you're so dark but you're painted red

@raelyn blackwell

lieu: brisbane botanic gardens, dimension gothique.
(c): harley (gif), luleaby (codage).

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La réaction de la jeune femme - qui se faisait passer pour quelqu’un de bien plus vieille qu'elle ne semblait l’être, il y mettrait presque sa main à couper - fit sans appel: à peine avait-il fini de tenter de convaincre les hommes arrivés à leur hauteur que la situation était une simple confusion et qu’elle ne présentait aucun problème, qu’elle leur sauta à la gorge. Littéralement. Ils auraient pu s’en sortir, ils auraient pu négocier leur chemin et échapper à la présence de ces badauds. Elle avait décidé que les éliminer était plus rapide. Les yeux écarquillés, Ruben passa son regard du corps inanimé sur le sol, aux crocs de la blonde imbibés de sang. « Sans préavis ? » Pas pour les hommes qui avaient été autant surpris que lui par l’action qui s’était déroulée sous leurs yeux sans qu’ils n’aient le temps de voir ou faire quoi que ce soit.

Parce-qu’elle avait misé juste sur un point, un instant plus tôt: il était encore assez jeune dans le domaine, si bien qu’il n’avait pas l’agilité et la rapidité d’exécution qu’elle pouvait elle avoir, de ce qu’il venait de témoigner. Elle aurait au moins pu lui donner le feu vert - surtout alors qu’un des homme commençait à sortir son arme de la ceinture qu’il portait. « J’ai pas mis la bonne chemise pour ce type d’actions… » Il soupira alors que ses crocs acérés dépassaient déjà de ses lèvres, et que le sang du premier homme lui donnait une faim de loup. Dans un déplacement, il fit derrière l’homme qui comptait s’en prendre à lui, et tirant d’un mouvement fluide sur ses cheveux pour découvrir son cou et les artères pompant le sang sous la surface de la peau, Ruben planta ses crocs dans la chair. Oh, que c’était bon. Il cessa son action que lorsque l’homme perdit connaissance tant il ne lui restait plus assez de sang à l’intérieur de son corps pour fonctionner: il ne relèverait pas, pas besoin de la moindre autre action. « Je vous laisse le dernier. » Le troisième homme avait commencé à détaler. Relevant son regard vers la blonde, Ruben haussa un sourcil. « A moins que vous soyez trop vieille pour lui courir après ? » Il se ferait un plaisir de le dévorer, sinon. Tout comme jeune vampire, son appétit était repu difficilement.

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Raelyn Blackwell & @Ruben Hartfield ☆ dimension gothique

Le son du craquement d’os du malheureux auquel je tords le cou fait monter une multitude de frisson le long de ma colonne vertébrale et des centaines de papillons dans mon ventre. Il est mort sur le coup, sans l’ombre d’un doute. « Sans préavis ? » Je pivote ma tête en direction du petit vampire, avant de lâcher le corps de l’homme que je laisse tomber à terre. « Oups. » A-t-il réellement besoin d’un préavis pour faire ce que tous ses instincts ancestraux devraient lui hurler de faire ? Une créature de la nuit ne se cache pas face à trois pauvres malheureux, armés ou non. Seule une armée entière pourrait me mettre en déroute, certainement pas trois paysans tout désignés pour faire office diner. « J’ai pas mis la bonne chemise pour ce type d’actions… » Pourquoi faut-il que les vampires nouvellement nés soient si précieux ? Le sang sur mes vêtements ne m’a jamais fait peur, qu’il s’agisse des plus belles étoffes ou de soie importée d’Inde, réputée pour être la plus douce du monde. Le sang est le liquide le plus noble qu’il existe et le personnel de maison en fait disparaître toute trace après le crime, pourquoi se priver ?

Le dernier homme prends la fuite, et le jeune vampire me provoque à nouveau. « Je vous laisse le dernier. A moins que vous soyez trop vieille pour lui courir après ? » - « Pauvre crétin. » En quelques enjambées, je fonds sur le dernier homme qui pointe une lance dans ma direction. Je l’attrape par la lame – verser un peu de mon sang ne me fait pas peur – la tire dans ma direction pour m’en saisir et la briser en deux. La seconde suivante, j’égorge l’homme d’une attaque violente et impitoyable avec mes crocs, avant de les planter fermement dans sa chair pour m’en délecter. Je ne gaspille rien. Chaque goutte de sang est bue, jusqu’à la dernière. Il me faut plusieurs minutes et, lorsque je termine, je me redresse, attrape un mouchoir en soie blanche coincé dans le corset de ma robe, et j’essuie mes lèvres avec. Être une bête sauvage ne m’empêche pas d’être distinguée. « Je chasse seule. » Je n’ai pas la moindre envie de m’entourer d’une autre créature de la nuit, je préfère largement le poids de ma solitude à son impertinence. « Et tu es dans mon comté. Je te laisse douze heures pour faire tes bagages, pas une de plus. »

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Elle lâcha le corps qui s’écrasa dans un bruit sourd sur le sol. « Oups. » Elle n’ajoutait ce commentaire là que pour parfaire le tableau, en rien pour prétendre en avoir quelque-chose à faire de ce qu’il disait. Qu’importe: maintenant que les hostilités étaient lancées, il n’allait pas se priver de prendre une part du festin également, ses canines le faisaient de toutes façons trop souffrir maintenant que du sang se trouvait sous ses yeux pour qu’il n’en profite pas un peu aussi. Plantant ses crocs dans le chair d’un des autres hommes, il s’y donna à coeur joie.

« Pauvre crétin. » Son sourire était sanguin, à lui aussi, désormais - mais au sens littéral du terme, pour le coup. Il n’aimait pas être traité de pauvre crétin, mais au moins il voyait qu’il avait produit une sorte de réaction chez la blonde - cette dernière régla le compte du troisième homme, et prit son temps pour le vider de son sang par la suite. Elle lui réglait son compte et ne laissait pas une seule goutte par la suite pour les autres de son espèce, il voyait le genre.

Il finit, lentement même pour un humain, par s’approcher d’elle alors qu’elle terminait son diner - il avait gardé une distance de respect pour la laisser apprécier sans être dans ses pattes; il savait tout de même respecter certaines choses. « Je chasse seule. » Il haussa un sourcil et les épaules. « D’accord. » Ce n’était pas comme si c'était là quelque-chose qui allait lui changer la vie: ils ne se connaissaient pas jusque maintenant. « Et tu es dans mon comté. Je te laisse douze heures pour faire tes bagages, pas une de plus. » A ces mots là, il ne sut réfréner un rire amusé. Il ne fit son apparition qu’après quelques secondes de silence, mais il était bien présent ensuite. Il secoua quelque peu la tête. « Vous plaisantez j’espère ? » Ruben n’était pas né de la dernière pluie, mais il était vrai qu'il n’avait que quelques années à son actif - et il avait su faire son bout de chemin assez rapidement en tant que créature de la nuit. Mais il n’avait pas côtoyé beaucoup de vampires bien plus âgés, et il n’avait pas tous les critères qui régissaient l’ensemble de la communauté. Si bien que cette question sur un territoire qui pouvait appartenir à d’autres, il ne s’y attardait pas - ou jusque maintenant, il ne l’avait pas fait. « Les terres nous appartiennent à tous. C’est un avantage d’être au dessus des humains et de leurs lois qui réduisent nos champs d’action: nous n’avons pas à nous arrêter sur des questions d’appartenance de territoires lorsque nous chassons. »

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Raelyn Blackwell & @Ruben Hartfield ☆ dimension gothique

« D’accord. » Oh non, pas d’accord. Le jeunôt n’a pas compris où je voulais en venir et quel genre d’avertissement je cherche à lui envoyer. C’est pourtant clair. Ce qu’il faut lire entre les lignes, c’est tu n’es pas le bienvenu ici. Et lorsque quelqu’un outrepasse ce genre d’avertissement, je suis rarement magnanime et compatissante. La pitié n’est pas un mot que je maîtrise, loin de là, et je me complais au contraire dans la violence, qu’elle concerne les êtres humains où bien mes semblables. J’ai presque envie qu’elle se rebiffe, le petit vampire. Cela me donnera une raison suffisante – non pas que j’en ai réellement besoin – pour décider de le supprimer. Notre espèce ne connaît pas de gouvernement ou d’organisation commanditaire. Mais je n’ai pas envie d’avoir à me retrouver avec des représailles sur les bras sans être capable de justifier parfaitement mes actes.

« Vous plaisantez j’espère ? » - « J’ai l’air de plaisanter ? » Je passe une main sur mes lèvres pour ôter jusqu’à la dernière trace de sang, avant de lécher mes doigts pour en aspirer jusqu’à la dernière goutte : le contraire, ce serait du gaspillage. « En dédommagement, je t’offre le corps du troisième, tu peux en disposer comme tu l’entends. » L’homme à qui j’ai brisé le cou sans planter mes canines dans sa chair. Un présent comme celui-là a de la valeur, lorsqu’il est fait pas un vampire. Il s’agit à mon sens d’une compensation suffisante. « Mais si j’étais toi, je ne m’attarderais pas dans le coin. Tu as eu ton premier avertissement. » Et il n’y en aura pas de second. Si nous nous revoyons, je mettrai un point final à son histoire avant même qu’elle n’ait réellement pu être développée. « Les terres nous appartiennent à tous. C’est un avantage d’être au-dessus des humains et de leurs lois qui réduisent nos champs d’action: nous n’avons pas à nous arrêter sur des questions d’appartenance de territoires lorsque nous chassons. » J’éclate d’un rire sauvage et sec. « J’ai payé ces terres le prix fort. » Elles m’ont couté un mariage alors que je n’étais qu’une enfant, voilà le prix de mon titre de Comtesse et des terres qui vont avec. « Et tu penses que je vais les partager avec toutes les créatures que l’Eclipse et la ville attire ici ? » Quel idiot.

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@raelyn blackwell

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« J’ai l’air de plaisanter ? » C’était peut-être ça le problème: elle n’avait justement pas l’air de plaisanter. « En dédommagement, je t’offre le corps du troisième, tu peux en disposer comme tu l’entends. Mais si j’étais toi, je ne m’attarderais pas dans le coin. Tu as eu ton premier avertissement. » Les yeux de Ruben naviguèrent du corps à la blonde, et un aller et un retour encore; ce n’était pas rien, il le savait, mais ce n’était pas pour autant qu’il comprenait ce qu’elle soulignait réellement. A ses yeux, il était en droit d’agir comme bon lui semblait et surtout de naviguer à sa guise: l’avantage d’être un vampire. « J’ai payé ces terres le prix fort. Et tu penses que je vais les partager avec toutes les créatures que l’Eclipse et la ville attire ici ? »

Il eut un rire quelque peu acide qui échappa d’entre ses lèvres, alors qu’il secouait son visage et se penchait pour attraper le corps encore chaud qui n’avait pas encore été vidé de son sang. « Il n’y a donc aucune alliance à vos yeux qui puisse tenir la route désormais, je me trompe ? » Il ne parlait pas de quelque-chose d’officiel ou d’aussi poussé que certains arrangements qui pouvaient être établis parfois; il parlait plutôt au sens large de leur espèce. Ils avaient beau être désormais en haut de la chaine alimentaire, il n’était pas sans savoir pour quiconque un brin pas trop idiot que l’union faisait la force. Qu’importait l’espèce ou les temps qui courraient. « Je suis pas assez idiot pour mettre mon existence en jeu, alors je vais déguerpir. Mais ne soyez pas étonnée si un jour quelqu’un en veut après votre peau, à agir de la sorte. » Qu’elle se complaise dans sa tour d’ivoire et dans ses possessions: si les temps tournaient de nouveau pour ne plus être à leur avantage, elle ne serait peut-être plus autant heureuse de s’être autant montré aux yeux de tous - autant par sa nature que par son caractère. Basculant le corps sur son épaule, secouant une dernière fois son visage en regardant la blonde, Ruben finit par prendre la sortie du labyrinthe pour s’éclipser.