Il est tard quand j’ouvre les yeux. Les quelques contrariétés récente me reste en tête. Cette date de scène annulé au dernier moment par exemple. Moi qui fais essentiellement ce métier pour ça, par envie de me produire devant un public. Cette photo, sur Instagram, à Vegas, le jour de la saint Valentin. C’est con, aucune promesse n’a été prononcé, rien n’a été vraiment établis. Et je suis loin d’être du genre jaloux ou quoi que ce sois. Mais je mentirai si je disais que ça n’a pas éveillé quelques interrogations. Fort heureusement, je ne suis pas du genre à me faire de film. Je me suis contenté de jeter mon téléphone sur mon lit ce jour là, dans un soupir désabusé. Le fait de n’avoir toujours aucune nouvelle de ma sœur. Aucune nouvelle de Marley également, ce qui est plus surprenant. Combien même je suis encore loin de me douter qu’elle a donner naissance à un petit gars. Les jours se sont écroulés, le jour J approche. Celui de retrouvé la femme la plus curieuse de Brisbane. Un footing, un gala et maintenant un restaurant avec la promesse d’une séance de sport, matinal, très matinal. Oui je n’en démord pas, l’espagnole me veut du mal pour avoir programmer ce footing si tôt. Fort heureusement, ce matin, ou plutôt ce début d’après midi quand je me lève, je sors d’une grande et bonne nuit de sommeil. Laissant la journée s’écrouler. Je me prépare, comme souvent, sobrement. Un passage par la douche, un coup d’œil dans le miroir pour me convaincre que je n’ai pas besoin de me raser. Un coup de parfum après m’être brosser les dents. Un jean, une chemise. Voilà qui suffira pour partir retrouver Nieves. Les clés de la voiture et mon porte feuille dans une poche, mon portable dans l’autre. Je claque la porte derrière moi et je me met en route.

Musique, regard rivé sur la route. Maintenant que l’heure approche, les questions continuent de ce bousculer dans mon esprit. À quoi tout ça rime ? Le fait est que j’apprécie la compagnie de Nieves. Son caractère, ça m’amuse. D’autant plus que je ne me suis jamais gêné pour lui tenir tête. Et ça, malgré les risques que ça comporte. Croyez moi, vous ne voulez pas énerver la sulfureuse espagnol. Le GPS sonne, indiquant que je suis arrivé à destination. Mon regard se lève pour constater qu’effectivement le restaurant est la. La nuit commence tout juste à tomber sur Brisbane. Je m’appuie sur ma voiture, le regard plongé sur mon téléphone. Attendant l’arrivé de Nieves.

J'ai largement préféré opter pour la politique très intéressante de l'autruche plutôt que de me poser une ribambelle de questions. Tout comme, j'aurais très bien pu annuler au tout dernier moment, ce qui s'apparentait de ce fait, à un rendez-vous un brin trop sérieux. Il était clair que Malik n'était pas le premier et ne serait clairement pas le dernier, qui souffrirait de mes états d'âmes. En plus, mon père avait eu la bonne idée de m'inquiéter lors de l'un de ses mails un peu trop empreints de froideur à mon goût, -ça ne changeait pas ordinairement ; mais là, c'était le pire je crois- saupoudré d'un pragmatisme à toute épreuve concernant son état de santé. Mon père, je ne l'avais jamais connu défaillant, même si encore à l'heure actuelle, il m'était clairement impossible de remplir la case intitulée 'profession', en ce qui le concernait.

Je me doutais que son travail devait l'exténuer. Que c'était en partie à cause de lui, que j'avais toujours été aux bons soins de Lourdes et de Paloma et non pas à ceux de ma mère, Manuela Carrera, une héritière d'une grande marque de joaillerie espagnole, pourtant connue à l'international. Notez que ce soir, je porterais l'une de ses collections phares, ou peut-être pas, tout compte fait. Il était néanmoins certifié, que je n'offrirais pas à la vision de mon futur interlocuteur, une tenue identique à celle que j'avais porté lors de nos retrouvailles. J'avais un message à faire passer, et je serais de ce fait, un brin austère dans ma tenue. Le seul accessoire qui amènerait un peu de gaieté dans cette attitude sombre serait un sac à main doré et matelassé.

À l'arrière, sur le siège confortable de la berline conduite par mon chauffeur Uber, je scrollais avec mon pouce impeccablement manucuré, mon écran où s'affichaient quelques notifications. Auxquelles, je n'accordais qu'une œillade verte désabusée. Avec en tête de liste, l'obligation de répondre au mail de mon père dans les plus brefs délais. Il l'avait envoyé avec une priorité haute et escomptait bien à ce que sa fille unique daigne lui accorder, ce qu'il était en droit d'attendre.
Avec un soupir, je remettais mon Iphone dans mon accessoire, en mode silencieux, mon chauffeur m'ayant spécifié par un geste de la main, que nous étions arrivés à destination. Enfin moi, plutôt.

Et ... à croire que Malik était déjà arrivé, car il se trouvait nonchalamment adossé contre sa voiture, lui aussi, sensiblement occupé à observer ce qui pouvait traîner sur les réseaux sociaux. M'approchant doucement, avec un petit sourire en coin, je venais tapoter de mon index, son épaule. Afin, qu'il lève son regard sombre vers moi et puisse me saluer. J'estimais que c'était la moindre des politesses, n'est-ce pas ?

- Bonsoir. Autant commencer par le commencement, surtout quand il s'agissait de salutations. Pour lesquelles, j'optais pour un rapide baiser sur la joue. J'aurais pu choisir une poignée de main, il n'y aurait pas eu plus formel que ça. J'espère que ce restaurant sera à la hauteur de mon palais assez difficile à contenter. Est-ce qu'il avait la pression ? Oui. Est-ce que j'en avais honte ? Certainement pas.

Jusqu’au dernier moment. Même la, devant ce restaurant, adosser à ma voiture, j’ai cette interrogation, Nieves va t elle pointer le bout de son jolie nez ? J’ose espérer qu’elle ne me fasse pas faux bond, mon ego de mâle en prendrais un coup sans quoi. Plus sérieusement, j’ai cette envie de partager cette soirée avec elle. Pourquoi, je ne saurai répondre à cette question. Et puis parfois, certaine chose ne s’explique pas, il n’est pas obligatoire de mettre forcément des mots sur tout, de chercher à justifier chacun de nos actes, chacune de nos décisions.

Je fini par être rassurer. Le restaurant est loin d’être l’un des plus prisés de la ville. Nous sommes loin d’un cinq étoile que tout le monde veut absolument découvrir. C’est plus modeste, seul ce qui connaissent s’aventurent par ici. Ce restaurant ne fonctionne que par bouche à oreille, ou presque. Alors quand les phares d’une berline éclaire le parking ou je me trouve, que les roules font crépiter le sol, je me doute que l’espagnole ne va pas tarder. Si elle n’est pas dans celui ci, elle sera dans le prochain. J’ai confiance.

Relevant mon visage en sentant ce contact sur mon épaule. Découvrant ma compagnie du soir. Je me décolle de la voiture, puis me baisse légèrement quand elle s’approche pour me saluer. De la même façon dont je lui ai dit au revoir à ce gala d’ailleurs. Bonsoir. exit la robe tape à l’œil qu’elle a aborder au gala, cette robe qui a attiré tout les regards lors de cette soirée. Oui, le miens y compris. Cesse de douter de moi. je suis confiant, je l’ai toujours été. Enfin, non, c’est faux. Au début ça sans doute était un peu plus chaotique. Mais au fur et à mesure, j’ai appris à la connaître. Petit à petit, j’ai découvert ce qui peut plaire à l’espagnole ou non. Aujourd’hui, merci à une bonne mémoire, je ne m’inquiète pas de trouver ce qui fera mouche pour la jolie blonde. Il ne faudrait pas que ça devienne une habitude. dis je alors qu’on s’avance vers le restaurant. C’est que c’est amusant de se voir en autant de fois, en si peu de temps. Poussant la porte d’entrée, de façon à laisser Nieves passé. Je la suis dans la foulée. Accueillis par la propriétaire des lieux, c’est un restaurant familial. La mère et le fils travaillant en salle, tandis que le père et la fille sont en cuisine. La salle n’est pas grande, moins d’une dizaine de couvert. Pas grand monde est présent ce soir, deux femmes et ce qui semble être un couple. Nous sommes amener jusque cette table, près de la baie vitré. Installer face a mon interlocutrice, les cartes sont déjà à table.

Attrapant la carte, j’y jette un coup d’œil. Quelque peu furtif puisque finalement, par dessus cette carte, c’est le regard de Nieves que je recherche. Qu’est ce qui te fais envie ? je laisse planer quelques secondes de silence. Sur la carte bien entendu.

Pourquoi étais-je venue en fin de compte ? Pour converser avec un jeune homme qui avait fait un bout de chemin avec moi ? Ou plutôt pour découvrir un restaurant aux saveurs asiatiques et épicées qui remporterait sûrement mon aval. Parce que, quand j'étais arrivée à Brisbane à mes dix-huit ans, -fort heureusement accompagnée de Lourdes pour concocter les meilleurs mets espagnols du monde-, je m'étais heurtée à quelques spécialités locales qui eurent tôt fait d'effrayer mon palais, pourtant aguerri par une bonne ribambelle de piments. Tous aussi puissants en bouche, les uns que les autres.

Là, où j'avais réellement tiqué, c'était quand mon intérêt, -qu'avais-je pensé à ce moment-là ? Nul ne le sait et même pas moi-même-, s'était porté sur ce qu'ils appelaient ici de la vegemite. Jamais ô grand jamais, je n'ai goûté quelque chose d'aussi infâme ! Évidemment, je ne dis pas que la nourriture espagnole est un sans faute, mais là, c'est clairement une faute de goût. Et, à ce que je pouvais en savoir, certains australiens en mettaient partout. Absolument partout ! Était-ce une volonté implicite que de vouloir gâcher leurs plats ? Probablement.
Dans mon malheur, heureusement que Malik avait eu une idée un peu plus charmante. Heureusement.

- Je verrais en temps voulu. Et, j'ai envie de douter si je le veux. Je faisais encore ce que je voulais et il était strictement hors de question, qu'il en vienne à me dire ce que je pouvais encore penser. Il valait mieux pour lui, que j'apprécie. C'est tout. Mais l'accueil chaleureux et le cadre de l'établissement y étaient déjà pour beaucoup dans mon appréciation.

Et surtout, nous étions peu de clients, ce qui me poussait à croire que la nourriture y était au moins quelque peu prisée et que tout était préparé avec soin et fait maison ? Peut-être. En tout cas, les odeurs qui nous parvenaient de la cuisine étaient somme toute assez alléchantes et offraient quelques promesses.
Avec un sourire, je me laissais guider jusqu'à notre table, non loin de la baie vitrée, où je pris place avec une certaine élégance. Jetant alors un regard au menu et non sur mon interlocuteur. Car, quand il s'agissait de choisir de la nourriture, -et ce dans n'importe quel endroit-, j'étais concentrée. Rien ne pouvait me distraire.

Certainement pas les propos d'un séducteur que je faisais bien de ne pas entendre et auxquels, je ne répondais aucunement. Ça lui fera les pieds, à Monsieur qui se dit ne pas être présomptueux.

- Un Tom Yam Kung, pour commencer. Et ... peut-être un barbecue, si tu souhaites partager. Ou un Khao Phat. Avec évidemment en dessert un riz collant à la mangue. Et en boisson, d'ailleurs ? Parce que le serveur n'allait pas tarder à venir à notre table prendre notre commande. Peut-être un An Chan Manaw ? Mais certainement pas d'alcool.

L’avantage d’avoir un appétit à tout épreuve, c’est de pouvoir manger de tout et n’importe quoi. Je ne sais pas spécialement si c’est un avantage, mais le fait que ça me permet d’être un peu moins regardant sur la qualité des plats des restaurants, même si disons le franchement, les sorties au restaurant se sont fait rare récemment. Vivre seul depuis quelques années m’a forcer à apprendre quelques plats et au final, quand on a le temps de s’y mettre, cuisiner s’avère être une activité agréable, divertissante même.

Je lève les yeux au ciel. Décidément, elle ne changera jamais. Et ce n’est pas une mauvaise chose. C’est ce caractère qui fais qui elle est. Et je part d’un principe relativement simple. Quand on apprécie une personne, on l’apprécie pour ce qu’elle est et on ne cherche pas à la changer d’une quelconque manière. Toutefois, ce n’est pas parce que madame a du répondant, qu’elle ne manque pas de s’imposer, que je vais me taire. J’ai toujours chercher à apprivoiser le jolie blonde. Avec plus ou moins de réussite par le passé. Tu en as le droit. Après tout, on fais tous des erreurs. L’essentiel c’est de le reconnaître. je suis sûr de moi, sûr que l’endroit va lui plaire, sûr que la cuisine lui conviendra. J’ajouterai même presque que je presque certain d’être de bonne compagnie, mais on est sur autre chose, complément subjectif.

Accompagner jusque notre table, où nous prenons place. J’ai le regard qui navigue vaguement sur notre environnement, sur la vue qu’offre la baie vitrée, avant de finalement reporter mon attention sur mon rencard du soir. Concentré, imperturbable, Nieves semble s’appliquer à choisir son repas du soir. Ça me fais sourire, cette importance qu’elle peut accorder à la nourriture. Une fine gourmet si vous voulez mon avis, à l’exigence sans faille. Partons sur ça. De l’eau pour accompagner les plats ? Et des jus de fruits pour le dessert ou peut être du Oliang, il est excellent ici, ça te conviens ? a peine je relève la tête, le serveur est la, demandant ce qui nous ferai plaisir. Je passe la commande, optant pour le barbecue à partagé. De toute façon, peu importe ce que l’on va pouvoir manger ce soir, le programme de demain est suffisamment charger pour qu’on élimine tout ça.

Débarrasser des cartes, face a la jolie blonde. Quelques mots s’échappent de mes lèvres. Ça m’fais plaisir de te revoir. pour une fois, je laisse un peu tomber ce jeu de provocation, cette envie d’aller jouer avec l’attitude enflammé de l’espagnol. Une pensée que j’ai eu lors de ce gala, qui se confirme ce soir. On a partagé de bon moment, peu importe ce que l’avenir réserve, je n’y pense pas. Je préfère avancer au jour le jour. Le fait est que c’est agréable de côtoyer de nouveau Nieves. Surtout dans des conditions bien plus saine que par le passé, me concernant surtout. Et je dis pas que ça pour tes jolies yeux vert Del Pino. que l’on sois bien claire, même si sa jolie mine et les traits fins de son visage sont toujours agréable à voir. Même ton petit caractère m’avais manqué. Enfin, façon de parler. oui, faudrait pas non plus trop en dire. Nuancer un peu tout ça. Mais garder cette pointe de sincérité. J’étais jeune, nous étions jeune à ce moment là, une autre époque. Qui parait lointaine et proche à la fois.

Bien évidemment, j'avais quelques notions de cuisine. Ayant appris les rudiments auprès de mes deux gouvernantes adorées, qui pourtant, n'avaient pas été des plus enclines au début. Elles devaient me servir, j'étais une sorte de Marquise intouchable qui ne se risquerait pas à mettre ses mains impeccables dans une quelconque préparation de leur acabit. C'était, ce qu'elles pensaient du moins. Moi, je n'étais pas contre le fait d'apprendre. C'était même un plus, quand il fallait que je contrôle mes apports. J'accordais bien évidemment un intérêt certain aux cheat meal bien gras, mais en abuser entraînerait de ce fait, une dépense assidue en sport. Non pas que j'y étais réfractaire, bien au contraire. Mais, cela m'emmènerait dans un cercle vicieux, que je me devais d'interrompre. Et ce, même avant qu'il ne commence.

Ici, la nourriture thaïlandaise, ou moins toutes les formes de nourritures asiatiques étaient réputées pour être saines et emplies de saveurs. La Corée du Sud et le Japon, je comptais y aller un jour prochain, étant donné que je mettais un point d'orgue à apprendre leurs différents idiomes pour savoir me débrouiller. Seule. J'étais certaine que mes parents, -j'incluais ma mère même si cette dernière brillait plus par son absence que par sa réelle présence-, seraient contre cette idée que je fasse ce voyage en solitaire. Mais comme toujours, j'écouterais les propos moralisateurs de mon paternel et n'en ferais qu'à ma tête. N'empêche que je me devais de saluer sa pugnacité ... tout comme celle appartenant à Malik Fleming, semblait-il.

- Ce sont les autres qui font des erreurs. Quelques mots pour signifier, que moi Nieves, je n'en faisais jamais. Ou même, si j'en faisais ... eh bien, ma fierté m'empêchait grandement de les reconnaître. Ça ne servait généralement à rien de s'appesantir dessus, si ce ne fut pour se ruiner la santé.

Et ... pour tout dire, il y avait un temps pour les regrets et les incertitudes. Dont, je ne disposais pas. Tout comme je ne pouvais revenir en arrière sur les choix de mes plats, même si tous les intitulés me plaisaient, j'avais réussi à jeter mon dévolu sur certains. Après une analyse circonspecte de chacun d'entre eux. Au pire, j'y reviendrais accompagnée. Au mieux, j'y reviendrais seule. Pour terminer de tout tester.

- On part sur ça. Et bien évidemment de l'eau pour accompagner les plats. Tes suggestions, sont intéressantes. Voilà que maintenant, j'avais une envie de tout ingérer. La faute à qui ? Pas à moi, manifestement. J'offrais un sourire au serveur avant de me retrouver nez-à-nez avec mon vis-à-vis. Manifestant mon écoute, en posant ma tête dans la paume de ma main. Mon autre main, elle, s'enhardissait à tapoter de ses ongles la table. Non pas pour manifester de l'impatience, juste pour m'occuper les doigts.

Ah.
Voilà qu'on y était.
Qu'allais-je répondre à ses mots, qu'il jugeait être sincères ? Je le savais bien, que j'aurais dû jouer à la Marquise du silence, cela m'aurait mieux profité. Au lieu de ça, je me retrouvais à chercher rapidement mes mots. Francs ou non. Mierda !

- Hum. Hum. Le serveur, mi salvador !. Car ce fut cet instant qu'il choisit pour nous apporter notre bouteille d'eau minérale, dont je m'empressais de nous en servir deux verres. Verre, que je portais à mes lèvres pleines. Ce qui, était clairement une tentative pour ne pas répondre. Roulant mon regard vert vers le plafond de l'établissement, j'en revenais tout de même à l'observation de mon compagnon de soirée. Mon caractère lui avait manqué ? J'eus un petit gloussement à cette affirmation, parce qu'il était légèrement masochiste, le pauvre.

Et d'ailleurs ... avait-il refait sa vie ?
Non pas que j'étais sensiblement intéressée, parce qu'un ex restait un ex, mais peut-être qu'il avait trouvé la perle rare ?

- Après ça se dit innocent et avec aucune idée derrière la tête. Une gorgée de mon eau plate, à nouveau. Et sinon ... une folle histoire d'amour avec une groupie ? Ou avec quelqu'un d'autre ? Ce n'était pas de la jalousie. Je n'avais jamais été jalouse, en vrai. Sauf peut-être une fois, quand lors de ma quinceañera, j'avais appris que la fille des Alfonso, avait eu comme cadeau une parure Bulgari, alors que moi non. Et, c'était ma fête. Totalement gâchée, pour le coup.

Je suis restée outrée, durant des semaines devant cet affront.

Je me retiens de commenter. Ne fait elle est pas d’erreur ? Tout le monde en fait, c’est universel. Et nécessaire même. Sans erreur on avance pas, sans erreur on apprend pas, sans erreur on ne profite pas. Il y en a qui sont plus grave que d’autre, certaines erreur engendre des conséquences un peu plus importante que d’autre. Mais la vie est faite d’obstacle, de problématique à relever, à traverser, à surmonter. Je ne suis pas fier de tout ce que j’ai fais, ma jeunesse a été mouvementé. Ça a permis de devenir l’homme que je suis aujourd’hui, encore perfectible mais qui mine de rien, deviens quand même quelqu’un de bien, j’espère.

Je t’ai dit de ne pas douter. comme pour lui faire une piqûre de rappel. Je ne suis pas n’importe qui, sans être présomptueux, sans être arrogant, j’ai conscience de ma valeur et de ma capacité à offrir une bonne soirée à cette femme que j’ai apprécié par le passé. En évoquant légèrement le passé, en révélant certaine chose. Je m’amuse de voir sa réaction. Peut être ne s’attendait elle pas à ça ? Le serveur ne lui offre qu’un répit de courte durée. J’adresse un merci à la jolie blonde quand elle remplis mon verre, que je porte à mes lèvres. Je suis perplexe. fronçant mon regard, reposant le verre sur la table. Je ne peut pas être simplement content de te revoir, sans pour autant aspirer à plus ? c’est une question à laquelle moi même je n’ai pas de réponse. Ça ne m’a pas traversé l’esprit pour être franc. Pas une seconde, ou alors si, quand nous nous sommes aventurer sur ce terrain glissant lors du gala. Mais plutôt devenir muet que de l’avouer ça.

Puis la question qui tue. Ma vie sentimental. Je reste silencieux un instant, en pleine réflexion. Je ne sais même pas quoi répondre. Est ce que j’ai quelqu’un ? Non. Est ce que je vois quelqu’un ? Oui. Quelle est la nature de cette relation ? J’en ai foutrement aucune idée. Rien. Rien d’officiel et d’exclusif. ce qui est strictement la vérité. Après tout, je suis célibataire. Je flirt, plus ou moins. Est ce que j’aspire à plus ? Quand j’investis du temps, oui, je ne suis pas le genre de mec qui s’investi si il n’y a rien du tout. Sois rassuré. Aucun risque d’être surpris au petit matin quand tu prendra le petit déjeuner dans ma cuisine Nienie. ma parade éternel, un trait d’humour pour échapper à un sujet qui pourrait s’avérer sérieux ou délicat. Non pas que j’ai des choses à cacher, loin de là. C’est que je ne sais moi même pas où j’en suis dans tout ça. Quand à toi. Dois je redouter l’arrivé d’un prince charmant qui aura réussi à s’attirer tes faveurs ? je suis bien placé pour savoir que Nieves peut être convoité. Une femme belle, élégante, distinguée, dont le patrimoine attire sans aucun doute une grande majorité des aristocrates célibataires, d’Australie et d’Espagne sans aucun doute. Moi dans tout ça, avec tout le respect, j’en ai toujours rien à faire de tout ce que représente Marquise Del Pino. À l’époque, seul Nieves m’avais intéressé. C’est tout le paradoxe peut être, je suis un mec simple. La célébrité n’est qu’un détail auquel j’accorde peu d’importance. L’argent n’est qu’un élément qui me permet de vivre sans avoir à faire attention.

Les plats finissent par arriver. Petit à petit. Un sourire auprès du serveur en guise de remerciement. Buen apetito. c’est que j’ai conservé quelques notions d’espagnole apprise à ses côtés. Bon, mon accent est beaucoup moins agréable à l’oreille que le sien. Mais c’est un détail ça.

J'étais sûre de moi et de mes convictions et faire des erreurs, -aussi minimes soient-elles-, étaient pour le moins proscrites de mon existence. Même si, je le savais, qu'elles pouvaient être parfaites pour forger le caractère. Ou bien pour comprendre que tel ou tel choix serait accepté ou nullement bon à prendre. Or, j'étais de celles qui réfléchissaient toujours posément avant d'agir. Ce qui avait le mérite de contraster étrangement avec mon caractère bouillonnant d'espagnole. Mais, il y avait certains aspects de ma vie, qui ne laissaient pas vraiment la place à l'improvisation.

J'haussais un sourcil aux propos de Malik, qui lui, réitérait le fait que je ne devais pas douter. Qu'en savait-il ? J'étais ainsi, de toute manière. Accordant ma confiance à bien peu de personnes. On ne savait jamais qui était l'autre et quelles étaient ses intentions. Et surtout, comme mon père me l'avait dit si souvent étant petite : il ne faut généralement rien attendre des autres car tu risques d'être bien déçue. C'était bien le seul conseil, que j'avais écouté posément venant de sa part. Et, il s'avérait qu'il avait entièrement raison. Au moins, Rafael del Pino pouvait se targuer de posséder un brin de sagesse qu'il avait su dispenser avec adresse à sa fille unique.
Fille unique qui passait certes un agréable moment, mais dont il était hors de question d'en faire mention.

- Perplexe ? À ce point ? Devrais-je lui laisser le bénéfice du doute quant à la suite de ses paroles ? Allez, je peux éventuellement faire un effort, même si je n'en suis qu'à moitié convaincue.

Par contre, la suite s'avérait être bien plus croustillante qu'il n'y paraissait. Ça faisait partie de mon petit pêché mignon que de m'intéresser aux relations des autres. En revanche, quand c'était à mon tour de me dévoiler, tout comme le reste, il n'y avait plus personne. C'était une forme archaïque d'instinct de survie, approuvée par moi-même depuis un petit temps déjà. Jusqu'à présent, la machine était bien huilée et ça fonctionnait, ma foi, relativement bien.
Aucun dysfonctionnement à déplorer.

- Oh ? Rien d'officiel et d'exclusif ? Mais ... il y a bien quelque chose, quand même ? N'est-ce pas ? Pour le reste, j'en venais à froncer mon joli nez dans une moue quelque peu irritée à l'entente de ce surnom et à la perspective de croiser l'une de ses conquêtes au petit-déjeuner. Je vois. Ça provoquerait un assez gros malaise. Et, en parlant de malaise, on continuait gaiement sur la bonne voie. Parce que concrètement, il n'y avait personne. Mais, j'avais bien envie de lui faire croire le contraire.

Allez savoir pourquoi. C'était peut-être juste pour m'amuser et jauger de sa réaction ? Oui. Sûrement.

- Peut-être ? Au moins, je lui laissais quartier libre quant à son imagination. Pour le reste, je n'en étais clairement pas responsable. Puis, soyons un peu honnêtes, je n'avais jamais dit en vingt-cinq années d'existence, certains mots qui faisaient chavirer les cœurs. Le jour où je les dirais, je ne serais plus moi-même et ça, ce n'était même pas en rêve. Beaux restes d'espagnol, dis donc ! M'exclamais-je en riant, enchantée de ces plats qui étaient une pure réjouissance pour mes papilles. Revenons-en à l'aspect sentimental de ta vie. Cette demoiselle, elle est comment ? Parle-moi, un peu d'elle. Je savais pertinemment qu'en nous entraînant tous les deux sur cette pente glissante, j'en viendrais à avoir les mêmes questionnements.

J'inventerais de ce fait un mensonge, assorti d'un sourire qui le fera passer inaperçu. Como siempre.

Pourquoi mettre un point d’honneur à vouloir gagner, m’assurer de la confiance de la jolie blonde ? Ça n’a pas de sens. Ce n’est pas rationnel. Notre histoire appartiens au passé, nous nous sommes retrouvé par hasard et la curiosité de chacun nous a mener jusqu’à ce restaurant, jusqu’à cette soirée, ensemble. Un sentiment d’inachevé ? Sans doute. Je me trompe peut être, sûrement. Mais il y a cette petite partie de moi, discrète et faible, qui murmure cette question. Qu’est ce qui ce serai passé si je n’avais pas succomber aux vices de mon monde ? Peut être que l’issus aurait été la même. Nieves aurai mis les voiles d’une façon ou d’une autre, pour une raison ou une autre. Sauf que nous le serons jamais, à moins de remonter dans la passé, mais personne n’aura jamais cette possibilité. Mais je reste convaincu que j’ai toujours été quelqu’un de franc et entier avec l’espagnole, et ça même si à pu m’attirer les foudres de la jolie blonde. Faut dire, que je ne me suis jamais formaliser de sa méfiance, j’imagine que quand on évolue dans un monde comme le sien, c’est presque logique.

Un mouvement de tête. Répondant par l’affirmatif à sa question. Il n’est pas question de lui laisser le loisir de croire je ne sais quoi. Si mes attentions venais à changer. Je le dirai. Sans détour, sans sous entendu. Franc et direct. De but en blanc.

Façon de parler. Je suis un célibataire convoité. je repense à beaucoup de chose. Haussant les épaules, il est claire que je ne vais pas m’étaler sur cette histoire avec Nieves. Histoire, si on peut appeler ça comme ça en tout cas. C’est bien trop flou et incertain pour avoir une appellation. Ça ferai désordre. Mais aucun risque. ce qui en soit, est la strict vérité.

Mon visage se relève, marquant ma surprise quand à sa réponse. Je ne sais pas tellement à quoi je m’attendais. Je ne sais pas quel réponse je voulais entendre. Et surtout, je ne sais pas pourquoi la réponse m’intéresse et m’intrigue tant. Le pauvre. un léger silence qui flotte entre nous avant que je ne reprenne. J’veux dire, il fera pas le poids. face à moi. Comme le sourire que je lui adresse peut le laisse deviner. Il n’est pas question de se battre. Je ne suis pas un bagarreur, encore moins un violent. J’affirme simplement que je suis un meilleur partie. J’ai eu une bonne prof’.

Attaquant notre repas, il faut admettre que les plats sont délicieux. À tel point que je pourrai aisément me perdre dans la dégustation et en oublier le reste. Jusqu’à ce que Nieves revienne à la charge. Que veut tu savoir. un soupir accompagne mes mots. Elle est. je fais mine de réfléchir alors que j’essuie mes lèvres avec la serviette que j’ai à disposition. Insupportable. Hautaine. Persuader d’être la voix de la raison. Certaine d’avoir réponse à tout. attrapant mon verre d’eau, j’en bois quelques gorgés. Mais à côté de ça. Si on creuse. Si on prend le temps de s’y intéressé. Elle a beaucoup à apporter. Captivante, cultivé. Pleine de répartie. Ambitieuse. Je pense même que derrière tout ça. Y a même moyen qu’elle sois touchante. est ce qu’elle va voir claire dans mon petit jeu ? J’espère bien. Une habilité de tourner sa question à mon avantage. L’avantage, c’est qu’on a pas le temps de s’ennuyer avec elle. Pour le meilleur, comme pour le pire.

Sur le barbecue, celui que l’on partage. Je fais chauffer certaines choses, que je propose naturellement à Nieves. Tout en me servant d’autres choses. Et toi, dit moi tout. Qu’est ce qu’il a de plus que les autres ? son peut être peut être pris d’une manière comme de l’autre. La jolie blonde est potentiellement célibataire. Ça fais combien de temps que vous êtes ensembles ? croisant son regard, je ne peut retenir quelques mots de plus. Enfin, si vous vous considéré comme ensemble. Je sais que Couple et Nieves ne rime pas.

Au fur et à mesure du temps qui s'égrenait lors de cette entrevue, je pouvais certifier que j'appréciais la compagnie de mon interlocuteur et l'ambiance qui s'y mêlait. Même si, par pure fierté personnelle et par simple esprit de contradiction, je me taisais. Car mon vis-à-vis aurait été certainement très heureux de l'apprendre et dans mon for intérieur, c'était peut-être trop aisé de lui concéder ça. Alors, je m'abstenais de dire le fond de ma pensée, consciente peut-être que c'était là, l'issue d'un égo bien mal placé.

Mais ... à quoi bon s'en faire ? Il me connaissait ainsi et je mettais un point d'honneur à ne changer pour personne. Parce que cela témoignait d'une réelle faiblesse et d'une volonté illusoire de plaire à un ou à une autre. Là encore, il était strictement hors de question que j'en vienne à m'abaisser à cette réflexion. Si tant est qu'il y avait un semblant d'intérêt ou d'affection de l'autre côté, rien ne justifiait alors de modifier ses paradigmes et ses croyances pour autrui.
Même si cet autrui, me faisait glousser derrière mon verre d'eau en insinuant qu'il était un célibataire très convoité. Là aussi, sur la plastique du musicien, je ne pouvais nier qu'il possédait un corps de dieu grec. Et que ce même corps, avait un certain pouvoir pour émouvoir la gente féminine. D'où ce fait, que Monsieur Malik Fleming était désiré par mes consœurs. Et non par moi, en l'occurrence.

Ici, j'étais venue en totale découverte d'un restaurant pour le moins intéressant qui terminerait peut-être dans mon top trois. Comme je le pensais encore, la compagnie était somme toute appréciable et l'atmosphère également. Alors que Malik lui, se plaisait (innocemment ?) à tendre des perches qui n'étaient, de ce fait, pas très subtiles. Mais, je prenais cela comme un jeu et comme un divertissement : c'était 'mignon' ?

- Oooooh ! Monsieur est donc un célibataire convoité ? Par le tout Brisbane ou bien par l'international ? Que je le questionnais tout en le taquinant. C'était amplement mérité ! Aucune envie de croiser une actuelle, alors que je serais venue innocemment prendre le petit-déjeuner dans ta cuisine. Un clin d'œil tout aussi mutin avant de m'enfoncer dans ce qui semblaient être les prémices d'un mensonge. Un charmant sable-mouvant entièrement fait de bobards. Oupsie. Le pauvre ? Et comment es-tu assuré qu'il ne fera pas le poids ? Bon. J'essayais de museler mon amour-propre mais lui (surtout lui), avait décidé de lâcher la rampe et d'abandonner le navire.

On en était là.
À entendre les propos de Malik Fleming, concernant ma personne. Parce que oui, je n'étais pas vraiment dupe de sa manœuvre et là encore, c'était plus que flatteur. Or, tout ce que je voyais moi, en-dehors des louanges, c'était qu'il ne répondait pas foncièrement à mon interrogation formulée quelques instants. Il louvoyait, le filou ! Et, ça m'était inadmissible !

- Hum. Hum. Tout ce que je perçois, c'est une entourloupe pour ne pas répondre à ma question, très cher. Même si je dois avouer que tes cajoleries me concernant, sont plus qu'appréciables. Alors que je mangeais et restais pour le moins concentrée sur ce barbecue plus que délicieux, ma fabulation venait de me rattraper en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Il est patient. Quoi d'autre ? Je n'en avais strictement aucune idée mais tout comme en cours, je devais être au moins créative. Mais pas dans le domaine sentimental visiblement. On s'est rencontrés, il y a peu.

Je devrais m'arrêter là, n'est-ce pas ? Pour le bien de tout le monde, surtout le mien. Mais ... non.

- En effet. Il n'y a pas de corrélation entre les deux. Un silence. Alors que je portais à ma bouche un morceau de viande. J'aurais juré que mes états d'âme, ne t'intéressent pas. Me serais-je trompée ? Une petite diversion pour ne pas en dire plus. Parce que je devrais rapidement trouver un jeune homme patient pour confirmer mon histoire. Et, ce n'était clairement pas dans mes prérogatives prochaines.

Je dois reconnaître que cette soirée est agréable. Le restaurant est comme dans mes souvenirs, au même titre que la jolie espagnole. Ces derniers temps, mon quotidien n’est fais que de promotion, sur promotion. D’obligation fastidieuse et pourtant nécessaire au bon développement d’une carrière. Carrière que je ne compte pas laissé filer cette fois ci. Avec tout ça, je n’ai pris que peu de temps pour moi, peu de temps pour me vider la tête, pour passé un moment imprégné de simplicité, ce genre de soirée ou vous sourire, rigoler. Bien entendu, la personne avec qui la soirée est passé à son rôle. Je n’ai pas de mal à reconnaître que j’apprécie sa présence, j’ai même avoué que j’étais content de renouer après toutes ces années sans nouvelle. Et je crois même que j’aurai été déçu si elle avait changé, si elle c’était lissé, si elle avant perdu le piquant de son caractère, loin d’être de tout repos.

Ça laisse une question en suspend, une question à laquelle je ne chercherai même pas à avoir de réponse. Et après quoi ? Ce restaurant, dont dieu seul sait comment la soirée terminera. Cette expédition sportif que l’on c’est promise le lendemain. Est ce que l’on trouvera, après ça, un autre prétexte pour se revoir ? C’est la toute l’interrogation. L’incertitude. Le mystère qui est grisant, avouons le.

A l’international évidemment. Les fans viennent du monde entier. un léger rire s’échappe de mes lèvres, combien même cette bêtise n’en ai pas totalement une. En tout bien tout honneur, cela va de sois. Tellement que je n’avais pas jugé nécessaire de le préciser. mon sourire s’étire devant son clin d’œil. Je suis, quoi qu’il arrive, nettement plus intéressant qu’il ne le sera jamais. avis totalement subjectif, peu objectif. Mais faut bien savoir gonfler le torse de temps en temps non ? [color=#006699Non, puis soyons sérieux, cette belle gueule a déjà fais ses preuves.[/color] et cette fois ci, je ne peut pas me retenir, un éclat de rire que je tente vaguement d’étouffer dans les secondes qui suivent, nous sommes au restaurant après tout. Mais c’était sans doute la connerie de trop.

C’est qu’elle vois claire dans mon jeu, je ne retiens que la fin, que ce qui m’arrange. Me permettant d’échapper, comme je le souhaite, de ce sujet auquel moi même je n’ai pas toutes les réponses. Mon regard se fronce, elle est évasif elle aussi. Sauf que ce n’est pas si étonnant que ça. Nieves a toujours eu l’art et la manière d’éviter de parler d’elle. L’espagnole aurait elle vraiment trouver quelqu’un ?

Simple curiosité. Tu sais ce que c’est. haussant les épaules, continuant de savourer ce dîner. Le regard posé sur mon interlocutrice, je ne peut m’empêcher de glisser innocemment. Tu sais. Tu peut le dire. Ça va pas te tuer. léger mystère, de bien courte durée. Tu avais raison Malik. Je n’aurai pas du douter. Excellent choix de restaurant. il va de sois qu’elle pourrai difficilement nier. Mais difficilement ne veut pas dire qu’elle n’en est pas capable, on est jamais à l’abri avec la jolie et pétillante espagnole.

Après ce charmant restaurant et cette course à pieds entamée aux aurores le lendemain, qu'adviendra-t-il de la suite ? Sincèrement, je n'en avais aucune idée. Déjà, que j'avais accepté l'invitation au restaurant qui n'était aucunement déguisée, et avais opté pour un jogging, je ne savais honnêtement pas de quoi il en retournerait. Je ne me voyais fréquenter personne et je n'en avais aucune envie, fondamentalement parlant. À quoi bon se ruiner la santé avec de telles interrogations auxquelles, je n'accordais aucun crédit ? Ni aucune réponse, par ailleurs. En plus, si Monsieur Fleming était plus que convoité comme il tendait à me le dire, je n'allais clairement pas m'immiscer dans ses histoires.

Il devait avoir sûrement des groupies qui devaient lui tourner autour. Des lettres de fanatiques, qui devaient lui crier leur amour (berk), et peut-être même que certaines avaient réussi à trouver son adresse ? Dios mio ! Ce n'était vraiment pas une vie que je désirais lui envier. Rien que de penser que je pouvais parfois me faire suivre dans la rue ou me faire aborder lorsque je venais prendre un café quelque part, cela me donnait la nausée. Alors, je n'imaginais pas, ce que pouvait être la rançon de son succès. Ça, je le lui laissais bien volontiers. Et à sa future petite copine aussi.

- Tes fans viennent du monde entier ? Et, tu n'en as pas eu des ... spéciales ? Dans le sens où certaines mettraient tout en œuvre, pour te voir ? Ça m'inquiétait peut-être un peu, ça. Qu'une folle furieuse sorte du lot, et ne se gêne aucunement pour lui donner un coup de couteau. Ou pire. Il n'était pas le premier artiste, ni le dernier à subir l'aliénation d'admiratrices à l'amour inconditionnel. Hum. Hum. Je vois. Un sourire, malgré tout. Que je perdis bien vite quand mon interlocuteur eut la fâcheuse manie de se mettre en avant.

Ainsi donc, il se sentait inoubliable ? On oubliait toujours l'autre à un moment donné. Certains étaient de passage dans une vie et d'autres, non. C'était comme ça, que ça fonctionnait. Peut-être, serais-je perçue comme une âme dépourvue de cœur, mais c'était surtout comme ça, qu'on parvenait à ne pas se faire atteindre. Après, j'avais eu une certaine affection pour cette ancienne relation, mais ça s'arrêtait là. Les instants heureux étaient à relier au passé et ... il fallait que j'invente un petit ami, qui serait sûrement bien meilleur que celui qui me faisait face. Même si, au vu de son rire soudain, il ne se prenait nullement au sérieux.

- Je t'arrête tout de suite Malik ... qu'est-ce que tu en sais, qu'il est moins intéressant que toi ? Ça m'avait piquée au vif cette histoire, même si présentement le petit ami 'parfait' était plutôt Monsieur Invisible qu'autre chose. Il y a d'autres belles gueules qui déambulent dans Brisbane. Tu n'en as pas le monopole. Non, mais oh. Mère Nature, a été généreuse avec toi. C'était la stricte vérité et une forme de compliment déguisé mais ça s'arrêtait là. Il ne fallait pas exagérer.

Curiosité bien mal placée, je dirais plutôt. Mais soit, là encore, je lui laissais le bénéfice du doute après tout. Avec un soupir, je ne me laissais pas envahir par les détails d'une relation que je montais pièce par pièce. Il n'avait pas besoin de savoir, parce que je ne le savais pas moi-même déjà. Et ça, ce n'était pas vraiment négligeable.

- Si je le dis, je risque d'être foudroyée sur place. Un rire fugace, avant de lui offrir une moue bien plus sérieuse. Allez, excellent choix de restaurant et charmante découverte. Est-ce que ça te convient ? Que je lui demandais en souriant, tout en venant reposer mes couverts sur mon assiette. ... et ... en ce qui concerne la compagnie. Elle était ... comment dire ? Globalement intéressante ? Un pas en avant, pour automatiquement en faire deux en arrière. Instinct de survie.

Ça fais longtemps que j’ai cessé de me projeter. C’est de que j’ai appris avec le temos. S’attacher et espérer n’amène que des désillusions et des déceptions. C’est terminé, j’ai laissé tout ça derrière moi depuis maintenant plusieurs mois. Une partie de moi espère toujours trouver la bonne, trouver celle avec qui je vais pouvoir partager ma vie, construire quelque chose, étape par étape, pas à pas, brique par brique. Mais je suis plus méfiant, plus distant, plus attentif. Fut un temps, dès lors qu’une histoire débute, je m’y jeter corps et âmes. Ce n’est plus le cas, prudence est mère de sûreté. Ce doit se faire, se fera. Ce qui doit arriver, arrivera. Inutile de se mettre de la pression, inutile de trop y penser. Ça n’apporte rien de bon de toute façon.

Pas encore. Pas que je sache. J’essaye de faire attention. Tu sais combien je n’aime pas ça. la célébrité, la gloire, les strass et les paillettes. Si j’avais pu m’en passer, je l’aurai fais sans aucune once d’hésitation. Mais l’un de ne va pas sans l’autre. À moi de faire en sorte que ça n’empiète pas trop sur ma vie. Jusque maintenant, c’est une pirouette que je maîtrise pas trop mal.

Un simple soupir, mes yeux qui se lève au ciel. Toucher la jeune femme dans sa fierté, aller à contre courant de ce qu’elle dit et vous en subirez les conséquences. T’es ici. Avec moi. argument bancale, bidon. T’excite pas Nieves. Il va de sois que je ne vais pas me mettre en retrait. Tout comme tu ne le ferai pas. haussant les épaules. Ni plus, ni moins. même si dans le fond, il y a ce pseudo concours d’ego, totalement con et irrationnel. Un besoin sortie de nul part de valoir mieux que ce petit ami imaginaire, mais jusqu’à preuve du contraire, bien réel à mes yeux. Stupide et enfantin, je sais. Comme ce sourire qui étire mes lèvres, j’ai été gâté, je le sais, c’est pas nouveau. L’entendre est toujours plaisant en revanche.

Je saurai m’en satisfaire. content d’avoir pris les bons choix, même si j’étais sur de moi, quand à l’idée de venir ici avec elle. Et la suite est un peu plus surprenante, j’admets ne pas l’avoir vu venir. Une surprise. Une bonne surprise. Pris de court, j’admets volontiers que ces mots font que je n’ai pas envie de rétorquer par un trait d’humour, ou par une une remarque qui appuierai les compliments qu’elle me fais. C’est sympa de se revoir. L’impression de te redécouvrir d’une certaine manière. un sourire que je lui adresse. Je ne m’étale pas trop, mais effectivement, c’est agréable, c’est plaisant, c’est captivant. De toute façon, le serveur arrive à notre niveau pour commencer à débarrasser la table, et nous proposer d’amener le dessert. Un échange de regard avec l’espagnole, pour finalement donner notre aval auprès du jeune homme.

Pour ainsi dire, je ne savais pas où ces retrouvailles nous mèneraient tous les deux. Je n'en avais strictement aucune idée. Je me disais juste profiter de l'instant et je verrais pour la suite. S'il y en avait une. Or, il y en aurait bien une en la personnification d'une course à pieds, le lendemain. N'ayant pas perdu l'habitude de faire lever Malik aux aurores, entendons-nous bien. Il en avait pris son parti et n'avait pas refusé ce défi plus que licite, que je lui avais lancé. Et, peut-être plus pour son mal à lui que pour son bien à moi, il avait accepté.

Je savais que ce serait sûrement délicat de se mouvoir après ce que nous aurons mangé ce soir. Même si c'était délicieux, je n'avais pas fait en sorte de me rendre malade en ingérant une quantité trop excessive de viande et d'accompagnements lors de ce barbecue partagé. En revanche, il y avait toujours une place pour une dernière note sucrée. Un dessert. Et, bien que cela n'égalait en rien la mousse de dulce gofio, préparée avec expertise par Lourdes, je m'étais laissée surprendre par le riz gluant à la mangue. Une valeur sûre.

- Je ne le sais que trop bien, que tu n'aimes pas ça. Le strass et les paillettes. Mais, ils vont de pair avec la célébrité. Malheureusement. Un haussement d'épaules plus que fataliste, parce que c'était la vérité. Tout comme je n'appréciais pas qu'il tente de tirer à balles réelles sur un petit ami qui n'existait pas vraiment. Et, s'il avait existé, j'aurais réagi pareillement : j'aurais sorti les griffes. Probablement. Là encore, je m'excite si j'en ressens le besoin. Oh mais ... si tu sors avec quelqu'un, je ne vais clairement pas m'immiscer dans tes histoires. Non merci. Je resterais bien sagement en retrait. Des paroles empreintes de sagesse. Déjà que ma pseudo vie amoureuse était chaotique, je n'allais pas me rajouter une couche inutile de problèmes à gérer.

C'était amplement suffisant. Comme mes mots doux, destinés à mon interlocuteur et qui, comme il venait de le certifier, lui suffisaient amplement. Parfait. Ça ne servait strictement à rien d'entrer dans les détails. Le petit ami imaginaire oublié (ouf), je buvais une gorgée de ma boisson tout en observant Malik Fleming de mon regard vert, sans ciller. Là encore, des ersatz de compliments, que je prenais en souriant. On se redécouvrait comme il le disait si bien et c'était ma foi, assez intéressant.

- En effet. Je lui concédais cependant un demi-point, tandis que le serveur après nos assentiments silencieux, s'était permis de nous amener nos desserts. Et, je l'adorais. Si subtil mais nullement trop sucré. Un équilibre parfait. Et quand tu te seras remis de notre course à pieds de demain matin ... que comptes-tu faire de tes prochains jours ? Que je lui demandais, en prenant une nouvelle cuillerée de mon dessert. De la pure et simple curiosité. Rien de plus. Si par malheur, il me sortait ensuite que j'étais jalouse, je lui lancerais mon merveilleux riz à la mangue au visage. Ni plus ni moins.

C’est que je l’ai presque oublié. Cette course matinale qu’elle l’a prévu. Peut être que mon esprit ne veut pas comprendre qu’il va falloir se lever avant le soleil demain, ou presque. Pourtant, c’est dommage, j’aime le sport, j’aime passer du temps avec la jolie blonde. Si on enlève l’heure du rendez vous, tout est au rendez vous pour que le programme sois des plus agréable même.

J’acquiesce, des mouvements de visage. Elle a raison, je ne peut pas vouloir vivre de la musique sans accepté d’être célèbre. Ce qui en sois, peut me faire passer pour quelqu’un d’anormal. Combien de personne rêverai d’être reconnu ? D’être acclamer par la foule ? D’être demander un peu partout ? Beaucoup de mes confrères chanteurs et chanteuses sont très à l’aise avec la célébrité. C’est peut être moi qui dans le fond ne suis pas totalement normal. Mais je le vie bien, c’est peut être là le plus important. Ma main passe sur mon visage, elle n’a pas tort l’espagnole. Et je le sais. Je sais que les mots que j’ai pu avoir ne résulte que d’une fierté mal placé. Est ce que je vais le reconnaître ? Bien sûr que non. Parce que je ne serai même pas capable d’expliquer cette volonté de bomber le torse, une volonté qui n’a pas de sens rationnel. Et si ce n’est pas rationnel, ça a tendance à me laisser perplexe. C’est à croire que cette pseudo annonce, de savoir qu’elle peut avoir quelqu’un, ça m’agace. De la jalousie ? D’une certaine manière. Pourtant, dieu seul sait que je ne le suis pas, jaloux. Sauf que la, nous ne sommes pas ensemble et oui, elle a tout les droits d’être heureuses auprès d’un autre. Notre histoire remonte à plusieurs années et ça ne m’empêche pas que cette nouvelle est loin de me rendre heureux. Mais encore une fois, je ne peut pas le dire. Ça n’a pas de sens, ça n’a aucune légitimité. Alors, pour seul réponse. Elle a se regard qui croise le sien. Ça sera suffisant, ça évitera de s’entendre sur un sujet qui n’a pas lieu d’être.

Les desserts à table, on ne perd pas de temps pour plonger nos cuillères dedans. Et je le reconnais, pour avoir simplement suivi les choix de la jolie blonde, c’est exquis. Parfait pour une fin de repas. La course à pieds ne m’inquiète pas. attrapant mon verre. Quelques gorgés et je le repose sur la table. Reprenant. Le réveil en revanche. Je ne sais plus à quand remonte la dernière fois que je me suis infligé ça. C’était peut être bien déjà toi la cause. rien d’insurmontable. Avant de sortir mon second album, j’ai cumuler beaucoup de petit job. Faut bien remplir le frigidaire. Et des réveils matinaux, j’en ai connu. C’est peut être là le bon côté de ma carrière. Ne plus avoir à mettre de réveil le matin. Mais c’est une bonne question. Je crois que j’en ai fini avec les promos. Et j’ai aucun show de prévu nul part. Je vais peut-être enfin avoir du temps pour moi. puis, dans un instant de lucidité, comme un tilt, je relève mon visage. Faut juste que je prépare mon voyage je crois. reposant ma cuillère dans l’assiette vide du dessert qui n’aura pas fais long feu. Je ne saurai pas l’expliquer. Mais j’ai une grande fan base asiatique. Les japonais sont fan. Et ma maison de disque veut absolument que j’aille sur place pour enregistrer un feat avec l’une de leur star montante. profitant du passage du serveur, je lui demande l’addition, déposant ma carte sur la table afin qu’il ramène le matériel pour m’encaisser. Essuyant mes lèvres avec la serviette, reportant mon attention sur Nieves. Faut que je vérifie que mon passe port est encore valide, que je gère les bagages, l’hôtel sur place. Enfin, tout ces petits détails là. le genre de détail que je n’ai jamais vraiment gérer. L’administratif et moi, ça fais deux et depuis toujours ou presque.

Et toi. Qu’as tu au programme ? Un emploi du temps chargé ? les cours, les différentes activités. Mon regard se dévie d’elle, le temps de régler la note. Fouillant dans ma poche, j’en sors un billet, que je laisse sur la table, avec le ticket de caisse. Un pourboire pour le serveur qui aura été d’une qualité rare. Tu me laisse te ramener ? et si je suis adepte des sous entendus, des phrases à double sens, des subtilités, pas si subtile que ça. Pour le coup, ce n’est absolument pas le cas. Non, c’est un simple souhait de prolonger, ne serait ce qu’un peu ma soirée à ses côtés. Appréciant sa compagnie, appréciant cette redécouverte que l’on vie. Le ton calme et posé que j’ai employé, mon regard, mon expression faciale, tout démontre bien les réels et bonnes attentions que j’ai.