« i didn't know... you had a connection »    amy castle & ash shephard & adèle shephard

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Bien longtemps que Adèle n’était pas venue au cinéma, et ce n’est pas Ciara qui allait la contredire. A vrai dire, elle n’imaginait pas vraiment croiser ici des personnes qu’elle connaissait, entre son travail et ses séances de chimio, elle était bien occupée, mais avait réussie à caser une petite place pour se changer les idées en compagnie de son amie, et surtout, ce n’était pas le meilleur des plans de venir voir le même film que ses deux miss, en même temps qu’elles ! A peine installées sur le siège, qu’elles sont déjà en train de se moquer de ceux qui passent devant elles, non sans y aller de leur constatation qui fait même rire le couple juste derrière elles. Adèle avait besoin de se changer les idées, et Cody qui travail, Ash qui est je ne sais où, et quant au cousin des Shephard, Will Dunham, il ne quitte plus son nouveau jeu de vidéo, à clairement décidé de gagner quoi qu’il en coûte. Malgré les nerfs à rude épreuve de toute la coloc pour tenter de récupérer un semblant de canapé correct. Mais fallait bien l’avouer, Will est têtu, et quand le jeune homme a décidé de quelque chose, tout le monde plie… Enfin sans compter sur la taquinerie de la petite cousine, qui bien souvent décide d’avoir le dernier mot… Sauf aujourd’hui, parce qu’en acceptant cette séance de cinéma en compagnie de Ciara, elle savait aussi que ça laisserait un peu de répit à Will pour ne pas râler à chaque fois que Adèle décide de se mettre devant son écran, ou de lui envoyer des coussins pour faire une bataille improvisée. Une heure trente plus tard, et quand le film s’arrête, Adèle saute de son siège, ne voulant pas voir la bande annonce, ne pouvant de toute évidence pas rester en place longtemps, et elle tire Ciara hors de la salle. Tandis qu’elles marchent en toute tranquillité en dehors de la salle de cinéma, Adèle pianote rapidement un sms sur son téléphone, jetant surtout un coup d’œil pour savoir si il n’y avait pas eu la troisième guerre mondiale à la coloc, ou dans la vie de ses deux frères. « Tu sais le gars dont je te parlais la dernière fois, il m’a invité ce soir … Mais je sais pas quoi mettre. » Adèle acquiesce, en lui soutirant un bruit quasi inaudible, probablement quelque chose comme un ‘ouais’ mais sans autant de vigueur habituel. Alors qu’elle vient de relever son visage, et que se tient devant elle, son frère. Avec… Une nana de dos. Hein ? Une nana de dos ?! Genre très proche, vraiment trop proche. Elle baisse sa main qui tient son téléphone, s’arrête en plein milieu de la trajectoire des autres gens présents au cinéma dans cet immense hall, on la bouscule d’ailleurs, en râlant parce qu’elle les empêche de passer. Mais elle ne relève même pas, elle s’en fiche Adèle. De ce qu’ils peuvent penser, ou dire. « Tu sais le gars dont je te parlais la dernière fois, il m’a invité ce soir … Mais je sais pas quoi mettre.  » Ciara qui s’inquiète, en posant sa main sur le bras de la jeune femme, fronçant les sourcils. Elle avait l’impression de parler dans le vide, et ça ne lui plaisait pas. « Euh… Tu peux rentrer sans moi… Je dois faire un truc… » Un truc ? Ouais comme aller tirer l’oreille de ce zigoto ! « T’es sur ? Je peux attendre, tu sais. » Elle fait un non d’un signe de tête, elle n’allait pas l’attendre, Adèle se débrouillerait très bien seule, pas d’inquiétude à avoir de ce côté. Quittant son amie, elle poursuit son chemin, jusqu’à arriver sur le côté du couple, tout en fixant surtout les traits de la fille, sans vraiment la reconnaître d’abord. Et comme si la lumière vient à elle, elle reconnaît son amie Amy. « Ash ? Amy ? » Les deux en train de se bécoter devant elle, se retournent alors vers Adèle. Elle grimace légèrement. « Addie ! Quel bon vent t'amène ? » Son frère toujours égal à lui-même, pourtant elle le voit son malaise, elle le connaît par cœur, et le voit soucieux. Elle avait déjà eu droit à une scène à l’hôpital avec Jimena, quand celle-ci avait cru que Adèle était l’amante de Ash. Et sans savoir pourquoi, la jeune malade avait voulu rentrer dans son jeu, s’adonnant à un spectacle devant les soupirs malheureux de Cody, qui comptait inconsciemment les points, au loin. « Comme toi… Comme vous je suppose, je suis venue voir un film… » Qu’elle répond machinalement, comme si elle avait appris par cœur sa réponse. Ash qui complète la distance, récupérant sa sœur dans les bras un instant. « Addie je te présente Amy. Qu’il avoue à sa sœur l’air de rien, avant de se pencher sur elle, et de lui poursuivre sur un ton qu’elle pourrait comprendre, ‘la fille’ » Adèle fronce les sourcils, et répète un peu plus fort que lui, assez pour que Amy entende en tout cas, « la fille ? Aaaaaaah oui la fille… » Si il voulait être discret, c’était complètement loupé, et d’ailleurs elle jette un œil à son petit frère, alors qu’il lui fait les gros yeux. Tant pis pour lui. Il avance d’un pas vers Amy, et se retrouve ainsi entre les deux femmes. « Amy, je te présente Adèle ! La femme de ma vie ! … Ma sœur ! » Qu’il précise, notifiant bien ce qu’Adèle représente pour lui, tant et si bien qu’il a probablement peur qu’elle se fasse des idées, ce qui fait sourire Adèle. « En faites on se connaît avec Amy… » Qu’elle dit en direction de Ash, restant sur sa réserve. Ne comprenant pas très bien dans quelle situation elle se trouve. Elle n’a jamais eu l’habitude de voir son frère avec une autre femme. « Alors comme ça, vous deux… Vous êtes ensembles ? » Oui c’est le principe d’un couple Adèle… Elle pousse le bras de son frère  avant de vouloir le piquer, gentiment non sans lui tirer la langue. « Et vous comptiez jouer aux cachottiers combien de temps ? » Elle a bien envie de tirer la joue d’Amy, l’oreille de son frère pour ce genre de secret qu’on ne doit jamais – oh grand jamais ! – cacher à la petite des Shephard ! Elle, l'amour et ce doux rêve, il n'y a que ça qui la fait vivre.

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Adèle commençait un peu à être perdue dans toutes les amourettes de son frère qui peu à peu, s’ouvrait à elle. Elle ne songeait pas qu’il puisse être du genre à s’attacher à autant de personnes, quand elle, elle avait cette passion déroutante et dont peu ne pouvait comprendre. Adèle était du genre à foncer dans ses relations, à tel point qu’elle pourrait s’identifier à ses filles, qui tombent amoureuses d’un homme insensible aux sentiments. Et elle n’aimait pas ça. La petite fille naïve qui dormait en elle, le refusait tout simplement, alors son regard dévisage son frère, droit devant lui, alors qu’il se rapproche d’elle. Elle se contente de sourire légèrement, mais sans un réel entrain habituel, fronçant les sourcils. Elle ne le repoussait pas, mais il pouvait bien comprendre qu’un truc cloche dans son comportement, elle qui a cette tendance à rire, à s’amuser, à sautiller partout, là elle restait un brin absente, à se demander clairement à quoi il pouvait jouer. « Ah ... » Oui l’annonce du frère et de la sœur semblait restait sans équivoque pour Amy, qui néanmoins avait peut-être un peu de mal à accepter la sentence. Et qui aurait cru que la miss Shephard puisse être la sœur de Ash, en tout son opposé. Sauf le sang qui coule dans leurs veines, et qui font d’eux des personnes qui se comprennent en un claquement de doigt et un battement de cil. « Je suis con ...! » Elle acquiesce d’un signe de tête, avec ce sourire qui ne s’efface pourtant pas de ses lèvres. Un brin taquine, elle ne cherche pas à le contredire, bien au contraire même. « Oui ... C'est vrai. On s'connaît. Depuis combien de temps déjà ? Je sais même plus. Quelques années maintenant ? » Elle jette un coup d’œil à Amy, en réfléchissant. « Je sais plus vraiment, mais oui quelques années. » Et c’était étrange d’ailleurs que Ash n’avait jamais vu traîner sa grande sœur avec Amy, ou inversement pour Adèle. « Et vous comptiez me le dire quand ? Que vous vous connaissiez toute les deux ? » Qu’il s’empresse de dire,  alors que Adèle hausse les épaules. « Probablement jamais, je savais même pas à mon tour que tu fréquentais Amy… » Qu’elle lui répond de nouveau, même si en soit c’était pas vraiment un problème pour Adèle, elle espérait juste que Amy ne soit pas un prénom de plus sur sa liste, mais elle voulait avoir confiance en son frère, et puis ça la regarde pas vraiment. Bien qu’elle ne peut souvent s’empêcher de poser des questions, de savoir ce que son frère ressent. Elle est très proche de lui, et ça ne changera pas. « C'est pas qu'on jouait les cachottiers. C'est que je savais même pas ... que vous étiez frère et soeur tous les deux. Et en soit, elle avait raison Amy, comment deviner quand on dit rien. C’était pas écrit sur le front de Adèle, qu’elle est la sœur de Cody et de Ash, Ash m'a souvent parlé de toi ... mais je savais pas ... que c'était toi. » Parler d’elle comment ? De la grande sœur un peu chieuse sur les bords, pipelette, qui serait capable de faire parler un mur. Ou de la sœur malade, qu’il faut protéger et surveiller comme de l’huile sur le feu ? Elle dévisage un instant Amy. « En bien j’espère… » qu’elle ne peut s’empêcher toutefois d’avouer avant de filer un coup d’épaule amical à son frère, même si elle ne parvient pas à le déstabiliser, c’est elle qui recule un peu, vu son poids plume. « Ca change rien pour moi, je suis heureuse pour vous… » Et c’était sincère. Amy est une chouette fille. « Hummm...bah oui. Amy m'a attrapé dans ses filets je crois bien ... » Elle tourne son visage sur son frère illico, fronçant les yeux, avant de répliquer, aussi vite que son ombre, « Tu crois ? » Qu’elle demande, Adèle. Faut être sûr, lui dirait-elle ! Parce que Adèle ne sait pas faire dans la demi-mesure, qu’elle a besoin de vivre à deux cent pour cent, sans même se soucier des barrières. La vie est faite pour être vécue, qu’importe ce qui l’attend après… « Le temps de poser les choses à plat . » Elle le pousse de son bras, avant de le questionner. Amy qui les écoute de loin. « De mettre quoi à plat Ash ? » Elle ne comprenait pas Adèle, ce qui se passait dans la tête de ses hommes, de son frère en l’occurrence. « Je t'ai pourtant parlé d'Adèle à plusieurs reprises. T'a pas fais le rapprochement ? » Qu’il demande alors à sa petite amie (c’est comme ça que Adèle peut les appeler ?) alors qu’elle reste un peu en retrait. « Et si on aller ce manger une petite glace au bar ? On sera plus à l'aise qu'ici. C'est moi qu'invite ! »Et il attrape la main d’Amy puis celle de sa sœur, avec cet entrain redoutable de ce tyran qui semble avoir faim à présent. « Si c’est toi qui invite, on peut pas refuser, » qu’elle avoue en jetant un regard complice à Amy. S’installant en face de son frère, il demande soudainement, après avoir commandé sa glace. « Vous vous êtes connu comment toutes les deux ? » Adèle ne tarde pas longtemps avant de se laisser au charme de manger une glace, et elle aussi pite dans la glace, plantant sans attendre sa cuillère dedans pour prendre les plus gros bouts. Gourmande ! « Par l’intermédiaire de Zep. Et vous ? » Après tout elle allait aussi jouer les curieuses, avant d'engouffrer sa cuillère sans attendre !

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Adèle n’aurait jamais imaginé que son frère pouvait fréquenter l’une de ses amies, et à réfléchir, elle aurait pu les faire se rencontrer, mais l’idée ne lui traversa même pas l’esprit. Elle ne savait pas pourquoi, alors que si il y a bien une personne qui le connaît bien, c’est bien elle. Mais chose faite, elle savait qu’elle allait en entendre parler pendant un moment. De la part de son petit frère. Il n’allait pas la lâcher, elle qui souhaite toujours faire naître l’amour entre ses proches, ne supportant pas elle-même la solitude et ce que ça engendre. Elle a ce besoin farouchement de voir autour d’elle, la vie en rose, en poussant souvent les autres à faire naître en eux des sentiments qu’il ne connaissait pas. « C'est tout à fait ça. C'est une situation ... assez marrante quand même. Toi qui me parles de ton frère. Et toi qui me parles de ta soeur. Et découvrir que tout est lié ... » Adèle ignore réellement ce que Ash a bien pu dire sur elle, et en l’espace de quelques secondes, elle espère que sa maladie n’a pas été trop dévoilé. Adèle n’en parle jamais vraiment, et elle a eu beaucoup de mal à accepter cette sentence. Il y a un an en le découvrant, elle se refusait tout simplement de ne plus pouvoir vivre comme avant, et elle a fait d’énormes conneries, comme boire le soir de sa première chimio en compagnie de Freya son amie. Elle s’en souvient encore aujourd’hui, et se cache bien de le dire, parce qu’elle y a rencontré Nino qui n’était franchement pas agréable avec elles, et qui n’a jamais pu accepter que Adèle fasse n’importe quoi avec sa santé. Il est le seul à connaître ce détail et elle refuse d’en parler à quiconque. Alors, que pourrait penser Amy en la sachant malade ? Beaucoup la considérer comme contagieuse, et le regard des autres sur soi-même, diminuée, n’est pas toujours agréable. Si Adèle n’a pas perdu son sourire et cette bonne humeur, elle a aussi ses failles, qui sont bien plus nombreuses qu’il n’y paraît… Quand elle est seule dans sa chambre… « J’espère que t’as pas dit de vilaines choses sur ton aînée ! » Qu’elle rétorque à Ash en lui donnant un coup d’épaule. «  Le monde est petit faut croire ! Il en rigole même si elle sait qu’il lui en reparlera, un jour… Heureusement que je ne t'ai pas attendu ! T'es la première à vouloir me caser. T'a une fille géniale dans tes contacts et même pas tu me présente ! BRAVO la frangine » Il la fait rire, et elle lui tire bien volontiers la langue. « Bon okay, parfois peut y avoir des petits loupés… » Elle grimace légèrement, en souriant. Et des sacrés loupés, fallait pas trop qui l’ébruite, sinon son surnom de Capitaine des cœurs sera mis en péril… En faillite ! « Toujours. Il m'en a peut-être dit même un peu trop. » Qu’elle avoue, insistant sur cette phrase, et Adèle fronce les sourcils. Même si la voix de Amy n’est pas un reproche à proprement parler, Adèle prend toujours les choses très à cœur. Elle est très fleur bleu, et sent bien  quand on tente de la piquer, ou de lui faire passer un message. Est-ce qu’il est possible qu’elle lui en veuille un peu ou du moins qu’elle cherche à la culpabiliser de n’avoir rien laissé transparaître ? Remettrait-elle leur amitié en péril pour cela ? Adèle fronce les sourcils, restant silencieuse. Elle n’est pas prête encore à parler, debout, en plein milieu du passage avec le regard de son frère porté sur elle. Elle n’est pas prête, et le sera-t-elle un jour ? La question restait en suspens depuis bien trop longtemps. Mais son frère détend l’atmosphère, parce qu’il la connaît Adèle, il sait que si elle n’est pas prête, elle démentira, qu’il faut la laisser venir à soi, parce qu’elle ne fait rien contrainte et forcée. « C'est pas l'inverse ? Moi, j'ai bien l'impression qu'on s'est attrapés mutuellement.» Ils s’échangent quelques mots avec Ash et Adèle sourit, discrètement les observant alors du coin de l’œil, distante. Ils avaient l’air de si bien s’entendre, si bien se connaître, et ça la rend rêveuse. «  J'ai fais le premier pas. Après on a marché ensemble dans la même direction » Qu’il conclut, un semblant de dernier mot qui fait lever les yeux au ciel de sa sœur. Et quand Ash s’insurge que Amy n’est fait aucun rapprochement entre les deux Shephard, Amy ne peut qu’expliquer : « bah non, j'ai pas fait le rapprochement. Y'a pas qu'une Adèle en ville. Et vous êtes pas non plus les seuls Shephard en ville. » Ah bon ? Elle ne savait pas … Peut-être une famille lointaine ? Mais son esprit n’a pas le temps de divaguer trop longtemps, que Ash lui présente un nouveau problème, et de taille vu sa tête, elle fronce ses sourcils, il a toute son attention à cet instant, «  Philomenn est revenu à Brisbane et ... faut que j'ai une discussion avec elle pour mettre les choses à plat » Elle soupire Adèle. Philomenn, dossier épineux, et Adèle n’était pas prête à l’affronter ce dossier. Pas dans l’immédiat, elle croise alors les bras contre sa proitrine.. « Okay je vois, après t’es peut-être pas obligé d’avoir cette discussion si ?  » Elle n’en sait rien Adèle, elle n’a pas suivie cette histoire réellement de prêt, Ash sait bien que quiconque qui lui brise le cœur n’est pas le bienvenue dans la vie de la Shephard ! Et quand l’annonce de la glace se fait entendre, Adèle répond en toute objectivité, et visiblement elle n’est pas la seule, « comme le dit ta frangine, tu paies, on serait bêtes de refuser ! » A peine arrivés devant le marchand, qu’ils s’installent à une table, et la conversation sur leur rencontre ne se fait plus attendre, Adèle a ce sourire au coin des lèvres, écoutant tout avec attention, « soirée en discothèque. Sur la chanson Danza Kuduro. On pensait pas vraiment se recroiser après la discothèque. » Elle a ce sourire d’une amoureuse qui regarde ce lui qu’elle aime, et ça n’échappe pas à la futur agent immobilière. «  J'ai jamais autant apprécier cette chanson depuis ce soir là. » Et ça ne l’étonne même pas Adèle. « Mais on s'est croisés, par hasard, au parc. Shadow m'a trouvé. Et depuis, ils m'ont adopté.» Son sourire s’amplifia au nom de Shadow, le husky parfait de Ash, son petit diable. « Sacré Shadow… Qu’elle avoue, avant de poursuivre, mais je suis contente pour vous, parce que va falloir le supporter le petit Shephard, c’est pas toujours un cadeau…  » Elle jette un regard amusé en direction de Ash, le taquinant comme toujours, elle ne peut réellement s’en empêcher. «  Et on est plus que ravit que tu fasse parti de notre petite famille. Pas vrai Adèle ? » Il tourne son visage vers Adèle alors qu’elle fait un signe positif de la tête, souriante. Mais il s’efface bien vite et elle baisse la tête, elle ne sait pas pourquoi, mais il le faut. Ses explications. « Je suis malade, Amy… » La voix basse, la gorge nouée, elle doit le savoir, bien sûr qu’elle doit le savoir Amy, mais elle a peut-être besoin plus que jamais de se mettre devant le fait accomplie, de souffrir. Parce que c’est ça ce cancer, ça la fait souffrir. Même si elle veut rester forte, et souriante, et optimiste. Il gagne du terrain et ça Ash l’ignore encore… « Ash a dû te parler de mon cancer. » Sa voix est faible comme si c’était interdit de parler de ça à voix haute, parce qu’elle ne sait pas très bien si elle assume encore aujourd’hui, alors qu’elle a entamé sa chimio depuis quelques mois. Que ses cheveux ne sont pas vraiment ses cheveux, que cette maigreur elle la camoufle derrière ses vêtements. Et ses peurs derrière ses sourires.

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Et dire que le passe-temps préféré d’Adèle c’est de trouver quelqu’un pour ses deux frères, et qu’elle aurait pu avoir cette prétention pour Ash, et qu’elle n’a pas réussi. Elle les voit leurs regards l’un et l’autres, elle la voit cette complicité entre eux, et Adèle sourit légèrement. Mais l’idée de savoir que Ash a parlé d’elle à Amy, ne la rassure qu’à moitié, et elle sautille légèrement sur place, à l’attente de savoir ce qu’il aurait aurait pu dire. Elle imagine rien de mal, Addie est très proche de ses deux frères, de sa famille de manière générale. Ca a toujours été un point important pour la jeune femme, alors évidemment qu’elle se doute que Ash a été plutôt sympa avec elle. Qu’il n’a pas dit de trop vilaine chose. Mais elle ne peut s’empêcher de le leur demander, c’est plus fort qu’elle. «  Je ne dirais jamais de mauvaises choses à ton sujet voyons ! » Elle lui tire la langue avant de rire, et l’écho de ce dernier qui résonne encore dans l’immense hall de cinéma. Il y a du monde à présence et ils demeurent toujours en plein milieu mais ça ne semble pas la déranger le moins du monde. « Non, non, t'inquiète pas. Il a dit que des choses gentilles. » Et quand Amy confirme les propos d’Ash, Adèle leur offre un sourire en guise de réponse. « Bon ça va alors, pas de torture pour ce soir » Qu’elle répond en jetant un rapide regard envers Ash offrant un énième sourire. Elle aimait le taquiner, depuis toujours. « On serait pas humains si y'avait jamais de loupés. On s'est quand même trouvés ! » Et c’était l’essentiel. « En même temps je vais l’entendre pendant des siècles je le sais ! » Et pour ça elle se trompe rarement Adèle. Elle est bien consciente qu’il n’allait pas la lâcher facilement. Il allait lui en parler jusqu’à mort s’en suive… Ash semble réfléchir un petit moment avant de finalement, lâcher, «  bah si. Je peux pas laisser les choses en suspend comme ça. Il faut qu'on ai cette discussion.  » Elle hausse les épaules Adèle. Il avait sans doute raison sur le principe, mais elle connaissait son frère. Elle savait que face aux femmes, il avait du mal à résister. Que face aux femmes il craquait le plus souvent, alors elle espérait qu’il soit fort. Qu’il reste impassible, qu’il ne montre pas trop le pouvoir qu’elle peut avoir sur lui. « Tu voudras que je vienne avec toi ? » Elle ose demander, et franchement pas sur que ce soit l’idée du siècle mais c’était plus fort qu’elle, Adèle avait ce besoin constant de le protéger, lui et ce qu’il tentait de construire de correct autour de lui. Comme si elle avait besoin d’être cet ange au-dessus de sa tête, l’empêchant de faire des conneries. Pourtant il est comme elle, quand il a une idée dans la tête, ce n’est pas ailleurs, elle devrait le savoir depuis le temps ! «  Hey ! Le même sang coule dans nos veines ne l'oublie pas ! » Il râle dans sa barbe et elle rigole la jeune femme alors que Amy vient le défendre. « Pour le moment, j'ai pas trop à m'plaindre du petit Shephard. Il est adorable avec moi. » Et elle sourit légèrement, mais dans ses pensées, elle perd assez rapidement le sourire. Il la connait suffisamment pour savoir qu’elle lui cache quelque chose, qu’elle ne lui dit pas tout, et si c’est pas vraiment le moment opportun, elle ne peut s’empêcher d’y penser. «  Adèle qu'est ce qui ce passe ? » Il demande alors, cherchant à comprendre, sans la quitter du regard alors qu’elle, elle fuit son regard. « Rien de très grave… » Est-ce vraiment le moment de parler que la chimio n’a plus l’effet escompté et que les médecins pensent arrêter ? Que si la chimio a permis de ralentir la maladie, elle ne l’a pour autant jamais fais disparaître ? Il faudra qu’elle lui dise, un jour. Pas dans un hall de cinéma ou dans un bar. Pas comme ça, pas ici. Jamais, parce qu’en vérité, Adèle remettra toujours à demain ses confidences concernant sa maladie. « Il m'en a touché ... quelques mots, effectivement. » Sa maladie. Même si Adèle avait parfois envie d’oublier qu’elle est malade, elle n’y est jamais totalement parvenue. Parce qu’elle est là, comme cette épée de Damoclès. Toujours vivante plus que jamais. « T'inquiète. J't'en veux pas de pas m'en avoir parlé. » Elle lui sourit, reportant son attention sur elle, à présent. Voulant effacer ses craintes, et celles de son frère de sa tête, comme si cela lui est permit. « C’est… » Elle inspire brièvement, « pas évident d’en parler… » Pas pour elle en tout cas, c’est certain. Et sans doute pour quiconque qui a cette maladie aussi. « T'as tes raisons de pas vouloir l'ébruiter. Moi même, si j'étais malade, je sais pas si j'voudrais le dire. » On sait jamais ce genre de chose jusqu’à le vivre. Adèle ignorait encore la veille de l’annonce ce qu’était réellement un cancer et ce que cela engendrait sur la vie des malades, et de leur entourage. Elle préféré ne jamais savoir, toujours à devoir fermer les yeux sur tout ça. Elle finit sa dernière bouchée de sa glace. « Mais t'es une battante. J'le sais parce que tu prends pas un non pour acquis. La preuve ... toutes les fois où t'as essayé de m'embarquer pour aller au refuge. » Elle hausse les épaules, elle en doute forcément, mais elle finit par sourire légèrement en direction de son amie. « Parce qu’ils méritent notre attention et notre dévouement… » On le sait, quiconque la connaît sait que les animaux sont très importants pour elle. Que c’est inné ce besoin d’aider son prochain, et plus encore ceux à quatre pattes. «   Tu va t'en sortir ma belle. Je te laisse pas le choix de toute façon. » Son frère qui se lève, pour se mettre derrière son dos et la serrer fort contre lui, elle relève la main pour la poser sur la sienne. Son visage qui se cale contre son bras. « T'as fini par m'avoir à l'usure. Les paroles réconfortantes de Amy, qui la fait sourire, et je sais que tu vas te battre aussi contre ça et que tu vas t'en sortir. » Elle n’avait pas le choix de se battre, et elle doutait de plus en plus, elle laissait cette maladie vivre en elle, grandir en elle sans s’en rendre compte, sans réellement le vouloir. « Je finis toujours par avoir à l’usure. » Fallait jamais dire non à Adèle, c’est dans ses moments qu’elle poursuit, qu’elle n’abandonne jamais.  « Vous inquiétez pas… » Même si elle c’est une autre histoire… Mais c’est sans doute normal, n’est-ce pas ?