« not only a waste of time »    amy castle & adèle shephard

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Il est vrai qu’Adèle adore les animaux, elle a toujours été en admiration devant eux, toujours présente pour ses boules à quatre pattes. Enfant, elle n’a jamais su passer devant eux sans vouloir les caresser. Elle a toujours été de ses petites filles à vouloir protéger les animaux de la planète entière avant même de se contenter de protéger son petit cœur qui ne tiendrait jamais devant leurs regards battus. Adèle a toujours été quelqu’un qui se mélange naturellement aux gens, elle n’a pas peur de combler le silence, elle a ce besoin de parler, de tout et de rien, tant que le silence est comblé par des paroles. Elle a toujours rêvé d’avoir un animal à quatre pattes, et si elle était la petite fille modèle, à qui on cède bien souvent tout, elle n’en demeurait pas qu’obtenir un petit animal aurait tout représenté pour elle… Tout ce qu’elle n’a jamais eu, et tout ce qu’elle n’aura jamais : son père n’a jamais craqué pour ça. Et ce n’était pas faute de ne pas avoir saoulée tout Brisbane et les alentours avec. Ash l’aidait souvent. Parce que lui aussi, enfant rêvait d’avoir un chien. Une journée loin de son boulot, alors qu’elle avait un rendez-vous l’après-midi à l’hôpital, elle avait eu besoin de se rendre au refuge en ce matin. Besoin de sortir, de s’aérer l’esprit et surtout de pouvoir câliner ses animaux en manque d’affection. Les mots d’ordre depuis son arrivée au sein du refuge c’était de ne jamais s’attacher à eux, que quoi qu’il arrive, avoir le plaisir de les laisser partir quand leur heure sera arrivée. Mais ce n’était pas quelque chose qu’Adèle arrivait facilement. Bon nombre de fois où elle a versée sa petite larme. Arrivant au abord de l’extérieur du refuge, sur son vélo, un moyen de déplacement qui ne lui coûte pas cher, à part sur sa santé, mais qu’importe. « Salut ma grande ! » Amy debout sur le parking qui pose son regard sur elle et qui se dirige aussitôt sur la jeune femme, elles se font la bise. « Comment tu vas ? » Qu’elle demande, Amy n’a pas l’air de vraiment être à l’aise. Adèle a toujours eu ce déclic envers les animaux, et elle ignore qu’Amy ça soit tout l’inverse. « Coucou ma belle, ça va et toi ? » Elle se recule un peu, et lui offre un sourire avant de poser sa main sur son bras et de la tirer avec elle, « allez je vais te présenter au reste de la troupe » Qu’elle lui dit, avec calme et sérénité, s’engouffrant dans le couloir du refuge. « Pour l’instant, tu verras pas grand monde, ils arrivent un peu plus tard. Tu veux boire un café ou du thé ? » Elle lui indique qu’elle peut poser ses affaires dans le vaste bureau, qui est pourtant à l’étroit quand ils sont plus nombreux, se préoccupant d'allumer la cafetière.

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Adèle n’ignore pas que son amie n’est pas une adepte des animaux domestiques, qu’elle parvient à se trouver d’autres passions que de les aider, les soigner et les nourrir. Mais quand on approche un peu plus près Adèle Shephard, on apprend bien vite que derrière ses sourires francs, ce visage angélique, se cache surtout une femme qui a des idées bien arrêtées sur certains sujets. Et les animaux en fait partie. Adèle est réellement une femme qui a un besoin éternel de venir à la rescousse des autres, qui a ce besoin de faire autour d’elle le bien. Qu’importe le temps que ça lui mettra pour parvenir à ses fins, ou les nombreuses ruses qu’elle devra mettre en place pour obtenir ce qu’elle désire, quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs… Et c’est pourquoi elle refuse, elle refuse que son amie reparte sans voir dans les regards de ses chiens et chats, de la reconnaissance. Elle a besoin de lui faire voir ce qu’elle côtoie depuis ses seize ans. Parfois elle en souffre, elle ne va pas mentir, parfois elle a peur, pour eux. Mais elle résiste Adèle, ça l’aide à tenir dans son combat pour le cancer. Elle dissimule si bien ses craintes. « Ca va. Malgré le fait que je sais pas toujours pas pourquoi tu insistes tant pour me traîner ici. » Le dos tourné vers Amy, Adèle fait face à la cafetière, elle n’en boit pas beaucoup mais elle va s’en faire à présent un, dans la pièce ils sont seuls pour le moment, et Adèle en profitera pour répondre à toute ses questions, lui montrer ce qui s’y passe quand les portes sont fermés, quand les rideaux sont baissés. « Tu comprendras plus tard… » Qu’elle s’ose, pourtant un brin timide, ce n’est pas facile pour elle, de décider pour quelqu’un d’autre. Elle n’est pas là pour l’obliger à quoi que ce soit, mais Adèle espère un déclic. Espère que son amie ouvrira les yeux, et saura se laisser guider par eux. « La troupe humaine ou les animaux ? » Qu’elle demande, elle réfléchit Adèle, et se retourne vers elle, lui présentant un sourire et son regard, « avec laquelle tu serais le plus à l’aise ? » Qu’elle demande, Adèle n’ignore pas que Amy n’est pas très à l’aise avec les animaux. Et quand elle lui demande pour un café, celle-ci répond, « non, ça ira, merci. Adèle hoche la tête, tant pis pour elle, y'a quoi comme animaux ici ? » Qu’elle demande en laissant son visage se promener autour d’elle, à la recherche de réponse, probablement. « Des chiens, des chats principalement. Quelques rongeurs, mais c’est surtout les chiens et les chats qu’on récupère. » Elle récupère sa tasse de café, et ne laisse pas un moment à la jeune femme pour assimiler le tout, qu’elle fonce sur elle et la prend par la main. Elle passe par une porte et arrive sur un long couloir, on entend déjà les aboiements. Des dizaines de box. « Ils sont des dizaines à attendre, patiemment. » Ont-ils le choix ? Pas vraiment, « Bird, le teckel. Oxlam le labrador. Betty, le carlin. » Elles s’arrêtent à chaque fois devant le box en question. Elle pourrait y rester des heures ici, à raconter chaque histoire. Comment ils ont étés retrouvés, et combien de temps ils ont mis avant d’accepter une caresse. Et le contact humain.

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Bon elle avait peut-être une bonne raison d’autant insisté pour qu’Amy vienne mais c’est surtout pour lui montrer son univers, pour tenter de la voir un peu changer vis-à-vis des animaux. Ca avait été inné chez Adèle depuis enfant, de se rapprocher des chiens et chats. Elle en a toujours rêvé enfant, mais les Shephards n’en ont jamais eu. Elle se cajole dans les pattes de Shadow. Elle pourrait en avoir aujourd’hui, et ça lui trotte dans la tête depuis un moment, si elle s’en sort, si elle survit à son cancer, elle en adoptera un, c’est certain. Mais pour le moment elle laisse juste cette pensée dans sa tête. «  Tu sais, si jamais je dois repartir avec un animal, faudra que j't'envoie ma mère pour que tu lui expliques pourquoi. » Elle rigole Adèle à la réflexion de son amie. « Ton père te doit bien ça… Non ? » Regard espiègle, sourire qui se loge sur son visage enfantin. Elie allait la détester, mais tant pis… Faut ruser dans la vie pour obtenir ce qu’on veut. «  Je sais pas trop. Ca dépend à quelle troupe d'animaux tu m'présentes. » Adèle réfléchit un court instant. Elle n’a jamais eu de déception vis-à-vis des animaux… « Tant que tu me parles pas d'oiseaux, ça me va. » Elle hoche négativement la tête, ici il y en a pas en tout cas, « pourquoi tu en as peur ? » Qu’elle demande, curieuse. S’est-elle fait attaquer par des oiseaux auparavant ? Adèle se demande bien ce qui peut bien la pousser à penser ça. Une mauvaise aventure ? Et puis cette envie irrépressible qu’elle vienne avec elle, voir les box. Dans ce long couloir remplis de sentiments mélangés, tantôt d’aboiements. Tantôt de pleurs. « Oulà, tu m'as l'air d'être ultra pressée ! » Mais elle la tire avec elle et Amy n’y peut rien. Elle les regarde et Adèle l’observe discrètement. Comment rester insensible à eux ? Impossible… «  Ca fait ... longtemps qu'ils sont là ? » Elle a l’air d’être réellement préoccupée, quoi de plus normal. Ses animaux sont l’âme du refuge, sans qui ce dernier n’existerait pas. Adèle rêve d’un monde où jamais l’homme n’est eu l’idée de faire des refuges comme celui-là, cela voudrait dire qu’il n’y a pas de chiens abandonnés, pas de chiens malheureux. Mais la vie est différente que les jolies pensées de la jeune Shephard. « Certains oui… » Elle hausse les épaules, réfléchit un instant, et se dirige devant un autre box d’un teckel, le regard un peu perdu et attendrissant devant la petite bête au fond de sa couverture. « Par exemple Pipso il n’a connu que ça, c’est un éleveur qui n’a jamais réussi à le vendre et qui nous l’a déposé devant les grilles. » Des mois d’enquête pour en finir par découvrir cette accablante vérité. Elle a le regard triste Adèle, parce que les animaux c’est tout autant important que les humains pour elle. Elle ne fait aucune distinction. Et elle sait pourquoi elle se bat pour cette cause plus qu’une autre.

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Adèle est toujours là un peu en mode diablesse avec ses idées, complètement dépourvus de sens et de réalité comme si il suffisait de vouloir embêter son père pour adopter un animal. Comme si c’était réaliste, bien sûr qu’elle le sait, mais ça a le don de la faire rire, et de détendre un peu l’atmosphère. Parce qu’elle voit bien que Amy n’est pas spécialement à l’aise, comme si les animaux ce n’était pas vraiment son choix de luxe. Et aussi loin que remonte sa mémoire, elle ne comprend pas Adèle. Parce que les animaux, elle les adore plus que tout. Ca fait partie intégrante de sa vie, autant qu’embêter les siens. « Hmmmm ... Je sais même pas si Elie est prêt à avoir un animal chez lui. Elle hausse les épaules, l’air détendu, souriant légèrement, pourquoi ne serait-il pas prêt ? A dire vrai, c'est quelque chose dont on n'a jamais parlé. » Adèle serait capable de venir avec elle, pour lui faire les yeux doux, pour qu’il craque plus facilement. Même si l’intérêt n’est pas qu’il revienne un mois plus tard avec le chien entre les bras pour qu’on lui récupère car il aura fait trop de dégâts, ou sautera sur le lit à six heures du matin pour réclamer sa gamelle. « Ca se tente… Elle avoue, la mine pensive, Tu crois pas ? » Au pire, elle se risque à quoi ? A un refus catégorique ? A moins qu’elle soit comme Adèle, qui déteste les refus, et qui se bat un peu trop ouvertement si elle s’en reçoit un ? « T'imagines si j'me ramène avec une boule de poils à la maison ? Et que j'apprends qu'au final, il est allergique ? J'serais bien con ... Mais Shadow serait peut-être content d'avoir encore un compagnon. » Alors qu’elle rigolait elle s’arrête net, avant de jeter un regard suspect à la jeune femme, « Shadow ? » Elle fronce les sourcils, Shadow comme le husky de son frère ? « Et toi d'ailleurs ? Tu pourrais peut-être ramener un nouvel habitant chez elle ? » Elle hausse les épaules, elle le voudrait mais ce n’est pas raisonnable. « Un jour, quand j’arriverai à convaincre la coloc… » Sans doute… « Ils n’ont pas l’air enthousiastes… » Ou disons qu’elle n’en a jamais réellement parler mais fallait bien trouver une excuse auprès d’Amy. Elle n’est pas très à l’aise à devoir parler de sa maladie. Beaucoup l’ont su par hasard et même avec ses deux frères, elle se confie très peu. Mais le sujet se dérive sur les oiseaux, et Amy a l’air d’être vraiment angoissée à y penser… « Oh, je sais pas ... Ils ont un truc qui ne me revient pas. Je sais pas d'où ça vient. Je sais pas pourquoi. Je sais pas non plus s'ils m'ont déjà fait quelque chose. Tout ce que je sais, c'est qu'on est pas potes. » Elle hausse les épaules, en réfléchissant un instant, « C’est bizarre, t’es jamais allée voir des spectacles d’oiseaux ? » Bien qu’elle s’en lasse assez rapidement, parce que la jeune Shephard n’aime pas rester longtemps en place, elle a toujours besoin de bouger, de sauter, de courir. Il n’empêche, elle en a déjà vu… « Et pourquoi ... pourquoi ne pas créer une autre sorte de refuge ? Dans un endroit avec de la place. Beaucoup de place. Un endroit où ils pourraient courir comme ils le veulent ? » Ce serait vraiment super comme idée, mais les moyens ne sont pas là… C’est pas un très grand refuge, et ils refusent d’euthanasiés. C’est pas tous les refuges ainsi… « On en a pas vraiment les moyens, ils ont le coin d’herbe à l’arrière et on les sort plusieurs fois par jour. » Elle sourit face à Amy, « mais si tu as des idées de fond pour le refuge… » Elle est preneuse, elle dirait jamais non. Elle s'occuper déjà du site internet avec les moyens du bord.

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Ce n’est pas la faute d’Adèle, si elle est du genre à se ranger du côté du diable concernant les animaux, c’est juste qu’elle les aime tant et si bien qu’elle doit toujours se ranger de leur côté, leur trouver à tous une solution, et tant pis si elle paraît du genre à vouloir avoir le dernier mot ou à se mêler de choses qui ne la regarde pas toujours. Elle est curieuse Adèle, toujours, elle a besoin d’apprendre, de tenter. Dès fois, elle se loupe mais il n’y a jamais d’erreur, juste des tentatives. « Tu serais prête à affronter un ancien Seal pour un animal ? » Qu’elle demande, elle-même amusée par cette situation. Elie n’est pourtant pas méchant, et il tente même de se racheter une conduite envers sa fille. Il a enfin prit le taureau par les cornes, mais Adèle espère qu’il y parviendra, qu’il ne laissera pas sa fille décider pour eux, elle est aussi une sacrée tête de mule quand elle s’y met Amy. « En même temps, avec tes yeux de biche, je suis sûre que tu serais capable de convaincre n'importe qui. » Elle hausse les épaules, c’est sans doute quelque chose de positif. Pour elle en tout cas, ça l’est. Et c’est vrai que Adèle a toujours été conditionnée pour qu’on lui pardonne tout. Ce n’est pas pour rien qu’elle est la seule fille de la famille, entourée de deux mâles, même trois si on compte Will son cousin. Elle a grandi avec eux, elle les a fait tourner en bourrique depuis son plus jeune âge. C’est inconscient de sa part, mais elle aime peut-être ça, faire tourner en bourrique les gens. « J’en sais rien, mais oui je serai prête à affronter un Seal… » Et plutôt deux fois qu’une ! Il ne lui ferait pas mal hein ? Sous son air d’ours, Elie n’a pas l’air agressif, sûrement parce qu’elle le connaît pas dans son milieu du travail, et qu’Adèle a toujours été sympa avec lui, et inversement, « ça a la classe quand on dit ça… » Qu’elle se vanterait presque, arborant un sourire sur ses lèvres. « T'es sûre que tu devrais pas devenir une commerciale ?» Adèle rigole bien volontiers, alors qu’elle a l’air sérieuse, son amie et ça la fait sourire, « bin c’est un peu ça mon futur métier, dans l’immobilier en tout cas… » Vendre des biens immobiliers, valait mieux être convainquant, parce que sinon on est mal barré ! « Tu crois que j’ai la carrure ? » Elle doutait Adèle, parce qu’elle n’a pas une énorme confiance en elle, mais elle verra bien, c’est pas son seul souci en ce moment, et celui de sa maladie remporte tous les suffrages. « T'arrives pas à les amadouer ? Faut peut-être insister un peu plus ... ou alors, les abandonner et te prendre un chez toi ! » Adèle sourit tout en continuant la visite du lieu. Sans doute qu’il y avait une part de vérité dans ce que disait Amy, mais elle n’était pour autant pas prête à lui dire qu’en fait, le réel souci, celui qui pesait davantage dans la balance c’est ce cancer. Celui qui la tourmente, la rend instable. « Je ne sais pas vraiment, c’est sympa là-bas quand même, j’ai mon cousin tout prêt… » Son cousin aussi essentiel que ses frères à son équilibre, elle a toujours apprécié et est rester proche de Will depuis enfant. Et Adèle qui demeure curieuse de savoir comment on ne peut pas aimer les oiseaux, elle demande à son amie dans l’optique de vraiment comprendre. « Peut-être quand j'étais petite ... je sais pas trop. Tout ce que je sais, c'est que j'suis pas pote avec les oiseaux. » Elle hausse les épaules, est-ce que la réponse lui convient ? Pas vraiment non… Mais Amy coule doucement la discussion sur ce qu’ils pourraient faire pour le refuge. « Hmmmm ... je sais pas trop. Un financement participatif ? Tu fais une vidéo avec les animaux et tout ça, tu postes ça sur internet et tu demandes un petit don. Quelques dollars par-ci ou par-là et voilà. » Elle sourit Adèle qu’elle tienne tant à les aider, « vous avez déjà essayé ? » Elle regarde un petit moment autour d’elle, « Je m’occupe du site internet, j’essaye de tenir à jour les adoptions, et les animaux à l’adoption. On a des dons parfois… » Souvent des couvertures, des jouets, ou encore des sacs de croquettes ou de litières. « Ou alors, faut trouver un homme riche. Faut l'amadouer. Et lui piquer tout son fric ! » Et elle rigole de bon cœur Adèle, elle allait dire une connerie. Lui demander de se sacrifier au nom de l’association. « Bon, j'peux pas t'aider à ce sujet parce que j'suis pas célibataire. » Ah merde c’est moins drôle tout d’un coup. « Ah bon ? » Elle sur enchérit, presque avec une mine étonnée et surtout déçue. « Tu m’as caché ça, et c’est qui ? » Elle demande sur le ton jovial sans cacher son sourire et cette soudaine envie de savoir. Elle se rapproche d’Amy pour lui faire les yeux doux, va falloir qu’elle lui en dise plus… « Moi qui comptait sur toi… » C’est pas sympa quand même…

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Elle espérait juste qu’il soit compréhensible le Elie. Parce que supporter Amy toute seule, c’est facile. Supporter Adèle toute seule c’est aussi facile. Mais supporter Amy et Adèle en même temps, ça c’est une autre paire de manche ! Elles sont sûrement très soulantes quand elles sont réunies, Addie le sait bien. Alors fallait pas qu’il perde son sang-froid, et qu’elle se le mette à dos. Elle devrait peut-être se méfier de la proposition de son amie, elle n’a peut-être pas la carrure Adèle. « Et bah ! T'as plus qu'à passer pour le voir alors ! » Adèle arbore une confiance en elle encore inconnue pour elle, mais il serait bien plus facile à cet instant qu’une fois devant Elie. C’est certain. « T'as un jour en particulier où tu serais dispo pour que t'ailles l'affronter ? » Elle hausse les épaules, ça n’a pas vraiment d’importance pour elle. « En fin de semaine ? » Et parce qu’elle ne se dégonflera pas, elle ira jusqu’au bout. Mais quand elle se vante, Amy ne peut que l’entraîner elle aussi dans le fait qu’elle trouve cela de classe, « ça a totalement la classe, ouais. » Et elle rigole Adèle ne mesurant pas dans quoi elle s’engage, elle est bien naïve et insouciante de toute façon. Sûrement parce qu’elle n’a encore quasiment rien vécut. Rien vécut d’assez fou pour vouloir se poser. « C’est bien ce que je me disais ! » Elle lui sourit légèrement, libérant quelques prisonniers de leurs cellules au passage, rien d’effrayant pour Amy, deux petits chiens qui lui sautent dessus. Faut croire que c’est l’heure de la promenade ! « Si tu prends ton petit air de chat potté tout en défendant arme et bec le logement que tu veux vendre .... J'pense que ça pourrait le faire. Ouais. » Elle récupère deux laisses avant d’attacher Pongo et Carambar. Et surtout ne pas lui demander pourquoi carambar elle n’en sait rien elle-même… « Tu crois que ça fonctionnerait comme ça Pongo ? » Qu’elle demande en portant le chien jusqu’à elle et le présenter plus près à son amie. « Si t'es bien où t'es alors, t'as plus vraiment le choix. Tu vas être obligée d'insister. » Elle regarde un instant son amie. « Je ne compte pas partir de là-bas… Pour aller où toute façon ? » Alors ouais elle allait devoir être convaincante, mais seulement quand elle sera guérie de son cancer, et c’est pas demain la veille, ça lui laissait du temps pour réfléchir à uns stratégie. Parce qu’elle a toujours su faire tourner ses proches en bourriques, quand elle voulait. « J'sais pas si ça pourrait aider. Mais faudra essayer avec une vidéo ou quelque chose dans le genre. Peut-être que ça permettrait d'avoir un peu plus de dons. » Elle réfléchit un court instant et se promettait d’en parler aux autres, de voir avec eux ce qu’ils en pensent. « Je voulais faire une sorte de petite brocante aussi… » Tout était bon pour ramener de l’argent au refuge. Mais quand elles viennent à parler de garçon, Adèle écoute attentivement son amie, souriante. « Un gars super mignon. Et super gentil ! Tout le contraire de mon ex Simon. Si ça colle pas avec lui, peut-être alors que j'donnerais de ma personne pour qu'on se trouve ce riche blanc bec et qu'on le plume. Mais pour le moment, c'est pas encore le cas. » Bon d’accord, et c’était pas tomber dans l’oreille d’une sourde. « Bon enfin j’espère que ça fonctionnera quand même… Tu as l’air heureuse… » Et ça lui faisait plaisir même si elle était curieuse de connaître son identité. « J'te le présenterais. Quand j'serais sûre que nous deux, c'est à la vie, à la mort. » Et elle se voit déçue Adèle. « A la vie, à la mort ? » Elle répète amusée, les mots d’Amy, avant de poursuivre. « Ca fait un jolie dicton… » Un peu meurtrier non ? « Il a intérêt d’être bien celui-là et de pas te faire souffrir, je m’en occuperais personnellement sinon… » Et est-ce qu’elle était sérieuse ? Il faut croire qu’oui !

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Elle ne sait pas vraiment si elle fait bien ou pas de se laisser entraîner dans cette histoire, elle pourrait juste faire marche arrière. Réaliser quel genre de connerie elle est prête à faire. Mais il n’en faut pas plus à Adèle pour se rendre à l’évidence : elle ne fera pas machine arrière. Quand elle a une idée derrière la tête, généralement elle fonce. Elle affrontera autant Elie, que la mère d’Amy. Elle a toujours été cette fille positive, voyant le bien autour d’elle. Elle n’a jamais réalisé que peut-être elle devrait parfois laisser les choses se faire toute seule sans intervenir. C’est pas son genre du tout, elle a ce besoin de toujours relativiser. Elle voit le bien partout même quand il n’existe plus. Alors, pour elle aucun doute, elle convaincra Elie. « Tu sais quoi ? Tu passes me chercher après le boulot. On va chez lui. Et après, on ira chez ma mère. Comme ça, on s'fera livrer quelque chose. Et t'auras aussi une chance d'essayer de convaincre ma mère et David pour une boule de poils. » Elle hoche positivement la tête, « c’est parfait et j’ai déjà hâte… » Et d’ailleurs en rentrant chez elle, elle allait commencer à peser le pour et le contre, histoire d’avoir le dernier mot et de trouver une excuse à chaque point négatif qu’il dira. Elle ne voulait lui laisser aucune chance, malheureusement pour lui. C’est un sujet sensible pour la jeune femme, trop pour laisser le hasard dicter les choses. « Ca serait bien si ça fonctionnait comme ça ! Un peu pour tout d'ailleurs ! » Adèle est malade, et si elle n’en parle que très peu à son entourage et qu’elle n’a jamais voulu entendre parler de lâcher son job le temps de la chimio, elle le sait, que son endurance est beaucoup moindre qu’il fût un temps. Elle doit se reposer davantage, et elle reste parfois des jours sans sortir, prise de malaise, prise de nausée. Elle a également des phases où rien ne va, où pour elle, sa seule option c’est de partir, de mourir. Elle ne voit pas le bout du chemin, mais elle refuse de se faire aider. Elle refuse d’en parler à quiconque. Elle pourrait, parce qu’elle peut compter sur certaines personnes, et elle a déjà failli le dire à quelques personnes de son entourage, elle voulait juste éviter d’en parler à ses frères. Parce que forcément ils allaient vouloir qu’elle vienne chez eux, et allait surveiller ses moindres faits et gestes. Mais il y avait Freya, Oakley, Zeppelin, Elia. Et Nino. Elle pourrait le leur dire, se confesser, à ce qui paraît ça fait du bien. « On verra bien… » Et comme toujours, elle se taira dans son silence, elle n’en dira pas un mot à la jeune femme. Elle ne préfère pas en parler de trop. Elle laisse la liberté aux chiens d’aller voir Amy quelques instants afin de récupérer les laisses. « Pongo, c'est ça ? » Qu’elle demande, alors que Addie sourit. « C’est ça, et je crois qu’il t’a déjà adopté ! » Elle rigole bien volontiers la jeune futur agent immobilier. Elles discutent de ce que pourrait faire Adèle pour le refuge, elle ne manque jamais d’idée, mais si Amy en a d’autre, elle est preneuse… « Ca peut ... ça peut fonctionner si t'as pas mal de choses pour la brocante. » Elle hausse les épaules, elle n’a pas tant que ça. « Faudrait que je trouve plus de choses à vendre, ou qu’on fasse venir des brocanteurs… » Ca pourrait être une piste et elle allait devoir se pencher sur cette idée plus sérieusement. Et quand Amy parle de son nouveau petit copain, Adèle ne peut s’empêcher d’avoir les yeux brillants, tout le monde le sait, elle ne vit que pour ça la jeune femme. Et si elle dit à haute voix que le célibat en soit ne la dérange pas, c’est pour une toute autre raison. Qu’elle se cache bien d’avouer. « J'espère aussi que ça va fonctionner. J'l'ai dans la peau. » Elle sourit en réponse à la jeune femme, elle a vraiment l’air d’aller bien et est détendue. « Et il n’y a pas de raison, faudra que la prochaine fois, tu me le montres au moins en photo… » Et si elle savait qu’elle parlait de son frère… « Pour le moment, il est bien. » Et il avait intérêt de le rester. Adèle est pour les femmes avant tout, aimant bien recadrer le sexe opposé, elle n’y pouvait bien, après tout elle a grandi avec deux frères aussi macho l’un comme l’autre. « Bon, on s'fait ce tour avant qu'on s'fasse avoir par la pluie ? » Elle donne la laisse à Amy pour attacher Pongo, et Adèle attache Carambar. Avant de sortir du refuge. « Ils aiment bien faire leur petit tour… » D’habitude elle y va souvent avec Matthias, un autre membre du refuge, mais visiblement, aujourd’hui, il doit être occupé. « Tu peux faire famille d’accueil aussi, tu savais… » Qu’elle poursuit, elle n’avait pas oublié ce pourquoi elle est là…