Ce matin-là, tu te réveillas dans ton lit. C’était la première fois que ça t’arrivait depuis longtemps. Le soulagement fit l’apparition dans ton ventre. Tu ne comprenais toujours pas ce qui se passait avec toi et la peur te tenait toujours. Tu avais l’impression que tu avais tous les éléments devant toi pour avoir les réponses à tes questions, mais que ton cerveau était lent à les assimiler. En fait, peut-être qu’il aimait lui-même te voir dans l’incompréhension et qu’il savourait ce moment. Le lion lisait longuement les livres lumineux lui. Ton cerveau pouvait bien te jouer des tours après tout. Tu décidas tout de même de vivre cette journée le plus normalement possible. Tu te fis donc un petit déjeuner assez léger puisque tu n’avais pas vraiment faim et tu devins nauséeuses sur ton porridge. Tu ne comprenais toujours pas pourquoi tu n’étais plus capable de manger les aliments que tu aimais habituellement. Tu te dirigeas par la suite vers la bibliothèque où tu travaillais. Tu avais l’impression que ça faisait des lunes que tu n’avais pas mis les pieds là-bas. Lorsque tu déverouillas la porte, tu allumas les lumières pour vaincre la noirceur qui y régnait et constata qu’il régnait un bordel sans précédent. Tu passas ta main dans tes cheveux en soupirant. Ça ne t’arrivais jamais de laisser l’espace sans la remettre en ordre avant de quitter et tu ne comprenais pas pourquoi tu l’avais fait la veille. Tu alla mettre tes effets personnels sur le bureau et tu commençais à ramasser le fouillis. Tu avais plusieurs dizaines de livres à remettre à leur place qui étaient éparpillés un peu partout : sur le sol, sur des bureaux… Une colère sourde montait tranquillement en toi. Tu considérais que ceux qui n’avaient pas prit soin de reposer les bouquins aux bons endroits leurs avaient manqué de respect. Puis, la clochette de la porte d’entrée retentit. Tu levas à peine les yeux vers la personne qui avait pénétré dans les lieux “Bonjour, si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à venir me chercher.”