Flashback - Souviens-toi du bon vieux temps et oublions nos querelles ft Wim

Souviens-toi du bon vieux temps et oublions nos querelles

« Certes ! ». Silence. « Mais il n’y a pas de quoi fanfaronner ! » Je ne vais pas sortir le champagne et trinquer avec la demoiselle car, à cause d’elle, il s’est trompé de numéro et a repris contact avec moi. Cela n’est pas très glorieux, après analyse fine des évènements, tandis qu’il me propose une comparaison dans les filles que nous ramenons. « Non ! » Avant de se reprendre, et d’insister sur mon inclination pour les hommes. « Là n’est pas la question ! Contrairement à toi, je n’ai pas besoin de trophée à conserver dans mon téléphone ou ailleurs ! ». Silence. « Je me satisfais de l’instant ! ». Je souris. Je songe à ses propos. Il dit respecter mon orientation. Pourtant, il ne souhaite pas que je le pervertisse. Mon sourire s’intensifie. Je tends une main, effleure sa joue « Ce n’est pas mon genre... » Mouvement de recul de sa part. « Dommage !» J’aime jouer avec lui. Surtout ce soir. Nos retrouvailles m’inspirent. J’ai envie de rire. J’ai envie de m’amuser avec lui. Et son opposition catégorique à tout rapprochement. Il vrille. Il m’accuse d’être jaloux. Je ris. « WAAAAAUF ! » Silence. Je sirote mon verre. « Même pas ! » Silence. « Je te la laisse… Passé après toi, c’est comme les capotes usagées, ce n’est pas très safe ! » Petite estocade amicale.

Tandis que je suis moqueur, il me renvoie avec délicatesse dans les cordes. Il me fait un magnifique doigt d’honneur. « Monsieur est finaud. À croire que son cerveau n’est pas si performant ! » Pour s’abaisser à ce niveau-là.

Puis la discussion bascule sur les missions qui lui incombaient là-bas. Il m’arrête tout de suite. La cocaïne n’est pas n’importe quel produit. Il faut manipuler cela avec énormément de précaution. Il ne s’agit pas de n’importe quel produit que tout un chacun peut toucher à sa guise. Je sais que la cocaïne brasse beaucoup d’argent, crée beaucoup de convoitise. Les ‘parrains’ de cette firme juteuse ne laissent rien au hasard et contrôlent tous les faits et gestes de leurs employés. Afin qu’il n’ait pas de déperdition. Que certains n’aient pas la judicieuse idée de se servir seuls. Mais lui, droit dans ses bottes, n’a jamais dépassé les limites.

Il commence une phrase qu’il laisse en suspend. Il me connaît. Il se doute qu’il en a déjà trop dit. Curieux, je saisis la balle au bond. Je le questionne, en répétant ses propos. Il m’envoie dans les roses. Avant de poursuivre. Avant de s’expliquer, avant que je lui sorte les vers du nez. Il craint de tomber sur son ex. Sérieux ? « Quelle est la probabilité pour que tu tombes sur elle ? Depuis quand tu as peur d’une meuf ? » Va-t-il finir par cracher le morceau ? Est-ce réellement son ex le problème, ou y a-il quelque chose de plus complexe dans sa vie en Colombie ? Je tente de sonder son regard, en quête de réponse.

Tandis que les verres se vident, une nouvelle tournée arrive. À sa pique, je réponds du tac au tac « Je m’en doute… Toujours aussi radin le gonze ! » Silence. Avant d’émettre un compliment. Il croit qu’il s’agit d’un stratagème pour qu’il cède et me paie la conso. Nullement. « Non mais c’est bon, Radinasse, je peux me payer un verre ! » Ajoute-je. Je ne veux pas qu’il s’oblige à m’en offrir un. Et quand il en vient à penser que je suis jaloux de lui, j’écarquille les yeux. « Euh, non, toujours pas… » Tranche-je. Avant que nous poursuivions la discussions sur son retour, comme à la maison, au sein du gotha des nuits endiablées de Brisbane. « Si c’est ton fief, raison de plus pour me payer la tournée. Si le ‘Patron’ est de retour, qu’il marque le coup ! » Silence. Il a la certitude que j’ai maintenu des liens avec son monde. Il n’en est rien. J’ai coupé les ponts avec lui. Mais aussi avec ses connaissances. J’ai voulu reprendre ma vie en main. Repartir sur une page blanche. « Après notre brouille, j’ai fait le point sur ma vie. J’ai préféré mettre le holà. Pour pouvoir faire quelque chose de ma vie… » Même si selon lui, se maintenir dans ce monde permet d’avoir quelques avantages. Je bois une gorgée de mon cocktail avant de demander un éclaircissement. « Lesquels ? » Silence. Peut-être va-t-il réussir à me convaincre ? Et me pousser, maintenant qu’il est de retour, à le suivre, à nouveau, dans certaines de ses soirées.

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@Byron Oberkampf

Souviens toi du bon vieux temps et oublions nos querelles

Âge Wim: 27 ans
Crédits icons: Myself

Wim lève les yeux au ciel, un peu exaspéré. « T'es vraiment relou Obe' parfois, j'avais oublié ce détail. » fit-il avant de continuer à siroter sa boisson. Pourtant le Coster devrait le savoir qu'il trouve toujours quelque chose à redire, ça fait déjà plusieurs minutes qui sont là ensemble et qu'il ne fait que ça son ancien ami. Il devrait donc y être habitué mais non. « Je me souvenais plus que t'étais comme ça avant. » Sans doute l'a-t-il oublié parce qu'il y a des choses qui ne changent pas forcément chez les gens. Les soirées et compagnie sont passés entre temps alors quelques souvenirs ont pu être effacés de sa mémoire au Coster. « Va lire un roman populiste au lieu de me raconter des conneries, ça vaudra mieux ! » enchaîna Wim. Façon polie et déguisée de dire autre chose de plus rustre. Bon c'est loin d'être une conversation qui le dérange mais bon, faut pas trop l'embêter non plus parce que sinon ça part en chips.
Parfois il envoie promener comme les gens de la haute, d'autres pas. C'est plus la seconde option parce que ça convient davantage au milieu qu'il fréquente désormais. Mais en fonction des personnes il peut adapter son parlé.

Puis après ils se mettent à discuter de la Colombie, ça ravive de beaux souvenirs à Wim mais aussi de moins bons. Enfin ils sont tous agréables à se souvenir mais comme la plupart concernent Alana et bien… ils le deviennent moins. Il le savait que Byron allait insister, il n'aurait jamais du laisser une phrase en suspension, grave erreur de la part du Coster. « J'ai jamais peur d'une meuf tu crois quoi ? Elle l'a tellement mauvaise qu'elle serait capable d'envoyer quelqu'un de mafieux pour me tuer si je remets les pieds en Colombie. » Il s'en veut Wim de lui donner un mauvais rôle, de la faire passer pour la méchante sa douce mais bon, selon lui y'a pas d'autres solutions pour cacher la vérité.
« Ok c'est bon, c'est bon je paie la tournée ! » céda-t-il, de toute façon c'est pas l'argent qui lui manque puis son ancien ami a raison. Faut qu'il marque le coup de son retour. Cette conversation devient quand même plus sérieuse et Wim l'écoute en hochant la tête. A vrai dire, il ne voit pas comment c'est possible de se détacher de ce milieu-là, lui même a essayé mais sans y arriver.
« Je vais pas te faire une liste ou un dessin, tu dois les connaître non ? La popularité entre autre, côtoyer l'élite de la nuit de Brisbane, bref tu vois les trucs dans ce style quoi. » répondit le Coster.

Il jeta un rapide coup d'oeil à son téléphone, l'heure était pas mal avancée déjà et plusieurs messages l'informaient de venir rejoindre une soirée fort sympathique à Bayside. « C'est pas que je veux te fausser compagnie. » Mais un peu quand même. « Je suis attendu à une party donc faut que je te laisse, mais c'était cool en tout cas. » Même si parfois son pote était un peu énervant il a bien aimé le revoir parce que ça faisait longtemps qu'ils s'étaient perdus de vue. « Mais réfléchis bien à ce que je t'ai dit sur les avantages. » fit-il avant de le quitter.

by Moses.