Finding wild berries with the wildest of them all ↟ Robin

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finding berries with the wildest of them all

Prise d’un sursaut de confiance concernant son statut de rongeur costaud, Robin se propose de grignoter nos glands fraîchement trouvés sans les cuire auparavant. Je m’empresse de refermer ma main autour de ma cueillette en voyant ses petites serres d’écureuil s’en approcher perfidement : je sais désormais qu’il faut être rapide pour lui éviter d’ingérer au hasard les plantes douteuses qu’elle ramasse dans la forêt. une fois pas deux. Un champi hallucinogène suffira pour aujourd’hui. La mine butée, mon amie accepte son sort à contre cœur et lance un regard farouche en direction de la clairière que nous venons de quitter. Comme pour appuyer ses craintes, voilà que notre guide apparaît en sortant d’un fourré (n’avait-il pas mieux à faire que de nous épier ?) « Hin hin hin… alors, on a besoin d’eau ? Ça tombe bien, j’en ai justement récupéré. » Il y a un décalage un peu malsain entre le sadisme évident de son plaisir et la solution qu’il semble nous apporter de bon coeur. Peu émue par ses intonations douteuse, Robin propose un troc équitable : « Ah bah cool, file nous l’eau, on t’file un gland. » Le visage de l’autre se froisse de satisfaction. « …malheureusement… » Sa façon de savourer le moindre de ses mots me fait rouler les yeux d’impatience. « …il vous faudra trouver votre propre eau… c’est comme ça, c’est la loi de la jungle. » Plus que la loi de la jungle, j’aurais envie de répliquer que c’est surtout le but du stage : nous apprendre à nous débrouiller pour survivre seules en forêt. Mais à bien le regarder on dirait presque qu’il espère perdre quelques recrues dans un fossé pour souligner sa propre débrouillardise forestière. Je lui en ferais bien la remarque, mais le « Ok » unbothered de Robin surpasse toute insulte aussi je n’ai aucun mal à fermer ma gueule, pour une fois. Me retournant pour dissimuler le sourire qui veut fendre mes lèvres en le voyant si fulminant et pantois, je l’imite et fait une petite réserve de glands dans un mouchoir que j’enroule en balluchon avant de l’attacher à ma ceinture. « C’était incroyable. » Je souffle à Robin alors que dans notre dos, il cherche encore une répartie qui ne lui donnerait pas l’air de trouver la tâche plus difficile que la petite blonde-fraise. « Tu ne lui aurais pas davantage cloué en bec en lui faisant gober un gland tout sec. »

Bras dessus, bras dessous, nous remontons le chemin terreux jusqu’à la rivière. Du moins c’était le plan, avant que le ciel jusque-là bleu ne se couvre de nuages et qu’une averse vicelarde nous tombe nous la gueule. « Changement de plan, faut qu’on se trouve un abri. » Si mes aventures dans les rocheuses m’ont bien appris un truc, c’est que la pluie est fourbe. On pourrait être tentée de soldier on et poursuivre son chemin, mais c’est un coup à se retrouver trempée jusqu’aux os et risquer l’hypothermie au moindre coup de vent. On accélère le pas, on s’enfonce dans la végétation toujours plus dense pour éviter l’humidité qui cherche à se faufiler par les ouvertures à nos cous et nos poignets. C’est Robin qui repère la grotte en premier. Même si le guide dans notre dos tente de s’emparer de cette victoire en prétendant nous guider d’un grand cri alors que nous trottions déjà dans sa direction. « Première leçon : toujours s’abriter dans une grotte ou un refuge ! » Il souffle comme un bœuf en nous rejoignant, ses cheveux dégoulinants faisant comme une frange grossière sur son front suspicieusement terreux. « Heureusement qu’on est pas allées faire trempette alors. » Je réplique avec une pointe d’impatience en posant mon sac à dos dans un coin et retirant ma veste technique pour la laisser sécher. « Bah oui heureusement ! » J’ignore s’il le fait exprès ou s’il n’a réellement pas saisi l’ironie dans ma remarque. Fatiguée d’avance à l’idée de me concentrer trop longtemps sur son cas, je décide plutôt de me tourner vers Robin. « L’avantage c’est qu’on va pouvoir se faire un petit goûter en attendant que ça se calme, suffit de laisser une casserole dehors pour récolter l’eau… » Tout en parlant, je déplie un contenant en étain de mon kit et l’installe à l’entrée de la grotte. « Et faire un feu de camp en attendant que ça se remplisse. » « Moui, c’est une possibilité. » Intervient notre guide avec une moue peu convaincue. Je me tourne vers lui, agacée mais quand même un peu intriguée de découvrir ce qu’il estimerait plus efficace. La réponse que j’attends ne vient pas, car il s’empresse alors d’aiguiser son couteau suisse (au cas où) en grommelant qu’il ne va pas nous mâcher tout le travail non plus. Soit, nous décidons donc de l’ignorer d’un commun accord. « J’ai la mèche, il nous faut du petit bois sec, des pierres et des bûches plus importantes. Voyons voir ce qu’on peut rassembler. » La mèche, c’est un peu de coton et un tube de vaseline que je trimballe toujours dans la nature. Confiantes, on se met donc en recherche.

Pando + whitefalls

Le destin:

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The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

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(#)Ven 08 Mar 2024, 12:34

"Finding wild berries with the wildest of them all" @jameson winters

« C’était incroyable » me flatte mon amie tandis que je contiens ma fierté en pinçant les lèvres, lui jetant un regard luisant de coquinerie. « Tu ne lui aurais pas davantage cloué en bec en lui faisant gober un gland tout sec. » Cette fois son imagination a raison de ma fausse modestie et je ricane méchamment tout fort. « Gober un gland tout sec, hou hou hou », répétais-je en essuyant une petite larme au coin de mon œil alors que nous nous éloignons guillerettes. Du moins jusqu’à ce que Jaimie ne temps bifurque soudainement. « Changement de plan, faut qu’on se trouve un abri. » Ah ? Sans doute a t elle senti un danger que mon nez encore inexpérimenté n’a pas capté. Aussi lui fais-je une confiance aveugle et, sans poser de questions mais non sans serrer les fesses, me mit à suivre mon amie alors qu’elle m’entraîne dans la végétation dense et farfelue. Elle est une fleur sauvage après tout, elle est dans son élément. Je suis quant à moi plutôt une fleur du bitume, même si la nature est aussi mon élément. Je sais par exemple que la discrétion est de rigueur par ici, qu’un craquement de branche pourrait s’avérer fatale et « UNE GROTTE ! » m’enthousiasme-je d’un coup a la vue de cette derriere alors que la pluie commençait à m’aplatir les cheveux. Grotte me rappelant d’ailleurs une drôle d’aventure Irlandaise dans une autre vie mais avant que je ne puisse la compter à mon amie, une voix lugubre grince dans mon dos. « Première leçon : toujours s’abriter dans une grotte ou un refuge ! » je crache comme un chat, les doigts crochus d’irritation. « Le revoilà… » persiflé-je, horrifiée. Il huff et puff et je lui jette un regarde mauvais. « Heureusement qu’on est pas allées faire trempette alors. » « Bah oui heureusement ! » je regarde mon amie, secoue la tête. « Il a pas compris » « L’avantage c’est qu’on va pouvoir se faire un petit goûter en attendant que ça se calme, suffit de laisser une casserole dehors pour récolter l’eau… » enchaîne Jaimie qui ne se laisse pas décontenancer pour si peu « Et faire un feu de camp en attendant que ça se remplisse. » j’hoche frénétiquement la tête. Et puis… « Moui, c’est une possibilité. » lâche l’autre peu convaincu, mais l’a t on seulement sonné ? Il se met alors à aiguiser son couteau de façon mystérieuse et je fais une note mentale de, s’il se sent d’humeur chasseur, l’abattre sur le champ avec mon bâton de Gandalf. « J’ai la mèche, il nous faut du petit bois sec, des pierres et des bûches plus importantes. Voyons voir ce qu’on peut rassembler. » « chic chic chic ! c’est une side quest ! tu es si sage Jaimie… comme une vieille chouette guide mystique ! » et nous nous mettons à la recherche des ingrédients pour compléter la quête… et nous galérons un brin « bon, je me sacrifie, je vais chercher le bois dehors ! » décidé-je vaillamment après quelques instants. Derrière moi, j’entends le guide fanfaronner que lui saurait faire un feu sans bois. « Roh ça va, ça va ! J’ai bien compris ton p’tit jeu de parade nuptiale, tu veux impressionner mon amie, tu sauras qu’elle a déjà un viking dans l’œil, mais vas y, fait le ton feu, moi j’te pari que j’arrive à trouver du bois avant que t’aies le temps de dire « gland » ! Allez, may the best man win ! » je suis cinglante, fine, redoutable. Lui fait le mec détaché mais je vois bien que son ego est piqué. Alors confiante, je sors hors de la grotte à la recherche du bois magiquement sec sous cette averse, roulant des épaules comme des mécaniques et…

Win : … glisse et dégringole une colline quelques mètres plus loin, hurle un AAU SECOUUURS alertant mes camarades d’infortune de ma situation précaire, les attend à présent accrochée à une petite branche.
So close : … trouve le bois et revient, mais l’autre a allumé son feu, roucoule comme un paon.
Fail : … ramène du bois humide, l’autre n’a pas réussi son feu, c’est un échec pour tout le monde.

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Dernière édition par Robin-Hope Berry le Ven 08 Mar 2024, 12:47, édité 3 fois

(#)Ven 08 Mar 2024, 12:34

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☾@robin-hope berry & jameson☽

« chic chic ! C’est une side quest ! Tu es si sage Jaimie… » Robin, délicat mélange de fée des bois cottage core et de petite nerd néon des nuits. Flattée, j’hausse une épaule faussement modeste, prête à roucouler de flatterie, quand soudain… « comme une vieille chouette guide mystique ! » une petite teigne insultante, aussi. Mais ma mine ne s’en froisse pas pour si peu. A vrai dire, je comprends aisément à son air ravi qu’elle ne considère pas ce choix douteux de mots comme une injure, alors autant ne pas s’en formaliser. Nous reprenons donc notre quête sous l’œil mauvais de celui qui devrait nous encourager mais semble espérer notre échec. Nous l’ignorons, en dépit de la difficulté de notre tâche. Après avoir fouillé tous les coins de la grotte sans rien trouver d’autres que de vieilles feuilles séchées, mon amie se redresse vaillamment. « Bon, je me sacrifie, je vais chercher le bois dehors ! » J’acquiesce d’un hochement de tête, m’apprête à lui glisser un ou deux conseils pour trouver du bois sec qu’on pourra utiliser, mais notre guide juge plus important de se mousser en sous entendant qu’il saurait faire du feu sans bois. Je lui aurais bien demandé s’il comptait mettre le feu à son cul ou à ses fringues mais une fois de plus Robin est plus rapide pour clouer le bec de son Némésis. « Roh ça va, ça va ! J’ai bien compris ton p’tit jeu de parade nuptiale, tu veux impressionner mon amie, tu sauras qu’elle a déjà un viking dans l’œil, mais vas-y, fait le ton feu, moi j’te pari que j’arrive à trouver du bois avant que t’aies le temps de dire "gland" ! Allez, may the best man win ! » Il étouffe un grognement suspicieusement affecté, moi un ricanement du nez. Je crois que mes lèvres esquissent même un petit sourire en dépit de mes sourcils qui restent obstinément froncés. Je crois que c’est l’allusion à son viking de frangin, une façon de surcompenser au petit froissement inutile qui s’est emparé de mon cœur à l’idée qu’il serait bien plus agréable de partager cette aventure et notre grotte avec lui qu’avec notre guide et son ego ridicule. « JE SUIS LE SEUL HOMME ICI ! » Il lance dans son dos, m’arrachant un sursaut en appuyant sur le désagrément de sa présence. Il a l’air worked up. Je ne sais pas très bien si Robin a visé juste avec son histoire de parade nuptiale ou s’il perd sueur et cheveux à l’idée qu’elle s’imagine être un meilleur homme que lui mais y’a un truc. Mais au fond j’en ai pas grand-chose à foutre alors je l’ignore et me contente d’arranger mes petites feuilles comme une sorcière fripée en regardant Robin s’éloigner.

Elle n’a fait que quelques pas quand elle disparaît, comme aspiré par le sol. A sa place, le vide et un cri déchirant. Mon sang ne fait qu’un tour et je saute sur mes pieds, ignorant notre guide qui lâche un petit « Qu’est-ce que j’disais ? » aussi inquiétant que satisfait. Dehors, la pluie s’abat sur mon visage et mes bottes s’enfoncent dans la boue, mais je n’y prête pas la moindre attention. « Robin ? » Je l’appelle d’une voix forte à laquelle répond un couinement incompréhensible mais facile à localiser. Elle est là, à quelques mètres, la mine trempée et déconfite, le petit corps musclé enroulé autour d’une branche à la solidité contestable. « Bouge pas, je viens te chercher ! » Je m’élance vers la grotte, faisant toutefois attention à ne pas glisser sur les feuilles trempées et plonge dans mon sac à dos pour en sortir une corde de sécurité. « Je ne ferais pas ça si j’étais toi… » « Oh ta gueule toi. » Pas le temps de rassembler la moindre miette de politesse ou de sympathie alors que j’ai d’autres créatures des bois à sauver. En l’occurrence mon amie, qui tremblote sous la pluie et me fend le cœur tellement elle ressemble à un renardeau esseulé. Cette vision un poil pathétique est probablement ce qui me décide à ne pas me contenter de lui lancer la corde mais de plonger dans le gouffre à ses côtés pour la repêcher. « Je vais accrocher la corde à un arbre et venir te chercher. » Je lui raconte d’une voix calme pour qu’elle ait quelque chose à quoi se rapprocher pendant que le trouve un tronc solide et l’enroule d’un nœud compliqué. L’autre morceau, je l’enroule autour de ma taille et m’approche du rebord pour évaluer le terrain. « Bordel mais comment t’as fait pour ne pas voir que c’était le vide sous tes pieds ? » Son attention relative m’épate autant qu’elle m’effraie. Je prends ma corde et mon courage à deux mains et entreprend une descente en rappel pendant qu’elle me narre ses aventures d’une voix plutôt courageuse quand on voit la situation dans laquelle elle s’est fourrée.

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"Finding wild berries with the wildest of them all" @jameson winters

« ROBIN? » « À MOI! » la pluie martèle mon visage comme de minuscules petits poings teigneux, mes cheveux trempés m’empêchent presque de respirer, mes bras et guiboles se cramponnent désespérément à une branche glissante et je ne suis pas sure de savoir si je suis à l’endroit où à l’envers.

« Bouge pas, je viens te chercher ! » heureusement, Jaimie semble avoir la situation bien en main et j’hoche fébrilement la tête, cramponnée comme jamais. « Je ne ferais pas ça si j’étais toi… » « Oh ta gueule toi. » Je glousserai bien, si je n’étais pas aussi occupée à craindre pour ma vie. « Je vais accrocher la corde à un arbre et venir te chercher. » « VIIITE » couiné-je, désespérée. Mes doigts glissent et s’étranglent sur l’écorce de l’arbre, ma cuisse tremblote, je ne vais guère tenir plus longtemps. « Bordel mais comment t’as fait pour ne pas voir que c’était le vide sous tes pieds ? » je sanglote sans larme « ILS M’ONT PIÉGÉS ! » braillé-je, presque courroucée. « ENCORE UN COUP DES BRACONNIERS ! JE LES DÉTESTE PLUS QUE TOUT ! » Soudain, mon amie apparaît à mes côtés telles une Spiderwoman badass des bois et je m’empresse de lancer une jambe vers elle pour tenter de m’accrocher à sa taille tel un ouistiti. Je glisse plusieurs fois, ses sourcils sont froncés, je hurle, me cramponne enfin, nous chahutons un coup, manquons de tomber à notre mort certaine, et enfin, remontons vaillamment la pente assassine. Une fois en haut, je saute sur le sol, tremblant de tous mes membres, haletant comment un chat prêt à cracher et une boule de poils, et puis soudain « OH YEAH ! » je tape dans mes mains puis lève les doigts vers Jaimie pour qu’elle en fasse de même. « SAUVETAGE INTEMPESTIF EN FORÊT AMAZONIENNE WHAT WHAAAT » je suis ambiancé à présent. Mais j’ai aussi froid et ainsi, j’éternue, tremble, me remet en boule sur le sol. « … Je veux un chocolat chaud » greloté-je piteusement.

Win - non loin de là, Jaimie trouve des branches relativement seches, nous pouvons faire un bon feu, et qui sait, un chocolat chaud à partir des œufs de Pâque qui traînent dans mes poches ?
So close - Mr Guide relou se ramènent conquérant avec des branches sèches qui semblent tomber du ciel et se dirige vers la grotte en roulant des épaules non sans nous jeter un regard plein de suffisance.
Fail - pas de bois sec aux alentours, il faudra continuer de chercher, en attendant je ne peux pas rester dans ces fringues mouillés !

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Dernière édition par Robin-Hope Berry le Jeu 18 Avr 2024, 21:21, édité 2 fois

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« ILS M’ONT PIÉGÉS ! » La voix courroucée me perce le tympan et me rassure sur la vigueur de mon amie, qui a visiblement encore assez d’énergie pour accuser un Némésis imaginaire et se cramponner à sa branche. « ENCORE UN COUP DES BRACONNIERS ! JE LES DÉTESTE PLUS QUE TOUT ! » Elle tremble de tout son petit corps, de peur un peu. De colère surtout. Suivant pour une fois le conseil de Phoenix, je ne cherche pas à comprendre le chemin sinueux que ses pensées ont suivi pour en venir à la déduction que sa situation précaire était due à des braconniers. Le plus important en cet instant c’est de lui éviter de dégringoler plus bas et se blesser. Je pourrai toujours m’amuser à décortiquer son esprit aussi troublant que fascinant quand nous seront de retour dans la grotte, au coin du feu que notre guide ne semble pas pressé de nous aider à allumer. « Tiens bon, j’arrive. » Je me contente donc de lui glisser en me laissant tomber en rappel à ses côtés. Ses yeux plissés me dévisagent avec méfiance puis s’ouvrent tout grand alors qu’elle lance non pas une main mais une jambe dans ma direction. « Attends, Robin, qu’est-ce que tu fous ? » Je proteste calmement en constatant que ses ronds de jambe improvisés, en plus de manquer passablement d’efficacité, m’empêchent aussi de m’approcher pour passer le mou de la corde autour de sa taille et la sécuriser. Elle hurle, panique, agite la branche si fort que je considère un instant la possibilité de choper sa jambe aventureuse pour y enrouler la corde et la remonter par les pieds. Je n’ai pas le temps de mettre ce plan douteux à exécution car elle finit par accrocher ma taille avec une force déconcertante et s’agrippe à mon corps avec toute la détermination d’un bébé koala luttant pour sa vie. Moi, j’essaie de l’écarter juste assez pour lui passer cette foutue corde de sécurité autour de la taille. Des tentatives qui ressemblent davantage à une bataille de hobbits, version suspendue dans les airs. Enfin, nos gestes trouvent une certaine harmonie, et, une fois mon amie enfin sécurisée et accrochée à autre chose que ma taille, nous parvenons à nous stabiliser assez pour remonter.

Avec la pluie, les bourrasques et le cocktail glissant de roche boueuse sur laquelle nous peinons à prendre appui l’ascension n’est pas de tout repos. Et malgré mes excursions d’escalade, je suis à bout de souffle arrivée en haut. Robin n’est pas dans un meilleur état. L’effort et l’adrénaline la font trembler comme un chihuahua cocaïné et cracher comme un chat mal brossé. Vaguement inquiète, j’enroule soigneusement la corde autour de mon coude et mon poignet en la guettant du coin de l’œil quand soudain. « OH YEAH ! » Elle se redresse, grand sourire plein de fierté creusant des fossettes dans sa bouille vengeresse et tape dans ses mains, les yeux brillants d’enthousiasme. « SAUVETAGE INTEMPESTIF EN FORÊT AMAZONIENNE WHAT WHAAAT » Elle est si pleine d’entrain que je n’ai pas le cœur de corriger sa géographie hasardeuse et me contente de taper dans la main qu’elle me tant avec un sourire indulgent. « Forêt australienne s’il vous plait. » s’empresse d’ailleurs de souligner notre guide qui n’a servi à rien, depuis la grotte où il est toujours confortablement abrité. Je décide de l’ignorer, parce que si je devais lui témoigner la moindre attention, je crois que je finirai par lui coller un procès pour incompétence crasse et non-assistance à une personne en danger sous sa responsabilité. Des termes avec plus de poids que si je le traînais devant les tribunaux simplement pour être un sale con (ce que, soit dit en passant, il mériterait). Robin me ramène à elle avec un éternuement qui relance aussitôt ses tremblements. Elle coule sur le sol, toute son énergie dissipée aussitôt qu’elle était arrivée, sa voix faible et déchirante alors qu’elle se met à implorer : « … Je veux un chocolat chaud. » Mon cœur chavire et je m’accroupie à ses côtés afin de poser une main sur son épaule glacée. « Viens te mettre au sec, je vais voir ce que je peux trouver. » Je lui promets alors en l’entraînant vers la grotte. Hors de question qu’elle ressorte, trempée et tremblante comme elle est.

Bientôt, nous avons retrouvé la protection de la grotte et la tempête tropicale ne fait plus qu’une trame sonore plutôt agréable en faisant rage à l’extérieur. « Retire tes pompes, tes chaussettes, ton pantalon et ton haut. » Je lance à mon amie sans trop réaliser que je suis passée en mode armée. Par que j’y ai déjà mis les pieds, même si j’ai pu en avoir un vague aperçu à travers les quelques missions particulièrement compliquées où Kyte semblait retrouver de vieux réflexes pour gagner en efficacité. Bizarrement, c’est dans ce moments que je me sentais la plus rassurer, tant son flegme habituel avait tendance à me stresser. Pendant que Robin s’exécute, je sors une serviette de camping de mon sac à dos. Le genre de truc que j’amène toujours avec moi, même si je ne pense jamais avoir à m’en servir, puis je l’enroule autour des épaules grelottantes de mon amie. « Reste en boule là-dessus, je vais trouver de quoi faire du feu. » Mon sac sur les épaules, je suis sur le point de sortir quand mon regard glisse vers le guide louche qui aiguise toujours ses couteaux. « Toi, avec moi. » Hors de question que je le laisse dans la grotte avec mon amie à moitié déshabillée. Comme de nombreuses femmes, à choisir entre me retrouver coincée en forêt avec un homme ou un ours, je choisis un ours sans hésiter. Je vois bien qu’il a envie de protester, mais je parviens à l’amadouer en lui confiant que je ne saurais pas trouver du combustible sans son aide. C’est seulement à ce moment qu’il se relève, tout requinqué. « Je reviens vite, et à mon retour je te ferais cuire un truc chaud. » Je promets avant de remettre ma capuche pour repartir sous la pluie en compagnon de celui que je comptais bien perdre en forêt.

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Une voix monocorde et intempestive me picote le tympan mais je n’y prête guère attention. J’ai froid, je veux un chocolat, je grelote de toutes mes dents tel un lama kuzco dramatique. Jaimie me tire délicatement mais fermement dans la grotte et m’ordonne de me foutre a poil (en gros). Bon, why not. M’exécutant sans pudeur, je m’enroule néanmoins bien évidement dans sa couverture de survit lorsqu’elle me la tend, attendant impatiemment que cette dernière me réchauffe le popotin congelé. « Reste en boule là-dessus, je vais trouver de quoi faire du feu. » Jaimie est passée en mode problem solving action reaction et elle dirige ses alentours au doigt et à l’œil, c’est à dire moi (réduite au stade de boule), le guide charlatan (qu’elle ne manque pas d’emmener sous le bras) et assurément tout autre individu, animal, feuillage ou caillou qui croiseront sa route. J’opine joyeusement non sans greloter férocement. D’habitude l’autorité me donne envie de mordre, mais avec Jaimie je n’ai encore jamais eu cette réaction. Peut être parce que contrairement à une vaste majorités de tartuffe, quand elle décide de prendre les choses en mains, elle sait réellement de quoi elle parle. « Je reviens vite, et à mon retour je te ferais cuire un truc chaud.» « Va sans crainte mon p’tit, j’bouge pas d’ici hi hi ! » plaisanté-je fébrilement, l’œil semi fermé. Je regarde mon amie s’éloigner en tirant l’autre par les oreilles (je l’ai vu de mes yeux vus), je regarde les branches s’agiter au gré du vent, je regarde la pluie tomber clap, clip, clap, petite pluie d'avril, tombe du ciel en jolis diamants, clap, clip, clap ma vision se brouille, je me sens apaisée, un ours s’approche, me renifle la truffe, nous rigolâmes de mon coeur, il s’apprête à faire de la soupe miso, je lui dis qu’on est pas des poissons, qu’on est pas lundi non plus, alors Thompson en string léopard me dit que j’ai un examen et que si j’échoue, Leila ira en détention juvénile, mais je ne comprends rien aux questions et la page est faite de chaussettes roulées en boule NOOOON. Je me réveille en sursaut et en sueur froide. A l’entrée de la grotte, une silhouette se démarque dans pénombre « Quel cauchemar horrible ! Des chaussettes sales en plus !! » En face, pas de réaction immédiate, je plisse les yeux pour apercevoir…

Win - Jaimie, qui revient avec des branches (victoire !) et sans le mufle ambulant (re victoire)
Mitigé - Le charlatan !! Qui s’élançait héroïquement vers un appel à l’aide dit-il - et a décidé de rebrousser chemin le temps de reprendre quelques forces…
Fail - Un ours (comme dans mon rêve prémonitoire ! Sauf qu’il semble déguster un poisson et non une soupe miso…)

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Dernière édition par Robin-Hope Berry le Dim 26 Mai 2024, 20:51, édité 1 fois

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Ma mini scie en main, je m’efforce de rassemble plus de bois sec possible dans un temps record. Pas que j’ai particulièrement froid, au contraire, l’effort que je fournis me donne plutôt envie de balancer ma veste un peu plus loin. Mais je suis hantée par la vision de Robin que j’ai laissée dans la grotte, grelottante et vulnérable, et combien je voudrais déjà être de retour auprès d’elle pour faire un feu, lui offrir la boisson chaude que je lui ai promise et voir les couleurs revenir sur ses joues pâles et tremblantes. Je glisse chaque rondin de bois grossièrement coupé sur une petite pile bien à l’abri sous mon k-way. Quand ma récolte menace de dépasser, je glisse à nouveau la scie dans son étui et m’éponge le front du poignet. ça devrait faire l’affaire…. Satisfaite, je noue les manches du k-way entre elles et soulève mon baluchon improvisé, ignorant dignement la façon dont mon dos proteste sous ce poids. Au risque de sonner comme un vieux fou que j’ai surement trop longtemps côtoyé, il faut croire que ce genre d’aventures forestières ne sont plus tout à fait de mon âge. Avec un demi sourire aux lèvres, je remonte le chemin boueux et nimbé de fougères envahissantes en réalisant que, comme lui, cette sage observation ne parviendra pas à me tenir éloignée de la nature sauvage bien longtemps. Car la forêt et les montagnes m’ont toujours parlé, et je n’ai jamais manqué de laisser leur appel me guider.

Mon humeur s’assombrit lorsque j’atteins la grotte. Moi qui me faisait une joie de retrouver mon amie, je me retrouve face à une ombre qui se tient, immobile… menaçante ? à l’entrée. Mon premier instinct et de ressentir une vague d’exaspération à l’idée que le guide dont je venais de me débarrasser, puisse nous avoir retrouvées. Puis je me souviens qu’il est parti comme un héros vers une fusée de détresse qui avait explosé dans la direction opposée. Je veux bien qu’il soit inutile et inconscient, mais surement pas au point de laisser un de ces stagiaires aussi ouvertement dans la merde. Quant à la possibilité qu’il puisse s’agir d’un camarade sympathique et paumé, elle ne m’effleure pas l’esprit. Vous savez cette question philosophique qui demande aux femmes si elles préfèreraient se retrouver coincée en forêt avec un ours ou un homme ? Moi je réponds systématiquement l’ours, sans hésiter. Parce qu’on peut s’en sortir indemne si on sait y faire pour éviter de se comporter en proie ou avec les outils de protection adaptés. Tandis qu’un homme… ces viles créatures arrivent déjà à se comporter de façon nauséabonde dans la rue en pleine journée alors je ne préfère même pas imaginer ce dont ils seraient capables dans le couvert de la forêt.

Ces pensées me traversent comme un réflexe, résultat d’années à devoir assurer ma propre sécurité et d’une bonne dose de misandrie pas totalement assumée. J’ai juste ces trois préceptes qui me tournent dans la tête. Si quelqu’un à la capacité de nuire, l’opportunité de nuire et l’intention de nuire, la meilleure défense ça reste encore la frappe préventive. Capacité, check. Opportunité, check. Bon l’intention àa reste encore à prouver… Mes doigts se referment autour du pepper spray que je trimbale dans la très rare éventualité où je rencontrerais une bête sauvage particulièrement enragée. Le cœur battant, je me faufile dans les feuillages pour me rapprocher du type qui n’a pas bougé. Maintenant que je suis plus près, je vois clairement l’éclat de la lame qu’il fait tourner entre ses doigts alors qu’il observe sans un mot mon amie qui vient visiblement de se réveiller. « Je ne bougerais pas, si j’étais toi. » Que l’inconnu murmure d’une voix morne. Intention de nuire, check. C’est l’indice qu’il me fallait je m’élance hors de ma cachette et abat mon coude contre la nuque de mon adversaire comme Phoenix me l’avait montré, il y a bien longtemps dans un motel pourri au milieu de l’Australie.

Le type s’étale sur le sol, je brandis mon pepper spray, prête à asperger sa face de tueur en série qui aurait mieux fait de rester dans son lit, quand soudain. « Le guide. » Je souffle, mon ton empreint d’horreur et de disbelief. « Bordel mais t’étais pas censé aller aider quelqu’un ? Et puis c’est quoi ton délire avec les couteaux ?! » Sonné et encore au sol, il hésité visiblement entre la colère et la contrition, opte finalement pour quelque chose entre les deux. « Je voulais seulement la prévenir qu’il y a un serpent à côté d’elle ! » J’incline la tête en clignant des yeux. Je ne m’attendais pas à ça. Visiblement le serpent non plus, car au lieu d’attaquer qui que ce soit, il profite de cette altercation pour filer vers la végétation dans un sifflement outré. « Ben voilà ! Bravo ! Vous pouvez dire adieu à votre dîner ! » Grogne le guide en jetant sa casquette au sol comme un gosse de dix ans, tout prêt à être claqué. « T’emballe pas, dans tous les cas on l’aurait pas mangé. » Je suppose que j’aurais pu m’excuser de l’avoir ainsi laminé, mais à un moment faut que le mec apprenne qu’il ne peut pas s’amuser à susurrer des conseils ressemblant à des menaces sans la moindre répercussion. Je me désintéresse donc de lui et vient m’accroupir auprès de Robin après avoir laissé mes bûches retombée sur le sol. « Ça va mon biscuit ? » Je ne sais pas pourquoi je l’appelle comme ça. Les surnoms, ce n’est pas vraiment ma marque de fabrique. Mais Robin ses yeux pétillants et doux à la fois, Robin me fait penser à un roulé à la cannelle. Et puis merde, j’étais inquiète pour elle !

Pando + whitefalls

follow in no footsteps listen for the true guides

The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

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"Finding wild berries with the wildest of them all" @jameson winters

« Je ne bougerais pas, si j’étais toi. » susurre la chaussette sale en s’approchant lentement de moi et tout à coup j’aperçois dans sa main… le reflet D’UNE LAME TRANCHANTE ?! « AU SECOUUUUUR » hurlé-je à la mort en me redressant vivement, cou tendu, main tâtant autour de moi à la recherche d’un caillou pour me protéger. Rapidement, j’en trouve un pointu et au moment où je le lance sur la chaussette, cette dernière s’écroule sur la sol… morte !

Et alors : « Bordel mais t’étais pas censé aller aider quelqu’un ? Et puis c’est quoi ton délire avec les couteaux ?! » la voix de ma Jaimie ! C’est elle ma sauveuse ? Evidemment que c’est elle. Et mon agresseur c’est - je me frotte les yeux et ma vision s’éclaircit pour reconnaitre gisant à terre la forme désagréable… du guide. Evidemment que c’est lui. « Je voulais seulement la prévenir qu’il y a un serpent à côté d’elle ! » « Aw, c’est plutôt gentil » « Ben voilà ! Bravo ! Vous pouvez dire adieu à votre dîner ! » « Aw, ça n’l’est pas du tout » Mon avis premier le concernant revient bien vite à la surface : C’est un mufle. « T’emballe pas, dans tous les cas on l’aurait pas mangé. » le calme Jaimie pendant qu’il se redresse avec difficulté. C’est qu’elle lui a asséné un sacré coup : je ricane méchamment.

Tel un éclair, mon amie apparaît à mes côtés, me caresserait presque le haut du p’tit crâne. « Ça va mon biscuit ? » Mama? « Ça va mon croissant » répondis-je du tac-o-tac dans mon meilleur accent. « Plus de peur que de mal ! Aucun mal d’ailleurs en fait. Juste un froid… mordant » me souviens-je d’un coup et alors je me remet à claquer des dents.

Fort heureusement Jaimie se met bientôt à faire un feu avec une expertise qui me rappelle mon bon vieux Kyte après nos péripéties dans les rapides et je glousse allègrement. « Aaah quelle épopée ! » dis-je en parlant des deux en même temps. J’essore ma manche dans ma bouche pour boire un peu puis plante un gland au bout d’un bâton et le fait tourner au dessus du feu tel un marshmallow. « Alors ? On se raconte des histoires qui font peur ? Le guide, c’est toi qui commence ! »

Win - Le guide grogne puis se laisse tomber près du feu, il est de bonne humeur «(peut-être ?) et se lance dans une histoire sordide…. et réelle ?
So close - Il scoff et explique qu’il ne mange pas de ce pain là et que par la même occasion les glands ne se mangent pas ainsi non plus.
Fail - Il storm off sans explication… pour le moment. « Ok donc en fait l’histoire d’horreur c’est lui »

codage par amatis et birdiesnow

please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

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Dernière édition par Robin-Hope Berry le Dim 07 Juil 2024, 05:44, édité 1 fois

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