyait pas sans Leto. La question était, est-ce que c'était le sentiment de devoir se retrouver seul, qui lui faisait peur ? Ou véritablement, parce qu'il avait des sentiments ? Non seul, il l'avait été, parfois, avec son côté solitaire. La solitude ne lui faisait pas peur dans le fond. La vérité s'était... De ne plus la voir. Il aimait mal... Du mal à se comprendre, c'était un euphémisme. Et ce qu'il allait prononcer aujourd'hui, n'allait peut-être pas arranger les choses. Mais il lui devait au moins cette vérité. Un soupir entre ses lèvres, il affrontait son regard, ses larmes. « Je t'aime aussi, mais... Le problème, Leto, c'est que je suis coincé entre deux positions. Je n'imagine pas un instant sans toi, mais d'un autre côté, je... Je ne veux pas d'un futur avec une famille, des enfants. Je ne sais pas si c'est permanent ou passager. Dans un ma tête, c'est un échec dont je ne suis pas à la hauteur. » ll hésita un instant, sur la façon de se comporter. « On devrait... On devrait travailler sur certaines lacunes qu'on a installées dans notre relation. Tenter... De la sauver ? » C'est bien ce qu'on faisait, non ?

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Without you everything falls apart

Le temps semblait se prolonger et pourtant, c'était certainement l'équivalent d'une poignet de secondes qui s'écoulaient. La panique tout d'abord, de prendre une décision. De regretter de prendre la mauvaise, car après tout et jusqu'à maintenant, ça ne l'avait pas beaucoup réussi. Du moins, ça finissait toujours en fiasco total. Peut-être qu'il les attirait ou tous simplement, il ne savait pas y faire. C'était certainement la dernière option qui lui collait le mieux à la peau.

Cependant, il était persuadé d'une chose. C'est que Leto avait eu une incidence sur une partie de sa vie. Et d'une façon ou d'une autre elle en avait encore une. Mais il avait ces secrets, il ne cachait pas qu'il en avait, ces fantômes qui hantaient les placards. Trop honteux pour les sortir au grand jour. C'était un fait, il pourrissait autant sa vie aujourd’hui que son passé. « Parce que, le passé me l'a prouvé... » Ce sont toutes les réponses qu'il a su dire. Et c'est tout ce qu'il donnera. Vague, comme d'habitude.

Un mutisme, encore, est toujours. Il ne s'était confié qu'une fois. Charlie seulement parce qu'elle l'avait pris sur le fait, parce qu'il n'avait pas le choix de s'expliquer. Il était au pied du mur et que ces fameux mensonges ne le sauveraient pas cette fois. Il avait confiance en Leto, ce n'était pas la question. Elle était peut-être la plus à même de comprendre. Il acquiesça d'un signe de tête, tout en s'approchant, réponse à ces questions. C'était la seule alternative pour tenter de sauver quelque chose d'eux. «  Ça me va ! » Il fera l'effort, c'est qu'il avait envie de rajouter, sans le faire. Ils avaient loupé en temps considérable, s'éloigner sans s'en rendre compte, ou peut-être que si. Ou peut-être qu'ils ont pensé comme tout le monde, que tout était acquis. En-tout-cas, Holden oui. Leto le laissa sans voix, une expression sans vraiment la voir. Comment elle savait ça ? « Un jour, il faudra bien ?! J'ai un travail à faire sur moi. Ne pense pas que si je suis si... Discret à sujet, c'est que... Je ne te fais pas confiance. Seulement, c'est juste... Impossible » Douloureux ? Il s'approcha d'elle, la serrant contre lui, en signant silencieusement cet accord qu'ils avaient établi entre eux.

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