C’était finalement l’occasion parfaite. Le Festival Jazz lui permettait de sortir de sa zone de confort tout en restant proche de chez elle. Ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas l’habitude des festivals, loin de là même. Après tout, Olive avait eu la chance de partir en Europe sur la tournée de son ainé Midas Sterling, ce qui n’était clairement pas rien et pour cela elle était énormément reconnaissante. Surtout que cette possibilité était arrivée sur la période la plus compliquée de sa vie. Aujourd’hui, elle se sentait un peu plus libre, un peu heureuse à l’idée de pouvoir mettre sa monotonie de côté, de pouvoir profiter de l’instant présent un petit temps. Et puis, il fallait bien admettre qu’elle ne voulait pas manquer non plus la programmation puisque qu’elle pourrait assister à une représentation de Midas et de Joséphine Carter, une grande première. Elle était impatiente de voir cela et de partager, même à distance ce moment unique. Olive, elle ne doutait pas que ce concert soit une réussite. Comme convenu, Olive avait enfilé la robe sélectionnée avec soin par Joséphine. Quelque chose de simple, de pas trop voyant mais qui lui ressemble aussi. Elle était élégante mais tout en restant dans l’ombre des autres. C’était ce qui lui convenait le mieux. Olive, son badge VIP accroché autour de son cou sillonna les couloirs de l’endroit où se déroulerait les festivités. L'avantage de connaître des stars, c'était qu'il était plus facile de traîner dans les backstages sans se faire mettre dehors. Elle n'était pas totalement à sa place Olive, et elle ne s'y ferait sûrement jamais d’ailleurs, mais au moins depuis sa dernière visite, elle arrivait plus ou moins à se repérer dans ce labyrinthe de portes toutes identiques. Elle releva la tête de ses pieds pile au bon moment, cet instant juste avant de percuter quelqu'un. Elle allait s’éprendre en excuses avant de reconnaître avec un peu de retard le jeune homme devant elle. Elle hésita un instant à se pincer avant de réaliser que oui, il s'agissait bien d'Edison Dorn et qu'elle ne rêvait pas du tout. Quelques années s'étaient écoulés depuis sa dernière rencontre avec le garçon, non pas qu'ils n'avaient pas eu le temps de se voir, mais ils avaient simplement pris des chemins différents. Edison, il s'était consacré à la musique, alors qu'Olive, elle avait rejoint les bancs de l'école pour se consacrer à la médecine. Des rêves qu'ils avaient depuis gamins et qui étaient devenus concrets. Enfin visiblement plus pour certain que d'autre. « Ed? » Elle voulait être certaine Olive, de ne pas faire erreur sur la personne. Il fallait dire qu'il avait changé depuis tout ce temps. Quand le brun se retourna, Olive laissa un large sourire se pendre à ses lèvres marquant qu'elle était maintenant sûre de son interlocuteur. « Je ne pensais pas te voir ici ! Mais j'en suis ravie. » Et elle espérait que c'était réciproque, elle espérait qu'il ne lui tourne pas les talons pour retourner à sa vie d'aujourd'hui. Ils avaient tant de choses à se dire après tout. Même si ce n'était sûrement pas le bon moment et Olive s'en rendait compte. « Comment vas-tu? » Au pire il la congédierait et elle comprendrait.

@Edison Dorn

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Roaring Twenties - At Nate's Jazz Festival
L’idée est grotesque.
Il a trouvé l’idée grotesque au moment même où il a entendu la voix d’Angus. Peut-être que c’est surtout Angus qui a rendu l’idée grotesque, du moins aux yeux d’Edison. Il a trouvé l’idée grotesque mais les regards de Cameron ont eu finalement raison de sa raison et il a accepté en marmonnant quelques commentaires que je ne me permettrais pas de répéter. Il avait le sentiment de se retrouver dans une soirée déguisée et la réaction amusée de Jenna après avoir reçu une photographie de sa tenue … ne lui avait pas permis de se sentir en confiance. Il avait le sentiment de ne pas être vraiment lui mais il essayait de se concentrer sur le challenge musical : leurs plus gros titres en version jazz, ça pouvait au moins avoir de la gueule. C’est ce qu’il essayait de se dire. Les répétitions avaient été faites et ça semblait plutôt bien marcher. Désormais, il squattait les coulisses tout en attendant le moment de monter sur scène … quelques heures à couler, à passer avant d’en avoir l’honneur.

« Ed ? » La voix, il ne la reconnaît pas tout de suite. Il se fige même en l’entendant. Qu’on l’appelle Ed signifie que la personne – féminine – le connaît, le connaît suffisamment bien pour lui donner un surnom. Soit une ex petite amie, une ex-groupie, une ex-rencontre fortuite. Les amies, il n’en a pas beaucoup. Il n’en a eu qu’une de toute sa vie. Il ferme les yeux en se redressant pour finalement prendre son courage à deux et se tourner pour lui faire face. Le sourire, il le reconnaît aussitôt. Olive. C’est fou comme le simple fait de revoir son sourire fait s’évanouir les pensées négatives des minutes précédentes. Il sourit aussitôt, en miroir, et fronce les sourcils comme décontenancé. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas vus ? Pas parlés ? Ils se l’étaient pourtant juré par le passé. Ne jamais se quitter. Ne jamais se perdre de vue. Le monde des adultes les avait rattrapé et ils en étaient désormais là. « Oli », parvient-il à souffler. Un soupir de soulagement presque. « Je ne pensais pas te voir ici ! Mais j’en suis ravie. » Il hausse les épaules. « Pour être honnête avec toi, je ne pensais pas non plus me trouver ici … – il laisse échapper un soupir qui ressemble plus à un rire ironique – mais je crois que c’était pas une mauvaise idée … quand je vois sur qui je tombe » et il la désigne des mains, les paumes en l’air, un sourire qui ne semble pas s’atténuer.

« Comment vas-tu ? » La question est folle et le rend fou. Il a envie de tout lui dire. Il a envie ou il a besoin ? Il a envie de lui parler de Jenna, de sa future parentalité, du Loophole, de la drogue, de sa descente aux enfers, il a envie de tout lui demander : comment elle va, qui elle est devenue, où elle vit et si elle est heureuse. Les questions se bousculent dans sa tête à une vitesse insoutenable … si bien qu’il ne parvient pas à répondre à cette simple question « comment vas-tu ? ». Il secoue la tête en se rendant compte qu’il a eu un petit moment d’absence. « Désolé … j’arrive pas à croire que je tombe dessus comme ça, ici … », dit-il en secouant de nouveau la tête. « Moi ? ca va oui, avec le groupe, on a décidé de passer ici avant de se lancer dans de nouveaux potentiels concerts … mais toi comment tu vas ? T’as l’air … en forme ? » et il rit de sa propre connerie en se rendant compte combien il est mal à l’aise et ne sait pas quoi lui dire car il a trop de chose à lui dire. une chose est certaine : il n’a pas perdu son sourire.

Le jeune homme se tourne vers elle et le visage d'Olive s'illumine. Elle se rendait compte qu'il lui avait beaucoup manqué et qu'elle regrettait que leurs chemins se soient séparés. Certes, elle ne pouvait rien face aux aléas de la vie, mais le recroisait ici avait fait remonter un tas de souvenirs. « Oli » Visiblement, il la reconnaissait aussi, mais si elle imaginait que le temps ne l'avait pas tant changer que ça. « Pour être honnête avec toi, je ne pensais pas non plus me trouver ici, mais je crois que c’était pas une mauvaise idée … quand je vois sur qui je tombe Elle était ravie de cette rencontre qui n'était pas du tout prévue. De pouvoir tomber sur Edison après toutes ces années. Olive, elle avait tant de choses à lui dire, tant de choses à lui demander. Ce n'était sûrement pas le bon moment, sûrement pas le bon endroit, mais pourquoi perdrait-elle encore plus de temps alors qu'il était là, près d'elle? « C'est une sacrée surprise sincèrement.» Et une surprise qui n’était vraiment pas déplaisante pour le coup, loin de là. Finalement, ce festival de jazz aura été pleins de surprises pour Olive, et elle n'avait aucun regret à être dans le coin ce soir. Elle profita d'une bref seconde pour le questionner sur lui. Un simple ça va, peut-être, mais qui pouvait ouvrir le champ des possibles en fonction du temps que Edison souhaiterait lui accorder. Olive, elle était impatiente, dansant d'un pied à l'autre à l'idée de rattraper le temps perdu. Il mit du temps à répondre et cela inquiéta plus que de raison Olive. Elle ne fit pourtant aucun commentaire, sentant que d'un moment à l'autre, il allait lui dire de déguerpir. Ce qu'elle aurait compris au fond. « Désolé … j’arrive pas à croire que je tombe dessus comme ça, ici … » - « Et moi dont ! » Olive, elle respirait le bonheur à l'instant et c'était plaisant. « Moi ? ca va oui, avec le groupe, on a décidé de passer ici avant de se lancer dans de nouveaux potentiels concerts … mais toi comment tu vas ? T’as l’air … en forme ? » Le groupe, oh mais oui, elle venait de se souvenir. Olive, elle avait suivi Edison de loin, en gardant un œil sur ses réseaux, mais elle n'avait pas du tout faire le rapprochement entre le groupe et le festival, ce qui pourtant semblait plus que logique. « Mais c'est génial ! » Elle était vraiment ravie de voir que son ami avait atteint un bout de son rêve. « Oui, ça va parfaitement. » Parce qu'enfin elle pouvait être pleinement elle-même et ça n'avait pas de prix. Bien évidemment, tout n'était pas cent pour cent facile après avoir vécue avec un lourd secret pendant deux années, mais c'était sur la bonne voie. « Mais j'y pense, je te dérange peut-être? » Après tout, il devait sûrement se préparer pour monter sur scène ou tout autre chose liée au show du jour.

@Edison Dorn

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« Mais c’est génial ! »
Edison a une petite moue peu convaincue devant l’enthousiasme de la jeune femme. Il n’est toujours pas convaincu par le côté génial de leur présence à cet événement. Leur public ne se trouvait pas parmi les invités. Leur public, ils l’avaient délaissé et désormais, ils leur montraient qu’ils se retrouvaient dans un festival de jazz. Edison avait l’impression que le groupe était en train de se noyer, de se perdre … sa peur irrationnelle de voir la seule chose qui le suit depuis toujours, disparaître. Les Sand witches, c’est toute sa vie. Cela l’a toujours été et au fur et à mesure des années, cela ne s’améliore pas … ça s’empire car avec les années, ça devient la chose la plus certaine de sa vie. Il a toujours été un sand witch. Toujours.
« Génial, je ne sais pas mais maintenant on est là », dit-il sans perdre son sourire et il accompagne cette phrase d’un haussement d’épaules désinvolte.
« Oui, ça va parfaitement. Mais j’y pense, je te dérange peut-être ? »
Il secoue la tête tout en secouant la main dans le vide pour mimer un « laisse tomber ». « Me déranger ? Est-ce que je donne l’impression d’être occupé, débordé ? », demande-t-il en ouvrant les bras et en se désignant d’un geste de la main, un sourire complice et malicieux aux lèvres. « On joue dans …», il lève son index pour finalement sortir son téléphone de la poche de son jean pour y jeter un coup d’œil et vérifier l’heure, « une trentaine de minutes. J’vais aller jeter un coup d’œil aux autres abrutis du groupe avant qu’on se lance, histoire qu’on soit dans l’ambiance mais … on peut se voir après, non ? Tu as prévu quelque chose ? tu seras dans le coin ? » Il parle vite. Il parle toujours vite quand il est enthousiaste. L’énergie est décuplée depuis que Olive se retrouve dans les parages. Elle a toujours eu un effet particulier sur lui et ses émotions. Elle était capable de l'apaiser quand il le fallait tout comme elle était capable de le secouer quand il avait besoin d’un coup de pied au cul. Elle avait toujours été le « plus » qui manquait à l’équation pour le rendre positif. Néanmoins, il se rend compte : il parle trop, vite. « Il faut absolument qu’on s’retrouve après le concert et il est hors de question qu’on s’perde une nouvelle fois de vue. »
« Spanky ?! », qu’il entend derrière lui et il tourne la tête en direction de la personne qui vient de l’interpeller. Edison lui fait un petit geste de la main avant de reposer son attention sur la jeune femme.
« Oli ?! Tu bouges pas d’ici ? On s’voit après le concert ? », qu’il demande alors une nouvelle fois en plantant son regard dans le sien, un sourire enthousiaste à l’idée de pouvoir partager un moment, un pan de sa vie avec elle … un peu plus tard. Après ce foutu concert.

Étrangement, Olive ne regrettait pas du tout d'être dans le coin finalement. Elle qui avait eu tant peur de ne pas être à sa place dans ce festival, elle était maintenant plus que ravie de tomber sur Edison. Son ami lui avait fortement manqué et elle venait de s'en rendre compte alors qu'il était là devant lui. Il avait grandit, et il était devenu un très beau jeune homme, Olive ne pouvait pas dire le contraire. Il y avait un nouveau quelque chose en lui, une chose qu'elle n'aurait pas su d'écrire mais qui allait à merveille à Edison. « Génial, je ne sais pas mais maintenant on est là » Et c'était une occasion comme une autre, du moins aux yeux d'Olive qui était ravie de pouvoir voir le jeune homme dans le coin, mais surtout sur scène. Pour autant, elle ne voulait pas non plus le retarder plus que nécessaire dans sa programmation. Il n'en était pas question, alors elle l'interrogea pour être certain qu'ils avaient le temps d'échanger. Et dieu sait qu'il y avait des tas de choses à dire entre eux. « Me déranger ? Est-ce que je donne l’impression d’être occupé, débordé ? » Olive haussa les épaules. « C'est juste que je ne veux pas te faire perdre ton temps tu sais. » Parce qu'il y avait sûrement aussi des choses plus importantes que cette rencontre, et Olive pouvait parfaitement le comprendre ça. « On joue dans …» Olive attendit le signal du départ impatiente de savoir combien de temps ils auraient devant eux avant qu'il ne monte sur scène. « une trentaine de minutes. J’vais aller jeter un coup d’œil aux autres abrutis du groupe avant qu’on se lance, histoire qu’on soit dans l’ambiance mais … on peut se voir après, non ? Tu as prévu quelque chose ? tu seras dans le coin ? » Olive, elle prend toutes les informations d'un coup, essayant de suivre le rythme effrénée de son ami. Aucun doute qu'il n'avait pas le temps et qu'il était temps pour elle de se rejoindre les coulisses pour la suite de ses aventures. « Je dois juste rejoindre mon frère, mais j'irai bien évidemment te voir sur scène. J'ai si hâte d'ailleurs. » Elle marqua une légère pause, un sourire des plus fières sur son visage. « Mais écoute, tu as toujours mon numéro, si oui, je serai dans le coin, sûrement dans les coulisses en train de te regarder. » Elle rit avant de reporter son attention sur Edison. « Il faut absolument qu’on s’retrouve après le concert et il est hors de question qu’on s’perde une nouvelle fois de vue. »  Olive, elle était totalement d'accord avec ça. Cela faisait trop longtemps, pour ne pas dire une éternité et elle ne voulait pas disparaitre sans avoir eu plus de nouvelles de son ami. « Nous sommes d'accord oui, alors je t'attendrais, c'est promis. » Et cette fois, Olive, elle tiendrait sa promesse. « Spanky ?! » L'Australienne se retourne en coeur avec son ami qui visiblement est très attendu. « Oli ?! Tu bouges pas d’ici ? On s’voit après le concert ? » Elle hoche la tête de haut en bas avant de lui faire signe de partir vite avant qu'il ne rate quelque chose d'important. Elle lui promit une dernière fois qu'elle l'attendrait et c'est ce qu'elle ferait. Avant ça, Olive devait retrouver son ainé, pour ne pas qu'il s'inquiéte non plus, en suite, elle retournerait en backstage pour assister de loin au show d'Edison et de son groupe. Elle attendrait le signal de son ami pour le rejoindre en suite pour le reste de la soirée s'il le fallait même.

@Edison Dorn

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« Je dois juste rejoindre mon frère, mais j’irais bien évidemment te voir sur scène. J’ai si hâte d’ailleurs. » Sourire aux lèvres, il bouscule doucement son épaule et ce geste le renvoie plusieurs années en arrière car c’était exactement le genre de comportement qui les catégorisait. Cette pudeur complice. « Mais écoute, tu as toujours mon numéro, si oui, je serai dans le coin, sûrement dans les coulisses en train de te regarder. » Son rire rejoint le sien. « Ne me mets pas trop de pression s’il te plaît », dit-il avec un large sourire amusé même s’il avoue ne pas être à son aise. Pas son public. Pas son univers. Pas vraiment de quoi être à son aise d’autant plus que Cameron est de nouveau « libre » et clean. Ambrose est au cœur de plusieurs polémiques qui leur ont causé un petit pique de recherche google. Comme quoi sa vie chaotique était plutôt discrète : un comble.
Le duo finit par se séparer. Une nouvelle fois. Edison semble avoir du mal à se faire à cette séparation. Il se tourne et retourne plusieurs fois pour vérifier qu’elle est bien là, qu’elle est là toujours. Dingue de se dire qu’ils sont là, ensemble, au même événement alors que voilà des années qu’ils ne se sont pas parlés … alors qu’Olive est la seule à tout savoir, à toujours avoir tout su. Durant le concert, il la cherche du regard sans vraiment en avoir conscience. Et c’est quand il vient saisir sa bouteille d’eau près de la batterie pour en boire une longue gorgée, qu’il tourne la tête vers les coulisses, qu’il la voit. Elle est là. Elle a tenu sa promesse : mot pour mot. Un sourire complice prend place sur ses lèvres et le voilà de nouveau à se concentrer sur le groupe, un regard parfois inquiet, protecteur vers Cameron pour s’assurer que ce dernier se porte à merveille. Il aura désormais toujours un regard inquiet sur son ami. Toujours.

Le concert est fini.
Le groupe retrouve sa minuscule loge. Les instruments retrouvent leur place. Le groupe entend le discours de leur leader et c’est presque au pas de course qu’Edison part à la recherche d’Olive. Et, elle est là. Son cœur semble faire un bond dans sa poitrine quand il aperçoit sa silhouette et ses mains viennent se poser sur ses épaules alors qu’il se place derrière elle. « Hey ! Tu n’as pas disparu … dieu soit loué », souffle-t-il alors que ses mains quittent ses épaules pour la laisser faire volte-face et se retrouver face à lui. « J’ai une proposition ! Tu en dis quoi si je te propose : on va se caler, ou plutôt se vautrer dans des canapés tout en profitant du luxe des backstage … ça me permettra d’en savoir un peu plus sur ce qu’est devenue la génie d’Olive Sterling ?! » Il acquiesce d’un signe de tête. « Tu dois avoir un million de choses à me dire … t’as la tête de quelqu’un qui a des millions d’ancdotes à raconter… »

« Ne me mets pas trop de pression s’il te plaît » Olive émit un petit rire avant de laisser partir son ami. Elle voulait aussi profiter de cet instant, et maintenant qu'elle savait qu'Edison montait sur scène, elle n'avait pas du tout envie de manquer cela. Comme convenu, elle avait retrouvé son frère pour échanger sur sa performance de ce soir avec Jo Carter, quelqu chose qui promettait d'être grandiose à n'en pas douter. Très vite, Olive s'était excusée auprès de son frère pour pouvoir rejoindre les coulisses de la scène de façon à rester dans l'ombre tout en assistant au show. Elle voulait profiter de l'expérience à cent pour cent, et le fait que son meilleur ami était sur scène rendait la chose plus incroyable encore. Edison, il était à l'aise devant cette foule. La musique était sa passion et Olive n'en doutait pas, surtout en le voyant ainsi. La dernière chanson s'annonça, et son téléphone vibra au même moment, le destin ayant un drôle de sens de l'humour. Malheureusement, c'était un appel qu'elle ne pouvait louper. Elle tourna alors les talons et repartit en direction des loges pour répondre, manquant par la même occasion, la dernière prestation d'Edison.

Après son coup de fil important, Olive traîna dans les couloirs espérant pouvoir retrouver la trace de son ami. Si ses calculs étaient corrects, il ne devait avoir fini depuis un moment et donc il ne devrait plus tarder. Elle espère qu'il n'ait pas eu quelque chose de plus important à faire entre temps et surtout, qu'il la retrouverait. Ce qui ne manqua pas, au grand plaisir d'Olive. Les mains d'Edison sur ses épaules, Olive sourit ridiculement. « Hey ! Tu n’as pas disparu … dieu soit loué » La jeune femme fait volte face. « Il n'était pas question du contraire Ed. » Même si pour mille raison chacun ce soir, ils auraient pu ne plus se revoir. Ce n'est pas de quoi Olive avait envie, trop heureuse de retrouver le jeune homme pour fuir. « J’ai une proposition ! Tu en dis quoi si je te propose : on va se caler, ou plutôt se vautrer dans des canapés tout en profitant du luxe des backstage … ça me permettra d’en savoir un peu plus sur ce qu’est devenue la génie d’Olive Sterling ?! » Il était loin de la vérité bien évidement, Olive avait des tas de choses à lui raconter, au point qu'elle ne serait même pas par quoi commencer, mais elle n'était pas vraiment ce petit génie sur qui il avait misé. « Tu dois avoir un million de choses à me dire … t’as la tête de quelqu’un qui a des millions d’anecdotes à raconter… » Ce n'était pas faux, elle ne pouvait le cacher. Combien d'année s'étaient écoulées depuis la dernière fois? Un nombre bien trop grand. Alors oui, ils avaient des choses à se raconter. Beaucoup. « Et bien écoute, je te suis. Cet endroit est un vrai labyrinthe, et tu le connais sûrement mieux que moi. » Elle emboita le pas d'Edison pour qu'ils puissent se trouver un lieu plus tranquille que le couloir emplit de passe d’humains affolés. « Je n'aurai même pas idée de par où commencer tu sais. Mais ce n'est pas le plus important, j'veux savoir Ed. » Elle marqua une légère pose pour désigner tout ce qui était autour d'eux. « Comment t'en es arrivé là? C'est fou ! » Elle était fière et en même temps, elle n'en revenait pas qu'il ait réussi ce qu'il avait toujours eu envie de faire. Alors, elle avait hâte de connaitre toute l'histoire d'Edison Dorn.

@Edison Dorn

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Roaring Twenties - At Nate's Jazz Festival
« Et bien écoute, je te suis. Cet endroit est un vrai labyrinthe, et tu le connais sûrement mieux que moi. » Un regard complice et il l’invite à lui emboîter le pas pour se diriger vers un endroit un peu plus calme, ce qui est en soi plutôt compliqué à trouver dans des backstages mais possible quand on s’y connaît un peu. Ils s’aventurent davantage dans les coulisses pour finalement prendre une place dans une des pièces organisées sous forme de loge. Moins de monde. Moins de bruit. « Je n’aurai même pas idée de par où commencer tu sais. Mais ce n’est pas le plus important, j’veux savoir Ed. » Il oublie les alentours pour se concentrer sur elle, curieux d’en savoir davantage. « Comment t’en es arrivé là ? C’est fou ! » « Savoir comment j’en suis arrivé où ? A toujours jouer avec les Sand Witches, la même bande de bras cassés ? », qu’il dit avec un sourire idiot, presque candide aux lèvres. C’est vrai que peu de personne y avait cru à l’époque. Un groupe de musique à l’époque du lycée. Des adolescents avec des rêves d’adolescents. Surtout pour Edison. Le groupe de musique avait toujours été son seul instant de bonheur, où il pouvait se permettre de rêver, de s’évader. Il était parvenu, ils étaient parvenus à faire de leur rêve d’adolescents leur réalité d’adultes. Pendant quelques secondes, Edison hésite entre lui dire la vérité de manière sérieuse ou alors faire des blagues et se la jouer à la légère …

Mais Olive reste Olive même après toutes ces années. Il lui suffit de poser son regard sur elle pour savoir qu’il peut arrêter de jouer le rôle du mec qui prend tout par-dessus la jambe. Il peut être sérieux. « Tu sais mieux que quiconque que j’ai toujours eu que le groupe … et que je suis doué que pour ça … sans le groupe, je serais pas grand-chose », il hausse légèrement les épaules tout en croisant les bras s’enfonçant un peu plus dans le canapé, « alors j’avais plutôt intérêt à ne pas laisser tomber. » Un léger éclat de rire ironique. « Pour être honnête, ça a été un chemin parsemé de plusieurs embûches, un paquet d’embûches --- un sacré bordel, en fait. » Il pense à la drogue, l’accident de Cameron, les différents mouvements au sein du groupe. Ouais, ils avaient encaissé pas mal de chocs. Et, il roule les yeux dans ses orbites tout en soupirant, ne souhaitant pas vraiment avoir des airs de désespérés. «Mais, ça valait la peine de pas baisser les bras … mais toi, dis moi, qu’est-ce que tu es devenue ? »

Olive était vraiment impatiente d'en apprendre davantage sur le parcours d'Edison, sur tout ce qu'elle avait malheureusement loupé pendant ces dernières années. Elle avait envie de tout savoir, de ne pas louper une seule miette des mots qui sortiront de la bouche d'Edison pendant les prochaines heures. Parce que oui, elle comptait bien rester des heures si nécessaire à discuter avec lui. Et cela même si on finissait par les congédier parce que le festival serait fini. Et même quand la nuit finira par céder la place au jour. Il n'y aurait de lendemain que quand ils se seraient accorder à ne plus avoir rien à se dire, mais Olive, elle avait l'impression que cela n'arriverait jamais. Ou du moins, pas de suite puisqu'ils avaient tant de choses à rattraper, tant de choses à revivre. Et cela pouvait commencer maintenant. Enfin à l’abri des regards, Olive pouvait se permettre de laisser les questions dans sa tête prendre le large. Ce qu'elle n'attendit pas pour faire, questionnait Edison sur sa présence au festival. « Savoir comment j’en suis arrivé où ? A toujours jouer avec les Sand Witches, la même bande de bras cassés ? » Olive secoua la tête en riant. « Non, comment tu es arrivé sur ce festival avec ton groupe de bras cassés voyons. » Même si elle ne l'admettrait sûrement pas par peur de passer pour une psychopathe, Olive avait suivi les aventures d'Edison via les réseaux sociaux. Ce n'était pas grand chose et ce n'était clairement pas la même chose que de prendre de ses nouvelles directement, mais ça lui avait permis de suivre un peu ses aventures même si elle n'avait pas tous les détails croustillants de la réalité de sa vie. Elle le regrettait profondément Olive, de ne pas avoir su garder cette amitié à laquelle elle tenait tant, d'avoir laissé le temps effacer ses beaux souvenirs avec Edison. Bien sur, elle ne pouvait pas toujours tout contrôler mais quand même. « Tu sais mieux que quiconque que j’ai toujours eu que le groupe … et que je suis doué que pour ça … sans le groupe, je serais pas grand-chose » Olive fit une grimace à la remarque d'Edison. Elle, elle était persuadée du contraire. Elle était persuadée qu'Edison pourrait être extraordinaire seul. C'est juste qu'il n'avait pas encore le courage de le voir, mais elle espérait sincèrement que cela finisse par se produire. « J'suis certaine que tu te trompes sur ça Ed. Tu as tellement de potentiel. Il te faut juste quelqu'un pour te le rappeler. » C'est ce qu'elle avait manqué elle-même Olive. Quelqu'un d'assez stimulant pour lui rappeler qu'elle n'était pas qu'une moins que rien, qu'elle méritait mieux et qu'elle y arriverait sans embuches. Mais elle n'avait eu personne à ce moment de sa vie. Personne n'avait osé lui dire qu'elle n'était pas nulle, juste pas à sa place dans ce monde qu'on lui avait désigné. « Alors j’avais plutôt intérêt à ne pas laisser tomber. » Olive elle l'écoute attentivement, ayant peur de briser cet instant de confidence si elle en disait trop en retour. « Pour être honnête, ça a été un chemin parsemé de plusieurs embûches, un paquet d’embûches --- un sacré bordel, en fait. » Au moins, ils se rejoignait là-dessus, c'était déjà ça même si ce n'était pas le mieux il fallait le reconnaitre. « J'peux totalement le comprendre. » Malheureusement même. « Mais, Ed, t'es heureux aujourd'hui? » Peut-être que la question était trop rapide, ou pas assez avec des formes. Mais Olive, ça lui torturait l'esprit de ne pas avoir la réponse, de ne pas savoir si tout cela avait finalement valu le coup pour lui. Si le point finale de toute ces embûches ce n'était pas juste le bonheur. «Mais, ça valait la peine de pas baisser les bras … mais toi, dis moi, qu’est-ce que tu es devenue ? » La question, elle aurait préféré l'éviter Olive, de ne pas avoir à y répondre tout de suite du moins. Parce qu'il y avait tellement de choses à dire, qu'elle n'était pas certaine de ne rien omettre. « Et bien, j'suis loin d'être devenue ce que t'imagines. » Olive haussa les épaules, la tristesse traversant son visage un instant. « Si tu veux tout savoir, je ne suis pas devenue médecin, et je ne le deviendrais jamais d'ailleurs. » Parce qu'elle avait pas eu le cran d'aller jusqu'au bout, c'était ça la vérité.

@Edison Dorn

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Roaring Twenties - At Nate's Jazz Festival
« Non, comment tu es arrivé sur ce festival avec ton groupe de bras cassés voyons. » Angus. La réponse est simple et porte le prénom d’Angus. Quoique ce soit Cameron qui ait porté le coup fatal et l’ait convaincu à venir se produire ici. Il roule des yeux comme si cela signifie comme réponse. « Olive, je suis encore en train d’analyser la situation et voir où j’ai merdé pour me retrouver ici. Je te tiens au courant quand j’ai trouvé une réponse à ce mystère. » Un éclat de rire mais il n’en pense pas moins. Il n’est pas totalement à son aise. Edison préfère les endroits cosy. Il préfère les endroits où on peut se sentir comme chez soi et pas où on se sent épié, surveillé et surtout où un tas de code sont à respecter. Des codes qu’il ne connaît pas d’ailleurs. « J’suis certaine que tu te trompes sur ça Ed. Tu as tellement de potentiel. Il te faut juste quelqu’un pour te le rappeler. » Elle avait été cette personne. Et l’entendre lui parler de cette personne qui devrait le lui rappeler quand il doute … cela lui rappelle surtout combien il avait été un abruti. Abruti à ne pas la chercher, à ne pas chercher le contact avec cette amie d’enfance, d’adolescence. Abruti à ne pas se battre pour la garder près de lui. Il n’avait pas tenu sa promesse. Il avait disparu. Il avait déménagé et il avait fini par ne plus jamais mettre les pieds aux alentours du quartier de ses parents. Il avait coupé les ponts avec cette ancienne vie qui réveillait à chaque fois des blessures qui ne guérissaient jamais. Silencieux, il la regarde et a envie de le lui hurler. Lui hurler combien il s’en veut et combien elle lui a manqué.

« J’peux totalement le comprendre. Mais, Ed, t’es heureux aujourd’hui ? » Les mains posées sur ses genoux, enfoncé dans ce canapé, il tourne la tête vers elle à cette question si simple et pourtant si essentielle. Un sourire se dessine sur ses lèvres. « Ouais, je crois », souffle-t-il avec prudence. Il avait clarifié les choses avec Zoya. Il allait être père. Il avait son projet de salle de concert. Cam était sortie de cure de désintox. Il n’y avait plus vraiment d’embûches. Il acquiesce de nouveau d'un signe de tête. « Ca me fait bizarre de le dire car je crois que je ne me suis pas posé la question depuis longtemps mais ouais », et il ajoute un sourire sincère à sa phrase comme signe de ponctuation.
« Et bien, j'suis loin d'être devenue ce que t'imagines. Si tu veux tout savoir, je ne suis pas devenue médecin, et je ne le deviendrais jamais d'ailleurs. » « Parce que tu crois que c’est ce qui me vient en tête quand je pense à ce que tu es devenue ? Médecin ? » Il secoue la tête de droite à gauche. « J’pensais surtout que tu deviendrais quelqu’un de bien, une sorte d’ange gardien dans la vie d’autres personnes pommées comme tu l’avais été à l’époque pour moi … alors à moins que tu me dises que tu es devenue une serial killer, quoique si tu tues d’autres serial killers … » Il esquisse un sourire car il avait remarqué le voile de tristesse sur son visage. Son épaule vient se coller à la sienne et son regard se baisse sur elle. « Qu’est-ce que t’es devenue alors ? Ça te plait ? J’veux dire, celle que t’es devenue, elle te plaît ? »