I'm not an athlete, only a receptionist :: Cody

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C’était aujourd’hui ton premier cours de boxe. Cela faisait maintenant deux mois et quelques jours que tu avais commencé à travailler pour Cody et depuis ce temps-là, il te disait que tu devais au moins essayer un cours. Il insistait pour dire que si tu voulais conseiller les nouveaux clients adéquatement, tu devais savoir de quoi tu parlais. Et tu étais plutôt d’accord avec lui. Tu n’étais pas vraiment excitée à l’idée de suivre ce cours, mais tu t’étais dit que tu ne mourrais pas pour une fois. Il fallait dire que tu n’étais pas une grande adepte de sport. Une fois de temps en temps tu allais courir deux kilomètres et après tu te convaincais toi-même que c’était assez pour le prochain mois. Tu préfèrais de loin t’asseoir sur le balcon avant de ton appartement pour fumer une cigarette et lire un livre en écoutant les oiseaux chanter à l’extérieur que de te cracher un poumon en faisant semblait que tu aimais faire du sport. Rhett t’avait souvent dit que ce n’était que parce que tu n’avais pas encore trouver le sport que tu aimerais pratiquer, mais tu t’évertuais à lui dire que ce n’était pas tout le monde qui était fait pour bouger, que vos parents avait tout mis l’adn du sportif dans le sien et qu’il ne te restait rien pour toi. Ce matin-là, tu regardas les pommes sur le comptoir de ta cuisine. Tu savais que tu devais manger avant d’aller au cours de boxe, mais tu ne t’en sentais pas capable. Dernièrement, tes problèmes alimentaire avait refait surface plus que jamais. Cela faisait un an et un mois environ que Jackson était mort et tu ne réussissais toujours pas à t’en remettre. Le meilleur moyen que tu avais trouvé pour contrôler la douleur de sa perte avait été de ressentir la douleur physique du manque d’alimentation que tu t’infligeais. Tu avais perdu du poids, toi qui était déjà maigre, mais tu réussissais à cacher tout ça sous des vêtements plutôt ample. Tu cachais ton teint pâle sous le fond de teint et le maquillage. Tu réussissais comme toujours à bluffer tout le monde. Sauf Ruben. Tu le savais qu’il était au courant que tu rechutais, mais il ne t’en parlait pas et tu le remerciais pour ça. Bref, à la place de manger la pomme qui trônait sur ton comptoir, tu te fis couler un café bien noir et bien fort et alla le boire sur ton balcon avec ta première cigarette du matin. C’était ton combo préféré pour le petit-déjeuner.
Lorsque tu fis ton entré dans le club de boxe, tu avais déjà l’impression que ça allait être un désastre. Tu savais que ton patron pouvait être très exigeant envers ses élèves. Pourtant, tu ne rebroussas pas chemin. Tu avais décidé de faire face à cette peur de la nouveauté. Après tout, c’était peut-être là ta chance de trouver ton sport favori. Quoi que tu en doutais beaucoup… Tu entras alors dans le local de boxe. Cody était déjà là. “Je t’avertis tout de suite, l’athlète chez les Hartfield c’est mon frère, pas moi. Ne t’attends pas à ce que j’ai un cardio de feu.” Tu préférais que les attentes de ton patron ne soient pas trop élevé.

:copyright:️ Grey WIND.

Une personne qui est imprégnée n'a pas le choix. Dès qu'elle aperçoit l'autre tout son univers change. Tout à coup, y a plus de gravité qui nous retient à la planète. C'est elle, c'est tout ce qui importe. On est prêt à tout pour elle, quitte à devenir un autre.

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:: hors du temps :: flashbacks

Quelques années après l'ouverture de ce que Cody considère comme son bébé ainsi que sa plus grande fierté, l'Overthrow Boxing Club bat son plein et attiré de plus en plus de clientèle, au grand bonheur évidemment de son propriétaire. Si au début il pouvait se permettre de tout faire seul : la gestion de l'accueil, les cours, la comptabilité, l'inventaire et tout ce que ça peut impliquer que d'avoir un club de boxe, il s'est vite rendu compte qu'il allait falloir déléguer pour perdurer : pas une mince affaire, il en conviendra. La première étape fût la suivante : engager un professeur de boxe pour assurer les cours que Cody ne pouvait pas faire par manque de temps. Quelques mois plus tard, et d'autres postes se sont ajoutés à la liste, dont le poste de réceptionniste, lui évitant ainsi de devoir arrêter d'un coup un échange pour courir vers l'entrée et accueillir le nouvel arrivant. C'est là qu'entre en scène Ethel, fraîchement employée pour tenir ce rôle, Cody ne la connaît pas encore énormément et pour lui, rien de mieux qu'un petit cours de boxe pour apprendre à connaître la personne : il peut déduire certains traits de caractère via les réactions, petit talent caché - et bien utile - qu'il a découvert au fil des années, ayant commencé la boxe à un très jeune âge.

Ici, la seule règle, c’est de s’intéresser un minimum au sport, peu importe le poste occupé. Bien sûr, les professeurs et autres coachs sont dans l’obligation de pratiquer le sport depuis suffisamment d’années pour être en mesure de conseiller une autre personne ; mais Cody aime également que ceux - ou celles - qui n’ont pas besoin de pratiquer le sport dans leur travail connaissent tout de même un minimum la boxe. C’est ainsi qu’il se retrouve en ce jour à devoir montrer quelques coups et techniques à la toute nouvelle recrue de la bande : Ethel, nouvelle réceptionniste qui ne connaît apparemment rien au sport, pour le moment ! « Je t’avertis tout de suite, l’athlète chez les Hartfield c’est mon frère, pas moi. Ne t’attends pas à ce que j’ai un cardio de feu. » Cody relève immédiatement la tête, un peu surpris, passionné par son téléphone - et la découverte d’une cryptodevise - quelques secondes plus tôt. Il ne peut s’empêcher de rire un peu aux dires de la jeune femme, ne s’étant pas attendu à recevoir tout de suite un avertissement. « Eh bah voyons ça ! Qui sait, peut-être qu’à la fin de cette séance, il y aura 2 athèles chez les Hartfield. » Est-ce que Cody y croit ? Pas complètement, mais il aime l’idée de créer une nouvelle passion chez quelqu’un. Bien sûr que tout le monde ne peut pas apprécier le sport et développer une passion pour la boxe ; mais il a vu plus d’une personne passer ces portes un air un peu inquiet sur le visage et repartir avec un sourire plus grand que leur visage. Il a vu des gamins se découvrir une passion et revenir ici tous les jours, un peu plus heureux chaque jour. C’est une des choses qu’il adore dans le métier, et il a bien l’intention de le tenter avec Ethel. « Allez suis-moi, on va déjà aller s’équiper. Tu te sens d’attaque j’espère. » Il lui tape gentiment l’épaule, lui montrant au passage la direction d’un banc un peu plus loin sur lequel il a déjà préparé les gants que la jeune femme va pouvoir porter.

Bien vite, ils se retrouvent tous les deux sur le ring, Cody sans gants puisqu’il n’a évidemment pas l’intention de lancer un véritable combat de boxe avec Ethel, qui ne semble pas connaître grand chose au sport - ce qu’elle n’a pas manqué de lui dire quand il est arrivé. Il lève alors les mains et se contente de lui demander. « Tu peux commencer par taper un peu dans mes mains, fais comme tu le sens. » Pour le moment, pas de consignes.

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@Cody Shephard & Ethel

En plus de ne pas vraiment avoir une âme de sportive, tu étais affreusement malhabile. Du plus loin que tu te souvenais, tu avais toujours été une catastrophe sur deux pattes à chaque fois que tu tentais de te mettre à un sport. Quand tu essayais de jogger, tu te faisais une entorse à une cheville. La fois que tu avais tenté de faire de la musculation dans une salle de sport, tu t’étais donné un coup dans le visage avec un poids et tu avais fini avec un oeil au beurre noir. Tu n’avais donc pas vraiment espoir que cette séance de sport se passe mieux que les précédentes. Tu n’avais pas eût le coeur par contre de dire non à Cody lorsqu’il t’avait demandé de faire au moins une séance avec lui pour en apprendre un peu plus sur le sport. À ton arrivé dans la salle, ton coeur battait rapidement. Tu avais tout de même peur de le décevoir en étant mauvaise ou en n’aimant pas ça finalement, ce que tu ne voulais pas. Tu espérais tout de même que tu ne jouais pas ton poste sur cette séance de sport. « Eh bah voyons ça ! Qui sait, peut-être qu’à la fin de cette séance, il y aura 2 athlètes chez les Hartfield. » Tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un petit ricanement aux paroles de ton patron. Il ne savait pas à quel point tu avais tenter de trouver un sport que tu apprécierais suffisamment pour le pratiquer régulièrement, mais tu n’avais pas réussi. « Allez suis-moi, on va déjà aller s’équiper. Tu te sens d’attaque j’espère. » Comment lui dire que ce n’était pas vraiment le cas ? Tu te contenta donc de lui faire un sourire qui trahissait ton appréhension de ta séance de boxe et lui suivit. Tu enfilas les gants que tu trouvais étonnamment lourd. Tu te sentais un peu ridicule avec ça dans les mains. Tu suivis Cody sur le ring et regarda autour de toi. Tu avais vu cette salle souvent, mais tu devais avouer qu’être à l’intérieur pour une séance te la faisais voir d’un autre œil et tu ne t’y sentais pas vraiment à ta place. « Tu peux commencer par taper un peu dans mes mains, fais comme tu le sens. » Tu regardas les mains à ton patron et tu vins à la conclusion qu’elles étaient drôlement petites pour ce que tes gants étaient gros. “Tu sais que je suis maladroite hein ? Tu ne préfères pas que je tape dans un sac de sable ? Parce que ton nez est drôlement près de tes mains et je m’en voudrais de le casser.” Il n’y avait rien à ton épreuve. Tu savais que ce qui serait surprenant, c’était que tu réussisses à taper dans les mains de Cody et non que tu lui tapes sur le nez. Tu préférais avertir ton patron pour qu’il prenne la décision en connaissance de cause. Tu monta tes mains devant ton visage pour essayer de reproduire la position de base que tu avais vu les professeurs des cours de boxe faire souvent et dirigea tranquillement ton poing droit vers la main droite de Cody. Tu n’y avais mis aucune force ni de vitesse, te contentant de tenter de viser le centre de sa main. Tu préférais prévenir que guérir, surtout que tu n’avais pas vraiment les compétences de guérir et que s’il se mettait à saigner du nez par ta faute, tu savais que tu perdrais conscience : tu avais une phobie du sang.

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Si Cody est bien enthousiaste à l’idée de partager sa passion avec une personne de plus, il ne peut que remarquer la nervosité de sa dernière arrivée. Alors en bon Cody qu’il est, et persuadé que sa passion ne peut que être partagée, il affiche un sourire des plus étincelants et garde la tête haute, il ne voit pas ce qui pourrait mal tourner, ce n’est qu’un sport ; ils vont tenter quelques coups, s’amuser et Ethel aura découvert un peu ce sport pour mieux exercer son métier : c’est le plan de Cody, pas plus pas moins.

Fermement installé sur ses appuis, il lève alors les mains pour inciter Ethel à taper et à se lancer dans cette discipline. « Tu sais que je suis maladroite hein ? Tu ne préfères pas que je tape dans un sac de sable ? Parce que ton nez est drôlement près de tes mains et je m’en voudrais de le casser. » Il ne peut pas s’empêcher de rire, il en a vu des gens maladroits mais pour le moment, aucun d’eux n’a pu lui casser le nez ; si fracture il y a eu, le niveau était plus élevé que simplement débutant. « T’inquiète pas pour moi, il suffit juste de taper dans les mains. » qu’il décide de lui assurer avant qu’elle ne se décide enfin à effectuer un mouvement, bien plus lent que tout ce que Cody aurait pu imaginer. Pendant quelques secondes, il reste stupéfait, ne s’étant évidemment pas attendu à ça, et n’ayant jamais eu qui que ce soit qui fasse si peu ; petit rire pour effacer et il retente. « Vraiment Ethel, tu peux y aller t’inquiète pas ! Tu tapes comme si c’était un sac, t’inquiète je gère. » qu’il lui assure, bien trop confiant. Il n’imagine évidemment pas ce qu’il peut se passer et pourtant, les possibilités semblent infinies : il s’est levé du bon pied - ce qui se voit sûrement un peu trop sur son visage - et il reste bien persuadé que cette journée ne peut qu’être bonne, son objectif désormais c’est d’en convaincre la jeune femme face à lui ; il ne compte pas baisser les bras, estimant que pour travailler ici, il faut connaître un minimum le sport. C’est le baptême de feu de tous les employés, un petit entraînement avec lui, voire même un match si l’employé est coach et connaît déjà le sport.

Après avoir insisté quelques instants, il lève les yeux vers la jeune femme qui se décide visiblement enfin à lever le poing et à y préparer sa force. Bien ancré sur ses appuis, et son sourire joyeux ne le quittant toujours pas des lèvres, Cody se prépare à recevoir le poing de la jeune femme sur sa main.

Spoiler:

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'dé action' :
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« T’inquiète pas pour moi, il suffit juste de taper dans les mains. » Un petit rire nerveux sortit de tes lèvres. Ce semblait si facile lorsque Cody le mentionnait comme cela, mais tu savais que tout pouvait arriver lorsque c’était toi qui devait effectuer une tâche. Tu dirigeas un coup vers les mains de ton patron, te contentant d’essayer de viser au bon endroit sans vraiment y mettre de force. Déjà, tu avais réussis à mettre ton premier coup directement dans sa main. C’était déjà mieux que ce que tu pensais réussir à faire. « Vraiment Ethel, tu peux y aller t’inquiète pas ! Tu tapes comme si c’était un sac, t’inquiète je gère. » Tu fis signe que oui de la tête. Ton premier coup t’avait mis un peu en confiance. Tu prit une grande inspiration et entrepris de faire un autre coup de poing avec un peu plus de force qui arriva directement dans le mille. Un sourire prit place sur ton visage. Tu étais tellement habituée de ne pas être bonne dans les sports que tu ressentais une satisfaction d’avoir réussis à faire adéquatement ton deuxième coup. Bon, tu doutais bien que ta technique n’était pas vraiment au point, mais il fallait bien commencer quelque part. “ Wow, tu sais que je croyais vraiment ne pas réussir ! “ Ce matin-là, en te levant, tu n’avais pas vraiment envie d’aller faire ton cour de boxe, mais maintenant, après avoir réussi ton coup, tu avais un peu plus confiance en toi. Un léger sourire était sur ton visage. Le fait que ton patron avait l’air particulièrement de bonne humeur t’aidais aussi à prendre confiance en toi. Jusque-là, le cour n’était pas encore trop difficile, tu n’étais pas en sueur et tu espérais que ça reste comme ça. Parce que tu devais avouer que de te sentir collante était ce que tu détestais le plus dans le concept de faire du sport. Tu sentais le grondement de ton estomac vide, mais tu espérais que Cody ne l’entendais pas. Tu enlignas quelques coups de poings dans les mains de ton patron un à la suite de l’autre. Ils n’étaient pas tous centré, mais au moins, ils n’atterrissaient pas tous sur son nez. “ J’aurais dût suivre un cour de boxe quand j’étais plus jeune, j’aurais pu me défendre face à mes frères. “ Tu laissas échapper un rire franc. Il fallait dire que tu avais tenté plusieurs fois de t’immiscer dans les jeux de bataille de tes frères, mais ils ne t’avaient jamais laissé faire puisque tu étais une fille. Par contre, si tu avais été capable de te défendre, ils t’auraient probablement accepté plus facilement. Par contre, tu te disais bien que d'apprendre à faire face à une possible menace pouvait toujours t'être utile.

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Une personne qui est imprégnée n'a pas le choix. Dès qu'elle aperçoit l'autre tout son univers change. Tout à coup, y a plus de gravité qui nous retient à la planète. C'est elle, c'est tout ce qui importe. On est prêt à tout pour elle, quitte à devenir un autre.

Cody est peut-être un peu trop confiant des capacités de la jeune femme qu’il ne connaît que très peu ; à tout moment il peut se retrouver avec un nez cassé et il ne pourra pas s’en plaindre puisqu’il aura tant insisté pour en arriver-là. Mais il reste droit, prêt à encaisser ce qui peut lui tomber sur le visage - c’est un peu le but de la boxe -, et il a pris suffisamment de coups violents pour ne pas s’inquiéter si la jeune femme en vient à mal viser les mains qu’il lui tend. Il n’est pas le meilleur dans son domaine - ça se saurait -, il a pris des KO, c’est le risque du métier et il ne changerait de toute façon sa passion pour rien au monde. Alors il l’encourage, tentant de lui insuffler la bonne humeur qu’il ressent chaque fois qu’il monte sur le ring ; il a gardé son âme d’enfant, mais reste concentré, quel bonheur quand il foule le tapis, ça lui prend aux tripes, c’est ici qu’il est heureux et nulle part ailleurs. Il l’encourage, il y croit, elle tape et réussit ! Même s’il était suffisamment confiant pour insister quelques minutes plus tôt, il lâche un « Oh ! » de surprise qui ne peut que concorder avec l’air ébahi de la jeune femme, qui ne s’était visiblement pas attendu à réussir, bien au contraire. Elle ne perd d’ailleurs pas une minute pour le lui confirmer. « Wow, tu sais que je croyais vraiment ne pas réussir ! » Il ne peut s’empêcher de lâcher un rire, il lui suffit de regarder son visage pour réaliser qu’elle dit vrai, elle n’y croyait vraiment pas. C’est en partie ce qu’il aime dans ce métier, voir des débutants réaliser qu’ils ne sont pas si nuls qu’ils le pensent, et les voir progresser peu à peu quand le sport les intéresse ; il ne sait pas si ce sera le cas de Ethel mais ces quelques minutes passées ensemble sur le ring sont déjà une réussite pour lui, si elle peut prendre ne serait-ce qu’une once de confiance après avoir réussi ce qu’elle pensait impossible, il estimera avoir gagné. « Tu vois ! Il faut juste te faire un peu confiance, t’es pas moins bonne qu’un autre, il faut juste y croire. » Le sourire de Cody ne quitte pas ses lèvres, on peut y lire une fierté non dissimulée. C’est pour ce genre de journée qu’il se lève le matin, c’est pour ce genre de sourire qu’il a monté son entreprise et qu’il s’est battu corps et âme pour la mener où elle est aujourd’hui.

L’échange continue, partie sur sa lancée, Ethel se met à lancer quelques coups pas toujours justes mais aucun qui ne vienne le blesser - c’est une grande victoire pour une jeune femme qui avait si peu confiance en elle en arrivant ce matin. « J’aurais dût suivre un cour de boxe quand j’étais plus jeune, j’aurais pu me défendre face à mes frères. » Un rire s’échappe de ses lèvres, il n’a jamais eu l’occasion de s’exercer avec sa fratrie, Adèle et Ash étant bien plus jeunes que lui. Mais il se souvient de tous les entraînements passés avec son père, passionné avant lui, et il ne peut empêcher un sourire mélancolique de s’apposer sur ses lèvres ; s’il a fait tout ça, c’est aussi un peu pour lui. « Il n’est jamais trop tard. » qu’il assure tout sourire. « Tu as beaucoup de frères et soeurs ? » qu’il demande. « Quelques entraînements comme celui-là et tu peux aller leur rappeler de bons souvenirs d’enfance. » Il rit à nouveau, imaginant d’ici la scène, et s’imaginant lui-même faire la même chose avec son frère. Alors que la jeune femme continue de s’essayer à la boxe contre les mains de Cody, ce dernier finit par couper l’entraînement et se recule un peu, prêt à passer à la suite de l’entraînement. « Tu te sens d’attaquer directement ou j’abuse un peu pour un premier jour ? » qu’il finit par lui demander en revenant, sourire placardé sur les lèvres, prêt à lui faire découvrir son milieu un peu plus.

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Ton patron était particulièrement de bonne humeur ce matin-là. Et c’était contagieux. Toi qui n'avais pas vraiment envie de participer à ce cours de boxe, tu te surprenais à avoir le sourire aux lèvres. Tu n’avais pas une estime de toi très grande, dû probablement aux nombreuses gaffes que tu avais fait dans ta vie, mais avoir réussis à faire les coups que Cody t’avait demandé flattait ton ego. « Tu vois ! Il faut juste te faire un peu confiance, t’es pas moins bonne qu’un autre, il faut juste y croire. » L’entendre te le dire te faisais du bien. Tu n’avais jamais été exceptionnelle dans quoi que ce soit donc tu avais été habituée d’entendre les éloges de Rhett et de Ruben puisqu’ils étaient tous les deux bons dans leur domaine, mais toi, on ne te félicitais pas souvent d’avoir accomplie quelque chose puisque mettre tes deux pieds l’un devant l’autre sans tomber était une réussite pour toi, mais ce n’était pas considéré comme tel par le commun des mortels. Tu acquiesça de la tête aux paroles de Cody, trop occupée à digérer le fait que tu avais réussi pour placer un mot.
« Il n’est jamais trop tard. » Tu accueillis l’affirmation de l’homme par un rire franc. Vous n’étiez plus gamin et vous étiez maintenant un peu trop mature pour régler vos différents en vous tapant sur la gueule. « Tu as beaucoup de frères et soeurs ? » Tu n’aimais pas cette question, ne sachant jamais s’il fallait que tu mentionnes Jackson. Tu n’aimais pas dire que tu avais seulement deux frères, mais en même temps, tu ne voulais pas non plus avoir à expliquer qu’il y en avait un de mort. Tu optas donc pour la première option, en t’excusant mentalement à ton aîné de ne pas parler de lui. « Deux frères. Et jouer à la poupée avec moi n’était pas leur jeu préféré. Toi ? Tu as des frères et soeurs ? » Pas qu’ils étaient particulièrement turbulent, enfin, Rhett un peu plus, mais comme tous les garçons, leurs conflits pouvaient parfois dégénérer. « Quelques entraînements comme celui-là et tu peux aller leur rappeler de bons souvenirs d’enfance. » Cody avait beaucoup d’ambition. Tu n’avais pas l’intention de faire d’autres entraînements que celui-ci en fait. Tu n’osa toutefois pas lui mentionner pour ne pas casser sa bonne humeur. « Tu te sens d’attaquer directement ou j’abuse un peu pour un premier jour ? » Avec le sourire qu’il avait aux lèvres, tu avais l’impression que ce qu’il t’avait fait faire jusqu’à maintenant n’était que de la petite bière. « Je veux bien tenter de passer à la prochaine étape ! » De toute manière, il était averti de ta maladresse. Ton ventre grondait, mais tu ignorais tes signaux de faim. De toute manière, en plein entraînement, ce n’était pas l’endroit pour manger.

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Une personne qui est imprégnée n'a pas le choix. Dès qu'elle aperçoit l'autre tout son univers change. Tout à coup, y a plus de gravité qui nous retient à la planète. C'est elle, c'est tout ce qui importe. On est prêt à tout pour elle, quitte à devenir un autre.

Cody essaie toujours de faire de son mieux pour insuffler de la bonne humeur dans le sport et aider à trouver un semblant de confiance en soi lorsque celle-ci manque ; il est d’ailleurs persuadé que ce sport cache ce talent secret de faire ressortir des qualités chez les gens, et ça se confirme ici. Quel plaisir de voir Ethel réaliser qu’elle vient en effet de réussir haut la main ce qu’elle pensait impossible, quel plaisir de voir cette fierté sur son visage qu’il peut déceler d’un coup d'œil. Il ne va peut-être pas la convertir au sport pour toujours - tout le monde ne peut pas être passionné comme lui, le monde serait bien triste si on aimait tous la même chose - mais au moins, peut-être qu’elle aura apprécié cette séance et qu’elle repartira d’ici ce soir avec un sourire aux lèvres et une satisfaction envers elle-même, c’est tout ce qu’il demande et il pense intérieurement que ça n’est pas trop demandé.

Sourire rieur placardé sur la face, Cody tente même de lui trouver une raison supplémentaire : montrer à ses frères qu’elle ne se laisse pas faire ! Il en convient que ce n’est sûrement plus le moment désormais mais si ça peut arracher un rire à son employée, il ne s’en prive pas, préférant toujours travailler dans la bonne humeur et le rire, c’est ainsi qu’il a monté son entreprise et qu’il compte bien la faire continuer. Pour Cody, le rire c’est comme une bonne dose de magie, ça fait des miracles ! « Deux frères. Et jouer à la poupée avec moi n’était pas leur jeu préféré. Toi ? Tu as des frères et soeurs ? » Il peut comprendre, Ash et lui n’ont jamais été très friands des jeux de poupée non plus, préférant largement la chamaillerie malgré leurs nombreuses années d’écart. En Ethel, il voit un petit bout de sa sœur à lui, coincée entre deux frères. « Un frère, une sœur. Je m’occupe d’eux alors j’ai plus le mauvais rôle que le rôle de grand frère. » Sourire aux lèvres, il ne laisse pas passer que la situation est plus difficile qu’elle n’y paraît, il donnerait tout pour récupérer cette place de frère qu’il a perdue et qu’il ne retrouvera jamais. Ash le déteste et il lui semble qu’il n’arrivera jamais à réparer la situation avec l’adolescent.

« Je veux bien tenter de passer à la prochaine étape ! » Décidément, la voilà métamorphosée en l’espace de quelques minutes ! Elle qui pensait ne même pas réussir à taper ses mains, la voilà prête à passer à un vrai petit combat. « Allez c’est parti, je vais pas te mordre promis ! » Il taquine bien sûr, mais il a connu des gens qui se sont retrouvés blessés par morsure ; comme quoi tout est possible. S’installant bien sur ses appuis et levant les mains vers le visage, il lui explique. « Bon, du coup le but c’est d’essayer de me mettre KO ou de gagner un certain nombre de points avec les frappes. On va pas aller jusque-là mais globalement, au lieu de viser les mains… » Il montre son visage. « Vise la tête. » sourire malin scotché au visage, il est prêt.

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Tu n’étais pas le genre de femme à être souvent fière de toi. Au contraire, tu étais plutôt de celle qui est toujours déçue de ne pas avoir la capacité de faire de grandes choses contrairement à tes frères. Tu possédais un don pour te rabaisser aussitôt que tu le pouvais. Par contre, le fait de réussir à frapper dans les mains de Cody te ramena ce sentiment de fierté. Tu avais un sourire honnête sur le visage. Il fallait également dire que la bonne humeur de ton patron était contagieuse. Tu savais qu’il adorait donner des cours, mais tu n’avais jamais vraiment remarqué à quel point il semblait être dans son élément lorsqu’il apprenait à quelqu’un les rudiments de la boxe. Tu en profita même pour essayer d’en apprendre un peu plus sur lui. Tu ne le côtoyais pas vraiment à l’extérieur du boulot donc tu ne connaissais pas sa vie privée. Tu espérais quand même ne pas le mettre trop mal à l’aise avec ses questions, mais tu constata que ce n’était pas le cas lorsqu’il te répondit spontanément. « Un frère, une sœur. Je m’occupe d’eux alors j’ai plus le mauvais rôle que le rôle de grand frère. » Tu décidas de ne pas le questionner plus sur leur relation. Pour une fois, tu avais l’impression que ce n’était pas le lieux ni le moment pour approfondir sur ce sujet. Tu préféras te concentrer à essayer de refaire quelques petits coups de poings. Tu en ratas un ou deux qui atterrirent dans le vie, mais c’était beaucoup mieux que sur le nez de Cody comme tu le craignais au début.
Puis, il te proposa de passer à l’étape suivante. Tu acceptas avec enthousiasme sans vraiment savoir ce qu’était la fameuse étape en question. « Bon, du coup le but c’est d’essayer de me mettre KO ou de gagner un certain nombre de points avec les frappes. On va pas aller jusque-là mais globalement, au lieu de viser les mains… » Tu aurais dû y penser que la fameuse étape était un duel. Tu ne te sentais pas vraiment prête, mais tu avais également espoir que Cody ferait attention à ne pas te mettre KO comme il l’avait mentionné. Tu ne tenais pas vraiment à devoir aller visiter Ruben aux urgences avec une commotion cérébrale. « Vise la tête. » La surprise peignit ton visage et tes bras tombèrent le long de ton corps. Tu ne pouvais pas croire qu’il t’avait dit ça. Toi qui avait peur de lui casser le nez depuis le début du cours. « Avant tout, je veux une garantie que je ne perdrai pas mon emploi si je parviens effectivement à te casser le nez. » Tu fis suivre ton affirmation avec un rire bien senti. Tu ne pensais pas vraiment être capable de l’attendre, ni de mettre assez de force dans ta frappe pour réussir à le blesser, mais tu étais d’avis qu’il valait mieux prévenir que guérir. Tu remontas tes poings devant ton visage, fit deux trois petits sauts sur le côté pour imiter les boxeurs professionnels. Tu te sentais parfaitement ridicule, mais tu étais prête à te prêter au jeu. Tu t’élanças alors, essayant effectivement d’atteindre Cody à la tête, mais tu passa dans le vide et réussis à te rattraper de peine et de misère avant de perdre l’équilibre et de tomber au sol. Tu devenais de plus en plus essoufflée. Ton ventre gronda une ou deux fois. Tu regrettais tout d’un coup de ne pas avoir manger avant de venir pour ton cours. Tu te retourna, remis tes poings dans la position de base et t’approcha de Cody rapidement. Trop rapidement peut-être. Tu fût prise d’un vertige, tout devint noir autour de toi. Lorsque tu rouvris les yeux, tu étais au sol. Tu savais très bien ce qui venait de se passer et tu étais honteuse. Tu devais réussir à te reprendre à et continuer le cours. Tu étais certaine d’avoir déçue ton patron.

Une personne qui est imprégnée n'a pas le choix. Dès qu'elle aperçoit l'autre tout son univers change. Tout à coup, y a plus de gravité qui nous retient à la planète. C'est elle, c'est tout ce qui importe. On est prêt à tout pour elle, quitte à devenir un autre.

Ce cours est un vrai plaisir pour Cody qui peut voir en l’espace de quelques minutes une véritable évolution chez son employée ; comme quoi il ne faut parfois que quelques instants pour débloquer une personne et lui faire réaliser tout son potentiel. Cody est fier, comment ne pas l’être ? Ce sont ces moments qui lui rappellent pourquoi il a monté cette école, pourquoi il s’est battu pendant tant d’années dans l’unique but de réussir à créer cet endroit pour des jeunes et des moins jeunes qui en avaient besoin. Ce lieu, il a fait en sorte que ce soit une safe place pour toutes les personnes qui auraient le courage de franchir ces portes et il se lève chaque jour avec la ferme intention d’aider au moins une personne à travers ce sport ; il lui semble avoir réussi ce challenge pour aujourd’hui.

Alors qu’il voit que la jeune femme commence à prendre plaisir à découvrir ce sport, il décide de la pousser un peu plus dans ses retranchements avec un duel. Il est confiant, persuadé qu’ils vont pouvoir sortir quelque chose de ce moment. Il n’a évidemment pas l’intention de frapper mais veut voir si elle s’en sent capable et si elle peut peut-être lui décrocher un bon coup. « Avant tout, je veux une garantie que je ne perdrai pas mon emploi si je parviens effectivement à te casser le nez. » Il rigole à ses mots, espérant tout de même ne pas se retrouver avec une fracture à la fin de la journée, il n’a pas prévu dans son planning une longue visite à l’hôpital et plusieurs semaines d’immobilisation. Il sait que ses employés sauront faire tourner l’école mais ça lui manquera bien trop de pouvoir entraîner les jeunes. « Je te promets rien ! » qu’il lâche en rigolant avant d’ajouter. « Essayons quand même de ne rien casser ! » Il implore au ciel et à quiconque l’entendra que le match ne finisse pas ainsi.

Heureusement, le ciel l’entend visiblement puisque Ethel manque son coup - rien de surprenant, c’est sa première fois sur un ring, il n’attendait pas d’elle à ce qu’elle devienne une professionnelle d’un coup d’un seul. Ce à quoi il ne s’attendait pas non plus, c’est de la voir tomber à même le sol comme une poupée, yeux fermés et bras le long du corps. Il se précipite immédiatement vers elle, alertant d’un cri quelques collègues pour qu’on lui apporte quelque chose : serviette humide, verre d’eau, barre de céréales, tout ce qui pourra l’aider. Alors qu’il s’approche et pose sa main sur son front, il l’appelle. « Ethel tu m’entends ? » Heureusement, elle ne met pas longtemps à rouvrir les yeux et Cody vient immédiatement l’aider à se redresser, gardant un bras sous ses épaules pour qu’elle l’utilise pour se soutenir. « Tu vas bien ? » qu’il demande, l’air inquiet alors qu’on arrive avec la panoplie. Tout de suite, il récupère la bouteille et la barre chocolatée. « Tiens, tu es peut-être déshydratée ou il faut que tu manges. » Il n’imagine pas que cela puisse être un problème. En même temps, il se permet de poser la serviette mouillée sur le crâne de la jeune femme. « Tu as la tête qui tourne ? » qu’il demande, tentant d’évaluer ce qui a bien pu se passer alors que plusieurs personnes se sont amassés autour d’eux. « Quand tu seras prête à te relever, je t’emmène à l’hôpital. » Il ne veut pas prendre de risque avec la situation.

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Tu t’amusais plus que ce que tu aurais pu penser. Ce matin-là, quand tu t’étais présenté à l’école de boxe, tu n’avais pas envie de suivre ce cours. Tu avais peur de te ridiculiser et que Cody soit déçu de toi. Au final, tu devais avouer que tu voyais un peu les raisons pour lesquelles vos étudiants se présentaient ici régulièrement. Tu n’étais pas encore à l’étape de vouloir t’inscrire à un cours, mais si cette leçon se terminait bien, tu pouvais envisager d’y penser. « Je te promets rien ! Essayons quand même de ne rien casser ! » Même si tu avais l’impression qu’il te taquinait, tu te promis de garder ça en tête pour ne pas perdre ton emploi. Tu appréciais ton patron ainsi que les tâches que tu avais à faire et tu ne voulais pas prendre la chance qu’il t’en veuille suffisamment pour qu’il te mette à la porte.

Lorsque tu commençais le combat, tu te sentais déjà un peu au bout du rouleau. Tu n’avais pas mangé ce matin-là et tu savais déjà que ce n’était pas une bonne idée. Par contre, tu ne voulais pas abandonner. Tu ne voulais pas expliquer à Cody pourquoi tu ne voulais plus participer au duel finalement. Jusqu’à ce que tu perde conscience. Lorsque tu reviens à toi, tu sentis une serviette d’eau froide sur ton front, la présence de Cody prêt de toi. « Ethel tu m’entends ? » Tu ouvris doucement les yeux. Tu étais honteuse et tu savais que tu devrais maintenant t’expliquer. Qu’est-ce que tu allais bien lui dire ? Tu ne voulais tout de même pas lui avouer que tu étais anorexique et que, même si tu allais assez bien dernièrement, tu étais la pro pour sauter des repas et faire quelques hypoglycémies. Tu te contentas de hocher de la tête. Tu te sentais faible et tout tournait autour de toi. Tu devais prendre le temps de reprendre tes sens avant de bouger. « Tu vas bien ? » Tu tendis la main pour attraper la bouteille d’eau et en prit quelques gorgées avant de lui répondre. « Ça.. Ça va aller oui. » Tu avais parlé d’une voix un peu tremblante. Tu savais que tu avais besoin de manger et que ça irait mieux. Si tu bougeais avant de mettre quelque chose dans ton estomac, tu allais encore perdre conscience et tu ne voulais pas te ridiculiser encore une fois. « Tiens, tu es peut-être déshydratée ou il faut que tu manges. » Tu jetas un coup d’oeil à la barre qu’il te tendait : une barre de céréales chocolatée. Tu hésita lorsqu’il te la tendis, puis la prit dans tes mains. Tu savais que tu ne craignais rien à la manger. Au contraire, c’était ce dont tu avais besoin pour reprendre un peu d’énergie. « Tu as la tête qui tourne ? » Tu pris le temps de mordre dans la barre avant de lui répondre. Le goût était bon. Tu étais une grande fan de chocolat et ça faisait longtemps que tu t’étais permise d’en manger. « Un peu, mais ça va aller. Merci. » Tu voyais bien que ton patron était inquiet. Il n’avait s’attendait sûrement pas à ce que ce combat prenne cette tournure. « Quand tu seras prête à te relever, je t’emmène à l’hôpital. » Tu fis signe que non de la tête. Tu ne pouvais pas te pointer à l’hôpital comme ça. De un, tu avais peur de ce que pouvait dire tes prises de sang même si tu mangeais un peu plus régulièrement dans les derniers temps et de deux, tu ne voulais pas que ton frère ait à te prendre en charge. « Merci, mais je n’en ai pas besoin. Je vais manger la barre et ça va aller. » Tu étais gênée d’avouer à Cody ce qui se passait avec toi devant tous les gens qui étaient autour de vous. Tu pris une autre bouchée dans la barre et tenta un sourire pour appuyer tes dire. Tu espérais qu’il oublie l’idée.

Une personne qui est imprégnée n'a pas le choix. Dès qu'elle aperçoit l'autre tout son univers change. Tout à coup, y a plus de gravité qui nous retient à la planète. C'est elle, c'est tout ce qui importe. On est prêt à tout pour elle, quitte à devenir un autre.

Evidemment, Cody ne s’attendait pas à ce que le cours prenne une tournure pareille : tout semblait se passer dans les meilleures conditions, mieux encore que ce que tous deux avaient espéré, cela ne fait aucun doute ! Alors forcément, quand Ethel s’écroule au sol, une panique générale peut s’entendre dans la salle et la culpabilité de Cody vient lui chatouiller les oreilles même s’il se met directement en marche pour trouver des solutions et faire revenir la jeune femme à elle. Heureusement, cela ne prend pas beaucoup de temps et bien vite, les yeux de la réceptionniste viennent se rouvrir et regarder l'attroupement tout autour d’elle ; les regards sont inquiets, Cody ne la lâche pas des yeux de peur qu’une nouvelle vague la reprenne. En responsable de l’établissement et patron de la jeune femme, il ne peut évidemment pas tolérer qu’elle puisse être en mauvaise santé ici, bien sûr que c’est son rôle mais c’est également sa nature première, il ne supporte pas l’idée d’abandonner quelqu’un qui aurait besoin d’aide. C’est un trait de caractère qui lui vient sûrement de sa mère alors qu’il se souvient de ce sourire chaleureux et de cette main toujours tendue vers les autres.

Alors qu’elle se relève et retrouve peu à peu ses esprits, Cody ne la lâche toujours pas du regard et s’assure qu’elle retrouve des couleurs au fur et à mesure des bouchées. Il aurait largement préféré pouvoir l’amener à l’hôpital mais il n’est malheureusement personne pour la forcer ; elle est peut-être habituée à perdre connaissance quand elle fait trop de sport trop vite, ça existe et il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Cody ne voit pas en-dessous du masque, il ne connaît pas suffisamment Ethel pour être capable de déceler la vérité sous ses mots. « Ta journée est terminée en tous cas. » Le cours l’était, évidemment, mais il est hors de question pour Cody que la jeune femme reprenne le travail après cet événement. « Je vais t’appeler un taxi. » Il se proposerait bien de la ramener lui-même mais estime que ce n’est pas le rôle d’un patron et que ça pourrait être mal vu - et par elle, et par le reste du club. De plus, il va devoir tenir l’accueil ! « Tu peux te lever ? » qu’il lui demande en l’accompagnant dans chacun de ses gestes.

Un taxi est appelé, plusieurs barres chocolatées fourrées dans les poches de la jeune femme, une nouvelle bouteille d’eau est apportée et Cody n’a pas lâché son côté. Alors que le taxi arrive et qu’il aide à monter dedans et à récupérer toutes ses affaires, il ferme la porte et reste au niveau de la fenêtre ouverte. « Je suis désolé, j’y suis sûrement allé trop fort… Tu hésites pas si t’as besoin de quoique ce soit ? On est tous là pour toi. » Peut-être que la culpabilité peut se sentir dans ses mots ; il se recule et tapote sur la voiture pour indiquer au taxi qu’il peut y aller. Il restera là à observer la voiture jusqu’à ce qu’elle quitte son champ de vision.

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