cami + coffee tastes better with a friend

« Coffee tastes better with a friend » jonah fletcher & @cami hasting.

C’était un rituel matinal qui avait pris une signification particulière. Un rituel à base de caféine. Il descendait Dornoch Terrasse, où se situait son immeuble, tournait à droite et longeait la fresque de street art collaborative qui avait été peinte par des habitants quelque temps auparavant. Au bout, le Graal. Grand et dégingandé, portant toujours une chemise à motif original trahissant sa passion pour la culture pop, et un jean froissé, car les capacités de repassage étaient absentes, Jonah marchait d'un pas déterminé en direction du café. Ses cheveux en bataille étaient une déclaration audacieuse de son indifférence envers les normes de la mode. Cela ne le faisait pas sentir plus cool que d’autres, au contraire. Il n’estimait pas avoir le moindre goût pour s’habiller et avait abandonné l’idée qu’il en soit un jour autrement. Tant qu’il était présentable pour se rendre à l’agence immobilière, qu’il parvenait à passer pour un adulte à qui on pouvait confier des responsabilités, c’était suffisant pour tout le monde. Lorsqu’il tourna de nouveau dans la rue suivante, il jeta un coup d'œil à sa montre. Il savait qu'il la verrait bientôt, cette femme aux cheveux bruns qui croisait son chemin à cet endroit précis. Et là, elle était. Cami. Toujours aussi rayonnante, avec un sourire qui illuminait l’avenue plus que le soleil naissant. Leurs regards se croisèrent, et ce fut comme une réunion silencieuse de vieilles connaissances. Parfois, ils n’échangeaient pas plus. D’autres, ils s’adressaient un mot, ou deux. Et occasionnellement, ils engageaient la conversation et effectuaient un bout de chemin ensemble. Mais ils étaient l'un comme l’autre, une constante confortable dans ces matinées de semaine où le travail et les responsabilités les attendaient quelques blocs plus loin. En cela, le Death Before Decaf était le sanctuaire du matin. Un endroit à l’atmosphère chaleureuse où l'arôme du café fraîchement moulu se mêlait à la musique d’ambiance et aux premières conversations de la journée. Le barista était devenu, lui aussi, un acteur à part entière de leur quête quotidienne de caféine, contribuant à créer ce sentiment de familiarité et de chaleur. Jonah le voyait comme un PNJ de jeu vidéo, de ceux qui vous interpelaient pour vous confier des quêtes secondaires sans importance et qui ne rapportaient rien d’autre qu’une stylisation esthétique d’une armure ou d’une selle de cheval. Il commandait toujours la même chose, et, cette fois, se permit de formuler la demande habituelle de la jeune femme par avance. Lorsque les boissons furent prêtes, il tendit à Cami celle qu’elle prenait à chaque fois. “Comme tu l’aimes.” fit-il, signifiant ainsi qu’il lui offrait. Un cadeau qui n’attendait aucun retour et n’engageait pas de dette, jamais. Juste le plaisir de faire plaisir de bon matin, et de mettre la journée sur de bons rails. Une bonne action, ça promettait un bon karma jusqu’au soir, non ? “Quoi de prévu aujourd’hui ?” il demanda, classique, pas intrusif, et laissant la porte ouverte à la jeune femme pour partager ce qu’elle se sentait de raconter ce matin-là. Le Fletcher se sentait libre de partager ses pensées avec Cami. Des pensées qui, parfois, n’étaient pas même confiées à Jules, Adam, ou sa famille. De la broutille à la remise en question existentielle, il avait une facilité à s’ouvrir à sa voisine de quartier, car elle était une étrangère à son quotidien, et en même temps, son regard extérieur apportait une clarté bienvenue à ses élucubrations confuses.

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Le réveil de Cami n’avait plus besoin de se faire entendre depuis de nombreuses années maintenant. Une routine matinale s’était mise en place depuis qu’elle avait emménagé dans son quartier. Après son yoga et étirement du matin, Cami se précipita sous la douche et profita de la vapeur de l’eau chaude qui coule sur son corps. Elle pourrait passer des heures sous l’eau chaude, à examiner sa vie. S’enroulant dans une serviette toute douce, elle traversa son appartement en direction de sa chambre. Tout en fredonnant l’air d’une chanson entendu dans un film hier soir, elle contemplait sa garde-robe à la recherche de la tenue parfaite pour aujourd’hui. Après avoir enfilé une chemise bleu ciel, beaucoup trop grande pour elle, elle y ajouta une jolie ceinture, attrape sa paire de basket favorite et descendit les escaliers de son immeuble. Ses écouteurs en poche, elle lança sa playlist favorite et se mis à chantonner. Elle tourne à droite puis à gauche, admirant le paysage que nous offre son quartier, elle ne put s’empêcher de sourire. La ville est si calme le matin, aucun bruit, on pourrait entendre le chant des oiseaux, les écureuils qui saute d’arbre en arbre. Alors qu’elle arrivait vers son lieu de prédilection pour son café du matin, la musique de Cami se coupa net, le numéro de son très cher père apparaissait sur l’écran. Renvoyer sur messagerie, directement. Rentrant dans le café, elle répondit au sms de son père non sans une once d’énervement. Elle devait absolument régler ce petit problème avant de passer commande. Tapant très rapidement sur son téléphone, elle le rangea dans sa poche lorsque son regard se posa sur un jeune homme charmant. Un sourire se dessina sur ses lèvres presque immédiatement. Elle avait rencontré Jonah plusieurs fois dans ce café, elle avait même appris qu’ils partageaient le même quartier. Quasiment chaque matin, c’est la même tradition, ils se croisent ici, discute ou non, se salue poliment, échange des sourires et parfois des conseils avisés. Ils pouvaient se parler de tout et de rien, sans avoir peur du jugement de l’autre. L’avantage de se confier à quelqu’un qui ne nous connait que sous notre meilleur jour et qui ne nous fréquente pas dans la vie de tous les jours, c’est qu’il a cette vision extérieure et qui prodigue la plupart du temps les meilleurs conseils. Bien sûr, Cami passe sous silence certain moment de sa vie, les histoires avec ses géniteurs, son ex petit-ami, sa fâcheuse tendance à ne pas savoir choisir un homme bien. Alors que Jonah s’avance vers elle un café à la main, le regard de Cami s’attendrit et elle esquisse un grand sourire. « Merci beaucoup, c’est très gentil. » Cami était vraiment touché par cette intention de Jonah. Premièrement, il se souvenait de la composition de son café, deuxièmement, il lui avait offert sans rien attendre en retour. Cami n’avait pas vraiment l’habitude. Quand on lui offre à boire d’habitude, c’est pour finir dans une chambre. La demoiselle porta son gobelet à sa bouche et pris une petite gorgée de sa boisson encore trop chaude à son goût. « A vrai dire, je n’ai rien de prévu, c’est ma journée off. Cami ne prenait pas souvent de journée sans travail. La plupart du temps après son café, elle filait dans ses locaux, passer plusieurs heures à traiter ses mails, assister à plusieurs réunions, sautait la pause déjeuner et repartait pour le même type d’après-midi. Aujourd’hui, elle hésitait entre se rendre à la plage, aller faire une randonnée pour admirer la nature ou juste s’assoir dans son canapé tout en lisant un livre. Et toi ? Quelque chose d’intéressant ? » Cami se décala de la fille pour laisser un groupe de personnes âgés. Elle fit un signe de la tête pour indiquer la sortie du café à Jonah, les deux jeunes gens se retrouvèrent sur la terrasse, café en main sous le soleil hivernal de Brisbane. « J’ai entendu dire que le nouveau restaurant mexicain était très sympa. Tu l’as testé ? » Le téléphone de Cami sonnait de nouveau, toujours et la même personne, son géniteur. Elle s’excusa auprès de Jonah avant d’envoyer l’appel de nouveau vers sa messagerie.

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"Merci beaucoup, c'est très gentil", dit-elle avec gratitude lorsque Jonah lui tendit le café qu'elle appréciait tant. Il enleva le couvercle du sien pour laisser échapper l'arôme enivrant, permettre à la boisson de refroidir plus rapidement, et doubler ses chances d’en renverser partout comme la catastrophe sur deux pattes qu’il était. Il ajouta trois sachets de sucre, grand minimum habituel, sans quoi il n’était pas capable d’ingérer le café. Après avoir mélangé, il porta la touillette à sa bouche et la garda entre ses dents -ce qui lui donnait l’air beaucoup moins cool que ce qu’il croyait. "De rien, c'est toujours un plaisir de te voir ici", répondit le jeune homme d'un ton enjoué, quitte à en faire des caisses -on n’allait quand même pas lui reprocher sa bonne humeur. Il aimait le rituel du café du matin, un démarrage en douceur de sa journée, en bonne compagnie. "A vrai dire, je n’ai rien de prévu, c’est ma journée off." annonça Cami. Elle semblait presque surprise elle-même par cette rareté dans son emploi du temps chargé. Jonah avait saisi son côté workaholic et, pour plaisanter, haussa un sourcil, feignant l'étonnement. "Une journée off ? Mais que vont faire tes clients sans toi ?!” Ils iraient se faire cuire un œuf, voilà quoi. Le Fletcher était un fervent supporter du self-care ; on ne pouvait pas être à cent pour cent disponible pour les autres si on ne prenait pas soin de soi-même avant toute chose. Cela ne l’empêchait pas de faire passer n’importe qui avant lui ou d’essayer de faire tenir des journées de trente heures dans, mais là aussi, il appliquait la politique du “fais ce que je dis, pas ce que je fais”. "Et toi ? Quelque chose d'intéressant ?" Jonah réfléchit un instant, laissant son regard errer sur le quartier animé de West End. "Je ne vais pas à l’agence aujourd’hui, je me consacre à ma chaîne, il répondit, ce qui pouvait se deviner à son combo jean/t-shirt ayant remplacé la chemise et la veste de son déguisement d’agent immobilier. Je pensais faire du repérage d’endroits abandonnés intéressants, un peu de montage, de voice over...." Bref, préparer le contenu des semaines à venir avec l’aide de l’ensemble de l’équipe de Midnight Project. Jonah s’efforçait de répartir correctement son temps entre cette activité et Hex Estate. Pendant ce temps, Baby John, le robot de compétition qu’il était supposé rafistoler depuis plus d’un mois, prenait doucement la poussière en attendant d’être réparé à l’arrache vingt-quatre heures avant son prochain match.

Lorsqu'ils se dirigèrent vers la terrasse pour profiter du soleil, la brise légère caressa doucement leurs visages. Les conversations des autres clients flottaient dans l'air, créant une atmosphère vivante et paisible. « J’ai entendu dire que le nouveau restaurant mexicain était très sympa. Tu l’as testé ? » demanda la jeune femme. Jonah haussa les épaules avec ignorance. Il ne savait même pas qu’un nouvel établissement avait ouvert dans le coin ; c'était un animal d’habitudes, il allait toujours dans les mêmes bars, commandait aux mêmes restaurants, et s’aventurait rarement ailleurs. Pas par désintérêt, mais parce qu’il n’y pensait tout simplement pas. Pourquoi changer une équipe qui gagne, comme qui dirait. "Pas encore, mais ça me tente bien. J'adore la cuisine mexicaine." Les saveurs, les épices, le piquant. Si Cami avait relevé l’ouverture de ce restaurant, c’était qu’elle aussi devait sûrement apprécier. Alors Jonah, timidement, voulut se risquer à proposer ; "Si tu veux, on pourrait le tester ensemble un de ces jours…?" Sortant du cadre du rituel du café. Cependant, il doutait que la jeune femme l’ait entendu, celle-ci ayant reporté son attention sur son téléphone portable qui avait vibré à plusieurs reprises. “Un client qui connaît pas la significations de "jour off" ? Hésite pas à prendre l’appel, ne t’empêche pas pour moi.” Cela ne le dérangerait pas le moins du monde.

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« Une journée off ? Mais que vont faire tes clients sans toi ?! » Même si elle le voulait, Cami n’aurait pas pu retenir un sourire. On dirait que Jonah la connaissait presque par cœur, alors que pas tellement au final. Pourtant, Cami était ce genre de personne, obsédé par son travail, elle en avait fait sa raison de vivre, sa plus grande réussite et il faut l’avouer, elle était en totale panique de ne pas aller au bureau aujourd’hui mais pour sa santé mentale et son bien être personnel, elle devait absolument se reposer. Hasting conciergerie avait tellement évolué en quelques mois, que Cami n’avait pas passé une seule soirée dans son canapé sans aucun document administratif a ses côtés depuis au moins cinq mois. Ses parents l’avaient toujours fait passer pour la petite princesse qui vivrait à leurs crochets toute sa vie et finalement, elle leur avait prouvé le contraire. Bien sûr, elle n’avait que désormais très peu de contact avec eux mais c’était son choix de vie. Devenir la meilleure version de soi-même, et elle était en train de réussir. « Il faudra vraiment que tu m’expliques le concept de ta chaine, un de ces jours, ça a l’air vraiment intéressant. » Et pour cause, Cami le pensait vraiment, la jeune brune adore apprendre des nouvelles choses et partir à l’aventure. Son téléphone n’arrête pas de sonner et cela a le don de l’énerver, elle espère juste que Jonah ne le prenne pas mal. « Tiens, tu sais qu’il y a une grange abandonnée par très loin ? J’ai vu le bâtiment l’autre fois en faisant mon footing. » Bien sûr elle n’était pas rentrée dedans, rien que d’y penser, elle en avait eu la chair de poule. Cami est vraiment le genre froussarde, films d’horreur, non merci. Elle n’arrive pas à dormir même après avoir regardé un simple épisode d’Esprits criminels alors, visiter une grande abandonnée que ce soit en journée ou en soirée c’était un non catégorique.

Cami attrapa son téléphone, essayant d’arrêter la sonnerie interminable de celui-ci. Son père est vraiment insupportable. Elle prit une gorgée de café et fronça les sourcils. Elle entendit la voix de Jonah et elle se sentit mal à l’aise, elle était en train de passer pour la demoiselle la plus mal polie de tous les temps. « Si seulement c’était un client. La voix de Cami avait légèrement changé sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Parler de ses parents étaient toujours compliqué pour elle. Elle était une déception pour eux. Ils lui avaient préféré son ex petit-ami. Leur propre fille, leur sang contre un garçon qu’elle a fréquenté quatre ans en arrière. C’est lui qui prendra la tête de la société familiale. Il est plus un Hasting qu’elle ne le sera jamais. C’est mon père, je suis désolé, il est insupportable la plupart du temps. Pour ne pas dire tout le temps. La trentenaire décida tout simplement d’éteindre son téléphone et avant de reprendre la parole, elle haussa les épaules. Oh et, j’adorais aller au restaurant mexicain avec toi. Il faut vraiment qu’on se trouve un moment de libre. » Evidement qu’elle l’avait entendu. Cami était le genre de personne capable de faire plusieurs choses à la fois. Elle esquissa un sourire. « Je dois partir à Nashville bientôt mais on pourrait le faire à mon retour ? Si tu es disponible bien sûr. Mais tu n’as pas le droit d’y aller sans moi avant. Elle prit une gorgée de café. Est-ce qu’on a un deal ? » La légère brise, vient lui mettre quelques mèches devant les yeux, Cami passa une main dans ses cheveux tout en admirant le paysage du quartier.

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Le regard animé d’une étincelle de curiosité, Cami semblait réellement intriguée par l'univers de Jonah. « Il faudra vraiment que tu m’expliques le concept de ta chaîne, un de ces jours, ça a l’air vraiment intéressant. » Il eut un sourire flatté. Son domaine n’était pas pour tout le monde, ses thématiques relativement niche. Il n’imaginait pas la jeune femme passer des heures devant le contenu qu’il proposait, mais, qui sait, elle pouvait être surprenante ? "Je te ferai un résumé un de ces jours, promis." Pas aujourd’hui, visiblement. Il ne savait pas vraiment quand. D’une part, il craignait que ses chasses au fantôme créent une forme de jugement de sa part, que son regard change une fois qu’elle aurait un aperçu de ses centres d’intérêt. D’autre part, il ne voulait pas non plus que son regard ou son intérêt ne change lorsqu’elle réalisera qu’il était suivi par un bon million d’abonnés. Tout cela était susceptible de changer la simplicité de leur lien. Ou alors, Jonah se montait la tête tout seul et Cami n’en aurait strictement rien à faire. Objectivement, pourquoi le risquer ? « Tiens, tu sais qu’il y a une grange abandonnée par très loin ? J’ai vu le bâtiment l’autre fois en faisant mon footing. » Le Fletcher pensait avoir déjà foulé le sol de tous les lieux abandonnés de Brisbane, si bien qu’il avait étendu son champ de recherche hors du Queensland, et même hors de l’Australie, depuis quelques années maintenant. Néanmoins, il restait des chances pour que Cami évoque un endroit qu’il ne connaissait pas encore. "Ça pourrait être intéressant, il faudra que tu m’indiques la localisation," répondit-il.

La sonnerie persistante du téléphone de Cami la poussa à l'attraper rapidement et l’éteindre pour avoir la paix. "Si seulement c'était un client," souffla-t-elle. La tension dans sa voix ne passa pas inaperçue. Elle poursuivit en demeurant vague, mentionnant son père et laissant deviner une relation frustrante avec lui. Sa description teintée d'humour léger fit sourire Jonah, même s'il savait que derrière ses paroles se cachait probablement une réalité plus complexe. Il ne fit la note mentale que parler de ses parents était, semblait-il, une zone sensible, et donc un sujet sur lequel Jonah ne se risquerait pas à poser des questions indiscrètes. Au lieu de cela, il afficha un sourire compatissant.

Cami retrouva également une expression plus détendue en mentionnant de nouveau l’établissement qui venait d’ouvrir dans le quartier. « Oh et, j’adorais aller au restaurant mexicain avec toi. Il faut vraiment qu’on se trouve un moment de libre. - V-vraiment ? » Impossible de l’empêcher, les joues de Jonah tournèrent au pourpre. Convaincu qu’elle ne l’avait pas écouté ou qu’elle profiterait de la distraction de son téléphone pour feindre ne pas l’avoir entendu, il avait aussi les yeux ronds d’étonnement, pris au dépourvu par l’acceptation de son invitation. « Je dois partir à Nashville bientôt mais on pourrait le faire à mon retour ? Si tu es disponible bien sûr. Mais tu n’as pas le droit d’y aller sans moi avant. Est-ce qu’on a un deal ? » Est-ce qu’il l’imaginait, ou était-elle sincèrement enthousiaste à l'idée de partager cela avec lui ? Peut-être qu’elle se contentait d’être polie, qu’elle n’osait pas refuser afin de ne pas le décevoir ou le contrarier (dieu savait que les jeunes femmes n’osaient pas rembarrer les hommes autant qu’elles le pourraient de crainte d’en subir les conséquences). À son retour, elle pourrait faire mine d’avoir oublié, et espérer qu’il n’y ait plus pensé non plus. C’était difficile à dire, et Jonah s’était trop habitué à envisager le pire pour réduire les chances de déception. Il ne l’invitait même pas pour un date, pourquoi se montait-il autant la tête ? « C'est un deal. Je te promets de ne pas succomber à la tentation sans toi. » Il leva son gobelet de café en guise de promesse, puis en sirota une gorgée. « Qu’est-ce que tu vas faire à Nashville ? » il demanda ensuite, sa curiosité piquée. C’était juste à l’autre bout d’un océan, après tout.

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« ça pourrait être intéressant, il faudra que tu m’indiques la localisation. » Cami sourit et hocha la tête positivement. Au fond d’elle, elle espérait qu’il oublierait cette demande. La demoiselle était passé devant qu’une seule fois et elle ne se souvenait plus exactement de l’emplacement. Peut-être elle n’aurait jamais dû en parler mais il faut dire que c’était sorti tout seul. Jonah ne demanda aucune question à Cami par rapport à l’appel de son père et il faut dire que cela l’avait profondément touché. Avec lui, elle était juste Cami, pas la fille unique du grand Antown Hasting. Il n’était même pas au courant de la richesse de ses parents et de ce qu’elle pouvait hériter si jamais il lui arrivé quelque chose. Bien sûr, elle est plus considérée comme une « célébrité » aux Etats-Unis mais elle apprécie le fait d’être juste Cami, une fille lambda, sans problème de famille. Et heureusement qu’il ne demande pas, qu’est-ce qu’elle pourrait lui raconter ? Que ses parents ont préféré choisir son ex petit-ami, qu’il pense qu’elle n’est pas capable de diriger une entreprise et qu’elle devrait simplement être la fille de ou la future femme de. Ils sont restés bloqué dans l’ancien temps, Katherine – la mère de Cami – est ce genre de personne. Un peu comme Emily Gilmore mais en bien pire, au moins, Emily aimait sa fille et était fière de sa réussite professionnelle. Sa vie se résume à diriger ses domestiques, organiser des réceptions et apparaitre tout sourire lors des soirées, gala. Qui voudrait d’une vie comme ça ? Cami voulait être indépendante – bon, elle l’est un peu trop -, elle a peut-être mis le côté vie sociale de côté mais on ne monte pas un empire sans un travail acharné.

Cami esquissa un sourire lorsqu’elle remarqua la surprise sur le visage de Jonah. Il lui avait proposé d’y aller ensemble, pourquoi était-il si surpris qu’elle accepte ? Le rituel de matin se transformera en rituel du soir dans un super restaurant mexicain – d’après ce qu’elle a entendu -. Le sourire de Cami ne quittait pas ses lèvres, Jonah avait l’air vraiment gêné, comme si la situation lui semblait étrange. « Super. Je compte sur toi dans ce cas. » Pour Cami, l’invitation était lancée, ils se retrouveraient lorsqu’elle reviendrait de Nashville.

Rien qu’à l’idée d’entendre le mot Nashville sortir de la bouche de quelqu’un, Cami ne put s’empêcher de sourire. Elle était tellement impatiente d’y retourner, c’était presque viscérale. Quand elle y pense, il ne lui semble pas avoir dire un jour à Jonah qu’elle était une véritable petite américaine. « Je rentre à la maison.. Sa voix était bizarre, on se croirait dans la fin du film quand la demoiselle entre dans son taxi et pense qu’il va connaitre son adresse et qu’elle répond seulement : i’m going home. Elle secoua la tête et repris. Ma meilleure amie d’enfance se marie. J’y vais pour quelques jours. » Impatiente est le mot qui décrirait le plus le comportement de Cami. En y pensant, elle aller pouvoir enfiler ses santiags et admirer la vue depuis le ranch familial. Elle retrouverait pendant quelques jours ses chevaux, l’odeur de la nature et surtout la danse country, les bars, les soirées et ses amis. Bien qu’elle ait beaucoup d’amis ici aussi mais là-bas, ils la connaissent, malgré tout ce qu’ils savent sur elle, il l’aime et la soutienne. De plus, elle assisterait au mariage de sa meilleure amie, elle va l’accompagné durant son plus beau jour. Bien sûr elle était à soixante-dix pourcent jalouse, Cami à trente ans, la dernière célibataire dans son groupe d’amis. Elle n’a pas de vision d’avenir amoureux, elle ne tombe que sur des hommes superficiels et le temps que son tour arrive, elle aura au minimum trente-cinq ans. Soyons réaliste, il faudrait qu’elle soit déjà avec quelqu’un pour pouvoir s’imaginer se marier avant ses trente-cinq ans. « Tu as déjà visiter Nashville ? » Elle appréciait parler de sa ville natale, c’est le plus bel endroit du monde pour elle.

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L'acceptation enthousiaste de Cami à l'invitation de Jonah le laissa légèrement étonné. Pourtant, il avait bel et bien lancé cette idée, mais le jeune homme n'était pas tout à fait habitué à ce que ses plans improbables soient acceptés sans hésitation. Il ne put s'empêcher de sourire, même s’il était pris au dépourvu.

La perspective de se rendre à Nashville semblait absolument ravir Cami. Sa voix s'emplissait de cette excitation palpable. « Je rentre à la maison.. Ma meilleure amie d’enfance se marie. J’y vais pour quelques jours. » expliqua-t-elle avec un mélange de nostalgie et d’impatience, comme si elle se transformait en une petite fille qui retournait à la maison pour les vacances. Jonah pouvait sentir l'importance de ce voyage pour elle, comment cela touchait un endroit particulier dans son cœur. La manière dont elle en parlait trahissait sa passion pour ce lieu. C’était, visiblement, un retour aux sources particulièrement important pour elle. “Cool ! Tu t’entraînes pour arracher le bouquet aux autres nanas ?” plaisanta-t-il. En bon célibataire malgré lui, et sachant que Cami n’avait personne dans sa vie, il pouvait imaginer que l’enthousiasme avait un arrière-goût amer. Il avait assisté au mariage d’un certain nombre d’amis et collègues ces dernières années, et même s’il était toujours heureux pour eux, il ne pouvait s’empêcher de se sentir à la traîne. Il attraperait le bouquet en vol lui-même s’il le pouvait, mais il ne savait pas pourquoi, c’était réservé aux demoiselles.

« Tu as déjà visité Nashville ? » demanda-t-elle, reprenant le fil de la conversation. Jonah hocha lentement la tête, un sourire flottant sur ses lèvres. “Jamais. J’ai déjà été aux States, côte Est, côte Ouest, le classique. Un peu de New-York, Washington, L.A, Orlando…” Parfois pour des vacances, d’autres fois dans le cadre du tournage d’une vidéo. Il était chanceux en cela que vivre de YouTube lui permettait de voyager à travers le monde et voir de ses propres yeux les lieux des folklores les plus intéressants (et glauques) pour ses viewers. Cela lui avait donné l’opportunité de visiter des pays où il n’aurait peut-être jamais pu espérer se rendre s’il avait suivi une carrière plus conventionnelle. “Las Vegas aussi, j’avoue.” Le remake de Very Bad Trip entre potes ne s’était pas passé comme prévu, mais comme on dit, ce qu’il se passe à Vegas reste à Vegas. “Mais pas Nashville. Pourtant j’suis sûr que les santiags et le chapeau m’iraient à ravir, tu crois pas ?” Spoiler alert : c’est le cas. Il était surtout curieux de la ville qui était l’un des temples de la country. Biberonné aux albums de Johnny Cash dans son enfance, Jonah ne pouvait que se sentir attiré par une ville aussi emblématique. “Du coup, je suppose que tu es fan de musique country ?” il interrogea d’un ton léger, plus par plaisanterie que pour faire dans le stéréotype. Lui, c’était un genre qui l’amusait ; ça parlait de ranch, de vaches, de pistolets, de l’amour de l’Amérique et de bonnes femmes qui prennent soin de mâles virils. C’était un tout autre monde pour Jonah, fort attaché à sa pop rock d’un girly embarrassant.

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Cami était totalement le genre de fille qui voulait attraper le bouquet. Elle était toujours sur la première ligne, à la bonne place, prête à se battre pour obtenir le saint graal. Pour cause, elle est une amoureuse de l’amour, elle rêve d’un grand mariage, ouvrir le bal sur sa musique country favorite, danser jusqu’à pas d’heures et partir vers une incroyable lune de miel. Cami veut tout ça, le mariage, une famille. Si jamais, elle a la chance un jour d’avoir des enfants, elle espère qu’ils se sentiront aimer et désirer. Qu’ils seront heureux en sa présence et qu’elle leur prouvera assez souvent qu’ils sont parfaits, suffisants et qu’ils peuvent faire ce qui veulent de leur vie. Cami avait attraper chaque bouquet des six derniers mariages ou elle avait assisté. Chacune de ses amies de lycée avait épousé leur grand amour. Quant à elle, elle était seule, sans futur mari possible. Cette fois-ci, elle ne serait peut-être pas aussi enthousiaste à l’idée de l’attraper. Est-ce vraiment nécessaire si on n’a personne qui pourrait envisager de faire sa demande ? Un sourire se dessina néanmoins sur son visage, par moment, elle avait vraiment l’impression que Jonah la connaissait un peu trop bien. « La compétition ne serait pas juste pour elles. Cami était une vraie battante, quand elle voulait quelque chose, elle l’obtenait et si elle voulait le bouquet, elle l’aurait. Est-ce vraiment utile de l’attraper si on sait que personne ne fera sa demande dans l’année ? » La demoiselle haussa les épaules et pris une gorgée de son café. Heureusement, elle pourra toujours se rattraper avec l’un des garçons d’honneurs, le mariage sert à ça non ?

Jonah avait déjà passé pas mal de temps aux Etats-Unis. Bien que Cami a toujours apprécié les villes qu’il venait de citer, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que Nashville est la plus belle vie de ce pays. Il y a tellement de choses à visiter mais c’est aussi un dépaysement total. C’est un mélange entre la vie à la campagne et la vie citadine, la vie sans technologie et celle avec la technologie. Des balades à cheval, des musiques country, des soirées autour d’un feu. Cami pourrait passer des heures à parler de Nashville et de ses recoins. En entendant la réplique de Jonah, elle ne put s’empêcher de se mettre à rire légèrement, elle secoua la tête et repris. « Parce qu’il existe un autre genre de musique ? » La brune pris un air choqué, comment est-ce possible ? Bien sûr qu’elle n’écoutait que principalement de la country, elle a été bercée par ses artistes et connait une grande partie du répertoire. Pour elle d’ailleurs, i will always love you est de Dolly Parton et non de Withney. D’ailleurs, elle n’a jamais écouté celle de Withney. Dolly est une reine, une légende, il ne faut pas l’oublier. Elle le regarda de haut en bas et pencha la tête sur le côté. « Je suis presque sûr que tu serais un parfait cowboy. Elle esquissa un sourire vraiment sincère. Tu serais très mignon avec tes santiags et ton chapeau. Tu pourrais faire un vrai tabac là-bas. » Pour cause, toute habitante de Nashville, adore les garçons avec un chapeau, petit chemise, santiags et jean. Les santiags et le chapeau rend un homme sexy et Cami ne pourrait jamais le nier. Elle est folle des cowboys. « Tu veux que je t’en ramène de mon voyage ? » Elle le ferait sans aucun problème, elle prendrait soin de trouver le plus jolie, celui qui correspondrait le plus à Jonah. Portant son café à ses lèvres, elle prit la dernière gorgée. Elle se décala deux secondes pour le jeter dans la poubelle. « Encore merci, pour le café. »

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Alors qu'il observait Cami prendre une gorgée de son café, il ne put s'empêcher de sourire à sa réflexion sur l'attrapage du bouquet. Pour beaucoup de personnes, obtenir ces fameuses fleurs était un pas de plus vers la réalisation de tous les rêves romantiques. Il était évident qu'elle voulait tout cela, et même si elle plaisantait sur le fait de l'attraper sans avoir de prétendant en vue, il pouvait sentir cette pointe d'espoir dans ses mots. « Est-ce vraiment utile de l’attraper si on sait que personne ne fera sa demande dans l’année ? » Jonah eut une moue songeuse. Il était d’un naturel trop optimiste pour admettre ce genre de défaitisme. Pourtant, il n’était pas dénué de cynisme vis-à-vis des relations amoureuses compte tenu de ses propres déceptions avec ces fichues applications de rencontres. Il gardait espoir malgré tout, même si, parfois, il espérait que la bonne apparaisse comme par magie dans son salon. “Hm, certes, mais objectivement, pourquoi se priver de mettre toutes les chances de ton côté ?” C’était le truc, avec toutes les superstitions. On pouvait croire qu’il ne s’agissait que de réminiscences de simagrées de vieilles sorcières, mais la simple hypothèse qu’elles ne soient pas complètement fausses nous poussaient à décroiser les couverts ou ne pas marcher sous une échelle.

La conversation glissa ensuite vers Nashville, cette ville de musique et de contrastes que Jonah n’avait pas encore eu le plaisir de visiter. Mais aux yeux de Cami, c'était plus qu'une simple ville, et la country, plus que des chansons sur l’amour en campagne et le bétail. « Parce qu’il existe un autre genre de musique ? » Un rire résonna dans la gorge du jeune homme. Du même air choqué, il renchérit ; “T’as jamais entendu parler de Lizzo ?” Oh, comme les plaintes dont la chanteuse faisait actuellement l’objet lui avaient brisé le cœur. Comment avait-elle pu ? Non, il ne devait pas y songer, pas la mentionner. Il se trouverait une autre artiste à qui vouer un culte, il recommencerait à saigner les albums de Bebe Rexha et d’Abba.

« Je suis presque sûr que tu serais un parfait cowboy. - Presque ? » Il haussa un sourcil prétendument circonspect. Qu’est-ce qui justifiait l’incertitude ? Il n’était pas assez alpha, pas assez virile pour faire un bon cow-boy ? C’était parce qu’il n’avait aucune idée de comment monter un taureau et utiliser un lasso ? Parce que les santiags lui donneraient une allure de palmipède ? Ou parce que son accent était trop australien ? « Tu serais très mignon avec tes santiags et ton chapeau. Tu pourrais faire un vrai tabac là-bas. » Le rose aux joues, encore une fois. S’il n’était pas le genre de Cami, elle semblait estimer qu’il n’était pas un cas sans espoir pour d’autres jeunes femmes, et c’était déjà un sacré compliment à ses yeux. Il lui en fallait peu. “Ah, ouais ? Je devrais peut-être déménager là-bas, j’aurais plus de succès qu’ici.” A vrai dire, il commençait à douter qu’il reste la moindre célibataire à Brisbane avec qui il n’ait pas déjà eu un rendez-vous infructueux ou qui ne l’ait pas rangé dans la friendzone. Changer de vivier ne lui ferait pas de mal, plutôt que de miser sur les locaux. Il pourrait essayer de se glisser dans les valises de Cami et s’envoler avec elle pour les U.S, tenter sa chance avec quelques demoiselles d’honneur ? « Tu veux que je t’en ramène de mon voyage ? » Encore une fois, Jonah écarquilla les yeux comme un poisson hors de l’eau, la proposition le prenant par surprise. “Oh, je, euh…” Bien sûr qu’il avait envie d’accepter. Il n’osait pas, trop timide, trop poli. Sauf que Cami paraissait sincère et bienveillante, comme ravie, quelque part, d’initier une personne extérieure à ce qu’elle aimait tant de sa ville natale. Comment refuser les honneurs ? “Ouais, pourquoi pas. Mon propre véritable chapeau de cow-boy, ça serait classe. Mais j’te préviens, j’ai une très grosse tête.”

Il la regarda jeter son café dans la poubelle, puis lui fit un signe de tête. « Encore merci, pour le café. - Pas de quoi. » A son tour, il termina le sien, ce qui marquait la fin du rituel du matin. Jonah s’étira un peu, comme pour s’énergiser et se lancer dans la journée qui l’attendait. Le West End s’était définitivement réveillé, les rues s’étaient remplies, les voitures s’étaient multipliées. La ville vrombissait désormais. “Ça me semble être une bonne journée pour profiter de la plage, si j’peux me permettre une suggestion pour ton jour off.” fit-il en enfonçant ses mains dans les poches de son jean. En tout cas, s’il n’avait pas prévu de travailler jusqu’à pas d’heure ce jour-là, c’était ce qu’il aurait fait. “Profites-en bien, en tout cas.” Eux, ils se reverraient après Nashville. Ils avaient un deal, après tout.

I was working in the lab, late one night When my eyes beheld an eerie sight For my monster from his slab, began to rise And suddenly to my surprise He did the mash, he did the monster mash

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Il n’avait pas tort, se disait Cami. Après tout, Cami pouvait toujours attraper le bouquet, cela lui permettrait peut-être de rencontrer quelqu’un par la suite. Quelqu’un qui vit à Brisbane bien sûr, elle ne s’imagine pas tout recommencer à zéro. Son entreprise connait un succès ici, peut-être plus tard elle aimerait revivre à Nashville mais pour l’instant, sa vie ici lui convient. La demoiselle se contente d’hausser les épaules, peut-être elle reconsidéra le fait d’attraper ce fameux bouquet. Cependant, elle n’était pas du genre superstitieux, elle ne pouvait croire au fait, qu’avoir des fleurs dans une main lui apporterait le grand amour dans sa vie. Cami sortit de ses pensées et regarda Jonah avec un sourire, il était tellement gentil, c’était presque troublant. C’était le genre de personne qui avait l’air d’aimer tout le monde, agréable et optimiste. Pour ça, ils se ressemblent, Cami ne déteste en général personne et accorde toujours des secondes chances – sauf à ses parents qui en ont eu beaucoup trop eu -.

Lorsque Jonah évoqua le cas de la chanteuse Lizzo, Cami fit mine de ne pas connaître. Bien sûr elle savait qui elle était mais la jeune demoiselle n’était pas forcément fan de sa musique. Elle pouvait bien l’écouter de temps en temps mais rien à voir avec la country ou Taylor Swift – qui est une reine pour Cami -. « Est-ce qu’on peut danser sur ses chansons avec des santiags ? Voulant sous-entendre que ce n’était donc pas une réelle musicienne pour elle. Elle reprit avec humour. Je la connais mais je ne suis pas spécialement fan et il faut dire que le personnage ne me plait pas vraiment. » Pour cause, elle n’a pas vraiment bonne réputation. Jonah repris le fil de la conversation directement sur le fait d’être un parfait cowboy. Cami ne pu s’empêcher de sourire à sa remarque et elle décida de jouer sur le cliché des texans. « Non, il faut d’abord que tu apprennes la country, ensuite que tu saches monter un cheval et que tu fasses du rodéo. Elle laissa quelques secondes de silence avant de reprendre. Oh et surtout, il faut que tu apprennes à faire du lasso. » Elle haussa les épaules, bien sûr tous les habitants de Nashville ne savait pas faire cela mais Cami était fière de pouvoir dire qu’elle oui. Plus jeune, elle avait même tenue plus de deux minutes sur un rodéo. Elle sourit et repris. « Je pourrais te louer une chambre au ranch si tu veux. » La brune tourna sa tête pour regarder celle de Jonah et repris. « Parfait, et j’aurais la bonne taille, tu verras. »

Cami venait de jeter son gobelet, ce qui voulait dire que le rituel du matin était terminé. Au vu de son départ qui allait bientôt arriver, elle ne croiserait plus la route de Jonah pendant quelques jours. Elle esquissa un sourire sincère. « Je vais peut-être me laisser tenter. » Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas mise les pieds à la plage et au vu du temps, elle pourrait y passer quelques heures. Elle allait reprendre la route. « Ne vas pas au restaurant sans moi ou je me vengerais. » dit-elle en quittant la rue. Elle fit un signe de la main à Jonah, concluant leur rencontre du jour.

camian

when i close my eyes, i see us together, for a whole lifetime and suddenly forever feels too short to be with somebody. Who loves me like you do, when i close my eyes, i still see you.

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