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 right at the borderline (winston #3)

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Alba Fletcher
Alba Fletcher
right at the borderline (winston #3) 7vHkInU Absent
ÂGE : 24 ans (13/08/1999 › ♌︎)
SURNOM : rosie, s'il faut vraiment. ses frères et soeur sont les plus inventifs, en ce moment, c'est albanane
STATUT : célibataire depuis peu, fraichement larguée par son ex pour des raisons obscures
MÉTIER : assistante d'édition depuis deux ans, elle rêve du jour où elle pourra se spécialiser dans un genre unique
LOGEMENT : #53 kurilpa street (west end)
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TW IRL : cruauté animale
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : Dernière adoptée d'une fratrie de cinq • bookworm • amatrice de sensations fortes, de films d'horreur, de jeux vidéos • thalassophobie • addict au café sous toutes ses formes • bordélique propriétaire de vingt-huit plantes vertes • fan n°1 de ses animaux
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Message(#) Sujet: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyLun 30 Jan 2023 - 16:00


right at the borderline
Quand Cait avait finalement passé les portes de l'hôpital, après une garde de presque vingt-quatre heures, il faisait presque nuit. Exhalant un soupir fatigué, la jeune femme était allée s'installer sur un banc inoccupé pour s'en griller une. Un jour, il faudrait qu'elle pense à arrêter. Plusieurs fois, elle y avait songé. Mais pour le moment, c'était inenvisageable, puisque seule l'idée d'une cigarette était réconfortante après une garde comme celle-ci. La jeune femme venait de prendre sa dernière taffe, d'écraser son mégot, quand elle avait reçu un sms.

Lucy
On est au canvas avec taylor et brooke, ramène tes fesses

L'irlandaise avait pris une minute pour réfléchir, une seule, pesant rapidement le pour et le contre. Bien sûr, elle était crevée, physiquement, et son corps lui hurlait d'aller retrouver son lit, histoire qu'il puisse récupérer des kilomètres qu'elle avait parcouru en piétinant partout dans l'hôpital. Mais à se retrouver seule, elle risquait de recommencer à broyer du noir. De repenser à Kieran, à Ruben, puis encore à Kieran, et encore à Ruben. En boucle pendant des heures, pas pour les même raisons pour l'un et l'autre, mais pour un même résultat. Résultat qui lui pourrissaient son sommeil depuis des semaines... Elle pouvait bien s'accorder quelques heures de plus avant d'aller dormir, pour se changer les idées, encore plus puisqu'elle était de repos le lendemain. Tout en se levant pour rejoindre les transports en commun, l'irlandaise avait pianoté une réponse sur l'écran de son téléphone. Le temps de rentrer me changer, et j'arrive. Et c'est ce qu'elle avait fait.

La douche brûlante qu'elle avait pris lui avait fait le plus grand bien. Apaisée par l'eau chaude, elle avait senti ses muscles se détendre, et une partie de la fatigue s'était envolée. Plus alerte, elle pourrait bien tenir quelques heures, pour rejoindre ses amies... Même si elle savait très bien ce qu'elles avaient en tête en choisissant le canvas plus qu'un autre bar. C'était précisément le lieu où elles aimaient venir draguer régulièrement. Sur le quatuor, seulement une était en couple, et prenait d'ailleurs un malin plaisir à pousser ses partenaires de soirée vers ceux qu'elle estimait les plus sexys. Et la plupart du temps, elle avait raison. Pas besoin que leur proie soit une lumière, du moment qu'elle avait un peu de muscle et un joli petit cul, pour une nuit, c'était largement suffisant. Ce soir, la rousse avait fait un effort pour se mettre en valeur; les cheveux lâchés, flamboyants, juste assez maquillée pour mettre en valeur son regard et sa bouche. Un haut bleu cobalt, rappelant ses yeux, et un pantalon en similicuir noir, l'ensemble suffisamment moulant pour souligner ses courbes avec goût. Des escarpins vernis pour compléter le look. On était bien loin des crocs et des blouses chirurgicales qu'elle portait à longueur de journée... C'était donc parfait. Avec cette allure, elle n'avait habituellement qu'à claquer des doigts pour attirer l'attention de sa cible, pour peu qu'elle ait quelqu'un dans le viseur.

Une bonne heure plus tard, la nuit était tombée pour de bon, et Cait arrivait devant le bar. A l'intérieur, difficile de ne pas repérer immédiatement le groupe de trois qui l'attendait, s'agitant dès qu'elle avait fait son apparition. Installées à une table un peu en retrait, ses amies avait déjà au moins deux verres à leur actif, et ça commençait à se voir, rien qu'à leurs visages rayonnants. « Caaaaait ! » Lucy, interne en chirurgie elle aussi, avec qui elle avait passé de nombreuses gardes depuis le début de son internat, avec qui elle avait noué des liens. Une Lucy déjà bien trop joyeuse pour l'heure qu'il était. Oulà. La rousse s'était assise sur la dernière chaise libre, et avait eu droit de prime abord à des remontrances sur le temps qu'elle avait mis à arriver, ce qui avait eu pour effet de lui faire lever les yeux au ciel. Bien sûr, elle aurait pu venir directement en rentrant de l'hôpital, mais... « T'es canooon! » Voilà. Et quand on avait des semaines de sommeil en retard, avoir l'air présentable, pour de vrai, ça prenait du temps. « Et toi, tu tiens toujours aussi peu l'alcool. » Heureusement, elle habitait juste à côté du bar, suffisamment pour rentrer à pied, et Brooke pourrait la ramener en temps voulu. Pour le moment, l'heure était à la détente, et rapidement, les verres vides avaient été remplacés par des pleins, pour le plus grand plaisir du quatuor assoiffé.

Tout se passait à merveille. Les amies discutaient, peut-être un peu fort, riaient à gorge déployée, lançaient des oeillades à chaque beau mec qui passait à proximité. Mais personne n'était encore passé à l'offensive, se contentant d'accepter les shots qu'on leur offrait de temps à autre. De toute façon, si Cait commençait à peine à être éméchée, deux des trois autres commençaient sérieusement à être saoules, et ne feraient plus long feu. L'irlandaise venait de terminer son deuxième cocktail, perdu au milieu de shots, quand Taylor, à sa droite, lui avait offert un coup de coude. « T'as une touche... Y a un beau gosse là-bas qui te dévore des yeux. » L'irlandaise ne s'était pas retournée pour autant. Elle avait offert un sourire amusé à son amie, qui gloussait en observant ce qui se passait dans le dos de l'interne. Est-ce que la brune voyait encore clairement les choses, d'ailleurs? Cait n'en était pas certaine. « J'offre la dernière tournée. » Et elle s'était levée sous les protestations de certaines - comment ça, la dernière? -, avait gagné le bar, cherchant par la même occasion à repérer ce fameux mec à qui elle aurait tapé dans l'oeil. Sans succès. Il n'y avait plus personne à l'endroit que Taylor lui avait indiqué, il était d'ailleurs plus probable que ce ne soit qu'une divagation de cette dernière. Tant pis... L'irlandaise était debout au bar, attendant patiemment que sa commande soit préparée entre toutes les autres, quand elle avait senti une main effleurer sa taille.
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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyMar 7 Fév 2023 - 22:12


right at the borderline

janvier 2023. ft.  @Caitriona Regan
Tu étais arrivé depuis une bonne heure quand tu avais aperçu une groupe féminin entrer dans le bar. Ton collègue n’a pas pu réprimer un sourire moqueur quand il a pu constater que tes iris avaient suivi lentement le trajet du groupe, de la porte jusqu’à leur table. « Mignonne à ce point? » Qu’il ricane alors qu’il se retourne discrètement pour observer les femmes qui avaient attiré ton attention, la curiosité piqué à vif. « Pas mal. Mais j’me demande s’il y en a pas une qui travaille à l’hôpital. » Que tu te contentes de répondre dans un haussement d’épaule, le sourire en coin. Tu as cru reconnaitre une brune qui faisait parti des internes, mais vous étiez trop loins pour que tu en sois certain. « Sérieux? Merde. » Que souffles ton collègue l’air déçu, s’affalant dans son siège. Un nouveau ricanement franchit tes lèvres et doucement, vous reprenez votre conversation.
Les verres s’étaient enchainés, les whisky s’étaient accumulés sous le prétexte de vouloir gouter leur nombreux choix, et finalement, l’alcool était un peu trop concentré dans tes veines. Assez pour que ça te maintienne éveillé malgré la fatigue, et qu'il te désinhibe un peu plus. Tu avais remarqué depuis quelques minutes qu’une rouquine avait rejoint le groupe déjà repéré. Tes opales se perdaient parfois sur sa silhouette qui attirait. Un roux flamboyant coulait sur ses épaules, et une tenue moulante soulignant ses courbes avaient suffi à retenir ton attention.
Et finalement, tu l’aperçois, la brune, elle semble avoir capté ton regard sans doute trop insistant envers son amie. Pas l’interne que tu avais cru reconnaitre, une autre. Vos opales se croisent et par réflexe, tu lui offres un sourire amusé. Tu avais été pris sur le fait. Et ça ne semblait pas te gêner. Si ça pouvait permettre d'amorcer une approche, ça t’arrangeait. C’était toujours plus compliqué de s’infiltrer au milieu d’un groupe d’amies que d’avoir une conversation au calme en privé avec la fille qui te plaisait. Tu l’observes souffler quelques mots à la fameuse rouquine, et finalement rien ne se passe, pas même un regard. Fais chier. Tu fais une petite moue déçue, lorsque finalement, ton collègue te rappelle à l’ordre. « Hé. Mes yeux sont là. » Qu’il articule trop pour camoufler son taux d’alcoolémie anormalement haut. Tu pouffes, reportant ton attention sur lui. « J’me suis fait griller. » Que tu chuchotes comme si elle pouvait t’entendre. Et ton ami se tourne alors ver le groupe, de manière beaucoup moins subtile qu’elles. Si la discrétion n’était pas votre fort, on peut dire que l’alcool faisait des ravages.

Et quelques minutes plus tard, tu l’observes se lever. « Attends, attends... » Tu le coupes alors qu’il racontait une anecdote, et une nouvelle fois, il se met à suivre ton regard pour comprendre ce qui attirait encore ton attention. Si au début tu crois qu’elle quitte le bar, tu comprends rapidement qu’elle rejoint le bar pour commander de nouveau. Tu te lèves alors, sous les encouragements ridicules de ton collègue éméché, et rejoins la rousse jusqu’au bar. Tu poses la paume de ta main contre le comptoir, l’autre venant se glisser dans le creux de son dos pour attirer son attention. « Le même cocktail pour la demoiselle. » Tu interceptes le barman qui s’avançait vers elle pour lui offrir un verre. Et finalement, tu te tournes vers elle, un sourire charmeur sur tes lippes. « Salu- » Et tu t’arrêtes net au milieu de ta phrase, le souffle coupé brusquement, lorsque tes opales croisent le bleu des siennes. Ce regard tu le connaissais trop bien pour y être totalement indifférent. Tu reconnaissais les iris froides de l'interne dont la présence ne te réjouissait pas forcément à l’hôpital. Et tu t’étonnes de trouver un pire endroit pour la croiser. « Mais merde Regan, qu’est ce que tu fous là? » Sans doute qu’elle s’amusait, comme toi. Sauf que toute la distraction qui t’habitait jusque là s’était muté en déception. La mine boudeuse, tu soupires avec une certaine exaspération.  « Fais chier. » Que tu souffles, renfrogné, ne sachant plus tellement quoi ajouter si ce n’était continuer de partager ton désenchantement. Et vu la façon dont tu articulais, elle peut rapidement comprendre que tu es loin d’être sobre. « Et voilà. » Le barman dépose le verre devant elle, un sourire poli sur les lèvres. Tu hausses tes sourcils, avant de lever les yeux en soupirant. « Et putain. » Que tu marmonnes passant une main nerveuse sur ton visage. Ça en faisait une flopée de politesses. D’autant plus que ton accent américain était devenu plus prononcé encore, rendant tes propos plus vulgaires qu’ils ne l'étaient déjà. « Pourquoi t’es pas habillée normalement aussi? » Que tu demandes comme pour excuser cette confusion. C’était à croire que tu étais en train de reporter la faute sur Caitriona, finalement c’était à cause d'elle si tu t’étais trompé. La question n’avait aucun sens, ou plutôt la réponse était évidente. Mais les mots traversaient trop facilement la barrière de tes lèvres avant que tu n’aies le temps de penser.   gif (c) noaaahcentineo
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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyLun 13 Fév 2023 - 18:29


right at the borderline
C'était le genre de soirées dont elle avait besoin, en ce moment. Des copines, des cocktails colorés et des shots, de la bonne musique, et de beaux garçons à zieuter à l'occasion. Et à en  ramener un chez elle, et pourquoi pas? C'est ce qu'elle faisait avant de s'enticher de Ruben, et c'est ce qu'elle continuerait certainement à faire maintenant que les choses étaient claires entre eux. Peut-être qu'elles l'avaient toujours été, en réalité, mais du point de vue de la rousse, son comportement avait porté à confusion. De son côté, elle avait été stupide. Comment est-ce qu'elle avait pu croire que son supérieur hiérarchique, qui était fiancé en plus du reste, aurait pu être intéressé par elle? La seule chose qui l'attirait chez la rouquine, c'était son intellect. Dont il avait été privé quand elle avait mis les voiles de son service pour une spécialité où il ne serait pas, d'ailleurs. Ici, tout le monde était perdant. Sûrement qu'elle arriverait à retravailler avec lui, un jour. Mais pour le moment, elle avait juste trop honte pour le côtoyer au quotidien, et avait préféré retourner à son premier amour, la cardio. Là bas, des cas spectaculaires, pas de Ruben, et pas de collègues casse-couilles de l'envergure de Winston. Si rien ne changeait, sa spécialité était toute trouvée, et plus les jours passaient, plus elle se sentait confortée dans sa décision. Lucy, elle, était plutôt orientée chirurgie générale, et serait à coup sûre un très bon chirurgien. Mais pour le moment, elle riait à gorge déployée avec leurs deux autres amies, et était bien loin de penser à sa carrière. Elle savait décrocher, elle. Et avec le taux d'alcool probable dans son sang, c'était sûrement mieux... Si elles continuaient sur leur lancée, deux des quatre rouleraient bientôt sous la table, et c'était pour cette raison que Cait avait décrété que ce serait le dernier verre de cette soirée. Une dernière tournée qu'elle s'était engagée à offrir aux trois autres, et qu'elle était allée commander au bar, cherchant par la même occasion à repérer le soit disant mec à qui elle avait tapé dans l'oeil. Sans grand succès, malheureusement pour elle. Elle en aurait haussé les épaules, si une main n'était pas venu glisser sur le bas de son dos. Pitié, faites qu'il soit canon. S'il n'était pas à son goût, elle se ferait un plaisir de le rembarrer sèchement, comme à son habitude. « Le même cocktail pour la demoiselle. » Un frisson avait parcouru la peau de l'irlandaise. Cette voix lui disait définitivement quelque chose, et ce que ça avait déclenché en elle était plutôt étrange. En face, le barman avait jeté un coup d'oeil à l'autre en hochant la tête. Un verre de moins à payer pour elle. « Salu- » Elle avait pivoté au même moment, pour enfin apercevoir celui qui l'avait abordée. La surprise les avaient cueillis en même temps. « Putain de merde. » Elle était sous le choc, la rousse. De toute les personnes qu'elle aurait pensé croisé ce soir, jamais elle n'aurait espéré y voir Winston. Fallait qu'il la suive même en dehors de l'hôpital, cet abruti. Jamais tranquille. Ses yeux sombres avaient sondés les siens, comme pour s'assurer que c'était bien elle. « Mais merde Regan, qu’est ce que tu fous là? » Caitriona avait levé les yeux au ciel. Mais qu'est-ce qu'il s'imaginait, au juste? Que quand elle était pas à l'hôpital, elle allait se rouler en boule au fond de son canapé pour ne plus sortir de chez elle? Qu'elle n'avait aucun autre centre d'intérêt que la chirurgie? N'importe quoi. Idiot. « J'habite pas à l'hôpital, Ackerman. Je sors même régulièrement, figure-toi. » Elle fronçait les sourcils, tandis qu'elle le regardait se renfrogner de seconde en seconde. Elle n'était même pas sûre qu'il avait entendu la réponse à la question, qu'il ne se souvenait sans doute pas avoir posé, d'ailleurs. « Fais chier. » L'avis était partagé. Il faudrait qu'elle revoit avec Brooke les caractéristiques d'un vrai beau gosse, parce que là, elle n'aurait pas pu choisir pire. Elle était même vexée que Winston ne l'ait pas reconnue, même de dos. Ils avaient bossé ensemble pendant des moins, quand même. Mais à voir, il était au moins aussi alcoolisé qu'elle, alors... L'euphorie de sa soirée était retombée d'un coup, et maintenant, elle était frustrée. A cause du brun, sans aucun doute. « Et voilà. » Le cocktail est déposé devant la rousse, au grand dam de son ancien collègue, qui doit bien regretter maintenant. « Et putain. » Décidemment, il avait vraiment du mal à digérer qu'il lui avait payé un verre... Et elle commençait vraiment à être agacée par son comportement de gamin. « Je vais payer mon verre si ça te gêne tant que ça, pas la peine de te faire un ulcère. » L'agacement avait pris le dessus. Si les rôles avaient été inversés, elle l'aurait probablement planté avec son verre, sans pour autant le laisser payer. Question de fierté. Mais pour le moment, elle fouillait dans son sac à main, cherchant désespérément sa carte bancaire. De toute façon, elle avait aussi les verres de ses amies à régler, quand ils seraient prêts. « Pourquoi t’es pas habillée normalement aussi? » L'irlandaise avait soupiré bruyamment. « Pourquoi t'es aussi con que d'habitude? » Mais bon, quand on était un abruti, on l'était sûrement de manière permanente, non? « Je passe pas ma vie en crocs, Winston. » Ni en casaque chirurgical, et même si ce n'était pas le cas à l'hôpital, elle se détachait les cheveux régulièrement, se maquillait à l'occasion. Ce qui était sûr, c'est qu'il n'y avait que ses amis qui la connaissaient assez bien pour le savoir. Ce que le brun n'était assurément pas. Soudainement, Brooke avait fait irruption à ses côtés, arrachant son attention de son idiot de collègue. « Je viens juste te prévenir qu'on s'en va, Taylor et Lucy sont à deux doigts du coma. » Elle exagérait bien sûr, mais un coup d'oeil aux deux brunes lui avait suffit pour voir qu'elles devaient se soutenir pour tenir debout, le teint rouge, un sourire toujours aux lèvres. Avant que Cait ne puisse faire quoique ce soit, la blonde avait repris. « Je m'en occupe, tu restes là. Passe une bonne soirée... » Puis elle lui avait lancé un clin d'oeil appuyé, espiègle, et avait rejoint les deux autres à la sortie, sous les protestations de l'irlandaise. Trois secondes plus tard, elles avaient disparu. Et Caitriona s'était retrouvée seule avec Winston... Et les quatre verres commandés un peu plus tôt, qui venaient d'atterrir devant elle. Merde. Quelle bande de lâcheuses. Elles en entendraient assurément parler, ces traîtresses. Mais en attendant... Elle ne savait pas bien pourquoi, mais plutôt que de partir, elle avait relevé la tête vers le brun pour croiser ses opales. « Au point où j'en suis... Je t'offre un verre? » Il pouvait dire non, elle boirait son cocktail en silence et rentrerait chez elle sans même être déçue. Mais, même si hautement improbable... Il pouvait dire oui.


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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyDim 12 Mar 2023 - 11:13


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janvier 2023. ft.  @Caitriona Regan
« Putain de merde. » Ce n’était pas franchement le genre de réaction que tu attendais initialement, mais tu ne t’attendais pas non plus à ce que la fille que tu matais depuis plusieurs minutes soit en réalité Caitriona. Mais ça, tu pouvais lui concéder, en effet: putain de merde. « J'habite pas à l'hôpital, Ackerman. Je sors même régulièrement, figure-toi. » Oui, sans doute. Mais malgré tout, tu ne t’attendais pas à ce que la seule rousse de ce bar soit Cait. Alors tu le lui reproches presque d’être là. « Bah ça se voit pas. » Tu ne sais pas trop si ce que tu venais de répondre avait réellement un sens mais pour toi, ça en avait. T’imaginais très mal Caitriona sortir s’éclater dans un bar. Elle était si chiante. Alors elle ne pouvait pas s’offusquer de ton étonnement. Si?
Un fois le verre que tu devais lui offrir posé sur le bar, ton exaspération se fait rapidement sentir. Assez pour que ça en devienne contagieux. « Je vais payer mon verre si ça te gêne tant que ça, pas la peine de te faire un ulcère. » Il ne t’en faut pas plus pour sauter sur l’occasion. « Tu es si compatissante. Je te laisse faire alors. » Tu empruntes un ton beaucoup trop mielleux pour qu’il soit sincère. Elle se met à fouiller dans son sac, sans que tu ne l’empêches de sortir sa carte, bien au contraire. Si elle pouvait même t’en payer un au passage, tu ne protesterais pas. « Pourquoi t'es aussi con que d'habitude? » Toi au moins tu faisais quelque chose normalement. Elle n’était pas surprise avec toi. Alors dans un sens, elle avait tord. Tu cherchais tous les moyens détournés pour en arriver à cette conclusion. « Je passe pas ma vie en crocs, Winston. » Tu soupires, une moue désapprobatrice, la gueule renfrognée. Si seulement… ça aurait eu le mérite d’éviter une situation gênante. « Les crocs ça te va mieux. » Si elle faisait un effort elle pourrait presque prendre ça comme un compliment. Ou se vexer si en concluait que ce style ne lui allait pas du tout. C’était pourtant ce qui t’avait attiré il y a quelques minutes de ça. Mais la mauvaise foi était bien trop forte, et sans doute trop évidente.
Puis tu vois l’une de ses amies se rapprocher, à qui par réflexe, tu offres un sourire charmant. « Je viens juste te prévenir qu'on s'en va, Taylor et Lucy sont à deux doigts du coma. Je m'en occupe, tu restes là. Passe une bonne soirée... » Et après un clin d’œil à son amie, elle s’éclipse avec un certain entrain, que tu comprends bien vite. « Elle pourrait être un peu plus discrète ta pote. » Son sourire entendu, son regard insistant et son abandon soudain suffisaient à te faire comprendre qu’elle tenait absolument à ce que tu passes la soirée avec Caitriona. « C’est la Lucy de chir gé non? » Tu demandes en fixant sa silhouette qui s’efface dans la foule. Tu crois bien l’avoir reconnue depuis le début, contrairement à Caitriona, alors que tu ne l’avais pas tant côtoyée que ça. Mais elle avait un certain charme qui avait rapidement capté ton attention à l’hôpital.
Les quatre verres qu’elle avait commandés sont posés devant elle, ce qui faisait finalement un total de cinq verres rien que pour la rousse. « Eh ben. » Que tu ne peux t’empêcher de souffler, un regard moqueur posé sur ta collègue. Bon courage à elle pour s’enfiler tout ça et rentrer droit. Car le fait qu’elle n’en boive pas ne t’effleure même pas l’esprit. T’avais trop enchaîné les tiens pour ça. « Au point où j'en suis... Je t'offre un verre? » Tu arques un sourcil, tes yeux jonglant entre les boissons et les opales bleutées de la nouvelle externe. Celle là, tu ne t’y attendais pas. Vous alliez de surprise en surprise. T’aurais plutôt pensé qu’elle aurait préféré te voir crever de soif plutôt que de te donner la moindre goutte de ce qu’elle avait payé. « Le piège étant? » Que tu t’amuses à rétorquer, pour souligner le caractère inhabituel, pour ne pas dire impensable de la proposition. Tu glisses un verre entre tes doigts, le rapprochant lentement de toi. « Seulement si tu m’en offres un deuxième. » Elle pouvait partager. Non? « Et seulement si tu bois les trois autres. » Tu n’allais pas être le seul à rentrer bourré de cette soirée. C’était une mauvaise habitude que tu avais gardé du bizutage de tes premières années étudiantes. Quitte à boire, autant entraîner les autres avec toi. « Parce que si les morphiniques te rendent vachement plus agréable, j’ai bon espoir sur l’alcool. » Que tu fais remarquer de tes mots mâchés par l’ethanol qui se mêlait à ton hémoglobine, avec toute la délicatesse dont tu étais capable. Tu prends une gorgée du premier verre. « J’étais sûr que tu voulais m’inviter à sortir. » Que tu murmures, le sourire provocateur, en écho à cette journée où tu avais du t’occuper de l’interne suite à son accident. Et tu ricanes, étouffant le rire moqueur dans une nouvelle gorgée. « Hm! » Et soudainement tu reposes ton verre, t’empressant d’avaler le liquide alcoolisé, pris d’une illumination. « D’ailleurs je t’ai jamais demandé finalement. » Tu marques une pause, un suspens d’à peine quelques secondes s’installant. « Tu l’as pris finalement ton chien? » Tu demandes, toujours en miroir avec cette journée que la rousse préférerait sans doute oublier. Il fallait bien faire la conversation non?  gif (c) noaaahcentineo
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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyLun 13 Mar 2023 - 16:06


right at the borderline
Comme à son habitude, il était désagréable. Et si la rousse n’avait pas été déjà un poil alcoolisé, elle l’aurait certainement envoyé se faire foutre, sans se retenir une seconde de grincer des dents face à son comportement détestable. Vraiment insupportable, ce type. Il croyait quoi, au juste? Qu’elle vivait à l’hôpital sans jamais en sortir? Ou que lorsqu’elle en sortait - rarement donc - elle se cloîtrait chez elle pour ne plus sortir jusqu’à sa prochaine garde? Ridicule. Clairement, elle ne passait pas sa vie en crocs, et surtout pas quand elle sortait dans les bars. « Les crocs ça te va mieux. » L’irlandaise avait froncé les sourcils au commentaire, essayant de décider de quelle façon elle voulait comprendre ce qu’il venait de dire. Est que que c’était un moyen détourné de lui dire qu’elle était douée dans son boulot, ou tout simplement un commentaire abjecte sur son style du soir? Plutôt sexy, il fallait l’avouer. Si Winston n’aimait pas les vêtements moulants sur un corps comme le sien, c’était bien son problème. « Je suis pas là pour te plaire, je me fiche pas mal de ton avis. » Elle était sortie avec l’intention de ramener un homme chez elle, si l’occasion se présentait. Un homme, pas un crétin. Pas Winston. Alors qu’elle lui plaise ou pas, ça lui était bien égal puisqu’elle ne comptait pas rentrer avec lui. Une certitude qui ne semblait acquise que dans son esprit à elle, puisque la seconde d’après, Brooke avait débarqué pour lui annoncer qu’elle allait ramener les deux autres, qui se soutenaient joyeusement à quelques pas. Comme ça, la rousse pourrait profiter de la soirée… Le clin d’œil qu’elle lui avait lancé ne laissait pas le moindre doute sur ce qu’elle avait en tête concernant son amie, mais avant que Cait ait pu protester et la traiter de dingue, elle s’était éclipsée en vitesse, entraînant les deux autres à sa suite. « Elle pourrait être un peu plus discrète ta pote. » L’irlandaise avait soupiré, fixant toujours la porte qui venait de se refermer derrière ses prétendues amies. « Ça a jamais été son truc, la discrétion. » Avec elle, les sous-entendus étaient toujours beaucoup moins… Sous-entendus. À côté d’elle, Winston avait étiré le cou dans la même direction. « C’est la Lucy de chir gé non? » Caitriona lui avait lancé un regard en coin, soudainement méfiante. « Tout doux, Casanova. T’as aucune chance avec une fille comme elle. » Peut être que si. Mais elle, avait pas besoin de toutes les emmerdes que Winston lui apporterait obligatoirement. Et de toute façon, Lucy était censée détester le brun, en soutien de son amie rousse. Elle ne le laisserait pas approcher à moins d’un mètre, et Cait savait parfaitement que si elle avait été en état de percuter la situation, elle aurait probablement étranglé Brooke de l’avoir laissé avec lui. Finalement, quatre autres verres, la tournée qu’elle avait commandé pour son groupe, étaient apparus devant elle, déposés par le barman à côté de celui que Winston lui avait offert - avant de se rétracter, le lâche. Ce dernier avait poussé un sifflement, feignant l’admiration. « Eh ben. » Vexée, la jeune femme lui avait adressé un regard courroucé. « On avait quelque chose à fêter. Et t’es drôlement mal placé pour me faire la morale. » De là où elle était - plus près que d’habitude, d’ailleurs - elle pouvait sentir les effluves alcoolisées de son haleine. Légères encore, mais peut-être plus pour longtemps. Elle n’avait pas l’intention de tout boire seule, alors, sans réfléchir, elle lui en avait proposé un. Avait regretté à la seconde où elle l’avait vu hausser un sourcil, l’air narquois. « Le piège étant? » La jeune femme avait soupiré bruyamment. « Va te faire voir. » Il était pas obligé d’accepter, il pouvait simplement bouger son joli petit cul - vraiment? - pour lui fourre la paix, et aller rejoindre son abruti de pote, toujours à leur table un peu plus loin. Mais… Finalement il avait avancé une main pour faire glisser l’un des verres jusqu’à lui. Tiens donc. « Seulement si tu m’en offres un deuxième. » Au tour de l’irlandaise d’afficher un air moqueur. Mais c’était pas fini. « Et seulement si tu bois les trois autres. » Un sourire amusé avait étiré ses lèvres, et Cait s’était penchée vers lui, légèrement. « C’est un défi, Ackerman? » Il ne savait décidément pas à qui il venait de s’attaquer. Elle avait toutes les cartes en main, la rousse. Il avait vraisemblablement de l’avance sur elle en terme d’alcoolémie, et même si elle en buvait trois, soit un de plus, il serait toujours plus bourré qu’elle. Même pas peur. « Parce que si les morphiniques te rendent vachement plus agréable, j’ai bon espoir sur l’alcool. » Une seconde, la jeune femme s’était rembrunie. Bien sûr, il fallait qu’il remette cette histoire sur le tapis. Habituellement, elle évitait d’y repenser, tant elle éprouvait de malaise par rapport à son comportement cette fois là. Mais lui, prenait un malin plaisir à le lui rappeler. « Connard. » qu’elle avait grommelé, soudainement maussade. L’insulte aurait dû le calmer, c’est en tout cas dans ce but qu’elle avait été prononcée. Mais il était lancé, le brun, et n’en avait apparemment pas terminé avec elle. « J’étais sûr que tu voulais m’inviter à sortir. » Abruti. Espiègle, avec un insupportable sourire moqueur, il avait commencé à boire. « N’inverse pas les rôles. C’est toi qui est venu me draguer ce soir. » Même si la fameuse tentative de drague avait rapidement explosé, elle se sentait obligée de le souligner, échappant à son tour un petit rire. Un détail qu’elle prendrait plaisir à lui rappeler à l’avenir. Elle avait bu à son tour. « Hm! » Un regard lancé au brun. « D’ailleurs je t’ai jamais demandé finalement. » Quoi donc? Il y avait un tas de choses qu’ils ne savaient pas l’un sur l’autre. « Tu l’as pris finalement ton chien? » Le chien, Selkie. Alors, elle avait aussi abordé ce détail quand elle planait, après son accident. Y avait-il une chose qu’elle n’avait pas marmonné à Winston sur cette période? Merde, à la fin. « Ouais. Elle est géniale, c’est probablement la meilleure chose qui me soit arrivée ces derniers mois. » Sans mentir. Après la honte, après Ruben, si Selkie n’avait pas été là, elle aurait certainement broyé du noir beaucoup plus longtemps. L’irlandaise avait bu une nouvelle gorgée, triturant son verre de ses doigts fins. « Je me souviens pas de grand chose. De l’accident, je parle. Et de ce qui s’est passé après. » Des mois plus tard, elle avait encore des trous de mémoire. Probablement qu’elle les garderait. « Mais je suis à peu près certaine qu’on a évoqué ta vie sexuelle. Même si je me rappelle pas pourquoi. » C’était quand même pas elle qui avait lancé le sujet, si? L’alcool commençait vaguement à lui tourner la tête, et un premier verre était vide. Plus que deux. « Ça devait pas être très intéressant. » S’il lui avait donné des détails inédits, elle s’en serait souvenue à coup sûr. Elle n’aurait pas gâché une chance de lui envoyer des piques. « En attendant, j’imagine que tu dois être ravi de plus m’avoir dans les pattes. D’autant plus que maintenant c’est définitif. » Elle avait terminé son internat, choisi sa spécialité, et ça n’était pas l’ortho. Pas plus que la neuro, d’ailleurs. Mais Winston était-il seulement au courant que dès demain, les nouveaux résidents prendraient leurs postes? Probablement que oui. Que la rousse faisait partie du lot? C’était beaucoup moins sûr. Et il serait sûrement déçu de ne plus pouvoir l’utiliser comme larbin, à l’avenir.



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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyDim 16 Avr 2023 - 17:54


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janvier 2023. ft.  @Caitriona Regan
Tu le vois, son regard dubitatif, ses sourcils qui se froncent avec hésitation. Si tu n’étais pas toujours simple à suivre, avec quelques grammes dans le sang ça devenait d’autant plus complexe. « Je suis pas là pour te plaire, je me fiche pas mal de ton avis. » Tu hausses tes épaules, roulant tes yeux désinvoltes. T’agis comme si elle racontait des conneries, alors que tu étais loin d’avoir ton mot à dire à ce sujet. Et vous êtes rapidement interrompus par le groupe d’amies qui apparait aussi rapidement qu’il disparait. Et ça te fait pouffer, amusé par le manque de discrétion. « Ça a jamais été son truc, la discrétion. » Tu te mets à ricaner comme un enfant, la maturité n’ayant jamais été ton fort, sobre ou non. Elle s’évapore juste un peu plus avec les gorgées alcoolisées. Mais lorsque tu abordes le sujet de Lucy, tu vois son regard se planter sur toi avec méfiance. « Tout doux, Casanova. T’as aucune chance avec une fille comme elle. » Il ne t’en faut pas plus pour étirer un sourire sarcastique. Tu n’as aucune idée de la raison de cette méfiance soudaine, si une réputation te poursuivait dernièrement à l’hôpital ou simplement parce qu’elle s’était fait un avis sur toi depuis que vous aviez travaillé ensemble. Ou peut être simplement parce que t'avais essayé de la draguer ce soir, avant de te rendre compte qu'elle était ta collègue. Mais il n’en est pas moins que ce soir, tu le prends avec amusement. « Sois pas jalouse. » Parce qu’elle t’a clairement fait comprendre que ce genre de sous entendu l’agaçait, tu enfonces le clou lourdement. Tu adorais ça, alors tu en joues, ne sachant pas parfaitement où s’arrêtait la taquinerie et où commençait la drague de mauvais gout. Il fallait dire que vous vous agaciez si souvent qu’il n’a jamais été question de tenter quoi que ce soit avec Caitriona. « On avait quelque chose à fêter. Et t’es drôlement mal placé pour me faire la morale. » T’as de nouveau ce regard insistant et ce sourire provocateur qui glisse sur tes lèvres. Tu te régalais de la distraction qu’elle te procurait, les justifications t’amusaient suffisamment pour que tu insistes encore un peu plus. « Et bien je suppose que ce n’est pas une grossesse vu la quantité d’alcool. » Encore une fois, tu étais loin d’être choqué par les quelques verres qu’elles avaient dû enchaîner. Mais t’aimais simplement l’emmerder parce qu’elle réagissait au quart de tour. Et chaque fois que tu la provoquais, ses soupirs exaspérés n’entrainaient que des ricanements amusés -ou moqueurs. « Va te faire voir. » Tu souffles du nez, retenant un nouveau rire. Alors tu finis par lâcher un peu de leste, acceptant finalement l’invitation en t’emparant d’un verre. Sous certaines conditions, bien sur, mais elle rentre dans ton jeu, l’esprit de compétition réveillé brusquement. « C’est un défi, Ackerman? »  Un sourire suffit à lui répondre. Tu ne restes cependant pas bien longtemps docile, trop amusé à jouer avec les nerfs de la rousse -trop facilement. Tu souffles du froid et du chaud, du chaud surtout, pour ne pas la braquer entièrement mais continuer ton petit jeu. « Connard. » Qu’elle siffle. Ça ne te décourage cependant pas à continuer d’argumenter sur ce terrain glissant. « N’inverse pas les rôles. C’est toi qui est venu me draguer ce soir. » Touché. Dommage pour toi, tu n’avais pas reconnu ta collègue. Un point partout. Alors tu changes de sujet, repartant sur une information qu’elle avait mentionné aussi le jour de son accident. « Ouais. Elle est géniale, c’est probablement la meilleure chose qui me soit arrivée ces derniers mois. » Ton sourire est un peu plus franc. « Un golden c’est ça? Tu l'as appelée comment?» Tu l’imites, buvant une nouvelle gorgée. C’était un point commun que vous aviez, l’amour des chiens, et sans doute des animaux. Alors parler de son chien pendant des heures ne te dérangerait pas. « Je me souviens pas de grand chose. De l’accident, je parle. Et de ce qui s’est passé après. » Tu acquiesces doucement de la tête. « C’est normal. C’est pas plus mal, je suppose. » T’oses pas vraiment creuser plus le sujet. Pas de ton initiative. Tu n’as aucune idée d’où elle peut en être suite à cet événement et si les séquelles psychologiques avaient été importantes. Ce n’était pas le genre de sujet que vous abordiez -quand vous en abordiez un. Vous étiez plutôt habitués aux silences et aux provocations incessantes. Alors tu avais essayé d’être un peu moins pinçant les jours qui avaient suivi, sans pour autant t’adoucir entièrement. Tu n'es pas certain que montrer une compassion subite lui aurait réellement été bénéfique, tout du moins c’est ce que tu pensais. Elle avait ses amis pour ça, et elle n’avait pas besoin du mec qu’elle ne supportait pas habituellement. Tu n’avais pas eu non plus envie de faire de la psychologie. Alors tu t’étais contenté de simplement lâcher du leste quelques semaines, assez pour qu’elle puisse souffler et peut être le soupçonner, pas assez pour que ça en soit flagrant et évident. « Mais je suis à peu près certaine qu’on a évoqué ta vie sexuelle. Même si je me rappelle pas pourquoi. » Tu manques de t’étouffer avec la gorgée que tu étais en train d’avaler, recrachant une partie du liquide dans le verre que tu avais vidé pour ne pas le faire au sol. Une petite quinte de toux entrecoupée de rire après, tu parviens à articuler. « Parce que ça semblait visiblement te passionner. » Que tu assures. Il fallait dire qu’elle avait abordé le sujet de ta vie privée si soudainement que tu n’as pas su faire autrement que de tourner en dérision une question innocente. « Ce que je peux comprendre. » Que tu t’amuses à ajouter. « Ça devait pas être très intéressant. » Tu attrapes le deuxième cocktail, observant la couleur avec attention, comme pour deviner les ingrédients qui le composaient. « T’étais trop défoncée pour que ça le soit. » Tu ne sais pas trop où tu vas avec cette affirmation ni ce que ça pouvait bien vouloir dire. « Et du coup? Pourquoi cet intérêt soudain? Un fantasme inavoué sur un charmant collègue? » T’en fais des caisses tout en pouffant. Mais qu’est ce que ça te fait rire. T’es lourd et t’adores ça.

« En attendant, j’imagine que tu dois être ravi de plus m’avoir dans les pattes. D’autant plus que maintenant c’est définitif. » Il y avait longtemps eu une hésitation sur le recrutement de la rousse dans ton secteur. Tu avais fini par demander régulièrement au chef de service orthopédique s’il avait réussi à recruter Caitriona ou non. Il avait tout fait pour la motiver à vous rejoindre. Et à ton plus grand bonheur, il avait fini pour t’avouer qu’elle ne rejoindrait finalement pas le service. « Hm, alors tu nous quittes vraiment définitivement? » D’un côté tu jubiles d’être enfin débarrassé de Caitriona. De l’autre elle était devenue un peu moins insupportable depuis son accident. Un peu. T’aurais presque pu t’habituer à son caractère horripilant et son petit côté suffisant. D’autant plus que tu avais à présent suffisamment de matière pour l’agacer. « Ne me fais pas de faux espoirs. » Que tu ricanes pour trancher avec ta question précédente qui pouvait porter à confusion. Tu ne la regretteras pas, même si parfois, l’emmerder pouvait presque te manquer. Un peu. Tu ne regretteras cependant jamais son absence. « Il paraît que tu as changé plusieurs fois d’avis sur ta spé. T’avais pas trop d’idée ou? » Parce qu’elle semblait plutôt fixée sur la neurologie de ce que tu as cru comprendre. Et il te semble qu’elle en avait choisi une toute autre. C’est que les ragots circulaient si vite à l’hôpital. « Ou alors t’es peut être juste difficile? »   gif (c) noaaahcentineo
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Alba Fletcher
Alba Fletcher
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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyMar 18 Avr 2023 - 0:23



right at the borderline
Ses amies l’avaient lâchement abandonnée à la compagnie de Winston. Pire même, la seule qui semblait encore en état de réfléchir semblait penser qu’elle pourrait passer une bonne soirée en compagnie du brun à côté d’elle. Du grand n’importe quoi en somme, il s’agissait de son horripilant collègue après tout. D’ailleurs, ce dernier avait laissé traîner un long regard sur l’une de ses amies, bien trop long pour que ce soit innocent. Il avait reconnu Lucy, et à voir, il ne lui était pas indifférent. Moqueuse, la rousse lui avait signalé qu’il n’aurait aucune chance avec elle. Principalement parce qu’elle était son amie, et que par conséquent elles le détestaient ensemble, mais ce détail, elle l’avait gardé pour elle. Il ne l’avait pas mal pris, comme elle l’avait espéré, au contraire, il avait eu un sourire amusé. « Sois pas jalouse. » Piquée au vif, l’irlandaise lui avait adressé un regard courroucé. « N’importe quoi. Je suis pas jalouse, j’essaye juste de t’éviter une humiliation cuisante. » Dans sa grande bonté. Comme si elle en avait quelque chose à foutre, qu’il puisse se payer la honte d’un râteau en public. Quand les verres qu’elle avait commandé un peu plus tôt pour son groupe étaient arrivés sur le bar face à elle, l’autre avait émis un sifflement faussement admiratif. Quel con. Elles avaient quelque chose à fêter ce soir, ne lui en déplaise. Et de toute façon, il pouvait bien parler, lui avait avait sans aucun doute une sacré avance sur elle, question taux d’alcool dans le sang. « Et bien je suppose que ce n’est pas une grossesse vu la quantité d’alcool. » La remarque avait eu le mérite de lui faire lever les yeux au ciel. « Belle déduction, Sherlock. » Ils se cherchaient, sans arrêt. Ils étaient tout le temps en train de s’envoyer des piques, de ricaner de l’un et de l’autre, cherchant presque à se faire plus détestable que l’autre. Pourtant, ce soir, c’était presque bon enfant. Presque. Après une très courte négociation, ponctuée d’une pointe de défi, il avait été acté que Winston boirait deux des cocktails et que Cait s’occuperait de faire leur sort aux trois autres. Trop facile. Chacun s’attaquant à son premier, le brun avait préféré changer de sujet rapidement, quand elle lui avait rappelé que c’était lui qui était venu l’aborder ce soir, et pas l’inverse. Ouais, mieux valait changer de sujet, et le chien, c’était beaucoup plus safe. « Un golden c’est ça? Tu l'as appelée comment?» La jeune femme avait hoché la tête, l’image de la boule de poil flamboyant apparaissant un instant dans son esprit. « Selkie. Ça vient d’une légende de chez moi. » Pouvait-elle encore parler de l’Irlande comme étant chez elle? Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’y était pas retournée… Selkie était à elle seule un rappel au folklore de sa nation de coeur. La récupérer juste après son accident n’avait pas été sa meilleure décision cependant. Quelques semaines de patience en plus n’auraient pas fait de mal à sa guérison. L’accident. Elle ne se souvenait pas de grand chose, même des mois plus tard. « C’est normal. C’est pas plus mal, je suppose. » Il avait hoché la tête avec sérieux. Perdue dans ses souvenirs manquant, la jeune femme avait évoqué un détail dont elle se souvenait, attentive à la réaction qu’aurait Winston. Ça n’avait pas loupé. Qu’on évoque sa vie sexuelle, et le brun manquait de s’étouffer avec le breuvage de son verre. Toussotant, il lui avait lancé un regard en coin. « Parce que ça semblait visiblement te passionner. » Oscillant entre la surprise et le ravissement. Oui, ravie de le voir aussi mal à l’aise soudainement, mais surprise que le rire qu’il avait laissé échappé soit moins grinçant qu’à son habitude. Pour un peu, elle aurait juré qu’il s’amusait plutôt que de se moquer. « Ce que je peux comprendre. » Évidemment. Mais puisqu’elle ne se souvenait pas du contenu de la conversation, simplement du sujet, ça ne devait pas être très intéressant. Il avait terminé son premier cocktail des cinq, elle aussi. « T’étais trop défoncée pour que ça le soit. » La rousse avait arqué un sourcil amusé. « Ah oui? » Elle peinait à croire que si elle n’avait pas été sous morphine, il aurait été plus loquace à ce sujet. Ils ne l’auraient probablement jamais abordé en temps normal. « Et du coup? Pourquoi cet intérêt soudain? Un fantasme inavoué sur un charmant collègue? » Elle aurait pu tout nier en bloc, parce que bien sûr, elle n’avait jamais pensé à son affreux collègue d’une autre façon que professionnelle. Mais elle avait vu là une nouvelle opportunité de le déstabiliser, qu’elle avait saisi. « Qui sait. Peut être que depuis le début je rêve de te déshabiller dans l’une des salles de garde, entre deux disputes. » Bien sûr que non. Mais elle prendrait grand plaisir à le voir perdre tous ses moyens à la suite de cette phrase déclamée dans le plus grand des calmes.

Pour le moment, il devait simplement se réjouir de ne plus l’avoir dans son service, lui qui pouvait difficilement supporter de travailler avec elle. « Hm, alors tu nous quittes vraiment définitivement? » Elle avait hoché la tête, sans même tenter d’induire un quelconque suspens. Elle avait quitté l’ortho pour la neuro, suite aux arguments de Ruben. Et finalement, elle avait pris un chemin complètement différent. « Ne me fais pas de faux espoirs. » L’irlandaise lui avait lancé un regard en coin, espiègle. « Ça aurait été dommage que tu sois constamment dans mon ombre alors qu’en vrai, t’es pas si nul. » Oooooh, le beau compliment. C’était risqué, à tout moment, elle s’attendait à voir ses chevilles enfler jusqu’à éclater. « Il paraît que tu as changé plusieurs fois d’avis sur ta spé. T’avais pas trop d’idée ou? » Redevenant sérieuse, Cait avait reporté son attention sur son verre, qui descendait à une vitesse alarmante. Qu’importe, il lui en resterait un. « Ou alors t’es peut être juste difficile? » Un petit sourire avait étiré les lèvres de la rousse. Bien sûr qu’elle était difficile. Pour tant de choses. « J’avais trop d’idées, tu veux dire. Je suis douée partout, le plus dur, c’était de choisir la spécialité pour laquelle j’étais la meilleure. » Et celle où Ruben ne serait pas, bien sûr. Est-ce qu’elle aurait choisi la cardio s’il n’y avait pas eu ses sentiments déplacés pour son supérieur? Probablement que oui. Ou que non. De toute façon, personne ne le saurait jamais. Son choix était fait, et elle était bien loin de le regretter. Dès le lendemain, elle commencerait son aventure en tant que résidente, et elle ne pourrait pas être plus heureuse quant à cela. « La décision est prise, maintenant. La cardio vient de gagner une résidente en chirurgie très prometteuse. » Elle avait presque envie de trinquer avec elle même pour fêter ça. La tête commençait à lui tourner, et son humeur était de plus en plus joyeuse. Terminant son deuxième verre, elle avait tourné la tête vers le brun. « Je parle de moi, au cas où tu te poserais la question. Parce que oui, je viens de terminer mon internat, ce qui me donne le même rang que toi, Ackerman. » Presque. Ce serait effectif dès le lendemain, en vérité. Accrochant son regard, la jeune femme s’était penchée vers lui sans même y réfléchir. Près. Trop. « Je suis ton égale, maintenant. » Trop près. Se rendant compte de leur proximité dans un éclair de lucidité, l’irlandaise avait caressé la bouche de Winston des yeux, avant de se reculer, secouant la tête. « Fini les corvées injustes et les ordres à tout bout de champ. Tu pourras plus m’utiliser comme ton larbin personnel. »  Pauvre Winston, il venait de perdre le peu de pouvoir qu’il avait sur elle, avec la hiérarchie de l’hôpital. Elle ne s’en faisait pas réellement pour lui. Il aurait vite fait de retrouver quelqu’un à martyriser pour le plaisir. Un mouvement derrière lui avait soudainement attiré l’attention de la jeune femme. Un jeune homme, de leur âge, était assis à une petite table non loin d’eux. Bruyant, il faisait de grands gestes en direction de Winston, tout en jaugeant celle qui lui faisait face de la tête aux pieds. « Une connaissance à toi? » Elle avait désigné l’individu d’un geste du menton, redirigeant l’attention du brun à ses côtés vers ce dernier. Qui s’était d’ailleurs levé pour aller droit sur eux, d’une démarche chancelante qui trahissait son état d’ébriété. À moins que ce ne soit elle qui voit trouble? Misère.



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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyDim 23 Avr 2023 - 23:25


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« N’importe quoi. Je suis pas jalouse, j’essaye juste de t’éviter une humiliation cuisante. » Plus elle se braquait, plus ton sourire s’élargissait, dévoilant tes dents. C’était un jeu qui étirait tes lippes, et provoquer était une seconde nature qui s’accentuait autant avec l’alcool qu’avec la simple présence de ta collègue. « Hm hm... » Que tu réponds brièvement avec ironie, affichant un air peu convaincu qui remettait silencieusement en question ses arguments. « Belle déduction, Sherlock. » Tu arques un sourcil provocateur, l’observant les yeux brillant avec un certain dédain. Elle rétorque avec mordant, ne se laisse jamais démonter. Et c’est sans doute ça aussi, qui t’amuse.

La discussion s’était apaisée, le temps d’une trêve, peut être de courte durée. Tu reviens sur l’adoption de la chienne de Caitriona. Un sujet qui semblait autant te plaire qu’à la rouquine, amoureux des animaux. « Selkie. Ça vient d’une légende de chez moi. » Tu inclines curieusement la tête sur le côté, les traits interrogateurs. De chez elle? Tu ne connaissais rien de Caitriona, tu ne t’étais jamais intéressé ni à elle, ni à son histoire ou ses origines. Et tu ne t’étais jamais posé la question. « C’est où chez toi? » Tu demandes naïvement, quand tu comprends que ce n’était pas à Brisbane, chez elle. Et c’était une drôle de façon de présenter les choses, quand tu ne te sentais plus réellement à ta place dans le pays où tu étais né et où tu avais grandi. Ta maison à toi, c’était cette ville qui te voyait évoluer depuis plus de quinze ans.

Et finalement, les hostilités reprennent. Vos regards narquois brillent de nouveau, se mêlant dans un affrontement immature. « Ah oui? » Tu hausses tes épaules, l’air de rien, comme si tu n’avais jamais été décontenancé par le sujet. « Si tu veux on peut reprendre la conversation si ça t’intéresse tant que ça. » Que tu siffles, sûr de toi, alors que c’était certainement la dernière chose dont tu voulais discuter avec elle. Ta vie personnelle, tu la gardais jalousement pour toi et une ou deux personnes de ton entourage le plus proche. Tu n’aimais pas étaler tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à une relation charnelle ou amoureuse. Mais tu bluffes, comme chaque fois que tu joues avec tes cartes. « Qui sait. Peut être que depuis le début je rêve de te déshabiller dans l’une des salles de garde, entre deux disputes. » Tu redresses soudainement tes opales, et elles se plantent dans celles de Caitriona. Tu l’observes longuement, déconcerté. T’es traits marquent l’hésitation qui était en train de t’envahir quand tu ne saurais décrypter exactement ce que pensait la rousse. Tu ne savais plus où s’arrêtait le jeu, et ça te trouble quelque peu. Si ton sourcils se froncent d’incompréhension, un sourire en coin hésitant naît malgré tout sur tes lèvres muettes. Tes opales semblent l’interroger, et tu t’accoudes à la table pour mieux planter tes iris dans les siennes. A quoi elle joue. « Je sais. » Que tu ricanes, l’aplomb quelque peu malmené. Et sournoisement, la similarité avec tes débuts avec Albane s’immisce lentement dans ton esprit. Quand vous passiez votre temps à vous lancer des piques, vous moquer, jusqu’au soir où tu avais posé tes lèvres sur les siennes. Arrête de penser à elle. Parce qu’elle fout ton esprit en vrac, ruine une soirée qui n’avait provoqué jusque là que des sourires. Alors arrête de penser à elle. « T’as toujours pas fini ton verre? » Que tu provoques. Arrête. De. Penser. Et le premier sujet qui te vient, pour tenter de distraire ton esprit agité, c’est le changement de service de la rouquine. « Ça aurait été dommage que tu sois constamment dans mon ombre alors qu’en vrai, t’es pas si nul. » Qu’elle lance, le sourire espiègle. « Encore une fois, je sais. Que je suis doué je veux dire. Mais merci. » Que tu soulignes, imitant son sourire. Tu saisi le compliment, aussi bien enfoui soit il. Tu ne manquerais pas une occasion pareille. « J’avais trop d’idées, tu veux dire. Je suis douée partout, le plus dur, c’était de choisir la spécialité pour laquelle j’étais la meilleure. » Tu pouffes, moqueur. Comme si ce qu’elle venait de dire était risible. Petit à petit, tu reprends tes mauvaises habitudes: la rabaisser elle et ses capacités. « C’est sûr que ce n’était sans doute pas l’ortho... » Que tu souffles, l’air faussement innocent. Tu passais ton temps à affirmer qu’elle ne pourrait pas être une bonne chirurgienne orthopédique quand elle le pourrait sans aucun problème. Tu le savais. Mais ce n’était pas pour autant que tu l’admettrais. « La décision est prise, maintenant. La cardio vient de gagner une résidente en chirurgie très prometteuse. » Tu l’observes, mutique, avant qu’elle n’ajoute. « Je parle de moi, au cas où tu te poserais la question. Parce que oui, je viens de terminer mon internat, ce qui me donne le même rang que toi, Ackerman. » Tu arques un sourcil, provocateur. Elle se penche vers toi en réponse, rapprochant son visage du tien, une lueur de défi étincelant. Tu peux presque sentir son souffle -et son haleine alcoolisée. « Je suis ton égale, maintenant. » « Hm hm. » Tu murmures distraitement, sans ironie cette fois ci, soutenant son regard avec une certaine intensité. Tu bronches pas, ne recules pas. Tu gardes tes opales plongées dans les siennes, se perdant dans ses iris pour tenter de comprendre. Et soudainement, elle se recule, imposant de nouveau une certaine distance. A quoi elle joue? « Fini les corvées injustes et les ordres à tout bout de champ. Tu pourras plus m’utiliser comme ton larbin personnel. » Cette fois ci c’est un rire franc qui s’échappe de tes lèvres, sans amertume ni moquerie. Tu ne nies pas. Tu ne dénigres pas. « Profites en. Ça ne va pas durer longtemps. » Parce que tu seras titulaire d’ici quelques mois. Alors tu peux lui accorder cette douce illusion que vous étiez égaux, l’espace de quelques mois. Et lorsque tu redeviendras son supérieur, tu lui feras un malin plaisir de le lui rappeler. Le seul regret que tu avais était qu’étant donné que Cait était dans un autre service, tu n’auras pas autant d’autorité sur elle que tu le voudrais. Finalement, ça aurait eu ses avantages qu’elle reste. « Mais j’peux pas te contredire, la cardio c’est sympa aussi. » Tu avais particulièrement été attiré par cette spécialité étant étudiant. Mais ton premier amour a toujours été et restera l’orthopédie et la traumatologie. Si tu pouvais te spécialiser petit à petit dans les jambes, et/ou le genou, ce serait un plus. Il fallait croire que ton accident laissera toujours des marques indélébiles. « Une connaissance à toi? » Elle t’indique une personne d’un geste du menton. Tes sourcils se froncent d’incompréhension avant de finalement te retourner pour chercher l'individu mentionné. C’est là que tu vois ton collègue marcher vers vous, avec un équilibre quelque peu douteux. Oh putain tu l’avais complètement oublié. Tu grimaces, tentant de lui faire des gestes plus ou moins discrets pour qu’il ne vienne pas se joindre à vous. C’était raté. « Bonsoiiiir. » Qu’il minaude, les joues rebondies par un large sourire charmant en direction de la rouquine. « Caitriona, je ne me trompe pas? Winston m’a beaucoup parlé de toi. Oliver, je suis interne en pédiatrie. » Tes yeux s’écarquillent et tu fusilles de tes opales ton collègue qui mettait les deux pieds dans le plat. Lui au moins, l’avait reconnue. Il l’avait vu de face, il fallait dire que c’était plus simple. Sauf qu’il ne précise pas la façon dont tu avais de parler de Caitriona, c’est à dire en mal. T’aurais préféré. « T’es complètement bourré. » Que tu marmonnes, inclinant légèrement la tête, deux grands yeux sévèrement insistants tentant de lui faire comprendre qu’il ferait mieux de se taire. Même Caitriona avait pu lire entre les lignes. « Ça vaaa. Mais j’commençais à me faire un peu chier tout seul.... » Tu passes une main dans tes cheveux, un soupire traversant la barrière de tes lèvres. Tu regardes tour à tour tes collègues, hésitant sur ce que tu devais faire ou dire. « On va te raccompagner chez toi si tu veux. » Que tu proposes sans consulter la cardiologue. « Il habite à coté. » Tu lui lances finalement, posant enfin tes opales sur elle. « S’tu veux je te paye un shot après avoir l’avoir couché. » Tu lui proposes d’un petit sourire amusé. C’est juste pour lui donner un argument auquel se raccrocher pour t’accompagner. Parce que cette soirée avait un gout d’inachevé.   gif (c) noaaahcentineo
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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyLun 24 Avr 2023 - 21:59



right at the borderline
Quand on y réfléchissait, il était étrange que ces deux là arrivent à soutenir une conversation de plus d’une minute sans se lancer des injures à la figure. À l’hôpital, ça aurait surpris tout le monde, puisque personne n’ignorait les tensions et le peu d’estime que chacun avait pour l’autre. Mais ici… Ça ne choquait personne de les voir discuter ensemble, presque joyeusement, les joues rosies par l’alcool. Ça n’avait pas paru étrange au barman qu’ils discutent chien, que lorsqu’elle avait évoqué le nom de sa boule de poil et de ce qu’elle appelait chez elle, l’autre lui demande ce qu’elle entendait par là. C’était où, chez elle? Non, ça n’avait paru bizarre à personne, mis à part Cait. Elle était étonnée qu’il s’y intéresse, peut être même plus que lorsqu’il avait abordé le sujet du chien, alors qu’elle aurait parié qu’il ne s’en souvenait pas. Alors comme ça, il l’écoutait quand elle parlait? Suffisamment pour retenir certaines informations, fallait croire. « J’suis née à Galway, en Irlande. J’y ai passé la plus grosse partie de mon enfance, entre les falaises et le folklore local. » Elle avait haussé les épaules. Quand y réfléchissait, elle vécu plus longtemps en Australie qu’en Irlande mais… Elle y avait ses racines. Même si elle aurait préféré en oublier certaines.

La conversion s’en suivait, régulièrement une provocation était lancée d’un côté et ça répondait au tac au tac de l’autre. Ils fonctionnaient comme ça, bourrés ou non on ne les changerait pas. Sans même s’en rendre compte, elle avait commencé à parler de l’accident, de ce dont elle se souvenait, et ce qu’elle ne se remémorait toujours pas. Y voyant une belle occasion de le mettre mal à l’aise, l’irlandaise en avait profité pour remettre  sur la table la vie sexuelle de son collègue. Soit disant qu’elle était trop défoncée à cette époque pour que ce soit intéressant. Ben voyons. Et puisque ça n’avait pas été suffisant pour le déstabiliser de simplement évoqué le souvenir, et plutôt que de faire marche arrière quand il avait évoqué un fantasme qu’elle aurait eu sur lui, elle avait foncé tête baissée, dans l’espoir de le voir hésitant. Et… Bingo. Ses sourcils se fronçant, il avait eu un sourire timide, ne sachant pas trop bien ce qu’elle cherchait à faire. À vrai dire, elle ne le savait pas non plus. « Je sais. » Comme s’il pouvait savoir ce qu’elle avait vraiment eu en tête à son sujet. Rien d’aussi sulfureux que ce qu’il imaginait peut être, loin de là. À la base, elle rêvait surtout de le pousser dans les escaliers. Ce soir, ses sourires en coin et ses ricanements incertains la perturbaient d’une autre façon qu’à l’accoutumée. Ridicule. Leurs verres descendent à une vitesse alarmante. Est-ce que là aussi ils étaient en train de faire la course, de se mesurer l’un à l’autre? Probablement que oui, sans même s’en rendre compte. Même si côté taux d’alcoolémie, Winston avait encore une demi longueur d’avance. Et puisque c’était inévitable, ils avaient fini par parler boulot. Le brun évoquant son soulagement face au départ de la rouquine de son service pour une spécialité différente. La rousse qui ne s’était pas laissée démonter, énumérant tous les faits qui l’a ravissaient dans sa montée en grade, parmi lesquelles: ne plus être son larbin favori. Elle valait mieux que ça. Dans la spécialité qu’elle avait choisi, à savoir la cardio, elle serait la meilleure d’entre tous. « C’est sûr que ce n’était sans doute pas l’ortho... » Elle n’avait pas répondu, mais son poing était allé heurté son épaule avec fermeté. Crétin. « Tu méritais pas de m’avoir comme collègue ad vitam aeternam. Mais j’aurais été une chirurgienne orthopédique grandiose. » Et tout le monde le savait, même lui. Qu’il l’admette, pour une fois. Trop de fierté sans doute, il ne l’avait pas fait. Alors la jeune femme était repartie dans un long discours sur comment la chirurgie cardio-thoracique et vasculaire avait gagné une résidente aux doigts de fée. Lui rappelant par la même occasion, au cas où il aurait déjà oublié, que maintenant, elle avait le même statut que lui, ne lui en déplaise. Histoire de bien lui faire comprendre que désormais elle était son égale, l’irlandaise avait penché la tête pour être certaine de capter ses opales. Et elle s’était retrouvée trop près. Bien trop près. « Hm hm. » Son regard accroché au sien, le brun n’avait pas reculé d’un millimètre, l’air aussi absorbé et troublé par cette proximité nouvelle que la rousse l’était. Et puis, elle avait retrouvé ses esprits, et reculé soudainement, rompant ainsi leur échange empreint de défi. Pour tenter de retrouver une contenance, elle avait terminé son verre, avant de répéter à voix haute qu’elle ne serait plus jamais son larbin personnel. « Profites en. Ça ne va pas durer longtemps. » Roulant des yeux, la rousse avait été plus amusée qu’agacé par son rire, pour une fois. « T’es un rabat joie professionnel. » Il était un peu plus vieux qu’elle, il serait titulaire avant qu’elle le soit. Donc en soit, il avait raison. Mais elle comptait bien profiter du temps qui les plaçait sur la même marche. « Mais j’peux pas te contredire, la cardio c’est sympa aussi. » Elle avait simplement hoché la tête. Quand elle y réfléchissait, c’était probablement la spécialité qui l’avait attirée en premier, avant qu’elle ne découvre qu’elle était douée partout. C’était logique au final, qu’elle soit retournée à sa première impression. Peut être qu’un jour, elle remercierait Ruben et Winston pour ça. Pas aujourd’hui. Derrière le brun, du mouvement avait attiré son attention. Un jeune homme de leur âge arrivait vers eux, le pas chancelant. Un collègue au Winston sûrement, ça ne pouvait être que ça. Elle ne le connaissait pas le moins du monde… Et il avait fini par atterrir juste à côté d’eux, l’air ravi de les avoir interrompus. « Bonsoiiiiiir. » La jeune femme avait hoché la tête, le coin des lèvres relevé face à l’assurance de l’autre, sûrement loin d’imaginer qu’il était à deux doigts du coma éthylique. Elle le sentait d’ici. « Caitriona, je ne me trompe pas? Winston m’a beaucoup parlé de toi. Oliver, je suis interne en pédiatrie. » Ahhhhh oui, Oliver. Ça lui rappelait vaguement quelque chose, maintenant. Elle ne l’avait pas croisé beaucoup, elle qui était allergique à la pédiatrie. Espiègle, elle avait pivoté sur sa chaise vers son collègue, un sourire jusqu’aux oreilles. « Alors comme ça, tu parles de moi souvent? » Sûrement comme elle parlait de lui à Lucy, mais c’était beaucoup trop drôle de maintenir l’ambiguïté. « Je savais pas que j’occupais tes pensées à ce point. » Winston fusillait littéralement son ami du regard, apparemment à deux doigts de lui en coller une pour qu’il se la ferme. « T’es complètement bourré. » Il était assez mal placé pour lui faire un reproche là dessus, mais Cait s’était abstenue de lui en faire la remarque puisque contrairement à Oliver, Winston se tenait encore droit. Elle? Elle allait bien, d’humeur joyeuse, et peinant de plus en plus à retenir ses sourires. « Ça vaaa. Mais j’commençais à me faire un peu chier tout seul.... » Du coup, il se tapait l’incruste tranquillou. Formidable. « On va te raccompagner chez toi si tu veux. » Ah bon? On? Surprise, la rousse avait toisé Winston jusqu’à ce qu’il se décide à confirmer qu’elle avait bien entendu. « Il habite à coté. » Comme si c’était suffisant pour la convaincre de les accompagner tous les deux sans la moindre hésitation. Lentement, elle s’était penchée pour chuchoter à son oreille. « T’as besoin de moi au cas où il faudrait le porter, avoue. Histoire qu’il finisse pas à dormir dans un buisson? » Elle s’attendait à voir Oliver s’écrouler dans peu de temps. Et il était quand même costaud, assez pour qu’elle doute que Winston puisse le soulever seul s’il en venait à s’effondrer. « S’tu veux je te paye un shot après avoir l’avoir couché. » Il ne lui en avait pas fallu plus. « Deal. » Quand elle s’était levée, elle avait eu un vertige, passé en une seconde à peine, néanmoins, elle avait posé une main sur l’épaule de Winston le temps de se stabiliser. Puis elle avait avisé leur dernier verre à chacun, presque vide. « Cul sec? » La lueur de défi dans les prunelles de la rousse était sans équivoque. La seconde d’après elle finissait son verre, attrapait son sac. « On peut y aller. » Sourire jusqu’aux oreilles, Oliver avait ouvert la marche en titubant vaguement, suivi de près par ses deux collègues. Dehors, l’air de la nuit était frais, comparé à l’atmosphère étouffante du bar. Croisant les bras par réflexe, la jeune femme avançait aux côtés de Winston, observant attentivement celui qui les précédait. « Eh, Oliver. » L’autre s’était retourné, manquant de s’emmêler les pieds par la même occasion. « Qu’est-ce qui te plaît en pédiatrie? » Son visage s’était éclairé. « Oh tu sais… » Il s’était lancé dans un monologue larmoyant, sur les sourires des enfants, tout ça tout ça, le fait de pouvoir les soulager, la complexité de certains cas chirurgicaux. Elle ne l’écoutait pas vraiment. En vérité, elle avait lancé le sujet uniquement pour combler le silence étrange qui s’était installé quand ils s’étaient retrouvés dehors. Bourré comme il était, Oliver avait parlé encore un long moment, tout seul, rebondissant de sujets en sujets sans s’occuper du fait qu’ils ne répondaient pas. Un coup d’œil dans la direction de Winston lui avait appris que lui non plus ne l’écoutait pas vraiment, et elle avait bien vite détourné les yeux quand il l’avait surprise en train de le dévisager. Cinq bonnes minutes plus tard, le résident en ortho les avaient stoppé devant un petit immeuble. « Ah tiens, comment on est arrivés chez moi? » Complètement torché le Oliver, mais sa remarque avait arraché un nouveau sourire à Caitriona. Le blond s’était ensuite retourné vers eux, l’air dramatique. « Les amis, nos chemins se séparent ici. » Il leur avait fait un salut militaire, avant de tourner les talons pour ouvrir la porte avec des clés… Qu’il n’avait pas. Grommelant, il avait fouillé un petit moment dans ses poches, avant de brandir un trousseau d’un air triomphant. « J’ai trouvé! » De son côté, la rousse espérait pour lui qu’il y avait un ascenseur, sinon, elle ne donnait pas chez de sa peau. Mais alors qu’elle s’attendait à le voir s’engouffrer dans le bâtiment sans demander son reste, il s’était retourné vers elle. « Tu monterais pas prendre un dernier verre, Caitriona? Ça me plairait bien d’apprendre à mieux te connaître… » Le clin d’œil appuyé qu’il lui avait lancé laissait peu de doutes quant à ses intentions. Étonnamment - ou pas- ca ne lui disait rien, à la rousse. Elle aurait dû dire non tout de suite, mais va savoir pourquoi, elle avait feint l’hésitation de longues secondes après un coup d’œil vers Winston. Le voir se renfrogner, dieu savait pourquoi, était très satisfaisant. « Désolée, mais je vais décliner. Ton pote m’en doit encore un, de dernier verre. » Oliver n’avait même pas insisté. Levant les mains en reddition, il les avait toisé l’un et l’autre avec une mimique amusée, avant de se retourner pour disparaître dans son bâtiment. À coup sûr, demain il aurait oublié toute la scène. Un silence s’était installé entre les deux restants dans la nuit. Soufflant, Caitriona avait gardé les yeux rivés sur la porte qui venait de se refermer. « Un phénomène ce mec. » Mais assurément, Winston paraissait presque soulagée de s’en être débarrassé pour la soirée. Dans un sens, la rousse l’était aussi. Loin d’elle l’envie de passer le reste de sa soirée à surveiller un gars bourré qu’elle connaissait depuis trois secondes.

@winston ackerman :l:∙ code par alcara


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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptySam 29 Avr 2023 - 22:41


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janvier 2023. ft.  @Caitriona Regan
« J’suis née à Galway, en Irlande. J’y ai passé la plus grosse partie de mon enfance, entre les falaises et le folklore local. » Tu hoches doucement de la tête, l’air quelque peu étonné. C’est pas en Irlande qu’il y a la majorité de la population rousse? Ou c’était une légende? Belle coïncidence ou non, tu aurais presque pu deviner ses origines finalement.

Les chamailleries n’avaient cessé que durant une courte trêve, et le naturel était revenu aussi vite qu’il s’était éclipsé. Et lorsque tu remets de nouveau en question ses capacités et aptitudes, elle vient frapper ton épaule en protestation, et tu fais mine de façon théâtrale de souffrir de ce coup presque amicale -et quelque peu énervé malgré tout. « Tu méritais pas de m’avoir comme collègue ad vitam aeternam. Mais j’aurais été une chirurgienne orthopédique grandiose. » Tu le sais. Mais elle le savait déjà suffisamment bien semble t-il, et il fallait croire que ce n’était pas nécessaire que tu en rajoutes une couche. Tu penses à ses chevilles, si elles doublaient de volume elle ne rentreraient plus dans sa paire de talon. Ce serait bien dommage. « C’que tu vas nous manquer. » Que tu rétorques, l’intonation emprunt d’une ironie flagrante, alors que t’affichais un sourire moqueur on ne peut plus clair. Tu trépignais presque face à son absentéisme, c’était malgré tout, une source de tensions en moins. « T’es un rabat joie professionnel. » Tu retiens de justesse un rire cristallin. « C’est un don il parait. » Emmerder le monde, c’était une seconde nature, une habitude que tu ne remarquais même plus. Tu ne réalisais souvent à quel point tes paroles pouvaient être vexantes ou blessantes.

Tu pensais garder un certain ascendant sur Caitriona, moqueur, très peu déstabilisé par ses attaques. Jusqu’à ce que ce soit Oliver qui s’en charge sans vraiment le vouloir. « Alors comme ça, tu parles de moi souvent? » Tu soupires. Et merde. T’aimais pas ce revirement de situation, trahi par ton collègue. Mots lâchés hors de leur contexte, on pourrait presque croire que tu en avais quelque chose à foutre de la rouquine. « Je savais pas que j’occupais tes pensées à ce point. » « Oh ça, tu hantes mes nuits Caitriona. » Que tu articules sans aucune douceur, ta langue claquant sur ton palais, presque comme une insulte. Hanter tes nuits, dans un sens, ça pourrait être le cas, face à cette sorcière qui te fait parfois grincer des dents.
Alors puiqu’Oliver s’obstinait à te mettre des bâtons dans les roues, tu proposes rapidement de la raccompagner chez lui. « T’as besoin de moi au cas où il faudrait le porter, avoue. Histoire qu’il finisse pas à dormir dans un buisson? » Qu’elle te chuchote, jetant un oeil à un Oliver chancelant. « J’t’assure qu’il est super lourd. Dans tous les sens du terme. » Que tu lui confies à ton tour sur le même ton, manquant d’éclater de rire à la fin de ta phrase. Tu te fais rire tout seul, c’est aussi triste qu’amusant.
Lorsque tu lui proposes de lui payer un shot après avoir ramené Oliver chez lui, il n’en faut pas plus qu’elle accepte. « Deal. » Qu’elle lance en se levant trop rapidement. Tu la vois reprendre ses appuis suite à une discrète perte d’équilibre, et elle s’appuie sur ton épaule pour s’aider à rester droite. Par réflexe, ta main se décale légèrement derrière elle, jusque au cas où. Main que tu retires rapidement dès que tu comprends qu’elle n’avait pas besoin d’aide. « Cul sec? » Tu ricanes doucement avant de glisser tes doigts sur ton verre et le porter à ta bouche. Les deux cocktails terminés, tu te lèves à ton tour, prenant garde à bien t’appuyer sur le plateau du bar pour ne pas chanceler à ton tour. « On peut y aller. » Oliver prend fièrement les devants, et vous ouvre la marche avec panache. Enfin plus ou moins, si on mettait de coté ses pas hésitants. Le silence de la rue n’était brisé que par les quelques voitures qui éclairaient la route. Tu n’as pas le temps de ressentir le moindre malaise que la rousse reprend la parole. « Eh, Oliver. Qu’est-ce qui te plaît en pédiatrie? » Tu lances un regard accusateur en direction de Cait, comme si elle avait commis la pire des erreurs. Il n’en faut pas plus à votre collègue pour se lancer dans un discours que tu ne connaissais que trop bien. « Et c’est reparti… » que tu marmonnes. Tu l’avais laissé déblatérer ses conneries, pas certain que rétorquer soit vraiment une bonne idée. Tu prends juste un certain recul, adoptant le même rythme que la rousse pendant qu’Oliver prend le large. Alors vous marchez en silence, et tes yeux se perdent dans les détails du décor. Et lorsque tu observes une enseigne, tu captes le regard de Caitriona qui te dévisageait semble t il depuis quelques secondes. Tu n’as pas lui temps de lui faire un mouvement interrogateur de la tête qu’elle détourne le regard avec une certaine innocence. « Ça va? » Que tu demandes doucement, sans perturber le monologue d’Oliver. « Ah tiens, comment on est arrivés chez moi? » Tu pouffes, jetant un oeil complice à la rousse, alors que vous laissiez la question sans réponse. « Les amis, nos chemins se séparent ici. » Qu’il déclare, dans un salut militaire caricatural. « Salut Oli. » Que tu souffles, levant un main en sa direction. Et lorsque tu t’apprêtais à tourner les talons, tu le vois fouiller trop longtemps dans ses poches pour que tu n’en viennes pas à douter. « T’as bien tes clés au moins? » Après des longues secondes interminables, finalement, il brandit un trousseau, un large sourire sur le visage. « J’ai trouvé! » Et encore une fois, il reste figé trop longtemps sur le pas de la porte pour que ce soit innocent. Alors tu fronces tes sourcils, l’air interrogateur. « Tu monterais pas prendre un dernier verre, Caitriona? Ça me plairait bien d’apprendre à mieux te connaître… » Le culot. Mais le culot. Tu passes ta soirée à discuter avec la rousse et il tente sa chance juste sous ton nez, prenant bien soin de n’inviter que Cait. Et même si c’était le genre de choses dont tu étais capable, le subir était bien différent. « Fais pas chier et vas te coucher Oli. » Que tu rétorques avec un certain agacement dans la voix et dans les mots. Tu ne te rends même pas compte d’à quel point ta réaction était inhabituelle quand normalement, tu aurais dû la pousser dans les bras de ton collègue. Sauf que ce soir, tu te montres égoïste, rentrant dans une compétition incompréhensible. « Atteeeends laisse la répondre! » Tu lèves les yeux au ciel, te contenant pour ne pas l’incendier. Tu te mords les muqueuses de ta joue pour ne pas pester, alors que tu n’oses même par regarder Caitriona. Comme si éviter son regard permettait de masquer naïvement ton irritation. « Désolée, mais je vais décliner. Ton pote m’en doit encore un, de dernier verre. » Tu lances un regard en coin à Oliver, aussi dédaigneux que triomphant. Bien fait pour sa gueule. Il lève les mains, amusé de vos réactions, et finit par disparaitre. « Un phénomène ce mec. » « Complètement déchiré surtout. » Que tu rétorques, te tournant pour reprendre le même chemin. Sans qu’elle ne te donne réellement son avis tu la tires par la taille pour l’inviter à te suivre. Tu gardes une main dans son dos durant quelques pas, avant de reprendre une certaine distance entre vous après quelques secondes. Tu plonges une main dans la poche de ton pantalon, attrapant un paquet de cigarette. « Tu fumes? » Que tu demandes en lui tendant ton paquet de clopes, lui proposant silencieusement d’en brûler une. « J’suppose qu’une chir cardio ne devrait pas. » Tu ajoutes, toujours dans la provocation, appuyant sur la facette trop parfaite de la rouquine. « Mais je suppose qu’une interne le fait. » Comme beaucoup de vos collègues, le tabagisme était un certain fléau dans le personnel hospitalier. Pourtant vous étiez les plus conscients des risques que vous preniez à noircir vos poumons. Tu glisses ensuite une cigarette entre tes lèvres, rangeant le paquet pour le troquer contre un briquet. « Y’a un bar à shot pas très loin. » Que tu lui proposes à nouveau, articulant comme tu pouvais pour ne pas faire tomber ta clope. Tu cherches simplement à prolonger la soirée, curieux d’en connaître la suite, et où vous mènera ce moment hors de vos habitudes, hors du temps. Tu allumes le tabac, attrapant le mégot entre tes doigts pour reprendre une discussion uniquement troublée par l’alcool. « Par contre, je t’ai pas précisé quel shot je t’offrirai. » Que tu amorces, reportant la cigarette entre tes lèvres pour camoufler un sourire narquois qui glissait sur tes lippes. Bien sûr que tu prendras le plus fort et le plus piquant. gif (c) noaaahcentineo
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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyLun 8 Mai 2023 - 23:35


right at the borderline
À l’hôpital, ils arrivaient difficilement à rester dans la même pièce, n’importe quel pièce. Les provocations, c’était habituel entre eux, chacun ayant développé une aptitude pour piquer l’autre en n’importe quel circonstance, essayant de faire le plus de dégât possible en peu de temps. Ils restaient des ennemis naturels, n’importe qui les côtoyant au quotidien en aurait mis sa main au feu. Ils étaient incompatibles sur à peu près tout, point. Et pourtant, ce soir, Winston était presque supportable. Pour de vrai, et suffisamment pour que la jeune femme n’ait pas fui du bar après une énième phrase assassine à son intention. Non, la jeune femme avait soutenu la conversation, lui avait offert des verres et par dessus tout le reste, elle avait accepté sans la plus petite hésitation de l’accompagner à l’extérieur pour raccompagner le fameux Oliver, sous la promesse de la suite d’une soirée qui avait étrangement bien commencé. C’était à n’y rien comprendre. Mais de toute façon, Caitriona n’était pas vraiment d’humeur a réfléchir, l’esprit embrumé par les verres, le sourire alcoolisé toujours sur les lèvres. Alors qu’Oliver déblatérait un monologue suite à une question de la rousse, cette dernière avait jeté un coup d’œil vers son plus si horripilant collègue. Son regard finissant par croiser le sien, la jeune femme avait détourné les yeux, espérant vainement qu’il n’aurait pas remarqué qu’elle le dévisageait quelques secondes plus tôt. Vainement, on a dit. « Ça va? » Elle l’avait ignoré royalement, n’ayant aucunement l’intention de lui répondre. De toute façon, elle n’en aurait pas eu l’occasion, puisqu’ils venaient d’arriver devant chez Oliver, qui s’exclamait joyeusement. S’en était suivi une succession d’événements, de recherche de clés, de grognements de la part de Winston, et finalement, de propositions qui laissaient peu de place à l’imagination. L’invitation d’Oliver envers la rousse était claire, le clin d’œil lubrique - fort alcoolisé - qu’il avait tenté de lui lancer, aussi. « Fais pas chier et vas te coucher Oli. » Caitriona avait eu un moment de stupéfaction. Avant même qu’elle ait pu refuser, ce qu’elle avait bien l’intention de faire, Winston était intervenu, l’agacement certain dans sa voix, la déstabilisant complètement. Si elle ne le connaissait pas, elle aurait pu jurer qu’il venait de marquer son territoire - elle. « Atteeeends laisse la répondre! » Et le brun avait obéi, la situation devenant de plus en plus bizarre. Caitriona avait observé un instant l’irritation évidente de Winston, qui s’efforçait d’éviter de regarder dans sa direction, avant de répondre à Oliver, déclinant sa proposition. L’autre n’avait même pas eu l’air de s’offusquer du râteau, au contraire, et avait disparu dans son bâtiment sans demander son reste, hilare. Une seconde, les deux autres étaient restés cons. Puis Cait s’était permis un commentaire sur l’ami de Winston, et ce dernier avait immédiatement renchéri. « Complètement déchiré surtout. » Un phénomène déchiré, donc. Sans attendre davantage - il n’aurait plus manqué qu’Oliver fasse une apparition à la fenêtre -, Winston avait tourné les talons, entraînant la rousse à sa suite, glissant une main sur sa taille. Un contact qui avait laissé une impression étrange à la jeune femme quand il avait cessé. C’était fort inhabituel chez eux, qui ne se touchaient jamais. « Tu fumes? » Il avait sorti un paquet de clopes de sa poche de pantalon, lui en proposant une dans la foulée. « Trop. » Bien trop, et ce depuis qu’elle avait commencé son internat à l’hôpital. Elle fumait depuis un moment, mais sa consommation de tabac n’avait commencé à frôler l’indécence que depuis qu’elle enchaînait les gardes d’interne à l’hôpital. « J’suppose qu’une chir cardio ne devrait pas. » Personne ne devrait, mais sur le principe, elle partageait son avis. « Mais je suppose qu’une interne le fait. » Qu’il profite tant qu’il pouvait encore, elle ne serait plus interne bien longtemps. Ce soir, ça arrangeait bien la rousse. « J’ai donc le droit de déroger à la règle ce soir encore, alors. » Elle avait son propre paquet dans son sac, mais avait accepté dans rechigner l’offrande du brun. Pas de merci, mais un simple hochement de tête. « Y’a un bar à shot pas très loin. » Il avait sorti un briquet, allumé sa clope, et avant qu’il ne puisse le ranger, la jeune femme s’était penchée vers lui pour qu’il enflamme la sienne. Toujours cette proximité étrange pour des gens qui se détestaient, rendue naturelle par l’alcool ingéré par l’un et par l’autre. « Pendant une seconde, j’ai cru que t’allais oublier que tu me devais encore un verre. » Et qu’il allait se carapater pour rentrer chez lui en la laissant seule, en pleine nuit, sans la moindre culpabilité. Pas que Caitriona soit vraiment vulnérable, mais, par principe… « Par contre, je t’ai pas précisé quel shot je t’offrirai. » Elle ne le connaissait que trop bien, l’air de défi qui avait animé ses traits. « Tu me fais pas peur, Ackerman. » Le jeu avait repris entre eux, et promettait de gagner en ampleur au fil de la nuit. Sauraient-ils seulement arrêter de surenchérir, au bout d’un moment? « Allez, je te suis. C’est par où? » Il avait ouvert la marche, et bientôt, ils étaient installés côte à côte, au comptoir du fameux bar à shoots. Levant les yeux, la jeune femme avait déchiffré les différentes combinaisons proposées par la maison. Des plus simples aux plus extravagantes, il y en avait pour tous les goûts. Mais si elle avait bien compris, elle n’aurait pas le choix quant au prochain verre qui arriverait devant elle. « Tu choisis pour moi, ok. Mais tu bois tout ce que je bois. » Pas question qu’elle soit la seule a être malade si le brun choisissait une combinaison à la con.  C’était une condition non négociable, et la jeune femme comptait bien la faire respecter. Il n’aurait pas d’autre choix que d’accepter, car quand bien même il refuserait, il verrait quand même un shot arriver devant lui. Espiègle, Caitriona avait penché la tête légèrement sur le côté, détaillant les traits de son collègue avant d’accrocher son regard, presque moqueuse. « Surprends-moi. » qu’elle avait susurré à son intention. Il n’y arriverait pas, mais il pouvait bien essayer. Quelque chose de fort, d’épicé, d’acidulé, une saveur inattendue? Elle était curieuse de voir quel serait son prochain choix la concernant.

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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyLun 3 Juil 2023 - 18:53


right at the borderline

janvier 2023. ft.  @Caitriona Regan
Ce soir était hors du temps. Quelques minutes de complicités, quelques heures de trêve. Caitriona n’est rapidement plus l’horripilante interne, et devient cette fille, dans un bar. Et en quelques mots, tu comprends que toi non plus, tu n’es plus le supérieur insupportable. Alors un petit sourire incontrôlable s’empare de tes lèvres pendant que tu l’entraines à tes côtés. « Trop. » Ton rictus s’élargit et se veut plus moqueur. Bien sûr. Comme la plupart des médecins, ou plutôt la plupart des étudiants. Mauvaise habitude, pression relâchée par quelques bouffées au gout de tabac, la clope noircissait trop facilement vos phalanges lors d’une pause entre deux patients. « J’ai donc le droit de déroger à la règle ce soir encore, alors. » Tu étouffes un rire, lèvres étirées, alors que tu refermes le paquet vidé de deux cigarettes. « Profite alors. Tu vas bientôt gouter aux joies de gérer des internes incompétents. C’est aussi amusant qu’exaspérant. » Tu marmonnes le plus distinctement possible, la clope au bec. Puis tu allumes cette dernière et avant que tu n’aies le temps de ranger ton briquet elle se penche vers toi, réclamant silencieusement d’embraser sa cigarette, ce que tu fais sans rechigner. « Pendant une seconde, j’ai cru que t’allais oublier que tu me devais encore un verre. » Tu lui lances un regard amusé, recrachant le tabac de tes poumons. « Faut bien que je trouve une excuse pour prolonger la soirée avec toi. » Tu commences lentement l’offensive, alors que tu fais mine de rien. Tu prolonges la soirée avec la rousse pour tenter de voir jusqu’où ça pourrait aller. Parce qu’elle a son charme, la cardiologue. Et ce soir, il commence à te faire réellement craquer.

« Tu me fais pas peur, Ackerman. » L’étincelle de défi dans tes yeux, croise la sienne. Tu gardes tes opales plantées dans les siennes longtemps, assez pour que ça en devienne gênant. « On verra ça après quelques verres. » Tu ne peux pas te contenter du silence. T’es obligé de répliquer, trop orgueilleux. Tu ne pouvais pas lui laisser le point, même si le match ne se jouait que dans ta tête. « Allez, je te suis. C’est par où? » Tu t’engages alors dans quelques croisements, te rappelant, malgré l’alcool, le chemin à suivre. Il fallait dire que tu avais de l’entrainement, et même complètement déchiré, tu arrivais souvent à retrouver ton appartement. Et même si l’espace d’un instant, tu crois t’être perdu, après quelques choix hasardeux et avoir tourné en rond, tu retrouves en quelques minutes le bar. Vous rejoignez rapidement le comptoir et tu t’y accoudes, plissant tes yeux pour déchiffrer la carte trop floue. Tu sais exactement ce que tu veux, tu ne te souviens simplement pas du nom du shot. « Tu choisis pour moi, ok. Mais tu bois tout ce que je bois. » « C’est pas vraiment ce qu’on avait dit. » Tu rétorques dans un premier temps. « Mais ok. Tu tomberas avant moi. » De nouveau, tu te lances dans la provocation alors que ton regard se fait insistant. « Surprends-moi. » C’est étrange comme la si banale Caitriona devenait en une soirée la fille avec qui tu voulais passer la nuit. L’attirance devient lentement irrésistible et tu ne lâches ses yeux que lorsque le barman s’avance, l’interpelant pour commander. « Je vais commencer sympa. Deux Zombie brain pour fêter l’abandon de la neuro. » Que tu ricanes, reposant tes yeux sur ta collègue. Elle avait longtemps trainé dans ce service. « Et deux chiwawa. » Tu ajoutes, choisissant cette fois ci, un shooter plus corsé et flambé. Juste de quoi bruler deux palais déjà malmenés par l’alcool ingurgité jusque là. Tu t’assoies sur le tabouret à coté d’elle, proche, assez pour que vos genoux puissent se toucher. T’as encore envie de réduire l’espace. Lorsque les verres sont servis, tu attrapes le premier, et le tends vers elle pour l’inviter à trinquer. Tu engloutis ensuite le mélange, camouflant une grimace trahissant un certain dégout face à la texture du shot. Vraiment pas celui que tu préférais. « J’te voyais assez mal en neuro. Y’a que les prétentieux et les coincés qui choisissent cette spécialité. » Que tu fais remarquer, alors que tu attrapes le second verre que tu glisses devant Caitriona. « Si je t’ai dégouté de l’ortho, qui s’en est occupé en neuro? Wilson? Hartfield? » Tu demandes, provocateur. Tu te doutes que tu ne l’as pas empêchée de se lancer en orthopédie, que si elle avait vraiment aimé cette spécialité, elle t’aurait simplement ignoré. Mais ça t’amuse de l’évoquer de cette manière, comme si tu avais un quelconque impacte sur elle. Tu avales le second shot, lançant un regard insistant pour qu’elle en fasse de même. « Cela dit, tu avais l’avantage de pouvoir choisir la spécialité que tu voulais. Donc au final la cardio te va bien. C’est souvent les gens doués qui finissent là bas. » Tu ajoutes naturellement, le sourire en coin, comme si tu ne venais pas de lui faire un compliment. T’essayes simplement de l’amadouer. Peu importe si tu pensais ce que tu étais en train de dire ou non. gif (c) noaaahcentineo
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Message(#) Sujet: Re: right at the borderline (winston #3) right at the borderline (winston #3) EmptyJeu 6 Juil 2023 - 19:22


right at the borderline
Oliver était très certainement allé s’affaler sur son lit tout habillé, et sûrement que maintenant, il ronflait joyeusement, solide tronçonneuse qui réveillerait peut-être un voisin ou deux. Ou peut-être qu’il était en train de vider son estomac au dessus de la cuvette de ses toilettes. Ça n’avait que peu d’importance. Oliver était arrivé sain et sauf chez lui, prêt à décuver tranquillement, et c’était tant mieux pour lui. À vrai dire, Caitriona avait oublié jusqu’à son existence au moment même où Winston avait glissé une main autour de sa taille. Un contact? C’était suffisamment inhabituel pour être souligné, même si le brun, lui, ne semblait pas si perturbé par leur soudaine proximité. Il lui avait proposé une clope, et elle avait accepté sans réfléchir, admettant que comme beaucoup, elle fumait trop, récoltant un rictus moqueur au passage. Une chir cardio ne fumait pas, mais une interne avait le droit? Dans ce cas, l’irlandaise voulait bien garder son statut d’interne un peu plus longtemps. Tout pour que la fumée salvatrice puisse envahir ses poumons. « Profite alors. Tu vas bientôt gouter aux joies de gérer des internes incompétents. C’est aussi amusant qu’exaspérant. » qu’il avait marmonné, comme s’il se parlait à lui-même. La jeune femme l’avait frappé à l’épaule, sans ménagement. « Ils sont pas incompétents, t’es juste naze comme enseignant. » Nouvelle pique gratuite pour le chirurgien orthopédique, et Caitriona avait vu avec ravissement ses traits se froisser le temps d’une longue seconde. Puis il avait allumé sa clope, et heureusement pour elle, il avait quand même accepté d’embraser la sienne quand elle s’était penchée vers lui, la demande silencieuse. L’irlandaise était en train d’inspirer la fumée à plein poumon quand Winston lui avait appris l’existence d’un bar à shots pas très loin, et espiègle, elle n’avait pas attendu avant de le charrier, prétextant une pensée comme quoi il aurait déjà oublié ce verre qu’il lui avait promis. L’observant du coin de l’oeil, il avait exhalé à son tour. « Faut bien que je trouve une excuse pour prolonger la soirée avec toi. » L’ancienne interne s’était autorisée un petit rire, avant d’emboîter le pas à celui qui avait été son supérieur. « Si je te connaissais pas aussi bien, je jurerais que je te fais de l’effet. Mais c’était impossible, pas vrai? Après tout, ils se détestaient cordialement.

Mais peut être juste pas ce soir. Car s’il fallait être honnête, l’irlandaise admettrait sans difficulté qu’elle avait remarqué la lueur d’intérêt nouvelle dans les yeux du brun, quand elle même n’était plus aussi insensible que d’ordinaire à son charme. C’était troublant, c’était… Exaltant. C’était si différent de leur relation habituelle. Aux provocations exceptées, parce que ça restait leur jeu favori, et c’était d’ailleurs à ce jeu qu’ils s’adonnaient encore, avant même l’entrée dans le deuxième bar de la soirée. Installée au comptoir, déjà sur un tabouret quand Winston étudiait la carte debout, l’irlandaise avait accepté de boire ce qu’il commanderait… Tant qu’il ingurgitait exactement la même chose. « C’est pas vraiment ce qu’on avait dit. » Rien à foutre de ce qui avait été dit plus tôt. La cardiologue se sentait libre de changer les règles à loisir, dès que ça lui chantait. D’ailleurs elle était sur le point d’en informer son séduisant collègue quand il l’avait devancée. « Mais ok. Tu tomberas avant moi. » Elle était certaine que non. Mais alors qu’elle aurait pu riposter comme à son habitude, elle s’était laissée emporter un moment par ses propres pensées. Avait-elle vraiment songé à Winston comme étant séduisant? Si sa conscience lui hurlait que non, qu’il n’était pas charmant mais simplement le même mec horripilant que d’habitude, son corps, lui, avait un tout autre avis sur la question. En témoignaient les frissons qui avaient parcouru sa peau quand il lui avait lancé ce regard insistant, juste après qu’elle l’ait mis au défi à nouveau. Un autre jour, elle l’aurait cru incapable de la surprendre, mais ce soir, elle avait des doutes tant l’atmosphère devenait électrique entre eux. C’est le barman qui avait interrompu leur échange de regards, captant tout de suite l’attention de Winston, qui avait commandé dans la foulée ce qu’il avait repéré un peu plus tôt sur la carte. « Je vais commencer sympa. Deux Zombie Brain pour fêter l’abandon de la neuro. » L’abandon de ce service qu’elle avait pourtant tant apprécié, mais dont une erreur par rapport à son supérieur l’avait fait fuir. Va au diable, Hartfield. Dieu qu’elle avait honte de s’être imaginé des choses, de voir des signes là où il n’y en avait pas. « Et deux chiwawa. » Tous ces noms de cocktails ne lui disaient rien, rien du tout. Et elle espérait que Winston avait un minimum de bon goût là dessus. Et quand le barman avait tourné les talons, pour allier préparation et autres commandes, le brun s’était finalement décidé à s’assoir, réduisant la distance entre eux en s’asseyant sur le tabouret qui était si proche du sien. Le contact de leurs jambes se touchant n’étaient pas hasardeux, la jeune femme en était persuadée. Les premiers shots étaient apparus rapidement devant eux, et sitôt arrivés, sitôt avalés, le duo grimaçant en miroir face à la texture étrange du breuvage. Pas franchement le meilleur shot de sa vie, restait à espérer que le suivant serait meilleur. « J’te voyais assez mal en neuro. Y’a que les prétentieux et les coincés qui choisissent cette spécialité. » À coup sûr, qu’on le qualifie de cette façon ne plairait pas a Ruben. Mais pour le coup, ça avait eu le mérite de faire sourire l’irlandaise franchement. « Tu sais ce qu’on dit des chir ortho? Que vous êtes que des brutes sans cervelle, tout juste bons à casser des trucs. » Bien sûr, elle ne partageait pas cet avis, elle avait suffisamment travaillé en orthopédie pour savoir que c’était loin de la vérité. Mais si elle pouvait agacer Winston un peu plus, pourquoi s’en priver. Les deuxièmes shots étaient arrivés, et l’attention de Cait immédiatement captée par la petite flamme qui vacillait sur le dessus. « Si je t’ai dégouté de l’ortho, qui s’en est occupé en neuro? Wilson? Hartfield? » La jeune femme avait secoué la tête. Pourquooooi est-ce qu’il voulait parler de ça, au juste? « Va pas croire que t’as réussi à me dégoûter de l’ortho. Je suis partie parce que je pensais que mes compétences seraient plus reconnues et valorisées dans une autre spécialité, pas à cause de toi. » Ça lui aurait fait trop plaisir. Mais ça n’avait pas eu l’air de le convaincre totalement, son regard là fixant à nouveau comme s’il cherchait la vérité au fond de ses prunelles. Quand il avait avalé son shot, elle ne l’avait pas imité de suite. « Cela dit, tu avais l’avantage de pouvoir choisir la spécialité que tu voulais. Donc au final la cardio te va bien. C’est souvent les gens doués qui finissent là bas. » Croyant d’abord avoir mal entendu, l’air sérieux du brun l’avait convaincue qu’il ne plaisantait pas, et qu’elle tenait là un véritable compliment. Le seul et l’unique probablement. Alors plutôt que de gâcher le moment avec des paroles, la jeune femme s’était contentée d’un hochement de tête reconnaissant. Et parce qu’il avait été gentil, sûrement aussi à cause de l’alcool, sa langue s’était déliée avant même qu’elle ne s’en rende compte. « C’était Hartfield. » qu’elle avait finalement avoué dans un souffle, avant de boire à son tour. Le shot lui avait anesthésié la langue, et la chaleur de l’alcool avait imprégné sa gorge. « Mais ça n’a plus la moindre importance. » Elle avait changé de service, ils étaient tous les deux des adultes responsables et seraient capables de bosser ensemble sans soucis si l’occasion se présentait. C’était tout oublié, il ne s’était rien passé, point final. Mais alors qu’il avait réussi à lui arracher un nom sans grand effort, l’irlandaise avait eu peur qu’il ne décide de creuser l’histoire, ce qu’elle souhaitait à tout prix éviter. Alors elle avait tenté la première chose qui lui était passée par la tête pour le distraire et le persuader de passer à autre chose: se rapprocher encore, en réduisant un peu la distance qui les séparait toujours, à nouveau. Désormais, elle pouvait sentir sans mal la chaleur de son corps à travers le tissu de son jean, qui irradiait comme s’il était en train de se consumer. La jeune femme avait compris trop tard qu’elle se trouvait beaucoup trop près. Trop proche pour échapper à ce regard insistant qu’il avait dardé sur elle, à la sensation de son souffle sur la peau de son visage. La tension entre eux venait de monter d’un cran supplémentaire, alors que la jeune femme se noyait dans la confusion, en proie à un désir aussi fort qu’il était inattendu. Tout sourire ayant déserté sa bouche, l’irlandaise avait murmuré. « Est-ce que ces lèvres embrassent aussi bien que tu es arrogant et moralisateur? » Elle pouvait la voir aisément, cette lueur dans les yeux de Winston. Cette étincelle d’envie, d’attirance indéniable, qui tranchait si violemment avec la froideur habituelle de ses opales. Son regard était passé de ses yeux à ses lèvres une fois, puis deux. Et enfin elle avait envoyé au diable ce qui lui restait de logique, pour mieux passer une main derrière sa nuque et l’attirer à elle, effaçant ce qui les séparait encore. Sa bouche avait trouvé le chemin de la sienne si aisément. La limite était franchie.
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