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 (Jo) Here's to the fools who dream

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Message(#) Sujet: (Jo) Here's to the fools who dream (Jo) Here's to the fools who dream EmptyMer 22 Nov - 22:21



Here's to the fools who dream
@Jo Carter - novembre 2023, spring hill

Troqués, le calme et la solitude rythmant le quotidien depuis presque une année, nécessaires jusqu’alors afin de maintenir la discipline d’une remise en forme après la sortie de route. Agréable, dans un premier temps, le manque d’interaction est devenu pesant avec le temps. Ce n’est pas vraiment dans sa nature, à June, de jouer les introverties, de se cacher du monde extérieur comme s’il s’agissait d’une menace planant au-dessus de sa tête. Plutôt apte à partager son avis sur tout et n’importe quoi, la tête dans le guidon, vadrouillant à droite et à gauche pour être sur tous les fronts. La peur qu’autrement, son nom ne devienne qu’un souvenir disparaissant aussi rapidement qu’il est apparu, gloire éphémère comme il en existe tant. Le besoin de guérir a rebattu les cartes, dans une remise en perspective sur plusieurs mois, le temps de réussir à dégager une vision claire et quelques certitudes. Elle n’est plus animée par cette crainte de l’oubli, mais par la volonté d’être reconnue pour les bonnes raisons. Pour sa musique, pour les récompenses, au lieu des controverses susceptibles de faire le bonheur des tabloïds. À contre-courant de ses habitudes, elle n’a pas foncé vers ce nouvel objectif, prenant le temps de faire les choses dans l’ordre, sans griller les étapes, même si certains moments de remise en doute ont apporté leur lot frustration. Ces instants de tension ont au moins eu le mérite de venir tester ses résolutions. Il aurait été bien plus simple de se contenter d’accepter les contraintes et les critiques de manière docile, de suivre le discours imaginé par autrui sans la moindre remontrance. Mais elle veut s’affirmer, June, enfin, refusant qu’on lui prête des intentions n’étant pas siennes. Les erreurs commises font partie de sa personnalité, pas question de les occulter ou de capitaliser dessus au travers d’une rédemption dont elle ne pense pas un mot. Petit à petit, elle retrouve des interactions qui ne sont plus limitées par des règles autoimposées, délaissant la solitude de sa chambre d’hôtel. Même que l’inspiration se décide à faire son retour après avoir joué les capricieuses jusqu’alors. Se serait mentir que de dire que le doute n’avait pas fini par saisir l’Anglaise sur sa capacité à écrire n’importe quoi ne méritant pas de finir dans une poubelle les secondes suivant l’écriture. Le nombre d’insomnies à fixer aussi bien un écran qu’une feuille de papier, échangeant les supports comme si ce simple geste pouvait initier quoi que ce soit, pour ne finalement voir qu’un vide infini.

Elle a eu besoin qu’on vienne toucher à son ego, June, d’un magnifique uppercut l’envoyant dans les cordes, mais permettant de remettre tout à l’endroit. Il n’y a rien de mieux que de remettre abruptement ses compétences en question pour la motiver. Pas loin de vriller, sur l’instant, le déclic n’aurait pas eu un effet aussi positif si Jo n’avait pas été là pour l’aider à canaliser toute sa frustration dans la bonne direction. Tout recentrer sur la musique sans prendre le temps de se perdre dans une colère stérile s’est avéré être la bonne solution. Elles ont rebossé leur morceau avec beaucoup plus d’échanges par rapport à la première itération, afin que chacune puisse évoluer dans le style qui lui convient le mieux, tout en s’assurant du mieux possible de la synergie du mélange. Et le résultat des modifications apportées s’est trouvé plus que satisfaisant, confirmant tout le potentiel qu’elles avaient pu y voir. Récoltant l’aval des têtes pensantes du label de l’Australienne lors de la seconde écoute, en lieu et place des critiques acerbes obtenues pendant la première entrevue à Sydney. Ne reste plus qu’à enregistrer le morceau dans une version définitive, chose déjà bien avancée durant les semaines suivant le feu vert, seulement quelques prises sont encore nécessaires afin de finaliser l’ensemble. La dernière session en studio concernant le featuring, prévue aujourd’hui, était d’ailleurs censée débuter il y a quelques minutes, mais un détour improvisé sur le trajet a décalé le timing de l’Anglaise. Pas de quoi la faire stresser pour autant, être en retard fait partie de sa marque de fabrique, qu’importent les efforts mis en œuvre. Elle ne se pointera jamais plus tôt qu’à l’heure attendue, et seulement si tout s’aligne parfaitement. Elle finit tout de même par arriver, à la bourre, pénétrant dans le studio l’air de rien pour rencontrer le silence de la concentration. Un simple geste pour attirer l’attention. « Elle est déjà en train d’enregistrer ? » Confirmation par hochement de tête. Elle fait glisser une chaise, vient se placer face à la console de mixage et y dépose les deux bouteilles, responsables de délai de son arrivée avant d’attendre la fin de l’enregistrement en cours. Lorsque les dernières notes résonnent, elle active le micro afin de briser l’isolement phonique séparant les deux pièces. « La fin manquait un peu de justesse, on refait. Mais avant ça, me semble qu’il y a une double nomination à célébrer. » Elle agite une bouteille devant la vitre, avec un grand sourire. « En toute sobriété, bien entendu. Et c’est pas négociable. » Son siège pivote afin de faire face à la jeune femme les rejoignant. « Alors, qu’est-ce qui se passe dans la tête d’une meuf nominée deux fois par l’académie avant même d’avoir terminé son album ? » Qu’elle s’enquière tout en commençant à ouvrir la première bouteille.

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Jo Carter
Jo Carter
Les lauriers factices
Les lauriers factices
(Jo) Here's to the fools who dream MTtf4TM Présent
ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie
STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer
MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award
LOGEMENT : son adresse fixe est toujours au #421 carmody road, toowong, là où se situe la petite maison cosy de sa grand-mère, ava. elle n’y est quasiment plus, victime de son succès et de ses voyages incessants, bringuebalée d’un fuseau horaire à l’autre, d’une chambre d’hôtel grand luxe à une autre
(Jo) Here's to the fools who dream 24bfe89da55b6f605a82b8084279d0cf4d4f2291
POSTS : 6212 POINTS : 460

TW IN RP : langage cru et grossier, mention de violence paternelle, mention de maladie d'alzheimer, surexposition médiatique (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4ever
CODE COULEUR : #A4508B
RPs EN COURS :
(Jo) Here's to the fools who dream 8a0q
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want(Jo) Here's to the fools who dream Uhny
CARSON ◦ so now we play our separate scenes now he's in your bed and layin' on my chest now i'm in my head and wonderin' how it ends ends ends
(Jo) Here's to the fools who dream 9b290b3add35d37c25ed651d6384b72c2f79ee59
JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
(Jo) Here's to the fools who dream F37857debdddafb7e52743ecb06156bbd31b585c
HARTER ◦ don't cry no more for me don't waste your time convincing me that maybe someday we'll get it right cause we never could i wish that we would but we won’t so just don't

scarlett#4laurie#8nicholas#21megan#12charlie#13micah#8midas#29olive#7laurie#6 (fb 2009)

RPs EN ATTENTE :
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LEE ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
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PEGGY ◦ there ain't no words to the song i'm here to sing no there ain't no words to the song i came to sing oh i just don't know the words to tell you what i mean and i'm at the end of my mind trying to do the right thing (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : alexa demie
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, mine, carson, joseegan, harter) ◦ ©dejjavus (gif lee), ©blondewhoregifs (gif peggy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : evelyn pearson & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 07/02/2020
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https://www.30yearsstillyoung.com/t29075-jo-you-know-i-m-no-good
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Message(#) Sujet: Re: (Jo) Here's to the fools who dream (Jo) Here's to the fools who dream EmptyVen 24 Nov - 13:44




here's to the fools who dream
@June Coleman-Popecrédit/SyntaxError

Elle avait beau plastronner depuis quinze jours Jo, se reposer sur ses lauriers sous le prétexte qu’elle avait réussi l’exploit d’être nommée à la cérémonie la plus prestigieuse de l’industrie musicale sans que son album ne soit terminé, ce n’était pas dans ses intentions. Par deux fois, elle avait vu son nom ressortir au côté de celui de son partenaire de prédilection, ce n’était pourtant pas une raison suffisante à ses yeux pour relâcher ses efforts et prétendre que tout lui était dû. Elle faisait semblant pour la blague, en bonne bad bitch qu’elle était, à assurer à la cantonade qu’ils n’avaient pas besoin de prier pour eux, que c’était joué d’avance, donnant ainsi l’impression d’à peine douter de la finalité de l’histoire, tous ceux qui la connaissaient assez bien, et ils étaient peu en définitive, savaient qu’au fond, elle profiterait plus que jamais de cette occasion pour toujours en faire et en donner plus. Elle n’avait habitué personne, et surtout pas elle-même, à la médiocrité.

Impossible de faire marche-arrière désormais, le niveau qu’on lui demandait de maintenir était à la hauteur des ambitions qu’elle avait couvé tout au long de sa vie et l’atteindre n’était plus un choix qu’elle se laissait, mais une obligation qu’elle se sentait apte à cultiver, pas effrayée de devoir tout donner, moins paresseuse qu’on serait tentée de le croire en la voyant se comporter comme une reine auto-proclamée. Elle était sollicitée, encensée, attendue au tournant… son nom sortait de toutes les bouches, pour des raisons aussi diverses et variées qu’elle avait une panoplie d’intérêts à proposer, se figurant pour l’heure qu’on croyait en elle, et c’était encore tout ce qui comptait quand il s’agissait de sa carrière. Du reste, elle n’écoutait plus ce qu’on disait sur sa vie privée, elle avait arrêté d’y accorder de l’attention à la seconde où elle avait donné le feu vert à Midas pour enfin arrêter de se comporter comme des amis slash collaborateurs en public. Elle prétendrait le contraire par fierté surjouée, arguant qu’elle n’avait besoin que de sa propre confiance pour avancer, mais être reconnue par ses pairs ? C’était quelque chose à quoi elle aspirait plus que le reste. Jo, elle n’avait pas éclos un matin aux yeux du monde, elle avait été porté aux nues par une machine destructrice qui l’avait broyée menue avant de la choisir pour représenter quelque chose sous les désirs de quelqu’un qui lui, n’avait jamais fait autre chose que croire en elle. Elle avait une dette envers lui, elle ne lui donnerait jamais l’occasion de croire qu'il s’était trompé en décidant de magouiller pour ses beaux yeux, elle voulait qu'il reste fier de sa décision.

Ça, ça tournait constamment à l’arrière de son crâne, la faisant s’arrêter sur quelque chose de palpable : elle avait des choses à prouver au monde, à se prouver aussi pour réhabiliter la certitude qu’elle avait eu très jeune qu’elle était capable de tout parce qu’elle ne savait faire que ça. S’ajoutaient maintenant ces deux nominations aux Grammys, les pièces de son moteur étaient rassemblées, elle avait toutes les cartes en mains : énergie, motivation, ambition et envie, elle n’avait besoin que de ça pour fignoler un projet qui, celui-ci, serait vraiment le sien "Qu —" Dans la cabine d’enregistrement, Jo releva le nez vers la vitre pour constater qu’elle n’avait pas rêvé, et que la voix qu’elle entendait directement dans son casque était celle de June — son accent la trahissait. Elle se rapprocha du micro pour lui susurrer de son ton le plus revêche "Tu veux qu’on compare nos octaves, pétasse ?" Des mots d’amour dans la bouche de Jo qui se fendit d’un sourire en comprenant qu’elle n’était pas venue travailler les mains vides. C’était son sort depuis son retour de New-York, célébrer tout ça en se concentrant de nouveau juste après pour ne donner l’occasion à personne de douter qu’elle méritait qu’on lui offre du crédit ; un verre, deux grand max, et c’était reparti pour un tour. Elle délaissa son casque, quitta le tabouret sur lequel elle était presque sagement juchée pour enregistrer les choeurs de son titre avec June, s’étant occupée d’une bonne partie des couplets la veille, et rejoignit l’autre côté en tachant d’amoindrir le sourire qui disparut totalement quand, poussant la porte avec nonchalance, elle dit à June qui l’accueillit d’un demi-tour sur le fauteuil d’Hicham "C’est de la jalousie que j’entends dans ta voix, ou elle a toujours été aussi désagréable ?" Pas besoin de faire de délicatesse avec June qui comprenait son langage. Elle plaisantait donc, pas besoin de le préciser. Elle plaisantait moins quand, mimant la réflexion, son regard fit une embardée vers le plafond bas du studio, feignant de devoir s’y concentrer pour faire le tri dans sa tête pleine de tout, ces derniers temps "Hm t’as combien de temps devant toi pour que je te fasse l’exposé des centaines de projets qui sont nés à la seconde où mon nom est apparu à l’écran ? Tu te doutes surement qu’y a une résidence à Vegas dans le lot, tu voudras bien faire partie de mes invités spéciaux ?" qu’elle lui fit, la manche de ce qu’elle portait sur le dos mal remontée sur la bretelle de sa robe près du corps, l’air espiègle des grands jours faisant saillir ses pommettes hautes, scintillante d’highlighter. Elle s’avança vers sa comparse, et puis lui subtilisant l’une des bouteilles qu’elle avait apportée avec elle, elle attribua à l’étiquette un regard moins critique que d’ordinaire, pas excitée par l’alcool — ou le sans alcool en l’occurence — autant que par d’autres choses. Après un silence inutilement long, c’est sur le ton de la conversation qu’elle lui demanda juste après, lui rendant la bouteille, l’espièglerie toujours présente dans son ton "T’as pensé à ma couronne au moins ?"


    cause i'm a real tough kid, i can handle my shit, they said "babe, you gotta fake it till you make it" and i did. lights, camera, bitch, smile, in stilettos for miles, he said he'd love me for all time. but that time was quite short, breaking down i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting "more".

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    :sing::
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Message(#) Sujet: Re: (Jo) Here's to the fools who dream (Jo) Here's to the fools who dream EmptySam 2 Déc - 23:33



Here's to the fools who dream
@Jo Carter - novembre 2023, spring hill

« Passe. J’laisse les concours de qui a la plus grosse aux autres. » Le bref échange par micro interposé équivaut à un bonjour, passant à la trappe des politesses dont elles ne s’embarrassent pas. Elles se retrouvent à en faire un nombre conséquent dans les à-côtés relatifs à leur métier, paraît-il qu’insulter à tout-va n’est pas compatible avec une bonne image. Alors, loin des oreilles sensibles, pouvoir évoluer sans un vocabulaire aux interactions entravées reste un moment appréciable duquel aucune ne se prive. La scène à des allures théâtrales, de la nonchalance de Jo quittant la cabine d’enregistrement au mouvement de fauteuil effectué par June afin de lui faire face. « De la jalousie ? » Elle arque un sourcil, faussement sérieuse le temps de quelques secondes. « Ma pauvre, t’as tellement pris la grosse tête que tu commences à avoir l’audition qui part en couille. Ça explique les fausses notes que je viens d’entendre. » Erreurs techniques inventées de toute pièce afin d’alimenter les piques factices qu’elles s’envoient pour le plaisir. « T’inquiète, c’est rien qu’on pourra pas cacher avec deux-trois corrections sous Auto-Tune. » Son visage ne reste pas fermé plus longtemps, retrouvant un sourire espiègle. Elle ne sait jouer l’actrice que de courts instants avant de trahir ses véritables émotions, loin d’être une experte des faux-semblants, connaître les émotions qui l’animent ne demande pas d’efforts particuliers. « J’suis flattée par la proposition, vraiment, mais tout dépend de l’endroit. J’prends pas en dessous du Caesars Palace, faut un minimum de prestige pour que ça vaille le coup d’aller s’enterrer là-bas. » Qu’elle répond alors que son attention est tournée vers la bouteille entre ses mains, réussissant tant bien que mal à enlever les artifices protégeant le bouchon. S’il y avait une liste des villes dans lesquelles elle ne voudrait pas foutre les pieds, Vegas ferait sûrement partie du top. Avec sa propension à faire les mauvais choix et les problèmes de ces derniers mois, la Cité des Anges ressemble plus à un enfer sur Terre. « T’as eu le droit à quoi d’autre ? Une nouvelle émission télé ? Un documentaire sur l’ascension de Jo Carter ? » Voir les deux, accompagnés de tout un tas d’idées plus ou moins envisageables. Lorsqu’il s’agit de tirer profit du succès d’une star montante, l’inspiration ne doit pas avoir de limite. « Balance le plus croustillant, mon emploi du temps est infernal. » Elle-même ne sait pas trop s’il s’agit d’une plainte ou simplement d’un constat. Certes, la tranquillité s’est envolée, mais elle aime ça, June, d’être occupée à parfois ne plus savoir où donner de la tête. Le signe que les choses avancent dans le bon sens. À choisir, elle préfère largement se retrouver à court de temps plutôt que de tourner en rond sans savoir quoi foutre de son futur. Le rythme que l’Anglaise est capable de s’imposer n’est pas tout le temps sain, cependant, elle s’imagine pouvoir garder le contrôle maintenant que celui-ci n’est plus couplé à différents excès. « En plus de devoir flatter ton ego pour tes deux nominations et des prises à faire pour terminer le feat, j’ai le futur album de l’année à écrire. » Sous couvert que le premier extrait fasse son effet pour convaincre les têtes pensantes du label. Malgré cette condition, l’ambition est présente, motivation commune sur chacun de ses projets. Il n’est pas juste question de faire de la musique uniquement pour le plaisir et pour l’argent. Elle a toujours voulu laisser une marque que personne ne pourrait remettre en question, et il n’y a pas plus prestigieux qu’un putain de gramophone en or pour ce faire. Finalement, June débouche la première bouteille dans un bruit caractéristique, après y avoir passé un peu trop de temps. « Calme-toi, princesse, la couronne c’est une fois que t’as gagné, pas avant. » Il n’y a pas de conditionnel dans sa phrase, volontairement, persuadée que Jo pourra se pavaner avec le trophée dans quelques mois. « Promis, j’viendrais te la remettre sur la scène une fois que t’auras le Grammy entre les mains. » En attendant, elle quitte sa chaise pour partir en quête de contenants, fouillant brièvement la pièce jusqu’à mettre la main sur deux tasses lui paraissant propre. « J’crois qu’il s’agit d’une boisson pour les enfants, mais bon, c’est surtout pour la symbolique. » Qu’elle précise, en remplissant les récipients, avant de venir tendre l’un deux en direction de Jo. Comme le veut la tradition, son regard ne quitte pas celui de l’Australienne au moment de trinquer. « Cheers ! » Une gorgée puis elle vient de nouveau prendre place dans le fauteuil précédemment quitté, jambes croisées. « T’as déjà préparé ton discours ? »

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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4ever
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MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want(Jo) Here's to the fools who dream Uhny
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JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
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HARTER ◦ don't cry no more for me don't waste your time convincing me that maybe someday we'll get it right cause we never could i wish that we would but we won’t so just don't

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LEE ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
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PEGGY ◦ there ain't no words to the song i'm here to sing no there ain't no words to the song i came to sing oh i just don't know the words to tell you what i mean and i'm at the end of my mind trying to do the right thing (scénario libre)

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PSEUDO : ssoveia
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Message(#) Sujet: Re: (Jo) Here's to the fools who dream (Jo) Here's to the fools who dream EmptyDim 3 Déc - 13:46




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"J’ai pas pris la grosse tête, je suis née avec, chérie." Chérie, prononcée en battant des cils, posture de starlette qu’elle était indubitablement pour l’heure, aspirant à devenir la diva de ses rêves d’enfant. Loin de représenter une honte aux yeux de l’audacieuse Josephine, elle le revendiquait avec un sourire mutin, sa grosse tête, des fossettes se creusant à la périphérie de ses joues redéfinies par le blush. Du reste, elle savait que June ne pensait pas un traitre mot de ce qu’elle disait à propos de ses pseudos-fausses notes parce qu’elle n’en faisait pas, pas même sous la douche. Ce n’était pas un excès de confiance elle. Elle savait clairement ce qu’elle valait, elle avait surtout assez côtoyé de professionnels du genre pour ne pas douter un instant de ses capacités vocales : il fallait être sourd pour prétendre qu’elle manquait de justesse. Non, ce n’était que des prémices qu’elles se réservaient avant de rentrer dans le vif du sujet, pas assez portées sur les embrassades pour vouloir faire comme tout le monde et se tomber dans les bras pour se saluer, ou en l’occurence pour se féliciter d’une — de deux bonnes nouvelles "T’en connais un rayon sur l’Auto-Tune toi. C’est pas Kanye qui a démocratisé son utilisation dans le rap ?" Et avant de devenir persona non-grata un peu partout, l’ex-mari de Kim K était vu comme un Dieu vivant qu’on copiait sans jamais l’égaler, qui savait dans le fond si June n’avait pas elle aussi cédé à l’électronique pour mieux dévaler ses textes dans ses précédents opus ? Il n’y avait que les oreilles aguerries qui pouvaient le savoir quand c’était utilisé avec parcimonie. Cela dit, elle aussi savait bien jouer avec les piques gratuites sans leur accorder le fond de sa vraie pensée, nul doute qu’elles ne seraient pas en reste tout au long de leur échange qui perdurerait jusqu’à ce qu’elles se décident à se remettre au travail. C’était une bonne soupape, un moment qui permettait certes à Jo de polir les trophées qu’elle n’avait pas encore, mais qu’elle imaginait sans mal, revigorée par l’idée qu’enfin, elle jouait dans la cour des grands.

"On discutera des détails plus tard, t’en fais pas." Avant de pouvoir prétendre au Caesars Palace, Jo avait un album à continuer d’enregistrer. Elle s’approcha de June, lui prit l’une de ses bouteilles des mains pour en regarder l’étiquette en prenant des airs de fin connaisseur qu’elle n’était pas, se rendit compte dans tous les cas qu’elles ne risquaient pas de se cuiter ce soir, et c’était une bonne chose. Sous ses allures pas franchement fréquentables, Jo était un modèle d’hygiène de vie, l’alcool, ça restait à petite dose, et quand elle le décidait, c’est-à-dire à de très rares occasions, tenant trop à garder le contrôle pour se laisser dicter son comportement par ce genre de cochonneries. Inutile de parler du Xanax, ça lui avait été utile pendant une période définie, ce n’était plus le cas aujourd’hui, vivant presque que d’amour, de sarcasme, et d’eau à température ambiante, et avec une paille, merci. Elle reposa son attention sur June qui la questionnait sur le reste de ses privilèges en tant que nommée par l’Académie. Elle lui rendit sa bouteille, s’installa au bord de la console de mixage dans la foulée, entendant Hicham qui grogna de la voir s’asseoir là et pas sur une putain de chaise, et feignit de ne pas l’entendre pour répondre à sa comparse d'un ton de conspiratrice contrainte et forcée "Je peux rien te dire, faut que tu rejoignes le club des nommés pour que je te balance des dossiers croustillants." Clin d’oeil, léger rire de concert, et elle haussa les épaules en faisant passer le défi qu’elle lui lançait comme une nouvelle invective verbale. Elle n’avait pas son pareil pour challenger son entourage Jo "Tu sais ce qui te reste à faire." Cartonner, et June y arriverait. Jo ne doutait pas d’elle, elle avait envie de laisser sa marque la jeune femme, et ça se ressentait dans la manière qu’elle avait de reprendre les choses en mains depuis qu’elle était sortie de sa cure. Elles ne se connaissaient qu’en surface, mais elles bossaient ensemble : rien de mieux pour se rendre compte de l’ambition de quelqu’un que d’être à ses côtés quand il créait "Tu t’y es vraiment mise alors, ça y est ?" lui demanda-t-elle en la regardant déboucher sa bouteille. Hicham les quitta un instant en harponnant son téléphone portable, attendant des nouvelles d’elle ne savait qui, au sujet d’elle ne savait quoi, et Jo roula des yeux en entendant June lui refuser sa couronne — besoin de personne pour se l’octroyer, son port de tête impeccable laissait penser que celle invisible qu’elle portait sur la tête était bien assez pour la faire se sentir comme une souveraine de toute façon —, et la pointa du doigt quand une promesse s'échappa de ses lèvres "Tu l’as dit, je l’oublierai pas." Elle serait même prête à lui rappeler de venir la lui apporter, sa couronne, et ne dirait pas non à une cape et à un spectre d’ailleurs, mais elle était trop gourmande Jo.

Elle se foutait que le verre qu’elle lui servait n'était que du jus de pomme pétillant, elle soutint son regard au moment de trinquer elle aussi, but cul sec ce qu’elle lui avait versé dans sa tasse sans chercher à savoir si le goût était le résultat de la moindre qualité du breuvage, ou si la tasse n’était pas propre. Dans l’un ou l’autre des cas, elle murmura en grimaçant "C’est dégueulasse." Avant de s’en resservir un verre sans demander son reste, de croiser les chevilles, toujours perchée au bord de la console, et de rire à la dernière question de June "La cérémonie se tiendra en mars, j’ai encore le temps d’y songer. Et puis c’est une co-nomination tu sais, peut-être qu’on choisira de faire des remerciements communs." Elle en doutait. Midas ne lui couperait pas la parole, elle l’imaginait même lui laisser les rênes de cette partie-là. Il tachait toujours de la mettre en avant, pas de rogner sur sa lumière. Néanmoins, lucide, elle ajouta "C’est pas moi qui ai le plus de pouvoir dans ce duo." Un aveu à mettre sur le compte des chiffres des ventes de Midas, mais aussi sur sa notoriété qui n’était plus à prouver. Une reine peut-être, la Josephine, une reine qui régnait sur un fief bien limité pour l’heure, et ce sans que ça ne la rende amère pour autant. C’était juste une réalité : Midas avait plus de poids qu’elle dans l’industrie, c’était ses remerciements qu'on attendrait, pas les siens. Et puis de toute façon, elle n’avait pas grand-monde à remercier si ce n’est lui, et elle redoutait l’émotion induite par ça en particulier, alors elle s’y mettrait surement à la dernière minute pour ne pas se faire des noeuds au ventre durant ces cinq prochains mois. Rien ne l’empêchait d’en plaisanter pour l’heure, aussi après avoir pris une gorgée de son deuxième verre, elle demanda à June "Des suggestions ? T’as déjà eu à faire des discours de remerciements en public ? Je prends tous les conseils, même si je les suivrais certainement pas." Et encore une fois, le battement de ses longs cils fendit l’air pour soulever la possibilité qu’elle n’était pas vraiment sérieuse.


    cause i'm a real tough kid, i can handle my shit, they said "babe, you gotta fake it till you make it" and i did. lights, camera, bitch, smile, in stilettos for miles, he said he'd love me for all time. but that time was quite short, breaking down i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting "more".

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Message(#) Sujet: Re: (Jo) Here's to the fools who dream (Jo) Here's to the fools who dream EmptySam 30 Déc - 20:33



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@Jo Carter - novembre 2023, spring hill

« J’en doute pas, et tu l’entretiens avec beaucoup d’attention. » Sorte de compliment entérinant l’échange initial ayant vocation de salutations. Toujours mieux d’avancer un excès de prétention plutôt que de se masquer derrière une fausse modestie, même si la seconde option semble plus facile à accepter dans l’opinion publique. Enfin, c’est la rengaine qu’on lui rabâche depuis des années, suivit de manière plus ou moins assidue en fonction de l’humeur et du niveau d’ébriété à une époque pas si lointaine. Avoir la grosse tête fait partie du package de la réussite, avec divers degrés de mise en avant, et ne pose aucun problème à partir du moment où les fondations sur lesquelles elle repose sont suffisamment solides. Personne n’atteint le sommet en visant à un niveau dénué d’ambition. « T-Pain. Kanye a surfé sur la vague pour se lancer. » Terminer de transformer un outil d’ingénieur en instrument à part entière, utilisé avec plus ou moins de finesse suivant l’effet recherché. « J’ai rien contre, du moment que c’est pas utilisé à tort et travers. » La différence entre se contenter de gueuler dans un micro sans mélodie en appliquant ensuite l’auto-tune, et chercher une harmonie qu’on est incapable d’atteindre à voix nue. Les albums de l’Anglaise en contiennent, certains titres de manière plus audible que d’autres, sans jamais chercher à s’en cacher pour autant. Ses cordes vocales sont loin d’être parfaites, principalement lorsqu’elle s’essaye à monter dans des fréquences un peu trop hautes. Rien qu’un coup de baguette informatique ne puisse venir corriger. « Si tu veux, j'te donnerai des cours sur comment l’utiliser quand t’auras fatigué tes belles octaves. » Bref haussement de sourcils, accompagné d’un léger sourire.

L’attention se reporte sur la bouteille entre ses mains, occupée à se débarrasser de l’emballage en protégeant l’ouverture. Suite de gestes réalisés automatiquement, vestiges d’anciennes habitudes entretenues durant trop longtemps et lui ayant valu tout un tas d’emmerdes depuis un peu plus d’une année. Tombées assez bas, jusqu’à forcer une réaction avant de tout perdre sans possibilité de retour, les habitudes ont dû changer afin de garder le contrôle. Elle a des images de situations passées offrant une certaine similarité à la scène actuelle. La seule différence reste que, dans ces souvenirs intempestifs, les bouteilles d’alcools présentent pour célébrer en studio n’étaient jamais factices. Tout était prétexte à célébration sans restriction. Une autre vie, maintenant qu’elle passe son temps à esquiver toutes les situations ayant le potentiel de la faire rechuter. « Tu peux pas teaser comme ça et me laisser sans rien, c’est juste cruel. » Elle s’offusque comme une actrice de cinéma, avec un peu plus d’entrain que nécessaire. « Déjà que tu me proposes un truc shady dans un casino. » Les yeux plissés, elle fixe Jo durant quelques secondes à la suite du challenge lancé par l’Australienne. Typiquement le genre d’artifice fonctionnant parfaitement sur June, la motivation alimentée par les défis et autres provocations. En témoigne leur première visite dans le bureau du label à Sydney. « Tu peux déjà prévoir un rappel pour novembre l’année prochaine. À l’annonce des nominés, j’attends que tu me racontes tout. » Aucun doute dans la voix, sérieuse au possible, persuadée que son nom sera inscrit sur la liste dévoilée par l’académie. La certitude est récente, depuis que le premier morceau servant de test a été envoyé au label et que les premiers retours officieux sont positifs. « Il était temps de réussir à sortir quelque chose. » Une création potable, tout du moins, contrairement à l’immense majorité de ses tentatives estivales. « J’attends encore le go du label, mais sinon tout est dans les starting-blocks. Après tout, il faut que ça sorte avant septembre pour être éligible. » Pas besoin de préciser éligible à quoi. « Ça va sûrement pas arranger ta grosse tête, mais merci d’avoir servi de crash-test. » Et d’avoir supporté une meuf à la confiance bancale, incapable de sortir plus de deux lignes correctes alors que Jo, elle avait bien d’autres choses à foutre, au lieu de jongler avec états d’âme et les frustrations de June. Les détails sont implicites aux remerciements sur lesquels elle ne s’étale pas davantage. Leur collaboration a aussi eu cet effet-là, de lui faire côtoyer une personne n’en ayant rien à foutre de ses problèmes, concentrée sur ses propres objectifs. « T’inquiètes, j’oublierai pas non plus. » Posant la bouteille fraîchement débouchée sur le côté, l’Anglaise vient bidouiller rapidement sur son téléphone. « Je note dans mon calendrier : 4 février, couronnement Jo. » Avant de tourner son écran face à l’intéressée, souriant toutes dents dehors.

Et elles trinquent, avec leur boisson pour enfant, afin de célébrer la réussite. Elle laisse échapper un rire à la réaction de Jo. « T’as juste plus l’âge pour apprécier. » Même si, effectivement, le liquide peut être qualifié de dégueulasse, ce qu’elles auraient pu deviner grâce aux étoiles multicolores décorant la bouteille. « Tu vas lancer un album, Mars c’est demain. » Si le temps est déjà une ressource précieuse s’écoulant trop rapidement, les choses ne vont pas aller en s’arrangeant. « Oh, c’est mignon. » Prononcé avec une intonation volontairement marquée. « Vous allez monter sur scène main dans la main et vous regardez dans le blanc des yeux devant tout le monde ? Avec des tenues assorties ? » Elle rigole en terminant le contenu de sa tasse, imaginant l’ensemble des clichés du petit couple parfait passant à la télévision. Pour sûr qu’on tentera de leur faire tenir ce rôle. « C’est quoi cette vieille excuse ? » Elle fait partie de ces gens, Jo, ceux qui n’ont besoin de rien pour attirer l’attention, leur simple présence étant suffisante. Qu’importe la personne à ses côtés, les regards finiront toujours par atterrir sur sa silhouette. « Depuis quand t’attends bien gentiment qu’on te laisse le pouvoir ? » La conclusion tirée du temps qu’elles ont passé à bosser ensemble pour ce featuring. Jamais elle ne s’imagine Jo bien sagement sur une scène sans prendre d’initiative, même sous le coup de l’émotion. « Déjà, tu pourras faire un paragraphe spécial concernant ma personne, pour t’avoir ramené une couronne. C’est un bon début. » Elle n’a pas de vrai conseil à distiller sur l’exercice du discours, se contenant généralement de suivre le flot au moment venu. « Après t’as toujours l’option de placer des mots qui veulent rien dire et voir les gens hocher la tête en faisant genre qu’ils comprennent. Ou ma préférée : oublier volontairement de citer les personnes que tu devrais remercier, mais que tu peux pas encadrer. » Pas le move avec le moins de conséquences, mais assurément satisfaisant sur le moment en voyant les intéressés devoir garder la face devant tout le monde.

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Jo Carter
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Les lauriers factices
Les lauriers factices
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ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie
STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer
MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award
LOGEMENT : son adresse fixe est toujours au #421 carmody road, toowong, là où se situe la petite maison cosy de sa grand-mère, ava. elle n’y est quasiment plus, victime de son succès et de ses voyages incessants, bringuebalée d’un fuseau horaire à l’autre, d’une chambre d’hôtel grand luxe à une autre
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POSTS : 6212 POINTS : 460

TW IN RP : langage cru et grossier, mention de violence paternelle, mention de maladie d'alzheimer, surexposition médiatique (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4ever
CODE COULEUR : #A4508B
RPs EN COURS :
(Jo) Here's to the fools who dream 8a0q
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want(Jo) Here's to the fools who dream Uhny
CARSON ◦ so now we play our separate scenes now he's in your bed and layin' on my chest now i'm in my head and wonderin' how it ends ends ends
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JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
(Jo) Here's to the fools who dream F37857debdddafb7e52743ecb06156bbd31b585c
HARTER ◦ don't cry no more for me don't waste your time convincing me that maybe someday we'll get it right cause we never could i wish that we would but we won’t so just don't

scarlett#4laurie#8nicholas#21megan#12charlie#13micah#8midas#29olive#7laurie#6 (fb 2009)

RPs EN ATTENTE :
(Jo) Here's to the fools who dream 09a4a9589497b6d8825fa1e0b65d4a38abdb10d5
LEE ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
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PEGGY ◦ there ain't no words to the song i'm here to sing no there ain't no words to the song i came to sing oh i just don't know the words to tell you what i mean and i'm at the end of my mind trying to do the right thing (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : alexa demie
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, mine, carson, joseegan, harter) ◦ ©dejjavus (gif lee), ©blondewhoregifs (gif peggy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : evelyn pearson & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 07/02/2020
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Message(#) Sujet: Re: (Jo) Here's to the fools who dream (Jo) Here's to the fools who dream EmptyDim 31 Déc - 14:01




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Jo comptait bien se servir de ses belles octaves, mais elle ne comptait pas les fatiguer. Elle en prendrait soin autant que de la prunelle de ses yeux, exactement comme elle l’avait fait toutes ces années. L’hygiène de vie impeccable, c’était pour ça : pour ne pas abîmer son instrument de prédilection, et aussi pour éviter le vieillissement prématuré apporté par les excès mais ça, c’était encore un autre sujet qui ne ferait qu’alimenter la légende autour de sa date de naissance. Elle ne pouvait que sourire intérieurement à ce que June lui disait, et elle le fit, un sourcil arqué pour mieux suivre ses paroles, et s’en repaître comme d’un combustible qui alimentait cette flamme impossible à éteindre qui était la sienne et qui, malgré la déception de sa victoire remportée selon les clauses d’un marché auquel elle n’avait pas participé, restait tout de même assez vive pour qu’elle n’oublie pas qu’elle méritait d’en être arrivée là, même si on avait forcé un peu le destin cette fois. Tout comme June d’ailleurs. Elle n’avait peut-être pas encore le privilège de faire partie du club des nommés par l’Académie, Jo ne doutait pas un instant que ce n’était plus qu’une question de temps ; elle finirait bien par rentrer dans le cercle, ce n’était même pas un débat à mettre en route "Ça veut dire que tu comptes sortir ton album l’année prochaine ?" Puisqu’elle mettait en avant les nominations de l’année prochaine, c’était surement le cas. Jo n’était pas fort maline, mais elle n’était pas complètement demeurée non plus. Sa déduction était juste ceci dit, le prouvait ce que June ajouta et qu’elle écouta attentivement, le bas de ses reins toujours posé contre le console de mixage "Putain ouais, il était temps. On va être dans les starting-block en même temps." Une pause qui ne servait à rien, et elle lui demanda dans la foulée "Tu te sens comment ?" Excitée, apeurée ? Elle se foutait un peu du fond des sentiments de June, elle voulait juste savoir ce que ça lui faisait de remonter en selle quand elle avait eu tant de peine à s’y remettre. Elles ne se mettraient pas à se tresser les cheveux autour d’un feu de camp en chantant Kumbaya, mais elle pouvait faire l’effort de se mettre à sa place, tout simplement parce qu’elle était à sa place et qu’elle, la sortie de son album approchant, elle se sentait autant excitée qu’apeurée, sauf qu’elle ne l’avouerait pas, faisant comme si c’était dans l’ordre des choses et que la reine qu’elle était gérait ça comme tout et son contraire, c’est-à-dire sans problème. Autant dire que quand June la définit comme crash-test, la remerciant au passage, elle fit claquer sa langue contre son palais avec semblant de mauvaise humeur "Ça arrangera ma grosse tête que si tu dégommes tout. Autrement, je vais regretter ma générosité et je tenterais de me désolidariser de la loseuse que tu deviendras. T’as ma réputation entre les mains, fais pas la conne." Elle n’en pensait que la moitié, le ton bourru qu’elle apposa à ses mots la rendant sans doute désagréable, mais de ça aussi elle s’en foutait. C’était juste sa façon de dire de rien June, avec plaisir. Un jour, elle réussirait à dire les choses sans craindre de passer pour une niaise.

Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle leva un pouce en l’air en voyant l’écran de June annoncer la date de son couronnement, et s’enfila du jus de pomme pétillant en râlant de son goût qui emplit sa bouche davantage encore quand elle s’en enfila un second verre "Oh fais bien attention à ce que tu vas dire, June." Le oh c’est mignon qu’elle lança, c’était le signal d’alerte de Jo pour lui rappeler que haha, c’était bien drôle de faire du sarcasme, mais que quand Midas était là en clair-obscur, son ombre pesant tranquillement sur la conversation, qu’importe qui elle avait en face d’elle, le conseil c’était en effet de bien faire attention à ne pas dépasser de limite. June n’en dépassa pas, forçant ainsi Jo à battre rapidement en retraite et à venir s’installer sur le siège qu’Hicham venait de quitter "Peut-être bien, qui sait." Non, ce n’était dans les projets de personne de faire un remake de Britney et Justin aux AMAS de 2001, ou un de Kourt et Travis aux Grammys de 2022 — ils avaient tellement plus de respect pour l’un et l’autre, et tellement plus de goût que ça. Elle haussa les épaules "C’est pas une excuse. Il a travaillé autant que moi sur cette chanson. Si ce n’est plus d’ailleurs." C’était l’initiative de Midas, pas la sienne. Ils s’étaient promis ça il y avait des années, mais c’était lui qui avait sué sang et eau pour la faire adhérer à l’idée d’enfin s’y mettre malgré ce qui se passait entre eux, et qui n’était pas simple à l’époque. Elle ne manquait pas d’objectivité parce qu’elle avait les yeux en coeur chaque fois qu'il était mentionné : elle pensait sincèrement que le mérite lui revenait à plus de la moitié. Il avait eu les idées, elle n’avait fait que le suivre — sans se soumettre non plus, elle avait été active dans l’élaboration de leur titre, mais elle s’était calée sur son énergie parce que c’était facile, que ce que Midas dégageait faisait des miracles sur elle, et que travailler avec lui avait toujours été la chose la plus naturelle du monde à ses yeux. Elle comptait le faire entendre à June qu’elle regarda en étendant ses courtes jambes sur la table basse, son verre de jus de pomme pétillant brinquebalant au bout du bras qu’elle posa nonchalamment sur le bras de son siège "C’est pas une question d’attendre qu’on me laisse le pouvoir, c’est une question que je le respecte beaucoup trop pour pas admettre devant le monde entier que si cette chanson existe, que si cette chanson cartonne, c’est en grande partie grâce à lui." Et ça, c’était quelque chose qu’elle répéterait à en faire saigner les oreilles de quiconque la questionnerait. Elle ne minimisait pas ce que son talent avait apporté à cette chanson, ce n’était vraiment pas le genre de la maison, mais elle tenait à remettre l’église au milieu du village sans laisser son ego s’en offusquer : Midas avait fait de cette chanson ce qu’elle était devenue, point final. Elle prit une gorgée de son verre, l’avala en grimaçant à nouveau, puis balaya sa rangée de dents du haut avec le bout de sa langue avant de lancer un rire goguenard en entendant June reprendre "Ouais, j’en profiterais pour parler de tes goûts en matière de breuvage de fête, sûre que tu mérites qu’on t’acclame pour ça." Ou pas "On parie combien que je vais réussir à placer un putain ou un merde au milieu de mon discours ?" À l’écoute des conseils de June pour son discours de remerciement, elle remua sur son siège pour s’incliner gracieusement sur la table basse et y déposer son verre "C’est marrant tu sais, j’ai pensé à tout ça pendant tellement d’années, que j’ai l’impression d’être projetée dans une simulation de la vie que j’ai toujours rêvé de vivre." Et maintenant qu’elle y était, elle avait la confirmation que c’était tout ce qu’elle avait toujours voulu, même si ça venait avec des péripéties auxquelles elle n’aurait jamais été capable de penser.


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Message(#) Sujet: Re: (Jo) Here's to the fools who dream (Jo) Here's to the fools who dream EmptySam 6 Jan - 20:15



Here's to the fools who dream
@Jo Carter - novembre 2023, spring hill

« C’est l’idée, ouais. » Trop de temps pour réussir à se remettre en selle, l’idée d’en rajouter au compteur ne l’emballe pas. Maintenant que les choses avancent à nouveau dans le bon sens, elle compte bien s’accrocher au wagon jusqu’à atteindre ses objectifs. Elle a l’avantage des précédentes expériences, anciens albums lui ayant appris à travailler de manière efficace, à tenir des deadlines dans un rythme soutenu. Certes, elle s’est laissé emporter, avant, dans un enchaînement d’événements forçant la sortie de route, mettant indubitablement ses limites en lumière. Apprentissage par l’erreur, sa façon de voir les choses. Désormais, elle sait à quel moment ne pas faire le pas de trop dans la mauvaise direction. Trouver l’équilibre n’a pas été de tout repos, le résultat est encore précaire, les doutes refaisant surface par moment, mais la confiance n’a plus besoin d’être feinte aussi régulièrement que les mois passés. « Y’a une montagne de taf, c’est pas à toi que je vais l’apprendre. » Puisqu’elle se trouve en plein dedans, leurs timings légèrement décalés. « Mais c’est la partie que j’préfère, donc ça va le faire. » Rien ne lui paraît plus naturel que de passer du temps en studio, comme une deuxième maison, à en perdre le fil des jours, sans jamais s’en lasser. « Puis j’ai pas trop le choix, j’vais pas te laisser te pavaner dans toutes les cérémonies sans concurrence. J’te laisse juste un peu d’avance. » Le regard espiègle, accompagné d’un haussement de sourcils, avant que la question suivante la plonge dans une certaine réflexion. Les émotions, elle a l’impression de les ressentir toutes en même temps, entremêlées, dans un flot dont il est parfois difficile de s’extraire. Mais si elle ne devait en retenir qu’une, la plus significative. « Impatiente. » De pouvoir s’y mettre sans retenue, de façonner un projet lui ressemblant au maximum. Cet album, elle le voit comme le véritable point d’orgue de sa remise sur pied, concentrant toutes ses erreurs et les solutions qu’elle espère y avoir trouvé, sans y apposer de filtre. Et même si elle en emprunte quelques aspects involontaires, elle ne qualifiera jamais son œuvre de quête de rédemption, plutôt une explication en rimes de tout ce qui lui occupe l’esprit depuis des années. Beaucoup d’attentes personnelles matérialisées dans une galette en plastique couverte d’argent. Forcément, un tel enjeu invite la peur de l’échec, impossible à nier, mais qu’elle peut s’efforcer d’enfuir au plus profond afin d’en limiter l’impact, en attendant de la faire disparaître pour de bon. « Y’a un peu les mêmes sensations que pour le premier. » Car il s’agit du premier qu’elle fait sans que son frère soit aux manettes, un renouveau collant l’ensemble des changements rythmant sa vie cette année. Elle ne peut se retenir de rire lors de l’intervention suivante. L’une comme l’autre, incapable de se contenter de mots simples, qu’il s’agisse de dire merci ou de rien. « Ta réputation, rien que ça ? J’vais m’efforcer de pas faire de la merde. J’veux rester sur la liste Jo approved. »

Elles célèbrent en toute innocence, avec leur boisson pour enfant au goût plus que douteux, avant que le sujet de discussion s’avance sur un terrain miné. La mise en garde fait passer le message, que les paroles se doivent d’être mesurées à l’évocation du couple. Elle passe sans y faire véritablement attention, n’ayant aucunement l’intention de venir porter un jugement ou quoi que ce soit de similaire. Son semblant de provocation, il est plus là pour se moquer gentiment, sans chercher autre chose. Pas comme si elles se connaissaient suffisamment pour que June vienne mettre son grain de sel dans une relation ne l’impactant pas le moins du monde. Elle se contente d’écouter l’explication des paroles précédentes, se limitant à des hochements de tête de haut en bas, en terminant l’infâme boisson restant dans le fond de sa tasse. Il y a toutefois un léger sourire qui vient prendre place sur son visage à la fin des paroles de Jo, concluant en toute bienveillance. « On dirait que tu l’as déjà ton discours. » Dans les mots, l’intention et ce qu’ils semblent partager. « Si tu peux juste placer la partie me concernant avant celle qui va faire chialer tout le monde, on est parfait. » Même si elle se contente d’encenser ironiquement son choix de boisson festive. « 10K sur un putain qui vient se glisser par là. » Dans l’émotion du moment, un réflexe plutôt que de laisser planer le silence en cherchant des mots qui ne veulent pas venir. « Mais je sais pas si je devrais parier là-dessus. C’est tellement certain d’arriver qu’on va m’accuser d’abus de faiblesse. » Une sorte de pari truqué. Elle redevient un peu plus sérieuse en écoutant la confidence, y voyant une réalisation vécue plusieurs années auparavant. Quand les étoiles décident d’enfin s’aligner pour que les espoirs se concrétisent, laissant dans leur sillage un arrière-gout de rêve avant la réalisation, décuplé par l’attente. « Vivre ses rêves demande du courage et de la résilience. » Certains disent que les rêves ne sont pas faits pour être réalisés, simplement un objectif fantasque afin de s’évader. Elle pourrait leur certifier qu’il s’agit d’une belle connerie. « Me demande pas d’où ça vient, j’ai oublié. » Sûrement un truc imprimé sur un poster de motivation. « Ça va sonner niait, tant pis, mais c’est que le début. Y’a toujours un sentiment irréel qui traîne dans un coin, un moment qui te fait te dire : j’suis dans un rêve, c’est pas possible autrement. Quand tu te pointes sur scène, et qu’aux premières notes, t'as des milliers de personnes qui connaissent mieux tes paroles que toi. » Son moment à elle, presque assimilé à de la magie par ce qu’il peut lui faire ressentir. Elle vient prendre la bouteille pour en reverser une petite quantité dans chaque tasse. « On a trinqué une fois, mais t’as deux nominations. » Alors, elle lève de nouveau son contenant. « Aux rêves et à leur accomplissement. »

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Jo Carter
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Les lauriers factices
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ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie
STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer
MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award
LOGEMENT : son adresse fixe est toujours au #421 carmody road, toowong, là où se situe la petite maison cosy de sa grand-mère, ava. elle n’y est quasiment plus, victime de son succès et de ses voyages incessants, bringuebalée d’un fuseau horaire à l’autre, d’une chambre d’hôtel grand luxe à une autre
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POSTS : 6212 POINTS : 460

TW IN RP : langage cru et grossier, mention de violence paternelle, mention de maladie d'alzheimer, surexposition médiatique (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4ever
CODE COULEUR : #A4508B
RPs EN COURS :
(Jo) Here's to the fools who dream 8a0q
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want(Jo) Here's to the fools who dream Uhny
CARSON ◦ so now we play our separate scenes now he's in your bed and layin' on my chest now i'm in my head and wonderin' how it ends ends ends
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JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
(Jo) Here's to the fools who dream F37857debdddafb7e52743ecb06156bbd31b585c
HARTER ◦ don't cry no more for me don't waste your time convincing me that maybe someday we'll get it right cause we never could i wish that we would but we won’t so just don't

scarlett#4laurie#8nicholas#21megan#12charlie#13micah#8midas#29olive#7laurie#6 (fb 2009)

RPs EN ATTENTE :
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LEE ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
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PEGGY ◦ there ain't no words to the song i'm here to sing no there ain't no words to the song i came to sing oh i just don't know the words to tell you what i mean and i'm at the end of my mind trying to do the right thing (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : alexa demie
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, mine, carson, joseegan, harter) ◦ ©dejjavus (gif lee), ©blondewhoregifs (gif peggy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : evelyn pearson & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 07/02/2020
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Message(#) Sujet: Re: (Jo) Here's to the fools who dream (Jo) Here's to the fools who dream EmptyLun 8 Jan - 15:36




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@June Coleman-Popecrédit/SyntaxError

"Tu vois, c’est pour ça que j’ai accepté de bosser avec toi. T’es encore la seule à pouvoir me faire de l’ombre, je préfère t’avoir à l’oeil." À peine, donnait l’impression d’ajouter son expression qui revêtit un court instant l’apparat de son orgueil avant de se détendre d’un sourire en demi-teinte, bouche pincée. Il fallait cependant le prendre pour un compliment, Jo surjouant subitement la compétition, deux de ses doigts se dressant devant son regard comme des jumelles de théâtre pour se pointer ensuite vers June tandis qu’elle ajoutait aussi sérieuse qu’elle l’aurait été si la jeune femme n’avait pas été quelqu’un qu’elle appréciait "Tu sais ce qu’on dit : sois proche de tes amis, et encore plus de tes ennemis." L’ironie c’était que dans une certaine mesure, June aurait véritablement pu devenir une ennemie si ça n’avait pas autant matché entre elles. Sauf que Jo n’avait pour elle qu’une affection particulière qu’elle ne crierait pas sur tous les toits, trop pudique pour ça, qui la pousserait toutefois à la garder à l’oeil pour une raison plus louable qu’une pseudo-concurrence entre elles : juste parce qu’elle disait vrai, et que voir échouer, ça lui coûterait quelque chose. Elle ne supporterait pas de s’être plantée en misant sur elle et sur son come-back qui se faisait attendre, la rendant impatiente de regoûter ce qu’elle avait mis de côté le temps de guérir. Elle recueillit son ressenti avec un sourire en demi-lune, sa tête s’inclinant sur sa propre épaule pour lui faire, sûre d’elle, comme toujours "L’attente vaudra le détour, j’ai pas besoin de te le dire." L’an prochain, à la même période, June se satisferait aussi d’avoir été nommée dans toutes les cérémonies possibles et imaginables de leur domaine de prédilection — si les planètes étaient alignées, elle aurait même de quoi remplir sa propre salle des trophées. Remuant soudainement sur ses pieds, Jo la pointa avec sa tasse pour lui faire dans la foulée, un sourcil haussé "Je peux te proposer un truc pour que tu trouves le temps moins long." commença-t-elle, ses pommettes se mettant à saillir sur son visage espiègle quand n’attendant pas que la curiosité de June soit piquée, elle lui confia "J’ai envie de proposer notre titre pour le prochain single — ou pour celui d’après." Ce n’était pas elle qui choisissait ce genre de choses, c’était décidé par le label, mais elle avait tellement fait de concession dans la conception de son album qu’elle pouvait se permettre un caprice, et ce serait celui-ci. Portant sa tasse à ses lèvres, elle continua de fixer June en poursuivant, sûre de son coup "En guise d’amuse-bouche,  tu vois ? Pour que ton public pense pas que tu te tournes les pouces, ou que t’es devenue une de ces connasses d’influenceuse." June était active sur les réseaux sociaux, tout comme Jo qui ne lâcherait pas l’affaire, trop pugnace pour ça. Avec une expression de fierté sur le visage, une épaule se haussant en même temps, elle ponctua suite à la phrase de June "Hé, y en a qui crèveraient d’être sur cette liste. Estime-toi heureuse que t’aie pas eu besoin de me soudoyer pour rentrer dans mes bonnes grâces."

Comme si c’était aussi simple que ça. Jo était capable de vriller à la moindre parole de travers concernant Midas, aussi la mise en garde qu’elle fit à June, elle était plus là pour assurer ses arrières au cas-où, espèce de je te l’avais dit détourné qu’elle n’aurait pas besoin d’utiliser puisqu’elle battit vite en retraite pendant que Jo lui expliquait les tenants et les aboutissants de cette collaboration. Elle eut un léger rire en entendant June soulever l’éventualité que son discours de remerciements était déjà écrit, termina le fond de sa tasse en basculant brièvement la tête en arrière avant de recentrer son attention sur elle pour lui dire, sa langue claquant sur son palais pour chasser le goût acidulé de ce qu’elle venait d’avaler "Je te garderais pour la fin. La place du meilleur." Elle n’en pensait pas un mot au contraire du pari qu’elle lui proposa au sujet de sa fâcheuse manie de jurer à tort et à travers "Au moins, on se souviendra de moi comme celle qui a fait suer les dirigeants de chaînes cette année, ils auront que ce qu’ils méritent." Une réflexion qu’elle n’expliciterait pas, mais June n’était pas sans connaître son parcours et le chemin qu’elle avait emprunté pour en arriver jusque-là : les dirigeants de chaînes avaient assez profité d’elle pour qu’ils payent les amendes relatives à son langage, ça leur fera les pieds, à ces sangsues. Relevant la tête pour regarder June après avoir déposé sa tasse vide sur la table basse, Jo marqua un temps de silence à la conclusion qu’elle apposa à sa confession à propos de l’impression que lui laissait l’accomplissement de ses rêves de gamine. Si elle était touchée, elle ne le montra pas, lui faisant d’une voix sans nuance "Putain, c’est beau ce que tu dis." Avant de sourire sans délai, et de faire se balancer son siège de droite à gauche en continuant de l’écouter parler "Midas me parle tout le temps de la scène, de ce que ça fait de chanter devant des gens qui sont venus que pour toi, que pour tes chansons." Rebondissant sur ce que June lui disait, elle laissa son regard dériver de son visage un instant pour se perdre un moment dans l’expectative de ce qui l’attendait ces prochains mois "Je suis déjà montée sur scène, mais pas en mon nom propre ni avec mes propres chansons. Pas à cette échelle en tout cas, et j’ai beaucoup trop hâte de vérifier si vous en rajoutez pas un peu à ce sujet-là." Elle eut un rire presque enfantin, sachant de toute façon que non, que ce soit June ou Midas, ils n’exagéraient pas quand ils parlaient de la scène. Retrouvant les yeux de June à distance, elle lui dit en hochant la tête en même temps "C’est mon prochain rêve à réaliser. La scène." Son album était quasiment terminé, il sortirait en février, et c’était la suite logique — ça lui fit lui demander dans la continuité "Tu voudras m’accompagner sur certaines dates ?" Pour reprendre leur chanson devant des milliers de personnes qui n’avaient pas idée de ce que ça voulait vraiment dire pour des artistes comme elle. Se laissant cueillir par le moment, Jo resta à nouveau un court instant silencieuse, suivant des yeux les mouvements de June qui leur resservit un peu de boisson insipide dans leur tasse. Parce qu’elle ne voulait pas admettre qu’elle était un peu touchée par tout ça Jo, elle trempa le bout de son index dans le fond de sa tasse, s’appliqua une goutte de jus de pomme pétillant derrière chacune de ses oreilles, parodie des grande dames chic qui se parfumaient au champagne, et répéta après sa comparse, sa tasse se levant au-dessus de sa tête "Aux rêves et à leur accomplissement."


    cause i'm a real tough kid, i can handle my shit, they said "babe, you gotta fake it till you make it" and i did. lights, camera, bitch, smile, in stilettos for miles, he said he'd love me for all time. but that time was quite short, breaking down i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting "more".

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Here's to the fools who dream
@Jo Carter - novembre 2023, spring hill

« Moi qui pensais que c’était avant tout pour mon charme naturel et le plaisir de ma compagnie. » Les cils qui papillonnent dans une vantardise feinte, pas plus à l’aise que ça lorsqu’il s’agit de recevoir un compliment en face à face, même de manière si détournée. On pourrait croire que la notoriété habitue à l’exercice, qu’il s’agisse de recevoir des éloges ou des critiques. Cela n’a jamais été son cas, ne sachant pas vraiment gérer les va-et-vient de ses émotions afin d’éviter d’en faire trop, il est plus simple de les cacher derrières un simple sourire, ou une répartie quelconque. Ne pas avoir à se répondre avec sérieux à la moindre occasion reste l’avantage de leurs échanges, un langage indirect qui, pourtant, se laisse comprendre aisément lorsqu’il est réciproque. Peut-être une raison justifiant la bonne entente malgré le fait d’avoir été mises dans les pattes l’un de l’autre sans l’avoir cherché, à une période y étant peu propice. « Tant de sagesse. Les seules personnes à m’avoir sorti ce genre de phrases ont toutes un âge respectable. » Sourire narquois dessiné sur les lèvres, elle n’a rien de profond ou de réellement intéressant à ajouter, s’orientant par défaut sur une pique sans le moindre sérieux. Simplement, car la situation le permet, loin d’une collaboration ou chacune n’y cherche que son profit personnel en s’adressant des mots uniquement régis par une politesse professionnelle. Elles ont l’ambition qui tire dans la même direction, sans la cacher sous divers prétextes pour jouer de fausses modesties. Dans toutes leurs interactions ces derniers mois, il n’y a jamais eu besoin de faire semblant dans le but d’arrondir les angles, ou de maintenir les apparences à la suite du premier résultat beaucoup plus brut qu’attendu. Filtrer ses pensées et rester dans le correct n’est pas un exercice dans lequel l’Anglaise excelle, loin de là, au grand dam des personnes s’occupant de sa communication. Ce naturel dans les paroles joue beaucoup, elle apprécie la dynamique avec Jo, au-delà du morceau qu’elles se doivent de mettre au point. « J’en doute pas, c’est déjà le cas. » Le chemin a beau être semé d’embûches, certaines résultant de ses propres choix, chaque étape lui donne l’impression de prouver, autant à elle-même qu’aux autres. Elle avance dans un équilibre bizarre, mélange entre une envie débordante prête à lui faire griller certaines étapes et des doutes forçant à ralentir le rythme. Réussir à tout canaliser reste la véritable épreuve, de laquelle elle apprend véritablement ces derniers mois. Il vaut mieux tard que jamais. De la tasse pointée dans sa direction, elle n'a pas le temps de voir sa curiosité s’éveiller face à la proposition de Jo, enchaînée sans laisser place au suspens. La surprise, par contre, est bien lisible sur le visage de June, dont la réponse n'est pas immédiate. « T’as une dent contre les influenceuses ? Du coup, j’sais pas si je dois te dire que mon plan de secours, c'était de devenir une it-girl. » Attirer l’attention, elle sait faire, même si le résultat n’a pas toujours été positif et qu’elle ne tient pas ses réseaux avec une assiduité suffisante pour réellement envisager une telle reconversion. Elle devient sérieuse quelques instants. « Peu importe que ce soit pour le prochain ou celui d’après. T’as pas vraiment besoin de mon accord, mais j’suis totalement pour. » Avant de reprendre avec plus de légèreté. « Surtout si ça empêche les gens de croire que j’suis une connasse d’influenceuse. » Depuis ses débuts, elle n’a jamais passé autant de temps sans rien sortir, ou sans arpenter les scènes. Mettre fin à cette disette lui semble donc une idée parfaite. « J’imagine bien que cette liste est très select. Y’a quoi comme avantage d’en faire partie ? »

Elle navigue sans mal autour de l’avertissement concernant le sujet qu’elle ne comptait pas effleurer autrement qu’à travers une remarque innocente. Loin d’être la mieux placée pour prodiguer des conseils en matière de relation privée, la voir foutre son grain de sel dans une telle situation dépasserait l’ironie. « Pour la fin ? Tu veux dire le moment où tu seras escortée en dehors de la scène après avoir enchaîné les merde et les putain ? » Imaginer la scène lui provoque un léger rire. « Franchement, je pourrais pas rêver plus beau remerciement. » Sa préférence va à ce qui sort de l’ordinaire, toujours à vouloir que les choses s’agencent d’une façon à laquelle personne ne s’attend. Elle s’emmerde rapidement quand tout s’enchaîne dans un rythme prédit, calculé à la seconde près. Elle vient de passer des mois à contrôler son quotidien de manière quasi militaire, afin de maîtriser toutes ses interactions et garder la main sur un train-train journalier imposé. Objectif atteint de se remettre dans le droit chemin, mais il n’aurait pas fallu que l’expérience dure plus longtemps, sous couvert de la voir perdre les pédales face à tant d’ennuis. Et voilà qu’elle se lance dans une phrase philosophique tirée tout droit d’un poster de motivation, résumant pourtant la vision qu’elle se fait de leur position. « Profite, je distille pas d’aussi belles phrases à n’importe qui. » À l’évocation de la scène, des souvenirs lui reviennent en mémoire. Elle serait capable d’en parler pendant des heures sans se lasser, des moments aux allures surréalistes jusqu’aux détails insoupçonnés, créant les anecdotes les plus improbables. « C’est difficile de trouver les mots pour vraiment retranscrire le sentiment. Y’a que le vivre qui permet de s’en rendre compte. » Elle n’y avait pas pensé depuis trop longtemps, au plaisir de se retrouver sur scène, une motivation supplémentaire de tout mettre en œuvre afin de retrouver ces sensations. « Tu me feras un débriefing au moment venu pour me dire si on t’a survendu l’expérience ou pas. » Le résultat ne fait pas réellement de doute, avec une passion comme celle qui anime Jo, personne ne trouverait fade de se retrouver devant des milliers d’inconnus présents simplement pour vous voir et vous écouter. À la proposition suivante, un sourire lui barre le visage, à la manière d’une gamine à qui on viendrait d’offrir un cadeau. « Tu t’doutes qu’il n’y a pas un monde dans lequel je refuse ça. Avec plaisir, c’est un grand oui. » Peu importe les contraintes pour accorder son agenda sur quelques dates de la tournée, elle s’assurera d’être disponible. Et là-dessus, elles trinquent une nouvelle fois sur la réalisation des rêves leur servant de motivation, s’infligeant la boisson toujours aussi désagréable. Une gorgée, une grimace, avant de reposer la tasse et d’observer brièvement la salle. « Je suppose qu’il nous reste plus qu’à finir ce morceau. » Qu’elle balance en quittant sa chaise. « On s’y met ? J’ai pas oublié que t’as les fausses notes de tout à l’heure à corriger. » Ses paroles s’accompagnent d’un clin d’œil espiègle.

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