tu veux passer la tempête avec moi ? j'ai une méga TV 4K avec une PS5 et un stock illimité de snacks. j'parie que ça sera la proposition de date la plus originale que t'as jamais eue.   Tu ne t’étais pas vraiment attendue à ce que Jonah t’invite chez lui lorsque tu lui avais écrit pour lui demander d’être prudent et de rester en sécurité lorsqu’Olga serait à son plus fort. Par contre, lorsque tu avais lu ce sms, tu t’étais mise à sauter partout dans ton appartement. Tu devais avouer que plus le temps passait, plus ton coeur battait rapidement lorsque tu étais près de lui. Vous n'avez eût que deux rendez-vous pour l’instant, mais le nombre de sms échangés faisait en sorte que tu avais l’impression de le connaître depuis toujours. Tu n’avais jamais eût de connection aussi forte avec un homme que celle-ci. Tu n’hésita donc pas deux secondes lorsque tu reçus son invitation à aller le rejoindre. Tu le fis quand même attendre environ cinq minutes pour qu’il ne pense pas que tu attendais ses sms avec impatience et lui annonça que tu arriverais bientôt avec bière, soda et de quoi faire des vodka-canneberge. Tu avais l’impression que tu allais passer un bon moment même si c’était censé être la tempête du siècle. Tu sauta dans la douche pour être à ton meilleur au moment d’arriver chez lui. Tu revêtit des vêtements confortables, mais dans lesquels tu te sentais belle et attrapa un sac à main beaucoup trop grand. Tu y fourras un pyjama et des vêtements de rechange au cas où la tempête durerait plus d’une journée et que tu te retrouverais à devoir rester chez lui une nuit. Promis, tu n’avais pas d’arrière-pensée. Quoi que… Tu t’assuras que ton sac n’était pas plus gros que nécessaire, pour qu’il ne découvre pas que tu avais apporté de quoi rester plus que quelques heures et sortit dehors pratiquement à la course. Tu attrapa un taxi et te rendit à la supérette où tu attrapa jus de canneberge, des bières, beaucoup de bières en fait. Tu ne savais pas ce qu’il aimait le plus donc tu choisis quelques sortes différents. Tu ne voulais pas en apporter seulement une et que finalement, tu tombes sur la seule qu’il n’aimait pas. Tu pris également du jus de canneberge, du coca light, ainsi qu’une ou deux autres sortes de soda. Tu en faisais trop, mais tu étais énervée de te rendre chez Jonah. Tu repris un autre taxi, les bras chargés de boisson et te fis déposer en avant de son immeuble. Tu avais légèrement les mains moites, le coeur qui battait beaucoup trop vite, mais tu étais contente d’être là. Tu grimpas les escaliers et toqua à sa porte. Lorsqu’il l’ouvrit, tu étais en train d’échapper une des nombreuses bouteilles que tu tentais de garder dans tes mains. ”Je crois que je n’aurais pas partit au vent finalement comme tu l’as dit.” Tu terminas ta phrase en riant. Tu étais consciente que tu en avais un peu trop fait, comme à l’habitude.

@Ethel Hartfield

Jonah se retrouva soudainement pris dans le tourbillon de ses propres émotions. L'idée impulsive d'inviter Ethel à passer la tempête chez lui, qui avait semblé romantique au départ, le laissait maintenant se débattre avec un mélange de nervosité et d'anticipation. Était-ce une idée brillante ou un désastre en devenir ? Il n'avait jamais été très doué pour ce genre de situations, et son appartement, orné d'objets étranges, d'accessoires de films, de figurines geek, de références à la pop-culture et de posters effrayants, reflétait autant son inner-nerd que le fait qu’il n’avait pas l’habitude d’accueillir des filles chez lui. Du matériel de tournage encombrait une bonne partie du salon en plus d’avoir envahi une pièce entière de l’appartement. Avec frénésie, il s'affaira à ranger, déplaçant des figurines de monstres et enroulant son tapis à l’effigie des grands slashers du cinéma pour le planquer dans un placard. Il se lança dans un nettoyage effréné, espérant que cela transformerait son antre sombre de cinéphile incompris en un endroit plus accueillant et accessible. Le bruit empressé de ses pas résonnait dans l'appartement alors qu'il essayait de tout mettre en ordre. Les quelques affiches de films d'horreur accrochées aux murs semblaient soudainement menaçantes, et il hésita à les retirer. Il décida finalement de les laisser en place, préférant rester authentique autant que possible. S’essuyer les pieds sur la tête de Freddy, c’était une chose. Un mur orné du poster de Misery, ce n’était pas aussi… étrange.

Il fit les cent pas dans son salon, essayant d'imaginer comment la soirée se déroulerait. Des scénarios défilaient dans son esprit, certains remplis de moments magiques, d'autres hantés par des silences gênés. Il secoua la tête pour chasser les pensées négatives, se rappelant que la clé était d'être lui-même. Même si ce lui-même n’arrivait jamais à conclure, tous les autres rôles qu’il avait tenté de se donner par le passé n’avaient pas beaucoup plus de succès. “Chill, Fletcher,” se murmura-t-il, essayant de se donner du courage. "Elle a accepté de venir, alors ça doit signifier quelque chose, non ?" Ouais, qu’elle ne s’imagine pas une seule seconde le freak que tu es, semblait dire Tofu, son chat, qui l’observait se parler tout seul d’un air dubitatif. Ses pensées tourbillonnaient dans sa tête. Il imaginait le regard désapprobateur d'Ethel en découvrant son environnement d’homme-enfant, en voyant les figurines mélangeant Spiderman, Stranger Things, Sailor Moon et Star Wars, puis fuyant en étant surprise par la reproduction du buste du monstre des marais au-dessus de la porte de la salle de bains. Pourtant, malgré ses inquiétudes, il gardait espoir. L’espoir que, peut-être, elle trouverait quelque chose d'intriguant dans son monde atypique. Peut-être qu'elle verrait au-delà des apparences et comprendrait un peu mieux ce qui faisait battre son cœur.

Boum boum. Pas son cœur, juste la porte, mais il sursauta quand même. Jonah essuya ses mains moites sur son jean pour mieux réaliser qu’il avait passé tant de temps à stresser qu’il ne s’était même pas douché après avoir essuyé les trois centimètres de poussière qui couvraient l’appartement deux heures plus tôt. Et la transpiration ! Nom de Dieu, Fletcher ! Pas le choix, Ethel était là, derrière le judas, et il ne pouvait pas la faire attendre. Ouvrant la porte, il observa l'arrivée quelque peu tumultueuse de la jeune femme, les bras chargés de provisions pour affronter la tempête imminente. Un sourire espiègle étira ses lèvres alors qu'elle tentait de contenir l'avalanche de bouteilles qui menaçait de lui échapper. Il ne put s'empêcher de rire face à la scène, mélange de maladresse et d'enthousiasme contagieux. ”Je crois que je n’aurais pas parti au vent finalement comme tu l’as dit.” Armé de bons réflexes, Jonah rattrapa l’une des bouteilles. “Je croyais que la tempête s’appelait Olga, pas Ethel,” plaisanta-t-il avec un rire. "Entre, entre," ajouta-t-il en se dégageant du chemin et en la soulageant de bouteilles supplémentaires. "La cuisine est par là."

Jonah referma la porte derrière elle, les laissant seuls dans l'intimité de son appartement pour la première fois. Ils n’avaient jamais été vraiment en tête-à-tête, juste tous les deux, sans personne autour. Comme s’il fallait une tempête pour balayer le monde extérieur et les bousculer l’un vers l’autre. Il sentit l'atmosphère se charger d'une électricité douce, comme si la connexion qu’ils partageaient depuis leur première rencontre était palpable. Il se demandait s'il était le seul à ressentir cela ou si elle partageait cette étrange synchronicité. “Fais pas attention au, euh… Deadpool-porte-couteaux,” fit-il en l’aidant à ranger la montagne de provisions. Le buste du superhéros était traversé de larges couteaux de cuisine plantés dans son crâne. Il avait trouvé le design de l’objet vraiment très drôle lorsqu’il l’avait acheté. Maintenant, il craignait que cela ne soit de mauvais goût aux yeux d’Ethel. Dammit Fletcher, t’aurais rien dit, elle ne l’aurait peut-être même pas remarqué. Sa nervosité le faisait aller à quatre-vingt-huit miles à l’heure. Il ouvrit un placard, sortit deux verres, ferma le placard, le rouvrit parce qu’il avait oublié les bols, le referma, en ouvrit un autre où se trouvaient les snacks, en sortit trois paquets, en versa deux dans les bols, et puisqu’il manquait de facto un bol, il rouvrit le premier placard, prit un troisième bol, referma le placard et garnit le bol, l’ensemble effectué avec des gestes à la fois si rapides et si saccadés qu’il paraissait glitcher en live. Et il oubliait de respirer. “M-merci d’avoir accepté de venir, et tout…” Un désastre. Ça allait être un désastre.

Arrivée devant la porte de l’appartement de Jonah, tu as eu l'impression d’en avoir trop fait et d’avoir acheter beaucoup trop de boissons de toute sorte. Tu ne supportais pas d’arriver chez les gens les mains vides, mais c’était une chose d’arriver avec l’équivalent du supermarché dans les bras. Tu étais nerveuse. Tu appréciais vraiment Jonah et tu savais que tu développais un peu plus que de l’amitié pour lui, mais tu n’arrivais pas à savoir si c’était le cas pour lui. Tu ne voulais pas qu’il prenne peur, après tout, tu ne l’avais vraiment vu que deux fois, mais ça avait été magique. Lorsque la porte s’ouvrit, un sourire prit place sur tes lèvres, ton coeur chavirant. Il était tellement beau, mais tu n'as pas eu vraiment le temps de le regarder avant d’échapper une bouteille. Tu étais chanceuse, il réussit à l’attraper avant qu’elle ne tombe au sol, faisant un dégât collant de soda directement dans l’entrée. “Je croyais que la tempête s’appelait Olga, pas Ethel,” Un rire franc s’échappa de tes lèvres. ”Avoue que ça a de la classe Ourgan Ethel. Beaucoup plus que Ouragan Olga. Commencer la soirée avec de l’humour était toujours signe que des bons moments étaient à venir. Tu suivis Jonah et entra dans son appartement. Le temps d’enlever tes chaussures, tu ne remarquas pas immédiatement sa décoration. Puis, en relevant la tête, tu aperçus tous les objets qui ornaient murs et tablettes. N’étant pas une grande fan de film, tu ne reconnaissais pas tous les personnages qui étaient présents, mais tu trouvais le tout intriguant. Il fallait bien que tu te rendes à l’évidence que ce n’était pas ton genre de décoration, mais tu appréciais que Jonah ait mis sa touche à lui dans son environnement alors que les mecs étaient réputés pour ne pas être de grand décorateur. ”Je ne savais pas que tu étais autant fan de cinéma !” Tu espérais que ton affirmation ne serait pas mal interprétée. Tu ne voyais pas de mal à sa collection d'objets qui était inusité, tu étais seulement surprise. En le suivant vers la cuisine, tu ne pouvais pas t’empêcher de regarder partout, d’essayer de voir toutes les petites figurines et affiches. Tu devais avouer que celles de films d’horreur n’étaient pas tes préférées, mais tu pouvais facilement y faire abstraction. “Fais pas attention au, euh… Deadpool-porte-couteaux,” Tu releva les yeux et vis immédiatement le porte-couteau qu’il parlait. Un sourire s’installa sur tes lèvres. ”Beaucoup plus original que le fameux bloc de bois que l’on voit partout. Je dois avouer que je ne verrai plus jamais Deadpool de la même manière par contre.” Tu sentais Jonah nerveux. Surprenamment, ta nervosité s’était atténuée lorsque tu avais vu son sourire. Il t’avait montré à quelques reprises que tu pouvais être toi-même et tu te sentais maintenant à l’aise avec lui. Tu devais bien t’avouer par contre que tu serais probablement dans le même état que lui si vous vous trouviez dans ton appartement à toi. Tu le regarda s’activer pour vous sortir des verres, trouver des bols, mettre les snacks dans les bols et répéter les mêmes mouvements un peu trop rapidement. “M-merci d’avoir accepté de venir, et tout…” Tu t’approchas de lui. Tu ne voulais pas que ta présence le mette dans un état de stress intense, sinon aussi bien t’en aller immédiatement. Tu mis ta main dans son dos et prit un ton de voix calme. Tu te voulais apaisante. ”Jonah, ça va. Je ne suis pas la reine d’Angleterre. On aurais pu manger les snacks directement dans les sacs et on peut même boire directement dans les bouteilles.” Tu plongea tes yeux verts dans les siens. ”Quoi que je te comprends d’être nerveux, maladroite comme je suis, je risque de casser quelque chose.” Tu fis suivre ta phrase d’un clin d’oeil pour lui faire comprendre que tu tentais de l’humour encore une fois, seulement pour détendre l’atmosphère. ”Je ne savais pas quelle bière tu préférais, je pense que j’en ai pris une de toutes les sortes au supermarché !”

@Ethel Hartfield

Les pensées de Jonah étaient un mélange tumultueux de préoccupations et d'espoirs, et le jeune homme avait bien du mal à garder son zen. S’il y avait une chose qu’Ethel lui avait pourtant montré, c’était qu’il pouvait être simplement lui-même en toutes circonstances. Le problème, c’était que son chez lui était représentatif de qui il était et plus encore, un environnement à 200% Fletcher, une immersion totale dans ses univers, dans sa tête, et il craignait tant que cela soit too much. Il avait peur du jugement, en somme, car la moindre critique envers son chez lui serait finalement une critique sur son fort intérieur, ses passions, ce qui l’animait et le faisait vibrer, et il ne voulait pas décevoir ou être une nouvelle fois perçu comme le strange kid de la classe. Encore moins par Ethel qui, à chaque nouveau moment ensemble, prouvait qu’elle était absolument parfaite pour lui. ”Avoue que ça a de la classe Ourgan Ethel. Beaucoup plus que Ouragan Olga,” avait-elle rétorqué à sa blague. “J’aime bien Olga, ça sonne comme une championne de MMA russe qui vient nous mettre une raclée.” Et c’était tout l’objectif d’un ouragan, après tout. Alors qu'ils entraient dans son appartement, Jonah observa attentivement la réaction d'Ethel face à sa décoration, disons, chargée. Il craignait un instant qu'elle ne soit choquée ou déconcertée par l'abondance d'objets liés à la culture geek, à l'horreur et au paranormal. Cependant, son sourire persistant et ses commentaires positifs le rassurèrent légèrement. ”Je ne savais pas que tu étais autant fan de cinéma !” Voilà ce qu’elle avait l’air de retenir de tout ça, et c’était tant mieux. “Oh, ouais, fan je sais pas.” C’était carrément un euphémisme. “Plutôt adulateur, obsédé, perfusé aux films avec un besoin vital d’aller au ciné deux ou trois fois par semaine parce que sinon est-ce que la vie vaut vraiment d’être vécue ?” plaisanta-t-il (à moitié).

Sa nervosité était toujours palpable alors qu'il s'activait à préparer la collation, à organiser les verres et les bols. Il était ravi qu'Ethel soit là, mais la crainte persistait. Crainte de ne pas être à la hauteur de ses attentes. Quelles attentes ? Elle n’avait fait part d’aucune attente. Mais les filles en ont plein, ça c’est sûr, on ne sait jamais. Il suffisait d’un pas de travers, et hop, on trébuchait sur une attente dont on n’avait pas conscience de l’existence. Alors Jonah prenait ses précautions, prêt à toute éventualité, quitte à se mettre une pression de folie et s’avancer un ulcère. ”Jonah, ça va. Je ne suis pas la reine d’Angleterre,” rappelait-elle pour le rassurer, le voyant nerveux et moite comme jamais pour des détails tout ce qu’il y avait de plus bête. Elle s'approcha de lui et posa sa main dans son dos, il sentit une étrange chaleur réconfortante et une nuée de papillons tournoyer entre son ventre et son petit cœur mou. “On aurait pu manger les snacks directement dans les sacs et on peut même boire directement dans les bouteilles.” Ils auraient pu. Pourquoi il n’y avait pas pensé ? Voilà qu’il se sentait stupide, grand dadet qu’il était. Il lâcha un rire. “T’as raison. Ca aurait fait moins de vaisselle.” J’avais juste envie que tout soit parfait. Il ne réalisait pas que tout aurait été aussi parfait s’il ne sur-réfléchissait pas les choses. En tout cas, Ethel, avec son humour et son clin d'œil, avait réussi à le faire rire, dissipant davantage les traces de sa nervosité. Il lui donna un léger coup d'épaule amical. “J’ai des grands gobelets de festival si t’as peur de casser un truc.” Lui s’en fichait, il passait son temps à briser des verres, jeter la cuillère avec le pot de yaourt, et oublier les opercules en plastique des plats micro-ondables qui fondaient sur le plat. ”Je ne savais pas quelle bière tu préférais, je pense que j’en ai pris une de toutes les sortes au supermarché !” Adorable. Jonah jeta un rapide coup d’oeil au grand sac et à la sélection de boissons à l’intérieur. Ils avaient largement de quoi tenir un siège. "C'est parfait. Tu m'as évité une crise existentielle devant le rayon des bières au supermarché." Il en récupéra une du paquet, faisant mine de choisir au hasard. "J'imagine qu'on peut faire une dégustation. Je peux t’initier à l’art de l’accord snack-binouze. C’est comme les français avec le vin, mais façon australien." Encore une pseudo-tradition inventée de toutes pièces, classic Fletcher.

Ils se dirigèrent vers le salon, Jonah portant un plateau rempli de snacks et de boissons variées. Il déposa le plateau sur la table basse, créant ainsi le centre de commandement pour leur soirée à deux. Dehors, il commençait déjà à faire drôlement sombre. “Mon Saint-Graal, aussi nommé ma collection de DVD, est à ta disposition si tu trouves quelque chose qui t'intrigue à regarder. Sinon, je peux te latter les fesses à Mario Kart.” La fameuse collection de films était absolument immense et s’étendait sur plusieurs étagères à travers tout l’appartement, néanmoins, en choisir un était toujours plus rapide que de zoner sur le catalogue de Netflix à la recherche de quoi que ce soit de potable -non, vraiment, il avait abandonné.

“J’aime bien Olga, ça sonne comme une championne de MMA russe qui vient nous mettre une raclée.” Tu ne pu t’empêcher de rire en t’imaginant une femme avec un surplus de poids dans un léotard trop petit, un long poil sur le nez, des cheveux noués dans une natte qui s’approchait de vous avec un air menaçant. Effectivement, c’était plus adapté comme nom d’ouragan. Pendant que Jonah préparait vos grignotines et vos breuvages, tu ne pu t’empêcher de regarder autour de toi, d’analyser les objets qu’il y avait sur les tablettes et de sourire devant ceux qui étaient les plus insolites. “Oh, ouais, fan je sais pas. Plutôt adulateur, obsédé, perfusé aux films avec un besoin vital d’aller au ciné deux ou trois fois par semaine parce que sinon est-ce que la vie vaut vraiment d’être vécue ?” Tu avais cru comprendre dans vos discussions ensemble qu’avec Jonah, il n’y avait jamais vraiment de demi-mesure. Il semblait être intense dans tout ce qu’il entreprenait donc ses paroles et sa décoration ne te surprenait pas vraiment. C’était ce qui te charmais le plus chez lui. Tu n’aimais pas que les gens fassent attention à leurs paroles pour dire la bonne chose à défaut d’être eux-même. Tu avais l’impression qu’avec le brun, ce que tu avais devant toi était vraiment ce qu’il était. ”Tu devras parfaire mon éducation sur le monde du cinéma. Je dois avouer que je suis plus télésérie que film. Bien qu’une sortie au cinéma est loin de me déplaire.”

“T’as raison. Ca aurait fait moins de vaisselle. J’ai des grands gobelets de festival si t’as peur de casser un truc.” Tu avais l’impression d’avoir réussi à apaiser un peu le stress de ton hôte. Tu devais avouer que tu le trouvais mignon de tenter de tout faire parfaitement, de ne pas vouloir te déplaire. Peut-être était-il autant intéressé par toi que tu l’étais par lui ? En même temps, tu étais à peu près sûr qu’il ne t’aurait pas invité à passer la tempête chez lui si ce n’était pas le cas. ”Les verres de festival se serait parfait ! Moins de chance de faire une victime et je dois avouer que je suis curieuse de savoir lesquels tu as été voir.” Tu aimais en apprendre plus sur lui, sur ses champs d’intérêt. Tu étais curieuse de savoir quel point en commun vous aviez, ceux que vous n’aviez pas. Il était quelqu’un d’intriguant, mais de la bonne manière. À chaque fois que tu en apprenais un peu plus sur lui, tu étais agréablement surprise. "C'est parfait. Tu m'as évité une crise existentielle devant le rayon des bières au supermarché. J'imagine qu'on peut faire une dégustation. Je peux t’initier à l’art de l’accord snack-binouze. C’est comme les français avec le vin, mais façon australien." Tu étais totalement novice dans le monde de la bière et tu devais avouer que celles que tu avais déjà goûté étaient loin d’être à ton goût. Par contre, tu étais toujours ouverte à apprendre de nouvelles choses, à goûter à de nouvelles saveurs. ”Ça me plairait beaucoup ! Mais est-ce que ça te dérangerais si pour chaque bières, je ne prends que quelques gorgées dans un verre ? D' un, si je bois des bières complètes, au bout de deux je suis pompette, trois je suis soûle et quatre je dors dans le coin de ton sofa. Deux, comme ça, je ne gaspillerai pas de bière si je ne l’aime pas, tu pourras boire le restant.” Et comme ça, tu limiterais les calories ingérées également. Le compromis que tu proposais à Jonah semblait bien pour toi, tu espérais seulement qu’il allait être d’accord et qu’il ne serait pas déçu que tu ne te prêtes pas totalement au jeu.

Tu suivis Jonah dans le salon et tu constata alors que sa collection d'objets continuait dans cette pièce également. Tu ne pouvais t’empêcher de regarder attentivement autour de toi et tu espérais que Jonah ne prenne pas ça comme de l’impolitesse. “Mon Saint-Graal, aussi nommé ma collection de DVD, est à ta disposition si tu trouves quelque chose qui t'intrigue à regarder. Sinon, je peux te latter les fesses à Mario Kart.” Tu étais ambiguë entre les deux offres. Tu avais bien envie d’écouter un film, mais en même temps, tu avais également envie de passer un moment de rigolade avec Jonah à jouer aux jeux vidéos. Enfin, à te faire battre à Mario Kart puisque tu n’avais absolument aucun talent. Tu te mis à regarder les DVD qui trônaient sur les étagères. ”Tu sais que ma saga préférée c’est Twilight ? Mes frères n’étaient plus capables d’entendre parler de Bella, Edouard et Jacob. Et le pauvre Ruben, mon cadet, n’en pouvait plus d’être obligé de les regarder avec moi.” Tu te mises à rire. Tu savais que c’était très cliché une adolescente qui aimait ces films, mais tu t’assumais à cent pour cent. ”Tu as un film à me conseiller pour ce soir ?” Tu avais peut-être en tête de tenter un rapprochement en écoutant un film, quoi que s’il en choississait un d’action, ce serait plutôt difficile. Tu continuais de parcourir les étagères des yeux lorsque l’appartement tomba dans le noir. Tu laissa échapper un petit cri de surprise. ”Humm… Je pense qu’Olga vient de nous couper toute chance d’écouter quoi que ce soit…”

@Ethel Hartfield

Jonah ne pouvait s'empêcher de sourire face à la vivacité d'Ethel et à son humour décontracté. Son énergie positive avait le pouvoir de dissiper les dernières traces de tension en lui. La soirée s'annonçait prometteuse, et il était de plus en plus convaincu que l'invitation spontanée qu'il avait lancée était un coup de folie, sans doute, mais pas une erreur. "Les verres de festival seraient parfaits ! Moins de chance de faire une victime et je dois avouer que je suis curieuse de savoir lesquels tu as été voir," déclara-t-elle avec un sourire malicieux. Dans le placard, Jonah se saisit d’une partie de la collection qu’il possédait. Il n’avait jamais jeté un gobelet de festival, les trouvant particulièrement utiles lorsqu’il accueillait du monde chez lui pour une occasion ou une autre ; cette fois en était encore le parfait exemple. “On a le Splendour in the Grass, le Burning Seed, le Mushroom Valley, le Subsonic, le Big Pineapple… C’est, euh, diversifié. Prends ce qui te parle ! Et si jamais tu veux connaître mes talents de danseur, ce sera peut-être pour une prochaine fois." Il accompagna sa remarque d'un clin d'œil complice. Le talent en question était inexistant, mais Jonah prenait quand même plaisir à se trémousser quoi qu’il en arrive, sans craindre le ridicule, parce que le fun l’emportait sur toute conscience de soi. On ne vit qu’une fois, alors autant faire et dire tous ces trucs qui nous passent par la tête. On devinait aisément cette philosophie dans le manque de filtre de Jonah, sa manière de proposer des activités farfelues, de dire tout et n’importe quoi comme cela lui venait. Et ce qu’il appréciait, c’était que Ethel était toujours prête à suivre le mouvement, jouer le jeu. Même si elle émit l'idée de limiter sa consommation pour éviter l'ivresse rapide, Jonah fut ravi. "Bien sûr, aucun problème ! On peut tout à fait faire une petite dégustation raisonnable. Je ne voudrais pas avoir à nettoyer du vomi sur le canapé." Élégance, toujours.

Qu’allait-elle choisir, entre un film et une partie de jeux vidéos ? Sans doute pas un film d’horreur ou une partie de Phasmophobia, il était clair que cela n’était pas autant son genre de prédilection à elle qu’à lui. Ethel semblait hésiter entre les deux propositions. “Tu sais que ma saga préférée c’est Twilight ? Mes frères n’étaient plus capables d’entendre parler de Bella, Edouard et Jacob. Et le pauvre Ruben, mon cadet, n’en pouvait plus d’être obligé de les regarder avec moi.” Pauvre Ruben. “Oh, j’ai écrit une chanson sur Twilight un jour !” s’exclama Jonah en référence à sa sortie pique-nique avec Juliet, sans prendre le temps de réfléchir avant de parler. Car la chanson en question était loin de faire l’éloge de la saga, et la jeune femme pourait vraiment mal le prendre. “Enfin, “écrit”, c’est un grand mot, j’ai improvisé sur le moment, et c’est même pas vraiment une chanson, c’est, hm, des blagues musicales.” Ou un appel à l’aide face à la nullité de ce qu’il estimait être la pire saga de toute l’histoire du cinéma. Question de point de vue. Vite, il chercha mentalement dans sa collection et se souvint d'un film qui pourrait plaire à Ethel sans la faire plonger dans l'angoisse. "Ah, j'ai peut-être quelque chose qui te plairait. C'est un film d'aventure fantastique, c’est léger, fin, sans se regarde sans faim. Le casting est cinq étoiles. Ça s'appelle 'Stardust'. Ça te dit ?" C’était aussi un brin romantique et ça se regardait d’un œil.

Juste au moment où ils semblaient prêts à faire leur choix, l'appartement s'enveloppa dans l'obscurité. Un petit cri surpris d'Ethel résonna dans la pièce, et Jonah ne put s'empêcher de rire. "Humm… Je pense qu’Olga vient de nous couper toute chance d’écouter quoi que ce soit…" Comme quoi, la brune était arrivée à temps. Les choses semblaient se corser, dehors. Si elle était partie dix minutes plus tard, elle n’aurait probablement pas pu venir. "Elle veut jouer les maîtres de cérémonie pour notre soirée. Pas de panique, j'ai des bougies quelque part ici." Il en avait même une tonne dans un placard, dans la pièce qui était à l’origine une chambre d’ami et qu’il avait transformé en studio de tournage et montage pour les vidéos de sa chaîne Youtube. “Fais gaffe où tu mets les pieds, ok ?” fit-il au cas où Ethel comptait s’y aventurer. La salle, où trônait son bureau à trois écrans, était encombrée du sol au plafond par le matériel, des caméras de tous les formats, appareils photos, lumières, micros, tout le nécessaire pour jouer aux chasseurs de fantômes, et, au fond, l’établi sur lequel il fabriquait ses robots de combat. Un véritable sanctuaire pour Jonah dans lequel peu de personnes étaient autorisées à pénétrer. Et au milieu de ce joyeux bordel, les fameuses bougies. “Ca me rappelle cette séance de spiritisme que j’ai faite avec une voisine y’a pas longtemps,” narrait-il pendant qu’il naviguait entre les cartons de matériel, ses longues jambes faisant office d’échasses. Adèle n’était pas une voisine à lui à proprement parler, mais le raccourci lui épargnait des détails inutiles. “Quand le palet de la planche de ouija s’est mis à bouger, j’te jure qu’on en menait pas large !” Preuve de l'existence des fantômes ou simple tour de leur esprit ? Le Fletcher voulait croire qu’il avait touché du doigt une expérience paranormale, une vraie. Il revint de son périple avec les bougies. “T’en fais pas, on va pas invoquer d’esprits.” Mais, comme quoi, l’atmosphère donnée par de simples bougies pouvait changer du tout au tout selon l’intention qu’on y mettait.

“On a le Splendour in the Grass, le Burning Seed, le Mushroom Valley, le Subsonic, le Big Pineapple… C’est, euh, diversifié. Prends ce qui te parle ! Et si jamais tu veux connaître mes talents de danseur, ce sera peut-être pour une prochaine fois." Tu pris le temps de regarder chaque verre pour choisir celui qui te plaisait le plus. Tu t’arrêtas sur le Big Pineapple. Tu aimais bien l’ananas qui était sur le verre. Tu trouvais qu’il avait l’air joyeux. Tu devais te rendre à l’évidence que Jonah était beaucoup plus connaisseur des festivals qui se déroulaient en Australie que toi. Tu n’avais pas vraiment d’ami avec qui y aller et tu ne supportais pas ce genre de sortie en solo. L’idée de découvrir ce monde avec lui te faisait plaisir. Tu sentais qu’avec Jonah tu allais repousser tes limites et c’était une éventualité qui t’allais plutôt bien. Tu ne voulais plus être cette Ethel prévisible que tu étais depuis toujours. "Bien sûr, aucun problème ! On peut tout à fait faire une petite dégustation raisonnable. Je ne voudrais pas avoir à nettoyer du vomi sur le canapé." Tu laissa échapper un petit rire. Il n’y avait pas de doute, Jonah était d’une sincérité un peu déconcertante, mais c’était ce que tu appréciais de lui. Tu ne voulais pas de surprise, de paroles prononcées avec une retenue pour ne pas offenser l’autre personne. À trente-trois ans, tu ne voulais pas t’entourer de personnes compliquées. Tes relations avec tes frères l’étaient suffisamment comme ça. ”Je te promets de faire de mon mieux pour me rendre aux toilettes si jamais j’en viens jusque-là. Ou de viser le plat de chips au pire, pour que tu n’es pas à nettoyer de tissu.” Puis, la discussion se dirigea vers les films que vous aimiez regarder et tu lui avouas que tu adorais Twilight. Tu savais que ce n’était pas une opinion partagée de tous et surtout des hommes, mais Edward, Jacob et Bella avaient été toute ton adolescence et avaient fait partit d’un bons nombres de tes rêves. “Oh, j’ai écrit une chanson sur Twilight un jour ! Enfin, “écrit”, c’est un grand mot, j’ai improvisé sur le moment, et c’est même pas vraiment une chanson, c’est, hm, des blagues musicales.” À la manière dont Jonah essayait de se rattraper en parlant de cette dite chanson, tu avais l’impression que ce ne faisait pas vraiment l’éloge de la saga dans ses paroles. Un sourire un peu taquin prit place sur tes lèvres. ”Faudrait que tu me la joue, que je sache si tu partages ou non mon opinion. Mais dis, tu joues d’un instrument de musique ?” Et tu savais que ton cœur craquerait un peu plus pour lui s’il jouait de la guitare. C’était cliché, mais tu avais toujours trouvé les hommes terriblement sexy avec cet instrument dans les mains. "Ah, j'ai peut-être quelque chose qui te plairait. C'est un film d'aventure fantastique, c’est léger, fin, sans se regarde sans faim. Le casting est cinq étoiles. Ça s'appelle 'Stardust'. Ça te dit ?" Tu regarda parmi les pochettes de dvd qui se trouvaient devant toi pour tenter de voir celle de Stardust, mais tu ne la trouva pas. Par contre, la description qu’en faisait Jonah t’attirait bien. Toutefois, tu n’as pas eût le temps d’approuver sa proposition avant que les lumières s’éteignent et que le noir envahie l’appartement. "Elle veut jouer les maîtres de cérémonie pour notre soirée. Pas de panique, j'ai des bougies quelque part ici. Fais gaffe où tu mets les pieds, ok ?" Tu suivis le brun jusqu’à la pièce où il pensait avoir des bougies. Tu préféras ne pas entrer à l’intérieur en t’apperçevant qu’il y avait du matériel au sol et que ça avait l’air d’être des objets qui valaient chers. Tu connaissais ta capacité à tout briser d’un seul coup. Pendant qu’il cherchait les bougies, tu pris le temps d’observer attentivement ce qui se trouvait devant toi. Tu avais l’impression d’en apprendre un peu plus sur lui de cette manière, en espérant qu’il ne prenait pas ton comportement pour de l’impolitesse. “Ca me rappelle cette séance de spiritisme que j’ai faite avec une voisine y’a pas longtemps. Quand le palet de la planche de ouija s’est mis à bouger, j’te jure qu’on en menait pas large !” Tu sentis le sang quitter ton visage déjà pâle de nature. Toi qui avais peur des esprits, tu ne savais pas ce qui t’avais prit de t’attacher à quelqu’un qui avait une chaîne youtube qui traitait de paranormal. C’était sûr qu’il allait te parler de ses expériences. ”Mais, ça devait être un de vous deux qui l’a fait bouger n’est-ce pas ?” Tu espérais vraiment qu’il allait confirmer dans un éclat de rire qu’il avait fait ça pour faire peur à la dite voisine. “T’en fais pas, on va pas invoquer d’esprits.” Un rire un peu nerveux s’échappa de toi. ”J’aimerais mieux oui, parce qu’Olga, pas Olga, tu n’auras jamais vu quelqu’un sortir d’ici aussi vite que ça si jamais quelque chose se déplace tout seul.” Et tu préférais ne pas revivre la honte que tu avais vécu dans la maison hantée de DreamWorld alors que tu savais pertinemment que ce n’était pas de vrais esprits qui étaient dans ce lieu. Vous regagnèrent tous les deux le salon avec les bougies et tu sortis ton briquet de ton paquet de cigarette pour pouvoir aider Jonah à les allumer. Tu pris place par terre, assise en avant de la table de salon et regarda les bières qui étaient sur celle-ci. ”Alors, tu conseils que l’on débute par quelle bière ?” Tu attrapas une chips dans un bol et te pencha pour regarder les étiquettes des bouteilles de plus prêt. La lueur des bougies donnait une ambiance cozy au salon.

@Ethel Hartfield

Ethel inspecta attentivement les verres et finit par choisir celui du Big Pineapple. Jonah remarqua son choix avec amusement. "Excellent choix. T’as déjà été ? Il y a littéralement un ananas géant sur la pelouse entre les scènes, c’est bon délire." D’ailleurs, il avait plus facilement retenu cette mascotte du festival que le nom des groupes qui s’y produisaient pendant ces quelques jours. Il avait pris un demi-million de photos devant le fameux ananas, improvisant un véritable photoshoot avec sa bande de potes. Des clichés qu’Ethel aurait peut-être le droit de voir un jour, qui sait. Maintenant qu’ils étaient prêts, le jeune homme se dirigea vers le canapé avec les bières et les snacks, prêt à entamer cette dégustation improvisée. Ethel plaisanta sur la nécessité de ne pas avoir à nettoyer du vomi sur le canapé, et Jonah éclata de rire. Sa sincérité était rafraîchissante, et il appréciait la façon dont elle pouvait aborder les choses avec légèreté. "Je te promets de faire de mon mieux pour me rendre aux toilettes si jamais j'en viens jusque-là. Ou de viser le plat de chips au pire, pour que tu n'aies pas à nettoyer de tissu." Il grimaça avec dégoût ; “Ah non, épargne ces pauvres chips sans défense, encrasse le canap’ plutôt !” La bouffe, c’est sacré, et les chips encore plus.

La soirée continuait à prendre une tournure détendue et plaisante, et Jonah se sentait de plus en plus à l'aise en compagnie de la brune. Ils abordèrent le sujet des films,  grand incontournable dans l’antre du Fletcher, et la révélation que Twilight était la saga préférée d'Ethel. "Faudrait que tu me la joues, que je sache si tu partages ou non mon opinion. Mais dis, tu joues d'un instrument de musique ?" La question prit Jonah un peu au dépourvu, mais il se mit à sourire malgré un soupçon de gêne. “Quelques accords de guitare et deux ou trois mélodies au piano par coeur, j’suis pas un virtuose.” admit-il, ce qui était la stricte vérité. Pour l’un comme l’autre de ces instruments, l’unique but de savoir faire mine d’en jouer était de séduire les filles quand il était ado. Aujourd’hui encore, il fallait admettre que c’était quasiment imparable. En revanche, il assumait beaucoup moins le subterfuge passé trente ans. Pour le visionnage de ce soir, le jeune homme suggéra Stardust, pas un classique, pas un chef-d'œuvre, mais l’assurance d’un moment divertissant. Ethel sembla enthousiaste à l'idée, mais avant qu'ils ne puissent confirmer leur choix, les lumières s'éteignirent, plongeant l'appartement dans l'obscurité.

Elle le suivit tandis qu'il cherchait des bougies au milieu des cartons de son studio vidéo avec précaution. Histoire d’occuper le silence, car Monsieur avait une sainte horreur de celui-ci, Jonah s’était mis à raconter la séance qu’il avait vécue avec Adèle quelques mois plus tôt. "Mais, ça devait être un de vous deux qui l’a fait bouger n’est-ce pas ?" demanda la brune avec une pointe d’inquiétude dans la voix. “On le saura jamais,” il répondit en haussant les épaules. Cependant, au fond de lui, il espérait sincèrement que c’était bel et bien un esprit qui avait fait bouger le palet. Un esprit qui avait prétendu être celui de sa mère. Il allait s’y raccrocher de toutes ses forces, à cette idée. Cela l’avait totalement reboosté pour multiplier les projets sur sa chaîne youtube et chercher toujours plus de preuves de l’existence des fantômes, de l’au-delà, du paranormal. Il rassura quand même Ethel : aucune séance de spiritisme n’était prévue au programme, la tempête étant déjà bien assez terrifiante à elle seule. “J’aimerais mieux oui, parce qu’Olga, pas Olga, tu n’auras jamais vu quelqu’un sortir d’ici aussi vite que ça si jamais quelque chose se déplace tout seul." Jonah lâcha un rire. Il eut une pensée pour la maison hantée, à Dreamworld. Au pire, j’te protégerai, qu’il aurait pu dire pour se faire mousser.

Ils retournèrent au salon avec les bougies, et Ethel sortit un briquet pour les allumer. L'atmosphère se teinta d'une lueur douce et chaleureuse, créant une ambiance intime dans l'appartement. Que la jeune femme soit une fumeuse, Jonah l’avait deviné depuis le départ. Autour d’elle flottait l’odeur distinctive de la cigarette. C’était un peu plus flagrant pour lui qui ne fumait pas -pas de clopes, du moins. Cela ne le dérangeait pas, il ne jugeait pas. "Alors, tu conseilles que l’on débute par quelle bière ?" Jonah prit un moment pour observer les étiquettes des bouteilles sur la table, laissant son regard glisser sur les couleurs et les designs variés. "Hmm, commençons par la Subsonic. C'est une bière locale que j'aime bien. Elle a une saveur légèrement fruitée, je pense que ça pourrait être un bon début." Il saisit de la bouteille et en divisa le contenu entre leurs verres ; un tiers pour elle, deux tiers pour lui. Ils trinquèrent et prirent une première gorgée, laissant les saveurs se mêler sur leurs palais. Et puisque Jonah ne pouvait pas rester sérieux deux minutes d’affilée, il était évidemment en train de rendre la dégustation bien plus théâtrale qu’elle n’avait besoin de l’être, imitant avec exagération chaque étape du rituel d’appréciation des grands crus. “C’est… houblonné, et bulleux.” conclut-il. No shit, Sherlock. “Qu’en dis-tu ?”

Avec un large sourire, le jeune homme prit quelques chips et les porta à sa bouche. Il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir niais à souhait, tant il était content qu’Ethel soit venue. C’était une proposition stupide sur un coup de tête et qui n’espérait aucune réponse positive ; pourtant elle était là, et avec les quelques bougies sur la table, le moment lui paraissait un peu plus spécial. “J’ai une idée, on va jouer à un bobard pour deux vérités, lança-t-il histoire qu’ils ne passent pas la soirée à se regarder dans le blanc des yeux. Tu dois me dire trois choses sur toi que je ne sais pas, mais il n’y en a que deux qui sont vraies et je dois trouver le mensonge.” A ses yeux, c’était un moyen efficace d’apprendre à se connaître, se dévoiler un peu plus, et il était avide d’en savoir le plus possible à propos d’Ethel.

"Excellent choix. T’as déjà été ? Il y a littéralement un ananas géant sur la pelouse entre les scènes, c'est un bon délire." Tu n’avais jamais vraiment été dans un festival puisque tu ne voyais pas avec qui tu pourrais t’y rendre. Tu n’étais pas du genre à faire des activités de ce type toute seule. Les foules te rendaient un peu nerveuse et le seul moyen de les affronter serait d’avoir quelqu’un avec toi. Il te passa à l’esprit que tu avais maintenant un partenaire pour faire des sorties. Quoi que peut-être que Jonah ne voudrait pas te présenter à ses amis et préfèreraient y aller avec ces derniers. ”Non, mais j’ai entendu dire que c’était un festival bien apprécié et que les artistes invités sont tous aussi excellent années après année. Et j’avoue que seulement l’ananas doit valoir le détour.” Puis, il renchérit lorsque tu mentionna que tu tenterais de vomir dans le plat de chips. “Ah non, épargne ces pauvres chips sans défense, encrasse le canap’ plutôt !” Tu ne pu t’empêcher d'éclater de rire à la surprise de cette annonce. Tu avais oublié qu’il était gourmand et qu’il accordait probablement plus d’importance à la nourriture que tu ne l’avais jamais fait.
“Quelques accords de guitare et deux ou trois mélodies au piano par coeur, j’suis pas un virtuose.” Tu sentis qu’il avait été surpris par ta question. Tu devais avouer qu’un homme avec un instrument de musique dans les mains avait le don de faire chavirer ton coeur, mais tu ne voulais pas avouer que tu faisais partie de ce cliché. La guitare était d’ailleurs l’instrument que tu préférais le plus. Probablement la raison pour laquelle tu avais un penchant pour la musique country. ”Si jamais tu le sens de me faire écouter les deux trois accords que tu es capable de faire, ne te gêne pas.” Tu serais même très heureuse de regarder ses mains parcourir les cordes de l’instrument.
Lorsque Jonah te parla de la séance de spiritisme qu’il avait eût avec sa voisine, un sentiment de crainte t'envahit. Tu te demanda par la suite comment tu avais fait pour tomber sous le charme d’une homme qui faisait du paranormal son métier. Tu étais tellement trouillarde et tu avais peur de tout ce qui pouvait s’en approcher. Par contre, il avait l’air de respecter ta peur et ne poussait pas le sujet. Il fallait toutefois que tu t’avoue que tu ressentais une certaine curiosité entourant ce monde et tu te fis la remarque de demander à Jonah de t’en parler un peu plus un jour, mais certainement que dans le noir en plein ouragan ce n’était pas le moment. Tu savais que tu ne réussirais pas à dormir et que le moindre bruit te ferait sursauter et le but de la soirée n’était pas de te mettre les nerfs à vif.
Puis, vint le temps de vous poser dans le salon, autour de cette dégustation de bière. La lueur des chandelles sur la petite table de salon entre vous donnait une ambiance un peu intime. C’était plus douillet que la clarté dure et froide des lumières. Il te passa à l’esprit que finalement, la tempête avait un côté charmant. Il te versa un peu de la première bien dans ton gobelet. La cérémonie qu’il faisait avait de goûter t’arracha un sourire. Tu sentis la bière avant de porter le verre à tes lèvres. “C’est… houblonné, et bulleux. Qu’en dis-tu ?” Tu devais trouver quelque chose d’intelligent à dire. Tu ne voulais pas passer pour une parfaite ignorante, quoi qu’il était au courant que tes connaissances sur le monde de la bière étaient assez limitées. ”Plus doux que je pensais. Ça se peux-tu que je décèle du… citron ?” En vrai, tu n’avais aucune idée de la saveur qu’il y avait à l’intérieur. Il aurait pu t’annoncer qu’elle était à la banane que tu n’aurais pas été surprise. ”Je dois t’avouer que celle-là je l’ai choisie parce que je trouvais le design beau avec les différents ton de mauve.” Le marketing des éléments que tu choisissais était toujours important pour toi. Tu savais que le travail mis en arrière d’une belle présentation était souvent très dur. Tu préférais donc encourager les gens qui prenaient le temps de faire ce processus. “J’ai une idée, on va jouer à un bobard pour deux vérités.Tu dois me dire trois choses sur toi que je ne sais pas, mais il n’y en a que deux qui sont vraies et je dois trouver le mensonge.” C’était une très bonne idée. Tu en apprendrais alors plus sur Jonah sans avoir à poser des questions indiscrètes. ”Oh oui ! J’aime ça. Soit prêt à apprendre des détails que tu ne veux pas savoir.” Un rire suivit ton annonce. Tu pris une autre gorgée de ta bière pour te permettre de penser à ce que tu lui révélerait sur toi. Tu ne voulais quand même pas commencer avec quelque chose de trop croustillant. ”Donc, j’ai déjà eût un poney lorsque j’étais petite. Deux, lorsque j’ai acheté ma première voiture, je l’ai bousillé 1 km après avoir quitté le garage en fonçant dans une borne fontaine parce que j’ai tenté d’éviter un chat. Trois, je chante merveilleusement bien." Tu attendis sa réponse. C’était bien sûr la dernière affirmation qui était fausse. Tu étais pas mal convaincue qu’il saurait que la deuxième était une vérité puisqu’il avait eût à quelques reprises la confirmation de ta maladresse, mais tu te demandais bien qu’est-ce qu’il choisirait entre la première et la troisième affirmation.

@Ethel Hartfield

Jonah observa Ethel avec amusement alors qu'elle dégustait la première bière. Son expression attentive et ses commentaires dénotaient une véritable curiosité et une volonté de participer activement. ”Plus doux que je pensais. Ça se peux-tu que je décèle du… citron ?” Aucune idée, franchement, mais le jeune homme approuvait comme s’il était un parfait expert en la matière. ”Je dois t’avouer que celle-là je l’ai choisie parce que je trouvais le design beau avec les différents ton de mauve.” Cette fois, il lâcha un rire face à cette déclaration honnête. “C’est souvent comme ça que je sélectionne mes bières aussi.” il avoua volontiers, véritable victime de tout marketing un peu original, intelligent, novateur ou juste ludique et esthétique. Cela le menait parfois vers de belles découvertes, de bonnes surprises, ou au contraire, de grosses déceptions. Mais ce n’était que le pendant de sa curiosité naturelle ; il aimait essayer les choses, tout et n’importe quoi. L’issue de la découverte était moins importante que le processus ; de la même manière, le goût des bières devant eux n’était que le véhicule d’une expérience à deux, du moment qu’ils partageaient.

Le Fletcher proposa finalement de pimenter la dégustation avec un jeu, un classique de soirées. L'idée de découvrir des aspects inédits de la vie de l'autre était intrigante. ”Oh oui ! J’aime ça. Soit prêt à apprendre des détails que tu ne veux pas savoir.” Impossible, il voulait tout savoir d’elle, le pire, le meilleur, le ridicule, l’admirable. Persuadé que strictement rien au monde ne pourrait le pousser à se détourner d’Ethel, il avait même plutôt hâte d’effectuer quelques tours pour apprendre toutes ces fascinantes anecdotes. Il écouta donc attentivement les trois affirmations d'Ethel, son sourire s'agrandissant au fur et à mesure. ”Donc, j’ai déjà eu un poney lorsque j’étais petite. Deux, lorsque j’ai acheté ma première voiture, je l’ai bousillé 1 km après avoir quitté le garage en fonçant dans une borne fontaine parce que j’ai tenté d’éviter un chat. Trois, je chante merveilleusement bien." Yeux plissés, Jonah eut un moment de réflexion presque sérieuse. Un poney ? Ca semblait énorme pour l’enfant de famille nombreuse middle class qu’il était. La voiture ? L’histoire était si détaillée et spécifique qu’il doutait peu de sa véracité. Quant à ses qualités de chanteuse, il n’avait jamais eu le plaisir de l’entendre sur une mélodie et ne pouvait donc pas se prononcer. “Je t'imagine totalement préférer avoir un accident que de heurter un chat, alors j’écarte ça tout de suite,” il commença. Puis il séchait. “Je vais dire que le bobard c’est la première option,” il tenta finalement. “Du coup, tu vas être obligé de me chanter quelque chose pour me révéler si j’ai juste.” Il arqua un sourcil, malicieux et taquin.

“C’est souvent comme ça que je sélectionne mes bières aussi.” Le sourire que tu avais sur les lèvres depuis le début de la soirée ne diminuait pas. À chaque fois que Jonah ouvrait la bouche, tu constatais que tu avais plus de point en commun que tu aurais pu le penser et c’était une belle surprise à toutes les fois. Ça te faisais même du bien de savoir que tu n’étais pas toute seule à être aussi maladroite, à te faire avoir par le marketing des objets et services à vendre et à ne pas comprendre ce que les artistes voulaient dire à travers leurs tableaux. Cette impression qu’il te comprenait sans avoir à faire d’effort faisait différent de toutes les autres relations que tu avais eu, même si elles avaient toutes été plus courtes les unes que les autres. Même tes frères ne semblaient pas te comprendre aussi bien que lui alors que tu avais grandis avec eux. Quoi que Rhett ne te comprenait effectivement pas et que Ruben faisait des efforts et finissait souvent par t’entendre du moins.

Lorsque tu lui révélas tes trois affirmations, un sourire un peu mystérieux planait sur tes lèvres. Tu avais hâte de voir ce qu’il allait décider de mentionner comme mensonge. Tu ne croyais pas que c’était si difficile que ça à deviner, mais en même temps, tu ne lui avais pas vraiment parlé de ton enfance. Tu le trouva encore plus beau lorsqu’il se mit à froncer les sourcils dans un mouvement qui trahissait sa concentration. Tu sentis les papillons dans ton ventre se mettre à virevolter encore plus rapidement. Tu arrivais même à en oublier le vent qui soufflait de plus en plus fort à l’extérieur. “Je t'imagine totalement préférer avoir un accident que de heurter un chat, alors j’écarte ça tout de suite.” Il avait effectivement raison. Tu ne serais pas capable de faire de mal à une mouche, encore moins d’écraser un chat. Le coup de roue que tu avais donné en le voyant devant toi avait été instinctif. “Je vais dire que le bobard c’est la première option.” Il ne te laissa pas le temps de répondre avant d’enchaîner. “Du coup, tu vas être obligé de me chanter quelque chose pour me révéler si j’ai juste.” Un rire s’échappa de tes lèvres et tes joues prirent une légère teinte rosée. Par chance, il faisait sombre dans l’appartement : il ne pouvait pas constater que tu étais gênée de chanter devant lui. Tu avais eu le goût de refuser sa demande, mais en même temps, tu t’étais tellement ridicule autrement devant lui à d’autres moments avant ça que ce n’était pas ta voix de casserole qui le repousserait. Enfin… Tu espérais. Tu te levas donc debout, éclairci ta voix, passa ta main dans tes cheveux dans un geste nerveux et te mit à chanter. ”Oh, oh, oh, go totally crazy, forget I'm a lady, Men's shirts, short skirts, Oh, oh, oh, really go wild, yeah, doin' it in style. Oh, oh, oh, get in the action, feel the attraction, Color my hair, do what I dare. Oh, oh, oh, I wanna be free, yeah, to feel the way I feel. Man, I feel like a woman.” En parfaite fan de country, tu avais choisis une chanson de Shania Twain, mais tu n’étais pas certaine que Jonah ait pu reconnaître la mélodie puisque tu étais la pire pour chanter sans musique derrière toi. Déjà que tu faussais horriblement. Tu éclata de rire avant de te rassoir au sol. Tu fis exprès pour prendre place un peu plus près de Jonah qu’à l’origine. ”Mon poney se nommait Carotte. Original non ? Le pire, c’était qu’il était noir. Même pas proche d’être la couleur d’une carotte.” Tu pris une autre gorgée de ton verre de bière, un peu plus grosse pour te détendre un peu. Malgré que tu étais à l’aise et que tu te sentais bien avec Jonah, plus tu le découvrais, plus il te plaisait et tu avais de la difficulté à savoir si c’était la même chose de son côté ou s’il t’appréciait seulement comme une amie. Tu tentais de ne pas te faire d’attente, mais c’était de plus en plus difficile. Tu releva ton regard pour river tes yeux dans les siens. ”C’est à ton tour de me révéler tes plus grands secrets.”

@Ethel Hartfield

Le sourire de Jonah s'élargit en voyant Ethel se lever pour chanter. Il l'écouta avec attention, même si elle se décrivait comme ayant une voix de "casserole". Il avait reconnu la chanson, bien sûr, et sa destruction rythmique dans les règles de l’art l’amusait au plus haut point. D’ailleurs, il était impressionné par la spontanéité et le courage qu’avait Ethel de chanter devant lui -et d’ainsi confirmer qu’aucune fée ne s’était penchée sur son berceau à la naissance pour lui conférer ce don. Lorsqu'elle reprit place à ses côtés, un peu plus près cette fois, Jonah sentit son cœur battre un peu plus vite. Il était troublé par la proximité soudaine, mais il ne pouvait nier qu'il appréciait la sensation. ”Mon poney se nommait Carotte, elle révéla finalement. Jonah avait eu juste à propos de l’existence du canasson. Original non ? Le pire, c’était qu’il était noir. Même pas proche d’être la couleur d’une carotte.” Il prit une nouvelle gorgée de sa bière, profitant de la chaleur qui émanait de la pièce et de la compagnie d'Ethel. “C’est mignon,” il commenta avec un sourire. “Est-ce qu’il avait une personnalité de carotte ? Une passion pour les carottes ?” N’était-ce pas le cas de tous les poneys ?

Ses yeux rencontrèrent ceux de la jeune femme, empreints de curiosité et d'attente, alors qu'elle l'invitait à partager ses propres secrets -et un bobard. "Alors, mes plus grands secrets, hein ?" commença-t-il, un sourire taquin aux lèvres. "Je dois t'avertir, je suis plein de mystères. Mais je vais essayer de choisir des choses faciles." Ses pensées se tournèrent vers des souvenirs plus intimes, drôles et loufoques de sa vie. Il se sentait à l'aise en sa présence, comme s'ils se connaissaient depuis bien plus longtemps que quelques rencontres occasionnelles, alors il ne craignait pas de trop en dire ou de faire des révélations qu’il regretterait. Mais surtout, il voulait qu’ils profitent de ce simple jeu pour leur permettre de mieux se comprendre, découvrir qui ils étaient vraiment. “Alors, de un, j'ai déjà été poursuivi par un troupeau d’oies en colère. De deux, j’ai tourné dans le spot publicitaire d’un magasin de jouets. Enfin, j’ai déjà gagné un tournoi de battlebots.” Il observa attentivement la réaction d'Ethel, se demandant si elle serait capable de deviner quelles affirmations étaient vraies et laquelle était un subterfuge. Parmi les propositions, il avait glissé un souvenir, un secret, et un espoir. Cela était, d’après lui, un combo idéal pour en révéler un peu plus sur lui. La pluie continuait de battre contre les fenêtres, mais à l'intérieur de l'appartement, entre les bougies vacillantes et les rires partagés, la tempête se faisait presque oublier.

Spoiler: