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 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson)

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Message(#) Sujet: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptyDim 7 Nov - 2:38


cause this is slasher, slasher night
You're with your baby and you're parked alone, on a summer night. You're deep in love but you're deeper in the woods. You think you're doin' alright, did you hear that voice? Did you see that face? Or was it just a dream? This can't be real, that only happens, babe, on the movie screen. @robin-hope berry @jameson winters

1982. Les riffs bourrins d’Iron Maiden qui se targuent d’être running free s’échappent de la radio grésillante de Ryder et couvrent avec difficulté les complaintes enthousiastes de Rick Springfield qui du côté du gymnase a plutôt l’air d’en pincer pour Jessie’s girl. Calé sur le lavabo des chiottes du lycée, les cheveux blonds en vrac écrasés contre les carreaux griffonnés d’obscénités, Phoenix entend un méli-mélo des deux chansons que son cerveau bituré peine à distinguer. Ça le dérange pas. Il aurait préféré écouter Survivor, mais Ryder est un métalleux et en sa qualité de métalleux il ne peut écouter que du heavy et du trash, c’est la loi. Ça le dérange pas. Il fume. Et quand t’es défoncé, Rick Maiden, ça passe crème.

- Nan nan nan, Shining c’est un chef d’œuvre, mec !
- Shining c’est un tueur qui tue personne, mec
- T’as rien compris ! C’est la psychologie derrière qui fait bader !
- N’empêche que vendredi 13 tu t’fais quand même moins chier
- Tu t’fais chier de rien du tout !
- Et Marcie est canon
- Ah, ça, Marcie est canon

Meilleurs potes depuis la primaire, ces deux-là pourraient pas être plus différents et pourtant ils finissent toujours pas se retrouver sur les points importants. Ils ont même été un groupe ensemble - un garage band aussi nul que populaire auprès des filles qui a duré jusqu’à ce que le chanteur et le batteur lâchent l’affaire sous notice officielle que leurs nanas voulaient plus qu’ils répètent. En vérité ils en avaient surtout marre que Phoenix se tape toutes leurs meufs, régulières comprises. C’est pas sa faute, au blond. Charmeur désinvolte, il aime faire le mariole. C’est de son âge. Ça marche sur la prof d’anglais et ça marche sur les filles du lycée. C’est pas une flèche, mais il a du charme. Easy going le garçon, facile à fréquenter. Trop peu de neurones en circulations pour se prendre la tête sur quoi que ce soit, Shining compris. Son attitude désinvolte et ses regards bleutés compensent son manque de loquacité. Sa moto, son skate et sa basse font le reste.

Autour d’eux, les toilettes des garçons ont pris des airs de hammam poisseux et collants avec les volutes de fumées blanches qui n’en finissent pas de les envelopper. Ils se passent la fiole remplie de whiskey du père de Ryder, parlent films, albums et bécanes et fument pétard sur pétard au lieu d’aller danser avec leurs meufs pendant la soirée la plus importante de leurs vie : le bal de promo.

Mais eh, ils sont là, c’est déjà ça. Et puis ils se sont éclipsés que dix minutes, ou quinze, ou trente. Il fait chaud, les carreaux froids dans son dos sont pas de trop. Alors il ferme les yeux une seconde, ou quinze, ou trente, et quand il les rouvre, c’est le noir complet. Il met quelques instants à réaliser qu’il est pas devenu aveugle mais que toutes les lumières ont sautés.

- Ouh-ouh-ouuuuh, qu’ils minaudent alors, l’esprit embrumé, le rire facile. Quand les lumières deviennent rouges ça s’arrange pas, leurs onomatopées, jusqu’à ce que Phoenix décide finalement qu’il est temps de rejoindre les autres, jette son mégot par la fenêtre étroite en hauteur et saute sur ses pieds, Ryder - son blouson en cuir, son t-shirt du p'tit groupe Metallica et ses longs cheveux - sur ses talons. Dans les couloirs du lycée, ils se bousculent et font du bruit, c’est la bonne humeur du début de soirée. Ça chahute.

Dans le gymnase, amoncellement de paillettes, de sueur et de visages rougeâtres. Phoenix se traine au milieu de tout ça avec nonchalance. La panique et les murmures autour de lui le traverse sans l’impacter le moins du monde. Il y a les mécontents les paniqués les amusés les indécis. On dit que l’entrée est bloquée, on dit qu’une fille s’est fait tuer. La bonne blague, on est pas dans un movie les gars faut r’venir à la réalité. Pas mal la prank n’empêche, il est presque déçu de pas y avoir pensé.

Evidemment, c’est près de l’estrade qu’il repère la petite silhouette de sa sœur, avec sa couronne qui repose sur sa touffe de cheveux blonds impeccablement brushingué, son doigt maigrichon qui s’entortille dedans, sa robe de princesse et son pied qui tapote furieusement sur le sol à cause de sa colère qu’elle a déjà du mal à pas laisser exploser. Elle est toujours Reine du Bal, Robyn, elle vit pour se faire admirer, cette vieille blague doit la dégouter.

- ... bouh !

Il lui glisse à l’oreille comme un connard avant de la contourner. Elle va rager, aucun doute, c’est toujours comme ça les jumeaux Berryworth. Ils échouent sans relâche à s’apprivoiser, se haïssent et s’attendrissent en simultané. Mais il y pense déjà plus, son regard attiré par autre chose. Parce que sans surprise, là où il trouve Robyn, il trouve aussi Jaimie. La nouvelle, comme tout le monde l’appelle encore, des mois après. Avec ses longues mèches brunes emmêlées et ses airs de premières de classe toujours un brin en colère et / ou effarouchée. Ils les retrouvent toujours soudé au coude ces derniers temps. Jaimie étant le nouveau jouet préféré de Robyn.

- Eh j’veux pas vous affoler mais en règle générale c’est toujours le weird quiet kid au fond d’la classe qui a des pulsions meurtrières cachées et qui finit par buter tout le monde… j’sais de qui on devrait s’méfier.

Il affiche son plus beau sourire d’enfoiré et passe son bras autour des épaules de la brune, l’écrase contre son torse et embrasse son front pour la saluer. Son shampoing au patchouli lui chatouille agréablement le nez. Faut bien avouer, il adore la taquiner. c’est à cause de son côté intello coincée, l’appel du défis, allez savoir. Ou peut-être sa façon adorable de tourner la tête quand elle rougit, ou d’avoir régulièrement le nez plongé soit dans un bouquin soit derrière son appareil photo, ou ses yeux verts qui se perdent dans le vague quand elle est prise dans ses pensées énigmatiques. Il sait pas, il s’en fou, il sait juste qu’elle est cute la gamine. Mais là elle a son regard indéchiffrable.

- Quoi ? il demande, clueless. Ils ont déjà joué in the air tonight ?

C’est cheesy enough sans être trop cheesy alors c’est sûr elle aurait voulu danser dessus et maintenant elle est rogne parce qu’il était pas là, c’est ça ?

Fiche perso:

Équipements:
Starseed


Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Mar 2 Mai - 5:12, édité 2 fois
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Robin-Hope Berry
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil
SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement !
MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux.
LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues !
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TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღ
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phoenix ☽5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb)3 (ua)2

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jameson ☽ 3 (dz)5 (df)6 (ds)7 (xmas)8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 12 (halloween)4 (ua)5 (vintage)

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aisling ☽ 2 › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb)3 (vintage)

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gaby ☽ 1 (fb)2 (df)4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)

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INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptyDim 6 Mar - 3:17



TW: homophobie, bullying.
cause this is slasher, slasher night
I always feel like somebody's watchin' me, and I have no privacy. I always feel like somebody's watchin' me, who's playing tricks on me? @Jameson Winters @Phoenix Ellsworth

1982. Le vent claque contre les fenêtres du lycée et son cœur claque contre sa poitrine. Elle n’est pas stressée. Robyn Berryworth n’est jamais stressée. Elle observe, dirige et obtient ce qu’elle veut. Aussi loin que remonte ses souvenirs, elle a toujours obtenu ce qu’elle voulait. Elle a compris très tôt comment le monde fonctionnait et comment charmer tout ceux à qui elle s’adressait. Petite, ses richissimes parents lui offraient systématiquement les poupées de porcelaines qu’elle réclamait - les plus belles, celles qui lui ressemblaient, avec de parfaites boucles blondes, de grands yeux bleus, de malicieuses fossettes. Elles l’amusaient un temps, et puis quand elle ne voulait plus jouer avec, elle les balançaient dans les escaliers. Depuis, sa silhouette s’est allongée, svelte et musclée, son besoin de tout contrôler s’est amplifié, sa démarche est devenue celle d’une adolescente bien dans sa peau et elle vit entourée de sa bande de meilleures amies qui font tout ensemble et lui obéissent au doigt et à l’œil et d’un groupe de garçons qui lui lèchent les bottes. Mais dedans, elle sait qu’elle a quelque chose de différent. Elle ne sait pas exactement quoi, mais elle sait parfaitement le camoufler derrière ses sourires de façade et les rumeurs qu’elle balance sur tout le monde pour qu’on ne balance rien sur elle. Elle sait tourner les situations à son avantage, manipuler tout le monde tout en conservant une bonne image générale. Toujours. Tout. Contrôler.

Et ce soir, tout se déroule comme prévu : elle s’est préparée chez elle avec ses sbires ses amies, elles ont fait les choses bien, avec le maquillage de Cassie et les robes qu’elles ont toutes choisies ensemble, et puis elles sont arrivées en voiture (pas de limousine tacky. C’est Robyn qui conduit. Robyn conduit toujours), mais leur entrée n’est pas passée inaperçu, évidemment, elles ont fait leur effet. Les têtes se sont dévissées, les yeux se sont arrondis, elle a pavané devant tout le monde, ses sbires sur les talons. Et puis elle a dansé sur « Always gonna love you » de Gary Moore avec Josh - son petit ami et futur roi du bal de promo - sous le regard envieux de tous. Après quoi elle est montée sur scène, plus rayonnante que n’importe quelle boule à facettes. Et d’ici quelques instants la couronne scintillante trouvera place sur sa jolie tête de poupée, comme à chaque bal chaque année. Tout se passe comme prévu. Alors pourquoi est-elle nauséeuse ? Son regard parcourt l’assemblée des lycéens qui s’agglutinent devant la scène et la regarde avec des yeux brillants d’admiration.

Elle ignore pourquoi son esprit tient à noter qu’elle n’est pas là. Tant mieux, si elle n’est pas là. Elle n’aura pas à subir son look grotesque et ses réflexions débilos. Rien que de penser à leur dernière interaction elle sent ses yeux rouler vers l’arrière de son crâne.

- Wow, vous allez à une convention de Barbie toutes les quatre ? Max, sa guitare électrique sur les genoux, ses cheveux noirs ébouriffés en pique dans tous les sens autour de sa tête, ses fringues gothique punk, son anneau argenté sur la lèvre inférieure - assise à la désinvolture devant chez elle, et donc, malheureusement, juste en face de chez Robyn.
- Non, on va au bal de promo ! avait répondu Cassie qui ne comprend jamais ce qu’il se passe.
- Et toi tu vas à ton cours pour ceux qui savent pas s’habiller sans avoir l’air de clodo ? Tu devrais courir, tu vas être en retard ! Pas sa remarque la plus cinglante, mais l’idiote l’agaçait tellement que même son sens de la répartie se carapatait. La queen bee était quand même drôle, à en juger par les rires de Cassie et Kaylie derrière elle. Elle n’entendait pas Jaimie, mais elle espérait qu’elle riait aussi.
- Je suppose que personne ne t’as invité, Maxyn ? avait minaudé Kaylie de sa voix doucereuse et moqueuse.
- Pourquoi, t’as envie d’le faire ? Elles avaient arrêté de rire immédiatement, Cassie parce qu’elle devait réfléchir à ce que ça signifiait, Kaylie parce qu’elle n’en avait pas besoin. Robyn ne savait pas pourquoi en cet instant son estomac s’était noué. Par dégout, probablement. Elle avait laissé échapper un bref éclat de rire méprisant :
- Confonds pas tes rêves avec la réalité, freak.
- A plus, Barbie !
Elle l’avait ignoré. S’était approché du grand frère de la clodo, James - étudiant en droit plus que respectable et accessoirement son deuxième petit ami, et elle l’avait embrassé. Elle ignore pourquoi à cet instant elle avait tenu à regarder Max pour jauger sa réaction, mais sa mine crispée l’avait comblé de bonheur.


Des cris d’orang-outan à sa gauche la tire brusquement de ses pensées et elle tourne la tête pour voir nul autre que John se hyper bruyamment parce qu’il vient d’être nommé Roi du bal de promo. John, c’est les abdos d'un dieu et le GPA de quelqu'un qui ne va jamais en classe – autrement dit il est aussi crétin qu’il est canon. Et il s’est encore noyé dans son déo AXE. Robyn roule des yeux. C’est sûrement ça qui lui fout la nausée. Ou le fait qu’elle n’a mangé qu’un cookie de la journée. Oui, c’est sans doute ça. Une pensée en emmenant une autre :
- Kaylie, va me chercher un paquet de m&ms.
- Mais… la cérémonie a commencé !
Elle inspire, agacée de devoir expliquer ce qui est pourtant une évidence et fait de nouveau face à son amie avec un sourire froid :
- Kaylie, tout le monde sait que tu ne vas pas être élue, et je meurs de faim, j’ai besoin de magnésium, tu n’as pas envie que je tombe dans les pommes quand on me remettra la couronne sur la tête, si ? Alors va au distributeur, et ramène-moi un paquet de m&ms. D’accord ?
La mine déconfite de son amie se mue aussitôt en sourire forcé, il fallait faire bonne impression, toujours, il fallait que Robyn l’apprécie.
- Tout de suite !
- Excellent !
Elle repousse sa longue chevelure blonde derrière ses épaules et reprend son allure de reine en devenir. Robyn a toujours eu du mal à créés des connexions profondes avec les autres femmes. Elle les voit comme de la compétition ou comme des subordonnées. Elle ne se préoccupe pas des sentiments de ses amis, les micro-manage autant qu’elle micro-manage son apparence.

Dans la foule, elle croise le regard de Jaimie, « la nouvelle ». Malgré l’acharnement de Cassie sur sa tignasse brune anarchiste, elle aurait besoin d’un coup de brosse. Et ses yeux de repos. Aussitôt la nerd lui fait un coucou enthousiaste de la main et Robyn y répond par un petit sourire faux cul en agitant le bout de ses doigts. Ensuite elle soupire et entortille une mèche de cheveux autour de son indexe. Pas par nervosité, juste par habitude.

Jaimie, cette nerd lambda à qui il y a à peine deux mois elle aurait sans doute ri au nez si elle lui avait demandé de lui prêter un stylo en cours d’histoire. Et aujourd’hui cette nerd lambda a ses pantoufles brodés de ses initiales qui l’attende sagement au manoir Berryworth. C’est que, vous voyez, Jaimie fait partie du club de losers photographie du lycée. Elle déambule toujours dans les couloirs avec son appareil photo autour du cou et on va pas se mentir, c’est la raison pour laquelle Robyn est venue lui parler en premier lieu. Ordinairement elle préférerait mourir que d’être surprise à lui parler en public et elle n’accorde pas une seconde de son temps aux gens comme elle à moins de vouloir quelque chose - en l’occurrence, de magnifiques photos de son magnifique visage dans le yearbook. Elle s’était avancé vers elle d’un pas nonchalant, sourire aux lèvres. « Pourquoi j'te connais pas ? » avait-elle lancé sur le même ton à la fois cool et cucul qu’elle utilisait quand elle voulait charmer. Comme si elles étaient amies, le genre d’amies qui restent collées au téléphone le soir à rigoler sous les draps pour étouffer leurs voix. Oui, sa démarche était totalement intéressée quand elle lui avait proposé de s’assoir avec elle et les filles à la cafétéria pendant le déjeuner, puis de trainer avec elles au centre commercial, puis quand elle s’était mise à l’inviter à ses soirées, puis à venir dormir chez elle. Robyn ne sait pas très bien à partir de quand, au milieu de tout ça, elle avait commencé à ressentir le besoin d’impressionner la nouvelle, et de la protéger du suicide sociale qu’elle frôlait régulièrement. Elles passaient des journées ensembles au mall et à la plage, s’échangeaient des regards complices quand Cassie disait quelque chose de stupide, le genre de regard que Robyn n’échangeait jamais avec Kaylie qui en mourrait pourtant d’envie. Mais Jaimie est différente. Elle dégage quelque chose de différent, de sauvage. Ce regard qu’on saisit parfois quand on conduit sur une route de campagne la nuit et qu’on se retrouve face à un animal pris dans le faisceau des phares. Ce regard entier d’une créature qui sera plus libre que vous ne pourrez jamais le concevoir. Et puis, c’était une artiste, et Robyn est plutôt fière de son talent. Plus encore, Jaimie est… gentille. Pas faussement mignonne comme Robyn peut prétendre de l’être, ou du genre désespérée qui a besoin de validation comme Kaylie. Non, elle est sincèrement gentille. Robyn se dit que de toute la clic, c'est sans doute Jaimie qui a le plus de conscience. Elle fait pas sa garce juste pour être une garce et elle ne vous fera pas sauter à la dernière minute parce que quelque chose de mieux pour son statut social est arrivé. Et puis, elle est aussi vive d’esprit. Capable suivre et aiguiller Robyn dans ses schémas de pensées, ce qui n’est pas pour lui déplaire. Parce que la vérité, c’est qu’une part de la véhémence de la blonde vient du fait qu’elle se fait profondément chier. Ce rôle de jolie poupée de porcelaine venimeuse comme une vipère qu’elle joue à la perfection et qui lui apporte le statut social qu’elle désire… il l’ennuie à crever. Elle ne l’avouera jamais bien sûr, pas même à elle-même. Mais sa méchanceté parle pour elle, son intérêt tabou pour les choses atypiques, pour Jaimie, pour cette idiote de punk gothique en face… Mais elle est aussi terrifiée que cette amitié soit à nouveau perçue comme déviante alors elle ne manque jamais une occasion de la taquiner cruellement. Malgré tout, elle se sent étrangement protectrice de cette fille bizarre et socialement attardée. Elle veut l’empêcher de se ridiculiser. Des gens comme elle. Des gens qui font semblant d’être gentils mais disent des choses horribles dans ton dos, des gens qui forment des cercles où ils ne laissent entrer personne, qui aiment regarder les autres se débattre pendant qu’on propage sur eux des rumeurs. Au fond d’elle, Robyn respecte cette capacité à être hors norme, à être du côté des moqués plutôt que des moqueurs, ça demande une certaine forme de courage. Ça non plus, elle ne l'avouera jamais. Alors elle s'est assurée de passer en revue dix fois la liste des wannabe désespérés et des losers en devenir et des who-even-are-you’s pour s’assurer que Jaimie garde un cercle respectable. Elle a décidé qu’elle était sa poupée personnelle, lui achète des vêtements, la coiffe, tout ce que son petit cœur désire, et la brune n’a qu’à la laisser faire. Elle est à elle. Enfin, c'était le cas jusqu’à ce que son abruti de stoner de frère jumeau remarque que son nouveau jouet sa nouvelle amie avait une paire de seins gros comme ça et décide de la galocher sans plus attendre, la lui volant au passage. Robyn avait bien tenté de le menacer, mais tout ça passait au-dessus de la tête de Phoenix, et ce n’est pas comme si elle allait réellement bousiller la réputation de son frère en prenant le risque de s’éclabousser au passage.  

Elle secoue la tête et ses boucles flottent autour de son visage. Ça y est, le grand moment est arrivé : on prononce son nom, elle mime la surprise par coquetterie, avance d’un pas gracile vers le centre de l’estrade sous un tonnerre d’applaudissements pour récupérer la précieuse couronne, s’assurant d’être dans son meilleur angle pour les photos de Jaimie. Des points noirs remplissent brièvement sa vision. Que fait cette idiote de Kaylie ? Elle a réussi à se pommer dans les couloirs du lycée qu’elle fréquente depuis trois ans ou quoi ?

Comme pour lui répondre, les lumières s’éteignent brutalement, suivi de la musique, plongeant le gymnase dans un silence obscure. Le sourire de Robyn se crispe. Des « Ouuuuh » immatures volent dans l’assemblée, jusqu’à ce qu’un cri strident retentissent dans le couloir. Un cri glaçant, d’autant plus que Berryworth jurerait reconnaître la voix… de Kaylie. Pour le coup, le silence est total pendant une seconde. Et puis les lumières rouges de sécurité se rallument, et c’est la panique. Les gens courent dans tous les sens, se bousculent, hurlent. Alors le proviseur Gunzburg arrache le micro des mains de Robyn qui n’a même pas pu faire son beau discours et il se met à gueuler : « SIIIIIILEEEEENCE ! QUE TOUT LE MONDE GARDE SON CALME, IMMEDIATEMENT ! » Elle se bouche les oreilles. Crétin, les enceintes ne fonctionnent plus, par-contre il lui a bien bousillé les tympans. Ça a le mérite d'être efficace, cependant, car les élèves se figent et il en profite pour expliquer que lui et les chaperons vont voir quel plaisantin est derrière tout ça, que tout rentrera bientôt dans l’ordre, un peu de patiente, en attendant aller boire un coup, et patati et patata.

Ensuite Robyn est poussée hors de la scène. Vous auriez vu son regard, elle aurait pu le tuer. Avec un mouvement sec de la main, elle remet une mèche de cheveux en arrière et croise les bras. Aussitôt, ses sbires s’agglutinent autour d’elle et John passe un bras autour de ses épaules. Elle le voit avec horreur se rapprocher de son visage et elle le stoppe juste à temps d’un « Gloss ! » accompagné d’une petite main méprisante entre eux. Ouf, c’était moins une. L’embrasser devant tout le monde d’accord mais il y a des limites. Heureusement, le bellâtre est interpelé par ses bros et Robyn en profite pour se faufiler jusqu’à Jaimie. Elle enroule son bras autour du sien et lui glisse sur le ton de la confidence « Cette ambiance me fout la chaire de poule. » Puis elle s’écarte et se tourne vers elle avec nonchalance. « Laisse-moi te dire un truc : je sais qui est derrière tout ça. » Le cerveau de Robyn passe automatiquement en mode analyse. « Si quelqu’un cherche à ruiner le bal de promo, c’est une attaque personnelle, et qui a des raisons de me saboter ? » Elle la regarde avec insistance comme si Jaimie était sensé donner la réponse. « Josh ! Il m’a encore appelé hier soir, il était bourré et il chouinait, il était genre, vraiment flippant ! J’étais genre ‘pourquoi t’es aussi obsédé par moi?’ C’était carrément pathétique ! » Josh, son ex petit ami, roi de mettre sa casquette à l’envers et roi de penser qu’il est grave canon quand il est grave banale. Enfin, il était canon quand il sortait avec Robyn, mais depuis qu’elle l’a largué il est trop pathétique. La dépression, sans doute. « Je croyais que Josh avait une nouvelle petite amie ? » lance Cassie qui apparaît derrière elles. Robyn laisse échapper un bref éclat de rire moqueur. « Puh-lease, tu passes pas à autre chose après Robyn Berryworth. Je suis comme la bouteille, t’as besoin d’un programme à douze étapes pour briser le sort. Bref, deuxième suspect : Max la lesbo. Elle est complètement obsédée par moi. Le soir je la vois qui me regarde à travers sa fenêtre, j’te jure elle me fait peur. » Elle insiste en écarquillant les yeux puis met son doigt dans sa bouche pour mimer celle qui vomit. « Ok et dernier suspect… Phoenix. Jaimie, toi et moi on l’aime, mais tu sais aussi bien que moi à quel point il aime faire des blagues de merde et - »
- Bouh !
- AAH !
Ce souffle lugubre dans son oreille lui a arraché un bref cri suraiguë et elle fait volte-face pour découvrir le visage crétin conquérant gaillard de nul autre que son slacker de jumeau - quoi qu’elle aurait aussi pu le reconnaître au nuage de weed qui flotte autour de lui.
- UUUGH ! Mais t’es con ou quoi ? C’est pour ça que t’as aucun ami ! Faut que t’arrête d’être toi !
Elle fulmine en le claquant tandis que son cœur bat la chamade. Mais il ne bronche même pas, son sourire goguenard sur les lèvres, il se dirige tout droit vers Jaimie. Robin souffle comme un taureau enragé. Crétin. Avec son look de surfeur stoner ridicule, difficile de croire qu’ils ont partagé le même ventre. Il quitte son palais et va zoner comme un loubard lambda, c’est pathétique. Il est pourtant bel homme, pourquoi faut-il qu’il s’amochisse comme ça ? S’il ne réussissait pas miraculeusement à être plutôt populaire malgré tout, elle aurait franchement honte de lui. Elle lui ordonne quand même de ne pas rentrer au lycée en même temps qu’elle et de rester toujours à au moins 20m, mesure de sécurité. Les jumeaux Berryworth aux parents trop laxistes, elle qui manipule tout le monde, lui qui sort jusqu’à pas d’heure, fume, fout sa vie en l’air.
- Eh j’veux pas vous affoler mais en règle générale c’est toujours le weird quiet kid au fond d’la classe qui a des pulsions meurtrières cachées et qui finit par buter tout le monde… j’sais de qui on devrait s’méfier.
- Venant du junkie freak debilos qui réapparaît conveniently quand toutes les lumières sont éteintes.
Elle répond du tac o tac, bras croisés. Forcément ce geek passe aussitôt en mode film d'horreur. Ce n’est pas son genre de prédilections, mais elle doit bien avouer avoir déjà regardé quelques slashers avec son frère et ne pas avoir détesté. Même si elle les trouve ridicules et prévisibles, évidemment. De nombreuses loi demeurent, parmi lesquelles : si tu prends de la drogue, soit t’es le tueur, soit tu crèves. Quoi qu’il en soit ce n’est évidemment pas Jaimie l’auteure de cette blague pourrie. Elle est loyale à Robyn. Et comme l’attaque était évidemment contre elle, ça ne peut pas être une de ses amies. Par ailleurs en dépit de ce qu’elle vient de dire, elle sait qu’elle peut retirer Phœnix de la liste des suspects aussi : il aurait tellement mal fait celui qui est innocent qu’on aurait tout de suite vu qu’il était coupable. Il est donc innocent.
- Quoi ? Ils ont déjà joué in the air tonight ?
Robyn hausse un sourcil et leur jette un coup d’œil. Pourquoi il lui demande ça ? Jaimie a l’air contrarié ? Elle n’a pas remarqué. C’est elle qui est contrariée. Un loser vient de faire foirer son moment de gloire ! Parlant de losers… son regard s’attarde sur un pauvre type qui se croit tout droit sorti des Lost Boys et s’est pointé en jean rangers veste en cuir et t-shirt d’un groupe obscure plein de sang, quelle faute de goût. « Trop cool, ton t-shirt ! » Elle échange un regard avec Cassie et elles se mettent à pouffer. Ryder pique un phare et repart d’où il est venu. « Attends je rêve pas, il a des canines ! Beurk, rien que de penser que quelqu’un pourrait être assez naze pour se coller des fausses dents j'en frémi d’horreur ! » « Beurk ça me soulève le cœur je sais même pas si j’ai le temps de courir aux toilettes. C’est lui le gros tas de monstre qui bouffe tout le monde ! » renchérie Cassie avec une main devant la bouche et le nez froncé. Robyn a un sourire angélique et les yeux qui luisent de méchanceté : « Nan, c’est juste un loser. Mais dans ce scénario, c’est écrit : le premier à crever ce sera lui ! »

Spoiler:

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please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

:gayheart::


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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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POSTS : 6437 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptyDim 13 Mar - 1:19




cause this is slasher, slasher night
A chill runs up your spine and crawls into your brain, The freezing touch of fear. It's driving me insane although you cannot fight, you're dragged from the silence where you hide... Till' you scream - @Phoenix Ellsworth + @Robin-Hope Berry
1982 – Il y a des éclats de couleur et des flashs de lumière, des basses qui résonnent et de grandes banderoles. Ce soir, c’est tout le lycée qui revêt sa parure de fête pour célébrer la nuit la plus importante de l’année. Il y a des couples qui se forment et d’autres qui se défont à la lueur des projecteurs, des amitiés qui s’étiolent devant le miroir des toilettes ou se créent autour du banc des oubliés, et puis des chaperons mal sapés qui auraient surement préféré se trouver ailleurs plutôt que devoir empêcher les rebelles auto-proclamés de renverser une fiole de liqueur chourrée à leur daron dans le cocktail de jus de fruit. Et au milieu de toute cette agitation, il y a Jaimie, engoncée dans une robe en satin violette aux épaulettes bouffantes, choisie par sa nouvelle amie Robyn parce que ça « fait ressortir la couleur de tes yeux » - d’ailleurs recouverts d’une ombre à paupière flashy et les cheveux soigneusement relevés par les soins de Cassie « parce que tes tifs peuvent pas être plus touffus que tes épaulettes ». Un sourire aux lèvres, les sourcils froncés de concentration, elle s’imprègne de la soirée à travers la lentille de son appareil photo. Les décorations, les éclats de rire, l’euphorie générale, l’ennui, les drames. Parce que l’ombre l’attire autant que la lumière, et c’est la vérité qu’elle cherche à imprimer sur sa pellicule, pas un filtre édulcoré.

Ses doigts effleurent l’objectif, ses yeux fouillent distraitement la foule à la recherche d’une dégaine familière, des cheveux blonds en bataille, un sourire charmeur. Phoenix a promis qu’il viendrait, promis qu’ils danseraient, même si son truc à lui c’est plutôt de traîner derrière le lycée quand tout le monde se tasse à l’intérieur. Il est cool comme ça, Phoenix. La nonchalance à l’état pur avec une bonne dose de charme. Le genre de mec qui ne l’aurait jamais remarquée, dans son ancien lycée. Parce que Jaimie, elle est plutôt du genre à observer les autres de l’extérieur sans vraiment participer, à capturer des bribes de leur histoire comme si ça lui permettait un peu d’en faire partie. Mais tout a changé le jour où Robyn est venue l’aborder au détour d’un couloir, un sourire radieux sur son visage de poupée parfait, les yeux brillants d’intelligence et d’un feu dévorant qu’elle n’a jamais vu ailleurs. Populaire, adulée de tous, aussi crainte qu’elle est enviée, la blonde donne le ton et lance les tendances, décide ce qui est sensass ou craignos, érige ou détruit les réputations. Jaimie ignore ce qui l’a poussée à venir lui parler. Elle sait juste que depuis, exit la table des solitaires et les soirées monotones à relire Jane Austen dans sa chambre. Elle a désormais une vie sociale si chargée qu’elle en a parfois le vertige et ses parents ne pourraient pas être plus fiers – et inquiets. Mais ça c’est inévitable, car Mr Winters s’inquiète toujours de tout, même s’il tente parfois de se prouver qu’il est en réalité un sacré aventurier, le plus souvent de manière drastique et inopinée. Comme la foi où il a postulé sur un coup de tête pour cette promotion qui l’a entraîné lui et sa famille à l’autre bout de la planète. Jaimie lui en a voulu pendant un temps. Les étendues de sables n’apaisent pas son cœur comme les montagnes enneigées qu’elle a dû quitter, et le temps australien ne se prête pas autant aux vêtements confortables qu’elle se plait à porter. Ces mêmes vêtements que Robyn l’encourage progressivement à remplacer à chaque virée shopping qui la fait sentir à la fois pataude et intégrée. Et puis elle a d’autres choses pour se changer les idées. Les soirées pyjama avec ses nouvelles amies, les réunions du journal du lycée pour préparer les éditions, et plus récemment, les rendez-vous avec Phoenix, les frites qu’ils mâchonnent à l’arrière de sa voiture et les baisers qu’elle lui offre bien volontiers pour ne pas avoir à regarder les scènes d’horreur qui s’affichent plus loin sur l’écran.

La musique change, l’éclairage aussi. Le moment culminant de la soirée est sur le point de se produire. Concentrée, Jaimie joue des coudes pour se rapprocher de l’estrade où ses nouvelles amies sont agglutinées. Les filles sur le podium sont toutes resplendissantes mais elle n’a d’yeux que pour Robyn. Charismatique, confiante, rayonnante. Elle croque un cliché sur le vif. La future reine quelques instants avant d’être couronnée. Car tout le monde sait qu’elle seule peut remporter cette compétition de popularité. C’est dans les rumeurs qui se propagent au détour des casiers, dans les regards admiratifs et intrigués qui la suivent lorsqu’elle passe dans les couloirs, sur les lèvres de celles qui voudraient lui ressembler, de ceux qui rêvent de l’inviter à une date. Robyn fascine. Robyn attire la convoitise et les rivalités, même si rien ne semble parvenir à la détrôner. Elle projette un halo tout autour d’elle et Jaimie s’y complait un peut trop. Parce qu’être dans l’ombre de Robyn, c’est toujours être plus en lumière que n’importe qui dans ce fichu lycée. Et pour une fille qui n’a jamais connu que les recoins discrets de la cour de récré, c’est vraiment chanmé. Le nom de sa nouvelle amie retentit dans le gymnase. Gracieuse, elle place une main devant ses lèvres. Ses grands yeux pétillent sous les éclairages vifs alors qu’elle s’avance sur la scène. La caméra l’adore. Les photos seront belles, impactantes. Et alors que Jaimie presse le bouton pour capturer l’instant où elle accepte sa couronne scintillante, la pellicule n’absorbe qu’un voile d’obscurité. D’abord, c’est le silence complet. Les sourcils froncés, la photographe retient son souffle, gênée par le bourdonnement assourdissant de son appareil troublant le calme oppressant qui règne sur le gymnase. Et puis il y a ce cri. Un hurlement à glacer le sang et les os. Le cœur de Jaimie se contracte dans sa poitrine, ses yeux fouillent les ténèbres dans l’espoir d’accrocher un regard familier jusqu’à ce que les visages autour d’elle se teintent de rouge. Des traits rongés par l’angoisse, des rires crispés, de la colère. Des émotions brutes qui feraient de beaux portraits. La pensée disparaît aussitôt qu’elle l’a traversée. Gagnée par la panique générale, Jaimie évite les groupes qui se bousculent et se faufile vers l’estrade où les adultes se sont rassemblés, autour du Proviseur Gunzburg qui se jette sur scène pour rétablir l’ordre et la discipline à travers un hurlement à la cohérence mitigée mais au succès incontesté. Un silence nerveux retombe sur l’assemblée, troublé de murmures chargés d’excitation où la réalité se mêle à la fiction.

Agitant les épaules pour chasser un frisson, Jaimie les ignore et contourne la scène pour rejoindre ses amies. Les bras croisés, une moue butée sur son visage parfait, Robyn semble outrageusement désappointée. Son émotion brute offre un cliché auquel la photographe ne peut résister. Après tout, Victoria voudra certainement documenter l’évènement dans le HS Brisbane Times. L’instant d’après, Robyn s’est glissée jusqu’à elle et son bras complice s’enroule déjà autour du sien. « Cette ambiance me fout la chair de poule. » Un rire nerveux lui échappe. « On se croirait dans un film d’horreur ! » N’empêche qu’elle se sent déjà plus rassurée, moins isolée. Car personne n’oserait s’en prendre à la reine du bal de promo… pas vrai ? Visiblement, son amie n’est pas sur la même longueur d’ondes car elle enchaîne aussitôt : « Laisse-moi te dire un truc : je sais qui est derrière tout ça. Si quelqu’un cherche à ruiner le bal de promo, c’est une attaque personnelle, et qui a des raisons de me saboter ? » Perplexe, Jaimie fronce les sourcils et entrouvre les lèvres sans parvenir à trouver un nom assez satisfaisant pour valoir la peine d’être prononcé. Heureusement, Robyn ne l’attendait pas tant, plutôt satisfaite de pouvoir continuer son raisonnement : « Josh ! Il m’a encore appelé hier soir, il était bourré et il chouinait, il était genre, vraiment flippant ! J’étais genre ‘pourquoi t’es aussi obsédé par moi ?’ C’était carrément pathétique ! » Josh n’est pas une lumière, et il peut être cruel quand il se met en tête de prouver qu’il est l’alpha du lycée. Mais de là à orchestrer toute cette mise en scène pour saboter le sacre de Robyn… elle n’est pas certaine qu’il ait les connexions neuronales nécessaires pour mettre en place un plan si élaboré. Elle n’a pas le temps de faire part de ses doutes que Cassie intervient, vite rembarrée par la reine du lycée. « Puh-lease, tu passes pas à autre chose après Robyn Berryworth. Je suis comme la bouteille, t’as besoin d’un programme à douze étapes pour briser le sort. Bref, deuxième suspect : Max la lesbo. Elle est complètement obsédée par moi. Le soir je la vois qui me regarde à travers sa fenêtre, j’te jure elle me fait peur. » Les premières paroles lui arrachent un rire sincère, qui fane un peu sur la fin de sa réflexion. Car Robyn est aussi agréable qu’elle est cinglante, et les élans de moquerie dont elle est capable lui font parfois un petit malaise, tant elle détesterait en être la cible. « Ok et dernier suspect… Phoenix. » Attends, comment ça ? Les sourcils froncés, Jaimie interroge son amie du regard, qui lui confie alors d’un ton rempli de sérieux : « Jaimie, toi et moi on l’aime, mais tu sais aussi bien que moi à quel point il aime faire des blagues de merde et - » « Bouh. » Elle ne l’a pas vu arriver et sa voix basse la prend par surprise. Pourtant, c’est le cri de Robyn qui la fait sursauter. « UUUGH ! Mais t’es con ou quoi ? C’est pour ça que t’as aucun ami ! Faut que t’arrête d’être toi. » Il ricane, fier de sa bague. Elle voudrait désapprouver mais il est trop difficile de lutter contre la petite satisfaction qui grandit dans sa poitrine alors qu’il se dirige vers elle. Du bout des doigts, elle repousse une mèche rebelle, de l’autre main, elle lisse sa robe, espère surprendre dans son regard un éclat d’appréciation, une pointe de tendresse. Mais dans ses grands yeux bleus ne pétille qu’un brin de raillerie alors qu’il se met aussitôt en tête de la chambrer. « Eh j’veux pas vous affoler mais en règle générale c’est toujours le weird quiet kid au fond d’la classe qui a des pulsions meurtrières cachées et qui finit par buter tout le monde… j’sais de qui on devrait s’méfier. » Elle lève les yeux au ciel et laisse échapper un petit grognement offusqué, se laisse à peine amadouer par le bras qu’il enroule autour de ses épaules pour la serrer contre sa poitrine. « Venant du junkie freak debilos qui réapparaît conveniently quand toutes les lumières sont éteintes. » Renchérit Robyn, cinglante. Jaimie ricane, mais son rire sonne faux à ses propres oreilles. Parce que les accusations croisées des jumeaux lui rappellent la réalité. Les lumières qui ne se sont toujours pas rallumées. L’air nerveux des professeurs. Et ce cri encore gravé en elle comme un tremblement nerveux. N’empêche qu’avec le bras de Phoenix ainsi enroulé autour de ses épaules, elle se sent un peu moins vulnérable, un peu moins exposée. Même s’il n’a pas pu s’empêcher de l’accuser… « Quoi ? Ils ont déjà joué in the air tonight ? » Il s’étonne, se méprenant sur sa mine rembrunie. « Non… enfin oui mais c’est pas ça. » Evidemment qu’elle aurait voulu danser avec lui sur cette chanson, parce qu’elle passait à la radio le soir de leur première sortie. Mais elle ne l’aurait jamais avoué, aurait plutôt haussé les épaules comme si elle s’en fichait tout en lui glissant qu’il y a d’autres slow sur lesquels se rattraper. Mais pas ce soir, pas maintenant… « Je veux dire, t’as entendu ce cri ? C’était terrifiant. » Parlant de terrifiant… Du coin de l’œil, elle capte Robyn et Cassie, qui ont décidé de s’intéresser au style de Ryder pour passer le temps. Le pauvre en prend vraiment pour son grade. L’envie d’intervenir l’effleure, mais elle abandonne bien rapidement l’idée. Car défier Robyn en public relève davantage de la folie que du courage. Alors elle relève plutôt les yeux vers Phoenix, les bras croisés sur sa poitrine. « Et puis t’étais où, sérieusement ? »

Elle n’entend pas vraiment sa réponse, leur conversation troublée par le retour précipité de Mr Burke. Pâle comme un linge, il s’agite nerveusement alors qu’il s’entretient à mi-voix avec les autres adultes et le proviseur. Ce dernier lève d’ailleurs les mains, comme pour tenter de l’apaiser, ce qui a plutôt l’effet opposé. « ME CALMER ? MAIS Y’AVAIT DU SANG PARTOUT JE TE DIS ! FAUT SE TIRER D’ICI, METTRE LES GOSSES A L’ABRI ! » Ses mots claquent dans le gymnase et un murmure traverse la marée d’étudiants comme un frisson d’angoisse. « QUE TOUT LE MONDE GARDE SON CALME ! » Insiste et répète courageusement leur brave proviseur. « RESTEZ EN GROUPE ET DIRIGEZ VOUS CALMEMENT VERS LA SORTIE. » Des masses de lycéens se déplacent, des noms résonnent dans l’obscurité alors que les groupes cherchent à retrouver l’ami manquant pour compléter leur clique. L’évacuation a tout juste le temps de commencer quand Mrs Summers revient en courant, essoufflée « Monsieur le principal, toutes les issues sont fermées ! » La nuque un peu raide, Jaimie lance un coup d’œil en direction de Robyn. Elle a tout entendu elle aussi, à en croire la lueur qui s’allume dans son regard. Peu à peu, la rumeur de propage, des premiers rangs jusqu’aux derniers. Et alors c’est l’hystérie la plus totale. Les gens hurlent, la foule s’agite. Sur la piste de danse, les adolescents courent dans toutes les directions, se pressent vers les ouvertures pour débarquer dans le hall, cognent contre les portes. Les robes se déchirent, les verres et les tables se renversent, les gens se trouvent pris dans la mêlée. Un type affolé dégomme Cassie qui s’écrase contre Jaimie et la projette contre le mur. « Hey ! » Elle proteste, le souffle coupé, le regard ombrageux braqué sur le gars qui détalle aussitôt, tandis qu’elle aide Cassie à se relever. « Quel idiot ! Il a renversé un truc sur ma robe ! » Se lamente cette dernière en évaluant les dégâts. Toujours appuyé contre le mur, le coude de Jaimie rencontre une poignée sur laquelle il s’enfonce. Une porte s’ouvre dans son dos, la déséquilibre, menace de la faire chuter à nouveau. Elle se raccroche à Phoenix et à ses réflexes pour se rattraper, attends tout juste d’être à nouveau sur pieds pour partager à ses amis son idée. « Venez ! Je suis sûre qu’on peut sortir par la porte de secours derrière les vestiaires, elle ferme mal et ils ne l’ont toujours pas fait réparer. » Connaître tous ces petits détails de maintenance, c’est l’un des avantages insoupçonnés de faire partie du club du journal du lycée. Ensemble, ils se glissent dans le couloir, laissent derrière eux professeurs dépassés et lycéens affolés. La porte se referme derrière eux dans un clic, et les lumières rouges illuminent par intermittence les couloirs sombres et déserts qui s’étendent à gauche et à droite.  « On devrait y arriver plus vite si on passe par la cantine. » Elle chuchote d’une voix tout de suite moins assurée. Car le moindre bruit de leur pas résonne entre ces murs déserts, et qui sait ce qui se tapit dans les ombres que l’éclairage d’urgence ne peut dissiper. « Ouuhouuuuh » Chantonne alors John avec un ricanement nerveux. Jaimie frisonne, mais pas à cause de lui. Elle voudrait juste qu’il se taise, qu’ils restent le plus discret possible. « Chut ! » Elle siffle alors prestement, parce que s’il y a vraiment un tueur qui erre dans le lycée, elle n’a aucune envie de lui indiquer exactement où les trouver. Son regard se pose sur elle, la dévisage sans que le moindre signe d'intelligence ne vienne l'éclairer. « C'est qui celle là ? » Il demande à la cantonade pour la douzième fois de l'année. Elle lève les yeux au ciel, abandonne l'idée de lui révéler une fois encore son identité. Car les circuits ne connectent pas trop dans sa tête, à John. Non content de sa petite blague, voilà qu’il s’approche d'ailleurs de Robyn par derrière pour enfoncer ses doigts taquins dans ses côtes.    
code by bat'phanie


équipement:


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::



Dernière édition par Jameson Winters le Mar 11 Juil - 23:38, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptyJeu 24 Mar - 4:20


cause this is slasher, slasher night
You're with your baby and you're parked alone, on a summer night. You're deep in love but you're deeper in the woods. You think you're doin' alright, did you hear that voice? Did you see that face? Or was it just a dream? This can't be real, that only happens, babe, on the movie screen. @robin-hope berry @jameson winters

- UUUGH ! Mais t’es con ou quoi ? C’est pour ça que t’as aucun ami ! Faut que t’arrête d’être toi !
Elle s’emporte la p’tite, elle rage, elle essaie de le blesser, mais il a la lueur dans le regard et le sourire en coin qui veulent dire qu’elle ferait même pas peur à chihuahua - avec qui elle a beaucoup en commun, d’ailleurs, la petite gueule ronde et les jappements enragés en tête de liste. Elle a beau terroriser le lycée tout entier profs compris, Phœnix la voit comme ça, un chihuahua. Et l’image le fait marrer. Par-dessus son épaule il lui envoie un clin d’œil suivi d’un bisou et puis son attention se détourne d’elle. Il la capte plus. Tendant plutôt le bras vers sa petite amie pour la taquiner sur sa supposée qualité de sociopathe en herbe.
- Venant du junkie freak debilos qui réapparaît conveniently quand toutes les lumières sont éteintes. Les glapissements de sa sœur qu’il ignore comme un con joyeux, parce qu’il essaie de comprendre pourquoi Jaimie lui réserve pas un accueil tellement plus chaleureux alors qu’il arrivait tout conquérant dans le gymnase. Pourtant il aurait juré de la voir roucouler quand il l’a écrasé contre lui, juste là. Il a zappé « leur chanson, c’est ça ? Il sait pas ce que c’est « leur chanson », mais y en a sûrement une, c’est toujours une historie de chanson. Right?
- Non… enfin oui mais c’est pas ça.
Elle va pas l’aider, come on, il est paumé là.
- Je veux dire, t’as entendu ce cri ? C’était terrifiant.
- Naah, il se marre à la désinvolture en cambrant le dos en arrière, sa bouche encore étirée dans une expression bien trop amusée pour que cette soirée parte pas sous un bon signe, et puis il resserre son étreinte autour des épaules de sa petite amie et se penche vers elle. T’inquiètes, j’te protégerai, qu’il souffle à son oreille, pour faire le mec, se dit que c’est le genre de trucs qui fait frissonner les filles.
C’est con mais c’est vrai, il adore la voir flipper. Enfin, il adore pouvoir la rassurer quand elle flippe, pour être plus exacte. C’est pas pour rien qu’il l’emmène régulièrement mater des films d’horreurs au ciné. C’est pas tellement que c’est un féru d’hémoglobine - même si ça le fait marrer - mais nan : c’est surtout pour sentir Jaimie se coller contre lui quand elle a peur, cacher son visage contre son épaule, resserrer ses doigts autour de son bras. Il la trouve tellement adorable comme ça, il se sent tellement fort. Et ça lui fait un truc, à Phoenix, un truc qui le fait errer dangereusement près de la frontière où se confonde l’affection, le désir, et l’amour. Parce que dans ces moments, il a vraiment l’impression d’être amoureux, le con. Ça lui ait déjà arrivé quelques fois, entrelacé sous les draps avec Miss Rivers ou d’autres nanas du lycée, mais c’est la première fois que ça lui fait tout habillé. Plus étrange encore, il veut connaître Jaimie. Savoir des trucs débiles sur elle, comme sa couleur préférée ou la musique qu’elle écoute le soir pour s’endormir. Et la regarder réviser pendant qu’il s’amuse à balancer une balle en l’air et la rattraper en silence, la tête à l’envers et les pompes sur son lit, même ça, étrangement, il aime bien.

Mais là, elle a pas l’air très amadouée par sa virilité protectrice. Bras croisés, elle semble toujours aussi contrariée.
- Et puis t’étais où, sérieusement ?
Elle lui en veut ? Il soupire. Se dit avec une perspicacité toute relative que ça doit quand même être à cause de in the air tonight. Comme les filles qui disent qu’elles veulent rien pour la St Valentin et qui t’arrachent la gueule le jour j si t’as le culot de les avoir écouté. Faut être malin parfois, lire entre les lignes. Phœnix aime bien se targuer de comprendre les nanas, mieux que ses potes en tout cas, mais faut bien avouer, il est souvent largué. Il veut pas se prendre la tête avec elle, c’est tout ce qu’il sait. Il est là maintenant, non ?
- Bah j’étais- il commence avec le pouce en arrière pour désigner les chiottes mais il a pas le temps de finir sa phrase que -
- ME CALMER ? MAIS Y’AVAIT DU SANG PARTOUT JE TE DIS ! FAUT SE TIRER D’ICI, METTRE LES GOSSES A L’ABRI !
Phoenix entend vaguement quelqu’un gueuler. Il se passe une main sur la nuque, il crève de chaud, tire sur sa cravate pour la desserrer. Ils racontent quoi les viocs ?
- QUE TOUT LE MONDE GARDE SON CALME ! RESTEZ EN GROUPE ET DIRIGEZ VOUS CALMEMENT VERS LA SORTIE.
- Wow, ils sont à fond… il commente en frottant son indexe sur ses yeux rougis.
A les entendre on croirait que les aliens viennent de débarquer au bahut. Faut doser les gars. N’empêche qu’avec tout ça ils ont réussi à créer un mouvement de panique, et quand les gamins en grandes pompes commencent à courir dans tous les sens, Phoenix pousse instinctivement Jaimie derrière lui pour la mettre à l’abris de l’hystérie collective. Ça empêche pas un gars de se la jouer rugbyman on meth en dégommant tout le monde comme des quilles sur son passage, y compris Cassie qui valdingue aussi sec sur sa brune.  
- Mec come on... il fait mollement en levant la main mais le gars est déjà parti dégommer d’autres quilles plus loin. Aucune galanterie, il trouve ça minable. Les femmes et les enfants d’abord, mec. Bon allegedly ils sont tous mineurs ici… mais les femmes quoi ! La main de Jaimie se refermant autour de son bras attire son attention.
- Venez ! Je suis sûre qu’on peut sortir par la porte de secours derrière les vestiaires, elle ferme mal et ils ne l’ont toujours pas fait réparer.
Il capte pas tout ce qu’elle raconte, mais il est pas contre se casser d’ici. Trop de monde, trop de bruit, ça lui prend la tête. Il commence déjà à reculer, se laissant embarqué par sa nana quand il repère Ryder un peu plus loin alors il met ses doigts dans sa bouche et fait un bon gros sifflement accompagné d’un signe de la main pour capter son atention. RIP les oreilles de Jaimie.
- Ramène toi gros !

D’autres les imitent et Phoenix repère la touffe de cheveux et le regard exaspéré de sa sœur au milieu de tout ça. Il prend pas la peine de vérifier qui d’autres. Il prend soin de garder contact avec Jaimie par contre, si c’est pas visuel, au moins une main sur la hanche.
- On devrait y arriver plus vite si on passe par la cantine.
Elle a vraiment envie de se casser on dirait. Ça le dérange pas, ils pourront aller se caler chez Ryder ou au skate park avec des bons pétards et de la bonne musique. Les couloirs sont plongés dans le silence et une obscurité rougeâtre qui rend tout carrément stylé. Il regarde la nuque de Jaimie, l’envie de faire glisser ses cheveux sur le côté et de l’embrasser par derrière dans le cou le traverse.
- Ouuhouuuuh, braille un type pour casser son fantasme.
- Chut ! peste la brune, autoritaire, et Phoenix sent un sourire amusé étirer ses lèvres. Elle est tellement sérieuse.
- C'est qui celle là ? l’autre est confus.
Au même moment Ryder le bouscule pour rejoindre Phoenix, sourcils froncés, son regard allant de droite à gauche.
- J’ai perdu Donna. On s’est prit la tête. Elle s’est cassée.
- T’inquiète mec, elle est entrain de spliffer sur le parking. Avec ce bordel elle va avoir la peur de sa vie et se jeter à ton cou, mec.
Ses paroles semblent apaiser son ami qui se laisser même aller à un p’tit sourire. Phoenix lui donne un coup de coude, Ryder tente de lui rendre amicalement la pareille mais avec sa force d’ours il manque de faire valser le blond jusqu’à l’autre bout du couloir. Heureusement il se rattrape de justesse en sautillant sur un pied et lâche un nouveau ricanement qui raisonne dans le couloir. C’est un regard noir qu’il vient de capter sur le visage de Jaimie là ? Avec un sourire à deux balles, il se rapproche d’elle mais au même moment un énorme fracas se fait entendre au bout du couloir. Il tourne la tête mais ne voit rien. Il entend par contre, des pas, lents, suivis d’un bruit métallique, comme une barre de fer qui raclerait contre le mur. Il jette un coup d’œil amusé à Ryder qui veut dire « on va voir ? » mais ce dernier fait non de la tête.
- Dépêchez-vous ! Dépêchez-vous d’ouvrir cette porte putain ! crachote un petit putois derrière et il semble reconnaître le petit frère intello d’une de ses ex. Isaac c’est ça ?
Phoenix suit son regard des yeux et voit les portes de la cuisine.
- Alors toi déjà, tu restes dehors. Il lance comme un connard alors qu’il tire sur la poignée pour ouvrir à Jaimie pendant que l’autre se fait littéralement dessus. Après vous, mademoiselle, il s’incline comme un gentleman – mais comme faut pas pousser son plus il tient la porte à personne d’autre et rentre direct après elle. Il passe à nouveau son bras autour de ses épaules parce qu’elle a pas l’air au top. Ça va princesse ?
- ELLES- ELLES SONT FERMÉES ! LES PORTES SONT FERMÉES !
Devant eux, le petit putois qui s’époumone en s’agitant sans succès sur les portes du réfectoire. Soit il a une force de mouche, soit c’est bel et bien verrouillé, auquel cas tranquille frérot, y a d’autres sorties hein faut pas se chier dessus pour si peu.

Starseed
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Robin-Hope Berry
Robin-Hope Berry
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SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement !
MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux.
LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues !
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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptyVen 22 Avr - 1:43



slasher night
I always feel like somebody's watchin' me, and I have no privacy. I always feel like somebody's watchin' me, who's playing tricks on me? @Jameson Winters @Phoenix Ellsworth

1982. « ME CALMER ? MAIS Y’AVAIT DU SANG PARTOUT JE TE DIS ! FAUT SE TIRER D’ICI, METTRE LES GOSSES A L’ABRI ! » Robyn tourne la tête vers Mr Burke, les yeux plissés, ses ongles tapotant légèrement ses avant-bras. Il est dans tous ses états et repend aussitôt une vague de murmures angoissés moqueurs perplexes dans tout le gymnase. Elle se doute bien que tout ceci n’est qu’une vaste mascarade, mais ça n’empêche pas un frisson glacial de parcourir son échine. « QUE TOUT LE MONDE GARDE SON CALME ! RESTEZ EN GROUPE ET DIRIGEZ VOUS CALMEMENT VERS LA SORTIE. » rugit le proviseur dont les vieux réflexes de commando semblent revenir au galop. Malheureusement pour lui (et pour Robyn) il ne se trouve pas face à des hommes d’armes entrainés et pondérés mais à une bande d’ado stupides et hystériques qui entendent « calmement » et comprennent « en courant dans tous les sens comme des dératés ». « Monsieur le principal, toutes les issues sont fermées ! » Ces quelques mots, et c’est la panique générale. A l’instant même où le mouvement de foule commence, John se jette devant Robyn pour la protéger, les bras légèrement écartés, comme à ses entrainements de rugby : il est prêt. Et il en fait des tonnes. En sa qualité de mâle alpha du lycée, il prend ce job très au sérieux. Bien que dans leur couple, ça ne fait aucun de doute qui est l’alpha, il tient quand même à ce rôle de héro sans peur et sans reproche et ainsi quand un type manque de frôler Robyn il le chope vigoureusement par le col et le balance… sur Cassie. Qui s’écrase sur Jaimie. Et ils se rétament tous comme des dominos. « Watch it, freak ! » elle aboie, le regard noir. C’est dans son instinct de chef de meute de prendre soin de ses amies, malgré les horreurs qu’elle leur fait subir. Le plus souvent son aide se manifeste en piégeant le gars qui les ont trompés, en ruinant la réputation de leurs rivales ou en inventant des mensonges qui lui viennent le plus naturellement du monde pour persuader leurs parents de les laisser faire ce qu’elles veulent. Mais s’il faut humilier des abrutis ou distribuer quelques baffes au cas de dernier recours elle n’est pas contre non plus (d’ailleurs, le plus souvent, elle préférerait. Les hommes ne savent pas la chance qu’ils ont….) « Quel idiot ! Il a renversé un truc sur ma robe ! » Robyn fronce le nez. Elle déteste être bousculée. Pour qui se prennent tous ces figurants ? C’est complètement aberrant. Elle ne veut pas se ridiculiser comme eux en y croyant car c’est évidemment un canular mais d’un autre côté elle n’a pas non plus envie de crever si c’est vrai. Elle n’est pas du genre à paniquer de toute manière, alors elle reste en mode observation à regarder tout le monde avec irritation. L’air de rien, son regard parcourt la foule à la recherche de Kaylie. Come on you idiot, where are you? « Venez ! Je suis sûre qu’on peut sortir par la porte de secours derrière les vestiaires, elle ferme mal et ils ne l’ont toujours pas fait réparer. » Ses prunelles bleutées se reportent sur Jaimie qui semble passer en mode commando elle aussi. Tout ça est tout bonnement ridicule. Elle ne se fait néanmoins pas trop prier pour se tirer d’ici, secoue sa soyeuse chevelure blonde puis avance tête haute vers la porte que sa nerd d’amie vient d’ouvrir pour elle - John en mode garde du corps over zélé sur ses talons. Dans la foulée, elle jette un coup d’œil à son reflet dans la vitre. Heureusement, même dans cette affreuse lumière rouge, elle reste canon. « On devrait y arriver plus vite si on passe par la cantine. » Robyn soupire, elle commence à s’ennuyer et elle n’a aucune envie de sentir la friture. Si elle chope le responsable de cette mascarade, elle le tue. La porte se referme derrière eux et un étrange silence flotte dans le couloir. Comme s’ils étaient carrément passé dans une autre dimension. Silence aussitôt troublé par un « Ouuhouuuuh » de son immature de petit ami. « Chut ! » siffle Jaimie, pas commode. Robyn hausse un sourcil. « C'est qui celle là ? » Ses yeux roulent dans leurs orbites et sa tête suit le même mouvement tant elle est lasse. Elle ne compte plus le nombre de fois où John a demandé directement ou à la cantonade qui était Jaimie depuis qu’elles traînent ensemble. Les première fois Jaimie gloussait et répétait son nom comme si c’était un oubli, ou peut-être même une petite blague entre eux. Puis en voyant son regard vide elle avait fini par réaliser qu’il lui demandait bel et bien pour la troisième fois en quelques semaines de décliner son identité. Ce coup-ci, elle n’en a pas envie. Du coin de l’œil Robyn le voit se rapprocher d’elle avec les doigts en avant et elle lui lâche un regard noir qui signifie « n’y pense même pas ». Il s’esclaffe mais obéit, et finit par passer son bras autour des épaules de sa petite amie, lui caressant gentiment le bras en distribuant des sourires Colgate à droite à gauche. Capitaine de l’équipe de football américain du lycée, John n’est pas un mauvais bougre, à proprement parler, il a rarement l’intention de blesser les gens quand il s’exprime, c’est un brave type, l’énergie d’un labrador. Robyn ne pense pas qu’il dise des choses dans le simple but de décontenancer ou humilier son interlocuteur, comme elle. Il est juste profondément stupide. Son regard vide et son sourire béat parcourt le couloir puis se repose sur Jaimie. « Non, sérieusement, t’es qui ? » il reprend après l’avoir fixé quelque seconde. « C’est Jaimie ! La nerd du club photo qui vient d’Alaska ! » répond Cassie qui essaie toujours de nettoyer sa robe avec la veste d’un type de l’équipe de foot. Presque Cassie. Presque. « Riiight » fait John en se penchant en arrière, mais son regard ne témoigne aucun signe d’intelligence. Ensuite ses boys l’appellent à nouveau et il retourne chahuter avec eux. Robyn n’est pas mécontente qu’il la lâche un peu. Ses yeux glissent vers son frère qui plaisante avec son loser de pote et elle se demande comment un type pareil peut avoir une petite amie. Donna n’est pas vilaine en plus. Des piercings partout sur la face qui doivent la faire biper à tous les aéroports du monde mais ce n’est pas comme si elle avait l’argent de voyager de toute manière.  

Un éclat de verre au bout du couloir la tire brusquement de ses pensées. Comme si quelqu’un venait de casser une vitre. Tout le monde se fige un instant, elle tend l’oreille et entend des pas résonner en échos, accompagnés d’un bruit désagréable comme une craie sur un tableau. Ou un couteau sur un mur…  « Dépêchez-vous ! Dépêchez-vous d’ouvrir cette porte putain ! »  Ew. C’est quoi ça ? Robyn grimace comme si une limace venait de lui tomber sur la main. Mais ce n’est pas une limace. C’est un nobody du club photo qui transpire à grosses goutes et inonde sa chemise ajustée sur-mesure. Ce qui est encore bien pire ! Un de ces inadaptés sociaux qui jouent à des « jeux vidéos » sur ordinateur et pire encore… à des « jeux de rôles ». Un jour qu’elle cherchait Jaimie, Robyn avait pénétré dans l’arrière salle du club photo pour trouver ces losers autour d’une table avec des capes et des capuches à agiter des dés en bramant être des nains paladins. Elle était restée interdite une seconde, puis elle avait éclaté de rire. C’était si embarrassant pour eux. Une chance qu’elle existe pour conseiller Jaimie de les fuir comme la peste : elle aurait ruiné son avenir. Ça n’empêche pas le crétin de coller aux basques de son amie malheureusement et elle a déjà dû le regarder avec insistance quelques secondes pour qu’il se décide enfin à se casser. A l’occasion elle a même dû lui signaler « bouge ! » pour qu’il percute. Lent à la détente. Comme si elle allait trainer avec lui. Plutôt crever tiens. « Alors toi déjà, tu restes dehors. » Robyn sent le coin de ses lèvres frémir. La méchanceté de son frère l’amuse parfois. « Après vous, mademoiselle » mais il n’en reste pas moins un crétin fini. Elle roule des yeux, d’autant plus qu’il ne lui tient pas la porte et que John doit se jeter en avant pour qu’elle n’ait pas à le faire elle-même. Il en profite d’ailleurs pour saluer ses bros qui décident d’aller voir d’où vient le bruit. Lui doit rester avec sa reine. « Ça va princesse ? » « Non ! » elle répond sans réaliser que la question ne lui est pas adressé, ou parce qu’elle s’en moque plutôt : elle mérite bien de se plaindre plus que quiconque ici ! J’ai froid, je m’ennuie, je suis dans une cantine craignos avec une bande de minables le soir du bal de promo et en plus ça pue ici ! » elle ajoute en jetant un coup d’œil insistant en direction Ryder qu’elle suspecte d’être à l’origine de cette dernière partie. « Bouge pas ! » se précipite John en retirant sa veste de costume pour la mettre sur les épaules de sa petite amie. Elle la resserre autour de son cou, se refusant néanmoins à y glisser les bras : elle aurait l’air d’une naine ridicule ! Non mais sérieusement, c’est quoi cette odeur ? « ELLES- ELLES SONT FERMÉES ! LES PORTES SONT FERMÉES ! » Loser Transpirant qui panique et qui hurle. « Tait toi le thon ! » Elle dit sèchement, shocking him into silence. Elle fait signe à John de tirer sur les portes et en le regardant échouer lamentablement elle constate qu’elles sont belles et bien verrouillées. Alors elle fixe le nerd avec insistance comme s’il aurait déjà dû comprendre ce qu’il était censé faire « Eh bah cherche la clé ! » elle ordonne alors, agacée de devoir tout expliquer. Il pique un phare et gémi elle ne sait trop quoi avant de s’exécuter. « C’est qui lui ? » John, son sourire colgate, son indexe pointé vers Loser Transpirant. Robyn prend une grande inspiration et se tourne vers Jaimie avec un sourire contrôlé et hypocrite. « Jaimie, ce plan est nul. T’as dit qu’il y avait une porte qui fermait mal, elle est où ? » « HIIIIIIIIIIIIIIIIII » le cri étranglé de Cassie dans la cuisine les coupe aussitôt. Elle a dû y aller pour essayer de nettoyer sa robe avec l’eau du robinet et s’éclabousser au passage, douée comme elle est. « Ugh. Cassie ! » Elle appelle en roulant des yeux pour la ramener au près d’elle. Au pied! Comme la blonde continue de gémir Robyn se rapproche avec prudence et ses sourcils se froncent quand elle voit les lettres rouges sanguinolentes peintes d’une écriture tremblante contre le mur de la cuisine. « You can hide but you can’t run »  Elle lit tout haut « Wow, original. C’est pas censé être l’inverse normalement ? Eh Halloween c’était y a sept mois bande de dégénérés ! »  Pourrir son bal de promo de la sorte, God ! N’ont-ils pas honte ?!




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Jameson Winters
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la louve raffinée
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SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptySam 1 Oct - 22:53




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A chill runs up your spine and crawls into your brain, The freezing touch of fear. It's driving me insane although you cannot fight, you're dragged from the silence where you hide... Till' you scream - @Phoenix Ellsworth + @Robin-Hope Berry
1982 – Désespoir de Ryder à sa droite. Il s’est disputé avec Donna et ça ne l’étonne pas vraiment. D’une part parce que la petite brune a un sacré caractère. Et puis il y a aussi le fait que son gars s’est éclipsé une éternité en compagnie de son meilleur pote, laissant leurs cavalières en plan pour les premières danses. Heureusement que Jaimie avait son appareil photo pour s’occuper, ça lui a évité de trop se demander si Phoenix avait fini par se lasser d’elle pour retourner errer dans son terrain de chasse habituel. Ils ne se posent pas ces questions les gars, partent du principe qu’elles les attendront jusqu’à ce qu’ils daignent se pointer. « T’inquiète mec, elle est entrain de spliffer sur le parking. Avec ce bordel elle va avoir la peur de sa vie et se jeter à ton cou. » Et le pire, c’est qu’ils ont probablement raison. « Non, sérieusement, t’es qui ? » Elle hausse des sourcils surpris et se retourne vers John, qui réclame son attention et la fixe avec l’air de se trouver vraiment cool et social. Elle n’a pas envie de lui répondre, fatiguée de savoir que d’ici la fin du weekend, il la fixera de nouveau avec ce même air hébété, la même question sur ses lèvres nonchalamment retroussées. Heureusement, Cassie ne se lasse pas de la présenter et lui inventer une vie : « C’est Jaimie ! La nerd du club photo qui vient d’Alaska ! » Pas mal. La semaine dernière, elle faisait partie du club couture et venait tout droit d’Oklahoma. Ses yeux arrondis cherchent l’approbation de Jaimie qui ne la reprend pas et lui offre plutôt un petit sourire encourageant. Après tout, c’est peut-être un moyen pour elle de réviser ses Etats. Des types portant fièrement les couleurs du lycée s’agglutinent inévitablement autour du mec de Robyn. Au moment où elle se dit avec une pointe d’irritation qu’ils sont trop bruyants, le rire de Phoenix résonne dans le couloir. Mince alors, elle se sent presque trahie. Les sourcils froncés, elle lui lance un regard sévère, entrouvre les lèvres pour le supplier d’être plus discret… quand un grand bruit la fait sursauter. La dureté de son regard s’efface aussitôt et elle fait un pas vers Phoenix pour agripper sa manche, exactement comme elle le fait chaque fois qu’il l’amène voir un de ses films d’horreur préférés où la raccompagne dans la nuit noire en s’amusant à la faire flipper. Ensuite, le silence. Et puis des pas. Lents, inégaux, mesurés. Des pas accompagnés d’un affreux crissement, son métallique grinçant qui fait froid dans le dos. Elle voudrait se fondre dans le mur. Non, se fondre contre le torse de Phoenix, sentir ses bras s’enrouler autour d’elle et le supplier de la prévenir quand elle peut rouvrir les yeux. Sauf qu’ils ne sont pas au cinéma, et qu’il n’y a rien qu’elle puisse faire pour échapper à cette frayeur-là.

« Dépêchez-vous ! Dépêchez-vous d’ouvrir cette porte putain ! » La voix aussi éraillée que paniquée d’Isaac la ramène aussitôt à la réalité. Le sang coule dans ses veines et bat contre ses tempes, les sons lui parviennent à nouveau sans cette espèce de flou distordant qui l’avait envahie, juste à temps pour entendre Phoenix prendre les choses en main. « Alors toi déjà, tu restes dehors. Après vous, mademoiselle. » Sa voix basse éveille un sentiment agréable dans sa poitrine, rassurant. Ses lèvres esquissent un sourire reconnaissant tandis qu’elle s’engouffre dans l’ombre des cuisines, rassurée de sentir sa présence juste derrière elle quand il entre à sa suite. Ce n’est que lorsqu’elle sent son bras autour de ses épaules qu’elle s’autorise à laisser échapper un long soupir. Blottie contre son flanc, elle fait glisser ses doigts sur son avant-bras avant de poser sa paume contre sa main. « Ça va princesse ? » Elle aime quand il l’appelle comme ça, la couvre de douces intentions qui la font sentir à la fois profondément spéciale et un peu trop vulnérable. « Oh, ça va, tu sais… » Les sourcils froncés de gratitude, elle cherche les mots pour tenter d’élaborer une réponse cohérente et posée, quand une voix toute autre que la sienne décide de s’en charger. « Non ! » Son petit nez délicat plissé de dégoût, Robyn apparaît à leurs côtés, les bras croisés autour de sa poitrine comme pour tenter de se tenir chaud. « J’ai froid, je m’ennuie, je suis dans une cantine craignos avec une bande de minables le soir du bal de promo et en plus ça pue ici ! » C’est vrai que ça pue. Jaimie ne l’avait pas remarqué, trop occupée à chercher auprès de son petit ami tout le réconfort qu’elle espérait trouver. Mais maintenant, l’odeur est impossible à ignorer. Un genre de pestilence qu’on ne devrait jamais sentir dans un lycée, et encore moins dans les cuisines… « T’as raison, c’est weird. » Mais contrairement à ce que le regard accusateur de son amie laisse entendre, ça l’étonnerait que cette odeur vienne de Ryder.  

« ELLES- ELLES SONT FERMÉES ! LES PORTES SONT FERMÉES ! » Isaac, qui fait sursauter tout le monde comme pour les rappeler rudement à de plus justes considérations. Le front cireux, les bras tremblants, il tire sur les portes qui grincent et refusent de bouger. « Tais-toi le thon ! » Gronde sévèrement Robin. Ainsi enroulée dans la veste en costard que son copain lui a prêté, elle a encore plus l’air d’une princesse quand elle fait signe au sportif d’ouvrir la porte et le chemin pour elle. Hélas, malgré ses grognements virils et jurons d’encouragement, il ne parvient pas à les débloquer. Merde. Robyn est irritée. Jaimie le sent aux gestes nerveux qui s’emparent de ses bras alors qu’elle resserre le veston autour de son corps. Son regard s’arrête sur Isaac et c’est sur lui qu’elle décide de déverser son exaspération. « Eh bah cherche la clé ! » Il couine, s’agite, s’exécute et ouvre maladroitement les bocaux comme si cette dernière se cachait quelque part dans la farine ou les céréales. « C’est qui lui ? » Inévitable, la remarque joviale de John se perd dans le néant car Robyn ne daigne lui répondre et Jaimie s’inquiète déjà de voir ses iris gris orageuse se darder sur elle. « Jaimie, ce plan est nul. » Elle lui lance, l’expression rendue plus inquiétante encore par le sourire froid qu’elle lui adresse. « T’as dit qu’il y avait une porte qui fermait mal, elle est où ? » euh… j’pensais que c’était celle-là… La réponse balbutiante n’a pas le temps de se frayer un chemin jusqu’à ses lèvres que Cassie entreprend de percer leurs tympans. « HIIIIIIIIIIIIIIIIII » Apparemment pas si troublée, Robyn roule des yeux et la rappelle à l’ordre d’un ton autoritaire : « Ugh. Cassie ! » Sauf que contrairement à son habitude, la blonde n’obéit pas. Ses hurlements se sont taris en petits gémissements entrecoupés de sanglots qui font froid dans le dos. Ça n’empêche pas la reine du bal de s’approcher prudemment pour s’enquérir de l’état de son sbire. Les lèvres pincées, Jaimie hésite un instant avant de presser délicatement la main de Phoenix dans la sienne puis de la relâcher pour emboiter le pas de son amie. L’une derrière l’autre, elles pénètrent dans la pièce adjacente où Cassie est tombée à genoux, les yeux exorbités rivés sur le mur d’en face, hantés par un message en lettres de sang. « You can hide but you can’t run. » La voix de Robyn fait couler un frisson le long de son échine, dissipé par son ricanement sarcastique. « Wow, original. C’est pas censé être l’inverse normalement ? Eh Halloween c’était y a sept mois bande de dégénérés ! »

A pas de louve, Jaimie s’approche de la blonde et tend une main vers son épaule. « Cassie, ça va, t’as rien ? » Elle relève ses yeux d’eau vers son visage, la regarde comme sans la reconnaître. Et puis d’un coup elle saute sur ses pieds, trébuche, la dégomme et se précipite sur Robyn pour agripper ses avant-bras et l’entraîner dans la pièce d’où elles sont arrivées. Des cris incohérents lui échappent, assez stridents pour se répercuter contre les surfaces en inox recouvrant les meubles. Les jambes tremblantes, Jaimie fait quelques pas dans l’obscurité et sort son appareil photo. En silence, elle place la lunette devant ses yeux verts, règle la netteté de l’image et capture la menace sanglante dans un cliquetis familier. Il y a un genre de fascination macabre dans ses gestes, une envie de récolter les indices sombres qui pourraient élucider le mystère quand ils en sortiraient. Si jamais on s’en sort… Ignorant la peur qui ronge doucement ses entrailles, elle fait un pas en avant, cherche un angle meilleur encore pour immortaliser la scène sur du papier glacé… quand ses pieds butent dans quelque chose de mou, comme une pile de linge ou un vieux sac abandonné. Interpellée, Jaimie baisse les yeux pour mieux l’éviter et s’étrangle sur le hurlement éraillé qui lui échappe. Car ce n’est pas un vieux manteau, ni une sacoche délaissée. Les doigts tremblants, l’adolescente porte une main à son visage pour étouffer un soupir saccadé, retenir les volutes de buées qui se forment dans le froid ambiant de la pièce. Elle recule d’un pas, incapable de détourner le regard du corps désarticulé, des cheveux poisseux, de la bouche tordue en un rictus terrifiant, la grande lame immaculée qui gît à ses côtés. Un claquement sec la fait sursauter. C’est la lourde porte de la pièce frigorifiée qui vient de se refermer. D’un coup, l’adrénaline se déverse dans ses veines et lui donne le courage de s’arracher à cette vision damnée. Le cœur au bord des lèvres, elle attrape le couteau d'une main tremblante et le glisse dans son sac à dos. Elle ignore ce qui rôde dans l'ombre, mais il est hors de questions qu'elle l'affronte sans la moindre protection.

Ce n’est pourtant que lorsqu’elle sent la porte dans son dos qu’elle parvient à se retourner. Le visage blême, Jaimie retrouve la pièce où ses amis sont restés, se précipite dans les bras de Phoenix qui vient justement vers elle, les sourcils froncés, l’air prêt à réduire en bouillie quiconque l’a effrayée. « F-f-faut qu’on aille se cacher ! » Elle hoquette contre le tissu de sa chemise, s’y agrippe comme si elle cherchait à le percer de ses doigts, cherche à le faire bouger, partir avec elle et s’échapper. Il referme ses bras autour d’elle, l’enveloppe de sa chaleur rassurante, l’immobilise et lui communique la force d’élucider sa pensée. « Phoenix, quelqu’un l’a tuée ! » Sa voix n’est qu’un souffle étranglé, ses yeux cherchent le regard de son petit ami qui l’étudie d’un air perplexe. « Mme Pomme-Frite est... elle est- » Ainsi nommée en raison des rations austères qu’elle leur sert tous les midi avec une rigueur mathématique, la dame de la cantine portait encore son tablier tâché de graisse et… d’autre chose. Les images s’incrustent dans son esprit aussi clairement que l’inertie de ses compagnons. « Pourquoi vous bougez-pas ? Vous avez entendu ? On peut pas rester là ! » Elle supplie, le regard hanté. « Je sais pas ce qu’elle a fumé, mais j’en veux. » Plaisante John avec un rire mi moqueur, mi nerveux, bientôt amplifié par le ronflement ironique de Ryder. « N-non. » Les yeux fermés, Jaimie appuie son front contre le torse de son petit ami, secoue la tête comme pour s’y creuser un nid. « Vous comprenez pas, faut y aller… Phoenix ! On peut pas rester là… » Il semble sur le point de dire quelque chose, mais au lieu de sa voix suave et basse, c’est un cri de crécelle qui se fraie un chemin au creux de son oreille. « ALORS SUIVEZ MOI ! » Isaac, qui se trouve dangereusement près d’eux et décide visiblement de prendre les choses en main. Elle a un mouvement de recul en découvrant sa face blanchâtre, se détend vaguement en comprenant qu’il ne s’agit que de la farine qu’il semble avoir malencontreusement étalée sur son visage et dans ses cheveux au cours de sa précédente quête. « Je ne vois qu’un endroit où nous seront en sécurité… » il plisse les yeux d’un air mystérieux qui lui donne plutôt envie de prendre ses jambes à son cou. Mais contre toute attente, John éclate de rire. « Eh bien qu’est-ce que t’attends ? Montre nous p’tit gars ! » Il lance, comme s’il s’adressait à un gamin attardé. Enorgueilli de la confiance qu’on semble soudain lui accorder, Isaac s’aventure prudemment dans le couloir, et semble se diriger tout droit vers le laboratoire.
code by bat'phanie


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::



Dernière édition par Jameson Winters le Sam 15 Juil - 3:04, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptySam 29 Oct - 16:46


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You're with your baby and you're parked alone, on a summer night. You're deep in love but you're deeper in the woods. You think you're doin' alright, did you hear that voice? Did you see that face? Or was it just a dream? This can't be real, that only happens, babe, on the movie screen. @robin-hope berry @jameson winters
Il attend la réponse de sa nana mais c’est la voix pincée de sa sœur qui vient lui griffer le tympan. Parce que peu importe si personne fait attention à elle, Robyn trouve toujours le moyen de tout ramener à elle. « Non », elle scande, parce qu’elle a froid, elle s’fait chier, elle est entourée de losers, ça pue, la list goes on et Phoenix lui jette un vague regard par-dessus son épaule. Dans la veste de son mec elle a encore plus l’air d’une naine. Gamine qui fait sa loi et tu sais pas pourquoi tout le monde l’écoute. Ça le fait marrer. Elle claque des doigts et l’intello se met à chercher frénétiquement les clés dans les bocaux de farines, elle claque des doigts et son gars s’excite sans succès sur la porte, elle claque des doigts pour rappeler son toutou Cassie au pied.

Il sait que la weed est bonne parce qu’il entend le hurlement de la blonde à retardement, tourne la tête et voit le monde en saccadé. C’est stylé. Les mains dans les poches, il suit nonchalamment Jaimie qui s’élance vers les cuisines. Là le spectacle est pas triste. Y a un truc écrit sur le mur, y a Robyn rage, ya Cassie qui braille et y a sa go qui… prend une photo.
- Chelou ta meuf un peu, confie Ryder avec le bouche en coin. Phœnix hausse les épaules avec une moue appréciatrice avant de tourner la tête vers son meilleur ami.
- Ouai.
Sauf qu’après y a un nouvel hurlement, et cette fois c’est celui de sa meuf chelou en question alors il en a pas rien à faire. Il se rapproche et a tout juste le temps de tendre le bras vers elle qu’elle vient s’écraser contre son torse. Elle bégaye, tremblote, il pige que dalle.  
- Phoenix, quelqu’un l’a tué ! elle couine, agitée.
- Mais nan, elle est là. Patient, il pointe Cassie du doigt. Elle est terrifiée pour rien, il la trouve adorable. Mais malgré son calme, il parvient pas à la rassurer et elle continue à piailler n’importe quoi, parle de Madame Pomme-Frite, demande pourquoi personne bouge. Alors, clueless mais sympa, il lui caresse le dos, se dit que c’est sûrement les mots rouges sur le mur et l’hystérie de Cassie qui ont raison de sa usually level-headed girlfriend. Ça fait partie de la blague. Mais elle insiste qu’ils ne peuvent pas rester là et ça tombe pas dans l’oreille d’un sourd.
- ALORS SUIVEZ MOI ! beugle l’intello en éclosant devant eux avec la gueule pleine de poudre blanche.
- Tu fais flipper mec, commente Ryder d’une voix blême.
Mais l’autre écoute pas, s’élançant déjà tu sais pas où. Il y croit à fond le gars. Mais venant de lui, Phœnix trouve ça beaucoup moins mignon que venant de Jaimie. Il trouve ça marrant par contre, alors il échange un regard avec Ryder qui en dit long et ils pouffent.

- TO THE LAB! Il gueule encore mais en chuchotant cette fois et il se plaque pas contre les murs façons agent secret mais presque. Du coup Phoenix l’imite, sympa, ou pour se foutre de sa gueule, qui sait. Mais ça fait tire la galerie, ça c’est sûr. Le putois tourne sur lui-même, rampe, se jette contre un mur puis ouvre une porte en trombe et invite le groupe à y pénétrer rapidement. Après une seconde de silence Phoenix fronce les sourcils.
- C’est pas la salle de chimie… il met sa main sur une pelote moelleuse et la soulève au niveau de ses yeux. C’est la salle de couture.
- Gnnn merde ! J’me suis planté ! Avec cette lumière rouge à la con aussi, j’vois que dalle ! Fait chier ! l’autre fait son cake, Phoenix l’oublie, sent déjà la lueur de la connerie briller dans le fond de ses yeux alors qu’un sourire à deux balles étire ses lèvres et qu’il se tourne vers Jaimie et Robyn :
- Vous inquiétez pas les filles, je laisserai aucun alien zombie vous bouffer, okay ? Le sac à merde tente un truc et VLAN, il dégaine une aiguille à coudre, attaque du tricot latéral en pleine face.
Parce qu’il est con comme ça, qu’il prend rien au sérieux, que ça l’amuse, ce jeu, mais aussi parce qu’il sent bien que Jaimie stresse et qu’en faisant le mariole il espère la faire sourire, l’air de rien.

Starseed
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Robin-Hope Berry
Robin-Hope Berry
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LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues !
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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptyMer 1 Mar - 0:11



slasher night
I always feel like somebody's watchin' me, and I have no privacy. I always feel like somebody's watchin' me, who's playing tricks on me? @Jameson Winters @Phoenix Ellsworth

1982. D’un coup, Cassie bondit sur ses pieds, enfoncent ses ongles dans les avant-bras de Robyn et avant que cette dernière n’ait le temps de protester, l’entraine à toute allure dans la pièce principale. S’en suit une série de pleures hystériques et cris inintelligibles de la part de la blonde qui semble encore plus paumée que d’habitude. La Berryworth la regarde s’agiter un moment, les bras croisés, puis quand elle en a assez, lève sa petite main au niveau de leurs visages « Tait-toi. » elle ordonne calmement, intransigeante. Elle peut tolérer les sensibleries de Cassie quelques secondes car elle est son amie mais pas plus, et elle ne peut certainement pas en avoir quelque chose à foutre ! La blonde ravale alors son dernier sanglot et se laisse dramatiquement glisser contre un mur en se tenant les cheveux. Robyn claque sa langue, tapote son pied sur le sol. Où est Kaylie quand on a besoin d’elle ? C’est son rôle, de gérer ça, de donner des câlins et mots de réconforts au nom de Robyn. Quoi qu’à la réflexion Jaimie pourrait aussi faire l’affaire. Mais qu’est-ce qu’elle fabrique celle-là aussi ? « Jaimie ! » elle appelle sans prendre la peine de sa retourner, accablée. Un hurlement lui répond et elle jette un coup d’œil par-dessus son épaule pour voir Phoenix accourir comme un bon toutou dans la cuisine. Sauf que c’est la brune, son toutou, à elle. On marche sur la tête. Elle roule des yeux. Entre les hystériques qui piaillent, le thon qui n’est pas foutu de trouver une clé et John qui n’est pas foutu de péter la porte (à quoi lui servent tous ces gros muscles ?) elle est vraiment entourée d’une équipe de bras cassés ! « Relève-toi » elle ordonne et Cassie finit par obéir en reniflant et essuyant ses joues comme une enfant. Robyn affiche alors un sourire qui ne touche pas ses yeux et glisse du bout de ses ongles manucurés une mèche de cheveux derrière les oreilles de son amie. « Là, c’est mieux. Tu vois ? »

« Pourquoi vous bougez-pas ? Vous avez entendu ? On peut pas rester là ! » Quand c’est pas une c’est l’autre. Quoi encore ? Elle croise les bras et se retourne vers la brune qui a l’air d’avoir vu un fantôme. Étrangement, ça lui met un peu plus la puce à l’oreille que quand c’est Cassie. Mais juste un peu. « Ça fait partie de la blague. » assure son crétin de frère qui a le mérite de ne pas avoir rejoint l’hystérie collective. « Je sais pas ce qu’elle a fumé, mais j’en veux. » badine John qui n’a pas le mérite d’ouvrir la porte et Robyn lui jette un regard de côté. Ensuite elle secoue la tête en fermant les yeux, ses bouclettes brushingués rebondissant autour de son visage : « Personne n’a envie de rester là, la porte est verrouillée ! On est bloqués » elle rappelle, irritée. ‘Pourquoi vous ne bougez pas ?’ Elle est bonne celle-là, et où iront-ils ?

« ALORS SUIVEZ MOI ! » beugle subitement le thon et Robyn plisse les yeux. Elle le trouve louche. Ce gros nul a-t-il tout organisé pour avoir son moment de gloire ? Renverser le statut quo en jouant les héros ? Quel minable. Elle va l’enfermer dans un casier, ça lui apprendra. Et John qui l’ambiance en plus. Elle roule ses yeux si fort qu’elle pourrait y voir son brillant cerveau. « TO THE LAB ! » il souffle derrière son oreille et elle se crispe. Quel crétin, elle le déteste. Mais comme tout le monde a l’air de le suivre, elle trouve dans son cœur la grâce de trainer sa silhouette maussade avec eux dans le couloir. Là, elle doit voir le thon se jeter contre les murs et ramper façon mission impossible et c’est tellement gênant qu’elle donne un coup de coude complice à Jaimie, lui intimer d’un regard d’immortaliser cet embarras grandiose avec son appareil photo. Mais une seconde après, Phoenix se met à l’imite et sa bouche s’ouvre toute seule. Et puis finalement ses lèvres se retroussent et elle laisse échapper un ricanement moqueur. Au moins il l’amuse, ce bouffon. Ensuite elle déplie ses bras et avance d’une démarche de top model dans le couloir, la tête haute, jusqu’à arriver dans la salle avec les autres tandis que son frère se la joue gentleman en tenant la porte ouverte à tout le monde. John l’en remercie d’une tape virile sur l’épaule avant de frapper dans les mains puis de se frotter les paumes l’une contre l’autre. « Okay, nickel, et maintenant Einstein ? »  Le regard de Robyn parcourt la salle et elle fronce les sourcils. Attends, mais- « C’est pas la salle de chimie… coupe son jumeau qui parfois lit dans les pensées (il n’aurait pas pu le remarquer par lui-même, c’est évident). Il attrape une pelote de laine sous le regard ahuri du groupe. C’est la salle de couture. » « Gnnn merde ! J’me suis planté ! Avec cette lumière rouge à la con aussi, j’vois que dalle ! Fait chier ! » il rage et il peste et il se chie dessus et Robyn se demande jusqu’où on peut s’enfoncer comme ça. N’a-t-il pas honte ? N’a-t-il pas conscience que tout le monde le regarde ? C’est tellement embarrassant. Alors elle le fixe, et elle pouffe. Et il semble enfin prendre conscience de son état plus que pathétique. Il était temps.

« Vous inquiétez pas les filles, je laisserai aucun alien zombie vous bouffer, okay ? Le sac à merde tente un truc et VLAN attaque du tricot latéral en pleine face. » Quand on parle d’humiliation publique. Pourquoi lui adresse-t-il la parole en public aujourd’hui ? Ne se souvient-il pas de la règle numéro 13 ? « Nerd ! » Elle lui arrache l’aiguille à coudre avec laquelle il joue à l’épée des mains. Mais au lieu de la reposer à la place… elle la glisse discrètement dans son corsage. Ensuite elle capte le regard de Jaimie sur son stoner de frère et elle roule des yeux. « Arrête de romantiser les mecs dans ta vie, il est pas cool et mystérieux, il est juste complètement con. »




please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

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Jameson Winters
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la louve raffinée
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Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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ATELIER I ↟ Robin
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Flashbacks ↠Laoise [3]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptyLun 1 Mai - 1:06




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A chill runs up your spine and crawls into your brain, The freezing touch of fear. It's driving me insane although you cannot fight, you're dragged from the silence where you hide... Till' you scream - @Phoenix Ellsworth + @Robin-Hope Berry
1982 – Les jambes encore tremblantes, Jaimie se déplace avec le groupe vers la seule issue possible : la porte menant sur le couloir par laquelle ils sont rentrés. Une tête plus bas que tout le monde, Isaac mène la danse. « TO THE LAB! » Il susurre intensément en longeant les murs, ses mains plaquées contre le béton peint comme pour tenter d’en repérer les vibrations qui indiqueraient une présence néfaste. Elle n’a encore rien vu. A peine la porte à double battant franchie, le voilà qui se jette sur le sol et se met à ramper comme une limace vaguement leste. Une stratégie qui la choque assez pour qu’elle oublie un instant son angoisse et tourne un regard perplexe en direction de Robyn. Ses lèvres rieuses et la lueur moqueuse brillant dans ses yeux pâles ternit toutefois à l’instant où son jumeau se lance à son tour dans une traversée périlleuse. Alors forcément, John lui emboite le pas. Les muscles bandés, les sourcils froncés, il en fait des tonnes et lâche même une petite respiration de sportif à mi-chemin avant de s’engouffrer dans la salle. L’inverse de Robyn, qui s’engage dans cette mission avec un flegme composé plutôt impressionnant vu les circonstances. Jaimie et Cassie à sa suite, recroquevillées l’une contre l’autre, sautillant d’un petit pas pressé. Et Ryder, les mains dans les poches, l’air de s’ennuyer (ou d’ennuyer les autres) éternellement placardé sur son visage songeur. Une fois assurée que tout le monde a suivi, Jaimie se faufile sous le bras de son petit ami, qui tient la porte ouverte au reste du groupe. Les bras croisés contre son torse, elle reste dans son ombre mais résiste à l’envie de s’agripper carrément à son hoodie. Ça calmerait certainement ses nerfs à vif, mais elle n’a pas non plus envie d’avoir l’air désespérée. Car si l’idée qu’il la trouve ringarde et se lasse d’elle lui déplait fortement en temps normal, ce serait particulièrement terrifiant s’il décidait de la larguer avant la fin de la soirée, avec on ne sait quoi rôdant dans les parages…

« Okay, nickel, et maintenant Einstein ? » L’air volontaire, John claque dans ses mains et se tourne vers leur petit maître de jeu improvisé. La bouche en cul de poule, il ne semble pas aussi assuré qu’on pourrait l’espérer. Les sourcils froncés, Jaimie n’a pas le temps d’habituer son regard à la pénombre ambiante que la voix de Phoenix lève le voile sur l’attitude douteuse de leur guide auto-proclamé. « C’est pas la salle de chimie… C’est la salle de couture. » Dans ses mains, une pelote de laine duveteuse appuie comiquement ses dires. « Gnnn merde ! J’me suis planté ! Avec cette lumière rouge à la con aussi, j’vois que dalle ! Fait chier ! » Il fait la grimace, serre les poings, tape du pieds, couine sa colère comme un mulot enragé. « Moins fort Isaac tu vas nous faire repérer ! » Jaimie siffle à voix basse, tirant sur sa manche pour l’empêcher de tourner sur lui-même dans son désespoir douloureusement disproportionné. C’est à se demander pourquoi il n’est pas dans le club théâtre, plutôt. Plus que sa recommandation, c’est le ricanement de Robyn qui a finalement raison de sa petite crise. Les joues écarlates, il arrête son cirque et entame un acte plus silencieux durant lequel il tire sur ses bouclettes et enfouit son front dans ses paumes. « Vous inquiétez pas les filles, je laisserai aucun alien zombie vous bouffer, okay ? » Phoenix a les yeux rieurs de celui qui s’apprête à faire une connerie, et pourtant ses promesses farfelues font comme une couverture apaisante autour de son cœur. Intriguée, elle relève les yeux vers son petit ami pour l’interroger du regard tandis qu’il continue sans se laisser troubler : « Le sac à merde tente un truc et VLAN attaque du tricot latéral en pleine face. » Il dégaine une aiguille à coudre, pourfend un ennemi imaginaire, s’amuse de sa propre blague. Il y a quelque chose de touchant dans son insouciance bon enfant, quelque chose d’apaisant aussi, dans son assurance tranquille et son regard droit qu’il plante dans le sien. Malgré un léger froncement de sourcils, elle ne peut contenir le petit sourire amusé qui étire le coin de ses lèvres alors qu’elle secoue la tête comme pour repousser cette idée. « Je suis sûre qu’il sera terrifié… » Elle se risque à plaisanter, son regard plein d’admiration et de tendresse contrastant avec le ton faussement détaché de ses paroles.

« Nerd! » Robyn, que ces déclarations chevaleresques n’attendrissent pas le moins du monde. D’une petite main décidée, elle s’empare de l’aiguille et la glisse dans son corsage. Jaimie l’observe en silence, s’étonne de son initiative discrète… et vraiment pas conne. Décidant de l’imiter, elle glisse un doigt dans le panier rempli de pelotes et de pans de tissus découpés un peu n’importe comment, les referme le metal froid. Elle hésite à en prendre une deuxième pour Phoenix, au cas où il y avait un fond de sérieux dans sa petite mise en scène. quoi qu’il se bat comme un beau diable, peut-être qu’il n’a besoin de rien d'autre que ses poings pour me défendre… Elle se laisse happer par ses pensées, effleure le bouton de son appareil photo alors qu'elle songe à capturer son profil volontaire à la lueur des lumières rougeâtres filtrant à travers la porte en provenance du couloir. « Arrête de romantiser les mecs dans ta vie. » La voix de Robyn la ramène durement à la réalité. Juste sous son épaule, elle lui lance un petit regard en biais où le jugement se mêle à l’ennui et à la pitié. « Il est pas cool et mystérieux, il est juste complètement con. » moi je le trouve très courageux… même si en vrai, c'est probablement un peu des deux… Elle a toutefois l’intelligence de retenir ses paroles pour éviter de se retrouver au milieu d’un feu croisé entre les jumeaux au tempérament brûlant comme la lave d’un volcan. « Je sais pas… tu crois pas qu’on devrait vraiment prendre quelques trucs, au cas où ? » Ses yeux glissent vers une boite d’épingles, ses doigts se referment avec plus de conviction autour de sa longue aiguille. Une perspective qui inspire à John un grand rire. Le visage figé dans une expression d’effroi, elle le regarde se fendre la pomme tandis que sa voix résonne joyeusement entre les murs de la salle de couture.

« Attendez, attendez… écoutons l’intello ! » Sa remarque surprend tout le monde, Jaimie la première. Non seulement il acknowledge sa présence, mais voilà qu’il soutient son idée ? Inspiré par cette initiative, le groupe se met mollement en mouvement. Cassie s’empare d’une aiguille à tricoter pour imiter ses amies, Ryder repousse un tissu du bout du pied puis choisit de s’enrouler un poing dans une fine bandelette. Quand à Isaac, il dévalise un panier à laine et remplit sa veste de pelotes pour une raison obscure sous le regard moqueur de John. « Attaque de dés à coudre ! » Il roule des mécaniques, enfourne un petit tas dans ses paumes, balance une munition sur le groupe comme pour prouver son point et aller plus loin dans la démonstration que Phoenix. Cassie pousse un couinement étouffé même si c’est Isaac qui se la prend en pleine poire. Son cri vient à retardement, le temps pour lui de regarder le petit morceau de métal rebondir sur le sol et de comprendre l’attaque dont il a été victime. « Gnnnn pourquoi t’as fait ça ?!! » Encouragé, John s’esclaffe et lève à nouveau sa main quand le claquement sec d’une porte à quelques mètres replonge aussitôt le groupe dans le silence. « C’était quoi, ça ? » S’enquiert le jocke avec la même énergie qu’il réserve à ses investigations de prénoms. « Je sais pas, mais on devrait vraiment se bouger. » Sa voix se fait à nouveau basse et pressante alors que Jaimie glisse un bras sous celui de Phoenix. Elle parcourt la salle des yeux, s'attarde sur une bouche d'aération, s'arrête finalement sur une petite porte toujours fermée derrière un carton de vieux vêtements tout au fond. « Tu crois que t'arriverais à crocheter la serrure pour qu’on aille dans la salle d’à côté ? » Car les labos communiquent entre eux, et s’ils sont dans la salle de couture, celle réservée aux TP de sciences n’est certainement pas loin. Et puis son copain est un badass qui connaît pas mal de combines louches, ce n'est pas une porte qui lui résistera. N'est ce pas ?
code by bat'phanie


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptyMer 10 Mai - 2:51


cause this is slasher, slasher night
You're with your baby and you're parked alone, on a summer night. You're deep in love but you're deeper in the woods. You think you're doin' alright, did you hear that voice? Did you see that face? Or was it just a dream? This can't be real, that only happens, babe, on the movie screen. @robin-hope berry @jameson winters

Il se fait ricaner, l’andouille. Pas sa sœur, qui lui arrache aussitôt l’aiguille des mains en pestant comme la peste qu’elle est. Il s’en moque, ça a fait sourire Jaimie alors mission accomplie.
- Je suis sûre qu’il sera terrifié… qu’elle plaisante et il lui répond par un clin d’œil, mâchant allègrement son chewing-gum qu’il vient de trouver dans le fond de sa poche de costard. Bien vite, elle retrouve tout son sérieux et ses sourcils froncés et commence à éplucher les pelotes de laine pour sucrer des aiguilles à coudre. Il cligne des yeux, veut lui dire quelque chose comme ‘yo bébé je plaisantais’, mais elle est trop mignonne, à fond dans son délire de film d’horreur là, alors, bon seigneur, il décide de la laisser s’éclater. Il brise pas les rêves d’autrui, Phœnix, c’est un mec cool comme ça.

Ensuite il se penche en arrière vers Ryder et tout haut il lance :
- Eh, il faudrait combien de pelotes pour momifier entièrement Isaac, tu penses ?
Le métalleux fait la moue.
- À vue de nez ? Une demi.  Et ils pouffent, les sacrés hyènes.
- Gnnn z’etes cons ! geint l’intéressé en se mettant des pelotes de laine plein les poches. Pour éviter de se retrouver momifier peut être. Phoenix lui chope la tête au creux du coude et lui frotte les cheveux
- Détend toi ma poule on rigole !  
Concerts de « gnnn » mais il ne l’écoute déjà plus. Les mains dans les poches, il traîne sa carcasse élancée et désinvolte vers sa petite amie qui semble avoir motivé les troupes à s’armer d’aiguilles à coudre (et de pelotes dans le cas d’Isaac). Amusé, il prend une pelote, la fait rebondir dans sa main, puis passer d’une main à l’autre, regarde nonchalamment par la fenêtre la nuit noire devenue rouge grâce à la lumière de sécurité et la grêle marteler la vitre, glisser comme des goutes de sang. Tripant.

- Attaque de dés à coudre ! s’enjaille brusquement le mec de sa sœur en balançant le tout sur Isaac. Phœnix mâche son chewing-gum sans réagir. S’en prendre à Isaac c’est facile, il est petit et maigre, mais eux ils sont potes, alors c’est reglo. Captain America a rien compris. Isaac geint à nouveau. Une victime née. Et l’autre s’esclaffe de plus belle avant de s’arrêter tout net. C’était quoi, ça ? il demande, alors qu’il s’est rien passé. Chelou le gars.
- Je sais pas, mais on devrait vraiment se bouger, encourage Jaimie, toujours très sérieuse, glissant son bras sous celui de Phœnix. Il bombe le torse, se sent fort. Tu crois que t'arriverais à crocheter la serrure pour qu’on aille dans la salle d’à côté ?
- Si j’arriverais à- ? il échange un regard entendu avec Ryder puis repose ses prunelles azurs sur sa petite amie, la toise d’un air arrogant avec un sourire à deux balles qui veut dire ‘attends qu’est ce que tu crois ?’ Observe un maitre à l’œuvre princesse,  il se craque les doigts, retire deux épingles du demi chignon de sa sœur avant qu’elle puisse protester puis se retourne vers la porte et avec toute la confiance de sa jeunesse, la glisse dans la serrure.

Mais rien ne se passe. Euh… il continue de s’activer mais toujours rien. Merde c’est qu’il voit flou, ce pétard était si chargé ?

D’un coup, des hurlements retentissent au fond du couloirs.
- James ! John ! Jerry ! Jake ! hèle Josh, et en regardant par-dessus son épaule, Phœnix le voit avec les traits tirés, le cou tendus. Il en conclu que c’est les mecs de son équipe qui ont décidé de continuer la blagounette. Et qu’il est soit à fond dans le rôle comme acteur de série B, soit très bon public. D’ailleurs il se retourne bientôt vers Robyn et attrape intensément son visage entre ses paluches. Je dois partir bébé, ce sont mes frères là-bas ! Ils ont besoin de moi ! Il l’embrasse à pleine bouche en respirant bruyamment, se tourne vers Phoenix et ajoute : Prend soin d’elle mec, c’est la prunelle de mes yeux, ma reine, ma petite brioche au miel à moi.  Puis de nouveau à Robyn : Je reviendrai pour toi princesse ! Et comme ça il embrasse sa main et s’enfui dans la nuit.

Okay. That escalated quickly. More power to you man.
En attendant la porte est toujours fermée.

Starseed
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Robin-Hope Berry
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SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement !
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LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues !
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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptyMar 16 Mai - 4:19



slasher night
I always feel like somebody's watchin' me, and I have no privacy. I always feel like somebody's watchin' me, who's playing tricks on me? @Jameson Winters @Phoenix Ellsworth

1982. Jaimie flippe. Ça commence à l’agacer. Robyn a déjà les oreilles qui bourdonnent avec les piaillements hystériques de Cassie, les geignements pathétiques du thon et les onomatopées grotesques des néandertaliens alentours, hors de question que son amie la plus sensée s’y mette aussi en perdant son sang froid ! « Je sais pas… tu crois pas qu’on devrait vraiment prendre quelques trucs, au cas où ? » Les bras croisés sur sa poitrine, la reine du bal fixe la photographe de ses prunelles sombres quelques secondes de trop pour que ce soit confortable. « Évidement ! » elle rétorque enfin, irritée. Ensuite elle balaye la pièce plongée dans la l’obscurité rouge du regard en repoussant ses longs cheveux derrière son épaule. « Blague ou non, ce petit plan foireux est l’œuvre d’un débile né profondément dégénéré, mieux vaut se préparer à toute éventualité. » John s’ambiance. Phœnix mastique son chewing-gum comme une vache. Les bouffons se jettent dans les pelotes pour s’armer comme ils peuvent - mal, donc. Un doigt enroulé dans une boucle doré, Robyn observe la scène avec un sentiment de supériorité qui lui est propre. Elle ne peut nier la légère sensation d’excitation que cette agitation ridicule fait naître en elle, le goût savoureux du drama dont elle est le personnage principal.

Quand une porte claque dans le couloir, elle ne sursaute pas, mets ça sur le compte du vent. Elle n’oublie pas cependant d’appuyer légèrement sur l’avant bras de John - qu’il s’se sente utile. Ce dernier ne manque d'ailleurs pas à son rôle de perfect boyfriend et s’empresse de passer un bras protecteur viril et rassurant autour de ses épaules. C’est pour ça qu’elle l’a choisi. Il sait exactement comment se comporter. Elle a réussi à se convaincre qu’il était charmant à force d’entendre ses copines et les filles du lycée le répéter à longueur de journée. Toujours en haut du classement pour plus beau gosse et plus beaux abdos. Elle était en haut du classement pour toutes les catégories : ils étaient faits pour être ensemble.
« C’était quoi ça ? » il demande, léger.
« Je sais pas, mais on devrait vraiment se bouger. » répond Jaimie, stressée. Elle demande alors à son stoner de mec s’il pense pouvoir crocheter une serrure pour passer dans la salle de chimie, ce à quoi il s’empresse de répondre à la positive en roulant des mécaniques… et en arrachant deux épingles des cheveux de Robyn au passage. « CRÉTIN ! » elle crache en lui giflant le bras, courroucée. Elle le déteste. Tout ça pour finir par échouer lamentablement devant tout le monde en plus. Pathétique. Bien fait.

Tout à coup, des cris de gorets au bout du couloir attirent son attention, mais pas autant que ceux s’échappant de la gorge de son petit ami et ricochant aussi sec sur son tympan.  « James ! John ! Jerry ! Jake ! » elle grince fort en dedans sans laisser le moindre désagrément paraître, si ce n’est un tic nerveux à l’œil droit peut être. Ensuite elle relève une petite tête mauvaise vers le capitaine de l'équipe de football qui a l’air subitement dans tous ses états. Points positifs : abdos d’Apollon, princess treatment, augmente son capital social. Points négatifs : beaucoup. trop. émotif. Elle secoue la tête « Cooper don’t you dare » il écrase ses mains sur son visage. « Je dois partir bébé, ce sont mes frères là-bas ! Ils ont besoin de moi » elle ouvre la bouche pour rétorquer mais le voilà qui l’embrasse à pleine bouche et elle se raidit. God ! A quoi joue-t-il ? Elle déteste PDA - sauf quand elle veut marquer son territoire ou rendre des nobodies jaloux et jalouses. « Prend soin d’elle mec, c’est la prunelle de mes yeux, ma reine, ma petite brioche au miel à moi. » Elle écarquille les yeux, humiliée et outrée. Brioche au miel ? Ce gros mufle sous-entend-t-il qu’elle a grossit ? Avec son régime en sous calorie ? Impossible ! Elle serre le ventre, note mentalement de le jeter en pâture sur le tueur si tueur il y a. « Je reviendrai pour toi princesse ! » You’re dead to me. « T’as intérêt. » Il bave sur sa main et s’enfuit en petite foulée. Quelle horreur. Pour peu, elle aurait bien vomi dans sa bouche. Pourquoi les mecs sont-ils si gênants ? Elle n’est pas mécontente de le voir partir, mais elle se retrouve à présent en surnombre de losers : dans la salle, il ne reste plus qu'elle, Cassie, Jaimie, les deux stoners débilos et le thon douteux. C’est pas bon ça.

Et l’autre qui reste comme un crétin devant sa porte ! Robyn roule des yeux, tourne vivement les talons (giflant les lycéens alentour avec ses bouclettes brushingué au passage), sort de la classe, revient et « Bougez vous les figurants ! » abaisse brutalement l’extincteur sur la poignet de la porte, qui s’ouvre alors instantanément. Bien. Ça c’est fait. Elle réajuste sa couronne. « Jaimie ! Cassie ! » elle appelle au pied, attrape la main de la blonde amie et s’apprête à rentrer mais au dernier moment une meilleure idée germe dans son esprit. « Le thon, tu passes d’abord » « Gnn pourquoi moi ? » « Parce que t'es le plus beau et le plus courageux ? » mignonne Cassie mais ses charmes moqueurs n'ont pas l'effet escompté et le thon fait sa forte tête. « Parce que je t’ai dit de le faire ! » aboie Robyn, sourcils froncés. Pour qui se prend-t-il ce minable pour essayer de les challenger ? Heureusement pour lui, il ravale bien vite sa rébellion et passe à travers la porte en marchant en crabe. Pendant une seconde, rien ne se passe. Puis brusquement, il percute une silhouette et se met à hurler comme un dégénéré alors Robyn tire aussitôt la porte pour la lui claquer au nez. Peu importe ce qu’il a vu là-dedans, il va gérer tout seul comme un grand. « Gnn c’est rien les gars, c’est le squelette de la salle de biologie ! Fausse alerte ! On est au bon endroit ! Les gars ? Vous m'recevez ? » Elle roule des yeux et rouvre la porte avant d’y pénétrer avec ses amies. « Freak ! »  




please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

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Jameson Winters
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la louve raffinée
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Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
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INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptySam 15 Juil - 3:00




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A chill runs up your spine and crawls into your brain, The freezing touch of fear. It's driving me insane although you cannot fight, you're dragged from the silence where you hide... Till' you scream - @Phoenix Ellsworth + @Robin-Hope Berry
1982 – « Si j’arriverais à- ? » Il s’interrompt, les yeux pétillants d’une lueur de défi mêlée de nonchalance. Un regard qu’elle lui connaît bien, puisque c’est celui que Phoenix lui a lancé quand il s’est mis en tête de la séduire. Celui, aussi, qui a fonctionné instantanément, même si elle aime se persuader du contraire. « Observe un maitre à l’œuvre princesse. » Elle en rougirait presque un brin si le climat angoissant ne peignait pas déjà un masque blafard sur ses pommettes. Agile, son petit ami cueille deux épingles dans le chignon de Robyn, qui réplique aussi spontanément que l’aurait fait un chat sauvage, coup de patte et sifflement courroucé à la clef. De toute l’école, son jumeau est probablement le seul à ne pas se formaliser de ses réactions. C’est peut-être qu’il est trop cool pour s’en faire… à moins que l’herbe à fumer et une existence entière passée à côtoyer la petite blonde furibonde ait fini par désensibiliser ses nerfs. Confiante et intriguée, Jaimie l’observe se pencher sur la serrure et y insérer ses ustensiles d’un coup de poignet expert. Elle retient son souffle, à l’affut du cliquetis qui devrait résonner d’une seconde à l’autre. Amplifié par sa concentration, un hurlement d’effroi déchire ses tympans et empoigne son cœur dans un sursaut désagréable. Comme si ce cri n’était pas assez insupportable, voilà qu’il trouve écho juste dans son dos : « James ! John ! Jerry ! Jake ! » Josh, dont le visage s’est assombrit sous le poids de la responsabilité qu’il vient de s’inventer (et qui visiblement n’a pas de mal à retenir d’autres prénoms commençant par un J - passons). « Je dois partir bébé, ce sont mes frères là-bas ! Ils ont besoin de moi ! » Les sourcils froncés d’intensité, il prend le visage de Robyn entre ses mains et l’embrasse comme pour la dernière fois. Il y croit vraiment. D’un autre côté, entre ça, la lumière rougeâtre, et le chignon légèrement décoiffé de la reine du bal, ils sont incroyablement photogéniques. Aussi Jaimie ne résiste pas à l’envie de lever son appareil pour immortaliser discrètement le départ du guerrier. Après tout, voilà qui illustrera à merveille la prochaine issue du journal du lycée. « Prend soin d’elle mec, c’est la prunelle de mes yeux, ma reine, ma petite brioche au miel à moi. » Il continue, touchant à peu près tout le monde dans l’assemblée sauf la personne escomptée, ce que Jaimie aurait probablement remarqué si elle avait tenté de photographier sa frimousse crispée au lieu de sa main délicatement présentée au jock qui s’empresse de l’embrasser. « Je reviendrai pour toi princesse ! » Il disparaît sur cette promesse, elle l’encourage d’un « T’as intérêt » flegmatique digne d’une héroïne de film. « C’est si romantique. » En soupire Cassie, ses grands yeux pâles luisant d’envie. Elle semble d’ailleurs chercher un instant son pareil parmi le petit groupe mais se ravise dès lors que son regard s’arrête sur Isaac et lui procure un frisson d’horreur.

Pendant ce temps, Robyn leur a faussé compagnie et revient avec toute la détermination que son petit corps peut contenir, armée d’un extincteur presque trop grand pour elle. « Bougez-vous les figurants ! » Scotchée, Jaimie a tout juste le temps de sortir son appareil photo pour immortaliser le contraste fascinant entre la robe de bal, les talons hauts et l’assurance sans failles avec laquelle son amie fait sauter la poignée sous le regard admiratif et un peu effrayé de ses petits camarades. « Jaimie ! Cassie ! » Rappelées à l’ordre, la brune et la blonde effacent l’air effaré qui s’était peint sur leurs visages et se flanquent docilement à ses côtés, face à la pénombre peu rassurante émanant de la salle de travaux pratiques. « Y’a pas de lumière… » Du bout des doigts Jaimie tente en vain d’actionner l’interrupteur qui lui répond d’un cliquetis moqueur. « J’ai peur ! » Couine Cassie en portant délicatement ses mains à son visage. « Le thon, tu passes d’abord. » Décide Robyn d’un ton sans réplique face à ces informations. « Gnn pourquoi moi ? » Que l’intéressé trouve quand même à répliquer, sans pour autant contester le surnom dont elle vient de l’affubler. « Parce que t'es le plus beau et le plus courageux ? » C’est bien tenté, surtout avec le regard un peu gênant qu’ils ont échangé tout à l’heure, mais visiblement Isaac est plus intéressé par l’idée de sauver ses miches que par celles de score l’une des plus belles filles du lycée. « Parce que je t’ai dit de le faire ! » Tranche alors Robyn, qui n’a jamais de patience pour qui que ce soit, et encore moins ceux qui osent remettre ses consignes en question. Isaac s’exécute aussitôt avec un couinement et se glisse fissa par l’entrebâillement de la porte, visiblement convaincu que quoi qui l’attende de l’autre côté, rien ne pourra rivaliser avec les foudres de l’égérie du lycée. Retenant son souffle, Jaimie regarde l’ombre l’avaler silencieusement, jusqu’à ce que le hurlement du petit brin les fassent tous sursauter. Une main crispée autour de son appareil photo, elle fait un pas vers la porte, répondant à l’instinct qui voudrait lui faire attraper Isaac par le col pour le tirer en arrière. Elle n’en a pas l’occasion, car les réflexes de Robyn, visiblement à la fois plus affutés et davantage portés sur l’auto-préservation, claquent la porte au visage de l’adolescent. Une sensation désagréable la tiraille à la racine de ses cheveux, malaise qui s’accentue quand son regard se pose sur le profil calme de son amie. Comme si… elle n’éprouvait pas le moindre regret.

Heureusement, la voix d’Isaac leur parvient presque aussitôt, haut perchée, mélange de panique et de fierté. « Gnn c’est rien les gars, c’est le squelette de la salle de biologie ! Fausse alerte ! On est au bon endroit ! Les gars ? Vous m'recevez ? » Robyn ouvre à nouveau la porte et Jaimie relâche un soupir de soulagement. « Freak ! » Assène tranquillement la blonde en pénétrant à son tour dans la pièce. t’as mal vu, c’est sûr que ça l’aurait secouée… elle a pas réfléchi, c’était un réflexe, c’est tout. Qu’elle songe en la suivant précautionneusement. L’ambiance est pesante dans la salle, avec le mobilier inerte et le squelette éclairés par le pâle halo rouge filtrant par à-coups sous la porte. Pas très rassurée, Jaimie jette un coup d’œil par-dessus son épaule et tend la main dans la direction de Phoenix pour l’implorer de la rejoindre. Elle respire mieux en sentant sa présence rassurante dans son dos. Et ça l’aide à mieux réfléchir, aussi. « Faudrait trouver une pince ou quelque chose… » Elle glisse à voix basse en ouvrant un à un les tiroirs du bureau du professeur, à la recherche d’un outil qui pourrait briser la chaîne retenant le portail qui mène au terrain de rugby dans la cour. Hélas, il n’y a rien d’utile. Rouleaux de scotch abandonnés, plaquettes de verre pour microscope, agrafeuse… et même une boule magique, probablement confisquée au beau milieu d’une expérience. « Oh regardez ce que Jaimie a trouvé ! » S’enjaille Cassie en prenant l’objet déjà culte entre ses mains. « On a qu’à la questionner ! » Ses yeux s’illuminent alors qu’elle secoue la boule et lui demande d’une voix un peu trop sérieuse à son goût : « Boule magique, est-ce qu’on va tous s’en sortir ? » Malgré elle, Jaimie ne peut s’empêcher de retenir son souffle alors que la blonde retourne l’objet pour découvrir sa réponse, et son cœur manque un battement lorsque les lettres s’inscrivent comme un mauvais présage. n’y compte pas. Le cri d’effroi de Cassie trouble le silence, bientôt suivi d’un bruit d’éclat de verre lorsque la boule noire percute une rangée de fioles. Pendant que Cassie s’effondre sur le sol et qu’Isaac lui tapote maladroitement l’épaule pour la rassurer, Jaimie récupère discrètement la boule, s’apprête à la glisser dans son sac… et sent ses joues s’empourprer en croisant le regard moqueur de Phoenix. « Elle est plutôt lourde, peut-être qu’on aura besoin de casser une fenêtre. » Malgré son explication rationnelle, il ne se départit pas de son sourire, la regarde plutôt jongler maladroitement avec l’objet. « C’est pas pour lui poser une question, hein ! » Elle se sent alors obligée de préciser, s’enfonçant probablement un peu plus à chaque justification. Happée par son petit drame adolescent, elle n’entend pas les pas précipités qui résonnent au bout du couloir que Josh vient d’emprunter.

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follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) 'cause this is slasher, slasher night (robin & jameson) EmptySam 23 Sep - 3:41


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You're with your baby and you're parked alone, on a summer night. You're deep in love but you're deeper in the woods. You think you're doin' alright, did you hear that voice? Did you see that face? Or was it just a dream? This can't be real, that only happens, babe, on the movie screen. @robin-hope berry @jameson winters

Alors, lentement, Robyn et ses cheveux figées de laque Elnett se tournent vers Phoenix, et, son regard aussi noir que son âme, elle le dévisage. Il la regarde. Elle le regarde. Il la regarde. Elle roule des yeux et tourne les talons.  Le blond comprend pas mais il cherche pas à comprendre. Passe une main dans ses mèches blondes en bataille qui retombe aussitôt devant ses yeux et s’apprête à reporter son attention sur cet indéchiffrable puzzle qu’est la porte close quand la voix criarde de sa sœur se fait à nouveau entendre. « Bougez vous les figurants ! »  et du coin de l’œil le skateur voit une énorme extincteur s’abattre sur la poignet de la porte, qui s’ouvre sans protester.
- …Brute.
Il commente en se redressant, un peu vexé de ne pas avoir pu crâner plus efficacement devant sa meuf. Mais Robyn n’en tape pas mal de son égo chiffonné, appelle ses sbires aux pieds et ordonne à Isaac de passer en premier. Un léger bras de fer se met alors en place à la suite duquel le nerd se fait pulvériser et le voilà qui rentre en premier comme initialement escompté.
- See you on the other side! Lance Phoenix en le saluant avec deux doigts au niveau du crâne, son sourire à deux balles flottant sur ses lèvres, parce que l’autre se pisse déjà dessus et c’est trop tentant.
Sauf qu’ensuite il se pisse réellement dessus, hurlant à la mort, et Robyn, empathique et solidaire comme de coutume, lui referme aussitôt la porte à la gueule. Phoenix soupire, il voit flou, fumerait bien un p’tit joint.
- Gnn c’est rien les gars, c’est le squelette de la salle de biologie ! Fausse alerte ! On est au bon endroit ! Les gars ? Vous m'recevez ?
- On t’reçoit 5/5 frérot ! il répond, sympa, tirant une petite boîte Kodak de sa poche avant de faire tinter une boulette de shit qui se trouve dedans. Ryder et lui échange un regard entendu.
- Anarchie ? il questionne.
- Metal ! répond l’autre avec une moue approbatrice. Phoenix a jamais trop compris ce que son meilleur ami entendait par là, mais manifestement c’était la réponse à pas mal de questions.
Alors les lycéens rentrent les uns après les autres dans la salle de chimie et Phoenix ne fait pas exception, si ce n’est que sa démarche nonchalante est carrément plus cool que celles des autres. En face, il voit la touffe brune de Jaimie qui grelote comme un chihuahua. Elle agite ses doigts derrière elle et instinctivement il y glisse les siens.
- Ça va princesse ? il demande, son filtre entre les lèvres pendant que Ryder cherche ses feuilles à rouler.
- Faudrait trouver une pince ou quelque chose…
Encore une réponse qui le laisse pantois. Il hausse les épaules et suis sa petite amie alors qu’elle fouille nerveusement dans le tiroir du professeur.
- Anarchie, il répète, tout content que sa nerd de meuf enfreigne le règlement.
Ensuite Cassie s’enjaille sur la trouvaille de ladite nerd qui serait une boule magique et décide de lui demander s’ils s’en sortiraient tous. Phoenix voit pas la réponse mais au hurlement de Cassie on devine que Madame Irma est pas giga positive. Il finit de rouler consciencieusement son joint avec un haussement de sourcils faussement concerné puis le glisse entre ses lèvres. Il s’apprête à l’allumer quand il repère Jaimie glisser la boule de cristal dans son sac. Un sourire amusé sur les lèvres, le regard rieur, il l’observe jusqu’à ce qu’elle croise son regard et se justifie aussitôt, les joues adorablement rouges :
- Elle est plutôt lourde, peut-être qu’on aura besoin de casser une fenêtre. C’est pas pour lui poser une question, hein !
Il rigole, allume son joint, se rapproche de sa petite amie.
- Vas-y, demande-lui si je suis l’homme de ta vie. (Il souffle la fumée en tournant la tête à l’opposée d’elle puis se glisse derrière elle et embrasse son cou) Pas besoin de boule de cristal pour ça.
- Nope, un autre genre de boules, coupe Ryder qui aimait bien jouer les chandelles, t’endors pas sur le joint…
- Euh, les gars ? gémit Isaac. Z’avez entendus ça ?
Il a rien entendu du tout. Par contre il se dit qu’il est en proie à un sérieux cas de foncedalle, reviendrait bien sur ses pas jusqu’au distributeur. Alors il flanque une tape sur l’épaule de son meilleur ami.
- Gros j’ai les crocs, ramène-toi (et puis à Jaimie) On va s’taper une mission bouffe, bouge pas. (Puis sur le ton dramatique du mec de Robyn) Je reviendrai pour toi princesse !
Il ricane, attrape un scalpel, le fait tournoyer agilement dans les airs et le récupère au vol. Ensuite il le glisse dans sa poche, embrasse sa petite amie, et avant qu’elle n’ait le temps de protester, disparaît dans le couloir en roulant des épaules, Ryder sur les talons.

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