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 joamie + you know me, sad happy

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Message(#) Sujet: Re: joamie + you know me, sad happy joamie + you know me, sad happy - Page 2 EmptySam 7 Nov 2020 - 20:53


YOU KNOW ME, SAD HAPPY
Un frisson parcourait son échine durant le trajet en voiture. Ils étaient silencieux, le manque d'échange était lourd de sens et le tout rendait le chemin incroyablement long. Chaque seconde donnait l'impression de durer une heure entière alors que les regards s'évitaient. Il disait vouloir retrouver sa femme, son couple et sa famille, mais il ne lui faisait plus suffisamment confiance pour croire que ses intentions ne découlaient que des sentiments qu'elle avait pour lui. Elle voulai aussi retrouver sa vie de couple et de famille, mais elle non plus, ne savait pas ce qu'il pouvait faire de plus pour la rassurer. Un cercle vicieux interminable dont ils ne parvenaient plus à en sortir. Joanne se sentait vidée par leur conversation sur le parking et il était certain que le reste de la nuit n'allait pas être de tout repos, ni suffisant pour porter conseil. A peine arrivés à la maison, ils congédiaient la baby-sitter. Jamie se précipitait dans la chambre de sa fille afin de la rassurer et de la calmer comme il savait si bien le faire avec elle. Pendant ce temps, Joanne se débarrassait de ses escarpins. Epuisée et amorphe, elle ne fit que quelques pas dans le séjour. Elle aurait pu prendre un verre d'eau pour se désaltérer et se débarrasser de cette sensation de bouche sèche, elle aurait pu aller se rafraîchir le visage ou troquer sa robe pour une tenue plus confortable. Mais rien de tout ça. Ses doigts nerveux tremblaient et elle jouait avec comme elle le faisait habituellement face à une situation qui la mettait mal à l'aise. Les lèvres pincées, la petite blonde sentait les larmes monter toutes seules. Aussi émotive pouvait-elle être, il y a de nombreux pleurs qu'elle avait réussi à taire. Parce qu'il fallait tenir tête, parce qu'elle ne voulait pas donner la satisfaction aux autres de la voir en état de faiblesse et donc à montrer à quel point elle se sentait malheureuse. Elle n'avait que trop peu parler de ses problèmes de couple. Il n'était certainement pas sain de garder pour elle tout ce qui la pesait. Elle l'entendait ensuite se rendre dans la chambre de Daniel. C'était comme s'il profitait au maximum des instants passés avec ses enfants, sachant pertinemment que si le divorce s'officialisait, il n'aurait plus autant d'occasions de pouvoir les embrasser ou leur souhaiter bonne nuit. Jamie était désormais de retour dans le salon. Aucun d'entre eux n'avait envie d'être là, ni de poursuivre une discussion qu avait vraisemblablement fait le tour du sujet. Elle acquiesça d'un signe de tête et répondit un "D'accord." d'une voix totalement étranglée, alors qu'elle massait sa nuque d'une seule main. Qu'il dorme dans la chambre d'ami ne retirait pas son parfum des draps du lit conjugal et ne réprimait pas non plus cette envie de se blottir contre lui que Joanne refoulait parfois. Ce n'était qu'une nouvelle scission, comme la confirmation du devenir de leur couple. Jamie estimait qu'ils n'avaient plus grand chose à se dire. A croire qu'il n'y avait plus que les papiers à signer. Le coeur de Joanne était si pincé que cela en était particulièrement douloureux. Une sensation anxiogène et désagréable, qui la pesait et qui s'éterniserait. Joanne le savait. Elle était déjà passée par là. Quitter un homme dont elle était certaine de ses sentiments, mais où la dynamique s'était totalement perdue. A son tour, elle s'installait avec une certaine réserve sur l'un des fauteuils du séjour. Ses avant-bras étaient posés sur ses cuisses, ses doigts entremêlés entre eux. Elle les regardait, silencieuse. Sa vision étaient brouillée par les larmes de crocodile qui s'accumulaient au bord de ses paupières. Elle entendait qu'une petite partie de Jamie continuait d'espérer. Mais il fallait faire preuve d'un certain réalisme et les faits étaient si accablants qu'ils ne pouvaient plus se bercer d'illusions. Ils ne pouvaient plus croire qu'ils valaient mieux que ça, que rester dans leur petit monde et se croire à l'abri des balles ne les rendraient que plus forts, et plus soudés. Une chimère qu'ils auraient entretenu des années durant, une vision maintenue par les alliances qu'ils portaient encore tous les deux. Ce n'était pas leur première séparation, mais elle était de loin la plus douloureuse. Elle allait entraîner tout un flot de conséquences, beaucoup de paperasse, un déménagement à prévoir, des vies à réorganiser. Ils ne se faisaient plus confiance, ils communiquaient à peine. Ce n'était plus une vie pour eux. "C'est peut-être ce qu'il y a de mieux à faire." dit-elle tout bas, ses yeux humides toujours rivés sur ses propres doigts. Beaucoup de peut-être sortait de leur bouche. Toujours cette éventualité, alors qu'il semblerait que ce soit acté. Il existait des enfants qui vivaient et grandissaient dans de très bonnes conditions malgré la séparation de leurs parents. Daniel et Louise pourraient ne pas trop en souffrir et ils finiraient par s'habituer à cette nouvelle norme qui régnerait sur leur quotidien. "J'aurais voulu pouvoir te refaire confiance, Jamie." dit-elle après quelques secondes de silence. Leur lien, qui leur était cher, s'était brisé. Il manquait quelque chose. Mais ses accusations étaient le coup de trop, le fait qu'il ne semble pas tout à fait réaliser la gravité de son comportement et de ses actes non plus. C'était bien facile, de penser qu'ils pourraient garder ça derrière eux, faire comme si de rien n'était. Il disait pouvoir comprendre la situation de Joanne mieux que personne, elle en doutait. Elle disait que ses intentions n'étaient en rien liés avec la réapparition d'Hayden, il n'en croyait pas un mot. Pour qu'il prenne autant sa défense, il devait encore avoir des sentiments pour elle, d'ailleurs. Joanne en était persuadée. "Le plus difficile dans tout ceci, c'est... Que nous avons encore très certainement des sentiments pour l'un l'autre. Du moins, c'est mon cas. C'est tout le reste qui..." Qui rendait leur relation si compliquée, impossible à relever. L'amour ne suffisait plus. Sa voix s'était étouffée par sa gorge devenue trop serrée. Leur conversation lui donnait des vertiges et des sueurs froides. Tout ce qu'elle redoutait devenait si réel, alors que c'était la seule issue qui leur était désormais ouverte. "Qui ne fonctionne plus." Admettre et accepter ce constat était une épreuve difficile. Consentir au fait que leurs années passées ensemble, les épreuves qu'ils étaient parvenus à surmonter, ne donnaient pour résultat qu'un échec éprouvant, difficile à digérer. Ils n'étaient pas au bout de leur peine. Joanne ne parvenait plus vraiment à garder son chagrin pour elle, mais elle s'efforçait au mieux pour rendre ses sanglots aussi silencieux qu'ils pouvaient l'être. Si le divorce se concrétisait, elle ferait au mieux pour qu'il en pâtisse le moins possible. Le juge allait sans doute se montrer dur avec lui au niveau de la garde. Joanne ne voulait pas de la moitié de son argent, elle ne voulait pas le condamner davantage. Il se punissait déjà suffisamment tout seul. Ses émotions l'exténuaient et elle avait hâte pouvoir retrouver un peu de calme. La nuit s'annonçait longue. Elle finit par se lever et s'approcha de Jamie pour s'accroupir devant lui. "Si... Si je peux faire te faire une dernière promesse..." La petite blonde relevait ses yeux injectés vers lui. "... Je ferais tout ce que je peux de mon côté pour que tu puisses voir au maximum les enfants." La garde allait être un sujet épineux et l'on avait jamais vraiment accordé de crédit aux paroles de Joanne, mais cela n'allait pas l'empêchait de se donner autant de mal que possible pour lui. "Je ne souhaite que le meilleur pour toi." Et elle était forcée d'admettre qu'elle ne pouvait plus le lui donner. Elle déposa un baiser sur ses doigts. "Je vais aller me coucher. Enfin... Aller réfléchir à tout ça.  Nous en avons tous les deux besoin." Car elle doutait de pouvoir fermer l'oeil pour le reste de la nuit. "C'est ce qu'il y a de mieux à faire." Un murmure qu'elle se disait surtout pour elle-même, cherchant à se le persuader. Ils ne pouvaient plus continuer comme ça.
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Jonah Fletcher
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les mondes imaginaires
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joamie + you know me, sad happy - Page 2 HSiifW9 Présent
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Message(#) Sujet: Re: joamie + you know me, sad happy joamie + you know me, sad happy - Page 2 EmptyMer 11 Nov 2020 - 21:19


► SAD HAPPY
@Joanne Keynes & JAMIE KEYNES

No, I will not find Myself tonight But you can't see My heart's made out of concrete

Jambes de plomb, vissé dans le sofa, il semblait à Jamie ne plus jamais pouvoir se relever un jour -ni d’en avoir la force, ni l’envie. Être assis, statique, désormais muet après avoir admis la défaite, lui donnait l’illusion que le temps ralentissait juste un peu, que le monde ne tournait plus aussi vite -trop vite pour se battre contre l’inexorable. Son regard s’était baissé, droit sur ses chaussures parfaitement cirées, éléments de vitrine, partie de la façace ; les paupières sèches, les iris figés, s’il osait relever la tête un vertige le prenait dès lors. Renfermé, peu à peu, il combattait mollement la sensation que l’univers s’écroulait, que les murs tremblaient, que le sol s’était ouvert pour engloutir son foyer dans les entrailles de la terre. L’impuissance pesait sur ses membres, assise sur sa nuque, écrasant ses épaules. Il reposait sur ses bras, penché, en quête d’air. Il passait ses mains sur son visage, prêt à se réveiller à tout instant de ce cauchemar bien trop palpable -voulant s’en arracher plus que tout au monde. Les y voilà, encore. Encore. Finalement l’anglais se demandait si cette relation avait fonctionné un jour, s’ils ne s’étaient pas voilé la face depuis le début. Ils n’avaient pas inventé cette connexion, cette alchimie. Il n’avait pas imaginé les papillons des débuts, la légèreté, la liberté que cet amour lui avait fait ressentir. Mais pour chaque seconde de bonheur fugace, il se remémorait toutes les larmes ; pour chaque rire, les cris ; pour chaque jour de paix, un jour de peine. Ne s’étaient-ils pas fait plus de mal que de bien toutes ces années ? N’avait-il pas tiré sur la corde, chaque année un peu plus fort ? N’avaient-ils pas testé et usé l’endurance l’un de l’autre jusqu’au bout ? Cet amour, il ne l’avait jamais compris. Ce sentiment d’appartenance et de destinée qui l’avait éternellement renvoyé à elle, à Joanne, il n’était jamais parvenu à le rationaliser. Et encore ce soir-là, la perspective du divorce lui faisait l’effet d’un tisonnier brûlant sur sa joue. La perdre, renoncer à l’unicité de leur famille, arrachait quelque chose au fond de son âme. Il perdait un battement, un souffle, il perdait une certitude, une partie de son identité. Pourquoi n’étaient-ils jamais parvenus à faire fonctionner cette relation ? Qu’est-ce qui n’allait pas chez eux ? Chez lui ? On leur claquait la porte du bonheur au nez répétitivement. Il ne savait plus si tous les signes qu’ils s’étaient imaginés voir dans chaque épreuve passée ensemble n’étaient pas, au final, des avertissements. Si le divorce apparaissait comme la solution finale, Jamie le sentait, cela lui tordait l’estomac ; ils faisaient une erreur. Ils faisaient fausse route. Ils allaient se rendre misérables. Ou était-ce la peur qui parlait ? Ne pouvait-il pas constater, avec lucidité, qu’ils étaient tous les deux à bout ? Qu’ils avaient tout essayé ? Qu’ils atteignaient le point de non retour ? Le brun était à cours de larmes. Le dépit était trop grand. Un trou béant dans sa poitrine avait aspiré ses hurlements de douleur. Dans son crâne, l’ivresse du vide faisait tourner le monde de plus belle. Une impression d'irréalité fut avortée par le contact des mains de Joanne sur les siennes ; il réalisa qu’elle s’était accroupie face à lui. Il détailla son teint pâle, la veine visible sur son front, le pincement de ses lèvres, le pli de son menton, l’aura rouge de ses paupières tremblantes et humides. Elle ne bataillait plus, elle avait cessé depuis longtemps. Le souvenir de leurs bons jours était une image trop lisse, lointaine, trop flou pour s’y raccrocher. Les enfants, il les perdait eux aussi dans l’équation. Les promesses de Joanne étaient surtout des mots. La vie avait bien des moyens d’enterrer leur famille. Ils le savaient. Les doigts de la jeune femme glissèrent tandis qu’elle se redressait, s’éloignait. Depuis quand la nuit n’était plus de leur côté ? Ils s’étaient toujours retrouvés lorsque le monde fermait les yeux. Ce regard extérieur qui leur faisait à chaque fois tant de mal. Celui qu’ils pensaient pouvoir fuir éternellement, enfermés dans une bulle bien à eux, un univers façonné à deux. Oui, ils s’étaient bercés de cette illusion. Celle d’avoir le pouvoir de forcer leur propre réalité.




I was working in the lab, late one night When my eyes beheld an eerie sight For my monster from his slab, began to rise And suddenly to my surprise He did the mash, he did the monster mash









:l::

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