« we past away »    amy castle & adèle shephard

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Sa transformation en tant que fantôme est très récente pour Adèle, elle ne comprend vraiment pas pourquoi elle est là, pourquoi on ne lui laisse pas une seconde chance. Tout le monde a le droit aux secondes chances non ? Elle-même saurait en donner avec faciliter et pourtant la vie, en a décidé autrement. Elle soupire, écoutant la jeune femme qui l’accompagne. Dans ce monde qu’elle ne connaît pas encore. « J'me souviens d'eux ... pour le moment. Mais j'ai peur que ça finisse par disparaître. » Elle lui sourit à peine, elle est dans ses pensées, Adèle. Continuant de marcher dans la rue sans de réel but. « J’espère pas, tu as gardé quelque chose d’eux pour t’en rappeler ? » N’importe quoi, un objet, une photo, un cadeau, un souvenir d’eux… Elle lui sourit légèrement. « Non pas vraiment. » Pourquoi aurait-elle travaillé sa mémoire, c’est une question complètement stupide à vrai dire. Elle n’avait pas à le faire. Et puis quand elle se met à parler de ses envies, de ses rêves, un sourire s’illumine sur ses lèvres. « Tu veux préciser ? » Elle hausse les épaules, « Juste qu’on voulait agrandir un peu le ranch pour donner des cours particulier aux enfants, » elle sourit avant de lui dire, « ils font des courses, ils sont doués et rapides. » Et elle a confiance en eux. Mais aujourd’hui qu’elle ne fait plus partie de leur monde, que vont-ils devenir ? Elle ne veut y songer plus longtemps. Le cœur – ou ce qu’il en reste en vrac. « J'ai pris ... une fois le train. Une véritable aventure ! » Qu’elle lui dit Amy, ça extirpe un sourire de ses lèvres d’ailleurs, « mais j'ai pas été bien loin. Il a fini par me retrouver. J'crois que j'aurais bien aimé voyager. Prendre le bateau. Et m'en aller loin. Loin. Très loin même ! On pourrait le faire. » Elle semble tout d’un coup rêveuse, songeuse. « J’ai jamais pris le bateau… » Qu’elle commence. C’est pas une activité pour elle à vrai dire, pas une activité qu’elle aime tant que ça. M’enfin, là c’est pas comme si elle n’avait pas toute la vie devant elle, ou derrière elle… « Et tu voudrais aller où ? » Qu'elle demande, rêveuse à son tour d'une nouvelle destination. Qu’était-elle capable de faire en vérité ? Elle n’en savait trop rien Adèle.

 « we past away »    amy castle & adèle shephard

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Elle donnerait tout pour repartir dans l’autre monde Adèle, pour pouvoir revivre, pour arriver à respirer, à rire. Mais elle n’a plus le cœur à l’ouvrage, elle est triste, Adèle. Elle est déçue de ne pas parvenir à être cette femme pétillante, et joyeuse. Mais elle n’a guère le choix que d’assumer, que de regarder devant elle, que d’être cette femme qui vient de perdre la vie, et peut-être l’espoir. Pour autant l’autre jeune femme semble plus désemparée qu’elle, elle qui n’a jamais connu le bonheur, qui a vécu malheureuse avec un homme. Elle ne supporte pas ça Adèle, et ça la révolte. Elle déteste être face au malheur des autres, elle a besoin de voir du bonheur autour d’elle. «  J'aurais bien aimé garder quelque chose ... Mais ça reste compliqué ... puisqu'on peut pas vraiment ... interagir avec tout ça. » Elle n’y avait pas pensé Adèle, parce que pour elle, tout ça est abstrait, tout ça est encore loin. Elle n’a pas envie de voir les choses en face. Elle a encore tant de choses à vivre, à faire, elle était si jeune, et on lui arrachait un bout d’elle. «  Après, je pourrais toujours ... venir les voir. » Mais ils ne pourront jamais la voir, jamais savoir qu’elle est là, quelque part dans une même pièce qu’elle. Et si elle ne parvient plus à avoir de réel sentiment comme si elle était encore humaine, elle ressent cette tristesse, ce besoin de comprendre l’incompréhensible. « J’y croyais pas, moi… » Elle déglutit avant de baisser la tête et d’ajouter, « la vie après la mort… » C’est nul, elle déteste ça, cette idée d’avoir à finir sa vie ainsi. Elle aurait préféré reposer en paix. « Oh, ça aurait été bien ! Tous les enfants ne savent pas monter à cheval. » Elle sourit légèrement, « oui c’est la peur qui guide leur pas, mais ça s’apprend. » Et Adèle a cette patience avec les enfants, de leur inculquer le savoir d’attendre, de la surmonter. Elle a toujours été déterminée dans la vie. « Je sais pas trop. Quelque part. Loin d'ici. Pour visiter un peu le monde. » Elle hausse les épaules en relevant son regard sur Amy. Partir d’ici ? Elle n’y avait jamais songé… Jamais sans son mari ni ses enfants. Jamais sans ses chevaux à vrai dire. Parce que sa vie est ici quoi qu’elle en dise. « Ca serait un truc chouette. » Elle ne sait pas vraiment, sans doute oui. Peut-être bien mais… « Est-ce que… Est-ce que tu le proposes ? » Elle fronce les yeux, « je sais pas si je pourrais… » Prendre la fuite, partir d’ici. Faire comme si plus rien n’existait dans leur précédente vie. Ce serait plus facile pour passer à autre chose, mais est-ce que c’est ça qu’elle veut ? Est-ce qu’elle pourrait être résignée aussi vite ?