Tu es carrément perdue dans tes pensées alors que tu t’occupes de faire le repas pour la caserne. Se retrouver dans une cuisine, devant une cuisinière n’aide en rien à te sortir de la tête l’intervention d’un peu plus tôt ce matin. C’était une des premières vrais grosses interventions pour toi. Avant ça ce n’était que des choses de petite envergure où - à ton avis - ton aide n’était pas si précieuse que ça, car très minime. Et pourtant Lola, tu ne te rends pas compte à quel point les petites choses aident grandement tout le reste.

Y’a eu un soucis ce matin et tu as bien vu dans l’urgence des mots au travers de la radio, que ce n’était pas bon du tout. Que la maison a été enflammé bien plus qu’elle ne l’aurait pu à cause de la défaillance de la borne. Tu t’es repassée le moment un milliers de fois dans la tête à essayer de comprendre où tu t’es trompée car une chose est sûr, il y a eu une erreur. Tu veux savoir exactement afin de ne pas répéter la même chose la fois d’après. Ca te tracasse parce que tu as paniqué sur le moment, quand ça n’a pas fonctionné, tu t’es figée et tu n’as pas su trouver une solution car tu ne savais juste pas. Tout s’est remis en ordre après, pas grâce à toi, mais tu essaies fortement de te mettre en tête que l’important c’est qu’il y ait aucun blessé. La maison ce n’est que matériel.

Tu cuisines quoi de bon ? » Tu sursautes en l’entendant. Tu sors de tes pensées. « Juste des pâtes. » Tu n’es pas une grande cuisinière et peut être que de travailler ici et faire à manger pour tout le monde va te donner envie de t’améliorer. Tu aimes être bien vue tu aimes te dépasser. Est-ce que tu sauras tenir la cadence avec tout ce qui rempli déjà ta vie en ce moment ? On oublie la cuisine. Tu resteras sur du simple. Tu sais que tu ne peux pas tout faire même si tu vas essayer. « Ça va mieux ? » Tu te grattes le front plutôt nerveusement. « Encore un peu choquée. » Ce n’est peut être pas la bonne formulation, mais l’émotion et l’anglais ça ne fait pas bon ménage. Ce n’est pas ta langue native. Tu veux dire que tu es encore secouée, encore un peu sous le choc. « Mais j’ai entendu que ce n’était pas de ma faute. » Peut être que tu aurais préféré que ça le soit ? « C’est… encore plus effrayant de voir que parfois le matériel ne suit pas. » Et que vous avez beau faire tout votre possible, il y a quand même des problèmes. Tu ne l’avais pas vu venir celle ci car jusque là, tout avait été comme sur des roulettes. Ou du moins c’est l’impression que ça donnait.

Non, ce n’était pas de ta faute. » Vraiment, Russell avait beau lui dire que la caserne et toutes les personnes qui la composent étaient comme une famille, c’était difficile à s’en rendre véritablement compte avant de le vivre. Tu es à l’aise à parler de choses et d’autres. Les gens sont vraiment là pour aider tout le monde. Y’a un esprit de cohésion qui fait un bien fou. Joaquin répète ce que tu as déjà entendu un peu plus tôt mais avec quelques détails supplémentaires pour expliquer comment la situation a pu en arriver là. Ils ont des années et des années de métier sous le coude et tu comprends bien que ce n’est pas la première fois que ce genre de chose arrive. Ils ont du en voir un paquet et toi, c’était la première fois. Il prend le temps de venir discuter avec toi dans un contexte bien moins formel que durant une intervention et c’est vraiment très apprécié. Toi en faisant à manger, lui en buvant son café et en préparant un petit quelque chose de plus pour le repas visiblement. Tes yeux sont focalisés sur ce qu’il coupe en même temps que tu l’écoutes avec très grande attention. Tu n’oublies pas qu’il est le capitaine mais à ce moment précis tu as plus l’impression qu’il s’agit d’un oncle à toi qui ne veut que ton bien, car c’est bien ça au fond. Il veut te rassurer, et que tu vois les choses du bon oeil pour aller de l’avant.

« Les débuts sont toujours difficiles, mais faut pas baisser les bras. » Tu hoches la tête, appréciant ses mots. « Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais faut relativiser, (…) » Tu hoches de nouveau la tête alors que tu inscris ces mots dans ta tête. Ce n’était que matériel. Tu sais bien que y’a rien de plus grave qu’une perte humaine. Il n’y en a pas eu là. Tout va bien. Tes yeux focalisés sur la poêle qui est sur le feu à côté de ta grosse casserole. « Si tu as besoin de parler de quoi que ce soit, je suis aussi là pour ça. Je suis toujours à votre écoute… » Tes yeux retournent sur le capitaine et tu hoches la tête. « Merci. » Tu es toujours un peu dans tes pensées et puis tu poses la question qui te brûle les lèvres. « Vous avez déjà fait des fautes graves ? Non je veux dire… » Tu te reprends vite. « … je demande pas les détails c’est pas ça que je voulais dire en fait mais… Comment on peut faire pour se détacher de ce qu’il se passe pendant les interventions et surtout… celles qui se passent mal ? » Tu coupes le feu sous les pâtes car elles sont cuites et tu vas prendre la passoire pour vider tout ça.

Tu le regardes dans ses mouvements après avoir fini de vider l’eau des pâtes. Tu te focalises sur lui pour essayer de faire tenir ton cerveau dans une ligne droite plutôt que de le laisser filer dans tous les sens. Cette conversation est importante, elle est là pour te faire du bien, tu le vois, et tu veux pas que ce qu’il te dise s’éparpille. Tu veux tout entendre avec attention. Oui, forcément j’ai fait des fautes, ça nous arrive à tous pour la simple et bonne raison que nous restons humains avec nos failles. » Tu te demandes s’il est pas un peu thérapeute en plus de capitaine. Tu oublies une fois de plus qu’il a déjà du vivre ce genre de situation une centaine de fois avec toute les années d’expérience qu’il a. « Et pour répondre à ta question, je dirais qu’on apprend… » Tes yeux qui remontent à son visage alors que tu écoutes avec la plus grande attention dont tu es capable. Tu l’entends si profondément ce qu’il te dit. Tu te demandes si tu vas en être capable d’être pompier malgré ce genre de moments où tout te fait douter. Il n’y a que le temps qui peut t’aider. Seras-tu assez patiente ? Tu verras bien dans les jours qui suivent comment tu te remets du choc de cette intervention. Tu es tellement dans ta bulle que tu ne remarques pas les coups d’oeil qu’il donne en même temps que ses mots. « Et il faut surtout être bien entouré et savoir en parler, ne pas avoir peur de s’exprimer. » Tu hoches la tête. Tu feras de ton mieux pour aller parler plutôt que d’attendre qu’on vienne te voir comme il l’a fait.

« Parfois on trouve du beau dans le chaos… » Tu hausses les sourcils parce que tu ne t’y attendais pas à celle là. « Comment ça ? » Même si ça se voit très nettement sur ton visage que tu veux des détails là dessus. « (…) il y a eu un grand élan de solidarité. (…) » Tu hoches la tête, comprenant ce qu’il dit par là. « Merci… De prendre le temps de parler avec moi. » Tu as bien des autres questions mais tu les penses trop indiscrète. Tu lui as déjà carrément demandé s’il a fait des fautes graves, c’est suffisant pour aujourd’hui au niveau des indiscrétions sur le capitaine de la caserne. « Ca me fait beaucoup de bien. » C’est pour ça qu’il l’a fait Lola. « Je ne suis pas non plus très bonne cuisinière. J’ai beaucoup à apprendre. » Tu dis pour tenter un changement de sujet un peu plus léger. Tu as juste besoin de temps là, pour avaler la pilule de la matinée et traiter un peu plus les conseils qu’on vient de te donner.

Tu sais pas si c’est le fait qu’il soit d’origine latino mais y’a un côté en plus avec le capitaine qui te donne véritablement l’impression qu’il fait parti de ta famille. Il est si bienveillant. Russell aussi mais voilà, Russell n’est pas latino. Tu es naturellement biaisée. Tu as des points communs supplémentaires avec le capitaine. C’est pas un petit détail car y’a tout un passif qui doit être plus commun à lui qu’aux autres. Tu n’es pas surprise qu’il sache cuisiner, tu te dis que sa mère, ou quelqu’un de sa famille l’a fait. Si tu n’étais pas aussi têtue, tu aurais sûrement passer plus de temps avec ta mère pour apprendre ce genre de chose. Mais ça a toujours été très difficile de faire quoi que ce soit avec elle. Ça s’apprend aussi ! » Tu sens que tu vas apprendre vraiment beaucoup de chose ici. « J’ai appris à la caserne, c’est une bonne école ici. » Là t’es surprise. Tu pensais que ça viendrait de sa famille. Tu l’écoutes expliquer un peu plus ce qu’il vient de faire. Il a été si vite et naturellement, ça se sent qu’il a fait ça bien des fois avant. « Y a pas besoin de savoir faire des trucs de fou. Alex nous fait souvent de la purée en sachet, mais c’est la meilleure purée que j’ai jamais mangé ! » Ca c’est une bienveillance qui fait bien à ton coeur. Toi qui fait la dur à cuire la plupart du temps, tu es bien plus sensible que tu ne laisses paraitre. C’est bien à ça que sert ta carapace faut dire. A ne pas voir ce qui est au fond de toi. Peut être même que toi même tu n’as pas envie de le voir. « J’ai une très grande marge de progression. » Tu dis par rapport à la cuisine. « Et puis personne t’en voudra si tu ne fais que des pâtes. » Ca c’est certain, tu sais faire les pâtes. « Je pourrais changer avec du riz des fois. » Tu plaisantes, ça fait du bien. Il complimente tes talents avec les pâtes, tu sais pas s’il le pense vraiment ou s’il dit ça pour te faire plaisir. Peut être un peu des deux, tu veux le croire.

Le moment de manger est là tout est prêt. Tu te retrouves à côté du capitaine. L’impression d’être véritablement son petit disciple à ce moment précis. « C’est quoi tes talents du coup ? » Un sourire amusée se forme sur ton visage alors que tu prends les couverts pour servir tout le monde en même temps que tu réponds. « Tu dis que tu n’es pas une très bonne cuisinière, mais tu dois sûrement exceller ailleurs ! » Tu fais non de la tête. « Je travailles dure mais c’est justement parce que j’excelle pas spécialement… » Ca peut sonner humble mais ça reste la vérité. « Je crois que mon plus grand talent c’est d’être chiante. » Tu dis avec un sourire très amusé. « Ca se remarque pas ici parce que je sais être très sérieuse. Et ce métier est important. » Les traits de ton visage qui redeviennent plus posé, sérieux. « L’esprit de contradiction, j’excelle de ce côté là. » Tu vois que tu en trouves des choses finalement Lola.

Quand tu te rassois, tu prends ta fourchette, prête à manger mais tu regardes le capitaine pour lui poser une question en premier. « Est-ce que je peux vous poser une question indiscrète. » Difficile de deviner que tu es une chiante née quand tu es aussi respectueuse dans l’enceinte de la caserne. « Ta famille est de quelle origine ?  » Que tu demandes, en espagnol. Tu n’as encore jamais eu l’occasion d’aborder ce sujet car - une fois de plus - tu es trop respectueuse de la hiérarchie et tu veux véritablement fait un bon travail ici. Tu ne vas pas au delà de ton couloir. Mais là, tu as l’impression qu’une nouvelle porte a été ouverte avec le capitaine, alors tu en profites. Cette question t’a bien trop brulé les lèvres depuis que tu l’as rencontré.

Chilena. » Ton sourire se fait plus large même s’il n’a pas dit que sa famille venait de Colombie, le Chili c’est bien plus proche de ton pays de naissance que l’Australie. Ca te fait du bien de parler de l’Amérique du sud. Qu’il vienne de la bas d’une certaine manière. Dans ses racines. « Ma mère est née à Castro, dans la région des deux lacs et c’est aussi là qu’elle a rencontré mon père, un Australien pure souche originaire de Brisbane ! » Et tu apprécies encore plus ces détails supplémentaires que tu n’as pas demandé mais qu’il a donné. Il est donc à moitié Australien ? Mais tu n’oses pas demander car c’est bien trop indiscret à ton goût. Il a déjà beaucoup dit et tu peux te faire une meilleure idée de la personne.

« Et toi ? » Ton sourire se fait un peu plus large. « Je suis Colombienne. » Tu commences en espagnol. « Je suis née à Bogota, mais ma mère est Américaine. Mon père pur colombien. » Y’a un doux sourire quand tu parles de ton père. Est-ce que ça veut dire que tu parles ta langue paternel ? Oui. Parce que l’anglais est venu plus tard, car tu es têtue. « On a déménagé aux USA quand j’avais 12 ans et puis ici quand j’avais 20 ans. Mon père s’est remarié avec un Australien. » Tu te dis que ton père a un point commun avec la mère du capitaine. Tomber sous le charge de quelqu’un qui vit à Brisbane. Tu as donné beaucoup d’information oui, mais tu n’es pas dérangé et tu apprécies que le capitaine t’ait posé la question en retour. Tu en sais pas quand sera la prochaine fois qu’un moment pareil se reproduira. Le capitaine est très occupé. Son poste veut dire bien des responsabilités supplémentaires. Mais peut être bien que ce moment avec lui aujourd’hui va avoir débloqué quelque chose pour la suite et qu’il sera plus aisé de venir lui parler ? Tu sais pas, mais tu espères. « C’est quoi que vous savez le mieux cuisiner ? » Tu demandes pour relancer la conversation. Tu apprécies beaucoup trop avoir l’attention du capitaine et qu’en plus il est d’origine chilienne. Tout autant de choses qui t’ont redonné le sourire, un beau sourire, et qui ont gardé loin les tourments de la matinée.

Tu vois le visage du capitaine s’adoucir au fur et à mesure où tu listes tes origines. Tu te dis qu’il comprend mieux pourquoi tu étais si contente d’apprendre qu’il a des côtés plus proche de toi que d’autres. Même si tu as bien compris qu’il était Australien et que par conséquent il a des points communs bien plus nombreux avec tout le monde ici. Tu as l’autre côté de ses deux pôles et tu aimes toujours autant être spéciale. Surtout aux yeux du capitaine. Le barbecue, comme tout Australien qui se respecte ! » Tu es plutôt surprise, peut être un peu déçue par cette réponse, mais tu n’en montres rien. C’est bien un mec. Tu te dis sans véritablement jugement au fond. C’est un homme, c’est certain. « Non ? » Non? Est-ce qu’il t’a fait tourner en bourrique ? « El pastel de Choclo. » Ton sourire illumine tout ton visage à cette réplique là qui est bien plus à ton goût. Tu ne fais pas de commentaire à l’oral mais le bonheur dans tes traits est palpable. Et tu l’écoutes raconter un peu plus à propos de ses talents cuisinier. C’est carrément le moment histoire de la journée, tu bois ses mots avec le plus grand plaisir et la plus grande attention également. « Excelente ! » « Ca donne envie d’y goûter. » Que tu répliques en espagnol. « Ça me fait penser que je ne l’ai pas fait depuis longtemps ! » Tu commences à manger seulement maintenant les pâtes qui sont dans ton assiette. Il faut manger pour avoir de l’énergie. « Demain midi vous aurez le droit à ma spécialité ! » Ta bouche est grande ouverte sous la surprise. « Vraiment ? Génial ! » Tu es une enfant tout à coup. Très excité à cette perspective. « Tu me diras ce que t’en penses du coup. » Tu hoches la tête vivement. « Je serai la plus objective possible. » Et tu sais déjà que si c’est sa spécialité, ça va être délicieux.

« Comment ça se passe ici ? Avec les autres je veux dire… » Tu as une fournée de pâtes en bouche et tu prends le temps de mâcher et d’avaler avant de répondre. « Ca se passe bien oui. » Tu n’as pas encore discuté avec tout le monde. Ca fait moins d’un mois que tu es à la caserne mais ceux avec qui tu as échangé, tu n’as rien à dire. « On sent vraiment l’esprit de famille, j’aime beaucoup. » Russell te l’avait dit, mais le vivre c’est encore plus fort. « Est-ce qu’il y a des nouvelles recrues qui sont prévues de nous joindre à la caserne dans les mois qui arrivent ? » Tu veux voir si tu vas être la petite nouvelle pendant très longtemps encore ou pas. Tu vas un peu vite en besogne Lola, ça ne fait que quelques semaines que tu es là. C’est normal que tu sois encore la petite nouvelle. Mais tu aimerais bien qu’il y ait un autre nouveau oui.

C’est assez impressionnant, grisant, satisfaisant, de sentir toute l’attention du Capitaine sur toi alors que vous discutez tous les deux. Vous n’êtes plus seuls à présent mais il ne s’est pas détourné pour converser avec d’autres. Il te fait te sentir spécial alors qu’en réalité, c’est lui qui est hors du commun. Il a l’air d’être un véritable capitaine avec les bonnes qualités humaines, ou du moins celles que tu recherches le plus chez les autres. Tu veux être vue. Tu veux avoir de l’importance et là à continuer de te questionner alors que vous êtes un nombre non négligeable à table, ça te fait un petit quelque chose au fond de toi. Alors tu relances la conversation car tu n’as pas envie que ce moment d’exclusivité s’arrête déjà.

Pas que je sache. Tu hoches la tête pour lui montrer toute ton attention même s’il n’a sûrement pas autant besoin que toi de validation. Tu es poli. Vous discutez, tu l’écoutes. Et puis - une fois de plus - c’est le capitaine. C’est pas rien. « Tu vas être notre bleue pendant quelque temps encore. » Un sourire amusée se forme sur ton visage à ses mots. Tu aurais préféré une autre réponse mais tu ne peux rien faire face à la réalité d’une situation hors de ton contrôle. « J’ai commencé dans ce métier à l’âge de dix-sept ans, je suis resté “le bleu” pendant trois ans. Mais on apprend toute notre vie tu sais ? » Tes sourcils qui s’ouvrent en très grand à ses mots. « Trois ans ?? » Tu ne t’y attendais absolument pas à celle ci. Autant dire que tu resteras la bleue toute ta vie après ces trois ans. Car oui ton esprit te calque directement à la vie du Capitaine car il faut viser le plus haut. Tu n’as peut être pas dix sept ans mais pourquoi pas être capitaine quand tu auras son âge ? Tu n’as aucune idée si c’est faisable ou même si tu en as envie, c’est juste que c’est prestigieux à ton avis et que c’est un bon but à avoir.

« D’ailleurs si t’as des questions, t’hésites pas Lola, je suis aussi là pour ça. » Ca n’entre pas dans l’oreille d’une sourde, mais tu sais aussi que ses responsabilités sont bien plus grandes que toi. Il y a une chaine de commande et tu n’es pour l’instant à l’aise qu’à bombarder de question ton supérieur direct. C’est son boulot après tout. « Merci. » Que tu lui dis avec un sourire sincèrement reconnaissante pour ce moment qu’il t’a offert. Oui c’est comme ça que tu le prends. Il a pris du temps de sa vie, de son travail, pour toi, juste pour toi. Et ça te fait sentir privilégiée, même si ce n’est qu’une illusion. Tu gardes ce sentiment avec toi, tu as oublié, ou plutôt mis de côté, les évènements de la matinée. Tu te sens apaisée et c’est grâce à lui.