La carrière de chanteur ne se résume pas seulement à sortir des musiques et à se produire sur scène. Bien malheureusement d’ailleurs. Pour être dans l’ère du temps, et vivre de ma passion, je dois faire avec les a côtés. Contrat publicitaire, plateau télé, émission sur le web, réseaux sociaux, bref vous l’aurez compris, tout ce qui fais que je vais être un minimum reconnu et donc plébiscité pour ma musique par la suite. Et c’est clairement pas la partie du métier que je préfère. Je pense même que je serai nettement plus heureux si je pouvais simplement chanter sans avoir la célébrité qui va avec. Mais j’ai pour coutume de dire qu’il ne fais pas cracher dans la soupe, et si j’ai pu me relever dès mes échecs, c’est aussi parce que ma notoriété m’a permis d’avoir une solide communauté qui ne pas laisser tomber et qui a été présente lorsque j’ai relancer un projet. Un deuxième album qui marche plutôt bien à dire vrai, en tout cas, je n’ai pas à m’en plaindre.

Et aujourd’hui, j’ai rendez vous. Si j’ai pas d’agent proprement dit, j’ai une société qui gère mes contacts avec les différentes marques et autres potentiel partenaire commerciaux. Je ne vais pas mentir, quand j’ai vu le projet présenté, j’ai été sceptique. Une marque de maquillage et skin care, très connu au demeurant de ce que j’ai pu en apercevoir. Mais disons que ça ne colle pas avec l’image de rappeur que je peut avoir. C’est peut être ça qui m’a motivé à accepter le rendez vous, ce meeting pour une première prise de contact. J’essaye de me faire un minimum présentable, après tout, c’est toujours important de faire bonne impression. J’entre dans ma voiture, adresse du lieu de rendez vous sur mon téléphone, et je me met en route, débarquant au bout de quelques dizaines de minutes au niveau de ce qui semble être les locaux de la marque. Poussant la porte d’entrée, je m’avance jusque l’accueil. Bonjour, Malik Fleming. J’ai rendez vous avec la direction. l’hôtesse d’accueil acquiesce et me demande la suivre. Quelques escaliers, et elle m’indique d’attendre près d’un bureau, qu’on va prévenir les personnes concernés de mon arrivé. Je lui adresse un sourire alors qu’elle me laisse seul, je prend place sur l’une des chaises. Passant mes deux mains sur mon visage. Jetant un coup d’œil à mon téléphone. Loin de me douter de la surprise qui m’attend.

Pourtant, j’ai une bonne mémoire. J’oublie rarement un visage, bon faut pas me demander de trop me souvenir des noms et prénoms, mais ça, c’est un autre débat. Je reconnaîtrait sans problème mon institutrice quand j’étais un gamin. Le fait est que la, j’ai eu besoin de plusieurs secondes. Quand elle sort de son bureau, quand elle se présente à moi. J’agis naturellement, je me lève afin de venir serrer cette main qu’elle me tend. Sourire au lèvre, aimable et courtois comme bien souvent. Après tout, ce genre de rendez vous est important pour ma carrière, ça n’est pas ce que je préfère, mais c’est obligatoire de travailler son image et être vu quand on fais ce que je fais. J’ai un sentiment étrange, un sentiment de déjà vu quand elle se coupe au beau milieu de sa présentation. Mais je n’y prête pas plus attention que ça. C’est bien ça. confirmant mon identité en quelque sorte. Je la suis, n’arrivant pas à me retirer ce sentiment de déjà vu que me trotte en tête depuis maintenant de longue de seconde. Petit à petit, les liens se font, je deviens alors persuader d’avoir déjà croisé sa route. Mais pas récemment, non, ça remonte. Ma mémoire semble décidé à me faire défaut, ou en tout cas à ne pas être aussi performante qu’elle peut l’être. Quand on entre dans son bureau. Je referme la porte derrière nous avant de murmurer. Kwanteen… et la, ça fais comme un tilt. Mon sourire s’étend, nostalgique de souvenir qui me revienne petit à petit. Sans avoir vécu une belle et longue histoire. La jolie jeune femme et moi même nous sommes fréquenté. Au lycée, rien de bien sérieux, nous étions jeune après tout. Je devais avoir 17 ou 18 ans, tout comme elle. Pourtant, j’ai l’intime conviction que nous aurions été élu roi et reine du bal si nous y avions été ensemble. Prétentieux ? Non, nous étions populaire voilà tout. Mais, du jour au lendemain, je n’ai plus eu de nouvelle. Et comme il n’y avais rien de bien sérieux, je suis simplement partis du principe qu’elle en avait eu marre, qu’elle c’était lassé ou bien même qu’elle avait trouvé chaussure à son pied. Quoi qu’il en soit, je ne lui ai jamais tenu rigueur d’avoir disparu des radars. Bien loin d’imaginé les véritables raison de cette éloignement brusque et soudain.

T’sais, si tu voulais me revoir, suffisait d’un petit message sur Insta. J’aurai répondu, j’suis pas rancunier. mon regard croise le sien alors qu’une large sourire illumine mon visage. Bras croisé contre le torse, j’observe, un peu trop longuement Saddie. Blague à part. Comment tu va depuis le temps ? je m’avance, je fais un léger tour du bureau, comme pour l’étudier sans vraiment le faire avant de me tourner de nouveau vers la jeune femme. Ça a l’air de plutôt bien fonctionné pour toi. Je n’ai entendu que du bien de ta marque. La société qui gère à peu près mon image n’a fais que de louer les qualités de ce que tu as réussi à bâtir. Félicitation ! plus que sincère, si nous nous sommes connu très jeune, ça ne m’empêche pas d’être véritablement heureux pour elle, content qu’elle semble avoir réussi à atteindre des certains sommets. J’avoue, je ne peut que trouver ça amusant que le hasard le plus total de la vie nous a remis sur le chemin l’un de l’autre. Surtout qu’à priori, rien ne semblais nous destiné à nous croisé de nouveau, si ce n’est le fait de vivre à Brisbane tout les deux. Il me semble même que j’ai déjà vu quelques uns de tes produits chez ma sœur.

C’est fou de ce dire que Brisbane est à la fois si grand et si petit. Les probabilités pour que la marque de Saddie me contact moi, c’était infime, c’était proche du néant. Et pourtant, nous y voila, une dizaine d’année après, dans son bureau. Je sais pas si le hasard fais bien les choses ou non. Ça me fais plaisir de la revoir, je suis pas un garçon rancunier et si je l’ai apprécié, sincèrement, vraiment. Je n’étais pas amoureux, nous étions jeune, peut être trop jeune. Sans aucun doute trop jeune pour ce qui a poussé la jolie jeune femme à déserter à me laisser sans nouvelle. Imaginez un peu ce qu’aurait été nos vies si finalement, elle n’avais pas pris cette décision ? Partir et mettre fin à cette grossesse. Elle et moi, papa alors qu’on était à peine majeur, voir pas encore là concernant. Non vraiment, ça aurai été un drame, non seulement auprès d’elle et de sa famille. De mon côté, je n’aurai pas cherché à faire de la musique ou autre chose du genre, j’aurai assumé mes responsabilités et essayer de trouver de quoi subvenir aux besoins qu’engendre un enfant. Enfin, bien heureusement, le pire a été évité.

J’ai forcément un sourire qui apparaît suite à sa réplique. Je hausse les épaules avec une moue presque désolé collé sur mon visage. [color=#006699]Sois indulgente. Ça fais quoi, dix ans ?[/b] penchant mon visage, la tentation d’en rajouter une couche est trop belle, alors je ne me prive pas. Puis j’ai mis tellement d’effort a essayé de t’oublier après que tu sois partis, brisant mon cœur au passage. Qu’il faut me comprendre. j’en fais des tonnes, j’en rajoute. Je vais pas dire que ça m’a fais plaisir qu’elle disparaisse comme ça, mais pas à ce point là quand même. Toujours l’art et la manière de tourner les choses à ton avantage à ce que je vois. la réalité c’est que ni elle ni moi nous attendions à nous revoir aujourd’hui. Une bonne surprise en sois. Pourtant, mon regard se fronce un petit peu quand elle répond, quand elle se répète, qu’elle insiste. Ça fais beaucoup de bien quand même. Mais j’suis content pour toi. même si déjà jeune, on aurai pu facilement deviner que Saddie réussisse autant. Sa force de caractère a toujours été un sacré atout, le genre d’atout qui vous emmène là où vous voulez être. Ouais, comme dans toutes carrière, y a des hauts et des bas. Mais la, ça repart pas mal. Le deuxième album plaît bien. Faut continuer maintenant. et par continuer, j’entends ne pas faire de la merde comme la première fois. Mais cette fois ci, je suis plus âgé, plus mature, j’ai plus d’expérience aussi. Je devrait pas refaire les mêmes conneries que mes débuts.

Je l’écoute, hochant la tête à ses propos. C’est peut être là que nos carrières se rejoignent mine de rien. Faire quelque chose qui nous plais, qui nous ressemble, qui nous reflète. Que ça sois de la musique ou des produits cosmétiques. Je deviens un peu plus perplexe devant sa question. Je t’écoute ? et elle me surprend d’autant plus. Croisant mes bras contre mon torse, prenant une inspiration. T’en fais pas, c’est de l’histoire ancienne. Puis on c’était rien promis, t’avais pas la bague au doigt. autant dédramatiser les choses, ça fais chier sur le moment, mais on ne se devait rien. Maintenant que c’est passé, que ça remonte. J’peux au moins savoir pourquoi ?