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 (vittariane) fists fly from my mouth

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AuteurMessage
Vittorio Giovinazzo
Vittorio Giovinazzo
le mal du pays
le mal du pays
(vittariane) fists fly from my mouth V5Pnm5h Présent
ÂGE : 37 ans (13/04/86)
SURNOM : vitto par à peu près tout le monde, totti par ses frères
STATUT : il tente non sans mal d'apprendre à manier l'art de la communication, tout en restant persuadé que les actions valent mieux que les belles paroles
MÉTIER : moniteur de boxe américaine et gérant du dojo Riley pour le compte de Donnie, il est aussi juriste bénévole pour Homeless Connect sur son temps libre
LOGEMENT : #146 agnes street (bayside), une maison non loin de la plage dans laquelle Gaïa et lui déballent tout juste leurs cartons (et où le chat et le chien tentent de ne pas s'étriper)
gif@simran
POSTS : 5367 POINTS : 620

TW IN RP : misogynie, slut-shaming, pratique religieuse (catholicisme), homophobie intériorisée, mention de négligeances infantiles
TW IRL : non-communiqués
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : à brisbane depuis septembre 2016 › deux demi-frères et une demi-soeur › ceinture noire de full-contact › parle italien & napolitain, accent anglais déplorable › a obtenu une équivalence à son diplôme de droit italien fin 2020 › bénévole chez Homeless Connect, il distribue des repas et dispense de l'aide juridique aux sans-abris › zéro sens de l'orientation › se déplace à vélo › SDF au début de ses études › ancien procuratore sostituto au barreau de Rome › (trop) carriériste › élevé dans une cité, il en a parfois encore l'attitude › attaché à la religion, fréquente régulièrement l'église
CODE COULEUR : étale sa mauvaise foi en "lightseagreen"
RPs EN COURS : gaïa 10kieran 01malone 01mila 02 › vinnie 01 › russell 01 (06/08)

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vittaïa 10 › I practice every day to find some clever lines to say to make the meaning come true, but then I think I'll wait until the evening gets late and I'm alone with you

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vittonnie (scénario) › doesn't matter what you see, I know I could never be someone that'll look like you, doesn't matter what you say, I know I could never face someone that could sound like you

(vittariane) fists fly from my mouth 0xNs4wy
homeless connect (préliens) › so take my hands and come with me, we will change reality, so take my hands and we will pray, they won't take you away, they will never make you cry, they will never make you die

RPs EN ATTENTE : gabrielle 02 › deborah 02
RPs TERMINÉS :
(vittariane) fists fly from my mouth MWyMoMr
giovinetti › passion or coincidence once prompted you to say "pride will tear us both apart" - well, now pride's gone out the window, cross the rooftops, run away

2023gaïalie (incruste)mila 01

2022gaïa 07 (mails)gaïa 08gaïa 09auden 01lisbeth 01malone 01

2021gaïa 06nino 07

2020gaïa 04josephdanikalivia 03adèle 01nino 06gaïa 05matthias 04

2019vittaïarianenino 04cora 04edgegaïa 03matthias 02matthias 03nino 05

2018cora 02gaïa 02ariane 01rooftop nightheidi 03ariane 02nino 03benjamincora 03ariane 03deborah 01

2017heidi 01kaecy 01nino 01livia 01#teamburgersofiaheidi 02finnley 01gaïa 01nino 02continazzetti 01livia 02kanekaecy 02

2016chelseamatthias 01cora 01

flashbacksariane 00 (2010)

univers alternatifsleto 01 (bunyip au)gabrielle 01 (bunyip ua)caitriona 01 (bunyip au)

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AVATAR : rafael lazzini
CRÉDITS : avatar@cheekyfire & sign@tennessee/lonewolf & userbar@loonywaltz & dessin@jojoracoon
DC : hassan & tommy & anwar
PSEUDO : yumita (élodie)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 04/10/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t11778-piuttosto-can-vivo-che-leone-morto-vittorio
http://madebyumita.tumblr.com

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Message(#) Sujet: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyMar 22 Mai 2018 - 1:43




ariane & vittorio
fists fly from my mouth

Like ships in the night you keep passing me by, we're just wasting time trying to prove who's right. And if it all goes crashing into the sea, if it's just you and me trying to find the light. ☆☆☆



C’était maintenant qu’il courait à travers l’appartement que Vittorio prenait véritablement la mesure de ce qu’il venait de faire. De la seconde tornade qu’il venait de faire entrer dans l’habitation – comme si la tornade rousse ne suffisait pas. Sans parler des poils qui orneraient le canapé, des chaussures qui finiraient mâchouillées, des quarts d’heure de promenade qu’il faudrait dégager chaque jour … « Faut qu’on mette au point notre ligne de défense, toi et moi. » Assis sur le tapis, face au canapé d’où le fixait Vittorio, l’animal avait penché la tête sur le côté avec questionnement, arrachant à l’italien un demi-sourire et un air navré « Je ne suis pas sûr que cet air-là soit suffisant, tu ne sais pas encore à qui tu as affaire. » Et doucement lui était monté jusqu’au cerveau la réalité : il était en train de faire la conversation à un chien, et il n’avait pas la moindre foutue idée de comment il avait pu en arriver là. De comment il s’était laissé avoir par ce regard triste, cet air pataud, cette truffe reniflant tout et n’importe quoi avec curiosité. « C’est à cause de toi si on en est là, de toi et de cet air de cocker battu. » D’accord, et peut-être de ses anciens propriétaires, pour l’avoir attaché à un arbre dans un sous-bois et l’avoir abandonné là. Est-ce que ce n’était pas un peu la faute de Cora, aussi ? Est-ce qu’il était censé perdre la face en assumant de lui avouer qu’il avait craqué et ramener un de ces bestiaux chez lui ? Est-ce que ce n’était pas un brin humiliant, d’ailleurs, qu’en dépit de son profil de juriste – qu’elle n’était pas sans ignorer – la seule tâche qu’elle ait jugé utile de lui confier dans toute cette mélasse dans laquelle elle s’était empêtrée consiste à gérer un refuge pour animaux qu'elle aurait très bien pu déléguer à l’un des bénévoles ? C’était révoltant, scandaleux, et au lieu de taper du poing pour faire entendre son mécontentement le voilà qui fonçait tête baissée dans le piège le plus gros et le plus mauvais qui soit : « Non guardami così, ora mi prendera in giro sul serio ed è tutta colpa tua ! » Mais visiblement trop heureux qu’on lui fasse la conversation, l’animal avait bondi sur ses pattes avec contentement et jappé joyeusement en guise de réponse, provoquant chez Vittorio un soupir de lamentation qui l'avait fait se laisser retomber contre le dossier du canapé avec théâtralité. L’italien n’avait jamais eu d’animal de compagnie, si ce n’était quelques chats de gouttière qui peuplaient Scampia et voguaient de balcon en balcon pour réclamer des restes de nourriture, et Polo, le chien d’un des charbonneurs du bâtiment D, toujours dans les pattes des habitants et dans les bonnes grâces des Mamas du quartier. Abattu un beau jour parce que son maître avait eu un différent avec un fournisseur. Il n'avait aucune idée de ce en quoi il venait de s’embarquer et tout cela ne faisait qu’ajouter aux arguments qui justifieraient la probable crise d’Ariane lorsqu'elle rentrerait, plutôt que de la désamorcer. Et finalement lorsque la clef avait tourné dans la serrure, l’italien avait lancé « Oublie, le regard de chien battu c'est une valeur sûre. Et ça a fonctionné sur moi, go on. » et bondit vers la porte avant même de laisser sa colocataire pénétrer proprement dans l’appartement. « Avant que tu ne dises quoi que ce soit, garde à l’esprit que c’était une question de vie ou de mort. » Pas question de commencer petit ou d’y aller crescendo, non, autant balancer directement l’artillerie lourde, et la demi-mesure serait pour une prochaine fois. « Et que c’était précisément ce qui l’attendait si je l’avais pas ramené. La mort. » Et puisqu’il n’avait pas eu le temps d’ajouter quoi que ce soit avant que ne débarque ventre à terre le Weimaraner pour se jeter sur Ariane avec enthousiasme, l’italien avait simplement eu ce moment de flottement où, le sourire incertain, il avait abattu sa dernière carte « Et il a les poils courts donc c’est moins salissant … ? » et tenté sa propre version du regard de cocker battu au moment de quémander son verdict « Alors dis-moi qu’il peut rester ? » et de laisser son sort et celui du passager clandestin entre ses mains.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyDim 27 Mai 2018 - 18:16



ariane & vittorio
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Les épisodes de somnambulisme étaient de plus en plus fréquents ces temps-ci. S'ils concordaient avec le fait qu’au bureau, c’était un brin tendu & que mon livre n’avançait pas assez vite à mon goût ; malgré le fait que Tad aidait à sa façon à rédiger le dernier et ultime chapitre du truc, on aurait facilement pu lier le tout à un stress constant, à une angoisse généralisée. On aurait dit qu’une bonne semaine à prendre la vie au ralenti, à multiplier les bains comfy, les traitements pour la peau, les cocktails avec des potes, et tout rentrerait dans l’ordre. On m’aurait dit que c’est la crise de la trentaine qui pointe le bout de son nez à l’avance, qui me fout au pied du mur, qui s’occupe de gruger chaque parcelle de mes journées comme de mes nuits pour le simple apport de réflexion nécessaire à un nouveau chapitre de ma vie. On aurait pu mettre ça sur le fait que je commençais à peine à prendre mes marques dans un nouvel appart avec un inconnu pas si inconnu que ça, retrouvé de l’autre bout du monde sans qu’on en fasse un grand chichi. Comme hypothèses, ç’aurait quand même pu avoir du poids qu’on rassemble la totalité des schémas, qu’on broche et présente le résultat final sous mon regard blasé et un tantinet plus cerné qu’à mon habitude, si ce n’est que finalement, c’était cool d'être somnambule. Rectification, c’était chiant quand ça me réveillait ou quand je finissais en position gênante à devoir me justifier (ou pire, m'excuser) comme la fois où le romain m'avait prise à pisser dans la poubelle à papier de l’entrée. Mais somme toute, c’était un free pass pour n’importe quel méfait non-assumé une fois le réveil qui sonne le glas d’un nouveau lundi. C’était gage de réveiller Vitto en pleine nuit parce que je gueulais comme une poule à l’étage, c’étaient des bouteilles de vin que je réorganisais savamment comme si elles étaient la denrée la plus précieuse de l’appart - ce qui en soit, n’était pas tout à fait faux, avant d’éclater une assiette et une autre sur le plancher comme si ma vie en dépendait. Et surtout, c’était le haussement d’épaules au petit matin, quand j’évitais les débris au sol pour prendre la dernière tasse de café sous la mine toujours un peu plus agressée du coloc qui assistait à tout ça en bon spectateur. La veille, j’avais fini dans le lit à faire la grande cuillère - et paraît-il que je l’avais réveillé en mordant son lobe d’oreille un trait trop fort. À croire que mon subconscient tentait de l’initier en douceur au bdsm.

De retour au stress constant et à l’angoisse généralisée mentionnés plus haut, et à l'ambiance shitty dans l’open space. C’est le genre de semaine où tout le monde me fait chier - de comment, ce genre de semaine arrive 4 fois par mois? C’est rien que la voix de Jamie qui m’hérisse le poil, ce sont les délais que le marketing nous donne qui sont complètement ridicules, c’est l’horaire du podcast qui me sort par les yeux, la chronique à la radio qui ne fait plus de sens avant de tout vouloir dire l'instant d'après, ce sont les mots que je ne trouve plus et qui, je jure, finiront par n’être qu’une suite de synonymes voulant tous dire pénis si je ne me ressaisis pas. Bref, c’est la dernière semaine avant la date de tombée, et c’est aussi comparable à Baghdad, l’Apocalypse, le Big Bang et les Fêtes chez les Parker quand maman abuse du rosé et finit par mettre tous les problèmes du monde sur le dos de son mec du moment. De pourquoi, ce soir, j’ai pas envie de me sortir un verre pour simplement finir par gober mon mal à même la bouteille. J’ai pas du tout le goût d’endurer les voisins et les sanglots de merde du gamin qu’ils ont pondu y’a même pas 10 jours. J’ai tout sauf la foi de faire autre chose que de râler sur Vitto, grognement qui remplacera les mots, lorsqu’il s’affiche à la porte une fois la clé tournée, qu’il bloque le passage vers la douche, et vers la libération que 14 litres d’eau chaude sur mon corps ankylosé d’avoir démoli mes jointures au gym avant d’arriver à la maison me procurerait. « Dude…. Laisse-moi le temps d’aller chercher la pelle dans le débarras. Je gère. » évidemment qu’il a tué quelqu’un et qu’il me demande de le couvrir. Je le vois, dans ses tatouages, dans ses manières de voyou, dans ce regard qu’il jette par-dessus son épaule quand il se sent suivi sur le trottoir que ce type, c’est un ex-mafioso pas si ex que ça. « Qui ça? »  et je tique, dans son discours. Il parle bien d’une personne qui est là, right? De mort à vivant, et mon regard dérive dans l’appartement une fraction de seconde de trop, avant que l’accusation ne franchisse mes lèvres au même moment où je dépose, lance mon sac au sol à bout de bras. « T’as pas fait la connerie d’avoir un crush sur une esclave sexuelle, si? J’t’ai déjà dit que t’es pas spécial, elles sont là que pour ton... » faussement lasse de répéter, je poursuis, continue de chercher qui sera le clou de son introduction chiante au possible jusqu’à ce qu’on me propulse direct au sol, poids bouillant sur ma cage thoracique et un gros coup de langue, humide, poisseuse, à goût de terre froide et de croquettes au boeuf qui s’assure de ne laisser aucune goutte de sueur séchée perler sur mon front. « Apparement, tu t’en balançais que je veuille ou pas le garder quand tu l’as amené ici. » alors pourquoi tu te fais chier à demander, maintenant? Si le chien en soit n’est pas trop le problème - c’était plutôt le fait que Vitto n’ait pas eu la décence d’au moins me mettre dans le coup dès le départ qui me dérange, comme s’il était le seul à prendre ce genre de décision pour un espace qu'on partage. Quoique, ça risque de m’être giga utile le jour où il ne voudra pas le sortir, et qu’un simple “ton chien, ton problème” me sauvera le plus rapidement du monde. « Ça tombe bien j’attendais le bon moment pour t'annoncer que j'entretiens depuis peu une colonie de mygales qui dort sagement sous le pieu. » et ma voix claque alors que je me replace, que le chien finit par faire quelques pas en arrière comme si lui-même attendait le verdict pointer de ma langue acerbe. L’appartement est plongé dans un silence teinté de respiration haletante, et de bruits de queue qui s’agite un peu trop rapidement pour que j’ai pas l’impression qu’il va me sauter à la gueule de nouveau dans la seconde. Puis, comme à l’habitude depuis presque une semaine, y’a la progéniture des voisins qui repart dans son concerto de pleurnicheries assaisonnées de cris d’agonie, et mon soupir s’agence au léger grognement que le grosse bête grise laisse aller. Mon sourcil se hausse, mon oeil brille. « Ah ça tu vois, c’est tout à son honneur. » parce que s’ils peuvent nous rendre fou de l’autre côté du mur, on peut très bien entraîner le canin à rendre la pareille. Food for thought. « J’ai le droit de choisir son nom ou ça aussi tu vas me l’imposer? » toujours au sol, mes iris se vrillent à ceux de Vitto qui n’a pas encore entendu un non ni un oui de ma part. Et sans attendre, je m’étire vers mon sac, attrape mon portable, ouvre l’album-photo pour finir par laisser une photo - la seule que j’ai de la terreur, montrant en background son visage contrit de douleur lui qui faisait apparemment une colique de con le soir où Vitto et moi avions réservé le toit, mais qu’on avait dû faire chambre partagée avec la nouvelle famille du morveux, et le morveux lui-même. « Christian Grey will bite you now. » que je narre, le pitou faisant un pas dans ma direction, renifle l’écran, observe l’image ou du moins, je pense. Et voilà qu’un univers de possibilités s’ouvre à moi.
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Vittorio Giovinazzo
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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyMar 19 Juin 2018 - 0:07



C'était de la veine de ces décisions que lui-même ne s'expliquait pas, l'impulsion incontrôlable guidée par l'instinct – et par le fait qu’à l'évidence vieillir développait chez lui ce soft spot dont il ignorait l'existence. Un instant le chien vivait ses dernières heures dans un box aussi triste que les mois passés là à attendre une adoption qui n'était pas venue, et l'instant d'après c'était Vitto qui tenait d'une main la laisse et forçait de l'autre le passage de la gamelle et de la ration de croquettes de dépannage au fond de son sac à dos, en attendant les achats indubitables du lendemain. Sauf si Ariane piquait sérieusement une crise auquel cas … Et puis quoi ? Autant achever elle-même cette pauvre bête en la regardant dans les yeux. Ces grands yeux tristes et résignés d'animal qui sentait bien que sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Un fil, une décision, un moment de faiblesse royalement saisi au vol par un Vittorio qui ne manquerait pas d'envoyer ses Grazie Mille à une Coverdale qu'il estimait en partie responsable de ce moment de faiblesse inopiné. Et jamais Grand Dieu aucune des deux rousses ne saurait qu'au moment où il avait raccroché pour annuler la venue du vétérinaire, l'italien avait lâché un de ces soupirs qui vous arrachait presque une larme. Une seule, tout de même. Sentimentalisme relégué à l'arrière pour débarquer l'opportunisme toutes voiles dehors face à Ariane, Vitto avait abandonné la manière douce pour directement rentrer dans le vif du sujet, et au « Dude … Laisse-moi le temps d’aller chercher la pelle dans le débarras. Je gère. » nonchalamment balancé pour le moquer il n'avait rien relevé tandis qu'il fonçait tête baissée dans la brèche, malgré Ariane et son air des plus mauvais jours. « Qui ça ? T’as pas fait la connerie d’avoir un crush sur une esclave sexuelle, si ? J’t’ai déjà dit que t’es pas spécial, elles sont là que pour ton ... » L'air outré ayant à peine eu le loisir de s'esquisser sur son visage, le boxeur était resté les bras ballants d'impuissance tandis que tel un boulet de canon l'animal – l'autre animal – se précipitait sur Ariane pour l'envahir de sa reconnaissance et ma gratifier de son affection dégoulinante – au sens propre. « Apparemment, tu t’en balançais que je veuille ou pas le garder quand tu l’as amené ici. » Se redressant de l'attaque éclair elle avait lancé suspicion au quadrupède et dédain au bipède, qui forçant le ton dramatique s'était exclamé comme si elle agissait avec la plus grande des injustices « Ils allaient le piquer ! J'étais supposé laisser faire ? » Sans doute que oui, sinon il était bon pour ramener un colocataire supplémentaire chaque mois et l'appartement prendrait des allures de zoo. Mais hey, on apprenait de ses erreurs et il ne referait pas celle-ci … sans doute. Normalement. « Ça tombe bien j’attendais le bon moment pour t'annoncer que j'entretiens depuis peu une colonie de mygales qui dort sagement sous le pieu. » À la mine acerbe de l'une avait succédé le rictus agacé de l'autre, parce qu'elle mélangeait les torchons et les serviettes et qu'un chien de garde potentiel n'avait rien de comparable avec une colonie de bestioles à huit pattes. « Des mygales élevées par une veuve noire, tiens donc. » qu'il avait alors claqué à son tour avec défi. Mais c'était tout de même bien elle qui tenait la suite du chapitre entre ses mains tandis que côté canin on reprenait son souffle et qu'on le retenait côté italien. Et puis d'un coup les couinements du morveux d'à côté, mélodie aux airs acres de vieux souvenir pour le Vittorio entassé durant des années dans des HLM aux murs fins comme du papier à cigarette. « Ah ça tu vois, c’est tout à son honneur. » Sournoise, la rouquine semblait avoir de la suite dans les idées sans aller au bout des choses à voix haute, et l’attention dérivant soudainement elle avait questionné « J’ai le droit de choisir son nom ou ça aussi tu vas me l’imposer ? » avant de se tortiller pour récupérer son téléphone et y chercher Dieu sait quoi. « Y’a deux secondes tu préférais que je l’ai pas ramené, et maintenant tu veux lui trouver un nom ? » Pas du tout contrariante, la coloc. Se désintéressant de lui pour reporter son attention sur l’animal, Ariane avait adopté cette grimace de désaveu et agité le téléphone devant le regard curieux du chien, la photo de l’usine à pleurs gentiment de sortie et la voix suave tandis qu’elle susurrait « Christian Grey will bite you now. » Plissant les yeux et croisant les bras d’un air intraitable, Vitto avait grogné avec désapprobation « Christian Grey ? C’est un nom à coucher dehors, tu sors ça d’où ? Et puis, il a déjà un nom. » avant de mettre un genou à terre pour attraper le chien par l’encolure et lui gratter l’arrière des oreilles « Pas vrai Brusco ? » Parce que quel napolitain digne de ce nom laisserait passer une occasion en or de rendre hommage à Giussepe Bruscolotti ? Certainement pas Vittorio. Et le regard remontant vers la rousse il avait ajouté « Et au moins j’aurai quelqu’un pour veiller, la prochaine fois que tu essayes de me tuer dans mon sommeil. » sans que l’exagération ne soit le moins du monde palpable, bien entendu. Sûr qu’il avait encore la marque de sa canine sur l’oreille gauche pour lui donner raison.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyMer 20 Juin 2018 - 7:34



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Like ships in the night you keep passing me by, we're just wasting time trying to prove who's right. And if it all goes crashing into the sea, if it's just you and me trying to find the light. ☆☆☆



Vitto qui se plaint comme un gamin tentant de se négocier une double portion de dessert comme si tout lui était dû - et je roule des yeux non sans lâcher un soupir empli de jugement par la bande. « Tu survivrais jamais dans Hunger Games. » parce que s’il mettait du temps dans le refuge de son officieuse sugar mammy, y’allait avoir des scénarios du genre à tous les jours. Il avait beau bomber le torse et se donner des airs de mâle alpha immuable, n’en restait moins qu’encore une fois il avait démontré être la fillette de nous deux, et son sentimentalisme de comédie romantique clichée ne suffisait pas à me faire avaler la pilule assez rapidement à son goût. En contrepartie, je lui dévoile mon rêve d'élevage aux pattes poilues, me surprenant à espérer ce que ce soit bien vrai pour le lâcher sur lui alors qu’il exhibe ses talents de chanteur d’opéra à deux balles dans la douche une fois prochaine. Malin, ou se croyant l'être plutôt, Vitto rajoute une couche, m'arrache un rire mauvais - et un coup d’oeil de biais à son oreille, espérant y voir une marque quelconque de ma plus récente attaque nocturne. « Exactement. Fais gaffe, un jour ça sera pas juste le lobe qui va y partir. » et je bats des cils innocemment, les menaces qui volent, et le risque de me retrouver par-dessus son épaule en mode ninja somnambule à tous moments maintenant dévoilé. Le temps passe, les déductions remontent, et je prends mes aises au sol alors que deux paires d’yeux attendent mon verdict et que je me délecte quand même du pouvoir que j’ai dans l’instant. C’est pas grand chose, mais la tension me plaît, et j’étire la sauce, allant jusqu’à penser à quelques noms qui pourraient être marrants à crier le jour où le cabot fera une fugue, ou qu’il ira chier sur le perron des voisins. « Après tout ce temps, on essaie encore de comprendre mes réactions? Petit joueur. » et c’est faussement peinée que je rajoute, maintenant que le romain prend la peine de pointer du doigt mon soudain changement d’attitude. S’il pensait être capable de m’anticiper, s’il se targuait capable de me lire, c’était presque mignon de le rabattre à son triste sort et d’à peine perdre mon temps entre un râle envers lui, et un autre envers les pleurs du gamin la porte d'à-côté qui me cisaille les oreilles depuis trop longtemps maintenant. Foutus murs en carton, foutus voisins pas capables d’enfiler une capote comme nous tous. « Stop. Tu connais pas 50 shades of Grey?!» et mes sourcils se haussent sous la surprise quand Vitto fait fi de ma suggestion, et qu’il accompagne le tout d’un pied de nez à la littérature bas de gamme du 21e siècle - j’en serais presque fière si ça venait pas bousiller mon choix de nom. « Y'a toute une soirée cinéma qui nous attend. » et je la prévois à la seconde près. La coupe de vin bon marché, les pâtes en quantité industrielle, la trilogie adaptée au grand écran lourde à regarder, malaises sur malaises et scènes larmoyantes à vomir, juste pour le faire chier autant que pour me faire plaisir. Ma définition du paradis. « Brusco. » je tique, parce que je l’ai déjà entendu assez souvent baratiner sur le foot italien pour savoir exactement à quel joueur il fait référence. « T’es une caricature en soi, tu le savais? Encore un peu et il se nommait Corleone. » je soupire, levant la tête dans sa direction pour qu’il puisse voir de ses yeux à quel point je ne me gêne pas pour lui renvoyer un visage couronné d’une belle expression de dédain peaufinée au fil des années. Quand il mentionne que le canin fera office de gardien de la paix entre nous deux, je ne peux retenir un rire de franchir mes lèvres, grattant entre les deux oreilles du chien, plaçant déjà mes pions de sympathie. « Ça c’est si je le dompte pas à s’attaquer à tes mollets le temps que je me charge du haut. » ce serait à qui montrerait le plus de tours sournois au nouveau coloc, apparemment. Sans un oui officiel, ni même un non assumé, je me conforte dans l’idée que le nouveau venu à la langue aussi râpeuse que baveuse grogne autant que moi à entendre le gamin du palier sangloter à gorge déployée. Une poignée de minutes plus tard, Vitto toujours dans l’attente, je laisse un soupir supplémentaire casser le silence commun, avant de me relever lentement, pousser mes affaires dans un coin, filer vers la cuisine à la recherche d’un reste de vin, ou d’alcool quelconque pour faire passer la suite. L’impression de lui céder un point sur la bataille du jour me reste tout de même en travers de la gorge, faut trouver un moyen que j’en sorte le moindrement gagnante, même si ce n'est que d'une minuscule avance. « Le proprio va croire qu’on fait un test pré-bébé, là. » et sachant à quel point il a été foutu dans la merde par les précédents locataires qui voulaient eux-mêmes agrandir leur famille et qui l’ont laissé en plan sans payer le loyer, je doute qu’il se réjouisse de notre premier pas potentiel vers une routine toute vue et mâchée par la majorité des couples de notre génération, première étape de jouer aux parents avant l'engrossement. Une caisse de bières au fond du frigo fera l’affaire, et je m’en sors une bouteille, décapsulant le tout sous l’oeil attentif de l’italien. « Donc s’il demande, t’es incapable de me mettre enceinte, et on reporte notre besoin de procréer sur Christian. » ça me semble fair, comme point de match.
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Vittorio Giovinazzo
Vittorio Giovinazzo
le mal du pays
le mal du pays
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ÂGE : 37 ans (13/04/86)
SURNOM : vitto par à peu près tout le monde, totti par ses frères
STATUT : il tente non sans mal d'apprendre à manier l'art de la communication, tout en restant persuadé que les actions valent mieux que les belles paroles
MÉTIER : moniteur de boxe américaine et gérant du dojo Riley pour le compte de Donnie, il est aussi juriste bénévole pour Homeless Connect sur son temps libre
LOGEMENT : #146 agnes street (bayside), une maison non loin de la plage dans laquelle Gaïa et lui déballent tout juste leurs cartons (et où le chat et le chien tentent de ne pas s'étriper)
gif@simran
POSTS : 5367 POINTS : 620

TW IN RP : misogynie, slut-shaming, pratique religieuse (catholicisme), homophobie intériorisée, mention de négligeances infantiles
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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : à brisbane depuis septembre 2016 › deux demi-frères et une demi-soeur › ceinture noire de full-contact › parle italien & napolitain, accent anglais déplorable › a obtenu une équivalence à son diplôme de droit italien fin 2020 › bénévole chez Homeless Connect, il distribue des repas et dispense de l'aide juridique aux sans-abris › zéro sens de l'orientation › se déplace à vélo › SDF au début de ses études › ancien procuratore sostituto au barreau de Rome › (trop) carriériste › élevé dans une cité, il en a parfois encore l'attitude › attaché à la religion, fréquente régulièrement l'église
CODE COULEUR : étale sa mauvaise foi en "lightseagreen"
RPs EN COURS : gaïa 10kieran 01malone 01mila 02 › vinnie 01 › russell 01 (06/08)

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vittaïa 10 › I practice every day to find some clever lines to say to make the meaning come true, but then I think I'll wait until the evening gets late and I'm alone with you

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2023gaïalie (incruste)mila 01

2022gaïa 07 (mails)gaïa 08gaïa 09auden 01lisbeth 01malone 01

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2020gaïa 04josephdanikalivia 03adèle 01nino 06gaïa 05matthias 04

2019vittaïarianenino 04cora 04edgegaïa 03matthias 02matthias 03nino 05

2018cora 02gaïa 02ariane 01rooftop nightheidi 03ariane 02nino 03benjamincora 03ariane 03deborah 01

2017heidi 01kaecy 01nino 01livia 01#teamburgersofiaheidi 02finnley 01gaïa 01nino 02continazzetti 01livia 02kanekaecy 02

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AVATAR : rafael lazzini
CRÉDITS : avatar@cheekyfire & sign@tennessee/lonewolf & userbar@loonywaltz & dessin@jojoracoon
DC : hassan & tommy & anwar
PSEUDO : yumita (élodie)
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INSCRIT LE : 04/10/2016
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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyLun 2 Juil 2018 - 1:53



Là où Vittorio tentait de titiller sa corde sensible pour provoquer un sursaut de compassion chez Ariane, la rousse semblait se complaire dans le fait de pointer du doigt ce qu’elle qualifierait de sensibilité exacerbée juste pour le pincer, juste pour tenter de lui faire croire que c’était un crime de vouloir empêcher la mise sous silence d’une pauvre bête qui n'avait rien demandé. « Tu survivrais jamais dans Hunger Games. » qu’elle lui avait même balancé avec sarcasme, Vittorio s’épargnant de répondre qu’il vaudrait bien mieux protéger les animaux que les adversaires dans ces cas-là, parce que là n’était pas le sujet et qu’elle ne lui faisait pas peur avec ses mygales de compagnies ; Ce pays marchait tellement sur la tête que pour sûr c’était le genre de bestioles qu’ils devaient préserver, protéger, et avec un peu de chance en posséder nécessitait un permis qu’Ariane et son absence de demi-mesure n’obtiendraient jamais. Ja-mais. « Exactement. Fais gaffe, un jour ça sera pas juste le lobe qui va y partir. » Et cette fois-ci elle l’avait eu, réussissant à le dévier momentanément du véritable sujet de conversation pour le faire bondir d’un ton offusqué « Je le savais ! Je savais que c’était calculé. » Parce qu’il avait décidément bon dos, le somnambulisme. Croisant les bras, il avait malgré tout haussé les épaules et repris d’un ton narquois « Mais je comprends, c’est difficile de résister quand on a ça – et il s’auto-désignait des pieds à la tête – qui dort à proximité immédiate. » Mais trêve de bavardages, il attendait toujours qu’elle tranche quant au fait de rajouter officieusement le nouveau venu à leur bail imaginaire, et pour sûr que ce qu’il ne payait pas en loyer se rembourserait lorsqu’il monterait la garde et aboierait plus fort que ce que le mouflet d’à côté couinait. Et là, sans avoir encore dit oui ou non, voilà la rouquine prête à rebaptiser cette pauvre bête de ses idées saugrenues. « Après tout ce temps, on essaie encore de comprendre mes réactions ? Petit joueur. » Elle se moquait, se complaisait dans le fait de le faire mariner quand elle pourrait plutôt lui donner une réponse claire et concise. Tout ça pour se donner la primeur d’un nom ridicule que jamais ô grand jamais il n’approuverait, peu importe la valeur sentimentale supposée qu’elle lui singerait ou la référence subliminale qu’elle cherchait à y caser. « Stop. Tu connais pas Fifty shades of Grey ?! Y'a toute une soirée cinéma qui nous attend. » À son tour il avait haussé les sourcils, la gratifiant d’un « Fifty quoi ? » qui répondait solennellement à sa question et qu’il avait aussitôt balayé d’un geste de la main pour imposer son idée de nom, le véritable nom du nouvel arrivant selon lui. « Brusco. T’es une caricature en soi, tu le savais ? Encore un peu et il se nommait Corleone. » Et bien sûr qu’elle n’approuvait pas, quelque part il l’avait vu venir à cent kilomètres, avant même d’avoir décidé de mettre son grain de sel dans le sort réservé à la bestiole. Mais pas question de négocier, ce serait Brusco et pas autre chose. Surtout pas Christophe Gray. « T’es sérieusement en train de comparer un génie du football et une caricature de cinéma ? » s’était-il en revanche offusqué devant ce manque flagrant de culture et de demi-mesure. Mais c’est vrai, moitié française, après tout. Brusco, donc. Et qu’il ne tarderait pas à dresser à garder le pied du lit au cas où la rouquine lui faisait encore son numéro de cannibalisme premier niveau. « Ça c’est si je le dompte pas à s’attaquer à tes mollets le temps que je me charge du haut. » Papillonnant des yeux, et les doigts gratouillant le sommet du crâne de l’animal pour s’assurer de se faire bien voir, elle avait arraché un roulement d’yeux à l’italien qui s’était targué d’un « Ouais, on verra ça. » narquois dont le seul but était de s’entendre avoir le dernier mot, aussi futile soit-il. Pour l’heure il attendait toujours sa réponse, un « oui » ou un « non » ferme et définitif, bien qu’il ait eu comme l’impression de gagner du terrain et d’avoir imposé sa volonté, comme quoi le regard de chien battu du principal intéressé était plus efficace qu’on le pensait. Laissant échapper un soupir traînant d’exagération, Ariane avait finalement quitté le hall sans rien ajouté de plus, laissant homme et chien seul un instant, le premier serrant le poing avec satisfaction en attrapant la patte avant du second pour lui serrer la pince face à cette affaire visiblement rondement menée. « Ben fatto, amico. » Depuis la cuisine où il entendait tinter parmi les verres, la voix d’Ariane s’était pourtant élevée à nouveau quelques instants plus tard, arguant avec un sérieux presque exagéré « Le proprio va croire qu’on fait un test pré-bébé, là. » Ah, tiens, Vittorio l’avait presque oublié celui-là. C’est qu’outre voir son nom sur le chèque chaque début de mois il leur foutait relativement la paix jusqu’à présent, ce dont Vittorio ne se plaignait pas. « Donc s’il demande, t’es incapable de me mettre enceinte, et on reporte notre besoin de procréer sur Christian. » Attrapant une bière dans le frigo et la décapsulant sur le coin du plan de travail, il avait corrigé machinalement et comme s’il avait déjà fait cela toute sa vie « Brusco. » et fait volte-face pour planter son regard sur la rousse « Henhen, tu es incapable d’enfanter malgré tous mes efforts et mon patrimoine de vainqueur, et je t’ai offert cette boule de poils pour compenser le non-baby blues qui te pendait au nez. » Dans ce sens-là cela lui paraissait beaucoup mieux, beaucoup plus vendeur et crédible. Et le sourire satisfait il s’était laissé tomber sur le canapé, sa bière à la main et le chien prenant déjà ses aises pour grimper à côté de lui et répandre ses poils gris ici et là, mais surtout sur le plaid favori d’Ariane. « Bon dis-moi, elle vaut vraiment le coup, cette soirée cinéma ? » Y’avait tellement du pire et du meilleur dans les goûts cinématographiques qu’elle étalait depuis le début de leur cohabitation que chaque nouvelle mention d’un film qu’elle avait déjà vu et lui non sonnait comme un pile ou face douteux.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyVen 6 Juil 2018 - 22:59



ariane & vittorio
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Le voir faire sa vierge effarouchée m’affuble d’un regard bien lourd, jugement d’un coup d’oeil. Il me fait penser à toutes ces tantes trop prudes pour avouer avoir rougi en feuilletant les pages du dit bouquin, la première version, celle avec un masque de dentelle en encavé sur la couverture. Parce que oui, ce genre de livre, fallait tout de même que je connaisse, vu mon domaine. L’avènement tout neuf du sexe hard mais avec des gants blancs avait tout de pathétique, de quoi faire réagir les plus chastes d’entre nous en exhibant des menottes en papier de soie. La blague. « Alors tu l’as vu. » qu’il feigne une seconde plus tôt ne pas savoir de quoi je parle, et que l’instant d’après il sache direct que ça se classait sous une bannière de cinéma discutable, caricatural même, c’est trop beau pour que je n’appuie pas fortement sur le truc. « T’en as pensé quoi? Tu préfères les chaînes ou le fouet à cravache? » franchement intéressée là, tout de même. J’avais jamais réussi à trouver son tiroir à intimité depuis les quelques mois de colocation, encore moins étais-je arrivée à le surprendre pendant une séance grivoise en tête à tête avec son poignet - le gauche, que j’anticipe - alors faut comprendre que la seconde suivante, je suis attentive, à l’écoute, prête à gratter la moindre info supplémentaire question de cerner un peu plus le personnage. Son mutisme me blase, le nom de beauf qu’il a donné à son cabot tout autant, et je finis même par filer dans la cuisine me chercher une bière, pensive. Petit bonheur plus qu'assumé du jour lorsque, la tête toujours dans le frigo, j’entends Vitto marmonner de l’italien de célébration, à tout le potentiel d’être aligné pour rassurer le chien. « J’ai pas encore dit oui. » si ma voix est sèche, le sourire qui couronne mon visage est immense, et mauvais. J’allais étirer ça le plus longtemps possible et ce, même s’il finit par me rejoindre, décapsulant sa propre consommation. Assise sur le comptoir, jambes ballantes, j’en viens à réfléchir comme une adulte à ce qu’il n’a manifestement pas été assez brillant pour faire ; et remonte le sujet du proprio et de son autorisation qui pèse aussi dans la balance. Ma version me convient beaucoup mieux que celle du Gio, qui encore une fois s’en sort comme un héros au torse bombé. Un soupir, un roulement d’yeux, la base, puis je poursuis, la voix affligée, forcée. « Oh, bébé. Ça, c’est ce que le médecin t’as assuré, que je me retrouve pas à avoir à dealer avec ton absence de mojo au lit en plus. » comme l’évidence, je me prends au jeu en lui expliquant le truc, l’hypothèse me semblant deux fois plus logique. À ça, y’a surtout le fait que je refuse de croire que mes ovules se sont atrophiés au rythme des déceptions amoureuses ; mais ça, c’est pour un autre jour, une autre discussion. « Mais on sait très bien tous les deux que ce n’est certainement pas ton ego surdimensionné qui fait potentiellement courir tes p’tits mecs plus vite. » qu’il ait un orgueil aussi large que le mien ne fera pas gagner ses spermatozoïdes non plus dans mon récit, et je fais mine de clore le tout, une longue gorgée de bière plus tard.

Anticipant que l’italien ne manquera pas, une nouvelle fois, l’occasion de coller quoi que ce soit faisant office de dernier mot, je m’esquive en chantonnant bien fort, passe sous son bras, file à la salle de bain. « Quand je reviens, on poursuivra la discussion. »  je rêve d’une douche depuis que j’ai mis le pied dans l’appartement, pas question que lui et son complice à quatre pattes ne me retiennent plus longtemps. L’eau bouillante sur ma peau contraste avec la fraîcheur qui entre par la fenêtre, et mes cheveux passent enfin de masse poisseuse de sueur à mèches rafraîchies au parfum de menthe et lime - ce que la concoction faite avec Nad la semaine passée comporte, de ce que je me souviens. Un coup de serviette à peine, et je poursuis la tradition du 34 Bayside à sortir des toilettes le cul à l’air, profitant de la météo plus fraîche de l’hiver à Brisbane pour poursuivre mon séchage au naturel. La seconde suivante, la grosse carcasse de poils grise rush mon sillage, coups de langue compris. « On avait dit mordre les mollets, pas les lécher. Là, il me fait l’effet d’être un doux. » et dans ma stratégie, on avait un chien de garde, pas un toutou à déguiser et à ficher sur Instagram pour récolter des awwww sous forme d’emojis. Rapide passage à la chambre pour piquer un t-shirt à Vitto et enfiler des sous-vêtements décents et je retourne sur mes pas, me poser à côté du gaillard toujours dans l’attente sur le canapé. Au moment où j’allonge mes jambes avec grâce - à qui je mens? je les étale sur lui sans douceur aucune, ouais - son canin grimpe à son tour, me pique l’espace sur les genoux de Vitto, s’allonge avec envie. « Ça va pas le faire. » mon ton est catégorique, mon regard noir. « S’il s’écrase sur toi et prends toute la place, qui va me masser les pieds au retour du boulot? » c’était bien ça la blague, et Vitto que je tentais chaque jour de faire tomber un peu plus du côté du stade d’homme au foyer me semble être loin de mon but au fil des léchouilles du chien. Manette en main, je finis tout de même par remplir ma part du contrat, lançant le fameux chef-d’oeuvre de soft bondage mentionné plus tôt. Et au moment où l’acteur principal entre en scène, je pointe avec enthousiasme l’écran. « Regarde Christian, c’est toi! » il laisse pousser un jappement joyeux ; j’y vois une victoire supplémentaire, un point de plus en sa faveur.
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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyLun 23 Juil 2018 - 23:24



Si Vittorio tentait de ne plus s’offusquer à chaque nouvelle preuve que les étrangers surfaient goulument sur la vibe des clichés italiens à la pelle, faisant par exemple du Godfather une référence assurée en terme de mafia en oubliant l’époque, les américains et le terme fiction, il restait aisément accablé par tant de premier degré – et se garderait bien de confier son propre étonnement après avoir croisé plus d’australiens végétariens que d’amateurs de viande de kangourou quotidienne. « Alors tu l’as vu. » que s’était cependant étonnée Ariane, avec un intérêt qui ne pouvait être que feint. Évidemment qu’il l’avait vu, fallait bien être en paix avec sa conscience et avoir vu la bête, pour pouvoir critiquer avec raison. « T’en as pensé quoi ? Tu préfères les chaînes ou le fouet à cravache ? » Hein ? Et elle observait avec avidité, attendant visiblement une réponse sérieuse à une question toute aussi sérieuse « Je ne sais pas quelle version du Parrain tu as vu, mais je me vois dans l’obligation de te le révéler : ce n’était probablement pas la version officielle. » Plutôt un truc qu'on aurait nommé The Gode father, l’amalgame était si vite arrivé. Et faisant volte-face la rouquine avait finalement décampé direction la cuisine, abandonnant là le combat et réjouissant l’homme et l’animal à l’idée que ce dernier n’ait pas été mis à la porte. « J’ai pas encore dit oui. » s’était-elle pourtant égosillée comme pour se persuader d’un semblant d’autorité, Vittorio trop occupé à sourire victorieusement en faisant signe au canidé de ne pas faire attention ; Ils avaient gagné, point final. Question de faire croire qu’elle tenait les rênes Ariane s’était par ailleurs lancée dans des réflexions quant à l’accord supposé du propriétaire, l’italien lui persuadé qu’ils se balançaient de son accord avec certitude dans la mesure où ils rendaient l’appartement sans que les griffes de Brusco n’y aient laissé leurs marques. Sans compter qu’il était hors de question de le rendre responsable de leur supposée incapacité à enfanter ; Son idée, son problème. « Oh, bébé. Ça, c’est ce que le médecin t’as assuré, que je me retrouve pas à avoir à dealer avec ton absence de mojo au lit en plus. Mais on sait très bien tous les deux que ce n’est certainement pas ton ego surdimensionné qui fait potentiellement courir tes p’tits mecs plus vite. » Le nez froncé et le regard outré, il avait avalé sa gorgée de bière déjà prêt à rétorquer, mais levant la main comme un couperet et quittant son perchoir elle l’avait coupé dans son élan « Quand je reviens, on poursuivra la discussion. » et avait filé sans lui laisser d’autre choix que de s’égosiller « Mes boys sont dans une forme olympique ! » en recevant le claquement de la porte de salle de bain pour seule réponse. Levant les yeux au ciel, il s’était permis une nouvelle rasade de bière non sans rouler des yeux, et le regard redescendant sur le chien il avait marmonné d’un air mauvais « C’est elle qu’il faudrait envoyer à la fourrière. » avant de bifurquer direction le canapé.

S’étirant avec aise sur les coussins tout en songeant déjà à la tranquillité de la matinée qui l’attendait le lendemain – pas de cours avant onze heures et demi chez Hibiscus – il s’était rincé l’œil avec un semblant d’habitude mais aucune lassitude à la sortie de la donzelle de sa douche salvatrice, l’animal galopant à sa rencontre avec enthousiasme pour passer sa langue sur les jambes encore humides à l’odeur de savon. « On avait dit mordre les mollets, pas les lécher. Là, il me fait l’effet d’être un doux. » Les yeux roulant déjà de l’entendre geindre à nouveau à propos de leur nouveau colocataire, il avait croisé les bras et rétorqué avec jugement « Je t’amène un gentleman et tu trouves encore à te plaindre. J’commence à comprendre pourquoi t’en ramènes aussi peu ici à la nuit tombée. » Des gentlemen ou des moins gentlemen d’ailleurs, à croire qu’elle jouait au choix soit les farouches soit les difficiles et compensait dans les aises qu’elle prenait dans l’appartement, se laissant aller dans le canapé et les jambes cherchant déjà la place la plus stratégiques pour le faire grincer des dents jusqu’à ce que l’animal – encore lui – ne la prenne de vitesse et n’aille trouver sa place sur les genoux de l’italien. « Ça va pas le faire. S’il s’écrase sur toi et prend toute la place, qui va me masser les pieds au retour du boulot ? » Et Vittorio de lui décocher un sourire moqueur avant de laisser ses doigts glisser avec exagération sur le crâne et entre les oreilles de l’animal, haussant les épaules pour faire remarquer « Qui sait, il aurait peut-être consenti à passer sa langue entre tes orteils, mais puisque tu as voulu faire ta difficile. » Elle se contenterait de ses poils gris partout sur son plaid favori, et de sa queue enjouée qui battait en rythme contre son bras. Sans plus attendre la rouquine s’était attelée à remplir sa part de contrat en balançant sur l’écran ce film pour lequel il manquait – parait-il – vraiment quelque chose. Le sourcil arqué, l’air passablement suspicieux parce qu’on pouvait s’attendre au pire comme au meilleur quand l’idée venait de Parker, il n’avait pu empêcher le « Je suis sûr que c’est un film de gonzesses. » rabat-joie qui lui avait échappé en même temps qu’un soupir blasé à peine le titre apparu à l’écran. Et Ariane de s’enthousiasmer d’un « Regarde Christian, c’est toi ! » à peine un éphèbe en costard arrivé à l’image, l’animal jappant en réponse pendant que la donzelle du film papillonnait des yeux et se perdait en dialogues niais à vomir. Et la séance de cinéma vaguement passable de se transformer en supplice de mièvrerie sur fond de cravache et de satin plus gênants que stimulants, Vittorio incapable d’attendre plus que la moitié du film pour lâcher « C’est ça ton chef d’œuvre ? Une gourdasse et un syndrome d’Œdipe ? » Elle pouvait toujours rêver pour qu’il lui cède un seul centimètre de terrain concernant le nom du chien, après ça. « J’avais une plus haute estime de toi et de tes aspirations. » qu’il avait d’ailleurs fait remarquer en jetant à Ariane un regard en coin presque avec l’espoir qu’elle contredise, jusque-là certain de ne pas avoir affaire à une âme de collégienne dont la culotte s’emballait pour la voix grave du premier représentant de mommy issues, pourvu qu’il aime le cuir et les gros hélicoptères. Et Brusco de sauter au pied du canapé en s’ébrouant à l’intervention suivante de Gourdasse Première, dont les dialogues frisaient la romance Harlequin. « Tu vois, même lui n’en peut plus d’elle. » Il aurait préféré une séance du Gode Father, en fin de compte.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyMar 31 Juil 2018 - 5:26



ariane & vittorio
fists fly from my mouth

Like ships in the night you keep passing me by, we're just wasting time trying to prove who's right. And if it all goes crashing into the sea, if it's just you and me trying to find the light. ☆☆☆



La douche fait du bien, délie les muscles contractés à cause du sport, la boxe que je ressens dans chacun de mes membres même si j’approche le 3 ans de pratique intensive. Vitto dirait que c’est parce que je saute la période d’échauffement comme une conne, que je préfère maximiser mon temps à cogner sur les sacs plutôt qu’à prévenir les blessures, et j’anticipe déjà le roulement d’yeux phénoménal que je lui renverrais avant de frapper mon gant de vinyle sur son torse assez fort pour lui couper nettement le souffle. Douce lubie qui caresse mes pensées le temps de rincer mon visage, laver ma peau, m’offrir une sensation de fraîcheur on ne peut plus méritée. Un passage obligé in the nude et je finis par réapparaître dans l’angle, prête à lui rendre la monnaie de sa pièce en lançant le dit chef-d’oeuvre cinématographique dont il se moque allègrement - et qui, je parie, lui servira de piques pour les prochains jours à mon égard lui qui se donnera une impression si forte et tant machiste de mec qui a tout compris. La blague. « Oh t’inquiètes, ils passent bien ici. Avant que je les coupe en morceaux et qu’ils finissent cachés dans les murs. » alors que l’italien se la coule douce bien installé sur le canapé, je lutte avec le cabot pour avoir un minimum de confort, et tenant compte du fait que je paie ma part de loyer et que je remplis le frigo une fois aux deux semaines d’assez de bouteilles de vin pour être respectée, je m’excuse pas du tout lorsque je finis par caler mes jambes sur sa grosse tête, tirer mon plaid de sous ses pattes, et prendre la place de l’alpha du divan en bonne et due forme. Oh et sinon, ouais, mes conquêtes. Mis à part Tad, personne n’avait vraiment posé ses fesses ici dans le but de passer un moment olé sous les couvertures en ma compagnie. Pas par pudeur ni par crainte de déranger Vitto, au contraire, j’adorais l’idée de le confiner à entendre mes ébats exagérés pour la blague, sans issue possible. Plutôt, j’étais pas du genre à ouvrir les portes de mon appartement à n’importe qui. Même chez Nadia, et même avant Cooper, c’était chose normale pour moi d’aller chez le mec, mais jamais l’inverse. Typiques issues d’inconfort face à l'engagement et au partage de l’intimité, merci. « Fais gaffe, la loi du 30 jours de retour si pas satisfait, ça marche pour lui aussi. » et je reprends, toujours le flirt entre le oui et le non, toujours la mainmise sur les quelques miettes de pouvoir qu’il m’a léguées bien sûr sans le vouloir, et ma position qui finit par être confortable contre les coussins. J’accorde même pas un seul regard au duo de traîtres à ma droite, augmentant le volume, le générique que je connais presque par coeur pour avoir toujours vu un maximum des 20 premières minutes de ce truc avant de me lasser pour sauter directement aux scènes plus sexy ; et finir sur ma faim. Oupsie.

« C’est une étude des moeurs de notre génération. Écoute et apprends. » que je râle, la voix sèche, le coup d’oeil noir, pendant que Vitto prend ses aises et se gâte à critiquer chaque parcelle des scènes qu’il regarde à peine de toute façon. Il me fera pas pleurer, il a lui même proposé que ça soit notre plan de match du soir, qu’il assume comme un vrai mâle et qu’il arrête de vouloir qu’on le prenne en pitié. J’avais pas de temps à perdre à verser la moindre larme pour lui. « Puis ça va peut-être te donner matière à enfin emballer ta blondasse. » parce qu’il peut bien se moquer de mon ratio maigre de mecs ramenés au pieu si lui-même se la jouait charmeur sans vraiment passer à l’acte avec son étudiante de copine, que j’avais bien vue une ou deux fois à roucouler à ses côtés sur le toit sans qu’il fasse même le moindre move à son intention. Petit joueur ; et je ne doutais même pas une seule seconde que le genre de trucs gnangnans qui se déroulaient à l’écran sous ses yeux étaient en plein la tasse de thé de sa potiche. Qu’il sorte le carnet de notes, pardi. « T’es tellement fermé d’esprit que ça me peine, vraiment. Depuis quand tu vois un truc au premier degré? J’te pensais plus profond quand même. »  mon rire est mauvais, accompagné d’un haussement de sourcils à son intention maintenant qu’il m’accuse d’être véritablement émoustillée par ce navet. Encore une bien belle preuve que Vitto avait tant, mais tant de choses à apprendre sur moi, c’en était presque émouvant. « Et moi, j’espérais que tu sois pas aussi psychorigide. Tu vois, on est tous les deux déçus. » je fais exprès pour attendrir mon ton au possible, petite moue piteuse pour la finale, et de grands yeux quasi humides pour ajouter au drame que je surjoue, et qui complète à peine ce à quoi on a droit sur l’écran plat en plein milieu du salon. D’un bond, je finis par me lever en chantonnant, l’autre chien qui s’enthousiasme à ma suite, trottine sur mon sillage vers la cuisine, maintenant que je grimpe sur le comptoir pour attraper la première bouteille appartenant à Vitto que je trouve, ouvre d’une main de maître, repasse à ses côtés en posant le tout sur mes genoux. Chris bondit du sol pour se nicher à nouveau entre nous, et je soupire, déjà blasée. Ou avais-je seulement arrêté de l’être un jour? « Le jeu, c’est de prendre un shot à chaque fois qu’elle gémit. Autant dans ses conversations que quand il lui roucoule des préliminaires pour vieilles tantes en rut. » battant des cils, j’ajoute le geste à la parole en gobant une bien bonne gorgée à la scène suivante, m’essuyant le rebord des lèvres bien humectées d’alcool avec la manche du t-shirt piqué dans ses affaires, que je porte maintenant fièrement. « Personne se lamente comme ça, quand t’embrasses là. La preuve. » l’instant d’après, j’en profite même pour démontrer le truc, malicieuse. C’est que passer de l'extrémité gauche du canapé à bien lovée contre ses genoux, de nicher mon souffle chaud au creux de sa nuque, d’y apposer un baiser trop long, trop langoureux, trop déplacé a le potentiel de m’arracher un éclat de rire assumé au possible, avant de reprendre ma place comme si de rien n’était. « Sérieux, tu y crois qu’ils font référence à ce film au moins une fois par semaine quand les gens me téléphonent? » de comment j’avais fini par mépriser un peu plus la clientèle en mal de bondage de boîte de céréales, en une seule et simple étape. Je plaignais la communauté de bdsm qui devait se défendre chaque jour que Dieu faisait en expliquant que ce genre de film dépeignait tout sauf leur réalité. « Du coup, Christian ça lui va parfaitement. »  parce que dans son sommeil canin, le voilà qui gémit à son tour. Il a compris la drift, le petit, ça se fait presque trop facilement.
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Vittorio Giovinazzo
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le mal du pays
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SURNOM : vitto par à peu près tout le monde, totti par ses frères
STATUT : il tente non sans mal d'apprendre à manier l'art de la communication, tout en restant persuadé que les actions valent mieux que les belles paroles
MÉTIER : moniteur de boxe américaine et gérant du dojo Riley pour le compte de Donnie, il est aussi juriste bénévole pour Homeless Connect sur son temps libre
LOGEMENT : #146 agnes street (bayside), une maison non loin de la plage dans laquelle Gaïa et lui déballent tout juste leurs cartons (et où le chat et le chien tentent de ne pas s'étriper)
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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyVen 17 Aoû 2018 - 6:46


Il aurait bien dû se douter que n’importe quelle idée émanant d’Ariane pour pimenter leur soirée ne pouvait être qu’un piège grossier et un calvaire pour lui, et un quart d’heure de film avait suffi à Vittorio pour savoir qu’il était hors de question qu’il subisse les films suivants, peu importe combien il y en avait. « C’est une étude des mœurs de notre génération. Écoute et apprends. » avait de son côté râlé Ariane comme pour se dédouaner, se décharger de toute responsabilité dans l’avis qu’elle pourrait avoir à propos de cette bouillie cinématographique. « Puis ça va peut-être te donner matière à enfin emballer ta blondasse. » Roulant des yeux, l’italien avait préféré s’éviter tout commentaire à ce sujet et passer une main autour de l’encolure du chien en faisant mine de s’intéresser à nouveau à ce qui se passait sur l’écran de télévision. Plutôt avaler sa langue que d’admettre que le problème n’était plus dans l’idée d’emballer ou pas mais plutôt dans le fait de se regarder dans une glace en sachant qu’il utilisait cette fille sans véritables scrupules … Même si, hey, il estimait lui faire plus de bien que véritablement de mal, jusqu’à présent, alors ce n’était sans doute pas si grave. « T’es tellement fermé d’esprit que ça me peine, vraiment. Depuis quand tu vois un truc au premier degré ? J’te pensais plus profond quand même. Et moi, j’espérais que tu sois pas aussi psychorigide. Tu vois, on est tous les deux déçus. » Et nouveau roulement d’yeux pour lui tandis que la rousse exagérait la déception et les simagrées, et quittait le canapé pendant qu’il grommelait un « Ça doit être mon côté juriste. » blasé. Disparaissant à la cuisine pour y faire Dieu sait quoi, Brusco dans son sillage parce que probablement pas moins guidé par son estomac que les autres animaux, Ariane était réapparue quelques secondes plus tard avec de quoi étancher leur soif et rendre le visionnage moins douloureux. « Le jeu, c’est de prendre un shot à chaque fois qu’elle gémit. Autant dans ses conversations que quand il lui roucoule des préliminaires pour vieilles tantes en rut. » qu’elle avait alors annoncé en retrouvant sa place sur le canapé, l’animal retrouvant lui ses aises au milieu et Vitto souriant un brin moqueur au moment de répondre « Là, that’s my girl. » Rapide en besogne, la donz avait déjà attaqué la boisson directement au goulot, et sans même avoir vraiment prêté attention à ce qui aurait pu le justifier ou non à l’écran l’italien avait suivi le mouvement et saisi la bouteille à la suite, s’octroyant une longue rasade en se disant qu’à ce rythme il dormirait avant le début du second film, de toute manière. « Mes fringues, mon alcool … C’est quoi, la suite ? » avait-il néanmoins jugé opportun de demander tandis qu’il prenait conscience de ce avec quoi elle avait décidé de s’habiller en sortant de sa douche salvatrice. Si avec ça il ne gagnait pas au moins le droit d’appeler le chien comme il voulait. Mais il se lamentait trop, parait-il, ou du moins c’était le sous-entendu qu’il décelait dans le « Personne se lamente comme ça, quand t’embrasses là. La preuve. » avancé avec malice, tandis qu’elle quittait son côté du canapé pour venir promener ses lèvres moqueuses contre sa nuque, arrachant là un bref sursaut de surprise et la bouteille qui avait failli lui échapper des mains avant qu’elle ne regagne sa place, et réponde par un éclat de rire au sourcil arqué qu’il avait tendu dans l’espoir d’une explication. « C’est à peine une rétribution suffisante pour le fait de froisser ce tee-shirt-là, ça. » s’était-il alors permis de faire remarquer d’un air sournois, avant de s’octroyer le droit d’un second round de boisson pour le simple fait qu’il avait toujours la bouteille dans les mains. Donnant un coup de patte dans le vide en prenant un peu mieux ses aises, Brusco avait soufflé entre ses babines quand Ariane tentait de remettre le nez de Vitto sur le film « Sérieux, tu y crois qu’ils font référence à ce film au moins une fois par semaine quand les gens me téléphonent ? » Prenant presque cela comme une manière détournée de dire qu’elle avait besoin d’en noyer son désarroi dans l’alcool, il avait machinalement tendu la bouteille et ramené une de ses jambes contre lui « Loin de moi l’idée de vouloir dénigrer ton gagne-pain. » qu’il avait alors commenté « Mais j’ai vraiment du mal à concevoir qu’on aille quémander des conseils de couple à une inconnue. Faut quand même vraiment manquer de pudeur. » Et autant il ne critiquait pas le fait qu’elle gagne sa vie là-dessus, parce qu’auprès tout s’il y avait une demande autant fournir une offre et s'en faire grassement payer, autant il ne comprenait pas comment ceux qu’elle avait au bout du fil pouvaient tomber si bas. Des questionnements à des années lumières du chien qui, de son côté, couinait dans son sommeil en faisant se questionner Vitto sur ce à quoi pouvait bien rêver un animal. « Du coup, Christian ça lui va parfaitement. » Grinçant des dents avec sarcasme de voir qu’elle n’en démordait pas, il s’était laissé retomber contre le dossier du canapé avec lassitude « Tu parles, il fait le mort, ça veut bien dire ce que ça veut dire. » Et l’italien était à deux doigts d’en faire autant, juré. « J’me passerai des autres films. Puisque je suppose que si tu comptais y passer la soirée c’est qu’il y en a d’autres, et je préfère bosser que de continuer à endurer ça … Tu devrais en profiter pour écrire, d’ailleurs. » Qu’elle ose dire que ce ne serait pas plus productif que de continuer à torturer sa cervelle devant ce film.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyJeu 23 Aoû 2018 - 14:23



ariane & vittorio
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Revenir au salon en papillonnant, exhiber un autre des objets subtilisés à Vitto comme si c’était mes propres affaires, et je pose la bouteille devant ses yeux, victorieuse. Il râle, il énumère, je soupire, je je suis presque vénère. « Ton lit. Oh wait. » que je réponds du tac au tac, presque l'évidence dans les choix qu'il me propose, battant des paupières une gorgée plus tard, avant qu’il me pique l’alcool des mains comme un malpropre. Joueuse, ou alors franchement blasée par le film qui est à mes yeux toujours un peu plus pire à chaque écoute, j’y ajoute même quelques prouesses d’équilibre entre les coussins et ses cuisses, m’appliquant une seconde à sa nuque musquée, sa peau sucrée, avant d’éclater de rire devant ses vannes qui reprennent du service à la seconde où mes fesses se reposent aux côtés de Christian-certainement-pas-Brusqui? et de son museau aussi humide que rugueux. « Je pourrais froisser bien plus, mais ça serait remettre en jeu ta condition de moniteur au club. J’préfère te laisser un peu d’amour propre quand même. »  même pas un regard dans sa direction, alors que je rêve sincèrement et intensément d’un moment où Donnie nous foutra tous les deux, l'un contre l'autre, sur le ring. Ce qui ma foi, semblait être hors de portée. Depuis que ça se savait qu’on était colocs, depuis qu’on arrivait en tandem au gym, depuis que j’étudiais à distance chacun des mouvements qu’il enseignait à ses étudiants, retenant au centuple ceux qu’il me montrait parfois sur le toit quand j’avais assez insisté pour que les choix se résument soit à ça, soit à il me pousse du haut de l’immeuble si je la boucle pas dans 0.4 seconde. On prenait pour acquis que c’était une mauvaise idée que Vitto et moi finissent l’un contre l’autre ; quand moi, honnêtement, j’en rêvais même éveillée. Assez pour le pointer un peu chaque jour, dans l’espoir qu’il finisse par céder ; et sous-estimer ma force en bon macho italien qu’il était, le temps que je le rattrape du revers. Oh, sweet dreams.

Les critiques qu’il passe sur mon boulot, bien que plutôt vaches comme accusations, ne me font pas un pli. J’étais plus qu’habituée à ce genre de commentaires, venant d’abord et avant tout de ma petite personne, quand on m’avait posé les premiers dossiers auxquels répondre à peine une poignée de jours après être arrivée à GQ. Le concept de courrier du coeur vieux comme le monde, qui sert bien plus à se dédouaner qu’autre chose, à filer toute responsabilité entre les mains d’une pauvre fille à la langue haut perchée et aux opinions arrêtées, qu'on croyait comme la vérité absolue. Allez, même moi je trouvais le concept ridicule sur papier. « Ce sont des égocentriques tu sais. Ils aiment se faire plaindre, ils motivent leur appels ou leurs lettres en se disant que je vais les conforter dans leurs idées, ou alors dénigrer leur partenaire, ou alors les secouer suffisamment pour qu’ils puissent se plaindre de moi à leur dîner du dimanche en disant que j’en sais rien. Ce qui est à 95% vrai. » que j’ai raison ou que j’ai tort, ils s’en foutaient. Que je les aide ou que je leur nuise ; ils prenaient tout ce que je donnais, ils en faisaient de la chair à saucisse ou de l’encens à infuser chaque instant positif de leur vie, jamais d’entre-deux. « Mais j’y peux rien s’ils continuent à chaque semaine. Et que la production adore les segments où j’insulte le pauvre peuple. » oh et ça, y’en avait. Ariane la piquante, Ariane l’acide, Ariane la sauvage. Ça aidait pas, le scotch et/ou le vin qui accompagnait les enregistrements. Être lasse en permanence non plus ; mais well, les cotes d’écoute ne s’en sortaient que mieux. « Il se soumet. Comme je les aime. » à Vitto qui juge encore que le film n’a rien à voir pour plaire au chien, et mes doigts qui grattent entre les oreilles de Chris-Mc-Chris comme si je l’avais toujours fait, comme si c’était naturel.

Puis, ce qu’il y a de naturel aussi, d’inné, c’est qu’après un temps raisonnable à s’envoyer des piques, chacun poursuive son chemin. Vitto parle d’étudier, me renvoie à mon bouquin dont il s’est donné pour mission d’ajouter quotidiennement une bonne dose de guilt trip si j’avais pas écrit au moins une phrase à présenter à Sage ; et je peux pas le blâmer, à voir comme chacune de ses mentions me fait chier, moi aussi j’appuierais là-dessus comme sur tous les boutons d'un ascenseur. « T’essaies de te débarrasser de moi? Encore heureux que je puisse transporter mon bouquin ici.  » jeu de sourcils, danse approximative, et la minute d’après je passe à mon sac chercher mon ordinateur portable qui prend place sur mes genoux, lorgnant vers lui et ses livres, vers le salon qui doucement prend des airs de bibliothèque à la veille d’une fin de session à voir toutes les briques qu’il doit se coltiner cette session. No wonders qu’il a un dos sculpté à la perfection à traîner sa croix sous forme de bibles de juridictions. « Alors j’en comprends que tu me téléphoneras jamais pour recevoir mes conseils de love doctor? » son silence me donne le goût de demander, de l’embêter même, lorsqu’il a tout de la mine concentrée, studieuse. « Que tu te plaindrais pas de ta chicas? »  calée dans mon siège, prunelles vissées vers Vitto, je poursuis, maligne. « Que tu chercherais pas à comprendre les motivations qu’a ta colocataire à se balader à poil et à te bécoter devant un soft porn à gogo? » et comme il ne dit rien ou alors pas suffisamment, j’ajoute, je roucoule, je m’éclate. « Décevant. »
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Vittorio Giovinazzo
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ÂGE : 37 ans (13/04/86)
SURNOM : vitto par à peu près tout le monde, totti par ses frères
STATUT : il tente non sans mal d'apprendre à manier l'art de la communication, tout en restant persuadé que les actions valent mieux que les belles paroles
MÉTIER : moniteur de boxe américaine et gérant du dojo Riley pour le compte de Donnie, il est aussi juriste bénévole pour Homeless Connect sur son temps libre
LOGEMENT : #146 agnes street (bayside), une maison non loin de la plage dans laquelle Gaïa et lui déballent tout juste leurs cartons (et où le chat et le chien tentent de ne pas s'étriper)
gif@simran
POSTS : 5367 POINTS : 620

TW IN RP : misogynie, slut-shaming, pratique religieuse (catholicisme), homophobie intériorisée, mention de négligeances infantiles
TW IRL : non-communiqués
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : à brisbane depuis septembre 2016 › deux demi-frères et une demi-soeur › ceinture noire de full-contact › parle italien & napolitain, accent anglais déplorable › a obtenu une équivalence à son diplôme de droit italien fin 2020 › bénévole chez Homeless Connect, il distribue des repas et dispense de l'aide juridique aux sans-abris › zéro sens de l'orientation › se déplace à vélo › SDF au début de ses études › ancien procuratore sostituto au barreau de Rome › (trop) carriériste › élevé dans une cité, il en a parfois encore l'attitude › attaché à la religion, fréquente régulièrement l'église
CODE COULEUR : étale sa mauvaise foi en "lightseagreen"
RPs EN COURS : gaïa 10kieran 01malone 01mila 02 › vinnie 01 › russell 01 (06/08)

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vittaïa 10 › I practice every day to find some clever lines to say to make the meaning come true, but then I think I'll wait until the evening gets late and I'm alone with you

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vittonnie (scénario) › doesn't matter what you see, I know I could never be someone that'll look like you, doesn't matter what you say, I know I could never face someone that could sound like you

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homeless connect (préliens) › so take my hands and come with me, we will change reality, so take my hands and we will pray, they won't take you away, they will never make you cry, they will never make you die

RPs EN ATTENTE : gabrielle 02 › deborah 02
RPs TERMINÉS :
(vittariane) fists fly from my mouth MWyMoMr
giovinetti › passion or coincidence once prompted you to say "pride will tear us both apart" - well, now pride's gone out the window, cross the rooftops, run away

2023gaïalie (incruste)mila 01

2022gaïa 07 (mails)gaïa 08gaïa 09auden 01lisbeth 01malone 01

2021gaïa 06nino 07

2020gaïa 04josephdanikalivia 03adèle 01nino 06gaïa 05matthias 04

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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) fists fly from my mouth (vittariane) fists fly from my mouth EmptyMer 17 Oct 2018 - 14:36



À la manière dont elle lui présentait les choses, Ariane parvenait presque à faire passer le visionnage de ces films pour un exercice de recherche, une étude du microcosme de ce que les relations amoureuses et charnelles avaient fait de pire, sacrifiant la spontanéité et la crédibilité sur l’autel des fantasmes de midinettes qu’une lanière de cuir et quelques mots crus suffisaient à titiller sous le bas-ventre. De quoi laisser Vittorio presque aussi dubitatif que lorsqu’il tentait de s’imaginer composer le numéro permettant d’étaler ses malheurs sentimentaux à l’oreille d’une Ariane dont le plaisir n’était pas tant d’apporter des solutions que de trouver l’accroche la plus mordante et la répartie la plus corrosive aux malheurs comptés par ses pairs. « Ce sont des égocentriques tu sais. » s’était-elle alors justifiée « Ils aiment se faire plaindre, ils motivent leur appels ou leurs lettres en se disant que je vais les conforter dans leurs idées, ou alors dénigrer leur partenaire, ou alors les secouer suffisamment pour qu’ils puissent se plaindre de moi à leur dîner du dimanche en disant que j’en sais rien. Ce qui est à 95% vrai. » Mais alors à quoi bon ? Quelle satisfaction puisait-elle dans le fait de distiller des conseils qui ne seraient probablement pas suivis, quémandés par des individus en simple recherche de quelqu’un pour leur donner raison, les rassurer dans leur orgueil et leurs certitudes déjà toutes faites ? « Mais j’y peux rien s’ils continuent à chaque semaine. Et que la production adore les segments où j’insulte le pauvre peuple. » Sauf que si, elle semblait s’en contenter et même s’en satisfaire, laissant Vittorio plus dubitatif encore qu’il ne l’était vis-à-vis des pauvres bougres qui prenaient les conseils d’une inconnue qui ne connaissait d’eux que le son de leur voix et les quelques détails jetés en pâture à l’antenne pour argent comptant. Sans doute parce que lui avait besoin de se sentir utile, de se targuer de l’influence qu’il avait sur les gens qu’il croisait dans un cadre professionnel, et que ce métier d’utilité publique qui avait été le sien pendant quelques années lui manquait suffisamment pour regarder avec amertume les choix professionnels d’autrui. Gardant ses opinions tranchées pour lui-même, néanmoins, il s’en était retourné au film presque comme on regardait vers l’échafaud, donnant raison au chien dont le regard vitreux fixait l’écran avec ce qu’il estimait être une version honnête du désespoir. « Il se soumet. Comme je les aime. » avait quant à elle préféré analyser la colocataire, passant une main désinvolte dans sa crinière rousse et l’autre flattant le crâne de l’animal sans plus aucune hésitation ou demi-mesure. « J’étais sûr que tu ne mettrais pas longtemps à t’avouer vaincue. » La main qui glissait contre le ventre du chien avec précaution, le flattant avec l’habitude de celui qui n’avait pas une seule seconde envisagé de renvoyer l’animal d’où il venait, l’italien s’était alors armé d’un sourire satisfait, sans même avoir à regarder à deux fois vers sa colocataire.

Le film terminé, il n’avait pas attendu qu’elle ait l’idée saugrenue d’embrayer sur le suivant pour sonner la fin du match, la ramenant à ce manuscrit qu’elle laissait trainer comme si elle s’attendait un beau matin à le trouver terminé durant la nuit par l’opération du Saint-Esprit lui-même ; Et nul doute qu’il avait bien mieux à faire que de palier au syndrome de la page blanche d’une apprentie écrivaine. Elle pouvait bien grogner, y aller du regard incisif ou de l’excuse facile, Vittorio se laissait dire qu’il n’y avait pas de meilleure moteur pour la faire bouger que d’égratigner son ego : alors pourquoi s’en priver ? « T’essaies de te débarrasser de moi ? Encore heureux que je puisse transporter mon bouquin ici. » Joueuse, et le laissant un court instant persuadé qu’il allait devoir batailler – ou déménager son propre atelier de travail sur le lit, Brusco allongé au bout pour caler comme il se devait l’écran de son ordinateur portable – la rousse avait rapporté son propre outil de travail seulement pour mieux se donner l’illusion d’une productivité en devenir, les doigts n’ayant pas ajouté la moindre pierre à l’édifice de son texte lorsqu’elle avait rompu le silence studieux à peine installé. « Alors j’en comprends que tu me téléphoneras jamais pour recevoir mes conseils de love doctor ? Que tu te plaindrais pas de ta chicas ? » Une main faisant défiler la revue juridique en ligne et l’autre griffonnant sur le cahier qu’il s’évertuait à utiliser, élève de la vieille école s’il en fallait, l’italien s’était forcé à une impassibilité complète et n’avait levé pas même un sourcil dans la direction d’Ariane, dont il s’imaginait pourtant avec une infinie précision le sourire narquois en l’entendant ajouter « Que tu chercherais pas à comprendre les motivations qu’a ta colocataire à se balader à poil et à te bécoter devant un soft porn à gogo ? Décevant. » Incapable de résister à l’habitude lui faisant mordiller l’extrémité de son crayon en réfléchissant, il avait gardé le silence suffisamment longtemps pour donner à la jeune femme l’illusion qu’il ne comptait tout simplement pas relever ce qu’elle avait eu à dire, mais avait au contraire sagement attendu l’instant où elle s’était plongée dans la contemplation de son écran et du texte qui n’y avançait pas pour répondre « Les motivations de ma colocataire sont assez limpides : elle tente d’entretenir la machine avant que certaines parties de son anatomies soient totalement desséchées, et ce ne serait pas très samaritain de ma part de l’en priver. » et se permettre à son tour le sourire narquois qu’elle lui servait depuis plusieurs minutes. Passager sous silence en revanche de la chica dont il déplorait déjà qu’Ariane en connaissance se serait-ce que l’existence ; Ce qu’on était prêt à faire pour s’assurer des notes décentes aux examens anticipés. « J’ai probablement loupé le coche de l’égocentrisme visé par la love doctor, ce sont des choses qui arrivent. » Et de replonger le nez dans ses revues juridiques avec l’impression satisfaisante que le ping-pong verbal était entré dans les conditions de vie commune de cette colocation.



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