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La soirée fait son petit bon de chemin, comme le contenu de ma bière jusqu’à mes lèvres, les discussions se veulent légères alors qu’Ariane réagit calmement, peut-être un peu trop même, je la voyais déjà me dépecer vivant pour lui avoir fait l’affront de l’avoir ridiculisé devant le reste de ses amis. Voilà l’avantage d’être quelqu’un de proche d’Ariane, on gagne une certaine immunité à ses piques, à ses petits pétages de plombs, je me demande même pourquoi je n’en profite pas plus comme elle a bien pu le faire par le passé. L’équipe s’agrandit encore un peu plus avec Andy qui prend place à mes côtés après avoir fait de rapides salutations. S’ensuit alors toute une problématique sur le prix que pourrait rapporter la bouteille ramenée pour SJ, qui je dois avouer doit valoir un bon prix à la revente sur internet, il faudrait peut-être que je pense à inviter certaines personnes chez moi pour avoir ce genre de cadeaux aussi, ça pourrait arrondir les fins de mois du pauvre salaire de ma mère. « Tough crowd. Calmez-vous, y’a aucun cinéma étranger, sous-titres en russe pour vous ce soir. » Et je suis à la limite de taper mon poing sur mon autre main, mais ça serait problématique pour la bouteille de bière présente dans celle-ci, une partie de moi ne peut s’empêcher d’être déçu, j’avais mon excuse toute trouvée pour pouvoir me reposer tranquillement devant le film appuyé contre l’épaule d’Ariane afin de rattraper mes nuits blanches. « J’suis passée chez maman chercher le projecteur et les films. » J’arque un sourcil et je commence à faire fonctionner mes méninges alors que la rousse cherche à tout prix à ne pas croiser mon regard et je commence déjà à voir où elle veut en venir, je me penche alors vers Andy lui chuchotant à l’oreille. « Si tu veux mon avis, ça sera aujourd’hui ou jamais pour monter un dossier à ressortir lors des prochaines soirées contre Ari. » Sourire malicieux alors que je connais déjà presque toute sa vie pour avoir passé des soirées et nuits sans dormir à rematter des vieux films pris par nos mères de notre enfance qui me paraît bien lointaine maintenant. « Combien vous êtes prêts à payer pour voir la vidéo d’une jeune Ariane en crise d’identité et fan de pentagramme à son bal de promo? » La nouvelle rencontre de la soirée prend alors la parole en première commençant à jouer le jeux avec ses deux cents dollars, Charlie en renchérit alors à son tour étant même prêt à sortir le chéquier. SJ propose à son tour de remonter plus loin dans le passé d’Ari moyennant d’une autre de ses bouteilles de vins. « Je peux te trouver une autre bouteille, mais je veux une vidéo de toi bébé, ça, ça vaut de l'or, enfin de l'alcool ! » Je commence alors à réfléchir ce que je pourrais bien lui offrir pour que tous puisse profiter de ce que j’ai vu il y a quelques années de cela, mais je n’ai rien d’une telle valeur à ajouter sur le tapis. « Je ne peux que t’offrir la première dédicace de mon prochain livre, je suis sûr que d’ici quelques années ça vaudra quelque chose ! » Je devrais plutôt ajouter un petit je l’espère à la fin parce que si ça continue comme ça ce dernier tome ne va même pas voir le jour. L’équipe est bientôt au complet et visiblement il ne manque plus que Tad. Je dois avouer que ça ne me poserait pas plus de soucis que ça de ne pas le voir débarquer ce soir me sentant toujours un peu mal à l’aise en sa présence, mais bon, on fera comme si de rien était, ce n’est pas comme si je ne le faisais pas depuis qu’ils ont rompu. J’hésite encore à tout spoil le reste des invités connaissant déjà quasiment la moindre seconde de ce qu’elle pourrait bien nous montrer ce soir et faire tomber à l’eau son projet d’enchères. C’est peut-être la fatigue qui me donne des pulsions suicidaires ce soir. « Sinon tu peux aussi ajouter un billet pour ton " aîné " aux enchères ou alors il risque de tout spoiler et ça serait bête ! » Lui dis-je tout en clignant des yeux avec mon petit air innocent. On est d’accord que des images valent toujours mieux que des mots, mais, l’effet de surprise serait tout de même gâché.

(#) Sujet: Re: fine équipe ▲ up all night Lun 12 Mar 2018 - 16:35

Moins inconnue qu’il ne l’avait envisagé, l’amie amenée par le dénommé Charlie s’était révélée être l’une des clientes d’Hibiscus et avait enchéri sur sa propre plaisanterie en commentant « Vittorio me fait avoir mal au cul au moins deux fois par semaine. » avant de lui claquer une bise, sous le regard visiblement un brin suspicieux du britannique. « Pardon ? » Laissant échapper un rire et gageant que Ryleigh se chargerait de se justifier toute seule, ils avaient par ailleurs rapidement interrompus par l’arrivée d’Hugo dans la conversation et le numéro d’équilibrisme d’Ariane pour finalement venir à bout de ce drap qu’elle souhaitait transformer en écran de cinéma low cost. Un dénommé SJ – du moins c’était ainsi que la rouquine et Charlie l’avaient appelé – était apparu à son tour en apportant au passage une bouteille de champagne qui valait probablement plus que le peu d’affaires réunies que possédait l’italien dans cet appartement, et saisissant sa réflexion au vol Ariane avait enchéri « Je fais distraction, va la planquer sous le lit, et demain on regarde ce qu’elle vaut sur ebay. » non sans avoir au préalable remercié plus sincèrement le jeune homme, et finalement ajouté un « J’rigoooooole. » auquel Vittorio avait répondu par un regard entendu. C’était clairement pas lui qui le boirait, de toute façon. Tandis qu’un nouveau bonhomme s’ajoutait au groupe et se présentait d’un « Andy. » rapide avant de prendre ses aises, Vittorio était de son côté retourné s’asseoir à sa place initiale en laissant spéculations et questionnements aller bon train quant au programme prévu par la maitresse de maison en terme de film mais également en terme de distraction. « Tough crowd. Calmez-vous, y’a aucun cinéma étranger, sous-titrage en russe pour vous ce soir. » Quel dommage. Bien qu’il n’ait rien à reprocher au cinéma étranger, lui, d’ailleurs son cinéma étranger n’était obviously pas le même que le leur. « Je suis passée chez maman chercher le projecteur et les films. » qu’elle leur avait finalement annoncé, visiblement pas peu fière de son petit effet. « Y’a de l’or là-dedans. Combien vous êtes prêts à payer pour voir la vidéo d’une jeune Ariane en crise d’identité et fan de pentagramme à son bal de promo ? » Et déjà voilà que la première enchère fusait avec décomplexion, Ryleigh proposant « J’ai que deux cent dollars sur moi, ça suffit pour m’acheter combien de visionnages ? » tandis que Charlie ajoutait presque aussitôt « Au fond Parker, c’est uniquement dans le but de payer tes premiers loyers que tu nous as invités n’est-ce pas ? » Et poussant le soupir avec un brin d’exagération Vittorio avalait une gorgée de bière avant de lancer à la rouquine l’air faussement réprobateur « Cavolo, je t’avais bien dit que présenté comme ça on se ferait griller tout de suite. » Reprenant un brin de sérieux malgré tout Ariane avait dévoilé un plan autre que de leur permettre de vivre grassement sur le dos des invités pendant un mois ou deux, mentionné un voyage à Vegas visiblement à la liste des projets de son petit groupe de potes et renseigné Charlie à propos d’un Cooper supposé être là mais de toute évidence absent. SJ avait fait entendre sa voix à nouveau en se prenant au jeu à son tour « Je peux te trouver une autre bouteille, mais je veux une vidéo de toi bébé, ça, ça vaut de l’or, enfin de l’alcool ! » Et bon, une chose était certaine, si Ariane avait tant de vidéos que cela en réserve il était fort probable qu’elle s’envole pour Vegas d’ici à la fin de la semaine, le laissant sans plus personne pour faire la vaisselle. « Je dois bien avoir une version de moi format morveuse là-dedans. » s’était-elle en tout cas exécutée, Vittorio presque sidéré de voir avec quelle facilité elle se pliait au jeu, pour une fois sans grogner et siffler sa désapprobation générale. « Ouh ! Programme double avec mes premiers pas, et mes essais sur le pot ! Le prix des enchères débute avec un billet d’avion place hublot vers la ville du vice. » Et le plus fascinant à ses yeux restait de s’imaginer qu’une mère puisse avoir couché sur des bandes et des bandes les moindres faits et gestes de son mouflet, mais alors qu’Hugo faisait à nouveau entendre sa voix au milieu du troupeau pour affirmer « Je ne peux que t’offrir la première dédicace de mon prochain livre, je suis sûr que d’ici quelques années ça vaudra quelque chose. » et faisait état d’une jugeote et d’un sens de la débrouille qui plaisait beaucoup plus à Vittorio que les propositions précédentes, lui s’était contenté de hausser les épaules et d’afficher une nonchalance un brin exagérée lorsque le regard d’Ariane avait croisé le sien « N’imagine pas que je vais payer pour quelque chose que je pourrai obtenir en allant simplement fouiller sous le lit cette nuit quand tu dessaouleras. » le tout en battant des cils avec en prime le sourire malin. « Une chance que maman Parker vienne en personne me les réclamer ? » Sait-on jamais, cela pourrait rendre le challenge d’autant plus tentant. Visiblement un brin touchy quand il s’agissait de son âge le Hugo avait de son côté repris avec la même volonté de donner du fil à retordre à mademoiselle « Sinon tu peux aussi ajouter un billet pour ton « ainé » aux enchères ou alors il risque de tout spoiler et ça serait bête ! » et croisant les bras après avoir posé sa bière à ses pieds il avait fait un geste dans la direction d’Hugo et affirmé « J’aime vraiment beaucoup tes angles de négociation, l’ainé. » Comme quoi pas besoin d’avoir un portefeuille ou une cave à vin bien remplies pour avoir des idées intéressantes, hm.

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T’es pas sûr de ce qu’avance Hugo sur le moment. Des dossiers sur Ariane ? Tu lèves un sourcil et l’explication vient à toi de la bouche de la principale concernée. Des films sur l’enfance de Parker ? Mouais. Pas vraiment ce à quoi tu t’attendais. Tu sens que ça va te saouler au bout de cinq minutes cette histoire.

« Si c’est elle qui nous vend les dossiers c’est tout de suite moins fun. »

Elle parle de bal de promo. Mouais. Un peu mieux que des trucs de gamins de 5 ans. T’essaies de te rassurer comme tu peux sur ces films que vous allez très certainement voir ce soir. Apparemment les autres sont plutôt enjoué à ce sujet, commençant à faire des enchères pour voir ces fameuses vidéos. Tu roules les yeux quand Charlie se propose de payer le loyer d’Ariane. T’aimes bien ce mec mais quand il parle de sa richesse ça te saoule un peu. Sauf s’il est question de te passer de l’argent bien sûr. Mais ça n’a jamais été le cas. Alors ouais, tu roules les yeux. Tu comprends que Ariane soit intéressée. On dit pas non à du fric qui tombe du ciel.

Tu gardes Jin dans ta ligne de mir, tu sors ton téléphone, tu ouvres snapchat, tu le prends discrètement en photo. Ca en résulte en une vraie merde. Un truc flou, mais tu veux pas risquer de te faire choper en en prenant une autre. On le reconnait quand même dessus. Tu t’éclipses une minute pour aller te prendre une bière. Tu envoies le snap à Danny avec la photo pourrie de Jin. En commentaire « Regarde qui est là ». Tu reviens au milieu des autres qui se sont installés pour la projection. T’as pas trop suivi ce qui s’est dit, mais tu te retrouves de nouveau près de Hugo. Bonne pioche tu te dis. Il est tellement agréable à mater celui là. Si tu devais en choisir un ce soir pour passer du bon temps, ce serait lui.

Ariane balance qu’il y a de quoi mater ses premiers pas et ses essaies sur le pot.

« Oh god no. »

T’as pas pu te retenir. Ca vient du coeur. Elle lance les enchères et tu fais un hard no de la tête. T’écoutes Hugo et Vitto et toi tu tires un peu la tronche. Ca se voit que c’est pas ta tasse de thé ce programme de visionnage.

« T’as pas une sex tape plutôt ? Là oui je sors la thune. »

Ca deviendrait très intéressant.

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Il tente de garder son souffle alors qu’il monte les escaliers menant au toit. Ariane avait eu une pensée sympa en organisant sa soirée et il doit bien avouer que, à l’entendre en parler, ça avait l’air chouette à regarder, mais personne n’avait sous-estimé que son manque d’exercice physique le rendre aussi mollasson et prompte à faire un infarctus dans la cage d’escaliers, loin de l’attention de ses amis. C’est un bruit lourd que l’on entend quand Tad tire sur la porte qui débouche sur le reste de la bande, occupé à dialoguer sur il ne sait quoi encore. Il prend un temps à observer le toit, l’ameublement pour la soirée que la jeune femme y a donné et les grands draps blancs qui présagent une projection. « Bonsoir ! » Qu’il balance à l’adresse de tout l’monde, épargnant un geste de la main qu’il ne peut pas avoir en raison des deux plats et du pack de bière qu’il transporte (et après il s’étonne de manquer de cardio). « Je suis un peu retard, désolé, on m’a ramené du travail supplémentaire et well, je vous épargne les détails. » Parce que, y’a jamais rien de mieux que d’entendre le discours d’un légiste qui vient d’accueillir dans ses frigo les restes pas très ragoutant d’une adolescente fugueuse qu’on a trouvé dans un ravin. Du moins, il s’essaie à les épargner. Spontanément, il dépose ses offrandes sur ce qui semble être l'endroit où on les entrepose. Il imagine que tout l’monde se servira comme ça lui chante et alors que chacun semble être pris, il se dirige vers le groupe. « Alors, vous avez décidé du film de ce soir ? » Parce que là encore, il suppose que le drap n’est pas là pour rien. Naturellement, il se glisse aux côtés d’Ariane avant de saisir de sa main l’une de ses hanches et l’embrasser sur la joue pour la saluer. Un coup d’œil suffit sur la boite de la jeune femme pour savoir de quoi il s’agit, de ce qu’il y’a à l’intérieur. « Oh, je vois, tu vas nous montrer tes premiers pas. J’espère que t’omettras pas le spectacle de danse à la fin de la maternelle. » ajoute t-il en papillonnant des yeux, spectacle plutôt raté dont elle lui avait empêché le visionnage la première fois qu’il avait rencontré sa mère et qu’elle avait voulu montré de vieux films. Visiblement, il n’avait pas besoin de demander le sujet de conversation en se lançant dans les vidéos compromettantes.

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Les gages montent, Charles renchérit à Ryleigh, mais c’est pourtant la voix d’Hugo qui m’arrache à la joute qui s'enflamme devant moi - et la déception qui se lira directement sur mon visage, faussement outrée pour ajouter au drame. « Parce que c’était pas prévu que je l’aille déjà?! » il veut jouer à ça? All righty. « Ça vaut la peine de supporter tes crises de panique à 3 heures du matin, hen. » que je râle, fan numéro un et psy de service, me promettant direct de le laisser flipper au moins 10 minutes supplémentaires la prochaine fois qu’il m’écrira en panique à la recherche de ses brouillons, ou de ses pauvres grigri porte-bonheur. J’avais des principes, et le battement de cils que je lui renvoie est comme une douce invitation à aller se battre ailleurs. Le regard dans la boîte, les doigts qui sillonnent les titres, c’est Vitto maintenant qui m’arrache un rire mauvais, comme tant de fois déjà au quotidien. Et je renchéris, parce que c’est tellement toujours plus facile de pointer les tares de quelqu’un lorsqu’on le côtoie presque à temps plein. L’italien faisait maintenant partie de ma routine, et ses mauvais plis aussi. « T’en profiteras pour nettoyer tout ce que tu laisses traîner en-dessous aussi. » qu’il fouille sous le lit, qu’il aille à la pêche, à la découverte de la caverne d’ali baba. Et qu’il arrête d’y planquer tout ce qui selon lui va là, entre son ordinateur et de nombreux moutons de poussière. Comme si tout ceci n’était pas assez beau, comme si la négociation lui faisait plaisir, il imply ma mère et là, là, c’est pas cool. Clara avait fait tout un effet la première fois où elle était passée à l’appart, âme bohème, coeur léger, la tête dans les nuages, la bouche en coeur. « Off limits, Vitto. » et il sait de suite que sur la liste des trucs qu’on s’est interdits - comme dans toute bonne colocation - maman figure au premier plan. Qu’il drague qui il veut, qu’il ramène à dormir ce que ça lui chante, mais ma génitrice ne lui serait jamais autorisée. Ping pong entre Hugo et Vitto qui se renvoient maintenant la balle à mon égard, l’oeil complice, mon soupir vil qui leur répond. De là où je me trouve, j’entends tout de même leurs manigances, et je ne me gêne pas pour couper court à leur connerie. Mon courroux se porte à nouveau sur Abraham. « Si t’oses, j’ai ta mère sur le speed dial qui se fera un plaisir de m’envoyer des photos toutes aussi compromettantes. Tu sais TRÈS BIEN desquelles je parle. » les mèches blondes faites par erreur, la chemise hawaïenne entrouverte, le sourire du petit doofus du village et il perdrait toute crédibilité ici si ces preuves venaient à sortir. « La vie était tellement belle quand vous ne vous connaissiez pas tous les deux. » que je souffle, reportant mon attention à Andy qui, clairement, n’a pas du tout envie de me voir en couche-culotte sur grand écran. Fidèle à lui-même il propose le traditionnel sextape, et si l’idée d’en louer un pour le diffuser sur la toile m’avait bel et bien tentée, fallait se souvenir que parler de cul était mon boulot plus que permanent. De ce fait, si on pouvait me laisser une pause de coït à analyser une fois de temps en temps, ça valait tout son pesant d’or. « Ça, ça se cache dans la caméra en face du lit. Mais comme y’a Vitto aussi dessus, je suis pas la seule maître de la décision. » pourtant, je joue la blague à l’excès, papillonne des paupières vers l’italien qui a maintenant tout le loisir d’envoyer bouler Andy, même devant un hypothétique film qu’on aurait bien pu monter tous les deux. « Tu sais que t’aurais pu inviter de tes potes mhm? Qu’on te fasse honte tout pareil question qu’ils cotent sur notre loyer eux aussi. » c’est de nouveau à Vitto que je m’adresse, mielleuse, moqueuse, presque déçue qu’il n’ait pas invité sa propre bande ici ce soir ; j’aurais pu juger, j’aurais pu voir avec quel genre de dudes et de ladies il traînait. Mine de rien, ça m’intriguait. Et alors que je m’apprête à me tourner vers Hugo pour m’assurer qu’il n’échappera pas aucun autre spoiler sous peine violente, c’est Tad qui débouche sur le toit, essoufflé, l’air rieur. Il se justifie, il parle de boulot, il évite les détails, et c’est une moue boudeuse que j’esquisse devant lui pour la peine. « T’as des photos, au moins? » que je roucoule, laissant sa main se poser sur moi, ses lèvres sur ma peau. Il savait d’ors et déjà que malgré les années et les histoires, je ne me lassais jamais de ses anecdotes de croque-mort des temps modernes. Ce soir était encore une fois une façon de le prouver. Avant qu’il ne balance le spectacle de maternelle au grand public, avant qu’un long frisson glacial naisse de ma nuque jusqu’à descendre le long de ma colonne vertébrale. « Si on a le temps. Y’a déjà pas mal de matériel en liste. » mon ton est sec, irrévocable. Une seconde et je file vers la jarre, commence à passer devant tous pour réclamer leur monnaie - leurs billets - comme à la messe. « Allez soyons fous, on commence par du soft. » j’annonce le premier programme, finalisant la course à la paye à ceux et celles qui veulent bien contribuer. Et une fois la première cassette enclenchée, je pars troquer ma bouteille de bière vide pour une nouvelle sur la table s’allongeant près du duo de racailles composé du coloc et du BFF, toujours appuyés sur la rambarde, me lovant entre les deux avec la mine de celle qui est là pour faire chier. À l’écran, c’est mini-Ariane 6 ans qui s’amuse à épeler les mots qu’on lui lit à voix haute, avec sa voix d’enfant qui zozote d’avoir perdu une dent la veille. « Je garde mon audition pour la pièce de théâtre du lycée pour la fin, t’inquiètes. C’est ce qui va payer ton upgrade à un nouveau vélo, si t’es gentil. » et il est sur la corde raide Hugo, qu'il behave.

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Alors qu’Ariane faisait mention de monnaie sonnante et trébuchante en échange de quelques dossiers vidéographiques de ses premiers exploits, Ryleigh sautait sur l’occasion pour dégainer un Scotch grand cru qu’elle avait eu la judicieuse idée d’apporter sur mes précieuses recommandations. C’était là l’un des fondements de mon amitié avec la rousse : notre amour commun pour ce liquide ambré qu’aucun de nous deux ne faisait l’affront de consommer on the rocks. « T’aurais pu me dire qu’il y avait un accord scotch de prévu, Charles ?! » s’insurgeait-elle aussitôt. Et je la reconnaissais bien là à me blâmer pour la moindre chose qui ne tournait pas rond dans sa vie. « Et que je prive Ryleigh du plaisir de te faire elle-même la surprise ? Très peu pour moi » avais-je aussitôt répliqué, rictus rieur sur les lippes. Ariane finissait néanmoins par remercier l’anglaise avant de s’assurer que la bouteille ne s’éloignerait pas trop d’elle, suffisamment pour qu’elle puisse, j’en étais certain, s’assurer à tout instant qu’aucun téméraire de lui ferait l’affront de lui en subtiliser la moindre goutte. Ne perdant jamais bien longtemps le nord, elle revenait à la charge au sujet d’une compensation financière pour sa disgrâce et je faisais mine de m’en insurger, comme elle l’attendait de moi, j’en étais certain. « Franchement, pour qui tu me prends ! » répliquait-elle, l’air faussement outrée qui aurait été presque crédible si je ne savais pas déceler au fond de ses rétines cette lueur moqueuse que j’y trouvais bien souvent. Et elle confirmait mes suspicions en ajoutant : « Y’a pas que le loyer à payer, y’a aussi les nouveaux meubles, les courses, les assurances... », me tirant un petit rire par la même occasion. « Nah, en fait je pensais mettre une partie des fonds dans la jarre, là-bas. Pour arrêter de reporter le voyage à Vegas dont on arrêtait pas de parler, avant. Et l’autre partie ira pour votre location du toit Parker-Giovinazzo pour la soirée. » Mon regard suivait le mouvement de son menton pour découvrir le bocal de verre sorti à propos, c’était qu’elle avait préparé son coup, la Parker. « Dire que je comptais t’offrir un billet pour Vegas pour ton anniversaire… Il va falloir que je trouve une nouvelle idée maintenant. » minaudais-je, grand-prince, l’attitude qui allait de pair avec ce qu’elle pouvait attendre de moi, fidèle à mon image de british snobinard. « Je peux te trouver une autre bouteille, mais je veux une vidéo de toi bébé, ça, ça vaut de l'or, enfin de l'alcool ! » montait aussitôt au créneau SJ, jouant sur le champagne grand cru dont il venait de lui faire cadeau. « Je ne peux que t’offrir la première dédicace de mon prochain livre, je suis sûr que d’ici quelques années ça vaudra quelque chose ! » avait alors renchéri Hugo, mettant à profit ses talents d’écrivain et son rôle de mentor pour la rousse, afin de tenter de faire valoir ses droits de visionnage. « N’imagine pas que je vais payer pour quelque chose que je pourrai obtenir en allant simplement fouiller sous le lit cette nuit quand tu dessaouleras. Une chance que maman Parker vienne en personne me les réclamer ? » intervenait alors Vittorio, me tirant un sourire amusé. En voilà un homme censé, songeais-je quand la mention de sa mère semblait faire sortir les crocs à Ariane qui ne tardait pas à menacer : « Off limits, Vitto. » A nouveau, Hugo prenait la parole pour reprendre sa joute verbale avec la reine de la soirée : « Sinon tu peux aussi ajouter un billet pour ton "aîné" aux enchères ou alors il risque de tout spoiler et ça serait bête ! » Et je grimaçais aussitôt, ne trouvant pas le temps d’ajouter quoi que ce soit avant que le colocataire ne vienne ajouter son commentaire : « J’aime vraiment beaucoup tes angles de négociation, l’aîné. » Je secouais alors la tête : « Épargnez-moi les spoils de quelque sorte que ça soit, je compte bien savourer chaque seconde de ces archives qui valent leur pesant d’or à elles toutes seules. » Si je n’avais jamais besoin d’un prétexte pour venir pousser la rousse dans ses retranchements, je ne rechignais jamais à une attaque gratuite qu’elle me livrerait sur un plateau d’argent. Cette dernière venait rembarrer les deux hommes au passage, regrettant le temps où ils n’alliaient pas leur force pour lui mener la vie dure, comme si elle n’en redemandait pas, toujours à l’affût d’une réplique cinglante à rétorquer. « Oh god no. T’as pas une sex tape plutôt ? Là oui je sors la thune. » se plaignait Andy, fidèle à lui-même. Quand il s’agissait de sexe, il répondait toujours présent, pour le reste, c’était selon ses humeurs. Et c’était à ce moment-là, alors qu’Ariane était repartie en vendetta contre son nouveau compagnon de vie au quotidien que Tad faisait son arrivée : « Bonsoir ! », le souffle court, chargé comme un mulet. Et aussitôt un sourire illuminait mes traits, malgré le côté incongru de notre relation, c’était toujours un plaisir de passer une soirée à ses côtés. « Je suis un peu retard, désolé, on m’a ramené du travail supplémentaire et well, je vous épargne les détails. » qu’il disait, comme à son habitude, quand bien-même Ariane et moi avions plus d’une fois insisté pour connaître les détails de sa journée de travail, jamais contre quelques anecdotes croustillantes à nous mettre sous la dent. « T’as des photos, au moins ? » demandait-elle, d’ailleurs, à l’intéressé alors qu’il se débarrassait de son chargement. « Alors, vous avez décidé du film de ce soir ? » Il gratifiait la rousse d’une embrassade et d’un baiser sur sa joue, comme au bon vieux temps avant de remarquer la boîte de Pandore qu’elle avait elle-même ouverte ce soir : « Oh, je vois, tu vas nous montrer tes premiers pas. J’espère que t’omettras pas le spectacle de danse à la fin de la maternelle. » Portant mon verre de whisky à mes lèvres, je jetais un regard en biais à Ryleigh, me surprenant presque moi-même à espérer avoir un jour cette aisance avec elle en public. C’était assez drôle au fond, de me voir presque envier la façon dont Tad et Ariane se comportaient l’un envers l’autre que j’avais moi-même assisté à leurs déchirements quelques mois plus tôt. « Si on a le temps. Y’a déjà pas mal de matériel en liste. Allez soyons fous, on commence par du soft. » Telle l’artiste de rue moyenne, voilà qu’elle passait devant chacun de nous, bocal à la main pour récupérer l’argent que nous lui avions promis : « C’est pas plutôt dans le string normalement qu’on devrait lâcher les billets ? » plaisantais-je, mon humour souffrant de trop côtoyer Tad sûrement. C’était d’ailleurs à ce dernier que j’adressais un petit clin d’œil lourd de sous-entendus, persuadé qu’il apprécierait son influence sur ma personne alors que je glissais un billet (dont je me gardais bien de révéler le montant mais qu’Ariane découvrirait bien vite) dans le bocal prévu à cet effet. Sans plus tarder, la quête finie, la maîtresse des lieux lançait sa première cassette. J’étais rapidement venu m’asseoir sur un tas de coussins et de poufs qui se trouvaient là, entre Tad et Ryleigh, laissant à cette dernière tout le loisir de venir se lover contre moi ou de continuer à me tenir rigueur de mon manque de délicatesse au sujet de notre relation naissante. Je m’esclaffais de temps à autre en l’entendant zozoter. « Je comprends mieux pourquoi tu cherchais à tirer à Ryleigh des dossiers sur ma personne. » lui lançais-je, à peine à quelques mètres d’elle, l’œil brillant de malice. Heureusement pour moi, la grande majorité de mes exploits mettraient également la brune à mes côtés en défaut, quand mes clichés les plus honteux reposaient tranquillement quelque part dans l’une des nombreuses pièces des appartements parentaux, dans les beaux quartiers de Londres.

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Ça lui fait un peu l’impression d’arriver comme un cheveu sur la soupe. C’est bien pour ça qu’il a horreur d’être en retard et qu’en général, il est même le gars qui se pointe à l’avance, des fois que. La soirée n’a seulement encore l’air d’être en route, ce qui laisse à Tad un peu de loisir de s’intégrer, allant en premier lieu déposer un baiser sur la joue d’Ariane pour la saluer, les autres de la bande n’ayant doigts qu’à un signe de la main. « T’as des photos, au moins? » Qu’elle demande, toujours aussi glauque, toujours aussi fascinée par la morbide, mais Tad hoche de la tête. Pas de photo. Jamais. Ce serait contre l’éthique. « Non, mais j’ai ramené deux plats de lasagnes pour compenser. » Qu’il répond, en pointant son offrande du doigt, bien posé en coin, avec le reste des victuailles avant de remarquer le carton qui se tient face à elle, celui de ses films d’enfant, qu’il avait déjà vu un bon nombre de fois, et fidèle à lui-même, il semble mettre les pieds dans le plat en riant sur le spectacle d’enfant qui lui avait déjà valu des moqueries, bien qu’intérieurement, Tad avait été conquis par la petite fille en ballerine qui était montré à l’écran. « Si on a le temps. Y’a déjà pas mal de matériel en liste. » Qu’elle annonce, avant de filer plus loin, le laissant seul, en tête à tête avec Charlie et sa copine. « Allez soyons fous, on commence par du soft. » Qu’Ariane annonce, en faisant passer à travers la foule – pas si bondée que ça – la jarre qui sert à récolter un p’tit paquet de fric. Et Tad met la main au portefeuille, en en tirant les deniers qu’il semble avoir eu l’intelligence de garder sur lui ce soir. « C’est pas plutôt dans le string normalement qu’on devrait lâcher les billets ? » demande Charlie, au moment où Ariane passe devant eux. Beauf jusqu’au bout, Tad s’empresse de rétorquer en y déposant ses billets « Merde, tu leur as déjà parlé de l’after party ? » avant d’y ajouter un clin d’œil à l’adresse de la rousse. Le film mis en marche quelques secondes plus tard, la bande semble se prendre au visionnage. « Je comprends mieux pourquoi tu cherchais à tirer à Ryleigh des dossiers sur ma personne. » rajoute Charlie, à ses côtés alors qu’à l’écran, on distingue une Ariane enfant, qui peine à se faire comprendre. C’est en écoutant Charlie que Tad se réjouie que Ginny n’ait jamais céder à partager ses vieux court-métrages datant du lycée. Non pas que Tad n’assume pas d’avoir participé à tel projet artistique, mais ça reste meilleur quand on est à égalité dans tous les camps. « Te vantes pas trop, t’aurais l’air fin le jour où elle y arrivera. » indique Tad, convaincu que si Ariane veut un truc, alors elle l’aura. « J’imagine qu’on aura pas droit au moment classé X où tu parades avec ta jupe dans la culotte ? Ou alors, ça doit être ça le hard que tu gardes pour la fin ? » Il enchérit, taquin, fidèle à lui-même.

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J'essayais de faire de mon mieux pour me joindre aux conversations, plus exactement à la dynamique disparate du groupe. On voyait directement ceux qui se connaissait de ceux qui était les pièces rapportés. C'était un peu étrange d'être entouré de gens qui sont tous familiers ensemble tout en ayant un niveau de relation différents. J'étais habitué à me fondre dans la masse de mes soirées, où les relations que j'avais se limitaient exclusivement aux soirées. Et le peu de vrais amis se comptaient sur une main. Pour une personne travaillant dans le relationnel, j'étais très mal à l'aise. Ma bière entre mes mains était devenue ma meilleure amie. Je jouais avec entre mes doigts, suivant les conversations auxquels je ne participais pas. C'était comme être sur le banc des joueurs remplaçants, pas très essentiel au bon déroulement du match. J'avais essayé de faire de mon mieux, mais mes paroles s'étaient vite retrouvés submergés par les vagues des autres, plus prolifique et à l'aise que moi. La bière trouva ainsi très régulièrement le chemin de mes lèvres, alors que j'évitais toujours autant les contacts visuels avec Andy. Ce qui n'arrangeait vraiment pas mon bien-être fut l'arrivée de Tad. Ce n'était pas comme si j'avais grand chose à lui dire d'autant plus que mon dernier souvenir avec lui se retrouvait mêlé au moment le plus gênant qui me fut jamais arrivé.

C'était surement pour ça que j'étais aussi mal dans ma peau actuellement. Ce satané coming out à la con et mes conneries accroché à la gueule d'Andy étaient gravés au fer rouge. J'en avais beaucoup trop conscience. Ça eut pour conséquence que je fus le spectateur le plus assidu du film d'Ariane. Je regardai mini-Ariane présentant déjà avec appuie ses propos malgré une diction très maladroite. Ça me fit sourire, imaginant déjà Gina quand elle sera plus grande puisque pour l'instant, elle était juste la reine des gazouillis et des rots. Je vidai ma bière et m'en pris une deuxième m'occupant comme je pouvais, m'enfonçant dans le canapé dont j'étais le seul occupant; Ariane m'avait laissé pour rejoindre les deux plus vieux, que je connaissais que de vue. Je pris encore une longue gorgée, cherchant une voie de secours pour ne pas remuer mes idées noirs. Charlie étant pas loin de moi et ayant été manifestement le plus content de ma venue, vu son accueil, je me suis dis que c'était la voie safe. Je m'adressais donc à lui, fakant au mieux la nonchalance en m'imiscant dans la conversation photo d'enfance: "Ça m'intéresse aussi, surtout que tu as dû aller dans ses écoles privés aux uniformes avec chaussettes hautes. Tu devais avoir l'air du prototype parfait de l'anglais, mix entre Harry Potter et Downton Abbey." Ma culture anglaise était essentiellement basée sur la culture populaire. J'étais très australien là dessus et c'était pas mes parents coréens qui allaient agrandir ma culture sur l'Europe. Je trouvais juste l'image très stéréotypé de lui gamin, en short, chaussette haute blanche et petite veste cintré très amusante. " Et jupe plissé pour Ryleigh, j'imagine ? " Après tout entre british, homme/femme, elle complétait parfaitement le petit tableau que je m'étais inventé dans ma tête. La bouteille de bière se ramenait encore à ma bouche, pour calmer mon agitation intérieur. Je jetais un coup d'oeil à Tad et me penchait un peu plus vers Charlie, lui disant pour que juste lui et Ryleigh m'entende ou pas. "Je viens de penser à un truc... J'ai des dossiers sur Tad... On était dans la même école primaire et j'ai tout les albums photos scolaires, avec toutes les classes dedans. Et vu comment je suis cute dedans, c'est juste lui qui va se taper la honte et ça doit valoir quelque chose, non ? " J'affichais un petit air narquois, sachant que ma mère avait gardé religieusement tout les trucs en rapport avec mes prouesses scolaires, leur ayant jusque là toujours fait l'honneur d'être parmi les meilleurs. Puis j'étais asiatique, l'enfance est le moment où notre niveau de cuteness est à notre maximum, donc aucun risque que mon honneur soit souillé. Juste celle de Tad et si ça pouvait faire marrer la galerie, certain que j'allais leur montrer.

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Ariane laisse entendre qu’elle a effectivement des sex tapes. Qu’il y a aussi son coloc dessus. T’es pas contre cette idée, il est trop hot ce mec. Tu te fais tes films, t’aimes bien ça. T’es sûr que tu ne verras jamais la couleur de ces vidéos, mais tu te dis que si tu lui en passes une en échange, peut être qu’il pourrait y avoir un deal à faire. Tu gardes cette idée pour une futur conversation avec la rousse.

Tad se ramène, il est peut être en retard mais il a les bras bien chargé, donc tu es sûr que les hôtes ne lui en tiendront pas rigueur. Ariane veut des photos et tu te demandes ce qu’il peut bien faire comme boulot. Par contre il a l’air d’être déjà au courant de ce qui se cache dans cette boite de vidéos et tu roules des yeux quand t’entends « premiers pas » « spectacle de danse ». Tu bois une longue gorgée de ta bière pour oublier ce que t’es sur le point de regarder. Ton regard tombe sur Jin qui a le nez dans sa bière lui aussi. A croire qu’il est pas très intéressé par le programme de la soirée lui non plus. Tu lui proposerais bien de passer la soirée à pratiquer le french kiss, mais depuis la conversation avec Danny et le promoteur, tu sais que c’est complètement mort. Cela dit s’il continue de boire comme ça, y’a des chances que ça évolue pour la suite de la soirée. Tu ne sors pas un centime quand Ariane fait le tour pour sa quête. La remarque de Charlie te fait sourire. Ce que Tad ajoute te donne l’espoir d’une suite beaucoup plus à ton goût.

« Ah oui là je suis intéressé. »

Et voilà qu’on a une mini Ariane à l’écran. Tu regardes un peu. C’est vrai qu’elle est mignonne. Mais une rapide photo aurait suffit. Là c’est une vidéo, ça dure longtemps. Tu perds rapidement l’intérêt (qui était déjà très bas). Tu t’en fous clairement. Tu te concentres sur ta bière. Ton oreille est attiré par les remarques de Tad qui parle de X et de hard, puis tu comprends qu’il s’agit juste d’un moment embarrassant de la jeune fille. Jin se lève pour prendre une autre bière et tu lui emboîtes le pas. Tu frôles son bras alors que tu te baisses vers le pack. Tu l’as un peu fait exprès mais tu fais genre ce n’est pas le cas. Tu retournes t’asseoir à côté de Hugo. T'écoutes que d'une oreille ce que Jin raconte aux autres. Tu ouvres ta bière et tu te penches vers l’écrivain.

« Je dirai que je suis convaincu à 75% qu’il y a véritablement une sex tape. »

Tu reviens sur le sujet oui. Tu te dis que si y’a quelqu’un qui peut te confirmer cette théorie c’est lui. Et puis tous les sujets de conversations sont les bienvenues pour t'occuper alors que ces films défilent sur l'écran de fortune.

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Et voilà que Cooper faisait son entrée, bon dernier, arrivée tardive et remarquée sur le toit où notre joyeuse bande hétéroclite s’était amassée. Et j’aurai presque pu lui en tenir rigueur de me voler la vedette de la sorte, de s’inspirer presque ouvertement de mon attitude de princesse pour attirer l’attention sur lui. Mais c’était Cooper, l’un de mes meilleurs amis, si ce n’était le meilleur d’ailleurs depuis que Sully avait pris la poudre d’escampette. Chaque retrouvaille avec lui, était une partie de plaisir, mon enthousiasme face à ses blagues vaseuses et sa compagnie quelque peu maladroite parfois, était d’ailleurs à l’origine des doutes sincères qu’avait nourri Ariane quant à mon orientation sexuelle. Mais comme l’avait un jour dit un très grand sage : la bave du crapaud n’atteignait pas la blanche colombe. « Non, mais j’ai ramené deux plats de lasagnes pour compenser. » précisait le nouveau venu, pour faire amende honorable auprès de la rousse qui déplorait l’absence de photos pour se faire une idée de ce sur quoi il avait bien pu travailler aujourd’hui. Et j’avais souri en coin, pas peu mécontent de pouvoir goûter à nouveau à cette spécialité préparée des mains de Tad. « Recette de la mama italienne, j’espère ? » lui demandais-je aussitôt, l’œil curieux, presque l’eau à la bouche. Il fallait dire que j’avais passé la journée à travailler sur un dossier et que je commençais à avoir sacrément faim. « Je compte bien y faire honneur, histoire que ça soit moi qui joue les pique-assiettes pour une fois. Puis il va falloir éponger. » le taquinais-je en montrant mon verre. C’était une blague entre nous, une sorte de pacte également : Tad bénéficiait d’un accès illimité à notre réfrigérateur à la villa, et j’avais moi-même pris l’habitude de lui ramener quelques restes lorsque nous en avions des tonnes sur les bras. Finalement, la séance de cinéma édition rétrospective de la vie de Parker, la flamboyante, commençait non sans la quête avant le lancement du premier film. C’était triomphante, pas peu fière de son coup qu’Ariane se baladait entre nous pour récupérer quelques billets qui compenseraient son ego mit à mal par ces vidéos prises lors de son enfance. Et alors qu’elle s’approchait de moi pour récupérer ma participation, je ne pouvais m’empêcher de me laisser aller à une petite blague dont le niveau était très clairement en-dessous de la ceinture, pour le plus grand plaisir de Tad qui surenchérissait aussitôt : « Merde, tu leur as déjà parlé de l’after party ? » qu’il faisait, feignant l’air penaud en me tirant un rire sincère. C’était la dynamique de notre duo étrange et improbable. Et avec le temps, j’avais fini par apprécier ce petit côté beauf chez lui, me plaisant à l’imiter de temps à autres quand lui ne se privait que rarement de se moquer de mon côté snob et britannique. Assis à ses côtés, j’étais venu observer Ariane sur une première vidéo, ses problèmes dictions me tirant des éclats de rire que je ne cherchais pas vraiment à retenir. Et je saisissais la perche qu’elle m’avait tendue pour me moquer ouvertement d’elle, prêt à un second round pour une joute verbale entre les enfants terribles de ce groupe. « Te vantes pas trop, t’aurais l’air fin le jour où elle y arrivera. » C’était Tad qui me rabattait le caquet et je souriais en coin. « Ça supposerait que Ryleigh se mette en position compromettante elle aussi, pas sûr qu’elle soit prête à sacrifier son honneur pour tenter de salir le mien. » Lançant un regard en biais à l’anglaise, je lui adressais un petit clin d’œil, quand je ne doutais pas en réalité de ses capacités à me mener la vie dure, surtout si elle se mettait de mèche avec Ariane. « Ça m'intéresse aussi, surtout que tu as dû aller dans ses écoles privées aux uniformes avec chaussettes hautes. Tu devais avoir l'air du prototype parfait de l'anglais, mix entre Harry Potter et Downton Abbey. » intervenait alors SJ qui se trouvait pas loin de moi à présent, sa bière à la main. « Exactement mon cher, et j’étais déjà le plus beau de la cour de récréation. Le seul qui n’avait pas les genoux cagneux. » J’avais la tête haute, le menton surélevé avec fierté pour jouer la comédie et coller parfaitement à cette image que l’on me prêtait et qui me collait à la peau. « Et jupe plissé pour Ryleigh, j'imagine ? » demandait-il et j’avais hoché la tête. « Elle s’en sortait pas si mal, elle non plus. » que je raillais quand déjà à l’époque je ne manquais pas l’occasion d’observer ce qu’il se passait sous sa jupe lorsqu’une bourrasque de vent venait la soulever. Tad était finalement venu s’adresser à Ariane pour poser une question qui me faisait sourire de part sa formulation. Sous ses airs de ne pas y toucher, Tad s’avérait être un orateur de talent lorsqu’il s’agissait de glisser des sous-entendus grivois dans une conversation à priori anodine. « J’imagine qu’on aura pas droit au moment classé X où tu parades avec ta jupe dans la culotte ? Ou alors, ça doit être ça le hard que tu gardes pour la fin ? » Mais SJ s’était approché du duo que je formais avec Ryleigh pour nous souffer quelque chose pendant que Tad était distrait par sa conversation avec Ariane. « Je viens de penser à un truc... J'ai des dossiers sur lui... On était dans la même école primaire et j'ai tous les albums photos scolaires, avec toutes les classes dedans. Et vu comment je suis cute dedans, c'est juste lui qui va se taper la honte et ça doit valoir quelque chose, non ? » L’idée même de pouvoir observer un Tad Cooper dans la fleur de l’âge adolescent, bouton d’acné sur la face et bouclettes rebelles à l’appui, valait tout l’or du monde. « Ah là, je dis pas non. Je serai prêt à beaucoup pour déterrer des cadavres du passé de Cooper. » Pendant ce temps, j’entendais Andy qui parlait, comme à son habitude, de cul. Et si je n’avais aucun problème avec ça la plupart du temps, appréciant moi aussi l’humour crapuleux et les conversations indécentes, ce soir, j'étais satisfait que le ton entre nous tous soit un peu plus léger, presque innocent. « Rivera, dis-moi, quel sujet de conversation trouve grâce à tes yeux s’il n’est pas situé en-dessous de la ceinture ? » lui demandais-je, un petit rictus sur les lèvres qui me creusait une fossette dans la joue. « Arrête donc de ronchonner, on dirait presque moi. Si ça continue, je vais devoir te faire payer des royalties. » que je répliquais, d’humeur bien joviale ce soir, enhardi par ce verre de whisky, la perspective de découvrir les plus anciens exploits de Parker et l’idée de passer une soirée avec la plupart de mes amis. Je m’étais finalement tourné vers Vittorio, curieux de découvrir un peu plus le spécimen qui acceptait de subir une vie aux côtés de Parker. « Dis-moi Vitto, qu’est-ce qu’elle t’a promis Parker pour que tu acceptes de vivre avec elle ? » J’avais envie de fourrer mon nez là où ça ne me regardait pas, juste pour le plaisir de voir Ariane sortir les griffes et me remettre à ma place sans plus de cérémonie. « Je suis certain que t’as déjà quantité de dossiers sur elle, n’est-ce pas ? » insistais-je, arquant un sourcil inquisiteur, la pupille brillante et l’air goguenard.

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La rousse essaie à son tour de me faire du chantage, sortant le grand jeu avec mes propres dossiers détenus par ma mère, je ne pensais pas qu’elle irait jusque-là. Ce n’est pas que j’ai honte de mon passé, mais ce n’est pas quelque chose que je peux partager avec un groupe de personnes que je connais à peine en dehors d’Andy, au moins je sais qu’il n’en aura rien à faire lui. Tad arrive finalement en tant que bon dernier, pendant un moment j’avais l’espoir qu’il ne viendrait pas. Et ses premiers gestes ne font que confirmer ce que j’espérais au plus profond de moi, je ne le hais pas, ce n’est pas mon genre, mais je ne sais pas, quand je le vois je n’arrive plus à l’apprécier comme avant, plus depuis que ça s’est fini comme ça avec Ariane. Ce n’était pas la grande amitié à l’époque, mais je le trouvais plutôt cool et sympa et j’étais heureux pour Ariane. Il m’a fallu cinq ans pour comprendre que ce n’était pas le cas et quand je les revois aujourd’hui, eux, leur relation, je ne peux m’empêcher d’avoir de nouveau peur pour elle, ce n’est pas de la jalousie, je suis peut-être tout simplement trop protecteur. Les sujets de conversations s’enchaînent alors que je préfère rester un peu plus spectateur à tout ça, c’est ce qu’il y a de difficile quand tu participes à une soirée entre potes que tu ne vois qu’à de très rares occasions alors qu’eux se connaissent sur le bout des doigts. Vitto à mes côtés je me sens tout de même en bonne compagnie, surtout depuis qu’il a salué ma réponse pour les enchères un peu plus tôt dans la soirée. Je ne peux m’empêcher d’avoir cet œil qui suit un peu tous les faits et gestes de Cooper alors qu’Ariane commence à faire le tour du petit groupe afin de recueillir quelques billets ou même plusieurs concernant certaines personnes. Je me contente d’un simple autographe, que j’avais griffonné chez moi, ceci accompagné d’un petit billet délicatement déposé. Une fois la collecte terminée, elle se décide enfin à lancer le premier mini tournage de la vie de la petite Ariane, venant se positionner entre moi et Vitto contre la rambarde. Tout le monde s’excite pour peu, pour une phrase prononcé par Tad et c’est surtout SJ et Andy qui se montrent les plus enjoués pour quelque chose de plus croustillant que croustillant. « Je dirai que je suis convaincu à 75% qu’il y a véritablement une sex tape. » S’approchant finalement de moi, Andy montre un peu plus d’intéressement à ce que je lui ai dit un peu plus tôt alors qu’il m’avait presque fait le coup du rolling eyes. Je ne sais pas trop ce que je dois lui répondre, mais je profite qu’il se jette sur une nouvelle bière pour en faire de même avant d’en boire une gorgée. « Oula, Ariane ? Tu m’aurais caché certaines choses ? » Que je lui demande, faisant directement référence à ce que venait de me confier Andy. C’est dans ces moments-là que je comprends qu’il y a un véritable fossé entre moi et la jeune femme à côté de moi et pourtant c’est comme si je ne pouvais pas me passer de ses sms quotidiens ou de ses appels skype. « Franchement, tu arrives encore à me surprendre. Je ne sais pas si je dois te féliciter ou non. » Un petit sourire en coin de bouche et une petite touche d’ironie accompagne mes derniers mots, sachant pertinemment que c’est son truc de réaliser ce genre de vidéo amateur. « De toute façon on aura très vite la réponse. » Que je finis par avouer à Andy.

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« Recette de la mama italienne, j’espère ? » demande Charlie, à la mention des lasagnes, comme si Tad allait proposer une autre recette, ou même pire, un plat tout fait acheté en supermarché. « J’oserais pas vous servir autre chose. » Et c’est là question d’honneur. Le garçon a beau être très laxiste sur certains sujets alimentaires, les lasagnes de maman sont aussi sacré que ne l’est le vin pour le pape. « Je compte bien y faire honneur, histoire que ça soit moi qui joue les pique-assiettes pour une fois. Puis il va falloir éponger. » Il échappe un rire, amusé que Charlie pense pouvoir rattraper un jour tout ce que Tad a réussi à piquer dans le frigo de son frère. Clairement, ce n’est pas d’avoir accès à ce meuble empli de victuaille qui l’a aidé à s’assumer et à être plus adulte en faisant ses courses tout seul. L’an passé, après le départ d’Ariane, Tad avait facilement tenu trois mois sans faire un pas dans une épicerie quelconque, rien qu’en s’invitant chez les Hazard-Perry. Visiblement, Charlie a de la marge s’il compte épancher cette dette. « Je t’en prie, y’a deux plats expressément parce qu’autrement, Parker partagerait pas. » Qu’il ajoute en observant la rousse, devinant déjà à son regard qu’elle réfléchit si y’a pas moyen de glisser l’un des plats au frigo pour ne pas avoir à partager, il s’échappe de ses côtés avant qu’elle ne puisse lui faire quelconque remarque / accusation à ce sujet et en vient très rapidement à trouver sa place parmi les canapés disposés dans le coin. Et tous finissent pas s’asseoir tranquillement pour découvrir les premiers pas de l’hôtesse de la soirée. Les films n’ayant pas encore de secret pour lui, Tad laisse son regard vagabonder un peu partout, il revient dans la soirée au moment où Charlie prend la parole. « Ça supposerait que Ryleigh se mette en position compromettante elle aussi, pas sûr qu’elle soit prête à sacrifier son honneur pour tenter de salir le mien. » « Qui te dit que ça viendrait de Ryleigh ? » demande t-il, l’air inquiétant, parce qu’Ariane sait jouer les bonnes cartes et que Tad connait trois autres Hazard-Perry qui n’ont que faire de l’honneur de Charlie et Ryleigh. Mais bon, pote oblige, Tad n’oserait pas le trahir. (Du moins, pas sans une très grosse faveur) « Je viens de penser à un truc... J'ai des dossiers sur lui... On était dans la même école primaire et j'ai tout les albums photos scolaires, avec toutes les classes dedans. Et vu comment je suis cute dedans, c'est juste lui qui va se taper la honte et ça doit valoir quelque chose, non ? » annonce Seung en regardant Tad, lui faisant regretter d’avoir ouvert sa bouche, bien qu’à y penser, il doute que Seung ait en sa possession vidéo/photo aussi compromettant que celle de Ginny et rapidement, il chill. « Ah là, je dis pas non. Je serai prêt à beaucoup pour déterrer des cadavres du passé de Cooper. » Charlie semble visiblement intéressé. Maintenant, la question est de savoir si Tad tient à enrichir Seung, ou s’il veut éviter une dépense inutile à son bro. On observera que dans ces moment-là, l’amitié n’est pas toujours là où l’on pense. Il hésite un moment quand même. « Doucement, te fais pas avoir. J’étais peut-être pas du pédo-material comme chifumi ici présent quand j’étais à l’école primaire, mais j’étais au moins aussi mignon qu’Ariane à l’époque, avec des dents en plus même ! » Il le certifie en affichant un sourire où elle s’affiche toutes, avant que les paroles d’Andy, visiblement peu réjoui du contenu de la soirée résonne. « Rivera, dis-moi, quel sujet de conversation trouve grâce à tes yeux s’il n’est pas situé en-dessous de la ceinture ? » demande Charlie, quand Tad répond d’un simple « Boobs ? » qui est pour lui d’une logique parfaitement implacable. « Arrête donc de ronchonner, on dirait presque moi. Si ça continue, je vais devoir te faire payer des royalties. » C’est qu’à un accent étranger près … Mais, Tad retient la vanne. Les souvenirs d’Ariane captant à nouveau son attention pour quelques secondes. « Dis-moi Vitto, qu’est-ce qu’elle t’a promis Parker pour que tu acceptes de vivre avec elle ? » Et les regards se tournent vers celui semble être son compatriote. « Je suis certain que t’as déjà quantité de dossiers sur elle, n’est-ce pas ? » Que Charlie ajoute, amenant Tad à détourner son regard avant que l’anglais ne tilt que le mieux placé à balancer du dossier : c’est lui. Et soudainement, alors que tout l’monde semble être absorber par les propos de Charlie, Tad tente de capter l’attention de Seung un peu plus discrètement. « Vieux ? J’ai pas réussi à t’avoir plus tôt mais, j’aimerais qu’on parle toi et moi. » Qu’il propose, avant de prendre conscience que l’asiatique n’aime pas traiter des sujets pénibles. « Je voulais juste te dire que, j’aurais pas du rire la dernière fois, j’suis désolé, et j’voulais t’assurer que je respecte tes secrets okay ? »

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J'avais jeté un regard de travers à Andy, n'ayant pas compris son moment frôlement alors que nous avions toute la place du monde pour prendre une bière. Je préférai l'ignorer, sachant que si je faisais un commentaire, je me retrouvais embarqué dans une discussion que je n'avais pas envie d'avoir. Pas que j'avais peur de ne pas savoir me retenir, juste que depuis que j'avais vu en action sa relation avec Danny, sa présence m'irritait. J'avais donc préféré me tourner vers Charlie, qui était encadré de Ryleigh et Tad, au milieu d'un nuage de coussin. Moi, toujours dans le canapé, contre l'accoudoir, bien relax, je viens participer à la conversation. Ma remarque sur le passé d'enfant modèle de Charlie, le fit réagir. Il prit son expression la plus princesse pour me répondre, me faisant me marrer sérieusement, ayant l'image beaucoup trop net dans la tête. Et il renchérit en répondant pour Ryleigh, me faisant répliquer de bonne humeur: "Vous formez un joli duo de parfait british, mais il en faudra plus pour apprendre les bonnes manières à nous autre, les australiens!" Je levai d'un geste théâtrale ma bouteille de bière avant de prendre une bonne gorgée. Je continuais en parlant sur un ton de fausse confidence des dossiers photos scolaires que j'avais sur Tad. Ça eut l'air de plaire à Charlie et un peu moins à Tad qui répondit sur le ton de l'humour. Je ne retiens pas un rire, à sa mention de pedo-material et de sa propre mignonitude. "C'est vrai que tu étais pas si pire que ça... mais question fashion... ça... c'était et c'est toujours pas ton truc" Il avait subi les années 90 avec violence, les motifs et les couleurs criardes. Le genre de vêtement fabriqué sous acide, mais qui avait connu son heure de gloire avant d'être rejeté tout aussi violemment. Heureusement de mon côté, j'avais eu le côté ultra conservateur de mes parents qui m'ont épargné très tôt les fashions faux pas. J'avais eu droit à la petite chemise et aux cheveux bien lisses. Maintenant, j'osais beaucoup plus, toujours avec goût. Lui, je dirais gentiment pour décrire son style que la mode n'était pas vraiment dans ses intérêts premiers, ce qui n'était pas bien grave parce que c'est pas les morts qui allaient le juger.

La conversation continuait, Charlie ayant un mot pour tout le monde. Je me retenu pas de lever les yeux au ciel aux remarques d'Andy, partageant l'avis de Charlie sur le fait que ça devait même être pathologique chez lui de tout ramener au sexe. Un sourire vient se dessiner sur le coin de mes lèvres, au boobs lâché par Tad, me disant que ça devait pas être entièrement faux. Je repris une autre gorgée, ma bouteille se retrouvant déjà à un quart du vidage complet. Mouais, ralentir serait pas une mauvaise idée. Je fis bouger la bière entre mes doigts, suivant le reste de la conversation qui s'amorcer entre Charlie et Vittorio. Je fus bousculé dans mes pensées par Tad qui m'interpella soudainement. Mes mains arrêtèrent de bouger, soudainement stressé. Tout les deux ? Oh god... Pas un truc émotionnel, j'aime pas ça ... Il dû voir ma tronche parce qu'il ne fit pas attention aux autres qui nous entouraient pour s'excuser de ce qu'il avait dit. Je ne m'étais pas attendu à ça. Je le dévisageai pas sûr de comment réagir sur le coup, un blanc suivant ses paroles. Finalement, j'aurai peut-être préféré qu'on fasse ça en tête à tête que d'être exposé comme ça, parce que clairement, ils avaient tout entendu. C'était un sujet plus que sensible d'un point de vu personnel et jusqu'à maintenant, j'avais juste évité tout le monde pour justement ne pas voir à en parler. Cette fois-ci, la technique de l'autruche n'avait pas fonctionné. Mes doigts passèrent nerveusement sur ma nuque et j'haussai l'épaule pour paraitre plus détendu que je ne l'étais.

"C'est rien ... mais comme je t'ai dis, je suis doué pour ignorer les choses, donc pas besoin d'en parler, okay ?"

J'avais horreur de m'exposer comme ça. Je voulais pas des regards compatissants ou d'autres trucs du genre, ni de regards curieux de ceux que je connaissais pas vraiment. Je savais que sur le long terme mon attitude n'était pas bonne, mais là, c'était clairement pas le moment d'avoir une session câlin thérapie. Néanmoins, je ne pouvais pas cacher que j'étais soulagé qu'il me dise clairement qu'il n'irait rien dire. Ça aurait été particulièrement cruel, surtout qu'il était la personne présente ici qui savait le plus la difficulté qu'était mes parents. Timidement, j'affichai quand même un sourire de reconnaissance.

"Mais merci, ça compte beaucoup pour moi."

Je faisais une petite tentative d'ouverture, verbalisant un peu. Après tout, j'avais passé les derniers jours dans l'angoisse, me demandant si j'allais subir un outing désastreux parce que Tad ne comprendrait pourquoi je gardais le silence. Visiblement, je m'en étais fait pour rien, et tant mieux.

(#) Sujet: Re: fine équipe ▲ up all night Mer 21 Mar 2018 - 7:53

« Tu sais que t’aurais pu inviter tes potes mhm ? Qu’on te fasse honte tout pareil question qu’ils cotent sur notre loyer eux aussi. » que lui avait balancé Ariane, en semblant oublier d’où il venait et le fait que s’il avait eu qui que ce soit à inviter, les vingt-quatre heures d’avions avec escale étaient probablement un peu chères payées pour se contenter de quelques bières et d’une flûte de champagne – aussi coûteux soit-il. « Pour que tu leur fasse peur ? Non merci, et puis tu te débrouilles déjà tellement bien toute seule pour nous enrichir en te faisant honte, je ne voudrais pas te couper dans ton élan. » s’était-il en tout cas contenté de répondre en papillonnant des yeux, le sourire narquois pour aller avec, avant qu’un nouveau rouquin ne débarque et n’interrompe tout ce petit monde. « Recette de la mama italienne j’espère ? » qu’avait questionné Charlie en désignant les lasagnes apportées, piquant au passage la curiosité de l’italien, pour qui le « J’oserais pas vous servir autre chose. » en réponse n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Hugo n’avait de son côté pas jugé utile de relever sa tentative pour entamer la conversation, et d’un vague haussement d’épaules l’italien s’en était remis au fait de savourer sa bière en silence, laissant à Ariane le soin de venir s’installer entre lui et le grand dadet à peine le film lancé sur l’écran de fortune. « Tu ne m’avais pas dit que t’avais invité un compatriote. Enfin, c’est vraiment un compatriote ? » Parce qu’il tenait plus du rouquin débarqué des Highlands qu’autre chose, à première vue, mais est-ce qu’avoir la tête de l’emploi voulait encore dire quoi que ce soit à l’heure actuelle ? Les commentaires fusaient de part et d’autre, Vittorio comprenant vaguement une partie des liens qui unissaient les uns et les autres, depuis l’enfance ou pas vraiment, sans qu’il n’ait vraiment à cœur de s’y intéresser plus en profondeur. Visiblement en manque d’une bonne douche froide, le dénommé Andy avait relancé l’idée de la sex-tape et arraché à l’italien un « Il ne sait rien dire d’autre ? » marmonné avec un brin de lassitude, plus pour lui-même que pour Ariane bien qu’elle se trouve à côté de lui. Non sans une pointe de satisfaction avait-il alors entendu Charlie rétorquer « Rivera, dis-moi, quel sujet de conversation trouve grâce à tes yeux s’il n’est pas situé en-dessous de la ceinture ? » en se fardant au passage d’un sourire moqueur qu’il avait camouflé derrière le goulot de sa bouteille lorsque son supposé compatriote avait hasardé « Boobs ? » en marquant très probablement un point. Et ce n’était assurément pas chez la demi-portion qui sautillait à l’écran qu’il trouverait de quoi calmer ses ardeurs, povera cosa. La bière vide bien plus vite qu’il ne l’aurait souhaité, l’italien s’était remis debout pour aller s’en chercher une autre, la coinçant entre ses genoux et utilisant sa seule main valide pour l’ouvrir au décapsuleur avant de relever la tête en entendant le britannique prononcer son prénom « Dis-moi Vitto, qu’est-ce qu’elle t’a promis Parker pour que tu acceptes de vivre avec elle ? Je suis certain que t’as déjà des quantités de dossiers sur elle, n’est-ce pas ? » Sourire narquois à l’appui, il n’était pas retourné s’asseoir à sa place initiale et avait préféré investir l’un des coins de la table pour s’y appuyer « Possible, mais qui se négocient bien plus chers que pour les dossiers où elle porte une couche. » La seconde bière entamée tout de suite après avec amusement, il avait fait mine d’adopter un air plus grave au moment de tourner le regard vers Ariane pour questionner avec l’air de rien « Moi qui pensais que tu leur avais dit, pour nous deux … » Reposant sa bière à côté de lui, croisant les bras pour se donner l’air sérieux, il avait reporté son attention sur Charlie et repris « Elle avait besoin d’un colocataire, j’avais besoin d’une épouse pour choper un visa, on a trouvé un arrangement. » Oh, allez, maintenant qu’il avait un visa en règle il pouvait bien se permettre une plaisanterie de mauvais goût sur le statut de clandestin qui avait failli lui prendre à nouveau au nez l’espace d’un instant. « Non mais, elle se tolère, comme coloc. Et elle m'a même pas payé pour dire ça. » avait-il finalement repris avec amusement avant de retourner s'asseoir à sa place, et non sans jeter un regard à la concernée en insistant sur l'adjectif qu'elle avait elle-même utilisé à ce sujet avec Donnie, avant que leur accord de vie commune ne prenne officiellement forme.

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Mauvaise pioche. Hugo n’a pas la réponse à ton interrogation sur la sextape d’Ariane. Il pose la question à la principale intéressée et il affirme qu’on aura la réponse à cette question tôt ou tard. T’es sûr que tu ne verras pas la couleur de cette vidéo s’il y en a une (connaissant Ariane, tu penserais même qu’il y en a plus qu’une).

« On va la faire boire et elle se vendra toute seule d’une façon ou d’une autre. »

Tu comptes sur Hugo pour te tenir au courant s’il a des infos supplémentaire sur le sujet avant toi. Tu tournes la tête vers Charlie quand il t’adresse la parole. C’est vrai que les conversations lié au sexe font parti de tes sujets favoris. Tu lâches un rire quand Tad balance « Boobs ».

« Bonne réponse ! »

Le sujet du sexe est venu tout seul sur le tapis puisqu’il s’agissait de vidéos homemade. Ca a rapidement fait le lien avec une sextape. Le sexe est jamais bien loin dans toutes les conversations. Le sexe est partout et t’aime bien le souligner dès que possible. Charlie a l’air d’avoir le monopole sur le tirage de gueule puisqu’il veut limite te faire payer des frais pour ça.

« Je vais vider le stock de bière pour m’occuper. Je risque de sauter sur tout ce qui bouge après, vous êtes prévenus. »

Tes yeux se posent sur Jin inconsciemment, parce que ouais, au fond, c’est lui que t’as envie de pécho. C’est aussi celui avec qui t’as le plus de chance de se faire vu votre historique à tous les deux. Tu en oublies que t’es venu en voiture et qu’il vaudrait mieux que tu évites d’exagérer avec l’alcool. Mais là c’est un cas à part, tu ne pensais pas que la soirée allait se passer de la sorte. A mater des vidéos de gosses.

Tu vois Jin en train de discuter avec Tad et tu te dis que les choses se sont peut être bien fini entre eux. Ta tête se tourne vers le coloc italien et Charlie qui parlent de la coloc qu’il forme avec Ariane. T’es quand même bien content de voir que les gens sont pas tous en train de s’extasier sur le contenu de la vidéo et qu’ils discutent d’autre chose. Tu observes Vitto parler et tu te dis que franchement, tu le boufferais bien celui là. T’en aurais bien fait une remarque à ton voisin si ça avait été un mec qui a des penchants pour les mecs. Pas le cas d’Hugo et tu l'aimes bien ce mec. Tu veux pas être relou. Tu te retiens du coup. Tes yeux retournes se poser sur Jin et tu vas boire une gorgée de ta bière, finissant en faisant glisser ta langue sur tes lèvres alors que ton regard pèse sur l’asiatique. Tu reprends le fil de la conversation, détournant les yeux de ta proie.

« J’aurai aimé être en coloc avec Ariane. Avoir des sex toys qui se perdent un peu partout. Ca c’est mon truc. »

Le cliché vu son travail et les quantités de livraisons qu’elle a à GQ.

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