sweet sound of heaven
@Jo Carter ☆ crédit/ cultclassec

La nouvelle n'avait surpris Olive qu'un tout petit peu. Non pas qu'elle l'avait tant espéré au point de se focaliser uniquement dessus, mais presque. L'officialisation de l'idylle de Midas avec Jo était arrivée comme un cheveu sur la soupe au détour d'une conversation et la jeune Australienne avait été ravie de cette découverte. Ravie d'apprendre qu'enfin, Josephine et Midas se donnaient une chance. Olive avait bien été mise au courant que cette relation ne devait pas être proclamé trop fortement à moins d'éveiller toute la ville, et elle avait juré de garder le secret. Bien qu'elle trépignait de voir le jeune couple ensemble. Rien que d'y penser, la sensation était bizarre mais vraiment chouette. Olive était sûrement plus que ravie qu'eux-mêmes face à cela, ou peut-être pas. En tout cas, elle avait du mal à garder son calme quand il s’agissait de ces deux-là. Olive était curieuse, mais ce n'était pour elle pas une raison pour rentrer dans l'intimité de son ainé, ou dans celle de Jo. Alors elle avait gardé ses questions pour elle, permettant ainsi de n'offusquer personne. Surtout depuis le dernier échange qu'elle avait eu avec la jeune femme et qui avait été d'une autre ampleur encore que les précédents. Olive, elle sentait qu'une confiance s'installait entre Josephine et elle, c'était pour cette raison qu'elle ne voulait rien briser. Elle avait déjà mal agis dans le passé et ce n'était pas prêt de se reproduire. Olive, elle avouée pourtant que sa demande d'aide auprès de Jo n'était pas non plus que ça. Qu'elle aimerait connaître l'avis de la jeune femme à ce sujet, mais sans trop lui forcer la main non plus. Ce serait une danse difficile qu'Olive allait mener.

Mais pour l'instant, elle était en retard ce qui ne lui ressemblait guère. Elle allait devoir redoubler d'effort pour s'excuser auprès de son amie. Elle savait que Jo n'était pas la femme la plus patiente du monde, mais elle espérait que le présent dans ses bras ferait oublier son retard. Ce n'était pas grand chose, au plus un petit souvenir de Paris qu'elle avait gardé jusqu'au moment opportun. Quelque chose qu'elle estimait de simple, mais qui à n'en pas douter, enfin elle l'espérait, ferait plaisir à la jeune femme. Olive se présenta enfin devant le #421 carmody road, un sourire marquant son visage. Elle patienta jusqu'à ce que la silhouette de son amie se présente à la porte. « Je sais, je sais, pardon pour mon retard. » Olive grimaça. « Mais pour ma défense, je voulais pas oublier ça. » Elle désigna le petit paquet dans ses mains avant d'attendre la permission d'entrée. « Comment vas-tu Jo ? » Il était d'abord de toute politesse de demander, surtout quand Olive s'incrustait pleinement dans le quotidien de la jeune femme. Elle essayait tant bien que mal de ne pas raser les murs, et de ne pas s'excuser pour le dérangement, même si sa présence était voulue. C'était au moins un effort qu'elle pouvait faire plus facilement. L'Australienne était pleine d'énergie, un peu trop par rapport à la normale d'ailleurs, elle tenta de se focaliser sur ce qui l'entourait. « Je crois bien que c'est la première fois que je mets les pieds chez toi. » Elle observa un instant de plus la pièce, attendant la suite de cette aventure. « C'est vraiment joli. »

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@Olive Sterling ☆ crédit/jofridapettersen

À Jo, on ne lui avait pas dit que quand on s’amourachait de quelqu’un, on devait se taper tout son arbre généalogique. Enfin se taper, c’était une façon de parler, manquerait plus qu’on lui ajoute ce soupçon à sa déjà très longue liste de supposés vices. C’était presque une preuve de sainteté en vrai, d’être toujours un peu surprise quand elle attirait l'attention d’Olive, celle que malgré ce qu'on racontait, malgré ce qu’on croyait surtout, elle comptait ses relations sérieuses sur les doigts d'une seule main. Ou bien ça témoignait juste de l’idée que, la sienne de famille craignant pas mal quand même, ça n’atteignait même pas son cerveau de se dire que c’était normal dans le fond. Elle repasserait pour la thérapie, en attendant elle avait accepté de recevoir Olive chez sa grand-mère uniquement parce qu’elle avait un creux dans son emploi du temps et qu’après une heure rapide au studio, elle avait préféré rentrer pour passer un peu de temps avec Ava dont les absences étaient de plus en plus nombreuses. Elle ne s’étendrait pas sur ça, elle tentait de compartimenter pour rester concentrée sur ses objectifs, le temps qu’elle passait à plusieurs endroits à la fois lui donnant l’impression de vivre plusieurs journées en une seule, plusieurs vies en une seule, tandis que l’intérêt autour d’elle grandissait et qu’elle était de plus en plus sollicitée. Elle était claquée, elle était angoissée, elle était tout un tas de choses qu’elle dissimulait bien sous le vernis impeccable de l’armure qu’elle portait, et puisque tout le monde semblait s’en contenter, elle suivait le mouvement sans déroger à sa ligne de conduite qui était de briller, de créer et d’avancer.

Elle avait renvoyé ses parents, elle n’avait pas envie de les avoir à proximité aujourd’hui, et même si ça lui avait valu le regard noir de son père qui lui avait rappelé pour la énième fois qu’il était censé rester dans un périmètre où il pourrait veiller sur elle, payé pour ça, elle se para de son plus beau sourire suintant l’hypocrisie pour elle, en retour, lui rappeler qu’elle ne risquait rien ici, et que si elle sortait à un moment où un autre, elle le sifflerait. Il n’avait pas apprécié, il était parti en claquant la porte, mais tant que ce n’était que la porte, elle pouvait encore s’y faire.
Rassemblant tous ses nerfs, c’est quelques minutes à peine seulement qu’elle entendit le carillon de l’entrée et qu’elle s’y dirigea sans cérémonial, rassurant Ava d’un clin d’oeil quand elle lui demanda de qui il s’agissait "Une copine. Tu vas l’aimer." Elle disparut un instant pour ouvrir, accordant à Olive qui apparut derrière la porte ce qui aurait pu ressembler à un sourire — plus personne ne s’offusquait des tendances grognons de Jo, elle n’avait pas besoin de s’encombrer de ce genre de politesse, tout le monde savait qu’elle avait de belles dents, c’est bon "J’ai encore rien dit." S’étonner qu’on puisse lui incomber des critiques et de la mauvaise humeur quand elle avait toujours l’air de s’être levée du mauvais pied, c’était quand même comique, mais pour le coup, elle ne disait vraiment rien. Au contraire, elle invita la jeune femme à entrer d’un signe de tête "T’essaies de m’acheter avec des cadeaux pour que je fasse pas de scandale ?" Olive était maline, certainement trop pour son propre bien. Elle ne lui confirma pas que ça fonctionnait, ne se permit pas de s’approprier le paquet qu’elle lui désignait avant qu’elle ne lui dise de le faire, et eut un léger rire quand elle lui demanda de ses nouvelles "Tu sais je suis vraiment pas douée pour faire semblant de jouer à la grande personne." Pas parce qu’elle mesurait 1m12 les bras levés, ça allait s’en dire, plutôt parce que jouer à la dinette en servant thé et petits gâteaux tout en se racontant ses problèmes, non merci. Elle consentit néanmoins à la laisser s’avancer dans le vestibule pour qu’elle se mette à l’aise en retirant sa veste et en posant son sac, et opina du chef au compliment qu’elle fit sur la maison de sa grand-mère "Profite, c’est pas réservé à tout le monde." De pouvoir entrer, même si elle exagérait toujours un peu. Ce sur quoi elle n’exagérait pas en revanche, c’était sa tendance à ne pas tourner autour du pot. Et encore une fois, faire des courbettes à quelqu’un autour d’une tasse de thé, ce n’était pas le truc de Jo. C’était Olive qui avait voulu la voir, et même si ce n’était pas si exceptionnel que ça, ça l’intriguait quand même assez pour que, de but en blanc, la guidant jusqu’à l’arche qui séparait les pièces principales, elle finit par lui demander "Tu voulais me voir pour quoi exactement ?"

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@Jo Carter ☆ crédit/ cultclassec

Peut-être que ce n'était pas la meilleure façon de faire, peut-être que c'était prévisible, mais à vrai dire, Olive n'avait pas pris le temps d'y réfléchir plus que de raison. Pour une fois, elle avait décidé d'agir et de voir comment les choses se passeraient. Et puis au pire, elle trouverait une autre excuse pour sa présence inopinée. Enfin, plus ou moins puisqu'elle avait quand même décidé de prévenir Jo. Oui, l'Australienne prenait une décision irrationnel, mais pas complétement de n'importe quelle manière. Elle ne se voyait clairement pas débarquer totalement à l'improviste chez Jo. Ou alors, elle ne serait pas très bien reçu et c'était compréhensible. Maintenant, elle ne pouvait plus faire marche-arrière, plantée devant la porte du domicile de Jo. C'était quelque chose d'étrange que d'être ici pour la première fois, d'habitude, les deux jeunes femmes se rencontraient toujours à l'extérieur. Même chez Midas, Olive n'était pas certaine d'avoir vu une seule fois la petite brune. Comme si cela devenait trop privé autrement. Olive de son côté, elle n'avait rien a caché sur qui elle était, ou du moins, elle était certaine que tout serait toujours en ordre. C'était sûrement l'avantage à ne pas vivre à proprement dit chez soi. Depuis quelques années maintenant, elle squattait l'une des nombreuses chambres d'amis de son ainé, attendant le jour où elle serait assez courageuse pour partir. Au fond, ce n'était donc pas vraiment chez elle. Tout au plus, un abri qui était le bienvenu et qu'elle appréciait grandement. La chaleur d'un foyer aimant, mais l'absence de Midas commençait à lui faire défaut, et la solitude la pesait quelque peu.

"J’ai encore rien dit." Certes, mais c'était plus pour elle-même qu'Olive avait pris les devants en s'excusant. D'ailleurs, elle était surprise que Jo lui fasse une remarque là-dessus. « Je voulais pas te faire attendre surtout. » Olive hausse les épaules, comme si c'était l'excuse parfaite à donner à la jeune femme en face d'elle. Olive accepta l'invitation à entrer dans le cocon de la brune, un sourire ravit aux lèvres. "T’essaies de m’acheter avec des cadeaux pour que je fasse pas de scandale ?" Bien sur qu'elle le savait, mais elle savait aussi que la jeune femme aimait les cadeaux -comme n'importe qui d'ailleurs sûrement- et Olive, elle n'était pas non plus de ceux à venir les mains vides. C'était important pour elle de pouvoir faire plaisir, et elle appréciait pleinement de le faire.« Oui, mais attends peut-être que tu vas le détester finalement. » Olive grimaça à cette idée. Espérant qu'au mieux, Jo feindrait d'apprécier pour en suite ne jamais le porter, c'était peut-être plus facile de cette manière. L'Australienne, elle n'était pas facilement vexable, mais quand même, ça lui avait tenu à cœur de penser à Jo pendant son road-trip en France. Enfin peu importe, elle verrait bien. "Tu sais je suis vraiment pas douée pour faire semblant de jouer à la grande personne." Elle comprenait Olive, mais elle voulait surtout s'assurer que rien ne clochait. Et aussi parce qu'elle était attentionnée, peut-être un peu trop parfois, mais était-ce vraiment mauvais ? Olive préférait ne pas relever la remarque, profitant du silence pour retirer ce qui n'était pas approprié dans une maison. "Profite, c’est pas réservé à tout le monde." - « Très bien, j'en prend bonne note alors. Merci ! » Ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd, c'était certain. Olive appréciait le geste, peut-être plus que nécessaire. Olive suivit son amie à travers le vestibule, pour se retrouver dans l'entre-deux du salon. Observant ce qui l'entourait, elle recentra son attention sur Jo, pas vraiment surprise de la question. "Tu voulais me voir pour quoi exactement ?" Elle toussota avant de lever les yeux au ciel. « Ai-je besoin d'une raison pour profiter de la star Carter ? » Bon d'accord, elle n’était pas douée ni pour mentir, ni pour faire semblant d'être là pour tout autre chose. « Non, j'ai juste pensé que ce serait sympa aussi de passer du temps avec toi, en dehors de tout le tumulte de ta vie. » De passer du temps avec Josephine simplement. Le reste suivrait plus tard et Olive ne voulait pas précipiter les ragots.

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@Olive Sterling ☆ crédit/jofridapettersen

On pouvait dire ce qu’on voulait de Jo — tant qu’on parlait d’elle, ça lui allait —, mais elle avait suffisamment d’instinct pour deviner quand une situation n’était pas normale. La présence d’Olive chez sa grand-mère, ça s’inscrivait dans une certaine logique dans une autre réalité, mais dans la sienne, c’était un peu étrange, et si elle devait pencher vers un soupçon de parano, elle dirait même que ça cachait quelque chose de mauvais. Quoi, elle l’ignorait sur l’instant, et peut-être que son pessimisme était trop exacerbé, mais elle avait appris à l’être pour ne pas être déçue quand tout finissait par s’effondrer. Elle n’avait certainement pas les bonnes méthodes pour se protéger, toutefois ça constituait une bonne défense à ses yeux depuis des années maintenant, alors elle s’en remettait à ce que lui murmurait ses prémonitions et dans la seconde, elles ne lui murmuraient rien de bon.

Elle laissa Olive entrer tout de même, finissant par accepter le paquet qu’elle avait ramené avec elle et qui constituait un autre mystère qu’elle prendrait le temps de découvrir tout à l’heure. Refuser un cadeau, et puis quoi encore ? Elle la guida jusqu’à l’entrée des pièces principales, et ne tint pas très longtemps avant de lui poser la question qui la taraudait un peu malgré l’apparente décontraction de la jeune femme qui paraissait résolue à faire comme si rien ne se passait vraiment ; comme si ce n’était pas si inhabituel que ça qu’elle soit ici quand Jo ne recevait en vérité jamais trop de monde pour ne pas perturber Ava dont l’attention était dirigée ailleurs aujourd’hui, comme c’était souvent le cas ces derniers temps. Penchant la tête sur le côté, l’expression de Jo se para d’un voile de perplexité face à la réponse accordée par Olive "Olive, j’ai pas envie d’être désagréable, mais je crois que t’es au courant que la patience, c’est vraiment pas ma plus belle qualité." Elle en avait d’autres — bien sûr qu’elle en avait —, il fallait équilibrer. Le sourire fendant ses lèvres sur l’instant, il était légèrement malicieux, preuve qu’elle ne lui pas tellement rigueur de marcher sur des oeufs.

Quand on connaissait Jo et sa capacité à monter dans les tours, ce n’était pas idiot d’être un tant soi peu prudent, sauf qu’elle faisait des efforts depuis des mois maintenant, ce serait peut-être une bonne chose que quelqu’un consente à enfin s’en rendre compte — ce ne serait visiblement pas Olive aujourd’hui, mais ce n’était pas très grave. Haussant les épaules par habitude, elle lui montra l’angle du couloir avant de reprendre sa marche dans cette direction "Je t’emmène dans la cuisine. J’ai pas envie que tu laisses tes yeux vadrouiller sur les étagères et sur les photos gênantes de moi petite." avança-t-elle pour tacher de détendre l’atmosphère, continuant de la guider jusqu’à la cuisine où elle entra enfin en prenant le temps de rassembler sa bonne foi pour dire à la jeune femme vers qui elle se retourna ; sa tête d’abord, son corps ensuite, ses paupières très subtilement plissées pour faire le point sur le joli minois d’Olive "Hm, et on sait toi et moi que je suis souvent de passage chez ton frère ces derniers temps, donc t’aurais eu plusieurs fois l’occasion de passer un peu de temps avec moi là-bas si tu l’avais voulu." Et peut-être que là, le cerveau de Jo se mit correctement en route, puisqu’elle ajouta avec un nouveau sourire, ses yeux se plissant un peu plus encore "Tu voulais pas qu'il soit dans les parages." Et c’était bizarre, elle n’en démordrait pas. Passée la réalisation, ça la fit rire de songer au fait qu’Olive la pensait assez stupide pour ne pas comprendre ce genre de choses quand elle avait cinq frères de son côté, et qu’à défaut d’avoir des liens avec eux en étant adultes, ils avaient eu une enfance où ils avaient tous été relativement proches — mais au fond, peut-être qu’Olive ne savait même pas que Jo avait autant de frère, après tout elle avait une attitude d’enfant unique, et ce n’était pas involontaire. Se détournant d’elle, elle ne se posa pas la question plus longtemps, mais elle posa le paquet offert par la jeune femme sur le comptoir du petit-déjeuner et s’y appuya par les avant-bras pour enfin lui dire, presque amusée au fond "Je me disais aussi qu’elle mettait du temps à arriver ta mise en garde, mais tu sais quoi ? C’est malin de l'amortir avec un cadeau, ça va moins m’agacer d’avoir à me défendre d'avoir que des bonnes intentions." Promis, juré, mais pas craché, elles étaient à l’intérieur après tout.

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@Jo Carter ☆ crédit/ cultclassec

Il était facile de comprendre la méfiance de Josephone à cet instant. Il était rare qu'Olive débarque à l'improviste, encore moins auprès de la brune. Elles avaient une relation disons particulière qui n'offrait pas la possibilité de se voir offrir un double de la clé de la maison. Ce qui n'était pas un frein pour la jeune australienne, non loin de là même. Elle appréciait sa relation telle qu'elle était et c'était amplement suffisant. Olive, elle était aussi très proche de son ainé Midas, donc forcément quand il était question de quelque chose de nouveau dans la vie du brun, Olive s'y intéresser à plein temps. Non pas qu'elle appréciait de s'immiscer dans la vie des deux jeunes tourteaux, mais elle était inquiète de savoir que ce n'était pas juste un jeu. Elle ne pensait pas Midas d'être capable de jouer avec les sentiments de la starlette et inversement, mais c'était plus fort qu'elle de se faire du souci pour les autres. Surtout quand elle tenait sincèrement ces personnes en admiration. C'était le cas pour Jo, plus que trop peut-être d'ailleurs, mais ce n'était pas un mal, du moins pas encore. Le côté rude de Jo avait finalement été un atout surprenant pour Olive, et ce n'était pas rien de faire sortir l'australienne de sa zone de confort. Il fallait du temps pour qu'elle comprenne que ce n'était que pour son bien, et que c'était aussi la façon de faire de la brunette à ses côtés. Peut-être qu'à force elle s'y habituerait à cette ardeur. Mais l'heure n'était pas à ça, et même si elle était maline, Jo avait capté son manège. "Olive, j’ai pas envie d’être désagréable, mais je crois que t’es au courant que la patience, c’est vraiment pas ma plus belle qualité." Olive grimaça. Oui, elle tournait autour du pot, mais c'était simplement pour ne pas paraitre désagréable ou dire quelque chose qui ne serait pas adapter du tout à la situation. Elle regrette de ne pas savoir parler aux gens Olive, de ne pas avoir le tact nécessaire pour réfléchir avant d'oser dire. Peut-être qu'avec le temps, et l’expérience ça viendra. « Je sais, je sais. » Elle soupira, résignée. « J'veux juste pas que tu penses que je suis là pour mon propre intérêt, pour connaitre l'ensemble de tes secrets, ce n'est pas le cas. » Et elle tournait, tournait encore et encore autour du pot parce qu'il était important que ses mots soient clairs, mais aussi et d'abord avec elle-même. « Tu veux bien qu'on s'installe avant toute chose ? Ou tu ne tiendras pas ? » Des pincettes, encore des pincettes. Olive ne cesserait donc jamais de faire attention à tout, mais surtout de ménager le suspens au maximum. Elle savait au fond que ça pouvait plus ou moins rendre dingue Jo, mais elle agissait ainsi sans le contrôler. Elle s'en excuserait plus tard si on la laissait faire.

"Je t’emmène dans la cuisine. J’ai pas envie que tu laisses tes yeux vadrouiller sur les étagères et sur les photos gênantes de moi petite." C'était donc raté pour cette fois. Olive leva les yeux au ciel avec un sourire malicieux sur le coin des lèvres. Elle n'était pas venue pour ça, mais il était vrai que jeter un petit coup d’œil sur la réalité de la vie de Jo n'était pas si mal non? La curiosité d'Olive la perdra un jour, c'était certain. L'australienne se laissa guider par Jo jusqu'à la cuisine du logement. "Hm, et on sait toi et moi que je suis souvent de passage chez ton frère ces derniers temps, donc t’aurais eu plusieurs fois l’occasion de passer un peu de temps avec moi là-bas si tu l’avais voulu." Il était vrai oui. Jo avait raison, mais elle n'avait pas envie de la coincer entre la chambre de Midas et la salle de bain pour en discuter. Ce n'était rien d'officiel, et Olive n'avait pas de compte à demander non-plus. Elle même squattait depuis bien trop longtemps le logement de son ainé. « Certes oui. » Il était difficile de donner tort à Josephine. « Mais si tu veux qu'on trouve un terrain neutre, c'est possible hein. Je voulais juste sortir de là-bas, pas te coincer. » Ici ou là, ce n'était pas important finalement tant qu'elles pouvaient échanger sans le moindre mal. "Tu voulais pas qu'il soit dans les parages."  Olive grimaça. La petite brune était perspicace oui. Alors, Olive hocha la tête de haut en bas. « Oui, effectivement, il y a un peu de ça. » Elle avait pas non plus envie que ça ressemble à une réunion de famille. Midas lui avait dit certaines choses oui, mais elle savait aussi qu'il se retenait beaucoup sur ses sentiments et qu'il oserait encore moins dire les choses si la brune ravageuse était dans le coin. Ce qui pouvait être également le cas de Josephine à l'égard de Midas. Enfin, c'était un vrai bazar quoi qu'elle fasse. "Je me disais aussi qu’elle mettait du temps à arriver ta mise en garde, mais tu sais quoi ? C’est malin de l'amortir avec un cadeau, ça va moins m’agacer d’avoir à me défendre d'avoir que des bonnes intentions." Olive fut surprise de la réaction de Jo qui n'était pas vraiment ce qu'elle attendait. « J'suis pas là pour te mettre en garde Jo. Loin de moi cette idée même, et ce n'est d'ailleurs même pas mon rôle. » Au fond, elle pouvait juste espérer que ça se passe bien pour eux, et de toute évidence, elle ne ferait jamais le poids face à Jo, même si elle était bien plus petite. « Je voulais juste être certaine que t'étais bien avec Midas. J'te demande pas de me dire que c'est pour la vie, le temps sera maître de tout ça, mais juste de savoir si vous filez le parfait amour entre autre. » Olive elle marqua une pause pour pincer l'intérieur de sa joue. « J'te demande pas de me dire que vous êtes sur le point de me faire un remake de Twilight. Toi éprise d'un vampire qui se nourrit exclusivement de végétaux comme si c'était hyper bon et sain alors qu'il meurt d'envie de briser la nuque du premier humain qu'il croise. Mais que tu pourrais être dans une passion torride avec un loup-garou aux cheveux long qui donne chaud. Non évidement que non, il est évident que ce n'est que de la fiction et que toute meuf réfléchie choisirait Jacob parce qu'il est plus tendre, plus beau et plus tout court. Alors qu'Edward, c'est juste un mec livide avec des grandes canines qui ne ferait même pas peur à un enfant. Non, je pense que toi et Midas, c'est bien mieux que ce roman à l'eau de rose qui fait idéaliser les vampires sans espoir. Du moins, j'ai assez confiance en toi pour le croire. » Un nouveau soupire. « Au fond, j'ai juste envie que vous soyez heureux, peu importe de la manière dont c'est fait. Tu penses que tu pourras combler Midas ? » A dire vrai, elle n'attendait même pas une réponse, elle n'était pas là pour menacer Josephine, ni même pour lui faire avouer quoi que ce soit. Elle était sincère dans sa démarche, sincère dans ses propos, mais surtout sincère dans son amour pour son frère qu'elle protégerait coute que coute. A l'inverse, elle ne voulait pas non plus qu'il fasse de mal à Jo, et elle lui en parlerait en revenant de son road-trip Carter.

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@Olive Sterling ☆ crédit/jofridapettersen

A dire vrai, Jo ne pensait pas grand-chose de la visite d’Olive. Elle s’en remettait juste à son instinct, mais surtout au fait que dans l’entourage de Midas, on la considérait comme une mauvaise influence par défaut juste parce qu’elle avait le défaut d’être son parfait opposé, aussi dure qu’il était doux, aussi bornée qu’il était indulgent. Finalement, elle avait déjà deviné que sa soeur n’était pas venue simplement pour faire la causette, cependant elle avait eu l’espoir que la jeune femme ne se cale pas sur le noyau dur qui la voyait comme une indésirable, à croire qu’une partie d’elle était beaucoup plus naïve qu’elle-même était capable de l’imaginer. La plupart du temps, elle s’y faisait à la mauvaise réputation qu’on lui collait sur le dos, pas innocente quant à l’image qu’elle cherchait à renvoyer pour que personne ne creuse jamais vraiment, revendicatrice, agressive et plus farouche qu’elle voulait bien le faire croire quand il s’agissait de raconter son histoire, sauf qu’à partir du moment où on cherchait à l’accuser d’avoir des mauvaises intentions à l’égard de Midas, elle assumait un peu moins la carapace qu’elle portait et se mettait à regretter toutes ses tares, et elles étaient nombreuses — elle est au courant, merci. C’était ça non, les  vraies raisons de la présence d’Olive aujourd’hui ? Jo connaissait le lien fraternel qu’ils avaient, elle et Midas ; il était solide, de fait passée la déception d’être de nouveau acculée pour des trucs qu’elle ne pensait même pas à faire, elle ne trouvait pas ça illogique d’être au centre d’une mise en garde qu’elle sentait arriver à un moment où un autre. Olive pourrait s’en défendre autant qu’elle le voudrait, marcher sur des oeufs en comptant sur sa soi-disant délicatesse pour aborder le sujet à un moment donné, mais elle venait de lui dire, la chanteuse : elle n’avait pas la patience d’accepter les courbettes de quelqu’un qui allait lui dire de ne pas faire de mal à son frère.

Elle l’emmena dans la cuisine sous la requête qu’elle lui fit pour qu’elles s’installent et lui montra d’un signe de la tête l’un des tabourets hauts disposés autour du comptoir du petit-déjeuner. Elle laissa de côté le cadeau qu’elle lui avait apporté, chercha à comprendre par elle-même d’abord avant de faire des suppositions à voix haute qu’elle savait ne pas être erronées — et puis elle laissa un léger rire lui échapper en l’entendant lui dire qu’elle ne cherchait pas à la coincer "Je me permettrais pas de remettre ta parole en doute, mais quand même : ça y ressemble vachement, Olive." A un piège. Si elle n’avait pas eu à coeur de ne pas perdre trop rapidement de vue que la pauvre soeurette Sterling ne pensait surement pas à mal, elle l’accuserait d’être beaucoup trop similaire à son aîné à cet instant précis ; à faire passer des affronts pour des gentillesses quand elle savait d’emblée qu’elle allait être heurtée, Jo.

Mais elle encaisserait. C’était une autre légende urbaine autour d’elle, l’idée qu’elle était capable de tout supporter parce qu’elle se foutait de tout et de tout le monde. Soit. Elle fit un geste de la main, encourageant Olive à s’exprimer et haussa les sourcils en restant courbée au-dessus de l’îlot centrale. Ne s’étant, elle, pas assise sur son tabouret, les avant-bras posés à plat sur le granit frais, elle répéta avec une tonalité de perplexité dans le son de sa si jolie voix "Tu voulais être certaine que je suis bien avec Midas ?" Oh, elle allait être désobligeante Jo. Et elle ne le voulait vraiment pas, alors elle fit en sorte d’être relativement polie quand elle ajouta dans un nouveau rire expulsé brièvement par le nez "Je comprends que tu t’inquiètes pour lui, c’est même normal que tu t’inquiètes pour lui —", je suppose, qu’elle ajouta dans l’intimité de ses pensées, pas très au fait de ce qui était bon de faire à l’égard de ses frères et soeurs, "mais en quoi ça te regarde ?" S’ils filaient le parfait amour ou pas ? Elle avait eu droit à ce couplet-là Harleen, ou elle avait une immunité parce qu’il y avait Posy qui pesait dans la balance, et que ça la protégeait d’être vue comme le petit démon sur l’épaule de Midas ? Pourquoi elle était celle qui essuyait ce genre de conneries au juste alors qu’avec Midas, ils s’étaient remis ensemble tout récemment et qu’ils avaient décidé d’y aller à un rythme qui lui convenait plus à elle qu’à lui, mais ça restait leur problème, non ? Les sourcils toujours haussés, Jo resta à regarder la jeune femme quand elle reprit la parole et dut s’admettre à elle-même que toute sa litanie délirante lui donnait l’impression qu’elle se foutait de sa gueule à plein nez, alors pour mettre les choses au clair avant de s’énerver pour de bon, elle se redressa juste un peu en lui demandant après avoir fixé la lentille d’une caméra invisible, une main se levant devant elle pour s’abattre dans l’espace qui les séparait, juste au-dessus de l’îlot de la cuisine "T’es défoncée ou quoi ?" Tous les traits de son visage se froncèrent en même temps, ses yeux se posant enfin directement sur elle pour la toiser quand elle lui demanda si elle pensait pouvoir combler Midas. L’une des hanches de Jo se décala pour lui donner une posture un peu bancale, sa main toujours abattue devant elle, et sa tête inclinée sur son épaule ; dans son esprit, un gros what the fuck ? s’inscrit en lettres capitales, souligné et re-souligné en rouge, et un léger doute le chassa pour lui faire en retour  "Il t’a parlé de quelque chose ?" Parce que pourquoi se poser ce genre de questions quand on n’était pas directement impliqué ? Encore une fois, Jo réussissait à peu près à saisir l’inquiétude d’Olive, mais elle venait d’où exactement ? Elle parlait beaucoup à Midas, peut-être qu’il lui avait raconté leur dernière conversation désagréable en date ? Attendant sa réponse, Jo croisa finalement ses bras sur sa poitrine.

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@Jo Carter ☆ crédit/ cultclassec

Finalement Olive, elle en venait à regretter de ne pas simplement avoir envoyé un message à Jo. Peut-être que ça aurait été plus facile d'exprimer ce qu'elle avait sur le coeur, de montrer qu'elle était surtout là pour soutenir les deux tourtereaux et pas pour menacer qui que ce soit. Au fond ce qu'elle voulait Olive, c'était juste que la personne qu'elle considère comme son amie, en l’occurrence Jo puisse lui raconter les potins sans garder en tête qu'elle est la sœur de. Mais visiblement, Olive elle ne sait pas s'y prendre. Elle n'a pas les capacités pour se sortir de cette situation sans dire des bêtises ou paraitre en train de défier la brune. Y avait rien de méchant dans son approche, c'était juste maladroit. Du grand Olive tout cracher finalement. Mais Jo, elle était semblable à l'éburné. Rigide, dure. Elle aurait dû s'y attendre Olive, bien évidement qu'avec la demoiselle c'est jamais simple. Olive, elle a le sentiment que ce ne sera jamais simple, qu'elles seront toujours sur des planètes différentes. Elle ne comprend pas la réaction de Jo qui n'a pas l'air d'apprécier finalement les mots d'Olive. Pourtant, il n'y a aucune véhémence dans le ton de l'australienne, jamais elle ne se permettrait de faire la morale à la brunette, jamais. "Je me permettrais pas de remettre ta parole en doute, mais quand même : ça y ressemble vachement, Olive." - « Tu penses ce que tu voudras de toute manière. » C'était perdu d'avance pour la dissuader du contraire, Olive en était consciente. Et sincèrement, elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec Jo. Pas cette fois, pas encore. La brune avait tendance à être trop directe pour la sensibilité d'Olive. Alors oui, ce n'était pas une mauvaise chose, mais ça n'aidait pas toujours l'australienne qui passait la plus part de son temps à se remettre en question. Les séquelles d'une vie à ne jamais avoir été parfaite aux yeux de sa mère. Mais peu importe, elle n'est de toute manière pas là pour ressasser le passé mais pour parler du futur. Ou du moins, du présent de son ainé avec la chanteuse. "Tu voulais être certaine que je suis bien avec Midas ?" Cela semblait donc si mal qu'Olive s'interroge sur le bien-être de son frère ? Lui qui avait toujours fait en sorte que la cadette se sente bien, et surtout ces dernières années. Pas pour Olive en tout cas qui avait besoin de se justifier quant à sa présence, mais le rire de Jo la stoppa dans son élan de lui donner les explications nécessaires. "Je comprends que tu t’inquiètes pour lui, c’est même normal que tu t’inquiètes pour lui, mais en quoi ça te regarde ?" Olive soupira. Pourquoi Jo était toujours rude ? Pourquoi n'acceptait-elle pas juste une fois qu'on se fasse du soucis pour elle, qu'on s'interroge sur ses sentiments et sur le fait que tout puisse bien se dérouler. « Je vois pas ce qu'il y a de mal à ça surtout. » Une inspiration. « Pourquoi tu prends toujours tout mal comme ça ? » Du moins, pourquoi tout à toujours l'air d'être une menace quand on s'approche d'un peu trop près des sentiments de Joséphine Carter. Olive n'était pas en train de lui demander de se justifier à Jo, elle voulait juste s'assurer qu'elle était heureuse, qu'ils étaient heureux. C'était donc si compliqué que ça pour la brunette de juste répondre oui? "T’es défoncée ou quoi ?" Peut-être qu'elle aurait préféré oui. « Non, j'essaie juste de t'expliquer, mais c'est toujours compliqué. » Parce qu'elle n'était pas douée pour donner un sens à ses pensées Olive, encore plus quand il s'agissait de parler avec Jo. Une conversation normale n'était-il donc pas la norme chez son amie? Pourquoi fallait-il que tout soit toujours compliqué ? Olive, elle ne savait plus où donner de la tête finalement. "Il t’a parlé de quelque chose ?" Olive secoua la tête de gauche à droite. « Tu penses que j'ai besoin de deux versions pour discuter avec toi ? Tu penses que t'es la mauvaise personne dans l'histoire ? » Cela n'avait rien à voir. « Écoute, je vais pas t'embêter plus que ça Jo. J'étais juste bêtement curieuse de savoir si tout cela était sincère, si y avait une chance pour que tu sois plus pour Midas. Mais t'es bornée. » Sans savoir pourquoi Olive n'avait pas envie de garder ce filtre entre elles. Elle n'avait pas envie de faire semblant que le comportement de Jo était tout sauf agréable. Elle n'était pas en train de lui tendre un piège Olive, non, elle voulait juste savoir si son amie était heureuse dans cette relation naissante. « Mais peut-être que finalement, ça aurait été plus facile de te pointer du doigt comme le nuisible. » Au moins, elle aurait eu une raison de monter sur ses grands chevaux blancs. Mais non, c'était pas l'avis d'Olive, bien au contraire. Après tout, pourquoi s'entêter pour quelqu’un qui ne voulait pas comprendre. « Merci de m'avoir accueillie chez toi Jo. » Olive soupira avant de tourner les talons et de retourner vers l'entrée du domicile. Qu'avait-elle de plus à faire ici finalement si Jo ne changeait pas d'avis sur les intentions de l'australienne ?

sweet sound of heaven
@Olive Sterling ☆ crédit/jofridapettersen

"Exactement pour ça, là." Désignant l’espace invisible entre elle et la jeune femme, juste au-dessus de l’îlot central de la cuisine des Carter, Jo fit l’aller-retour avec son index dressé, s’apprêtant à expliquer à Olive pourquoi ça paraissait toujours compliqué de discuter avec elle — elle ne s’en défendait même pas, elle savait quel genre de plaie elle pouvait être "N’importe qui prendrait mal que la petite-soeur de son mec vienne fourrer son nez dans sa vie de couple, mais parce que c’est moi et que j’ai le défaut de pas savoir la boucler, je vais encore une fois me faire reprocher d’en faire des caisses." Ce n’était pas la seule raison pour laquelle elle était sur la défensive, Jo. Loin d’elle de vouloir faire pleurer dans les chaumières, aussi elle s’abstiendrait d’avouer qu’on l’avait élevée comme ça et qu’être sur ses gardes, prête à se défendre, c’était sa façon de contrer les mains levées, les affronts et les insultes. Jamais la dernière à fanfaronner, elle ajouta pour dire de, ses épaules se haussant en même temps "Je préfère anticiper le moment où on me fera passer pour la garce de service. Je prétends pas ne pas l’être, mais je sais quand c’est le cas et quand ça l’est pas et là, ça l’est pas du tout." Et là, surtout, c'était arrivé bien plus tôt que d’habitude à en juger par les paroles de la jeune femme qu’elle continua à regarder, bras croisés.

N’importe qui trouverait ça particulièrement culotté de venir poser ce genre de questions, non ? Qui au juste se permettait de débarquer un jour pour forcer quelqu’un à apposer des mots sur quelque chose d’aussi fort que ce que Jo vivait avec Midas ? Leur histoire s’était étendue sur sept ans, dont six de silence radio, aussi dans le concret, elle restait très, très récente. Ils avaient peut-être le droit de prendre un peu de temps sans que personne ne vienne les obliger à quoi que ce soit, non ? Elle n’était pas de ce genre-là Jo, à foutre son coeur dégoulinant sur la table pour qu’on le dissèque et tente de comprendre de ce qui le faisait battre. Elle ne pouvait certes pas s’empêcher de parler de Midas, ayant déjà essuyé la réflexion sans se sentir honteuse d’ailleurs, forçant même un peu le trait pour emmerder le monde, mais ce qu’elle ressentait pour lui ? Elle n’avait pas besoin d’en parler avec qui que ce soit si ce n’était lui ; tant que lui savait qu’il avait le privilège de l’amour profond qu’elle lui portait, et bien ça lui allait. Elle avait certes envie de revendiquer ce qu’ils vivaient lorsque les choses se tasseraient médiatiquement parlant, elle n’avait pour autant pas besoin qu’on vienne s’en mêler. Ce n’était peut-être pas toujours très clair, elle avait du mal avec les mots exprimés à voix haute quand ils n’étaient pas tranchants et sarcastiques, mais comme lui avec son album, il finirait bien par prendre toute la mesure d’absolument tout ce qu’elle serait capable de faire et de supporter pour ses beaux yeux. Est-ce que parce qu'il avait une famille, des frères, soeurs et cousins, elle devait obligatoirement passer par l’examen de passage pour qu’on lui refile un passe-droit pour être avec lui et l’aimer ? Avec tout le respect qu’elle devait à la famille de Midas, elle ne se plierait surement pas à ça si ce n’était pas lui qui lui demandait explicitement. Pour l’heure, elle n’avait de comptes à rendre, à Olive ni à personne d’autre d’ailleurs.

Olive se défendait d’être là pour ça, mais Jo la trouvait drôlement hypocrite sur le coup et si elle s’empêcha de le lui dire, elle ne put s’empêcher de le penser. C’est vrai, est-ce qu’elle avait fait la même chose avec Midas ? Est-ce qu’elle lui était tombée dessus pour lui poser ce genre de questions ? Est-ce qu’il avait consenti à y répondre ? Est-ce qu’en fonction de ce que Jo répondrait à Olive aujourd’hui, elle mettrait en corrélation leur deux façons de voir pour estimer à quelle marge situer leurs sentiments respectifs ?  Qui faisait ça, vraiment ? "C’est ton frère, tu lui donneras jamais le mauvais rôle, pas après tout ce qu’il a fait pour toi." Pour ça, et parce qu’il était un agneau à côté de ce que Jo, elle, elle était. Encore un peu, elle trouva Olive hypocrite de prétendre qu’elle était venue parce qu’elle s’inquiétait pour elle et pour ce qu’elle ressentait. Sa tête se secoua à ses mots suivant, et un coin de ses lèvres se souleva en un sourire sardonique qu’elle ne laissa pas filer entièrement, ses bras se décroisant en même temps "Tu vois, tu te contredis toi-même." commença-t-elle, fière dans le fond d’avoir l’esprit assez critique pour remarquer ce genre de choses. La jeune femme se mettait en mouvement pour s’en aller, alors Jo pivota sur elle-même pour poser ses reins contre le coin de meuble qu’elle rejoignit en continuant sur sa lancée "T’essaies un instant de me faire avaler que tu me vois pas comme la mauvaise personne de l’histoire pour me dire un instant plus tard que t’es venue pour savoir si tout ça est sincère. C’est qu’au fond, y a une part de toi qui doute à propos de ça, non ? Je suis censée le prendre comment ?" Elle s’arrêta pour lui demander enfin "Tu lui as posé les mêmes questions ?" Si vraiment elle s’inquiétait qu’elle soit heureuse, ou peu importait, est-ce qu’elle lui avait posé les mêmes questions, à Midas ? La logique voudrait que oui, mais Jo se permettait de douter très fort de la logique d’Olive sur ce coup-là.

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@Jo Carter ☆ crédit/ cultclassec

Josephine Carter était un mur en béton armé. Difficile de communiquer avec elle, surtout quand la confiance manquait énormément à l’interlocuteur. Olive, elle avait l’impression de ne pas savoir comment dire les choses, de ne pas savoir comment aborder la jeune femme qu’elle voyait comme son amie et non pas comme " la copine de son frère ". Aujourd’hui, c’était surtout ça qu’elle était venue chercher Olive. Son amitié avec Jo, et non pas pour la menacer, parce que de toute évidence, la jeune femme n’avait clairement pas la carrure pour s’opposer à Jo, et cela même si elle avait une tête de plus. Olive ce n’était qu’un bout de verre très fragile, qui pouvait se briser au moindre mouvement et cela, elle en était pleine consciente. Olive, elle ne comprenait pas d’ailleurs comment Jo pouvait insinuer qu’elle lui rejetait la pierre. Avait-elle ce poids là sur qui que ce soit? Bien sûr que non. "Exactement pour ça, là. " Olive lève les yeux au ciel. Tout semblait ridicule maintenant. Elle en perdait même l’envie de rester. L’envie de devoir expliquer à Jo qu’elle n’était pas là pour les mauvaises raisons, bien au contraire. Mais à quoi bon face à cette forte tête se justifier davantage. "N’importe qui prendrait mal que la petite-soeur de son mec vienne fourrer son nez dans sa vie de couple, mais parce que c’est moi et que j’ai le défaut de pas savoir la boucler, je vais encore une fois me faire reprocher d’en faire des caisses." Olive renifla surprise des mots de Jo. « Peut être qu’il serait temps que tu me considères surtout comme autre chose que la petite sœur de Midas » et cela permettrait sûrement à Jo de comprendre qu’elle venait en paix. Pourquoi Olive s’embêterait-elle a demander à Jo de lui rendre des comptes sur sa relation avec son aîné ? Car en effet, cela ne concernait que les deux personnes de cette relation. Olive était consciente que ça ne la concernait pas, mais peut être que s’il n’avait pas s’agit de Midas Sterling, cet échange aurait été autrement fait. "Je préfère anticiper le moment où on me fera passer pour la garce de service. Je prétends pas ne pas l’être, mais je sais quand c’est le cas et quand ça l’est pas et là, ça l’est pas du tout." Olive soupira a cette remarque de la petite brune. Elle ne comprenait pas pourquoi Jo réagissait de cette manière. « Est-ce qu’un tout petit instant, tu veux bien te dire que je te veux que du bien Jo, ou c’est vraiment si difficile que ça ? » Une légère pause avant de reprendre. « T’as pas besoin des autres pour te faire passer pour la pétasse de l’histoire. Tu le fais très bien toute seule à agir comme ça. Ok, on est pas proche, je le comprend et c’est tant pis. Je voulais juste, pour une fois avoir une discussion sincère avec toi. » Sincère dans le sens, échanger sur des sentiments partagés. Pas sûr sa façon de briser le cœur à Midas. Oui, c’était son aîné, bien sûr qu’elle voulait le protéger coûte que coûte Olive, mais il était aussi assez grand pour faire ses propres choix. Jo comprise. En aucun cas Olive n’émettait l’idée que Jo n’était pas faite pour lui, et inversement d’ailleurs. Sans trop savoir pourquoi, Olive prenait trop à cœur cet échange, assez pour prendre du poil de la bête et ne pas se défiler face aux réponses de la starlette.  

Il était facile de fuir pourtant. De tourner les talons et d’abandonner cette idée d’avoir un échange avec Josephine. Elles n’étaient pas amies, c’était ainsi très clair et Olive ne reviendrait pas là-dessus. Tendre la main à Jo n’était visiblement pas quelque chose qu’elle pourrait faire. "C’est ton frère, tu lui donneras jamais le mauvais rôle, pas après tout ce qu’il a fait pour toi." L’Australienne fronça les sourcils, ne comprenant pas cette réflexion. Bien sûr que Midas pouvait avoir des torts, ce n’était pas une personne parfaite et cela même si Olive ne voyait précisément que par lui. Oui, c’était la personne la plus précieuse à ses yeux, mais elle savait aussi lui dire quand il n’était pas sur le bonne voie. Quand il ne faisait pas bien les choses. Du moins, c’est de cette façon qu’elle percevait sa relation avec Midas. « Oui, il a toujours été là, oui, c’est mon frère bla-bla-bla, et je l’aime de tout mon cœur Jo. Mais j’suis pas là pour le mettre en avant, j’suis là pour savoir comment toi tu vis les choses. » C’était plus fort qu’elle de s’expliquer, de faire comprendre à Jo ses véritables intentions. "Tu vois, tu te contredis toi-même." Il était préférable de faire demi-tour, de retourner dans son petit coin tranquille et de ne pas remettre les pieds ici, et sous aucun prétexte. Elle ne voulait pas se battre avec Jo, elle ne voulait pas souffrir de cette situation surtout. Alors autant partir et laisser Jo croire ce que bon lui semblait. Pourquoi s’en faire pour quelqu’un qui n’avait pas envie qu’on soit là pour elle ? Pourtant Jo ne s’arrêta pas en si bon chemin, et ses mots firent stopper Olive dans son élan. "T’essaies un instant de me faire avaler que tu me vois pas comme la mauvaise personne de l’histoire pour me dire un instant plus tard que t’es venue pour savoir si tout ça est sincère. C’est qu’au fond, y a une part de toi qui doute à propos de ça, non ? Je suis censée le prendre comment ?" Olive pivota sur elle-même pour fixer son regard dans celui de la jeune femme. Sans trop comprendre ce qui ne semblait pas clair dans tout cela. "Tu lui as posé les mêmes questions ?" - « Non, car c’est toi que je suis venue voir en premier Jo. Pas parce que j’ai pas osé lui poser les questions, mais parce que je n’ai pas voulu lui demander. Parce que mes problèmes ont pris une grosse partie de nos échanges, et que je voulais pas qu’il pense que je me déchargeais sur sa relation pour pas penser à mon quotidien. Donc ouais, bêtement j’me suis d’abord dis que ce serait plus naturel de venir te voir. De comprendre ce que tu ressentais pour lui et ce que vous partagiez. Pas pour te faire du mal, pas pour me dire "ok Jo est une mauvaise personne" bien au contraire » Olive marqua une pause pour reprendre le fil de ses pensées. « Je voulais juste être ton amie Jo. » Mais elles n’étaient pas faites pour celle c’était évident. Olive quoi qu’elle fasse, les montagnes russes de sa relation avec Jo étaient persistantes. « M’enfin, j'suis désolée. Merci pour ta patience et tout ça. J’espère que tu seras heureuse Jo, c’est tout ce que je te souhaites. » Olive déposa sa main sur la porte d’entrée, attendant peut être un dernière regard de Jo avant de disparaître. C’était bien niait de sa part.

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@Olive Sterling ☆ crédit/jofridapettersen

"Je vais pas faire ça." Mais encore ? Elle explicita immédiatement, son regard cherchant celui de la jeune femme sans craindre d’être heurtée par ce qu’elle y lirait, assez blindée pour lui tenir tête sans flancher "Parler avec toi en long et en large de ce que je ressens pour ton frère pour que tu puisses mieux te sentir, ou pour que tu puisses te sentir impliquée. C’est notre histoire, pas la tienne." Ni celle des médias, ni celle du public. Tout se recoupait dans la façon dont Jo voyait les choses et pour l’heure, elle était bien décidée à ce que personne ne s’approprie ce qu’ils reconstruisaient doucement. Elle ne laisserait personne, proches ou anonymes, faire de se relation avec Midas quelque chose à quoi se raccrocher : ça leur appartenait. Et puis si Jo savait parler à coeur ouvert, ça se saurait. Elle ne changerait pas brusquement pour correspondre à l’idéal de jeune fille en fleur d’Olive sous le prétexte qu’elle était une biche prise dans les phares aveuglants de la vie. Elle était comme ça hier, elle était comme ça aujourd’hui et elle serait certainement comme ça demain aussi, n’en déplaise à la jeune femme qui subitement, cultivait une toute nouvelle personnalité, bien moins lisse quand elle était mise face à une erreur qu’elle aurait largement pu éviter — à croire que Jo n’était pas la seule à avoir la colère comme alliée. Ça n’incita pas la chanteuse à lâcher du lest, fatiguée de toujours devoir se justifier de se défendre comme elle le faisait quand on venait lui dire comment il était normal d’agir.

Elle la faisait doucement rire Olive, à s’offusquer qu’elle ne la voit que comme la soeur de Midas, mais si elle ne l’avait pas été, jamais elle n’aurait osé faire ce qu’elle était en train de faire. Jo, elle s’était fait une seule promesse en abandonnant sa vie à Dalby, c’était de rester fidèle à ce qu’elle voulait être, rejetant tout ce que les autres voulaient qu’elle soit, alors peut-être qu’elle était devenue une peste qui n’avait pas le quart de la bienveillance de celle à qui elle s’adressait, seulement elle voulait être chanteuse, pas princesse Disney, alors ça allait deux minutes de jouer à l’effarouchée. Elle répéta, stable sur ses appuis "Je vais pas me plier à ton besoin d’être constamment rassurée. C’est pas mon rôle. Je suis ni psy ni assistante sociale." Ça aussi, ça se saurait. Lâchant un léger rire en l’entendant continuer, elle secoua la tête en la pointant de la main comme pour la faire redescendre de ses grands chevaux parce que jusqu’à preuve du contraire, il n’y avait qu’une seule et unique personne qui était susceptible de lui faire du mal avec ses mots, et ce n’était surement pas Olive "Hey, crois pas que tu vas me blesser en disant ce genre de choses. J’en ai entendu d’autres et je sais qui je suis : j’essaye pas d’être quelqu’un d’autre, moi. Tu peux dire la même chose ?" Elle la fixa. Ça devenait personnel, et Jo ne s’excuserait surement pas de ce qu’elle était en train de sous-entendre "Viens pas m’attaquer sur un terrain trop grand pour toi Olive." C’était toujours la même histoire : tout le monde savait très bien de quel bois elle se chauffait, tout le monde considérait ça opportun d’essayer de la faire changer sous le prétexte que ça faisait bien de laisser le monde entier avoir une opinion sur la personne qu’elle était, ou sur ce qui constituait sa vie privée. Soeur de Midas ou pas, Olive n’avait pas de passe-droit parce qu’elle se cachait derrière ses grands air de femme fragile, et ce n’était pas dépasser une limite que de lui dire simplement, que ça ne lui plaisait pas qu’elle remette en cause ses intentions, qu’elle tente de glaner l’expression de sentiments qu’elle ne devait partager qu’avec une seule personne, et c’était Midas. Elle l’avait dit clairement, sans lui manquer de respect, c’était bien elle qui avait jugé ça nécessaire de lui retourner le cerveau pour lui faire croire que son intention était louable. Peut-être. Mais elle était putain de déplacée, et c’était ça que Jo voulait qu’elle entende "J’ai dû manquer le moment où j’ai pas été sincère avec toi. Je croyais justement que je l’étais un peu trop, faut savoir encore une fois." Elles n’avaient pas la même définition de la sincérité. S'il fallait que Jo se mette à chialer en lui racontant combien elle aimait son frère, combien elle était prête à faire n’importe quoi pour lui, elle serait déçue parce que même si demain, on lui remettait le système au paramètre d’usine, elle ne serait jamais du genre à lui faire ce genre de confidence. Pas parce qu'elle était Olive, la soeur de Midas, mais parce que Jo, elle, elle était comme ça. Encore une fois, devoir se justifier d’être qui elle était, elle l’avait déjà fait. Next.

Elle leva les yeux en l’air, regardant le plafond de la cuisine de sa grand-mère en se retenant d’ajouter quoi que ce soit quand de nouveau, Olive remit sur le tapis l’idée qu’elle était là pour se figurer de comment Jo voyait, ressentait, sa relation avec Midas. Si elle avait eu besoin d’un psy — ce qui était le cas dans une certaine mesure, mais là n’était pas le sujet —, elle n’aurait pas attendu que docteur Olive se pointe pour s’épancher. C’était quel genre de méthode ça, de venir réclamer les bons sentiments des autres ? Elle n’aurait surement jamais la réponse à sa question, et puis en vérité, elle s’en foutait pas mal au fond. En revanche, elle était sincèrement curieuse de savoir si Olive avait posé les mêmes questions à son frère "J’en étais sûre." Voilà ce qu’elle murmura dans un sourire en coin quand Olive lui dit que non tout en déroulant un laïus qui ne toucha pas Jo tant ça lui paraissait trop contradictoire. Elle avait pensé que c’était plus naturel de venir la voir avant toute chose ? "Ouais, on peut pas dire que ce soit ton idée la plus brillante." Elle voulait comprendre ce que Jo ressentait pour Midas ? Là, elle se remit à rire "Mais y a rien à comprendre. Je l’aime, il m’aime, on est ensemble." Point final. Et dire qu’on l’accusait d’être compliquée, il n’y avait pas explication plus simple que celle-ci, et la facilité avec laquelle elle l’exprimait, c’était une preuve assez tangible qu’à ses yeux, son histoire avec Midas était une évidence. A partir de là, elle n’avait pas à expliquer, à prouver ou à alléguer de quoi que ce soit. Ses mains s’agitant devant elle, ses épaules se haussant, Jo continua dans un sourire mécanique "Tu te rends compte de la pression que tu nous mets sur les épaules en te pointant pour me poser ce genre de questions alors qu’on vient à peine de se remettre ensemble ? C’est quoi ton prochain délire ? Me demander en douce quel genre de robe je vais porter pour notre mariage, si je préfère une fille ou un garçon ? C’est même pas le genre de conversations qu’on aborde putain." Elle prit une profonde inspiration, et puis après une courte pause, elle finit par pincer fort les lèvres en la regardant de nouveau "Et j’ai pas dit que tu l’étais pas." Son amie "Je t’ai juste dit que si je comprenais que tu t’inquiètes pour lui — ou pour moi, j’ai compris —" la coupa-t-elle par anticipation, sa main se levant de nouveau pour lui faire signe qu’elle allait continuer sa phrase "— ça te donne pour autant pas le droit d’en faire quelque chose de personnel. Je l'ai attendu six ans ton frère, c’est pas pour en faire une amourette de passage, c’est clair ?" Clair ou pas, son avis lui passait bien au-dessus de la tête de toute façon. Si elle voulait partir, elle ne la retiendrait pas, mais Jo trouva ça ridicule, la manière overdramatic dont elle annonça son départ — et c’était elle, la drama queen de service qui le pensait. Elle se contenta de la laisser filer sans avoir rien de plus à lui dire, consciente dans tous les cas qu’elle obtiendrait encore le généreux ticket de la garce de service, et détourna la tête juste pour poser le regard sur le cadeau qu’Olive lui avait ramené. Précipitamment, elle éleva la voix pour lui faire à distance "Merci pour le cadeau au fait."

rp terminé.