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{the brightest of ideas}
crédit/(olyphant-tim) ✰ w/ @Joaquin Bates

Si techniquement, tu viens de commencer un autre lundi, tu sais déjà qu'il s'agit d'une semaine sans. Tu le sais, tu peux le sentir sur tes épaules et c'est même dans ton café plus qu'amer alors que tu finis par t'asseoir sur cette chaise inconfortable pour cette réunion de la direction. Tu n'as rien pour prendre des notes, par de carnet, pas de tablette ou d'ordinateur comme certains de tes collègues. Tu as une bonne mémoire pour commencer et ensuite, toute la réunion sera résumée dans un e-mail plus tard, alors quoi bon ? Tu es juste là parce que ta présence est requise, après tout, tu n'as pas été promu pour te tourner les pouces et ne rien faire (les mots de tes supérieurs pas les tiens) et quand tout le monde est là.... la réunion longue et ennuyeuse commence. Tu écoutes à moitié, tu as l'esprit ailleurs. Il faut dire que tes deux dernières opérations ne sont pas très bien passées, du tout même, et quand on connait c'est un peu un euphémisme. Un de tes patients est passé de l'autre côté et tu as dû l'annoncer à la famille toi-même. Le second est toujours dans un profond coma et ne s'est pas encore réveillé. Tu sais que le métier que tu fais est exigeant, pointilleux, que les opérations sont risquées et tes chances de réussite plus que maigres, mais merde... Tu es dans ce métier pour réussir pas l'inverse.
"Docteur Wilson, est-ce que j'ai votre attention?" Honnêtement ? Non, mais tu fais signe à l'autre médecin de continuer, tu n'es même pas d'humeur pour lancer tes piques habituelles. Encore heureux, car la seconde suivante, on te reproche ton manque d'initiative. Tu es une des dernières arrivées de la direction, c'est pour que tu fasses quelque choses et des changements, pas pour avoir l'air cool sur ta chaise, malheureusement pas. "J'y travaille..." C'est marmonné à la hâte, avec une moitié de conviction et tu hausses les épaules, premier dehors quand la réunion est finie. Oui, tu acceptes les chèques plus conséquents, mais ton emploi du temps est rempli alors... La preuve, tu passes de patient à patient le reste de ton après-midi et quand tu t'éloignes du St Vincent, c'est avec une idée en tête. La blouse est abandonnée dans ton bureau, tu t'arrêtes dans la première superette pour acheter un sandwich végétarien, pas d'entorse à ton régime aujourd'hui, et tu grimpes dans un taxi en direction de la caserne de pompier. Parce qu'on te reproche ton manque d'initiative, et franchement ? Là tout de suite, si on n'a pas besoin de toi au St-Vincent, autant ne pas y rester. Vraiment pas. Tu es médecin, parfois ça veut aussi dire s'éloigner pour ne pas causer de détriments, et tu files visiblement un mauvais coton, deux mauvaises opérations ? Hmm, les chiffres ne sont pas de ton côté. La caserne de pompier, qui est ta destination, est à la fois familière et étrangère. Pas la première fois que tu mets les pieds ici et pourtant, ce n'est pas comme si tu t'arrêtais sur les détails. Tu connais ton lieu de travail comme ta poche, sûrement mieux que ta maison, ce qui est à la fois effrayant et très rassurant quand tu y penses bien. Tu cherches quelqu'un et si tu parais perdu pendant quelques instants, tu fais un signe de la main au brun qui est devant toi, un sourire pour Joaquin.
"Ha, justement la personne que je cherchais..." Oui et non, tu t'es rappelé de cette idée à l'arrière de ton esprit alors qu'on a questionné ta participation et ta plaise au sein de la direction de l'hôpital. "Le grand patron." Et non ce n'est pas une technique un peu bateau parce que tu as oublié le prénom de Joaquin, absolument pas, mais bien parce que c'est lui qui est en charge ici et que tu es venu parler à une personne en charge, ni plus, ni moins. "Faut qu'on cause toi et moi. Et non, je ne viens pas avec une mauvaise nouvelle. C'est tout le contraire, j'aurais un truc à te proposer... tu as un bureau ou un endroit où on peut discuter en paix ?"

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{the brightest of ideas}
crédit/(perotovar) ✰ w/  @Heath Wilson  

Ces derniers temps, rien n'est simple. Joaquin se bat contre un cancer, un cancer dont il n’a parlé à personne excepté Russell pour le moment. Il vit avec ce poids par choix. L’homme ne veut pas embêter qui que ce soit avec cette nouvelle, il ne veut pas inquiéter et il ne veut surtout pas qu’on le prenne en pitié. Il est capable, d’autant plus que son cancer en est au stade I, autant dire qu’il y a plus de chances qu’il s’en sorte que l’inverse, alors pourquoi en parler ? Il a eu peur, juste avant de faire sa biopsie, il en a pleuré. L’homme a, littéralement, craquer dans les bras de son meilleur ami. Il n’a pas envie de mourir, il n’a jamais voulu cela, bien au contraire et ce malgré le métier qu’il a choisi. Il a fini par accepter l’assistante qu’on lui a imposée, Mila. Finalement, ça lui permet de dégager du temps pour qu’il puisse se rendre à ses séances de chimio. Personne ne pose des questions, au contraire, les autres l’ont même encouragé à utiliser ce temps pour se reposer, si ils savaient… Il échange souvent un regard avec Russell juste avant de quitter la caserne pour se rendre à l’hôpital. Ce regard qui lui permet de rester fort dans cette épreuve. Si l’homme n’avait pas été là, qui sait comment Joaquin aurait réagi à cette nouvelle ? Qui sait comment il aurait géré tout cela ?

Le regard posé sur son équipe qui venait de revenir à la caserne, le capitaine prenait le temps de discuter un peu avec eux. Il n’avait pas participé à une intervention depuis quelques jours, mais il fallait qu’il reste en forme et qu’il donne le change surtout. La direction était au courant, il n’avait pas eu le choix, on lui avait proposé de prendre un congé, mais il s’y était opposé. Il avait proposé de rester à la caserne et de se rendre en intervention que s'ils étaient en manque d’effectifs, par exemple. Une fois la discussion finie, il se rendait vers le vestiaire pour ôter sa veste et récupérer sa trousse de toilette et une serviette avant de se rendre à la salle de bain commune pour se faire une petite toilette. Il ne ressortirait pas. En prenant sa douche, il observait ses cheveux qui tombaient au sol. Heureusement qu’il avait une sacrée tignasse, mais il savait que ce n’était qu’une question de semaines. Il lui faudrait bientôt se raser… Il avait déjà commencé à raccourcir sa barbe, la coupant plus proche de sa peau, ne gardant qu’une simple moustache fournie pour le moment. Oh, on lui avait bien fait des réflexions, mais il avait réussi à faire passer le changement pour une lubie. Après la douche, une fois qu’il avait enfilé des vêtements propres, il retournait dans la salle commune afin de se préparer un café.

- Ha, justement la personne que je cherchais… » Il se tourne vers la voix qui s’élève derrière lui. « Le grand patron. » Joaquin reconnaît l’homme qui s’adresse à lui. C’est un médecin qu’il a croisé plusieurs fois à l’hôpital et qu’il croise un peu plus souvent maintenant qu’il passe du temps en cancérologie, bien que ce ne soit absolument pas la spécialisation de ce dernier. « Faut qu'on cause toi et moi. Et non, je ne viens pas avec une mauvaise nouvelle. C'est tout le contraire, j'aurais un truc à te proposer... tu as un bureau ou un endroit où on peut discuter en paix ? » Le pompier attrape sa tasse.

- Salut Heath ! » Lâche-t-il. « Tu veux un café ? J’étais justement en train de m’en faire un. » Lui dit le brun en faisant couler le liquide dans sa petite tasse blanche bariolée de lignes en tout genre, cadeau de ses nièces. « J’ai un bureau, oui et on peut y aller. » Acquiesce l’homme. Il se demande ce que le docteur peut bien avoir à lui dire. Ils ont déjà discuté, mais surtout de cancer, et pour qu’il vienne jusqu’ici, il se demande s’ill doit tout de même être inquiet. Le chilien passe à côté d’Heath et lui tend une main pour la serrer avant de lui faire signe de le suivre jusqu’à son bureau. Une fois à l'intérieur, il ferme la porte. Signe qu’il ne veut clairement pas être dérangé. « Qu'est-ce qui t'amène ? » Demande-t-il alors en faisant signe à Heath de prendre place dans le fauteuil si il le souhaite.

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{the brightest of ideas}
crédit/(olyphant-tim) ✰ w/ @Joaquin Bates

Joaquin est facile à reconnaître et c'est peut-être ton jour de chance. Tu es assez capricieux (à comprendre chiant) et cela t'aurait dérangé de devoir laisser un message, pas de doute que tu aurais roulé des yeux avant de partir en direction opposée. Mais il est là, il t'offre déjà un café, comme s'il avait l'habitude de te recevoir ici, dans l'équivalent de son hôpital à lui, et c'est assez pour que tu conserves ton sourire."Ah, je ne dis jamais non à un café gratuit." Jamais, ce qui causera sûrement ta perte dans quelques années, quand tu auras encore plus de cheveux blancs que maintenant et que tu devras voir des médecins, pas parce que ce sont des collègues mais pour des raisons plus néfastes. Pour le moment, tu acceptes la tasse de café que l'autre homme met entre tes mains, ça te réveillera bien pour la deuxième partie de ta journée, et tu lui emboîtes le pas. "Je te suis." Le chemin est court jusqu'au bureau du brun et tu te mets très facilement et même rapidement à l'aise sur le fauteuil prévu à cet effet. Pas besoin de te le dire, tu fais tourner la cuillère dans ton café avant de retrouver tes mots, et d'expliquer la raison de ta venue.
"Je suppose que je ne peux pas dire que c'est une visite de courtoisie, ou que je suis là pour voir la décoration, non ?" Tu tournes toujours autour du pot, pour préparer ton petit effet et parce qu'on t'a toujours décrit comme quelqu'un de dramatique. Toujours, tu n'y peux absolument rien, le monde s'en porte mieux ainsi, du moins, c'est ce que tu dis et répètes à ceux qui veulent bien l'entendre. "Nan, je suis là pour le boulot." Tu le précises, avant de te dire intérieurement, que Joaquin pourrait penser que tu viens pour autre chose. Pour sa maladie à lui. Tu n'as pas zappé, non, du tout, pour lui, son cancer est une réalité, pour toi, c'est un patient qui a besoin de solutions. Mais tu n'es pas là pour cela aujourd'hui, déjà, ce n'est pas ta spécialité, et tu préfères ne pas tout mélanger. Qu'il parle avec son médecin à lui, tu as beau te mêler de ce qui ne te regarde pas, parce que mine de rien, chaque patient atteint de cette maladie-là te rappelle de manière infaillible et immédiate ta mère.... cependant, tu n'es pas son médecin. Tu es juste un médecin et c'est pour cela que tu es là aujourd'hui.
"Tu sais déjà que je suis médecin, mais je fais également partie de la direction du St Vincent, pas depuis longtemps et c'est un domaine où je dois faire mes preuves." Tu n'aimes pas le dire à voix haute, du tout même, admettre ses faiblesses ou ses lacunes ne te vient pas facilement, c'est tout le contraire. Mais tu n'es pas de ceux qui se reposent sur leurs lauriers, ouais tu es bruyant, arrogant et égocentrique à souhait, c'est aussi parce que tu es quelqu'un d'extrêmement intelligent et motivé. Tu n'as pas obtenu ton poste ou même ta place au sein de la direction à cause de ta grande gueule, tu les as mérités ces deux places-là."Donc je me disais, quoi de mieux que d'embêter la caserne de pompiers locale ?" Tu hausses les épaules, tu prends une gorgée de ton café, meilleur que celui de la cafétéria de ton lieu de travail. Que Joaquin fasse attention, sinon tu seras là tous les matins pour remplir ton mug et repartir sans dire merci."Nos équipes bossent ensemble, pompier, urgentistes, médecins, vous êtes entraînés pour sauver des vies au même titre que nous donc... pourquoi ne pas collaborer ?" Tu expliques ton idée initiale tout d'abord, avant de prendre une autre gorgée de ta tasse. Tu n'as pas encore prévu tous les détails, c'est brut comme idée, mais si Joaquin te dit que ce genre d'entraînement ou d'échanges ne serait pas possible, autant se tourner vers autre chose. Tu détestes perdre ton temps et vu son métier, tu te dis qu'il doit être aussi pragmatique et occupé que toi. "Ça ne pourrait qu'être bénéfique pour tout le monde...  Tout le monde pourrait apprendre quelque chose, tu vois ? Cela serait tous les avantages de retourner à l'école sans les inconvénients."