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 Everybody's on drugs (Aisling #3)

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Message(#) Sujet: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyDim 3 Oct 2021 - 0:59


everybody's on drugs
“Kill yourself is what they said to me I'm already dead, just differently They say God is real, I disagree 'Cause if that were true Then we'd all be free, all be free. Running from something that's killing me Dealing with such an uncomfortable feeling Beginning to feel the hostility from my ability of slowly becoming the villain” @Aisling Hayes

« Mon père est un ivrogne, il a essayé de s'en sortir pendant des années mais ça s'est installé dans ses tripes et il est devenu méchant »

C’était hier soir. J’ai compris pourquoi Robin avait insisté pour qu’on regarde « Tu ne tueras point » au moment où le type avait sorti cette phrase et que simultanément dans la pénombre j’avais capté son regard de fouine braqué sur moi pour jauger ma réaction. Ouai, okay, c’est bon, j’ai compris.  

Retour chez les tarés. Au sous-sol de l’église Saint-Ignace, je supporte ma gueule de bois dans le silence de l’héroïsme. Sauf que je me suis planté d’horaire, alors j’ai le droit d’assister à la réunion d’avant en prime, j'ai nommé : gestion de la colère. C’est Fueldude qui m’a induis en erreur le sacré con, comment il s’est retrouvé à gérer ce groupe de parole là aussi ? Dès qu’il m’a vu il m’a pas sauté dans les bras mais presque avant de me caler dans une chaise en avant la musique et comme ça mon sort était scellé. Et alors j’peux vous dire que si y a un truc pire que les pleurnichards de DDA, c’est les mythos de ce groupe de merde. Les gars ici ont tous cette espèce de fausse lucidité insupportable. Ils se la jouent douceâtre mais ça crève les yeux que c’est des chacals. Fueldude comme c’est un ravi de la crèche il gobe n’importe quelle connerie mais on me la fait pas à moi. Ces fondus disent ce qu’on attend d’eux, se cherchent des excuses et des explications, jouent les mecs soulagés de réussir à exprimer leurs émotions, mais le seul moment où ils chialent avec sincérité, c’est quand ils s’apitoient sur leur propre sort. Alors je suis là comme un con, à me demander ce que je fous là et à me répéter que je suis pas comme eux, parce que je suis pas comme eux. Y a un type assis en face de moi – tatoué jusqu’au cou et aux poignets, cheveux blancs en queue de cheval, grosses bagues, collection de bracelets en métal -  on s’est reconnu aussi sec dans le regard avec une sorte de respect mutuel de motards et ça se voyait qu’il jugeait tout le monde pareil alors j’me suis dis qu’on était pareil. Mais nan. Clothilde (c’est comme ça qu’il s’appelle, le pauvre) il a fallu qu'il ouvre sa gueule et il a dit que la plus part des raclures ici frappent leur femmes mais que beaucoup osent pas taper sur les hommes alors lui on peut lui reprocher tout ce qu’on veut mais au moins il est pas sélectif : il tape sur tout le monde.

Putain je crève. Que quelqu’un m’attaque ce sera moins douloureux que d’écouter cette merde.

« C’est vrai quoi, il s’acharne au lieu de faire profil bas l’enfumé, y a que les pédales pour penser à aller faire un tour avant de cogner leur femme ! » Je soupire.
« C’est bien une réflexion de baltringue ça »
« Il dit quoi l’blondinet ? »
« Que ta sale gueule m'donne envie de la cogner sans détour »
Concert de « ouuh » de gamins dans le groupe.
« Et tu vas faire quoi big shot ? »
Je me lève à la désinvolture.
« Les garçons, s’il vous plait ! Phoenix ! »
« Oh-oh, eh beh voilà, la tantouze arrive au bon moment pour t’éviter la branlée de ta vie, pratique hein ? J’croyais que t’étais grand mec mais en fait t’es qu’un- »
Je saurais jamais ce que je suis parce que c’est le moment où mon poing a rencontré sa grosse gueule. Il a reculé de trois pas et puis il a pas attendu le lascar, il a mordu direct.  

C’est comme ça que je me suis retrouvé avec un œil au beurre noir et un nouveau pote. Dans le fond, je suis pas bien compliqué : je laisse mes poings faire la majeur partie de la conversation, le premier qui m’emmerde perd deux dents, ensuite une bière au comptoir suffit à remettre les compteurs à zéro, et tout le monde est content. Fin sauf Fueldude qui me regarde méchamment alors que je suis pourtant de retour à l’heure pour la réunion DDA.

« Lâche prise, Dieu fera le reste » je lui lance comme un connard en rentrant à nouveau dans l’Église et derrière je l’entends soupirer pour au final répondre un « Tu as raison ! » qui manque pas de m’étonner. Plein de surprises ce Larry. Le sous-sol sent encore plus la transpiration froide en fin de journée. Pendant que les premiers arrivants se servent café sur café je me cale dans une chaise et je sors une sèche.

« Eh ! (…) Eh ! (…) Eeeeeeeh ! » je réalise que ces chuchotis déraillés à bout de souffle me sont adressés quand je sens une main me tapoter frénétiquement l’épaule et je tourne vaguement la tête pour voir un gars me regarder fixement. Il reluque quoi ce con ? Je fronce un sourcil « Eh, il continue pour pas perdre l’habitude, c’est toi The Phoenix ? » Je le regarde, il a l’air à deux doigts de se faire dessus « Nan » je tourne la tête et j’allume ma cigarette. Ensuite je souffle la fumée en regardant autour de moi. C’est qu’il manque un truc : le faon est toujours pas là. J’ai bien reconnu quelques visages familiers, notamment Socketman, mais le faon est pas là. Dommage, sa présence irritante rendait ces réunions de merde à la limite du supportable.

« Bon, tout le monde a son cookie ? Eh bien on va pouvoir commencer ! »

Et c’est là que je la vois, descendant les escaliers sur la pointe des pieds comme une ombre furtive, p’tit fantôme silencieux qui a toujours l’air d’errer paumée et je sens un sourire étirer mes lèvres. Je me lève, je prends une chaise, je la déplie d’un coup et je la pose bruyamment à côté de moi sous les regards interloqués des autres qui ont pas dû capter l’arrivée discrète du mini spectre.  

« Hey Bambi, je la salue quand elle prend place, j’t’ai jamais vu au club pour tes cours de self, tu t’es dégonflée ? »

L’hôpital qui se fout de la charité quand c’est moi qui ai arrêté de me pointer aux réunions DDA. Mais là dans ma tête j’suis pas en tort, et c’est pas le moment mais je m’en fous, une heure avec les mythos coléreux ça te rafraichie la mémoire sur l’importance de savoir rendre les coups.


Starseed
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Aisling Hayes
Aisling Hayes
Everybody's on drugs (Aisling #3) Mkmu71n
Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
Everybody's on drugs (Aisling #3) Xmdi
POSTS : 1360 POINTS : 60

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [2]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

Everybody's on drugs (Aisling #3) Tumblr_inline_o43i73nI561qlt39u_250
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

Everybody's on drugs (Aisling #3) Tumblr_inline_ps8z0sgUBp1rqq37j_400
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : Jordan [2] ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
Everybody's on drugs (Aisling #3) 2Ldgfbo
Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
DC : Jameson la louve
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t11388-aisling-run-away-try-to-find-that-safe-place-you-can-hide
https://www.30yearsstillyoung.com/t11572-aisling-hayes-would-you-love-a-creature-like-me
https://www.30yearsstillyoung.com/t12436-aisling-hayes

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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyDim 10 Oct 2021 - 1:56



Everybody's on drugs
Phoenix & Aisling


Save yourself is what I'm telling you, 'cause nobody else really has a clue. Into your veins, vein, like heroin. Accept the pain, pain, just to feel again, feel again. Everybody wants some, everybody gets none from me, 'cause everybody's on drugs.
Elle n’aurait pas dû rentrer chez elle après la séance photo. Elle l’a senti dès que ses pieds ont quitté le décor au milieu duquel elle posait depuis deux heures pour aller se rhabiller, et que le photographe en a profité pour lui commenter ses clichés préférés. Son doute s’est confirmé quand il a enchaîné sur ses prochaines idées, ses prochains projets, et qu’elle a vu la discussion s’éterniser malgré ses timides j’dois y’aller. Elle aurait dû changer de programme en voyant son bus s’éloigner, prendre une autre ligne en direction de l’église, s’offrir un thé en terrasse au café d’en face et laisser retomber la pression sans craindre de ne pas arriver à l’heure. Elle n’aurait pas dû rester assise, les dents plantées dans la chair de ses joues et les jambes agitées d’un tressaillement nerveux en attendant le prochain tout en sachant pertinemment que le temps lui manquerait. Elle n’aurait pas dû rentrer chez elle, non. Mais il fallait.

Glisser sous l’eau crépitante, sentir sa brûlure raviver ses membres engourdis, effacer les sensations et les odeurs, la morsure de sa lingerie et le mascara bon marché jusqu’à ce qu’il s’écoule en stries de fumées sur sa peau de porcelaine. Laisser Ivana parmi la dentelle de mauvais goût, abandonnée sur le carrelage froid à ses pieds et retrouver Aisling entre les mailles duveteuses d’un pull bien trop grand pour elle. Retoucher rapidement son maquillage et se faire un peu présentable avant de filer. J’devrais en parler un jour, elle songe en s’installant dans le bus, mâchouillant sa lèvre inférieure comme si le claquement répétitif de ses dents pouvait accélérer son rythme dolent, rattraper les minutes perdues en vain dans cette course contre elle-même. Mais pas aujourd’hui. Un jour, plus tard. Quand elle aura le courage d’affronter le regard des autres. La force de voir leur compassion se changer en dédain. Un jour, ouai. Ou peut-être jamais.

Enfin, le bus la recrache sur le parking toujours trop vide. Son cœur s’accélère en même temps que ses pas alors qu’elle traverse sa surface dégradée par la végétation pour atteindre le bâtiment grisâtre qui se dresse tout au fond. Le souffle court, elle se faufile par l’entrebâillement de la porte, trotte jusqu’à l’escalier étroit permettant de rejoindre la salle au sous-sol. Une fois sur les marches, elle ralentit, sort son portable, esquisse une moue dépitée devant l’écran désespérément vide. Pourquoi il répond pas ? Elle n’a pas le temps de s’en soucier, se questionner, se torturer pour savoir si elle devrait le relancer avec un petit message car la voix de Larry résonne entre les murs en béton, indiquant le début de la réunion. Avec un petit pincement au cœur, elle glisse son téléphone dans sa besace et coulisse silencieusement le long des dernières marches, prête à se terrer dans l’ombre pour s’installer discrètement au fond. Ni vue, ni connue.

C’est sans compter l’intervention du grand blond. Sans crier gare, il se lève d’un bond, attrape une chaise, la déplie d’un coup sec, la balance à ses côtés. Trop occupée à sursauter, il lui faut une seconde avant d’oser croiser son regard et reconnaître ses yeux rieurs et un peu hantés. « Oh, salut Phoenix ! » Le voile de terreur disparaît des siens et un sourire ravi se dessine sur ses lèvres framboises alors qu’elle trotte jusqu’à lui d’un petit pas feutré pour s’installer sur la chaise si galamment présentée. « Hey Bambi, » Il l’accueille de ce petit surnom affectueux qui la fait rosir de bonheur… « J’t’ai jamais vu au club pour tes cours de self, tu t’es dégonflée ? » … et de ses reproches qui la font cramoisir de gêne. « Euh… je… non ‘fin c’est pas ça c’est juste… j’savais pas trop alors bah j’ai pas osé et… voilà. » Elle marmonne à toute vitesse dans un murmure à peine audible, installant discrètement ses affaires tout en jetant des petits coups d’œil anxieux en direction de Larry qui présente la méthode aux nouvelles recrues sans se laisser perturber. « Il faut laisser du temps au temps, alors ne sois pas trop dur avec toi même. Viens et reviens ! » Quelques hochement de têtes convaincus lui répondent, quelques grognements sceptiques aussi. En face, un type au teint crayeux et au front immense croise nerveusement les bras et lève les yeux au ciel. Un nouveau. De ceux qu'on ne reverra pas de ci-tôt.

A ce propos… « Et toi alors ? Ça fait longtemps que t'es pas venu ici ! » Elle contre-attaque en lui lançant un regard en biais par-dessous son épaisse frange. « J’suis contente que tu sois d’retour, en vrai. Ça m’manquait d’pas t’avoir avec nous. » C’est dans sa présence ancrée et sa voix tranquille, sa force un peu brute qui dissuade aisément les autres de trop l’approcher. Dans son odeur familière aussi, mélange de cuir et d’essence, d'océan mêlé d'une senteur boisée qu’elle a du mal à identifier. « Pis j’m’inquiétais un peu, aussi. » Sa voix se fait plus basse et plus hésitante à mesure qu’elle lui débite ses aveux. Mais c’est la règle ici. Elle ne peut dire que la vérité, rien que la vérité. Sinon c’est un danger pour la sobriété, comme le rappelle avec ferveur Maryann en prenant la parole un peu plus loin sur le côté. Ce n’est pas facile pour autant, d’ouvrir son cœur comme ça sans trop savoir ce que les autres feront de ses sentiments. Alors elle n'ose pas lui souffler à quel point la violence la fait flipper. Qu'elle a essayé, vraiment essayé de passer au club pour la petite leçon qu'il lui avait conseillée. Que la peur de se retrouver paralysée d'angoisse à la vue du premier poing levé l'en a finalement dissuadée, nourrissant sa crainte déjà bien ancrée de ne pas être assez forte, pas à sa place, et de finalement regretter.

Aussi s’empresse-t-elle plutôt de noyer sa petite confession dans l’enthousiasme de l’information qu’elle s’apprête à lui partager. « T’es revenu au bon moment en plus : Larry nous a promis des exercices de confiance ce soir, ça va être rigolo tu vas voir ! » Le regard complice, elle place une main devant ses lèvres pour étouffer le petit rire mutin qui s’en échappe discrètement. Cependant, une ombre passe dans ses yeux gris lorsqu’elle remarque l’ecchymose violacée qui s’étend sur la pommette du boxeur. « Phoenix ! Tu t’es battu ?! » Elle s’inquiète un peu trop fort dans un soupir horrifié. D’elles-mêmes, ses mains se lèvent fébrilement et retombent avant d’avoir osé atteindre son visage. Car au détour d’un souvenir, une révélation vient de la frapper. Cette odeur boisée... c'est ça, il sent l'pub irlandais ! Les sourcils froncés de concentration, elle glisse ses mains sous ses cuisses et se redresse légèrement, inspire une petite bouffée d'air au niveau de son menton pour tenter d'infirmer ses sombres soupçons. « Dis… t’as pas bu quand même ? » La question lui échappe avant qu'elle n'ait le temps de la retenir. Le nez plissé d'un léger reproche, elle s'écarte juste assez pour braquer sur lui ses yeux pleins d'une incertitude outragée. Il aurait pas osé...?
Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyVen 10 Déc 2021 - 19:22


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“Kill yourself is what they said to me I'm already dead, just differently They say God is real, I disagree 'Cause if that were true Then we'd all be free, all be free. Running from something that's killing me Dealing with such an uncomfortable feeling Beginning to feel the hostility from my ability of slowly becoming the villain” @Aisling Hayes

« Oh, salut Phoenix ! »
« J’le savais... »
Un souffle dans ma nuque, susurrement lugubre du rat crevé derrière qui lâche pas l’affaire et qui a fait 2+2 bravo ducon. Aisling se faufile jusqu’à la chaise que je lui ai déplié et s’y assoit le plus discrètement possible quand tout le monde a les yeux braqués sur elle. « Euh… je… non ‘fin c’est pas ça c’est juste… j’savais pas trop alors bah j’ai pas osé et… voilà. » qu’elle marmotte en jetant des petits coups d’œil stressés autour d’elle - rapport aux séances de self que je lui avais proposé y a plusieurs réunions déjà. Je la regarde patiemment, attendant qu’elle se recompose un coup pour finir sa pensée… mais ça n’arrive pas. À la place elle enchaine comme si de rien : « Et toi alors ? Ça fait longtemps que t'es pas venu ici ! » et juré elle me regarde de travers en disant ça, 'file du mauvais coton le faon. « J’suis contente que tu sois d’retour, en vrai. Ça m’manquait d’pas t’avoir avec nous. » « On s’fait chier sans moi hein ? » je lance comme un branleur pour essayer de la détendre un peu en soufflant la fumée de ma cigarette du côté opposé à elle « Pis j’m’inquiétais un peu, aussi. » qu’elle continue de sa petite voix feutrée stressée pas du tout détendu. Courte pause et - « Faut pas » je réponds simplement en appuyant mes coudes sur mes genoux - vaine tentative de me forcer à regarder devant moi et écouter plus ou moins ce que ça raconte autour. Là mon regard croise celui d’un p’tit type pâle comme un cul et tout plein de sueur en face qui me fixe avec des yeux vachement hargneux pour un type que j’ai jamais vu de ma vie. Ensuite il tourne la tête sans changer d'expression et je comprends que c’est juste son regard normal. Ah ok.

Quand Aisling fait volte face vers moi ses p'tits cheveux noirs me giflent l’épaule au passage. Je tourne la tête vers elle pour la voir pouffer comme une gamine malicieuse avec sa main devant sa bouche : « T’es revenu au bon moment en plus : Larry nous a promis des exercices de confiance ce soir, ça va être rigolo tu vas voir ! » « Can’t wait » Not. Qu’est ce que c’est que cette nouvelle connerie ? J’vous préviens le premier tocard qui veut se laisser tomber dans mes bras se retrouvera la gueule sur le pavé. Ça pourrait être drôle tu m’diras… Pas le temps de visualiser bien longtemps la scène avec un sourire sadique sur les lèvres qu’Aisling enchaine encore, ou m’enchaine plutôt. « Phoenix ! » « Hm ? » « Tu t’es battu ?! » elle s’est écrié ça du genre très offensée et je comprends pas bien en quoi c’est ses oignons. Ses petites mains griffues se lèvent jusqu’à mon coquard avant de retomber finalement. Je jette un coup d’œil autour de moi, évidemment elle a réussi à encore attirer l’attention sur nous avec sa petite scène de ménage. Quand mon regard se pose à nouveau sur elle, elle s’est rapproché, nez pointé vers moi, et… mais elle me renifle ma parole ! « Dis… t’as pas bu quand même ? » et son p’tit nez froncé me laisse bien savoir tout le mépris qu’elle porte à mon égard là tout de suite. « Si » Tu vas faire quoi ? Rien du tout. Ensuite je me rappelle que je suis pas un môme de 15 ans et je secoue la tête pour la rassurer plutôt : « T’inquiètes, Leila est revenue ! J’suis là pour la forme » Parce que j’ai pas réellement un problème de dépendance comme les marioles qui nous entourent, moi. Tout à l’heure une femme racontait comment un jour elle avait été tellement en manque d’un fixe qu’elle s’était pété la molaire avec une pince parce qu’elle savait qu’on lui donnerait de l’oxy. J’ai jamais été comme ça. J’ai rien à craindre. Je bois comme je lis comme je roule comme je boxe comme j’ai regrettablement suivi Angelina comme un détraqué - pour partir, pour me vider la tête. Mais je suis toujours en contrôle de la situation, rien d’irrationnel ou de compulsive. ‘fin le plus souvent.

Et puis soudain, une voix dolente : « Aisling est en retard et Phoenix empeste la binouze. Honnêteté absolue oblige : je pense qu’ils devraient faire amende honorable ! » Socketdude se faisait frapper à l’école. Il l’a jamais dit mais avec sa personnalité de p’tite balance de mes deux c’est pas possible autrement. Moi je l’aurais frappé. Il fait celui qui remarque pas mon regard braqué sur lui en haussant les sourcils mais il commence à remuer du fion sévère sur sa p’tite chaise du genre tout gêné. «  Steve, voyons, ce n’est pas comme cela que nous procédons ! réprimande gentiment Larry avant que son regard oblique ne glisse vers nous. Cependant, si vous le souhaitez, la parole est à vous ! » Cimer Larry. Et il me regarde bien fixement en plus l’enfoiré, sûrement qu’il s’imagine que me repentir sur une innocente baston et quelques lampées de mousse pourrait alléger mon âme de pauvre pêcheur. « I’m good » je lâche en levant la main et en m’appuyant en arrière sur ma chaise. J’fais déjà l’effort de me pointer, s’agirait de pas trop en demander.

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CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyDim 16 Jan 2022 - 0:35



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Phoenix & Aisling


Save yourself is what I'm telling you, 'cause nobody else really has a clue. Into your veins, vein, like heroin. Accept the pain, pain, just to feel again, feel again. Everybody wants some, everybody gets none from me, 'cause everybody's on drugs.
« Si. » La réponse claque, pleine de défi. Les yeux arrondis, Aisling a un petit mouvement de recul. Aussitôt, il secoue la tête, ajoute d’un ton tranquille : « T’inquiètes, Leila est revenue ! J’suis là pour la forme. » Ses épaules se détendent et elle esquisse un petit sourire empreint de timidité. « Oh… c’est bien, j’suis contente. » Pourtant, la joie sincère qu’elle ressent à cette nouvelle est un peu entamée par l’inquiétude qui danse dans ses tripes. Parce qu’il s’est battu. Parce qu’il a bu. Parce que les gens qui sont là pour la forme disparaissent une fois qu’ils ont effectué leurs heures imposées. Et après, on ne les revoit jamais, sauf au détour d’un bar ou au fond d’une allée. Le regard vitreux, hanté par ce voile qui assombrit parfois les yeux clairs du boxeur. Distraite par la vibration de son téléphone dans sa poche, Aisling n’écoute que la trépidation de son cœur assoiffé d’affection et plonge fébrilement dans sa veste pour regarder l’écran. Une petite moue se dessine aussitôt sur ses lèvres. Car ce n’est que Suzie, qui lui rappelle la privatisation du club vendredi. « Aisling est en retard et Phoenix empeste la binouze. Honnêteté absolue oblige : je pense qu’ils devraient faire amende honorable ! » La voix de Steve l’arrache à son écran en un sursaut. Les joues brûlantes d’embarras, elle se réfugie sous sa frange et le remet précipitamment dans sa poche, comme si elle pouvait ainsi disparaître et se soustraire aux regards qu’elle sent inévitablement se tourner vers eux. A l’inverse, Phoenix se redresse et le toise jusqu’à ce que l’autre se dandine et se ratatine. « Steve, voyons, ce n’est pas comme cela que nous procédons ! » Larry, cette fois, qui ne manque pas une occasion de rappeler à ces pauvres pécheurs à quel point ses méthodes diffèrent de celles qu’on lui a inculquées à l’église. Enfin… à part le délire de la confession pour expier ses fautes et repartir d’un bon pied. Sur ce point, il ne coupe jamais de les encourager à se confier, et d’ailleurs… « Cependant, si vous le souhaitez, la parole est à vous ! » Mal à l’aise, Aisling relève précautionneusement les yeux pour constater que ceux de Larry sont allés se plonger droit dans ceux de Phoenix. Le petit soupir de soulagement qui allait lui échapper reste toutefois bloqué dans sa gorge quand le boxeur se renfonce confortablement sur sa chaise trop petite pour décliner. « I’m good. » Soupir à fendre l’âme à la clef, Larry laisse retomber ses épaules. « Comme tu voudras… » Il encaisse sa déception, accepte ce refus parce qu’accepter c’est la clef, et reporte tous ses espoirs sur elle. « Aisling, tu as envie de nous partager quelque chose ? »

Ses yeux sont si pleins de sollicitude qu’elle n’a pas le courage de secouer la tête et passer son tour. « Euh… ouai okay j’peux essayer… » Elle s’entend répondre d’une voix mal assurée. Satisfait, Larry pose délicatement ses paumes sur ses genoux et se penche légèrement en avant pour mieux l’écouter, comme il le fait toujours. « Je… j’étais en retard parce que… » Elle se lance en cherchant l’inspiration. Sauf qu’elle n’a rien à dire, rien d’acceptable à expier sinon le silence pesant qui s’élève dans la pièce et menace de l’étouffer. Chaque petit raclement de gorge, chaque grincement de chaise la paralyse un peu plus et accentue son malaise. « C’est… c’est mon copain ! Je… j’lui ai écrit et il m’a pas répondu ! » Petit piaillement paniqué, sujet du désespoir choisi au hasard alors que ses pensées rebondissent inlassablement sur le dernier tourment qui la préoccupait. A l’air perplexe de Larry succède un soupir lourd de sens en provenance de Steve, qui ouvre déjà la bouche pour lui révéler le fond de sa pensée. Les sourcils froncés, elle s’empresse de le contrer en corrigeant d’un ton plus décidé : « J’veux dire c’est surement rien mais ça m’stresse un peu. Et puis c’est même pas la vraie raison en fait ! La vérité c’est que j’suis en retard parce que… parce que… » Les mots s’entassent dans sa gorge, refusent d’atteindre ses lèvres qui s’ouvrent et se referment sans qu’aucun son n’en sorte. Tu peux pas leur dire. Un éclair de panique traverse ses prunelles alors qu’elle prend brusquement conscience de tous les regards braqués sur elle, ces regards qu’elle imagine déjà se charger de dégoût et d’un mépris lubrique. Les doigts crispés sur les rebords de sa chaise, elle cherche celui de Phoenix et trouve dans ses yeux bleus le courage de continuer. « C’est… c’est que j’revenais d’un photoshoot, t’sais ? » Les sourcils froncés, il ne semble pas comprendre où elle veut en venir. Pourtant, il est le seul ici à savoir que derrière ses grands yeux et son apparente timidité se cache une fille qui s’effeuille pour quelques deniers. Le seul à l’avoir vue affublée d’une robe trop échancrée, titubant sous l’emprise d’un calmant auquel elle n’était pas habituée, perchée sur des talons bien trop hauts, le soir où il l’a rencontrée. Et malgré tout, son regard ne s’est jamais empoissonné, oscille toujours entre une bienveillante indifférence et une vague affection. Une petite moue butée sur ses lèvres rosées, elle se dérobe et fixe ses pieds qui se balancent dans le vide au-dessus du lino défoncé. « Et je… j’devais rentrer pour… euh… pour m’changer avant d’venir. J’savais que j’serais en retard mais fallait. Sinon, j’l’aurais pas supporté. » Sa voix se fait plus faible, comme effrayée à l’idée des paroles qui pourraient lui échapper. Reflet des pensées qu’elle tente de garder bien scellées. De cette sensation de saleté qui lui colle à la peau et qu’elle arrache à coup de savon après chaque danse, chaque performance, chaque séance. « Parce que c’est pas des jolies photos. » Elle souffle sans oser relever les yeux. « Et ça m’fait flipper d’me dire qu’vous m’verriez plus pareil si vous l’saviez. »

Un silence prudent accueille son partage, dispersé par le toussotement d’un type sur le côté. « Et c’est quoi tes photos ? » Elle ne connait pas sa voix, ni son visage. Mais elle entend dans son ton railleur l’écho de tous ceux qui feignent l’indifférence tant que perdure la journée et s’infiltrent en douce dans les clubs privés de Brisbane dès la nuit tombée. « Allons, Aisling n’a pas à nous en dire plus que ce avec quoi elle est confortable. » Réprimande Larry avec un genre de fermeté dans son amabilité. Encouragée, elle risque un coup d’œil par-dessous sa frange et relève finalement la tête en découvrant son regard tout plein de bonté. « Merci pour ton partage ma colombe, et ne t’en fais pas trop. Ici, on a tous fait des choses dont nous ne sommes pas fiers et nous ne sommes pas là pour se juger. Tu mérites la compassion au même titre que n’importe qui dans cette pièce, et tu mérites de te sentir à ta place. Même quand tu crois que tu ne le mérites pas. Surtout à ce moment-là. D’accord ? » Emue, Aisling sent les larmes lui monter aux yeux tant ses paroles la libèrent d’un poids qu’elle ignorait porter. Les lèvres pincées pour les empêcher de trembler, elle hoche fébrilement la tête, esquisse tant bien que mal un petit sourire pour répondre à celui qui s’étire sur le visage avenant de leur animateur. « Merci. » Petit souffle reconnaissant, étouffé par le soupir du type au grand front dont les yeux roulent d’ennui dans leurs orbites. Mais Aisling le remarque à peine, grisée par la nervosité qui s’écoule à retardement dans ses veines et la petite chaleur qui s’épand doucement dans sa poitrine. « Pfiou on s’fait toujours griller hein ? » Elle rigole à voix basse à l’intention de Phoenix une fois l’attention de Larry détournée par le témoignage suivant. « J’suis désolée pour t’à l’heure. C’tait pas mes affaires… » Déterminée à suivre les bons conseils qui lui ont été donnés et ne plus juger son prochain, elle lui offre un petit sourire repentant. Le crissement lointain d’un emballage détourne toutefois son attention et Aisling reconnaît aussitôt la douce mélodie entourant la dégustation des petits gâteaux-citation qui rythment chaque réunion. « Mince j’ai oublié d’prendre un biscuit ! Dis t’en as pas un en trop ? » Elle lui demande aussitôt, sans trop se douter que les sablés et les citations, c’est pas trop la came du grand blond. Le téléphone vibre encore, envoie un rush d'adrénaline dans ses veines. Sa main plonge dans sa poche, ses lèvres se pincent et sa jambe s'agite quand elle déverrouille l'écran. Suzie encore, qui attend une réponse. Les épaules abaissées, Aisling laisse ses mains retomber sur ses cuisses avec un soupir à fendre l'âme. Elle n'hésite qu'un instant avant de demander. « Dis Phoenix, ça t'es déjà arrivé de pas répondre à un texto mignon que ta copine t'a envoyé ? » Ses lèvres esquissent une petite moue dépitée tandis que ses ongles fraichement manucurés tapotent nerveusement l'écran. « Parce qu'il l'a lu, c'est sûr, c'est marqué. Oh attends... tu crois qu'il a oublié et que j'devrais lui envoyer un petit gif rigolo pour lui rappeler ? »
Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyVen 21 Jan 2022 - 21:15


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“Kill yourself is what they said to me I'm already dead, just differently They say God is real, I disagree 'Cause if that were true Then we'd all be free, all be free. Running from something that's killing me Dealing with such an uncomfortable feeling Beginning to feel the hostility from my ability of slowly becoming the villain” @Aisling Hayes

« Comme tu voudras… » avec sa tête de cabot là, j'ai envie de dire « tu m’fends le cœur Larry ma gueule » mais il risque de pas saisir la vanne et le prendre au mot cette tête de nœud alors je m’abstiens et je croise les bras plutôt. Aussi sec il passe de la déception à l’espoir quand ses yeux chatouillant changent de cible pour se braquer sur Aisling… Aisling qui aurait bien disparue toute entière sous sa frange si elle avait pu. Ratatinée sur sa chaise, les joues aussi roses que sa veste en moumoute, ça crève les yeux qu’elle a aucune envie de se confesser devant l’assemblée n’en déplaise à La Balance. Elle se dandine un moment pour formuler son refus et : « Euh… ouai okay j’peux essayer… » Ah bon ? Je fronce un sourcil, perplexe, veut lui rappeler qu’elle est pas obligé de faire tout ce qu’on lui demande tout le temps, et puis je finis par hausser les épaules, parce que c’est pas mes affaires, et parce que sûrement que si je lui conseillais de se taire elle prendrait ça comme une obligation aussi maintenant et deviendrait encore plus bloquée et cramoisie si possible. N’empêche… faut qu’elle apprenne à envoyer chier les gens, le faon. « Je… j’étais en retard parce que… » elle fait durer le suspens aucun problème, laisse échapper des petits râles de rongeur stressé entre deux respirations, regarde autour d’elle comme un animal traqué quand tout le monde s’en branle qu’elle prenne son temps pour inventer une excuse bidon. « Bon ! » presse le rat crevé derrière histoire de me contredire. Je lui jette un regard las par dessus mon épaule et d’un coup il observe un point fixe sur le mur avec la plus grande attention. « C’est… c’est mon copain ! piaille Aisling d’un coup, poussée à bout. Je… j’lui ai écrit et il m’a pas répondu ! » Attends t’es sérieuse là ? Je sens un sourire moqueur étirer le coin de mes lèvres. Nan mais dis que t’as raté le bus la prochaine fois ce sera plus crédible. Une blonde aux joues rondes en face de nous hoche la tête avec compassion. C’est la seule. Le reste, on demeure silencieux comme des cons plein de confusion. Enfin, sauf Socketman, mais ça surprend qui ? Il soupire longuement en haussant les sourcils avec l’air de celui qui a tout compris qui avait tout prévu quand il y a rien à comprendre et rien à prévoir et il commence à ouvrir la bouche mais Aisling lui laisse pas l’occasion de s'exprimer sur le sujet et enchaîne aussi sec pour dire que c’est sûrement rien mais que ça la stresse blabla « Et puis c’est même pas la vraie raison en fait ! (Ouai tout le monde avait cramé en fait) La vérité c’est que j’suis en retard parce que… parce que… » que… que… que… ok je commence à comprendre le frustré derrière, elle est relou la p’tiote. Je serre la mâchoire, fait le mec impatient, comme si j’ai autre chose à foutre que d’être ici, comme si je préférerais écouter un autre chtarbé raconter ses déboires qu’entendre le faon balbutier. Je m’étire et j’vais pour balancer un « Crache le morceau Hayes le suspens est insoutenable ! » mais au même moment sa tête de mulot se tourne vers moi et elle plante ses gros yeux ronds dans les miens et je me stoppe en plein mouvement. Quoi ? Elle lit dans les pensées elle maintenant ? Putain flippant. Avec un petit hochement de tête qui me rassure pas, elle décide de cracher le morceau justement : « C’est… c’est que j’revenais d’un photoshoot, t’sais ? » Pourquoi elle me dit ça ? Tourne la tête, là, devant, parle à Larry, pourquoi elle me regarde comme ça ? Elle fronce les sourcils, butée, et se détourne pour fixer des souliers. J’en profite pour arrêter de stresser comme un crétin et d’écouter ce qu’elle dit vraiment. « Et je… j’devais rentrer pour… euh… pour m’changer avant d’venir. J’savais que j’serais en retard mais fallait. Sinon, j’l’aurais pas supporté. » Ah ouai. Parce qu’il y a deux Aisling, ou plutôt nan il y en a qu’une mais quand elle va au taf elle déconnecte pour encaisser. « Parce que c’est pas des jolies photos. » Sa voix est tellement basse maintenant que Front Cireux en face peut probablement pas l’entendre sans tendre l’oreille. « Et ça m’fait flipper d’me dire qu’vous m’verriez plus pareil si vous l’saviez. » Je lui jette un coup d’œil. Et je vois ce que je vois toujours en la regardant : une gamine. Qu’elle soit en veste à froufrou rose fluo, en hoodie My Chemical Romance ou en talons de trente centimètres à se casser la gueule partout, elle reste une gamine, et je comprends pas pourquoi elle se prend autant la tête avec ça. Pourquoi elle en a tellement quelque chose à foutre de ce qu’une bande de déchets sociaux pensent d’elle. Ils en ont rien à foutre. Et quand bien même, ça fait quoi ? Rien du tout. Pourquoi elle leur donnerait ce pouvoir sur elle ? Du nerf, le faon!

« Et c’est quoi tes photos ? » « Allons, Aisling n’a pas à nous en dire plus que ce avec quoi elle est confortable. » Larry a la rescousse. « Merci pour ton partage ma colombe, et ne t’en fais pas trop. Ici, on a tous fait des choses dont nous ne sommes pas fiers et nous ne sommes pas là pour se juger. » Larry qui dégouline qui enrobe qui inspire. J’ai envie de dire frérot on parle de photos vaguement suggestives pas siphonner le réservoir d’une ambulance en service faut relativiser dans la vie - mais ça ferait de moi une énergie nocive aux yeux de Steve et on ne voudrait pas ça « Tu mérites la compassion au même titre que n’importe qui dans cette pièce, et tu mérites de te sentir à ta place. Même quand tu crois que tu ne le mérites pas. Surtout à ce moment-là. D’accord ? » Je roule des yeux. Ses paroles sont du vent. Quand soudain, couinement à ma gauche : « Merci. » Ah ? Je tourne la tête vers Aisling qui a le visage tout mangé par l’émotion et les yeux presque aussi brillant que ceux de Larry. Ah. Bon. Bon bah cool si ça la fait se sentir mieux alors. J’ai la jambe qui commence à s’agiter, je mets ça sur le compte de l’ennui, l’impatience, l’agacement qui grandit. Pack it up. « Pfiou on s’fait toujours griller hein ? » « Ils veulent tellement être nous ces rageux ça craint pour eux » des mioches, des rebelles des bacs à sables. Je sais pas si c’est les racines britannique avec l’éducation similaire ou son côté gamine justement mais j’ai tendance à perdre en sérieux quand elle est dans les parages. « J’suis désolée pour t’à l’heure. C’tait pas mes affaires… » Fin sauf qu’elle est aussi légère qu’elle est chiante. Comme j’ai rien à répondre à ça elle continue, azimutée : « Mince j’ai oublié d’prendre un biscuit ! Dis t’en as pas un en trop ? » je tourne la tête vers elle, cligne une fois des yeux « Non » je chuchote dans un genre de rire incrédule. Non, évidemment. Pas envie de m’étouffer merci. Une fois pas deux. Là je vois que Steve a fait une réserve de gâteaux sur ses genoux alors je lui en prends un et je le lance au faon pour qu’elle l’attrape au vol. Simple, rapide, efficace. Bon dans les faits elle aurait aussi pu se bouger et aller s’en chercher sur la table mais c’est la faute à ses yeux là, elle te rend responsable de ses problèmes tu peux pas t’échapper, et puis faut bien avouer que si je peux emmerder Stevey dans la foulée j’vais pas me gêner.

Mais Aisling vient de plonger à nouveau dans son téléphone en se bouffant les lèvres de stresse et le cookie rebondit sur ses cuisses pour atterrir par terre. Je laisse échapper un soupir plein de condescendance. Ces mioches de nos jours, toujours sur le téléphone, que je pense en ma qualité de vieux con. « Dis Phoenix » « Hm » « ça t'es déjà arrivé de pas répondre à un texto mignon que ta copine t'a envoyé ? » Alors là elle me prend de court. Je plisse le front, l’air hébété « Euh… » à leurs dire : ouai, souvent, plus souvent que l’inverse même, et c’était souvent la cause d’embrouilles où je comprenais que dalle d'ailleurs. « Parce qu'il l'a lu, c'est sûr, c'est marqué. Oh attends... tu crois qu'il a oublié et que j'devrais lui envoyer un petit gif rigolo pour lui rappeler ? » « Nah pas de double message, c’est pathétique » Comme elle me regarde avec des yeux ronds je secoue la tête à la négative histoire qu’elle s’embrouille pas encore plus le cerveau, pour lui signifier qu’il faut pas me prendre au sérieux. « ... un truc que Paige disait. » je précise en me grattant le sourcil. Une règle que je l’avais entendu rabâcher à ses potes et qui m’avait indiqué qu’elle avait du se faire violence avec moi au début, pour se la jouer cool et détachée, parce qu’après elle était plutôt du genre à bombarder autant qu’elle voulait. Je sens un léger sourire se dessiner sur mes lèvres. Ensuite je me sens observé et je me souviens de l’existence du faon. Du coup son regard me met mal à l’aise et je me redresse vaguement sur ma chaise. « Non c’est surtout qu'c'est relou » J’ai envie de lui dire d’aller en parler à une pote ou Robin mais connaissant cette dernière elle va trouver toutes les possibilités les moins crédibles et Aisling se retrouvera encore plus paumée qu’avant de lui demander conseil. « J’sais pas Aisling, je répond avec un brin d’humeur, il taf, il pionce, il est avec quelqu’un, il a rien de malin à dire, il s’en tape, il a pas capté qu’il était sensé répondre, il a zappé… » qu’est ce que j’en sais putain je le connais pas le lascar. Je lui jette un coup d’œil, et elle s’est renfrogné. Évidemment. Pourquoi faut toujours qu’elle me prenne pour sa copine ou un genre de vieux sage à la con vers qui se tourner en cas de problème ? Entendons nous, je suis content qu’Aisling se tourne vers moi quand elle est dans la merde. Mais pour des vrais trucs putain, pas ça, pas un foutu texto ! « C’est des conneries tout ça, je fais en désignant son téléphone d’un mouvement de la tête, si un truc vaut la peine d’être dit, y doit être dit les yeux dans les yeux » Un appel en cas d’urgence, à la rigueur. Les sms bon sang, quelle perte de temps. Si encore tu pouvais te contenter de sourire devant un « texto mignon » comme elle disent, mais non, après elles s’inquiètent. « Communication Phoenix ! » Alors j’ai appris à essayer de répondre le fond de ma pensée plutôt que de la garder pour moi « wow » « t’es belle » « porte ça ce soir » « ok » « on it ». Claire rapide précis. Quoi que « ok » généralement elles kiffent pas trop. Mais c’est pour ça que j’aime pas ce bordel, trop de perte de temps, trop de possibilités d’interpréter de travers. Raconter sa vie à travers un petit écran c’est pas vivre. (Regarder son plafond en fumant clope sur clope dans l’isolement le plus total c’est beaucoup plus sain, prenez exemple sur moi les jeunes). À côté une femme raconte qu’elle a planté son mec hier pour récupérer sa came. Larry la rassure : ce n'est pas ta faute, on fait tous des choses qu’on regrette. Bon sang qu’il m’exaspère. Je regarde autour de moi, repère le cookie de la fortune sur le sol et fait un mouvement de tête de sale mioche en sa direction : « Tiens, la réponse à toutes tes questions se trouve là-dedans » Le pire c'est qu'elle va prendre ça au sérieux, ça promet d'être drôle. (Eh oh, on s'amuse comme on peut !)

Starseed
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Aisling Hayes
Aisling Hayes
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Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [2]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : Jordan [2] ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
DC : Jameson la louve
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptySam 26 Fév 2022 - 18:34



Everybody's on drugs
Phoenix & Aisling


Save yourself is what I'm telling you, 'cause nobody else really has a clue. Into your veins, vein, like heroin. Accept the pain, pain, just to feel again, feel again. Everybody wants some, everybody gets none from me, 'cause everybody's on drugs.
« Nah pas de double message, c’est pathétique. » Phoenix est formel. Si formel en réalité qu’Aisling le dévisage avec une confuse intensité. Mais déjà il secoue la tête, se frotte le sourcil du pouce comme il fait souvent quand il lui développe une idée. « ... un truc que Paige disait. » Oh… Une boule au fond de la gorge, Aisling hoche la tête et détourne les yeux. Si c’est ce que Paige disait, y’a pas à argumenter. Parce qu’elle était douée avec ces trucs-là. Et sûr qu’elle aurait su exactement quoi faire dans cette situation ! Mais avec un peu de chance, elle a transmis assez de son savoir à Phoenix avant de leur être enlevée. Alors elle pointe le nez dans sa direction, et, les paumes sagement à plat sur ses cuisses, elle attend. Les yeux dans le vague, il esquisse un petit sourire plein de tendresse qui disparaît à l’instant où son regard retombe par inadvertance dans le sien. « Non c’est surtout qu'c'est relou. » Il se reprend de ce ton un peu brut qui le caractérise. Relou ?! Les sourcils froncés de confusion, elle le toise sans comprendre, prend une petite inspiration pour lui glisser qu’elle aimerait bien, elle, recevoir un petit meme rigolo ou encore un cœur pour relancer la discussion et qu’elle sentirait le sien fondre de bonheur bien avant de trouver ça relou. Elle n’en a pas l’occasion, car il la coupe avec autant de fermeté que s’il était soudain offensé du tour que prenaient ses pensées : « J’sais pas Aisling, il taf, il pionce, il est avec quelqu’un, il a rien de malin à dire, il s’en tape, il a pas capté qu’il était censé répondre, il a zappé… » Le nez plissé, elle se détourne, enfonce la tête dans ses épaules pour éviter ses mots qui coupent comme des reproches. Elle essaie de ne pas se formaliser, n’empêche qu’elle ne se sent pas tellement plus maligne qu’à l’adolescence quand ses frères décidaient de l’engueuler. Non ! Pas mon Sid ! Il est pas comme ça ! Enfin sauf pour le boulot peut-être… mais pour le reste il est pas comme ça ! Qu’elle voudrait répliquer comme une gamine boudeuse en croisant les bras et en tapant des pieds. Sauf que Steve l’entendrait et voudrait rajouter son grain de sel. Du moins s’il ne décide pas plutôt de balancer à Larry que « M’sieur Aisling et Phoenix ils se disputent encore et n’écoutent pas ! », mais surtout, parce qu’elle n’arrive pas à faire taire la petite voix qui lui susurre : Qu’est-ce que t’en sais, au fond, de ce qu’il fait de ses soirées quand t’es pas là ? « C’est des conneries tout ça, si un truc vaut la peine d’être dit, y doit être dit les yeux dans les yeux. » Vaguement plus douce, la voix de Phoenix l’encourage à se déplier un peu. La moue toujours vaguement boudeuse, elle resserre jalousement ses mains autour de son téléphone comme pour le préserver de ces attaques infondées. « Ben oui mais Phoenix moi j’le vois qu’une fois par semaine et puis ça m’stresse les appels vidéo… et j’vais quand même pas lui envoyer des télégrammes en attendant l’weekend ! » Elle chouine puis bougonne, limite mauvaise. C’est qu’elle a tendance à devenir irritable sans sa présence enveloppante. Surtout quand ça fait quelques jours déjà qu’ils ne se sont pas vus, et qu’elle doit attendre quelques nuits encore avant de le retrouver. Surtout quand il répond pas !  

Surement alerté par son soupir saccadé de désespoir, Phoenix attire son attention en lui donnant un petit coup de coude. Intriguée, elle relève les yeux vers son visage puis suit son regard en direction du sol, où trône fièrement un cookie de la fortune. « Tiens, la réponse à toutes tes questions se trouve là-dedans. » Le voile brumeux qui stagnait sur ses pensées se dissipe un peu et une lueur ravie s’allume au fond de ses yeux. « Oh oui, bonne idée ! » Ni d’une, ni de deux, Aisling se dandine sur sa chaise, observe les anonymes à la ronde, et plonge en avant pour récupérer son biscuit. Ni vue, ni connue. Un petit ricanement satisfait lui échappe alors qu’elle dépiaute le gâteau et le craque avant de le glisser furtivement dans sa bouche pour le mâcher précautionneusement, pas certaine d’avoir le droit de mastiquer pendant les témoignages poignants des autres participants. Avides, ses doigts déplient le papier à toute allure pour découvrir au plus vite ses secrets. Dès qu’elle lit les premiers mots, son cœur s’emballe. Elle avale bien vite sa bouchée en agitant ses mains autour de son visage pour accélérer le processus et prend une inspiration pour pouvoir partager à Phoenix sa trouvaille : « En amour, comme dans la vie, il n'y a que le premier faux pas… qui coûte ? » L’enthousiasme de sa voix disparaît en cours de route et se termine sur une interrogation peu convaincue tandis que ses pensées emmêlées rebondissent en désordre contre les parois de son cerveau. « Oh mon dieu, j’ai dû faire un truc qui l’a énervé ! » Elle s’étouffe, écrabouillant le papier au creux de son poing serré d’inquiétude. Son cœur s’affole et ses jambes s’agitent nerveusement alors qu’elle passe en revue leurs derniers échanges pour tenter de se souvenir ce qu’elle a dit et ce qu’elle a fait, s’il y avait une distance dans son sourire qu’elle n’a pas repéré, une froideur dans son regard qui pourrait lui indiquer qu’elle a commis une erreur qu’il ne peut lui pardonner. Il faut dire qu’avec Sid, elle n’en est pas à son premier faux pas. Et même si elle a tendance à s’améliorer, elle les a sérieusement collectionnés par le passé. « Attends Phoenix, j’comprends pas. » Elle s’interrompt brusquement, ses yeux rebondissant dans ceux du boxeur. « Ça veut dire qu’si j’ai fait une erreur mais qu’c’est pas la première, ça va ? » Les sourcils froncés, elle le fixe intensément, tente de lire la réponse sur ses traits un peu las… un peu amusés ? Il prend une inspiration comme pour lui répondre, mais un soupir dans leur dos l’interrompt avant qu’il n’en ait l’occasion. « Moi j’pense qu’Aisling est dans une relation d’merde. » Les yeux de l’intéressée s’écarquillent et ses épaules se crispent alors qu’elle se retourne pour jeter un coup d’œil offusqué en direction de Steve.

Les bras croisés, une moue gorgée d’importance sur son visage désabusé, il semble interpréter sa réaction comme un encouragement à développer son idée. « Si tu t’inquiète quand tu n’as pas de nouvelles, peux-tu seulement lui faire confiance ? » La question est rhétorique, pourtant Aisling ne se prive pas de lui répondre, les sourcils froncés. « Ben euh oui c’est juste moi qui… » Elle n’a toutefois pas le temps de terminer son idée qu’il laisse échapper un petit ricanement par les naseaux et se tourne vers Phoenix comme pour chercher son approbation. « T’entends-tu donc, Aisling ? » Il demande alors, les yeux toujours étrangement rivés sur le boxeur. « Si tu passes ton temps à courir après son attention et que tu as toujours l’impression d’avoir fait une erreur alors je suis navré mais c’est qu’il joue avec tes sentiments. » Les joues brûlantes d’embarras et de colère, Aisling serre nerveusement ses poings moites. « Mais non enfin c’est pas ça c’est- » Une compassion passablement déplacée étalée sur ses traits, Steve lève la main pour l’interrompre et réplique un peu plus fort, juste assez pour couvrir sa voix sans perturber les partages qui continuent en fond sonore. « C’est pas ça, c’était une mauvaise journée, patati patata… si seulement tu savais combien d’entre nous se sont fait avoir par une personne comme ça ! C’est pour ça qu’il est conseillé- » « de ne pas s’engager dans une relation pendant la première année de sobriété, je sais. » Elle récite avec un soupir résigné. Visiblement très fier de lui, Steve hoche la tête pour approuver cette petite leçon qu’il s’acharne à lui répéter à chaque séance, plutôt deux fois qu’une. « N’empêche que lui il est vraiment pas comme ça. C’est pas comme si j’venais de le rencontrer, c’était meilleur ami pendant quatre ans, il est… il est… » Tremblante d’une floppée d'émotions oscillant entre la colère et l'angoisse, elle peine à trouver les bons mots, ceux qui lui feraient justice et remettraient enfin Steve à sa place. Découragée, elle se laisse distraire par le craquement reconnaissable des petits biscuits qu’il entreprend justement de déguster comme satisfait d'avoir ainsi semé son petit chaos. « Oh et puis mince ! File m’en un autre s’te plait j’suis sure celui-là il sera plus clair ! » L’intéressé roule des yeux, proteste, ronchonne, finit par céder après un coup d’œil nerveux en direction de Phoenix. « De telles questions ne devraient pas se régler à l’encre d’un cookie… » Il philosophe avec un ricanement désapprobateur, enfouissant ses propres petits papiers dans sa poche et la pâtisserie entre ses dents. Décidant de l’ignorer, Aisling déchire résolument l’emballage, croque dans le biscuit et récupère le papier de sa destinée. « Prenez des risques et vous serez récompensés. Ah ben voilà, qu'est-ce que j'disais ?! » Armée d’un courage renouvelé, elle s’empare de son téléphone et relève les yeux vers Phoenix, l’air terriblement sérieux. « Qu’est-ce qu’en dis Phoenix, j’devrais envoyer un risky text ? » Les doubles messages c'est peut-être pathétique mais là, c'est le cookie qui l'a dit...   
Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptySam 12 Mar 2022 - 23:38


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“Kill yourself is what they said to me I'm already dead, just differently They say God is real, I disagree 'Cause if that were true Then we'd all be free, all be free. Running from something that's killing me Dealing with such an uncomfortable feeling Beginning to feel the hostility from my ability of slowly becoming the villain” @Aisling Hayes

Elle est de mauvais poil, la gamine. Elle grommèle sous sa frange avec son air renfrogné et elle me fait marrer avec ses histoires de télégrammes. J’lui demanderai bien pourquoi diable elle voit son mec qu’une fois par semaine mais en fait je m’en fou royal. Je la conduis donc plutôt à chercher conseils auprès du cookie et comme l’idée l’emballe vachement elle jette des coups d’œil suspicieux autour d’elle avant de prolonger dessus avec un ricanement chafouin limite flippant. Je la suis des yeux avec un sourcil vaguement redressé pendant qu’elle retire l’emballage et jette le tout dans sa bouche, mâchant avec la bouche fermée et des mouvements de mâchoires exagérés pour faire le moins de bruit possible. Elle me rappelle Robin quand elle décidait de graille en cours à l’époque, au dernier rang, avec ses coups d’œil de mioche rebelle et sa tête de mulot. Elles ont la même tête de mulot ouai. Ensuite elle déplie la citation et ses yeux s’arrondissent. « En amour, comme dans la vie, il n'y a que le premier faux pas… qui coûte ? » Qu’est-ce que- « Oh mon dieu, j’ai dû faire un truc qui l’a énervé ! » Eh merde. Mais allez c’est quoi ça… ils racontent toujours des conneries dégoulinantes d’optimisme mièvres ces connards de cookies, d’où elle sort cette citation à la con ? Alors évidemment Aisling panique s’agite hyper-ventile fait une syncope, et moi je me masse les sinus. Quelle idée de merde. Comme si elle était pas assez allumée comme ça. N’empêche, Paige avait eu un délire similaire pendant sa grossesse. Une pub de merde qui pensait à la télé. « Pour savoir s’il vous va vous quitter, faites le 4535 ». J’étais rentré du taf le soir comme pour faire accueillir par un coussin dans la gueule et ma femme en larmes qui croassait que si je voulais plus d’elle ou de cet enfant je devais le dire tout de suite et maintenant. Dire que j’étais sur le cul serait un euphémisme. Alors on peut dire que c’est les hormones, on peut se foutre gentiment de leur gueule comme on veut, la vérité c’est que le plus souvent ces histoires partent pas de rien. Appelez ça l’intuition féminine, l’intuition tout court, j’en sais rien, je m’en tape, le fait est qu’elles captent qu’un truc va pas, qu’on est trop cons pour en parler vu qu’on l’a pas capté nous-mêmes, alors elles cherchent ailleurs des moyens de confirmer leur pressentiment ou de se rassurer. Avec leurs potes plus perchées qu’elles, avec des pubs de merde, avec des paumés de DDA… parce que la vérité c’est que si j’avais pas été aussi distant à cette période elle aurait jamais envoyé ce texto de merde en premier lieu. Conclusion : le mec d’Aisling fait pas son taf pour rassurer sa meuf.

« Attends Phoenix, j’comprends pas. Ça veut dire qu’si j’ai fait une erreur mais qu’c’est pas la première, ça va ? » Quoi qu’elle en tient quand même une sacré couche niveau anxiété la gamine, ça doit pas être facile tous les jours. Je me frotte la barbe, je la regarde comme si j’allais dire un truc intelligent et plein de bon sens. Et puis je finis par hausser les épaules. Parce que j’en sais rien et parce que je m’en tape complètement. Sauf qu’elle me fixe toujours. Je me dis alors que je peux bien essayer de lui sortir un truc bidon et sympathique, je prends une inspiration pas inspirée et : « Mais nan c’est pas- » « Moi j’pense qu’Aisling est dans une relation d’merde. » … aussi sérieux que ça. C’est ce que j’aurais dit si Steve avait pas décidé de s’en mêler et de me couper avec son grand savoir. Frérot d’où tu sors pourquoi t’écoute encore aux portes ?

« Si tu t’inquiète quand tu n’as pas de nouvelles, peux-tu seulement lui faire confiance ? » Attends attends, est ce que je suis… d’accord avec la chaussette de merde ? Bordel okay attends j’dois réévaluer tous mes choix de vie là. « Ben euh oui c’est juste moi qui… » Bah nan le faon, arrête de se rabaisser comme ça. « T’entends-tu donc, Aisling ? » Merde ça continue. Et il me regarde en plus. Oh le bordel, sortez-moi de là. « Si tu passes ton temps à courir après son attention et que tu as toujours l’impression d’avoir fait une erreur alors je suis navré mais c’est qu’il joue avec tes sentiments. » qu’il conclut un peu rapidement. Mon regard passe de l’un à l’autre, parce que je me retrouve au milieu de ce foutoir comme un con au mauvais endroit au mauvais moment. Pour un peu je pourrais sortir les pop-corn. Sauf que j’ai aucune envie de voir ce mélodrame, encore moins d’y participer. Alors je me contente de croiser les bras du genre bien crispé. « Mais non enfin c’est pas ça c’est- » elle est cramoisie Aisling et pour changer elle trouve 0 argument. C’est trop facile de le décontenancer. Du nerfs Bambi !

« C’est pas ça, c’était une mauvaise journée, patati patata… si seulement tu savais combien d’entre nous se sont fait avoir par une personne comme ça ! C’est pour ça qu’il est conseillé- » Bah Steve ma gueule t’as l’air de t’en connaître un rayon sur les connards je savais pas que t’étais une nana en vrai. « - de ne pas s’engager dans une relation pendant la première année de sobriété, je sais. » Attends attends attends ça se trouve il est gay en fait le bougre ! Merde ça se trouve il va s’imaginer que j’peux pas l’encadrer parce qu’il est pédé alors que ça n’a rien avoir, j’peux pas l’encadrer parce que c’est une balance doublée d’un casse-couille de première. « N’empêche que lui il est vraiment pas comme ça. » Aisling qui se rebiffe fébrilement à ma droite. « C’est pas comme si j’venais de le rencontrer, c’était meilleur ami pendant quatre ans, il est… il est… » Je la regarde, Steve la regarde, elle regarde ses pieds, Steve bouffe un cookie. Je lui jette un coup d’œil - pour le coup il s’est vraiment cru au ciné lui. « Oh et puis mince ! File m’en un autre s’te plait j’suis sure celui-là il sera plus clair ! » Ah bon, on en est là. Soupire à fendre l’âme à ma gauche, Steve n’aime pas ça, et il tient à ce que ça se sache : « De telles questions ne devraient pas se régler à l’encre d’un cookie… » Putain faut qu’il arrête d’être d’accord avec moi lui. Aisling n’écoute pas son cynisme, arracherait presque le papier avec les dents et boufferait le tout d’un coup dans sa précipitation, puis « Prenez des risques et vous serez récompensés. Ah ben voilà, qu'est-ce que j'disais ?! » Je lève les yeux au ciel, les garde fixer sur le plafond plein de tâches. Profite de cet instant de solitude pour me demander ce que je fous là. « Qu’est-ce qu’en dis Phoenix, j’devrais envoyer un risky text ? » « Hein ? » Merde elle me regarde directement maintenant. Je suis invité à participer, fait chier. « C’est quoi un risky text? » « Une photo dénudée ! coupe Steve qui a encore réponse à tout en gobant son cookie tout entier, ses doigts collant au papier. Comme ça il ressemble vraiment à un gamin dans un magasin de bonbon. Une tentative désespérée de regagner l’attention de l’être aimé, et par la même occasion… perdre totalement son propre respect… » Je cligne des yeux. Le regarde un instant, et puis un sourire semi moqueur semi compatissant étire mes lèvres et je passe un bras autour de sa nuque pour l’écraser contre moi. « Bah alors Stevou, qui c’est qui t’a fait du mal ? Vas-y balance, pépère, on va le pourrir ! » « Mais ! Mais pas du tout, pas du tout ! Qu’est-ce que tu fais enfin ? Lâche-moi ! » qu’il bafouille tout cramoisie en essayant de se débattre mollement. Je ricane et quand je finis par le relâcher il fait mine de suffoquer et passe sa main sur son cou pour vérifier que je n’ai pas arraché sa peau délicate. Robin a une théorie selon laquelle quand tu donnes un conseil à quelqu’un, tu t’adresses en fait à toi-même dans le passé. Je sais pas si c’est foncé, mais ça expliquerait pourquoi j’ai rien à dire à Aisling – n’ayant à priori jamais stressé à l’idée que mon mec puisse ne pas me répondre dans la seconde. Ça expliquerait pas mal Steve, aussi. « C’est malin, je vais avoir un bleu, maintenant ! » « Tu vas rien avoir du tout chochotte, et fout lui la paix à la gamine. T’sais c’que tu fais là ? Ça s’appelle un transfert, gros. » Ouai faut pas croire, j’écoute quand Fueldude parle des fois. « Je ne transferts rien du tout ! Pour ta gouverne, je parle par expérience ! » « Ouai, c’est exactement ça. » bref. Je me retourne vers Aisling et j’ouvre la bouche mais au même moment je suis interpelé par Larry « Phoenix, s’il te plait… » Il me fait les gros yeux et je comprends qu’on a légèrement perturbé la réunion. Je lève les mains en signe de mea culpa « Désolé » Ensuite ils recommencent leurs jérémiades et je me tourne vers Aisling et je fais un mouvement de tête amusé dans sa direction : « C’est quoi un risky text ? » parce qu’avec tout ce j’ai toujours pas eu ma réponse et je suis curieux. On est là pour apprendre nan ?

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [2]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : Jordan [2] ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
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INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyVen 15 Avr 2022 - 22:13



Everybody's on drugs
Phoenix & Aisling


Save yourself is what I'm telling you, 'cause nobody else really has a clue. Into your veins, vein, like heroin. Accept the pain, pain, just to feel again, feel again. Everybody wants some, everybody gets none from me, 'cause everybody's on drugs.
Les sourcils froncés, Phoenix la dévisage avec une de ces expressions qui lui rappellent l’Irlande et surtout la tête que tiraient ses frangins après qu’elle ait sorti une absurdité. « C’est quoi un risky text? » Elle ouvre la bouche pour répondre mais Steve intervient aussitôt avec son grand savoir et ses idées déplacées : « Une photo dénudée ! » Les yeux arrondis, Aisling sent le rouge se répandre jusqu’à la racine de ses cheveux. Elle voudrait protester mais il ne lui en laisse pas l’occasion, se lance dans une tirade qui la laisse tremblante de honte. « Une tentative désespérée de regagner l’attention de l’être aimé, et par la même occasion… perdre totalement son propre respect… » Ses ongles s’enfoncent dans ses paumes, ses lèvres se pincent en une mince ligne, ses yeux accrochent les dalles du plancher alors qu’elle tente de repousser la vague d’angoisse et de regrets, les images qu’elle voudrait effacer, la petite voix trop contente de lui souffler : t’es rien qu’une traînée, personne pourra jamais t’respecter. « Bah alors Stevou, qui c’est qui t’a fait du mal ? Vas-y balance, pépère, on va le pourrir ! » La voix de Phoenix l’arrache à sa spirale destructrice et elle relève un regard curieux dans sa direction, juste à temps pour le voir enrouler un bras autour du cou de l’intéressé pour l’attirer contre son flanc. « Mais ! Mais pas du tout, pas du tout ! Qu’est-ce que tu fais enfin ? Lâche-moi ! » Il se rebiffe et se débat, et Aisling ne peut s’empêcher de laisser échapper un petit ricanement mauvais. Bien fait ! Elle s’en veut aussitôt détourne les yeux avec un soupir, gratouille les coutures de son pull au niveau de ses manches. Parce que c’est pas sa faute au fond à Steve. Il ne sait pas qu’elle se jette en pâture aux caméras, ni le genre de clichés qu’il pourrait trouver sur google rien qu’en tapant le nom d’Ivana. Il ne sait pas et c’est tant mieux. Elle voudrait que personne ne sache, que ça n’existe pas. Mais c’est trop tard pour ça. Larry dit qu’il faut accepter son passé pour avancer, qu’il faut savoir se pardonner les erreurs qu’on a pu faire quand on avait l’esprit moins clair. Mais comment le pourrait-elle alors qu’elle en paie encore les conséquences, et que son futur sera teinté immanquablement de ses images qu’internet refuse d’oublier ? Pour se distraire de ses angoisses, elle reporte son attention sur Steve, qui se plaint sans grande discrétion en se massant la gorge. « C’est malin, je vais avoir un bleu, maintenant ! » « Tu vas rien avoir du tout chochotte, et fout lui la paix à la gamine. » Cette fois, c’est un sourire plein de sincérité qui s’étire sur ses lèvres roses, et une chaleur agréable s’épand dans sa poitrine.  Pleins de reconnaissance, ses yeux se rivent sur le visage de Phoenix. « T’sais c’que tu fais là ? Ça s’appelle un transfert, gros. » Elle hoche la tête, pas certaine de comprendre mais sûre d’avoir entendu Larry parler de ce truc-là et que Phoenix saurait l’employer à bon escient. « Je ne transferts rien du tout ! Pour ta gouverne, je parle par expérience ! » Sans se laisser démonter, le boxeur hausse les épaules, lui laisse par la même occasion entrevoir la signification de ce qu’il avance de la façon la plus nonchalante qui soit. « Ouai, c’est exactement ça. » Oooooooh. Il retourne son attention vers elle et Aisling se redresse, toute prête à la recevoir. Mais elle n’a même pas le temps d’en profiter que Larry la lui pique sous le nez ! « Phoenix, s’il te plait… » Il a l’air un peu à bout, et Aisling se dit que ce n’est pas juste que Phoenix prenne alors que c’est elle qui papillonne et Steve qui n’arrête pas de la ramener. Mais elle ne dit rien, pince nerveusement ses lèvres et balance distraitement ses jambes, attend que son ami gère la situation et accepte le blâme comme il sait le faire, avec la classe et le sens du sacrifice qui rendraient sa famille fière. « Désolé. » Ça semble suffire à Larry, et à Thelma aussi, car elle reprend une de ses histoires qui incluent toujours beaucoup trop de personnages pour que n’importe qui puisse suivre son récit.

« C’est quoi un risky text ? » Un sourire railleur au coin des lèvres, Phoenix se penche vers elle. Il a l’air sincèrement intrigué, et son intérêt repeint une touche cramoisie sur ses pommettes. « Ben, euh, c’est… » Elle bafouille sans trop savoir par quel bout l’expliquer. Le soupir de Steve la pousse toutefois à s’activer. « C’est pas une photo dénudée ! » Elle siffle d’un ton ferme en se penchant par-dessus son épaule pour lui lancer un regard en biais, les sourcils froncés. « Enfin, ça peut… mais là c’est pas ça. » Elle ajoute pour Phoenix, sur le ton de la confidence.« J’veux dire j’vais pas lui envoyer des nudes alors qu’il pourrait les trouver sur internet… » Sa voix se fait toute petite, pour être certaine qu’il soit le seul à l’entendre. Sans qu’elle sache trop pourquoi, elle sent qu’elle peut lui dire ces choses-là. Parce  que pour une raison qu’elle ignore, il ne juge pas ses choix douteux, ne la taquine pas lourdement comme d’autres le feraient. Et surtout, il lui réserve le même respect que si elle était un genre de petite sœur bien élevée. Et ça lui plait. « Puis j’voudrais pas lui donner des idées, tu vois ? » Le regard mutin, elle étouffe un petit rire dans la paume de sa main. Puis elle se redresse, et avec tout le sérieux du monde, elle se lance : « Avec un risky text tu joues quitte ou double. Tu sors un truc un peu osé et soit tu gagnes parce que t’as son attention, soit tu perds et euh… ben Steve a pas tort, au fond tu perds ton estime, et peut-être même ta relation ! » Ses yeux s’agrandissent pour souligner tout le sérieux de la situation, et elle lève le portable sur lequel elle tapotait en douce pour lui coller l’écran sous le nez. « Là par exemple j’pourrais lui envoyer pourquoi tu m’as pas répondu ? avec un smiley triste, peut-être même un cœur brisé…  mais bon surement qu’il a une bonne raison alors j’ferais mieux d’tenter un truc genre devine de qui j’ai rêvé la nuit dernière ? smiley clin d’œil, smiley cœur – c’est important tu vois pour qu’il comprenne que c’est de lui, sous-entendre que c’était sexy et puis alors s’il veut savoir il sera bien obligé de répondre ! Oh, puis j’pourrais même ajouter et devine ce qu’on faisait… et bam je conclue avec un ange… » Sa petite démonstration terminée, elle ajoute cette inspiration soudaine avec un ricanement nasal pour voir à quoi tout ça ressemblerait puis relève les yeux vers son ami et confident, attendant bien sagement qu’il lui partage sa grande expérience. Ce n’est qu’après s’être laissée observer quelques secondes qu’elle comprend qu’il n’a pas l’intention de la lui en faire bénéficier. « Alors, t’en penses quoi ? » Elle insiste pour exiger ses conseils. Sauf qu’au même instant, son pouce appuie sur envoyer et le sms vient rejoindre celui qu’il a lu quelques heures plus tôt. « OH MON DIEU ! » Elle panique dans un couinement un peu trop aigu et un peu trop fort surement, si elle en croit les regards vaguement gênés qui se tournent dans sa direction. Les joues brûlantes, elle éteint précipitamment son portable et le jette dans son sac comme si ce geste avait le pouvoir d’empêcher le message de se rendre jusqu’à son destinataire. Le cœur battant la chamade, elle esquisse un petit sourire d’excuse à Larry, dont le regard mi las, mi suppliant virevolte dans sa direction avant de se reposer sur Rikki, qui s’épanche sans se laisser perturber sur la façon dont son talent artistique lui a sauvé la vie. « Paige a raison, j'suis pathétique ! » Elle gémit en se prenant le visage entre les mains pour contenir le frisson d’horreur qui la traverse. « N’avons-nous pas tenté de te retenir ? » Steve, qui reprend visiblement du service après sa petite frayeur de tout à l’heure. Il n’a guère le temps d’ajouter le sermon qui lui brûle certainement la langue, car Larry frappe dans ses mains. « Je sens beaucoup d’énergies ce soir, nous allons essayer de les canaliser avec des exercices de confiance et de relaxation. Rassemblez-vous en petit groupes de quatre… » Les chaises débarrassée, Aisling se colle à Phoenix avec autant d’intensité que si elle souhaiter voler la fonction de son ombre. Après une seconde d’hésitation, Steve les rejoint tranquillement, les mains dans les poches et un biscuit entre les dents. « Allons, bien sûr que nous allons te trouver des partenaires… y’a-t-il un groupe de trois ? Ah ! Voilà, très bien ! » D’abord lointaine, la voix de Larry se rapproche alors qu’il pousse devant lui le petit type à l’air revêche et au front immense dans leur direction. « Aisling, Phoenix, Steve, voici Jesse. Je vous laisse faire connaissance. » Il lance avec un grand sourire affable avant de retourner voltiger au milieu des groupes qui continuent de se former. « Quelle connerie. » Grommelle le nouveau venu une fois certain qu’il ne puisse plus l’entendre. Les sourcils froncés, Aisling aimerait dire quelque chose pour défendre la méthode et leur mentor, mais comme trop de fois, elle n’ose pas… contrairement à Steve, qui ne perd pas une occasion de faire entendre son avis. « La négativité n’a pas sa place parmi nous, jeune homme. Car sans espoir, pouvons-nous seulement avancer ? » Et sur ces belles paroles, il lance un regard appuyé en direction de Phoenix. Pour avoir son avis, pour lui rappeler les règles… personne ne le sait. Et vu l’éclat de doute qui traverse ses yeux bruns, il semblerait que Steve lui-même n’en soit pas totalement certain.    
Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptySam 16 Avr 2022 - 6:09


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“Kill yourself is what they said to me I'm already dead, just differently They say God is real, I disagree 'Cause if that were true Then we'd all be free, all be free. Running from something that's killing me Dealing with such an uncomfortable feeling Beginning to feel the hostility from my ability of slowly becoming the villain” @Aisling Hayes

« Ben, euh, c’est… » ses joues de poupée de porcelaine virent joues de clown de Saw et elle se met à bafouiller et chercher ses mots. C’est le soupir de Steve derrière qui semble lui remettre les idées en place quand il attire son œil blasé et qu’elle s’empresse de persifler que « C’est pas une photo dénudée ! » en se penchant par dessus moi. L’autre aurait répondu en lui tirant la langue que ça m’aurait pas surpris. Ambiance cours d’école les mecs. « Enfin, ça peut… mais là c’est pas ça. » elle m’explique, très sérieuse. « J’veux dire j’vais pas lui envoyer des nudes alors qu’il pourrait les trouver sur internet… » Surpris par ce côté cash et pragmatique que je lui connaissais pas, je sens mes yeux s’arrondirent et je laisse échapper un pouffement de rire que je tente vaguement de camoufler en me frottant la bouche pendant que Larry me jette un énième regard réprobateur. C’est que la pénitente qui s'exprimait venait de raconter comment à l'époque elle se balançait la gnôle dans le cul pour décoller plus vite alors ça tombe plutôt mal. J’ai envie de lui dire « mais vas-y je t’écoute même pas toi ! » mais quelque chose me dit qu’elle le prendrait pas tellement mieux. « Puis j’voudrais pas lui donner des idées, tu vois ? » elle me lance un regard mutin en riant comme une petite hyène démoniaque derrière sa main comme si j’étais sensé saisir la réf sauf que je saisi rien du tout. J’ai envie de dire « sans mentir les idées il les a probablement déjà hein » mais j’vais pas casser son délire. En plus elle m’en laisse pas l’occasion, redevenant brusquement très sérieuse. Je fronce les sourcils par mimétisme chelou, comme si la situation était réellement grave. What’s the beef fam? « Avec un risky text tu joues quitte ou double. Tu sors un truc un peu osé et soit tu gagnes parce que t’as son attention, soit tu perds et euh… ben Steve a pas tort, au fond tu perds ton estime, et peut-être même ta relation ! » Putain les gens se prennent réellement la tête à ce point pour des putains de textos ? Je commence à repenser a tous les « risky texts » que j’ai potentiellement pu recevoir et auxquels j’ai potentiellement mal réagi parce que j’avais pas calculé que c’était un risky text justement et que la personne de l’autre côté avait tout donné et attendait une réponse avec un pied en dehors de la fenêtre. Merde, je me sens con maintenant. Aisling a les yeux écarquillés pour insister sur le sérieux de la situation et je culpabilise encore plus. « Ah ouai, carrément… » je marmonne, un peu mal à l’aise. Ensuite elle me colle brusquement son téléphone sous le nez et j’ai un mouvement de recul. Putain faut pas qu’elle m’attaque comme ça elle j’ai failli attraper son bras au vol et lui brouiller le poignet au passage. « Là par exemple j’pourrais lui envoyer pourquoi tu m’as pas répondu ? avec un smiley triste, peut-être même un cœur brisé…  mais bon surement qu’il a une bonne raison alors j’ferais mieux d’tenter un truc genre devine de qui j’ai rêvé la nuit dernière ? smiley clin d’œil, smiley cœur – c’est important tu vois pour qu’il comprenne que c’est de lui, sous-entendre que c’était sexy et puis alors s’il veut savoir il sera bien obligé de répondre ! Oh, puis j’pourrais même ajouter et devine ce qu’on faisait… et bam je conclue avec un ange… » Je cligne des yeux en regardant son écran et mon regard remonte vers elle. J’ai envie de lui dire qu’écrire à un mec « j’ai rêvé de toi » ça suffit largement à ce qu’il s’imagine que c’était forcément un rêve de cul mais un jour Robin m’a dit que c’était pas évident et parfois elle rêvait qu’elle les étouffait avec des pissenlits plutôt, ça m’avait humbled.  Aisling me regarde. Je la regarde. Elle me regarde. Je la regarde. « Alors, t’en penses quoi ? » Ah, elle voulait que je dise un truc. Je baisse les yeux vers le téléphone en me réinstallant sur ma chaise pour m’y affaisser encore plus. J’en pense quoi ? J’en pense rien. Si, j’en pense qu’elle se prend vachement la tête pour des conneries mais ça… « OH MON DIEU ! » Elle hurle d’un coup dans un chuchotement. Faut le faire pour hurler dans un chuchotement ça demande une certaine maitrise de sa panique mais Aisling y arrive sans problème, les yeux écarquillés, les mains tremblantes. « Quoi ? » Je demande en me redressant, sourcils froncés, limite inquiet, non regard passant de son visage défait à son portable qu’elle éteint brusquement pour le jeter dans son sac. Elle a reçu une mauvaise nouvelle ? Y a un problème ? Il se passe quoi ? « Paige a raison, j'suis pathétique ! » J’hausse Les sourcils. Pourquoi elle parle de Paige ? Quand est ce que Paige lui a dit qu’elle était pathétique ? Elle se prend la tête entre les mains et moi comme un con plein de confusion je baisse encore les yeux vers le portable d’Aisling comme si elle aurait pu recevoir un texto de ma femme l’insultant gratuitement. « N’avons-nous pas tenté de te retenir ? » Steve qui reprend du service. Pourquoi il a l’air de savoir exactement ce qu’il se passe lui ? C’est moi qui suis complètement teubé ou ? Et merde il peut arrêter de dire “Nous” comme si on était sur la même longueur d’onde, déjà ? Ensuite je fais 1+1 et j’ai une ampoule qui s’allume dans le cerveau : elle a envoyé le texto sans faire exprès. Aaaah… je regarde Aisling avec les yeux plats, rassuré mais vaguement saoulé d’avoir paniqué comme un con pour rien. Elle a envoyé un smiley clin d’œil smiley cœur smiley ange à son potemec qu’elle connaît depuis des années et elle panique comme si c’était la fin du monde. Putain ça doit être chaud de ressentir les choses aussi intensément. Ensuite une détonation sourde éclate en face de moi et je me crispe tout entier. Quand je tourne la tête je vois que c’est Larry qui a juste frappé dans ses mains et je dé-serre mes dents. Un fou lui. J’ai failli lui balancer ma chaise dans la gueule. « Je sens beaucoup d’énergies ce soir, nous allons essayer de les canaliser avec des exercices de confiance et de relaxation. Rassemblez-vous en petit groupes de quatre… » Putain, c’est quoi ce nouveau délire ? Je me frotte le visage dans les mains, par lassitude et aussi pour essuyer la sueur froide que ce claquement de main à la con a fait perler sur mon front. J’aime pas les bruits et les mouvements brusques, pourquoi tout le monde a décidé de me faire chier aujourd’hui ? Autour, les pénitents se prêtent au jeu bien volontiers en débarrassant les chaises. Je reste assis encore un moment avant de soupirer et de lever mon cul à reculons. Aussi sec Steve arrache la chaise et vu la rage qu’il y a mit j’ai comme l’impression qu’il aurait bien aimé la tirer quand j’étais encore dessus pour que je me casse la gueule. Je souffle par le nez ce qui est ma version d’un rire. Taré. Ensuite je tourne la tête pour regarder l’assemblée et je manque de sursauter en voyant Aisling collé à moi. Merde je l’avais pas vu venir ce petit spectre flippant. Enduite Steve se ramène d’une démarche boudeuse, mains dans les poches, biscuit dans la bouche et il se calle à côté de nous. Je capte seulement maintenant qu’ils sont entrain de faire les groupes et qu’on forme à nouveau un trio de connards. J’ai un vague sentiment de déjà vu et j’arrive pas à mettre le doigt dessus. Ensuite je me revois au lycée avec Robin et Ryder que je prenais toujours dans mes teams au sport même si j’étais le seul qui gérait et qu’ils étaient vraiment à chier. Je sens un vague sourire nostalgique étirer mes lèvres. Sauf que là c’est pas du sport et c’est pas le lycée et c’est pas mes potes. C’est Confiance et Relaxation dans le sous-sol d’une église sordide avec des tarés de DDA. Mon sourire fane aussi sec. Je croise les bras et je me masse les sinus - dans quelle merde je me suis encore embarqué. « Allons, bien sûr que nous allons te trouver des partenaires… y’a-t-il un groupe de trois ? Ah ! Voilà, très bien ! » Je relève la tête pour voir Larry nous coller un nouveau mariole dans les pattes que je connais pas et qui nous regarde avec son front trop grand et sa tête pas nette. T’es qui toi ? tu m'fous les glandes, pi t'as rien à foutre dans mon monde, arrache-toi d'là, t'es pas d'ma bande, casse-toi, tu pues, et marche à l'ombre ! « Aisling, Phoenix, Steve, voici Jesse. Je vous laisse faire connaissance. » Personne bouge. Je sais pas ce Larry s’imaginait en disant « faire connaissance », mais clairement, on le fait pas. « Quelle connerie. » grommelle le gars et je me détends un brin. On est d’accord. « La négativité n’a pas sa place parmi nous, jeune homme. Car sans espoir, pouvons-nous seulement avancer ? » Steve et sa grande gueule. Je prends une inspiration, les mains dans les poches. Grand Front regarde Steve et un soupire nerveux étire ses lèvres. « Pourquoi tu parles comme ça toi ? T’es attardé ou un truc du genre ? » Steve rougit jusqu’à la racine des cheveux tout en haussant les sourcils pour continuer de se donner un air détendu. Il ouvre la bouche et je m’attends à ce qu’il balance un truc du genre « la bave de la chaussette de merde n’atteint pas le blanc Stevy »… mais cette fois aucun son n’en sort. C’est une première. « C’est bon vos gueules » je lâche pour qu’on en finisse et pas pour défendre ce crétin de Socketman. « Nan mais j’dis pas ça méchamment ! » fait l’autre et je sais pas si il est involontairement con ou sournoisement con mais si je sais bien une chose c’est que j’en ai rien à foutre. « Bien ! Tout le monde est prêt ? C’est parti mes cookies ! » Merde du coup j’ai pas écouté les consignes de Larry. Faut faire quoi ? Je remarque un tableau derrière lui où il a prit soin de noter les consignes sous formes de tirets et je réalise deux choses 1) j’ai pas la vision de mes 20 ans et ça me fait chier je dois plisser les yeux pour lire 2) je comprends rien à ce qu’il y a écrit. Blason ? Storyline ? C’est quoi cette merde ? Il a expliqué à le vitesse de la lumière ce maniaque ou il s’imagine qu’on connait déjà tous le bail ? À tous les coups c’est pas le première fois qu’ils font ça et je me retrouve juste comme un con parce que j’ai séché. Typique. Bon y a quoi d’autre ? « Exercice de confiance » avec un petit bonhomme illustré qui tombe dans les bras d’un autre. Complètement con. Mais ça je sais faire. « Je propose que nous commencions par- » « Bon qui me tombe dans les bras ? » je fais en me retournant vers le groupe de bouffons qui me regardent avec des yeux de merlans frits. « Je sais déjà qu’aucun d’entre vous peut me rattraper alors on va même pas essayer mais moi je vous rattraperai. L’exercice se base sur la force physique donc c’est con et biaisé, même si au delà de votre absence total de muscle j’ai aucune confiance en vous, c’est pas le sujet : personne finit avec le cul par terre aujourd’hui. Allez, Stevou, tu commences. » Ils ont du mal à se mettre en mouvement alors je donne une tape sur l’épaule du plus costaud pour mettre tout le monde en confiance. « Je… je ne sais pas. Ce n’est pas la règle. Et puis, je ne suis pas très à l’aise avec - » « J’te rattrape. » Je le coupe en le regardant droit dans les yeux, parce que je doute absolument pas de moi, et que j’ai pas que ça à foutre d’attendre qu’il débâte avec lui-même. Mon coup de pression a l’air de marcher, il se met de dos, croise les bras comme une momie, ferme les yeux, murmure quelque chose qui ressemble à une prière… et se laisse tomber en arrière. Je me frotte le nez, remonte mon jean, et comme promis, je le rattrape sous les bras. « Oh mon Dieu ! » il s’écrit comme s’il avait vu la vierge. Moi qui me tournais déjà vers Aisling pour enchaîner je tourne la tête vers Steve qui me fixe étrangement (Ah c’est moi la vierge) « Merci, Phœnix ! J’ai cru que j’allais mourir ! » Ah ouai quand même. Je lui tape gentiment le dos « Tu s’rais probablement pas mort gros. Bon à qui le - » Je me retourne vers les deux autres zouaves et je m’arrête direct en voyant Grand Front essayait d’agripper Aisling pendant qu’elle tente timidement de le repousser. Mon sang fait qu’un tour, je chope le nain par le col  « Tu fais quoi toi ? » « Woh woh woh, mec, relax ! On fait l’exercice, c’est tout ! » je jette un coup d’œil à Aisling pour avoir confirmation et sa tête de mulot laisse deviner qu’elle était clairement pas à l’aise. « La touche pas » je relâche le type qui manque de trébucher au passage. « T’es sérieux ? En quoi c’est différent de ce que t’as fait avec le gros ? » se défend la petite frappe et je me retourne vers lui. J’ai envie de dire lui c’est un mec et me casse pas les couilles mais il a pas totalement tort. « Bon à toi » je fais pour avancer. « C’est mort mec, tu vas me faire tomber exprès ! » je le regarde, il me fatigue  « Non parce qu’on a pas cinq ans et tu me connais pas mais quand je dis quelque chose je l’honore toujours. Je vais pas te laisser tomber comme une baltringue. Si tu me casses les couilles on pourra aller s’arranger dehors par contre » Son front cireux devient encore plus cireux et il se met à ricaner en regardant autour de lui comme s’il attendait que ses potes rient avec lui sauf qu’il est tout seul. Il croise les bras, sur la défensive. « J’vais pas faire ça mec, c’est des conneries ! » « Comme tu veux » je me désintéresse de lui et je me tourne vers Aisling. « T’es prête Bambi ? »

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [2]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : Jordan [2] ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
DC : Jameson la louve
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyJeu 26 Mai 2022 - 2:23



Everybody's on drugs
Phoenix & Aisling


Save yourself is what I'm telling you, 'cause nobody else really has a clue. Into your veins, vein, like heroin. Accept the pain, pain, just to feel again, feel again. Everybody wants some, everybody gets none from me, 'cause everybody's on drugs.
« Pourquoi tu parles comme ça toi ? T’es attardé ou un truc du genre ? » Il aboie comme un chien méchant et le cœur d’Aisling se serre aussitôt. Il a une énergie nerveuse, un genre d’agressivité sous-jacente qui lui donne envie de se planquer encore un peu plus derrière Phoenix. D’ailleurs, c’est ce qu’elle fait. Steve, lui, semble toujours chercher sa répartie perdue quand Phoenix intervient sobrement : « C’est bon vos gueules. » Aussitôt l’autre hausse les sourcils, ce qui agrandit étrangement son front, et lève ses paumes devant lui. « Nan mais j’dis pas ça méchamment ! » L’air de trouver l’argument du nouveau venu un peu léger, Steve esquisse une moue peu convaincue. N’empêche que pour une fois, c’est justifié. « Bien ! Tout le monde est prêt ? C’est parti mes cookies ! » Larry, tout plein d’entrain et vraisemblablement déterminé à sauver la soirée malgré les énergies qui perturbent la séance depuis tout à l’heure. Les dents plantées dans sa joue à la recherche de petites peaux qu’elle pourrait sciemment mastiquer, Aisling jette un coup d’œil anxieux aux autres groupes qui se lancent dans les différents exercices. Blason, storyline, exercice de confiance. Un froid désagréable s’épand dans sa poitrine et fourmille sous sa peau. Il n’y aurait que Phoenix, elle lui raconterait sa vie sans hésiter, sans filtre ni regrets. Parce qu’il a déjà gagné sa confiance il y a des années, et qu’avec lui, elle se sent en sécurité. Avec Steve elle se montrerait déjà un peu plus prudente mais à la rigueur ça pourrait passer. Parce contre Jesse, le petit dernier… son air de putois mécontent lui semble bien trop malveillant. « Je propose que nous commencions par- » Pas l’exercice de confiance, pas l’exercice de confiance, pas l’exercice de confiance… Hélas Steve n’a pas le temps de terminer sa suggestion que Phoenix le coupe avec aplomb. « Bon qui me tombe dans les bras ? » Trahie, Aisling lui renvoie un regard méfiant et vaguement réprobateur. « Je sais déjà qu’aucun d’entre vous peut me rattraper alors on va même pas essayer mais moi je vous rattraperai. L’exercice se base sur la force physique donc c’est con et biaisé, même si au-delà de votre absence totale de muscle j’ai aucune confiance en vous, c’est pas le sujet : personne finit avec le cul par terre aujourd’hui. » Elle voudrait lui dire qu’en fait ils sont censés tous travailler ensemble pour se rattraper, qu’ils seraient donc trois à le réceptionner. Elle voudrait ajouter que le but de l’exercice c’est justement d’apprendre à se laisser aller. Mais ses lèvres restent sagement fermées. Parce qu’il y a quelque chose de rassurant dans la façon dont Phoenix prend les choses en mains et assure aux trois autres que personne ne finira par terre. Elle sait qu’il est sérieux et elle le croit. Et si quelqu’un dans ce groupe doit poser ses mains sur elle pour la rattraper autant que ce soit lui, qu’elle ait une chance d’éviter la crise de panique. Elle hésite même à se proposer, pour en finir une bonne fois pour toutes, mais Phoenix a d’autres idées : « Allez, Stevou, tu commences. » Pris de court, ce dernier bafouille et proteste, tente de rappeler les règles et les lois, le but de l’exercice et la parole sacrée de La Méthode. « J’te rattrape. » Insiste Phoenix d’un ton qui laisse bien entendre que la décision est prise. Visiblement ça fonctionne aussi bien sur Steve que sur elle parce qu’il prend une grande inspiration, hoche la tête d’un air résigné et tourne sur lui-même, les bras contre sa poitrine.  

Ses lèvres laissent échapper un genre de prière, ses yeux se ferment, et il s’affaisse sans prévenir. Ça ne semble pas déconcerter Phoenix, qui trouve le temps de réajuster son jean avant de le rattraper tout en souplesse. « Oh mon Dieu ! » Il expire, et Aisling ne peut s’empêcher de penser que pour une fois, elle n’aurait pas dit mieux. « Merci, Phœnix ! J’ai cru que j’allais mourir ! » Steve, il est un peu dramatique, comme beaucoup d’autres addicts en rédemption ici. Un sourire à demi moqueur au coin des lèvres, l’irlandaise se demande si ce n’est pas un peu pour ça qu’elle s’y sent à sa place. Alors elle applaudit timidement, s’arrête bien vite en voyant que personne ne l’imite et que le type au grand front la regarde avec un rictus bizarre. Les joues brûlantes, elle se tourne vers Phoenix et tente de se concentrer sur ses sages paroles (« tu s’rais probablement pas mort gros ») mais voilà que le nouveau la colle e et éclipse la voix rassurante du boxeur par ses intonations criardes. « Bon à ton tour qu’on en finisse. » Les yeux agrandis par l’horreur, elle voit sa main se rapprocher de son bras, étouffe le cri qui cherche à lui échapper et esquive délicatement son geste d’un petit pas sur le côté. « Euh… n-non. C’est bon… je- j’préfère le faire avec- » Phoenix. Phoenix qui apparaît d’ailleurs de nulle part et empoigne le nerveux par son collet. « Tu fais quoi toi ? » Les yeux écarquillés, le cœur en vrac, elle savoure la petite chaleur rassurante qui se disperse dans sa poitrine en le voyant prendre ainsi sa défense. L’autre s’agite, se la joue un peu cool un peu inquiet à la fois, proteste, mais le grand blond ne laisse pas passer. « La touche pas. » La chaleur laisse place à un genre de fierté et c’est avec un petit froncement de sourcils délicat qu’elle se redresse, ravie de cette règle qui donne au boxeur un air de grand frère protecteur. C’est sûr que son père l’aurait adoré, avec son courage et ses principes un peu chevaleresques.

La pensée la perturbe assez pour qu’elle n’entende qu’à moitié les élucubrations de Jesse qui tente toujours de faire entendre son point de vue. « C’est mort mec, tu vas me faire tomber exprès ! » Un petit ricanement lui échappe alors qu’elle imagine la scène avec un peu trop de plaisir jusqu’à ce que la remarque de Phoenix la rappelle brusquement à l’ordre : « Non parce qu’on a pas cinq ans et tu me connais pas mais quand je dis quelque chose je l’honore toujours. Je vais pas te laisser tomber comme une baltringue. Si tu me casses les couilles on pourra aller s’arranger dehors par contre. » Elle le dévisage de ses grands yeux impressionnés, se demande comment il fait pour être si droit et sûr de lui, si charismatique et puis aussi pragmatique. « J’vais pas faire ça mec, c’est des conneries ! » Se rebiffe l’autre en regardant tout autour de lui, à la recherche d’un soutien imaginaire qui ne vient pas. « Comme tu veux. » Et comme ça le nerveux au front ciré est oublié et Phoenix braque son regard dans le sien. « T’es prête Bambi ? » D’abord, elle ne réagit pas, se contente de le dévisager en clignant bêtement des yeux. Et puis elle remarque ses paumes tendues dans sa direction et un éclair de panique la traverse. « Euh… c’t-à-dire que… j’dois aller aux toilettes ! » Le cœur s’écrase contre sa poitrine tandis qu’elle cherche des yeux une porte qui pourrait ressembler à des sanitaires où s’enfermer le temps que l’idée lui passe. Mais il n’y a rien. Ils sont dans un foutu sous-sol au milieu de nulle part et les chiottes publiques les plus proches sont au bout de parking craignos au fond duquel ils sont terrés. Finalement c’pas si mal de s’laisser tomber dans les bras d’Phoenix… elle songe en déglutissant. « Bon ok... c’est pas vrai. » Une moue bougonne se dessine au coin de ses lèvres alors qu’elle croise les bras, butée. Devant l’air perplexe de Phoenix, elle précise : « J’vais pas t’pisser dessus, promis. » Un sourire étire brièvement ses lèvres quand elle repère l’éclat d’humour dans son regard pâle. Ça va l’faire. La pensée la traverse alors qu’elle se retourne en prenant une petite inspiration. Ça va l’faire. Elle se répète en fermant les yeux.

Comme l’avait fait Steve, elle entrouvre les lèvres pour articuler une petite prière, mais plutôt que de la destiner à l’adversité, c’est à Phoenix qu’elle s’adresse. « Est-ce que tu peux… genre… m’rattraper par les épaules ? » Voilà un contact qu’elle devrait supporter. Pas la taille, ni les flancs, qui donnent trop de possibilité d’attraper par erreur la chair tendre de son ventre ou de ses seins. Ouai, les épaules c’est bien. Elle songe avec une petite inspiration déterminée pour se donner du courage. Et comme Steve avant elle, Aisling se laisse tomber en arrière. Son cœur remonte dans sa poitrine et ses bras se crispent, ses muscles l’implorent de se retourner, de se rattraper. Mais avant que le moindre réflexe ne vienne supplanter à sa volonté, les paumes fermes et chaudes de Phoenix se placent sur ses omoplates et stoppent tranquillement sa chute. « Oh mon Dieu ! » Elle jubile alors en sautant sur ses pieds avant de se retourner pour braquer ses yeux émerveillés sur le visage du grand blond. « T’as vu ça ? C’était dingue !! » L’adrénaline courre encore dans ses veines et l’envie de recommencer la démange. P’t-être que j’pourrais lui dire que j’l’ai mal fait, qu’j’avais pas confiance encore mais que maintenant j’suis prête… Elle est sur le point de plaider sa cause quand Larry les rejoint, un petit air satisfait sur son visage. « Bien, très bien ma colombe ! » Elle rougit de plaisir et lui rend son sourire, qui s’efface un peu alors que leur mentor reprend tranquillement. « Bon idéalement j’espérais que vous laissiez tout le groupe vous rattraper mais… c’est un début. Tout le monde est passé ? » Le silence à tout juste le temps de s’installer quand, prise d’une inspiration douteuse, Aisling murmure : « Nan, lui il est pas passé. » Du coin de l’œil, elle repère l’animosité froide du nouveau venu et regrette aussitôt sa remarque. Surtout que Maintenant, Larry les invite tous à se rapproche et à se tenir les mains pour réquisitionner le paquet. J’aurais mieux fait d’la fermer… Steve s’exécute sur le champ, Phoenix et elle se rejoignent à petits pas hésitants. Le type au grand front s’énerve et vocifère, menace de quitter la réunion sur le champ, ce à quoi Larry prend un petit air blessé avant de souffler. « Je ne peux pas te retenir, il faut avoir envie d’être ici pour que cela soit utile. » Un ange passe, et la tension est si épaisse qu’on pourrait la couper au couteau. Aisling est certaine que Jesse va attraper son hoodie jaune et rouge et se faire la malle. Son visage prend une teinte pivoine, ses yeux luisent et ses lèvres sont si crispées qu’il ressemble à une cocotte-minute sur le point d’exploser. Mais contre toute attente, il prend une grande inspiration et lance un vague « P’tain » résigné qui sonne comme une défaite en se passant une main sur le visage.

L’instant d’après, il se tourne vers le mur du fond et son t-shirt moite retombe entre leurs mains. « Il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide, ni de s’appuyer sur les autres. » Philosophe Larry en l’aidant à se redresser avant de lui tapoter amicalement l’épaule. « Bien, maintenant que tout le monde est passé, vous allez faire l’exercice du blason. » Les yeux de Steve se posent sur Aisling, puis sur Phoenix, puis sur le nerveux, il ouvre la bouche et pendant un instant, elle est persuadée qu’il va cafter et exiger que le boxeur se laisse tomber dans leurs bras. Mais il n’en fait rien, hoche plutôt la tête et souffle dans un soupir chargé d’importance : « D’accord, je leur expliquerai. » Parce que Steve, il est ici depuis des années, et il n’en est pas à son premier blason, comme en témoigne son air grave et inspiré alors qu’il distribue à chacun une grande feuille et une poignée de marqueurs. « Sans savoir qui nous sommes et d’où nous venons, pouvons-nous seulement savoir où nous allons ? » Qu’il lance pompeusement en débouchant un feutre bleu marine. « C’est cela que le blason nous indique. » Méthodiquement, il dessine un rectangle en haut de sa feuille et coupe le reste en quatre parties. « Tout en haut, on écrit notre devise. La mienne c’est : je sème les erreurs comme le petit poucet sème ses pierres et ainsi retrouve mon chemin. » Impressionnée par ce concept imagé, Aisling ne peut toutefois s'empêcher de grommeler intérieurement : s’tu pouvais éviter de semer tes pierres sur l'chemin des autres c'est sur que moi j'trébucherais moins... « Ensuite vous représentez votre objectif, ce qui vous agace le plus, votre rêve le plus fou et votre plus grande peur. » Du bout de son marqueur, il désigne les quatre cases avant de s’intéresser à l’espace sous la feuille. « Et puis là, un objet qui vous représente. Des questions ? » Des questions, Aisling en a plein et aucune qu’elle ne pourrait articuler. Alors elle marmonne un petit non-non, s’empare de sa feuille et de ses feutres puis s’installe sur le sol aux côtés de Phoenix. Les sourcils froncés, elle se mordille les lèvres en réalisant qu’elle n’a pas de devise, pas d’objectif, beaucoup de choses qui l’agacent, des rêves qu’elle ose à peine effleurer et une peur si profonde et si viscérale qu’elle ne parvient même pas à la visualiser. « Phoenix ! » Elle appelle à voix basse. « Tu vas mettre quoi toi ? » Les sourcils froncés, elle se contorsionne, essaie de copier, sursaute quand Steve la rappelle brusquement à l’ordre. « Aisling, pourras-tu seulement te retrouver si tu ne te cherches que chez les autres ? » Les joues brûlantes, elle secoue la tête et plonge nerveusement sur la feuille qu'elle s’efforce de remplir sincèrement, une case après l’autre. Et si celle de la devise reste vide, le reste se remplit peu à peu. Dans la première, une colombe pour représenter la paix et la sérénité. Dans la deuxième, le regard des autres qui semble l’étrangler. A la troisième elle réserve un cœur esquissé d’une main appliquée. Et dans la dernière, une petite silhouette esseulée dans un espace si grand qu’il en devient effrayant. « Pssst Phoenix, c'est quoi l'objet qui t'représente ? » Elle chuchote à nouveau, plus par curiosité que par réelle envie de lui piquer ses idées. C’est qu’elle a du mal à visualiser comment des objets pourraient les incarner. Sauf que brusquement ça la frappe : elle n’a même pas à l’inventer tant ces mots ont été utilisés pour la décrire au cours des années. Une poupée. Une jolie poupée de porcelaine à la peau toute craquelée.  

Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyDim 12 Juin 2022 - 5:13


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“Kill yourself is what they said to me I'm already dead, just differently They say God is real, I disagree 'Cause if that were true Then we'd all be free, all be free. Running from something that's killing me Dealing with such an uncomfortable feeling Beginning to feel the hostility from my ability of slowly becoming the villain” @Aisling Hayes

« Euh… c’t-à-dire que… j’dois aller aux toilettes ! »
« Hin hin hin » le ricanement crétin de Front Cireux en arrière-fond. Je prends même pas la peine de lui jeter un regard las mais ça l’empêche pas de continuer sur sa lancée merdique et de marmonner « comme quoi, jouer les héros ça t’garantis pas la go » c’est sorti droit, comme un slogan publicitaire complètement con qu’il connaît par cœur et j’espère que c’est pas parce qu’il le sort régulièrement en se croyant malin. Je garde mes yeux sur Aisling qui regarde partout autour d’elle en recommençant à hyper ventiler. Je sais qu’elle est pas à l’aise avec les contacts physique, avec les hommes surtout. Avec Robin elles se jettent régulièrement dans les bras l’une de l’autre sans hésitation, mais le reste, y a un truc qui passe pas. Je lève la main pour lui désigner les chiottes au bout du parking histoire qu’elle puisse partir et à son retour on fera comme si l’exercice s’était déjà passé. Mais elle se reprend elle-même « Bon ok... c’est pas vrai. » Elle avoue à la surprise de personne. Elle a l’air d’une gamine boudeuse qui vient d’être prise la main dans le sac et à qui on demande des comptes. Sauf que personne lui demande rien et elle est toute colère pour rien. Sauf si c’est le petit Jésus qui l’a regardé de travers et qui la juge, ça j’sais pas. « J’vais pas t’pisser dessus, promis. » « ‘appreciate that » Exit la moue boudeuse, une lueur mutine a repris place partout sur sa p’tite face.

Steve style, elle ferme les yeux et ouvre la bouche comme pour murmurer une prière. Cimer les mecs la confiance règne. Mais en fait c’est pas Dieu qu’elle supplie de pas la laisser tomber, c’est à moi qu’elle demande de la retenir par les épaules. J’fais une moue blasée vers le bas qui dans mon langage inaudible de vieux con veut dire “Ouai s’tu veux” et je sors mes mains de mes poches. Elle me tourne le dos, se laisse tomber et je la soutiens avec le plat de mes paumes sur ses omoplates. Heureusement qu’elle est légère comme une grappe de raisin sinon j’aurais galérer à tenir ma promesse initiale vu la pause foireuse. « Oh mon Dieu ! » même réaction que Steve décidément ces deux-là y a vraiment un truc. « Appelez moi Phœnix » la disquette de vieux branleur que je glisse avec un sourire sincère, parce qu’il fallait pas qu’elle s’inquiète. « T’as vu ça ? C’était dingue !! » Elle jubile comme une gamine qui veut refaire un tour de manège. J’hausse les sourcils comme un daron indulgent l’air de dire « Ouai ? Cool »

« Bien, très bien ma colombe ! » Larry qui s’amène avec les bras derrière le dos pour rôder autour de nous comme un vautour de la bienveillance. En face, Aisling roucoule d’aise et de flatteries. « Bon idéalement j’espérais que vous laissiez tout le groupe vous rattraper mais… c’est un début. » Ah… effectivement ça fait plus de sens ouai. Je me gratte la tête.  « Tout le monde est passé ? » Ouai ma couille tranquille. C’est ce que le silence laisse entendre en tout cas, jusqu’à ce que - « Nan, lui il est pas passé. » Je tourne la tête vers Aisling. Merde, le faon est un rat. C’est un putain de rat. Je suis tellement choqué que j’entends pas ce que raconte Larry et je suis pas tellement surpris quand je tourne la tête pour le voir lui et Steve entrain de se tenir la main. Ensuite je réalise qu’ils veulent que je fasse pareil en joyeuse ronde du bonheur et je suis moins chaud direct. Front Cireux pareil, ça le botte pas des masses cette petite sauterie improvisé. « Je ne peux pas te retenir, il faut avoir envie d’être ici pour que cela soit utile. » Jure ? On se casse ? Front Cireux fulmine, ses oreilles y a de la fumée qui en sort, il transpire à grosse goutes, aussi rouge que son sweat, juré. Ça va cousin ? Tu veux t’asseoir ? Je sais pas à quoi il joue jusqu’à ce qu’il se mette de dos et se laisse tomber et je comprend qu’on est sensé tous le rattraper. Ah merde attends ! Je me réveille et je tends une main pas motivée mais présente néanmoins et j’aide les cul bénis à le réceptionner. Je suppose que la morale que Larry aimerait qu’on en tire c’est une genre de révélation les yeux brillants que l’union fait la force et c’est plus facile à plusieurs et patati et patata. Sauf qu’en vrai ça change que dalle, j’dirais même que si j’avais pas eu à éviter la main maladroite de Steve qui s’est jeté vers la mienne j’aurais pu rattraper le pénible plus facilement. Bref, le groupe c’est que des emmerdes supplémentaires à gérer. « Il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide, ni de s’appuyer sur les autres. » allez c’est parti… je m’attends à ce qu’il se lance encore dans ses citations de merde mais il s’arrête là. Ah « Bien, maintenant que tout le monde est passé, vous allez faire l’exercice du blason. » Je croise le regard de merlan frit de Steve qui est braqué sur moi. Il a quoi lui ? Il regarde les autres, ouvre la bouche, et je suis persuadé qu’il va tout rapporter comme un bon gros rat lui aussi mais il en fait rien, referme la bouche et soupire comme s’il venait de prendre une importante et lourde décision. J’ai envie de me marrer. Quel putain de cirque. « D’accord, je leur expliquerai. » il annonce d’un air solennel. « Sans savoir qui nous sommes et d’où nous venons, pouvons-nous seulement savoir où nous allons ? » Mon sourire moqueur devient vraiment difficile à réprimer. Il m’aide pas ce fou. « C’est cela que le blason nous indique. » Ah merde attends c’était ça les explications. Il a dit quoi ? Qui on est ? Des connards de toxico, ok. D’où on vient ? De la merde. Où on va ? Dans le mur. Allez c’est plié. Mais Steve a une autre idée en tête et avec ses airs de profs il se met à dessiner sur le tableau en épiloguant « Tout en haut, on écrit notre devise. La mienne c’est : je sème les erreurs comme le petit poucet sème ses pierres et ainsi retrouve mon chemin. » C’est nul. Nan mais faut le dire. C’est nul. En plus venant du gars qui passe sa vie à juger les autres (aka Aisling) au moindre faux pas, un peu léger. « Ensuite vous représentez votre objectif, ce qui vous agace le plus, votre rêve le plus fou et votre plus grande peur. » Je croise les bras, cet exercice commence déjà à me taper sur le système. Ça sert à rien de se regarder le nombril à la loupe, dé-zoom un peu gros, arrête de penser qu’à ta gueule, ça ira mieux (venant du mec qui passe son temps à se morfondre sur sa vie de merde. Eh j’ai jamais dis que j’étais un exemple p’tit con !) « Et puis là, un objet qui vous représente. » Un objet qui vous- pfffff je soupire et je laisse ma tête tomber en arrière avant de me frotter bien fort le visage pour me réveiller de ce cauchemar foireux. « Des questions ? » Ouai, il est quelle heure ? J’veux rentrer chez moi. Mais aussi sec Aisling saute sur les feuilles et les stylos, m’en colle un paquet dans les mains et nous précipite sur le sol où elle commence déjà à réfléchir furieusement. Bon… je prends une grande inspiration lasse et je commence à recopier proprement ses petites cases de merde, ce sera déjà ça de prit. Bon alors, une devise… je réfléchi pas longtemps, y en a une qui s’impose d’elle-même, celle qui était écrit sur une bague que j’ai arrêté de porter y a de ça des années : « loyauté, honneur, respect » je me sens comme un putain d’hypocrite en l’écrivant parce que j’ai plus grand chose d’honorable ni de respectueux et ma loyauté j’ai personne à qui la donner mais j’ai pas envie de me faire chier à en trouver une autre alors c’est ce que je me regarde marquer. « Phoenix ! »  le chuchotement strident d’Aisling qui me donne pas un petit coup de coude comme une gamine qui cherche à tricher mais presque. Je tourne la tête vers elle. « Hm ? » « Tu vas mettre quoi toi ? » J’sens un sourire amusé étirer le coin de mes lèvres et je lui montre ma feuille. « Aisling, pourras-tu seulement te retrouver si tu ne te cherches que chez les autres ? » Steve et ses grandes phases à la con. « Tu t’cherches bien dans ton Big Joe toi, ça fait quoi ? » je rétorque parce qu’il me gave. « Cela n’est pas pareil » il répond en se redressant, un doigt en l’air. Puis comme il doit pas avoir masse d’argument pour illustrer son propos il s’en arrête là et on le croira sur paroles. J’insiste pas parce que j’en ai rien à battre. Bon allez, la suite. Mon objectif… Me casser d’ici au plus vite. Nan, allez. J’en ai pas. Je tire un trait sur ma case. Ensuite je rebranche mes neurones et j’écris par dessus le trait « être à la hauteur pour ma fille » on sait jamais, ça se trouve Front Cireux c’est un assistant social sous couverture (couverture balaise mais eh, jamais trop prudent). Et puis ça pourrait pas être plus vrai, de la sincérité en veux-tu en voilà. Deuxième case, je suis chaud là. « Ce qui vous agace le plus ». Les cons. Easy ça. Troisième case. « Votre rêve le plus fou » Been there done that. On enchaîne. « Votre plus grande peur » Je me marre tout haut comme un taré. Mais à ce stade vaut mieux en rire. Been there done that. « Ta mère » j’écris, diplomate. Après… « Pssst Phoenix » « Hm » « C'est quoi l'objet qui t'représente ? » Ah ouai, c’était ça. J’hausse les sourcils, pas inspiré. « Si j’dis une bouteille de gnôle vide tu crois ils nous tapent une syncope ? Vas-y tant pis je suis un putain génie j’fais ça » et, joignant les geste à la parole, c’est ce que j’écris dans la dernière case, fier de mon coup. Après tout c’est ce qui a décoré mon appart pendant de nombreux mois. Voilà. C’est fait. Je repose le stylo et la feuille par terre et je croise les bras, regardant autour de moi comme un bienheureux. Ensuite mes yeux s’arrêtent sur la feuille d’Aisling et j’vois que dans les cases elle a fait ses réponses sous forme de dessin. Ah c’était ça qu’il fallait faire ? C’était écrit où ? Instructions pas claires. Ils ont cru qu’on était en maternel ? Ils ont cru qu’ils allaient comprendre quoi que ce soit si je m’étais tenté au dessin ? Nan crois moi c’est mieux comme ça.

« Avons-nous fini ? » Se questionne alors Steve et ça fait un peu chelou comme formulation. « Phœnix, oserais-tu commencer ? » Hein ? Il présente une chaise devant eux. Ah parce qu’il faut montrer ça à tout le monde en plus ? Putain la pudeur ils connaissent vraiment pas. Pendant ce temps Steve me fixe avec les yeux plissés et on sent là son besoin de rétablir la balance de la justice par rapport à l’immense fleur qu’il m’a fait y a 3 minutes de ça en me laissant ne pas les écraser. Je soupire. « Okay Stevie » Je me lève, je prend la chaise, je la retourne pour m’assoir dessus façon cow-boy et je montre à la classe ma super œuvre d’art. Et puis… rien d’autre. « Phœnix ? » reprend Steve de sa voix irritante. « Steve ? » je réponds de ma voix irritée. « Pourras-tu nous expliquer ce que tu as écris ? » « Vous savez pas lire ? » « Bon. Pourras-tu nous expliquer le lien entre ton objectif et ta devise ? » Je cligne des yeux. Parce qu’il faut que je fasse des liens en plus ?! Je perd un peu de ma superbe. Je regarde ma feuille. Être à la hauteur pour Leila… Loyauté honneur respect… eeeh ! ça se tient. Je sens un grand sourire fier de moi étirer mes lèvres « Être à la hauteur pour ma fille grâce à des bonnes vieilles valeurs ! » Je réponds, content. « Intéressant, très intéressant ! » Susurre Larry dans mon dos en se tenant le menton et je l’avais pas vu venir. Frérot est tellement extravertie qu’il supporte pas d’être exclus des petits groupes à la con qu’il est sensé superviser à distance. « Et quel le lien fais-tu entre ton rêve et ta peur ? » Mon sourire se crispe « Nan, ça j’ai rien trouvé » « Tu es sur ? Un tout petit effort ? » « J’ai rien » je répète sur un ton qui lui coupe l’envie d’insister. « Bon, bon. Chacun avance à son rythme » Dis que j’suis lent aussi… « Et… voyons… que voudrais-tu dire à ton objet ? » Vraiment trop perché celui-là. Je regarde ma feuille et je relis « bouteille de gnôle vide » « Hm… pourquoi t’es vide ? » je tente, pour plaisanter parce que je sais pas quoi dire. Et là c’est le drame. Le regard de Fueldude se pose sur ma feuille et son visage se défait. Je m’attends à ce qu’il roule des yeux et m’insulte à sa guise mais au lieu de ça il pose sa main sur mon épaule et ses yeux larmoyants sur moi. Merde c’est quoi ça encore ? « Oh mon chou, tu es tellement plus que ça ! » « Attends j’crois t’as pas bien compris » « En temps qu’addict, c’est facile de nous réduire à notre addiction, nous nous sentons vide, vide comme cette bouteille, n’est-ce pas Phoenix ? Des bouteilles vides que seul l’alcool ou les drogues ou le sexe ou la bouffe ou la violence pourraient remplir, mais c’est faux ! Nous sommes des êtres de chair et de sentiments, avec de la valeur ! Ce gouffre nous pouvons le remplir ! Grâce à Dieu, à l’amitié, à la fraternité de DDA » il tend les mains autour de lui comme un gourou pour prendre ses fidèles à témoins, et tout le monde opinent passionnément. « O…kay… » « J’ai tout perdu plus d’une fois. J’ai fini à la rue à manger dans des poubelles et boire de l’essence et bon… causer beaucoup de souffrance. J’étais au plus bas, mais vous m’avez aimé quand même ! Vous m’avez aimé alors que je ne pouvais pas m’aimer ! Aujourd’hui je vis très simplement, et je suis heureux le plus souvent. Pas tous les jours et il y a des sentiments que je ne veux pas ressentir mais je ne pratique plus l’automédication. Je supporte ce qui me tourmente et je l’exprime. Et vous m’aidez, tous autant que vous êtes. Et si je le peux je vous aide moi-aussi. C’est comme ça que ça marche. Un drogué en aide un autre. Mettez votre maladie en échec, venez et revenez. Un jour à la fois. L’abstinence est un voyage merveilleux. Comme dit Big Joe ‘Si je fais aujourd’hui ce que je dois faire, Dieu se charge de demain’. Si vous avez des doutes, ne replongez pas, croyez-moi, c’est le cœur des ténèbres ! Ne renoncez pas cinq minutes avant un miracle. Je vous aime tous parce que vous n’avez guéri et vous continuez de me guérir ! » Un tonnerre d’applaudissements accueille la finale de Fueldude. Flippant. Il se retourne vers moi et pose ses deux mains sur mes épaules. « Tu n’es pas vide Phoenix. Comme dit Big Billy “laisse-nous t’aimer jusqu’à ce que tu puisses t’aimer.” » Je me dégage en me levant « C’est bon redescend frère c’était juste une blague de merde » « Oh Phoenix… » Bordel ce qu’il m’exaspère. « C’est bon, c’est bon. Tu peux retourner t’asseoir jeune insolent. En ma qualité de parrain, je te suggère de prendre contact avec ton Être Supérieur. » C’est quoi ce bordel encore « Ne te défonce pas, prie ! » « Je me défonce pas, et la dernière fois que j’ai prié j’étais môme » « Franchement jeune homme penses-tu que je sois né de la dernière pluie ? Je sens la bière d’ici ! Commence à prier. Mais pas de façon égoïste. Demande à Dieu de te montrer le chemin. Dit “que ta volonté soit faite” » « Ça ira » Il lève les yeux au ciel et tourne les talons pour se diriger vers d’autres ouaille à couver. « La confiance, pas la méfiance ! » qu’il rouspète quand même en chemin, le doigt en l’air. « Il dit vrai ! renchérit Steve, inspiré. Moi je n’étais qu’un con qui suçait une chaussette pleine de merde et à présent, je suis un être humain qui a des sentiments ! » Ça faisait longtemps. « C’est cool ma gueule. J’te laisse ma place » Il secoue l’indexe « Non. En ma qualité de chef d’équipe je me dois de faire passer les autres avant moi. Sinon, méritai-je seulement cette responsabilité ? » J’sais même plus quoi dire ou penser à ce stade, mon cerveau est en veille. Je me rassois à côté du faon. « Aisling, qu’il décide d’ailleurs, le chef d’équipe, je vois que tu as fait des dessins venant de ton cœur lui-même ! Sauras-tu, maintenant, nous expliquer le lien entre ta peur et ton rêve ? »


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Aisling Hayes
Aisling Hayes
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [2]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : Jordan [2] ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
DC : Jameson la louve
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyDim 17 Juil 2022 - 2:03



Everybody's on drugs
Phoenix & Aisling


Save yourself is what I'm telling you, 'cause nobody else really has a clue. Into your veins, vein, like heroin. Accept the pain, pain, just to feel again, feel again. Everybody wants some, everybody gets none from me, 'cause everybody's on drugs.
« Si j’dis une bouteille de gnôle vide tu crois ils nous tapent une syncope ? » La question la tire de ses rêveries. « Phoenix ! » Elle proteste, les yeux arrondis, ce qui ne semble pas le perturber le moins du monde. « Vas-y tant pis je suis un putain génie j’fais ça. » Alors c’est plus fort qu’elle, une paume plaquée contre ses lèvres pour étouffer un gloussement, elle le regarde inscrire sa bêtise avec un regard pétillant. Le raclement de gorge de Steve la rappelle toutefois à l’ordre et c’est en se mordillant l’intérieur de la joue qu’elle retourne à ses gribouillages avec la ferme intention de dessiner un truc qui ressemblerait vaguement à une poupée de porcelaine. « Avons-nous fini ? » Steve, justement, qui vient de marquer un point final théâtral à son propre blason et aspire visiblement à partager son art. Contre toute attente, il ne se dévoue pas comme exemple mais volunteer plutôt Phoenix qui rejoint le devant de la scène avec un soupir las. Tout est cool chez Phoenix, de la nonchalance avec laquelle il retourne sa chaise pour s’y assoir à l’écriture fine s’étalant dans les cases avec autant de classe que s’il s’agissait de petits autographes. Il est tellement cool, en fait, qu’il ne juge même pas nécessaire d’expliquer son raisonnement et le regard qu’il braque sur Steve et l’assistance les défie plutôt d’essayer de le faire parler. Le leader improvisé rassemble toutefois son courage à deux mains et, la voix un peu tremblante mais le regard déterminé, il insiste : « Pourras-tu nous expliquer le lien entre ton objectif et ta devise ? » Curieuse, Aisling détache son regard du grand blond pour découvrir son blason. La devise est classe, le genre qui plairait à son père et à ses frères. Le genre qui lui plait aussi, au fond, et elle ne peut s’empêcher de penser que ce sont surement ces valeurs fortes qui le rendent si rassurant à ses yeux. « Être à la hauteur pour ma fille grâce à des bonnes vieilles valeurs ! » Il s’en sort bien, si bien qu’Aisling doit se retenir d’applaudir pour l’encourager. Il détesterait, depuis le temps qu’ils s’installent ensemble au fond de la classe comme des mômes rebelles, elle commence un peu à le connaître, et ce malgré les murs qu’il s’acharne à construire entre eux. qu’est-ce qu’ils ont tous, sérieux ? « Intéressant, très intéressant ! » Larry surprend tout le monde, Phoenix le premier si elle en croit la façon dont il se retourne un peu brutalement pour regarder par-dessus son épaule, en louvoyant à nouveau vers leur groupe. Il étudie le blason de son protégé aux allures revêches, questionne, se prend lui aussi un de ces fameux murs dont Phoenix à le secret, ne lâche pas l’affaire et relance finalement en s’orientant vers l’objet. La bouteille d’alcool qu’il était si content de trouver. « Voyons… que voudrais-tu dire à ton objet ? » La feuille craquelle quand Phoenix la retourne pour mieux la regarder. « Hm… pourquoi t’es vide ? » Il a un genre de sourire au coin des lèvres que Jesse s’empresse de reprendre en levant les yeux au ciel, l’air de vouloir devenir copains finalement. Ça aussi ça arrive souvent. Les mecs jouent un peu les durs et puis rapidement ils se mettent en tête de devenir son pote. Les gars de Belfast faisaient la même chose avec Tiarnán. Il n’était pas aussi grand que Phoenix, mais il avait un truc dans son attitude qui ne donnait pas vraiment envie d’être sur sa liste noire. Mais Larry, il ne se laisse pas séduire par ce genre de choses. Il voit ce que les autres ne voient pas, et chasse le sourire amusé qui s’étirait sur ses lèvres roses en posant une paume sur l’épaule du boxeur, l’air grave et compatissant à la fois. « Oh mon chou, tu es tellement plus que ça ! » Le grand blond fronce les sourcils, tente de protester, mais c’est mal connaître Larry que de croire qu’il se laissera si facilement détourner de la brèche qu’il vient de flairer…

« En temps qu’addict, c’est facile de nous réduire à notre addiction, nous nous sentons vide, vide comme cette bouteille, n’est-ce pas Phoenix ? » Cette remarque, il la dit avec pudeur, de façon à ce que seuls les membres de leur groupe puissent l’entendre. Puis il s’écarte et reprend un peu plus fort, ses yeux tout plein de passion plongeant dans ceux de ses protégés. « Des bouteilles vides que seul l’alcool ou les drogues ou le sexe ou la bouffe ou la violence pourraient remplir, mais c’est faux ! Nous sommes des êtres de chair et de sentiments, avec de la valeur ! Ce gouffre nous pouvons le remplir ! Grâce à Dieu, à l’amitié, à la fraternité de DDA. » Elle ne se retient pas d’applaudir cette fois, même si elle est la seule, les autres préférant hocher la tête d’un air grave. Parce que Larry, il sait leur parler. Il sait mettre les mots sur ce vide qui l’a rongée toute sa vie, sur les maux auxquels elle s’est accrochée pour survivre sans vouloir s’admettre qu’ils ne faisaient que la détruire. Il sait regarder dans leurs cœurs tout pourris, tout cabossés, et y trouver de la valeur. Et comme à chaque fois qu’il se lance dans ce genre de discours enflammé, elle sent ses paupières la picoter. S’il ajoute quoi que ce soit, Aisling sent qu’elle va pleurer. Alors forcément, c’est ce qu’il fait. Il raconte des bouts de son histoire, comme il a tout perdu et s’est retrouvé à la rue à cause de l’addiction, les blessures qu’il a infligées parce qu’il souffrait, et comment c’est l’amour de ses semblables qui l’a sauvé. Ça y est, les larmes roulent discrètement sur ses pommettes qu’elle tapote du bout des doigts pour tenter de sauver son maquillage. Parce qu’elle aussi, c’est l’amour qui l’a sauvée. Pas celui d’un groupe, mais celui d’un ami qui sait l’aimer même quand elle en est incapable, et la soutenir quand elle n’a plus la force d’avancer. « Mettez votre maladie en échec, venez et revenez. Un jour à la fois. L’abstinence est un voyage merveilleux. Comme dit Big Joe ‘Si je fais aujourd’hui ce que je dois faire, Dieu se charge de demain’. Si vous avez des doutes, ne replongez pas, croyez-moi, c’est le cœur des ténèbres ! » Elle hoche la tête avec véhémence. A ses côtés, Steve en fait de même. Comme s’il savait lui aussi de quoi Larry parlait. Comme si lui aussi avait essuyé des barrages aux airs de non-retour sur le chemin de sa sobriété. Ça la fait sentir moins seule quelque part, moins dysfonctionnelle. « Je vous aime tous parce que vous m’avez guéri et vous continuez de me guérir ! » Il conclue comme un président atteignant l’apogée de sa campagne. Cette fois, elle n’est pas la seule à applaudir pour saluer ce discours si poignant.

« Tu n’es pas vide Phoenix. Comme dit Big Billy “laisse-nous t’aimer jusqu’à ce que tu puisses t’aimer.” » A la place du boxeur, elle aurait éclaté en sanglots libérateurs. Lui se relève plutôt d’un geste sec, la voix qui claque : « C’est bon redescend frère c’était juste une blague de merde. » Bon sang ce qu’il lui fait penser à Sid parfois avec son pragmatisme à la noix. Larry lui adresse d’ailleurs le même sourire d’indulgence qu’elle offre à son copain quand il sort le bouclier de l’humour pour tenter d’invalider ses propres sentiments.  « C’est bon, c’est bon. Tu peux retourner t’asseoir jeune insolent. En ma qualité de parrain, je te suggère de prendre contact avec ton Être Supérieur. » Des paroles sages s’il en est, ce qui n’empêche pas Phoenix de les protester d’un air vaguement boudeur. « Je me défonce pas, et la dernière fois que j’ai prié j’étais môme. » Larry ne se laisse pas démonter, et lui répond comme d’habitude avec humour et compassion. « Franchement jeune homme penses-tu que je sois né de la dernière pluie ? Je sens la bière d’ici ! Commence à prier. Mais pas de façon égoïste. Demande à Dieu de te montrer le chemin. Dit “que ta volonté soit faite.” » Il se braque Phoenix, lui rappelle pas mal les dispositions dans lesquelles elle se trouvait avant d’oser franchir la porte d’une église et de tomber sur Owen. Larry abandonne la partie pour l’instant, non sans radoter une de ses citations préférées sans même se retourner, prêt à fouiner dans les blasons des autres. Ça inspire Steve, qui rajoute une dose de chaussette dans l’histoire. Sentant qu’il frétille d’envie de s’exprimer, Phoenix lui cède amicalement la place, mais une fois encore, leur leader assume dignement le poids de sa responsabilité. « Non. En ma qualité de chef d’équipe je me dois de faire passer les autres avant moi. Sinon, méritai-je seulement cette responsabilité ? » C’est plus fort qu’elle, il s’y croit tellement qu’elle ne peut empêcher un petit sourire moqueur de s’étirer sur ses lèvres. Sourire qu’elle ravale aussitôt en entendant son prénom. « Aisling, je vois que tu as fait des dessins venant de ton cœur lui-même ! » Elle sursaute, s’en veut un petit peu, parce qu’au fond il est gentil Steve, même s’il est souvent casse bonbons. « Sauras-tu, maintenant, nous expliquer le lien entre ta peur et ton rêve ? »

« Euh… » j’préfèrerais éviter. C’est la réponse qui lui vient à l’esprit, la seule qu’elle parviendrait à articuler derrière l’angoisse qui menace de l’envahir. Elle n’aime pas parler devant les autres, ouvrir son cœur à qui voudra bien y fouiner. Ça lui fiche un trac désagréable dans les tripes. La première fois, Meredith lui avait filé un coup de coude entendu en lui soufflant qu’il suffit d’imaginer tout le monde à poil. Elle avait l’air de trouver l’idée passablement affriolante. Aisling, elle, ça l’a encore plus paniquée. « Bon okay. » Elle finit toutefois par expirer. Parce qu’elle est ici pour jouer le jeu après tout, et qu’il faut prendre des risques pour aller de l’avant. C’est Larry qui le lui dit et jusqu’à présent, elle n’a pas eu l’occasion de douter de ce petit dicton. tant pis j’parlerai à Phoenix. Elle décide en se relevant, les mains un peu tremblantes alors qu’elle s’installe sagement sur la chaise – à l’endroit – et déplie sa feuille devant ses genoux. « Mon rêve c’est de m’sentir aimée, et ma plus grande peur… bah c’est d’me retrouver toute seule en vrai. » Les sourcils froncés, elle réalise comme Phoenix l’a fait avant elle que les dessins esquissés sur son blason sont liés par des fils inconscients. Intimidée, elle se détache du papier pour fixer son regard dans celui du boxeur. « J’y pense plus trop quand j’suis avec mon copain mais j’ai du mal à croire que j’mérite d’être aimée… surtout par un mec comme lui, tu vois ? Alors suffit qu’il m’réponde pas un jour et j’me mets à paniquer comme jamais en m’demandant si c’est l’début de la fin. » Sur sa droite, Steve ébauche une moue sceptique qui ne présage rien de bon mais Jesse lui coupe la parole, levant les yeux au ciel pour souffler : « Putain mais les gonzesses… » Les joues brûlantes, Aisling a tout juste le temps de se cacher sous sa frange qu’elle reçoit un appui inespéré. « Y-a-t'il seulement dans ses paroles quoi que ce soit qui justifierait une quelconque moquerie ?! » Le doigt levé, les joues empourprées, Steve semble avoir ravalé sa première idée pour incarner pleinement toute l’importance du rôle que Larry lui a confié. « Que celui qui n’a jamais ressenti cette crainte lui jette la première pierre, car voilà une névrose qui nous atteint tous sans discrimination ! » Les lèvres d’Aisling hésitent entre un sourire reconnaissant et une grimace vaguement offensée devant ce soutien mitigé. il a dit qu’j’étais névrosée ?! « Reprenons… quels liens ferais-tu entre ce qui t’agace le plus et l’objet qui te représente ? » Aisling retourne sa feuille un instant pour mieux l’étudier. D’abord, elle ne voit rien. Et puis des images désagréables tapissent son esprit. Les yeux pleins de jugements du prêtre dans l’église de son enfance, l’éclat glacial qui luisait dans ceux de son père. La façon dont sa mère brossait ses longs cheveux en lui répétant qu’elle était sa si jolie poupée. Ce même mot sonne si différemment dans la bouche des photographes qui immortalisent son corps dénudé et des hommes qui achètent sa présence pour quelques billets. « J’crois qu’c’est comme ça que les gens m’voient. Un truc joli à qui ils peuvent faire faire n’importe quoi. J’déteste ça. Sauf que j’ai pas trop d’ambitions, alors j’laisse les autre décider pour moi… » Sa voix tremble de rage et de tristesse, d’émotions vives qu’elle ne sait interpréter mais qui la transpercent et lui donne furieusement envie d’avaler un calmant pour les atténuer.

Elle tente de repousser cette envie si fort qu’elle n’entend pas les pas dans son dos. « C’est pour cette raison que tu n’as pas de devise ? » La voix de Larry, douce et pleine de compréhension, fait monter les larmes dans ses yeux délavés. Les lèvres pincées pour tenter de les retenir, elle hoche fébrilement la tête en tortillant ses manches. « Voyons ma colombe, ne sois pas trop dure avec toi-même. C’est un exercice difficile auquel tu viens de te prêter. C’est intimidant de regarder dans son cœur avec honnêteté mais tu l’as fait. Continue de te questionner, d’apprendre à te connaître, et ta devise se révèlera. » Sa bienveillance l’apaise, ses paroles lui donnent de l’espoir, assez pour qu’elle esquisse un petit sourire en essuyant sa pommette d’un revers de manche élimé par le temps. « Et en attendant de retrouver cette certitude en toi, sache qu’ici tu ne seras jamais esseulée. Qu’en dépit de tes erreurs, que dis-je en vertu de tes erreurs, aussi longtemps que tu seras là, on t’aimera ! » Inutile de lutter contre les larmes cette fois, elles dégoulinent le long de ses joues et amènent un goût de sel à ses lèvres tremblantes. « Merci. » Elle couine en repliant maladroitement son papier pour regagner sa place à côté de Phoenix, les jambes frêles et les yeux embrumés. Elle s’assoit un peu trop près de lui, voudrait qu’il la prenne dans ses bras, n’ose pas le demander, se dit qu’elle ne devrait pas de toutes les façons, que ce serait inapproprié. Alors au lieu de ça, elle froisse son blason en prenant de petites inspirations pour tenter de retrouver un semblant de sérénité. Pour la dignité, on repassera… Les voix de Steve et de Jesse lui parviennent comme à travers un écho, mais elle comprend vaguement qu’après une petite altercation, le type au grand front s’est résolu à s’assoir sur la chaise à son tour, le teint cireux et les yeux ruisselant d’une intensité un peu déplacée tandis que Steve se renfonce dans la sienne d’un air satisfait. « C’est vrai t’sais ? » Elle souffle à l’intention de Phoenix, profitant du fait que les deux autres semblent encore occupés à se toiser. Sa voix ne tremble plus, et le calme lui revient peu à peu maintenant qu’elle et ses sentiments ne sont plus le centre de l’attention. « J’veux dire pareil avant d’venir ici j’avais pas prié pendant des années. Ça non plus j’pensais pas que j’le méritais. Mais ça va mieux depuis qu’j’essaie de m’dire qu’c’est pas vrai. P’t-être qu’à toi aussi, ça t’ferait du bien d’essayer. » Une idée la traverse et ses yeux s’agrandissent sous le coup d’un enthousiasme renouvelé. « Oh, on pourrait y aller ensemble s’tu veux ! C’est moins flippant à deux. »

Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyDim 18 Sep 2022 - 1:36


everybody's on drugs
“Kill yourself is what they said to me I'm already dead, just differently They say God is real, I disagree 'Cause if that were true Then we'd all be free, all be free. Running from something that's killing me Dealing with such an uncomfortable feeling Beginning to feel the hostility from my ability of slowly becoming the villain” @Aisling Hayes

C’est quoi cette tête, le faon ? Quand elle regarde comme ça sous sa franche avec ses gros yeux fixes et son minois narquois ça lui donne incontestablement un air de môme qui vient de gribouiller sur le mur et te balance aux darons pour te regarder te faire défoncer à sa place. Ça contraste avec les traits de poupon en détresse qu’elle affiche le plus souvent. Chelou. Ensuite Socket décide de braquer le projecteur de l’emmerdement sur elle et la biche effarouchée hyper ventileuse est de retour. Je me laisse tomber à côté d’elle. « Euh… » elle panique, prend une grande inspiration, puis « bon okay » atta girl. Je me contorsionne pour sorir mon téléphone de la poche de mon jean et je jete un coup d’œil à l’heure. Encore 24 minutes de ce bordel. Je me passe la main dans les cheveux pour les dégager de ma gueule et quand je relève la tête mon regard hagard se fait happer par…. les yeux globuleux d’Aisling. Eh merde. C’était à prévoir. « Mon rêve c’est de m’sentir aimée, et ma plus grande peur… bah c’est d’me retrouver toute seule en vrai. » Pourquoi elle m’dit ça à moi ? Je suis tellement concentré à me demander comment on cligne des yeux déjà que j’oublie d’écouter ce qu’elle dit. « J’y pense plus trop quand j’suis avec mon copain mais j’ai du mal à croire que j’mérite d’être aimée… surtout par un mec comme lui, tu vois ? (ah ouai donc j’étais pas parano, c’était bien une attaque direct, okay le faon) Alors suffit qu’il m’réponde pas un jour et j’me mets à paniquer comme jamais en m’demandant si c’est l’début de la fin. » Je croise les bras, me tasse un peu plus sur ma chaise. C’était pas déjà assez pénible qu’elle me raconte ses p’tites histoires maintenant faut que toute l’assemblée soit au courant de ces conversations. J’passe pour une baltringue du coin, cimer le faon. « Putain mais les gonzesses… » Je jette un regard à Front Cireux qui doit pas souvent get laid. « Y-a-t'il seulement dans ses paroles quoi que ce soit qui justifierait une quelconque moquerie ?! » Steve à la rescousse. Mon regard lâche le mioche pour se poser sur lui. Il est rouge comme une tomate et suffoque à chaque mot. Pour un mec qui aime donner son avis controversé sur tout et n’importe quoi, t’aurais imaginé qu’il serait plus à l’aise avec la confortation. Mais faut croire que quelque chose dans l’attitude de Front Cireux l’met mal à l’aise. Quelque part ça impose le respect qu’il essaie quand même. Aisling à côté est dans un état similaire. Putain les mecs ressaisissez-vous si vous être ébranlé par ça vous allez vous faire bouffer. « Que celui qui n’a jamais ressenti cette crainte lui jette la première pierre, car voilà une névrose qui nous atteint tous sans discrimination ! » Hm. Ouai. Nan. J’ai réfléchi une seconde avec le regard dans le vague et j’arrive pas à me souvenir d’une seule fois où cette névrose comme il dit m’a atteint. Si je stresse devant un téléphone c’est si la personne à l’autre bout est en galère. Paige m’a déjà confié avoir stressé devant mes silences par contre, s’être coupé la frange dans la foulée même. Donc de là où je me tiens je dirais que c’est davantage un truc de meufs ouai mais justement de quoi il se mêle? C’est pas toi qui stresse devant ton portable. C’est toi ? Bon bah ta gueule. « Reprenons… quels liens ferais-tu entre ce qui t’agace le plus et l’objet qui te représente ? » Steve qui perd pas le nord. Je suis presque fier de lui. « J’crois qu’c’est comme ça que les gens m’voient. Un truc joli à qui ils peuvent faire faire n’importe quoi. J’déteste ça. Sauf que j’ai pas trop d’ambitions, alors j’laisse les autre décider pour moi… » la voix d’Aisling, beaucoup plus self-aware que je l’aurais imaginé, qui me tire de mes pensées. « Un joli truc » « j’déteste ça » ça aussi je l’ai déjà entendu. De la bouche de Paige. De Robin. De potes, de collègues. C’est le lot des jolies filles. Robin le combat en se montrant franchement teigneuse et vulgaire pour choquer les relous. Paige les dégageait avec un sourire angélique. (Ou avec les poings de son mec dans leur gueule, à ses heures). Et Aisling… Aisling elle ose pas. Aisling faudrait qu’elle passe le mot à son potemec pour la technique numéro 2. N'empêche dans tout ça y a un truc qui me serpente entre les oreilles, une pensée qui s’installe tranquillement sans avoir été invité. Un mot qui résonne. Vide. Les poupées sont vides. Leur corps et leur esprit est vide. Je regarde ma feuille et ma bouteille vide et je commence à me demander si c’est un hasard, si ce fondu de Larry nous a tous marabouté ou si y a un truc plus sournois derrière tout ça que j’ai pas capté. Et puis je secoue la tête : faut pas être un génie pour comprendre que tous les gens ici sont vides, tu finis pas à DDA quand t’es plein de vie et d’espoir et de tout ce bordel. Ça a jamais été la question. La seule vérité c’est qu’on est tous vides, et le seule différence c’est qu’eux ils arrivent à se remplir d’illusions pour pallier au manque. « C’est pour cette raison que tu n’as pas de devise ? »  Larry justement qui peut décidément pas s’éloigner bien longtemps. Je commence à jouer avec mon briquet pour m’occuper les mains, regarde autour de moi, repose mes yeux sur Aisling, et c’est là que je remarque les larmes sur ses joues. Merde. J’avais pas capté que la situation étaient aux larmes. Je me redresse et je fronce les sourcils, concentré à essayer de pas être un connard insensible qui sait pas read the room  « Voyons ma colombe, ne sois pas trop dure avec toi-même. C’est un exercice difficile auquel tu viens de te prêter. C’est intimidant de regarder dans son cœur avec honnêteté mais tu l’as fait. Continue de te questionner, d’apprendre à te connaître, et ta devise se révèlera. »  Il vient de me jeter un regard en biais là ? Nan ? J’suis parano ? « Et en attendant de retrouver cette certitude en toi, sache qu’ici tu ne seras jamais esseulée. Qu’en dépit de tes erreurs, que dis-je en vertu de tes erreurs, aussi longtemps que tu seras là, on t’aimera ! » J’ai les dents qui grincent. Leila appelle ça « cringe », j’crois. Leur étalage émotionnel me met salement mal à l’aise, j’veux me barrer. Personne s’aime ici, on s’connaît même pas, c’est quoi ce délire ? « Merci. » couine Aisling qui a assez d’émotions pour nous deux réunis, ça compense. Elle repli son papier et revient piteusement vers nous. Ensuite elle s’assoit pas sur mes genoux mais presque, tout son côté droit est plaqué contre moi bras. Avec les yeux embrumés elle a dû mal calculer son coup. Je fais un mouvement pour me décaler. Après j’me dis que c’est peut-être sa façon de chercher du réconfort ou de la chaleur et alors finalement je bouge pas. Elle le fera elle-même si ça lui chante. « C’est vrai t’sais ? » Hm? Je me penche en avant pour mieux entendre sa petite voix de souris déglinguée, pose mon avant-bras sur mes genoux. « J’veux dire pareil avant d’venir ici j’avais pas prié pendant des années. Ça non plus j’pensais pas que j’le méritais. Mais ça va mieux depuis qu’j’essaie de m’dire qu’c’est pas vrai. P’t-être qu’à toi aussi, ça t’ferait du bien d’essayer. » Je fixe le sol et je laisse un bref souffle s’échapper de mon nez pendant qu’un vague sourire ironique étire le coin de mes lèvres. « Oh, on pourrait y aller ensemble s’tu veux ! C’est moins flippant à deux. » « Le truc c’est qu’j’ai jamais été croyant moi, Aisling » Elle était tellement enjouée et pleine de bonne volonté en me balançant ça, ça me fait presque mal au cœur de la rembarrer. Mais toute ces discussions sur la religion ça m’fout plus la rage qu’autre chose. J’ai jamais cru non, parce que c’est pas logique, et que si un Dieu existait vraiment j’aurais plus envie de le démarrer que de le supplier à genoux ce fondu. Mais je le dis pas. Parce qu’Aisling elle y trouve une forme de force, de sens, et temps sur ça marche pour elle, franchement, balek. Même si un côté de moi aurait envie de lui suggérer que le premier pas pour s’émanciper des gens qui la manipulent comme une poupée c’est peut-être d’arrêter de se jeter corps et âme dans le daron ultime qui est pas forcément très libérateur pour l’bon développement des p’tits chrétiens. Mais bon… qu’est-ce que j’en sais ? Ils ont leur ami imaginaire qui leur permet d’alléger leur conscience, je trouve révoltant d’un côté, et de l’autre je m’en bas les couilles. Je tourne la tête et la bouille déconfite d’Aisling j’vous jure elle me sert le cœur. Fait chier. « … mais j’pourrais t’accompagner s’tu veux. » que je m’entends dire avant de fermer les yeux pour m’insulter mentalement de tous les noms. Si j’vois un prête, un ravi de la crèche qui s’approche à moins de deux mètres, je lui fais bouffer le p’tit Jésus et sa croix avec.

« Et pourquoi pas ? Hein ? Pourquoi pas ? » la voix criarde de Front Cireux qui me tire de mes pensées. Il a quoi lui ? A sa tête vindicative et son air éberlué c'est difficile de savoir s'il se prépare à attaquer ou vient de tomber dans un guet-apens. « Ici, on ne juge pas » tempère Socketdude qui est bien placé pour l’ouvrir en secouant son indexe et je sais toujours pas ce qu’il y a à tempérer, le gars s’est réveillé d’un coup comme ça d'humeur indignée pendant qu’on parlait avec Aisling ? C’est quoi l’embrouille ? « Eh bah p’t’être qu’on devrait ! J’fais des trucs dégueulasses, et rien ne se passe ? Ça veut dire quoi ? C’est quoi le sens de tout ça ? Ah ouai j’oubliais, tout ce délire c’est à propos de s’accepter, c’est ça ? » Il est acide, joue les mecs détachés pour choquer les bonnes gens et les bonnes gens sont choqués. Mission accomplie du coup. « La vérité c’est qu’on ne peut pas changer le passé, ce qui est fait est fait. » Eh putain allez il a pas fini lui. « Nous sommes responsable de nos actes mais nous juger et nous flageller ne va pas donner un sens à quoi que ce soit mon poulain. (Ils se connaissent ? J’ai manqué un épisode) Parce que, la plus part du temps, ce jugement au final il va nous conduire à quoi ? A répéter le cycle, n’est ce pas ? Je suce une chaussette pleine de merde (Ah lui aussi ? C’est un genre de code en fait ? Un délire collectif ?) je suis une merde, je n’y arriverai jamais, alors à quoi bon essayer ? Allez, je me reprends une dose » Un peu léger. Je suis pas convaincu, je suis pas le seul, le poulain cireux est plus cireux que jamais. « Alors je devrais arrêter de ‘juger’ et accepter ? Donc, peu importe ce que je fais, hourra pour moi, parce que je suis un mec génial ?! C'est nickel, peu importe le nombre de chiens que j’tue, je fais juste, quoi, un inventaire et j’accepte ? Je veux dire, t’as siphonné toute l’essence d’un camion de pompier en service, toi t’as écrasé ton propre gamin, toi tu te fais ta pute, toi t’as buté ta femme, et genre vous… acceptez ?! Quelle putain de connerie ! » J’hausse un sourcil et je fais une moue l’air de dire « pas faux ». Sauf pour Aisling, c’était gratuit. Mais frérot culpabilise et frérot a besoin que tout le monde culpabilise avec lui. « Jessie, je sais que tu souffres mais- » « Non, tu sais quoi ? La raison pour laquelle je suis ici... » Ses yeux se remplissent de larmes, sa voix se brise, il regarde le plafond, il est le personnage principal « C'est pour vous vendre des amphets ! Vous n'êtes rien de plus que des clients pour moi ! Vous êtes d’accord avec ça ? Hein ? Vous acceptez ? » Je roule des yeux, des hoquets horrifiés se font entendre, une silhouette se dresse pour faire valoir son point de vue et quelqu’un le fait se rasseoir, Larry est tout livide tout raide « Non. » Poulain cireux a un rictus de défaite-victoire, tout se passe comme il l’espérait. « Il était temps ! » Putain qu’il est dramatique ce merdeux. Pour peu, y m’ferait presque penser à moi.

Spoiler:

Starseed
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Aisling Hayes
Aisling Hayes
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Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [2]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

Everybody's on drugs (Aisling #3) Tumblr_inline_o43i73nI561qlt39u_250
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

Everybody's on drugs (Aisling #3) Tumblr_inline_ps8z0sgUBp1rqq37j_400
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : Jordan [2] ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
Everybody's on drugs (Aisling #3) 2Ldgfbo
Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
DC : Jameson la louve
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptySam 12 Nov 2022 - 1:07



Everybody's on drugs
Phoenix & Aisling


Save yourself is what I'm telling you, 'cause nobody else really has a clue. Into your veins, vein, like heroin. Accept the pain, pain, just to feel again, feel again. Everybody wants some, everybody gets none from me, 'cause everybody's on drugs.
« Le truc c’est qu’j’ai jamais été croyant moi, Aisling. » Les mots claquent et ils lui semblent durs comme de la pierre. « Oh… » Elle détourne le regard, se concentre sur ses cuticules, les repousse d’un ongle nerveux, cache ses joues rosies sous l’ombre de sa frange. Le sujet est clos, ça ne sert à rien d’insister, même si elle se réjouissait déjà de l’amener dans son église, lui présenter Owen et lui montrer les photos de la dernière levée de fonds à laquelle elle a participé. « … mais j’pourrais t’accompagner s’tu veux. » La promesse est aussi surprenante qu’inattendue. Les yeux ronds, Aisling relève la tête et sonde un instant ses traits, puis un grand sourire illumine son visage. « C’est vrai ?! » Elle demande plus pour la forme. Parce qu’elle le connaît assez bien pour savoir que pour le boxeur, respecter ses engagements c’est une question d’honneur. « Promis ça va être génial tu vas voir, j’ai trop hâte ! Oh, ça m’fait penser : y’a une soirée avec des chants bientôt, p’t-être qu’on pourrait- » y aller ensemble. Elle n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un aboiement rageux lui coupe la parole. « Et pourquoi pas ? Hein ? Pourquoi pas ? » Son cœur sursaute dans sa poitrine, ses membres se crispent alors qu’elle relève un regard inquiet dans la direction du nouveau venu. Les éclats de voix, les mecs tout plein de colère comme ça, ça lui donne envie de disparaître dans un coin sombre et de se faire oublier. Elle n’évite la crise d’angoisse qu’en se focalisant sur la présence calme et rassurante de Phoenix à ses côtés. « Ici, on ne juge pas. » La remarque de Steve aide un peu aussi, même si ses paroles lui font hausser un sourcil peu convaincu. on juge pas sauf mes fréquentations hein ? « Eh bah p’t’être qu’on devrait ! J’fais des trucs dégueulasses, et rien ne se passe ? Ça veut dire quoi ? C’est quoi le sens de tout ça ? » La pointe d’humour qui s’étirait discrètement au coin de ses lèvres s’échappe dès que l’autre se remet à cracher son ironie mordante.

Son front rougi luisant plus que jamais et ses yeux exorbités pourraient être comiques s’il ne dégageait pas une telle agressivité. « Ah ouai j’oubliais, tout ce délire c’est à propos de s’accepter, c’est ça ? » Elle n’est pas la seule à être mal à l’aise. Pas la seule à faire grincer sa chaise en s’agitant d’une fesse sur l’autre pour éviter de replonger dans ce magma gluant de souvenirs qu’elle préfèrerait oublier. Ses mauvaises décisions, ses péchés, le poids de ses regrets et les gens qu’elle a blessés.  « La vérité c’est qu’on ne peut pas changer le passé, ce qui est fait est fait. Nous sommes responsable de nos actes mais nous juger et nous flageller ne va pas donner un sens à quoi que ce soit mon poulain. » Larry revient un peu rapidement, alerté par les éclats de voix. Elle relève vers lui des yeux paniqués, s’accroche à ses paroles comme si elles avaient le pouvoir de repousser les émotions désagréables qui frétillent sous sa peau et glacent le bout de ses doigts. « Parce que, la plupart du temps, ce jugement au final il va nous conduire à quoi ? A répéter le cycle, n’est-ce pas ? Je suce une chaussette pleine de merde je suis une merde, je n’y arriverai jamais, alors à quoi bon essayer ? Allez, je me reprends une dose. » Elle boit ses paroles, prend une inspiration, retrouve un semblant de sérénité, que le rabat-joie s’empresse aussitôt d’éclater. « Alors je devrais arrêter de ‘juger’ et accepter ? Donc, peu importe ce que je fais, hourra pour moi, parce que je suis un mec génial ?! C'est nickel, peu importe le nombre de chiens que j’tue, je fais juste, quoi, un inventaire et j’accepte ? Je veux dire, t’as siphonné toute l’essence d’un camion de pompier en service, toi t’as écrasé ton propre gamin, toi tu fais ta pute, toi t’as buté ta femme, et genre vous… acceptez ?! Quelle putain de connerie ! » Elle se détourne comme si on l’avait giflée, se replie sur elle-même pour tenter d’échapper à cette voix, à cette violence, à cette image d’elle-même que l’irlandaise ne pourrait jamais accepter, peut importe à quel point elle essaie. Alors à quoi bon, ouai ? A quoi bon essayer ?

« Jessie, je sais que tu souffres mais- » Cette fois, le timbre apaisant de Larry n’arrive pas à la raccrocher. Le regard fixe, les yeux hantés, elle se laisse dériver, se noie dans le flot incessant de ses pensées. « Non, tu sais quoi ? La raison pour laquelle je suis ici... » Elle ne devrait pas le regarder, et pourtant elle le fait, troublée par les sanglots dans sa voix, son hésitation, ses traits crispés. « C'est pour vous vendre des amphets ! Vous n'êtes rien de plus que des clients pour moi ! Vous êtes d’accord avec ça ? Hein ? Vous acceptez ? » Les frémissements choqués dans l’assistance, les protestations horrifiées, Aisling les entends comme à travers la flotte qui embourbe ses sens et ses pensées. Ses doigts se crispent et se recroquevillent comme des petites serres, s’enfoncent dans la chair tendre de ses avant-bras. La douleur à la fois lointaine et familière la ramène à la réalité et au chaos que Jesse vient de semer. Il y a des mecs qui roulent des épaules comme avec une envie de cogner, d’autres qui semblent carrément ébranlés, quelques-uns vaguement blasés, comme si c’était loin d’être la première fois que ce genre de drame arrivait. Larry, avec son visage tout pâle et ses traits tirés, on dirait qu’il a vu un fantôme. Et c’est peut-être le cas d’ailleurs. « Non. » Il finit par lâcher, le regard indéfinissable. Distant. Si distant que ça lui fait froid dans le dos. Non, il a dit. Donc il y a des choses qu’on ne peut pas accepter, jamais. Et ces choix qu’elle a fait, ne sont-ils pas pires que celui d’un petit nerveux allant chercher l’argent là où il est certain d’en trouver ?

« Il était temps ! » Le silence est froid, coupant. Pendant un instant, personne ne réagit, et il n’y a qu’un raclement de chaise et quelques toussotements indignés alors que Jesse tourne les talons, visiblement prêt à faire une sortie aussi remarquée que son arrivée. « Jesse. » Le rappelle Larry d’un ton neutre qu’elle ne lui connaît pas. « Ta présence et tes intentions compromettent les progrès des gens qui viennent chercher un réconfort ici. C’est pour cette raison, et cette raison seulement, que nous ne pouvons pas les accepter. » Voilà qui devrait la rassurer, mais les paroles arrivent too little, too late. Car après tout, elle aussi se vautre encore dans le péché. Elle aussi continue jour après jour à reproduire les schémas qui l’ont menée sur le chemin de la drogue, et qui semblent plus que jamais l’y enchaîner. « Mais si tu venais à regretter, alors nous pourrons t’aider à avancer et accepter que cela fait partie de ton passé. » Hochements de tête approbateurs, petites exclamations encourageantes qui fusent de tous les côtés. Certains semblent approuver, d’autres, comme Steve, esquissent une moue avec l’air de trouver ça un peu léger. Les autres, dont Aisling fait partie, sont encore trop occupés à trembler de la tête aux pieds. « Bande de cinglés. » Sur ses mots, il fait volte-face, renverse presque sa chaise pour échapper au groupe qui s’est formé autour d’eux. « Allons mes agneaux, revenons à nos blasons, nous ne pouvons aider que ceux qui veulent être aidés. » Il dit comme pour s’en convaincre et un murmure plane sur la pièce alors que la foule se disperse en petits groupes dissipés. Tant bien que mal, les anciens addicts reprennent les exercices, mais Aisling, elle a décroché. Steve raconte un truc et elle n’arrive pas à se concentrer. Rien n’importe en dehors de la nervosité qui s’ouvre en elle, comme un trou noir qui veut tout avaler. Elle essaie de le refermer, de se concentrer sur ce qu’elle a appris, mais les phrases rassurantes glissent sur sa peau sans atteindre son cœur. désolée Larry, j’sais pas si j’peux être aidée. Alors, le regard dans le vague et les gestes lents, elle s’écarte discrètement du groupe et avance vers Jesse qui s’est tiré vers le fond pour récupérer son blouson et se tirer. « Qu’est-ce t’as toi ? » Il jappe en la toisant. Elle ouvre la bouche, mais aucun son n’en sort. Irrité, Jesse la bouscule d’un coup d’épaule pour mieux la contourner. Il fait un pas vers la sortie. Elle devrait le laisser partir, seulement elle ne peut se résoudre à voir les portes battantes de la petite salle se refermer sur son seul espoir de retrouver le calme que le dealer lui a volé. « Attends ! » Elle piaille d’une petite voix, referme ses serres autour de sa veste. « T’as d’autres trucs que des amphets ? » Sa voix est basse, pressante, ses yeux lancent des regards nerveux vers Phoenix et les autres qui ne semblent pas encore avoir remarqué qu’elle s’est éclipsée. Il s’arrête, secoue la tête d’un air blasé, méprisant presque. Aisling s’en fiche, sa dignité est restée là-bas sur la petite chaise qu’elle vient de quitter, avec ceux qui essaie de reconstruire ce que Jesse s’est efforcé de briser. « Tu veux quoi, et t’as combien ? » Elle fouille fébrilement dans ses poches, referme ses doigts autour d’un billet de dix. C’est pas grand-chose, mais… pour ce soir, ça le fait. « Des benzos, j’ai assez. » Elle réplique d’une voix désincarnée, les yeux rivés sur les mains sèches du type qui plongent à l’intérieur de sa veste pour en tirer un petit sachet.
Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Message(#) Sujet: Re: Everybody's on drugs (Aisling #3) Everybody's on drugs (Aisling #3) EmptyVen 18 Nov 2022 - 3:46


everybody's on drugs
“Kill yourself is what they said to me I'm already dead, just differently They say God is real, I disagree 'Cause if that were true Then we'd all be free, all be free. Running from something that's killing me Dealing with such an uncomfortable feeling Beginning to feel the hostility from my ability of slowly becoming the villain” @Aisling Hayes

Et Fueldude qui tend pas l’autre joue, qui lui montre plutôt la porte à coup de pirouettes vaseuses pour se justifier et ça en dit long sur leur « grande famille qui s’aime en vertu de leur erreur » et tout le tralala. « Bande de cinglés » siffle Front Cireux qui des fois lit dans les pensées, puis, satisfait de son esclandre, il s’enfuit en renversant quelques chaises sur son passage. N’empêche, quelle casse couille de première catégorie ma parole. Son p’tit discours tout colère là, j’aurais pu sortir le même, sauf que je le fais pas, parce que j’ai la présence d’esprit de piger que c’est pas parce que ma vie est triste à chialer que je dois gâcher celles des autres. Grandis un peu gros, j'sais pas, sois un homme, souffre en silence. « Allons mes agneaux, revenons à nos blasons » Eh merde. « nous ne pouvons aider que ceux qui veulent être aidés » Achevez-moi. « Bravo très bien vraiment » fayote Chaussette de merde d’un ton pompeux et je me penche en arrière, tire sur ma capuche pour recouvrir ma tête et ferme les yeux. Autour, on se raconte le déroulement des événements avec gravité, on y croit à peine. Quant à Fueldude, il a qu’à faire le modeste d'avoir chasser le loup dans l'enclos à moutons et ramasser les lauriers. Des oufs. Alors je sorts une clope du paquet glissé dans mon jean et demande son avis au faon, si des fois elle aussi ne trouve pas qu’on s’emmerde comme pas permis. Sauf que le faon n'est plus là où je l’ai laissé y a une seconde.

Confus, je regarde autour de moi avec la cigarette qui pend bêtement au bout des lèvres et là mes yeux sont attirés par sa petite silhouette furtive se faufilant dans les escaliers. Je la suis du regard un instant et en conclut qu’elle a probablement besoin d’air. Je peux pas la blâmer. Alors j’allume la cigarette et je remet la capuche sur mes yeux. Ensuite je suis frappé par la foudre et je me redresse d’un coup. Putain. Une toxico s’est cassée juste après un fondu bourré d’amphets. « Phoenix, mon chou, on ne fume pas ici, s’il te plait » Je fais un vague mouvement de tête dans la direction de Fueldude qui a l’air au bout de sa vie et je me lève pour traverser le sous-sol. « Souviens-toi Phoenix, l'addiction est la compulsion à répéter une conduite sans considération des conséquences négatives. » « Gaspille pas ta salive Larry j'en ai rien à battre » « Ne peux-tu pas être un peu sympa ? » « Putain mec impossible » Ensuite je suis dans les escaliers et j’oublie tout de cette conversation. T’es parano mon vieux, je me dis en grimpant les marches deux par deux, mollement, en p’tites foulées. Je regarde autour de moi dans l’église, des fois qu’elle soit pas venue s’y recueillir, mais nan, juste une mamie qui me fusille du regard parce que j’empeste la maison du p’tit Jésus avec ma clope. Je lève les mains en signe de mea culpa et je recule. Ensuite je suis dehors et j’entends des voix.

« Tu veux quoi, et t’as combien ? »  « Des benzos, j’ai assez. » Ok donc j’étais pas parano, j’suis un génie, bon sang c’est pas facile tous les jours d’être aussi malin j'vous l'dis. J’pourrais pas m’occuper un peu de mes affaires ? Mais nan, voilà que je traine ma carcasse jusqu’aux deux zouaves et que je me pose à côté alors que leurs yeux remontent vers moi comme ceux de gamins gaulés par leur daron la main dans le sac. Ça va j’vous dérange pas ? Je les regarde un à un, aspire ma fumée, regarde au loin et « Dégage ». Front Cireux qui a du mal à percuter laisse échapper un rire nerveux et sarcastique « J’crois que la demoiselle peut décider par elle-même, nan ? C’est un pays libre, nan ? Alors toi j’crois qu’tu peux- » Il a pas le temps de finir sa phrase qu’il se retrouve chopé par la gorge et écrasé contre le mur avec les pieds qui s’agite bêtement au-dessus du sol. Il fait moins le malin d’un coup, avec sa gueule toute déformée qui cherche l'air. Ensuite je le relâche sur le trottoir et il tombe sur le dos en poussant des râles animal, la main sur son cou délicat, les yeux exorbités fixés sur moi. Le pauvre avait pas compris que si on se retrouvait c’était pas pour mettre les poings sur les i c’était pour mettre les poings sur sa gueule. Mais eh j’me soigne, r’gardez, j’l’ai même pas frappé l’mariole. Alors je me tourne vers Aisling, et maintenant que j’ai le dos tourné, je le vois qui me fait un doigt dans le reflet de la fenêtre avant de se redresser et de partir en boitant. J’me demande pas pourquoi il boite subitement, je baisse les yeux vers le faon. Et j’la regarde. Et j’dis rien.  

Starseed
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